LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine - féline - N°58 - OCTOBRE 2014
DOSSIER : SYNDROME QUEUE DE CHEVAL CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT
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gestes et gestion
LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine féline
Volume 13
N°58 OCTOBRE 2014 revue de formation à comité de lecture agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CFCV (Comité de formation continue vétérinaire)
indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius (CAB International)
• Veterinary Bulletin (CAB International)
• CAB Abstracts Database
- Ce que je dois savoir sur l’anatomie de la queue de cheval et sur les structures qui lui sont associées chez le chien et le chat - Démarche clinique et diagnostique du syndrome de la queue de cheval - Examen complémentaire Intérêt de l’étude électrodiagnostique dans le syndrome de la queue de cheval en médecine vétérinaire
DOSSIER
- Les maladies à l’origine d’un syndrome queue de cheval chez le chien
SYNDROME QUEUE DE CHEVAL
- Imagerie - Comment explorer le syndrome de la queue de cheval
CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT Le syndrome queue de cheval est sans doute parmi les plus redoutés en neurologie des animaux de compagnie et pose encore problème à chaque niveau de notre médecine vétérinaire ...
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formation médicale continue vétérinaire
- Test clinique prurigineuse chronique - Tests de formation continue
: Une dermatose
- Revue de presse internationale : Des synthèses en Cancérologie, Dermatologie, Imagerie, Neurologie, Soins intensifs / Biologie, Thérapeutique
- Approche thérapeutique médicale d’un syndrome queue de cheval chez le chien
Féline - Le syndrome queue de cheval chez le chat : quelles sont les particularités ? - Observation clinique Paraparésie chez un chat
Rubriques - Principe actif La méthadone - NAC - Comment réaliser un examen radiographique de la tête et du squelette chez le lapin
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Volume 13
sommaire
N°58 DOSSIER
Éditorial Dominique Fanuel Test clinique - Dermatose prurigineuse chronique chez une jeune chienne Teckel de 2 ans Tristan Merlin, Oscar Fantini, Didier Pin
LE SYNDROME QUEUE DE CHEVAL
5 4
CANINE - FÉLINE - Ce que je dois savoir sur l’anatomie de la queue de cheval et sur les structures qui lui sont associées chez le chien et le chat Nicolas Jardel - Démarche clinique et diagnostique du syndrome de la queue de cheval chez le chien et le chat Vincent Mayousse, Stéphane Blot - Examen complémentaire - Intérêt de l’étude électrodiagnostique dans le syndrome de la queue de cheval en médecine vétérinaire Laurent Cauzinille - Les maladies à l’origine d’un syndrome queue de cheval chez le chien Aurélien Jeandel, Stéphane Blot - Imagerie - Comment explorer le syndrome de la queue de cheval chez le chien et le chat Marion Fusellier, Renaud Jossier - Approche thérapeutique médicale d’un syndrome queue de cheval chez le chien Aurélien Jeandel, Stéphane Blot - Traitement chirurgical du syndrome lombosacré chez le chien Nicolas Jardel
chez le chien et le chat 7
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23
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36 41
FÉLINE - Le syndrome queue de cheval chez le chat : quelles sont les particularités ? Cristoforo Ricco, Laurent Cauzinille - Observation clinique - Paraparésie chez un chat Sophie-Marine Augustin, Nora Bouhsina
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revue de formation à comité de lecture
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indexée dans les bases de données :
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• Index Veterinarius
RUBRIQUES - Principe actif - La méthadone Jean-Claude Desfontis - NAC - Comment réaliser un examen radiographique de la tête et du squelette chez le lapin Gabrielle Ségalat
(CAB International)
FMCvét - formation médicale continue vétérinaire
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Revue de presse internationale - Notre sélection d’articles
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(CAB International)
68
par Pauline Fick, Marion Mosca
agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CNVFCC
- Dermatologie / Thérapeutique - La desloréline pour le traitement de l’alopécie X des chiens mâles entiers - Imagerie - Présence de gaz duodénal sur des radiographies ventrodorsales de l’abdomen de chien : influence du décubitus droit ou gauche préalable - Neurologie / Thérapeutique - La sténose dégénérative lombosacrée chez le chien : symptômes et évolution suite au traitement médical - Soins intensifs / Biologie - Analyse de la survie chez des chiens hypotendus en état critique en fonction de la lactatémie - Cancérologie / Thérapeutique - Efficacité de traitements adjuvants après l’exérèse de mélanomes malins buccaux chez le chien Test clinique - Les réponses Tests de formation continue - Les réponses Observations originales
(Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire)
CANINE - FÉLINE FÉLINE RUBRIQUE 72 74
Souscription d’abonnement en page 71 et sur www.neva.fr
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3
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°58 OCTOBRE - 3
gestes et gestion
LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine féline
NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 E-mail neva@neva.fr
test clinique dermatose prurigineuse chronique chez une chienne Teckel de 2 ans
Conseil scientifique Gilles Bourdoiseau Jean-Luc Cadoré (VetAgro Sup) Dominique Fanuel (Oniris) Pascal Fayolle (École d’Alfort) Marc Gogny (École d’Alfort) Roger Mellinger (praticien)
Rédacteurs en chef scientifiques
VetAgro Sup 1 avenue Bourgelat, 69280 Marcy L’Etoile
U
Colette Arpaillange (praticien) Anne Gogny (Reproduction, Oniris) Christophe Hugnet (praticien)
Chargée de mission rédaction Lolita Savaroc
Comité de rédaction Philippe Baralon Xavier Berthelot (Reproduction, E.N.V.T.) Géraldine Blanchard (Alimentation - nutrition) Corine Boucraut-Baralon (Diagnostic) Séverine Boullier (Microbiologie, E.N.V.T.) Eddy Cauvin (Imagerie, praticien) Valérie Chetboul (Cardiologie, E.N.V.A.) Luc Chabanne (Immunologie - Hématologie, VetAgro Sup) Jean-Claude Desfontis (Pharmacie - toxicologie, Oniris) Armelle Diquelou (Médecine, E.N.V.T.) Francis Fieni (Reproduction, Oniris) Alain Fontbonne (Reproduction, E.N.V.A.) Marion Fusellier (Imagerie, Oniris) Didier Fau (Chirurgie, VetAgro Sup) Isabelle Goy-Thollot (Urgences, VetAgro Sup) Jacques Guillot (Parasitologie - mycologie, E.N.V.A.) Olivier Jongh (Ophtalmologie, praticien) Christelle Maurey (Médecine interne, néphrologie, E.N.V.A.) Didier Pin (Dermatologie, VetAgro Sup) Xavier Pineau (Toxicologie, VetAgro Sup) Benoît Rannou (Biologie fonctionnelle, VetAgro Sup) Odile Sénécat (Médecine interne, Oniris) Éric Viguier (Chirurgie, VetAgro Sup) Gestion des abonnements et comptabilité Marie Glussot Publicité Maryvonne Barbaray NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 courriel : neva@neva.fr
Directeur de la publication Maryvonne Barbaray Revue trimestrielle éditée par LES NOUVELLES ÉDITIONS VÉTÉRINAIRES ET ALIMENTAIRES - NÉVA Revue membre du SPEPS (syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé) Prix du numéro : Praticiens : 58 € T.T.C. CEE : 60 € Institutions : 120 € T.T.C. SARL au capital de 7622 €
ne chienne Teckel à poils durs, stérilisée, de 2 ans est présentée pour des démangeaisons. Celles-ci évoluent et s’aggravent depuis 8 mois. La dermatose a commencé par un prurit du menton. L’animal est correctement vacciné et régulièrement vermifugé. Un traitement contre les ectoparasites est administré tous les mois. l Plusieurs traitements antibiotiques (amoxicilline-acide clavulanique, céfalexine ou céfovécine) d’une durée de 14 à 21 j, associés chaque fois à une administration per os de prednisolone (Dermipred®) ou à des injections de triamcinolone (Canitedarol®), se succèdent pendant 7 mois sans apporter d’amélioration. l Des bains d’amitraze (Ectodex®) ont été réalisés : deux séries de six bains, avec un intervalle de 5 j entre chaque bain. l Aucune amélioration n’a été constatée, si ce n’est une diminution temporaire du prurit après les injections de corticoïdes. La dermatose s’est s’étendue et s’est généralisée. l Depuis 1 mois, l’animal est, de plus, abattu. Une anorexie et une perte de poids sont notées. l Lors de notre prise en charge, l’examen clinique révèle un mauvais état général, un abattement marqué, une hyperthermie à 40,5°C, une forte odeur corporelle, une discrète déshydratation et une polyadénomégalie. L’examen dermatologique montre : - des ulcérations suppurées, couvertes de
1 L’abdomen de la chienne : noter l’érythème, les papules et les pustules folliculaires et des comédons (photo D. Pin, service de dermatologie, VetAgro Sup).
croûtes, à bords crénelés hyperpigmentés, sur la face ventrale du cou, des membres et des pieds (photo 1) ; - de très nombreuses papules et pustules folliculaires (photo 2) ; - de nombreuses bulles au contenu couleur liede-vin disséminées sur l’ensemble du corps ; 1 Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ? 2 Quels examens complémentaires envisagez-vous ? 3 Quelle démarche thérapeutique mettre en œuvre ? Réponses à ce test page 72
comité de lecture
Associés : M. Barbaray-Savey, H., M., A. Savey
Siège social : Europarc - 15, Rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX C.P.P.A.P 1017 T 80121 - I.S.S.N. 1637-3065 Impression : IMB -Imprimerie moderne de Bayeux Z.I - 7, rue de la Résistance 14400 Bayeux
Reproduction interdite Toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, de la présente publication sans autorisation est illicite et constitue une contrefaçon. L’autorisation de reproduire un article dans une autre publication doit être obtenue auprès de l’éditeur, NÉVA. L’autorisation d’effectuer des reproductions par reprographie doit être obtenue auprès du Centre français d’exploitation du droit de la copie (C.F.C.). LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°58 4 - OCTOBRE 2014
Tristan Merlin, Oscar Fantini, Didier Pin
4
Jérôme Abadie Hélène Arnold-Tavernier Jean-François Bardet Michel Baron Dominique Begon Jean-Jacques Bénet Stéphane Bertagnoli Emmanuel Bensignor Éric Bomassi Samuel Boucher Didier Boussarie Isabelle Bublot Samuel Buff Claude Carozzo Eddy Cauvin Laurent Cauzinille René Chermette Cécile Clercx (Liège)
Laurence Colliard Arnaud Colson Laurent Couturier Julien Debeaupuits Jack-Yves Deschamps Patrick Devauchelle Olivier Dossin Pauline de Fornel Alain Ganivet Annabelle Garand Laurent Garosi Frédéric Gaschen Jean-Pierre Genevois Emmanuel Gaultier Dominique Grandjean Laurent Guilbaud Juan Hernandez Catherine Ibisch
Laetitia Jaillardon Nicolas Jardel Jean-Pierre Jégou Renaud Jossier Stéphane Junot Dimitri Leperlier Bertrand Losson Pierre Maisonneuve Yassine Mallem Laurent Marescaux Lucile Martin-Dumon Philippe Masse Pierre Moissonnier Pierre Paillassou Bernard-Marie Paragon Mélanie Pastor Jean-Marc Person Luc Poisson
Jean-Louis Pouchelon Hervé Pouliquen Pascal Prélaud Nathalie Priymenko Alain Régnier Brice Reynolds Florence Roque Dan Rosenberg Patricia Ronsin Émilie Rosset Yves Salmon Brigitte Siliart Ouadji Souilem (Tunisie) Isabelle Testault Jean-Laurent Thibaud Isabelle Valin Michaël Verset Émilie Vidémont-Drevon
éditorial “Mal aimé “, le syndrome queue de cheval est sans doute parmi les plus redoutés en neurologie des animaux de compagnie ....
