N°67, Volume 15, 2017

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine - féline - N°67 - SEPTEMBRE 2017 DOSSIER : LES ANOMALIES DE L’ÉCOULEMENT DES URINES CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT

Couv NPC 67 BAT2OK.qxp_Couv NPC 49 14/11/2017 20:03 Page1

gestes et gestion

LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine féline

Volume 15

N°67 SEPTEMBRE 2017 revue de formation à comité de lecture agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CFCV (Comité de formation continue vétérinaire)

indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius (CAB International)

• Veterinary Bulletin (CAB International)

• CAB Abstracts Database

- Causes et conséquences d’une rétention vésicale chez le chien et le chat - Conduite diagnostique à tenir face à une rétention vésicale chez le chien et le chat - Obstructions et sub-obstructions urétérales - Les incontinences urinaires d’origine neurologique

DOSSIER

LES ANOMALIES DE L’ÉCOULEMENT DES URINES CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT

La prise en charge des défauts d’écoulement des urines a beaucoup évolué ces dix dernières années en médecine vétérinaire ...

FMCvét

formation médicale continue vétérinaire

- Test clinique : Sub-obstruction urétrale chez un chat - Tests de formation continue - Synthèse - Mise en place de dispositifs de dérivation urétéraux (type SUB) sans contrôle par fluoroscopie chez des chats présentant une obstruction urétérale - Revue de presse internationale : Endocrinologie /Nutrition / Cardiologie

Féline - Protocole de traitement médical d’une lithiase urétérale - Prise en charge thérapeutique des obstructions urétérales - Prise en charge du chat en obstruction urétrale : consensus et controverses - Chirurgie - Indications et mise en œuvre de l’urétrostomie périnéale - Observation clinique Syndrome du canal étroit du rachis thoracolombaire

Rubriques - Geste - Pose d’une sonde urinaire à demeure chez le chat - Geste - L’endoscopie urinaire - Gastroentérologie - Les affections de la jonction œsophago-gastriques


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3 Sommaire NPC 67 BAT 14-11-17.qxp_PP 3 Sommaire 27/11/2017 14:49 Page3

sommaire Plus d’informations sur www.neva.fr

Éditorial Christelle Maurey-Guenec Test clinique - Sub obstruction urétrale chez un chat Maurine Zaratin, Clotilde Boivent, Édouard Reyes-Gomez, Mathieu Manassero, Christelle Maurey-Guenec

FÉLINE

- Fiche - Protocole de traitement médical d’une lithiase urétérale Mathieu Manassero, Christelle Maurey-Guenec - Prise en charge thérapeutique des obstructions urétérales chez le chat Mathieu Manassero, Christelle Maurey-Guenec - Prise en charge du chat en obstruction urétrale : consensus et controverses Brice Reynolds - Chirurgie - Indications et mise en œuvre de l’urétrostomie périnéale chez le chat Antoine Hidalgo, Stefano Scotti - Observation clinique - Syndrome du canal étroit du rachis thoracolombaire chez un chat Roy Hassoun, Jean-François Bardet

RUBRIQUES

- Geste - Pose d’une sonde urinaire à demeure chez le chat Brice Reynolds - Geste - L’endoscopie urinaire Élisabeth Robin, Harriet Hahn, Eymeric Gomes, Kevin Le Boedec - Synthèse - Mise en place de dispositifs de dérivation urétéraux (type SUB) sans contrôle par fluoroscopie chez des chats présentant une obstruction urétérale : étude sur 19 cas (2014-2016) Véronique Livet, Paul Pillard, Isabelle Goy-Thollot, Thibaut Cachon, coll.

LES ANOMALIES DE L’ÉCOULEMENT DES URINES

6

chez le chien et le chat

10 19 26

34 35 41 46 51

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revue de formation à comité de lecture

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indexée dans les bases de données :

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• Index Veterinarius (CAB International)

• Veterinary Bulletin (CAB International)

Synthèse rédigée par Paul Garnier

- Gastroentérologie - Les affections de la jonction œsophago-gastriques Émilie Krafft

• CAB Abstracts Database

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agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CNVFCC

FMCvét - formation médicale continue vétérinaire Revue de presse internationale - Notre sélection d’articles par Paul Garnier, Tiphaine Le Berre, Nicolas Soetart

(Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire)

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- Endocrinologie / nutrition - Facteurs de risques environnementaux du diabète sucré du chat - Endocrinologie - Déterminer la durée d’action du pivalate de désoxycorticostérone (DOCP) chez les chiens atteints d’hypoadrénocorticisme primaire - Cardiologie - Le dosage de la troponine I chez des chiens présentant des crises convulsives généralisées

CANINE - FÉLINE FÉLINE RUBRIQUE

Test clinique - Les réponses Tests de formation continue - Les réponses Observations, synthèses et données originales

N°67 DOSSIER

5 4

CANINE - FÉLINE - Causes et conséquences d’une rétention vésicale chez le chien et le chat Christelle Maurey-Guenec - Conduite diagnostique à tenir face à une rétention vésicale chez le chien et le chat Élisabeth Robin, Harriet Hahn, Eymeric Gomes, Kevin Le Boedec - Obstructions et sub-obstructions urétérales : quand les suspecter ? quelle démarche diagnostique ? Cédric Dufayet - Les incontinences urinaires d’origine neurologique chez le chien et le chat : physiopathogénie, diagnostic et traitement Hélène Vandenberghe, Stéphane Blot

Volume 15

Souscription d’abonnement en page 73 et sur www.neva.fr

FMC Vét

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°67 SEPTEMBRE 2017 - 3


4 Test clinique NPC67 Questions BAT2.qxp_mise en page 27/11/2017 14:44 Page4

gestes et gestion

LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire

test clinique

canine féline

sub obstruction urétrale chez un chat

NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 E-mail neva@neva.fr

Conseil scientifique

Jean-Luc Cadoré (VetAgro Sup) Gilles Bourdoiseau Dominique Fanuel (Oniris) Pascal Fayolle (École d’Alfort) Marc Gogny (École d’Alfort) Roger Mellinger

Rédacteurs en chef scientifiques

Colette Arpaillange (praticien) Anne Gogny (Reproduction, Oniris) Christophe Hugnet (praticien)

Comité de rédaction

Philippe Baralon Xavier Berthelot (Reproduction, E.N.V.T.) Géraldine Blanchard (Alimentation - nutrition) Corine Boucraut-Baralon (Diagnostic) Séverine Boullier (Microbiologie, E.N.V.T.) Eddy Cauvin (Imagerie, praticien) Valérie Chetboul (Cardiologie, E.N.V.A.) Luc Chabanne (Immunologie - Hématologie, VetAgro Sup) Jean-Claude Desfontis (Pharmacie - toxicologie, Oniris) Armelle Diquelou (Médecine, E.N.V.T.) Francis Fieni (Reproduction, Oniris) Alain Fontbonne (Reproduction, E.N.V.A.) Marion Fusellier (Imagerie, Oniris) Didier Fau (Chirurgie, VetAgro Sup) Isabelle Goy-Thollot (Urgences, VetAgro Sup) Jacques Guillot (Parasitologie - mycologie, E.N.V.A.) Olivier Jongh (Ophtalmologie, praticien) Christelle Maurey (Médecine interne, néphrologie, E.N.V.A.) Didier Pin (Dermatologie, VetAgro Sup) Xavier Pineau (Toxicologie, VetAgro Sup) Nathalie Priymenko (Reproduction, E.N.V.T.) Benoît Rannou (Biologie fonctionnelle, VetAgro Sup) Odile Sénécat (Médecine interne, Oniris) Renaud Tissier ((Pharmacie - toxicologie, E.N.V.A.) Éric Viguier (Chirurgie, VetAgro Sup) Gestion des abonnements et comptabilité Marie Glussot Publicité Maryvonne Barbaray NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 courriel : neva@neva.fr

Directeur de la publication Maryvonne Barbaray

Revue trimestrielle éditée par LES NOUVELLES ÉDITIONS VÉTÉRINAIRES ET ALIMENTAIRES - NÉVA Revue membre du SPEPS (syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé) Prix du numéro : Praticiens : 58 € T.T.C. CEE : 60 € Institutions : 120 € T.T.C.

U

n chat mâle castré de 10 ans est référé pour une dysurie récurrente et pollakiurie depuis plusieurs mois. Ce chat a déjà subi deux interventions chirurgicales chez son vétérinaire traitant : une urétrostomie périnéale en 2007, suite à un épisode d’obstruction par des calculs de struvite, et une urétrostomie trans-pelvienne au début de l’année 2014, suite à une sténose du site chirurgical précédent. ● Plusieurs traitements médicaux, incluant du phloroglucinol, de l’alfuzosine, du dantrolène, de la prednisolone et une diète spécifique ont été instaurés sans permettre de nette amélioration ces 2 derniers mois. ● Une échographie abdominale faite 3 mois avant la consultation était sans anomalie. ● À l’examen clinique, l’état général du chat est satisfaisant et le site d’urétrostomie est propre et l’orifice net. Lors de la palpation vésicale, la vessie est distendue malgré les nombreuses tentatives de miction de l’animal. Le propriétaire décrit des mictions en jets saccadés avec des contractions abdominales importantes. ● L’analyse d’urine révèle la présence de coques et de neutrophiles. La culture urinaire confirme la présence d’Enterococcus faecalis, sensible à l’amoxicilline/acide clavulanique. L’examen biochimique ne montre pas d’anomalie.

Maurine Zaratin1, Clotilde Boivent2 Édouard Reyes-Gomez3 Mathieu Manassero4 Christelle Maurey-Guenec5 1Cabinet vétérinaire Mercure, 76 avenue Henri Liebrecht 1090 Jette, Belgique 2Clinique vétérinaire, 80 rue de la Vilette, 75019 Paris 3Service d’anatomapathologie 4Service de chirurgie 5Service de médecine ENVA, 7 avenue du général de Gaulle 94700 Maisons Alfort

1 Urétrogaphie retrograde. Mise en évidence d’un défaut de remplissage de l’urètre. Présence d’un épaississement de la paroi vésicale (photo Service d’imagerie, ENVA).

1 Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ? 2 Quels examens effectuer ? 3 Quels traitements proposer ? Réponses à ce test page 71

comité de lecture

SARL au capital de 7622 € Associés : M. Barbaray-Savey, H., M., A. Savey

Siège social : Europarc - 15, Rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX C.P.P.A.P 1017 T 80121 - I.S.S.N. 1637-3065 Impression : IMB -Imprimerie moderne de Bayeux

Reproduction interdite Toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, de la présente publication sans autorisation est illicite et constitue une contrefaçon. L’autorisation de reproduire un article dans une autre publication doit être obtenue auprès de l’éditeur, NÉVA. L’autorisation d’effectuer des reproductions par reprographie doit être obtenue auprès du Centre français d’exploitation du droit de la copie (C.F.C.). LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°67 4 - SEPTEMBRE 2017

disponible sur www.neva.fr

4

Jérôme Abadie Hélène Arnold-Tavernier Jean-François Bardet Michel Baron Stéphane Bertagnoli Emmanuel Bensignor Dominique Blanchot Éric Bomassi Samuel Boucher Didier Boussarie Isabelle Bublot Samuel Buff Thibaut Cachon Claude Carozzo Laurent Cauzinille Cécile Clercx (Liège) Laurence Colliard Laurent Couturier

Julien Debeaupuits Jack-Yves Deschamps Patrick Devauchelle Olivier Dossin Amandine Drut Pauline de Fornel Annabelle Garand Laurent Garosi Frédéric Gaschen Jean-Pierre Genevois Emmanuel Gaultier Dominique Grandjean Laurent Guilbaud Juan Hernandez Marine Hugonnard Catherine Ibisch Laetitia Jaillardon Nicolas Jardel

Jean-Pierre Jégou Renaud Jossier Stéphane Junot Martine Kammerer Dimitri Leperlier Bertrand Losson Pierre Maisonneuve Yassine Mallem Laurent Marescaux Lucile Martin-Dumon Philippe Masse Pierre Moissonnier Pierre Paillassou Bernard-Marie Paragon Mélanie Pastor Jean-Marc Person Luc Poisson Jean-Louis Pouchelon

Hervé Pouliquen Pascal Prélaud Alain Régnier Brice Reynolds Florence Roque Dan Rosenberg Patricia Ronsin Émilie Rosset Yves Salmon David Sayag Brigitte Siliart Ouadji Souilem (Tunisie) Isabelle Testault Jean-Laurent Thibaud Isabelle Valin Michaël Verset Émilie Vidémont-Drevon


5 Editorial NPC67 BAT2.qxp_07 10/11/2017 18:04 Page5

éditorial Les affections responsables d’un défaut d’écoulement des urines sont nombreuses. Si les conséquences sur la fonction rénale sont redoutables, leur évolution peut être insidieuse et leur diagnostic rendu parfois difficile en raison des difficultés d’exploration de l’urètre et des uretères ...

