Le transhumanisme

Page 1

QPD 92 Le transhumanisme - couv 15-05-17 15h10 Page1

Xavier Dijon est jésuite, professeur émérite de la Faculté de Droit de l’Université de Namur.

ISBN 978-2-87356-763-7 Prix TTC : 9,50 €

9 782873 567637

Collection

Que penser de… ?

92

Xavier Dijon Le transhumanisme

Au début de ce XXIe siècle, un courant né dans le monde anglo-saxon s’est proposé de mobiliser les nouvelles technologies pour permettre à l’être humain de faire reculer ses propres limites jusqu’à devenir transhumain — voire même posthumain — en modifiant son génome par la biotechnologie, en couplant son cerveau avec l’ordinateur, en transformant ses cellules par des matériaux plus solides à l’échelle nanométrique, etc. Après une description de ce mouvement, une lecture critique sur le plan philosophique puis théologique est proposée. Que devient, dans cette perspective, la relation que l’homme avait nouée avec la nature et avec son semblable ? Quels droits s’arroge-t-il sur sa descendance et sur son propre corps ? Quelle est, finalement, cette sorte de nouvelle religion sans Dieu ? Un lexique explique, en fin d’ouvrage, les mots nouveaux.

Xavier Dijon

92

Le transhumanisme

Que penser de… ?

LE TRANSHUMANISME



QPD 92 Le transhumanisme 15-05-17 15h09 Page1

Le transhumanisme


QPD 92 Le transhumanisme 15-05-17 15h09 Page2


QPD 92 Le transhumanisme 15-05-17 15h09 Page3

Xavier Dijon

Le transhumanisme

Collection

Que penser de‌ ?

92


QPD 92 Le transhumanisme 15-05-17 15h09 Page4

Du même auteur

• Le sujet de droit en son corps, une mise à l’épreuve du droit subjectif, Larcier, • • • •

Bruxelles, 1982, disponible sur le site https://dial.uclouvain.be/downloader/downloader.php?pid=boreal:165 045&datastream=PDF_01 La réconciliation corporelle, une éthique du droit médical, Presses universitaires de Namur, Namur, 1998. Droit naturel, t. I : Les questions du droit, PUF, coll. Thémis, Paris, 1998. La raison du corps, De Boeck, Bruxelles, 2012. Les réfugiés, Fidélité, coll. Que penser de… ?, Namur, 2016.

Xavier Dijon est jésuite, professeur émérite de la Faculté de Droit de l’Université de Namur.

Directeur de collection : Charles Delhez, s.j.

© 2017, Éditions jésuites Belgique : 7, rue Blondeau • 5000 Namur France : 14, rue d’Assas • 75006 Paris info@editionsjesuites.com • www.editionsjesuites.com ISBN : 978-2-87356-763-7

Dépôt légal : D.2017, 4323.14

Maquette et mise en page : Jean-Marie Schwartz Imprimé en Belgique


QPD 92 Le transhumanisme 15-05-17 15h09 Page5

Introduction Un discernement nécessaire epuis qu’il s’est relevé sur ses deux pattes de derrière, l’être humain n’a-t-il pas toujours voulu continuer à progresser en se lançant de nouveaux défis ? N’est-il pas, à chaque époque de l’histoire, en train d’élargir le domaine de ses connaissances et de perfectionner les inventions issues de son cerveau fertile en possibilités toujours neuves ? N’est-ce pas dans tous les champs de son activité qu’il s’applique à lui-même la devise des jeux Olympiques : altius, citius, fortius ? Oui, partout où il se trouve, il veut dépasser ses limites pour se déployer plus haut, plus vite, plus fort. Le mouvement transhumaniste s’appuie précisément sur ce remarquable dynamisme, qui vient du fond des âges, pour susciter le désir d’amener les humains, dans un avenir plus ou moins proche, au-delà de l’humanité elle-même. Comment ? Par les moyens de la technique. Il faut se rendre compte, en effet, des prodigieux progrès que l’humanité a pu réaliser durant ces deux derniers siècles dans l’exploration de la nature, tant de la matière

