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DOSSIER : LES ÉPILEPSIES

Couv NPC 71.qxp_Couv NPC 49 01/04/2019 13:21 Page1

gestes et gestion

LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine féline

Volume 16

N°71

revue de formation à comité de lecture agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CFCV (Comité de formation continue vétérinaire)

indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius (CAB International)

• Veterinary Bulletin (CAB International)

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine - féline - N°71 - NOVEMBRE 2018

• CAB Abstracts Database

- Actualités thérapeutiques - Actualités professionnelles : le CEAV fête ses 20 ans - L’examen clinique a t-il encore sa place à l’heure de l’imagerie ? - L’examen des nerfs crâniens chez le chien et le chat - Optimiser les examens d’imagerie pour confirmer un diagnostic d’épilepsie - L’électroencéphalographie en médecine vétérinaire : pourquoi une utilisation si limitée ? - Génétique et épilepsie - La prise en charge médicale des épilepsies chez le chien et le chat - Épilepsie et médicaments vétérinaires chez le chien et le chat

DOSSIER

LES ÉPILEPSIES

CHEZ LE CHIEN, LE CHAT, LES NAC

La prise en charge d’un animal épileptique doit se concevoir de façon globale, pluridisciplinaire ...

Féline - L’épilepsie féline

Rubriques - Nutrition - Alimentation du chien et épilepsie - Principe actif Le bromure de potassium - NAC - L’épilepsie chez les NAC


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Sommaire NPC 71 BAT.qxp_PP 3 Sommaire 01/04/2019 13:37 Page3

Volume 16

N°71

sommaire

DOSSIER

Les épilepsies chez le chien, le chat, les nac

Plus d’informations sur www.neva.fr

Éditorial Dominique Fanuel-Barret Actualités thérapeutiques Actualités professionnelles : le CEAV fête ses 20 ans Maryvonne Barbaray

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CANINE - FÉLINE - L’examen clinique a t-il encore sa place à l’heure de l’imagerie ? Colette Arpaillange, Dominique Fanuel-Barret - L’examen des nerfs crâniens chez le chien et le chat Dominique Fanuel-Barret - Optimiser les examens d’imagerie pour confirmer un diagnostic d’épilepsie Jérôme Couturier, Laurent Couturier - L’électroencéphalographie en médecine vétérinaire : pourquoi une utilisation si limitée ? Thomas Parmentier, Edouard Marchal, Fiona James - Génétique et épilepsie Catherine Escriou, Pascale Quignon, Catherine André - La prise en charge médicale des épilepsies chez le chien et le chat Clément Musso, Laurent Cauzinille - Epilepsie et médicaments vétérinaires chez le chien et le chat Christophe Hugnet, Christine Bruchon-Hugnet, Manon Hugnet

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revue de formation à comité de lecture

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indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius

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(CAB International)

• Veterinary Bulletin

FÉLINE

(CAB International)

• CAB Abstracts Database

- L’épilepsie féline Hélène Vandenberghe, Stéphane Blot

agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CNVFCC

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RUBRIQUES

- Nutrition - Alimentation du chien et épilepsie Marianne Diez - Principe actif - Le bromure de potassium Christophe Hugnet, Christine Hugnet, Manon Hugnet - NAC - L’épilepsie chez les NAC Didier Boussarie

(Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire)

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CANINE - FÉLINE

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FÉLINE

Tests de formation continue - Les réponses Synthèses et données originales

Souscription d’abonnement en page 73 et sur www.neva.fr

RUBRIQUE

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 16 / n°71 NOVEMBRE 2018 - 3


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6-7 Editorial NPC71 BAT V°.qxp_07 03/04/2019 16:10 Page6

éditorial les épilepsies : sémiologie, rigueur et suivi individuel sont les principaux mots clefs ...

D Dominique Fanuel Professeur, Agrégée, Service de médecine interne des animaux de compagnie Oniris - École Nationale Vétérinaire, Agroalimentaire et de l’Alimentation Nantes-Atlantique Route de Gachet La Chantrerie 44307 Nantes Cedex 3

disponible sur www.neva.fr

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 16 / n°71 6- NOVEMBRE 2018

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epuis 2005, l’épilepsie est définie de façon conceptuelle comme un trouble cérébral caractérisé par une prédisposition durable à générer des crises convulsives. En pratique, cette définition s'applique en général lorsque deux crises non provoquées surviennent à plus de 24 heures d’intervalle (International League Against Epilepsy (ILAE). En médecine vétérinaire, c’est plus récemment que la terminologie relative à l’épilepsie a été revue sous l’impulsion d’un groupe de neurologues : l’International Veterinary Epilepsy Task Force (IVETF) a ainsi publié en 2015 sept rapports de consensus autour de l’épilepsie du chien. La définition retenue en humaine y est reprise et analysée. Elle peut être simplifiée en retenant que l’épilepsie est une maladie définie par la répétition de crises convulsives d’origine intra-crânienne (au moins deux crises séparées par un intervalle d’au moins 24 heures). Ainsi définie, elle peut ensuite être subdivisée en deux grands groupes : l’épilepsie primaire, encore appelée idiopathique, mais qui comprend les épilepsies d’origine génétique ou supposées telles, et l’épilepsie secondaire, encore appelée structurelle car elle correspond à une affection cérébrale identifiable. Ses causes majeures sont les tumeurs cérébrales, les méningo-encéphalites et les accidents vasculaires cérébraux. Il est donc maintenant légitime de parler des épilepsies. De plus, leur origine cérébrale renvoie clairement à l’atteinte du système nerveux et les isole des crises convulsives dites réactionnelles qui résultent principalement de causes systémiques, métaboliques ou toxiques. Ce dossier spécial du NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine-féline nous a paru nécessaire car beaucoup de données nouvelles autour des épilepsies ont été publiées au cours de ces dix dernières années. De plus, des progrès issus de l’imagerie médicale, de la physiopathologie et de la pharmacologie ont une incidence sur nos pratiques et méritent d’être synthétisés. Il se propose donc de faire le point sur l’évolution de nos connaissances, de dégager ce qui a vraiment changé dans notre prise en charge et d’ouvrir le champ des possibles pour demain. L’épilepsie du chat, à peine reconnue il y a encore 10 ans, est, sur ces trois axes, emblématique et trouve dans ce numéro une place bien individualisée. Après deux articles dédiés aux incontournables du diagnostic des épilepsies, l’examen clinique et l’imagerie, nous développons les particularités raciales et les données génétiques afin d’insister sur le caractère pluriel des épilepsies : même à l’intérieur du groupe des épilepsies primitives, il existe des formes évolutives différentes selon les races, et leur connaissance contribue au diagnostic, tout en ouvrant sur des prises en charge mieux adaptées.

La prise en charge médicale des épilepsies est maintenant bien codifiée et bénéficie grandement des principes de la médecine fondée sur les preuves et des démarches de consensus. Chacun d’entre nous peut s’y référer en confiance et adapter ses choix au protocole thérapeutique qui est, en toute rigueur, conseillé. La chirurgie des épilepsies est un sujet qui sort maintenant du confidentiel, même si elle est encore limitée chez l’animal aux épilepsies secondaires. Bien évidemment, cette chirurgie intra-crânienne n’est prise en charge que par un nombre très limité d’équipes, mais à l’heure où certains de nos propriétaires sont réellement demandeurs d’un très haut niveau de soins on doit en connaître les indications et les très intéressantes possibilités (cf. article à suivre dans le prochain dossier Épilepsies et convulsions). Et puis, la prise en charge d’un animal épileptique doit absolument se concevoir de façon globale, pluridisciplinaire et c’est un message fort que nous souhaitons faire passer dans ce dossier : médecine et chirurgie se succèdent et se complètent, les troubles


6-7 Editorial NPC71 BAT V°.qxp_07 03/04/2019 16:10 Page7

éditorial comportementaux éventuellement associés ou générés sont pris en compte, l’hygiène de vie et la nutrition peuvent apporter de l’aide. Le véritable suivi personnalisé du chien ou du chat épileptique apporte un réel bénéfice, l’adhésion de la famille y est, évidemment, déterminante et l’aide à la communication auprès des propriétaires fournie par les laboratoires investis dans la neurologie est, à ce titre, particulièrement appréciable.

