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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline - N°55 - OCTOBRE 2013

DOSSIER : LES ANOMALIES CONGÉNITALES CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT

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gestes et gestion

LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine féline

Volume 12

N°55 OCTOBRE 2013 revue de formation à comité de lecture agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CNVFCC (Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire)

indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius (CAB International)

Grand Prix éditorial 2013 “Meilleur article de formation paru dans les revues destinées aux vétérinaires”

• Veterinary Bulletin (CAB International)

• CAB Abstracts Database

- Diagnostic et dépistage ADN des affections héréditaires du chiot et du chaton - Les affections cardiovasculaires congénitales chez le chien et les chat - Conduite à tenir devant les anomalies congénitales de l'appareil génital du chien et du chat mâle - Diagnostic des anomalies congénitales du système nerveux central - Malformations et anomalies oculaires du jeune chez le chien et le chat

DOSSIER

LES ANOMALIES congénitales CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT Comment démêler le congénital de l’héréditaire ? Où se situe la prédisposition raciale ? Il est préférable de parler “d’affections congénitales” car toutes ne sont ni des malformations ni des déformations ...

FMCvét

formation médicale continue vétérinaire

- Test clinique chez une chienne de 2 ans - Tests de formation continue

: Toux et abattement

- Revue de presse internationale : Des synthèses en Imagerie, Chirurgie, Anesthésiologie / Chirurgie, Cancérologie, Chirurgie osseuse, Dermatologie, Digestif, Maladies infectieuses, Thérapeutique / Imagerie, Urologie

- Les malformations maxillo-faciales et les anomalies congénitales chez le chien et le chat - Imagerie - L’exploration des malformations congénitales du système nerveux central : apport du scanner et de l’IRM

Féline - Observation clinique Cystite idiopathique avec cristaux de phosphate ammoniaco-magnésien et obésité chez le chat

Rubriques - Législation - Affections du jeune en croissance législation de la vente - Cardiologie - Troubles du rythme d’origine médicamenteuse chez le chien et le chat


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mentions lĂŠgales P. 34

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Volume 12

sommaire

Éditorial par Alain Ganivet Prix éditoriaux - NÉVA reçoit les 1er et 2e Prix 2013 du “Meilleur article de formation paru dans les revues destinées aux vétérinaires” Test clinique - Toux et abattement chez une chienne de 2 ans Nicolas Barbier

N°55

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DOSSIER

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LES ANOMALIES CONGÉNITALES

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chez le chien et le chat

CANINE - FÉLINE - Diagnostic et dépistage ADN des affections héréditaires du chiot et du chaton Marie Abitbol - Conduite à tenir devant les anomalies congénitales de l'appareil génital du chien et du chat mâle Anne Gogny, Francis Fiéni - Les affections cardiovasculaires congénitales chez le chien et le chat Vassiliki Gouni - Diagnostic des anomalies congénitales du système nerveux central Aurélien Jeandel, Stéphane Blot - Malformations et anomalies oculaires du jeune chez le chien et le chat Pierre Maisonneuve - Dentisterie - Les malformations maxillo-faciales et les anomalies congénitales chez le chien et le chat Nicolas Girard - Imagerie - L’exploration des malformations congénitales du système nerveux central : apport du scanner et de l’IRM Renaud Jossier, Marion Fusellier

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14 19 30 35

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FÉLINE - Observation clinique - Cystite idiopathique avec cristaux de phosphate ammoniaco-magnésien et obésité chez le chat Géraldine Blanchard

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RUBRIQUES - Législation - la législation de la vente dans les affections du jeune en croissance Christian Diaz - Cardiologie - Troubles du rythme d’origine médicamenteuse chez le chien et le chat Renaud Tissier

FMCvét - formation médicale continue vétérinaire

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revue de formation à comité de lecture

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Revue de presse internationale - Notre sélection d’articles

indexée dans les bases de données :

par Pauline Fick, Mathieu Raillard, Alexandre Fournet - Dermatologie - Évaluation in vitro de l’activité antimicrobienne de neuf nettoyants auriculaires contre 50 isolats de Malassezia pachydermatis - Anesthésiologie / Chirurgie - La lidocaïne intra-testiculaire diminue la réponse à la stimulation chirurgicale provoquée par la castration de chien - Chirurgie / Cancérologie - Tumeur linguale chez des chiens : résultats de l’exérèse chirugicale et évaluation de facteurs associés au temps de survie - Thérapeutique / Imagerie - Effets du furosémide sur le diamètre urétéral et l’atténuation avec l’utilisation de l’urographie excrétoire par tomodensitométrie chez des chiens sains - Chirurgie osseuse - Fractures humérales chez le chien : l’embrochage normograde et rétrograde de l’about distal - Digestif - Association entre la dilatation-torsion de l’estomac et une splénectomie antérieure chez le chien : 453 cas (2004-2009) - Urologie - Obstruction urétrale féline : facteurs thérapeutiques associés au taux de récidive A propos de 192 cas (2004-2012) - Diagnostic / Maladies infectieuses - Parvovirose chez le chiot : apport pronostique de la concentration en protéine C-réactive et rétrograde de l’about distal

Test clinique - Les réponses Tests de formation continue - Les réponses Observations originales

Souscription d’abonnement en page 13 et sur www.neva.fr

• Index Veterinarius (CAB International)

• Veterinary Bulletin (CAB International)

• CAB Abstracts Database

agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CNVFCC (Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire)

CANINE - FÉLINE FÉLINE RUBRIQUE

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FMC Vét

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 12 / n°55 OCTOBRE 2013 - 79


gestes et gestion

LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine féline

NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 Courriel neva@neva.fr

Conseil scientifique

test clinique toux et abattement chez une chienne de 2 ans

disponible sur www.neva.fr

Gilles Bourdoiseau Jean-Luc Cadoré (VetAgro Sup) Dominique Fanuel (Oniris) Pascal Fayolle (École d’Alfort) Marc Gogny (École d’Alfort) Roger Mellinger (praticien)

Rédacteurs en chef scientifiques Colette Arpaillange (praticien) Anne Gogny (Reproduction, Oniris) Christophe Hugnet (praticien)

Comité de rédaction Philippe Baralon Xavier Berthelot (Reproduction, E.N.V.T.) Géraldine Blanchard (Alimentation - nutrition) Corine Boucraut-Baralon (Diagnostic) Séverine Boullier (Microbiologie, E.N.V.T.) Valérie Chetboul (Cardiologie, E.N.V.A.) Luc Chabanne (Immunologie - Hématologie, VetAgro Sup) Jean-Claude Desfontis (Pharmacie - toxicologie, Oniris) Armelle Diquelou (Médecine, E.N.V.T.) Francis Fieni (Reproduction, Oniris) Alain Fontbonne (Reproduction, E.N.V.A.) Marion Fusellier (Imagerie, Oniris) Didier Fau (Chirurgie, VetAgro Sup) Alain Ganivet (Élevage et collectivité, praticien) Isabelle Goy-Thollot (Urgences, VetAgro Sup) Jacques Guillot (Parasitologie - mycologie, E.N.V.A.) Olivier Jongh (Ophtalmologie, praticien) Laurent Marescaux (Imagerie, praticien) Christelle Maurey (Médecine interne, néphrologie, E.N.V.A.) Didier Pin (Dermatologie, VetAgro Sup) Florence Roque (Toxicologie, VetAgro Sup) Odile Sénécat (Médecine interne, Oniris) Éric Viguier (Chirurgie, VetAgro Sup) Gestion des abonnements et comptabilité Marie Glussot Publicité Maryvonne Barbaray NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 courriel : neva@neva.fr

Nicolas Barbier Clinique vétérinaire de la Brévenne Lieu Dit les Ragots 69210 Sain Bel

1 Radiographie du thorax (face).

1 Comment interprétez-vous les clichés radiographiques ? Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ? 2 Quels examens complémentaires envisagez-vous ?

Directeur de la publication Maryvonne Barbaray Revue trimestrielle éditée par LES NOUVELLES ÉDITIONS VÉTÉRINAIRES ET ALIMENTAIRES - NÉVA Revue membre du SPEPS (syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé) Prix du numéro : Praticiens : 58 € T.T.C. CEE : 59 € Institutions : 77 € T.T.C. SARL au capital de 7622 €

3 Quelle stratégie thérapeutique adopter ?

2 Radiographie du thorax (profil) (photos Nicolas Barbier).

4 Comment expliquer l’amélioration sous traitement de doxycycline ?

Réponses à ce test page 76

comité de lecture

Associés : M. Barbaray-Savey, H., M., A. Savey

Siège social : Europarc - 15, Rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX C.P.P.A.P 1017 T 80121 - I.S.S.N. 1637-3065 Impression : IMB -Imprimerie moderne de Bayeux Z.I - 7, rue de la Résistance 14400 Bayeux

Les contenus du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline sont protégés par la législation sur le droit d’auteur. Toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation est illicite et constitue une contrefaçon (loi du 11 mars 1957). Les “copies ou reproductions sont strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destiné à une utilisation collective (...)”. Le non respect de la législation constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et 429 du Code pénal. LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 12 / no 55 80 - OCTOBRE 2013

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ne chienne Griffon de 2 ans est présentée en consultation pour abattement et toux violente. ● Quelques mois auparavant, elle souffrait des mêmes symptômes et son état s’était nettement amélioré après un traitement de doxycycline, durant 6 semaines. ● Après l’arrêt des antibiotiques, les symptômes sont rapidement réapparus. Les propriétaires souhaitent ainsi un second avis. ● Un jetage mucopurulent très important est noté à l’examen général ; il est de couleur jaune verdâtre et est associé à une toux forte et quinteuse. ● L’auscultation cardio-pulmonaire ne révèle pas d’anomalie, bien que les bruits respiratoires semblent assourdis. Le reste de l’examen général ne révèle aucune anomalie, notamment pas d’hyperthermie. ● Des radiographies du thorax sont réalisées (photos 1, 2).