L

’écoulement des urines tout le long du tractus urinaire nécessite que les voies urinaires (urétérales et urétrales) soient perméables, et que les mécanismes physiologiques permettant l’écoulement de l’urine soient fonctionnels (péristalisme urétéral, contraction du détrusor et relâchement des sphincters urétraux). Si les causes expliquant un défaut d’écoulement des urines sont nombreuses, les conséquences d’une telle anomalie sont semblables et souvent redoutables telle qu’une insuffisance rénale post-rénale ou l’apparition d’une infection bactérienne du tractus urinaire. Si l’obstruction urétrale fréquente dans l’espèce féline est facilement diagnostiquée, il n’en reste pas moins que sa prise en charge est sujette à controverse, de nombreux articles ces dernières années se sont attachés à démontrer l’efficacité de nos pratiques. La synthèse des consensus et controverses sur cette affection (B Reynolds) permet au lecteur de faire le point sur cette maladie toujours d’actualité. Les subobstructions urétrales sont, en revanche, des situations plus complexes à prendre en charge. Ainsi, le rappel des causes expliquant une rétention vésicale (C Maurey) et la conduite à tenir face à une dysurie (E Robin, H Hahn, E Gomes, K Le Boedec) sont envisagés dans ce numéro du NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine-féline. L’exploration urétrale nécessite le plus souvent d’avoir recours à des techniques d’imagerie spécifiques (radiographie avec produit de contraste). Toutefois, l’endoscopie du tractus urinaire s’est beaucoup développée en médecine vétérinaire ces dix dernières années et permet une exploration exhaustive de l’urètre (E Robin et coll). Lorsque les examens réalisés ne mettent pas en évidence d’obstacle urétral, une cause fonctionnelle est suspectée. Parfois, la mise en évidence d’un déficit neurologique lors de l’examen clinique oriente rapidement vers une origine fonctionnelle. Une approche plus spécifique des causes nerveuses après un rappel des mécanismes physiologiques permet d’éclairer le lecteur sur ces notions complexes (H Vanderberghe et S Blot). Si, jusqu’il y a peu, les obstructions urétrales étaient considérées comme étant les plus souvent à l’origine d’un défaut d’écoulement des urines, l’obstruction urétérale est désormais une affection fréquente en médecine féline. Sa présentation est beaucoup plus insidieuse que l’obstruction urétrale, mais les conséquences sur la fonction rénale sont tout aussi graves. Sont ainsi successivement envisagées la démarche diagnostique face à une obstruction urétérale (C Dufayet) et la conduite thérapeutique (M Manaserro). La prise en charge des défauts d’écoulement des urines a beaucoup évolué ces dix dernières années en médecine vétérinaire. Les articles de ce numéro permettront sans nul doute au lecteur de faire le point sur cette évolution ; il l’aidera aussi dans sa démarche diagnostique et thérapeutique face à de telles situations. es auteurs de ces articles ont résolument souhaité nous aider dans notre exercice quotidien. Ce numéro du permet ainsi d’aborder les différentes affections responsables d’un défaut d’écoulement des urines, d’en comprendre les enjeux et d’adopter une démarche diagnostique et thérapeutique raisonnée. ❒

L

Christelle Maurey-Guenec Service de Médecine, ENVA 7 avenue du général de Gaulle 94700 Maisons Alfort.

à suivre : ➜ Observation clinique : Prise en charge chirurgicale de lésions urétrales iatrogènes chez un chat Arnaud Teychené-Coutet, Élodie Gaillard-Thomas, Thomas Giansetto, Léna Giraud, Sophie Palierne, Brice Reynolds.

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°67 SEPTEMBRE 2017 - 5


6-9 causes et csq retention vesicale V° BAT2.qxp_Gabarit Bleu 15/11/2017 10:56 Page6

causes et conséquences d’une rétention vésicale

chez le chien et le chat

Christelle Maurey-Guenec Service de Médecine, ENVA 7 avenue du général de Gaulle 94700 Maisons Alfort.

Objectifs pédagogiques ❚ Différencier la dysurie des autres modifications mictionnelles. ❚ Connaître l’étiologie de la dysurie. ❚ Identifier les éléments cliniques qui sont indispensables dans la prise en charge diagnostique d’une dysurie.

La rétention vésicale est une situation fréquente en médecine vétérinaire. De nombreuses causes peuvent l’expliquer, une démarche diagnostique rigoureuse est nécessaire pour en identifier la cause.

Les différentes causes de rétention vésicale sont présentées avant d’aborder la démarche clinique. ● La figure 1 rappelle les principales structures et les voies impliquées dans la continence.

U

Les mécanismes possibles responsables de rétention vésicale sont de deux types [1, 3] : 1. les lésions anatomiques de l’urètre ou du col vésical : calculs, néoplasie, sténose, bouchons urétraux, corps étranger (épillet), compression extra-luminale (prostate, lésion de l’os pénien) ; 2. les lésions fonctionnelles. Deux mécanismes peuvent expliquer un défaut de vidange vésical : - soit une hypertonie sphinctérienne (due à une dyssynergie vésico-sphinctérienne ou à une vessie de type MNC) ; - soit un défaut de contraction du détrusor. Ce dernier peut être neurogénique (vessie de type MNP ou syndrome queue de cheval), ou myogénique (secondaire à une distension excessive de la vessie). ➜ On parle ainsi d’hypotonie ou d’atonie du détrusor selon le degré d’atteinte de défaut de contraction.

LES CAUSES DE RÉTENTION VÉSICALE Les mécanismes impliqués

n défaut de vidange vésical est une anomalie souvent constatée en médecine vétérinaire. Les causes en sont multiples, et diffèrent selon l’espèce considérée. Cette anomalie peut engendrer des complications graves telles qu’une insuffisance rénale aiguë, et avoir des conséquences graves sur le fonctionnement vésico-sphinctérien. ● Cet article propose d’abord un rappel d’anatomie et de physiologie car la compréhension des mécanismes responsables du fonctionnement vésico-sphinctérien est importante pour comprendre les anomalies fonctionnelles responsables de rétention vésicale. Toutefois, il ne traite pas des causes neurogènes de rétention vésicale*.

Essentiel ❚ Exceptionnellement, des sténoses, des tumeurs, des corps étrangers, un priapisme ou des anomalies congénitales, peuvent expliquer une obstruction urétrale dans l’espèce féline. ❚ La palpation trans-rectale est une aide précieuse dans l’exploration de l’urètre. ❚ Les tumeurs urétrales sont souvent sous diagnostiquées. Seuls des examens d’imagerie spécifiques (urétrographie, endoscopie) permettent d’explorer l’intégralité de l’urètre.

NOTE * cf. l’article “Les incontinences urinaires d’origine neurologique : physiopathogénie,diagnostic et traitement” d’H. Vandenberghe et S. Blot dans ce numéro.

Figure 1 - Représentation schématique des nerfs impliqués dans la miction

STOCKAGE

VIDANGE

Segments médullaires L1

N. Hypogastrique

L1

L2 L3

L3

Cholinergiques

N. Pelviens

CANINE - FÉLINE Alpha

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°67 6 - SEPTEMBRE 2017

L2

Béta

N. Honteux int.

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10-18 CAT rétention vésicale V° BAT2.qxp_Gabarit Bleu 15/11/2017 10:58 Page10

conduite diagnostique à tenir face une rétention vésicale chez le chien et le chat

Elisabeth Robin1 Harriet Hahn2 Eymeric Gomes3 Kevin Le Boedec4 Résidente ECVIM-CA 2 Résidente ECVDI 3 Diplômé ECVDI 4 Diplômé ACVIM(SAIM) et ECVIM-CA 1

CHV Frégis 43 avenue aristide briand 94110 Arcueil

Objectifs pédagogiques

La rétention urinaire est une dominante clinique fréquente dans les affections urinaires du chien et du chat. Déterminer son origine, fonctionnelle ou structurelle, permet d’adapter le traitement.

U

❚ Connaître les principales causes de rétention urinaire chez le chien et le chat, et les outils diagnostiques à utiliser. ❚ Identifier l’étiologie précise pour une prise en charge.

ne rétention vésicale correspond à une vidange vésicale incomplète [12]. Le volume résiduel urinaire postmictionnel est de 0,2 à 0,4 mL/kg chez le chien sain (usuellement moins de 10 mL pour le volume total) [12]. ● Chez le chat, ce volume n’est pas déterminé. ● Après un rappel des informations à recueillir lors de l’entretien avec le propriétaire et de l’examen clinique (tableau 1), les principales causes de rétention urinaire chez le chien et le chat sont introduites. Les informations clés à observer lors d'une miction et d'un sondage urinaire sont présentées, puis les intérêts et les limites des examens guidant la démarche diagnostique sont rappelés (figure).

Motifs de consultation ❚ Les principaux motifs de consultation sont : - l’absence de mictions (notamment chez un animal présentant des signes neurologiques) ; - la présence de nombreux efforts improductifs ; - une diminution de la force du jet d’urine ; - une miction anormalement longue.

RECUEIL DES COMMÉMORATIFS ET DE L’ANAMNÈSE Les principaux motifs de consultation concernent l’absence de mictions (notamment chez un animal présentant des signes

Tableau 1 - Principales informations à recueillir lors de l’entretien avec le propriétaire et de l’examen clinique

Anamnèse et commémoratifs Âge au début des signes cliniques ●Évolution ● Ancien trauma ou chirurgie ● Épisode urinaire obstructif ancien ●Estimation de la consommation d’eau ● Autres antécédents médicaux ●

CANINE - FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°67 10 - SEPTEMBRE 2017

neurologiques), la présence de nombreux efforts improductifs, une diminution de la force du jet d’urine ou une miction anormalement longue [12]. ● Une distension abdominale, ou une douleur abdominale, peuvent plus rarement conduire, à l’exploration d’une rétention vésicale. ● Des vomissements ou un abattement peuvent être rapportés lors d’association avec une insuffisance rénale aiguë post-rénale. ● Dans le cas d’obstruction urinaire fonctionnelle ou d’atonie vésicale, une incontinence urinaire peut être observée lorsque la pression vésicale dépasse celle du sphincter urétral (incontinence paradoxale). ● Les chiens à risques de maladie discale ou de maladie lombo-sacrée peuvent présenter des troubles mictionnels d’origine neurologique [12]. Une origine prostatique chez les chiens de type mâle entier peut être envisagée [12]. ● Chez la chienne, les affections tumorales obstructives vésico-urétrales ou vaginales, ou les urétrites granulomateuses sont à considérer [9]. ● Le chat est prédisposé à l’obstruction urinaire secondaire aux calculs ou aux bouchons urétraux, et aux traumatismes sacrococcygiens. ● Il est nécessaire de se renseigner sur la possibilité d’un ancien trauma ou d’une chirurgie impliquant les voies urinaires ou

10

Examen clinique général et neurologique Examen génital externe Taille de la vessie et tonus ● Examen prostatique ● Toucher rectal ● Toucher vaginal ● Distension abdominale ● Statut mental ● Foulée, et proprioception sur les membres postérieurs ● Douleur lombo-sacrée ● Port et tonus de la queue ● Réflexe périnéal ● ●

Déroulement d’une miction Est-ce que toutes les mictions ont la même présentation ? ● Y-a-t-il des mictions normales ? ● Début de la miction ● Difficulté à uriner ● Force et calibre du jet urinaire ● Interruption du jet ? ● Volume uriné ● Volume vésical résiduel ● Présence d’une incontinence ● Si oui, à quel moment par rapport à la dernière miction ? ●


19-25 obstructions et sub-obstructions urétérales BAT2.qxp_Gabarit Bleu 15/11/2017 11:00 Page19

obstructions

et sub-obstructions urétérales quand les suspecter ?

