Exhortation apostolique post-synodale
du pape François
CHèRE AMAzONIE suivi du
DOCuMENT FINAL Du SyNODE DES ÉvêquES
Édition commentée par les jésuites du Ceras
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Chère Amazonie (Querida Amazonia)
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EXHORTATION APOSTOLIQUE POST-SYNODALE DU PAPE FRANÇOIS À TOUT LE PEUPLE DE DIEU ET AUX PERSONNES DE BONNE VOLONTÉ
Chère Amazonie (Querida Amazonia) suivi du Document final du synode pour l’Amazonie ÉDITION PRÉSENTÉE ET ANNOTÉE SOUS LA DIRECTION DU CERAS EN PARTENARIAT AVEC LA CONFÉRENCE DES ÉVÊQUES DE FRANCE
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Autres textes du Magistère commentés publiés chez Lessius : Pape François, Loué sois-tu (Laudato si’), éd. CERAS avec le Service national Famille et Société de la CEF, 2015. Pape François, La joie de l’amour (Amoris laetitia), éd. Centre Sèvres et Service national Famille et Société de la CEF, 2016. Pape François, Soyez dans la joie et l’allégresse (Gaudete et exsultate), éd. équipes Christus et Lessius, 2018. Congrégation pour la Doctrine de la Foi et Dicastère pour le Service du Développement humain intégral, Les problèmes économiques et financiers, éd. CERAS, Service national Famille et Société de la CEF et Commission Justice et Paix, 2018. Pape François, Il vit, le Christ ! (Christus vivit), éd. Service national pour l’Évangélisation des jeunes et pour les Vocations de la CEF, 2019
© 2020, Libreria Editrice du Vatican (pour le texte de l’Exhortation apostolique). Titre original : Querida Amazonia traduction par les services du Vatican © 2020, Éditions jésuites Belgique : avenue de la Reine 141 • 1030 Bruxelles France : 14, rue d’Assas • 75006 Paris info@editionsjesuites.com • www.editionsjesuites.com Dépôt légal : D.2020, 4255.05 ISBN : 978-2-87299-387-1 Juin 2020 Maquette et mise en page : Jean-Marie Schwartz Imprimé en U.E.
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Préface
« L’ESPRIT SAINT ET NOUS-MÊMES AVONS DÉCIDÉ… » (Ac 15, 28) Mgr Emmanuel Lafont Évêque de Cayenne
L’expérience du Synode pour l’Amazonie a été pour moi d’une force inégalée. La première raison tient au fait que ce Synode résume d’une manière intense les axes fondamentaux du pontificat de François : 1. Mettre les périphéries au centre de la vie et de la mission de l’Église : elles étaient au cœur de Rome, au cœur de l’Église, et j’ai demandé au pape à ce qu’elles y restent toujours — à l’image de la procession du premier jour, de la tombe de Pierre à l’aula synodale, avec ces peuples si heureux, dont le pape est si proche ; 2. Assurer une suite concrète à l’Encyclique Laudato si’ ; 3. Faire grandir la dimension synodale de la vie de l’Église. La deuxième raison tient au fait que ce Synode a été préparé d’une manière très intense. Pour ma part, j’ai participé à une assemblée présynodale au Guyana en novembre 2018, à deux sessions avec des responsables amérindiens et bushinengués1 au Surinam. De plus j’ai visité un certain nombre de villages amérindiens et bushinengués pour préparer le Synode, et nous avons eu une assemblée présynodale du 5 au 7 juillet 2019 dans un village amérindien du littoral, Awala-Yalimapo. À cette assemblée, passionnante, j’ai reçu l’injonction de ne pas aller seul à Rome. Deux délégués furent élus, un Amérindien et une Bushinengué. L’Amérindien a pu participer à tout le Synode comme auditeur, et il ne s’est pas privé d’intervenir. La Bushinengué n’a pu venir que huit jours, avec trois autres Guyanais, une Amérindienne, un métis amérindien-créole et la présidente du Secours catholique en Guyane. Ils ont participé à plusieurs rencontres et plateformes autour du Synode. Nous étions 186 pères synodaux et 55 auditeurs, tous d’Amazonie ou presque. Ce Synode s’est déroulé dans la prière et l’écoute attentive de tous. Après quatre interventions 1. On appelle « Bushinengués » les « Nègres de la forêt », Afro-américains qui demeurent dans la forêt amazonienne des Guyanes (Qilombolas, au Brésil).
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Préface
en assemblée générale (quatre minutes chacune), nous avions quatre minutes de prière silencieuse pour accueillir ce qui avait été dit. La voix de l’Amazonie s’est fait fortement entendre, particulièrement grâce aux femmes. Ce que je retiens du Synode, c’est d’abord un appel à une conversion personnelle et ecclésiale. Avant de nous lancer dans des recommandations aux autres, nous avons ressenti le besoin de retrouver, dans notre vie et notre pratique ecclésiale, la saveur de l’Évangile. Dès le début de l’aventure de ce Synode sur l’Amazonie, qui continue encore aujourd’hui grâce au Comité post-synodal près du Secrétariat du Synode et de la Commission épiscopale amazonienne, je me suis senti accompagné, soutenu, éclairé par le livre des Actes des Apôtres. J’aimerais partager cette méditation comme une ouverture à la lente maturation de ce Synode dans vos cœurs et dans le cœur de l’Église.
Une conversion pastorale et missionnaire Les Actes des Apôtres ont pour unique sujet la croissance de la Parole sur la terre entière, sous la forme du kérygme fondamental : « Ce Jésus est la pierre méprisée de vous, les bâtisseurs, mais devenue la pierre d’angle. En nul autre que lui, il n’y a de salut, car sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes qui puisse nous sauver » (Ac 4, 11-12). L’Église à visage amazonien n’a pas d’autre ambition que de proposer l’amitié salvifique de Jésus (QA 62) !
Une conversion synodale D’entrée, les Actes des Apôtres offrent l’image d’une Église synodale, au sein de laquelle les orientations, les décisions, les crises mêmes sont l’objet d’une réflexion et d’une prière auxquelles toute l’Église est associée : hommes et femmes, laïcs, prophètes, enseignants et apôtres (cf. Ac 1, 15-26 : ils étaient déjà 120, dont Marie, la mère de Jésus ; 5, 23-31 ; 6, 2-6 ; 13, 1-3 ; 15, 6-29). Seule une Église synodale, non cléricale, priante, à l’écoute des cris du temps et de l’Esprit de Dieu, pourra devenir une Église à visage amazonien.
Une conversion sociale « Aucun d’entre eux n’était dans l’indigence. […] On distribuait en fonction des besoins de chacun » (Ac 4, 34-35). Le cri des pauvres était écouté et les ministères nécessaires pourvus (Ac 6, 2-6). Il y avait partage des biens au sein de chaque communauté et le soutien matériel entre les églises locales (cf. Ac 11, 27-30). L’Église à visage amazonien doit écouter ces cris, dénoncer les crimes, « se faire samaritaine », comme le dit le Synode.
Une conversion culturelle Avant même de se répandre hors de Jérusalem, la communauté des croyants avait constaté la difficulté de respecter chaque culture, mise en évidence par la crise autour 6
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Préface
des chrétiens juifs de langue grecque (cf. Ac 6, 1-7). Puis l’accueil du message de Jésus par les païens suscita une autre crise : fallait-il imposer la loi juive aux convertis ? Non, répondit le Concile de Jérusalem : toute culture est apte à dialoguer avec l’Évangile (Ac 15, 1-35). L’Église à visage amazonien écoute ce que la culture des peuples de la forêt reflète déjà de la sagesse divine !