D


QPD 92 Le transhumanisme 15-05-17 15h09 Page6

6

Introduction

physico-chimique, jusqu’à l’échelle du nanomètre*1), que des organismes vivants, scrutés jusque dans les intimes secrets du génome. Du côté de la pensée, les découvertes ne sont pas moindres, que ce soit dans le champ des sciences cognitives, en particulier l’étude du cerveau (neurosciences*), ou dans le domaine informatique dont les machines, de plus en plus puissantes et toujours plus miniaturisées, rivalisent avec l’intelligence humaine, quand elles ne la battent pas. La croissance exponentielle de ces avancées fait dire à plus d’un scientifique que, depuis le xixe siècle, l’humanité a davantage progressé que durant toute la période qui nous sépare de l’âge des cavernes. Il faut d’ailleurs s’attendre à ce que le mouvement s’accélère encore de façon exponentielle. Dès lors, il est temps, disent les transhumanistes, de profiter de cette formidable créativité pour opérer le double mouvement, d’abord de faire converger toutes ces nouvelles technologies entre elles (NBIC*), ensuite d’orienter cette convergence vers l’être humain lui-même pour produire l’homme 2.0*. Ainsi, les techniques pourront-elles se renforcer mutuellement, pour le plus grand bénéfice de l’homme. À l’échelle nanométrique, en effet, les connexions sont davantage possibles entre matière vivante et matière inerte, permettant ainsi d’introduire dans le corps humain des nano-robots qui rendront l’organisme plus résistant qu’à l’état dans lequel l’a produit 1. L’explication du mot suivi d’un astérisque (*) se trouve dans le lexique en fin d’ouvrage (p. 117).


QPD 92 Le transhumanisme 15-05-17 15h09 Page7

Un discernement nécessaire

7

la nature. On songe également à l’intervention du génie génétique sur le génome humain non seulement pour corriger les déficiences des petits d’homme, mais encore pour perfectionner leurs gènes grâce à l’édition génomique* (cf. le CRISPR* Cas 9*). L’action sur le cerveau est possible aussi grâce à des implants, en connexion avec l’ordinateur, pour accroître les performances de la pensée et maîtriser les émotions. Les militants du transhumanisme se proposent donc de dépasser les limites de la nature humaine actuelle en comptant sur les progrès — présents et à venir — de la technique. Il s’agira, à la fois, de faire naître des enfants qui répondent à l’attente de leurs auteurs, de donner à l’homme une plus grande puissance de mémoire et de connaissance, de produire en son être un sentiment permanent de bonheur, ou encore de faire reculer le plus loin possible — et peut-être même de supprimer — l’heure de la mort, en réparant continuellement le corps du sujet ou en transférant sa conscience sur un support virtuel impérissable. De la sorte, le transhumanisme assurera — comme son nom l’indique — une transition vers l’ère du posthumain*. Car il arrivera un moment, appelé Singularité*, où les technologies appliquées à l’homme finiront par dépasser l’homme lui-même. Mais pourquoi pas ? Rien ne dit, en effet, que l’évolution des espèces, qui s’est étalée sur deux ou trois milliards d’années, doive subitement s’arrêter à l’Homo sapiens. Or qui prendra le relais de la nature pour prolonger la flèche évolutionniste de l’espèce humaine, sinon l’être humain lui-même qui dis-


QPD 92 Le transhumanisme 15-05-17 15h09 Page8

8

Introduction

pose — et de plus en plus — des moyens techniques nécessaires pour opérer une telle mutation ? Mais que penser de ce courant transhumaniste ? Pour les uns, il représente un réel espoir capable de vaincre le nihilisme ambiant de nos sociétés qui ne connaissent plus de grandes causes pour lesquelles elles devraient se battre. Puisque nos outils techniques nous ont assuré une maîtrise de plus en plus efficace sur le monde extérieur afin de le plier à notre volonté, il faut à présent, disent les militants du transhumanisme, tourner ces précieux instruments vers l’être humain luimême pour le faire correspondre à nos désirs. Si de nouveaux moyens permettent de faire reculer les limites inhérentes à la nature humaine, l’homme n’a-t-il pas le droit — et peut-être même le devoir — d’y recourir en vue de mener une vie plus épanouie ? Il faudrait seulement que les pouvoirs publics acceptent à la fois de lever les obstacles juridiques qui s’opposent encore trop souvent aux explorations scientifiques à mener sur les cellules humaines — de l’embryon par exemple — et de soutenir financièrement de telles recherches qui exigent, on s’en doute, de gros investissements. Pour d’autres auteurs, par contre, le courant transhumaniste est reçu avec grande suspicion. Que veulent ces apprentis-sorciers qui font rêver leurs semblables en leur promettant une super-connaissance du monde et une super-conscience de soi, une postérité sans défaut et une psychologie toujours sereine, une résistance physique hors-pair et peut-être même l’immortalité ?


