L'Art de l'enfance. Tomi Ungerer, 1935-1953

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L’art de l’enfance.

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Valeska Hageney traduit de l’allemand par Aude Virey-Wallon

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Les enfants sont des artistes…

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et les artistes doivent réapprendre à l’être : le regard spontané des petits sur le monde des grands. 28/06/2017 15:10


En 1911, Klee fit la connaissance de Kandinsky et du groupe du Blaue Reiter. Cette rencontre le conforta dans son intérêt pour l’art des enfants. Les deux artistes commencèrent à récolter des dessins enfantins et à les intégrer dans des expositions collectives. Nous avons déjà parlé plus haut des collections rassemblées dès cette époque par les artistes. La tâche était plus aisée pour ceux qui avaient eux-mêmes des enfants : il leur suffisait de puiser dans le répertoire de leur progéniture. À titre d’exemple, citons à nouveau Paul Klee, dont l’œuvre contient de nombreux parallèles avec les travaux de son fils Felix (*1906), comme l’a démontré en détail Jonathan Fineberg 15. Nous savons que Pablo Picasso conservait aussi les peintures de ses enfants, mais ne les collectionnait pas systématiquement comme le faisaient Kandinsky et Klee. Pourtant, il pouvait regarder les enfants dessiner pendant des heures, observant attentivement leur façon de procéder. « Quand je vois dessiner les gosses dans la rue, sur l’asphalte ou sur le mur, je m’arrête toujours… On est surpris de ce qui sort de leurs mains… Ils m’apprennent souvent quelque chose 16... » Picasso disait de lui-même qu’il n’avait jamais réalisé, dans ses jeunes années, de dessins typiquement enfantins. Son père, peintre et professeur à l’école des beaux-arts de Malaga, lui avait appris très tôt à dessiner d’une manière plutôt académique et sur le motif. À propos des enfants, Picasso remarquait : « Quand j’avais leur âge, je dessinais comme Raphaël, mais il m’a fallu toute une vie pour apprendre à dessiner comme eux 17. » Sans doute est-ce la raison pour laquelle il regardait avec autant d’intérêt ses enfants dessiner — pour étudier leur méthode.

L’œuvre de Picasso contient de nombreux portraits de ses propres enfants, un sujet auquel se consacra le conservateur Werner Spies au milieu des années 1990. L’exposition « Picassos Welt der Kinder » (Picasso et le monde des enfants), à la Kunstsammlung NordrheinWestfalen de Düsseldorf et à la Staatsgalerie de Stuttgart, montrait quelque deux cents travaux, dont des peintures, sculptures, gouaches, dessins et gravures jamais encore révélés au public 18. L’éventail des œuvres s’étendait du portrait individuel au portrait de famille, en passant par des représentations mythologiques de ses propres enfants. Les deux tableaux Maya à la poupée (1938) et Paul en Arlequin (1924) comptent parmi les plus célèbres. Dans Maya à la poupée E, la fille de Picasso est assise par terre et tient une poupée dans ses bras. En réalité, le tableau n’a guère de rapport avec l’art enfantin en lui-même, car Picasso ne s’est pas laissé inspirer, contrairement à Kandinsky ou Münter, par les sujets et la « main » des enfants. Il était plutôt subjugué par l’insouciance avec laquelle les enfants représentent les choses, une insouciance qu’il n’avait pas connue lui-même. Les petits perçoivent les choses et les objets différemment des adultes et ne se sentent pas obligés d’être fidèles à la réalité. Il en va ainsi du visage de Maya : les yeux sont décalés, le gauche est nettement plus bas que le droit, et le nez n’est pas non plus à sa place. Rien, dans la composition du visage, n’est conforme à la réalité. Attesté dans de nombreuses œuvres de Picasso, ce style est l’une des caractéristiques les plus marquantes de son art. Comme Picasso, Joan Miró admirait lui aussi les productions de sa fille Dolorès, dont il rassemblait soigneusement les dessins. Il était surtout fasciné par

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Thérèse Willer

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« Enfant, chacun est artiste… »

« Enfant, chacun est artiste. La difficulté réside dans le fait d’en rester un quand on est devenu adulte. » Picasso