Une conversion écologique Certes, on chercherait en vain le mot « écologie » dans la Bible. La société humaine n’avait pas encore impacté la « maison commune » comme les trois derniers siècles de notre ère, mais, tout de même, était déjà posée une autre relation aux biens matériels, rejetant leur accumulation pour favoriser le bien-vivre de tous : « Personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais ils avaient tout en commun » (Ac 4, 32). L’Église suivait l’exemple de Jésus qui avait déjà défié l’économie monétaire familière aux disciples (« Qu’ils aillent s’acheter de quoi manger ») par l’économie du partage (« Donnez-leur vous-mêmes à manger »), en multipliant les pains (cf. Mc 6, 34-44). La protection de la « maison commune » est déjà là, dans la conversion économique que comporte toute adhésion à Jésus ! L’Église à visage amazonien n’a d’autre route que de promouvoir la civilisation de l’amour, l’écologie intégrale. ★
On aura remarqué que j’allie les rêves du pape François et les appels à la conversion du Document final. Dans un style très différent, inévitable entre la méditation d’une personne (Querida Amazonia) et un document élaboré en quelques jours par 250 participants (le Document final du Synode), une même dynamique spirituelle apparaît : le désir d’être témoins d’une bonne nouvelle au service du bonheur de tous, grâce à une proximité de vie, l’écoute fraternelle et le souci de l’équité. Ce faisant, « nous ne renonçons pas, en tant que chrétiens, à la proposition de la foi que nous recevons de l’Évangile. Même si nous voulons lutter avec tous, coude à coude, nous n’avons pas honte de JésusChrist. Pour ceux qui l’ont rencontré, vivent dans son amitié et s’identifient à son message, il est impossible de ne pas parler de lui » (QA 62). Tout le Synode est là. Il vaut pour l’Amazonie ; il vaut également pour le monde entier. Puisse cette édition commentée, avec les fiches qui l’accompagnent, aider à la pleine réception de l’Exhortation et du Synode.
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PRÉSENTATION GÉNÉRALE Grégoire Catta, Noëlie Djimadoumbaye, Hélène Noisette et Marcel Rémon
On a souvent présenté le Synode pour la région panamazonienne comme un « synode fils de Laudato si’ ». On ne s’étonnera donc pas de retrouver dans Querida Amazonia, l’Exhortation post-synodale publiée par le pape François le 12 février 2020, les intuitions spirituelles, sociales et environnementales de l’Encyclique sur « le soin de la maison commune », contextualisées pour la région amazonienne. Ce faisant, cette Exhortation réalise déjà le grand désir du pape de laisser s’incarner de manière originale dans chaque région du monde les trésors de l’Église universelle et de donner à l’Église en Amazonie « de nouveaux visages aux traits amazoniens » (7). Mais, par là, il ne fait pas qu’inculturer des intuitions universelles — celles de Laudato si’ mais aussi d’Evangelii gaudium et d’Episcopalis communio1 —, il nous permet de mieux les comprendre en les éclairant de leur arrière-fond latino-américain et les enrichissant de thématiques nouvelles.
Le fruit d’un synode régional à portée universelle Querida Amazonia est adressée, bien au-delà des populations du bassin de l’Amazone, à tout « le peuple de Dieu » et aux « personnes de bonne volonté ». « J’adresse cette Exhortation à tous », redit le pape au no 5, parce que cette terre d’Amazonie est « aussi la “nôtre” » et l’on en sait l’importance pour la planète : le « bien de l’Amazonie » est le bien de « l’humanité entière » (48). Cette Exhortation concerne aussi l’Église entière. François l’avait souligné à maintes reprises : ce Synode a une vocation universelle. S’il s’est permis de convoquer un
1. Le pape précise d’emblée, au no 2, qu’il désire, avec cette Exhortation, « fournir un bref cadre de réflexions qui incarne, dans la réalité amazonienne, une synthèse de certaines grandes préoccupations [qu’il a] exprimées dans [ses] documents antérieurs ».
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Présentation générale
Synode pour une région particulière qu’il aime2, parce qu’au nom même de l’Incarnation, « tout ce que l’Église offre doit s’incarner de manière originale dans chaque lieu du monde » (6) et que l’Église est appelée à acquérir « des visages multiformes qui manifestent mieux l’inépuisable richesse de la grâce » (6). Mais il sait qu’un certain nombre de thèmes repris à partir des problématiques de l’Amazonie « peuvent inspirer d’autres régions du monde face à leurs propres défis » (5), à commencer par les régions du Congo et de Bornéo aux biomes semblables (48). En lisant ce document, saurons-nous en percevoir la richesse pour nous, dans notre réalité européenne ?
Le résultat d’un long processus synodal L’Exhortation est le fruit d’un long processus. Car un synode, étymologiquement, c’est un « chemin ensemble » (syn-odos), une marche ensemble. Le Synode pour la région panamazonienne ne se limite donc pas au rassemblement à Rome du 6 au 27 octobre 2019, même si celui-ci en constitue un moment essentiel. Précédé d’une longue écoute du peuple de Dieu vivant dans cette région du monde, il sera suivi de nouvelles réflexions en vue de la mise en œuvre des orientations prises. Annoncée par le pape François le 15 octobre 2017, la démarche synodale s’est ouverte lors de son voyage apostolique au Pérou et en Bolivie en janvier 2018. Le discours qu’il prononça devant la population de Puerto Maldonado (Pérou) le 19 janvier est d’ailleurs souvent repris dans les travaux du Synode3. Le Document préparatoire du Synode (DP), publié en juin 2018, se terminait par un questionnaire : il s’en est suivi un long processus de consultation des Églises locales, des communautés autochtones, des mouvements, sous la coordination du REPAM (Réseau ecclésial panamazonien)4. Les réponses collectées ont permis de rédiger un document de travail (Instrumentum laboris) qui a servi de base à la réflexion des membres de l’Assemblée synodale en octobre 2019. Celle-ci s’est terminée par la rédaction et le vote du Document final par les Pères synodaux. Quelques mois après, le pape François publiait l’Exhortation post-synodale Querida Amazonia. Cette Exhortation est d’un tout autre style que le Document final du Synode. Mais François prévient d’emblée que, s’il ne cite pas ce document, ni n’aborde toutes les 2. François connaît le peuple amazonien depuis longtemps. Lorsqu’il était archevêque de Buenos Aires, il a pris une part active à la cinquième rencontre des évêques d’Amérique latine et des Caraïbes à Aparecida au Brésil, rencontre dont les réflexions ont largement nourri les échanges du Synode. Cf. fiche « La Conférence d’Aparecida… », p. 227. 3. Cf. www.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2018/january/documents/papa-francesco_20180119_ peru-puertomaldonado-popoliamazzonia.html 4. Fondé en 2014 pour soutenir la mission de l’Église en Amazonie, au service de la vie, ce réseau agit notamment pour la défense des droits des peuples indigènes et de l’environnement. Il a été un acteur clé de la préparation du Synode.
