Le Nouveau Prat Vet canine-féline N°69

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine - féline - N°69 - AVRIL 2018

DOSSIER : LES COLLECTIVITÉS CANINE ET FÉLINE : RÔLE DU VÉTÉRINAIRE

Couv NPC 69.qxp_Couv NPC 49 01/06/2018 20:58 Page1

gestes et gestion

LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine féline

Volume 15

N°69 AVRIL 2018 revue de formation à comité de lecture agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CFCV (Comité de formation continue vétérinaire)

indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius (CAB International)

• Veterinary Bulletin (CAB International)

• CAB Abstracts Database

DOSSIER LES COLLECTIVITÉS CANINE ET FÉLINE : RÔLE DU VÉTÉRINAIRE Visites et suivis d’élevage : les bases d’une prévention efficace et de l’amélioration technico-économique en collectivités canines/félines ...

FMCvét

formation médicale continue vétérinaire

- Test clinique

: Un cas de paraparésie chez un Bouledogue français de 4 ans

- Tests de formation continue - Revue de presse internationale : Endocrinologie, Cancérologie / Thérapeutique

- Comprendre le monde de la cynotechnie et de la félinotechnie - Réglementation Le contrôle/l’approche d’une collectivité - Questions - réponses : La lutte contre les parasites en collectivité canine féline - Comment organiser et conduire une visite d'élevage - Comment choisir les détergents et les désinfectants en collectivités canines et félines - Prévention des maladies infectieuses en élevage canin et félin - Comment lutter contre les nuisibles

Féline - Les particularités de la visite en élevage félin - Prévention du syndrome Coryza en collectivités félines

Rubriques - Observation clinique : Approche d’une infertilité en élevage - Analyses et commentaires : le dosage des anticorps anti-thyroglobuline lors d’hypothyroïdie chez le chien


3 Sommaire NPC 69 BAT.qxp_PP 3 Sommaire 01/06/2018 20:16 Page3

sommaire

Volume 15

N°69 DOSSIER

Plus d’informations sur www.neva.fr

Éditorial Dominique Grandjean Test clinique - Un cas de paraparésie chez un Bouledogue français de 4 ans Nicolas del Fabbro

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Les collectivités canine et féline :

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rôle du vétérinaire

ACTUALITÉS EN PERSPECTIVE - Comprendre le monde de la cynotechnie et de la félinotechnie Françoise Lemoine - Réglementation - Le contrôle/l’approche d’une collectivité canine ou féline par un vétérinaire Sylvain Traynard

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CANINE - FÉLINE - Comment organiser et conduire une visite d'élevage en élevage canin Alain Fontbonne, Xavier Lévy - Questions - réponses - La lutte contre les parasites en collectivités canine et féline Les réponses de Bruno Polack recueillies par Alain Fontbonne - Prévention des maladies infectieuses en élevage canin et félin Aurélien Grellet, Hanna Mila, Amélie Mugnier, Sylvie Chastant-Maillard - Comment utiliser les détergents et les désinfectants en collectivités canines et félines Christelle Debordeaux, Laurent Flaus - Comment lutter contre les nuisibles en collectivité canine ou féline : insectes, acariens et rongeurs Philippe Pierson - Comment aider son client à rédiger son règlement sanitaire Xavier Lévy, Philippe Mimouni

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FÉLINE - Les particularités de la visite en élevage félin Etienne Furthner, Alain Fontbonne - Prévention du syndrome coryza en collectivités félines Emmanuel Fontaine

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revue de formation à comité de lecture

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indexée dans les bases de données :

RUBRIQUES - Observation clinique - Approche d’une infertilité en élevage Émilie Rosset - Analyses et commentaires - Le dosage des anticorps anti-thyroglobuline lors d’hypothyroïdie chez le chei Nicolas Soetart, Laetitia Jaillardon - Synthèse - Survie des chiens présentant un uroabdomen : 43 cas Paul Garnier

• Index Veterinarius (CAB International)

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• Veterinary Bulletin (CAB International)

• CAB Abstracts Database

agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CNVFCC

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(Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire)

FMCvét - formation médicale continue vétérinaire Revue de presse internationale - Notre sélection d’articles

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par Anaïs Prouteau, Nicolas Soetart

CANINE - FÉLINE

- Endocrinologie - Incidence et facteurs de risques de l’apparition d’un hypoadrénocroticisme chez les chiens traités par du trilostane - Cancérologie / Thérapeutique - Résultats après traitement de mastocytomes digestifs félins Test clinique - Les réponses Tests de formation continue - Les réponses Observations, synthèses et données originales

FÉLINE RUBRIQUE 71 74

Souscription d’abonnement en page 73 et sur www.neva.fr

FMC Vét

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°69 AVRIL 2018 - 147


Test clinique NPC69 Q 28-05-18.qxp_mise en page 28/05/2018 19:31 Page4

gestes et gestion

LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine féline

test clinique

NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 E-mail neva@neva.fr

paraparésie chez un chien Bouledogue français de 4 ans

Conseil scientifique Jean-Luc Cadoré (VetAgro Sup) Gilles Bourdoiseau Dominique Fanuel (Oniris) Pascal Fayolle (École d’Alfort) Marc Gogny (Oniris) Roger Mellinger

Rédacteurs en chef scientifiques Colette Arpaillange (praticien) Anne Gogny (Reproduction, Oniris) Christophe Hugnet (praticien) Mathieu Manassero (Chirurgie, ENV Alfort)

Nicolas del Fabbro sur www.neva.fr

Comité de rédaction Philippe Baralon Xavier Berthelot (Reproduction, E.N.V.T.) Géraldine Blanchard (Alimentation - nutrition) Corine Boucraut-Baralon (Diagnostic) Séverine Boullier (Microbiologie, E.N.V.T.) Valérie Chetboul (Cardiologie, E.N.V.A.) Luc Chabanne (Immunologie - Hématologie, VetAgro Sup) Jean-Claude Desfontis (Pharmacie - toxicologie, Oniris) Armelle Diquelou (Médecine, E.N.V.T.) Francis Fieni (Reproduction, Oniris) Alain Fontbonne (Reproduction, E.N.V.A.) Marion Fusellier (Imagerie, Oniris) Thibaut Cachon (Chirurgie, VetAgro Sup) Isabelle Goy-Thollot (Urgences, VetAgro Sup) Jacques Guillot (Parasitologie - mycologie, E.N.V.A.) Olivier Jongh (Ophtalmologie, praticien) Christelle Maurey (Médecine interne, néphrologie, E.N.V.A.) Didier Pin (Dermatologie, VetAgro Sup) Xavier Pineau (Toxicologie, VetAgro Sup) Nathalie Priymenko (Reproduction, E.N.V.T.) Benoît Rannou (Biologie fonctionnelle, VetAgro Sup) Odile Sénécat (Médecine interne, Oniris) Renaud Tissier ((Pharmacie - toxicologie, E.N.V.A.) Éric Viguier (Chirurgie, VetAgro Sup) Rédaction - Secrétariat de rédaction Clara Dagonia Gestion des abonnements et comptabilité Marie Glussot Publicité Maryvonne Barbaray NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 courriel : neva@neva.fr

Directeur de la publication Maryvonne Barbaray Revue trimestrielle éditée par LES NOUVELLES ÉDITIONS VÉTÉRINAIRES ET ALIMENTAIRES - NÉVA Revue membre du SPEPS (syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé) Prix du numéro : Praticiens : 58 € T.T.C. CEE : 60 € Institutions : 120 € T.T.C.

U

n chien Bouledogue français mâle entier de 4 ans, à jour de ses vaccinations et de ses vermifugations, n’ayant jamais quitté le Grand Duché de Luxembourg, est référé pour une paraparésie qui évolue en s’aggravant depuis 3 semaines ; celle-ci ne répondant pas aux anti-inflammatoires stéroïdiens (prednisone, 0,5 mg/ kg/jour). l Des analyses sanguines indiquant une neutrophilie modérée, et une analyse d’urines prélevées par cystocentèse montrant la présence de protéines et de leucocytes ont été réalisées par le vétérinaire traitant. l Le chien traîne les postérieurs (photo 1). l À l’examen clinique, une hyperthermie à 39,6°C sans syndrome fébrile associé et non mentionné par le vétérinaire traitant est notée. l L’examen neurologique montre une paraparésie ambulatoire des postérieurs associée à une vive douleur lors de la palpation de la jonction lombosacrée et à un déficit proprioceptif marqué des membres postérieurs. Les réflexes médullaires des antérieurs et les nerfs crâniens sont normaux.

1 Le chien à son admission - Noter ses difficultés à se tenir debout (photo N. del Fabbro).

Les réflexes médullaires des membres postérieurs sont légèrement diminués. Le réflexe périanal est normal. La sensibilité douloureuse profonde est conservée. 1 Quelle est votre neurolocalisation ? 2 Quelles sont vos principales hypothèses diagnostiques ? 3 Quels examens complémentaires effectuez-vous ? Réponses à ce test page 71

comité de lecture

SARL au capital de 7622 € Associés : M. Barbaray-Savey, H., M., A. Savey

Siège social : Europarc - 15, Rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX C.P.P.A.P 1022 T 80121 - I.S.S.N. 1637-3065 Impression : IMB -Imprimerie moderne de Bayeux Z.I - 7, rue de la Résistance 14400 Bayeux

Reproduction interdite Toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, de la présente publication sans autorisation est illicite et constitue une contrefaçon. L’autorisation de reproduire un article dans une autre publication doit être obtenue auprès de l’éditeur, NÉVA. L’autorisation d’effectuer des reproductions par reprographie doit être obtenue auprès du Centre français d’exploitation du droit de la copie (C.F.C.). LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°69 148 - AVRIL 2018

Clinicien exclusif en Neurologie 150 Chemin du Bois Seigneur 69210 Lentilly

disponible

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Jérôme Abadie Hélène Arnold-Tavernier Jean-François Bardet Michel Baron Stéphane Bertagnoli Emmanuel Bensignor Dominique Blanchot Éric Bomassi Samuel Boucher Didier Boussarie Isabelle Bublot Samuel Buff Claude Carozzo Laurent Cauzinille Cécile Clercx (Liège) Laurence Colliard Laurent Couturier

Julien Debeaupuits Jack-Yves Deschamps Olivier Dossin Amandine Drut Pauline de Fornel Annabelle Garand Laurent Garosi Frédéric Gaschen Emmanuel Gaultier Dominique Grandjean Laurent Guilbaud Juan Hernandez Marine Hugonnard Catherine Ibisch Laetitia Jaillardon Nicolas Jardel Jean-Pierre Jégou

Renaud Jossier Stéphane Junot Martine Kammerer Dimitri Leperlier Bertrand Losson Pierre Maisonneuve Yassine Mallem Laurent Marescaux Lucile Martin-Dumon Philippe Masse Pierre Moissonnier Pierre Paillassou Bernard-Marie Paragon Mélanie Pastor Jean-Marc Person Luc Poisson Jean-Louis Pouchelon

Hervé Pouliquen Pascal Prélaud Alain Régnier Brice Reynolds Florence Roque Dan Rosenberg Patricia Ronsin Émilie Rosset Yves Salmon David Sayag Nicolas Soetart Ouadji Souilem (Tunisie) Isabelle Testault Jean-Laurent Thibaud Isabelle Valin Michaël Verset Émilie Vidémont-Drevon


5 Editorial NPC69 BAT.qxp_07 28/05/2018 20:24 Page5

éditorial Visites et suivis d’élevage : les bases d’une prévention efficace et de l’amélioration technico-économique en collectivités canines/félines ...

