Roberto Repole
Église synodale et démocratie
la part-Dieu
Quelles institutions ecclésiales pour aujourd’hui ?
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Roberto REPOLE
Église synodale et démocratie Quelles institutions ecclésiales pour aujourd’hui ? Traduit de l’italien par Jean-Marie Faux et par Paul Gilbert
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La part-Dieu, 30 Une collection dirigée par Luis Martinez
Pour l’édition originale italienne intitulée : Come stelle in terra. La Chiesa nell’epoca della secolarizzazione © 2012 Cittadella Editrice, Assise Pour la traduction française, © 2016 Éditions jésuites, 7, rue Blondeau, 5000 Namur (Belgique) 14, rue d’Assas, 75006 Paris (France) www.editionsjesuites.com ISBN : 978-2-87299-301-7 D 2016/4255/23
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INTRODUCTION
On connaît le mot que Paul adresse aux chrétiens de Philippes lorsque, dans la force de l’accueil du salut de Dieu et de l’engagement à prendre pour se comporter dignement selon le don reçu, il les invite à resplendir comme « des astres dans le monde, en tenant ferme la parole de vie » (Ph 2, 15). « Nous avons ici — commente Penna — l’énonciation d’un intéressant paradoxe : les chrétiens sont, ou doivent être, des étoiles sur la terre. La métaphore implique l’idée qu’ils sont des points de référence bien visibles et sûrs, comme des étoiles polaires, vers lesquels on peut regarder pour conformer son chemin dans la juste direction. Est clairement sous-entendue l’idée qu’une forte responsabilité doit caractériser les chrétiens1. » Les chrétiens sont donc invités à être des étoiles sur la terre. Le paradoxe vient du fait qu’il ne leur est pas demandé d’habiter un lieu qui ne soit pas la terre. Ce n’est pas au ciel, comme les étoiles, qu’ils doivent établir leur demeure. Ils sont sur la terre, qu’ils doivent donc connaître et apprécier pour y vivre, l’aimer. Mais sur la terre, les chrétiens sont appelés à habiter d’une manière unique, singulière, comme des étoiles qui illuminent, qui montrent le chemin et qui, de cette manière, orientent, comme si la terre ne pouvait être pleinement habitable s’il n’y avait rien, sur cette même terre, qui illumine et oriente, comme si les chrétiens devaient perdre le 1. Romano Penna, Lettera ai Filippesi. Lettera a Filomeno, Città Nuova, Rome, 2002, p. 63.
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Introduction
sens de leur existence s’ils méprisaient une terre dont ils ne se sentiraient pas fortement responsables. Augustin, commentant précisément ce passage de saint Paul et le rapprochant de Genèse 1, 14s, exhorte les chrétiens à être semblables à Dieu et à sa capacité de discernement : « Ils brillent audessus de la terre et, séparant le jour de la nuit, marquent le temps2. » « Lumières dans le monde », ils peuvent offrir le service discret, mais fondamental, du discernement. Leur présence devrait aider à distinguer la lumière des ténèbres, le jour de la nuit. Ils marquent ainsi le temps car un tel discernement est possible quand les disciples du Seigneur Jésus sont attirés par le jour sans crépuscule qui, dans le Christ, s’est désormais approché (voir Rm 13, 11s.)3. Les chrétiens ne peuvent pas être cette lumière comme s’ils en avaient un talent particulier et indépendant, qui leur serait propre : ils brillent sur la terre, dans la mesure où ils tiennent ferme et claire « la parole de vie ». « L’expression “parole de vie” est intéressante et originale ; — c’est toujours le commentaire de Penna — Paul comprend la parole de l’Évangile en tant que source de vie, et la vie est comprise à son tour comme symbole de ce qui peut être offert de plus élevé et radicalement nourrissant à l’être humain4. » D’après Paul, les chrétiens peuvent s’offrir comme point de référence à la terre, ou à l’humanité qui l’habite et y cherche lumière et direction, parce que, par grâce, ils peuvent offrir la Parole qui nourrit les hommes. Ce qui valait pour les chrétiens de Philippes vaut pour les chrétiens de toujours. Mais il est assez clair que la manière d’offrir cette « parole de vie » et, donc, d’être réellement des étoiles sur la terre, offrant aux hommes la nourriture, devra changer à mesure des changements d’époques qui marquent la terre. Comment faire en sorte, par exemple, que la parole de l’Évangile continue à nourrir les hommes qui habitent aujourd’hui l’Occident, qui ont connu une époque dans laquelle il était « normal » d’être chrétiens et qui, aujourd’hui, tout en portant l’héritage de cette situation, expérimentent que cette 2. Saint Augustin, Les Confessions, XIII, xviii, 22 : « luceant super terram et dividant inter diem et noctem et significent tempora ». 3. Voir l’entièreté du passage d’Augustin cité ci-dessus. 4. R. Penna, Lettera ai Filippesi, p. 63-64.