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Présentation générale
questions qui y sont évoquées, c’est parce qu’il invite à le « lire intégralement » et veut le « présenter officiellement » (3) afin que l’Église « se laisse enrichir et interpeller par ce travail » (4). Ces affirmations sont à comprendre dans le cadre de la réforme de l’institution du Synode, voulue par le pape François. Sa haute idée du travail synodal le conduit à estimer en effet que le chemin fait par les évêques a toute sa valeur et qu’il n’est pas besoin de le reprendre5. Un chemin qui se poursuivra d’ailleurs à travers ceux-ci, puisqu’un comité de suivi du Synode a été constitué et que tous les fidèles en Amazonie sont invités à « s’engager pour son application » (4).
Une invitation à la contemplation et au rêve Ayant ainsi choisi de ne pas citer le Document final, François peut adopter un style beaucoup plus personnel : il évoque quatre rêves qui l’habitent pour la région amazonienne. Il nous livre une exhortation à la tonalité surprenante, éminemment littéraire, où le lecteur est emporté par l’Amazone, dans la tradition poétique des grands écrivains latino-américains. Car l’Amazonie, c’est d’abord un fleuve, l’Amazone — comparable au Congo, au Gange, au Yang-Tsé ou au Nil —, qui irrigue une région et donne à un peuple son identité et son âme. Une vibration, un souffle, un mouvement habitent ce texte qui nous entraîne, comme on descend ou remonte un fleuve. À nous de contempler ce qui se donne à voir. À nous d’entendre les mélopées venues des rives, en écho aux réflexions faites au Synode. À nous d’écouter le rêve de François, un rêve tout à la fois social, culturel, écologique et ecclésial, dont chaque « rive » est reliée aux autres. Et le premier écho en est un cri de douleur.
Le rêve social Nombreux sont les arbres où la torture a vécu, et vastes les forêts achetées au milieu de mille morts6 (9).
5. Un débat a suivi la publication de l’Exhortation : en invitant à « lire intégralement » le Document final du Synode, le pape François l’approuve-t-il au sens de l’article 18 d’Episcopalis communio ? Le Document final participe-t-il alors du magistère ordinaire du successeur de saint Pierre ? Lors de la conférence de presse pour la présentation de l’Exhortation, le 12 février 2020, les cardinaux Czerny et Baldisseri ont souligné que le Document final acquérait ainsi une « certaine autorité morale ». Cependant, selon le cardinal Baldisseri, on ne peut affirmer que le pape l’ait « approuvé expressément ». Cf. www.sinodoamazonico.va/content/sinodoamazonico/fr.html. 6. Ana Varela Tafur, « Timareo » dans Lo que no veo en visiones, Lima, Copé Petroperú, 1992.
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Présentation générale
Le rêve social est d’abord un rêve de paix. On sait que les peuples indigènes d’Amazonie sont persécutés et que leurs leaders, catholiques pour la plupart, sont en danger de mort7. L’Exhortation creuse ainsi le sillon ouvert par l’Encyclique Laudato si’, en soulignant la violence de certaines logiques économiques. Elle nomme explicitement « injustice et crime » ces projets politiques ou économiques qui « détruisent l’Amazonie et ne respectent pas le droit des peuples autochtones » (14). Ces termes forts résonnent profondément en Amazonie et dans beaucoup d’autres régions du monde. Ils appellent à la conversion. Ils conduisent François à demander pardon au nom de l’Église : « J’ai honte et, une fois encore, je demande humblement pardon, non seulement pour les offenses de l’Église même, mais pour les crimes contre les peuples autochtones […] à travers toute l’histoire de l’Amazonie » (19). L’Exhortation invite à ne jamais oublier les peuples autochtones : l’Amazonie ne doit pas être préservée sans eux ou contre eux, dans une vision conservationniste de la nature (8), mais le « développement économique » ne doit pas non plus considérer l’Amazonie « comme une richesse brute à exploiter » en refusant de reconnaître les droits des peuples qui y vivent (12). Car nous avons non seulement à protéger ces peuples mais, bien plus encore, à nous mettre à leur école, eux qui sont « la mémoire vivante de la mission que Dieu nous a donnée à nous tous : sauvegarder la Maison commune » (19), eux à qui « nous devons demander la permission avant de faire des propositions » (26).
Le rêve culturel De la rivière, fais ton sang [...] Ensuite, plante-toi, germe et croîs. Que ta racine s’accroche à la terre pour toujours et à jamais. Et enfin, sois un canoë, une barque, un radeau, une liane, une jarre, un enclos et un homme8 (31).
Ce rêve culturel ne verse ni dans l’onirisme, ni dans l’utopie. Le sang, l’exploitation, le mépris, l’abandon, la mort y sont étroitement mêlés à la beauté, à la vitalité, aux couleurs, aux chants, à la contemplation. Plus de cent dix peuples indigènes vivent 7. Cf. interview avec Edouardo Viveiros de Castro, « O Gouverno declarou guerra aos Indios », O Globo, 16 février 2020, p. 18. 8. Javier Yglesias, « Llamado », Revista peruana de literatura, no 6, juin 2007, p. 31.
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Présentation générale
dans un état d’isolement volontaire, en symbiose avec leurs territoires, nous rappelle l’Exhortation. Mais leurs cultures sont en danger, tout comme celles des peuples autochtones déplacés dans les villes. « C’est pourquoi la sauvegarde des valeurs culturelles des groupes indigènes devrait être une préoccupation de tous, parce que leur richesse est aussi la nôtre » (37). L’interculturalité ne sera respectueuse de chaque culture qu’à la condition que chacun prenne soin de « ses racines ». Entendons-nous cette invitation, cette Exhortation que François lance à chacun ? Elle nous appelle à reconnaître les richesses de notre culture, de toute culture. Elle invite aussi à en reconnaître les limites et, pour notre part, à nous laisser enseigner par la culture des peuples amazoniens : « Les ethnies qui ont développé un trésor culturel en étant liées à la nature, avec un fort sens communautaire, perçoivent facilement nos ténèbres que nous ne reconnaissons pas au milieu du prétendu progrès. » Et François de citer ces ténèbres et limites des cultures occidentales : « le consumérisme, l’individualisme, la discrimination, l’inégalité » (36). Car protéger son identité culturelle n’est pas se fermer aux autres : « L’identité et le dialogue ne sont pas ennemis. L’identité culturelle propre s’approfondit et s’enrichit dans le dialogue avec les différences, et le moyen authentique de la conserver n’est pas un isolement qui appauvrit » (37). Le rêve culturel de François nous permet ainsi de mieux comprendre l’intuition d’une écologie culturelle développée dans le chapitre 4 de Laudato si’.
Le rêve écologique Amazone capitale des syllabes de l’eau, père patriarche, tu es la mystérieuse éternité des fécondations, les fleuves choient en toi comme des vols d’oiseaux9 (44).
Le rêve écologique du pape est irrigué par la poésie et la beauté, et par l’urgence de leur faire pleinement droit : « Les poètes populaires, qui sont tombés amoureux de son immense beauté, ont essayé d’exprimer ce que ce fleuve leur fait ressentir, et la vie qu’il offre sur son passage dans une danse de dauphins, d’anacondas, d’arbres et de pirogues » (46). Il y a, pour François, un réel prophétisme amazonien de la contemplation. Il s’agit de « contempler » et non pas seulement d’« étudier » ; d’« aimer » et non pas seulement d’« utiliser » ; de nous « sentir intimement unis » à
9. Pablo Neruda, « Amazones », Chant général (1938), I, IV, Paris, Gallimard, 1977, p. 23.
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Présentation générale
ce territoire et non pas seulement de le « défendre » (55). On retrouve les accents de Laudato si’ sur la nécessité de s’arrêter pour goûter (215). Cette partie est parsemée de citations poétiques, qui montrent combien l’attachement du pape à l’Amazonie est source d’inspiration personnelle.
