LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine - féline - N°60 - JUIN / SEPTEMBRE 2015
DOSSIER : LES INTOXICATIONS CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT
Couv NPC 60_Couv NPC 49 17/11/2015 20:06 Page1
gestes et gestion
LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine féline
Volume 13
N°60 JUIN / SEPTEMBRE
2015 revue de formation à comité de lecture agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CFCV (Comité de formation continue vétérinaire)
indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius (CAB International)
• Veterinary Bulletin (CAB International)
• CAB Abstracts Database
- Évolution des appels de toxicologie reçus au CAPAE-Ouest et au CNITV depuis 10 ans - Intoxications animales : quel service pour les praticiens ? - Synthèses - Conduite à tenir lors de : - troubles hématologiques d’origine toxique - convulsions d’origine toxique ou médicamenteuse - insuffisance rénale aiguë d’origine toxique ou médicamenteuse - troubles digestifs d’origine toxique - troubles cardiaques d’origine toxique
DOSSIER
LES INTOXICATIONS CHEZ LE CHIEN, LE CHAT, LES NAC
Les intoxications des chiens, des chats et des nouveaux animaux de compagnie revêtent sans cesse de nouvelles formes ...
FMCvét
- Une intoxication au baclophène - Intoxication par le xylitol - Les émulsions lipidiques : traitement des intoxications par des molécules lipophiles chez le chien - L’intoxication au raisin chez le chien
Féline - Observation clinique Intoxications par un ammonium quaternaire
formation médicale continue vétérinaire
Rubriques
- Test clinique
- Conduite à tenir devant les anomalies congénitales de l'appareil génital de la chienne et de la chatte - Principe actif L’amiodarone
: Intoxication d’un cochon d’Inde
- Tests de formation continue - Revue de presse internationale : Des synthèses en Imagerie / Médecine interne, Imagerie / NAC, Urologie / Biologie, Urgences / Biochimie
Insertion rural canin NEVA.pdf
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Plus d’informations sur www.neva.fr
sommaire
Volume 13 JUIN / SEPTEMBRE
N°60 DOSSIER
Éditorial - LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire : 15 ans de formation continue pour les vétérinaires Maryvonne Barbaray Test clinique - Intoxication d’un cochon d’Inde Nathalie Priymenko, Isabelle Raymond-Letron, Nicolas Morin
LES INTOXICATIONS chez le chien, le chat et les NAC
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CANINE - FÉLINE - Évolution des appels de toxicologie reçus au CAPAE-Ouest et au CNITV depuis 10 ans Stéphane Queffélec, Hervé Pouliquen, Martine Kammerer, Florence Roque, Laurence Tavernier, Xavier Pineau, Élodie Adamczyk - Intoxications animales en France : quel service pour les praticiens ? Stéphane Queffélec, Élodie Adamczyk, Laurence Tavernier, Florence Roque, Xavier Pineau, Hervé Pouliquen, Martine Kammerer - Synthèses - Conduite à tenir : lors de troubles hématologiques d’origine toxique lors de convulsions d’origine toxique ou médicamenteuse lors d’insuffisance rénale aiguë d’origine toxique ou médicamenteuse lors de troubles digestifs d’origine toxique lors de troubles cardiaques d’origine toxique Observation clinique - Une intoxication au baclophène chez un chien Jean-Baptiste Fournier, Martine Kammerer - Intoxication par un édulcorant : le xylitol, chez le chien Élodie Adamczyk, Florence Roque-Buronfosse, Xavier Pineau, Christophe Hugnet; Laurence Tavernier, Stéphane Queffélec - Les émulsions lipidiques : traitement des intoxications par des molécules lipophiles chez le chien Élodie Adamczyk, Florence Roque-Buronfosse, Xavier Pineau, Christophe Hugnet, Laurence Tavernier, Nadjet Bouchagour, Stéphane Queffélec - L’intoxication au raisin chez le chien Élodie Adamczyk, Florence Roque-Buronfosse, Xavier Pineau, Christophe Hugnet, Laurence Tavernier, Nadjet Bouchagour, Stéphane Queffélec
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FÉLINE Observation clinique - Intoxications par un ammonium quaternaire chez le chat Tiphaine Le Berre, Martine Kammerer
revue de formation à comité de lecture
51
RUBRIQUES
indexée dans les bases de données :
- Conduite à tenir devant les anomalies congénitales de l'appareil génital
de la chienne et de la chatte Anne Gogny, Francis Fiéni - Principe actif - L’amiodarone Matthias Kohlhauer, Renaud Tissier
54 63
• Index Veterinarius (CAB International)
• Veterinary Bulletin (CAB International)
FMCvét - formation médicale continue vétérinaire
• CAB Abstracts Database
Revue de presse internationale - Notre sélection d’articles
agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CNVFCC
67
par Pauline Fick
- Imagerie / Médecine interne - Présence de gaz duodénal sur des radiographies ventrodorsales de l’abdomen de chien : influence du décubitus droit ou gauche préalable - Imagerie / NAC - Atteinte clinique et subclinique de l’oreille moyenne chez le lapin domestique (Oryctolagus cuniculus) : données du scanner sur 88 cas (2007-2014) - Urologie / Biologie - Rapport Protéine sur Créatinine Urinaire (RPCU) sur des échantillons prélevés par cystocentèse ou par compression manuelle chez le chat - Urgences / Biochimie - Diagnostic de péritonite septique chez le chien : mesures des concentrations en glucose sur sang total, plasma, épanchement péritonéal et surnageant de l’épanchement péritonéal Test clinique - Les réponses Tests de formation continue - Les réponses Observations et données originales
(Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire)
CANINE - FÉLINE FÉLINE RUBRIQUE
71 74
Souscription d’abonnement en page 73 et sur www.neva.fr
FMC Vét
3
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°60 JUIN / SEPTEMBRE 2015 - 147
4 Test cliniqueQ intox cochon d'inde BAT_mise en page 17/11/2015 17:54 Page4
gestes et gestion
LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine féline
test clinique
NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 E-mail neva@neva.fr
intoxication d’un cochon d’Inde
Conseil scientifique
Nathalie Priymenko Isabelle Raymond-Letron Nicolas Morin
Jean-Luc Cadoré (VetAgro Sup) Gilles Bourdoiseau Dominique Fanuel (Oniris) Pascal Fayolle (École d’Alfort) Marc Gogny (École d’Alfort) Roger Mellinger (praticien)
Rédacteurs en chef scientifiques Colette Arpaillange (praticien) Anne Gogny (Reproduction, Oniris) Christophe Hugnet (praticien)
UMR 1331 Toxalim INRA/INP/UPS-ENVT École Nationale Vétérinaire 23, chemin des Capelles BP 87614 31076 Toulouse cedex 3
disponible sur www.neva.fr
Comité de rédaction Philippe Baralon Xavier Berthelot (Reproduction, E.N.V.T.) Géraldine Blanchard (Alimentation - nutrition) Corine Boucraut-Baralon (Diagnostic) Séverine Boullier (Microbiologie, E.N.V.T.) Eddy Cauvin (Imagerie, praticien) Valérie Chetboul (Cardiologie, E.N.V.A.) Luc Chabanne (Immunologie - Hématologie, VetAgro Sup) Jean-Claude Desfontis (Pharmacie - toxicologie, Oniris) Armelle Diquelou (Médecine, E.N.V.T.) Francis Fieni (Reproduction, Oniris) Alain Fontbonne (Reproduction, E.N.V.A.) Marion Fusellier (Imagerie, Oniris) Didier Fau (Chirurgie, VetAgro Sup) Isabelle Goy-Thollot (Urgences, VetAgro Sup) Jacques Guillot (Parasitologie - mycologie, E.N.V.A.) Olivier Jongh (Ophtalmologie, praticien) Christelle Maurey (Médecine interne, néphrologie, E.N.V.A.) Didier Pin (Dermatologie, VetAgro Sup) Xavier Pineau (Toxicologie, VetAgro Sup) Benoît Rannou (Biologie fonctionnelle, VetAgro Sup) Odile Sénécat (Médecine interne, Oniris) Éric Viguier (Chirurgie, VetAgro Sup) Gestion des abonnements et comptabilité Marie Glussot Publicité Maryvonne Barbaray NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 courriel : neva@neva.fr
Directeur de la publication Maryvonne Barbaray Revue trimestrielle éditée par LES NOUVELLES ÉDITIONS VÉTÉRINAIRES ET ALIMENTAIRES - NÉVA Revue membre du SPEPS (syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé) Prix du numéro : Praticiens : 58 € T.T.C. CEE : 60 € Institutions : 120 € T.T.C.