L
e syndrome queue de cheval est sans doute parmi les plus redoutés en neurologie des animaux de compagnie et pose encore problème à chaque niveau de notre médecine vétérinaire : les étudiants font volontiers l’impasse sur la question ou s’y enlisent, les généralistes sont en droit de l’aborder avec une certaine crainte et trouvent souvent ardus de devoir l’expliquer aux propriétaires, et les neurologues eux-mêmes peuvent s’y confronter avec un peu d’anxiété, responsables de choix diagnostiques ou thérapeutiques qui ne sont jamais faciles et qui engagent le pronostic, à coup sûr fonctionnel, et dans de nombreux cas, finalement vital, des animaux atteints. C’est la raison pour laquelle l’équipe du NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire canineféline a choisi d’ouvrir ce dossier et l’a conçu pour que chacun d’entre nous aborde ensuite différemment ce syndrome “mal aimé “. Tous les syndromes ont en commun les éléments même de leur définition : ce sont des ensembles de symptômes relevant de causes variées. Le clinicien les connaît bien et a ancré dans ses habitudes la démarche en deux temps qu’il leur faut opposer : d’abord les reconnaître, puis en déterminer la cause. Le syndrome queue de cheval nécessite quelques efforts supplémentaires car chacun de ces deux temps recèle des difficultés particulières : - les symptômes tout d’abord sont très nombreux, mais pas forcément tous exprimés chez un même animal. Les formes à symptomatologie fruste sont difficiles à identifier et composent des tableaux cliniques comparables à ceux de certaines affections orthopédiques, par exemple, dont la fréquence est en pratique bien plus élevée ; - la queue de cheval stricto sensu est composée de racines nerveuses, mais elles sont issues de segments médullaires et le niveau précis de l’atteinte est parfois bien difficile à déterminer ; - aussi, il faut parfois ajouter le diagnostic différentiel des myélopathies lombo-sacrées à la liste déjà longue des causes possibles d’une atteinte de la queue de cheval. Dans cette situation à degré de complexité variable, la prise en charge d’un animal potentiellement atteint d’un syndrome queue de cheval doit impérativement s’appuyer sur une démarche rigoureuse et des bilans d’étape : la sémiologie est primordiale et tous les renseignements issus de l’examen neurologique doivent être pris en compte et interprétés. L’étape de localisation est véritablement majeure et dicte l’orientation vers des techniques d’examens complémentaires. Leur choix est affiné lorsque les hypothèses étiologiques ont pu être hiérarchisées. Au terme de ce parcours diagnostique, et à son terme seulement, l’approche thérapeutique peut être raisonnée. Ce déroulé méthodique n’implique pas la lenteur et, dans quelques cas où la sévérité du tableau clinique et ses circonstances d’apparition aiguë font craindre d’emblée la perte de fonction, la prise en charge doit se faire dans le cadre de l’urgence. L’article fondateur de ce dossier est celui qui est consacré à l’anatomie de la queue de cheval et des structures qui lui sont associées chez le chien et le chat. Au delà d’une bonne visualisation de la région lombo-sacrée, des éléments du système nerveux central et périphérique impliqués et de leur rôle dans l’innervation des membres, de la queue et des émonctoires, l’accent est mis sur les données d’importance clinique qui sous-tendent, notamment, les gestes chirurgicaux. Au plus près de la démarche diagnostique, vous trouverez ensuite dans ce dossier un article dédié à la sémiologie : les différents aspects cliniques d’un syndrome queue de cheval y sont décrits et illustrés, les difficultés de reconnaissance du syn- Suite p. 6
Dominique Fanuel-Barret Professeur, Médecine interne des Animaux de Compagnie, Oniris, École nationale vétérinaire agroalimentaire et de l’alimentation Nantes Atlantique La Chantrerie BP 40706, 44307 Nantes Cedex 3
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°58 OCTOBRE - 5
éditorial - le syndrome queue de cheval chez le chien et le chat
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drome ne sont pas éludées et les clefs du diagnostic différentiel vous y sont proposées. C’est dans ce cadre que se situe, en pratique, le recours aux techniques d’électrodiagnostic : les apports de l’électromyographie et de l’électroneurographie au diagnostic des atteintes de la queue de cheval sont donc précisés. L’étape suivante est celle du diagnostic étiologique qui suppose une bonne connaissance des causes attendues chez le chien et des particularités dans l’espèce féline. Nous les avons rassemblées dans deux articles distincts qui vous permettront d’apprécier les variations en termes de nature de lésions et aussi de fréquences relatives. Ces données vous permettent de hiérarchiser les hypothèses et les choix des examens complémentaires suivants. Parmi eux, l’imagerie est incontournable et vous est donc légitimement détaillée : les techniques radiographiques gardent encore des indications précises et de première intention que les auteurs illustrent … même si nous attendons tous leur développement consacré aux techniques autorisant la désuperposition des structures : tomodensitométrie et imagerie par résonance magnétique (IRM), dont les apports sont considérables et ouvrent directement sur les choix thérapeutiques. La prise en charge médicale est toujours nécessaire : seule pour quelques causes (infectieuses par exemple), avant et/ou après un geste chirurgical. Son importance pratique est telle que nous la distinguons dans un article où l’auteur insiste sur la récupération fonctionnelle qu’elle sous-tend bien souvent, notamment en cas de trouble de la continence urinaire. La décompression chirurgicale de la queue de cheval est présentée dans un dernier article et même si nous ne la pratiquerons pas tous, nous aurons tous bénéfice à connaître ses difficultés et surtout, tout ce que l’on peut raisonnablement en attendre.
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Un nouvel outil pratique au service de votre formation continue
25/03/13
11:41
Page 1
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Volume 8
N°30 OCTOBRE 2012/ JANVIER
7 Volume AVRIL 2014
NÉVA – Nouvelles Éditions Vétérinaires et Alimentaires Europarc 15, rue Edouard Le Corbusier 94035 Créteil Cedex Tél. : +33 1 41 94 51 51 • Fax : +33 1 41 94 51 52 • Courriel : neva@neva.fr
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ntaire) national (Conseil et compléme continue formation
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• CAB Abstracts Database
LES MORTS SUBITES ET INATTENDUES
Veterina • Index nal) Internatio
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- Actualités en perspective Les pratiques sanitaires en équine et leurs coûts
s Actualitépective en pers illance :
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- Les enjeux tiques utilisés aux antibio es mation en élevag de la consom tiques tion - L’évolu des antibio et de l’usage bovins chez les ruminants ce et les petitsde l’antibiorésistan ons - Évoluti ruminants ue chez les ance épidémiologiq - La surveill ce e de la résistan publiqu à uned’étude mort subite ou inattendue, l’objectif n°1 est de comprendre. en santé Face ologie Établirlité le diagnostic est une démarche complexe à mener avec rigueur ... - La méthod de la sensibitiques aux antibio n et par dilution par diffusio es uinolon - Fluoroq osporines formation médicale continue vétérinaire et céphal génération : - Revue de presse internationale: 4 s de 3 et notre sélection en Imagerie, Locomoteur, les récente s molécu critique des Endocrinologie, Digestif, Reproduction, comme identifiées collectifs Thérapeutique, Neurologie / métabolisme ents onie - Traitem opneum - Test clinique - Deux cas de mort subite au pré bronch : www.neva.fr lors de chez le cheval use bovineutiliser ? infectie les faut-il encore
DOSSIER :
MORTS SUBITES
ET MORTS INATTENDUES chez les équidés
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dre Compren et agir
: iogramme ue - L’antib - Techniq le réaliser ? ? praticien comment pour le quelle utilité iques économ - Enjeux
- Immunologie clinique bilan et perspective : - De la biologie à la pathologie clinique - Hématologie hémostase : quels enjeux pour la pratique d’aujourd’hui et pour demain ? - Les avancées en neurologie chez les chiens et les chats - Les nouveautés en stomatologie : à la lumière du passé, le présent et l’avenir - Les avancées en pathologie respiratoire - La nutrition des carnivoresdomestiques au quotidien : ce qui a changé et ce qui pourrait changer ! - L’ophtalmolog ie vétérinaire aujourd’hui et demain ...
- Les causes de mortalité chez le cheval adulte : étude rétrospective à partir de 2106 autopsies - Les causes de mort subite du cheval entretenu au box ou au pré, conduite à tenir - Les causes de mort subite au cours au juste après une épreuve sportive
Rubriques - Communication - Comment rédiger un rapport d’autopsie chez le cheval - Toxicologie - L’intoxication à l’if et au laurier rose
DOSSIER
- Thérapeutique La résistance aux antibiotiques des bactéries d’origine équine
è
- Observation clinique Rupture de vessie suite au poulinage
Volume 11
N°52 OCTOBRE 2012 revue de formation à comité de lecture
• Veterinary Bulletin
- Les causes de mort subite ou inattendue chez des équidés adultes : données d’après 466 cas
ts Ruminanassociés
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C3G
canine féline
- Définition des morts subites chez le cheval : causes et stratégie diagnostique
ns et répons ites - Questio tiel Mamm sur le référen
C4G C3G
LE NOUVEAU PRATvétICérin IEaire N
- Questions-réponses sur les morts subites du cheval : les conseils de l’expert
iosurve ations, oui, inform traiter les re, comment ? les produi es
- Épidém
L
LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire
geste s et gesti on
2013
N°26
Spécial 12 ans
LES AVANCÉES MAJE
- Nutrition - Les probiotiques chez le cheval : intérêts et limites
URES CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT Un numéro spécial anniversaire
pour présenter majeures de quelques les avancées et quelles perspectives disciplines, ce qui a changé depuis 2000, pour les années à venir …
2000-2012
12e ANNIVERSAIRE
FMCvét formation médicale
- Test clinique
Prix éditoriaux
continue vétérinaire
: Vomissement
s chez un chiot - Tests de formation de 3 mois - Revue de presse continue internationale : Une sélection des communicatio ns
2012, 2013, et 2014
Rubriques - Réglementatio nGestion des déchets produits
par les vétérinaires praticiens : bases juridiques - Imagerie médicale Suivi de gestation chez la chienne la chatte
ce que je dois savoir sur l’anatomie de la queue de cheval chez le chien et le chat et sur les structures qui lui sont associées Pour une bonne compréhension des affections de la région lombo-sacrée chez le chien et le chat, une connaissance de l’anatomie de la région est nécessaire.
L
a queue de cheval est une entité anatomique qui correspond à l’ensemble des racines nerveuses lombaires, sacrées et caudales qui cheminent dans le canal vertébral après la terminaison de la moelle. L’origine du terme “queue de cheval” est liée à l’aspect visuel de la moelle épinière caudale et des nerfs qui en sont issus évoquant celui d’une queue de cheval. ● Cet article a pour but de présenter l’anatomie et le rôle des éléments nerveux composant la queue de cheval et de décrire les structures osseuses, ligamentaires et vasculaires qui lui sont associées. ● Nous abordons l’origine embryologique de la queue de cheval, la description des racines nerveuses la composant et les conséquences cliniques en cas de lésion, l’anatomie des méninges entourant la queue de cheval, la vascularisation de la région de la queue de cheval ainsi que les structures osseuses et les rapports anatomiques de la queue de cheval.