Cédric Dufayet

quelle démarche diagnostique ? Les obstructions urétérales sont plus fréquentes chez le chat que chez le chien, et sont devenues dans cette espèce, une des principales causes d’insuffisance rénale aiguë ces dernières années. La majorité des obstructions urétérales sont causées par des calculs, et sont découvertes à la faveur d’un épisode d’insuffisance rénale. Les signes cliniques sont peu spécifiques. La douleur abdominale, fréquente chez l’homme est rare chez les carnivores domestiques. L’association de l’échographie abdominale et de la radiographie standard permet d’établir le diagnostic dans la majorité des cas.

L

es obstructions urétérales sont responsables d’une baisse de débit de filtration glomérulaire sur le rein concerné. À moyen et à long terme, elles causent également des dégâts irréversibles, et une perte de fonction rénale définitive. Leur diagnostic et leur prise en charge précoces sont donc indispensables. Chez le chat L’incidence des calculs du haut appareil urinaire a très nettement augmenté ces 20

Clinique vétérinaire La Croix du Sud 45 avenue de Toulouse 31650 Saint Orens de Gameville

dernières années chez le chat. Ils constituent la principale cause d’obstruction urétérale. ● Quatre-vingt quinze p. cent de ces cas sont des oxalates de calcium. Les animaux atteints sont souvent d’âge moyen (7 ans +/3,5 ans). Aucune prédisposition de sexe n’a été décrite. ● Une étude française a, en revanche, mis en évidence une prédisposition raciale pour le Sacré de Birmanie, les Orientaux/Siamois et les Persans. Dans cette étude, 50 p. cent des animaux atteints étaient toutefois des Européens [2]. La présence d’un urétère rétrocave, un temps évoqué comme facteur favorisant, ne semble pas augmenter le risque d’obstruction urétérale. Cette anomale anatomique est présente chez 25 p. cent des chats [3, 16].

Objectifs pédagogiques ❚ Connaitre les principales causes d’obstructions urétérales chez le chien et le chat. ❚ Savoir choisir les examens d’imagerie pour confirmer et déterminer la cause d’une obstructrion urétérale.

Chez le chien

Essentiel

Chez le chien, les calculs urinaires en provenance du rein ne remontent pas dans l’uretère. Les types minéraux rencontrés sont plus diversifiés. Oxalates de Calcium et Struvite restent les plus couramment mis en évidence (42 et 34 p. cent des cas respectivement). ● Les calculs de struvite sont classiquement associés à une infection urinaire à germe uréase-positive [11, 14, 15]. Ils sont ainsi plus fréquents chez les femelles. Aucune prédisposition raciale n’est décrite chez le chien. ● Après un rappel de physiopathologie, nous évoquons la clinique de l’affection, puis détaillons la conduite diagnostique.

❚ Les obstructions

intraluminales sont de loin les plus fréquentes chez le chien et le chat. ❚ Chez le chat, les calculs du haut appareil urinaires sont des oxalates de calcium dans 95 p. cent des cas. ❚ Chez le chat, les obstructions urétérales sont devenues ces 20 dernières années, la première cause d’insuffisance rénale aiguë.

Tableau - Causes d’obstructions urétérales

CANINE - FÉLINE

Obstruction urétérales Intraluminales ● ● ● ●

Calculs urétéraux Caillots sanguins Débris inflammatoires Pyonéphrose

Intramurales ● ● ● ● ●

Sténoses Tumeurs urétérales Urétérocoele Polypes fibroépitheliaux Urétérite

Les principales causes sont en bleu gras.

Extramurales

● ●

Affection retropéritonéale Iatrogène (ligature accidentelle)

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

19

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°67 SEPTEMBRE - 19


26-33 Incontinences urinaires Verso BAT2.qxp_Gabarit Bleu 13/11/2017 21:22 Page26

les incontinences urinaires d’origine neurologique chez le chien et le chat

physiopathogénie, diagnostic et traitement

Hélène Vandenberghe1 Stéphane Blot2 1Résidente

en neurologie ECVN - ChuvA ChuvA École Nationale Vétérinaire d'Alfort 7 avenue du Général de Gaulle 94704 Maisons Alfort Cedex 2Médecine/neurologie

Objectifs pédagogiques ❚ Établir la neuroanatomie fonctionnelle de la miction. ❚ Différencier une vessie MNP d’une vessie MNC. ❚ Établir un diagnostic différentiel comportant les principales causes de vessie MNP et MNC. ❚ Savoir utiliser les principales molécules influençant le fonctionnement du bas appareil urinaire. Essentiel ❚ Lorsque la tension exercée sur les mécanorécepteurs de la paroi détrusorienne atteint un seuil, une dépolarisation afférente en informe le centre de la miction. Pronostic ❚ Le pronostic pour la récupération de la fonction urinaire est variable, associé au pronostic de la maladie sous-jacente.

CANINE - FÉLINE

Le bas appareil urinaire est responsable du stockage des urines et de leur émission lors de la miction au moment approprié. L’incontinence urinaire, perte du contrôle volontaire de la miction, peut être d’origine neurologique ou non neurologique. Cet article s’intéresse particulièrement aux incontinences urinaires neurogènes.

L

es désordres mictionnels sont fréquemment rencontrés chez les animaux atteints de maladies neurologiques. S’ils ne sont pas identifiés précocement, et pris en charge, ils peuvent représenter un danger plus important pour l’animal que la maladie neurologique en elle-même. La connaissance de l’anatomie fonctionnelle du bas appareil urinaire, des éléments cliniques permettant de distinguer une vessie de type motoneurone central (MNC) d’une vessie de type motoneurone périphérique (MNP), et des molécules pouvant moduler le fonctionnement du bas appareil urinaire, permettent de prévenir les complications des incontinences urinaires d’origine neurologique. Après avoir rappelé les bases de la neurophysiologie de la miction (encadré), cet article s’intéresse successivement à la physiopathologie des incontinences urinaires neurogènes, aux signes cliniques, aux étapes du diagnostic, et au pronostic qui y est associé, et à leur prise en charge générale ou spécifique. PHYSIOPATHOLOGIE DES INCONTINENCES URINAIRES NEUROGÈNES Les incontinences urinaires neurogènes peuvent être classées en vessies dites motoneurone central (MNC) ou motoneurone périphérique (MNP).

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°67 26 - SEPTEMBRE 2017

26

1

Examen tomodensitométrique du rachis et de l’abdomen d’un chien croisé Beagle présenté pour une paraplégie spastique d’apparition aiguë avec rétention urinaire. L’examen met en évidence une hernie discale L4-L5 avec distension vésicale importante.

Les vessies de type motoneurone central, dites MNC ● Les vessies de type MNC sont la conséquence d’une myélopathie suprasacrée, avec des lésions situées crânialement à S1. La communication entre la vessie et le centre de la miction est interrompue, et en conséquence, le contrôle exercé par le centre de la miction ne s’effectue plus. Les informations afférentes relatives à la pression intramurale ne peuvent plus être véhiculées vers le cerveau et les arcs réflexes sacrés. La pression urétrale est donc conservée. ● La cause la plus fréquente de vessie MNC est une myélopathie T3-L3 extradurale grave, occasionnant a minima une paraplégie (photo 1). ● Chez 55 p. cent des animaux atteints de myélopathie suprasacrée, les fibres de type


34 Fiche Protocole BAT2.qxp_Gabarit Gris 10/11/2017 20:17 Page1

protocole

fiche

de traitement médical d’une lithiase urétérale

Mathieu Manassero Christelle Maurey-Guenec Service de Chirurgie, ENVA 7 avenue du général de Gaulle 94700 Maisons Alfort.

Lors de lithiase urétérale, le traitement médical est une étape clé de la gestion des animaux présentant une obstruction.

L 2

Calculs urétéraux d’oxalate de calcium (photos M. Manassero, service de Chirurgie, ENVA).

3

Reconstruction 3D d’un scanner abdominal d’un chat présentant une lithiase urétérale gauche. - Noter l’uretère droit souligné par le produit de contraste alors que l’uretère gauche n’est pas visible compte tenu de l’absence de produit de contraste consécutif à la diminution de filtration glomérulaire.

FÉLINE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°67 SEPTEMBRE 2017 - 34

’objectif d’un traitement médical instauré lors de lithiases urétérales est de corriger les conséquences directes de la présence du calcul (troubles hydro-électrolytiques, infection, douleur), et de favoriser sa migration dans la vessie (diurèse forcée). Ce traitement repose sur une mise en œuvre raisonnée d'une fluidothérapie et de l'administration de diurétiques, de myorelaxants ou d’antispasmodiques, d'antalgiques et d'antibiotiques si nécessaire (photo 1).

1 Chat sous fluidothérapie intraveineuse.

sion continue de 1 mg/kg/min sur 24 h. - Le mannitol est contre-indiqué lors d’insuffisance cardiaque.

Fluidothérapie ● Le protocole recommande l’administration des fluides d’entretien, par exemple avec un mélange de chlorure de sodium (NaCl) 0,45 p. cent, et un soluté glucosé 2,5 p. cent, dans des proportions respectives de 1/3 et 2/3, à la dose de 40 à 60 ml/kg/j. ● La déshydratation est corrigée par des fluides de type Ringer Lactate ou NaCl 0,9 p. cent. ● Des mesures visant à corriger une éventuelle hyperkaliémie et/ou une acidose sont mises en œuvre si nécessaire.

Antalgiques ● La buprénorphine (Buprécare®, Vétergésic®) est souvent utilisée dans cette indication à la dose de 0,01 mg/kg, 3 fois par jour.

Diurétiques ● Pour éviter une déshydratation qui pourrait mettre en jeu la fonction rénale, les animaux doivent être correctement hydratés au cours de l’administration de diurétiques. Ainsi, l’utilisation de diurétiques n’est préconisée qu’après une fluidothérapie de 24 h à 48 h. ● Cette technique n’est recommandée que si la taille et la forme du calcul sont favorables à son passage. Une taille de maximum de 3 mm semble être une approche consensuelle mais cela n’a pas été validé (photos 2, 3). ● Une surveillance régulière confirmant le passage du calcul par des examens d’imagerie répétés est indispensable (en théorie, de 24 à 48 h suffisent pour déterminer l’effet de cette thérapie sur la migration du calcul). ➜ En pratique : - Le mannitol est utilisé à la dose de 0,25 à 0,5 g/kg durant 30 min, suivi d’une perfu-

Antibiothérapie ● Le choix de l’antibiotique doit être guidé par la réalisation d’un antibiogramme. ● En traitement de première intention, l’antibiotique est choisi en fonction de son spectre, et de son élimination urinaire et parenchymateuse (intérêt dans le cas de pyélonéphrite). Les céphalosporines et les quinolones sont les molécules de choix. Lors d’obstruction urétérale, le débit de filtration glomérulaire du rein obstrué est fortement diminué, ce qui peut engendrer une faible excrétion de la molécule dans la cavité pyélique et l’uretère, et limiter ainsi l’efficacité de l’antibiotique. Il a été démontré lors d’obstruction urétérale, que l’urine vésicale pouvait ne pas révéler d’infections alors que cette dernière était bien présente lors du prélèvement effectué par pyélocentèse [7]. ❒

Anti-spasmodiques et myorelaxants ● L’administration d’antispasmodiques (phloroglucinol Spasmoglucinol®, par exemple), et de myorelaxants (alfuzocine Xatral®, 0,1 mg/kg/j, amitriptyline Elavyl®, Laroxyl®, 5 mg/chat), peuvent limiter le spasme urétral, et favoriser l’expulsion des calculs.

N *


35-40 prise en charge obstructions chat BAT2.qxp_Gabarit Bleu 15/11/2017 11:03 Page35

prise en charge thérapeutique des obstructions urétérales chez le chat Les obstructions urétérales sont des affections graves nécessitant une prise en charge médicale, et très souvent, chirurgicale. Cette prise en charge répond à des règles strictes, et repose sur l'utilisation de techniques chirurgicales avancées.