1 Feuille retrouvée dans la cage du cochon d’Inde (Photo N. Morin).
L’auscultation respiratoire est sans anomalie. La palpation abdominale est souple et non douloureuse. ● Le soir de son admission, il présente une dilatation modérée de l’abdomen et n'a toujours pas émis de selles. 1 Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ? 2 Quelle est la plante incriminée ? 3 Comment prendre en charge cet animal de toute urgence ?
comité de lecture
SARL au capital de 7622 € Associés : M. Barbaray-Savey, H., M., A. Savey
Siège social : Europarc - 15, Rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX C.P.P.A.P 1017 T 80121 - I.S.S.N. 1637-3065 Impression : IMB -Imprimerie moderne de Bayeux Z.I - 7, rue de la Résistance 14400 Bayeux
Reproduction interdite Toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, de la présente publication sans autorisation est illicite et constitue une contrefaçon. L’autorisation de reproduire un article dans une autre publication doit être obtenue auprès de l’éditeur, NÉVA. L’autorisation d’effectuer des reproductions par reprographie doit être obtenue auprès du Centre français d’exploitation du droit de la copie (C.F.C.). LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°60 148 - JUIN / SEPTEMBRE 2015
U
n cochon d'Inde mâle d’environ 3 mois est présenté en consultation d’urgence pour abattement sévère et anorexie de moins de 12 h. Ces troubles sont apparus à la suite de l'ingestion d’un fragment d’une feuille, la veille au soir. La cage est placée dans la maison et le propriétaire apporte cette feuille, retrouvée dans la cage (photo 1). ● Acheté une semaine auparavant dans une animalerie, ce cochon d’Inde vit en compagnie d’un congénère mâle du même âge. Ils sont nourris avec des granulés extrudés du commerce pour cochon d’Inde et du foin, et ne reçoivent pas de complémentation en vitamine C. ● Cet animal nous est présenté en état d’abattement sévère, en décubitus sternal et avec une vigilance diminuée. Il est normotherme à 37,4 °C (valeurs normales de 37,2 à 39,5 °C). Il est en bon état général et pèse 420 g. L'auscultation cardiaque met en évidence une arythmie sévère, associée à une bradycardie évaluée à 120 battements par minute valeurs normales de 240 à 310 bpm). Le pouls est faible mais concordant.
4
Jérôme Abadie Hélène Arnold-Tavernier Jean-François Bardet Michel Baron Dominique Begon Jean-Jacques Bénet Stéphane Bertagnoli Emmanuel Bensignor Éric Bomassi Samuel Boucher Didier Boussarie Isabelle Bublot Samuel Buff Claude Carozzo Eddy Cauvin Laurent Cauzinille René Chermette Cécile Clercx (Liège)
Laurence Colliard Arnaud Colson Laurent Couturier Julien Debeaupuits Jack-Yves Deschamps Patrick Devauchelle Olivier Dossin Pauline de Fornel Alain Ganivet Annabelle Garand Laurent Garosi Frédéric Gaschen Jean-Pierre Genevois Emmanuel Gaultier Dominique Grandjean Laurent Guilbaud Juan Hernandez Catherine Ibisch
Réponses à ce test page 71
Laetitia Jaillardon Nicolas Jardel Jean-Pierre Jégou Renaud Jossier Stéphane Junot Dimitri Leperlier Bertrand Losson Pierre Maisonneuve Yassine Mallem Laurent Marescaux Lucile Martin-Dumon Philippe Masse Pierre Moissonnier Pierre Paillassou Bernard-Marie Paragon Mélanie Pastor Jean-Marc Person Luc Poisson
Jean-Louis Pouchelon Hervé Pouliquen Pascal Prélaud Nathalie Priymenko Alain Régnier Brice Reynolds Florence Roque Dan Rosenberg Patricia Ronsin Émilie Rosset Yves Salmon Brigitte Siliart Ouadji Souilem (Tunisie) Isabelle Testault Jean-Laurent Thibaud Isabelle Valin Michaël Verset Émilie Vidémont-Drevon
5-6 Édito MB 15 ans NPC 60 BAT_07 18/11/2015 12:34 Page5
éditorial 15 ans de votre formation continue avec des informations scientifiques de qualité, évaluées, pédagogiques, accessibles pour enrichir et développer vos compétences ...