Le rêve ecclésial Mon ombre flotte, au milieu des bois morts. Mais l’étoile est née sans reproche sur les mains de cet enfant, expertes, qui conquièrent les eaux et la nuit. Il doit me suffire de savoir que tu me connais tout entier, bien avant ma naissance10 (73).
Les mots que François utilise pour exprimer son rêve ecclésial sont clairement pesés et soupesés. Le chapitre qui lui est consacré est deux fois plus développé que les trois autres et moins marqué de poésie. L’inculturation que le pape appelle de ses vœux — qu’elle soit sociale, spirituelle, liturgique ou ministérielle — l’amène à redire le caractère vital pour l’Église d’enraciner sa foi dans un lieu et un temps donné. L’Église perd à trop vouloir être uniforme ; l’image du polyèdre, déjà utilisée dans le rêve culturel, trouve ici une traduction ecclésiale. Le thème d’une Église vraiment missionnaire et en dialogue est mis en musique. Cette partie plus doctrinale fait résonner comme en creux le désir brûlant du pape : « Ils ont le droit à l’annonce de l’Évangile, surtout à cette première annonce qui s’appelle kérygme » (64). Oui, « malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! » (1 Co 9, 16) (cf. 62). François déplace les questions de l’ordination d’hommes mariés et du diaconat féminin, ouvertes dans le Document final du Synode, en répondant dans un autre domaine, celui de la lutte contre le cléricalisme. Il ouvre un champ nouveau, et vaste, en invitant à distinguer pouvoir d’ordre et autorité sur la communauté : si le premier ne peut être délégué, le second, lui, le peut, en certaines circonstances. En tout cela, ce qui se joue pour lui, c’est d’abord la synodalité de l’Église, à tous ses niveaux. ★
10. Pedro Casaldáliga, « Carta de navegar : por el Tocantins amazónico », dans El tiempo y la espera, Santander, Sal Terrae, 1986.
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Présentation générale
On pourrait lire l’Exhortation comme un guide de voyage, voire comme un récit en langue étrangère. Mais elle s’adresse bien à tous les hommes et femmes de bonne volonté. Si chacun remplace le mot « Amazonie » par le territoire qui le nourrit, l’Exhortation prendra tout son sens. Serons-nous alors capables, à la suite du pape et dans la foi que Dieu est venu pour tous les vivants, d’exprimer notre amour pour notre maison commune : Querida Tierra ?
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NOTE SUR CETTE ÉDITION Placée sous la responsabilité de l’équipe du CERAS, en partenariat avec le Service national famille et société et le Service de la Mission universelle de l’Église de la Conférence des évêques de France (CEF), la présente édition commentée de Querida Amazonia et du Document final du Synode pour l’Amazonie a été dirigée par une équipe composée des membres suivants : P. Grégoire Catta s.j. (directeur du Service national famille et société de la CEF), Sr Noëlie Djimadoumbaye xav. (CERAS), Sr Hélène Noisette s.a. (CERAS) et P. Marcel Rémon s.j. (directeur du CERAS), assistés de M. Yves Roullière (directeur éditorial de Lessius). Nous remercions le P. M. Rémon s.j. (directeur du CERAS), le P. G. Catta s.j. (directeur du SNFS) et M. Antoine Corman, directeur général des Éditions jésuites, pour leur confiance dans la mise en œuvre de cet ouvrage. La préface est de Mgr Emmanuel Lafont (évêque de Guyane). La présentation générale et les présentations des chapitres du Document final ont été conçues par P. G. Catta s.j., Sr N. Djimadoumbaye xav., Sr H. Noisette s.a. (CERAS) et P. M. Rémon s.j. (directeur du CERAS). Les commentaires en marge ont été confiés aux membres du CERAS et à Y. Roullière. Les encadrés sur la perception du Synode depuis quatre continents ont pour auteurs Peter Bisson s.j. (délégué du provincial jésuite du Canada pour les relations avec les peuples autochtones, Canada), Mgr José Ionilton Lisboa de Oliveira (évêque de la prélature d’Itacoatiara, Amazonas, Brésil), Rigobert Minani Bihuzo s.j. (coordinateur du Réseau ecclésial du Bassin du Congo) et Pedro Walpole s.j. (Institute of Environmental Science for Social Change, Philippines). Les fiches pédagogiques sont l’œuvre de Frédéric Amiel (Institut du développement durable et des relations internationales, Paris), Nathalie Becquart xav. (Secrétariat général du Synode des Évêques), Alphonse Borras (canoniste, Université catholique de Louvain), Grégoire Catta s.j. (théologien, CEF), Éric Charmetant s.j. (philosophe, Centre Sèvres, Paris), Emilce Cuda (théologienne, Université pontificale d’Argentine, Buenos Aires), Juan Miguel Dejo Bendezú s.j. (historien, Université Antonio Ruiz de Montoya, Lima), Agnès Desmazières (théologienne, Centre Sèvres, Paris), Mauricio García Durán s.j. (ex-directeur régional Amérique Latine du Service jésuite des réfugiés, Colombie), Jules Girardet (CCFD-Terre solidaire), Étienne Grieu s.j. (théologien, Centre Sèvres, Paris), Agnès Kim Mi-Jeung r.s.a (théologienne, Centre Sèvres, 17
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Note sur cette édition
Paris), Luc Lahire (aumônier général de la Délégation catholique pour la Coopération, Paris), Elena Lasida (économiste, CEF), Geraldo de Mori s.j. (théologien, Université de Belo Horizonte), Hélène Noisette s.a. (CERAS), Anne-Marie Pelletier (exégète, Paris). Deux études sont proposées, l’une par Jean-Pierre Sonnet s.j. (exégète, Institut biblique et Université grégorienne, Rome), l’autre par Christoph Theobald s.j. (théologien, Centre Sèvres, Paris). La postface a été rédigée par Mgr Jean-Marc Eychenne, évêque de Pamiers, Couserans et Mirepoix. Deux index, des citations bibliques et des noms cités, ont été réalisés par Y. Roullière. En fin d’ouvrage, on trouvera des renseignements plus précis sur les personnes qui ont participé à cette édition dans la présentation des contributeurs. l’éditeur
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EXHORTATION APOSTOLIQUE POST-SYNODALE
Chère Amazonie (Querida Amazonia) DU PAPE FRANÇOIS AU PEUPLE DE DIEU ET À TOUTES LES PERSONNES DE BONNE VOLONTÉ
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AVERTISSEMENT Le texte en noir est celui de Querida Amazonia. Les textes en bleu correspondent aux interventions des contributeurs (présentations, commentaires en marge, témoignages et questions pour aller plus loin).
SIGLES AL DF DP EG IL LS QA
Amoris laetitia Document final Document préparatoire Evangelii gaudium Instrumentum laboris Laudato si’ Querida Amazonia
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1. L’Amazonie bien-aimée se présente au monde dans toute sa splendeur, son drame et son mystère. Dieu nous a fait la grâce de l’avoir tenue spécialement présente au cours du Synode qui s’est déroulé à Rome du 6 au 27 octobre [2019], et qui s’est achevé par un texte ayant pour titre Amazonie. Nouveaux chemins pour l’Église et pour une écologie intégrale.