T

out au long de la construction de ce dossier, nous avons choisi de préférer des messages forts à l’exhaustivité : leurs principaux mots clefs sont sémiologie, rigueur et suivi individuel. ● La sémiologie demeure fondamentale et tous les signes relevés au cours de l’examen clinique, neurologique et comportemental doivent être pris en compte. Ils sont le socle même de la démarche diagnostique et méritent aussi d’être considérés sous l’angle thérapeutique. ● La rigueur est requise à toutes les étapes : dès la terminologie, tout au long de la démarche diagnostique et aussi pour la prise en charge thérapeutique. Des données validées et consensuelles sont maintenant disponibles et leur cadre doit être considéré comme sécurisant. ● Une meilleure connaissance des différentes formes d’épilepsie, primitive et secondaire, spécifique et raciale, et peut-être, comme c’est bien révélé en humaine par l’électroencéphalographie, liées à la région particulière du cerveau qui génère les crises ouvre sur une thérapeutique individualisée. La pluridisciplinarité y contribuera également et permettra de soigner non pas l’épilepsie mais bien un animal épileptique. ❒

à suivre :

épilepsie et convulsions ➜ La chirurgie intracrânienne dans le traitement des convulsions Pierre Moissonnier ➜ Imagerie pour le diagnostic des crises convulsives réactionnelles Laurent et Jérôme Couturier ➜ Comportement Épilepsie idiopathique et troubles du comportement Catherine Escriou ➜ Les principales épilepsies idiopathiques héréditaires et diagnostic différentiel Catherine Escriou ➜ Cas de nécrose de l’hippocampe chez une chatte Nicolas del Fabbro ➜ Mouvements répétitifs : (à la frontière) entre neurologie et comportement Colette Arpaillange, Catherine Mège ➜ Les crise convulsives réactionnelles chez les NAC Didier Boussarie ➜ L’épilepsie structurelle chez le furet et chez les oiseaux Didier Boussarie

le CEAV fête ses 20 ans :

A

déjà 460 diplômés

l’initiative du Pr Jean-Luc Cadoré, un des fondateurs, le CEAV (Certificat d'études approfondies vétérinaires en médecine interne des animaux de compagnie) a fêté ses 20 ans les 16 et 17 novembre 2018. C’est l’école nationale vétérinaire de Toulouse qui a eu l’honneur de cette rencontre présidée par la Directice, le Dr Isabelle Chmitelin qui a réuni enseignants et praticiens, formateurs de quelque 460 diplômés. Une enquête réalisée par Etienne Mouillesseaux, étudiant de 5e année à Vetagro Sup, a permis d’analyser la provenance des “étudiants”, leurs motivations, les apports de la formation prodiguée dans ce certificat d’études approfondies et les répercussions de celle-ci sur leur exercice quotidien. L’évolution des principales disciplines en 20 ans ainsi que les perspectives ont ainsi été brossées avec brio : “L’évolution de la cardiologie depuis 20 ans” (V. Chetboul),

en pratique

“Les cas cliniques d’hier et ceux d’aujourd’hui” (F. Delisle), “20 ans en gastroentérologie et perspectives” (M. Hugonnard et J. Hernandez), “20 ans en uro-néphrologie et perspectives” (C. Maurey et B. Reynolds), “20 ans en neurologie et perspectives” (S. Blot),“20 ans en cancérologie et perspectives” (F. Ponce, D. Sayag), “20 ans en immuno-hématologie et perspectives” (C. Trumel, A. Diquelou, L. Chabanne), “20 ans en endocrinologie et perspectives” (O. Sénécat, D. Rosenberg), “20 ans en pathologie respiratoire et perspectives” (E. Krafft, J. Gallay). Cette rencontre fut l’occasion d’agréables moments conviviaux entre enseignants et enseignés.

➜ Le CEAV certifie un premier niveau

de compétences vétérinaires spécialisées dans le domaine de la médecine interne des animaux de compagnie. ➜ Cette formation diplômante se situe dans le prolongement de la formation vétérinaire initiale (Diplôme de vétérinaire pré-requis). ➜ La formation prend place dans le cadre de la spécialisation vétérinaire lorsqu'elle est poursuivie par la formation du DESV. ➜ Le diplôme du CEAV de médecine interne prévoit un approfondissement théorique des domaines d’activités de la médecine interne. ➜ Cet enseignement prévoit 19 semaines de stage pratique en cliniques vétérinaires et 5 semaines d‘enseignement clinique en unité de médecine interne des quatre écoles vétérinaires. Ces stages permettent un approfondissement pratique des principales disciplines.

S

aluant les participants, Jean-Luc Cadoré a notamment en conclusion, souhaité que les échanges avec les médecins soient multipliés. ❒ Maryvonne Barbaray

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 16 / n°71 NOVEMBRE 2018 - 7


8-16 Examen clinique épilepsies BAT.qxp_Gabarit Bleu 27/03/2019 21:42 Page8

l’examen clinique

a t-il encore sa place Dominique Fanuel-Barret1 Colette Arpaillange2

à l’heure de l’imagerie ?

de médecine interne des animaux de compagnie Oniris - École Nationale Vétérinaire, Agroalimentaire et de l’Alimentation Nantes-Atlantique Route de Gachet La Chantrerie CS 40706 - 44307 Nantes Cedex 3

1Service

Un examen neurologique rigoureux associé à une étude comportementale permet de mieux cibler le recours à l’imagerie cérébrale, et de la réserver à des situations où cet examen présente un réel intérêt.

2Clinique

vétérinaire Sainte-Marie 6, rue Herni Schmidt 98800 Nouméa

Objectifs pédagogiques ❚ Comprendre l’importance de l’examen neurologique et de l’étude comportementale dans le cadre des épilepsies. ❚ Connaître les temps forts de l’examen neurologique à pratiquer systématiquement chez un animal épileptique. ❚ Mettre en œuvre une démarche active de dépistage des troubles comportementaux associés à l’épilepsie.

À

l’heure de l’imagerie, on pourrait se laisser tenter comme par une sorte “d’indication reine” et pratiquer sans état d’âme le raccourci épilepsies = imagerie cérébrale. Il est vrai que dans de nombreux cas, cet examen est indiqué, voire indispensable. Il y a cependant bien des nuances, et entre l’imagerie de principe d’un animal apparemment normal pour exclusion des autres causes, celle qui est rendue indispensable par une symptomatologie nerveuse bien plus riche qui laisse deviner la lésion, et celle qui n’est carrément pas indiquée parce que les crises ne sont pas à caractère convulsif ou ne s’inscrivent pas dans le cadre de l’épilepsie (crises réactives d’origine toxique ou métabolique) l’examen clinique est déterminant. ● L’examen clinique doit alors être pratiqué avec un triple objectif, et centré sur les étapes majeures, dans ce contexte des épilepsies, de l’examen neurologique et comportemental : 1. pour identifier les crises à caractère convulsif d'abord et faire la différence, si c'est possible, avec des troubles comportementaux ; 2. pour mettre en évidence des anomalies de l'examen neurologique qui mettent alors sur la piste d'une lésion, donc d'une épilepsie secondaire (c’est son deuxième apport fondamental) ; 3. pour évaluer le comportement de l'animal, ce qui est indispensable pour une prise en charge globale de l’animal. ● Toutefois, dans ce contexte particulier des crises à caractère convulsif, certaines anomalies relevées peuvent être dues à la crise

Essentiel ❚ L’examen neurologique doit toujours être pratiqué à distance des crises. ❚ Un examen neurologique révélant des anomalies est un élément fort d’orientation vers une épilepsie secondaire.

CANINE - FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 16 / n°71 8 - NOVEMBRE 2018

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elle-même. L’examen doit donc être pratiqué à distance de la crise, ou seuls plusieurs examens répétés dans le temps permettront de statuer sur l’état neurologique. L’EXAMEN DE L'ANIMAL EN LIBERTÉ ● De manière générale, l’examen neurologique est pratiqué pour déterminer si le système nerveux est affecté et, si c’est le cas, pour identifier la zone de dysfonctionnement (diagnostic neuro-anatomique, neurolocalisation) et sa distribution (focale, multifocale ou diffuse) [3, 4, 6, 9]. ● Les crises à caractère convulsif indiquent déjà l’implication du cerveau et, plus précisément de sa portion antérieure (hémisphères cérébraux). La présence de signes nerveux supplémentaires et les données de localisation et de distribution qui les accompagnent viennent modifier la liste des hypothèses étiologiques et les choix d’examens complémentaires. C’est pourquoi la recherche des signes nerveux, éventuellement associés aux crises, est déterminante. Beaucoup d’entre eux sont déjà visibles au cours de l’examen de l’animal en liberté. ● Au cours de cette étape initiale de l’examen, l'appréciation personnelle du clinicien doit, en particulier, porter sur l'état de conscience, la vision, l'attitude et la locomotion. Tout au long de l'examen, la symétrie du corps et de la face doit être attentivement étudiée et il convient de repérer d'éventuels mouvements anormaux.

L'état de conscience ● L'état de conscience dépend du fonctionnement du cortex et du tronc cérébral. Les stimuli sensoriels et sensitifs provenant du corps ou du milieu extérieur aboutissent à la formation réticulée du tronc cérébral. Ceci entraîne l'activation de fibres qui se projettent de façon diffuse sur le cortex et dont l'ensemble constitue le système réticulaire ascendant activateur. ● L'appréciation de l'état mental d'un animal peut se faire en observant son compor-


17-19 Fiche Nerfs crâniens BAT.qxp_Gabarit Bleu 27/03/2019 12:58 Page17

fiche

l’examen des nerfs crâniens chez le chien et chez le chat les tests et leur interprétation

Dominique Fanuel-Barret

Cette fiche propose les tests à pratiquer pour l’examen des nerfs crâniens et les bases de leur interprétation.