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Comme les autres enfants de son âge, Tomi Ungerer, dessinateur et illustrateur aujourd’hui connu dans le monde entier, a dessiné quand il était petit garçon. Si cette production, riche de plus de cinq cents dessins, est parvenue jusqu’à nous presque dans son intégralité, c’est grâce à la mère de l’artiste, Alice Ungerer, qui l’avait précieusement conservée 1. Donnée en 1991 par l’artiste au musée éponyme, et intégrée à ses collections, on peut en mesurer non seulement la grande qualité mais aussi le volume. En effet, le jeune garçon a manifesté un talent précoce, allié à une imagination débordante. Ce fonds est resté jusqu’à présent en grande partie inédit, à l’exception des dessins réalisés pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils ont fait l’objet d’une publication parue en 1991, À la guerre comme à la guerre 2, où ils ont été sélectionnés et commentés par l’artiste lui-même. Un second tome des mémoires de l’artiste était prévu, avec le titre provisoire, « Les Années éclaireurs 3 », et aurait permis la découverte des dessins d’après-guerre, mais Tomi Ungerer a préféré momentanément laisser de côté ses écrits autobiographiques pour publier un ouvrage sur son père, De père en fils 4. Le corpus se compose de supports très divers et parfois même surprenants. Le petit garçon utilisait pour dessiner ce qu’il avait sous la main et ce qu’on lui donnait comme matériel. Ainsi, il s’est largement servi du verso des formulaires d’allocation aux familles des recrutés que sa sœur aînée Geneviève (dite Vivette 5) rapportait à la maison quand elle travaillait à la préfecture 6. Mais il se livrait aussi à cet exercice sur des bouts de papier divers et variés, ou encore dans des carnets. Ses dessins étaient d’inspiration libre ou parfois réalisés à l’occasion d’événements

Tomi Ungerer, « Thomy 4 ans », sans particuliers comme une fête A date, crayon à papier, crayons de couleur d’anniversaire. Ils pouvaient sur papier ligné, 10,3 × 16,7 cm Collection musée Tomi Ungerer – Centre illustrer un journal intime 7 international de l’Illustration, Strasbourg ou étaient destinés à des jeux de cartes 8. Quant aux dessins de ses cahiers d’école, ils témoignent d’une enfance ballottée entre la France et l’Allemagne. Le jeune Tomi fut français jusqu’en 1940, comme le montre son exercice d’écriture intitulé « Vive la France, vive l’Alsace et la Lorraine » et illustré de petits personnages en costumes folkloriques portant cocarde et drapeau tricolores 9. Mais, quand l’Alsace fut occupée, il subit l’endoctrinement nazi. Dans l’un de ses cahiers, un professeur nota « zu klein ! » (trop petit !) sur la page qui était consacrée à la gloire du Führer, en commentaire des dessins montrant une rangée de croix gammées, deux drapeaux nazis, deux rameaux de feuillage croisés 10. L’élève Ungerer était en tout cas doué pour le dessin. Ses professeurs de l’école allemande savaient tout particulièrement apprécier son talent, comme l’a consigné Martha Langlaude le 27 août 1941 dans son rapport annuel sur le jeune Tomi : « Besonderes Talent erweist er im Zeichnen 11. » (Il montre un talent particulier pour le dessin.)

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Un foisonnement de thèmes L’ensemble des dessins reflète les intérêts et les rêves d’un petit garçon de son âge comme les autres. Se côtoient donc, au fil des images, scènes d’aventures, illustrations de fiction, personnages et portraits, et des sujets sur la famille, la nature, les moyens de locomotion, la vie quotidienne, les métiers et les loisirs. Le jeune Tomi a cependant été marqué par un contexte historique très

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spécifique à sa génération, celui de la Seconde Guerre mondiale. En témoigne l’omniprésence du sujet pendant la période de 1939 à 1945 et même dans les années d’après-guerre. Dès les premiers dessins, la vie quotidienne constitue un motif central. L’artiste en herbe observe avec attention, parfois même avec acuité, tout ce qui l’entoure. Les petits faits de tous les jours sont consignés non seulement avec précision, mais aussi avec imagination. Son œil critique s’exerce aussi sur ses proches. Il en résulte de véritables portraits qui mettent à jour les caractères et les tempéraments de chacun, comme en préfiguration des dessins à venir de The Party 12. À partir de 1940, la représentation de la vie quotidienne prend parfois une autre dimension. Ainsi la description de la maison familiale au Logelbach 13 évoque-t-elle un havre de paix que rien ne saurait troubler. De même son Journal, écrit et illustré en 1942-1944, donne-t-il l’impression d’une chronique aux images rassurantes qui aimeraient contrebalancer l’insécurité de cette période (p. 104–105) 14. La guerre n’en est pas, en effet, le thème majeur, à l’inverse de ce que le dessin de couverture pourrait laisser croire. Le jeune Tomi a en quelque sorte réalisé une antithèse du Kriegstagebuch (Journal de guerre) officiel que les élèves étaient obligés de tenir en classe à cette période. Le thème, pourtant, est loin d’être occulté et occupe une place centrale à partir de 1939. S’il dépeint en quelques scènes pleines de drôlerie la manière dont la guerre affecte le quotidien de sa famille 15, le jeune Tomi aime avant tout dessiner les accessoires militaires, les costumes, les armes, les chars, les avions. Cette passion ne le quittera pas à l’âge adulte, puisqu’il collectionnera des documents