L

orsqu’en 1995, nous décidâmes de créer au sein de l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort une unité centrée sur la problématique des professionnels de l’animal de compagnie (éleveurs et utilisateurs), c’est le Professeur Robert Moraillon qui, le premier, fit référence à la terminologie”Médecine de l’Élevage”. Car, de fait, c’est bien de cela qu’il s’agit. Les rôles du vétérinaire en collectivités canine et féline constituent un pan à part entière particulier de notre médecine vétérinaire, au parfait instar de ce qui se pratique depuis quelques décennies déjà en médecine des animaux de rente. Il aura fallu attendre 2014 pour que se formalisent les textes instaurant visites d’élevage par le vétérinaire ou règlement sanitaire d’élevage, ouvrant à des formations dédiées organisées par le SNVEL et dispensées par l’UMES, avec pour objectif de fournir au vétérinaire un cadre méthodologique de travail. En celà la France constitue une véritable référence pour l’Union Européenne, et plus encore pour nos amis d’Outre-Atlantique qui, sur ce point, pour une fois et ne leur en déplaise, sont très en retard sur nous ! Acteurs d’une même filière professionnelle, éleveurs et vétérinaires ne doivent pas se contenter d’une cohabitation de type “prestation de service”, mais œuvrer de concert. Ceci est une évidence sans doute, mais non encore parfaitement concrétisée, loin s’en faut. C’est seulement ainsi qu’on peut espérer continuer de progresser dans l’élimination des tares héréditaires grâce aux incessants progrès de la génomique, rêver de la disparition d’hypertypes dont certains n’existent que via une fonction de reproduction totalement asservie (la notion de cul-de-sac biologique aurait-elle disparu ?), impacter positivement la gestion technico-économique d’une collectivité via des mesures sanitaires adaptées et réfléchies, ou enfin veiller à une traçabilité parentale sans faille des chiots ou chatons … Dès lors, répondre aux problématiques spécifiques des éleveurs, mais aussi de toute autre forme de collectivité canine ou féline (refuges, chenils de chiens de service, ...), impose au vétérinaire connaissances et compétences en des disciplines aussi variées que la génétique, la nutrition, l'éthologie, le bâtiment, l'hygiène, les prophylaxies de groupe, la reproduction bien sûr, ... tout en restant le préventionniste ou le thérapeute qu'il est en matière d’infectiologie ou de parasitologie. Un parfait exemple d'une réelle forme de spécialisation à vocation généraliste qui, par bien des aspects, intègre des méthodologies intellectuelles voisines de celles utilisées en hygiène et en traçabilité alimentaire, un règlement sanitaire d'élevage n'ayant rien à envier à un plan de maîtrise sanitaire de restauration collective ! C'est là toute la force conceptuelle de notre profession qui, à certains égards, en ses disciplines canines tend, à mon sens, à souvent trop se focaliser sur une spécialisation parfois outrancière. Ce dossier spécial du NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine-féline aborde de nombreux sujets qui constituent la base même de notre approche vétérinaire de la collectivité canine/féline dans sa vision sanitaire préventive. Les sujets évoqués ci-dessus eurent pu y trouver place, tout autant que le développement de la notion de bien-être qui, loin d’être une simple analyse comportementale de l’animal, implique l’ensemble des notions préventives traitées mais aussi le bâtiment et les comportements humains (ceux des personnes au contact direct de ces chiens et ces chats tout autant que ceux des futurs acheteurs ou adoptants). Car cette notion de “bien-être” qui fleurit de partout ne peut qu’être le fruit d’une médecine vétérinaire préventive intégrant bien plus que vaccins et autres vermifuges qui, s’ils concourent directement au concept de “One Health”, ne sont qu’un des éléments du “One Welfare”, tant le bien-être de l’animal conditionne, et est conditionné par, celui de l’humain ! ❒

Dominique Grandjean PhD, HDR, Dipl. ECVSMR Chef du Département Élevage et Pathologie des Equidés et Carnivores Chef de l’Unité de Médecine de l’Élevage et du Sport École Nationale Vétérinaire d’Alfort 7, avenue du général de Gaulle 94700 Maisons Alfort.

disponible sur www.neva.fr

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°69 AVRIL 2018 - 149


6-9 Comprendre cynotechnie BAT.qxp_Gabarit Bleu 04/06/2018 11:12 Page6

comprendre le monde de la cynotechnie et de la félinotechnie Françoise Lemoine CHV Atlantia 22, rue Viviani 44200 Nantes

Produits de sociétés d’amateurs éclairés et d’une nébuleuse d’amateurs, l’élevage canin et félin sont en pleine mutation. Afin de répondre à l’évolution de la législation, et aux exigences d’une société de consommation, une structuration de la filière s’est révélée indispensable lors de la dernière décennie.

Objectif pédagogique ❚ Connaître et comprendre la structure et l’évolution de l’élevage en France.

L

e monde vétérinaire et celui de l’élevage des chiens ou des chats, ont longtemps été considérés comme antinomiques. Les notions de cynotechnie et de félinotechnie peuvent être définies comme l'ensemble des connaissances et des techniques liées à l'élevage du chien (respectivement du chat), à son éducation et à sa formation à des tâches spécialisées (détection, pistage, protection)*. De par l’évolution de la filière, et même si certains, à ce jour, refusent l’idée d’une telle structuration qui semble pourtant inévitable et indispensable, ces deux univers doivent renforcer leur partenariat.

Essentiel ❚ L’article L 214 et ses textes d’application ont transformé et structuré l’élevage canin et félin. ❚ Les éleveurs professionnels sont comme tout professionnel, soumis aux contraintes règlementaires, fiscales (dont la TVA) mais aussi de garanties. ❚ Le chiot ou le chaton est aux yeux de la loi, un bien auquel s’applique le code de la consommation.

ÉLEVEUR PROFESSIONNEL, ÉLEVEUR AMATEUR : UNE NOUVELLE DÉFINITION ● En 2015, l’activité est alors ainsi définie “On entend par élevage de chiens ou de chats, l’activité consistant à détenir au moins une femelle reproductrice dont au moins un chien ou un chat est cédé à titre onéreux.” (Ordonnance 2015-1243 du 7 octobre 2015)

NOTE * Si l’on feuillète le dictionnaire de l’Académie ou le Larousse, seul le terme de Cynophilie y est défini ainsi : “élevage des chiens de race pure et activités liées à cet élevage concours, expo ou gestion, dressage et emploi des chiens par l'armée.” On n’y trouve ni cynotechnie, ni félinotechnie. De même, si la langue de Shakespeare a créé il y a presque un demi siècle, le terme de “Theriogenologist”, celle de Molière ne connaît aucun équivalent pour les spécialistes en reproduction des animaux. Ces exemples sont le témoin de l’amateurisme au sens noble associé dans l’inconscient collectif à la notion d’élevage de nos compagnons à quatre pattes.

CANINE - FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°69 150 - AVRIL 2018

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● Le seuil “d'élevage” y est abaissé à un seuil minimal. L’immatriculation auprès de l’Insee est obligatoire pour tous les élevages. Les éleveurs doivent justifier de connaissances suffisantes pour les espèces élevées. Un renforcement des mentions obligatoires pour toute publication d'annonce de cession à titre onéreux est inscrit dans la loi (numéro d'immatriculation, ou numéro de portée attribué dans le livre généalogique). ● Si éleveur professionnel et éleveur amateur sont bien définis par la loi, toute consultation d’un site internet animalier ou d’un réseau social permet à qui le souhaite, d’acheter un animal illégalement. ● Les éleveurs professionnels sont comme tout professionnel, soumis aux contraintes règlementaires, fiscales (dont la TVA) mais aussi de garanties. Le chiot ou le chaton est aux yeux de la loi, un bien auquel s’applique le code de la consommation. ● Les éleveurs amateurs sont le plus souvent, des particuliers désirant faire reproduire de façon occasionnelle leur chienne. La SCC (Société Centrale Canine) estime que ces animaux représentent 30 p. cent des chiots inscrits au LOF. L’ordonnance de 2015 devait permettre un meilleur encadrement ; or, cela n’est pas le cas avec les “chiots à réserver”, ou à donner contre participation, les fausses identifications, les faux n° de portée, tous les stratagèmes sont bons pour contourner les textes officiels. ● Outre les activités d’élevage, celles de dressage et éducation relèvent de la cynotechnie.

ÉDUCATION ● Selon l’enquête Kantar TNS réalisée pour la FACCO en 2016, 15 p. cent des propriétaires font appel à un éducateur. À l’heure actuelle, une seule formation est reconnue par l’État, à savoir le Brevet Professionnel d’Éducateur Canin. Ce brevet a pour but d’enseigner au chien un certain nombre de règles comportementales destinées à en faire un compagnon agréable pour son maître, et un animal bien inséré dans la vie en société.


10 -13 Réglementation controle.qxp_Gabarit rubrique 01/06/2018 11:31 Page10

réglementation le contrôle/l'approche d'une collectivité canine ou féline par un vétérinaire Sylvain Traynard ISPV, Chef de service Santé et Protection Animale, Direction départementale de la protection des populations, Espace Le Doyen, 22 av. Doyen Louis Weil CS6 38028 Grenoble Cedex 1

Objectifs pédagogiques ❚ Mieux connaître le travail de la DDPP au sein des élevages. ❚ Anticiper les besoins des éleveurs et les éléments à discuter lors de la visite annuelle obligatoire.

Essentiel

❚ Le vétérinaire a un rôle de conseiller technique envers son client, de façon à ce que les agents de l’état ne trouvent pas d’anomalies, ou que celles-ci soient mineures.