L

’obstruction urétérale chez le chat est une situation de plus en plus fréquemment rencontrée en clinique, malgré une prévalence exacte inconnue. Des calculs d’oxalate de calcium sont souvent impliqués. Les signes cliniques associés dépendent du caractère obstructif, de la localisation du calcul, et du fonctionnement du rein controlatéral. Ces lithiases du haut appareil urinaire représentent une complication non négligeable d’insuffisance rénale chez le chat. La localisation et la durée de l’obstruction induisent des tableaux cliniques variés, et expliquent la difficulté diagnostique. Après une description du protocole médical à mettre en œuvre lors d’obstruction urétérale chez le chat, les principes du traitement chirurgical sont proposés. PRISE EN CHARGE MÉDICALE Objectifs

● L’objectif d’un traitement médical est de corriger les conséquences directes de la présence du calcul (troubles hydro-électrolytiques, infection, douleur) et de favoriser sa migration dans la vessie (diurèse forcée). ● Toutefois, la migration dans les jours qui suivent la mise en œuvre du traitement médical est constatée dans moins de 20 p. cent des cas [1, 2, 10] (cf. fiche protocole de traitement médical d’une lithiase urétérale).

Mise en œuvre Malgré l’absence de migration, la mise en œuvre du traitement médical permet très souvent d’améliorer la fonction rénale, de prendre en charge la douleur, les troubles hydro-électrolytiques et les complications ●

Mathieu Manassero Christelle Maurey-Guenec Service de Chirurgie, ENVA 7 avenue du général de Gaulle 94700 Maisons Alfort.

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les principes

1 Calcul urétéral gauche chez un chat. - Noter l’uretère contenant de nombreux calculs volumineux agglomérés au sein d’un caillot sanguin intraluminal (photo M. Manassero, service de Chirurgie, ENVA).

infectieuses. Il est extrêmement rare de constater une aggravation de l’obstruction pouvant conduire à une rupture urétérale. ● La fluidothérapie doit être surveillée car l’apparition d’une insuffisance cardiaque congestive n’est pas rare dans ce contexte. Ainsi, une étude rapporte la mort de 3 chats sur 69 animaux en post-opératoire, suite à une insuffisance cardiaque congestive, la présence d’un épanchement pleural, et d’une cardiomégalie dans près de 25 p. cent des cas. ● Ainsi, seules une surcharge volumique ou une obstruction urétérale bilatérale avec anurie représentent des contre-indications à sa mise en œuvre. N.B : À ce jour, aucune étude contrôlée prospective ne permet d’attester de l’efficacité de telles procédures. Seules des études menées in vitro permettent d’affirmer l’effet pharmacologique de certaines molécules choisies. Suivi Le traitement médical est classiquement instauré pour une période de 48 h en évaluant toutes les 12 h la fonction rénale, et l’ionogramme. ● Une surveillance échographique de la dilatation pyélique est réalisée chaque jour, associée à une surveillance radiographique du positionnement des calculs. ➜ En pratique, la décision opératoire est prise dans les 48 à 96 h après l'initiation du traitement médical. ●

de prise en charge médicale et chirurgicale lors d'obstruction urétérale chez le chat. ❚ Être capable de citer les résultats et les complications associées à la prise en charge médicale et chirurgicale des obstructions urétérales chez le chat.

Essentiel ❚ Chez le chat, les obstructions urétérales sont principalement causées par des lithiases d'oxalates de calcium, rendant ainsi le traitement médical difficile, et l’intervention chirurgicale souvent de rigueur. ❚ L'anesthésie des animaux présentant une obstruction urétérale doit être considérée comme critique.

En pratique ❚ La décision opératoire est prise dans les 48 à 96 h après l'initiation du traitement médical.

FÉLINE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°67 SEPTEMBRE 2017 - 35


41-45 Obstruction urétrale BAT22.qxp_Gabarit Gris 14/11/2017 17:09 Page41

prise en charge du chat en obstruction urétrale : consensus et controverses

Seule une approche séquentielle, méthodique et centrée sur l’animal est de nature à garantir, en toutes circonstances, une gestion pertinente, sûre, efficace et exhaustive du chat en obstruction urétrale.

L

’obstruction urétrale survient chez le chat mâle à la jonction entre la portion pelvienne et pénienne de l’urètre où son diamètre diminue de manière brutale (photo 1). Sa cause est intraluminale (bouchons urétraux, calculs), pariétale (urétrite) ou, plus souvent, mixte. Elle n’est pas identifiée avec certitude dans la majorité des cas [2]. ● L’obstruction urétrale engendre une augmentation de la pression intra-vésicale douloureuse et anxiogène qui se complique par un arrêt de la filtration glomérulaire et par la suite, de déséquilibres métaboliques (hypothermie, déshydratation, azotémie, acidose, hyperkaliémie, hypocalcémie) graves, et potentiellement mortels, s’ils ne sont pas corrigés en temps utile. Elle est caractérisée cliniquement par la palpation d’un globe vésical. Cependant, dans les situations ambiguës, il est prudent de s’assurer autant que possible de l’observation préalable de signes de cystite, et de l’absence d’atteinte nerveuse qui peuvent affecter la miction (a minima un examen neurologique de la queue et des membres postérieurs) avant de conclure d’emblée à une obstruction urétrale. ● L’obstruction urétrale requiert une prise en charge immédiate fondée avant tout sur une évaluation clinique initiale précise et une bonne compréhension des mécanismes pathogéniques impliqués. En effet, malgré l’urgence de la situation, une attention constante est requise pour ne pas majorer les conséquences délétères de l’obstruction urétrale par des manœuvres inappropriées. ● La séquence d’intervention proposée ciaprès est fondée avant tout sur l’expérience. Elle permet de répondre à l’ensemble des spécificités de cette situation clinique

Brice Reynolds Université de Toulouse, ENVT 23, chemin des Capelles BP 87614 31076 Toulouse Cedex 03

Objectifs pédagogiques ❚ Comprendre la pathogénie

1

Urétrographie distale permictionnelle en contraste positif chez un chat mâle - Noter la diminution importante du diamètre de l’urètre (têtes de flèches rouges) après sa portion pelvienne (photo Brice Reynolds).

fréquente en pathologie féline. Les manipulations et les contraintes doivent être limitées au maximum, dans toute la mesure du possible, en raison de la douleur et de l’anxiété générées par l’obstruction urétrale. ● La prise en charge est décrite dans l’ordre chronologique de l’admission au suivi à court terme. POSER UNE VOIE VEINEUSE ● Poser une voie veineuse est une priorité sur un animal susceptible de tolérer peu de manipulations car elle présente l’avantage de sécuriser le reste de la prise en charge. En effet, la voie veineuse est la seule qui permette de faire face à l’urgence vitale (cardiotoxicité hyperkaliémique), d’obtenir une action plus rapide, et d’utiliser des doses moindres des médicaments potentiellement utiles dans ce contexte (analgésiques, anxiolytiques, sédatifs, anesthésiques …), et de corriger les désordres hydro-électrolytiques et acido-basiques.

NB : Le cathéter permet en outre la réalisation concomitante d’un prélèvement sanguin destiné à l’indispensable bilan biologique d’admission (a minima microhématocrite, protéines, créatinine, ionogramme (à défaut, et autant que possible, potassium et CO2), phosphates, calcium ionisé) sans imposer la contrainte supplémentaire d’une autre ponction veineuse.

de l’obstruction urétrale du chat. ❚ Connaître les complications potentielles de l’obstruction urétrale et celles inhérentes à sa prise en charge. ❚ Savoir mettre en œuvre une prise en charge séquentielle, hiérarchisée, méthodique, rationnelle, centrée sur l’animal et conforme aux bonnes pratiques, du chat en obstruction urétrale.

Essentiel ❚ L’obstruction urétrale requiert une prise en charge immédiate. ❚ La cause de l’obstruction urétrale est intraluminale (bouchons urétraux, calculs), pariétale (urétrite) ou, plus souvent, mixte. ❚ L’obstruction urétrale engendre une augmentation de la pression intra-vésicale douloureuse et anxiogène. ❚ La pose d’une voie veineuse est une priorité car elle sécurise le reste de la prise en charge.

FÉLINE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°67 SEPTEMBRE 2017 - 41


41-45 Chirurgie Indications uretrostomie BAT2 Verso.qxp_mise en page 14/11/2017 12:54 Page47

chirurgie

indications et mise en œuvre de l’urétrostomie périnéale chez le chat

Antoine Hidalgo Stefano Scotti Clinique vétérinaire Vetivia 77, av Maréchal Juin 64200 Biarrtitz Clinique vétérinaire Evolia 43, avenue du Chemin Vert 95290 L’Isle Adam

Dans les années 1980, le traitement chirurgical de l’urétrostomie périnéale chez le chat était considéré comme la référence. Désormais, ses indications sont relativisées. Après un rappel de celles-ci, cet article présente les recommandations préopératoires, les détails techniques de l’intervention, le suivi postopératoire ainsi que les complications et leur traitement.

Objectifs pédagogiques ❚ Cerner la place de l’urétrostomie dans le traitement du syndrome obstructif des voies urinaires basses. ❚ Décrire la prise en charge périopératoire et le manuel opératoire de l’urétrostomie périnéale féline.

de l’appareil urinaire bas du chat mâle (d’après Christie in Slatter)

Vessie

Prostate

L

’urétrostomie périnéale désigne l’abouchement définitif de l’urètre pelvien à la peau de la zone périnéale. Les premières techniques d’urétrostomie ont été décrites dans les années 1960, dans le but de proposer une réponse au syndrome obstructif des voies urinaires basses (S.O.V.U.B.) du chat mâle [6, 7, 8]. ● Cette intervention est anatomiquement justifiée car le diamètre urétral est en région pelvienne sensiblement égal au diamètre de la jonction vésico-urétrale, et plus de deux fois supérieur à celui de l’urètre pénien [5, 9]. ● La jonction urètre pelvien / urètre pénien, appelée isthme de l’urètre, est en effet le “goulet d’étranglement” du passage de l’urine de la vessie vers l’extérieur (figure 1).

Indications ❚ L’urétrostomie périnéale est indiquée lorsque : - il est impossible de sonder l’animal et qu’une dérivation n’est pas envisageable ; - le traitement médical ne permet pas de faire régresser les signes cliniques.

Essentiel ❚ L’urétrostomie est une intervention relativement simple à réaliser à condition de bien respecter le manuel opératoire. ❚ Les complications sont fréquentes mais les résultats cliniques sont bons.

QUAND PRATIQUER UNE URÉTROSTOMIE ? Les urétrostomies périnéales sont indiquées chaque fois que le passage de l’urine dans l’urètre pénien est compromis et que la levée de l’obstacle est impossible, lors de syndrome obstructif des voies urinaires basses, de traumatismes péniens, de malformations congénitales ou de tumeurs péniennes (encadré 1). ● Elles sont contre-indiquées lors de lésion de l’urètre pelvien ou lorsque la zone cutanée périnéale n’est pas saine. ● Elles doivent être différées, si l’état de l’animal ne permet pas d’envisager une anesthésie générale.

Urètre pelvien, situé entre la prostate et les glandes bulbo-urétrales

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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*

Glande bulbo-urétrale Urètre pénien, situé distalement aux glandes bulbo-urétrales

- * : Urètre pelvien situé entre la prostate et les glandes bulbo-urétrales. - ° : Urètre pénien, situé distalement aux glandes bulbo-urétrales. - Noter la différence de diamètre entre les différentes portions urétrales : le diamètre urétral est pratiquement constant du col vésical aux glandes bulbo-urétrales, et environ deux fois supérieur à celui de l’urètre pénien, en aval.