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Introduction
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« normalité » est épuisée ? Quelle signification peut avoir pour la communauté chrétienne le fait que la sécularisation s’est imposée et que, si elle ne signifie pas de façon simpliste la fin de la religion, elle a en tout cas la saveur d’une manière absolument inédite de vivre le « fait religieux » ? Et surtout, quel visage doit assumer la communauté des chrétiens pour que ceux-ci apparaissent, encore aujourd’hui, des étoiles sur la terre ? C’est autour de ces questions que ce livre s’organise. Il part d’une analyse de la situation actuelle, de notre époque marquée par la fin de la chrétienté et par la sécularisation, cette situation dans laquelle — qu’on le veuille ou non — l’Église se trouve aujourd’hui, et il cherche à en rediscuter quelques aspects caractéristiques qui concernent la communauté chrétienne. Ces aspects ont besoin d’être mis en évidence, et en même temps repensés, pour rendre l’Église « crédible » aujourd’hui, ou, en reprenant les images employées jusqu’ici, pour manifester que l’Église peut continuer à offrir ce qui nourrit les hommes d’aujourd’hui en étant ainsi communauté des étoiles sur la terre. Ces aspects, comme on pourra le voir dans la suite de ce travail, sont la communion, la synodalité, le sens du ministère (en particulier celui du prêtre) et les modalités de son exercice, le rapport entre l’Église et les sociétés civiles organisées pour la plupart selon la forme démocratique. Le livre n’a pas l’ambition de dire tout ce qu’il y aurait à dire à propos de chacun de ces points. Son modeste propos est d’offrir une aide, comme l’indique le sous-titre, pour repenser l’Église à l’époque de la sécularisation, dans la certitude qu’aujourd’hui comme au temps des chrétiens de Philippes, elle doit être la communauté des étoiles sur la terre. Nous pouvons noter, ne serait-ce qu’en parcourant les thèmes que nous venons à peine de mentionner, que nous ne sommes pas en présence de questions inédites dans le panorama ecclésiologique venu après Vatican II. Le lecteur un peu compétent repérera dans notre ouvrage le développement de thèmes qui ont émergé abondamment dans les travaux du concile et y ont ensuite déjà été développés. En plusieurs occasions, la boussole qui guide la proposition théologique de notre livre apparaîtra avec évidence être le magistère
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Introduction
conciliaire lui-même. Cela ne signifie cependant pas que la relecture que nous proposons de ces thèmes manque d’originalité. Est nouveau le « lieu », pour ainsi dire, à partir duquel nous nous tournons vers la Révélation, dont Vatican II est un témoin hautement autorisé. Nous allons en effet tenter de repenser l’Église dans l’horizon d’un Occident marqué par la fin de la chrétienté et par la sécularisation. Nous serons ainsi amenés à proposer des perspectives ecclésiologiques traditionnelles mais reformulées par le concile, tout comme cela fut déjà le cas auparavant et le sera encore par la suite. La force et l’urgence avec lesquelles ces perspectives ont émergé de nouveau, ainsi que leur importance, viennent cependant de leur actualité profonde dans le contexte du monde occidental dans lequel l’Église se trouve aujourd’hui. En fait, l’Église ne peut pas exister aujourd’hui n’importe comment. Une forme déterminée d’Église apparaît être la seule capable, dans le monde qui est le nôtre, de faire en sorte qu’elle soit ce qu’elle est appelée à être, lui donnant de continuer à annoncer l’Évangile d’une manière plausible, audible et vivable par les hommes et les femmes d’aujourd’hui. Il est évident que la question du visage de l’Église vient en second lieu et est relative à la question principale du visage qu’elle annonce de Dieu. Une Église qui prend une forme que ne peuvent plus vivre les femmes et les hommes de l’Occident d’aujourd’hui sera structurellement dans l’impossibilité de remplir la mission évangélisatrice que le pape François a rappelée opportunément, en particulier dans son encyclique Evangelii gaudium, au centre propulsif de la vie ecclésiale. Quand la version originale de notre livre a été proposée, Bergoglio n’était pas encore pape. Devenu pape, il a stimulé l’Église pour qu’elle se réforme sur la base de quelques perspectives ecclésiologiques comme la synodalité, la valorisation des Églises locales, la centralité de la catégorie de « peuple de Dieu », pour que l’on comprenne que l’Église est un sujet historique, pour considérer l’égale dignité et la coresponsabilité de tous les chrétiens, pour que l’Église annonce l’Évangile d’une manière nouvelle, sans prendre appui sur les pouvoirs civils, etc. Le livre présenté ici s’arrêtera à tous ces points, que confirme le renouveau ecclésiologique qui a été