CANINE - FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°69 154 - AVRIL 2018

Le vétérinaire praticien pour animaux de compagnie peut être désigné, avec son accord, comme vétérinaire sanitaire par les éleveurs de chiens et de chats. Dans ce cadre, il a des obligations en terme de conseil, et par voie de conséquence en terme de vérification de la présence des documents réglementaires dans l’élevage. Cette vérification peut se faire à l’occasion de la visite annuelle obligatoire de l’élevage.

L

es agents des services vétérinaires des directions départementales en charge de la protection des populations (DDecPP) contrôlent régulièrement les élevages de chiens ou de chats, et autres activités commerciales en lien avec ces animaux de compagnie, au titre du bien-être animal. ● À cette occasion, les contrôles vont être étendus aux autres domaines de compétence de la DDPP : la pharmacie, la traçabilité, l’identification, ... L’objectif est de montrer aux associations de protection animale et de consommateurs que les élevages du département sont correctement tenus et présentent des informations contractuelles sincères. ● Le nombre de contrôles, assez faible, ne peut avoir d’efficacité, que s’il est relayé par des partenaires, et s’il sert à vérifier que l’ensemble du réseau fonctionne. C’est pourquoi ce ministère a prévu, dans l’arrêté du 3 avril 2014, “fixant les règles sanitaires et de protection animale auxquelles doivent satisfaire les activités liées aux animaux de compagnie d’espèces domestiques”, un rôle important dévolu aux vétérinaires praticiens sous la forme de la co-rédaction, avec le professionnel, d’un réglement sanitaire, et une ou deux visites annuelles des locaux d’élevage *. NOTE * cf. l’article “Comment organiser et conduire une visite d’élevage canin dans le cadre de l’arrêté du 3 avril 2014 de A. Fontbonne et X. Lévy dans ce même numéro.

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Encadré 1 Les anomalies majeures Plusieurs points vont être jugés par la DDecPP en anomalie majeure : - une absence de déclaration de l’activité à la DDecPP ou au Centre de Formalités des Entreprises ; - une absence de déclaration d’un vétérinaire sanitaire ; - une absence de règlement sanitaire ; - une absence de visite annuelle ; - une absence de registre entrée et sortie des animaux ; - une absence de registre sanitaire ; - des conditions de bien-être animal mettant en danger les animaux, soit d’un point de vue physique, soit d’un point de vue psychique. ● Pour que ces visites soient pertinentes, il est bon que les vétérinaires soient informés par les DDecPP des points qui paraissent essentiels à mettre en place au regard de l’administration. En effet, le vétérinaire a un rôle de conseiller technique envers son client, de façon à ce que les agents de l’état ne trouvent pas d’anomalies ou que celles-ci soient mineures (encadré 1). ● Après un rappel synthétique sur les activités liées aux animaux de compagnie (encadré réglementation), nous présentons le rôle de la DDPP et les points principaux que ses agents vérifient dans les élevages de façon à en informer les vétérinaires.

L’OBJECTIF DES CONTRÔLES DE LA DDecPP ● Les agents de la DDecPP ont un objectif de visite de 5 p. cent des établissements concernés par les textes réglementaires, à savoir particulièrement les élevages de chiens et de chats, les animaleries, les centres d’éducation, les fourrières et les refuges (cf. infra). ● À ces contrôles programmés se rajoutent, ou se substituent, en fonction des effectifs disponibles, des inspections liées aux signalements et aux plaintes des voisins, des clients et des mairies. En général, ces signalements sont d’abord vérifiés par prise de contact avec la mairie ou le vétérinaire sanitaire pour en évaluer la pertinence. ● L’inspection de la DDecPP a comme premier objectif, de vérifier le respect de l’arrêté du 3 avril 2014, et en particulier, ses annexes (encadré 2).


14-20 Organiser et conduire une visite BAT.qxp_Gabarit Bleu 01/06/2018 18:12 Page14

comment organiser et conduire une visite réglementaire d’élevage canin

Alain Fontbonne1 Xavier Lévy2 1Unité

de Médecine de l’Élevage et du Sport École Nationale Vétérinaire d’Alfort 7, avenue du général de Gaulle 94700 Maisons Alfort

La visite d’élevage réglementaire vise à connaître les points forts et les points faibles d’une collectivité canine, à identifier les risques sanitaires afin de proposer des améliorations, et à évaluer le bien-être des animaux. Une méthodologie rigoureuse simplifie grandement cette visite et fait gagner du temps et de l’efficacité au praticien.

2Centre

de Reproduction des Carnivores du Sud-ouest, Banque de Semence Canine, 32600 Isle Jourdain

Objectif pédagogique z Savoir conduire la visite des locaux d’élevage canin prévue dans l’arrêté du 3 avril 2014.

D

epuis l’arrêté du 3 avril 2014, les gestionnaires de collectivités canines, notamment les élevages, doivent faire effectuer une à deux fois par an, selon les cas, des “visites des locaux” à but préventif par les vétérinaires qu’ils ont désignés comme vétérinaires sanitaires* (encadré 1). ● Le principe de cet audit réglementaire est simple : évaluer l’élevage sur le plan sanitaire et celui du bien-être des animaux, déterminer les facteurs de risque et proposer des pistes d’amélioration. Pour ce faire, il faut sortir de la logique de “médecine individuelle” qui est mise en œuvre lors des consultations vétérinaires en cabinet. ● L’approche d’un élevage canin doit conduire à considérer la collectivité comme une seule entité, et non comme une addition d’individus. Pour être performant et utile, le vétérinaire doit simplement avoir du bon sens, et appliquer les connaissances de zootechnicien, de pathologiste et d’hygiéniste qu’il a reçues au cours de ses études, et éventuellement, en se formant plus tard au cours de sa carrière professionnelle. À terme, sans que ce soit l’objectif initial de ces visites, le vétérinaire a contribué, avec diplomatie, à améliorer la technicité et les résultats de son client.

Essentiel z L’audit réglementaire a pour but : - d’évaluer l’élevage sur le plan sanitaire et celui du bien-être des animaux ; - de déterminer les facteurs de risque ; - de proposer des pistes d’amélioration. z La visite d’élevage canin a pour objectif de repérer les points forts et les points faibles de chaque structure sur le plan sanitaire et du bien-être des animaux, et de proposer des pistes d’amélioration à court, à moyen et à long terme.

CANINE - FÉLINE

NOTES

z Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°69 158 - AVRIL 2018

cf. les articles dans ce numéro : * “Le contrôle/l'approche d'une collectivité canine ou féline par un vétérinaire”, de S. Traynard. ** Umes : Unité de Médecine de l’Élevage et du Sport *** “Comment aider son client à rédiger son règlement sanitaire”, de X. Lévy, P. Mimouni.

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1

Lors des visites réglementaires, le but est de faire de la prévention et d’aider son client à rédiger son règlement sanitaire (photo UMES, ENV Alfort). ● Il n’y a pas de protocole standardisé pour l’audit des collectivités canines, et chacun peut procéder de la façon qui lui semble la plus adéquate. ● Nous présentons dans cet article la procédure employée depuis plusieurs années à l’Umes** (ENV Alfort), et qui nous semble propice pour mener à bien une visite d’élevage canin dans le cadre réglementaire prévu par l’arrêté du 3 avril 2014.

OBJECTIFS DE LA VISITE D’ÉLEVAGE RÉGLEMENTAIRE ● Lors des visites réglementaires, le but est de faire de la prévention et d’aider son client à rédiger son règlement sanitaire***. Ceci est essentiel (photo 1). ● Comme l’indique clairement l’arrêté ministériel : “le responsable de l’activité, en collaboration avec le vétérinaire sanitaire désigné par ses soins […] identifie tout aspect de ses activités qui est déterminant pour la santé, le bien-être des animaux, la santé et l’hygiène du personnel. […] Il définit, pour chaque opération où des risques peuvent se présenter, des mesure préventives et la conduite à tenir pour s’assurer de la maîtrise de ces risques”. ● Cette visite n’est pas une visite “thérapeutique”. Elle n’a pas pour objectif premier de mettre en place des traitements pour des maladies, mais de repérer les points forts et les points faibles de chaque structure sur le plan sanitaire et du bienêtre des animaux, et de proposer des pistes d’amélioration à court, à moyen et à long terme.


21-24 Questions_reponses BAT.qxp_TMV Nobivac 30/05/2018 21:46 Page21

questions - réponses la lutte contre les parasites

Alain Fontbonne Unité de Médecine de l’Élevage et du SportÉcole Nationale Vétérinaire d’Alfort

en collectivité canine et féline Les protocoles de prophylaxie antiparasitaire doivent impérativement figurer dans le règlement sanitaire des élevages de chiens et de chats, selon l'arrêté du 3 avril 2014. Les parasites sont multiples en collectivités ; afin d’être en mesure de protéger efficacement les animaux, il faut savoir les dépister correctement. Voici une approche pratique sous forme de questions-réponses. ■ Alain Fontbonne : Est-ce exact qu’on “ne peut pas élever des chiens ou des chats sans élever de parasites” ? Existe-t-il des élevages non parasités ? ➜ Bruno Polack : Cela dépend de quel parasite il s’agit. Il est possible d’avoir des élevages indemnes d’ectoparasites. En revanche, les endoparasites sont courants en élevage, il faut “bien vivre” avec.

■ Selon votre expérience, quels sont les endoparasites qui prédominent actuellement en élevage : est-ce que ce sont toujours les helminthoses ou les protozooses ? ➜ Les helminthes sont présents mais des moyens efficaces sont disponibles pour les contrôler. En revanche, pour les protozoaires ou protistes, les outils sont moins nombreux, et les conditions de contrôle sont plus difficiles. Pour les coccidies (genre Isospora), le contrôle est possible mais il doit être suivi régulièrement car il est plus ou moins facile selon les élevages. ● En revanche pour Giardia, plus fréquente chez le chien mais retrouvée également chez le chat, les outils sont plus compliqués, la dose infectante est faible et le contrôle est quelquefois difficile. Il arrive que l’élevage soit submergé par les Giardia. Cette difficulté est également liée au fait que dans les années 2000 la façon de lutter contre les nématodes a évolué : nous sommes passés du “tout benzimidazole” au “tout lactone-

macrocyclique”. ● Sur la tritrichomonose du chat (il n’y a pas l’équivalent chez le chien), une seule molécule est active mais elle ne permet pas d’éradiquer le parasite. Les difficultés de diagnostic et de traitement sont grandes pour cette maladie.