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réée en 2000 par quelques passionnés du verbe et de formation continue, LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire a rapidement conquis son public. Avec un format novateur : un “dossier spécial” de six à dix articles autour d’un thème “chien et chat”, enrichi d’un cahier “féline” et de rubriques pratiques : Test clinique, Imagerie, Principe actif, Nac, Management, Revue internationale, … Les lecteurs ont été séduits par des articles conçus pour apporter une formation solide tout en étant attrayants et faciles à lire, grâce à l’iconographie et à un travail approfondi réalisé sur la forme : plusieurs niveaux de lecture pour parcourir rapidement leur contenu, saisir les points essentiels, avoir une vue synoptique avec des tableaux et des figures récapitulatives, …. et tester ses connaissances à la fin de chaque article. LE NOUVEAU PRATICIEN s’est ainsi imposé comme une référence auprès des vétérinaires francophones, chaque article bénéficiant de la relecture de cinq à sept lecteurs-arbitres choisis dans le comité de lecture, les auteurs, … l’ensemble étant orchestré autour de conseillers et de co-rédacteurs en chef scientifiques. Ces dossiers ont été récompensés par des Prix éditoriaux du “Meilleur article de formation paru dans les revues vétérinaires”. Ce sont ainsi 720 auteurs qui ont participé à cette aventure rédactionnelle. Nous sommes très fiers d’avoir rassemblé ce large panel d’auteurs qui vous font profiter, numéro après numéro, de leur expertise ou de leur passion pour quelques sujets de prédilection. Les jeunes auteurs sont bienvenus, souvent parrainés par des enseignants ou des praticiens expérimentés, ils publient d’intéressantes observations cliniques ou mettent à profit leur travail de thèse pour rédiger des synthèses bibliographiques. Depuis 15 ans, de nombreuses thématiques ont été traitées par appareil (respiratoire, locomoteur, digestif, …) ou avec un abord plus transversal (les affections génétiques, l’hospitalisation, diagnostic et examens complémentaires, les maladies infectieuses, la fièvre d’origine indéterminée, …). Nous vous invitons à retrouver l’ensemble de ces articles, ainsi que du contenu inédit sur le site neva.fr. Pour ce 60e numéro, nous revisitons le thème très pratique des intoxications. Celles-ci prennent en effet sans cesse de nouvelles formes : médicaments, plantes, désinfectants, … Depuis 2005, date du dernier dossier spécial autour de ce sujet, le paysage de la toxicologie vétérinaire a sensiblement changé. Pour la première fois, nos deux grands centres de toxicologie vétérinaires français, le CNITV et le CAPAE-Ouest ont accepté de communiquer ensemble leurs statistiques. Ces centres, dont l’objectif est de rendre service aux praticiens, qu’ils exercent en France métropolitaine, dans les départements et les territoires d’Outre mer ou dans les pays francophones, détiennent une mine d’informations sur les intoxications dans toutes les espèces : chien, chat, nouveaux animaux de compagnie, bovins, caprins, chevaux, animaux sauvages. Ce dossier spécial est un bon moyen de mettre à jour et d’enrichir vos connaissances. Si d’aventure, après sa lecture, vous vous interrogez encore sur tel ou tel aspect de la toxicologie vétérinaire, pensez à contacter CNITV et CAPAE-Ouest, au téléphone 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 ! os équipes de rédaction sont à l'écoute de vos suggestions pour répondre aux besoins de formation continue que requièrent les métiers passionnants du monde vétérinaire et ainsi, continuer à vous accompagner de manière efficace et agréable dans votre pratique quotidienne. ❒
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Maryvonne Barbaray Directrice des publications et des rédactions Le Nouveau Praticien Vétérinaire - canine féline - équine - élevages et santé NÉVA - Nouvelles éditons vétérinaires et alimentaires Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 Créteil Cedex neva@neva.fr
www.neva.fr
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°60 JUIN / SEPTEMBRE 2015 - 149
5-6 Édito MB 15 ans NPC 60 BAT_07 18/11/2015 12:34 Page6
repères 1999 Création des éditions NÉVA - Nouvelles Éditions Vétérinaires et Alimentaires 1999-2005 Édition du Bulletin des GTV (n°1 à 25) et de GTV contacts pour la SNGTV 2000 Création et publication du n°1 du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline Édition d'un ouvrage de référence : Parasitologie clinique du chien, Pr Gilles Bourdoiseau (456 p.) 2004 Création et publication du n°1 du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine 2006 Création et publication du n°1 du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé à partir de 2007 Création et publication d'éditions spéciales et de suppléments thérapeutiques 2012 Création du site neva.fr retrouvez les articles grâce à l’index et à la bibliothèque thématique, testez vos connaissances en ligne, découvrez newsvet, ...
merci à tous nos lecteurs aux co-rédacteurs en chef scientifiques : Colette Arpaillange - Anne Gogny - Christophe Hugnet
aux membres du conseil scientifique : Gilles Bourdoiseau - Jean-Luc Cadoré - Dominique Fanuel - Pascal Fayolle Marc Gogny - Roger Mellinger
aux membres du comité de rédaction : Philippe Baralon - Xavier Berthelot - Géraldine Blanchard - Corine Boucraut-Baralon Séverine Boullier - Eddy Cauvin - Valérie Chetboul - Luc Chabanne Jean-Claude Desfontis - Armelle Diquelou - Francis Fieni - Alain Fontbonne Marion Fusellier - Didier Fau - Isabelle Goy-Thollot - Jacques Guillot Olivier Jongh - Christelle Maurey - Didier Pin - Xavier Pineau - Benoît Rannou Odile Sénécat - Éric Viguier
aux membres du comité de lecture : Jérôme Abadie - Hélène Arnold-Tavernier - Jean-François Bardet - Michel Baron Dominique Begon - Jean-Jacques Bénet - Stéphane Bertagnoli - Emmanuel Bensignor - Éric Bomassi - Samuel Boucher - Didier Boussarie - Isabelle Bublot Samuel Buff - Claude Carozzo - Eddy Cauvin - Laurent Cauzinille René Chermette - Cécile Clercx - Laurence Colliard - Arnaud Colson Laurent Couturier - Julien Debeaupuits - Jack-Yves Deschamps Patrick Devauchelle - Olivier Dossin - Pauline de Fornel - Alain Ganivet Annabelle Garand - Laurent Garosi - Frédéric Gaschen Jean-Pierre Genevois - Emmanuel Gaultier - Dominique Grandjean Laurent Guilbaud - Juan Hernandez - Catherine Ibisch Laetitia Jaillardon - Nicolas Jardel - Jean-Pierre Jégou - Renaud Jossier Stéphane Junot - Dimitri Leperlier - Bertrand Losson - Pierre Maisonneuve Yassine Mallem - Laurent Marescaux - Lucile Martin-Dumon - Philippe Masse Pierre Moissonnier - Pierre Paillassou - Bernard-Marie Paragon - Mélanie Pastor Jean-Marc Person - Luc Poisson - Jean-Louis Pouchelon - Hervé Pouliquen Pascal Prélaud - Nathalie Priymenko - Alain Régnier - Brice Reynolds - Florence Roque Dan Rosenberg - Patricia Ronsin - Émilie Rosset - Yves Salmon - Brigitte Siliart Ouadji Souilem - Isabelle Testault - Jean-Laurent Thibaud - Isabelle Valin Michaël Verset - Émilie Vidémont-Drevon
2015 LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire fête 15 ans au service des vétérinaires
quelques chiffres ... NÉVA, c’est trois nouvelles revues de formation continue en 15 ans ➜ LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline plus de 1660 articles ● 67 numéros et hors-série (de 74 à 136 pages (hors-série) ●
aux 720
qui nous ont fait bénéficier de leurs travaux et de leurs observations
➜ LE NOUVEAU PRATICIEN
et à tous les lecteurs arbitres qui, par un travail assidu de relecture de tous les articles, permettent de les enrichir.
