Dieu est assez grand pour se défendre tout seul. L’apologie du témoin

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Léonard Amossou KATCHEKPELE

Dieu est assez grand pour se défendre

tout seul

au singulier

L’apologie du témoin



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Au singulier, 41 Une collection dirigée par Françoise Le Corre et Annie Wellens

Du même auteur

Les enjeux politiques de l’Église en Afrique. Contribution à une théologie du politique, Cerf, 2016.

© 2018 Éditions jésuites, 7, rue Blondeau, 5000 Namur (Belgique) 14, rue d’Assas, 75006 Paris (France) www.editionsjesuites.com ISBN : 978-2-87299-345-1 D 2018/4255/11


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INTRODUCTION Ce petit livre est un scherzo. L’auteur a voulu s’amuser et amuser le lecteur, s’il en trouve un. Autant dire qu’il ne se prend pas au sérieux — ce qui ne veut pas dire qu’il faille le prendre comme il se prend. Car un livre qui rit peut être grave, et rire de sa propre gravité, une invitation à ne pas en faire autant ou à n’en faire autant qu’avec modération. Castigare mores ridendo, n’est-ce pas, de temps en temps ? Un livre aura contribué à quelque chose s’il a aidé l’auteur à mettre au clair une ou deux idées. Quasi-genre de la musique classique, le scherzo est une pièce agile et preste, conçue de manière à être entendue avant d’être réalisée par l’auditeur, passée avant d’être aperçue, qui est finie alors qu’on en est encore à revenir de l’exaltation et du sourire qu’offrait son commencement. Tel est peut-être également le secret de Celui dont ces lignes osent parler. Car le Dieu de Jésus Christ — puisqu’il s’agit de Celui-là et pas de n’importe qui1 ! — se révèle presque toujours de dos ! Ainsi à Moïse (Ex 33, 23), ainsi à Élie (1 R 19, 12) ; ainsi dans l’histoire n’est-Il vu qu’une fois passé et une fois déjà passé, une fois très passé. Fides de absentibus, dit saint Thomas : la foi concerne les choses absentes, absentes non pas comme n’ayant jamais pointé, 1. Pour se remettre les idées en ordre sur ces questions, voir Rémi Brague, Du Dieu des chrétiens et d’un ou deux autres, Flammarion, Paris, 2008.


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mais dont nous ne constatons la présence qu’en ce qu’elles sont déjà passées (cf. He 11, 1). Le passage, c’est-à-dire la Pâques, la Pessa’h, c’est cela qui caractérise ce Dieu-là ; c’est le Dieu du passage. « Il vient de passer et les jardins d’Israël frémissent encore de son passage, comme après une bombe, les ondes brûlantes d’un souffle. Rien ne se remet de son passage et son passage n’en finit pas », écrit Christian Bobin. C’est sans doute pourquoi ceux qui attendent de le saisir sur le vif, de le voir en face, presque par défi ou en duel, ou celui que j’appellerai plus loin le démolisseur, manquent toujours son passage. Pour dire vrai de Lui, tout ce qui est dit de Lui doit être en retard sur Lui. Christian Bobin encore : « Tout ce qui peut être dit sur cet homme est en retard sur Lui. Il garde une foulée d’avance et sa parole est comme Lui, sans cesse en mouvement, sans fin dans le mouvement2. » C’est en plus un gentleGod — j’ai failli dire gentleman, titre qu’il n’aurait pas refusé — qui pourtant n’en fait qu’à sa tête. Quoi ? Mais enfin, Il est Dieu, quand même ! C’est Lui qui donne les ordres. Voyons ! Et c’est d’ailleurs ce que les chrétiens Lui demandent tous les matins quand ils disent le Notre Père. « Que ta volonté soit faite ! » signifie, n’est-ce pas, que nous L’invitons à toujours faire ce qui Lui plaît à Lui et à ne surtout pas faire, mais pas du tout, ce qui nous plaît à nous. Et ce parce que nous savons que toutes ces choses qui nous plaisent à nous font partie de ces petits arrangements que nous faisons avec la vie… et qui n’en sont pas à la hauteur ! Et parce que nous savons aussi que cela qui Lui plaît à Lui, très honnêtement, ne saurait nous faire du mal à nous. C’est pourquoi, avec lucidité, les chrétiens Lui demandent tous les matins, cent cinquante-trois fois par matin, de faire ce qui Lui plaît à Lui et non ce qui leur plaît à eux. C’est peut-être une des raisons pour lesquelles le Dieu de Jésus Christ continue toujours d’échapper à nos calculs, à nos statistiques, à nos questions philosophico-métaphysiques, à nos prophéties sociologiques, à nos manœuvres laïco-politiciennes, à nos histoires historiennes ou historicistes, à nos preuves mathéma2. Ch. Bobin, L’homme qui marche, Le Temps qu’il fait, Cognac, 1995.