■ Certains auteurs recommandent lors d’un audit d’élevage d’employer la “technique du chasseur”, c'est-à-dire de commencer d’abord par des analyses coproscopiques pour identifier les parasites qui prédominent dans ce lieu. Êtes-vous d’accord avec cette approche ? ➜ L’étape des analyses coproscopiques est absolument indispensable. Ces analyses sont des coproscopies classiques mais elles doivent être effectuées sur différents groupes d’animaux, puisqu’il peut y avoir des différences entre adultes, mâles ou femelles, qui ne sont pas forcément hébergés dans les mêmes conditions, et avec les jeunes, à différents âges.

à Bruno Polack Service Parasitologie, ENVA 7 avenue du général de Gaulle 94700 Maisons Alfort.,

Objectifs pédagogiques

❚ Connaître les protocoles de prophylaxie antiparasitaire en élevages de chien et de chat. ❚ Savoir dépister les parasites pour protéger les animaux.

● Chez les adultes, des coproscopies “de mélange” sont réalisées pour diminuer les coûts, et chez les jeunes des coproscopies “de portée” (des chiots d’une même portée) sont préconisées (photo 1). ● Les coproscopies des jeunes n’ont pas d’intérêt avant l’âge de 4 semaines, mais elles peuvent être réalisées au sevrage et même jusqu’à la vente, suivant les cas et suivant les symptômes rencontrés.

N.B : Les coccidies peuvent être inapparentes en élevage mais se manifester après la vente (stress du changement de lieu et de nourriture, …) (photo 2). De plus, ce n’est pas sur des selles diarrhéiques qu’on a le meilleur reflet de la prédominance de tel ou tel parasite dans l’élevage.

1

Des analyses coproscopiques à partir du mélange des selles d'une même portée sont une bonne solution, peu coûteuse pour identifier les parasites (photo UMES-ENVA).

■ Lorsque les résultats d’une coproscopie effectuée lors d’un audit d’élevage indiquent : “absence de parasites”, que doit-on conclure ? L’élevage n’est pas parasité ou bien y a-t-il eu un problème avec l’analyse ? ➜ Cela dépend de ce qui est recherché ; il faut bien indiquer au laboratoire la recher-

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CANINE - FÉLINE

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°69 AVRIL 2018 - 165


25-31 Prevention maladies inf BAT.qxp_Gabarit Bleu 04/06/2018 11:29 Page25

comment prévenir les maladies infectieuses en élevage canin et félin La prévention des maladies infectieuses en élevage canin et félin, implique des mesures sanitaires (protocole de nettoyage et de désinfection adapté, marche en avant, sectorisation, prise en charge précoce des nouveau-nés, maîtrise de l’ambiance) et médicale (protocoles de vaccination et de vermifugation).

L

a prévalence des maladies infectieuses en élevage canin et félin reste élevée en France. Ainsi, on estime que 15 à 20 p. cent des chiots en périsevrage entre 4 à 9 semaines excrètent du Parvovirus canin de type 2 et / ou du Coronavirus, et que 35 à 40 p. cent présentent une excrétion fécale de Giardia sp. Ceci s’explique par la densité animale parfois importante dans ces collectivités, le jeune âge des animaux présents (chiots/chatons), les contacts parfois fréquents avec des animaux extérieurs à l’élevage (exposition, saillie, travail) ou le non respect des bonnes pratiques hygiéniques (erreur dans le nettoyage et la désinfection, absence de sectorisation, …). ● Cet article propose une conduite à tenir pour la prévention des maladies infectieuses en élevage canin et félin ; celle-ci ne se limite en effet pas à la vaccination et à la désinfection. Les moyens de prévention dans les élevages, sont présentés. Les élevages sont en effet organisés secteur par secteur ; selon le principe de la marche en avant (encadré 1). Celle-ci doit être respectée dans l’organisation des tâches quotidiennes de l’éleveur dans son élevage, ainsi que lors des visites sanitaires par le vétérinaire sanitaire désigné par l’éleveur. L’ensemble de ces mesures sont résumées dans la figure 1 (photo 1). DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES ●

Les jeunes, de la naissance au sevrage, sont la principale population touchée par les maladies infectieuses dans un élevage, et avec les conséquences les plus graves.

Aurélien Grellet, Hanna Mila, Amélie Mugnier, Sylvie Chastant-Maillard Centre NeoCare École Nationale Vétérinaire de Toulouse ENVT, IHAP, F-31076 Toulouse

Objectif pédagogique ❚ Connaître les moyens de prévention des maladies infectieuses en élevage canin et félin, secteur par secteur.

1 Lors d'une visite d'élevage, les principes de biosécurité doivent être appliqués, notamment par l'utilisation de tenues spécifiques (photo NeoCare-ENVT).

Encadré 1 - Le principe de la marche en avant ● La marche en avant est un principe complémentaire de la sectorisation, qui consiste à faire appliquer au personnel un circuit en sens unique, partant des secteurs regroupant les animaux les plus sensibles aux maladies infectieuses (maternité, nurserie), aux secteurs regroupant les animaux qui présentent un risque infectieux avéré (infirmerie), ou potentiel (quarantaine) pour l’élevage. ● Le sens de circulation s’effectue ainsi dans cet ordre : maternité  nurserie  animaux sevrés disponibles à la vente  locaux des adultes  infirmerie  quarantaine. Ce fonctionnement doit être contrôlé lors de la visite sanitaire par le vétérinaire (qui doit également le respecter).

Ainsi, 15 à 20 p. cent des chiots et des chatons nés n’atteignent pas l’âge de 2 mois [2, 5]. Les causes infectieuses, primaires ou secondaires, sont principalement responsables de ce taux élevé. Le délai entre l’apparition des premiers signes cliniques et la mort est de quelques heures à quelques jours au maximum : la prévention reste donc un des meilleurs moyens pour limiter la mortalité néonatale.

Essentiel ❚ Quinze à 20 p. cent des chiots en périsevrage excrètent du parvovirus canin de type 2 et / ou du coronavirus. ❚ Trente à 40 p. cent des chiots en périsevrage présentent une excrétion fécale de Giardia sp. ❚ Prophylaxies sanitaire et médicale doivent être associées pour une bonne prévention des maladies infectieuses.

CANINE - FÉLINE

LA PRÉVENTION AVANT L’ENTRÉE EN MATERNITÉ Vacciner les chiennes gestantes ● Les femelles mises à la reproduction doivent être en ordre de vaccination annuelle pour les vaccins dit "core" en élevage.

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°69 AVRIL 2018 - 169


32-38 detergents et desinfectants BAT.qxp_Gabarit Bleu 01/06/2018 13:48 Page32

comment utiliser

les détergents et les désinfectants en collectivités canines et félines : Christelle Debordeaux Laurent Flaus Axience Tour Essor 14 rue Scandicci 93500 Pantin cedex

Objectifs pédagogiques ❚ Identifier les caractéristiques idéales d’un désinfectant et d’un détergent. ❚ Savoir évaluer objectivement l’efficacité d’un produit. ❚ Choisir le désinfectant adapté en fonction du risque infectieux et de l’innocuité pour les utilisateurs, les animaux, et l’environnement.

Définition ❚ Le biofilm est une organisation structurée et dynamique de microorganismes dans une matrice protectrice et nutritive, adhérant à une surface, qui facilite l’implantation microbienne en rendant la désinfection inefficace. Il facilite la survie des germes et peut héberger des agents pathogènes indésirables (par exemple : Pseudomonas), voire des producteurs de toxines.

L’objectif du nettoyage est de rendre la surface visuellement propre. Il est nécessaire de combiner action mécanique (brossage, eau sous pression, …), et action chimique à l’aide de détergents (ou nettoyants). Dans le cas d’un nettoyage qui doit être régulier, le pH du détergent a relativement peu d’importance dans un environnement normal. La notion de temps de contact ne s'applique pas pour un détergent : c'est l'action combinée des tensio-actifs et du NOTE

❚ Crédit Formation Continue : LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°69 176 - AVRIL 2018

L

imiter les maladies infectieuses et fongiques est un véritable défi en collectivités canines et félines, la pression pathogène étant proportionnelle à la densité animale. De ce fait, les élevages ainsi que les refuges doivent mettre en place des protocoles d’hygiène et de désinfection rigoureux, afin de maîtriser le risque infectieux (photo 1). Si la sectorisation ainsi que le respect de la marche en avant limitent la propagation des germes au sein de la collectivité [2]*, ce sont les produits choisis pour nettoyer et désinfecter qui permettent de réduire significativement la quantité de pathogènes présents dans l’environnement [7]. ● La diversité des produits disponibles peut cependant rendre le choix délicat. ● Cet article présente les caractéristiques des produits détergents et désinfectants, détaille les principales substances actives disponibles, précise les étapes du choix d'un produit désinfectant, puis explique comment optimiser son utilisation. DÉTERGENT ET/OU DÉSINFECTANT ?

CANINE - FÉLINE

0,05 CFC par article

Les élevages et les refuges sont des lieux à risque infectieux élevé. Ainsi, le choix des produits détergents et désinfectants dans les protocoles de nettoyage et de désinfection joue un rôle déterminant dans la gestion sanitaire du cheptel.

* cf. l’article “Comment organiser et conduire une visite d’élevage canin”, de A. Fontbonne dans ce même numéro.

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1 Vaste chatterie avec volière extérieure - La surface minimale disponible par chat doit être de 2 m2. - Sol à grands carreaux limitant les joints, et plus facile à nettoyer. - Une faible densité diminue à la fois le stress et la pression pathogène (photo La Spa, B. Le Quiniou).

brossage qui contribue à éliminer le biofilm (cf. définition) et à rendre les surfaces propres. Il convient de rincer après l’utilisation des détergents, sauf mention contraire du fabricant. Ces détergents contiennent des agents de surface tensioactifs et des adjuvants qui permettent de retirer les souillures et de lutter contre le développement du biofilm (amas structuré de micro-organismes dans une matrice adhérant à la surface). Leur action désinfectante est très limitée (< 103, soit 3 log de réduction de la population microbienne). ● Les désinfectants contiennent au moins un principe actif ayant des propriétés antimicrobiennes et ont été testés selon des normes européennes (EN) élaborées par le Comité Européen de Normalisation (CEN). Le minimum de réduction accepté pour qu’un produit soit qualifié désinfectant est de 5 log. Ils s’appliquent uniquement sur surfaces propres car la plupart des désinfectants perdent en efficacité lorsqu’ils sont en contact avec la matière organique. Il est donc fortement recommandé de nettoyer avant de désinfecter (figure 1). ● Les nettoyants-désinfectants sont des produits 2-en-1 très pratiques pour un usage régulier mais moins performants que les produits spécialisés (figure 2).