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Jérôme Abadie Hélène Arnold-Tavernier Jean-François Bardet Michel Baron Dominique Begon Jean-Jacques Bénet Stéphane Bertagnoli Emmanuel Bensignor Éric Bomassi Samuel Boucher Didier Boussarie Isabelle Bublot Samuel Buff Stéphane Bureau Claude Carozzo Eddy Cauvin Laurent Cauzinille Guillaume Chanoit

René Chermette Cécile Clercx (Liège) Laurence Colliard Laurent Couturier Julien Debeaupuits Jack-Yves Deschamps Patrick Devauchelle Olivier Dossin Pauline de Fornel Annabelle Garand Laurent Garosi Frédéric Gaschen Jean-Pierre Genevois Emmanuel Gaultier Dominique Grandjean Laurent Guilbaud Philippe Hennet Juan Hernandez

Catherine Ibisch Laetitia Jaillardon Jean-Pierre Jégou Renaud Jossier Stéphane Junot Kevin Le Boedec Dimitri Leperlier Bertrand Losson Pierre Maisonneuve Lucile Martin-Dumon Philippe Masse Martine Mialot Pierre Moissonnier Pierre Paillassou Bernard-Marie Paragon Mélanie Pastor Jean-Marc Person Xavier Pineau

Je m’abonne en page 13

Luc Poisson Jean-Louis Pouchelon Hervé Pouliquen Pascal Prélaud Nathalie Priymenko Alain Régnier Brice Reynolds Dan Rosenberg Patricia Ronsin Émilie Rosset Yves Salmon Brigitte Siliart, Ouadji Souilem (Tunisie) Isabelle Testault Jean-Laurent Thibaud Isabelle Valin Michaël Verset Émilie Vidémont-Drevon

et découvrez les offres spéciales et les offres parrainage sur www.neva.fr


prix éditoriaux

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NÉVA reçoit les 1er et 2e Prix 2013 du “Meilleur article de formation paru dans les revues destinées aux vétérinaires”

Olivier Jongh (au centre), membre du comité de rédaction et co-auteur de l’article d’ophtalmologie primé pour LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire canine-féline ; Anne Gogny, co-rédactrice en chef scientifique du NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire canine-féline ; Jean-Pierre Jégou, co-auteur de cet article d’ophtalmologie (à droite) ; (à gauche) Julie Dauvillier et Sophie Pradier, auteurs des deux articles primés pour LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire équine (Crédit photo NÉVA).

Pour la 2e année consécutive, NÉVA reçoit les 1er et 2e Prix du "Meilleur article de formation paru dans les revues destinées aux vétérinaires" par le jury de la 14e édition des Prix éditoriaux de la presse médicale et des professions de santé : le 1er Prix pour LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire équine : dossier sur "Les morts subites et inattendues chez les équidés", paru dans le N°30 avec les articles sur : “Les causes de mort subite du cheval entretenu au box ou au pré et la conduite à tenir” de Sophie Pradier “Les causes de mort subite au cours ou juste après une épreuve sportive chez le cheval” de Julie Dauvillier ; ● le 2e Prix pour LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire canine-féline : dossier spécial 12 ans “Les avancées majeures chez le chien et le chat” paru dans le N°52, avec l’article sur :“L’ophtalmologie vétérinaire chez le chien et le chat aujourd’hui et demain …” de Olivier Jongh, Jean-Pierre Jégou ●

es rédactions de 96 publications concouraient pour cette 14e édition du Grand Prix Éditorial, organisé par le SPEPS (Syndicat de la Presse et de l'Edition des Professions de santé). Ainsi, 163 articles (dont 11 articles vétérinaires) ont été proposés au jury composé de 6 médecins généralistes et spécialistes, d’un membre de chacune des autres professions de santé (pharmacien, dentiste, kinésithérapeute, infirmière, vétérinaire) et d’un journaliste. C’est la 3e fois que LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire canine-féline reçoit un Prix éditorial et la 6e depuis 2004 que NÉVA est distinguée par les Prix éditoriaux de la presse médicale et des professions de santé. ous avons le plaisir de partager cette récompense avec l’ensemble des auteurs et contributeurs aux revues scientifiques de formation continue LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire, ainsi qu’avec leurs lecteurs et abonnés. ❑

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N

Maryvonne Barbaray Directrice des publications et des rédactions Le Nouveau Praticien Vétérinaire - canine féline - équine - élevages et santé

NÉVA - Nouvelles éditons vétérinaires et alimentaires Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 Créteil Cedex neva@neva.fr

www.neva.fr Secrétaire générale du SPEPS (Syndicat de la Presse et de l'Edition des Professions de Santé)

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 12 / n°55 OCTOBRE 2013 - 81


éditorial Comment démêler le congénital de l’héréditaire ? Où se situe la prédisposition raciale ? ... border le sujet des anomalies congénitales avec des éleveurs – amateurs ou professionnels – de carnivores domestiques (principalement chiens et chats), c’est, en quelque sorte, ouvrir la boîte de Pandore ! Bien souvent, l’affectif l’emporte sur l’objectif, la croyance, sur le rationnel, le “qu’en dira-t-on” sur la probité … A la décharge de ces “praticiens de l’élevage”, il faut reconnaître que si l’on n’est pas bien au fait des arcanes de la science génétique, il n’est pas commode de se faire une opinion pratique. La moindre des difficultés pour l’aborder n’est pas son impératif statistique. Il est plus facile de cultiver des champs de petits pois que de produire des mammifères supérieurs, d’expérimenter sur un caractère mono factoriel que d’envisager une affection polygénique ! Faisons donc la part des choses : comment démêler le congénital de l’héréditaire ? Où se situe la prédisposition raciale ? Que penser des facteurs d’environnement dans la manifestation des abiotrophies ? Sans parler des déterminismes héréditaires complexes … Est héréditaire ce qui se transmet de génération en génération, parfois en jouant à “saute-moutons”, parfois en se manifestant discrètement, parfois pas du tout (récessivité). Étymologiquement, congénital signifie “né avec”. C’est un caractère qui est présent à la naissance et dont l’origine se situe pendant la vie intra-utérine, mais qui ne se transmet pas aux générations suivantes. Il est préférable de parler “d’affections congénitales” car toutes ne sont ni des malformations ni des déformations comme d’aucuns pourraient le prétendre du simple fait qu’alors, elles sont particulièrement évidentes. Des affections beaucoup plus discrètes peuvent résulter de traumas, d’intoxications – médicamenteuses ou non – d’infections virales ou bactériennes, de maladies maternelles, d’administration d’hormones, d’irradiation … pouvant s’exprimer tardivement et plus ou moins manifestement. On parle, alors d’abiotrophies. Mais, alors, quid des affections héréditaires à expression variable ? Si l'inverse est vrai, tout ce qui est congénital, n’est pas héréditaire quand bien même, l’affection serait génétique ! Chez l’homme, la trisomie 21 est une affection génétique congénitale non héréditaire. Elle affecte le nombre de chromosomes, mais pas leurs séquences géniques, lors des premières divisions de l’ovocyte. L’affection congénitale est une anomalie d’apparition sporadique résultant d’une embryogénèse altérée par un (ou des) facteurs fortuits mais qui peut aussi être héréditaire. Certains types de telles affections peuvent se présenter plus ou moins fréquemment dans certaines races, comme le montrent les articles de ce dossier spécial du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline. On parle alors de prédisposition raciale, sans que pour autant des facteurs héréditaires aient pu nécessairement être objectivés. La survenue de ces anomalies peut prendre des allures “épidémiques” si de nombreux cas apparaissent simultanément, surtout sur une même portée. L'observateur superficiel aura vite fait de caractériser “héréditaire” ce phénomène. Et quid du fardeau génétique ? Les affections abiotrophiques, qui correspondent à une dégénerescence prématurée de certains tissus, d’où leur expression parfois très tardive, sont-elles héréditaires ou non ? Il se peut qu’elles le soient ... ou pas : les progrès de la génétique nous l’apprendront certainement bientôt. Enfin, la notion d’anomalie est toute relative tant la fantaisie des éleveurs est grande. C’est, parfois, cette dernière elle-même qui devrait être considérée comme anormale quand leur objectif est la recherche outrancière d’un hypertype. Démêler le congénital de l’héréditaire, c’est quelque part vouloir démêler l’acquis de l’inné ! L’inné est héréditaire, et l’acquis est congénital. Mais comme en éthologie, ces deux termes ne sont pas exclusifs l’un de l’autre, l'atavisme permettant l'expression de l'hérédité : un caractère inné peut ne s’exprimer que très tardivement lors d’une mise en situation. Celle-ci permet à ce caractère inné de s’extérioriser, et porte à croire qu’il y a ❒ eu apprentissage, acquisition ... Bonne lecture de ce numéro !

A Alain Ganivet Président d’honneur de la Société francophone de Cynotechnie 1 rue des Salles 92400 Courbevoie

disponible sur www.neva.fr

à suivre dans un prochain numéro ... - Conduite à tenir devant les anomalies congénitales de l’appareil génital femelle du chien et du chat par Anne Gogny

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 12 / n°55 82 - OCTOBRE 2013

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diagnostic et dépistage ADN des affections héréditaires Marie Abitbol

du chiot et du chaton Les progrès de la génétique canine et féline permettent d’identifier un nombre croissant de mutations responsables d’affections héréditaires dans ces espèces. Certaines se manifestent durant la période de croissance du jeune. En France, le praticien dispose aujourd’hui d’une cinquantaine de tests ADN utilisables pour le diagnostic et le dépistage de ces maladies héréditaires du chiot et du chaton.

L

es espèces canines et félines sont sujettes à de nombreuses maladies héréditaires, dont le déterminisme peut être simple ou complexe. Les tests de dépistage ADN ne concernent actuellement que des maladies à déterminisme simple. Les progrès de la génétique canine et féline, permis, entre autres, par le séquençage complet du génome de ces deux espèces ont considérablement accéléré la découverte de gènes et de mutations impliqués dans les maladies héréditaires des carnivores domestiques (encadré 1). ● Les maladies héréditaires peuvent être regroupées en deux catégories en fonction de la complexité de leur composante génétique : - les maladies dites simples ; - les maladies multifactorielles ou polygéniques. 1. Les maladies simples sont déterminées par un unique gène, dont les mutations peuvent être autosomique récessive, autosomique dominante, récessive liée à l’X ou dominante liée à l’X (encadré 2). Pour ces modes de transmission simples, il est possible de prédire la proportion de chiots ou de chatons qui seront atteints, dès lors que le statut des deux parents est connu.