L’ORIGINE DE LA QUEUE DE CHEVAL La présence de nerfs au sein du canal médullaire est due à une différence de croissance entre le tissu nerveux et le tissu osseux. Lors de l’organogénèse, la formation du tissu nerveux et osseux répond à une organisation métamérique. ● Initialement, les racines nerveuses émergent de la moelle épinière en formant un angle droit, en direction du foramen intervertébral (figure 1). ● Pendant la croissance, la formation du tissu nerveux s’interrompt plus tôt que celle du tissu osseux. Il en résulte un déca●
Nicolas Jardel Clinique Vétérinaire Benjamin Franklin ZA Porte Océane 2, rue du Danemark 56400 Brech
Objectif pédagogique
Figure 1 - La queue de cheval, représentation d’une dissection
❚ Connaître l’anatomie de la région lombo-sacrée pour comprendre les atteintes cliniques, afin d’envisager leur diagnostic et leur traitement chirurgical.
en vue dorsale
L5 L6 L7 S1 S2 S3
L5
Essentiel L6
❚ La queue de cheval est une entité anatomique qui correspond à l’ensemble des racines nerveuses lombaires, sacrées et caudales qui cheminent dans le canal vertébral après la terminaison de la moelle. ❚ La moelle épinière se termine en regard de L5 ou de L6 chez la plupart des chiens. ❚ La concentration de stress mécanique en région lombo-sacrée prédispose cette région aux lésions dégénératives rencontrées dans le syndrome lombo-sacré du chien.
L7
Sacrum
- La lame dorsale des vertèbres a été retirée et la dure mère ouverte. - Noter la distance entre la sortie des racines nerveuses et leur origine médullaire. - La racine L7 ici représentée en rouge sort caudalement à la vertèbre du même nom.
lage entre les segments médullaires et les vertèbres correspondant au métamère initial. Ce décalage est d’autant plus marqué que l’on progresse caudalement. Par exemple, la racine de L7 provient du segment médullaire L7 qui se situe en regard du corps de L4 ou L5. Elle quitte le sac dural en regard de L6 et se prolonge en position extradurale jusqu’à sa sortie du canal à travers le foramen L7-S1. ● Chez le chien, ce décalage est d’autant plus marqué que l’animal est de grand format.
CANINE - FÉLINE
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°58 OCTOBRE - 7
démarche clinique et diagnostique
du syndrome de la queue de cheval
Vincent Mayousse Stéphane Blot Unité de neurologie, École Nationale Vétérinaire d’Alfort, Université Paris Est-Créteil 7 avenue du Général de Gaulle 94704 Maisons-Alfort
chez le chien et le chat
Objectifs pédagogiques
Le syndrome de la queue de cheval (SQC) traduit un tableau lésionnel particulier, celui d’une atteinte des nerfs de la queue de cheval. C’est une entité fréquemment rencontrée en clinique des animaux de compagnie.
❚ Savoir reconnaître un syndrome de la queue de cheval. ❚ Savoir distinguer ce syndrome des affections qui se manifestent de manière similaire, notamment les affections orthopédiques.
L
a queue de cheval représente la portion la plus caudale du système nerveux intracanalaire. Une compression ou une lésion des nerfs de la queue de cheval entraîne un ensemble de signes cliniques (définissant un syndrome), identiques, quelle que soit la nature de la lésion. C’est cet ensemble de signes cliniques que l’on regroupe sous l’appellation “syndrome de la queue de cheval”. l Même si une atteinte isolée des derniers segments spinaux peut donner un tableau clinique identique, quelle que soit la nature de la lésion, la définition du syndrome de la queue de cheval retenue ici concerne uniquement une lésion des nerfs périphériques intracanalaires. Aussi, le “syndrome de la queue de cheval” doit être distingué d’autres affections neurologiques ou orthopédiques, qui peuvent s’exprimer de manière assez similaire. l Après de brefs rappels de définitions (encadré définitions), les signes cliniques et l’examen neurologique sont détaillés, puis les différentes affections pouvant mimer un syndrome de la queue de cheval. L’étiologie et le traitement sont abordés dans d’autres articles de ce dossier**. Nous nous limitons ici aux éléments de reconnaissance clinique et du diagnostic différentiel. NOTES cf. les articles de ce numéro : - * “Ce que je dois savoir sur l’anatomie de la queue de cheval et sur les structures qui lui sont associées chez le chien et le chat”, de Nicolas Jardel. - ** “L’approche thérapeutique médicale d’un syndrome queue de cheval” et “Les maladies à l’origine d’un syndrome queue de cheval”, d’Aurélien Jeandel.
1
Mise en évidence d’une douleur à la palpation/pression de la jonction lombo-sacrée (photo Service de neurologie, ENV Alfort).
définitions
Essentiel ❚ Afin de savoir reconnaître
La jonction lombo-sacrée et la queue de cheval ne sont pas des termes synomymes : - la jonction lombo-sacrée est l’ensemble constitué par la 7e vertèbre lombaire et la 1ère vertèbre sacrée, accompagné des éléments connectifs entre ces deux structures osseuses [2, 9]. - A l’intérieur du canal vertébral ménagé par ces différentes structures, se trouve la queue de cheval, entourée par du tissu adipeux. Les derniers segments médullaires (constituant le cône médullaire), longés par les nerfs caudalement au segment L7 évoquent la forme de la queue d’un cheval [4].
l
le syndrome de la queue de cheval et de pouvoir le distinguer d’autres présentations à la sémiologie proche, les bases anatomiques sont indispensables. ❚ L’examen clinique général est à réaliser systématiquement. ❚ Observer la démarche de l’animal est une priorité lors de l’examen neurologique.
l La
queue de cheval au sens strict désigne les éléments nerveux postérieurs au cône médullaire. Elle est donc constituée d’un regroupement de nerfs rachidiens et fait partie, par définition, du système nerveux périphérique (mais intracanalaire) [3]. La jonction lombosacrée est une région particulièrement sensible aux différentes affections vertébrales [10].
l
CANINE - FÉLINE
En revanche, la queue de cheval est moins exposée aux phénomènes compressifs que la moelle épinière, grâce à un large espace épidural à cet endroit [11].
l
l En outre, le degré de compression n’est pas corrélé
à l’intensité des signes cliniques observés [8].
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
13
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°58 OCTOBRE - 13
intérêt de l’étude électrodiagnostique dans le syndrome de la queue de cheval en médecine vétérinaire
Laurent Cauzinille Spécialiste en Neurologie, Centre Hospitalier Vétérinaire Frégis, 94110 Arcueil
L’étude électrodiagnostique est parfois nécessaire face à une suspicion de syndrome de la queue de cheval, en particulier lorsque sa présentation clinique est fruste.
L
’électrodiagnostic est une technique d’étude fonctionnelle de l’activité neuromusculaire qui permet de détecter et de caractériser des lésions affectant le système nerveux périphérique et les muscles qu’il innerve. Si les signes cliniques du syndrome queue de cheval sont suffisamment évidents, l’étude électrodiagnostique n’est pas toujours nécessaire, sauf si un degré lésionnel de ces structures doit être connu à un instant “t”, pour apprécier une évolution favorable ou défavorable dans le temps en répétant l’examen. ● Dans certaines situations, la présentation clinique est trop frustre pour conclure que la douleur ou la boiterie est d’origine nerveuse (spondylo-radiculaire, lombosacrée, méningée, …), orthopédique (hanche, grasset, muscles fessiers) ou provient d’organes de la filière pelvienne (vessie, prostate, rectum ou périnée).
● L’étude électromyographique et l’étude électroneurographique s’inscrivent alors dans les étapes diagnostiques nécessaires à la confirmation plus définitive du dit syndrome, permettant alors de confirmer le diagnostic en mettant en évidence un dysfonctionnement des motoneurones ou des axones composant la queue de cheval. Des anomalies sont en effet retrouvées lors d’un syndrome de la queue de cheval débutant alors qu’elles ne le sont pas lors d’une atteinte orthopédique ou des tissus mous de cette région. ● Si les anomalies retrouvées sont peu caractéristiques d’une affection précise, elles peuvent permettre de confirmer une origine nerveuse périphérique. ● L’indication générale de cet examen inclut tout syndrome de type faiblesse neuromusculaire, lors de traumatisme des nerfs périphériques, de suspicions de tumeur nerveuse, de mononeuropathies ou de polyneuropathies d’origine inflammatoire, dégénérative primaire, compressive, de jonctionopathies (myasthénie, botulisme, intoxications) ou de myopathies. ● Après un rappel de définitions (encadré 1) une synthèse sur les principes de l’électromyographie et de l’électroneurographie
Encadré - Définition et étiologie du syndrome queue de cheval Définition
Étiologie
Le syndrome de la queue de cheval (SQC), est caractérisé cliniquement par tout ou partie des signes et des déficits nerveux assez pathognomoniques suivants : faiblesse des membres postérieurs et de la queue, hypo- ou anesthésie caudopérinéale, perte du contrôle urinaire et fécal, parfois inconfort de la région lombosacrée [1]. ● Il est secondaire à une atteinte des motoneurones périphériques composant les racines de la queue de cheval dont les corps cellulaire sont situés dans l’intumescence lombosacrée L6-S3 et dont les axones constituent les racines nerveuses L6-S3 courant dans le canal vertébral et sortant au niveau des foramens respectifs de L6 à S3. ● Cette extension anatomique explique que l’on peut avoir un syndrome de la queue de cheval avec une lésion localisée non seulement en L7S1 mais aussi quelques segments vertébraux en amont et en aval !*
La cause d’un syndrome queue de cheval (SQC) peut être de nature congénitale, inflammatoire, traumatique, néoplasique ou dégénérative. ● Les vertèbres, les articulations vertébrales, les disques intervertébraux, les méninges, les racines nerveuses ou les nerfs émergeant de cette région anatomique peuvent ainsi être affectés. ● Il est essentiel de déterminer si les signes cliniques d’un syndrome queue de cheval sont secondaires à une atteinte musculosquelettique ou nerveuse avant d’effectuer des examens d’imagerie [2].
●
●
Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les indications de l’étude électromyographique et électroneurographique face à une suspicion de syndrome queue de cheval. ❚ Savoir interpréter un rapport d’étude électrodiagnostique réalisé par un neurologue.
Essentiel ❚ L’examen électrodiagnostique est disponible dans quelques centres spécialisés en neurologie. ❚ Il est réalisé sur animal anesthésié durant une dizaine de minutes.
CANINE - FÉLINE
NOTE
* cf. Les articles de ce numéro : - “Ce que je dois savoir sur l’anatomie de la queue de cheval et sur les structures qui lui sont associées chez le chien et le chat” N. Jardel - “Démarche clinique et diagnostique du syndrome de la queue de cheval chez le chien et le chat” V. Mayousse, S. Blot
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°58 OCTOBRE - 19
les maladies à l’origine
d’un syndrome queue de cheval chez le chien Chez le chien, le syndrome queue de cheval a plusieurs causes connues. Certaines sont très fréquemment rencontrées et leur diagnostic est facile. D’autres sont, au contraire, très rares et demandent parfois des investigations approfondies.