39-44 Lutte contre les nuisibles BAT.qxp_Gabarit Bleu 04/06/2018 11:21 Page39

comment lutter

contre les nuisibles en collectivité canine ou féline : insectes, acariens et rongeurs Même si les nuisibles ne sont pas tous parasites, leur cycle de développement est favorisé par la vie en collectivité. Ils participent ainsi à la transmission de nombreuses maladies vectorielles en médecine vétérinaire (Ehrlichiose, Borréliose, Piroplasmose, Leptospirose, Toxoplasmose, Leishmaniose, Dirofilariose, Mycoplasmose, Dipylidium). Il est important de bien connaître les méthodes de lutte contre ces nuisibles car celles-ci doivent figurer dans le plan sanitaire des élevages*.

L

a stratégie du chasseur est le principe fondamental d’hygiène qui consiste à identifier son “gibier” (virus, bactérie, parasite, rongeur, insecte, …), puis à étudier son cycle de développement (biotope, mode de vie et de reproduction) pour mieux le combattre.

Insectes

Acariens

Royal Canin, 650, avenue de la Petite Camargue, 30470 Aimargues

Objectifs pédagogiques

1 Des aires de détente gravillonnées et dépourvues de buissons sont plus facilement nettoyées et attirent moins les tiques (photo P. Pierson, Royal Canin). ● Un nuisible se définit comme un organisme vivant, animal ou végétal, dont la prolifération porte préjudice à la santé de l’exploitation. En appliquant cette définition aux élevages canins et félins, nous nous limitons aux acariens, aux insectes et aux rongeurs qui peuvent être des vecteurs actifs ou passifs de maladies contagieuses en élevage.

❚ Comprendre et maîtriser la “stratégie du chasseur” qui consiste à identifier le gibier (nuisible = vecteur de maladie). ❚ Comprendre son cycle de développement. ❚ Choisir son arme (traitement adapté) et adapter sa stratégie.

NOTE

Essentiel

* cf. “Comment aider son client à rédiger son règlement sanitaire”, de X. Lévy et P. Mimouni, dans ce même numéro.

❚ L’exemple le plus connu en élevage est la lutte contre les puces qui demande une bonne connaissance de la biologie, du biotope et du cycle de développement de la puce.

Tableau 1 - Les principaux risques liés à la présence de nuisibles en collectivité

Philippe Pierson

Agents pathogènes

Pouvoir pathogène direct

Pouvoir pathogène indirect

Puces (Ctenocephalides spp.)

Pullicose, DAPP, dermatite prurigineuse, allergies, hot spots

Cestodose à dipylidium

Diptère Phlébotome

Chancre d’inoculation

Leishmaniose

Culicidae (Moustiques)

Piqûres

Dirofilariose cardiaque

Poux

Phtiriose, prurit, pellicules

Anémie (chiots sévèrement infestés)

Mouches

Myiases

Toxoplasmose

Agents des gales

Gale des oreilles et du corps

Cheyletiella

Cheyletiellose

Aoûtats (Trombicula)

Trombiculose

Tiques

Nodule de fixation

Piroplasmose, Ehrlichiose, Borréliose, Babésiose

CANINE - FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°69 AVRIL 2018 - 183


45-48 Aider client règlement sanitaire BAT.qxp_Gabarit Bleu 30/05/2018 20:04 Page45

comment aider votre client à rédiger son règlement sanitaire Document obligatoire, le règlement sanitaire doit être utile à l’éleveur. Celui-ci synthétise les informations émanant du rapport de la visite annuelle d’élevage. Le vétérinaire contribue donc à son élaboration, par son expertise médicale et sanitaire ainsi que rédactionnelle. Ce règlement doit en effet être un guide des pratiques de l’élevage, il doit permettre à un professionnel de remplacer un éleveur au “pied levé” si besoin, dans ses tâches quotidiennes.

L

e législateur a fait évoluer la définition de l’élevage et ses règles, afin de promouvoir le respect du bien-être animal, la protection de l’acheteur d’un chiot ou d’un chat, la protection de l’environnement, et des personnes travaillant au sein de l’élevage. L’arrêté du 3 avril 2014 précise dans son texte que “pour établir le règlement sanitaire, le responsable [...] identifie tout aspect de ses activités qui est déterminant pour la santé, le bien-être des animaux, la santé, et l’hygiène du personnel. Elle propose, le cas échéant, lors des visites annuelles, la modification du règlement sanitaire. Le compte rendu des visites ainsi que les modifications sont portés par le registre de suivi sanitaire et de santé” [2, 8]*. ● Le règlement sanitaire correspond à la dernière étape de la visite d’élevage, les observations du vétérinaire et les informaNOTE

* cf. L’arrêté du 3 avril 2014 précise dans son texte que “pour établir le règlement sanitaire, le responsable [...] identifie tout aspect de ses activités qui est déterminant pour la santé, le bien-être des animaux, la santé, et l’hygiène du personnel. Elle propose, le cas échéant, lors des visites annuelles, la modification du règlement sanitaire. Le compte rendu des visites ainsi que les modifications sont portés par le registre de suivi sanitaire et de santé” cf. l’article “Le contrôle/l'approche d'une collectivité canine ou féline par un vétérinaire”, de S. Traynard dans ce numéro.

Xavier Lévy Philippe Mimouni Centre de Reproduction des Carnivores du Sud-ouest, Banque de Semence Canine, 32600 Isle Jourdain

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître l’ensemble des informations à intégrer au règlement sanitaire. ❚ Connaître les points principaux contrôlés par les autorités sanitaires. ❚ Maîtriser les règles d’hygiène, les protocoles de prophylaxie médicale et sanitaires à inclure dans le règlement. 1 C'est grâce à une collaboration étroite entre l'éleveur et son vétérinaire que le règlement sanitaire doit être établi (photos UMES-ENVA).

tions issues de sa discussion avec l’éleveur [1, 3]. En pratique, ce document doit permettre à toute personne étrangère à l’élevage de remplacer l’éleveur en cas d’incapacité de celui-ci à travailler. Il est signé par l’éleveur, et le vétérinaire, consigné dans le registre sanitaire, et peut être affiché dans l’élevage, ceci n’est pas obligatoire. ➜ Ce document est donc issu d’une réflexion du couple vétérinaire/éleveur permettant à ce dernier d’optimiser sa méthode de travail pour le bien-être des animaux et du personnel, pour l’amélioration des performances (limitation de la morbidité, et mortalité, etc) [4, 5] (photo 1). S’il n’existe pas de règlement “universel”, le plan du document, et certains contenus, sont toutefois communs à la grande majorité des élevages. ● Nous détaillons donc comment aider à la rédaction du règlement sanitaire afin de faciliter sa réalisation par l’éleveur avec votre soutien [6].

Essentiel ❚ Le règlement sanitaire est un guide détaillé des pratiques sanitaires de l’élevage, l’éleveur doit adhérer à son contenu. ❚ C’est un guide pratique des méthodes de nettoyage et de désinfection. ❚ La seule lecture du règlement doit permettre sa mise en œuvre.

CANINE - FÉLINE

DÉFINIR AVEC L’ÉLEVEUR LES ÉLÉMENTS À INTÉGRER AU RÈGLEMENT SANITAIRE ● Le règlement sanitaire, pour être utile et “reconnu” par les autorités de surveillance (DDSCPP, etc), doit contenir :

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°69 AVRIL 2018 - 189


4952 Particularités Visite élevage félin BAT.qxp_Gabarit Gris 30/05/2018 21:07 Page49

les particularités de la visite Étienne Furthner

en élevage félin

Médecine d'élevage des carnivores-UMES École Nationale Vétérinaire d'Alfort 7 avenue du général de Gaulle 94700 Maisons Alfort

Le rôle du vétérinaire sanitaire lors d’une visite est multiple : il évalue d’abord les conditions de santé et de bien-être des animaux, puis les conditions sanitaires et nutritionnelles, il informe l’éleveur des aspects réglementaires, l’aide à compléter le registre sanitaire et rappelle la nécessité de tenir un registre des entrées et des sorties.

B

ien que les principes généraux soient similaires à ceux de l’élevage canin (la sectorisation, la marche en avant, le nettoyage, puis la désinfection, l’hygiène alimentaire), leur application est différente en élevage félin qui possède ses spécificités. ● Une large majorité des élevages félins, autour de 90 p. cent entre 2015 et 2016, ne déclare en effet qu’une à quatre portées par an (figure 1, tableau 1). La plupart des visites ont donc lieu dans des élevages de type “familial” où les animaux vivent dans la même maison que le propriétaire. Il n’est donc pas possible d’appliquer les mêmes règles que pour des élevages canins de grande taille. Certains aspects zootechniques tels que la gestion des eaux usées, la présence d’une pente de 5 p. cent pour le bon écoulement des effluves, préconisés pour les chenils, ne sont pas appropriés aux élevages familiaux de chats. ● La problématique sanitaire est également tout à fait spécifique au chat. Le maître mot lors de ces visites d’élevage assez particulières est de faire preuve de pragmatisme, tout en sachant qu’il est difficile de modifier les habitudes de vie des personnes. ● Dans un premier temps, les facteurs de risques d’introduction de maladies à identifier dans une chatterie sont développés. Dans un second temps, nous précisons les moyens à mettre en œuvre afin de limiter la propagation des maladies.

Alain Fontbonne

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître la prévention des affections spécifiques aux élevages félins. ❚ Savoir gérer les surfaces qui ne peuvent être nettoyées ou désinfectées classiquement. 1 Système de double grillage pour éviter le contact avec les animaux errants (photo UMES/ENVA).

PRÉVENIR L’INTRODUCTION D’AGENTS PATHOGÈNES ● La prévention des maladies en collectivité suppose en premier lieu d’identifier les risques d’introduction au sein de l’élevage. Dans l’idéal, un élevage félin devrait fonctionner en système clos. ● L’accès à l’extérieur, l’achat d’un nouvel animal, les saillies extérieures, les expositions félines, les visiteurs et la pension représentent un risque.