QPD 92 Le transhumanisme 15-05-17 15h09 Page9

Un discernement nécessaire

9

D’abord, leurs promesses s’appuient beaucoup moins, disent ces opposants, sur des résultats scientifiques dûment avérés que sur leurs propres fantasmes qui affabulent à partir des résultats qu’ils ont obtenus dans le domaine des biotechnologies, des nanotechnologies ou de l’intelligence artificielle. De telle sorte que leurs écrits ressemblent parfois plus à des romans de science-fiction qu’à des ouvrages sérieux. En outre, il n’est pas inutile de considérer l’aspect économique de cette nouveauté philosophique si coûteuse. Est-ce un hasard si le courant transhumaniste est porté par les géants de l’informatique (Gafam*) qui ont tout intérêt à voir se multiplier les domaines d’application de leurs technologies de plus en plus puissantes ? Enfin, sur le plan philosophique, ces prometteurs de beaux jours ont-ils assez réfléchi aux tenants et aboutissants de leur projet extropien* ? Comment situentils leurs propres techniques par rapport à l’humanité de l’homme, et comment l’être humain qu’ils auront augmenté (enhancement*) pourra-t-il vivre en société dans le monde du futur ? En attendant la réalisation de leurs promesses, les transhumanistes espèrent obtenir, grâce à la publicité médiatique donnée à leurs utopies — qui risquent d’ailleurs de se tourner bien vite en dystopies* — les subsides faramineux dont ils ont besoin pour avancer dans leurs recherches. Il est donc inutile, concluent ces opposants, de perdre son temps à débattre avec ces dangereux rêveurs.


QPD 92 Le transhumanisme 15-05-17 15h09 Page10

10

Introduction

Mais à la qualification d’utopistes qui leur est appliquée, les transhumanistes répondent en traitant leurs adversaires de luddites*, par allusion au mouvement social anglais déclenché au début du xixe siècle contre le machinisme, ou encore de bioconservateurs*, farouches défenseurs de la vie naturelle, opposés de ce fait à tout progrès technologique. Pouvons-nous en effet, demandent-ils, renoncer au progrès qui nous a valu tant de bienfaits jusqu’ici ? Entre le statu quo technologique qui risque de se retourner en régression, d’une part, la mutation qui fait passer l’humanité vers son stade posthumain, d’autre part, faut-il choisir ? Pour opérer le discernement à ce sujet, nous esquissons, dans le premier chapitre, la description du mouvement transhumaniste ; les chapitres suivants développent son approche critique. Nous ne nous attarderons d’ailleurs pas sur les deux objections initiales faites au mouvement : la première, tirée du caractère conjectural des affirmations tenues par les transhumanistes, car cet examen relève de l’analyse scientifique ; la seconde, tirée des techniques utilisées par les grands laboratoires pour mobiliser les capitaux nécessaires à leurs recherches, car elle est incluse dans la critique plus large de la mondialisation du capitalisme. Nous nous concentrerons donc sur l’aspect philosophique de la question. •