UMR955 INRA-ENVA Génétique Fonctionnelle et Médicale École Nationale Vétérinaire d’Alfort 7 avenue du Général de Gaulle 94700 Maisons-Alfort

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les caractéristiques des maladies héréditaires canines et félines pour les prendre en charge dans la clinique et dans les élevages. ❚ Proposer un guide pratique de l’utilisation des tests ADN de diagnostic et de dépistage, disponible à ce jour en France.

2e Prix éditorial

1

Prélèvement de cellules buccales à l’aide d’une cytobrosse (photo M. Abitbol).

2012

2. Les maladies multifactorielles ou polygéniques sont gouvernées par plusieurs gènes qui interagissent entreeux et avec des facteurs environnementaux. Leur mode de transmission est dit complexe car il n’est pas possible de prédire la proportion de chiots ou de chatons atteints dans les portées, même lorsque le statut des parents est connu. ● Il existe des maladies dont le gène causal n’est pas porté par l’ADN nucléaire (ADN du noyau des cellules, c’est-à-dire les chromosomes) : ce sont les maladies mitochondriales. ● Nous présentons ici l’origine et les caractéristiques des maladies héréditaires canines et félines, puis nous nous intéressons aux indications et à la réalisation pratique des tests ADN de dépistge et de diagnostic. Une liste des tests disponibles à ce jour pour le chiot et le chaton est présentée en complément sur le site www.neva.fr.

en pratique Réaliser un test ADN ●

Pour réaliser un test ADN, il convient de :

- disposer du kit de prélèvement adéquat (fourni par le laboratoire), en général, un écouvillon buccal, un tube, un certificat à compléter ; - vérifier l’identité de l’animal (tatouage, puce) ; - remplir le certificat de prélèvement (fourni par le laboratoire ou téléchargeable) ; - apposer sa signature et son tampon ; - faire signer le propriétaire ; - réaliser l’écouvillon buccal sans que l’animal ait mangé dans la 1/2 heure précédente ; - placer l‘écouvillon dans le tube fourni, bien fermer le tube ; - joindre le règlement du propriétaire (ou paiement direct sur internet) ; - sceller l’envoi ; - envoyer dans les 48 h au laboratoire.

ORIGINE ET CARACTÉRISTIQUES DES MALADIES HÉRÉDITAIRES Chez le chien ● Un nombre croissant de maladies héréditaires est décrit chez le chien. Cette situation peut s’expliquer par l’origine des races de nos chiens domestiques.

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 12 / n°55 OCTOBRE 2013 - 83


conduite à tenir

devant les anomalies congénitales de l'appareil génital

Anne Gogny1 Francis Fiéni2

chez le chien et le chat mâle

1

Reproduction des animaux de compagnie 2 Unité de Biotechnologies et de Pathologie de la reproduction Centre Hospitalier Universitaire Vétérinaire École Nationale Vétérinaire, Agroalimentaire et de l'Alimentation Nantes Atlantique - Oniris BP 40706 44307 Nantes cedex 3

Objectif pédagogique ❚ Identifier et prendre en charge les anomalies congénitales du chien et du chat mâle.

2e Prix éditorial 2012

Signes d’appel ❚ Une conformation anormale de l'appareil génital externe. ❚ Des troubles urinaires. ❚ Une diminution de la fertilité.

CANINE - FÉLINE

Chez le chien et le chat, des anomalies de l'appareil génital sont fréquemment observées. Elles provoquent souvent une diminution de la fertilité des animaux, et peuvent aussi être associées à des troubles plus généraux.

C

hez le chien et le chat, les anomalies congénitales de l'appareil génital correspondent à des altérations du développement sexuel lors de l'embryogénèse. Elles peuvent affecter les portions internes ou externes de l'appareil génital. Ces anomalies sont généralement décelées à la puberté, lorsque le développement génital se termine (figure). Les principaux signes d’appel sont une conformation anormale de l'appareil génital externe, des troubles urinaires, une diminution de la fertilité, ou chez la femelle, des troubles du cycle œstral. ● Certaines de ces anomalies sont héréditaires. Il convient donc de les dépister pour éviter leur transmission. Cependant, dans la plupart des cas, l'infertilité liée à ces anomalies limite leur transmission aux générations suivantes. Lorsque le caractère héréditaire de l'anomalie n'est pas prouvé, un traitement peut parfois être envisagé. ● Chez le chien et chez le chat mâles, les anomalies de l'appareil génital concernent les testicules, le pénis et la prostate. Chez la femelle, celles-ci feront l’objet d’un second article. ● Cet article indique comment reconnaître et prendre en charge les principales anomalies congénitales de l'appareil génital mâle des carnivores domestiques. LES ANOMALIES TESTICULAIRES La cryptorchidie

Chez le chien, la cryptorchidie affecte 1,2 à 5 p. cent des chiens mâles. C'est une ano❚ Crédit Formation Continue : malie congénitale héréditaire autosomale récessive. Elle peut donc être transmise par 0,05 CFC par article la mère comme par le père. ●

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 12 / n°55 90 - OCTOBRE 2013

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Figure 1 - Le développement embryonnaire de l'appareil génital mâle chez le chien et le chat Stade relatif de la gestation

Mâle

Chromosomes sexuels (XY) 20%

Le gène SRY porté par le chromosome Y active des gènes portés par les autosomes (dont SOX9) => différenciation de la gonade primitive (i.e. crête génitale) en testicule Testicules Sécrétion d'AMH (Anti-Müllerian Hormone)

Différenciation 27% des cellules de Leydig (dans le testicule)

Sécrétion de testostérone

Développement 33% des canaux de Wolff => formation des canaux déférents et des épididymes

Régression des canaux de Müller

Sécrétion de di-hydrotestostérone (DHT) (par transformation de la testostérone en DHT) Différenciation du sinus urogénital (formation de l'urètre et de la prostate), du tubercule génital (formation du pénis) et du sillon génital (formation du scrotum)

Appareil génital mâle

● Dans l'espèce canine, la descente testiculaire a lieu vers l'âge de 2 mois. Le diagnostic de cryptorchidie est considéré comme définitif à partir de 6 mois, âge de fermeture de l'anneau inguinal. La cryptorchidie peut être uni ou bilatérale. Le testicule mal positionné se trouve soit dans l'abdomen, sur le trajet entre le rein et l'anneau inguinal profond, soit en région inguinale. ● Chez le chien, il est le plus souvent inguinal, et l'anomalie concerne plus souvent le


les affections cardiovasculaires congénitales Vassiliki Gouni

chez les chiens et les chats Les affections cardiovasculaires congénitales regroupent l’ensemble des maladies du cœur. Ces affections sont relativement rares. Mais leur détection précoce est essentielle, car certaines d’entre elles peuvent être traitées, avec succès tandis que d’autres sont incurables.

U

ne affection cardiovasculaire congénitale est définie comme une anomalie morphologique du coeur ou de ses grands vaisseaux, présente dès la naissance. Ces anomalies sont dues à des altérations ou à des arrêts des phases particulières du développement embryonnaire du coeur foetal [22]. Le terme “congénital“ ne sous-entend pas forcément que le défaut est héréditaire. Le défaut peut apparaître spontanément, ou suite à l’utilisation d’un médicament ou d’une toxine, par exemple. Toutefois, certaines d’entre elles sont héréditaires, comme l’ont démontré des études sur des familles d’animaux avec des maladies congénitales spécifiques [3, 14]. Le diagnostic des maladies congénitales est non seulement important pour la santé de l’animal, mais aussi pour éliminer de la reproduction les individus atteints. Nous étudions les caractéristiques générales des affections cardiovasculaires congénitales. Puis, les principales anomalies sont présentées. CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DES AFFECTIONS CARDIOVASCULAIRES CONGÉNITALES Incidence

● L’incidence des affections cardiovasculaires congénitales rapportée varie entre 0,46 et 0,85 p. cent des admissions hospitalières [27, 32]. L’incidence réelle est probablement supérieure car certains défauts entraînent une mort précoce (dès la naissance), ils ne sont donc pas documentés. ● Les affections cardiovasculaires congénitales les plus communes chez le chien sont : - la persistance du canal artériel (PCA) ;

- les sténoses pulmonaire (STAP) et aortique (STAo) ; - les communications interatriale (CIA) et interventriculaire (CIV) ; - les dysplasies atrioventriculaires ; - la tétralogie de Fallot. ● Ces anomalies peuvent être isolées, ou associées [9, 26, 27, 32]. ● D’autres affections cardiovasculaires congénitales comme la transposition des grands vaisseaux, les cors triatriatum sinister et dexter, ou le truncus arteriosus, sont très rares et ne sont pas traitées dans cet article. ● Les affections cardiovasculaires congénitales sont plus rares chez les chats. La prévalence rapportée est entre 0,2 et 1 p. cent des admissions hospitalières [27, 32]. Les plus communes sont les dysplasies mitrale et tricuspidienne, la CIA et la CIV [27, 32]. ● Dans une étude réalisée à l’Unité de Cardiologie d’Alfort, sur 414 affections cardiovasculaires congénitales, 69 p. cent des anomalies étaient isolées, et 31 p. cent étaient complexes (association avec une ou plusieurs anomalies). Parmi les malformations isolées, les plus fréquentes étaient : - la dysplasie mitrale (20 p. cent) ; - la communication interatriale (17 p. cent) ; - les sténoses aortiques (STAo) et les sténoses pulmonaires (STAP) (9,4 et 8,9 p. cent respectivement) ; - et la persistance du canal artériel (8,5 p. cent) [9]. Signes cliniques et diagnostic ● Une affection cardiovasculaire congénitale est en général suspectée quand un souffle est détecté chez un jeune animal. Cependant, certaines anomalies ne sont parfois pas accompagnées de souffle. ● D’autres caractéristiques cliniques sont possibles : - un retard de croissance ; - une intolérance à l’effort ; - une cyanose ; - des syncopes ou des crises convulsives ; - une distension des veines jugulaires ; - des signes d’insuffisance cardiaque gauche, droite, ou globale (dyspnée, ascite) en cas de décompensation.