L’accès à l’extérieur ●

L’accès à l’extérieur avec les possibilités de contacts avec des chats errants est à contrôler. ● Conseils : - Il convient ainsi de vérifier si un système de double grillage a bien été mis en place à une distance d’au moins 15 cm pour éviter les contacts directs (photo 1). - Afin de limiter l’introduction de rongeurs sur le terrain, préconiser d’enfouir le grillage à 20 cm de profondeur, et rajouter une plaque horizontale pour éviter que les rongeurs ne puissent creuser plus profondément. Le grillage en métal galvanisé permet une certaine sécurité mais les chats peuvent escalader ce type de grillage. Il existe des systèmes discrets de rouleaux cylindriques permettant de faire tomber un chat lorsqu’il tente de sauter et d’éviter aussi qu’il ne s’échappe (Oscillot®), ou des dévers.

Essentiel ❚ L’élevage félin est en forte progression ces dernières années. ❚ Il est primordial d’évaluer les risques d’introduction de nouvelles maladies pour les chatons, lors des visites des clients.

FÉLINE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°69 AVRIL 2018 - 193


54-58 Syndrome coryza BAT.qxp_Gabarit Gris 04/06/2018 11:07 Page54

prévention du syndrome Coryza en collectivité féline

Emmanuel Fontaine Woolwich Street 55 N2K1S2 Ontario Canada

Le Coryza félin est fréquent dans les collectivités félines telles que les élevages et les refuges. Dans ces structures, ce syndrome possède certaines particularités à bien connaître. En termes de prévention, la mise en place de mesures médicales et sanitaires est essentielle.

Objectifs pédagogiques ❚ Comprendre les particularités de ce syndrome Coryza en élevage et en refuge. ❚ Connaître les mesures de prévention médicales et sanitaires à mettre en place dans ces collectivités félines.

FHV-1 : le pathogène majeur en collectivité

L

e terme “Coryza” fait référence à une inflammation catarrhale du haut appareil respiratoire. Il s’agit d’une grande dominante pathologique en collectivité féline, que ce soit en élevage ou en refuge. Dans ces structures, la mise en place des mesures préventives efficaces est essentielle pour limiter autant que possible l’impact sanitaire et financier de cette maladie. Nous abordons ici l’étiologie et les autres données épidémiologiques importantes, ainsi que les éléments de prophylaxie médicale et sanitaire à mettre en place pour prévenir ce syndrome Coryza en collectivité féline.

Essentiel ❚ L’herpesvirus félin est le principal agent pathogène impliqué dans le syndrome Coryza en collectivité féline. ❚ Laes épisodes cliniques s’observent durant des périodes de stress chez les animaux : la gestion du stress est donc la priorité en matière de prophylaxie sanitaire. ❚ La prévention médicale passe essentiellement par la vaccination ; les protocoles doivent être adaptés à ces environnements à risque.

● Le Coryza est un syndrome, causé par quatre agents pathogènes principaux : l’herpesvirus félin (FHV-1), les calicivirus félins (FCV), Bordetella bronchiseptica et Chlamydophila felis (tableau 1). Si 90 p. cent des cas cliniques observés sont d’origine virale, il existe néanmoins, une différence entre les cas individuels et les collectivités félines [6]. - Les cas individuels sont causés dans les mêmes proportions, ou par les FCV ou par le FHV-1. - En collectivité, le ratio est différent : c’est FHV-1 qui est surtout à l’origine des problèmes observés [2, 3, 13]. Ceci est un élément essentiel en termes de prévention. Les phénomènes de latence et de réactivation, si spécifiques aux Herpèsvirus, font que les épisodes cliniques s’observent durant des périodes de stress chez les animaux [7]. Par conséquent, en collectivité féline, lorsque ce syndrome est identifié, la prévention du stress est la priorité.

Tableau 1 - Pathogènes impliqués dans le syndrome Coryza félin et signes cliniques associés (d’après [6]) Signes cliniques

FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°69 198 - AVRIL 2018

ÉTIOLOGIE ET DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES

Herpesvirus félin (FHV-1)

Calicivirus félin (FCV)

Bordetella bronchiseptica

Chlamydophila felis

Léthargie

+++

+

+

+

Éternuements

+++

+

++

+

Conjonctivite

++

+

-

+++

Hypersalivation

++

-

-

-

Écoulements oculaires

+++

+

(+)

+++

Écoulements nasaux

+++

+

++

+

Ulcérations buccales

(+)

+++

-

-

Kératite

+

-

-

-

Toux

(+)

-

++

-

Pneumonie

(+)

(+)

+

+/-

Boîterie

-

+

-

-

+++ : Marqué ; ++ : Modéré ; + : Faible ; (+) : Peu commun ; +/- : Subclinique ; - : Absent

54


59-64 Observation clinique infertilité BAT 2.qxp_Gabarit Bleu 31/05/2018 17:46 Page59

observation clinique approche d’une infertilité en élevage Lors de problème d’infertilité dans un élevage, il est nécessaire d’appréhender celui-ci dans son ensemble sans se focaliser uniquement sur l’appareil reproducteur. Une mauvaise conduite d’élevage peut en effet être à l’origine d’une chute de la prolificité sans que de véritables troubles de l’appareil reproducteur ne soient mis en évidence. Par une démarche rigoureuse, le vétérinaire montre ainsi à l’éleveur qu’une collaboration autour d’un intérêt commun pour l’amélioration de la qualité et la rentabilité de l’élevage est indispensable.

U

n éleveur nous appelle car sa production de chiots a diminué de façon drastique de 60 chiots par an à environ 20 chiots il y a 2 ans, et à moins de 10 chiots l’an passé. Le vétérinaire traitant se sent démuni face à ces échecs répétés de gestation car l’éleveur lui demande d’intervenir en urgence quand la situation est catastrophique, et qu’il faut obtenir des résultats immédiats avec des moyens limités ... Dans ce genre de situation, une prise de recul est nécessaire. Nous décidons de nous rendre sur place, et d’appréhender l’élevage dans son ensemble avant de réaliser une approche individuelle focalisée sur l’appareil reproducteur.

RECUEIL DES COMMÉMORATIFS ET DE L’ANAMNÈSE SUR L’ÉLEVAGE ●

Lors d’un échange téléphonique, l’éleveur nous explique qu’il élève des chiens depuis 20 ans. Il n’a rien changé à ses pratiques d’élevage, n’a pas été soumis à des événements majeurs type Parvovirose, et il continue de se former régulièrement. ● De notre point de vue et de celui du vétérinaire sanitaire qui visite l’élevage deux fois

par an, l’élevage est bien tenu. Celui-ci est persuadé que le problème de baisse soudaine et drastique de fertilité vient de l’alimentation ; il a changé de distributeur de croquettes depuis 6 mois. ● Une fois sur place, nous demandons au propriétaire de nous présenter objectivement l’élevage avant d’aller le visiter. L’élevage est une activité complémentaire car il gère un centre équestre. L’éleveur est un passionné d’expositions canines qui élève pour le plaisir. Il n’a que cinq chiennes reproductrices : quatre Boxers et une Boston Terrier. - Les Boxers ont 4, 5 et 7 ans (pour deux d’entre elles). - Seule celle de 4 ans a mené une gestation l’an passé, et a donné naissance à trois chiots. - La chienne de 5 ans a eu une seule portée il y a 2 ans. - Les deux chiennes de 7 ans ont eu deux portées chacune (vendues depuis) mais n’ont pas eu de portée depuis 2 ans. - La Boston Terrier a eu une portée de six chiots l’an passé mais rien depuis. ● Il a, par ailleurs, un mâle reproducteur pour chaque race. Deux femelles ne sont pas utilisées pour la reproduction : une Boxer âgée d’un an, et une femelle de 10 ans, réformée il y a 2 ans plus tôt. Pour ce qui est des femelles reproductrices, elles sont généralement cyclées deux fois par an et en même temps, exceptée la chienne Boxer de 5 ans qui n’est pas revenue en chaleurs depuis sa dernière portée. Les chaleurs ne sont suivies par un vétérinaire que lorsqu’il y a des saillies extérieures. Lorsque ce n’est pas le cas, les femelles sont mises en présence du mâle de la maison tous les 2 jours à partir du 10e jour de chaleurs et jusqu’au 15e jour environ. ● L’éleveur va chez son vétérinaire pour une insémination en l’absence de saillies (notamment avec les Boston). Il ne fait pas faire de diagnostic de gestation par échographie. Les animaux n’ont jamais reçu de traitements hormonaux pour prévenir les chaleurs, et ne reçoivent pas de traitements (à part de l’acide folique en début de gesta-

Émilie Rosset Cerrec, Pathologie de la reproduction Université de Lyon VetAgro Sup Campus Vétérinaire de Lyon 1, avenue Bourgelat, 69280 Marcy-l’Étoile

Objectifs pédagogiques ❚ Savoir réaliser une visite d’un élevage canin de façon rigoureuse. ❚ Connaître les différentes causes d’infertilité en élevage canin ou félin.

Essentiel ❚ Le recueil de l’anamnèse et des commémoratifs est une étape indispensable avant de réaliser une visite d’élevage. ❚ En cas d’infertilité en élevage, il ne faut pas limiter les investigations à l’appareil reproducteur seulement, et adopter une démarche rigoureuse. ❚ En cas d’infertilité, il est conseillé de visiter l’élevage sur place car beaucoup de paramètres d’ambiance peuvent jouer.

RUBRIQUE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

59

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°69 AVRIL 2018 - 203


65-66 Analyses dosage des anticorps BAT.qxp_Gabarit rubrique 28/05/2018 20:14 Page65

analyses et commentaires le dosage des anticorps anti-thyroglobuline lors d’hypothyroïdie chez le chien

P

Le dosage des anticorps anti-thyroglobuline repose sur une technique immunologique. Le signal obtenu à partir du sérum de l’animal est comparé à celui d’un échantillon contrôle “seuil”. Le résultat est donné sous forme de rapport entre les deux signaux. ● Le résultat est positif si le rapport est supérieur à 1,2 (i.e si le titre en anticorps du sérum de l’animal est au moins 1,2 fois plus élevé que celui du sérum contrôle), il est négatif si le rapport est inférieur à 0,9*. Si le rapport est compris entre 0,9 et 1,2, le résultat est douteux et l’animal malade doit faire l’objet d’un nouveau dosage dans les 3 mois à venir. LES ÉLÉMENTS D’INTERPRÉTATION ●

La présence d’anticorps en quantité significative est diagnostique d’une thyroïdite à médiation immune (sensibilité : 92 p. cent ; spécificité : 96 p. cent). Lorsque le titre est élevé, ces anticorps peuvent entrer en compétition avec ceux des autres dosages immunologiques, notamNOTE * Ces seuils peuvent varier d’un laboratoire à l’autre en fonction de la méthode et du kit de dosage utilisé.