U
n syndrome queue de cheval est observé lors d’une maladie de la queue de cheval. Il peut également être rencontré lors d’une atteinte des segments caudaux de l’intumescence lombosacrée de la moelle épinière. Pour éviter toute ambiguïté, ces myélopathies ne sont pas traitées dans cet article, uniquement consacré aux maladies de la queue de cheval sensu stricto. ● Plusieurs maladies sont à suspecter (tableau 1). ● Les plus fréquentes sont : - la sténose lombosacrée dégénérative ; - la discospondylite ; - une fracture ou une luxation vertébrale ; - la hernie discale extrusive. LES MALADIES FRÉQUENTES La sténose lombosacrée dégénérative La sténose lombosacrée dégénérative est une maladie fréquente. Elle est souvent
●
Aurélien Jeandel Stéphane Blot Unité de neurologie, École Nationale Vétérinaire d’Alfort, Université Paris Est-Créteil 7 avenue du Général de Gaulle 94704 Maisons-Alfort
Figure 1 - Représentation schématique d’un syndrome queue de cheval secondaire à une sténose lombosacrée dégénérative discale (ventrale) et ligamentaire (dorsale)
Objectif pédagogique ❚ Savoir établir une liste d’hypothèses diagnostiques face à un syndrome queue de cheval, en fonction des caractéristiques épidémiologiques et cliniques recueillies lors de la consultation.
appelée, à tort, “syndrome queue de cheval“. ● La sténose lombosacrée dégénérative serait secondaire à une instabilité entre L7 et S1, entraînant une prolifération des tissus environnant, et ainsi, une compression des racines nerveuses du nerf sciatique en regard du foramen intervertébral, et/ou de la queue de cheval. Les déformations dégénératives secondaires à cette instabilité sont : - une hernie discale L7-S1 de type Hansen II ; - une prolifération osseuse des corps vertébraux et des facettes articulaires ; - une prolifération de tissus mous (capsule articulaire, ligament inter-arc, …) [7] (figure 1). Tout ou partie de ces lésions peuvent être rencontrées chez le même animal (photos 1a, 1b).
Tableau - Liste des maladies à l’origine d’un syndrome queue de cheval chez le chien Nerfs de la queue de cheval
Rachis, disque intervetrébral, tissus mous environnants
●
Dégénératif
-/
- Sténose lombosacrée dégénérative
●
Anomalie congénitale
-/
- Spina bifida / meningocœle
●
Néoplasique
-/
- Tumeur vertébrale
●
Inflammatoire
- Névrite de la queue
- Spondylodiscite / épiphysite Empyème
●
Traumatique
- Traumatisme des nerfs
- Fracture / luxation vertébrale
●
Vasculaire
-/
- Hémorragie intracanalaire
Essentiel ❚ Les maladies les plus fréquentes sont la sténose lombosacrée dégénérative, la discospondylite, et une fracture ou luxation vertébrale. ❚ L’utilisation d’une imagerie en coupe est parfois nécessaire au diagnostic de la maladie. ❚ La recherche de l’agent infectieux en cas de discospondylite est recommandée, avant de mettre en place une antibiothérapie de longue durée.
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°58 OCTOBRE - 23
imagerie
comment explorer
le syndrome de la queue de cheval
Marion Fusellier1 Renaud Jossier2 1
Service imagerie Médicale, Oniris, École Nationale Vétérinaire, Agroalimentaire et de l’Alimentation Nantes-Atlantiques Site de la Chantrerie BP 50707 44307 Nantes Cedex 03 2 Clinique VetRef, 49070 Beaucouzé
chez le chien et le chat Si le syndrome de la queue de cheval offre généralement une présentation clinique typique, la mise en évidence de sa cause sous-jacente s'avère plus complexe, et nécessite souvent de recourir à des examens d'imagerie en coupe (tomodensitométrie et IRM), avant d'opter pour un traitement médical ou chirurgical.
1
Spondylodiscite de la charnière lombosacrée montrant une nette diminution de l'espace intervertébral et une irrégularité des plateaux vertébraux, ainsi qu'une sclérose de part et d'autre du site lésionnel (photos imagerie médicale, Oniris).
Objectifs pédagogiques ❚ Comprendre les intérêts comparés des techniques d'imagerie dans l’exploration du syndrome queue de cheval. ❚ Connaître les limites de ces techniques.
L
a mise en œuvre d'examens complémentaires pour confirmer un diagnostic de syndrome de la queue de cheval et identifier la cause est nécessaire afin de proposer un traitement approprié. En effet, les causes peuvent être multiples. L'imagerie médicale est, en particulier, incontournable dans l'exploration de l'ensemble de ces lésions. Plusieurs examens d'imagerie, du plus simple au plus lourd, sont disponibles pour évaluer l'animal atteint de ce syndrome [6]. Après un rappel des lésions à l’origine du syndrome de la queue de cheval (encadré), nous décrivons les différentes techniques d'imagerie qui peuvent être utilisées afin d'en déterminer l'étiologie et synthétisons les avantages et les inconvénients de chacune d’elles (tableau 1).
Fracture de la septième vertèbre lombaire avec déplacement ventral de l'about distal.
LA RADIOGRAPHIE CONVENTIONNELLE
1. Les tumeurs osseuses primitives ou métastatiques
La radiographie conventionnelle peut être utile en première intention car un certain nombre d'affections responsables de syndrome de la queue de cheval produisent des lésions osseuses qui peuvent être identifiées sur les clichés de face et de profil de la jonction lombo-sacrée. Son interprétation demeure cependant difficile en raison de la complexité anatomique de la région et des lésions observées qui s'avèrent le plus souvent non spécifiques (encadré). ●
Essentiel ❚ En première intention, 2
● Il est ainsi souvent possible d'observer des tumeurs osseuses primitives ou métastatiques, des spondylodiscites, des fractures , des (sub)luxations, des malformations vertébrales, de l'ostéochondrose lombosacrée et des remaniements secondaires à la sténose dégénérative.
la radiographie demeure un examen utile pour évaluer l'animal atteint de syndrome de la queue de cheval. ❚ De nombreuses lésions majeures (tumeurs, spondylodiscite, fractures et luxations) sont mises en évidence à la radiographie.
Les tumeurs osseuses primitives ou métasta-
tiques provoquent des remaniements la plupart du temps majeurs de l'architecture de la vertèbre, avec réaction osseuse mixte lytique et proliférative.
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2. Les spondylodiscites
Les spondylodiscites (photo 1) se traduisent par un amincissement de l'espace intervertébral avec des plateaux vertébraux adjacents d'aspect irrégulier, en raison de la lyse
29
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°58 OCTOBRE - 29
approche thérapeutique médicale d’un syndrome queue de cheval chez le chien
Aurélien Jeandel Stéphane Blot Unité de neurologie, École Nationale Vétérinaire d’Alfort, Université Paris Est-Créteil 7 avenue du Général de Gaulle 94704 Maisons-Alfort
Après avoir identifié un syndrome queue de cheval, puis identifié sa cause, choisir le traitement adéquat n’est pas toujours facile. Celui-ci peut être médical et conservateur, ou chirurgical. Même en cas de traitement chirurgical, un traitement médical associé est indispensable.
Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les principales composantes d’un traitement conservateur lors de syndrome queue de cheval. ❚ Connaître les mesures hygiéniques, et les moyens de lutte contre la douleur. ❚ Savoir traiter une incontinence urinaire. ❚ Connaître les modalités de choix de l’antibiothérapie en cas de discospondylite.
L
e traitement médical et conservateur du syndrome queue de cheval a pour objectif de traiter la cause de la maladie (en cas de discospondylite par exemple), d’en limiter la progression, de traiter les symptômes et de prévenir leurs conséquences. Deux groupes de causes sont en particulier accessibles à une thérapeutique étiologique : la sténose lombosacrée dégénérative et les discospondylites. ● En premier lieu, nous proposons les mesures hygiéniques et les mouvements de physiothérapie à mettre en place pour prévenir les complications, puis le traitement des symptômes du syndrome queue de cheval. ● Beaucoup de ces propositions sont des recommandations issues de l’expérience plutôt que des données validées par des preuves.
Essentiel ❚ La mise au repos est une première mesure à prendre lors de diagnostic de syndrome queue de cheval. ❚ Celle-ci est longue : un minimum de 4 à 6 semaines est parfois nécessaire. ❚ La physiothérapie ne doit être pratiquée qu’après avoir établi un diagnostic étiologique, excluant notamment une instabilité vertébrale.
Les mesures hygiéniques
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❚ Crédit Formation Continue :
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°58 36 - OCTOBRE 2014
hygiéniques, ou pour de petites promenades sans effort intense, afin d’entretenir le volume musculaire. ● La durée de cette mise au repos est longue ; un minimum de 4 à 6 semaines est parfois nécessaire. ● Il convient de veiller à l’embonpoint afin de permettre une sollicitation moindre de la jonction lombosacrée, d’autant que la restriction d’exercice est, de ce point de vue, plutôt délétère. ● L’utilisation d’un matelas confortable est vivement recommandée pour éviter les plaies de décubitus et les escarres sur les animaux de grand format. ● En cas d’incontinence urinaire et/ou fécale, il est conseillé de tondre les endroits souillés et de les laver régulièrement pour éviter les dermatites infectieuses. La physiothérapie La physiothérapie est devenue un élément incontournable en médecine vétérinaire. Chez les animaux souffrant de troubles locomoteurs, la mise au repos et la réduction naturelle de l’activité (douleur, problème neurologique), associées à la dénervation dans certains cas, sont à l’origine de diverses complications : amyotrophie, rétractions tendineuses, ankylose articulaire, etc. Ces complications retardent la reprise d’activité. ● Il est admis que la rééducation permet d’améliorer le confort et la vitesse de récupération de l’animal, même si une réelle efficacité n’a pas été prouvée lors de syndrome queue de cheval [9]. ●
PRÉVENIR LES COMPLICATIONS Dès lors qu’une lésion vertébrale est suspectée, qu’elle soit d’origine dégénérative, inflammatoire ou néoplasique, il est recommandé de mettre l’animal au repos, en interdisant la course, les sauts, les escaliers. Ces consignes sont à appliquer immédiatement. Les chiens de travail doivent donc être provisoirement écartés de leur activité quotidienne. Les animaux ne sont donc sortis que pendant de courtes périodes pour les besoins ●
0,05 CFC par article
1 Exercices sur balle pour la rééducation (photo UMES/Alforme).
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traitement chirurgical du syndrome lombosacré chez le chien Devenue beaucoup plus accessible, l’imagerie en coupes a permis d’améliorer la prise en charge chirurgicale de la sténose lombosacrée dégénérative chez le chien. La localisation précise des sites de compression permet au chirurgien de choisir l’accès chirurgical le plus adapté à la lésion à traiter.
L
a sténose lombosacrée dégénérative du chien est une maladie complexe entraînant des lésions des derniers nerfs de queue de cheval. La prédisposition de ce site pour ces phénomènes dégénératifs est due à la concentration d’importants facteurs de stress mécanique. ● Les principales malformations dégénératives observées sont : - la présence d’une hernie discale de type Hansen II caractérisée par une protrusion de l’anneau fibreux dans le canal médullaire ; - des proliférations osseuses anormales pouvant concerner les facettes articulaires ainsi que la lame vertébrale et le corps vertébral* ; - des proliférations des tissus mous : avec notamment un épaississement du ligament jaune et une hypertrophie des capsules articulaires.