B Tomi Ungerer, « 5 ans », 1936, et des objets relatifs à trois crayon à papier, crayons de couleur sur papier quadrillé (dessin au verso), conflits, la guerre de 1870 12,7 × 15,8 cm et les deux guerres Collection musée Tomi Ungerer – Centre  16 international de l’Illustration, Strasbourg mondiales . C Tomi Ungerer, « Tomi 5 ans », 1936, Jusqu’à 1945 et même dans crayon à papier, crayons de couleur et crayons gras sur feuille, 8,4 × 6,7 cm les années qui ont suivi, Collection musée Tomi Ungerer – Centre le jeune dessinateur s’est international de l’Illustration, Strasbourg D Tomi Ungerer, « 5 ans », 1936, donc transformé en petit crayon à papier, crayon de couleur sur papier reporter. Tous les sujets, quadrillé (dessin au verso), 8,3 × 17,3 cm Collection musée Tomi Ungerer – Centre allant de la drôle de guerre international de l’Illustration, Strasbourg et de l’Occupation à la Libération en passant par le débarquement et l’épisode de la poche de Colmar, sont évoqués. Ils constituent un témoignage graphique précieux sur cette période vécue par une famille en Alsace. Farouchement opposée aux Allemands, la mère du jeune Tomi avait réussi à le protéger de la jeunesse hitlérienne alors que lui ne rêvait que de camaraderie et de solidarité. À l’exemple de son frère aîné avant la guerre, il devint donc éclaireur à la Libération, en portant le joyeux surnom de « Fourmi boute-en-train ». Toute une série de dessins, qui relatent avec minutie et force détails les activités de sa troupe, exprime l’enthousiasme du jeune garçon pour cet épisode de sa vie (p. 108 à p. 113). Contrastant avec les thèmes de la vie quotidienne, le domaine de la fiction a très tôt imprégné son univers. Il aimait illustrer les contes, les mythes, sans oublier ses propres histoires. Il dessinait volontiers des scènes d’aventures dans la jungle, de cow-boys et d’Indiens A, alimentées par ses lectures de Karl May, du Livre de la jungle, de Rudyard Kipling et du Dernier des Mohicans, de Fenimore Cooper 17. Un thème qui le

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cartes dans lequel s’opposent, par couples, sous l’autorité d’un Hitler en Schwarze Peter (Le Mistigri), les figures des Français à celles des Allemands. On y voit, entre autres, un éclaireur, opposé de la sorte à un membre de la jeunesse hitlérienne 35. « Indiscutablement, je détestais les Allemands avec ferveur, les nazis avec horreur, regardez les dessins 36 », écrit Tomi Ungerer. À l’âge adulte, il allait cependant manifester un vif désaccord avec les théories de Hansi, qu’il estimerait nourries par la haine, le chauvinisme et le racisme, tuant symboliquement l’une des figures tutélaires de la caricature anti-allemande. Des héros bien connus de la jeunesse alsacienne d’alors, Max et Moritz, Goupil (de Samivel), les Pieds Nickelés, Tintin, faisaient également partie du panthéon du jeune Tomi. L’influence réelle de ces personnages sur ses dessins reste cependant difficile à mesurer. Tout au plus, l’admiration qu’il vouait au talent de Wilhelm Busch peut-elle se déceler dans des croquis qui tentent de restituer le mouvement des corps, si bien rendu par le dessinateur allemand (p. 62). Tomi Ungerer raconte quelles étaient les autres lectures qui nourrissaient son imaginaire : « Allongé sur mon lit, je voyais défiler sur le plafond qui me servait d’écran les personnages de mes lectures, les Indiens de Karl May, les armées napoléoniennes d’Erckmann-Chatrian, les chevaliers de Walter Scott, Siegfried et les amateurs de ballon de Jules Verne 37. » Ces personnages, parfois associés, ont peuplé ses dessins et contribué à construire son œuvre d’enfance. À ces motifs d’inspiration se sont ajoutés les Contes drolatiques de Balzac, illustrés par Gustave Doré, qui lui ont donné le goût du macabre, les dessins de Léo Schnug, découverts dans les numéros de la Revue alsacienne