Unité de Cardiologie d’Alfort, CHUVA Dipl. ECVIM-CA (Cardiology)) École Nationale Vétérinaire d'Alfort, 7 avenue du Général de Gaulle 94704 Maisons-Alfort cedex

Objectifs pédagogiques ❚ Savoir établir le diagnostic différentiel des principales affections cardiovasculaires congénitales à l’issue de l’examen clinique. ❚ Reconnaître les principales modifications échocardiographiques lors de ces affections. ❚ Connaître les options thérapeutiques.

2e Prix éditorial 2012

Essentiel ❚ Le diagnostic des affections cardiovasculaires congénitales repose, en général, sur l’échocardiographie-Doppler. ❚ La persistance du canal artériel et la sténose pulmonaire sont les deux principales affections qui peuvent être traitées en cardiologie interventionnelle.

CANINE - FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 12 / n°55 OCTOBRE 2013 - 95


diagnostic des malformations congénitales du système nerveux central

Aurélien Jeandel Stéphane Blot Unité de neurologie, École Nationale Vétérinaire d’Alfort, Université Paris Est-Créteil 7 avenue du Général de Gaulle 94704 Maisons-Alfort

pLes malformations congénitales du système nerveux central du chien et du chat sont des maladies parfois complexes qui peuvent apparaître déroutantes pour le clinicien. Leur connaissance et une démarche diagnostique rigoureuse permettent d’établir un pronostic et de proposer, le cas échéant, un traitement adéquat.

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les points clés permettant de suspecter une maladie congénitale. ❚ Savoir localiser cette anomalie, préciser sa nature, connaître le pronostic et le traitement de la maladie concernée.

U

ne anomalie congénitale du système nerveux central (SNC) est définie comme une lésion structurale ou fonctionnelle présente depuis la naissance de l’animal, en relation avec le système nerveux central. Les cas d’anomalies fonctionnelles (comme certaines formes d’épilepsie idiopathique, de narcolepsie héréditaire, non traitées dans cet article) sont à distinguer des malformations. Ces dernières peuvent toucher le tissu nerveux ou les structures qui l’entourent, et ne sont pas toujours à l’origine de symptômes. Nous nous intéressons ici aux circonstances qui peuvent amener le clinicien à suspecter une malformation congénitale, aux pièges à éviter, aux éléments cliniques permettant de situer la lésion, ainsi qu’aux possibilités diagnostiques et thérapeutiques.

2e Prix éditorial 2013

Essentiel ❚ Les malformations congénitales du système nerveux central (SNC) s’expriment de manière variable selon la région du système nerveux lésée. ❚ L’expression clinique seule ne permet pas de diagnostiquer une origine congénitale. Des examens complémentaires sont nécessaires.

QUELLES SONT LES ANOMALIES CONGÉNITALES DU SYSTÈME NERVEUX CENTRAL ?

CANINE - FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 12 / n°55 106 - OCTOBRE 2013

● Les principales maladies congénitales du système nerveux central (SNC) du chien et du chat sont détaillées dans le tableau 1, regroupées par région du système nerveux atteinte. ● Pour les myélopathies, les causes les plus fréquentes ne sont pas des anomalies du SNC, mais des anomalies vertébrales et/ou ligamentaires à l’origine d’une compression médullaire. De plus, les diverticules intracrâniens dits quadrigéminés, classés dans la catégorie cérébelleuse, peuvent parfois donner des troubles prosencéphaliques [5].

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1

Chiot atteint d’hydrocéphalie congénitale. - Noter le bombement du crâne et le strabisme bilatéral divergent (photo Unité de neurologie), ENV Alfort.

2

Radiographie de profil d’un rachis appartenant à un bouledogue adulte asymptomatique. - Noter la présence de multiples malformations vertébrales (photo Service d’imagerie de l’ENVA).

QUAND SUSPECTER UNE ANOMALIE CONGÉNITALE DU SYSTÈME NERVEUX CENTRAL ? ● Le signalement de l’animal (espèce, race, âge), le mode d’apparition (âge d’apparition des signes cliniques, caractère aigu ou chronique) et l’évolution de la maladie (aggravation, état stationnaire, amélioration) sont des éléments clés qui, en neurologie vétérinaire, permettent au praticien de hiérarchiser ses hypothèses. ● Selon la maladie, les symptômes peuvent être présents dès la naissance (syndrome vestibulaire congénital idiopathique [4]), ou n’apparaître qu’à l’âge de quelques semaines ou de plusieurs mois (hydrocéphalie congénitale [14]) (photo 1), voire à l’âge adulte (spondylomyélopathie cervicale caudale [4,10] qui, par un processus dégénératif, entraînent des lésions chez l’adulte). ● Certaines anomalies sont, en règle générale, des découvertes fortuites (malformations vertébrales thoraco-lombaires [6] (photo 2), diverticules intracrâniens quadrigéminés [5]), et doivent être interprétées avec prudence.


reconnaître les malformations et les anomalies oculaires

du jeune chez le chien et le chat Les affections de l’œil et de ses annexes rencontrées chez les très jeunes chiens et chats de moins d’un an sont nombreuses. Voici les anomalies plus ou moins fréquentes, dont la détection ne nécessite pas un matériel spécialisé. Cet article complète l’article du même auteur “Dépister les anomalies oculaires chez le chiot et le chaton” publié dans le Hors-série Néonatalogie et pédiatrie* avec des informations sur le jeune, alors que ce précédent article traitait notamment du chiot et du chaton.

L

e développement de l’œil du chat et du chien se poursuit plusieurs semaines après la naissance. L’examen ophtalmologique présente donc des particularités à connaître. De plus, beaucoup d’affections congénitales ou postnatales ne sont pas remarquées immédiatement, mais souvent bien après l’adoption de l’animal. Si le diagnostic n’est pas toujours aisé, la simple connaissance de ces anomalies aide à résoudre les litiges entre propriétaires et vendeurs, et permet de répondre aux demandes de conseils des éleveurs. De même, la connaissance des prédispositions raciales facilite le diagnostic [3]. ● Dans le cadre des anomalies oculaires, on parle de maladies oculaires héréditaires (MHOC chez le chien, ou tare oculaire héréditaire), de prédisposition raciale et de malformation congénitale (définitions). Le cadre de détection officielle des maladies oculaires héréditaires concerne en général des animaux âgés de plus d’un an (sauf dans les races atteintes d’anomalie oculaire congénitale (AOC)). En effet, certaines tares s’expriment tardivement : elles sont appelées tare héréditaire abiotrophique*. Ce sont les plus communes (cataractes, atrophies rétiniennes), et les plus recherchées par les clubs de race.

Pierre Maisonneuve 26 rue Offenbach 45140 Ingré

Objectifs pédagogiques ❚ Reconnaître les principales affections des annexes et du segment antérieur. ❚ Savoir quelles affections nécessitent une prise en charge rapide et celles dont le traitement peut être différé.

1

Cils de distichiasis chez un Cavalier King Charles (photo P. Maisonneuve).

Nous limitons le propos aux affections les plus importantes, par leur fréquence ou par leur gravité, et susceptibles d’être rencontrées chez les carnivores juvéniles, âgés de moins 6 mois.

2e Prix éditorial

COMMENT RÉALISER UN EXAMEN OPHTALMOLOGIQUE CHEZ UN JEUNE ANIMAL

2012

La sémiologie ophtalmologique ne présente pas de caractère particulier, mais doit être adaptée chez l’animal jeune. La taille est plus petite qu’à l’habitude, les jeunes animaux sont encore peu coopératifs, et surtout, chez les très jeunes, le développement de l’œil n’est pas terminé (réflexe encore absent, fond d’œil en maturation, …) (encadré en pratique). La mydriase médicamenteuse indispensable La mydriase médicamenteuse est indispensable pour la recherche des anomalies postérieures, comme une cataracte congénitale. Cet examen ne peut donc pas être réalisé rapidement, notamment en raison de la durée de la dilatation pupillaire qui est réalisée en 30 min. ● Si un matériel minimal peut parfois suffire pour remarquer une anomalie (source lumineuse variable et focalisée, ophtalmoscope direct, tonomètre, test de Schirmer), le diagnostic précis de certitude de nombreuses malformations nécessite des matériels plus ●

Définitions

❚ Tare oculaire héréditaire : anomalie d’origine génétique conduisant à des altérations de l’œil et/ou de la vision. ❚ Malformation congénitale : en ophtalmologie : anomalie présente dès la naissance ou repérable avant l’âge de 8 semaines [3, 8].

❚ Prédisposition raciale : anomalie fréquente dans une race sans que des facteurs héréditaires n’aient été trouvés.

CANINE - FÉLINE

NOTE

* cf. l’article “Dépister les anomalies oculaires chez le chiot et le chaton” de P. Maisonneuve, dans LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire canine-féline, Hors-série Néonatalogie et pédiatrie 2003,353-60.

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

35

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 12 / n°55 OCTOBRE 2013 - 111


les malformations maxillo-faciales et les anomalies congénitales chez le chien et le chat

Lors de la première consultation du jeune, l’examen de pédodontie intègre les troubles du développement dento-facial. Le praticien propose ainsi une information éclairée sur les composantes génétiques ou iatrogéniques éventuelles.

L

es troubles de l’occlusion dentaire ont focalisé une grande partie de notre attention par le passé. Ils ne constituent pour autant qu’une partie des désordres liés au développement dento-facial des carnivores domestiques. Mieux appréhender leur diagnostic et leur mode de développement est important, afin de s’éloigner d’une approche parfois trop technique qui conduit à des déceptions thérapeutiques majeures. Le développement dento-facial est complexe, et les affections rencontrées, qu’elles soient d’ordre iatrogénique (médicamenteuses), génétique ou traumatique, sont souvent sous-évaluées.

