Le Musée historique de la Ville de Strasbourg
Ville frontière à l’histoire riche et tourmentée, aujourd’hui symbole de la paix europénne, Strasbourg est depuis toujours le carrefour de cultures, d’idées et d’hommes d’ici et d’ailleurs. Les quelque 2 000 œuvres et objets présentés au Musée historique de la Ville de Strasbourg racontent les événements qui, du Moyen Âge au xxe siècle, ont ponctué cette destinée mouvementée. Ce guide vous emmène à la découverte d’une collection emblématique et des lieux les plus empreints d’histoire du Strasbourg contemporain. Avec • 100 objets et œuvres à admirer au Musée historique de la Ville de Strasbourg • un plan de Strasbourg, pour localiser les objets dans les rues de la ville • une frise chronologique, pour vous repérer facilement dans les coulisses de l’histoire • un répertoire d’adresses, pour retrouver les traces du passé dans la ville d’aujourd’hui.
Le Musée historique vers 1947-1950 (jaquette) et en 2015 (couverture).
9782351251164
17 €
Le Musée historique de la Ville de Strasbourg
Promenade entre ville et musée
870 Traité de Meersen : Strasbourg et l’Alsace sont rattachées à la Germanie.
962 Naissance du Saint-Empire romain germanique.
1001-1028 Werner de Habsbourg évêque de Strasbourg.
Dans une ancienne boucherie Il aura fallu attendre que leur lieu de travail tombe en ruines pour que les bouchers soient enfin relogés. En 1587, la ville de Strasbourg décide de la construction, un peu plus bas dans la rue, d’un nouvel édifice qui leur sera dédié. Celui-ci ouvre ses portes en 1588 ; il ne cessera d’évoluer au fil des siècles pour finalement abriter les collections du Musée historique. À l’origine, le bâtiment conçu en U regroupe sur un même lieu l’abattoir et l’espace de vente. Les bouchers qui n’ont pas été consultés ne tardent pas à réaliser qu’il n’est pas adapté à leurs besoins. Quelques années plus tard, l’échaudoir est construit dans la cour, et des salles voûtées sont créées au rez-de-chaussée, dans les ailes est et ouest, pour servir de « chambres froides ». Les étals des bouchers prennent place dans l’aile nord. Le premier étage sert d’annexe lors des foires qui se tiennent dans l’Ancienne Douane du port de Strasbourg. Les « chambres froides » disparaîtront à la fin du xixe siècle, de même que les constructions à pans de bois abritant l’abattoir et l’échaudoir. Ces derniers sont encore visibles sur le tableau d’Eugène Petitville peint en 1841. Au cours du xixe siècle, le bâtiment est peu à peu délaissé par les bouchers. Il connaît alors divers usages : « violon », caserne de pompiers, école de dessin – avant la création de l’école des arts décoratifs –, bibliothèque municipale… En 1887, une partie de l’édifice est affectée au musée des arts décoratifs. À cette occasion, certaines fenêtres du rez-de-chaussée sont transformées en arcades afin de donner au bâtiment sa belle allure Renaissance. On construit un escalier de pierre pourvu d’une rampe en fer, typiquement néo-Renaissance lui aussi. À l’issue de la Première Guerre mondiale, le musée des arts décoratifs est transféré au palais Rohan.
← pages précédentes Eugène Petitville, Le Pont du Corbeau et la Grande Boucherie, 1841
—10—
Vers 1100 Le faubourg sud-ouest (Grand-Rue, Sainte-Aurélie) est intégré dans le rempart urbain.
1201-1250 Deuxième agrandissement de la muraille (fossé des Faux-Remparts et Finkwiller).