L

’examen des nerfs crâniens doit être pratiqué systématiquement chez tous les chiens et les chats potentiellement épileptiques. Il contribue en particulier à la distinction épilepsie primitive/épilepsie secondaire. ● Une hypothèse d’épilepsie primitive ne peut être établie que si cet examen donne des résultats parfaitement normaux. ● A l’inverse, toute anomalie relevée au cours de cette évaluation oriente la démarche diagnostique vers une épilepsie secondaire à une lésion cérébrale. De plus, en cas d’anomalie d’une ou de plusieurs paires de nerfs crâniens, on peut déduire une hypothèse de localisation de lésion et parfois même, de nature du processus pathologique (atteinte cérébrale multifocale ou diffuse versus localisation corticale unique). Nerf olfactif Ce nerf sensoriel, responsable de la perception des odeurs, peut être testé en faisant flairer à l’animal un tampon de coton imbibé d’alcool. ● La réponse normale est un reniflement ou bien un mouvement de léchage de la truffe. ● Ce test peut, par exemple, donner un résultat clairement négatif dans un syndrome d’hémi-négligence et signe alors l’origine lésionnelle de l’épilepsie. ●

Nerf optique L’état du nerf optique, également sensoriel et indispensable pour la vision, peut être apprécié de plusieurs façons : l’examen en liberté constitue l’étape globale. Deux tests doivent ensuite permettre au clinicien de vérifier l’intégrité des nerfs optiques et doivent donc être systématiquement réalisés : la réaction de clignement à la menace et les réflexes photomoteurs. ●

La réaction de clignement à la menace consiste à effectuer un geste de menace en direction de l’œil de l’animal qui doit, normalement, fermer les paupières en réponse. Sa réalisation doit être très méticuleuse et il faut veiller à ne pas toucher ni les cils, ni les paupières, ni la cornée, faute de quoi ce n’est plus le nerf optique qui est testé, mais le nerf trijumeau (cf. réflexe palpébral, réflexe cornéen). ● L’arc réflexe comprend la rétine, le nerf optique, le chiasma et les bandelettes optiques, puis les voies optiques jusqu’au cortex visuel et le nerf facial qui conduit les fibres motrices responsables de la fermeture des paupières. ● L’absence de clignement à la menace traduit ainsi l’atteinte d’une de ces structures et ne signifie donc en aucun cas qu’il existe une lésion du nerf optique lui-même. ● Le clignement à la menace négatif d’un seul côté s’intègre aussi dans le syndrome d’hémi-négligence déjà évoqué, avec les conséquences en termes de diagnostic que nous avons situées. ● Les réflexes photomoteurs peuvent être déclenchés en dirigeant vers l’œil de l’animal un faisceau lumineux intense et ponctuel (en se plaçant, de préférence, dans une semi-pénombre ambiante). La réponse normale est une constriction pupillaire au niveau de l’œil éclairé (réflexe photomoteur direct) et également au niveau de l’œil adelphe (réflexe photomoteur indirect ou consensuel ou encore croisé). ● Les voies explorées par ces réflexes comprennent, là encore, la rétine, le nerf optique, le chiasma et les bandelettes optiques du diencéphale, puis les noyaux prétectaux du mésencéphale et le nerf oculo-moteur commun, qui véhicule les fibres parasympathiques responsables de la contraction de l’iris. ● Une anomalie des réflexes photomoteurs implique donc une lésion de l’une de ces structures et non systématiquement celle du nerf optique.

Service de médecine interne des animaux de compagnie Oniris - École Nationale Vétérinaire, Agroalimentaire et de l’Alimentation Nantes-Atlantique Route de Gachet La Chantrerie CS 40706 - 44307 Nantes Cedex 3

Objectif pédagogique ❚ Pratiquer l’examen des nerfs crâniens et connaître les bases de son interprétation.

En pratique ❚ Une hypothèse d’épilepsie primitive ne peut être établie que si l’examen des nerfs crâniens donne des résultats parfaitement normaux. ❚ Toute anomalie relevée au cours de cette évaluation oriente la démarche diagnostique vers une épilepsie secondaire à une lésion cérébrale.

CANINE - FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 16 / n°71 NOVEMBRE 2018 - 17


20-28 Examens d'imagerie BAT.qxp_Gabarit Bleu 27/03/2019 20:37 Page20

optimiser

les examens d’imagerie pour confirmer un diagnostic d’épilepsie

Jérôme Couturier, Laurent Couturier Centre de Vétérinaires Spécialistes Azurvet, Hippodrome, 2 bd. Kennedy 06800 Cagnes-sur-Mer

Objectif pédagogique ❚ Connaître les bénéfices de l’IRM et les indications de la tomodensitométrie lors d’épilepsie chez le chien et le chat. Essentiel ❚ Les examens d’imagerie ne permettent pas de confirmer qu’un animal souffre d’épilepsie mais seulement d’en rechercher la cause (diagnostic étiologique). ❚ L’IRM cérébrale est significativement plus sensible que la tomodensitométrie (“scanner”) lors de suspicion d’encéphalopathie inflammatoire, vasculaire ou dégénérative/ de surcharge notamment. ❚ L’imagerie cérébrale doit être complétée par une ponction et par une analyse du liquide cérébro-spinal (LCS), et par un bilan hémato-biochimique complet si celle-ci est normale.

CANINE - FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 16 / n°71 20 - NOVEMBRE 2018

Les examens d’imagerie constituent la clef du diagnostic étiologique d’une épilepsie. Ils reposent sur l’imagerie en coupes intra-crânienne (tomodensitométrie TDM - ou imagerie par résonance magnétique - IRM) et permettent ainsi le diagnostic des épilepsies secondaires et, par exclusion, de l’épilepsie primaire.

L

’épilepsie est une maladie nerveuse chronique définie par la répétition d’au moins deux crises épileptiformes (ou crises d’épilepsie) chez un même patient. Aucun examen d’imagerie ou sanguin ne permet de reconnaitre la nature épileptiforme des crises. Les examens d’imagerie, modernes et onéreux, ne peuvent se substituer à l’examen neurologique, notamment au recueil de l’anamnèse et à l’observation de l’enregistrement vidéo de crises par le propriétaire. En revanche, les examens d’imagerie de l’encéphale sont indispensables pour le diagnostic étiologique de l’épilepsie structurelle (ou secondaire ou symptomatique). ● Les examens disponibles sont la tomodensitométrie (TDM ou “scanner”) et l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Si ces examens et les autres tests (sanguins, analyses du liquide cérébro-spinal - LCS) sont normaux, le diagnostic par exclusion de l’épilepsie idiopathique (ou primaire ou essentielle) est possible si le contexte épidémiologique et clinique est compatible. N.B. La “Cone Beam” (Cone Beam Computed Tomography - CBCT, examen réservé exclusivement à la dentisterie) et la radiographie ne présentent aucun intérêt dans la démarche diagnostique. ● La nature (généralisée ou partielle), la fréquence et la durée d’évolution des crises étant peu discriminants parmi les causes

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d’épilepsie [1, 8], le choix de l’examen d’imagerie disponible est basé sur les hypothèses diagnostiques, donc sur le contexte épidémiologique et clinique que nous détaillons en préambule de chaque type d’épilepsie. ● Pour optimiser les examens d’imagerie disponibles, le clinicien doit donc se poser systématiquement les trois questions suivantes devant tout animal épileptique : - souffre-t-il réellement de crises d’épilepsie ? ; - est-ce le moment de réaliser un examen d’imagerie ? - quel examen et quel protocole sont les plus adaptés ? ● Nous présentons ainsi les différentes causes d’épilepsie par type d’affection. DIAGNOSTIC DES ÉPILEPSIES STRUCTURELLES ● L’épilepsie structurelle est secondaire à une lésion cérébrale [4], plus précisément du prosencéphale, c’est-à-dire des structures nerveuses rostrales à la tente du cervelet (hémisphères cérébraux, thalamus). ● En plus des crises d’épilepsie, une épilepsie structurelle se manifeste donc souvent par des signes cliniques et par des modifications de l’examen neurologique interictaux (à distance des crises). Une étude récente portant sur des chiens épileptiques, indique que ceux ayant des signes neurologiques interictaux ont respectivement 16,5 fois plus ou 12,5 fois plus de chances d’avoir une lésion latéralisée ou symétrique à l’imagerie (épilepsie structurelle) que les chiens souffrant d’épilepsie idiopathique [1]. ● Cependant, certaines lésions corticales peuvent être “silencieuses cliniquement” et n’induire que des crises d’épilepsie isolées (bulbe olfactif, lobes frontal et piriforme notamment) [8]. Dans une étude sur 204 chiens, 23 p. cent des chiens souffrant d’épilepsie structurelle ont un examen neurologique normal [1].


29-33 l’électroencéphalographie BAT.qxp_Gabarit Bleu 28/03/2019 13:31 Page29

l’électroencéphalographie en médecine vétérinaire

pourquoi une utilisation si limitée ? Bien que l’électroencéphalographie (EEG) soit un test diagnostique incontournable en médecine humaine pour chaque patient suspecté d’être atteint d’épilepsie, son utilisation en médecine vétérinaire reste rare. Plusieurs facteurs comme son manque de standardisation, son impraticabilité dans un environnement clinique et sa difficulté d’interprétation peuvent expliquer sa faible utilisation chez les carnivores domestiques.

L

’épilepsie est une maladie chronique du cerveau, caractérisée par une prédisposition à générer des crises récurrentes (cf. définition). Plusieurs affections cérébrales peuvent entraîner de l’épilepsie comme des mutations génétiques, des méningoencéphalites dysimmunitaires ou infectieuses, des processus néoplasiques, ou encore des accidents vasculaires cérébraux. Les épilepsies sont donc répertoriées en fonction du type de crise (généralisée, focale, inconnue, …), de la présentation clinique (tonique clonique, myoclonique, absence, …), ou encore de la cause sous-jacente (génétique, structurelle, inconnue ) [3, 10]. ● Plusieurs tentatives de classifications similaires ont eu lieu en médecine vétérinaire [18]. Récemment, un consensus sur les définitions de l’épilepsie a été publié par l’International Veterinary Epilepsy Task Force (IVETF) regroupant aussi les données disponibles sur l’épilepsie génétique et l’épilepsie idiopathique, probablement génétique du chien [2, 13], définitions qui devront être validées cliniquement dans les années à venir. ● Cet article détaille ce qu'est l'électroencéphalographie et les obstacles à son application en médecine vétérinaire actuellement. Nous expliquons ensuite l'importance de l'EEG en médecine humaine, avant de nous pencher sur son utilité en médecine vétérinaire et sur les développements entrepris

Thomas Parmentier, Edouard Marchal, Fiona James Department of Clinical Studies Ontario Veterinary College University of Guelph Guelph, Canada

Objectifs pédagogiques ❚ Comprendre la place de l’EEG dans le diagnostic de l’épilepsie. ❚ Comprendre les principes fondamentaux de l’EEG. ❚ Connaître les raisons du manque d’utilisation de l’EEG en médecine vétérinaire.