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tiques, à nos déductions logiques, etc. Et même à nos tentations cléricalo-bureaucratiques. C’est le Dieu du scherzo qui, nous dit-Il lui-même, créa le Léviathan pour servir à ses jeux (Ps 103, 26). Et dont le Fils, rusant avec le diable, tendit sa Croix comme un hameçon où Satan, manquant l’énigme, se fit prendre au piège de sa gourmandise3 ; le Christ jouant ainsi, par sa Croix, à dépouiller les puissances et principautés et à les livrer hardiment en spectacle (Col 2, 15). Alors, les statistiques, à côté de tout ça, il faut ne pas L’avoir connu pour s’en inquiéter. On connaît la vulgate populaire : Dieu se meurt. C’est ce que chantent ceux que j’appellerais d’une part l’athée triomphant et de l’autre le chrétien inquiet. Je connais le second type pour être prêtre depuis quelques années : rien n’est plus comme avant, les gens n’ont plus la foi, nous sommes dans une société sécularisée, ce n’est pas comme lorsqu’on était petit, etc. Voilà ce qu’il dit en pleurant (presque). Le premier type, l’athée triomphant, dit exactement la même chose… mais en riant (presque). L’un croit que Dieu va mourir, l’autre pense qu’Il est déjà mort. L’un pense qu’il faudrait Le ressusciter et il s’y emploie parfois, s’épuisant à « sauver » Dieu ; l’autre estime qu’il faut mettre une dalle de béton en plus et une autre encore devant ce tombeau dont il sait que la pierre risque toujours de rouler de côté. L’un se meurt de croire que Dieu est en danger, l’autre est fier de démontrer, prenant parfois ses rêves pour des réalités, le péril grandissant de jour en jour. L’un et l’autre veulent parler pour Lui, sans souvent guère s’inquiéter de voir si, Lui, dit encore quelque chose. Pour rassurer les deux, il y a un troisième type qui intervient souvent pour dirimer le débat : il leur dit que le religieux revient. Ça agace souvent l’athée triomphant et ça réjouit parfois le chrétien inquiet. Mais tout de suite après, il rajoute (comme tout bon chercheur) : « Ça n’est pas sous la même forme. » Cela irrite le chrétien parfois, et réjouit souvent un certain type d’athée. Mais les deux ont continuellement destin lié : ils ont une foi commune dans le 3. Sur ce thème familier des Pères grecs de l’Église, voir René Girard, Je vois Satan tomber comme l’éclair, Grasset, Paris, 1999.