1262 Victoire des Strasbourgeois sur l’évêque à Hausbergen.
Une autre manière de découvrir l’histoire C’est grâce à un appel à dons lancé par deux historiens de l’art, Hans Haug et Adolphe Riff, que se constitue le noyau du Musée historique. Au fil des décennies, celui-ci s’enrichit de pièces s’orientant vers l’histoire militaire et les périodes françaises, dont la très importante collection de Fritz Kieffer, offerte à la ville en 1934. Jusqu’en 1969, sous l’autorité de Paul Martin, le musée conserve cette orientation. Sous l’impulsion de JeanPierre Klein, il se tourne davantage vers les objets de la vie quotidienne. Fermé en 1987 suite à de graves problèmes de fondations, le bâtiment, désormais pleinement affecté aux collections du Musée historique, rouvre ses portes en deux phases, en 2007 et 2013. On y découvre l’histoire de la ville du Moyen Âge à la création des institutions européennes, déclinée en trois chapitres : la ville libre du Saint-Empire romain germanique, la ville royale puis révolutionnaire et les Temps modernes. Un parcours aux couleurs tranchées permet aux visiteurs de se repérer facilement. Toutes les indications sont données en français, en allemand et en anglais, et un audio-guide distribué à l’entrée sélectionne les informations essentielles. Plus particulièrement destinés aux familles, des jeux et des quiz rythment la visite et invitent à s’interroger sur les règles vestimentaires, l’évolution des poids et mesures ou le changement intervenu dans les durées et modes de déplacement. Laurent Marquart de GSM Design (Montréal) qui signe la scénographie s’est attaché à rendre les collections accessibles au plus grand nombre, le public étant convié à rejoindre d’autres institutions muséales pour approfondir tel ou tel aspect de la richesse de la ville de Strasbourg.
—11—
Comment lire ce guide
Ce guide est organisé chronologiquement et reprend les trois sections du musée. Chacune des sections rassemble d’abord les reproductions en couleurs des objets emblématiques de l’histoire de la ville, puis leurs notices explicatives.
Chaque œuvre ou objet est identifié par un numéro, qui permet de retrouver sa notice correspondante quelques pages plus loin. Le numéro permet aussi de repérer sur le plan de Strasbourg (p. 114-115 et jaquette) la localisation d’origine de l’œuvre ou de l’objet, ou une adresse qui lui est liée.
8 8 Peintre anonyme strasbourgeois, Les Quatre Saisons, première moitié du xviie siècle
Leonhard Baldner et Johann Walter le Jeune, Les Joutes nautiques au quai des Pêcheurs à Strasbourg, 1665
9
—18—
—19—
Quelques dates repères En orange, la date de l’œuvre ou de l’objet Numéro et miniature de l’objet
En noir et blanc, un détail ou une œuvre complémentaire pour enrichir l’histoire Adresse et coordonnées du plan (p. 114-115 et jaquette) qui permettent d’aller rechercher les traces de l’histoire dans la ville d’aujourd’hui
Strasbourg, ville libre du Saint-Empire romain germanique De la fin du Moyen Âge au xviie siècle, Strasbourg jouit du statut de ville libre, gérant elle-même les affaires économiques et en partie juridiques de ses citoyens. Si la cité n’est pas vraiment une démocratie, puisque l’on retrouve les mêmes grandes familles à la tête des institutions et des activités commerciales, elle assure ellemême sa défense, en organisant des roulements au sein des corporations et en demandant à chaque bourgeois de s’équiper en fonction de ses revenus. Strasbourg frappe également ses propres monnaies et tient régulièrement une foire à l’Ancienne Douane où les marchandises venues par le Rhin ou l’Ill sont déchargées et vendues sur place. Avec la mise au point des caractères mobiles, l’imprimerie se développe rapidement à Strasbourg qui compte plus de vingt officines d’imprimeurs ou éditeurs en 1500. C’est sans doute en partie en raison du succès des incunables que Strasbourg devient un haut lieu de la Réforme au xvie siècle.
16 Ferronnerie de balcon, entre 1747 et 1765, anciennement au 9, place Kléber.
18 Portrait de Cerf Berr, fin du xviiie siècle, dépôt de la Fondation Elisa.
—42—
17 Paul Hannong, Faisselle, vers 1751-1754.
19 D’après Jean-Baptiste Pigalle, Copie en réduction du mausolée du maréchal de Saxe, fin du xviiie siècle – début du xixe siècle.
—43—
—46—
22
Isidore Pils, Rouget de Lisle chantant La Marseillaise pour la première fois, 1849. Dépôt du musée du Louvre.