VÉTÉRINAIRE équine plus de 1100 articles ● 40 numéros et hors-série (de 64 pages à 128 pages (hors-série) ●
➜ LE NOUVEAU PRATICIEN
NÉVA s’engage quotidiennement auprès de nouveaux auteurs,
VÉTÉRINAIRE élevages et santé ● plus de 700 articles ● 32 numéros et hors-série (de 74 pages à 128 pages (hors-série)
venez nous rejoindre ... Écrire dans nos revues
➜ 9 Prix éditoriaux du “Meilleur article de formation paru dans les revues vétérinaires”. LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°60 150 - JUIN / SEPTEMBRE 2015
auteurs
neva@neva.fr
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Envoyez-nous vos suggestions ! www. neva.fr
7-15 Evolution appel toxicologie BAT_Gabarit Bleu 17/11/2015 18:03 Page7
évolution des appels
Données originales
de toxicologie
Stéphane Queffélec1 Hervé Pouliquen2 Martine Kammerer2 Florence Roque1 Laurence Tavernier1 Xavier Pineau1 Élodie Adamczyk1
reçus au CAPAE-Ouest et au CNITV depuis 10 ans Les centres nationaux d’'informations toxicologiques vétérinaires ou antipoisons sont des aides précieuses pour le praticien.
Tableau 1 - Évolution du nombre d’appel reçus par an entre 2008 et 2014
Année
L
e CAPAE-Ouest (centre antipoison animal et environnemental de l’Ouest) et le CNITV (centre national d'informations toxicologiques vétérinaires) accumulent des données qui n’ont encore jamais été rassemblées et mises en perspective*. Cet article propose, pour la première fois, un bilan chiffré des appels reçus dans ces deux Centres, ces 10 dernières années de la France métropolitaine, des départements et des territoires d’Outre mer ainsi que des pays francophones.
2 CAPAE-Ouest Unité de Pharmacologie et Toxicologie Oniris La Chantrerie B.P. 40706 44307 Nantes Cedex 03
13 629
2 955
●
2009
12 162
3 158
●
2010
14 632
3 417
●
2011
16 447
3 996
Objectif pédagogique
●
2012
16 798
4 248
❚ Connaître l’évolution
●
2013
18 061
4 517
●
2014
17 955
5 825
du nombre d’appels reçus aux CNITV et au CAPAE-Ouest, sa répartition par espèces ces 10 dernières années.
Figure 1 - Évolution du nombre d’appel reçus par an entre 2008 et 2014 Nombre d’appels par centre
Le nombre d’appels reçus que ce soit au CAPAE-Ouest ou au CNITV n’a cessé d’augmenter (tableau 1, figure 1). Les vétérinaires praticiens recourent en effet de plus en plus aux services de ces structures spécialisées et disponibles 24 heures sur 24. Ce service désormais bien ancré dans leurs habitudes est une solution facile d’accès, rapide et efficace. ● Le développement des services de confrères qui proposent des consultations d’urgence à domicile a également généré un accroissement du nombre d’appels, pour des aides au diagnostic et des conseils de traitement. Pour ces services d’urgence comme pour nous, le fait d’être disponibles 24h/24 facilite sans doute l’utilisation de nos services. ● D’environ 13 000 appels par an en 2005 au CNITV, nous sommes passés à 18 000 en 2014, soit près de 50 cas par jour en moyenne, sans compter les appels de pharmacovigilance vétérinaire (2000 dossiers par an), que le CNITV prend seul en charge pen-
15 000
* cf. Le dernier dossier du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline, consacré aux intoxications est le N° 27, février/mars 2006.
CAPAE - Ouest
2008
20 000
NOTE
CNITV ●
L’ÉVOLUTION DU NOMBRE ET DU TYPE D’APPELS ●
1 Centre national d'informations toxicologiques vétérinaires (CNITV), Vetagro Sup campus vétérinaire, 1 avenue Bourgelat, 69280 Marcy L'Étoile
Nombre d’appels par centre
CNITV
10 000 5 000
Essentiel ❚ Le nombre d’appels reçus n’a cessé d’augmenter depuis 10 ans. ❚ La proportion des appels émanant de particuliers propriétaires d’animaux n’a cessé de croître. ❚ Le nombre d’appels pour des intoxications par des médicaments a nettement augmenté sur cette décennie.
CAPAE - Ouest
0 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Nombre d’appels par centre 20 000 CNITV 15 000 10 000
Année
5 000
CAPAE - Ouest 0 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Année
dant les heures de garde. ● Le CAPAE-Ouest a quant à lui, quasi doublé son nombre d’appels entre 2008 et 2014 (2955 à 5825). Le nombre d’appels reçus progresse régulièrement. Les deux tiers de ces appels proviennent de cliniques et de cabinets vétérinaires. ● La proportion des appels émanant de particuliers propriétaires d’animaux croît également (tableau 2, figure 1bis). De 24 p. cent en 2005 au CNITV, elle atteint dorénavant 32 p. cent, et un tiers des appels au CAPAE-Ouest ce qui a des conséquences sur la gestion de ces cas. En effet, ceci modifie et complique quelque peu le fonctionnement de notre activité. Il convient, en effet, de : - rassembler auprès des maîtres des informations cliniques de qualité ; - gérer les liens éventuels avec les confrères ;
CANINE - FÉLINE
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
7
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°60 JUIN / SEPTEMBRE 2015 - 151
15-19 Service praticiens CNITV + CAPAE BAT_Gabarit Bleu 17/11/2015 17:52 Page16
intoxications animales en France : quel service pour les praticiens ?
Stéphane Queffélec1 Élodie Adamczyk1 Laurence Tavernier1 Florence Roque1 Xavier Pineau1 Hervé Pouliquen2 Martine Kammerer2
dans les coulisses du CNITV et du CAPAE-Ouest ... Le CNITV et CAPAE-Ouest sont les deux seuls centres d’informations toxicologiques français. Ouverts respectivement en 1976 à l’école vétérinaire de Lyon et en 1991 à l’école vétérinaire de Nantes, ils offrent un service 24 h sur 24 aux praticiens. Cet article présente leur fonctionnement et leurs objectifs.
1
Centre national d'informations toxicologiques vétérinaires (CNITV), Vetagro Sup campus vétérinaire, 1 avenue Bourgelat 69280 Marcy L'Étoile
2CAPAE-Ouest
Unité de Pharmacologie et Toxicologie Oniris La Chantrerie B.P. 40706 44307 Nantes Cedex 03
Objectifs pédagogiques ❚ Connaître le fonctionnement du CNITV et du CAPAE-Ouest, et savoir quelles informations leur transmettre pour optimiser le service rendu aux praticiens.