Le sens de cette Exhortation 2. J’ai écouté les interventions pendant le Synode et j’ai lu avec intérêt les contributions des cercles mineursa. Dans cette Exhortation, je souhaite exprimer les résonances qu’a provoquées en moi ce parcours de dialogue et de discernement. Je ne développerai pas toutes les questions abondamment exposées dans le Document final de conclusion. Je ne prétends pas le remplacer ni le répéter. Je désire seulement fournir un bref cadre de réflexions qui incarne, dans la réalité amazonienne, une synthèse de certaines grandes préoccupations que j’ai exprimées dans mes documents antérieurs, et qui aide et oriente vers une réception harmonieuse, créative et fructueuse de tout le chemin synodal.
a. Dans un synode, il s’agit des petits groupes (circoli minori) regroupés par langue et chargés de réagir au document de travail (Instrumentum laboris) préparé par la Curie. Pour ce Synode, douze cercles mineurs avaient été constitués.
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3. En même temps, je veux présenter officiellement ce Document qui nous expose les conclusions du Synode auquel ont collaboré de nombreuses personnes qui connaissent, mieux que moi et que la Curie romaine, la problématique de l’Amazonie, parce qu’elles y vivent, elles y souffrent et elles l’aiment avec passion. J’ai préféré ne pas citer ce Document dans cette Exhortation parce que j’invite à le lire intégralement. 4. Dieu veuille que toute l’Église se laisse enrichir et interpeller par ce travail ; que les pasteurs, les personnes consacrées et les fidèles laïcs de l’Amazonie s’engagent pour son application et qu’il puisse inspirer, d’une manière ou d’une autre, toutes les personnes de bonne volonté.
a. Le Document final évoque cinq « conversions » ; le pape préfère quant à lui parler de quatre « rêves ». Ce changement de terminologie ouvre les textes magistériels au langage poétique. Cf. étude « Entre récit et métaphores », p. 295. b. Comme il l’avait précisé dès le lancement de la démarche, le pape rappelle que ce Synode régional a bien une vocation universelle. Toute l’Église est concernée.
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Rêves pour l’Amazoniea 5. L’Amazonie est une totalité plurinationale interconnectée, un grand biome partagé par neuf pays : le Brésil, la Bolivie, la Colombie, l’Équateur, le Guyana, le Pérou, le Surinam, le Venezuela et la Guyane française. Cependant, j’adresse cette Exhortation à tousb. Je le fais, d’une part, en vue d’aider à réveiller l’affection et la préoccupation pour cette terre qui est aussi la « nôtre », et vous inviter à l’admirer et à la reconnaître comme un mystère sacré ; d’autre part, parce que l’attention de l’Église aux problématiques de ce lieu nous oblige à reprendre brièvement certains thèmes que nous ne devrions pas oublier et qui peuvent inspirer d’autres régions du monde face à leurs propres défis.
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[Introduction]
6. Tout ce que l’Église offre doit s’incarner de manière originale dans chaque lieu du monde, de sorte que l’Épouse du Christ acquière des visages multiformes qui manifestent mieux l’inépuisable richesse de la grâcea. La prédication doit s’incarner, la spiritualité doit s’incarner, les structures de l’Église doivent s’incarner. Voilà pourquoi je me permets humblement, dans cette brève Exhortation, d’exprimer quatre grands rêves que l’Amazonie m’inspire. 7. Je rêve d’une Amazonie qui lutte pour les droits des plus pauvres, des peuples autochtones, des derniers, où leur voix soit écoutée et leur dignité soit promue. Je rêve d’une Amazonie qui préserve cette richesse culturelle qui la distingue, où la beauté humaine brille de diverses manières. Je rêve d’une Amazonie qui préserve jalousement l’irrésistible beauté naturelle qui la décore, la vie débordante qui remplit ses fleuves et ses forêts. Je rêve de communautés chrétiennes capables de se donner et de s’incarner en Amazonie, au point de donner à l’Église de nouveaux visages aux traits amazoniens.
a. La dynamique d’incarnation/inculturation est une clé d’interprétation centrale pour toute l’Exhortation. La démarche synodale, les différents documents produits et finalement cette Exhortation montrent comment l’Église prend un visage particulier dans chaque région du monde où elle se trouve, qui enrichit en retour toutes les autres régions. Cf. fiche « Incarnation/Inculturation », p. 255.
En lecture partielle‌
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INDEX BIBLIQUE (Les numéros renvoient aux paragraphes de l’Exhortation et du Document final ; ceux en italique signifient que le renvoi provient d’une annotation en bleu.)
Exode 3, 7 : (QA) 53 11, 8 : (QA) 15 Psaumes 8, 22-31 : (QA) 15 113b, 4-8 : (QA) 53 Proverbes 106, 40 : (QA) 73 Jérémie 3, 15 : (DF) 107 5, 21 : (QA) 53 Amos 2, 4-8 : (QA) 15 5, 7-12 : (QA) 15 Matthieu 2, 13-14 : (DF) 13 8, 17b : (DF) 22 25, 35 : (DF) 13, 29 Marc 3, 5 : (QA) 15 16, 15 : (QA) 64, (DF) 26 Luc 4, 18 : (DF) 97 12, 6 : (QA) 57
Jean 1, 14 : (DF) 41 3, 5 : (DF) 20 10, 10b : (DF) 47, 65, 120 14, 6 : (DF) 87 17, 23 : (DF) 86
Apocalypse 21, 5 : (DF) 1 22, 1 : (DF) 5
Actes des Apôtres 9, 2 : (DF) 87 15, 1-35 : (DF) 87, 89 18, 25 : (DF) 87 1 Corinthiens 9, 16 : (QA) 62 12, 12 : (DF) 87 15, 1-8 : (QA) 64 2 Corinthiens 8, 9 : (DF) 22 Galates 2, 1-10 : (DF) 89 Philippiens 2, 6 : (DF) 51 2 Timothée 1, 14 : (DF) 117 Jacques 5, 15 : (QA) 88
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INDEX DES NOMS CITÉS (Les numéros renvoient aux paragraphes de l’Exhortation et du Document final ; ceux en italique signifient que le renvoi provient d’une annotation en bleu.) Alfonso Rodríguez-Olmedo (saint) : (DF) 75 Araújo, Alberto C. : (QA) 13 Benoît XIV : (QA) 18 Benoît XVI : Caritas in Veritate : (QA) 41, 83 ; Deus Caritas est : (QA) 63 ; autres : (QA) 12, 41, (DF) 24 Berg, Alban : (QA) 66 BP (Groupe) : (DF) 70 Câmara, Hélder : (QA) 13 Cano, Melchor : (QA) 57 Caritas : (DF) 85 Casaldáliga, Pedro : (QA) 73 Catéchisme de l’Église catholique : (QA) 89, (DF) 82, 117 CELAM : Aparecida : (QA) 15, 38, 50, 61, 86, 96, 97, (DF) 21, 24, 29, 48, 53, 112 ; Medellín : (QA) 61 ; Puebla : (QA) 18, 28, 61, 75, (DF) 42, 51, 54 ; SaintDomingue : (QA) 61, 70 ; autres : (QA) 97, 111, (DF) 85, 115 CIDH : (DF) 69, 85 CLAR : (DF) 85 Code de Droit canonique : (QA) 94 Commission d’étude sur le diaconat des femmes : (DF) 103 Commission interaméricaine des droits humains (voir CIDH) Commission théologique internationale : (DF) 87, 113 Concile d’Éphèse : (QA) 66 Concile de Jérusalem : (DF) 89