23 Pierre-Dominique Maire, Julien Petit ou Boulogne-Petit, Nécessaire de campagne de Jean-Baptiste Kléber, fin du xviiie siècle.
—47—
1836 Bonaparte tente de soulever la garnison de Strasbourg.
28
1839 Le canal du Rhône au Rhin rejoint Strasbourg.
1848 Strasbourg participe à la Révolution.
1853 Le canal de la Marne au Rhin relie Strasbourg à Paris.
1857
Maquette du monument à Adrien de Lezay-Marnésia
Apprendre le français et l’allemand
Dans les rues de Strasbourg au début du xixe siècle, on parle sans doute d’abord l’alsacien. Seuls les artistes et artisans venus de Paris et les troupes de la garnison s’expriment en français. L’école n’est pas encore obligatoire, et pour ceux qui ont le privilège d’y aller, l’apprentissage du français commence après celui de l’allemand. Au Gymnase par exemple, il en ira ainsi jusque vers 1848. Quant à l’enseignement à l’université de Strasbourg, il se fait dans l’une ou l’autre langue, selon les cas et le choix des professeurs – ce qui éclaire parfois certaines contradictions : ainsi le poète et avocat Ehrenfried Stoeber, qui revendique son identité française, préfère écrire en allemand. Depuis 1681, tous les documents officiels de la ville sont publiés à la fois en français et en alsacien ou moyen haut allemand.
Adrien de Lezay-Marnésia, préfet du Bas-Rhin à partir de 1810, soucieux de développer l’apprentissage du français, fonde la première école normale de France à Strasbourg en 1811. Mais ayant suivi des études de diplomatie à Brunswick et à Göttingen, puis officié en tant que préfet à Coblence (département de Rhin-et-Moselle), il mesure l’avantage d’avoir une double culture. C’est pourquoi il maintient l’enseignement de l’allemand. Il s’attache par ailleurs à développer la culture du tabac et des arbres fruitiers, et fait remettre en état les axes de communication que les campagnes révolutionnaires puis napoléoniennes ont mises à mal. C’est pourtant l’état des routes qui lui sera fatal : au cours d’une visite à Landau, sa calèche verse dans le fossé ; quand il revient à Strasbourg pour se faire soigner, les portes de la ville sont fermées – et il succombe à ses blessures.
Cette coupe en argent doré de Jacques Frédéric Kirstein fut offerte à Adrien de Lezay-Marnésia en reconnaissance des services rendus pendant le blocus de 1814.
Sur le plan
G.3
Quai Lezay-Marnésia, derrière l’hôtel du Préfet
La statue dédiée au préfet Lezay-Marnésia a été érigée en 1857 à côté de l’hôtel du Préfet, ancien hôtel Klinglin. —74—
1870
1871 Traité de Francfort cédant l’Alsace et une partie de la Lorraine à l’empire allemand.
bombardement de 1870
29
Le premier bombardement moderne sur la ville
Cinquante-deux jours de siège, soixante-mille assaillants et plus de deux cent mille obus sur la ville : le bombardement de 1870 est l’épisode le plus meurtrier de l’histoire de Strasbourg. Il participe de la défaite française, à l’issue de laquelle l’Alsace et une partie de la Lorraine seront annexées à l’empire de Guillaume Ier. Une quinzaine d’autres sièges jalonneront cette guerre, mais celui-ci est le premier de l’ère moderne, avec bombardement des civils. S’inscrivant dans l’idée de guerre totale, il constitue non seulement une démonstration de force, mais aussi un test et un enseignement pour les sièges à venir. Malgré une impréparation totale, un matériel obsolète et une garnison en infériorité numérique, la place résiste seule, coupée du monde. Parmi la multitude d’obus tirés par les nouveaux canons Krupp en acier et à chargement par la culasse, douze mille visent le centre-ville et les principaux édifices publics. Dans les terribles nuits du 23 au 26 août, le musée des Beaux-Arts à l’Aubette et la précieuse bibliothèque municipale au TempleNeuf sont réduits en cendres. Des quartiers entiers, tels le faubourg de Pierre, brûlent sous l’effet des obus incendiaires. Les habitants sont contraints à se réfugier dans les caves ou dans des abris de fortune. Cependant, la population se mobilise pour organiser les secours et crée, sous l’égide de la future Croix-Rouge, le comité de Strasbourg. Par ailleurs, la Confédération helvétique est à l’initiative d’une des premières ingérences humanitaires dans un conflit : perpétuant le pacte conclu trois siècles auparavant lors du concours de tir de 1576, les villes de Bâle, Zurich et Berne viennent au secours de Strasbourg en envoyant des délégués dans la ville assiégée. Ceux-ci obtiennent l’autorisation d’évacuer vers la Suisse une partie des habitants. Ce n’est qu’au terme d’un siège en règle et à la veille de l’assaut que Strasbourg capitule. Au final, un tiers de la ville est détruit, 1 400 personnes ont trouvé la mort ou sont blessées, et le nombre de sans-abri s’élève à 10 000. Les destructions puis le plan d’urbanisme de la fin du xixe siècle font évoluer la ville, qui s’étend désormais au-delà de l’enceinte médiévale. En 1919, le Musée historique est fondé pour rappeler le Strasbourg disparu en 1870. Les Strasbourgeois enrichissent ses collections de nombreux témoignages et reliques du bombardement conservés pendant l’annexion allemande.