TgAB

+

+++

+++ > -

-

cTSH

N

➜>N

T4

N

+

Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4

PRINCIPE DU DOSAGE

Laboniris-LDHVet Oniris - École Nationale Vétérinaire, Agroalimentaire et de l’Alimentation Nantes-Atlantiques Site de la Chantrerie BP 50707 44307 Nantes Cedex 03

Tableau 1 - Évolution clinique et biologique des thyroïdites à médiation immune chez le chien

-

+

+++

+++

● Signes cliniques

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les principes du dosage des anticorps anti-thyroglobuline et son interprétation chez le chien. ❚ Comprendre l’indication de ce dosage chez le chien à travers l’étude de quatre cas cliniques.

Temps TgAB = Anticorps anti-thyroglobuline cTSH : Thyréostimuline canine T4 : Thyroxine - : absence + : présence modérée +++ : présence

importante N : concentration normale ➜: concentration augmentée : concentration diminuée.

rès de 50 p. cent des hypothyroïdies primaires chez le chien seraient dues à des thyroïdites à médiation immune. Il s’agit d’une destruction progressive de la glande thyroïde par les cellules immunitaires de l’animal malade. ● Dans ce contexte pathologique, la présence d’auto-anticorps dirigés contre la thyroglobuline (protéine spécialisée dans le transport des hormones thyroïdiennes) permet le diagnostic étiologique de l’hypothyroïdie. Ces anticorps sont présents dès le début de l’évolution de la maladie, avant même que les concentrations en TSH ou en hormones thyroïdiennes ne varient. Ils sont présents jusqu’à ce que la totalité du tissu thyroïdien soit détruit (tableau 1). ● Après avoir rappelé les grands principes du dosage et donné les éléments nécessaires à son interprétation, nous illustrons ses indications à travers quatre cas cliniques.

Nicolas Soetart Laetitia Jaillardon

Essentiel

Figure 1- La compétition entre les différents anticorps T4 sanguine

?

Anticorps du dosage

?

T4* ou Analogue* ?

? Thyroglobuline ?

AATG (Anticorps anti-thyroglobuline) Le comportement in vitro des anticorps antithyroglobuline (AATG) n’est pas connu. Il est probable qu’ils perturbent le dosage de la thyroxine (T4) car la répartition entre T4 sanguine, T4 marquée (T4*, radioisotope par exemple) et thyroglobuline est modifiée (exemple du cas clinique n°2). ? : Interaction inconnue

ment celui de la thyroxine, ce qui peut poser des problèmes d’interprétation du résultat et compliquer le diagnostic et l’évaluation du traitement (figure 1). ● Le comportement in vivo de ces anticorps n’est pas connu. Il est probable qu’ils altèrent la biodisponibilité des hormones thyroïdiennes (endo- et/ou exogène). ● À l’inverse, l’absence d’anticorps anti-thyroglobuline n’exclut pas l’existence d’une thyroïdite à médiation immune. En fin d’évolution de la maladie, leur concentration diminue et revient à des valeurs semblables aux animaux sains.

❚ Lors d’hypothyroïdie, la présence d’auto-anticorps dirigés contre la thyroglobuline (protéine spécialisée dans le transport des hormones thyroïdiennes) permet le diagnostic étiologique de l’hypothyroïdie. ❚ La présence d’anticorps en quantité significative est diagnostique d’une thyroïdite à médiation immune (sensibilité : 92 p. cent ; spécificité : 96 p. cent). ❚ À l’inverse, l’absence d’anticorps anti-thyroglobuline n’exclut pas l’existence d’une thyroïdite à médiation immune.

RUBRIQUE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 15 / n°69 AVRIL 2018 - 209


Pub complete ma collection BAT Juin 2018.qxp_Pub je complète ma collection 2011 04/06/2018 12:23 Page1

gestes et gestion

LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine-féline

ma bibliothèque

à portée de main

N°11 JANVIER FÉVRIER 2003

N°12

PERTES D’ÉQUILIBRE

MARS AVRIL MAI 2003

Conduite à tenir, fiches pratiques : - Conduite diagnostique - Identifier les causes des pertes d’équilibre - Conduite thérapeutique - Fiche - Prédipositions raciales à l’ataxie

Imagerie : - La radiographie dans le diagnostic des ataxies vestibulaires et médullaires - Les indications du scanner dans le diagnostic des ataxies

- Les causes de pertes d’équilibre : particularités

Rubriques

DOSSIER :

LES PERTES D’ÉQUILIBRE DU CHIEN ET DU CHAT Reconnaître la perte d’équilibre initie la démarche diagnostique rigoureuse qui amène le vétérinaire à déterminer l’origine anatomique et à identifier la cause. L’observation clinique en est le fondement. Des règles simples permettent d’approcher l’origine anatomique du déficit ...

Management et entreprise

- Nutrition : carences nutritionnelles et troubles cutanés - Principe actif : la spironolactone - Analyse et commentaires : la ponction du liquide céphalo-rachidien - Hospitalisation : comment gérer les convulsions - Reproduction : dépister et prévenir les affections génitales du chien mâle âgé - Immunologie et le B.A. BA en BD : les mécanismes des vascularites

Les NK ont pour fonction de tuer toute cellule qui ne portent pas les antigenes du CMH de l organisme, grace leurs granules cytotoxiques. Ils sont tres actifs .

- Faut-il consentir une remise en cas d’échec ? - La gestion des clients mécontents par l’A.S.V.

Conduite à tenir, fiches pratiques : - L’examen de la cornée - Fiche matériel - Diagnostic différentiel des kératites chroniques - Conduite à tenir face à un œdème cornéen - Conduite à tenir face à un dépôt lipidique - Les affections héréditaires

- Observation et protocole : Tumeur mammaire chez une chatte

Témoignage

- Ne pas outrepasser

LE CANCER CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT : ABORD THÉRAPEUTIQUE

Le but de la thérapie anticancéreuse doit être la qualité de vie de l'animal. Prévenir et traiter les problèmes associés à la tumeur ou au traitement est l’objectif principal du praticien et de son équipe ...

Management et entreprise

Rubriques

Observations :

- Nutrition : la nutrition du chien et du chat cancéreux - Principe actif : la doxorubicine - Immunologie et le B.A. BA en BD : l’immunité anti-tumorale

- Épisclérokératite granulomateuse nodulaire - Kératoconjonctivite sèche associée à une paralysie faciale

du chien et du chat

Dépistage et prévention

- La visite d’achat - Les anomalies dentaires - Le syndrome obstructif - Les souffles cardiaques - La surdité congénitale - Les anomalies oculaires - la dysplasie coxo-fémorale - La dysplasie du coude - Les affections ostéoarticulaires de la croissance - Les affections ostéoarticulaires traumatiques - Les maladies génétiques

canine féline Médecine préventive Vaccinologie

Observation : - Opacification de la cornée et séquestre cornéen

- L’A.S.V. et le suivi de l’animal cancéreux

DOSSIER :

- Le système immunitaire - La protection colostrale - Aménager les protocoles - Rappels : comment les gérer ? - Quel vaccin choisir ? - Limites et échecs de la vaccination

REVUE DE FORMATION CONTINUE À COMITÉ DE LECTURE

Rubriques - Nutrition : intérêt des compléments nutritionnels en dermatologie - Principe actif : l’acide fusidique - Comportement : évaluer l’agressivité d’un chien à l’arrivée d’un bébé - Immunologie et le B.A. BA en BD : les particularités de l’œil

LES PERTES questions-client DE TRANSPARENCE les réponses aux questions que vous posent DE LA CORNÉE chaque jour vos clients... CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT

des acteurs de premier plan les...animaux

en élevage, l’autre va

REVUE DE FORMATION CONTINUE À COMITÉ DEmédecine LECTUREde prévention c’est une

Démarches diagnostiques

Pas de traitement sans une surveillance effectuée par le praticien, : l’une intéresse davantage Imagerie son équipe soignante, du sevrage à l’âgepar adulte : - Les … pièges de l’interprétation et par le propriétaire de l’animal radiographique et de dépistage.

Dans cette période, se met en place l’organisme de l’adulte ; il est alors possible de dépister et de traiter nombre d’affections futures...

- une polyurie-polydipsie d’origine hormonale - un retard de croissance - une hypertension artérielle - une obésité comme une maladie endocrienne - les anomalies du métabolisme phospho-calcique - une hypoglycémie - un diabète sucré

les syndromes paranéoplasiques endocriniens

surveiller

- Motiver son personnel - Le recrutement d’une A.S.V. : “valoriser et reconnaître l’apport du salarié” et pédiatriecomment se passent le relais Tribune - Les vétérinairaires salariés et lesNéonatalogie ASV deviennent éviter les pièges

gestes et gestion

revue de formation à comité de lecture Reconnaître et diagnostiquer ...

- Endocrinologie et dermatologie - Dysendocrinies et système cardio-vasculaire - Endocrinologie et comportement

Nutrition - Les erreurs fréquentes - Fiches - L’alimentation de la naissance au sevrage

ce qu’il faut Comportement - Les bases du développement - Prévenir les troubles en élevage - Le dépistage individuel

ET PÉDIATRIE

Témoignage - Sandrine Macchi

du chien et du chat

- Diagnostiquer rŽ ponses un diabète insipide pratiques - Diagnostiquer une maladie d’Addison :

des réponses aux questions hypocorticisme primaire posées par les confrères, - Diagnostiquer les ASV, ou les clients un...syndrome de Cushing

Thérapeutique

HORS-SÉRIE : - Les spécificités du chiot et du chaton

Management et entreprise Fiches ASV : MALADIES ENDOCRINIENNES : lié à l’achat Conseil juridique - Les recours lors de litige - Le conseil au futur

- Diagnostiquer une hypothyroïdie du chien - Diagnostiquer une hyperthyroïdie du chat

HORS-SÉRIE : nouvelles approches diagnostiques

d’un chien ou d’un chat

acquéreur d’un chaton

Thérapeutique CHIRURGIE :

- Le conseil au futur Stratégie - Le paradoxe de la vaccination et thérapeutiques acquéreur d’un chiot Marketing - Vendre une consultation d’achat Discipline en plein essor, l’endocrinologie occupe désormais une place non négligeable

- Traiter un diabète insipide

Comment traiter des bilans - un préanesthésiques diabète sucré : insulines et insulinothérapie soins postopératoires permettent d’interpréter avec pertinence les résultats d’explorations biologiques,

dans notreDE pratique quotidienne. La sémiologie et la démarche diagnostique REVUE DE FORMATION CONTINUE À COMITÉ LECTURE aux si trompeurs parfois, et de mettre en place des traitements adaptés ...