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mis en branle par Vatican II et qui a été développé par la théologie qui l’a suivi. Ce qui anime aussi les pages qui suivent est l’idée que la théologie est une œuvre d’herméneutique. Leur originalité n’est donc pas donnée par la recherche de thèmes qui n’auraient jamais été affrontés, ni par le désir de suivre la mode du moment : cela n’aurait porter qu’à quelques extravagances. Leur originalité vient plutôt du fait que, lors d’époques nouvelles et dans des contextes culturels inédits, il faut revenir à la méditation de la Révélation attestée par les Écritures et que transmet l’Église. De cette façon, des thèmes anciens émergent de nouveau de manière vitale ; on ne peut pas les négliger car ils illuminent de manière auparavant imprévisible des aspects « traditionnels » de l’Évangile de toujours. L’originalité de l’ecclésiologie est de repenser la réalité de l’Église, telle qu’elle est offerte par la Révélation, à la lumière des nouveaux schémas culturels, dans la confiance qu’une époque nouvelle et un contexte qui n’a jamais été habité auparavant feront émerger, de manière renouvelée et centrale, quelque chose de l’Église qui, en d’autres époques et dans d’autres mondes culturels, pouvait être tenu dans l’ombre. Telle a été l’intention des études rassemblées dans ce livre que, lecteur, vous tenez maintenant en main5. Ce modeste propos s’est présenté comme un fi l conducteur capable d’unifier dans un livre des textes publiés précédemment comme articles dans diverses revues théologiques italiennes. À la lumière de cette « idée », les textes ont évidemment été revisités et harmonisés afin de faire apparaître le plus clairement possible l’intention qui unifie les différents chapitres et afin que le lecteur puisse se sentir conduit sur un itinéraire le plus cohérent possible. À lui de juger si le propos a été réalisé. L’auteur espère en tout cas que le parcours proposé dans ce livre sera un stimulant pour 5. Je me permets de renvoyer, à ce propos, à quelques écrits d’ecclésiologie ou qui incluent cette thématique, nés et animés par le désir d’une confrontation avec la culture contemporaine : Roberto Repole, Chiesa, pienezza dell’uomo. Oltre la postmodernità : G. Marcel e H. de Lubac, Glossa, Milan, 2002 ; Id., Il pensiero umile. In ascolto della Rivelazione, Città Nuova, Rome, 2007 ; Id., L’umiltà della Chiesa, Qiqajon, Magnano (B), 2010.
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traverser le paradoxe de la vie chrétienne, celui qu’expriment les étoiles qui illuminent et orientent, tout en étant bien enracinées dans une terre à laquelle elles sont fidèles. Fidèles à fond.
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Chapitre premier L’ÉGLISE AUJOURD’HUI. ENTRE FIN DE LA CHRÉTIENTÉ ET SÉCULARISATION
Dans son rapport au titre décidément inactuel, Zur Theologie der Revolution, présenté en la lointaine année 1970 à l’occasion d’une session de la Commission théologique internationale, Karl Rahner rappelait que l’Église ne peut pas être une puissance conservatrice, accrochée au présent de la société, quel qu’il soit. « L’Église ne peut jamais rester ou vouloir rester dans le même état, s’il est vrai qu’elle est le peuple de Dieu en pèlerinage et pas seulement l’institution qui, toujours égale, fixe et pétrifiée, fournit simplement au paradis le produit des âmes sauvées1. » Ce changement structurel vient du fait qu’elle chemine vers l’avenir qui est Dieu ; c’est cela qui la rend intrinsèquement ouverte à toutes les conjonctures historiques et culturelles, et cela au point que « par la force de l’expérience qu’elle fait grâce à l’histoire profane, l’Église perçoit de manière actuelle et neuve ce qu’elle sait d’elle-même depuis toujours par la force de la Révélation divine et qu’elle doit toujours apprendre de manière nouvelle2 ». Le dernier concile a particulièrement contribué à mettre en évidence ce dynamisme, tout d’abord en établissant l’image d’une 1. Karl Rahner, « Sulla teologia della rivoluzione » dans Id., Nuovi Saggi, t. 5, Paoline, Rome, 1975, p. 737 (inédit en français ; original : « Zur Theologie der Revolution », dans Id., Schriften zur Theologie , t. 10, Benzinger, Zurich, 1972, p. 568sq). 2. K. Rahner, « Sulla teologia della rivoluzione », p. 569.