Le Théâtre incendié, aquarelle de Jules Broutta, 1870. —75—
Georgette Nessmann (Mulhouse, 1911 – Strasbourg, 1995) et sa famille.
Charles Sadron (Cluis, Indre, 1902 – Orléans, 1993), prisonnier à Dora.
Émile Roegel (Schiltigheim, 1925).
Marie-Louise Forst (Strasbourg, 1911 – Strasbourg, 1996).
—94—
Ernest Weill (Bonn, 1915 – Paris, 2011).
Victor X (Illkirch, 1902 – Strasbourg, 1948).
Louis Roetsch (Strasbourg, 1917 – Strasbourg, 2009).
46
Alfred Thimmesch (Metz, 1901 – Mauthausen, 1944).
—95—
Destins d'Alsaciens pendant la Seconde Guerre mondiale
1948 Déclaration universelle des droits de l’homme.
1945
1949 Création du Conseil de l’Europe qui siège à Strasbourg.
Drapeau de la libération de Strasbourg
47
La libération et la défense de Strasbourg
« Tissu est dans iode ». C’est par ces mots sibyllins devenus célèbres qu’est annoncée l’entrée à Strasbourg de la 2e DB, placée sous les ordres du général Leclerc. Le 23 novembre 1944, un drapeau cousu par Émilienne Lorentz d’un morceau de drap blanc, d’un tissu teint en bleu et d’un fragment de l’étendard nazi est hissé au sommet de la cathédrale par Maurice Lebrun du régiment de marche des spahis marocains. En cette belle journée, le serment prononcé à Koufra, en Libye, le 2 mars 1941 – « Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg » – trouve un écho. Pour Leclerc, cette campagne de libération a commencé en Afrique, où le général de Gaulle l’a envoyé en août 1940 et où il combat jusqu’en avril 1944. Le général part ensuite pour l’Angleterre entraîner sa division sur du matériel américain. En août 1944, la 2e Division Blindée débarque en Normandie. Le 25 août, elle entre dans Paris, puis se dirige vers la Lorraine (septembre-octobre) avant d’entamer la campagne d’Alsace (21 novembre 1944 – 25 février 1945). Libérée le 23 novembre 1944, Strasbourg est encore encerclée par les troupes allemandes ; elle est défendue par la brigade Alsace-Lorraine et par le FFI. Pour consolider cette victoire, il faudra attendre le mois de janvier et les terribles batailles menées à Kilstett et à Gambsheim, lors de l’offensive allemande Nordwind. La ville restera exposée aux tirs des canons jusqu’en mai 1945. Dans le même temps, les troupes de « Rhin et Danube », surnom donné à la Première Armée du général de Lattre de Tassigny, participeront aux combats de la poche de Colmar, autre étape de la libération de l’Alsace.
Insigne de la 2e Division Blindée, 1944.