Nicolas Girard Centre Vetdentis 06700 Saint Laurent du Var

Objectif pédagogique ❚ Connaître les malformations dentaires et les anomalies congénitales chez le chien et le chat.

1

2e Prix éditorial

Dent lactéale et dent adultes immatures.

- La radiographie aide à différencier par la forme

2012

des racines dentaires (photo N. Girard).

Geste ❚ En cas d’examen clinique douteux, un examen radiologique des racines dentaires peut être réalisé afin de bien différencier une dent déciduale d’une dent adulte.

La persistance des dents déciduales

L’exfoliation de la dent déciduale est liée au déterminisme génétique [11]. ● L’égression de la dent adulte est souvent considérée, à tort, comme essentielle au renouvellement de la denture déciduale. Celle-ci n’a aucun impact sur le signal qui conduit à la résorption de la racine dentaire déciduale. ● Pour certaines races, il existe une prédisposition génétique à la persistance anormalement allongée des dents de lait. ● Du point de vue clinique, la persistance d’une dent de lait n’est pas une situation pathologique, mais correspond à une variation dans l’expression du signal de résorption de la racine, celui- ci pouvant s’exprimer à tout moment. ● Néanmoins, dans certaines situations, la persistance d’une dent de lait a des conséquences délétères : - elle provoque un encombrement dentaire, facteur de risque favorisant l’exacerbation de la maladie parodontale ; - l’axe d’égression de la dent adulte peut être modifié. Pour les canines, au segment ●

LES MALFORMATIONS DENTAIRES Les altérations liées à l’éruption La dentition déciduale est complète vers l’âge de 1 mois et demi. Elle est remplacée de manière progressive vers l’âge de 4 mois. Les incisives centrales maxillaires apparaissent en premier, suvies des mandibulaires. ● La dentition adulte est complète vers l’âge de 7 mois avec des différences d’éruption dentaire importantes suivant l’espèce et la race concernée [8]. ●

Différencier une dent déciduale d’une dent adulte

L’examen clinique ou radiographique d’une dent déciduale permet de la distinguer d’une dent adulte : sa forme est qualifiée de “lancéolée”. Cette distinction est importante, notamment en présence de dents surnuméraires. ● En cas d’examen clinique douteux, un examen radiologique des racines dentaires peut être réalisé afin de bien différencier une dent déciduale d’une dent adulte (photo 1). ●

Essentiel ❚ La persistance d’une dent de lait n’est pa toujours une situation pathologique. ❚ Toutefois, elle peut provoquer un encombrement dentaire, et l’axe d’égression de la dent adulte peut être modifié.

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 12 / n°55 OCTOBRE 2013 - 119


l’exploration

des malformations congénitales du système nerveux central apport du scanner et de l’IRM

Renaud Jossier1 Marion Fusellier2

1 VETREF Clinique Vétérinaire de Référés Rue James Watt 49070 BEAUCOUZE 2Service

d’Imagerie médicale CHV Oniris BP 40706 44307 Nantes Cedex 3

Les malformations congénitales du système nerveux central se manifestent par des symptômes non spécifiques d’atteinte nerveuse. Elles sont rares. La tomodensitométrie (scanner) et l’imagerie par résonance magnétique (IRM) permettent de diagnostiquer la plupart de ces affections.

T

outes les portions du corps peuvent être atteintes d’une malformation congénitale. Le système nerveux central n’échappe pas à cette règle. Si de nombreuses malformations peuvent rendre un fœtus non viable, d’autres, à répercussions moindres, peuvent passer inaperçues pendant les premières semaines, les premiers mois, voire les premières années de vie de l’animal. Grâce au développement récent et à la plus grande disponibilité de la tomodensitométrie et surtout de l’imagerie par résonance magnétique (IRM), l’imagerie médicale permet désormais de mieux appréhender et de diagnostiquer ces affections. Après avoir rappelé les définitions des différents types de malformations, les principes techniques de la tomodensitométrie et de l’IRM sont exposés afin d’identifier les anomalies qui peuvent être diagnostiquées par chacun des examens. Les descriptions par imagerie des affections les plus fréquentes sont ensuite détaillées. LES PRINCIPALES MALFORMATIONS CONGÉNITALES DU SYSTÈME NERVEUX CENTRAL Les malformations du système nerveux central sont très nombreuses, et peuvent atteindre toutes ses portions (tableaux 1, 2). ● Les anomalies peuvent être macroscopiques, ou microscopiques bien que ces dernières soient classées par certains auteurs comme des anomalies dégénératives plutôt que congénitales (figure). ● Les anomalies peuvent affecter le tissu nerveux, le système ventriculaire, les méninges, ou plus rarement la vascularisation. Pour certaines de ces affections, une pré-

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les principales malformations congénitales du système nerveux central. ❚ Connaître les méthodes diagnostiques pour les explorer. 1

G Ventricules latéraux dilatés

Cortex aminci

Portion piriforme des ventricules latéraux

Scanner encéphale post-contraste en coupe transversale d’un chien atteint d’une hydrocéphalie. - Les ventricules latéraux sont dilatés et arrondis, les portions piriformes sont particulièrement développées (photo R. Jossier, Clinique VetRef, Angers).

Figure - Les anomalies macroscopiques et microscopiques du système nerveux central

Les anomalies macroscopiques - Anomalie de nombre, de forme,

2e Prix éditorial 2012

Essentiel ❚ Les répercussions cliniques des malformations congénitales nerveuses sont très variables. ❚ Les malformations microscopiques sont de diagnostic difficile et souvent tardif par imagerie médicale. Techniques d’imagerie

de position d’une ou de plusieurs structures nerveuses

❚ L’IRM est la technique

- Absence complète

la plus sensible pour explorer les malformations congénitales du système nerveux central. ❚ Le scanner permet néanmoins d’établir un diagnostic dans la plupart des cas.

d’une structure

Les anomalies microscopiques - Maladie de surcharge

lysosomiale - Myélopathie dégénérative

notamment

disposition raciale est connue. Ces prédispositions sont résumées dans le tableau 3. ● Plusieurs malformations peuvent être rencontrées en même temps. C’est notamment le cas des syringomyélies et des hydromyélies, qui accompagnent souvent les syndromes de malformation occipitale caudale. Lors de syndrome de Dandy-Walker, une hydrocéphalie, une lissencéphalie, une agénésie du corps calleux ou encore une polymicrogyrie peuvent être simultanément présentes.

CANINE - FÉLINE

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 12 / n°55 OCTOBRE 2013 - 125


nutrition

cystite idiopathique avec cristaux de PAM et obésité chez le chat

Géraldine Blanchard Animal Nutrition Expertise SARL Conseil expert et Audit en Nutrition 33 avenue Ile de France F-92160 Antony, France

comment la traiter ? Comment traiter un chat atteint d’une cystite idiopathique avec cristaux de PAM et obèse ? Le changement de ration alimentaire, en parallèle d’un traitement adéquat, permet de recouvrer le poids optimal et un culot urinaire net.

Objectif pédagogique ❚ Savoir proposer une ration adaptée pour un chat obèse qui a présenté un épisode de cystite avec cristaux de phosphate ammoniaco-magnésien.

L 2e Prix éditorial 2012

Essentiel ❚ La prise en charge de l’obésité nécessite un apport restreint en énergie tout en conservant l’apport en nutriments indispensables, et une ration volumineuse, distribuée en plusieurs repas. ❚ La prévention des récidives d’urolithiase nécessite un aliment si possible humide, de composition fixe et stable, et qui induise un pH urinaire physiologique. ❚ Lorsque le propriétaire le souhaite, une ration ménagère est une solution possible, mais elle doit être bien adaptée.

FÉLINE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 12 / n°55 132 - OCTOBRE 2013

e chat mâle Européen castré, âgé de 6 ans et demi, vit dans un appartement sans accès à l’extérieur. Il pèse 5,85 kg (photo 1) pour un poids optimal estimé à 4,2 kg. Il est nourri avec des boîtes achetées dans le commerce. C’est un chat très stressé. ● Il a souffert d’un épisode de cystite avec cristaux de phosphate ammoniaco-magnésien (PAM), sans obstruction. ● Des croquettes diététiques ont été essayées, mais il ne les a pas consommées. Les propriétaires ont exclu les boîtes d’aliment diététique en raison de leur coût. ● Une ration ménagère est envisagée, pour prendre en charge les troubles urinaires et pour traiter le surpoids. LA PROBLÉMATIQUE ET LES OBJECTIFS : ÉVALUATION NUTRITIONNELLE L’animal est un chat adulte castré sédentaire obèse. Il présente en effet un surpoids de plus de 20 p. cent (39 p. cent). ● Son indice de condition corporelle (ICC) est estimé à 7/9. ● Pour ce chat, la modification de la ration est difficile, car il est nécessaire de respecter les contraintes nutritionnelles d’ordre pathologique. ● L’alimentation doit être ajustée pour : 1. éviter les récidives de cristaux : - augmenter autant que possible l’ingestion d’eau et stimuler la miction ; - induire (et contrôler pour un ajustement éventuel) un pH urinaire entre 6,0 et 6,5 physiologique (ce pH dépend de la composition en minéraux et en acides aminés soufrés de la ration) ; - apporter un aliment de composition et d’analyse moyenne stables (ce qui exclut les ●

56

1

Au début du changement nutritionnel, le poids est de 5,85 kg (ICC7/9) et cristaux urinaires de phosphate ammoniaco-magnésien (PAM) (photo G. Blanchard).

aliments complets pour chat à liste d’ingrédients peu détaillée) ; - faire consommer une ration qui contienne le moins possible de minéraux (en pratique, rechercher 5 à 6 p. cent de la matière sèche), pour diminuer la saturation urinaire. Il convient toutefois de couvrir les besoins nutritionnels de l’animal, y compris en minéraux et en oligo-éléments ; 2. traiter l’obésité : - diminuer l’apport en énergie (diminuer de 20 p. cent l’apport énergétique par rapport au besoin énergétique du chat s’il était à son poids optimal), tout en apportant tous les autres nutriments essentiels (protéines, acides gras essentiels, minéraux, vitamines, oligo-éléments) ; - chercher à satisfaire l'appétit par une ration volumineuse, donnée en plusieurs repas ● Ces ajustements nutritionnels ne sont pas incompatibles, il est donc possible de proposer une ration sur mesure qui les prenne tous en compte (encadré 1). RECOMMANDATIONS NUTRITIONNELLES Comment effectuer la transition alimentaire Une transition alimentaire est détaillée pour le propriétaire (encadré en pratique). ● Lorsque la transition est terminée, la quantité de courgettes peut être augmentée de manière progressive, par tranche de 25 g ●


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législation la législation de la vente dans les affections du jeune en croissance

Christian Diaz Clinique vétérinaire 7, rue St-Jean 31130 Balma

Les recours de l'acheteur d'un chien ou d'un chat en croissance atteint d'une affection invalidante sont complexes et nécessitent une bonne connaissance des procédures. Cet article étudie les recours ouverts aux acheteurs victimes de ces situations. Ceux-ci concernent les actions contre les vendeurs, mais peuvent aussi impliquer le vétérinaire praticien.