Ces malformations ont pour effet commun de modifier le diamètre du canal médullaire et/ou du foramen intervertébral et de créer une compression nerveuse générant une douleur, une atteinte locomotrice et/ou une atteinte de la continence urinaire et fécale. Une instabilité de la jonction L7-S1 est souvent présente à des degrés variables et participe au traumatisme nerveux. La physiopathologie de ce syndrome présente de fortes similitudes avec celle de la spondylomyélopathie cervicale caudale (“syndrome de Wobbler “). ● Le principe du traitement chirurgical consiste à décomprimer le tissu nerveux et à ●
stabiliser les vertèbres lorsque cela est nécessaire. ● Nous abordons les indications du traitement chirurgical de la sténose lombosacrée du chien, les différentes techniques chirurgicales en fonction des lésions à traiter, les complications du traitement chirurgical et le pronostic de cette affection. INTERVENIR OU NON PAR LA CHIRURGIE ? ● Un examen clinique rigoureux est tout d’abord impératif avant tout examen complémentaire. ● Toutefois, seul un examen d’imagerie en coupes (examen tomodensitometrique ou IRM) permet d’établir un diagnostic précis et d’évaluer l’indication chirurgicale. Celleci est en général conseillée dans trois types de situations : 1. un tableau clinique signant une atteinte nerveuse grave : paraparésie prononcée, incontinence urinaire ou fécale ; 2. un échec du traitement médical, soit que ce dernier n’ait produit aucune amélioration clinique au cours des deux premières semaines de sa mise en œuvre, soit que cette amélioration ait été temporaire ; 3. des affections qui présentent d’importants risques d’évolution défavorable, en dépit d’un tableau clinique peu alarmant (douleur, parésie débutante), comme lorsqu’une instabilité sévère est constatée sur les examens d’imagerie ou que des proliférations sévères apparaissent rapidement (plusieurs examens d’imagerie successifs) ou qu’un facteur aggravant est présent (amputation d’un antérieur par exemple). ● L’atteinte lombosacrée est souvent observée sur des chiens d’âge moyen ou avancé qui peuvent présenter d’autres affections pouvant mimer une atteinte lombosacrée. Certains “pièges diagnostiques” peuvent être évoqués (encadré pièges diagnostiques).
Nicolas Jardel Clinique Vétérinaire Benjamin Franklin ZA Porte Océane 2, rue du Danemark 56400 Brech
Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les principes du traitement chirurgical du syndrome lombosacré du chien. ❚ Être capable d’annoncer un pronostic en fonction de l’atteinte clinique rencontrée.
Essentiel ❚ L’utilisation systématique de l’imagerie en coupe permet aujourd’hui le diagnostic et le traitement chirurgical des affections foraminales L7-S1. ❚ L’avènement de nouvelles techniques permet d’améliorer le pronostic des atteintes foraminales. ❚ Le traitement chirurgical de la sténose lombosacrée dégénérative offre un bon pronostic pour la majorité des chiens présentant des troubles discrets à modérés.
CANINE - FÉLINE
NOTE cf. les schémas dans l’article de ce numéro : * “Ce que je dois savoir sur l’anatomie de la queue de cheval et sur les structures qui lui sont associées chez le chien et le chat”, du même auteur.
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°58 OCTOBRE - 41
le syndrome queue de cheval chez le chat quelles sont les particularités ?
Cristoforo Ricco Laurent Cauzinille Centre Hospitalier Vétérinaire Frégis, 94110 Arcueil
Le syndrome queue de cheval du chat présente logiquement des similitudes cliniques avec celui du chien. Cependant, l’incidence des causes est très différente entre ces deux espèces.
C
omme chez le chien, l’expression clinique du syndrome de la queue de cheval (SQC) chez le chat inclut tout ou partie des signes cliniques suivants : inconfort lombosacré, parésie / paralysie de la queue, faiblesse sciatique ou parésie / paralysie sciatique, malpropreté, puis incontinence urinaire et / ou fécale, hypo- ou anesthésie de la queue et du périnée. ● Plus que chez le chien, un comportement de réaction d’agressivité vis-à-vis de sa queue ou de son arrière-train, et une tendance à la plantigradie, sont des indications souvent rapportées par les propriétaires comme justifiant la consultation. ● Parmi les causes à l’origine de ce syndrome chez le chat, les atteintes dégénératives de type sténose ou hernie discale sont beaucoup moins fréquentes que les causes traumatiques ou néoplasiques. ● Cet article a pour but de proposer une revue des causes du syndrome de la queue de cheval chez le chat. Il est articulé selon le moyen mémotechnique, dit VITAMIND. Il souligne l'importance d'une consultation de neurologie rigoureuse comme premier outil dans le diagnostic du SQC, grâce au signalement, à l'historique et à l'examen nerveux. 1. LES ATTEINTES VASCULAIRES Les atteintes vasculaires de la queue de cheval proprement dite (telle que définie dans l’article d’anatomie*) sont exceptionnelles chez le chat. D’autres atteintes vasculaires de type neuromyopathies ou médullaires sont, en revanche, fréquentes dans l’espèce féline et leur
●
Objectifs pédagogiques ❚ Présenter les spécificités 1 Coupe sagittal de la région lombosacrée en IRM. - Réaction inflammatoire bactérienne discale et vertébrale lombosacrée visible sur des images T1 sagittales et transverses (photo L. Cauzinille).
symptomatologie est cliniquement très proche de celle d’un SQC.
des affections à l’origine d’un syndrome queue de cheval chez le chat. ❚ Avoir une démarche méthodique pour le diagnostic différentiel en suivant l'acronyme VITAMIND.
2. LES CAUSES INFLAMMATOIRES ● Les causes inflammatoires sont plus souvent infectieuses que dysimmunitaires chez le chat. ● La discospondylite lombosacrée, les abcès de la queue par morsure, la méningo-myélite et la radiculo-névrite sont ainsi répertoriés.
La discospondylite lombosacrée ● La discospondylite lombosacrée résulte en général d'une infection bactérienne du disque et des plateaux vertébraux contigus. Celle-ci entraîne une myélopathie ou une radiculopathie compressive (photo 1). L'espace L7-S1 est rarement incriminé chez les chats chez qui l’incidence de la discospondylite est faible. ● Des blessures pénétrantes dans la région intéressée ou des corps étrangers peuvent en être à l'origine plutôt qu'une infection systémique (endocardite, infection urinaire, ...). ● Le diabète sucré peut être un facteur prédisposant.
Essentiel ❚ L’examen nerveux permet de conforter une suspicion clinique de syndrome queue de cheval chez le chat. ❚ Confirmer et déterminer sa cause nécessitent des examens complémentaires : radiographies, IRM, scanner, myéloscanner ou étude électrodiagnostique.
Gestion Le coût de ces examens complémentaires varie de 100 à 450 € TTC.
Les abcès de la queue par morsure ● Les abcès de la queue par morsure sont souvent douloureux et peuvent entraîner une parésie ou une paralysie caudale, voire
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NOTE cf. l’article de ce numéro : - * “Ce que je dois savoir sur l’anatomie de la queue de cheval et sur les structures qui lui sont associées chez le chien et le chat”, de Nicolas Jardel.
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°58 OCTOBRE - 49
observation clinique paraparésie chez un chat
Sophie-Marine Augustin Nora Bouhsina Internes en Clinique des Animaux de Compagnie, Oniris, École nationale vétérinaire agroalimentaire et de l’alimentation Nantes Atlantique La Chantrerie BP 40706, 44307 Nantes Cedex 3
L’observation d’une paraparésie chez un chat conduit à plusieurs hypothèses diagnostiques. Après avoir exclu les causes infectieuses, l’examen IRM permet de déceler une déformation congénitale ou une lésion traumatique. Ce cas clinique offre un exemple de démarche diagnostique face à un bilan neurologique complexe.
Objectifs pédagogiques ❚ Suspecter une localisation lésionnelle à partir d’un bilan neurologique. ❚ Connaître les différentes causes de paraparésie chez le chat.
U
n chat croisé chartreux mâle entier de 9 mois est présenté pour une prostration et une parésie postérieure évoluant depuis 48 h (photos 1, 2). Les symptômes sont apparus brusquement : le chat a commencé à présenter une posture anormale : un dos voussé avec un port de queue bas ainsi qu’une anomalie de la démarche au niveau des membres postérieurs. Il a ensuite présenté une anorexie et une difficulté à déféquer. ● Ce chat vit strictement en milieu intérieur. Il a tendance à grimper aux murs et sur les meubles, mais les propriétaires ne rapportent aucun traumatisme. ● Les vaccinations, la vermifugation et les traitements antiparasitaires externes sont à jour.
Signes cliniques ❚ Prostration ; ❚ Parésie postérieure évoluant depuis 48 h.
Hypothèses diagnostiques ❚ Traumatisme vertébral ; ❚ Hernie discale ; ❚ Spondylodiscite.
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°58 54 - OCTOBRE 2014
Chat croisé Chartreux de 9 mois, présentant un dos voussé, un port de queue anormal et une anomalie de la démarche au niveau des postérieurs.
2 Posture postérieure anormale (diminution du polygone de susptentation) et port de queue bas (Photos service des Soins Intensifs, Oniris).
L’EXAMEN CLINIQUE ET NEUROLOGIQUE
tonicité de la queue et une voussure dorsale plus marquée dans la région des dernières thoraciques.
L’examen clinique rapproché et à distance
L’examen neurologique
Lors de l’examen clinique d’admission, le chat est extrêmement tendu et stressé ce qui rend certaines réactions difficiles à interpréter. Aucune anomalie n’est cependant mise en évidence à l’examen clinique général : le chat présente un niveau de conscience normal, l’examen orthopédique est normal. ● Toutefois, à distance, le chat présente une posture anormale, caractérisée par une diminution du polygone de sustentation avec des postérieurs un peu fléchis et ramenés sous le ventre, un aplomb panard et une tendance à la plantigradie, une absence de ●
FÉLINE
1
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● L’examen neurologique révèle un déficit des placers proprioceptifs des deux membres postérieurs. Les autres réactions posturales sont très difficiles à interpréter en raison du stress de l’animal. ● La palpation du rachis met en évidence une hypersensibilité globale. Celle-ci s’étend de la région thoraco-lombaire au sacrum. ● Les réflexes patellaires paraissent également augmentés bilatéralement. En revanche, les réflexes de flexion sont jugés plutôt diminués et/ou incomplets.
principe actif la méthadone Jean-Claude Desfontis
La méthadone est un morphinique agoniste entier des récepteurs mu indiqué dans la prise en charge des douleurs modérées et sévères, et comme agent sédatif synergique lors de prémédication avant une anesthésie générale.
L
a méthadone est un agoniste opioïde de synthèse qui présente de grandes similitudes pharmacologiques avec la morphine. Elle n’a obtenu une AMM vétérinaire qu’en 2011, chez le chien et le chat, avec comme indications l’analgésie et/ou la prémédication avant une anesthésie générale. PHARMACOLOGIE Pharmacocinétique
Après administration parentérale, la résorption de la méthadone est rapide : - chez le chien : Tmax de 5-15 min en IM de 0,3 à 0,5 mg/kg, - chez le chat : Cmax à 20 min en IM. Elle présente un volume de distribution élevé, dû à sa fixation sur les protéines (60 à 90 p. cent). ● En raison de sa lipophilie et de son caractère alcalin, la méthadone est métabolisée par le foie en métabolites inactifs. Une faible proportion de méthadone est donc éliminée dans l’urine sous forme active (3 à 4 p. cent chez le chien). - Chez le chien, la demi-vie d’élimination est ●
PROPRIÉTÉS PHYSICO-CHIMIQUES ET PRÉSENTATION Dénomination chimique : 6-(dimethylamino)-4,4-diphenyl-3-heptanone
de 3,9 ± 1,0 h après une injection intra-veineuse, de 10,7 ± 4,3 h après une injection sous-cutanée. L’injection SC permet une durée d’action plus longue, comparativement à la morphine avec, néanmoins, une assez grande variabilité inter-individuelle [10]. - Chez le chat, la demi-vie d’élimination est comprise entre 6 et 15 h. ● Il est possible de réaliser une administration par voie perlinguale [11]. Celle-ci permet une résorption par la muqueuse buccale, ce qui peut être intéressant chez le chat [3].