Encadré 1 - Les indications de l’urétrostomie périnéale

FÉLINE

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°67 46 - SEPTEMBRE 2017

Figure 1 - Représentation schématique

En pratique, l’urétrostomie périnéale est communément pratiquée lors de syndrome obstructif des voies basses quand : - il est impossible de sonder l’animal et qu’une dérivation urinaire (sonde de cystostomie) n’est pas envisageable (raisons techniques, financières…) ; - le traitement médical ne permet pas de faire régresser efficacement et durablement les signes : récidives mettant à chaque fois en jeu la vie de l’animal ; - le propriétaire refuse d’instaurer ou de poursuivre le traitement médical. ●


51-54 Obs clinique syndrome canal etroit rachis chat BAT2.qxp_Gabarit rubrique 10/11/2017 20:02 Page47

observation clinique

syndrome du canal étroit du rachis thoracolombaire

chez un chat d’un an

Roy Hassoun Jean-François Bardet Service de chirurgie, neurochirurgie et orthopédie Clinique ABvet 32, rue Pierret 92200 Neuilly-sur-Seine

Cet article décrit la myélopathie compressive thoracolombaire congénitale jamais décrite dans l’espèce féline.

Objectif pédagogique

U

ne chatte européenne femelle, âgée d’un an, est référée à la clinique pour une démarche anormale, une faiblesse du train arrière, et des épisodes de douleur depuis 2 mois. Une aggravation des signes cliniques, et une faiblesse plus importante sont notées 24 h avant l’examen clinique. Plusieurs traitements ont été administrés, notamment du Tramal® (tramadol 2 mg/kg deux fois par jour par voie orale), et du Métacam® (méloxicam 0,05 mg/kg une fois par jour pendant une semaine), sans améliorations observées par le propriétaire.

❚ Diagnostiquer et prendre en charge une myélopathie compressive thoracolombaire congénitale très rare et jamais décrite dans l’espèce féline.

Signes cliniques ❚ Douleur à l’hyperextension de la hanche gauche, sans anomalie macroscopiquement visible. ❚ Signe d’Ortolani légèrement positif bilatéralement. ❚ Ataxie des postérieurs, associée à un léger déficit proprioceptif des deux membres postérieurs.

EXAMEN CLINIQUE Lors de l’examen clinique, le chat présente un bon état général avec un score corporel de 2,5/5, il est normotherme, et l’examen cardio-respiratoire est normal. ● L’examen orthopédique révèle une douleur à l’hyperextension de la hanche gauche, sans anomalie macroscopiquement visible. Le signe d’Ortolani est légèrement positif bilatéralement, et le reste de l’examen est sans anomalie. ● L’examen neurologique révèle une ataxie des postérieurs, associée à un léger déficit proprioceptif des deux membres postérieurs. L’examen des nerfs crâniens et des réflexes médullaires des membres antérieurs et postérieurs est sans anomalie. ● La palpation-pression du rachis thoracolombaire déclenche une réaction douloureuse importante. L’examen clinique est en faveur d’une atteinte de type motoneurone central localisée entre T3 et L4. ●

DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL Plusieurs causes qui engendrent un syndrome motoneurone central sont possibles chez le chat : un lymphome extradural des malformations vertébrales, des myélites protozoaire ou virale (péritonite infectieuse féline (PIF), les discospondylites, et une

1

Radiographie ventro-dorsale des hanches et du bassin ne montrant pas d’anomalie majeurs radiographiques (photo Clinique ABvet).

Essentiel

protrusion/extrusion du disque intervertébral [9]. EXAMENS COMPLÉMENTAIRES La numération formule sanguine ne révèle pas d’anomalie. La calcémie, la créatininémie, l’urémie, les enzymes hépatiques, ainsi que la créatinine kinase sont dans les valeurs usuelles de l’espèce. ● L’analyse cytologique des liquides synoviaux des grassets, des tarses et des carpes ne montre pas d’anomalie. ● Des radiographies des hanches, du rachis thoraco-lombaire et du rachis lombo-sacré permettent d’identifier une arthrose débutante de la hanche gauche ainsi qu’une hypertrophie importante des facettes articulaires des vertèbres thoraciques et lombaires (photos 1, 2). ●

❚ Les anomalies telles que les hémivertèbres et les vertèbres en ailes de papillon sont relativement fréquentes mais provoquent rarement des signes cliniques.

FÉLINE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°67 SEPTEMBRE 2017 - 51


55-56 sonde urinaire BAT2.qxp_Gabarit rubrique 10/11/2017 20:55 Page55

geste

pose d’une sonde urinaire à demeure

Brice Reynolds

chez le chat En cas d’obstruction urétrale, le cathétérisme est le geste de première intention pour reperméabiliser les voies urinaires [7]. La procédure doit être réalisée de façon atraumatique afin de limiter le risque de lésions iatrogènes [2]. Une maîtrise de la technique permet notamment d’éviter les complications les plus graves (ruptures et sténoses urétrales …). ANESTHÉSIE GÉNÉRALE Une anesthésie générale de bonne qualité et, si possible, modulable est requise. ● L’association kétamine-diazepam ou le propofol ont été évalués avec des résultats similaires dans ce contexte [3], ce qui n’exclut pas le recours à d’autres protocoles. ●

Université de Toulouse, ENVT 23, chemin des Capelles BP 87614 31076 Toulouse Cedex 03

matériel Il convient de préparer le matériel suivant (photo 1). - Une tondeuse - Des compresses - Du savon liquide antiseptique (par exemple, Hibiscrub) - Une solution de NaCl 0,9 p. cent stérile (par exemple, Versol Aguettant) pour rinçage du savon, et irrigation ou hydropulsion rétrograde - Un champ de table stérile - Des gants stériles - Une sonde urinaire de 3,5 ou 5 French de diamètre extérieur (idéalement, une sonde à ouverture terminale, et non à extrémité fermée et orifices latéraux, en matériau souple type polytétrafluoro-ethylène ou silicone, d’une longueur de 25 cm avec un système de fixation qui permette de moduler la longueur de la portion introduite dans l’orifice urétral jusqu’au centre de la vessie et radio-opaque) [4] - Des seringues stériles pour hydropulsion - Une boite de chirurgie (type suture cutanée) - Du fil de suture non résorbable (décimale 2) - Un carcan de taille adaptée

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître l'anatomie de l'urètre du chat et savoir effacer son inflexion naturelle avant de le cathétériser ❚ Comprendre l'importance de choisir des instruments atraumatiques et de pratiquer des manœuvres douces ❚ Savoir arrêter en temps utile un cathétérisme inefficace et/ou risqué et envisager une alternative

PRÉPARATION DE L’ANIMAL La préparation de l’animal s’effectue en trois temps : 1. Réaliser si possible une cystocentèse décompressive sur l’animal en décubitus latéral ou dorsal. Deux opérateurs sont nécessaires. 2. Placer l’animal en décubitus sternoabdominal, les membres postérieurs étendus vers l’arrière, la queue ramenée vers l’avant au-dessus des lombes, et fixée dans cette position par un lien ou une bande de sparadrap (sans exercer de contrainte excessive sur l’articulation lombo-sacrée). Cette position garantit une plus grande facilité pour extérioriser le pénis, et effacer de manière efficace l’inflexion naturelle de l’urètre qui se trouve juste après sa portion pelvienne (se référer à la photo 1 de l’article sur l’obstruction urétrale dans ce numéro). 3. Tondre et pratiquer une toilette de la zone périnéale avec le savon antiseptique, et rincer avec le sérum physiologique (ne pas utiliser d’alcool ou de solution alcoolique) (photo 2). CATHÉTÉRISER L’URÈTRE* Il convient d’extérioriser le pénis du fourreau, et de le relever vers la base de la queue

Matériel préparé pour un sondage urétral à demeure chez le chat - Noter qu'ici les caractéristiques du modèle de sonde urinaire ne sont pas conformes à l'encadré Matériel ci-dessus. - Un prolongateur a été ajouté car recommandé avec ce type de sonde pour les manoeuvres d'hydropulsion. - La boite de chirurgie et les compresses ne figurent pas sur la photographie.

1

de façon à l’étendre vers l’arrière et à l’horizontale afin d’effacer l’inflexion urétrale. Le maintenir dans cette position en le pinçant délicatement à sa base entre le pouce et l’index de la main gauche, paume vers le haut (photo 3). Cette étape peut s’avérer difficile chez certains sujets, obèses notamment. - Ne pas utiliser d’instrument métallique pour ne pas induire de lésions du pénis. - En cas d’absolue nécessité, l’auteur utilise, à la place du pouce et de l’index de la main gauche, un fil de traction légèrement transfixant placé à la base du pénis sur sa face inférieure afin de pouvoir le placer dans la position requise décrite ci-dessus.

NOTE

* Descriptif pour un opérateur droitier

Geste ❚ Le cathétérisme urétral doit être réalisé de façon atraumatique afin de limiter le risque de lésions iatrogènes. ❚ Difficulté technique : moyenne Niveau : expérimenté

RUBRIQUE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°67 SEPTEMBRE 2017 - 55


57-58 Fiche endoscopie BAT2.qxp_Gabarit Bleu 10/11/2017 20:23 Page51

geste l’endoscopie urinaire Elisabeth Robin1 Kevin Le Boedec2 2

Face à des troubles urinaires tels qu'une hématurie, une dysurie ou une incontinence urinaire, une endoscopie des voies urinaires et génitales peut être indiquée chez les carnivores domestiques mâles et femelles. Cet examen apporte des informations complémentaires ou explore des zones moins accessibles par l'échographie abdominale ou la radiographie avec produit de contraste.

L

’endoscopie urinaire est une technique d’exploration qui propose une image magnifiée de la surface de l’urètre et de la vessie. Elle permet ainsi de caractériser une lésion sténosante identifiée au préalable par un examen d’imagerie, et de réaliser des prélèvements, mais aussi le retrait de calculs. ● Les motifs suivants peuvent aussi inviter à la réalisation de cet examen : incontinence, pollakiurie, hématurie, douleur à la miction, infections urinaires chroniques, suspicion d’ectopie urétérale [8]. ● Cet examen est déconseillé lors d’anémie et d’insuffisance rénale aiguë qui majorent les risques anesthésiques. De plus, les complications possibles sont une perforation urétrale ou vésicale, une hématurie microou macroscopique, et une infection urinaire iatrogène. ÉQUIPEMENT MÉDICAL Pour réaliser cet examen, un endoscope souple ou rigide peut être utilisé (tableau).

L’endoscope souple L’endoscope souple a une tête orientable, et génère peu de lésions traumatiques. Il permet l’exploration complète de l’urètre chez le mâle. ● Des biopsies sont effectuées avec un canal opérateur (pour les endoscopes excédant 2,4 mm) [5]. Plus fragile, ce type d’endoscope, fournit en général une moins bonne ●

1 Résidente ECVIM-CA Diplômé ACVIM (SAIM) et ECVIM-CA CHV Frégis 43 avenue aristide briand 94110 Arcueil

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les indications de l'endoscopie urinaire ainsi que ses avantages et ses limites. ❚ Savoir sélectionner les cas où cet examen est indispensable.

1

Ostium urétral chez le chat femelle, visualisée par endoscopie rigide (photo CHV Frégis).

Tableau - Caractéristiques du matériel d’endoscopie urinaire [5, 15] Diamètre de l’endoscope

Type

Chienne de 11 à 25 kg

- 17 à 22 Fr (5,6 à 7,3 mm)

- Rigide

Chienne de 7 à 15 kg

- 14 Fr (4,6 mm)

- Rigide

Chat femelle ou chienne de moins de 7 kg

- 10 Fr (3,3 mm)

- Rigide

Chien mâle

- 7,5 Fr (2,5 mm)

- Souple

Chat mâle

- 3 Fr (1,1 mm)

- Souple

Essentiel ❚ L’endoscopie urinaire

qualité d’image que les endoscopes rigides. L’endoscope rigide chez la femelle ou le mâle urétrostomisé permet de réaliser une cysto-urétroscopie de très bonne qualité [3]. ● L’exploration de la vessie n’est pas exhaustive, et son utilisation génère plus de lésions iatrogènes. ● En cas de matériel insuffisant, une cystoscopie et une exploration urétrale partielle peuvent être réalisées par abord chirurgical [3]. ●

permet d'inspecter le vagin et le vestibule chez la femelle, et les voies urinaires basses (urètre, ostium des uretères, vessie) chez la femelle et chez le male. ❚ Cet examen d'imagerie est complémentaire de l'échographie abdominale et de la radiographie avec produit de contraste. ❚ L'endoscopie, en plus de son caractère diagnostique, peut permettre le retrait de calculs ou aider à la prise en charge thérapeutique (retrait de masse, correction d'ectopie urétérale, ...).