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danger que court Dieu ; ils ont tous le même diagnostic, même si leur médecine diffère. Il faudrait s’essayer pourtant à prendre leurs arguments et contrearguments avec un peu de légèreté, loin du sérieux qu’ils se donnent souvent. S’imaginer un chrétien désinvolte et insolent, c’est-à-dire aussi débutant, qui a l’esprit assez libre et léger et désencombré et pas encore pollué par tous ces débats — ou qui en est revenu, pour en rire de temps en temps. C’est-à-dire un chrétien « sans habitude », comme l’appelle le vénéré toubab Robert Scholtus4. Qui nous apprendrait pourquoi, loin de toute statistique, de tout calcul savant ou de toute foi freléfrelette, Dieu n’a jamais été, n’est ni ne sera en danger. Qui poufferait de rire au milieu de ces débats, de pédanterie et de sapience mêlés, en faisant par exemple remarquer : « Si vous parlez du Dieu que je connais, je puis vous assurer que je L’ai rencontré hier et qu’Il se porte plutôt bien. » Et s’il L’a rencontré, il n’a sûrement pu qu’être convaincu de sa bonne forme. Et qui ajouterait à qui lui demanderait des preuves : « Désolé, je n’ai pas fait de selfie », avant sûrement de le prendre à part pour lui raconter son histoire. C’est saint Thomas qui disait avec une assurance que le chrétien du Global South que je suis (où l’on dit que s’est déplacée la foi, où l’on est la plupart du temps des chrétiens sans habitudes5), partage sans sourciller : Generatio fidelium fortior est quam mundus 4. Comme le confesse Chesterton dans Orthodoxy, il y a quelque chose de jubilatoire à croire avoir découvert l’Angleterre avant de se rendre compte que beaucoup l’ont fait avant soi. Ce texte était avancé avant que je ne lusse Petit christianisme d’insolence (Lessius, Namur/Paris, 2015) et que je m’y retrouvasse comme chez moi. D’où les citations que l’on retrouvera, sans scrupules, comme autant de libations à l’ancêtre qui a labouré la terre où les fils peuvent s’installer, peinards. Le mot « toubab » qui n’a rien (ou presque) à voir avec « toubib » désigne dans l’argot ouest-africain, le Blanc. Il va sans dire qu’en contexte colonial, l’usage était empreint de crainte et tremblement, mais aussi d’une délicieuse irrévérence dérobée au colon par un nom qu’on lui collait mezza voce… jusqu’au jour, évidemment, où l’on se découvre une parenté avec le toubab, où le mot change son signe, où l’étranger devient un ancêtre. 5. Il faudrait s’interroger, à cette lumière, sur la soif d’habitudes, de « traditions propres » qui traverse parfois ces Églises — qui semblent ainsi négliger la légèreté que donne le fait de n’être vieux que de cent ans. Mais c’est déjà une autre question…


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(« L’engendrement des fidèles est plus fort que le monde »). Prétentieux ! Oui, comme ma foi. Je prétends souvent avec elle pouvoir déplacer les montagnes, et ce n’est parce que je n’y arrive pas encore que je n’essaie pas tous les matins. Ce chrétien débutant, j’aimerais donc pouvoir le convaincre d’éviter le piège où risquent toujours de l’attirer les démolisseurs de Dieu, celui de se faire son avocat. J’aimerais pouvoir le persuader qu’il est inutile de défendre Dieu contre les premiers, contre les deuxièmes et même contre les statistiques du troisième ; ni contre toute la rumeur ambiante sur Lui, rumeur qui a elle-même pris un goût d’opium sans qu’on s’en rende toujours compte. Car, en fin de compte, Dieu n’est-Il pas assez grand pour se défendre tout seul ? Si une telle affirmation porte à plusieurs conséquences, la plus immédiate consistera à se demander : À quoi sert la parole chrétienne, lorsqu’elle ne sert pas à défendre Dieu ? La réponse : en réalité, il ne s’agit point de plaider, mais de témoigner. Car, malgré des craintes, objectives, Dieu passe encore. Et généralement, pendant que nous avons le nez sur tous nos fouillis et bavardons sans fin à avoir raison les uns des autres, Il est déjà passé laissant aux quelques-uns qui L’ont remarqué de dos, aunque es de noche, la félicité d’un sourire. À ceux-là, il est parfois demandé de Le démontrer, et de Le montrer de face. C’est peine perdue, dirai-je, de rentrer dans ce jeu-là, de vouloir Le montrer de face, car s’Il lui arrive de Se montrer de face (c’est Lui qui décide !), on ne peut pourtant Le montrer de face. Dieu vu de dos, Dieu déjà passé, et même trèspassé en Jésus Christ, voilà Le Seul que nous, chrétiens, soyons capables de montrer. Nous ne sommes que témoins de ce qui s’est passé, de Celui qui est passé (1 Jn 1, 1). Témoigner s’entendra donc très simplement : raconter l’histoire de Dieu vu de dos, de ce Dieu passé dans nos vies, par nos vies, sur nos vies à tous ceux qui veulent l’entendre. Et ceux qui ne veulent pas l’entendre et veulent Le voir de face, les renvoyer vers Lui, pour qu’ils Le voient… de face ! C’est cela que j’appelle l’apologie du témoin, formule par laquelle je ne prétends pas me vouer à défendre le témoin (qui est-il et n’est-il pas assez grand ?), mais essayer de comprendre l’apologie