Sur le plan
G.5
Cathédrale
Le musée conserve plusieurs drapeaux destinés à la flèche de la cathédrale, ou hissés sur celle-ci comme le fut le drapeau tricolore confectionné par Émilienne Lorentz le 23 novembre 1944, par exemple : un drapeau allemand réalisé durant la Première Guerre mondiale et destiné à fêter la victoire allemande à la fin du premier conflit mondial, ou encore quelques drapeaux nazis utilisés sur la cathédrale durant la Seconde Guerre mondiale. —106—
1950 Création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier. Convention européenne des droits de l’homme.
1959 Entrée en vigueur de la Communauté économique européenne (CEE).
Maquette du pont de l’Union européenne
1989
48
Une capitale européenne
Si en 1949, avant Bruxelles et Luxembourg, Strasbourg devient capitale européenne, c’est sans doute pour des raisons emblématiques et en lien avec son passé récent. Elle est le siège du Conseil de l’Europe, institué le 5 mai 1949 par le traité de Londres. Aujourd’hui, cet organisme international regroupe quarante-sept pays et représente 800 millions d’individus. Il bénéficie de six institutions à Strasbourg : le Conseil de l’Europe, la Cour européenne des droits de l’homme, la Pharmacopée européenne, le Centre européen de la jeunesse, l’Observatoire européen de l’audiovisuel et Eurimages – Fonds pour l’aide à la création cinématographique européenne. Strasbourg accueille également l’Union européenne. Née le 7 février 1992 par le traité de Maastricht, cette union politique et économique est issue de la Communauté européenne du charbon et de l’acier. Lors de sa création, elle ne comprend que douze membres ; en 2014, elle en compte vingt-huit. Trois de ses organes siègent dans la ville : le Parlement européen pour les sessions plénières, le médiateur européen et le service d’information Schengen. La vocation européenne de Strasbourg est complétée par huit organismes, dont la Commission centrale pour la navigation sur le Rhin, née en 1815, l’Assemblée des régions d’Europe, établie en 1985, la chaîne de télévision Arte, fondée en 1991, l’État-Major du Corps européen, créé en 1993, et quatre organismes de coopération transfrontalière (Infobest Kehl-Strasbourg, EURES-T Rhin-Supérieur, Centre européen de la consommation et Euro-Institut). En promenant son regard sur cette maquette de Gaetano Pesce, on découvre les symboles de quarante années d’avancées européennes. La Grande-Bretagne, l’Irlande, le Benelux, la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et le Portugal deviennent des îlots sur le Rhin. Le pont reliant le sud de Strasbourg à la rive allemande est jalonné de nombreux édifices conçus par Michel Gomez, Pierre Vercey, Francis Parent, Francine Leclercq et Michel Bubendorff, chacun ayant imaginé des bâtiments audacieux et emblématiques. Sur la rive française s’élèvent salles de spectacles, cinémas, casino et hôtels, ainsi qu’un jardin zoologique. De la rive française à la rive allemande, on découvre une serre et un centre commercial européen. La fusée Ariane, image de la technologie européenne, s’adosse au musée et à l’université de l’Espace. Sont aussi proposés un Hôtel du Monde, un Centre européen de l’environnement, un Centre d’expérimentation des matériaux, un Centre européen du patrimoine… C’est sur la rive allemande que Gaetano Pesce édifie le Centre de rencontres européen, sous le musée de la Douane. Cette maquette est malheureusement restée à l’état de projet. Elle constitue la pièce maîtresse de la section du musée consacrée aux institutions européennes de Strasbourg, à côté de la robe de juge de la Cour européenne des droits de l’homme, des insignes de l’Eurocorps, de la maquette du bâtiment Louise Weiss du Parlement européen ou encore du mobilier du Conseil de l’Europe. Réalisée à l’occasion des célébrations du bicentenaire de la Révolution, elle fut exposée au Grand Palais à Paris, puis au Palais de la musique et des congrès à Strasbourg.