LE CNITV, ASSOCIATION LOI 1901
L
Essentiel ❚ Répondre à toute question d'ordre toxicologique et pharmacologique pouvant concerner les animaux domestiques, la faune sauvage ou l'environnement : tel est l’objectif de ces Centres. ❚ Plus les données qui sont fournies par le praticien sont précises, plus la réponse est adaptée et plus les enseignements tirés du cas sont enrichissants.
CANINE - FÉLINE
e centre national d'informations toxicologiques vétérinaires (CNITV) est une association loi 1901, créée en 1976 par le professeur Guy Lorgue sur le campus vétérinaire de Marcy l'Etoile*. En 1987, ce centre a ouvert sa ligne téléphonique aux particuliers, tout en créant un service disponible 24h/24 et 365 jours par an. Il est aujourd'hui le premier centre anti-poison vétérinaire d'Europe avec plus de 20 000 appels annuels et a pour objectif de répondre à toute question d'ordre toxicologique et pharmacologique pouvant concerner les animaux domestiques, la faune sauvage ou l'environnement. Le fonctionnement de ce centre est inspiré des centres antipoison humains (encadré 1).
À quoi servent les informations données ? Chaque appel reçu au centre est enregistré dans une base de données dédiée (VTox®), spécialement conçue par et pour le CNITV. Pour chaque appel, les données concernant l'animal, le toxique, les circonstances d'exposition, la chronologie des événements (délai entre l'exposition et l'apparition des symptômes) et la nature des signes cliniques sont renseignées. ●
NOTE
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°60 160 - JUIN / SEPTEMBRE 2015
* cf. L’éditorial de Guy Lorgue dans LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canineféline N°21, février-mars 2005.
16
En fonction des informations récoltées, chaque cas se voit attribuer une imputation rendant compte du lien de cause à effet entre l'exposition au toxique et la symptomatologie présentée par l'animal. ● Cette base de données collige à ce jour 277 375 cas, depuis sa création en 1984. Elle permet de réaliser des études épidémiologiques en toxicologie animale. L’ensemble de ces cas vient enrichir l'expérience et les connaissances acquises en toxicologie clinique pour améliorer les réponses apportées à chaque demandeur. Aussi, chaque appel au CNITV doit être perçu par le praticien comme un échange bénéfique d'informations (tableau). Plus les données qui sont fournies au CNITV par le praticien sont précises, plus la réponse est adaptée et plus les enseignements tirés du cas sont enrichissants, tant pour les autres praticiens confrontés à des cas similaires, que pour le CNITV. ● C’est pourquoi, il est conseillé au vétérinaire confronté à une potentielle intoxication animale suite à une exposition à un ou plusieurs toxiques, de contacter directement le CNITV (plutôt que de faire appeler les propriétaires) pour connaître la conduite à tenir, même si la ligne téléphonique du centre est ouverte à tout interlocuteur. Cet échange entre vétérinaires, enrichissant pour le praticien, permet de discuter des notions de traitement et de pronostic, qui ne sont pas toujours possibles avec les propriétaires. Comment le CNITV répond-il à toute question sur la toxicologie ? ● Pour répondre au mieux à chaque demandeur, les permanents et les étudiants du CNITV se fondent sur la bibliographie et sur les cas similaires précédemment rapportés. Pour assurer une mise à jour constante des connaissances en toxicologie clinique, le centre entretient sa propre bibliothèque, qui comporte à ce jour plus de 18 000 références (articles, ouvrages, thèses, ...). Parmi elles, un certain nombre d'ouvrages de
Fiche intox hémato 17/11/15_Gabarit Bleu 17/11/2015 16:35 Page21
conduite à tenir
Synthèse
lors de troubles hématologiques d’origine toxique chez le chien et le chat D’origine toxique chez le chien et le chat, les troubles de l’hémostase primaire sont souvent associés
aux médicaments, alors que les troubles de l’hémostase secondaire sont liés à l’ingestion de rodenticides antivitaminiques K.
Marion Rigody 12 rue de Maison Blanche 94470 Boissy-Saint-Léger
D’après l’article “Troubles hématologiques d’origine toxique chez le chien et le chat”, de Christophe Hugnet, Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline, 2005;5(21):25-9. Relu par des lecteurs arbitres et réactualisé en juillet 2015
Troubles de l’hémostase secondaire
Troubles de l’hémostase primaire Causes
Symptômes
Diagnostic (examens complémentaires)
●
Administration de médicaments (chimiothérapie anticancéreuse, Ains, sulfonamides, certaines céphalosporines)
●
Ingestion de rodenticides antivitaminiques K (AVK)
Saignements (hématome, épistaxis, hémoptysie, hématurie, métrorragie, méléna ou hémorragie buccale, …) ● Hyphéma ● Boiterie secondaire à une hémarthrose ● Troubles nerveux consécutifs à une hémorragie d’une zone du système nerveux central ou périphérique (rare) ● Toux suivie d’une discrète dyspnée (hémorragies trachéales, bronchiques, pulmonaires ou médiastinales)
1. Évocateurs d’une hémorragie extériorisée : - hématome - pétéchies - suffusions - hématémèse - méléna - épistaxis - hémoptysie - hématurie, ... 2. Ainsi que les signes cliniques et biologiques : - toux - boiterie - tuméfaction - épanchement - anémie ●
●
●
Augmentation en premier lieu du temps de Quick et augmentation ensuite du temps de céphaline activée (ou céphaline Kaolin) ● Temps de thrombine en général non modifié (sauf CIVD ou hémorragie massive)
Mise en évidence d’une cytopénie thrombopénie Épreuve de “rechallenge” (ou de réadministration) pour confirmer le diagnostic étiologique
●
Si symptômes : administration de vitamine K1 à la dose de 5 mg/kg/j (voie intraveineuse ou intrarectale) ● Relais (ou initiation du traitement si exposition < 48 h) par voie orale, à raison de 5 mg/kg/j pendant 2 sem (AVK de 1re génération), 3 à 5 semaines (2e génération), jusqu’à 6 sem (3e génération) ● Transfusion de sang frais si nécessaire
Arrêt du traitement médicamenteux +/- administration de corticostéroïdes
●
●
Traitement
Cytopénies toxiques ➜ Distinguer les cytopénies périphériques des cytopénies centrales par altération des lignées cellulaires médullaires Cytopénies centrales par altération des lignées cellulaires médullaires : chimiothérapie anticancéreuse (cyclophosphamide, doxorubicine, vinblastine) ● Aplasie médullaire (rares) : œstrogènes à forte dose ●
Causes 1
En début d’évolution, des hémorragies trachéales, bronchiques, pulmonaires ou médiastinales peuvent être observées (photo C. Hugnet).