PRÉPARATION ● Une anesthésie générale est nécéssaire pour obtenir une bonne relaxation musculaire [5]. ● L’animal est placé en décubitus latéral chez le mâle et la femelle, ou en décubitus sternal ou dorsal chez la femelle [5].

RUBRIQUE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°67 SEPTEMBRE 2017 - 57


57-63 Gestroentérologie Affections oesophage BAT2.qxp_Gabarit Bleu 13/11/2017 20:51 Page61

gastroentérologie les affections de l’œsophage distal et de la jonction gastro-œsophagienne

Émilie Krafft

chez le chien et le chat Les affections de la jonction gastroœsophagienne incluent le reflux gastro-œsophagien pathologique et les cas plus rares d’hernie hiatale et d’intussusception gastro-œsophagienne. Elles peuvent entraîner le développement d’une œsophagite par reflux, voire d’une sténose œsophagienne distales. Les tumeurs œsophagiennes et la spirocercose affectent principalement l’œsophage caudal. L’œsophage distal, juste en amont du sphincter caudal, est également une des trois localisations préférentielles des corps étrangers œsophagiens.

L’

œsophage passe de la cavité thoracique à la cavité abdominale par une perforation du diaphragme : le hiatus œsophagien. Une anomalie congénitale ou acquise de ce hiatus peut entraîner le déplacement de l’œsophage abdominal et de l’estomac dans le médiastin postérieur, ou une invagination d’une partie de l’estomac dans la lumière de l’œsophage, ou encore, une hernie diaphragmatique. ● Les affections œsophagiennes ne représentent en général pas un défi diagnostique ; les régurgitations constituent un signe d’appel fort. Néanmoins, les affections de l’œsophage caudal et surtout de la jonction gastroœsophagienne, peuvent être plus difficiles à suspecter ; des vomissements peuvent être présents. ● Lors d’atteinte chronique, un retard de croissance ou une perte de poids peuvent être observés. Comme lors de toute affection œsophagienne, une pneumonie par aspiration est une complication possible ; elle doit être recherchée à l’examen clinique et radiographique, même en l’absence de toux. ● Un cardia béant est souvent mis en évidence durant l’endoscopie, sans que cette situation ne soit forcément pathologique, une insufflation excessive peut notamment

Campus Vétérinaire de Lyon service de médecine interne des animaux de compagnie 1, avenue Bourgelat 69280 Marcy L’Étoile

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les affections touchant l’œsophage caudal et la jonction gastroœsophagienne et savoir les diagnostiquer. ❚ Savoir prendre en charge médicalement un reflux gastroœsophagien pathologique.

1 Radiographie de profil du thorax d’un chat suite à un trauma. - Pneumothorax modéré, présence de liquide dans l’œsophage caudal (délimité par les triangles ; cette image peut être physiologique, notamment sur un profil gauche) (photo service d’imagerie VetAgro Sup).

entraîner une diminution du tonus du sphincter. ● Cet article présente les affections spécifiques de la jonction gastro-œsophagienne : reflux gastro-œsophagien pathologique, hernies hiatales et intussusception gastroœsophagienne ; certaines de leurs complications (œsophagite, sténose œsophagienne) étant détaillées dans un précédent numéro. Il aborde également les tumeurs œsophagiennes et la spirocercose, qui touchent principalement l’œsophage caudal, alors que les corps étrangers œsophagiens ont fait l’objet d’un article spécifique*. LES AFFECTIONS DE LA JONCTION GASTRO-ŒSOPHAGIENNE Le reflux gastro-œsophagien pathologique Le reflux gastro-œsophagien est un phénomène physiologique qui apparaît plusieurs fois par jour chez l’homme comme chez le chien [3]. Il devient pathologique lors d’une augmentation de la fréquence ou du

Essentiel ❚ Les affections de l’œsophage caudal ou de la jonction gastroœsophagienne doivent être évoquées face à des signes d’appel classiques d’une affection de l’œsophage et face à des vomissements, ou face à des signes peu spécifiques : perte de poids, retard de croissance, inconfort, … ❚ Certaines ont une évolution chronique : reflux gastroœsophagien pathologique, hernie hiatale, tumeur œsophagienne ; tandis que l’intussusception gastro-œsophagienne est souvent une urgence chirurgicale.

NOTE * cf. les articles dans le dossier “Les maladies de l’œsophage chez le chien et le chat” : “Les œsophagites et les sténoses œsophagiennes chez le chien : diagnostic, traitement et prévention”, de D. Blanchot, 2016;14(64):161-165; “Conduite à tenir face à un corps étranger œsophagien chez le chien”, de A. Gabriel, A. Lamoureux, 2016;14(64):172-176. Le Nouveau Praticien Vet canine-féline n°64.

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61

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°67 SEPTEMBRE 2017 - 61


Synthèse Dispositifs de dérivation corr aut 10-11-17.qxp_Gabarit rubrique 10/11/2017 17:34 Page55

synthèse

mise en place de dispositifs

de dérivation urétéraux (type SUB) sans contrôle fluoroscopique chez des chats présentant une obstruction urétérale : étude sur 19 cas (2014-2016)

L

es obstructions urétérales sont des affections de plus en plus souvent diagnostiquées chez le chat. La principale cause est l’urolithiase avec une prédominance des oxalates de calcium. ● Il est possible de les prendre en charge par traitement médical (avec un taux de succès faible : 17 p. cent), et/ou par traitement chirurgical. Concernant ce dernier, il peut s’agir d’une urétérotomie, d’une urétéronéphrectomie, ou encore d’une réimplantation urétérale (urétéronéocystostomie). Ces techniques chirurgicales restent toutefois associées à un taux de complications majeures non négligeable (uroabdomen, récidive de l’obstruction, sténose urétérale), ainsi qu’un taux de mortalité compris entre 18 et plus de 30 p. cent. ● De nouvelles options thérapeutiques se développent : à partir de 2007, la pose de stent ou encore, depuis 2010, la pose de chambre de dérivation afin de contourner l’urétère (subcutaneous ureteral bypass, SUB) sont décrites chez le chat. Ces deux techniques offrent des résultats très satisfaisants avec toutefois, concernant le stent, des remplacements nécessaires dans 27 p. cent des cas, et une dysurie rapportée dans 37,7 p. cent des cas. ● Le SUB a l’avantage de pouvoir être flushé régulièrement afin d’éviter l’obstruction, et de permettre des prélèvements d’urines pour une culture bactériologique. MATÉRIEL ET MÉTHODES

Cette étude rétrospective est basée sur des données cliniques recueillies au sein de l’hôpital vétérinaire de VetAgro Sup entre 2014 et 2016, sur des chats qui ont reçu un dispositif de type SUB, et d’autres traités par chirurgie conventionnelle (urétérotomie ou urétéronéocystostomie) suite à une obstruction urétérale. Les chats qui ont reçu un SUB bilatéral ont également été inclus dans l’étude. Les données médicales disponibles doivent être complètes pour que l’animal fasse par●

tie de l’étude (signalement de l’animal, signes cliniques, valeurs biochimiques à l’admission, hématocrite, densité urinaire, culture bactériologique urinaire, méthode de diagnostic, dilatation du bassinet, type de chirurgie réalisée, moment de sortie d’hospitalisation). ● Tous les cas ont été traités médicalement (fluidothérapie intraveineuse, oxygénothérapie et analgésie au besoin) avant la chirurgie avec un contrôle du ionogramme. ● Une fois l’animal stabilisé sur le plan clinique, l’intervention chirurgicale est réalisée. Le SUB a été mis en place selon les recommandations du fabricant sans toutefois faire intervenir de contrôle fluoroscopique. Concernant les chats traités par chirurgie conventionnelle, l’intervention s’est déroulée sous microscope. ● Un suivi post-opératoire a été réalisé avec une récolte de données précise, et une antibiothérapie a été administrée jusqu’à réception d’une culture bactériologique négative. Le SUB a été flushé 1 mois après la chirurgie, puis, tous les 3 mois durant la première année, et ensuite tous les 3 à 6 mois. RÉSULTATS ● Treize chats avec 19 SUB (chats SUB) et 11 chats traités par 15 chirurgies conventionnelles (chats C) ont été inclus dans l’étude. ● Aucune différence significative concernant l’âge des animaux ou leur poids n’a été constatée entre les deux groupes. Les signes cliniques principaux sont l’abattement, l’anorexie ou la dysorexie, la présence de vomissement, et une perte de poids. ● Concernant l’examen clinique, une asymétrie rénale est présente sur quatre chats SUB et sur quatre chats C. Par ailleurs, une bradycardie est parfois constatée ainsi qu’une hypothermie et de la déshydratation. ● Concernant les résultats de laboratoire, tous les chats présentent des valeurs de créatinine supérieures aux normes usuelles ainsi qu’une densité urinaire inférieure à

Véronique Livet Paul Pillard, Isabelle Goy-Thollot, David Maleca, Quentin Cabon, Denise Rémy, Didier Fau, Éric Viguier, Céline Pouzot, Claude Carozzo, Thibaut Cachon

Objectifs de l’étude ❚ Décrire les complications per et post-opératoires ainsi que le suivi à court et à long terme chez des chats présentant des obstructions urétérales traitées par mise en place d’un dispositif de type SUB sans contrôle fluoroscopique. ❚ Comparer le traitement par pose de SUB et le traitement par chirurgie conventionnelle.

! J Feline Med Surg. 2017 Oct; 19(10):1030-1039.

Placement of subcutaneous ureteral bypasses without fluoroscopic guidance in cats with ureteral obstruction : 19 cases (2014-2016). Livet V, Pillard P, Goy-Thollot I, Maleca D, Cabon Q, Remy D, Fau D, Viguier E, Pouzot C, Carozzo C, Cachon T.

Synthèse par Paul Garnier Interne en clinique des animaux de compagnie, VetAgro Sup, Lyon

avec la collaboration des auteurs

RUBRIQUE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°67 SEPTEMBRE 2017 - 59


64-66 Revue Internationale NPC 67 BAT2 OK.qxp_Revue internationale NPC 49 14/11/2017 18:28 Page68

revue internationale articles parus dans des revues internationales - J Vet Intern Med - JVIM

.............................................................................................................................................................................................................................................................

2017;31:29-35

.....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

- Journal of Small Animal Practice Journal of Small Animal Practice

.....................................................................................................................

2017

2017 oct 11.

Synthèses rédigées par Paul Garnier, Tiphaine Le Berre, Nicolas Soetart

Endocrinologie / nutrition - Facteurs de risques environnementaux du diabète sucré du chat Préciser les facteurs de risque environnementaux du diabète sucré chez le chat

Endocrinologie - Déterminer la durée d’action

du pivalate de désoxycorticostérone chez les chiens atteints d’hypoadrenocorticisme primaire

- Cardiologie Le dosage de la troponine I chez des chiens présentant des crises convulsives généralisées

un panorama des meilleurs articles Endocrinologie / nutrition

Objectif de l’étude ❚ Préciser les facteurs de risque environnementaux du diabète sucré chez le chat.

! J Vet Intern Med 2017;31:29-35

Environmental risk factors for diabetes mellitus in cats Öhlund M, Egenvall A, Fall T, Hansson-Hamlin H, Röcklinsberg H, Holst BS.

Synthèse par Tiphaine Le Berre, Clinique vétérinaire de l’Europe 44210 Pornic

FACTEURS DE RISQUES ENVIRONNEMENTAUX DU DIABÈTE SUCRÉ DU CHAT ● L’obésité affecte de plus en plus de chats qui, stérilisés pour la plupart, vivent principalement en intérieur, et sont nourris à volonté avec de l’alimentation industrielle. L’obésité et le manque d’activité physique étant des facteurs de risque reconnus de diabète sucré, on peut craindre une augmentation du nombre de chats atteints par cette maladie dans les années à venir. ● Le diabète sucré du chat est assimilé au diabète de type 2 chez l’homme, caractérisé par une production insuffisante d’insuline et par une insulinorésistance.

Matériel et méthode ● Dans cette étude suédoise de cas-témoins, un questionnaire de 48 items a été proposé à des propriétaires de chats. ● Les résultats portent sur 2175 chats stérilisés et majoritairement vaccinés. 484 chats sont diabétiques.