—107—
C
D
u le Bo
v
nce
au
Ave
ré
nue
des
Vo s
Ru at
t
ub
13
Fa
km
du
es éd
in eF
ss
R. ou
G
id
ue
R
és
Pr du ev ul
nd
er ie
de Pl.
ix
sa
23
eu
Q
nn
s
Ar
Ta
iD e
Pl. Kléber
de
ca
2
ss
1
ène
R
ue
de
s
rs
ie ur rr
ar
c
Rue
30
M
Rue
Vx
s
20
la
di si
on
41
vi
Pl. St. Thomas
de
de
e Ru
d.
rs
e
19
21 Se
Rue
nie d e s C o rd o n
nd’
du B ou
clier
e Ru
G ra
Le cl
er
c
Ru
Rue Finkw
e
du
Quai S aint-Th wille
Quai C harle
r
e gn Cy
R R
ue
Ki
rs
ch
le
ue
ge
de
G
la
ci
èr
0
r Rue
Sa
int
e-E
lis
a
t be
h
32 b
e Musée historique L de la Ville de Strasbourg 2 rue du Vieux-Marché-aux-poissons Ouvert tous les jours de 10h à 18h, sauf le lundi
1
omas
s F rey
33 es
H Rue
8
Ru
15 s
umann
Pon t d es F rè res Mat this
Quai Fink
iller
9
uai des Pêcheurs, Q église Saint-Guillaume et Esca
11 Palais Rohan 14 Rue de la Fonderie
lace Gutenberg, P vers la rue des Hallebardes
16 a 9, place Kléber
2
Place Gutenberg
16 b Palais Rohan
4
Place de l’Homme-de-fer
17 Angle de la rue du Fossé-des-Tanneurs
5
a Parc des Contades
5
b Rue de Zurich
6
9, quai des Bateliers
7
Cathédrale
8
7, rue du Faubourg-national
et de la rue du 22-Novembre
18 9, quai Finkwiller 19 Église Saint-Thomas 20 Rue du Vieux-Marché-aux-poissons 21 Place Gutenberg
—114—
ll
R.
41
6
7
Ha
du
Fo
Q u a i Tu r c k h e i m
R u e S a i n te -Hél
Ru
Sa Rue
u e r i te
d’ R ue
P at h C
5
M a rg i n te -
G ra n
al
s
ion
de
N at u Fbg Rue d
é d e
s
R u e d u 2 2 N ove m b re
nge
an
ua
ts
17
2
D
fan
lie
du
n s E
og
ue
r
de Jeu
sa Rue de la Mé
Br
R
ai
Fo
Ma
aux ché
e
Gr
Qu
la
ux
4
Pl. de l’Homme de Fer
s Vin
rs
Bo
de
ue
la
ue
le
u e d
Pa
P
c la
es e d
Ru
41
Vie
1
Ru
du
Rue
de
r
an
ai
s ri
ye
8
n
No
r te
an
e
rt
e
S
a
Je
rm
Ru
Ve
rn
ss
t in
u
lle
-B
Q
Ke ai
ée
ai
r
Nu
Qu
be
is
ve
ése Rue D
lin
la
ol
ra
Sa
Ku
Schoepf
de
op
Ma
de
4
i re
ai
R
st
du
rg
Ma
Qu
R.
ba é Kl
e
ou
Ru
ub
42
Qu ed u
as
Quai
at t
Sé
Fa
re
Ru
km
in .F
de
du
Ga
C
e ld
e
ar
d
Ru
Qu
R.
3
én
a ér
r re
en
Pie
tW
ils
de
on
rg
2
ges
39 a
Fo
ule
me
du
Bo
du a rd
t
ca
le dC
R.
1
és Pr
n ide
in Po
va r
E
l
B
te
A
e
de
la
Do
F
G
in
usi
en
A rq
u
ges
la
ua
14
lé r té Pon t
d’Au
Q
ie
za
e.