1 EEG d’un Teckel avec épilepsie myoclonique progressive, maladie de Lafora. - Présence de pics (“spikes”; flèches) sur toutes les dérivations. - La présence de ces pics généralisés non coordonnés avec les myoclonies est typique des épilepsies myocloniques progressives. - Dérivations bleues : côté gauche du cortex ; dérivations rouges : côté droit du cortex ; dérivations noires : zone médiane du cortex. Gain : 50 µV/mm, vitesse de balayage : 6 cm/s (photo T. Parmentier).

Définition

❚ L'épilepsie étant caractérisée afin de pouvoir utiliser cet outil diagnostique chez les animaux. QU’EST-CE QUE L’ÉLECTROENCÉPHALOGRAPHIE ? L’électroencéphalographie (EEG) est la mesure de l’activité électrique du cerveau. Le résultat est l’électroencéphalogramme qui représente cette activité enregistrée par différentes électrodes en fonction du temps. ● Le cortex cérébral est organisé en plusieurs couches de neurones communiquant entre eux par des synapses. Les cellules gliales, les astrocytes participent également à la communication entre neurones via ces synapses. Lorsqu’un neurone est activé par un neurotransmetteur, de multiples canaux à ions s’ouvrent sur la membrane post-synaptique entraînant un échange d’ions entre l’extérieur et l’intérieur de la cellule créant ainsi un courant ionique. Le potentiel électrique enregistré par une électrode représente la somme des courants ioniques extracellulaires générés de façon simultanée par de multiples neurones lors de leur activation. Ces potentiels sont représentés sous forme d’ondes sur l’électroencéphalogramme. ➜ Lors d’une crise, la synchronisation anormale des neurones peut être détectée sur l’EEG sous forme d’ondes reconnaissables : les décharges épileptiformes (photos 1, 2).

par la présence d'au moins deux crises à au moins 24 h d'intervalle, la définition retenue par la International League against Epilepsy est que c'est une maladie chronique.

Essentiel ❚ L’EEG permet de mesurer l’activité électrique cérébrale. ❚ L’EEG est le seul test permettant de confirmer ou d’exclure des manifestations épileptiques. ❚ L’utilisation de l’EEG en médecine vétérinaire se heurte à un manque de standardisation du protocole diminuant sa portée diagnostique.

CANINE - FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 16 / n°71 NOVEMBRE 2018 - 29


34-40 Génétique et épilepsie BAT.qxp_Gabarit Bleu 28/03/2019 20:41 Page34

génétique et épilepsie :

les particularités raciales

Catherine Escriou1 Pascale Quignon2 Catherine André2 et médecine du comportement Département animaux de compagnie VetAgro Sup - Campus Vétérinaire de Lyon, 1, avenue Bourgelat, 69280 Marcy l'Etoile 2 Équipe "Génétique du chien” Institut de Génétique et Développement de Rennes" UMR6290-CNRS, Université de Rennes 1 2, Av. Léon Bernard 35043 Rennes

1 Neurologie

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les principales races françaises touchées par une épilepsie idiopathique (génétique) et leurs spécificités. ❚ Comprendre le rôle de la génétique dans le développement d’une épilepsie et savoir utiliser les tests génétiques disponibles dans la démarche diagnostique. Essentiel ❚ Il n’existe pas une seule épilepsie idiopathique canine mais des épilepsies idiopathiques spécifiques de race. ❚ Leur présentation diffère, en particulier en terme d’âge d’apparition, de type de crise, de gravité de la présentation (fréquence des crises), d’évolution, donc de pronostic et de traitement. ❚ La connaissance de ces spécificités permet au praticien d’ajuster sa prise en charge.

et le dépistage génétique chez le chien La sélection de races canines a entraîné la sélection de maladies à composante génétique qui occupent aujourd’hui une place importante dans le paysage diagnostique du vétérinaire. L’épilepsie idiopathique ne fait pas exception à la règle ; elle touche de manière prépondérante certaines races canines.

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’épilepsie idiopathique canine se définit par l’absence d’identification de lésions structurelles de l’encéphale et l’exclusion de troubles métaboliques pouvant être à l’origine des crises. En théorie, n’importe quel chien, qu’il soit de race pure ou qu’il soit croisé peut être atteint d’épilepsie idiopathique.

Quelles sont les races atteintes ? Existe t-il des spécificités d’expression clinique et des test génétiques de dépistage ? Quel conseil génétique donner ? Autant de questions auxquelles nous nous efforçons de répondre dans cet article.

DES CAUSES GÉNÉTIQUES ● La suspicion de cause génétique à l’épilepsie idiopathique est presque aussi ancienne que sa description. En effet, la majorité des chiens atteints d’épilepsie idiopathique sont des chiens de race pure (de l’ordre de 90 p. cent selon les études) et sa prévalence au sein de certaines races peut dépasser de très loin (jusqu’à 20 p. cent en fonction des races et des études) la prévalence communément admise actuellement dans la population canine générale (0,5 à 1 p. cent) [3, 4, 8]. Tout comme chez l’homme, la connaissance d’antécédents familiaux (chiens apparentés atteints d’épilepsie) est assez habituelle lors de diagnostic d’épilepsie idiopathique. ➜ Ainsi, aujourd’hui, une composante héréditaire à l’épilepsie idiopathique est admise dans de très nombreuses races canines sur la base de l’analyse de pedigree et des modes de transmission (études de ségrégation) [1, 2, 4] (figure 1). Mais ce n’est que très récemment (2011) que les progrès de la génomique (à la fois les progrès techniques et les connaissances acquises sur le génome canin) ont permis d’identifier les gènes et les mutations associés à certaines épilepsies

Figure 1 - Exemple d'une analyse de pedigree

illustrant le caractère héréditaire de l'épilepsie (Grand Bouvier Suisse)

CANINE - FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 16 / n°71 46 - NOVEMBRE 2018

● Les mâles sont représentés par des carrés, les femelles par des ronds ; les chiens atteints sont en noir et les chiens indemnes ou de statut inconnu sont en blanc.

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● Selon l’hypothèse de transmission monogénique autosomique récessive, les trois chiens entourés en rouges sont atteints et les deux chiens entourés en vert sont porteurs.


41-47 prise en charge médicale épilepsies BAT.qxp_Gabarit Bleu 28/03/2019 19:45 Page41

la prise en charge médicale des épilepsies

Clément Musso Laurent Cauzinille

chez le chien et le chat La prise en charge des épilepsies n’est pas compliquée mais elle demande une démarche rigoureuse et une connaissance minimale de la pharmacologie des antiepileptiques. Les manifestations épileptiformes peuvent avoir de nombreuses origines et, selon celles-ci, sont qualifiées de réactive, de structurelle ou d’idiopathique. La gestion des crises reste cependant globalement la même quelle qu’en soit la cause. Cet article présente les différents points importants pour la prise en charge médicale des épilepsies, en particulier de l’épilepsie idiopathique : quels sont les objectifs attendus, quand et comment commencer le traitement et indique les molécules disponibles.

L

es manifestations épileptiformes (ME) sont l’un des motifs de consultation les plus fréquentS en neurologie vétérinaire. Quelle qu’en soit la cause : réactive (secondaire à une mauvaise homéostasie cérébrale), structurelle (secondaire à une lésion cérébrale) ou idiopathique (absence de lésion cérébrale macroscopique ou de cause extra-crânienne), l’utilisation des antiépileptiques doit être envisagée afin de les contrôler. Il convient cependant de porter un diagnostic sur l’origine des manifestations épileptiformes tout en commençant un traitement symptomatique antiépileptique afin de traiter la cause primaire quand cela est possible (chirurgie pour un méningiome ou une communication portosystémique, immunomodulateur pour une encéphalite

dysimmunitaire, traitement systémique de support pour une intoxication, etc.). ● En France, depuis la dernière décennie, plusieurs spécialités vétérinaires ont été mises sur le marché : Phénobarbital, Bromure de Potassium, Imépitoïne, Levetiracetam. ● Le but de cet article est de présenter quand et comment utiliser les anti-épileptiques (AE) et quelles sont les différentes molécules disponibles. Des conseils d’utilisation plus détaillés sont surtout proposés pour l’épilepsie idiopathique.

Centre Hospitalier Vétérinaire Frégis 43 avenue Aristide Briand 94110 Arcueil

Objectifs pédagogiques ❚ Savoir quels sont les objectifs d’un traitement antiépileptique, quand et comment l’initier. ❚ Connaître les différentes molécules disponibles en médecine vétérinaire, et savoir les utiliser.

LES OBJECTIFS DU TRAITEMENT ANTIÉPILEPTIQUE Le but du traitement antiépileptique serait, dans l’idéal, d’obtenir une absence totale des manifestations épileptiformes. Cependant, en médecine vétérinaire, il est rare d'atteindre cet objectif. En effet, il est estimé que seulement 10 à 15 p. cent des chiens traités pour de l'épilepsie parviennent à une absence totale de manifestations épileptiformes. Le traitement a donc pour but d’améliorer la qualité de vie de l’animal et de ses propriétaires par un contrôle optimal des crises. ● Il est essentiel que le propriétaire comprenne qu’un épileptique est considéré comme contrôlé quand le traitement [4] a réussi à : - diminuer la fréquence des crises d’au moins 50 p. cent par rapport à celle pré-traitement ; - diminuer la durée des crises ; - diminuer l’intensité de la crise ; - diminuer le risque d’apparition de crises groupées (plusieurs crises en moins de 24 h avec récupération complète entre 2 crises), ou de status epilepticus (crise continue de plus de 15 minutes), ou crise qui reprend avant que la précédente ne soit terminée (= subintrantes) [1] ; - diminuer le temps de la phase postictale (phase de récupération de l’animal après la crise jusqu’à un retour complet à la normale) ; ●

Essentiel ❚ Les objectifs du traitement : diminuer la fréquence, l’intensité, le risque de crises groupées, subintrantes ou de status epilepticus, la durée de la phase postictale, avec le moins d’effets secondaire possible et une observance réalisable. ❚ Les molécules utilisables en médecine vétérinaire : Phénobarbital, Bromure de Potassium, Imépitoïne, Levetiracetam.