Concile Vatican II : Ad gentes : (DF) 21, 91, 104 ; Gaudium et spes : (QA) 66, (DF) 38, 54, 95 ; Lumen gentium : (QA) 77, 91, (DF) 93, 104, 111, 119 ; Nostra Aetate : (QA) 107 ; Orientalium Ecclesiarum : (DF) 104, 111 ; Presbyterorum ordinis : (QA) 88, 89 ; (DF) 111 ; Sacrosanctum concilium : (QA) 82, (DF) 116 ; autres : (QA) 57, 67, 89, 97 Confederación latinoamericana de religiosos (voir CLAR) Conférence épiscopale équatorienne : (QA) 22 Conférence de l’épiscopat latinoaméricain et des Caraïbes (voir CELAM) Conférence des évêques du Brésil : (QA) 61 Congrégation pour le Culte divin : Redemptoris sacramentum (DF) 109 Congrégation pour la Doctrine de la foi : Sacerdotium ministeriale : (QA) 87 ; autres : (QA) 71 Da Cunha, Euclides : (QA) 43 Dicastère du Service du développement humain intégral : (DF) 85 Document final du Synode des Évêques pour l’Amazonie : (QA) 2, 3, 5, 49, 69, 82, 87, 104 Documents préparatoires du Synode des Évêques pour l’Amazonie : (QA) 42, 52 315
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Index des noms cités Equinor (Groupe) : (DF) 70 Évêques de l’Amazonie du Brésil : (QA) 16
Joseph (saint) : (DF) 120 Juan del Castillo (saint) : (DF) 75 Justin (saint) : (DF) 54
Fe y Alegría : (DF) 62 François, pape : Amoris laetitia : (QA) 63, 79, 84 ; Christus vivit : (QA) 33, 34, 64, (DF) 33 ; Episcopali communio : (QA) 89 ; Evangelii gaudium : (QA) 27, 29, 32, 60, 61, 63-65, 67-72, 75, 78, 79, 84, 104, 108, (DF) 21, 25, 91, 99 ; Gaudete et exsultate : (QA) : 77, 80 ; (DF) 75 ; Laudato si’ : (QA) 8, 23, 26, 28, 33, 36, 40-42, 46, 49-59, 62, 73, 74, 81-83, 106, (DF) 10, 14, 17, 18, 33, 59, 66, 67, 70, 71, 73, 77, 82, 109 ; autres : (QA) 19, 33, 39, 61, 64, 66, 70, 94, 103, (DF) 1, 21, 24, 49, 55, 70, 71, 99, 113 François d’Assise (saint) : (DF) 17
Las Casas, Bartolomé de : (DF) 15, 75 Lema, Yana Lucila : (QA) 20 Léon XIII : (QA) 18 Lubac, Henri de : (QA) 89
Galeano, Juan Carlos : (QA) 31, 47 Grégoire XIV : (QA) 18 Grégoire XVI : (QA) 18 Grégoire de Nazianze (saint) : (DF) 51 Hernández Juárez, Diana Isabel : (QA) 95 Ignace de Loyola (saint) : (QA) 53, 65 Instrumentum laboris du Synode des Évêques pour l’Amazonie : (QA) 8, 11, 15, 18-20, 24, 25, 29, 39, 42, 45, 87, 98, 108, (DF) 3 Irénée (saint) : (DF) 51 Iribertegui, Ramón : (QA) 15 Jean-Paul II (saint) : Centesimus annus : (QA) 37, 75 ; Ecclesia de Eucharistia : (QA) 88, 89, (DF) 109 ; Mulieris dignitatem : (QA) 87 ; Pastores dabo vobis : (DF) 111 ; Redemptoris missio : (QA) 96 ; Vita consecrata : (QA) 67 ; autres : (QA) 14, 17, 18, 48, 67, 69, (DF) 50 José de Anchieta (saint) : (QA) 65, (DF) 75 316
Mahler, Gustav : (QA) 66 Marie (Vierge) : (QA) 111, (DF) 5, 120 Marie-Madeleine (sainte) : (DF) 22 Mello, Amadeu Thiago de : (QA) 45 Messori, Vittorio : (QA) 71 Miranda, Evaristo Eduardo de : (QA) 29 Moraes, Vinícius de : (QA) 46 Nations Unies : (DF) 68, 77 Neruda, Pablo : (QA) 44 Nobre, Carlos : (DF) 11 OIT : (DF) 47 Organisation internationale du travail (voir OIT) Paul III : (QA) 18 Paul VI (saint) : Evangelii nuntiandi : (DF) 34 ; Ministeria quaedam : (DF) 102 ; Populorum progressio : (QA) 13 ; Sacerdotalis caelibatus : (DF) 111 ; autres : (QA) 91, (DF) 5, 100, 113 Peuples indigènes en isolement volontaire (voir PIAV) Peuples indigènes en isolement et en premier contact (voir PIACI) PIACI : (DF) 49, 50, 78 PIAV : (DF) 49, 50, 78 Pierre (saint) : (DF) 1 Rahner, Karl : (QA) 105 Ratzinger, Joseph : (QA) 71 (voir aussi Benoît XVI) Red eclesial panamazónica (voir REPAM) REPAM : (QA) 11, 45, 97, (DF) 61, 85, 115
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Index des noms cités Roque González de Santa Cruz (saint) : (DF) 75 Schönberg, Arnold : (QA) 66 Shell (Groupe) : (DF) 70 Sioli, Harald : (QA) 48 Sousa Costa, Frederico Benício de : (QA) 18 Souza, Plácido José de : (DF) 5 Stang, Dorothy : (QA) 95 Sui-Yun : (QA) 56 Synode des Évêques : Pour l’Amazonie : (QA) 1-3, 11, 82, 90, 95, 96 ; Sur les jeunes : (DF) 33 ; Justitia in mundo : (QA) 75
Urbain VIII : (QA) 18 Valera Tafur, Ana : (QA) 9 Vargas Llosa, Mario : (QA) 34 Vega Márquez, Jorge : (QA) 9 Vélaz, José María : (DF) 62 Vicariats apostoliques de l’Amazonie péruvienne : (QA) 78 Vincent de Lérins (saint) : (QA) 66 Webern, Anton : (QA) 66 Yglesias, Javier : (QA) 31
Thomas d’Aquin (saint) : (QA) 74, 87 Toribio de Mogrovejo (saint) : (QA) 65 Tupiassú, Amarílis : (QA) 16
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PRÉSENTATION DES CONTRIBUTEURS Frédéric Amiel, sociologue et anthropologue, chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI), Paris. Il mène des études sur le lien entre les modèles économiques mondialisés et la perte de biodiversité, en particulier sur l’impact de la chaîne globale de valeur de produits agricoles tropicaux (cacao, huile de palme) sur la déforestation. Nathalie Becquart, religieuse xavière. Ancienne directrice du Service national pour l’évangélisation des jeunes et pour les vocations à la Conférence des Évêques de France, elle a été auditrice au Synode des jeunes, puis nommée consultrice pour le Secrétariat général du Synode des Évêques. Peter Bisson, jésuite canadien, ex-provincial de la province jésuite anglophone du Canada de 2012 à 2018. Il est actuellement délégué du provincial pour les relations avec les autochtones et travaille sur les questions de réconciliation, en particulier entre les jésuites et les peuples autochtones du Canada. Alphonse Borras, prêtre du diocèse de Liège, professeur émérite de droit canonique de l’Université catholique de Louvain (Belgique). Il a entre autres enseigné à la faculté de droit canonique de l’Institut catholique de Paris. Ses recherches et publications concernent autant le droit canonique que la théologie, en particulier l’ecclésiologie pratique et la théologie des ministères. A notamment publié : Le diaconat au risque de sa nouveauté (Lessius, 2007). Grégoire Catta, jésuite, directeur du Service national famille et société à la Conférence des évêques de France. Docteur en théologie, il enseigne la théologie morale sociale au Centre Sèvres – Facultés jésuites de Paris. Éric Charmetant, jésuite, professeur de philosophie au Centre Sèvres – Facultés jésuites de Paris. Parmi ses champs de recherche et d’enseignement, on trouve l’éthique et l’anthropologie évolutionnistes, la philosophie de la nature et de l’écologie profonde. Il anime depuis 2011 des retraites écologiques dans une perspective ignatienne et a publié avec Jérôme Gué Parcours spirituel pour une conversion écologique. L’appel de Laudato si’ (Vie chrétienne/Fidélité, 2020). Emilce Cuda, théologienne argentine, Université pontificale catholique d’Argentine. Ses champs de recherche couvrent la théologie morale, la théologie politique et les questions liées au travail. Elle est membre de l’équipe de consultants pour le CELAM (Conférence des Évêques d’Amérique latine). Elle a travaillé sur la théologie