- Traiter c’est une hypothyroïdie Quelle que soit l’intervention, au chirurgien que revient la responsabilité d’établir - Traiter une hyperthyroïdie avec précision l’indication opératoire, de gérer avec efficacité la période postopératoire, - Le traitement de prévenir et, si nécessaire, de prendremédical en charge les éventuelles complications ...

Management et entreprise

HORS SÉRIE 2005

Généralités

- Endocrinologie et urgences - Endocrinologie et cancérologie :

- Les affections parasitaires du chiot et du chaton - Les vaccins anti-parasites

Fiches action : Management et entreprise NÉONATALOGIE Dossier - La fidélisation des clients :

HORS-SÉRIE 2007 Les maladies endocriniennes

Abord transdisciplinaire

Parasitologie

HORS-SÉRIE :

Les pertes de transparence de la cornée sont un motif majeur de consultation dans la pratique quotidienne du vétérinaire généraliste comme du spécialiste ...

gestion

LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire

- Conduite à tenir face aux kératites herpétiques

Fiche action :

Le rôle du praticien dans la décision médicale en cancérologie

Néonatalogie gestes et et pédiatrie

Féline

Article - Vendre une chimiothérapie : comment convaincre ?

Dossier - Comment vendre des soins lourds en clientèle : l’exemple de la cancérologie et de la chimiothérapie

HORS SÉRIE 2003

LES PERTES DE TRANSPARENCE DE LA CORNÉE

Observations et protocoles :

Féline

DOSSIER :

Tribune - Le client mécontent, prévenir plutôt que guérir Entretien - Un entretien avec Véronique Bianchetti

N°13 JUIN JUILLET 2003

- Mastocytome cutané chez une chienne - Tumeurs mammaires chez une chienne - Lymphome ganglionnaire chez un chien

Are you talkin to me ?

Fiches action :

Dossier - Gérer les clients mécontents Comment gérer l’insatisfaction ou la colère d’un client ? Comment transformer une situation de conflit en opportunité pour l’entreprise vétérinaire ? Une tâche ingrate mais nécessaire qui apporte des résultats, à condition de faire le double pari de l'intelligence et de la bonne foi ...

LE CANCER :

- Conduite diagnostique - Le bilan d’extension en cancérologie - Fiche - Nomenclature des principales tumeurs - Conduite thérapeutique - Les soins palliatifs - Chimiothérapie : l’administration des anti-mitotiques - L’immunothérapie dans le traitement des cancers

Féline œdème

abord thérapeutique Conduite à tenir, fiches pratiques :

Observation : - Syndrome vestibulaire

L’embouteillage s’aggrave, car les plaquettes sont activées par les immuns complexes, et induisent la cascade de coagulation.

du syndrome de Cushing

Management et entreprise

chez le chien L’approvisionnement en médicament vétérinaire : l’importation légale - Insuffisance surrénalienne Le traitement de l’obésité : comment motiver le propriétaire Stratégie - Concevoir et aménager aiguë : urgence diagnostiqueun bloc opératoire La formalisation d’un service : évaluation du traitement d’un chien diabétique Comment et thérapeutique vendre des actes chirurgicaux élaborés Une analyse financière : faut-il faire des tests à la clinique ? des coûtsde etl’obésité les conséquences stratégiques - Les médicaments - La structure en activité chirurgicale spécialisée Économie - Comment analyser son activité chirurgicale A.S.V. - L’entretien du bloc opératoire - L’entretien des instruments de chirurgie - La communication autour de l’opéré

Chirurgie : des bilans préanesthésiques aux soins postopératoires chez le chien et le chat

Préparation chirurgicale - La consultation préopératoire - La préparation de l’animal opéré - La prévention de l’infection chirurgicale : asepsie et antisepsie - Comment évaluer le risque anesthésique pour établir un protocole adapté

Indications et limites indications et limites : - en chirurgie gastro-intestinale - en chirurgie orthopédique et en traumatologie ostéo-articulaire - en chirurgie de l’appareil urinaire - en chirurgie dentaire et maxillo-faciale - en chirurgie thoracique - en chirurgie reconstructrice - en chirurgie oncologique - en chirurgie du système nerveux

Gestion postopératoire - Fiche - Les mesures générales à prendre en période postopératoire - Complications et soins postopératoires en chirurgie gastro-intestinale - Soins et suivi postopératoires en chirurgie orthopédique - Soins et suivi postopératoires en chirurgie maxillo-faciale - Suivi et complications postopératoires en chirurgie urinaire - Suivi postopératoire en chirurgie thoracique - Soins postopératoires en chirurgie cutanée - Soins et suivi postopératoires en chirurgie endo-oculaire - Les soins postopératoires en neurochirurgie

REVUE DE FORMATION CONTINUE Ë COMITƒ DE LECTURE

B O N

D E

C O M M A N D E * Tarif praticien pour tous

Je souhaite compléter ma collection et recevoir les numéros déjà parus :

Liste ci-contre

63 € TTC 63 € TTC 65 € TTC

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65 € TTC 68 € TTC 68 € TTC 68 € TTC

➜ Institutions/administrations : sur devis, nous consulter

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❏ 6 numéros : 162 € TTC (3,33 € TVA) > 123 € ❏ 5 numéros : 140 € TTC (2,88 € TVA) > 105 € ❏ 4 numéros : 114 € TTC (2,34 € TVA) > 86 € ❏ 3 numéros : 87 € TTC (1,79 € TVA) > 66 € ❏ 2 numéros : 59 € TTC (1,21 € TVA) > 45 € ❏ 1 numéro : 31 € TTC (0,65 € TVA) > 23 € + port * Du N° 40 au N° 59 (par N°) : 40 € TTC (0,82€ TVA) > 27 € À partir du N° 60 (par N°) : 58€ TTC (1,19€ TVA) > 30 € + port * Tarifs sous réserve des stocks disponibles Pour institution ou pour 7 N° ou plus, nous consulter

❒ N°39* ❒ N°41 ❒ N°42 ❒ N°43 ❒ N°44 ❒ N°45 ❒ N°46

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➜ Praticiens

❏ Hospitalisation du chien et du chat : ❏ Néonatalogie et pédiatrie : ❏ Diagnostic : de la clinique aux examens complémentaires du chien et du chat : ❏ Chirurgie des bilans préanesthésiques aux soins postopératoires : ❏ Les maladies infectieuses (chien et chat) ❏ Les maladies endocriniennes : ❏ Les affections cutanées :

LES DOSSIERS SPÉCIAUX DISPONIBLES

❒ N°1* ❒ N°3 ❒ N°4 ❒ N°5 ❒ N°6* ❒ N°7* ❒ N°8* ❒ N°10 ❒ N°11 ❒ N°12 ❒ N°13 ❒ N°14 ❒ N°15* ❒ N°16* ❒ N°17* ❒ N°18 ❒ N°19 ❒ N°21 ❒ N°23 ❒ N°24* ❒ N°26* ❒ N°27 ❒ N°28 ❒ N°29 ❒ N°30 ❒ N°31* ❒ N°32 ❒ N°33 ❒ N°34* ❒ N°36* ❒ N°37 ❒ N°38

Ville Tél.

Courriel

* Sur présentation de la carte ENV ou fac vét Je règle par : ❏ Chèque :

❏ Virement : IBAN : FR76 1820 6000 5942 9013 4300 156 BIC : AGRIFRPP882

* Port France (dont Dom) : + 2 € par N° + 3 € par Hors-série Tom : + 2,5 € par N° + 4 € par Hors-série U.E. : + 2 € par N° Étranger hors U.E. : nous consulter

À renvoyer à NÉVA avec votre règlement Europarc - 15, rue Le Corbusier- 94035 Créteil Cedex France Tél. : +33 1 41 94 51 51 • Fax : +33 1 41 94 51 52 • Courriel : neva@neva.fr • site : www.neva.fr

❒ N°47 ❒ N°48 ❒ N°49 ❒ N°50 ❒ N°51 ❒ N°52 ❒ N°53 ❒ N°54 ❒ N°55 ❒ N°56 ❒ N°57 ❒ N°58 ❒ N°59 ❒ N°61 ❒ N°62 ❒ N°63 ❒ N°64 ❒ N°65 ❒ N°66 ❒ N°67 ❒ N°68 ❒ N°69

: Les ictères ❒ N°2* : Les cystites : La toux : Halitose et soins bucco-dentaires : Polyuro-polydipsie : Les douleurs ambulatoires : Pathologie des orifices : Les syncopes ❒ N°9 : Nodules et ulcères : Les troubles liés au vieillissement : Les pertes d’équilibre : Le cancer : abord thérapeutique : Les pertes de transparence de la cornée : Les diarrhées aiguës : La gestation (derniers numéros pour abonnés) : Les anomalies de la lignée blanche : Avortements et mortinatalité : Les zoonoses transmises à l’homme : Les paralysies ❒ N°20 : La cytologie : Les intoxications ❒ N°22 Stress et états de choc : Dyspnée et cyanose : Les maladies vectorielles ❒ N°25 : L’anesthésie : Les anomalies de position du globe oculaire : Les otites : Préparation et prévention des voyages : L’insuffisance cardiaque : Les pertes vulvaires : Les lithiases urinaires ➜ Prix éditorial : Les fièvres d’origine indéterminée : Les dépistages génétiques : Les pyodermites ❒ N°35* : L’arthrose : Les maladies rénales chroniques : La chirurgie des paupières : Reproduction : actualités en endocrinologie et en thérapeutique : Les vomissements aigus ❒ N°40 :Les saignements : Les examens en dermatologie : Cancérologie : actualités diagnostiques et thérapeutiques : Les affections hépatiques : Jetage et affections des voies respiratoires supérieures : Fertilité et reproduction assistée : Comportement - Conseils aux propriétaires et prévention des troubles : L’intolérance à l’effort : Œil et maladies générales éditorial : L’épaule douloureuse ➜ Prix : Les gingivites : Les affections mammaires ➜ Prix éditorial : Spécial 12 ans : les avancées majeures : Les affections de la croissance : Les troubles du rythme cardiaque : Les anomalies congénitales : Les anémies : Antibiothérapie et antibiorésistance Les anémies immunologiques : Le syndrome queue de cheval : Les pertes de vision ❒ N°60 : Les intoxications : Les états kératoséborrhéiques : La dysplasie de la hanche : Les affections de l’intestin grêle : Les affections de l’œsophage : L’arthrose : mises au point et nouveautés : Les affections du colon : Les anomalies de l’écoulement des urines : Les affections de la région périanale : Les collectivités canine et féline : rôle du vétérinaire


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