Classe pharmacologique - Analgésique morphinique
Pharmacodynamie Parmi les analgésiques morphiniques utilisés en médecine vétérinaire, tous n’interagissent pas de manière identique sur les différents sous-types de récepteurs opiacés (tableau 1). Les principaux effets biologiques obtenus par la stimulation de ces récepteurs sont répertoriés dans le tableau 2. ● La L-méthadone est un agoniste entier des récepteurs mu au même titre que la morphine. L’isomère dextrogyre (ou D-méthadone) possède, des propriétés anatgonistes sur les récepteurs NMDA (récepteurs au glutamate, neurotransmetteur excitateur). En effet, sous sa présentation commerciale, la méthadone se trouve en mélange racémique avec les deux isomères présents en quantité identique. De plus, et contrairement aux autres agonistes mu-opioïdes, la méthadone possède une ●
Essentiel ❚ La méthadone est un analgésique morphinique entier, sélectif sur les récepteurs mu-opiacés, pour la prise en charge des douleurs, moyennes à fortes. ❚ Elle est administrée chez le chien, par voie sous-cutanée (SC), en intramusuclaire (IM) ou par voie intraveineuse (IV) et chez le chat en IM seulement.
Figure 1 - Structure de la méthadone
Indications
●
Dénomination commune internationale : Méthadone
Unité de Pharmacologie et Toxicologie, Oniris, École nationale vétérinaire agroalimentaire et de l’alimentation Nantes Atlantique La Chantrerie BP 40706, 44307 Nantes Cedex 3
O
N
❚ Pour les analgésies pré-, per- et post-opératoires, pour la prévention et le traitement des douleurs modérées à sévères (palier 2 ou 3). ❚ Dans les protocoles anesthésiques.
●
Synonymes : Dolophine, Adanon, Ketalgin, Amidone, Physeptone, Diaminon, Dolophin, Heptanon (figure 1). La méthadone possède un carbone asymétrique, ce qui engendre l’existence d’un mélange racémique de deux énantiomères (lévométhadone et dextrométhadone). ●
● En médecine vétérinaire, la méthadone est commercialisée sous forme de chlorhydrate, en solution injectable (Comfortan®) par le laboratoire Dechra. Elle est présentée sous forme d’une solution injectable pour chiens et chats à une concentration
de 10 mg/mL dans un flacon multiponction de 10 mL. ● En médecine humaine et en France, seules des formes orales existent (sirop, gélules), à base de chlorhydrate également. En raison de sa sensibilité à la lumière, la méthadone doit être conservée à l’abri de celle-ci. Lors de dilutions, sa stabilité chimique et physique, à 25°C, est de l’ordre de 4 h.
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RUBRIQUE
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°58 OCTOBRE - 59
NAC comment réaliser
un examen radiographique de la tête et du squelette chez le lapin
Gabrielle Ségalat Clinique vétérinaire des Mille pattes 45170 Neuville au Bois
La radiographie est l’examen d’imagerie le plus simple à mettre en œuvre en première intention chez le lapin. Il est conseillé pour rechercher les affections dentaires, et pour mettre en évidence les lésions du squelette appendiculaire.
Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les principales indications de l’examen radiographique chez le lapin. ❚ Savoir réaliser et interpréter les clichés.
L
a radiographie est un examen complémentaire de première intention dont les indications sont très vastes chez le lapin. Bien qu’il s’agisse d’un examen réalisé en routine en pratique vétérinaire, les particularités anatomiques, physiologiques et comportementales du lapin par rapport au chien et au chat impliquent des connaissances précises afin de pouvoir réaliser et interpréter au mieux les radiographies. Cet article aborde la réalisation et l’interprétation des radiographies de la tête et du squelette, tandis que les radiographies du thorax et de l’abdomen font l’objet d’un second article* .
En pratique
CONSEILS PRATIQUES
❚ Veiller à empêcher les ruades : risque de luxation ou de fracture de la colonne vertébrale lombaire, le plus souvent, au niveau de L6 ou L7. ❚ Privilégier l’incidence dorso-ventrale pour les vues de face, mieux supportée par les lapins.
RUBRIQUE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°58 62 - OCTOBRE 2014
Le réglage du faisceau ● Dans certains cas, une radiographie du corps entier du lapin permet d’évaluer rapidement et facilement l’ensemble de l’animal afin de lui apporter les premiers soins nécessaires [7]. ● Une bonne qualité d’image ne peut être obtenue que si la région visée de l’animal est placée au centre du faisceau. En outre, le contraste nécessaire est différent selon les régions anatomiques, notamment entre le thorax et l’abdomen. Aussi, s’il est tentant de réaliser des radiographies du corps entier du lapin, car sa taille n’excède généralement pas celle de la cassette, cela doit être évité pour obtenir la précision requise. ● La petite taille du lapin permet, en revanche dans de nombreux cas, d’effectuer plusieurs clichés sur une même cassette**,
62
si la zone non utilisée est couverte avec une plaque radio-opaque ou hors du champ. La contention du lapin ● Une contention physique est en général suffisante pour effectuer des radiographies si cela n’implique pas de mettre l’animal dans une position douloureuse, et si ce dernier n’est pas trop craintif. ● Le lapin est très sensible au stress. Toute contention trop exagérée peut donc entraîner un état de panique et une réaction de défense. Privé de sa liberté de mouvement, il cherche à se débattre et peut contracter son arrière-train d’une façon si brusque et si puissante que la colonne vertébrale lombaire se rompt ou se luxe, le plus souvent au niveau de L6 ou L7. Il s’agit d’une conséquence grave et fréquente d’une mauvaise contention.
➜ Geste : Ainsi, lorsque le lapin est attrapé, son arrière-train doit être maintenu en permanence afin d’éviter les mouvements de ruades. Une fois posé sur la table de radiographie, le lapin vigile doit être maintenu en douceur pour éviter toute tentative de se relever brusquement. NB : Cacher les yeux permet de réduire le stress [3]. Si la zone à radiographier est douloureuse, ou si le lapin est peu habitué à être manipulé, la sédation, voire l’anesthésie générale, deviennent indispensables (tableau 1). Le positionnement de l’animal L’incidence dorso-ventrale est préférable. Elle stresse moins les lapins, et altère moins la respiration que l’incidence ventro-dorsale. ● Le temps d’exposition doit être réduit autant que possible, à la fois pour raccourcir la durée de la contention et pour limiter le flou NOTES * cf. l’article “Comment réaliser un examen radiographique du thorax et de l’abdomen chez le lapin” dans Le NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline N°59. ** Ceci est vrai aussi bien pour le développement analogique que numérique.
revue internationale les articles parus dans ces revues internationales classés par thème - Veterinary dermatology - Vet Radiol and Ultrasound - J Am Vet Med Assoc. - JAVMA - J Am Vet Med Assoc.
2014;25(6):519-22 2015;56(1):12-7 ...................................................................................................................................................................................................................................... 2014;245(4):408-13 ...................................................................................................................................................................................................................................................................................... 2015;246:100-4 ......................................................................................................................................................................................................................................... 2014;245(4):401-7 ..................................................................................................................................................................................................................................
...............................................................................................................................................................................................................................
suite au traitement médical, 98 cas (2004-2012)
Cancérologie / Thérapeutique
Imagerie
- Efficacité de traitements adjuvants après l’exérèse de mélanomes malins buccaux chez le chien, 151 cas (2001-2012)
- Présence de gaz duodénal sur des radiographies ventrodorsales de l’abdomen de chien : influence du décubitus droit ou gauche préalable
Dermatologie / Thérapeutique
Neurologie / Thérapeutique
- La desloréline pour le traitement de l’alopécie X des chiens mâles entiers
- La sténose dégénérative lombosacrée chez le chien : symptômes et évolution
Soins intensifs / Biologie - Analyse de la survie chez des chiens hypotendus en état critique en fonction de la lactatémie, 67 cas (2006-2011) Synthèses rédigées par Pauline Fick, Marion Mosca
un panorama des meilleurs articles Soins intensifs / Biologie
ANALYSE DE LA SURVIE CHEZ DES CHIENS HYPOTENDUS, EN ÉTAT CRITIQUE en fonction de la lactatémie 67 cas (2006-2011)
Objectifs de l’étude ❚ Comparer la survie de chiens hypotendus en état critique et présentant une hyperlactatémie, avec des chiens hypotendus, en état critique, sans hyperlactatémie. ❚ Évaluer les relations entre la probabilité de survie et la concentration en lactate, la présence d’un sepsis, la sévérité de la maladie et la pression artérielle systolique (PAs).
u JAVMA 2015;246:100-4
Survival analysis of critically ill dogs with hypotension with or without hyperlactatemia : 67 cases (2006-2011). Ateca LB, Dombrowski SC, Silverstein DC.
Pauline Fick, Pôle Vétérinaire du Gouët au Lié, Plaintel (22)
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°58 68 - OCTOBRE 2014
L’hyperlactatémie est un facteur pronostique négatif dans de nombreuses affections. Les sepsis et les chocs hypovolémiques en font partie.
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Matériels et méthodes ● La lactatémie est mesurée chez des chiens hospitalisés en soins intensifs, à moins de 30 min d’intervalle d’une mesure de PAs inférieure à 90 mmHg. ● Les chiens sont exclus - si le dossier est incomplet ; - s’ils sont en acidose de type B (tumeur, thrombo-embolie, intoxication au monoxyde de carbone, asthme, crises convulsive, diabète sucré, carence en thiamine, insuffisance rénale), en cas d’intoxications spécifiques (éthylène glycol, xylitol, cyanure, strychnine, éthanol) ; - ou s’ils ont reçu des traitements particuliers (salicylés, fortes doses d’adrénaline ou de noradrénaline, nitroprusside, bicarbonates, halithone, acétaminophène, terbutaline, nutrition parentérale totale, charbon activé).
Résultats Parmi les animaux de l'étude, 67 chiens sont admis aux soins intensifs. Les mesures de PAs et lactatémie sont obtenues après (85 p. cent) ou pendant (15 p. cent) une fluidothérapie intraveineuse. Tous les chiens sont hypotendus (PAs < 90 mmHg), dont 39 p. cent de façon sévère (PAs < 70 mmHg).
●
68
Une hyperlactatémie (> 2,0 mmol/L) est présente chez 57 p. cent des chiens. La PAs moyenne est inférieure chez les chiens présentant une hyperlactatémie (p < 0,05). Les chiens sans hyperlactatémie ont 3,14 fois plus de chance d’avoir une PAs supérieure à 70 mmHg.
●
Quarante-huit chiens sont euthanasiés ou meurent pendant leur hospitalisation. Parmi eux, 31 (64,6 p. cent) ont une hyperlactatémie. Dix-huit p. cent des chiens avec une hyperlactatémie survivent, alors que 41 p. cent des chiens sans hyperlactatémie sont vivants. Les chiens hypotensifs sans hyperlactatémie ont 3,23 fois plus de chance de survivre. La probabilité de survie à 10 j est de 42,7 p. cent chez les chiens sans hyperlactatémie et 18,4 p. cent chez les chiens en hyperlactatémie. ●
Discussion et conclusion Les chiens hypotendus mais sans hyperlactatémie ont un meilleur pronostic que ceux présentant une hyperlactatémie. Cela s’explique car une augmentation des lactates signe une mauvaise perfusion tissulaire et des dysfonctionnements organiques.