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En lecture partielle‌
INDEX ONOMASTIQUE
Acerbi, Antonio : 101, 104-106 Aime, Oreste : 15, 22, 56, 60 Ancona, Giovanni : 58 Angelini, Giuseppe : 56, 118 Antón, Angel : 79 Ardusso, Franco : 37, 43 Augustin (saint) : 6
Castellucci, Erio : 85-87, 113 Cavicchia Scalamonti, Antonio : 25 Citrini, Tullio : 93-94, 97 Clément d’Alexandrie : 80 Coda, Piero : 57 Congar, Yves : 66-67, 111-112
Barbaglio, Giuseppe : 56 Bartmann, Bernard : 78 Battocchio, Riccardo : 59 Baumann, Zygmunt : 62 Belardinelli, Sergio : 19-20 Bergoglio, Jorge Mario (pape François) : 8 Bevans, Stephen B. : 12 Blumenberg, Hans : 17 Bolgiani, Franco : 62 Bonhoeffer, Dietrich : 119 Bottoni, Gianfranco : 14 Brunelli, Gianfranco : 15
Danna, Valter : 37 Dianich, Severino : 16, 36, 39-40, 55, 64-65, 77, 87, 91-92, 131 Di Giorgi, Pietro Leandro : 17 Dobbelaere, Karel : 20 Duval, André : 76
Calabrese, Gianfranco : 37 Canobbio, Giacomo : 42, 83
Gauchet, Marcel : 18, 25-28, 3031, 73-74, 99
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Ferretti, Giovanni : 14-15, 19, 21, 48-49, 75, 79 Ferrone, Vincenzo : 62 Ferry, Luc : 25, 27 François (pape) : 8, 123-131 Freitag, Joseph : 76
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Index onomastique
Ghiberti, Giuseppe : 15 Giordan, Giuseppe : 30 Goyret, Philip : 37 Guardini, Romano : 38 Husserl, Edmund : 20 Ignace d’Antioche : 91-92, 94 Jean Chrysostome : 129 Jean-Paul II (pape) : 32, 38, 88 Kasper, Walter : 13, 37, 46 Kehl, Medard : 56, 105 Kern, Walter : 105 Konidaris, Gerasimos : 97 Lafont, Ghislain : 16-17 Latourelle, René : 79 Legrand, Hervé : 57-58 Löwith, Karl : 17 Lubac, Henri de : 38, 55, 66, 80 Luc (évangéliste) : 12 Luhmann, Niklas : 18-21, 25, 29, 33 Maffeis, Angelo : 76 Magatti, Mauro : 118 Maier, Hans : 102, 106, 112, 115 Margiotta Broglio, Francesco : 62 Maritain, Jacques : 100-101 Maritain, Raïssa : 101 Martini, Carlo Maria : 34 Mazzillo, Giovanni : 43 Melloni, Alberto : 74
Pandore : 123 Paul (apôtre) : 5-6, 55-56, 80 Penna, Romano : 5-6, 80 Pesch, Rudolf : 111 Philips, Gérard : 81 Piazza, Orazio F. : 37 Pierre (apôtre) : 34, 129 Pottmeyer, Hermann Joseph : 105 Prini, Pietro : 16 Qualizza, Marino : 91 Rahner, Karl : 11, 17, 112, 115 Ratzinger, Joseph : 79, 84, 102, 106, 108, 112, 115-116 Rémond, René : 14 Rigal, Jean : 39, 41-42, 49, 82, 107, 115 Riva, Franco : 109, 111-113, 119 Routhier, Gilles : 32, 43-44, 82 Ruggieri, Giuseppe : 56, 74 Rusconi, Gian Enrico : 62 Schröder, Robert : 12 Scoppola, Pietro : 103 Seckler, Max : 106 Segatti, Paolo : 15 Sequeri, Pierangelo : 118 Sisyphe : 34
Nocetti, Serena : 36, 39-40, 59
Taylor, Charles : 18, 21-25, 30, 53, 71, 73-74 Tillard, Jean-Marie : 35-36, 51 Torres Queiruga, Andrés : 111 Traniello, Francesco : 100, 103, 105 Tuninetti, Giuseppe : 15 Vanhoye, Albert : 88
O’Malley, John W. : 12, 75 Ochetta, Francesco : 103
Zagrebelsky, Gustavo : 103 Zapalena, Timoteo : 78
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TABLE DES MATIÈRES
Introduction ..........................................................................................