Résultats Il semble que les chats de race Burmese ou Norvégien ont plus de risques de présenter un diabète que les chats de type européen. À l’inverse, les chats de race Persan ou Sacré de Birmanie sont moins affectés. ●

Matériels et Méthodes Phase 1 : deux groupes de chiens addisonniens ont été constitués : - un groupe de chiens naïfs (i.e. jamais traité avec le pivalate de désoxycorticostérone (DOCP), a reçu une injection dont la dose était ●

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°67 68 - SEPTEMBRE 2017

plus, le sexe mâle, l’alimentation sèche, le comportement glouton, la vie en intérieur sans autre animal, et les injections de corticoïdes sont aussi des facteurs de risque. En effet, l’alimentation sèche du commerce est souvent riche en glucides. Le chat ne possédant pas les enzymes digestives adéquates, cela provoque une hypersécrétion d’insuline, et, à long terme, une défaillance des cellules β du pancréas, et une insulinorésistance. Ainsi, des chats de condition corporelle normale peuvent développer un diabète. ● Le type d’aliment n’a pas d’influence sur un animal en surpoids, l’obésité étant un facteur de risque plus important. De plus, une prise alimentaire rapide semble également être un facteur de risque qu’il serait intéressant d’étudier. ● Le confinement à l’intérieur favorise le diabète chez le chat. Conclusion ● Cette étude montre qu’un petit accès à l’extérieur pour un chat inactif diminue le risque d’obésité en réduisant l’insulinorésistance par l’activité musculaire. ● Il serait aussi intéressant d’étudier l’influence de la stérilisation sur l’insulinorésistance. ❒

DÉTERMINER LA DURÉE D’ACTION DU PIVALATE DE DÉSOXYCORTICOSTÉRONE CHEZ LES CHIENS ATTEINTS D’HYPOADRENOCORTICISME PRIMAIRE Déduire un intervalle de dosage individuel

Endocrinologie

FMC Vét

● De

68

de 2,1 à 2,6 mg/kg (groupe 1) ; - un groupe dont les chiens recevaient déjà du DOCP ont été inclus le jour de l’injection dont la dose variait entre 1,4 et 2,4 mg/kg (groupe 2). Les chiens recevaient par ailleurs de la prednisolone par voie orale.


67-69 Test clinique NPC67 Reponses BAT2.qxp_gabarit NPC 27/11/2017 14:46 Page71

test clinique

observation originale

les réponses

une hyperplasie épithéliale papillaire de l’urètre chez un chat 1 Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ? ● Face à la présence d’une difficulté nette à l’émission d’urine, plusieurs hypothèses sont formulées, et mettent en jeu la perméabilité urétrale : - un calcul urétral ; - une sténose urétrale ; - des anomalies fonctionnelles de type spasme. ● Une hypotonie du détrusor ne peut être rigoureusement exclue, mais la dysurie sévère que présente cet animal avec l’émission d’urine en jet saccadé n’est pas en faveur d’une hypotonie du détrusor. ● Le sondage urinaire réalisé à plusieurs reprises ne met pas en évidence d’anomalie majeure. L’hypothèse d’un bouchon urétral ou d’un calcul paraît peu probable. Une sténose urétrale ou une tumeur urétrale ne peuvent être rigoureusement exclues. 2 Quels examens effectuer ? ● La radiographie urétrale et abdominale n’a pas mis en évidence d’anomalie. Ainsi, les examens de choix pour évaluer la perméabilité urétrale sont une urétrographie rétrograde et une endoscopie. Chez le chat mâle, l’endosocopie urétrale est largement facilitée par une urétrostomie préalable. ● L’urétrographie rétrograde révèle une diminution du diamètre de l’urètre proximal sur environ 1 cm (photo 1). ● Une urétrocystoscopie est réalisée par la suite, et montre une masse urétrale proximale polypoïde, proliférative et vasculaire (photo 2). ● Des biopsies per-endoscopiques ont été réalisées, et envoyées pour analyse anatomopathologique. ● Une nouvelle échographie est réalisée (la dernière avait été réalisée trois mois auparavant), et a mis en évidence une masse d’origine urétrale qui fait protrusion dans la lumière vésicale (photo 3). 3 Quels traitements proposer ? Une approche chirurgicale est proposée. Une exérèse de la masse urétrale est réalisée par traction après un abord vésical ●

Maurine Zaratin1 Clotilde Boivent2 Édouard Reyes-Gomez3 Mathieu Manassero4 Christelle Maurey-Guenec5 1Cabinet

vétérinaire Mercure, 76 avenue Henri Liebrecht, 1090 Jette, Belgique 2Clinique vétérinaire, 80 rue de la vilette, 75019 Paris, 3Service d’anatomapathologie 4Service de chirurgie 5Service de médecine ENVA, 7 avenue du général de Gaulle 94700 Maisons Alfort

2 Endoscopie urétrale. Mise en évidence d’un retrecissement net de la lumiere urétrale (photo C. Maurey).

3

Échographie abdominale. Présence d’une masse probablement d’origine urétrale faisant protrusion dans la lumiere vésicale (photo Service d’imagerie, ENVA).

(photo 4). Des biopsies en pleine épaisseur de la paroi vésicale ont été effectuées. Une sonde urinaire de Foley a été placée pendant 24 h, associée à un traitement analgésique et anti-inflammatoire (méloxicam 0,1 mg/kg SC une fois par jour). La sonde urinaire est retirée après 24 h. ● Trois jours après l’intervention, les mictions sont normales, hormis une hématurie. ● Deux ans aprés l’intervention, l’animal a uriné normalement pendant toute cette période. Il reçoit une alimentation diététique (alimentation Royal Canin Urinary ®).

disponible sur www.neva.fr

DIAGNOSTIC L’examen histopathologique de la masse urétrale a mis en évidence une hyperplasie urothéliale papillaire avec atypies modérées. Le prélèvement montre une surface

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°67 SEPTEMBRE 2017 - 71


Pub R° V°abo 2017 BAT complete ma collection.qxp_Pub je complète ma collection 2011 02/08/2017 12:28 Page1

gestes et gestion

LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine-féline

ma bibliothèque

à portée de main

N°11 JANVIER FÉVRIER 2003

N°12

PERTES D’ÉQUILIBRE

MARS AVRIL MAI 2003

Conduite à tenir, fiches pratiques : - Conduite diagnostique - Identifier les causes des pertes d’équilibre - Conduite thérapeutique - Fiche - Prédipositions raciales à l’ataxie

Imagerie : - La radiographie dans le diagnostic des ataxies vestibulaires et médullaires - Les indications du scanner dans le diagnostic des ataxies

- Conduite diagnostique - Le bilan d’extension en cancérologie - Fiche - Nomenclature des principales tumeurs - Conduite thérapeutique - Les soins palliatifs - Chimiothérapie : l’administration des anti-mitotiques - L’immunothérapie dans le traitement des cancers

- Les causes de pertes d’équilibre : particularités

Rubriques

DOSSIER :

LES PERTES D’ÉQUILIBRE DU CHIEN ET DU CHAT

Reconnaître la perte d’équilibre initie la démarche diagnostique rigoureuse qui amène le vétérinaire à déterminer l’origine anatomique et à identifier la cause. L’observation clinique en est le fondement. Des règles simples permettent d’approcher l’origine anatomique du déficit ...

Management et entreprise

- Nutrition : carences nutritionnelles et troubles cutanés - Principe actif : la spironolactone - Analyse et commentaires : la ponction du liquide céphalo-rachidien - Hospitalisation : comment gérer les convulsions - Reproduction : dépister et prévenir les affections génitales du chien mâle âgé - Immunologie et le B.A. BA en BD : les mécanismes des vascularites

Les NK ont pour fonction de tuer toute cellule qui ne portent pas les antigenes du CMH de l organisme, grace leurs granules cytotoxiques. Ils sont tres actifs .

- Faut-il consentir une remise en cas d’échec ? - La gestion des clients mécontents par l’A.S.V.

Conduite à tenir, fiches pratiques : - L’examen de la cornée - Fiche matériel - Diagnostic différentiel des kératites chroniques - Conduite à tenir face à un œdème cornéen - Conduite à tenir face à un dépôt lipidique - Les affections héréditaires

Féline

DOSSIER :

Tribune - Le client mécontent, prévenir plutôt que guérir Entretien - Un entretien avec Véronique Bianchetti

LES PERTES DE TRANSPARENCE DE LA CORNÉE

Observations et protocoles :

- Mastocytome cutané chez une chienne - Tumeurs mammaires chez une chienne - Lymphome ganglionnaire chez un chien

Are you talkin to me ?

Fiches action :

Dossier - Gérer les clients mécontents

Comment gérer l’insatisfaction ou la colère d’un client ? Comment transformer une situation de conflit en opportunité pour l’entreprise vétérinaire ? Une tâche ingrate mais nécessaire qui apporte des résultats, à condition de faire le double pari de l'intelligence et de la bonne foi ...

JUIN JUILLET 2003

Conduite à tenir, fiches pratiques :

Féline œdème

N°13

LE CANCER : abord thérapeutique

Observation : - Syndrome vestibulaire

L’embouteillage s’aggrave, car les plaquettes sont activées par les immuns complexes, et induisent la cascade de coagulation.

Témoignage

- Ne pas outrepasser

LE CANCER CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT : ABORD THÉRAPEUTIQUE

Le but de la thérapie anticancéreuse doit être la qualité de vie de l'animal. Prévenir et traiter les problèmes associés à la tumeur ou au traitement est l’objectif principal du praticien et de son équipe ...

Management et entreprise

- Observation et protocole : Tumeur mammaire chez une chatte

Rubriques

Observations :

- Épisclérokératite granulomateuse nodulaire - Kératoconjonctivite sèche associée à une paralysie faciale

- Nutrition : la nutrition du chien et du chat cancéreux - Principe actif : la doxorubicine - Immunologie et le B.A. BA en BD : l’immunité anti-tumorale

Le rôle du praticien dans la décision médicale en cancérologie

du chien et du chat

Dépistage et prévention

- La visite d’achat - Les anomalies dentaires - Le syndrome obstructif - Les souffles cardiaques - La surdité congénitale - Les anomalies oculaires - la dysplasie coxo-fémorale - La dysplasie du coude - Les affections ostéoarticulaires de la croissance - Les affections ostéoarticulaires traumatiques - Les maladies génétiques

canine féline

- Conduite à tenir face aux kératites herpétiques

Fiche action :

Médecine préventive Vaccinologie

Observation : - Opacification de la cornée et séquestre cornéen

- L’A.S.V. et le suivi de l’animal cancéreux

DOSSIER :

REVUE DE FORMATION CONTINUE À COMITÉ DE LECTURE

- Le système immunitaire - La protection colostrale - Aménager les protocoles - Rappels : comment les gérer ? - Quel vaccin choisir ? - Limites et échecs de la vaccination

Rubriques

LES PERTES questions-client DE TRANSPARENCE les réponses aux questions que vous posent DE LA CORNÉE chaque jour vos clients... CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT

- Nutrition : intérêt des compléments nutritionnels en dermatologie - Principe actif : l’acide fusidique - Comportement : évaluer l’agressivité d’un chien à l’arrivée d’un bébé - Immunologie et le B.A. BA en BD : les particularités de l’œil

des acteurs de premier plan les...animaux

en élevage, l’autre va

REVUE DE FORMATION CONTINUE À COMITÉ DEmédecine LECTUREde prévention c’est une

Démarches diagnostiques

Pas de traitement sans une surveillance effectuée par le praticien, : l’une intéresse davantage Imagerie son équipe soignante, du sevrage à l’âgepar adulte : - Les … pièges de l’interprétation et par le propriétaire de l’animal radiographique et de dépistage.

Dans cette période, se met en place l’organisme de l’adulte ; il est alors possible de dépister et de traiter nombre d’affections futures...

- une polyurie-polydipsie d’origine hormonale - un retard de croissance - une hypertension artérielle - une obésité comme une maladie endocrienne - les anomalies du métabolisme phospho-calcique - une hypoglycémie - un diabète sucré

les syndromes paranéoplasiques endocriniens

surveiller

- Motiver son personnel - Le recrutement d’une A.S.V. : “valoriser et reconnaître l’apport du salarié” et pédiatriecomment se passent le relais Tribune - Les vétérinairaires salariés et lesNéonatalogie ASV deviennent éviter les pièges

revue de formation à comité de lecture Reconnaître et diagnostiquer ...