●
Dans cette étude, l’hypotension (PAs < 90 mmHg) n’est pas associée à la survie des chiens. Cependant, une hypotension sévère (PAs < 70 mmHg) pourrait être associée à la survie. r ●
test clinique
disponible sur www.neva.fr
les réponses
Tristan Merlin Oscar Fantini Didier Pin
démodécie prurigineuse, aggravée par les corticoïdes, chez une chienne Teckel de 2 ans
VetAgro Sup 1 avenue Bourgelat, 69280 Marcy L’Etoile
3
2 Extrémité d’un membre antérieur de la chienne atteinte : noter les ulcérations suppurées, couvertes de croûtes, à bords crénelés hyperpigmentés.
Vue du périnée après tonte. - Noter de nombreux comédons et les croûtes (photos D. Pin, service de dermatologie, VetAgro Sup).
1 Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ? ● L’atteinte folliculaire permet d’envisager : - une pyodermite bactérienne profonde [7] ; - ou une démodécie ; - une teigne est beaucoup moins probable. ● Une prolifération de Malassezia ne peut être exclue.
* Spécialité de médecine humaine
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°58 72 - OCTOBRE 2014
4
Vue de la face ventrale du cou et de l’entrée de la poitrine après tonte. - Noter les nombreuses bulles au contenu couleur lie-de-vin, les nombreux comédons conférant à la peau une couleur “ardoisée”, les papules et les pustules folliculaires.
En parallèle de ce traitement topique, un traitement antibiotique de la pyodermite est initié, à base de céfalexine, à la dose de 20 mg/kg, deux fois par jour. La démodécie est traitée avec de la moxidectine, par voie orale 2 Quels examens complémentaires (Cydectine®), à la dose de 400 µg/kg, une fois envisagez-vous ? par jour, hors AMM. ● L’examen direct des produits de raclages ● L’analgésie est assurée, dans un premier cutanés, réalisés sur les membres thoratemps, à l’aide de buprénorphine injectable ciques, le périnée et le thorax met en éviden(Vétergésic®), à la dose de 30 µg/kg par voie ce de très nombreux demodex (Demodex intra-musculaire pendant 2 j, puis de tramadol canis) [6]. (Topalgic®*) par voie orale, à la dose de ● Un examen cytologique du pus d’un furon3 mg/kg, deux fois par jour durant 5 j. cle indemne percé pour cette analyse, mon● Par la suite, les shampooings sont réalisés tre de multiples images de phagocytose de deux fois par jour, sans anesthésie. cocci. ● L’état général de l’animal s’améliore très ● Le diagnostic définitif est donc celui d’une rapidement, l’hyperthermie est résolue dès le démodécie suppurée juvénile, généralisée, lendemain de l’admission et après 2 j, la chienchronique, sévère. ne est rendue à ses propriétaires avec les trai3 Quelle démarche thérapeutique tements antibiotique, antiparasitaire et mettre en œuvre ? topique. Le traitement analgésique est pour● Face à la gravité des lésions et à l’atteinte suivi pendant 5 jours. de l’état général, la chienne est hospitalisée. ÉVOLUTION, SUIVI ● Une tonte est réalisée sous anesthésie générale, en raison de la douleur importante à la ● Après un mois de traitement, l’état manipulation des lésions. La peau se révèle général s’est très nettement amélioré. très nettement indurée en raison de l’inflam- ● Lors de la visite de contrôle, l’examen mation chronique (photos 3, 4). Un premier dermatologique ne révéle que quelques shampooing à base de peroxyde de benzoyle comédons associés à une hyper (Paxcutol®), est réalisé suivi de l’application pigmentation cutanée. Le prurit a totalement d’un réhydratant cutané (Humiderm®). disparu (photo 5).
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gestes et gestion
LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine-féline
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à portée de main
N°11 JANVIER FÉVRIER 2003
PERTES D’ÉQUILIBRE Conduite à tenir, fiches pratiques :
N°12
- Conduite diagnostique - Identifier les causes des pertes d’équilibre - Conduite thérapeutique - Fiche - Prédipositions raciales à l’ataxie
MARS AVRIL MAI 2003
Imagerie : - La radiographie dans le diagnostic des ataxies vestibulaires et médullaires - Les indications du scanner dans le diagnostic des ataxies
Observation : - Syndrome vestibulaire
Féline L’embouteillage s’aggrave, car les plaquettes sont activées par les immuns complexes, et induisent la cascade de coagulation.
œdème
DOSSIER :
LES PERTES D’ÉQUILIBRE DU CHIEN ET DU CHAT Reconnaître la perte d’équilibre initie la démarche diagnostique rigoureuse qui amène le vétérinaire à déterminer l’origine anatomique et à identifier la cause. L’observation clinique en est le fondement. Des règles simples permettent d’approcher l’origine anatomique du déficit ...
Management et entreprise
Tribune - Le client mécontent, prévenir plutôt que guérir Entretien - Un entretien avec Véronique Bianchetti,
- Conduite diagnostique - Le bilan d’extension en cancérologie - Fiche - Nomenclature des principales tumeurs - Conduite thérapeutique - Les soins palliatifs - Chimiothérapie : l’administration des anti-mitotiques - L’immunothérapie dans le traitement des cancers
- Nutrition : carences nutritionnelles et troubles cutanés - Principe actif : la spironolactone - Analyse et commentaires : la ponction du liquide céphalo-rachidien - Hospitalisation : comment gérer les convulsions - Reproduction : dépister et prévenir les affections génitales du chien mâle âgé - Immunologie et le B.A. BA en BD : les mécanismes des vascularites
Les NK ont pour fonction de tuer toute cellule qui ne portent pas les antigenes du CMH de l organisme, grace leurs granules . cytotoxiques. Ils sont tres actifs
Témoignage
Conduite à tenir, fiches pratiques : - L’examen de la cornée - Fiche matériel - Diagnostic différentiel des kératites chroniques - Conduite à tenir face à un œdème cornéen - Conduite à tenir face à un dépôt lipidique - Les affections héréditaires
Féline
REVUE DE FORMATION CONTINUE À COMITÉ DE LECTURE L
11/01/08
- Observation et protocole : Tumeur mammaire chez une chatte
DOSSIER :
LE CANCER CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT : ABORD THÉRAPEUTIQUE
Le but de la thérapie anticancéreuse doit être la qualité de vie de l'animal. Prévenir et traiter les problèmes associés à la tumeur ou au traitement est l’objectif principal du praticien et de son équipe ...
Management et entreprise
Rubriques
Observations :
- Nutrition : la nutrition du chien et du chat cancéreux - Principe actif : la doxorubicine - Immunologie et le B.A. BA en BD : l’immunité anti-tumorale
- Épisclérokératite granulomateuse nodulaire - Kératoconjonctivite sèche associée à une paralysie faciale
Le rôle du praticien dans la décision médicale en cancérologie
Néonatalogie gestes et et pédiatrie du chien et du chat
Dépistage et prévention
- La visite d’achat - Les anomalies dentaires - Le syndrome obstructif - Les souffles cardiaques - La surdité congénitale - Les anomalies oculaires - la dysplasie coxo-fémorale - La dysplasie du coude - Les affections ostéoarticulaires de la croissance - Les affections ostéoarticulaires traumatiques - Les maladies génétiques
canine féline Médecine préventive Vaccinologie
Observation : - Opacification de la cornée et séquestre cornéen
DOSSIER :
- Le système immunitaire - La protection colostrale - Aménager les protocoles - Rappels : comment les gérer ? - Quel vaccin choisir ? - Limites et échecs de la vaccination
REVUE DE FORMATION CONTINUE À COMITÉ DE LECTURE
Rubriques - Nutrition : intérêt des compléments nutritionnels en dermatologie - Principe actif : l’acide fusidique - Comportement : évaluer l’agressivité d’un chien à l’arrivée d’un bébé - Immunologie et le B.A. BA en BD : les particularités de l’œil
LES PERTES questions-client DE TRANSPARENCE les réponses aux questions que vous posent DE LA CORNÉE chaque jour vos clients... CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT
des acteurs de premier plan les...animaux
en élevage, l’autre va
REVUE DE FORMATION CONTINUE À COMITÉ DEmédecine LECTUREde prévention c’est une
Démarches diagnostiques
Pas de traitement sans une surveillance effectuée par le praticien, : l’une intéresse davantage Imagerie son équipe soignante, du sevrage à l’âgepar adulte : - Les et par le propriétaire de l’animal … pièges de l’interprétation radiographique et de dépistage.
Dans cette période, se met en place l’organisme de l’adulte ; il est alors possible de dépister et de traiter nombre d’affections futures...
- une polyurie-polydipsie d’origine hormonale - un retard de croissance - une hypertension artérielle - une obésité comme une maladie endocrienne - les anomalies du métabolisme phospho-calcique - une hypoglycémie - un diabète sucré
les syndromes paranéoplasiques endocriniens
surveiller
- Motiver son personnel - Le recrutement d’une A.S.V. : “valoriser et reconnaître l’apport du salarié” et pédiatriecomment se passent le relais Tribune - Les vétérinairaires salariés et lesNéonatalogie ASV deviennent éviter les pièges
gestes et gestion
revue de formation à comité de lecture Reconnaître et diagnostiquer ...
- Endocrinologie et dermatologie - Dysendocrinies et système cardio-vasculaire - Endocrinologie et comportement
Nutrition - Les erreurs fréquentes - Fiches - L’alimentation de la naissance au sevrage
ce qu’il faut Comportement - Les bases du développement - Prévenir les troubles en élevage - Le dépistage individuel
ET PÉDIATRIE
Témoignage - Sandrine Macchi
du chien et du chat
- Diagnostiquer réponses un diabète insipide pratiques - Diagnostiquer une maladie d’Addison :
des réponses aux questions hypocorticisme primaire posées par les confrères, - Diagnostiquer les ASV, ou les clients un...syndrome de Cushing
Thérapeutique
HORS-SÉRIE : - Les spécificités du chiot et du chaton
Management et entreprise Fiches ASV : MALADIES ENDOCRINIENNES : Conseil juridique - Les recours lors de litige lié à l’achat - Le conseil au futur
- Diagnostiquer une hypothyroïdie du chien - Diagnostiquer une hyperthyroïdie du chat
HORS-SÉRIE : nouvelles approches diagnostiques
d’un chien ou d’un chat
acquéreur d’un chaton
Thérapeutique CHIRURGIE :
L
- Le conseil au futur Stratégie - Le paradoxe de la vaccination et thérapeutiques acquéreur d’un chiot Marketing - Vendre une consultation d’achat Discipline en plein essor, l’endocrinologie occupe désormais une place non négligeable
- Traiter un diabète insipide
Comment traiter des bilans - un préanesthésiques diabète sucré : insulines et insulinothérapie soins postopératoires permettent d’interpréter avec pertinence les résultats d’explorations biologiques,
dans notreDE pratique quotidienne. La sémiologie et la démarche diagnostique REVUE DE FORMATION CONTINUE À COMITÉ LECTURE aux si trompeurs parfois, et de mettre en place des traitements adaptés ...
- Traiter c’est une hypothyroïdie Quelle que soit l’intervention, au chirurgien que revient la responsabilité d’établir - Traiter une hyperthyroïdie avec précision l’indication opératoire, de gérer avec efficacité la période postopératoire, - Le traitement de prévenir et, si nécessaire, de prendremédical en charge les éventuelles complications ...