CANINE - FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 16 / n°71 NOVEMBRE 2018 - 41


48-49 Epilepsie et médicaments BAT.qxp_Gabarit Bleu 27/03/2019 18:26 Page48

épilepsie

et médicaments vétérinaires chez le chien et le chat Christophe Hugnet Christine Bruchon-Hugnet Manon Hugnet

Comment des médicaments peuvent-ils interférer avec un traitement anti-épileptique, ou favoriser l’apparition de crises chez un sujet épileptique ?

Clinique Vétérinaire des Lavandes. Quartier Boulagne. BP 54. 26160 La Begude de Mazenc

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es animaux sous traitements anti-épileptiques peuvent recevoir d’autres médicaments à visée préventive ou curative pour d’autres indications. Le clinicien doit alors prendre en compte la possibilité d’interactions de ces traitements avec le médicament anti-épileptique administré régulièrement, ainsi que la possibilité de modifications du seuil épileptogène induit par ce traitement intercurrent. ● Dans le résumé des caractéristiques des médicaments (RCP) vétérinaires, il existe peu de données concernant le risque d’usage de certains médicaments chez les animaux épileptiques ou sujets aux convulsions. Cependant, des phrases du RCP concernant les rubriques “précautions particulières d’emploi chez les animaux” (clomipramine, fluralaner, kétamine, marbofloxacine, procaïne, spinosad, tilétamine), “effets indésirables” (prednisolone et dérivés, tramadol, isoxazolines, kétamine, etc), “interactions

Objectifs pédagogiques ❚ Envisager l'implication d'un médicament lors d'apparition d'une crise convulsive chez un animal épileptique traité. ❚ Connaître les médicaments contre-indiqués chez les sujets épileptiques.

ABAISSEMENT DU SEUIL ÉPILEPTOGÈNE OU SEUIL DE CONVULSIONS ● Certains médicaments interagissent alors directement avec la maladie épilepsie plutôt qu’avec le traitement anti-épileptique. Les crises apparaissent assez rapidement (dans les premiers jours en général) après l’exposition au(x) médicament(s). ● Dans ce cas, il convient d’anticiper une baisse d’efficacité du traitement anti-épileptique avec le risque d’apparition de crises ou une aggravation de la fréquence et/ou de la durée de celles-ci. Une modulation de la posologie de l’anti-épileptique est alors nécessaire. ● Le seuil épileptogène peut être modifié pour des raisons métaboliques (troubles de la glycémie et médicaments hypoglycé-

Tableau 1 - Médicaments vétérinaires à risque chez l’animal épileptique

Essentiel

ou à risque convulsif selon le RCP

❚ Beaucoup de ces médicaments interagissent directement avec la maladie épilepsie, plutôt qu’avec le traitement anti-épileptique.

Contre-indications - Apomorphine - Enrofloxacine Fentanyl - Kétamine - Pradofloxacine - Tramadol - Xylazine

CANINE - FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 16 / n°71 48 - NOVEMBRE 2018

médicamenteuses et autres formes d’interactions” (kétamine, spinosad) voire “contreindications” (apomorphine, enrofloxacine, fentanyl, pradofloxacine, tramadol, xylazine) existent pour quelques substances vétérinaires (tableau) ; ces éléments peuvent résulter de données bibliographiques (éventuellement extrapolées de la médecine humaine) ou de remontées de pharmacovigilance qui ont été intégrées dans le RCP.

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Effets indésirables - Prednisolone et dérivés - Tramadol - Afoxolaner - Cabergoline - Fluralaner - Nitenpyram - Imidocarbe - Kétamine - Marbofloxacine - Milbémycine oxime - Propentofylline - Pyriprole - Spinosad - Tocéranib - Xylazine

Précautions particulières d’emploi chez les animaux - Clomipramine - Fluralaner - Marbofloxacine - Procaine - Spinosad - Tilétamine

Interactions médicamenteuses et autres formes d’interactions - Kétamine - Spinosad


50-57 epilepsie feline BAT.qxp_Gabarit Gris 28/03/2019 18:47 Page50

l’épilepsie féline Hélène Vandenberghe, Stéphane Blot 1. Highcroft Veterinary Referrals 615 Wells Road Whitchurch Bristol BS14 9BE 2. Service de Neurologie École nationale vétérinaire d’Alfort 7 avenue du Général de Gaulle 94700 Maisons-Alfort

L’épilepsie constitue un syndrome nerveux relativement fréquent chez le chat (1-3 p. cent de la population). Elle est la conséquence d’une prédisposition durable de l’encéphale à générer des crises convulsives. Si de nombreux points communs existent entre les épilepsies canine et féline, certaines particularités étiologiques et thérapeutiques sont à bien connaître.

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les éléments du diagnostic différentiel de l’épilepsie chez le chat. ❚ Savoir interpréter les éléments anamnestiques et cliniques permettant d’orienter le diagnostic. ❚ Connaître les examens complémentaires nécessaires pour établir un diagnostic de certitude. ❚ Connaître les molécules antiépileptiques disponibles chez le chat, leur mode d’utilisation et leurs effets secondaires. ❚ Savoir déterminer les objectifs du traitement antiépileptique pour un individu donné.

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tablir un diagnostic et mettre en place un traitement peut s’avérer difficile chez le chat épileptique. Cet article, basé sur une revue des données bibliographiques disponibles, vise à faire le point sur l’ensemble des aspects intervenant dans la prise en charge du chat épileptique : actualisations terminologiques et physiopathologiques, étiologie et diagnostic différentiel, investigations nécessaires au diagnostic, traitements antiépileptiques. TERMINOLOGIE RÉACTUALISÉE Les crises convulsives

Essentiel ❚ Établir un diagnostic de certitude (épilepsie primaire versus secondaire) est indispensable pour déterminer le pronostic et établir un plan de traitement adapté.

FÉLINE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 16 / n°71 50- NOVEMBRE 2018

Les crises convulsives résultent d’une activité neuronale hyper synchrone transitoire, conséquence d’un déséquilibre entre excitation et inhibition au sein du réseau neuronal du prosencéphale. ● Elles peuvent être réactionnelles, selon une classification étiologique adoptée récemment par le groupe de travail international d’épilepsie vétérinaire (IVETF), c’est-à-dire représenter la réponse naturelle du cerveau à une perturbation transitoire de son fonctionnement (anomalie métabolique ou toxique), ou s’inscrire dans un contexte d’épilepsie, c’est-àdire de maladies de l’encéphale le prédisposant à des crises convulsives [7]. ● Les causes de crises convulsives réactionnelles sont récapitulées dans le tableau 1. ● Les crises convulsives peuvent être focales ou généralisées. ●

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1

Chat européen mâle de 2 ans présentant une crise convulsive généralisée tonique et clonique avec manifestations neurovégétatives (ptyalisme) (photo Service de neurologie, ChuvA).

1. Les crises convulsives focales ont pour origine une activité électrique anormale dans un groupe ou dans un réseau de neurones localisé à un hémisphère cérébral. - Les crises focales simples se manifestent par des mouvements anormaux d’une partie du corps, sans perte de conscience. - Les crises convulsives focales complexes impliquent un niveau de vigilance anormal et se manifestent souvent par des courses, des trémulations de la tête, un ptyalisme. 2. Les crises convulsives généralisées sont caractérisées par une implication des deux hémisphères cérébraux, avec des manifestations motrices, le plus souvent symétriques concernant les deux côtés du corps, souvent associées à une perte de conscience et à des manifestations neurovégétatives (photo 1) [7, 15]. ● Des crises convulsives réflexes, le plus souvent myocloniques, survenant consécutivement à un stimulus auditif (sonorité de haute fréquence) ont été décrites chez un groupe de chats en Angleterre. Les chats Sacrés de Birmanie, âgés lors de la première crise (médiane d’âge de 15 ans) étaient sur-représentés dans l’étude [26]. Ces crises convulsives sont initiées par un réseau neuronal localisé dans le tronc cérébral. Les dépolarisations se propagent aux noyaux du tronc cérébral puis, lorsqu’elles sont répétées, au système limbique, dans le prosencéphale. Des crises convulsives déclenchées par une


58-62 Alimentation épilepsie BAT.qxp_Gabarit rubrique 01/04/2019 13:38 Page58

nutrition alimentation du chien et épilepsie

Marianne Diez Unité de Nutrition des animaux de compagnie- B43 Dpt de gestion vétérinaire des Ressources animales Faculté de Médecine Vétérinaire ULiège Quartier Vallée 2 Avenue de Cureghem, 6 B-4000 Liège - Belgique mdiez@uliege.be

L’épilepsie idiopathique est une condition clinique définie par des crises d’épilepsie chroniques, récurrentes, qui ne peuvent être attribuées à des lésions neurologiques précises. Face à un diagnostic d’épilepsie chez un chien, le praticien peut être amené à répondre à la question : “quelle alimentation” ? Cet article propose de faire le point sur les différents types de régimes, en comparaison aux données humaines et sur les recommandations à donner aux clients, sachant que les traitements antiépileptiques exercent de nombreuses actions négatives sur le métabolisme de l’animal.