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les différents recours offerts à l'acheteur d'un animal de compagnie atteint de troubles affectant sa croissance. ❚ Donner au praticien les outils qui lui permettent d'assumer son rôle de conseil et d'information.

D

ans les premiers mois de sa vie, un chiot ou un chaton peut présenter un certain nombre d'affections, évolutives ou non, au cours de la croissance*. Si certaines d'entre elles peuvent être détectées de manière précoce, d'autres ne se révèlent qu'avec le temps. ● L'acheteur, lorsqu'il estime subir un préjudice qu'il impute au vendeur et dont il exige réparation, peut exercer certains recours. Compte tenu de la complexité des procédures, on ne peut que conseiller l'assistance d'un avocat spécialisé dans le droit de l'animal**. ● Après un rappel sur le certificat vétérinaire à rédiger avant la cession d’un carnivore domestique, les recours de l’acheteur contre le vendeur, puis contre le vétérinaire sont développés.

2e Prix éditorial 2012

NOTES * Même si les avocats disposent, comme les vétérinaires, du droit de plein exercice, une certaine spécialisation est un gage de compétence. Ils sont en général connus des milieux professionnels. Quant à leurs honoraires, ils sont souvent inférieurs à ceux des ténors du barreau, non par moindre compétence, mais parce que les sommes en jeu sont moindres. ** cf. Dossier spécial “Les affections de la croissance chez le chien et le chat”, LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire canine-féline N°53, 2013,234-98.

LES RECOURS CONTRE LE VENDEUR Les vices du consentement

❚ Le vétérinaire engage sa responsabilité sur les plans civil et disciplinaire lorsqu’il rédige un certificat avant la cession d’un animal.

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 12 / n°55 138 - OCTOBRE 2013

Un contrat, comme le contrat de vente, est formé par la rencontre des consentements. Si le consentement est vicié au moment où il est donné, le contrat associé est susceptible d'être annulé. ● Les trois vices du consentement sont l'erreur, le dol, la violence. La violence n'est pas d'usage dans le domaine de la vente des carnivores. - L'erreur, vice du consentement, est une cause de nullité si elle porte sur la substance de la chose vendue. Parmi les erreurs rete●

Essentiel

62

Encadré - Les certificats vétérinaires avant la cession d’un animal ● L'article L 214-8 du Code rural impose aux cédants l'obligation de délivrer avec l'animal un certificat vétérinaire rédigé par un vétérinaire après examen de l'animal, avec des nuances peu cohérentes selon que l'objet de la cession est un chien ou un chat. ● Pour les chiens, ce certificat vétérinaire d'information accompagne pratiquement toutes les cessions. Les fourrières en sont dispensées, de même que les professionnels qui cèdent gratuitement un chien. ● Sa durée de validité n'est pas fixée par les textes. ● En cas de vente d'un chat, à l’inverse, seuls les particuliers sont tenus de fournir à l'acheteur un certificat de bonne santé de moins de 5 jours. Les professionnels en sont exonérés, de même que toutes les personnes cédant l'animal à titre gratuit. ● Ces documents sont établis par un vétérinaire qui engage sa responsabilité sur les plans civil et disciplinaire (Art R 242-38 du Code rural). Ils constituent un élément d'appréciation de l'état du chiot ou du chaton avant sa délivrance et permettent dans un certain nombre de cas de présumer de l'absence ou la présence de certaines affections au jour de l'examen.

nues par les tribunaux, on relève l'absence d'inscription au Livre des Origines françaises (LOF) (alors que le chiot a été vendu comme LOF), l'erreur sur l'ascendance, sur l'état physiologique de l'animal (par exemple, une jument de course gestante). Mais en aucun cas, la bonne santé de l'animal ne rentre dans cette catégorie, car elle ne constitue pas une qualité considérée comme substantielle. - Le dol est une manoeuvre du vendeur effectuée dans le but de surprendre et de tromper le consentement de l'autre partie. Il ne se présume pas et doit être prouvé. La nullité ne peut être invoquée que si l'erreur provoquée par le dol a déterminé le consentement. Cela peut porter sur l'âge, sur la race, sur l'origine du chien ou sur ses aptitudes. ● Le délai pour intenter l'action est de 5 ans à compter de la découverte du vice. ● Le champ d'application de ces dispositions reste néanmoins limité.


cardiologie

les troubles du rythme

d’origine médicamenteuse chez le chien et le chat

Les substances exerçant une action antiarythmique disposent d’un fort potentiel proarythmique. Comprendre leur mécanisme d’action permet d’apprécier leur rapport bénéfice-risque. Cet article fait suite au dossier spécial sur les troubles du rythme cardiaque.

C

hez les carnivores domestiques, les troubles du rythme cardiaque peuvent être liés à un désordre cardiaque primitif, à des anomalies métaboliques ou à une cause toxique. Dans ce dernier cas, les intoxications peuvent être accidentelles, par ingestion de divers agents toxiques tels que des plantes à hétérosides cardiotoniques (muguet, laurier rose, …). ● Cet effet toxique peut également être la conséquence d’un effet indésirable induit par un médicament vétérinaire ou humain volontairement administré à l’animal. Il s’agit alors de troubles du rythme d’origine médicamenteuse. Ces troubles sont classiquement observés lors de l’administration de substances cardiodépressives telles que des anesthésiques, qui peuvent induire une bradycardie sinusale sévère (agonistes α 2-adrénergiques par exemple). ● Outre cette situation bien connue d’arythmies par “accident anesthésique”, une autre cause de troubles du rythme d’origine médicamenteuse est l’administration de molécules de la classe des antiarythmiques. Ces substances disposent en effet souvent d’une faible marge thérapeutique et d’une tolérance limitée pouvant conduire à des effets proarythmiques. Le traitement initial se traduit alors par l’apparition d’un autre trouble du rythme. Au delà de leurs effets antiarythmiques, certaines substances sont aussi utilisées pour leurs autres propriétés cardiovasculaires, notamment pour le traitement de certaines cardiopathies et/ou de l’hypertension artérielle systémique (β-bloquants et inhibiteurs calciques). Leur potentiel proarythmique reste néanmoins intact et justifie une vigilance particulière.

Le but de la présente revue est de décrire le mécanisme d’action des principaux antiarythmiques, afin d’identifier leurs principaux effets proarythmiques. Cependant, nous ne disposons actuellement que de peu de données sur les modalités d’emploi des principaux antiarythmiques et sur l’incidence réelle de leurs effets indésirables chez les carnivores domestiques. Les principaux médicaments utilisés sont en effet des spécialités humaines. ● Une analyse de la littérature rend donc impossible de véritables recommandations par une approche d’evidence based-medicine [3, 5]. Il convient alors de bien comprendre le mécanisme d’action pour évaluer les éventuels effets délétères. Les informations disponibles doivent être analysées avec précaution puisqu’elles proviennent avant tout de la littérature expérimentale et médicale “humaine“ [2, 4].

Renaud Tissier Unité de Pharmacie-Toxicologie et INSERM U955 École Nationale Vétérinaire d’Alfort, Université Paris Est-Créteil 7 avenue du Général de Gaulle 94704 Maisons-Alfort cedex

Objectifs pédagogiques ❚ Comprendre le mécanisme d’action des principaux antiarythmiques. ❚ Établir le lien entre leur action antiarythmique et le potentiel proarythmique associé.

2e Prix éditorial 2012

LA CLASSIFICATION DES ANTIARYTHMIQUES En pharmacologie, les antiarythmiques sont souvent étudiés selon la classification proposée par Vaughan-Williams 4. Il ne s’agit en fait pas d’une classification directe par substance, mais plutôt d’une classification de leurs effets. Certaines molécules, comme l’amiodarone, peuvent ainsi induire des effets complexes correspondants à plusieurs classes. ● Les antiarythmiques identifiés dans cette classification peuvent aussi exercer d’autres effets pharmacologiques, telles qu’une action inotrope négative (β-bloquants, inhibiteurs calciques) ou vasodilatatrice (inhibiteurs calciques). Il ne s’agit en aucun cas d’une classification figée et exclusive, mais uniquement d’un moyen d’identifier les différents effets de ces substances et d’en comprendre les éventuels effets toxiques. Comme l’illustrent les tableaux 1 et 2, la classification initiale de Vaughan-Williams s’appuie avant tout sur quatre classes pharmacologiques. Cette classification ne prend pas en compte certaines substances ayant un effet antiarythmique. Les digitaliques sont par exemple absents alors qu’ils sont parfois prescrits en thérapeutique cardiovasculaire chez le chien, notamment pour diminuer la fréquence cardiaque lors de fibrillation atriale. ●

NOTE * cf. Dossier spécial : Les troubles du rythme cardiaque, LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire canine-féline N°54, juin 2013,12;7-55.

Essentiel ❚ Les effets délétères des “antiarythmiques” sont souvent liés à un effet excessif sur leur(s) cible(s) pharmacologique(s). ❚ Les effets des antiarythmiques sont classiquement divisés en quatre catégories, selon la classification de Vaughan-Williams.