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Présentation des contributeurs
du peuple et rédigé de nombreux ouvrages et articles sur la théologie du pape François. Juan Miguel Dejo Bendezú, jésuite péruvien, professeur d’histoire et de théologie à l’Université jésuite du Pérou à Lima. Il est l’auteur d’articles spécialisés sur l’histoire de la spiritualité au Pérou du temps de la colonisation espagnole. Agnès Desmazières, historienne et théologienne, enseigne à l’Institut catholique de Paris et au Centre Sèvres – Facultés jésuites de Paris. Elle est membre associé du Centre d’études en sciences sociales du religieux (CNRS – EHESS). A récemment publié : Le dialogue pour surmonter la crise. Le pari réformateur du pape François (Salvator, 2019). Noëlie Djimadoumbaye, religieuse xavière, actuellement doctorante en théologie morale au Centre Sèvres – Facultés jésuites de Paris, membre du CERAS. Jean-Marc Eychenne, évêque de Pamiers, Couserans et Mirepoix depuis février 2015. Son mémoire universitaire portait sur les fondements théologiques de la mission de l’Église dans Ad gentes. Mauricio García Durán, jésuite colombien, père synodal, ex-directeur régional Amérique latine du Service jésuite des réfugiés (JRS), dirige le Centre de recherche et d’éducation populaire (CINEP) à Bogotá. Anne Genolini, qui a conçu l’entretien avec Mgr Lisboa de Oliveira, est auxiliaire du sacerdoce et vit au Brésil depuis 2014. Elle est actuellement en communauté à Itapiranga (Amazonas). Jules Girardet, chargé de partenariat international au CCFD-Terre Solidaire pour les Caraïbes et l’Amazonie brésilienne. Étienne Grieu, jésuite, théologien, recteur du Centre Sèvres – Facultés jésuites de Paris. Ses thématiques privilégiées sont la diaconie de l’Église, les sacrements, l’ecclésiologie, l’option pour les pauvres, l’espérance. Il aime approfondir sa réflexion théologique à partir de récits de croyants. Il a notamment publié, avec Pierre Sauvage (dir.), 50 ans après la Conférence de Medellín. Une Église pauvre pour les pauvres ? (Médiasèvres, 2018) et Les jésuites et les pauvres (Lessius, 2019). Agnès Kim Mi-Jeung, religieuse de Saint-André, théologienne, responsable du département Religions et Cultures au Centre Sèvres – Facultés jésuites de Paris. Ses centres de recherche concernent la transmission de la foi dans la complexité culturelle, la théologie croisée de l’Occident et de l’Orient, la théologie des religions. Elle a notamment publié : « L’unité et la diversité dans la rencontre de l’Évangile et de l’Église avec le monde et les cultures », dans M. Lamberigts (dir.), 50 ans après le concile Vatican II. Des théologiens du monde délibèrent (Libreria Editrice Vaticana, 2016). Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne (Guyane) depuis 2004. Père synodal, il fut prêtre fidei donum en Afrique du Sud, à Soweto. Il est titulaire d’une licence en théologie et en Écriture sainte. 320
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Présentation des auteurs
Luc Lalire, prêtre du Prado, aumônier général de la Délégation catholique pour la Coopération (DCC), ancien responsable du Pôle Amérique latine à la Conférence des Évêques de France. Il a vécu cinq ans en Uruguay comme prêtre fidei donum. Elena Lasida, docteure en économie, professeure à l’Institut catholique de Paris et directrice du Master « Économie solidaire et logiques de marché ». Elle est chargée de mission Écologie et société à la Conférence des Évêques de France. Elle a notament publié : Le goût de l’autre (Albin Michel, 2011). José Ionilton Lisboa de Oliveira, évêque de la prélature d’Itacoatiara (diocèse d’Amazonas, Brésil), père synodal. Rigobert Minani-Bihuzo, jésuite, coordinateur de l’Apostolat social jésuite en République Démocratique du Congo et Angola, ainsi que du Réseau ecclésial du Bassin du Congo. Membre du CEPAS (Centre d’études pour l’action sociale), il a publié « L’intérêt de l’Église d’Afrique pour le Synode spécial sur la Panamazonie », Congo-Afrique, novembre 2019. Geraldo De Mori, jésuite brésilien, théologien, doyen de la Faculté de théologie de Belo Horizonte (FAJE) (Brésil). A publié : Le temps, énigme des hommes, mystère de Dieu (préf. Ch. Theobald, Cerf, 2006). Hélène Noisette, sœur auxiliatrice, coordonne le pôle Doctrine sociale de l’Église au CERAS. Anne-Marie Pelletier, agrégée de Lettres et docteure en sciences des religions. Ses publications portent sur l’herméneutique biblique, l’anthropologie et sur le féminin au prisme de la révélation biblique : Le christianisme et les femmes (Cerf, 2001), Le signe de la femme (Cerf, 2006), L’Église, des femmes avec des hommes (Cerf, 2019). Marcel Rémon, jésuite, mathématicien, professeur à l’Université de Namur, directeur du CERAS. Jean-Pierre Sonnet, jésuite, professeur d’exégèse de l’Ancien Testament et de théologie biblique à l’Université grégorienne de Rome, fondateur et directeur de la collection « Le Livre et le rouleau » chez Lessius. Spécialiste des lectures narratives de la Bible, il a notamment publié Le Chant des montées (Desclée de Brouwer, 2008) et « Lorsque ton fils te demandera » (Lessius, 2014). Christoph Theobald, jésuite, théologien professeur au Centre Sèvres – Facultés jésuites de Paris, rédacteur en chef de Recherches de science religieuse. Au-delà de ses recherches en histoire de l’exégèse et en théologie fondamentale et dogmatique, il travaille sur la théologie pastorale, en lien avec des diocèses ruraux de France. Il est notamment l’auteur d’Urgences pastorales du moment présent. Pour une pédagogie de la réforme (Bayard, 2017) et de L’Europe, terre de mission. Vivre et penser la foi dans un espace d’hospitalité messianique (Cerf, 2019). Pedro Walpole, jésuite, directeur de recherche à l’Institute of Environmental Science for Social Change des Philippines. Il coordonne le réseau « Reconciliation 321
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Présentation des contributeurs
with Creation » pour la conférence des jésuites d’Asie-Pacifique (on peut lire la stratégie 2015-2019 de ce réseau sur www.jcapsj.org/wp-content/uploads/2017/06/jcaprwc-jan2015.pdf).