Traitement
●
Sont réversibles à l’arrêt du traitement
●
Stimulant de l’hématopoïese (Nadrolone, Érythropoïetine, ...
CANINE - FÉLINE
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
21
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°60 JUIN / SEPTEMBRE 2015 - 165
23-25 Fiche intoxications convulsions BAT_Gabarit Bleu 17/11/2015 16:36 Page23
Synthèse
conduite à tenir
lors de convulsions d’origine toxique ou médicamenteuse chez le chien et le chat Les convulsions peuvent avoir des origines toxiques diverses chez le chien et chez le chat. Le diagnostic différentiel repose en premier lieu sur l’analyse Étape ●
1
Étape
2
Relu par des lecteurs arbitres et réactualisé en juillet 2015
Commémoratifs et anamnèse recouvert de vieilles peintures susceptibles de contenir du plomb) ●
●
Recueillir la composition exacte du toxique et la dose ingérée Demander si contexte de malveillance (plusieurs chiens ou chats d’un même quartier atteints, aliment suspect récupéré dans l’environnement proche de l’animal)
Établir le diagnostic clinique (signes cliniques figure 1) Les convulsions
●
●
●
D’après l’article “Conduite diagnostique et thérapeutique devant des convulsions chez le chien et le chat”, de Hervé Pouliquen et Laurence Lemaire, Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline, 2005;5(21):19-24.
des signes cliniques. Identifier le toxique en cause conditionne le pronostic et la mise en œuvre des mesures thérapeutiques.
En l'absence d'exposition certaine, faire, avec le propriétaire de l'animal, l'inventaire des toxiques présents dans son environnement (insecticides (produit phytosanitaire ou médicament antiparasitaire externe), antinuisibles (lutte contre les rongeurs, les limaces, les taupes, les corbeaux), médicaments (anxiolytiques), garage (batteries, hydrocarbures, antigel), local ou matériel
Marion Rigody 12 rue de Maison Blanche 94470 Boissy-Saint-Léger
Convulsions toniques : contractions musculaires soutenues, avec raideur (+/- opisthotonos (contraction des muscles extenseurs des membres et de la colonne vertébrale accompagnée d’un rejet en arrière de la tête et de la queue) ou emprosthotonos (colonne vertébrale arquée en sens inverse de l’opisthotonos, flexion des membres postérieurs et flexion ou extension des membres antérieurs) - Convulsions cloniques : contractions musculaires rythmiques, parfois de grande amplitude (mouvements de pédalage) Convulsions tono-cloniques : phases toniques et cloniques au cours du même épisode Convulsions plutôt intermittentes (intoxications par la strychnine, la crimidine, les organochlorés, le chloralose et le plomb) ou plutôt permanentes (intoxications par le métaldéhyde, les anticholinestérasiques et les pyréthrinoïdes)
Les signes cliniques dominants ●
●
●
Signe clinique nerveux dominant ou non (dominant pour la strychnine alors que coma prépondérant pour le chloralose) Autres symptômes non nerveux présents (hypersalivation modérée (intoxication au métaldéhyde ou organochlorés ou aux organophosphorés), signes digestifs, respiratoires et oculaires (intoxication aux anticholinestérasiques, à certains pyréthrinoïdes comme la deltaméthrine) Chronologie L’intoxication par la strychnine débute par une hyperréflectivité et par des convulsions intermittentes, celles par les anticholinestérasiques commence généralement par des signes d’hypersécrétions digestives et respiratoires
Temps de latence ●
Lorsque le contact avec le toxique a été observé (tableau 1) Durée et mode d’évolution
●
Aigu / chronique (tableau 1) Strychnine plutôt suraigu (de quelques minutes à moins de trois h), métaldéhyde évolution aiguë (8 à 24 ou 48 h), plomb mode subaigu à chronique (plusieurs jours à plusieurs semaines)
1 Intoxication au lindane chez un chien (photo CAPAE-Ouest).
23
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°60 JUIN / SEPTEMBRE 2015 - 167
26-27 Fiche intoxications rénales BAT_12 Fiche point forts 17/11/2015 17:55 Page26
Synthèse
conduite à tenir lors d’insuffisance rénale aiguë
Marion Rigody 12 rue de Maison Blanche 94470 Boissy-Saint-Léger
d’origine toxique ou médicamenteuse chez le chien et le chat Les insuffisances rénales sont fréquentes chez les carnivores domestiques. Les trois formes de l’insuffisance rénale aiguë, prérénale, rénale et postrénale, peuvent avoir pour origine une intoxication.
D’après l’article “Conduite diagnostique et thérapeutique devant une insuffisance rénale aiguë d’origine toxique ou médicamenteuse chez le chien et le chat”, de Thierry Buronfosse et coll, Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline, 2005;5(21):31-36.
Insuffisance rénale aiguë pré-rénale ou fonctionnelle
Relu par lecteurs arbitres et réactualisé en juillet 2015
Étape
❚ L’insuffisance rénale aiguë (I.R.A.) est un syndrome clinique et biologique qui traduit des perturbations du milieu intérieur provoquées par une détérioration brutale des fonctions rénales.
Signes cliniques
●
❚ Anorexie ❚ Vomissementsi ❚ Salivation ❚ Diarrhée ❚ Prostration ❚ Coma
Densité urinaire élevée Natriurie faible ● Concentration urinaire en créatinine (CU) plus élevée que celle du plasma (CP) : CU / CP > 20
●
➜ Lésions massives, d’évolution aiguë du parenchyme des deux reins
Oligo-anurie
●
Signes biologiques urinaires
Insuffisance rénale aiguë post-rénale ou obstructive
Caractériser l’insuffisance rénale
1
●
Signes cliniques
Insuffisance rénale aiguë rénale ou organique
➜ Chute du débit de filtration glomérulaire provoquée par une réduction du débit sanguin rénal (hypovolémie)
Définition
Différentes affections rénales peuvent être induites par des toxiques néphrotoxiques, la nature et la localisation de la lésion initiale étant propres à chaque xénobiotique. Cette fiche présente les causes possibles de chaque affection et leur traitement.
●
Oligo-anurie ou diurèse conservée
➜ Présence d’un obstacle à l’écoulement de l’urine au niveau des voies excrétrices
●
Densité urinaire élevée Natriurie faible ● Concentration urinaire en créatinine (CU) plus élevée que celle du plasma (CP) : CU / CP > 20
● Isosthénurie (densité proche de 1,01) ● Natriurie ([Na+] > 40 mmol/l) ● Concentration urinaire en créatinine (CU) peut être plus faible que celle du plasma (CP), CU / CP < 10
●
Élévation de la créatininémie et de l’urémie corrélées au degré d’insuffisance rénale ● Acidose métabolique ● Hyperkaliémie ● Hyperphosphatémie
●
Augmentation de l’urémie et de la créatininémie
●
Signes biologiques sanguins
Oligo-anurie
●
Augmentation de l’urémie et de la créatininémie
Les principaux produits toxiques à envisager : ❚ Anti-inflammatoires non stéroïdiens ❚ Anticoagulants ❚ Anti-hypertenseurs ❚ Caustiques ou irritants 1 Que l’origine de l’atteinte rénale soit toxique ou non, la pathogénie et les conséquences physio-pathologiques restent identiques (photos C. Arpaillange). LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°60 170 - JUIN / SEPTEMBRE 2015
26
2
Quelle que soit l’origine de l’insuffisance rénale, le traitement inclut systématiquement la mise en place d’une perfusion.