RUBRIQUE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 12 / n°55 OCTOBRE 2013 - 141


revue internationale les articles parus dans ces revues internationales classés par thème - Vet Dermatology ....................................................................................................................................................................... 2013;24:362-6. - Vet Anaesthesia and Analgesia ...................................................................................................................2013;40(1):74-82 - Vet Radiol Ultrasound............................................................................. 2013;54(1):17-24, 25-30 ; 81-8 ; 2012;53(5):586-90 - Vet Surgery....................................................................................................................................................... 2012;41:671-6 - JAVMA........................................................................................................................................ 2013;242(10):1381-4, 1392-7

Dermatologie

Thérapeutique / Imagerie

Urologie

- Évaluation in vitro de l’activité antimicrobienne de neuf nettoyants auriculaires contre 50 isolats de Malassezia pachydermatis

- Effets du furosémide sur le diamètre urétéral et l’atténuation avec l’utilisation de l’urographie excrétoire par tomodensitométrie chez des chiens sains

- Obstruction urétrale féline : facteurs thérapeutiques associés au taux de récidive A propos de 192 cas (2004-2012)

- La lidocaïne intra-testiculaire diminue la réponse à la stimulation chirurgicale provoquée par la castration de chien

Chirurgie osseuse

- Parvovirose chez le chiot : apport pronostique de la concentration en protéine C-réactive

Chirurgie / Cancérologie

Digestif

- Tumeur linguale chez des chiens : résultats de l’exérèse chirugicale et évaluation de facteurs associés au temps de survie

- Association entre la dilatation-torsion de l’estomac et une splénectomie antérieure chez le chien : 453 cas (2004-2009)

Anesthésiologie / Chirurgie

- Fractures humérales chez le chien : l’embrochage normograde et rétrograde de l’about distal

Diagnostic / Maladies infectieuses

Synthèses rédigées par Pauline Fick, Mathieu Raillard, Alexandre Fournet

un panorama des meilleurs articles Dermatologie

ÉVALUATION IN VITRO DE L’ACTIVITÉ ANTIMICROBIENNE de neuf nettoyants auriculaires contre 50 isolats de Malassezia pachydermatis Les otites externes sont fréquentes chez le chien. Elles peuvent être exacerbées ou perpétuées par une surinfection fongique à Malassezia pachydermatis. ● Le recours à un agent nettoyant antiseptique est intéressant dans ce cadre pour éviter l’utilisation injustifiée d’un topique auriculaire traitant qui contient, outre un antifongique, un antibiotique et un corticoïde, et qui risque de favoriser le développement de résistances bactériennes. ●

Matériels et méthodes L’activité antifongique de neuf nettoyants auriculaires est évaluée in vitro (mise en contact du nettoyant non dilué et de la souche de levure pendant 48 h) contre 50 souches de Malassezia pachydermatis, obtenues par écouvillonnage auriculaire, chez 50 chiens souffrant d’otite externe. ● Cinq nettoyants sont commercialisés en France : CleanAuralDog® (Dechra), Epi-Otic® (Virbac), Otoclean® (Elanco), Surosolve® (Elanco) et Otodine® (ICF), alors que quatre sont disponibles uniquement à l’étranger : Cerumaural® (Dechra), ●

MalAceticAural® (Dechra), Sancerum® (MSD) et TrizUltraTM + Keto (Dechra). Résultats Il existe des variations importantes de susceptibilité entre les différentes souches de levures. ● Cinq nettoyants ont une activité excellente sur plus de 80 p. cent des souches de Malassezia : CleanAuralDog®, MalAceticAural®, TrizultraTM + Keto, Epi-Otic® et Sancerum®. ● L’activité antifongique est bonne pour Surosolve® et Otodine®, et variable pour Otoclean® et nulle pour Cerumaural®. ●

Objectif de l’étude ❚ Évaluer in vitro l’activité de neuf nettoyants auriculaires contre 50 souches de Malassezia pachydermatis issues de chiens souffrant d’otite externe.

Discussion ● Cette étude est la première à inclure un grand nombre de souches. Elle est donc probablement plus représentative de la réalité, en raison des variations de susceptibilité observées entre les souches. ● Il est difficile d’établir quel principe actif est le plus efficace sur les levures, car les ingrédients des nettoyants sont souvent nombreux et peuvent agir de façon synergique.

Vet Dermatology 2013;24:362-6. Study to assess in vitro antimicrobial activity of nine ear cleaners against 50 Malassezia pachydermatis isolates Mason CL, Steen SI, Paterson S, Cripps PJ.

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 11 / n°55 OCTOBRE 2013 - 145


- Crédit photos : Thinkstock.

Le pouvoir d’agir ensemble AFVAC2014_Presse-PratiqueVet-QUI OFFRE.indd 1

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test clinique les réponses

une bronchopneumopathie éosinophilique chez une chienne

disponible sur www.neva.fr

Nicolas Barbier Clinique vétérinaire de Brévenne Lieu Dit les Ragots 69210 Saint Bel

1 Comment interprétez-vous les clichés radiographiques ? Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ? ● Les clichés radiographiques montrent une opacification pulmonaire, de type bronchointerstitiel, diffuse, et alvéolaire par plages. La forme et la taille du cœur sont donc difficiles à évaluer. ● Les hypothèses principales sont toutes les causes de bronchopneumonie : - une bronchopneumonie bactérienne (Bordetella bronchiseptica notamment, l’amélioration sous doxycycline peut orienter vers une toux de chenil compliquée) ; - une bronchopneumonie parasitaire (Dirofilaria, parasites pulmonaires, …) ; - une bronchopneumopathie éosinophilique, d’origine indéterminée, bien décrite chez le jeune adulte (moyenne 4 à 8 ans, mais parfois avant l’âge d’un an ou après 8 ans) et particulièrement chez certaines races (Husky, Malamute). Un phénomène d’hypersensibilité est fortement suspecté, mais les antigènes responsables n’ont pas été identifiés [2, 3, 4]. 2 Quels examens complémentaires envisagez-vous ? ● Les premières analyses à réaliser nécessitent la collecte de liquide de lavage broncho-alvéolaire. Une anesthésie générale est donc réalisée. Un lavage broncho-alvéolaire permet de recueillir un liquide de lavage

2

Cytologie du liquide de lavage bronchoalvéolaire x 100.

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 12 / n°55 152 - OCTOBRE 2013

- Noter la dominance des éosinophiles au sein de La population granulocytaire, et l’absence de germes (photos Nicolas Barbier).

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1

Cytologie du liquide de lavage bronchoalvéolaire (lLBA) x 10.

- Noter la présence d’une vaste population de granulocytaires.

bronchoalvéolaire (lLBA) muco-purulent jaune verdâtre. Une partie de ce prélèvement est envoyé à un laboratoire pour isolement bactérien, une autre pour recherche de parasites (méthode de Baermann, et une troisième sert pour un étalement, observé en microscopie après coloration rapide (RAL 555). ● L’examen microscopique du prélèvement montre la présence d’une abondante population de granulocytes, éosinophiles en majorité (de nombreux neutrophiles sont également identifiés), une présence très réduite de bactéries (photos 1, 2). Aucun autre élément figuré n’est mis en évidence. ● L’isolement bactérien conclut à une pousse faible, polymicrobienne. ● Une coproscopie sur selles prélevées sur 3 jours consécutifs est réalisée. ➜ Aucun élément parasitaire n’a été détecté par ces examens complémentaires. ● Le diagnostic de bronchopneumopathie éosinophilique idiopathique est alors établi. ● La numération formule montre une granulocytose (21,1 g/L), au frottis majoritairement éosinophilique (la formule leucocytaire n’a pas été réalisée). L’éosinophilie n’est cependant pas systématique dans cette affection (50 p. cent des cas environ) [2]. ● En théorie, la dirofilariose aurait dû être évaluée, mais comme le chien n’est jamais sorti du Rhône, et n’est donc jamais allé en zone d’endémie, l’examen n’a pas été réalisé.


test clinique - réponses : une bronchopneumopathie éosinophilique 3 Quelle stratégie thérapeutique adopter ? ● Le traitement de la bronchopneumopathie éosinophilique repose sur une corticothérapie. Nous avons choisi la prednisolone à 1 mg/kg/j en une prise quotidienne, mais certains auteurs préconisent de doubler la dose. ● L’amélioration est en général extrêmement rapide. La dose doit ensuite être diminuée jusqu’à trouver la dose minimale efficace. Dans ce cas, la toux a cessé en 2 à 3 jours et le jetage en 3 jours de plus. La corticothérapie a pu être totalement suspendue après 2 mois, sans rechute à 1 mois. Cependant, cela reste exceptionnel. Dans la majorité des cas, la corticothérapie doit être maintenue en permanence à petite dose (0,1 à 1 mg/kg tous les 2 jours) [2, 4]. Certains articles mentionnent l’utilisation possible des corticoïdes en inhalation via un Babyhaler® [4]. ● La désensibilisation après réalisation d’intradermoréactions a été proposée, mais s’est, jusqu’à présent, avérée peu concluante [2].

Un traitement antiparasitaire à large spectre a été mis en place (oxfendazole 11,5 mg/kg/j pendant 3 jours), avant que les résultats de la coproscopie ne soient connus. Si cela n’était probablement pas utile, certains auteurs conseillent de toujours le mettre en place, même en l’absence de coproscopie positive, en raison des potentiels faux négatifs [2, 4]. ●

Un traitement antibiotique a également été mis en place par mesure de précaution, jusqu’à ce que les résultats de la bactériologie soient connus (céphalexine 15 mg/kg matin et soir). Il a été arrêté, une fois les résultats obtenus.

Références 1. Dhumeaux M, Ammersbach M. Bronchopneumopathie à éosinophiles idiopathique chez le chien : présentation de deux cas. PMCAC, 2010;45(4):149-53. 2. Peeters D, Clercx C. La bronchopneumopathie éosinophilique idiopathique canine : revue de la littérature. Ann Med Vet 2004; 148:115-20. 3. Rattez E, Cadoré JL. La bronchite chronique et la bronchopneumopathie éosinophilique idiopathique chez le chien et le chat. Le Nouveau Praticien vet canine-féline 2005;23(5):210-2. 4. Venema C, Patterson C. Diagnosing and managing canine eosinophilic bronchopneumopathy. Vet Medecine 2010;105(6):271-82.