- Endocrinologie et dermatologie - Dysendocrinies et système cardio-vasculaire - Endocrinologie et comportement

Nutrition - Les erreurs fréquentes - Fiches - L’alimentation de la naissance au sevrage

ce qu’il faut Comportement

- Les bases du développement - Prévenir les troubles en élevage - Le dépistage individuel

ET PÉDIATRIE

Témoignage - Sandrine Macchi

gestes et gestion

du chien et du chat

Généralités

- Endocrinologie et urgences - Endocrinologie et cancérologie :

- Les affections parasitaires du chiot et du chaton - Les vaccins anti-parasites

Fiches action : Management et entreprise NÉONATALOGIE Dossier - La fidélisation des clients :

HORS-SÉRIE 2007 Les maladies endocriniennes

Abord transdisciplinaire

Parasitologie

HORS-SÉRIE :

Les pertes de transparence de la cornée sont un motif majeur de consultation dans la pratique quotidienne du vétérinaire généraliste comme du spécialiste ...

gestion

LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire

Féline

Article - Vendre une chimiothérapie : comment convaincre ?

Dossier - Comment vendre des soins lourds en clientèle : l’exemple de la cancérologie et de la chimiothérapie

HORS SÉRIE 2003 Néonatalogie gestes et et pédiatrie

- Diagnostiquer réponses un diabète insipide pratiques - Diagnostiquer

une maladie d’Addison :

des réponses aux questions hypocorticisme primaire posées par les confrères, - Diagnostiquer les ASV, ou les clients un...syndrome de Cushing

Thérapeutique

HORS-SÉRIE : - Les spécificités du chiot et du chaton

- Diagnostiquer une hypothyroïdie du chien - Diagnostiquer une hyperthyroïdie du chat

HORS-SÉRIE : nouvelles approches diagnostiques

Management et entreprise Fiches ASV : MALADIES ENDOCRINIENNES : lié à l’achat Conseil juridique - Les recours lors de litige - Le conseil au futur d’un chien ou d’un chat

acquéreur d’un chaton

Thérapeutique CHIRURGIE :

- Le conseil au futur Stratégie - Le paradoxe de la vaccination et thérapeutiques acquéreur d’un chiot Marketing - Vendre une consultation d’achat Discipline en plein essor, l’endocrinologie occupe désormais une place non négligeable

- Traiter un diabète insipide

Comment traiter des bilans - un préanesthésiques diabète sucré : insulines et insulinothérapie soins postopératoires permettent d’interpréter avec pertinence les résultats d’explorations biologiques,

dans notreDE pratique quotidienne. La sémiologie et la démarche diagnostique REVUE DE FORMATION CONTINUE À COMITÉ LECTURE aux si trompeurs parfois, et de mettre en place des traitements adaptés ...

- Traiter c’est une hypothyroïdie Quelle que soit l’intervention, au chirurgien que revient la responsabilité d’établir - Traiter une hyperthyroïdie avec précision l’indication opératoire, de gérer avec efficacité la période postopératoire, - Le traitement de prévenir et, si nécessaire, de prendremédical en charge les éventuelles complications ...

Management et entreprise

du syndrome de Cushing

Management et entreprise

chez le chien L’approvisionnement en médicament vétérinaire : l’importation légale - Insuffisance surrénalienne Le traitement de l’obésité : comment motiver le propriétaire Stratégie - Concevoir et aménager aiguë : urgence diagnostiqueun bloc opératoire La formalisation d’un service : évaluation du traitement d’un chien diabétique Comment et thérapeutique vendre des actes chirurgicaux élaborés Une analyse financière : faut-il faire des tests à la clinique ? des coûtsde etl’obésité les conséquences stratégiques - Les médicaments - La structure en activité chirurgicale spécialisée Économie - Comment analyser son activité chirurgicale A.S.V. - L’entretien du bloc opératoire - L’entretien des instruments de chirurgie - La communication autour de l’opéré

HORS SÉRIE 2005 Chirurgie : des bilans préanesthésiques

aux soins postopératoires chez le chien et le chat

Préparation chirurgicale - La consultation préopératoire - La préparation de l’animal opéré - La prévention de l’infection chirurgicale : asepsie et antisepsie - Comment évaluer le risque anesthésique pour établir un protocole adapté

Indications et limites indications et limites : - en chirurgie gastro-intestinale - en chirurgie orthopédique et en traumatologie ostéo-articulaire - en chirurgie de l’appareil urinaire - en chirurgie dentaire et maxillo-faciale - en chirurgie thoracique - en chirurgie reconstructrice - en chirurgie oncologique - en chirurgie du système nerveux

Gestion postopératoire - Fiche - Les mesures générales à prendre en période postopératoire - Complications et soins postopératoires en chirurgie gastro-intestinale - Soins et suivi postopératoires en chirurgie orthopédique - Soins et suivi postopératoires en chirurgie maxillo-faciale - Suivi et complications postopératoires en chirurgie urinaire - Suivi postopératoire en chirurgie thoracique - Soins postopératoires en chirurgie cutanée - Soins et suivi postopératoires en chirurgie endo-oculaire - Les soins postopératoires en neurochirurgie

REVUE DE FORMATION CONTINUE À COMITÉ DE LECTURE

B O N

D E

C O M M A N D E * Tarif praticien pour tous

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63 € TTC 63 € TTC 65 € TTC 65 € TTC 68 € TTC 68 € TTC 68 € TTC

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❏ 6 numéros : 162 € TTC (3,33 € TVA) > 123 € ❏ 5 numéros : 140 € TTC (2,88 € TVA) > 105 € ❏ 4 numéros : 114 € TTC (2,34 € TVA) > 86 € ❏ 3 numéros : 87 € TTC (1,79 € TVA) > 66 € ❏ 2 numéros : 59 € TTC (1,21 € TVA) > 45 € ❏ 1 numéro : 31 € TTC (0,65 € TVA) > 23 € + port * Du N° 40 au N° 55 (par N°) : 40 € TTC (0,82€ TVA) > 27 € À partir du N° 56 (par N°) : 58€ TTC (1,19€ TVA) > 30 € + port * Pour institution ou pour 7 N° ou plus, nous consulter

❒ N°1* ❒ N°3 ❒ N°4 ❒ N°5 ❒ N°6* ❒ N°7* ❒ N°8* ❒ N°10 ❒ N°11 ❒ N°12 ❒ N°13 ❒ N°14 ❒ N°15* ❒ N°16* ❒ N°17* ❒ N°18 ❒ N°19 ❒ N°21 ❒ N°23 ❒ N°24* ❒ N°26* ❒ N°27 ❒ N°28 ❒ N°29 ❒ N°30 ❒ N°31* ❒ N°32 ❒ N°33 ❒ N°34* ❒ N°36* ❒ N°37 ❒ N°38 ❒ N°39* ❒ N°40 ❒ N°41 ❒ N°42

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canine - féline

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➜ Praticiens ❏ Hospitalisation du chien et du chat : ❏ Néonatalogie et pédiatrie : ❏ Diagnostic : de la clinique aux examens complémentaires du chien et du chat : ❏ Chirurgie des bilans préanesthésiques aux soins postopératoires : ❏ Les maladies infectieuses (chien et chat) ❏ Les maladies endocriniennes : ❏ Les affections cutanées :

LES DOSSIERS SPÉCIAUX DISPONIBLES

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* Sur présentation de la carte ENV ou fac vét Je règle par : ❏ Chèque :

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* Port France (dont Dom) : + 1 € par N° + 1,5 € par Hors-série Tom : + 1,5 € par N° + 3 € par Hors-série U.E. : + 2 € par numéro Étranger hors U.E. : nous consulter

À renvoyer à NÉVA avec votre règlement Europarc - 15, rue Le Corbusier- 94035 Créteil Cedex France Tél. : +33 1 41 94 51 51 • Fax : +33 1 41 94 51 52 • Courriel : neva@neva.fr • site : www.neva.fr

❒ N°47 ❒ N°48 ❒ N°49 ❒ N°50 ❒ N°51 ❒ N°52 ❒ N°53 ❒ N°54 ❒ N°55 ❒ N°56 ❒ N°57 ❒ N°58 ❒ N°59 ❒ N°60 ❒ N°61 ❒ N°62 ❒ N°63 ❒ N°64 ❒ N°65 ❒ N°66

: Les ictères ❒ N°2* : Les cystites : La toux : Halitose et soins bucco-dentaires : Polyuro-polydipsie : Les douleurs ambulatoires : Pathologie des orifices : Les syncopes ❒ N°9 : Nodules et ulcères : Les troubles liés au vieillissement : Les pertes d’équilibre : Le cancer : abord thérapeutique : Les pertes de transparence de la cornée : Les diarrhées aiguës : La gestation (derniers numéros pour abonnés) : Les anomalies de la lignée blanche : Avortements et mortinatalité : Les zoonoses transmises à l’homme : Les paralysies ❒ N°20 : La cytologie : Les intoxications ❒ N°22 Stress et états de choc : Dyspnée et cyanose : Les maladies vectorielles ❒ N°25 : L’anesthésie : Les anomalies de position du globe oculaire : Les otites : Préparation et prévention des voyages : L’insuffisance cardiaque : Les pertes vulvaires : Les lithiases urinaires ➜ Prix éditorial : Les fièvres d’origine indéterminée : Les dépistages génétiques : Les pyodermites ❒ N°35* : L’arthrose : Les maladies rénales chroniques : La chirurgie des paupières : Reproduction : actualités en endocrinologie et en thérapeutique : Les vomissements aigus : Les saignements : Les examens en dermatologie : Cancérologie : actualités diagnostiques et thérapeutiques : Les affections hépatiques : Jetage et affections des voies respiratoires supérieures : Fertilité et reproduction assistée : Comportement - Conseils aux propriétaires et prévention des troubles : L’intolérance à l’effort : Œil et maladies générales : L’épaule douloureuse ➜ Prix éditorial : Les gingivites : Les affections mammaires ➜ Prix éditorial : Spécial 12 ans : les avancées majeures : Les affections de la croissance : Les troubles du rythme cardiaque : Les anomalies congénitales : Les anémies : Antibiothérapie et antibiorésistance Les anémies immunologiques : Le syndrome queue de cheval : Les pertes de vision : Les intoxications : Les états kératoséborrhéiques : La dysplasie de la hanche : Les affections de l’intestin grêle : Les affections de l’œsophage : L’arthrose : mises au point et nouveautés : Les affections du colon


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Feline URinary ST/OX est un régime alimentaire pour lutter contre les trois causes majeures des Maladies du Bas Appareil Urinaire (MBAU). Soutenu par la science et l’expertise de PURINA, il a été spécialement formulé pour favoriser la dilution urinaire et la dissolution des calculs de struvite, tout en prévenant les récidives de calculs. Son efficacité dans la prise en charge des MBAU a été prouvée à la fois par les praticiens et par des techniques in-vitro1-5. Nos sachets fraîcheur hautement appétents permettent d’offrir aux propriétaires une plus grande variété de textures et de saveurs pour alimenter leur chat sur le long terme. En vente dans votre centrale. Pour plus d’informations, contactez votre délégué vétérinaire ou connectez-vous sur www.vetos-de-france.com Références : 1. Hostutler RA, et al. Recent Concepts in Feline Lower Urinary Tract Disease. Vet Clin Small Anim 2005: 35;147-170. 2. Xu & al, Effects of dietary sodium chloride on health parameters in mature cats, Journal of Feline Medicine and Surgery (2009) 11, 435–441 3. Various in practice case studies on cats suffering from haemorrhagic cystitis, struvite bladder stones, struvite microcalculi or proving prevention of calcium oxalate uroliths using Feline UR ST/OX Urinary (dry, wet or combined), France, 2013–2015 4 . Bartges JW et al. 1999. Methods for evaluating treatment of uroliths. Vet. Clinics North Am.: Sm. Anim. Pract. 29(1), 45–57 5 . PURINA in-house R&D ‘in-vitro’ study (2014)

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