3 Le chat apprécie le lys, une fleur redoutable (photo CAPAE-Ouest).
28-30 Fiche intox digestif BAT_Gabarit Bleu 17/11/2015 15:48 Page28
conduite à tenir
Fiche
lors de troubles digestifs d’origine toxique chez le chien et le chat
Marion Rigody 12 rue de Maison Blanche 94470 Boissy-Saint-Léger
D’après l’article “Troubles digestifs sévères d’origine toxique chez le chien et le chat”, de Stéphane Queffélec et Laurence Lemaire, Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline, 2005;5(21):11-7. Relu par des lecteurs arbitres et réactualisé en juillet 2015
Les troubles digestifs sévères d’origine toxique peuvent être oropharyngés, gastro-intestinaux ou hépatiques. Ils sont liés à l’ingestion de produits chimiques, Les chenilles processionnaires
Les caustiques
de végétaux, de champignons ou de petits animaux. La réussite du traitement dépend de la rapidité du diagnostic.
Les crapauds
Les plantes irritantes
Troubles oropharyngés sévères
●
Agent, épidémiologie
Lésions
Eau de Javel, détartrants (acide sulfamique, notamment), déboucheurs de canalisation à base de soude, désinfectants médicaux ou industriels à base d'ammoniums quaternaires, formaldéhyde
Lésions de la gueule et de la langue ● Glossite, ulcères buccaux
●
Nécrose très rapide des tissus (peau, muqueuses, ...), "brûlures caustiques" ● Risques d'ulcères digestifs perforants
●
Douleurs digestives, vomissements parfois hémorragiques (23 p. cent des cas), dysphagie, salivation (12 p. cent des cas) ● Si choc hypovolémique, prostration (12 p. cent des cas), ataxie (2,9 p. cent des cas)
●
●
Symptomatique et diététique
●
●
Pronostic réservé (mort rapide 48 h, risque de sténoses œsophagiennes ou pyloriques, risque de dyspnée majeure)
●
Symptômes
Essentiellement au printemps, mais possible toute l’année ● Côte atlantique, côte méditerranéenne et Corse (régions de pinèdes), mais aussi récemment des cas en Bretagne, dans le Nord, ... ●
Traitement et pronostic
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°60 172 - JUIN / SEPTEMBRE 2015
28
Salivation souvent abondante, vomissements, anorexie, stomatite, prurit, œdème du torus lingual, de la face, papules, vésicules linguales, dyspnée, hématome, suffusion, nécrose, perte de substance ● Si douleur, symptômes généraux (prostration, hyperthermie, décubitus)
Retrait des poils urticants (gaze humide ou bande adhésive) ● Irrigation à l'eau froide et/ou avec du bicarbonate de sodium à 1,4 % dilué de motié pour éliminer les poils restants ● Fluidothérapie, Ais et analgésie ● Antibiothérapie locale, éventuellement générale en cas de surinfection ● Traitement digestif : pansement gastrique, anti-acide, réalimentation de l'animal (éventuellement sondage naso-gastrique)
●
Stomatite (4 p. cent des cas) allant jusqu'à l'ulcération buccale ou une pharyngite
Salivation abondante (50 p. cent des cas), troubles digestifs : vomissements (36 p. cent des cas), syndrome abdominal aigu ● Effets cardiaques (bradycardie, tachycardie, arythmie) et généraux sévères possibles (5 p. cent convulsions, 4,7 p. cent coma, 2,6 p. cent mort subite) ●
Lavage soigneux de la cavité buccale avec une solution alcaline, faire vomir si ingestion du crapaud ● Anti-inflammatoires stéroïdiens (méthylprednisolone, Solu-Médrol® : 20 à 30 mg/kg par voie intraveineuse) pour freiner le développement d'œdèmes et lutter contre un choc éventuel. ● Traitement des signes digestifs, cardiaques et des convulsions ●
●
Yucca, Dieffenbachia, Poinsettia, Spatiphyllum, ...
●
Stomatite, œdème, glossite
●
Salivation profuse, dysphagie, vomissements, anorexie, diarrhée
●
Rincer abondamment, pansement gastriques et anti-acides
●
Pronostic réservé (complications rénales chez le chat)
Suite p. 29
31-33 Fiche intoxications cardio BAT_Gabarit Bleu 17/11/2015 17:49 Page31
conduite à tenir
Synthèse
lors de troubles cardiaques d’origine toxique chez le chien et le chat Les signes cardiaques, moins spectaculaires que les signes nerveux ou digestifs, sont moins souvent recherchés Étape
1
en cas d’intoxication. Pourtant, à l’exception des cas de lésions multiples, leur pronostic à moyen terme est bon.