QPD 92 Le transhumanisme 15-05-17 15h09 Page11

1 Le mouvement transhumaniste « Si vous êtes heureux avec votre statut d’humain, alors soyez-le ! Vous pouvez rester tel que vous êtes. Mais attention ! Tout comme nous, les humains, nous nous sommes séparés, il y a des années, de nos cousins chimpanzés, ainsi les cyborgs* se sépareront-ils des humains. Ceux qui sont restés humains deviendront alors vraisemblablement une sous-espèce. Ils formeront en fait les chimpanzés du futur. » (Kevin Warwick, I, cyborg)

e mouvement transhumaniste est une galaxie née dans le monde anglo-saxon et développée durant la seconde moitié du xxe siècle, en laquelle se retrouvent des biologistes, médecins, informaticiens et philosophes, cherchant tous, nous l’avons dit, à accroître les potentialités de l’être humain lui-même. Mais si les acteurs de ce mouvement sont imprégnés des techniques actuelles qu’ils se plaisent à croiser entre elles, la philosophie qui les inspire précède le règne contemporain de la technologie. En tout cas leur projet bouleverse l’humanisme traditionnel.

L


En lecture partielle‌


QPD 92 Le transhumanisme 15-05-17 15h09 Page123

Bibliographie • Francesco Paolo Adorno, Le désir d’une vie illimitée. Anthropologie et biopolitique, éd. Kimé, coll. Philosophie en cours, Paris, 2012. • ALexandre (porte-parole de l’Association française du transhumanisme), dans http://transhumanistes.com/pourquoi-le-transhumanisme et http://transhumanistes.com/ intro-projet-livre. • Günther Anders, L’obsolescence de l’homme. Sur l’âme à l’époque de la deuxième révolution industrielle (1956), traduit de l’allemand par Chr. David, Éd. Ivrea, Paris, 2002. • Bernard Ars (éd.), Fragilité, dis-nous ta grandeur ! Un maillon clé au sein d’une anthropologie postmoderne, Cerf, coll. Recherches morales, Paris, 2013. Thomas Becker, « Fin de partie, le blog du transhumain » : • http://findepartie.hautetfort.com/tag/transhumanisme. • Bernanos, Georges, La France contre les robots, Le Castor Astral, Pantin, 1947, rééd. 2015. Jean-Michel Besnier, Demain les posthumains. Le futur a-t-il • encore besoin de nous ?, Hachette Littératures, Paris, 2009. • Nick Bostrom et David Pearce, Déclaration transhumaniste : https://iatranshumanisme.com/a-propos/transhumanisme/la-declaration-transhumaniste.


QPD 92 Le transhumanisme 15-05-17 15h09 Page124

124

Bibliographie

• Bruno CouiLLaud, « Sur le transhumanisme. Remarques sémantiques et logiques », Cahiers de l’IPC-Faculté libre de philosophie, no 83, 2016, p. 7-40. • Franck Damour, La tentation transhumaniste, Salvator, Paris, 2015. • Richard Dawkins, Pour en finir avec Dieu, Robert Laffont, Paris, 2008. • Tugdual DerviLLe, Le temps de l’homme : pour une révolution de l’écologie humaine, Plon, Paris, 2016. • Gabriel Dorthe et Johann Roduit, « Modifier l’espèce humaine ou l’environnement ? Les transhumanistes face à la crise écologique », Bioethica Forum, 7 (3), 2014, p. 79-86. • Geneviève Ferone et Jean-Didier Vincent, Bienvenue en Transhumanie. Sur l’homme de demain, Grasset, Paris, 2011. Luc Ferry, La révolution transhumaniste. Comment la techno• médecine et l’ubérisation du monde vont bouleverser nos vies, Plon, Paris, 2016. • Éric Fiat, Dominique FoLscheid et Brice de MaLherBe, (dir.), Technique, promesses, et utopies : où va la médecine ? Actes du Colloque du 20 au 22 novembre 2014, Collège des Bernardins, Paris, 2016. • Francis Fukuyama, La fin de l’histoire et le dernier homme, Flammarion, coll. Histoire, Paris, 1992. • Groupe d’experts Foresighting the New TechnoLogy Wave, Technologies convergentes. Façonner l’avenir des sociétés européennes, rapport européen, 2004. Jean-Claude GuiLLeBaud, La vie vivante. Contre les nouveaux • pudibonds, Les Arènes, Paris, 2011. • Jürgen HaBermas, L’avenir de la nature humaine, vers un eugénisme libéral ?, trad. fr. de C. Bouchindhomme, Gallimard, Paris, 2002. Fabrice HadJadJ, Qu’est-ce qu’une famille ?, Salvator, Paris, 2014. • • John Harris, « Enhancement et éthique », Journal international de bioéthique, 2011/3, p. 136-151.