4 Comment expliquer l’amélioration sous doxycycline ? ● La composante infectieuse de cette affection est minime. ● L’amélioration sous doxycycline n’est donc pas à attribuer à son activité antibiotique, mais à celui de son pouvoir immunomodulateur, qui permet d’atténuer la réponse inflammatoire. ❒

Mentions légales de BRAVECTO comprimés à croquer pour chiens Création 24.02.2014 NOM : Bravecto 112,5 mg comprimés à croquer pour chiens de très petite taille (2–4,5 kg). Bravecto 250 mg comprimés à croquer pour chiens de petite taille (> 4,5–10 kg). Bravecto 500 mg comprimés à croquer pour chiens de taille moyenne (> 10-20 kg). Bravecto 1000 mg comprimés à croquer pour chiens de grande taille (> 20–40 kg). Bravecto 1400 mg comprimés à croquer pour chiens de très grande taille (> 40-56 kg). Comprimé à croquer. Comprimé de couleur marron clair à marron foncé, avec une surface lisse ou légèrement rugueuse et de forme circulaire. Des marbrures, des taches, ou bien les deux, peuvent être visibles. Composition : chaque comprimé à croquer contient : Bravecto comprimés à croquer pour chiens de très petite taille (2–4,5 kg) Fluralaner 112,5 mg ; Bravecto comprimés à croquer pour chiens de petite taille (> 4,5-10 kg) Fluralaner 250 mg ; Bravecto comprimés à croquer pour chiens de taille moyenne (> 10–20 kg) Fluralaner 500 mg ; Bravecto comprimés à croquer pour chiens de grande taille (> 20–40 kg) Fluralaner 1.000 mg ; Bravecto comprimés à croquer pour chiens de très grande taille (> 40–56 kg) Fluralaner 1.400 mg. Indications : Traitement des infestations par les tiques et les puces chez les chiens. Ce médicament vétérinaire est un insecticide et un acaricide systémique qui assure : - une activité insecticide immédiate et persistante sur les puces (Ctenocephalides felis) pendant 12 semaines, - une activité acaricide immédiate et persistante sur les tiques pendant 12 semaines pour Ixodes ricinus, Dermacentor reticulatus et Dermacentor variabilis, - une activité acaricide immédiate et persistante sur les tiques pendant 8 semaines pour Rhipicephalus sanguineus. Afin d’être exposées à la substance active, les puces et les tiques doivent être présentes sur l’animal et avoir commencé à se nourrir. L’effet sur les puces débute dans les 8 heures (C. felis) et dans les 12 heures pour les tiques (I. ricinus). Le produit peut être utilisé dans le cadre d’un plan de traitement de la dermatite allergique par piqûres de puces (DAPP). Contre-indications : Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients. Effets indésirables : Les effets indésirables fréquemment observés lors des essais cliniques (1,6 % des chiens traités) sont des effets gastro-intestinaux légers et transitoires tels que diarrhée, vomissements, inappétence et ptyalisme. La fréquence des effets indésirables est définie en utilisant la convention suivante : - très fréquent (effets indésirables chez plus d’1 animal sur 10 au cours d’un traitement). - fréquent (entre 1 et 10 animaux sur 100). - peu fréquent (entre 1 et 10 animaux sur 1 000). - rare (entre 1 et 10 animaux sur 10 000). - très rare (moins d’un animal sur 10 000, y compris les cas isolés). Précautions particulières d’emploi chez les animaux : En l’absence de données disponibles, le médicament vétérinaire ne doit pas être utilisé chez les chiots âgés de moins de 8 semaines et/ou chez les chiens dont le poids est inférieur à 2 kg. Le produit ne doit pas être administré à moins de 8 semaines d’intervalle, car l’innocuité pour des intervalles plus courts n’a pas été testée. Utilisation en cas de gravidité, lactation, ponte : L’innocuité du médicament vétérinaire a été démontrée chez les chiennes reproductrices, gestantes et allaitantes. Peut être utilisé chez les chiennes reproductrices, gestantes et allaitantes. Interactions médicamenteuses : Aucune connue. Le fluralaner est fortement lié aux protéines plasmatiques. Cela peut entraîner une compétition avec les autres molécules fortement liées aux protéines plasmatiques comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les dérivés de la coumarine (warfarine). L’incubation de fluralaner avec du carprofène ou de la warfarine dans du plasma de chien aux concentrations maximales attendues dans le plasma n’a pas réduit la liaison du fluralaner, du carprofène ou de la warfarine avec les protéines plasmatiques. Lors des essais cliniques terrain, aucune interaction n’a été observée entre Bravecto comprimés à croquer pour chiens et des médicaments vétérinaires utilisés de façon routinière. Posologie, mode et voie d'administration : Voie orale. Bravecto doit être administré comme suit (correspondant à une dose de 25-56 mg de fluralaner/kg de poids corporel dans une gamme de poids) : poids du chien 2-4.5 : 1 comprimé Bravecto 112,5 mg ; poids du chien > 4.5-10 : 1 comprimé Bravecto 250 mg ; poids du chien : >10-20 : 1 comprimé Bravecto 500 mg ; poids du chien >20-40 : 1 comprimé Bravecto 1000 mg ; poids du chien >40-56 : 1 comprimé Bravecto 1400 mg. Les comprimés à croquer ne doivent pas être cassés ou divisés. Pour les chiens de plus de 56 kg de poids corporel, utiliser l’association de deux comprimés qui se rapproche le plus du poids corporel. Méthode d’administration : Administrer Bravecto comprimés à croquer au moment ou autour du moment du repas. Bravecto est un comprimé à croquer et est bien accepté par la plupart des chiens. Si le comprimé n’est pas pris volontairement par le chien, il peut également être donné avec de la nourriture ou directement dans la gueule. Le chien doit être surveillé pendant l’administration afin de s’assurer que le comprimé a bien été ingéré. Programme de traitement : Pour un contrôle optimal de l’infestation par les puces, le médicament vétérinaire doit être administré à intervalles de 12 semaines. Pour un contrôle optimal de l’infestation par les tiques, le calendrier de retraitement dépend de l’espèce des tiques. Voir rubrique 4.2. Surdosage : Aucun effet secondaire n’a été observé chez les chiens âgés de 8-9 semaines et pesant 2,0-3,6 kg, après administration orale à 5 fois la dose maximale recommandée (56 mg, 168 mg et 280 mg de fluralaner/kg de poids corporel), à trois reprises, à intervalles plus courts que l’intervalle recommandé (intervalles de 8 semaines). Il n’y a pas eu d’impact sur les performances de reproduction ni sur la viabilité de la progéniture après administration orale du fluralaner à des chiens Beagle, à des surdosages allant jusqu’à 3 fois la dose maximale recommandée (jusqu’à 168 mg/kg de poids corporel de fluralaner). Le médicament vétérinaire a été bien toléré chez les Colleys avec une déficience en multidrug-resistance-protein 1 (MDR1-/-) suite à une administration unique par voie orale à 3 fois la dose recommandée (168 mg/kg de poids corporel). Aucun signe clinique lié au traitement n’a été observé. Mise en garde particulière pour chaque espèce de destination : Pour pouvoir être exposés au fluralaner, les parasites doivent avoir commencé à se nourrir sur l’animal ; par conséquent, le risque de transmission de maladies d’origine parasitaire ne peut être exclu. Précautions particulières à prendre par la personne qui administre le produit aux animaux : Conserver le produit dans l’emballage d’origine jusqu’à utilisation, afin d’éviter que les enfants puissent avoir un accès direct au produit. Ne pas manger, ne pas boire ou fumer pendant l’utilisation du produit. Bien se laver immédiatement les mains avec de l’eau et du savon après utilisation. Temps d’attente : sans objet. Incompatibilités : aucune connue. Précautions particulières de conservation : tenir hors de la vue et de la portée des enfants. Présentations : EU/2/13/158. Bravecto 112,5 mg comprimés à croquer pour chiens de très petite taille (2-4,5 kg). Bravecto 250 mg comprimés à croquer pour chiens de petite taille (> 4,5-10 kg). Bravecto 500 mg comprimés à croquer pour chiens de taille moyenne (> 10-20 kg). Bravecto 1000 mg comprimés à croquer pour chiens de grande taille (> 20-40 kg). Bravecto 1400 mg comprimés à croquer pour chiens de très grande taille (> 40-56 kg). Fabriqué par Intervet GesmbH, Vienna, Autriche. Usage vétérinaire. A ne délivrer que sur ordonnance. Intervet, 49071 BEAUCOUZE CEDEX, France.

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 12 / n°55 OCTOBRE 2013 - 153


LABOGENA DNA La génétique au service de toutes les espèces animales Identification contrôle de filiation 39%

Sélection génomique 20 %

Identité Stockage ADN 3%

Gènes d’intérêt 38 %

❚ Traçabilité

de l’étable à l’étal

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et des populations animales ❚ Contrôle génétique des origines

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Dépistage

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Détail des prestations, conditions et tarifs sur simple demande : clients@labogena.fr

Gènes d’intérêt zootechnique et maladies génétiques Exemples : ➜ EBJ du cheval et du chien ➜ CLAD du chien ➜ Coloration de la robe ➜ Culard des bovins ➜ Susceptibilité à la Tremblante des moutons ➜ Caséine α S1 des boucs et κ des taureaux ➜ ... et nombreux autres gènes

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LABORATOIRE D’ANALYSES GÉNÉTIQUES POUR LES ESPÈCES ANIMALES Domaine de Vilvert - CS 80009 78353 Jouy-en-Josas Cedex Tél. 01 34 65 21 41 - Fax 01 34 65 21 51 - Courriel : labogena@jouy.inra.fr - www.labogena.fr


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mentions lĂŠgales P. 77

Pub Bravecto


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