y
de
M
ar
la
Ma
ne
rs
si
ei
a
ve r gne
Ave Rue
is
eu
22
de
Ju
ai
ive
rsit
Rue
z
lit
Juin
br
te s i ro e
ne
an
de ce
-Lo
de
sa
La
Al
us
ée
e
m
iga
Ar
cq
rn
Ja
Be
Ru
re
1
la
ue
la
s
Pe
de
r ra
ine
Q u a i d u G é n é ra l K œ n i n g
38 b
22 17, rue des Charpentiers
36 Place de la République
23 Place Kléber
37 Place du Château
27 Place Broglie
38 a Entre l’allée du Printemps
28 Quai Lezay-Marnésia, derrière l'hôtel du Préfet
30 Place Gutenberg, chambre de commerce
31 Pont du Rhin (hors plan) 32 a Palais universitaire, jusqu'à l'observatoir
et la rue du Jasmin (hors plan)
38 b Presqu’île André-Malraux 39 a 23-25, rue Finkmatt 39 b 200, avenue de Colmar (hors plan) 41 a Rue de l’Ail 41 b Rue des Dentelles
32 b Hôpital civil
41 c Rue du 22-Novembre
33 Rue du 22-Novembre,
42 Place des Halles, quai Kléber
jusqu'au parc de l'Étoile
Noi
re
bé
Edm Rue
mer
Zim
te t re M on
Pier
Rue R ené Des c a r te s
er
e
de
de
Rue
ue
Ru
la F orê t
Bou
st
de
e
’ Pl. d
er
e
Rue du M a ré c h al
Au
us
é
é ra l
ir
vo
eu
br l ’A
de
e
Ru
el s
de
e z
sB ou
lit
l’Un
ond
R
s in
z
Ru
er
ch
ers
ch
ri
Or
Zu
st
R
Ru
de
ph
n
d’ Au
e
it Fr
e
so
Ru
Ru
is
e
de
Rue
ue
Po
6 Ru
R u e d e s B a l ay eurs
de
x
Pl. de Zuri ch
0
ae
the
du G én
Rue Munch nau
et
n
au e
u te
rs
Ja
lie
ul
te
a eP
é an
to i r
mie
5 b
s
Ba
Rue de l ’A c a d é
Ru
de
te
e
Ba
rs
Ru
ch
Q
u
s
lie
de
e
la le e ra . d héd
11 37
ou
d
e
es
nue
Ru
Pl
Ru
de ai
la V ic
9
ux
Kr la
47
7
a Ve
urich Rue de Z
r sF
rd d e
Qu
s
de de
e
leva
ne
Ru
s de
e
s è re
Gœ
Lab
nn
e
le
r ba
Rue Bou
s
i fs
ôm
tie
t . Ét ie iS n
ue
ua
D
R
Q
16 b
Pl St . .É
gh
32 a
e
ch
û
lla
Pê
Br
e
ei
rs
e iL
Ru
lée
hw
n B ra n t
ua
16 a
Av
27
e
Sc
Al la l ibe
st
de
28
ba
nue
Sé
Ave
Pl.
rm
Ru
e
Q
Gén du
36
sa
le
ul
M i
éra
s St u
Rue
Jacque
rt
Vo s
be
des
m
nue
h
ei
Fo c
nh
hal
rau d
ln
Ave ré c
l Go u
Ma
Rue
au
ne
des
r Tu
du
ueb
de
Rue
Ro
ue
R
e
5 a
de
rl
J
e rs
be
I
Ru
O
H
47 Cathédrale
—115—
leva
rd d
Le Musée historique de la Ville de Strasbourg
Ville frontière à l’histoire riche et tourmentée, aujourd’hui symbole de la paix europénne, Strasbourg est depuis toujours le carrefour de cultures, d’idées et d’hommes d’ici et d’ailleurs. Les quelque 2 000 œuvres et objets présentés au Musée historique de la Ville de Strasbourg racontent les événements qui, du Moyen Âge au xxe siècle, ont ponctué cette destinée mouvementée. Ce guide vous emmène à la découverte d’une collection emblématique et des lieux les plus empreints d’histoire du Strasbourg contemporain. Avec • 100 objets et œuvres à admirer au Musée historique de la Ville de Strasbourg • un plan de Strasbourg, pour localiser les objets dans les rues de la ville • une frise chronologique, pour vous repérer facilement dans les coulisses de l’histoire • un répertoire d’adresses, pour retrouver les traces du passé dans la ville d’aujourd’hui.
Le Musée historique vers 1947-1950 (jaquette) et en 2015 (couverture).
9782351251164
17 €
Le Musée historique de la Ville de Strasbourg
Promenade entre ville et musée