QPD 92 Le transhumanisme 15-05-17 15h09 Page125

Bibliographie

125

• Gilbert Hottois, Le transhumanisme est-il un humanisme ?, Académie royale de Belgique, coll. L’Académie en poche, Bruxelles, 2014. • —, « Visages du trans/posthumanisme à la lumière de la question de l’humanisme », Revista Colombiana de Bioética, vol. 10, no 2, 2015, p. 157. • Gilbert Hottois, Jean-Noël Missa et Laurence PerBaL (dir.), Encyclopédie du trans/posthumanisme. L’humain et ses préfixes, Vrin, Paris, 2015. Julian HuxLey, Religion Without Revelation, Max Parrish, • Londres, 1957. • Édouard KLeinpeter (dir.), L’humain augmenté, CNRS éd., coll. Les essentiels d’Hermès, Paris, 2013. Ray KurzweiL et Terry Grossman, Serons-nous immortels ?, • Dunod, Malakoff, 2006. • Gaëlle Le Dref, « L’homme face à l’évolutionnisme : un animal paradoxal », Le portique, 2009, document 12. Ned Ludd, La critique du transhumanisme, 2013, dossier dispo• nible sur https://iatranshumanisme.files.wordpress.com/ 2015/02/la-critique-du-transhumanisme.pdf. • Thierry Magnin, Penser l’humain au temps de l’homme augmenté. Face aux défis du transhumanisme, Albin Michel, Paris, 2017. • Bénédicte Mathonat, « Le leurre du corps-machine », Cahiers de l’IPC-Faculté libre de philosophie, 2015, no 82, p. 49-80. • Jean-Noël Missa et Laurence PerBaL (dir.), L’« Enhancement » : éthique et philosophie de la médecine d’amélioration, Vrin, Paris, 2009. • Danielle Moyse, Bien naître – bien être – bien mourir. Propos sur l’eugénisme et l’euthanasie, Érès, Toulouse, 2001. • Max More, A Letter to Mother Nature : Amendments to the Human Constitution (1999), sur le site http://strategicphilosophy.blogspot.be/2009/05/its-about-ten-years-since-i-wrote. html (consulté le 1er mars 2017).


QPD 92 Le transhumanisme 15-05-17 15h09 Page126

126

Bibliographie

• Laetitia PouLiquen, Femme 2.0. Féminisme et transhumanisme : quel avenir pour la femme, préf. Ludovine de La Rochère, Saint-Léger éd., Le Coudray-Macouard, 2016. • Olivier Rey, Une question de taille, Stock, coll. Essais-documents, Paris, 2014. Jacques Ricot, Étude sur l’humain et l’inhumain, Pleins feux, • Saint-Sébastien-sur-Loire, 2e éd, 1998. • Marc Roux, Qu’est-ce que le transhumanisme ?, Mesacosan, Paris, 2012. Michael SandeL, The Case Against Perfection. Ethics in the Age • of Genetic Engineering, Belknap Press, Harvard, 2009. • Peter SLoterdiJk, Règles pour le parc humain, trad. Olivier Mannoni, Fayard, Mille et Une Nuits, Paris, 2000. Pierre TeiLhard de Chardin, Le phénomène humain, Seuil, • Paris, 1956. • —, « Du pré-humain à l’ultra-humain » (1951), dans L’avenir de l’homme, Seuil, Paris, 1959. Mathieu Terence, Le transhumanisme est un intégrisme, Cerf, • Paris, 2016. • Monette Vacquin, Frankenstein aujourd’hui. Égarements de la science moderne, préf. J. Testart, postf. O. Rey, éd. Bélin, Paris, 2016. Bertrand VergeLy, La tentation de l’Homme-Dieu, Le Passeur, • Paris, 2015. • Joseph-Marie VerLinde, La fabrique du post-humain, Livre ouvert, Mesnil-Saint-Loup, 2015. Kevin Warwick, I, cyborg, Century, Londres, 2002. • • Jean-Guilhem Xerri, Le transhumanisme ou quand la sciencefiction devient réalité, Documents Épiscopat, no 9, 2013.