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dont un témoin pourrait être l’auteur. Certains pointeront le paradoxe de la formule, car le témoin, on le sait, ne fait pas d’apologie — au sens premier de plaidoirie. C’est le rôle d’un avocat. Mais j’espère faire entrevoir en ces lignes pourquoi en la matière qu’ici j’expose c’est au témoin de tenir ce rôle et ce que cette tournure impose de style à la cause de Dieu en ce monde. Car il est dans la nature du Dieu de Jésus Christ d’être en procès ici-bas. Cela est vrai de tous les mondes et pas seulement de « notre monde d’aujourd’hui » (formule sous laquelle on dissimule, qu’on en pleure ou s’en glorifie, l’affligeant orgueil des fils qui se croient exceptionnels et plus intelligents que leurs pères). À tous les âges, il est dans la nature du Dieu de Jésus-Christ de venir chez les siens et de ne pas être reconnu, d’être jugé et tué par eux. Rien à y faire en soi. Mais à côté, entre la banale apologie de l’avocat qui voudrait prendre Sa défense, Pilate lui dit : « J’ai le pouvoir de te sauver ou de te perdre », et Lui, visiblement, l’envoyait gentiment balader… Entre donc l’avocat qui s’en sort toujours, que son client soit acquitté ou condamné, et le témoin dont le témoignage court toujours le risque d’être refusé, lorsque lui-même n’est pas convaincu de complicité avec le Prévenu ; entre celui qui sauve toujours sa peau et celui qui la risque toujours, on n’essaiera pas de dire lequel est plus digne de Dieu ou pas (pour qui donc se prendrait-on ?), mais on ne mettra pas longtemps à comprendre où l’auteur se range.


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Chapitre premier L’ÉCOLOGIE DE LA DIVINITÉ Dieu n’est pas un client On m’a chargée de vous le dire, non de vous le faire croire. Bernadette Soubirous

Le philosophe anglo-saxon Alasdair MacIntyre disait qu’une époque devrait pouvoir se déchiffrer essentiellement à travers des personnages qu’elle met en avant. Sans lui être tout à fait infidèle, on pourrait nommer un certain nombre de métiers typiquement modernes qui ne sont pas forcément mis en avant, mais qui dessineraient une sorte de tableau d’époque ou seulement un de ses traits majeurs. Restant sauve la dignité de tout métier, attachés de presse, « agents », communicants, publicitaires, lobbyistes… illustrent de jour en jour que nous avons toujours davantage besoin d’appuyer des produits ou des hommes, de défendre des choses dont on a peur qu’ils s’écroulent (et qui s’écroulent de fait) sans eux, parce que devenus comme incapables de tenir debout par eux-mêmes. La situation qui nous est faite dans le monde d’aujourd’hui et la crise écologique, et même globale qui l’accompagne, tendent à révéler la part d’avocat qu’il y a en chacun, à nous rendre défenseur d’une chose ou d’une autre. On a pu écrire que nous vivons une ère de témoins. Un faisceau d’indices concordants pousse à croire, au contraire, que nous vivons dans une culture d’avocats.