Objectifs pédagogiques ❚ Faire le point sur les régimes adaptés aux chiens épileptiques. ❚ Comprendre le régime cétogène, en comparaison à celui de l’homme.

Essentiel ❚ L’alimentation doit viser à diminuer les facteurs de risque de pancréatite (dont l’obésité). ❚ Tous les changements brusques doivent être évités. ❚ Tous les régimes extrêmes (très pauvres ou très riches en protéines, en lipides, en fibres, en chlore, etc.) sont à proscrire pour ne pas perturber la bio-distribution des antiépileptiques. ❚ Un aliment complet et équilibré de très bonne qualité doit être distribué en quantité contrôlée.

L

RUBRIQUE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 16 / n°71 58 - NOVEMBRE 2018

’épilepsie idiopathique est une maladie neurologique chronique commune chez le chien. Sa prévalence est estimée à 0,6-0,75 p. cent de la population [8, 10], mais à plus de 18 p. cent dans certaines races prédisposées comme l’Irish Wolfhound [4]. ● Les chiens atteints présentent des crises épileptiques récurrentes et parfois, des modifications comportementales post-ictales [22], et de façon générale, une diminution de la longévité et de la qualité de vie [26]. ● Le traitement de l’épilepsie idiopathique est basé sur l’administration à vie de médicaments antiépileptiques. Cependant, 30 p. cent des cas sont réfractaires au traitement [13]. Les traitements ont des effets secondaires divers : ataxie, polyphagie, incontinence et des effets comportementaux [7]. Par ailleurs, ils présentent une certaine toxicité hépatique et pancréatique [1, 5]. Des atteintes métaboliques, comme une forte augmentation des triglycérides sont rapportées [14]. La conséquence principale est que la durée de vie des chiens épileptiques peut être réduite, notamment du fait des crises non contrôlées conduisant à une euthanasie [24].

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1 Golden Retriever de 4 ans, femelle suivie pour épilepsie idiopathique (photo M. Diez, Faculté vétérinaire de Liège). ● Cet article a pour objectif de présenter les recommandations alimentaires chez les chiens épileptiques (photo 1). Peu de données étant disponibles en médecine vétérinaire, il paraît opportun d’examiner ce qui existe en médecine humaine avant de formuler des recommandations pour le chien.

LE RÉGIME CÉTOGÈNE UTILISÉ CHEZ L’HOMME PEUT-IL ÊTRE APPLIQUÉ AU CHIEN ? Régime cétogène chez l’Homme : intérêt et effets secondaires ● Chez l’homme, les effets antiépileptiques du jeûne ont été rapportés dès 1921 [6], année où le régime cétogène, qui mime la cétose (un effet du jeûne), a été introduit et est devenu populaire [27]. L’émergence de nouveaux médicaments a cependant fait régresser cette pratique. ● Depuis 1994, un regain d’intérêt est rapporté suite à des cas réfractaires aux antiépileptiques et pour lesquels une approche diététique a eu quelque succès.


63-65 Bromure de potassium BAT-03-2019.qxp_Gabarit rubrique 29/03/2019 16:54 Page63

principe actif le bromure de potassium Chez le chien, le traitement de l’épilepsie est un défi permanent. En effet, l’objectif de ce traitement est de réduire la fréquence et l’intensité des crises convulsives, à l’aide d’un traitement quotidien ininterrompu.

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es principales limites rencontrées en médecine vétérinaire sont le faible nombre de molécules pour lesquelles des données pharmacocinétiques, pharmacodynamiques, cliniques et toxicologiques sont disponibles chez le chien, la difficulté de maintenir une observance quotidienne et un coût financièrement acceptable par le propriétaire. ● L’arrivée récente de comprimés de bromure de potassium dans l’arsenal thérapeutique vétérinaire contribue à une meilleure prise en charge des chiens épileptiques. ● Les vétérinaires disposent donc de comprimés de Bromure de Potassium dosés à 325 mg (Libromide® 325 mg) ou dosés à 600 mg (Solibrom-Br® 600 mg), dont les indications et les modalités d’utilisation diffèrent selon leurs Résumés des Caractéristiques du Produit. PHARMACOCINÉTIQUE

L’ion bromure est absorbé passivement et rapidement (environ 1 h 30) via la muqueuse digestive. Les ions bromures sont répartis de manière identique aux ions chlorures dans l’organisme, et presque exclusivement dans le liquide extracellulaire. Le chlorure diffusant passivement à travers la plupart des membranes cellulaires selon son potentiel transmembranaire, il semble que le bromure diffuse de manière similaire. Ainsi, l’augmentation de la concentration du bromure conduit à une diminution proportionnelle de la concentration de chlorure. ● Aucun effet formulation n’a été démontré jusqu’à ce jour dans les différentes études publiées. Seule une interaction avec les ions chlorures, donc potentiellement avec le chlorure de sodium (sel) contenu dans l’alimentation a été démontrée [4, 10, 17]. ● Il convient d’être très vigilant concernant la régularité et la qualité de l’alimentation distribuée à l’animal traité. L’absorption n’est pas significativement modifiée par la situation prandiale. ●

La biodisponibilité orale du KBr varie de 46 à 60 p. cent chez le chien [10, 18], et dépendante des apports en chlorure dans l’alimentation et l’eau. ● Dans le RCP de la spécialité Solibrom-Br® 600 mg, il est précisé qu’après administration orale chez le chien, les paramètres pharmacocinétiques des ions bromures apportés par le médicament vétérinaire sont les suivants (les concentrations en ions bromures naturellement présentes dans l’organisme du chien ne sont pas prises en compte dans le calcul de ces paramètres) : Cmax = 1800 mg/L ; Cmin =1632 mg/L ; T½ = 8 à 16 jours. Des concentrations plasmatiques moyennes de bromure de 1 g/L sont atteintes après la dose de charge (60 mg/kg, deux fois par jour pendant 5 jours). A la dose d’entretien (30 mg/kg, deux fois par jour), ces concentrations augmentent régulièrement, puis se stabilisent entre 1,0 et 2,8 g/L au bout d’environ 2 mois. ● Le RCP de Libromide® 325 mg évoque une demi-vie de 24 jours du bromure pour cette spécialité administrée chez le chien. A l’état d’équilibre, la concentration en bromure dans le liquide céphalorachidien est de 77 p. cent à 87 p. cent par rapport à celle mesurée dans le sang [7, 10] ● L’élimination du bromure se fait sous forme inchangée par voie urinaire via la filtration glomérulaire. Le bromure est également éliminé pour partie dans le lait. ● La vitesse d’élimination peut être modulée par l’apport de chlorures, ce qui explique ainsi les modalités de prises en charge des surdosages de bromure de potassium. ● L’absence de biotransformation tissulaire et hépatique en particulier est un avantage considérable pour le prescripteur qui peut utiliser ce médicament chez des animaux présentant une insuffisance hépatique par exemple. Par ailleurs, chez l’animal insuffisant rénal, il convient de moduler les doses administrées pour conserver une efficacité thérapeutique alliée à une tolérance optimale.

Christophe Hugnet, Christine Bruchon-Hugnet, Manon Hugnet,

Clinique vétérinaire des Lavandes Quartier Boulagne. BP 54 26160 La Begude de Mazenc

Objectifs pédagogiques ❚ Initier un traitement par une dose de charge. ❚ Assurer un suivi biologique pertinent.

Essentiel ❚ L’augmentation de la concentration du bromure conduit à une diminution proportionnelle de la concentration de chlorure. ❚ L'absence de biotransformation hépatique permet l'utilisation chez des animaux débilités. ❚ Les contrôles sériques sont à réaliser 30 jours après un ajustement de dose.

Contre-indication ❚ Le bromure de potassium est contre-indiqué chez le chat.

MÉCANISME D’ACTION Bien que le mécanisme d’action du bromure ne soit pas clairement élucidé, il existe cependant de nombreuses données obte●

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 16 / n°71 NOVEMBRE 2018 - 63


66-73 Epilepsie chez les NAC BAT.qxp_Gabarit rubrique 29/03/2019 16:27 Page66

nac l’épilepsie chez les NAC Didier Boussarie

L’épilepsie primaire ou essentielle semble rare chez les NAC, voire inexistante dans certains taxons. L’épilepsie structurelle est, en revanche, fréquente. Le praticien doit en rechercher la cause par un examen clinique rigoureux et des examens complémentaires appropriés.

CHV Pommery 226 Boulevard Pommery 51100 Reims

Objectif pédagogique ❚ Rechercher l’épilepsie essentielle et structurelle chez les NAC.

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et article décrit l’épilepsie primaire chez les oiseaux, puis l’épilepsie structurelle (ou lésionnelle) chez le lapin et les rongeurs de compagnie.

Essentiel ❚ L’épilepsie est un motif fréquent de consultation chez les carnivores domestiques. ❚ Alors que l’épilepsie primaire idiopathique ou essentielle est rare, voire inexistante chez la plupart des NAC, le praticien peut être confronté à des épilepsies structurelles chez ces espèces. ❚ L’origine en est essentiellement infectieuse (ménigo-encéphalites chez le lapin, le cobaye, le chinchilla, le furet, les oiseaux) ou tumorale (rat, souris, furet, oiseaux) et il importe de replacer le problème dans son contexte général pour mettre en œuvre un traitement efficace.

L’ÉPILEPSIE PRIMAIRE ● L’étiopathogénie supposée de l’épilepsie est une surstimulation neuronale à partir d’un foyer épileptique dans le cortex cérébral. Le foyer démarre par un court-circuit entre les voies courtes intra-cérébrales. Au lieu d’être orientées dans une seule direction, les impulsions nerveuses se propagent dans toutes les dendrites, provoquant de ce fait une activation glutaminergique et une surexcitation neuronale. Cette surstimulation entraîne une répétition des crises et la mort des neurones Gabaergiques par excitotoxicité.