QPD 92 Le transhumanisme 15-05-17 15h09 Page127

Table des matières Introduction. Un discernement nécessaire................ 5 1. Le mouvement transhumaniste .......................... 11 2. La relation de l’homme à sa nature .................... 27 3. La relation de l’homme à autrui.......................... 51 4. La relation de l’homme à la chair de sa chair...... 73 5. La relation de l’homme à Dieu............................ 91 Conclusion. Le goût de l’humain ..............................109

Lexique ....................................................................117 Bibliographie ..........................................................123 •


QPD 92 Le transhumanisme 15-05-17 15h09 Page128

dans La même coLLection (derniers titres parus)

67 Charles DeLhez et Jacques VermeyLen, Le Jésus des chrétiens, 2006. 68 Alban Massie, L’Évangile de Judas décrypté, 2007. 69 Estelle ViLLeneuve, Jean Radermakers, Jean Vervier, La découverte du tombeau de Jésus, 2007. 70 Marie-Gabrielle Lemaire, Les apparitions mariales, 2007. 71 Philippe Cochinaux, L’éthique, 2008. 72 Philippe Wargnies et Pierre Warin, Saint Paul, 2008. 73 Geneviève Comeau, Le dialogue interreligieux, 2008. 74 Guilhem Causse, Les banlieues, 2009. 75 Silvana Panciera, Les béguines, 2009 ; 2e éd. 2011. 76 A. Join-LamBert, Les expériences de mort imminente, 2010. 77 Dominique CoLLin et Dominique LawaLrée, La musique sacrée, 2010. 78 Pierre de Riedmatten, Le Saint Suaire, 2011 ; 2e éd. 2015. 79 Jacques VermeyLen, Vatican II, 2012. 80 Denis Lecompte, Les spiritualités nouvelles, 2012. 81 Pierre MourLon Beernaert, Les quatre évangiles, 2013. 82 Jacques Dessaucy, Les diaconesses, 2013. 83 Jérôme Rousse-Lacordaire, L’ésotérisme, 2014. 84 François MathiJsen, Les expériences paranormales, 2014. 85 Jean-Michel MaLdamé, Création et créationnisme, 2014. 86 Michel MaLLèvre, Les évangéliques, 2015. 87 Benoît MaLvaux, La vie consacrée, 2015. 88 Philippe Cochinaux, La miséricorde, 2015. 89 Emilio PLatti, L’islamisme, 2015. 90 Xavier DiJon, Les réfugiés, 2016. 91 Silvana Panciera, Le yoga, 2016. Achevé d’imprimer le 17 mai 2017 sur les presses de l’imprimerie Bietlot, à 6060 Gilly (Belgique)



QPD 92 Le transhumanisme - couv 15-05-17 15h10 Page1

Xavier Dijon est jésuite, professeur émérite de la Faculté de Droit de l’Université de Namur.

ISBN 978-2-87356-763-7 Prix TTC : 9,50 €

9 782873 567637

Collection

Que penser de… ?

92

Xavier Dijon Le transhumanisme

Au début de ce XXIe siècle, un courant né dans le monde anglo-saxon s’est proposé de mobiliser les nouvelles technologies pour permettre à l’être humain de faire reculer ses propres limites jusqu’à devenir transhumain — voire même posthumain — en modifiant son génome par la biotechnologie, en couplant son cerveau avec l’ordinateur, en transformant ses cellules par des matériaux plus solides à l’échelle nanométrique, etc. Après une description de ce mouvement, une lecture critique sur le plan philosophique puis théologique est proposée. Que devient, dans cette perspective, la relation que l’homme avait nouée avec la nature et avec son semblable ? Quels droits s’arroge-t-il sur sa descendance et sur son propre corps ? Quelle est, finalement, cette sorte de nouvelle religion sans Dieu ? Un lexique explique, en fin d’ouvrage, les mots nouveaux.

Xavier Dijon

92

Le transhumanisme

Que penser de… ?

LE TRANSHUMANISME


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.