illustrée et dont il aimait l’ambiance médiévale. Plus tard, à l’adolescence, apparaîtrait l’influence de Dubout dans des saynètes de la vie quotidienne (p. 78), et le retable d’Issenheim deviendrait un sujet d’inspiration prépondérant dans l’œuvre graphique de maturité. Les années de guerre fournirent au jeune Tomi un matériel documentaire particulier dont il avait besoin pour nourrir son inspiration et transposer la réalité. Glanée dans des photographies d’actualité et des images de propagande, cette iconographie eut un impact certain sur le jeune dessinateur, qui allait perdurer à l’âge adulte. « Silence. L’ennemi… guette vos confidences » était une affiche officielle signée Paul Colin et éditée en 1940 par le gouvernement français de la IIIe République. Destinée à alerter les Français sur l’espionnage ennemi pendant la drôle de guerre, elle montre un soldat français parlant à un homme en civil, avec en arrière-plan une silhouette inquiétante qui les espionne. L’Allemagne, à son tour, a imaginé le slogan « Pst ! Feind hört mit » (Pst ! l’ennemi écoute). L’une et l’autre ont inspiré au jeune Tomi Ungerer un dessin qui détourne le message initial en représentant un Schupo, un policier nazi qui incarnait l’ennemi pour les Alsaciens 38. Une autre affiche, signée A. Späty, « Hinaus mit dem welschen Plunder » (Dehors le fatras français), diffusée en 1941 pour inciter les Alsaciens à se débarrasser de tout ce qui pouvait leur rappeler la France, l’a inspiré pour un dessin de 1943 intitulé « Deutschland », destiné à montrer les destructions causées par l’armée allemande 39. De nombreux artistes et auteurs, Hugo, Kandinsky, Klee, Loti, Ruskin, Tolstoï, ont tour à tour souligné le côté spontané, paré d’un pouvoir presque surnaturel, des dessins de l’enfance. Alors que Picasso allait

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C’était un milieu exceptionnel, car artistique. Par exemple, le soir, on jouait à un jeu de société, un “Quartett” de peintres, dans lequel j’ai entre autres découvert le peintre Meissonier.

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En plus, ma mère était chauvine et détestait les Allemands. Pourtant je n’avais aucun problème avec les petits Allemands qui étaient en classe avec moi.

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1931

28 novembre : naissance à Strasbourg, d’Alice, née Essler et de Théodore Ungerer. Tomi a déjà deux sœurs, Geneviève et Édith, et un frère, Bernard.

1935

Décès de Théodore Ungerer. Premiers dessins.

1944

8 février. Tomi continue de dessiner et découvre le secret de la perspective.

1944 – 1945 Hiver. Il vit avec sa famille l’épisode dramatique de la poche de Colmar.

1936

La famille déménage au Logelbach, un quartier de Colmar. Tomi va au lycée Bartholdi puis, en 1939, au collège catholique Saint-André, car l’école publique ferme ses portes.

1940

L’Alsace est annexée par le IIIe Reich. Tomi retourne au lycée Bartholdi, rebaptisé Oberschule Matthias-Grünewald, où il subit l’endoctrinement nazi.

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B Tomi Ungerer, février 1935 Collection musée Tomi Ungerer – Centre international de l’Illustration, Strasbourg C Tomi Ungerer chez les Éclaireurs, sans date Collection musée Tomi Ungerer – Centre international de l’Illustration, Strasbourg

1945

À la Libération, il retourne au lycée, renommé Bartholdi.

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1946-1948 Il est éclaireur sous le nom de totem « Fourmi boute-en-train ».

C Les années de jeunesse. Quelques repères biographiques.

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1952

F Tomi Ungerer en tenue de méhariste avec sa mère, 1952-1953 Collection musée Tomi Ungerer – Centre international de l’Illustration, Strasbourg G Tomi Ungerer dans la forêt de Zeralda, mars 1952 Collection musée Tomi Ungerer – Centre international de l’Illustration, Strasbourg

S’engage pour deux ans dans le corps des méharistes en Algérie.

1953

Est réformé suite à une pleurésie. Période influencée par le surréalisme. Travaille comme étalagiste puis comme dessinateur publicitaire. Entre à l’automne à l’école des arts décoratifs de Strasbourg dans la section « graphisme publicitaire ». Fréquente le centre culturel américain de la ville et les étudiants Fulbright (commission franco-américaine d’échanges culturels et universitaires créée en 1946).

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G Les années de jeunesse. Quelques repères biographiques.

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Isbn : 978 2 351 251 522 30 euros MS.Ungerer-208p-Def4.indd 168

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