Management et entreprise
du syndrome de Cushing
chez le chien L’approvisionnement en médicament vétérinaire : l’importation légale - Insuffisance surrénalienne Le traitement de l’obésité : comment motiver le propriétaire Stratégie - Concevoir et aménager aiguë : urgence diagnostiqueun bloc opératoire La formalisation d’un service : évaluation du traitement d’un chien diabétique Comment et thérapeutique vendre des actes chirurgicaux élaborés Une analyse financière : faut-il faire des tests à la clinique ? des coûtsde etl’obésité les conséquences stratégiques - Les médicaments - La structure en activité chirurgicale spécialisée Économie - Comment analyser son activité chirurgicale A.S.V. - L’entretien du bloc opératoire - L’entretien des instruments de chirurgie - La communication autour de l’opéré
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Management et entreprise
B O N
D E
HORS SÉRIE 2005
Généralités
- Endocrinologie et urgences - Endocrinologie et cancérologie :
- Les affections parasitaires du chiot et du chaton - Les vaccins anti-parasites
Fiches action : Management et entreprise NÉONATALOGIE Dossier - La fidélisation des clients :
HORS-SÉRIE 2007 Les maladies endocriniennes
Abord transdisciplinaire
Parasitologie
HORS-SÉRIE :
Les pertes de transparence de la cornée sont un motif majeur de consultation dans la pratique quotidienne du vétérinaire généraliste comme du spécialiste ...
gestion
LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire
- Conduite à tenir face aux kératites herpétiques
Fiche action : - L’A.S.V. et le suivi de l’animal cancéreux
HORS SÉRIE 2003
Page 1
Féline
Article - Vendre une chimiothérapie : comment convaincre ?
Dossier - Comment vendre des soins lourds en clientèle : l’exemple de la cancérologie et de la chimiothérapie
16:05
LES PERTES DE TRANSPARENCE DE LA CORNÉE
Observations et protocoles :
- Mastocytome cutanŽ chez une chienne - Tumeurs mammaires chez une chienne - Lymphome ganglionnaire chez un chien
Are you talkin to me ?
- Faut-il consentir une remise en cas d’échec ? - La gestion des clients mécontents par l’A.S.V. - Ne pas outrepasser la demande du client
vice-présidente de l’Ordre national des vétérinaires
N°13 JUIN JUILLET 2003
Conduite à tenir, fiches pratiques :
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Dossier - Gérer les clients mécontents Comment gérer l’insatisfaction ou la colère d’un client ? Comment transformer une situation de conflit en opportunité pour l’entreprise vétérinaire ? Une tâche ingrate mais nécessaire qui apporte des résultats, à condition de faire le double pari de l'intelligence et de la bonne foi ...
LE CANCER : abord thérapeutique
- Les causes de pertes d’équilibre : particularités
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Indications et limites indications et limites : - en chirurgie gastro-intestinale - en chirurgie orthopédique et en traumatologie ostéo-articulaire - en chirurgie de l’appareil urinaire - en chirurgie dentaire et maxillo-faciale - en chirurgie thoracique - en chirurgie reconstructrice - en chirurgie oncologique - en chirurgie du système nerveux
Gestion postopératoire - Fiche - Les mesures générales à prendre en période postopératoire - Complications et soins postopératoires en chirurgie gastro-intestinale - Soins et suivi postopératoires en chirurgie orthopédique - Soins et suivi postopératoires en chirurgie maxillo-faciale - Suivi et complications postopératoires en chirurgie urinaire - Suivi postopératoire en chirurgie thoracique - Soins postopératoires en chirurgie cutanée - Soins et suivi postopératoires en chirurgie endo-oculaire - Les soins postopératoires en neurochirurgie
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Médétomidine ou xylazine ?
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Réf. 265/02/ 2014
Dormilan solution injectable pour chiens et chats. Composition : Médétomidine (s.f. de chlorhydrate) : 0,85 mg/ml (éq. à 1 mg de chlorhydrate de médétomidine). Indications : chez les chiens et les chats : - Sédation en vue de faciliter la contention des animaux lors d'examens. - Prémédication avant une anesthésie générale. Posologie et voie d’administration : Chiens : Sédation : 15-80 µg de chlorhydrate de médétomidine par kg par voie I.V. ou 20-100 µg de chlorhydrate de médétomidine par kg par voie I.M. L'effet maximal est atteint dans les 15 à 20 minutes. L'effet clinique est dose-dépendant et dure de 30 à 180 minutes. Prémédication : 10 à 40 µg de chlorhydrate de médétomidine par kg par voie I.M. ou I.V. La dose exacte dépend de l'association de médicaments utilisés et du dosage des autres médicaments. La posologie sera de préférence ajustée au type d'intervention chirurgicale, à la durée de l'intervention ainsi qu'à la température et au poids de l'animal. La prémédication à l'aide de la médétomidine réduira de manière significative la posologie de l'agent d'induction requis ainsi que la quantité d'anesthésiques volatils nécessaire pour le maintien de l'anesthésie. Tous les agents anesthésiants utilisés pour l'induction ou le maintien de l'anesthésie seront de préférence administrés à la dose requise provoquant l’effet demandé. Avant de procéder à toute association, consulter la notice des autres produits. Chats : sédation modérément profonde et contention des chats : 50 à 150 µg de chlorhydrate de médétomidine par kg par voie I.M., I.V. ou S.C. La vitesse d'induction est plus faible par voie S.C. Contre-indications : ne pas utiliser chez les animaux présentant une maladie cardiovasculaire sévère, une maladie respiratoire ou des troubles hépatiques ou rénaux. Ne pas utiliser en cas de troubles mécaniques du tractus gastro-intestinal (torsion de l'estomac, incarcérations, obstructions de l'œsophage). Ne pas administrer d'amines sympathomimétiques de manière concomitante. Ne pas utiliser en cas d'hypersensibilité connue au principe actif ou à l’un des excipients. Ne pas utiliser chez les animaux souffrant de diabète sucré, chez les animaux en état de choc, émaciés ou sévèrement débilités et chez les animaux présentant des problèmes oculaires pour lesquels une augmentation de la pression intra-oculaire serait préjudiciable. Précautions particulières et effets indésirables : Lire la notice. Présentation : Flacon de 10 ml ; AMM n° FR/V/8862085 7/2009. Administration strictement réservée aux vétérinaires. Délivrance interdite au public. Titulaire de l’AMM : Vetpharma Animal Health, S.L. 08028 Barcelone – Espagne. Nerfasin Vet 20 mg/ml solution injectable pour bovins, chevaux, chiens et chats : Composition : Xylazine (s.f. de chlorhydrate) : 20,0 mg/ml (équivalent à 23,31 mg de chlorhydrate de xylazine). Indications : Chez les bovins, chevaux, chiens et chats : - Sédation. - Prémédication en association avec un anesthésique. Contre-indications : Ne pas utiliser chez les animaux atteints d'obstruction gastro-intestinale car les propriétés myorelaxantes du médicament semblent en accentuer les effets, ainsi qu'en raison des risques de vomissements. Ne pas utiliser chez les animaux présentant une insuffisance rénale ou hépatique sévère, un dysfonctionnement respiratoire, des anomalies cardiaques, une hypotension et/ou un choc. Ne pas utiliser chez les animaux diabétiques. Ne pas utiliser chez les animaux ayant des antécédents de crises d'épilepsie. Ne pas utiliser chez les veaux âgés de moins d'une semaine, chez les poulains âgés de moins de deux semaines, ni chez les chiots et les chatons âgés de moins de six semaines. Ne pas utiliser au cours des derniers stades de la gestation (risque de mise bas prématurée), sauf au moment de la mise bas (voir rubrique « Utilisation en cas de gravidité, de lactation ou de ponte »). Posologie et voie d’administration : Bovins : voie IM : de 0,05 à 0,3 mg de xylazine par kg. Voie IV : de 0,016 à 0,10 mg de xylazine par kg. Chevaux : voie IV : une dose unique de 0,6-1,0 mg de xylazine par kg. Chiens : voie IM : une dose unique de 0,5-3,0 mg de xylazine par kg. Chats : voies IM ou SC : une dose unique de 0,5-1,0 mg de xylazine par kg. L'injection IV doit être effectuée lentement, en particulier chez le cheval. Précautions particulières et effets indésirables : lire la notice. Temps d’attente : viande et abats 1 jour - lait : zéro heure. Présentation : flacon de 25 ml. AMM n° FR/V/5919195 7/2012. Liste I. A ne délivrer que sur ordonnance devant être conservée pendant au moins 5 ans. Titulaire de l’AMM : Le Vet - 3421 Tv Oudewater - Pays-Bas. Antidorm solution injectable pour chiens et chats. Composition : Atipamézole (s.f. de chlorhydrate) : 4,27 mg/ml (soit 5 mg de chlorhydrate d’atipamézole). Indications : Le chlorhydrate d’atipamézole est un α2-antagoniste sélectif et est indiqué pour inverser les effets sédatifs de la médétomidine ou de la dexmédétomidine chez les chiens et les chats. Contre-indications : Ne pas utiliser chez les animaux en cas d’hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients. Ne pas utiliser chez les animaux gravides. Ne pas utiliser chez les animaux présentant une insuffisance hépatique, rénale ou cardiaque. Posologie et voie d’administration : voie IM. La dose dépend de la dose de médétomidine ou de dexmédétomidine administrée au préalable. L’atipamézole est administré 15 à 60 mn après l’injection de médétomidine ou de dexmédétomidine. Chiens : la dose d'atipamézole, exprimée en µg de substance active par kg de poids est égale à 5 fois la dose de médétomidine ou 10 fois la dose de dexmédétomidine utilisées au préalable. Compte tenu de la concentration en atipamézole du produit qui est 5 fois supérieure à celle des solutions à 1 mg de médétomidine et 10 fois supérieure à celle des solutions à 0,5 mg de dexmédétomidine, il suffit d'injecter un volume équivalent de chacune des solutions. Compte tenu de la concentration en atipamézole du produit qui est 50 fois supérieure à celle des solutions à 0,1 mg de dexmédétomidine, il sera nécessaire d'injecter un volume 5 fois plus faible de la solution d’atipamézole. Chats : la dose d'atipamézole, exprimée en µg de substance active par kg de poids est égale à 2,5 fois la dose de médétomidine ou 5 fois la dose de dexmédétomidine utilisées au préalable. Compte tenu du fait que la concentration en atipamézole du produit est 5 fois supérieure à celle des solutions à 1 mg de médétomidine et 10 fois supérieure à celle des solutions à 0,5 mg de dexmédétomidine, il suffit d'injecter un volume équivalent de la moitié du volume des solutions de médétomidine ou de dexmédétomidine. Compte tenu de la concentration en atipamézole du produit qui est 50 fois supérieure à celle des solutions à 0,1 mg de dexmédétomidine, il sera nécessaire d'injecter un volume 10 fois plus faible de la solution d’atipamézole. Le temps de récupération des animaux est ramené à environ 5 mn. Les animaux retrouvent leur mobilité environ 10 mn après l’administration du produit. Précautions particulières et effets indésirables : lire la notice. Présentation : flacon de 10 ml. AMM n° FR/V/8813686 2/2013. A ne délivrer que sur ordonnance. Liste I. Délivrance interdite au public Administration réservée exclusivement aux vétérinaires. Titulaire de l’AMM : Vetpharma AH, S.L. 08028 Barcelone – Espagne.