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TABLE DES MATIÈRES
PRÉFACE, par Mgr Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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PRÉSENTATION GÉNÉRALE, par Grégoire Catta, Noëlie Djimadoumbaye, Hélène Noisette et Marcel Rémon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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NOTE SUR CETTE ÉDITION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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exhortation apostolique post-synodale « querida amazonia » [Préambule] [1-7] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Chapitre Ier. UN RÊVE SOCIAL [8-27] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
25
Chapitre II. UN RÊVE CULTUREL [28-40] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
41
Chapitre III. UN RÊVE ÉCOLOGIQUE [41-60] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
51
Chapitre IV. UN RÊVE ECCLÉSIAL [61-110] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
67
Conclusion. LA MÈRE DE L’AMAZONIE [111] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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document final du synode des évêques pour l’amazonie INTRODUCTION [1-4] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Chapitre Ier. AMAZONIE : DE L’ÉCOUTE À LA CONVERSION INTÉGRALE [5-19] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113 Présentation : Noëlie Djimadoumbaye
Chapitre II. DE NOUVELLES PISTES POUR LA CONVERSION PASTORALE [20-40] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127 Présentation : Noëlie Djimadoumbaye
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Table des matières Chapitre III. DE NOUVELLES PISTES POUR LA CONVERSION CULTURELLE [41-64] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151 Présentation : Marcel Rémon
Chapitre IV. DE NOUVELLES PISTES POUR LA CONVERSION ÉCOLOGIQUE [65-85] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169 Présentation : Hélène Noisette
Chapitre V. DE NOUVELLES PISTES POUR LA CONVERSION SYNODALE [86-119] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191 Présentation : Grégoire Catta
CONCLUSION [120] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217
fiches pédagogiques Fiche 1. Amazonie : un intérêt pour l’humanité, par Frédéric Amiel . . . . . . . . . . . 223 Fiche 2. La Conférence d’Aparecida et l’Amazonie, par Luc Lalire . . . . . . . . . . . . 227 Fiche 3. « Buen vivir », par Elena Lasida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231 Fiche 4. Colonisation idéologique, par Juan Miguel Dejo Bendezú . . . . . . . . . . . . . 235 Fiche 5. Dialogue/Culture du dialogue, par Agnès Desmazières . . . . . . . . . . . . . . . 239 Fiche 6. Disciples missionnaires, par Geraldo De Mori . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 243 Fiche 7. Écologie intégrale, par Hélène Noisette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 247 Fiche 8. Extractivisme, par Jules Girardet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251 Fiche 9. Incarnation/Inculturation, par Agnès Kim Mi-Jeung . . . . . . . . . . . . . . . . . 255 Fiche 10. Mère Terre, par Éric Charmetant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 259 Fiche 11. Migrations, par Mauricio García Durán . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 263 Fiche 12. Ministères, par Alphonse Borras . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 267 Fiche 13. Ministères féminins, par Anne-Marie Pelletier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 271 Fiche 14. Option préférentielle pour les pauvres, par Étienne Grieu . . . . . . . . . . . 275 Fiche 15. Peuples autochtones, par Jules Girardet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 277 Fiche 16. Structures de péché, par Grégoire Catta . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 281 324
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Table des matières Fiche 17. Synodalité, par Nathalie Becquart . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 285 Fiche 18. Urbanisation, culture urbaine et défis urbains, par Emilce Cuda . . . . . 289
études ENTRE RÉCIT ET MÉTAPHORES, par Jean-Pierre Sonnet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 295 LE MINISTÈRE DES PRÊTRES DANS DES « CIRCONSTANCES SPÉCIFIQUES », par Christoph Theobald . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 301 Postface. AMAZONIE BIEN-AIMÉE – ARIÈGE BIEN-AIMÉE, par Mgr Jean-Marc Eychenne, évêque de Pamiers, Couserans et Mirepoix . . . . . . . 307 INDEX BIBLIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 313 INDEX DES NOMS CITÉS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 315 PRÉSENTATION DES CONTRIBUTEURS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 319 TABLE DES MATIÈRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 323
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Achevé d’imprimer le 25 juin 2020 sur les presses de l’imprimerie Bietlot, à 6060 Gilly (Belgique).
L’Exhortation Querida Amazonia du pape François est le fruit du Synode pour la région panamazonienne qui s’est déroulé à Rome du 6 au 27 octobre 2019. Elle réalise le grand désir du pape de laisser s’incarner dans chaque région du monde les trésors de l’Église universelle. Par là, il nous permet de mieux les comprendre en les éclairant ici de leur arrière-fond latino-américain et les enrichissant de thématiques nouvelles. On ne s’étonnera donc pas de retrouver dans Querida Amazonia le développement des questions spirituelles, sociales et environnementales de l’Encyclique Laudato si’ sur « le soin de la maison commune », questions que la pandémie de la Covid-19 a rendues encore plus brûlantes. Si le Document final du Synode n’est pas cité par le pape, c’est parce qu’il invite à le « lire intégralement » en présentant « officiellement » les questions qui y sont évoquées, afin que l’Église « se laisse enrichir et interpeller par ce travail ». C’est la raison pour laquelle notre édition, à la suite de Querida Amazonia, propose aussi une édition commentée de ce Document final. Après ces textes, une quinzaine de fiches pédagogiques, ainsi que deux études, reprennent les grandes questions soulevées par Querida Amazonia et le Document final. Préface: Mgr Emmanuel Lafont (évêque de Cayenne); Postface: Mgr Jean-Marc Eychenne (évêque de Pamiers, Couserans et Mirepoix). Présentation du texte : Grégoire Catta s.j. (CEF), Noëlie Djimadoumbaye xav, Hélène Noisette r.a. et Marcel Rémon s.j. (Ceras). Autres contributeurs : Frédéric Amiel, Nathalie Becquart xav, Peter Bisson s.j., Alphonse Borras, Éric Charmetant s.j., Emilce Cuda, Juan Miguel Dejo Bendezú s.j., Agnès Desmazières, Mauricio García Durán s.j., Jules Girardet, Étienne Grieu s.j., Agnès Kim Mi-Jeung r.s.a, Luc Lalire, Elena Lasida, José Ionilton Lisboa de Oliveira, Rigobert MinaniBihuzo s.j., Geraldo De Mori s.j., Anne-Marie Pelletier, Jean-Pierre Sonnet s.j., Christoph Theobald s.j., Pedro Walpole s.j.
ISBN 978-2-87299-387-1 Prix TTC : 18,00 €
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