En lecture partielle‌


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INDEX DES NOMS CITÉS

Abraham : 21, 37, 44 Adam : 79, 80 Agnès, sainte : 63 Ampère, André-Marie : 25 Apocalypse : 36, 70 Arendt, Hannah : 39-41, 47 Aristote : 39, 56 Augustin, saint : 52-54, 57, 58, 84 Bailly, Marie : 60, 61 Balthasar, Hans Urs von : 84 Bernadette Soubirous, sainte : 11 Besançon, Alain : 16, 17 Besnard, Albert-Marie : 43 Bloy, Léon : 68 Bobin, Christian : 6, 45 Bouddha : 17 Brague, Rémi : 5 Caïn : 82 Carrel, Alexis : 60, 61 Castellani, Leonardo : 12 César : 28, 29 Chesterton, Gilbert K. : 8, 12, 13, 16, 28, 33, 36-38, 40, 46, 47, 49, 50, 53, 63, 78, 91

Chrétien, Jean-Louis : 15, 82, 84, 95 Christie, Agatha : 48 Claudel, Paul : 72 Columbo : 81 Curé d’Ars, saint : 78 Decoin, Didier : 27 Derrida, Jacques : 86 Descartes, René : 21 Descombes, Vincent : 87 Dickens, Charles : 12 Dupontel, Albert : 82 Eco, Umberto : 33, 34 Élie : 5, 19, 44, 85 Ève : 79, 80 François, pape : 23, 43 François d’Assise, saint : 66, 73 Galilée : 14, 15, 24, 36 Gédéon : 58 Germaine, sainte : 67, 72 Girard, René : 7 Hello, Ernest : 72


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Index des noms cités

Hirst, Damien : 25 Isaïe : 24, 44 Jacob : 22, 57 Jean, saint : 9, 24, 27, 29, 35, 74, 75, 80, 84, 86, 88, 95 Jean le Baptiste, saint : 37 Jérémie : 21 Jésus-Christ : 5, 6, 9, 10, 15-17, 19, 20, 24, 27-29, 34, 35, 37, 38, 4447, 58, 63, 70, 74, 75, 78, 79, 81, 84, 86, 88, 89, 92, 93, 95 Job : 27, 44, 57 Jonas : 57 Judas : 16 Kawada, Junzo : 30 Kierkegaard, Sören : 46, 87 Koons, Jeff : 25 Latour, Bruno : 46, 81 Lenoir, Frédéric : 17 Loew, Jacques : 93 Luca, Erri de : 55, 58, 63 MacIntyre, Alasdair : 11 Marie (Vierge) : 61 Marie de Magdala : 88 Marie-Thérèse : 35 Matthieu, saint : 15, 19, 24, 25, 37, 69, 70, 80, 87, 93-95 Merz, Ivan : 72 Moïse : 5, 44 Muller-Colard, Marion : 38 Nathanaël : 44 Néron : 18 Newton, Isaac : 36 Nicodème : 34 Nietzsche, Friedrich : 40, 85

Onfray, Michel : 17 Origène : 15, 16 Paul, saint : 23, 25, 44, 63, 66, 75, 88, 89 Pascal, Blaise : 21, 87 Pautrel, Raymond : 58 Péguy, Charles : 12, 47 Pickstock, Catherine : 58 Pie XII : 14 Pierre, saint : 18-20, 24, 36, 44, 66, 74-76, 78, 89, 95 Pilate : 10, 16, 82 Plourde, Michel : 72 Pluton : 17 Rance, Didier : 40 Rilke, Rainer Maria : 41, 73 Saint-Exupéry, Antoine de : 39 Satan : 7, 20 Scholtus, Robert : 8, 38, 51, 52, 65, 81 Sienkiewicz, Henryk : 18 Socrate : 17 Soloviev, Vladimir : 16 Supervielle, Jules : 59, 60 Teresa de Calcutta, sainte mère : 67 Tertullien : 16, 56 Thérèse d’Avila, sainte : 67 Thomas (apôtre), saint : 37, 58, 74, 88 Thomas d’Aquin, saint : 5, 8, 17, 39, 40, 48, Tolstoï, Léon : 16 Voltaire : 15, 17 Volta, Alessandro : 25 Watt, James : 25 Weil, Simone : 68


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TABLE DES MATIÈRES

Introduction............................................................................................