RUBRIQUE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 16 / n°71 66 - NOVEMBRE 2018

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● Deux neurotransmetteurs sont en cause dans l’épilepsie: - le glutamate ou acide L-glutamique est le principal excitateur du cerveau et de la moelle. C’est un élément de base dans la synthèse des protéines. Il pénètre dans la zone postsynaptique par l’intermédiaire de canaux sodiques et calciques. Il est impliqué dans l’apprentissage ou la mémorisation, ainsi que dans la plasticité neuronale ; - le GABA ou acide gamma-aminobutyrique est le médiateur inhibiteur du système nerveux central. Il est remplacé par la glycine au niveau de la moelle épinière. ● Le glutamate et le GABA sont présents chez les mammifères et les oiseaux, mais également chez les reptiles. Ils ont fait l’objet d’études expérimentales en utilisant les propriétés épileptogènes de la bicuculline [11, 12] (encadré 1) qui est un antagoniste puissant des récepteurs GABA.

CHEZ LES PETITS MAMMIFÈRES ● L’épilepsie primaire ou idiopathique semble rare, voire inexistante chez le lapin de compagnie [3], les rongeurs de compagnie et le furet. ● L’épilepsie primaire semble exister chez les oiseaux [2, 5]. Son diagnostic ne peut néanmoins être établi que lorsqu’on a éliminé toutes les causes connues de crises épileptiformes ou convulsives [18].

Encadré 1 - La bicuculline, modèle d’étude expérimental de l’épilepsie chez les NAC

La bicuculline bloque l'action inhibitrice des récepteurs GABA, son action imite donc l'épilepsie. Cette propriété est utilisée dans les laboratoires du monde entier pour l'étude in vitro de l'épilepsie, généralement au niveau des neurones de l'hippocampe ou du cortex, à partir de coupes de cerveau préparées sur des rongeurs. Ces études expérimentales ont également été effectuées chez certains oiseaux (cacatoès) et chez certains reptiles (tortues). Ce composé est également utilisé en routine pour isoler la fonction du récepteur glutamatergique ou GABA (acide aminé excitateur). ● La bicuculline est un composé phtalide-isoquinoléine qui est un antagoniste compétitif photosensible des récepteurs GABA. Identifié à l'origine en 1932 dans des extraits d'alcaloïdes de plantes, il a été isolé de Dicentra cucullaria , ●

Adlumia fungosa et de plusieurs espèces de Corydalis (toutes dans la sous-famille des Fumarioideae, anciennement connue sous le nom de famille des Fumariaceae). ● La bicuculline agit surtout sur les récepteurs ionotropes GABA A des canaux qui sont principalement concernés par le passage des ions chlorure à travers la membrane cellulaire, favorisant ainsi une influence inhibitrice sur le neurone cible. Ces récepteurs sont les principales cibles des benzodiazépines et des anxiolytiques connexes. ● La concentration inhibitrice demi-maximale (CMI 50) de la bicuculline sur les récepteurs GABA A est de 3 µM. ● En plus d’être un antagoniste puissant des récepteurs GABA A , la bicuculline peut être utilisée pour bloquer les canaux potassiques activés par les ions calcium.


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gestes et gestion

LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine-féline

ma bibliothèque

à portée de main

N°11 JANVIER FÉVRIER 2003

N°12

PERTES D’ÉQUILIBRE

MARS AVRIL MAI 2003

Conduite à tenir, fiches pratiques : - Conduite diagnostique - Identifier les causes des pertes d’équilibre - Conduite thérapeutique - Fiche - Prédipositions raciales à l’ataxie

Imagerie : - La radiographie dans le diagnostic des ataxies vestibulaires et médullaires - Les indications du scanner dans le diagnostic des ataxies

- Conduite diagnostique - Le bilan d’extension en cancérologie - Fiche - Nomenclature des principales tumeurs - Conduite thérapeutique - Les soins palliatifs - Chimiothérapie : l’administration des anti-mitotiques - L’immunothérapie dans le traitement des cancers

- Les causes de pertes d’équilibre : particularités

Rubriques

DOSSIER :

LES PERTES D’ÉQUILIBRE DU CHIEN ET DU CHAT

Reconnaître la perte d’équilibre initie la démarche diagnostique rigoureuse qui amène le vétérinaire à déterminer l’origine anatomique et à identifier la cause. L’observation clinique en est le fondement. Des règles simples permettent d’approcher l’origine anatomique du déficit ...

Management et entreprise

- Nutrition : carences nutritionnelles et troubles cutanés - Principe actif : la spironolactone - Analyse et commentaires : la ponction du liquide céphalo-rachidien - Hospitalisation : comment gérer les convulsions - Reproduction : dépister et prévenir les affections génitales du chien mâle âgé - Immunologie et le B.A. BA en BD : les mécanismes des vascularites

Les NK ont pour fonction de tuer toute cellule qui ne portent pas les antigenes du CMH de l organisme, grace leurs granules cytotoxiques. Ils sont tres actifs .

- Faut-il consentir une remise en cas d’échec ? - La gestion des clients mécontents par l’A.S.V.

Conduite à tenir, fiches pratiques : - L’examen de la cornée - Fiche matériel - Diagnostic différentiel des kératites chroniques - Conduite à tenir face à un œdème cornéen - Conduite à tenir face à un dépôt lipidique - Les affections héréditaires

Féline

DOSSIER :

Tribune - Le client mécontent, prévenir plutôt que guérir Entretien - Un entretien avec Véronique Bianchetti

LES PERTES DE TRANSPARENCE DE LA CORNÉE

Observations et protocoles :

- Mastocytome cutané chez une chienne - Tumeurs mammaires chez une chienne - Lymphome ganglionnaire chez un chien

Are you talkin to me ?

Fiches action :

Dossier - Gérer les clients mécontents

Comment gérer l’insatisfaction ou la colère d’un client ? Comment transformer une situation de conflit en opportunité pour l’entreprise vétérinaire ? Une tâche ingrate mais nécessaire qui apporte des résultats, à condition de faire le double pari de l'intelligence et de la bonne foi ...

JUIN JUILLET 2003

Conduite à tenir, fiches pratiques :

Féline œdème

N°13

LE CANCER : abord thérapeutique

Observation : - Syndrome vestibulaire

L’embouteillage s’aggrave, car les plaquettes sont activées par les immuns complexes, et induisent la cascade de coagulation.

Témoignage

- Ne pas outrepasser

LE CANCER CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT : ABORD THÉRAPEUTIQUE

Le but de la thérapie anticancéreuse doit être la qualité de vie de l'animal. Prévenir et traiter les problèmes associés à la tumeur ou au traitement est l’objectif principal du praticien et de son équipe ...

Management et entreprise

- Observation et protocole : Tumeur mammaire chez une chatte

Rubriques

Observations :

- Épisclérokératite granulomateuse nodulaire - Kératoconjonctivite sèche associée à une paralysie faciale

- Nutrition : la nutrition du chien et du chat cancéreux - Principe actif : la doxorubicine - Immunologie et le B.A. BA en BD : l’immunité anti-tumorale

Le rôle du praticien dans la décision médicale en cancérologie

du chien et du chat

Dépistage et prévention

- La visite d’achat - Les anomalies dentaires - Le syndrome obstructif - Les souffles cardiaques - La surdité congénitale - Les anomalies oculaires - la dysplasie coxo-fémorale - La dysplasie du coude - Les affections ostéoarticulaires de la croissance - Les affections ostéoarticulaires traumatiques - Les maladies génétiques

canine féline

- Conduite à tenir face aux kératites herpétiques

Fiche action :

Médecine préventive Vaccinologie

Observation : - Opacification de la cornée et séquestre cornéen

- L’A.S.V. et le suivi de l’animal cancéreux

DOSSIER :

REVUE DE FORMATION CONTINUE À COMITÉ DE LECTURE

- Le système immunitaire - La protection colostrale - Aménager les protocoles - Rappels : comment les gérer ? - Quel vaccin choisir ? - Limites et échecs de la vaccination

Rubriques

LES PERTES questions-client DE TRANSPARENCE les réponses aux questions que vous posent DE LA CORNÉE chaque jour vos clients... CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT

- Nutrition : intérêt des compléments nutritionnels en dermatologie - Principe actif : l’acide fusidique - Comportement : évaluer l’agressivité d’un chien à l’arrivée d’un bébé - Immunologie et le B.A. BA en BD : les particularités de l’œil

des acteurs de premier plan les...animaux

en élevage, l’autre va

REVUE DE FORMATION CONTINUE À COMITÉ DEmédecine LECTUREde prévention c’est une

Démarches diagnostiques

Pas de traitement sans une surveillance effectuée par le praticien, : l’une intéresse davantage Imagerie son équipe soignante, du sevrage à l’âgepar adulte : - Les … pièges de l’interprétation et par le propriétaire de l’animal radiographique et de dépistage.

Dans cette période, se met en place l’organisme de l’adulte ; il est alors possible de dépister et de traiter nombre d’affections futures...

- une polyurie-polydipsie d’origine hormonale - un retard de croissance - une hypertension artérielle - une obésité comme une maladie endocrienne - les anomalies du métabolisme phospho-calcique - une hypoglycémie - un diabète sucré

les syndromes paranéoplasiques endocriniens

surveiller

- Motiver son personnel - Le recrutement d’une A.S.V. : “valoriser et reconnaître l’apport du salarié” et pédiatriecomment se passent le relais Tribune - Les vétérinairaires salariés et lesNéonatalogie ASV deviennent éviter les pièges

revue de formation à comité de lecture Reconnaître et diagnostiquer ...