5
Chapitre premier : L’Église aujourd’hui. Entre fin de la chrétienté et sécularisation ................................................................................
11
1. La fin d’un modèle ...............................................................................
13
2. L’Église dans « l’âge séculier » .............................................................
17
3. Les défis pour l’Église ..........................................................................
29
Chapitre II : Église et communion ......................................................
33
1. Communion. Un terme équivoque ...................................................
35
2. Le don de la communion ....................................................................
37
3. Communion et peuple de Dieu ..........................................................
42
4. Église et communion en perspective .................................................
44
Chapitre III : Cheminer ensemble dans l’Église ...............................
53
1. La difficulté de « cheminer ensemble » .............................................
57
2. Église et société civile contemporaine ...............................................
59
3. La singularité de l’Église ......................................................................
63
4. La libre rencontre de Dieu et des hommes et la choralité de l’Église
65
5. Difficultés et espérances du « cheminer ensemble » .......................
68
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Table des matières
Chapitre IV : Le ministère du prêtre. Entre crise et potentialité ....
73
1. La conception du ministère ordonné dans la théologie des manuels avant le tournant de Vatican II ........................................................
75
2. Le mystère de l’Église s’incarne dans le peuple de Dieu .................
79
3. L’Église, sacrement de salut .................................................................
83
4. Le ministère du prêtre à l’intérieur de l’Église. Au service de sa stabilité ................................................................................................
85
5. Virtualités et limites : un demi-siècle après le concile .....................
88
6. Le repositionnement de l’épiscopat et son influence sur le prêtre
90
7. Pistes pour une nouvelle praxis du ministère presbytéral ..............
94
Chapitre V : Église et démocratie ........................................................ 1. Église et démocratie : un enchevêtrement de multiples évolutions
99 100
2. La démocratie comme interpellation de l’Église ..............................
103
3. Démocratie dans l’Église ? ..................................................................
107
4. L’Église comme interpellation pour la démocratie ..........................
117
Épilogue : Dans le sillon du pape François .........................................
123
Index onomastique ..............................................................................
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Table des matières ................................................................................
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Imprimé en Belgique Novembre 2016 Imprimerie Bietlot.
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Roberto REPOLE, président de l’Association des théologiens italiens, ecclésiologue, enseigne à la Faculté de théologie de Turin. Dans son pays, il est connu pour avoir intégré la notion d’humilité à la notion d’Église, annonçant l’attitude du pape actuel.
ISBN : 978-2-87299-301-7
9 782872 993017
13,00 €
www.editionsjesuites.com
Illustration de couverture : Rassemblement national de la mission ouvrière, mai 2015. Lourdes, amphithéâtre Padre Pio
L
a pratique synodale manifeste, par son existence même, la possibilité d’expériences et de parcours pluriels au sein de l’Église, où chacun est appelé à confronter son expérience et son parcours avec les autres, jusqu’à devoir, éventuellement, décider ensemble, de façon démocratique. Une telle pratique synodale véhicule une image de Dieu qui n’est pas seulement hiérarchique, et une manière déterminée d’exercer les pouvoirs au sein de l’Église et de penser les rapports entre les fidèles et entre les responsables de l’unité ecclésiale. Déterminante, cette annonce est faite à des personnes dont l’expérience religieuse ne mortifie pas ce que chacun est et manifeste de personnel et d’unique. Pour l’édition française, un épilogue a été ajouté afin de tenir compte des avancées en la matière depuis l’élection du pape François.