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1. L’écologie de la divinité ....................................................................

11

2. L’énigme du veilleur ..........................................................................

23

3. Le sourire de l’insolent ......................................................................

33

4. L’aventure du pèlerin ........................................................................

43

5. La prière en « si » ................................................................................

55

6. La compagnie des saints....................................................................

65

7. Le récit du témoin ..............................................................................

73

Conclusion ..............................................................................................

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Index des noms cités..............................................................................

97

Table des matières ..................................................................................

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Dans la même collection La plus universelle des paroles fut aussi la plus singulière : celle du Christ de Dieu. À sa suite, des hommes et des femmes rendent témoignage, au singulier. Dans la collection « Au singulier » se dessinent des visages d’hommes et de femmes passionnés de Dieu. À toutes les époques et selon des voies différentes, des croyants ont engagé leur vie entière pour répondre à la Parole du Christ, la plus singulière et la plus universelle qui soit. Chaque titre manifeste la diversité et la singularité des engagements pour le Royaume de Dieu… Figures d’Évangile, ces hommes et ces femmes de tous les horizons témoignent au singulier. Toute leur vie a été la mise en actes d’une Parole toujours bonne et toujours nouvelle. Peter-Hans Kolvenbach, Fous pour le Christ. Sagesse de Maître Ignace, 1998, 288 p. Dominique Lambert, Un atome d’univers. La vie et l’œuvre de Georges Lemaître, 2000, 376 p. Jaime Castellón, Alberto Hurtado s.j. Les fondations du Royaume, 2000, 152 p. Susanne Batzdorff, Edith Stein, ma tante, 2000, 232 p. Françoise Jacquin, Une amitié sacerdotale. Jules Monchanin – Édouard Duperray, 1919-1990, 2003, 304 p. Maria Amata Neyer, Edith Stein au Carmel, 2004, 136 p. William W. Meissner, Ignace de Loyola. La psychologie d’un saint, 2002, 548 p. Nechama Tec, Dans la fosse aux lions. La vie d’Oswald Rufeisen, 2003, 400 p. Albert Chapelle, Au creux du rocher. Itinéraire spirituel et intellectuel d’un jésuite. Mémorial, 2004, 184 p. Marguerite Jean-Blain, Eugène Ionesco. Mystique ou mal croyant ?, 2005, 176 p. Gustave Martelet, Teilhard de Chardin, prophète d’un Christ toujours plus grand. Primauté du Christ et transcendance de l’homme, 2005, 280 p. Michaëlle Domain, La Vie en abondance, 2006, 221 p. Tomáš Špidlík, Ignace de Loyola et la spiritualité orientale, 2006, 260 p. Dominique Bertrand, Pierre Favre, un portrait, 2007, 352 p. Ignace de Loyola, Journal des motions intérieures. Suivi du « Papier des élections » et du « Feuillet de Madrid », édition critique et nouvelle traduction des manuscrits autographes par Pierre-Antoine Fabre, 2007, 286 p.