- Endocrinologie et dermatologie - Dysendocrinies et système cardio-vasculaire - Endocrinologie et comportement

Nutrition - Les erreurs fréquentes - Fiches - L’alimentation de la naissance au sevrage

ce qu’il faut Comportement

- Les bases du développement - Prévenir les troubles en élevage - Le dépistage individuel

ET PÉDIATRIE

Témoignage - Sandrine Macchi

gestes et gestion

du chien et du chat

Généralités

- Endocrinologie et urgences - Endocrinologie et cancérologie :

- Les affections parasitaires du chiot et du chaton - Les vaccins anti-parasites

Fiches action : Management et entreprise NÉONATALOGIE Dossier - La fidélisation des clients :

HORS-SÉRIE 2007 Les maladies endocriniennes

Abord transdisciplinaire

Parasitologie

HORS-SÉRIE :

Les pertes de transparence de la cornée sont un motif majeur de consultation dans la pratique quotidienne du vétérinaire généraliste comme du spécialiste ...

gestion

LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire

Féline

Article - Vendre une chimiothérapie : comment convaincre ?

Dossier - Comment vendre des soins lourds en clientèle : l’exemple de la cancérologie et de la chimiothérapie

HORS SÉRIE 2003 Néonatalogie gestes et et pédiatrie

- Diagnostiquer r! ponses un diabète insipide pratiques - Diagnostiquer

une maladie d’Addison :

des réponses aux questions hypocorticisme primaire posées par les confrères, - Diagnostiquer les ASV, ou les clients un...syndrome de Cushing

Thérapeutique

HORS-SÉRIE : - Les spécificités du chiot et du chaton

- Diagnostiquer une hypothyroïdie du chien - Diagnostiquer une hyperthyroïdie du chat

HORS-SÉRIE : nouvelles approches diagnostiques

Management et entreprise Fiches ASV : MALADIES ENDOCRINIENNES : lié à l’achat Conseil juridique - Les recours lors de litige - Le conseil au futur d’un chien ou d’un chat

acquéreur d’un chaton

Thérapeutique CHIRURGIE :

- Le conseil au futur Stratégie - Le paradoxe de la vaccination et thérapeutiques acquéreur d’un chiot Marketing - Vendre une consultation d’achat Discipline en plein essor, l’endocrinologie occupe désormais une place non négligeable

- Traiter un diabète insipide

Comment traiter des bilans - un préanesthésiques diabète sucré : insulines et insulinothérapie soins postopératoires permettent d’interpréter avec pertinence les résultats d’explorations biologiques,

dans notreDE pratique quotidienne. La sémiologie et la démarche diagnostique REVUE DE FORMATION CONTINUE À COMITÉ LECTURE aux si trompeurs parfois, et de mettre en place des traitements adaptés ...

- Traiter c’est une hypothyroïdie Quelle que soit l’intervention, au chirurgien que revient la responsabilité d’établir - Traiter une hyperthyroïdie avec précision l’indication opératoire, de gérer avec efficacité la période postopératoire, - Le traitement de prévenir et, si nécessaire, de prendremédical en charge les éventuelles complications ...

Management et entreprise

du syndrome de Cushing

Management et entreprise

chez le chien L’approvisionnement en médicament vétérinaire : l’importation légale - Insuffisance surrénalienne Le traitement de l’obésité : comment motiver le propriétaire Stratégie - Concevoir et aménager aiguë : urgence diagnostiqueun bloc opératoire La formalisation d’un service : évaluation du traitement d’un chien diabétique Comment et thérapeutique vendre des actes chirurgicaux élaborés Une analyse financière : faut-il faire des tests à la clinique ? des coûtsde etl’obésité les conséquences stratégiques - Les médicaments - La structure en activité chirurgicale spécialisée Économie - Comment analyser son activité chirurgicale A.S.V. - L’entretien du bloc opératoire - L’entretien des instruments de chirurgie - La communication autour de l’opéré

HORS SÉRIE 2005 Chirurgie : des bilans préanesthésiques

aux soins postopératoires chez le chien et le chat

Préparation chirurgicale - La consultation préopératoire - La préparation de l’animal opéré - La prévention de l’infection chirurgicale : asepsie et antisepsie - Comment évaluer le risque anesthésique pour établir un protocole adapté

Indications et limites indications et limites : - en chirurgie gastro-intestinale - en chirurgie orthopédique et en traumatologie ostéo-articulaire - en chirurgie de l’appareil urinaire - en chirurgie dentaire et maxillo-faciale - en chirurgie thoracique - en chirurgie reconstructrice - en chirurgie oncologique - en chirurgie du système nerveux

Gestion postopératoire - Fiche - Les mesures générales à prendre en période postopératoire - Complications et soins postopératoires en chirurgie gastro-intestinale - Soins et suivi postopératoires en chirurgie orthopédique - Soins et suivi postopératoires en chirurgie maxillo-faciale - Suivi et complications postopératoires en chirurgie urinaire - Suivi postopératoire en chirurgie thoracique - Soins postopératoires en chirurgie cutanée - Soins et suivi postopératoires en chirurgie endo-oculaire - Les soins postopératoires en neurochirurgie

REVUE DE FORMATION CONTINUE ! COMIT! DE LECTURE

B O N

D E

C O M M A N D E * Tarif praticien pour tous

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❏ 6 numéros : 162 € TTC (3,33 € TVA) > 123 € ❏ 5 numéros : 140 € TTC (2,88 € TVA) > 105 € ❏ 4 numéros : 114 € TTC (2,34 € TVA) > 86 € ❏ 3 numéros : 87 € TTC (1,79 € TVA) > 66 € ❏ 2 numéros : 59 € TTC (1,21 € TVA) > 45 € ❏ 1 numéro : 31 € TTC (0,65 € TVA) > 23 € + port * Du N° 40 au N° 59 (par N°) : 40 € TTC (0,82€ TVA) > 27 € À partir du N° 60 (par N°) : 58€ TTC (1,19€ TVA) > 30 € + port * Tarifs sous réserve des stocks disponibles Pour institution ou pour 7 N° ou plus, nous consulter

❒ N°39* ❒ N°41 ❒ N°42 ❒ N°43 ❒ N°44 ❒ N°45 ❒ N°46

➜ Praticiens ❏ Hospitalisation du chien et du chat : ❏ Néonatalogie et pédiatrie : ❏ Diagnostic : de la clinique aux examens complémentaires du chien et du chat : ❏ Chirurgie des bilans préanesthésiques aux soins postopératoires : ❏ Les maladies infectieuses (chien et chat) ❏ Les maladies endocriniennes : ❏ Les affections cutanées :

LES DOSSIERS SPÉCIAUX DISPONIBLES ❒ N°1* ❒ N°3 ❒ N°4 ❒ N°5 ❒ N°6* ❒ N°7* ❒ N°8* ❒ N°10 ❒ N°11 ❒ N°12 ❒ N°13 ❒ N°14 ❒ N°15* ❒ N°16* ❒ N°17* ❒ N°18 ❒ N°19 ❒ N°21 ❒ N°23 ❒ N°24* ❒ N°26* ❒ N°27 ❒ N°28 ❒ N°29 ❒ N°30 ❒ N°31* ❒ N°32 ❒ N°33 ❒ N°34* ❒ N°36* ❒ N°37 ❒ N°38

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: Les ictères ❒ N°2* : Les cystites : La toux : Halitose et soins bucco-dentaires : Polyuro-polydipsie : Les douleurs ambulatoires : Pathologie des orifices : Les syncopes ❒ N°9 : Nodules et ulcères : Les troubles liés au vieillissement : Les pertes d’équilibre : Le cancer : abord thérapeutique : Les pertes de transparence de la cornée : Les diarrhées aiguës : La gestation (derniers numéros pour abonnés) : Les anomalies de la lignée blanche : Avortements et mortinatalité : Les zoonoses transmises à l’homme : Les paralysies ❒ N°20 : La cytologie : Les intoxications ❒ N°22 Stress et états de choc : Dyspnée et cyanose : Les maladies vectorielles ❒ N°25 : L’anesthésie : Les anomalies de position du globe oculaire : Les otites : Préparation et prévention des voyages : L’insuffisance cardiaque : Les pertes vulvaires : Les lithiases urinaires ➜ Prix éditorial : Les fièvres d’origine indéterminée : Les dépistages génétiques : Les pyodermites ❒ N°35* : L’arthrose : Les maladies rénales chroniques : La chirurgie des paupières : Reproduction : actualités en endocrinologie et en thérapeutique : Les vomissements aigus ❒ N°40 :Les saignements : Les examens en dermatologie : Cancérologie : actualités diagnostiques et thérapeutiques : Les affections hépatiques : Jetage et affections des voies respiratoires supérieures : Fertilité et reproduction assistée : Comportement - Conseils aux propriétaires et prévention des troubles : L’intolérance à l’effort : Œil et maladies générales éditorial : L’épaule douloureuse ➜ Prix : Les gingivites : Les affections mammaires ➜ Prix éditorial : Spécial 12 ans : les avancées majeures : Les affections de la croissance : Les troubles du rythme cardiaque : Les anomalies congénitales : Les anémies : Antibiothérapie et antibiorésistance Les anémies immunologiques : Le syndrome queue de cheval : Les pertes de vision ❒ N°60 : Les intoxications : Les états kératoséborrhéiques : La dysplasie de la hanche : Les affections de l’intestin grêle : Les affections de l’œsophage : L’arthrose : mises au point et nouveautés : Les affections du colon : Les anomalies de l’écoulement des urines : Les affections de la région périanale : Les collectivités canine et féline : rôle du vétérinaire


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