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Dominique Lambert, L’Itinéraire spirituel de Georges Lemaître, suivi de « Univers et atome », conférence inédite de G. Lemaître, 2007, 222 p. Pierre Teilhard de Chardin et Lucile Swan, Correspondance, avec les contributions de Pierre Leroy, Mary Wood Gilbert, Thomas M. King et Gustave Martelet, 2009, 448 p. Gianni La Bella (éd.), Pedro Arrupe, supérieur général des Jésuites (19651983). Le gouvernement d’un prophète, 2009, 496 p. Anne Khoudokormoff-Kotschoubey et sœur Élisabeth, Élisabeth de Russie. Moniale, martyre et sainte, 2010, 256 p. Pierre Teilhard de Chardin, Le Rayonnement d’une amitié. Correspondance avec la famille Bégouën (1922-1955), 2011, 320 p. Michel Farin, En enfer, il n’y a personne. Parole anonyme et parole biblique, 2011, 144 p. René-Claude Baud, Ce qui remonte de l’ombre. Itinéraire d’un soignant, 2011, 144 p. Collectif, Jésuites hongrois sous le pouvoir communiste, témoignages recueillis par Ferenc Szabó, 2012, 400 p. Carole Dagher, Passion pour une terre délaissée. Nicolas Kluiters, jésuite au Liban, 2013, 224 p. Association des amis de Pierre Teilhard de Chardin, Défis d’une évangélisation renouvelée. Les apports de Pierre Teilhard de Chardin, textes du Colloque international de Rome (2012) réunis par Marie-Anne Roger, Marie Bayon de La Tour et Itala Ménard, 2013, 256 p. Philippe Dupriez (éd.), Joseph Comblin, prophète et ami des pauvres, 2014, 192 p. Christophe Langlois, La dictature du partage. Éloge de l’incommunicable, 2015, 112 p. Geneviève Comeau et Alain Cugno, Le pari de l’espérance. Dialogue entre une théologienne et un philosophe, 2016, 88 p. Philippe Lécrivain, Les premiers siècles jésuites. Jalons pour une histoire (1540-1814), 2016, 688 p. Alexandre Men, Dire le Christ en temps de persécution. Catéchèses familiales (U.R.S.S. : 1985-1990), 2016, 208 p. Gabriel Miró, Figures de Bethléem, 2016, 96 p. Christophe Langlois, Ni le jour ni la nuit. Face à Guernica de Picasso, 2017, 88 p. Bernard Pitaud, Jean-Jacques Olier (1608-1657), 2017, 496 p. Charles Péguy, Entretiens, 2017, 130 p.


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Christian Reille, Un jésuite en terre d’Islam. Autobiographie, 2017, 240 p. Annie Wellens, L’ordinaire des jours, 2017, 120 p. Annie Wellens, Les Pères de l’Église dans tous leurs états, 2017, 184 p. Henri Madelin, Heurs et malheurs de l’autorité, 2018, 144 p. Jean-Pierre Lemaire, Le baptême d’Icare. Relectures, 2018, 108 p. Léonard Amossou Katchekpele, Dieu est assez grand pour se défendre tout seul. L’apologie du témoin, 2018, 104 p.


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C

et essai, Êcrit avec verve, vise à tordre le cou à nos mille et une tentatives de nous faire les avocats de Dieu. De peur de gêner certains athÊes, nous tendons en effet à amenuiser la portÊe des actions et des paroles divines, à en excuser son auteur, à l’en protÊger. Quitte à Êdulcorer, voire à dÊnaturer son message. Une telle tentation existait d’ailleurs chez les disciples du Christ, lequel passe beaucoup de temps à leur demander de prendre la mesure de ses paroles en arrêtant de le dÊfendre‌ Car JÊsus est assez grand pour se dÊfendre tout seul, il n’a besoin d’aucun porte-parole. Dans ces pages, il sera plutôt question de faire l’apologie du tÊmoin dont la caractÊristique est qu’il ne plaide pas mais se laisse interroger par ce que Dieu fait et dit.

LÊonard Amossou KATCHEKPELE, prêtre togolais, thÊologien, canoniste, est en charge de l’aumônerie des Êtudiants à Metz. Il a publiÊ au Cerf une Êtude remarquÊe : Les enjeux politiques de l’Église en Afrique (2016).

ISBN : 978-2-87299-345-1

9 782872 993451

12,00 â‚Ź

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