Commémoratifs et anamnèse nement (médicaments, végétaux, crapauds (photo 1), cannabis, …) ● Tenir compte des particularités physiologiques de l'animal (âge, taille, antécédents pathologiques, insuffisance rénale sousjacente, …)
Préciser l'ordre et la chronologie d'apparition des signes cliniques (aigu / chronique) ● Recueillir la composition exacte du toxique et la dose ingérée ● En l'absence d'exposition certaine, faire, avec le propriétaire de l'animal, l'inventaire des toxiques présents dans son environ●
Étape
2
Différencier les causes médicales des causes toxiques
En faveur d’une intoxication
En défaveur d’une intoxication
- Évolution brutale - Troubles de la fréquence et/ou du rythme cardiaque (fréquence cardiaque anormale, rythme irrégulier ou changeant, syncopes) - Hyperthermie (uniquement lors de perturbation du système nerveux central ou de convulsions)
Étape
- Signes d’apparition progressive - Souffle cardiaque ou signes de congestion, d’œdème ou d’épanchement
Objectif diagnostique Face à des troubles cardiaques supposés d’origine toxique : 1. Différencier les signes cardiaques d’origine toxique et médicale 2. Déterminer le toxique responsable de l’intoxication 3. Raisonner la mise en place d’un traitement
Symptômes extra-cardiaques associés ●
Alternance de bradycardie et de tachycardie : Drogues, envenimation batracienne, insecticides organophosphorés et carbamates, chocolat, …
Troubles de l'excitabilité - Supraventriculaire : digitaliques, méthylxanthines (caféine, théobromine du chocolat), β2-agonistes ou nicotine - Ventriculaire : digitaliques, méthylxanthines, adryamicine ou sels de calcium administrés par voie intraveineuse
●
Signes nerveux - Signes nerveux en hypo (sédation plus ou moins prononcée, ataxie), hyperesthésie : amitraze, drogue de type cannabis ou opiacé - Signes nerveux convulsifs et hallucinatoires : envenimation batracienne - Hyperesthésie, troubles convulsifs : chocolat, nicotine, doxorubicine, …
Troubles de la conduction cardiaque
- Blocs atrio-ventriculaires de faible degré (B.A.V. 1 et B.A.V .2). Antiarythmiques, digitaliques ou sédatifs α2-agonistes (amitraze, xylazine, médétomidine) - Blocs atrio-ventriculaires plus sévères (B.A.V. 3) : digitaliques, produits toxiques provoquant une hyperkaliémie majeure ● Lésions du myocarde : doxorubicine, lévothyroxine (exposition prolongée à forte dose), monensin, cobalt
Signes digestifs - Vomissements, diarrhée (peu spécifiques) : cannabis, chocolat (photo 2), doxorubicine, certains antiarythmiques, digitaliques (vomissements incoercibles), ... - Arrêt du transit digestif : amitraze (α2-agoniste), opiacé (morphine, lopéramide, codéine, …) - Hypersalivation : action irritative locale (envenimation batracienne) ou action toxique nerveuse (inhibiteurs des cholinestérases, drogues, …)
cardiaque sans lésion du myocarde
●
Relu par lecteurs arbitres et réactualisé en juillet 2015
Objectiver les symptômes associés
3
➜ Troubles de la fréquence ou du rythme
●
D’après l’article “Troubles cardiaques d’origine toxique chez le chien et le chat”, de Julien Courchet et Florence Buronfosse, Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline, 2005;5(21):37-42.
- Hyperthermie
Symptômes cardiaques
●
Marion Rigody 12 rue de Maison Blanche 94470 Boissy-Saint-Léger
●
Régulation de la température corporelle - Hypothermie : α2-agoniste, cannabis - Hyperthermie : toxiques convulsifs, adriamycine, drogues, …
●
Perturbations métaboliques - Hyperkaliémie : bicarbonates en perfusion, sels potassiques par voie intraveineuse, engrais potassiques - Hypercalcémie : injection de calcium par voie intraveineuse, … - Hyperglycémie α2-agonistes, amitraze
31
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°60 JUIN / SEPTEMBRE 2015 - 175
34-36 Intoxication baclofène BAT_Gabarit Bleu 17/11/2015 17:48 Page34
Observation originale
observation clinique
intoxication
par le baclofène chez un chien
Jean-Baptiste Fournier Martine Kammerer CAPAE-Ouest Unité de Pharmacologie et Toxicologie Oniris La Chantrerie B.P. 40706 44307 Nantes Cedex 03
Le baclofène est un médicament de médecine humaine, d’abord indiqué dans le traitement des contractures spastiques d’origine cérébrale et médullaire, en particulier en cas de sclérose en plaques. Il est de plus en plus utilisé pour traiter la dépendance à l’alcool. Chez les carnivores domestiques, très sensibles à sa toxicité, les intoxications ne sont pas rares.
Objectifs pédagogiques ❚ Connaître la toxicité du baclofène. ❚ Connaître les symptômes et le traitement à mettre en œuvre, lors d’une intoxication au bacloféne.
U
Essentiel ❚ Les intoxications chez les animaux sont surtout liées à l’ingestion accidentelle de comprimés destinés à leurs maîtres. ❚ L’ingestion d’un seul comprimé de baclofène (10 mg) peut être à l’origine de manifestations cliniques marquées chez un chien de petit format. ❚ En médecine vétérinaire, le baclofène est parfois prescrit dans le traitement de la rétention urinaire ou du reflux gastroœsophagien chez le chien.
n chiot Beagle, âgé de 2 mois et pesant 5 kg, renverse la corbeille à papier où a été jetée une boîte de baclofène entamée (photo 1). A son retour, 3 h plus tard, le propriétaire trouve l’animal en décubitus. Les trois comprimés qui restaient dans la plaquette ont disparu. Il l’emmène rapidement chez le vétérinaire, en début d’après-midi. ● À l’examen, le chien est inconscient et présente des vocalises, qui s’accentuent lorsqu’on le manipule. La température corporelle est de 38,2°C. Aucune autre anomalie n’est observée ; l’animal ne présente pas de raideur, ni de tremblements. ● Hospitalisé, ce chien est mis sous perfusion de solution isotonique de chlorure de sodium. ● Le lendemain matin, il est conscient, se redresse et est capable de manger. L’amélioration se poursuit dans les heures qui suivent. Le chiot est rendu rétabli à ses propriétaires, en fin de journée.
DISCUSSION Les indications du baclofène Le baclofène est un agoniste des récepteurs GABA B. Cette molécule présente une action myorelaxante d’origine centrale ; elle est commercialisée en France dans deux spécialités humaines : Lioresal® (Novartis) et Baclofene Zentiva® (Sanofi-Aventis), sous forme de comprimés sécables de 10 mg (il existe aussi des solutions injectables, et une solution buvable réservées à l’usage hospitalier). ● En médecine humaine, ses indications sont le traitement des contractures spas●
CANINE - FÉLINE
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°60 178 - JUIN / SEPTEMBRE 2015
34
1
L’intoxicaton d’un chiot Beagle avec du baclophène laissé à sa portée (photo CAPAE-Ouest).
tiques d’origine cérébrale et médullaire, en particulier lors de sclérose en plaques. Depuis mars 2014, il est autorisé dans le traitement de la dépendance à l’alcool (RTU : recommandation temporaire d’utilisation). Le baclofène agirait également sur les troubles du comportement alimentaire, d’où la possibilité d’un usage détourné chez les candidats à la minceur. ● En médecine vétérinaire, le médicament est parfois prescrit dans le traitement de la rétention urinaire ou du reflux gastroœsophagien chez le chien. La posologie préconisée (1 à 2 mg/kg) peut déjà faire apparaître des signes d’intoxication car l’indice thérapeutique est très faible. Les circonstances de l’intoxication chez l’animal ● Les intoxications chez les animaux sont principalement liées à l’ingestion accidentelle des comprimés destinés à leurs maîtres. ● L’élargissement, autorisé ou non, des indications possibles du baclofène augmente le risque d’ingestion accidentelle chez les animaux de compagnie.
Bilan des cas reçus au CAPAE-Ouest Le bilan des cas enregistrés au CAPAEOuest montre, en effet, une augmentation récente des appels concernant ce médicament. Ainsi, entre le 1er janvier 2001 et le 30 juin 2015, 62 appels ont été recensés, dont 21 depuis mars 2014. ● Les chiens sont les premières victimes (85 p. cent), et dans une moindre mesure le ●
37-40 INTOXICATION XYLITOL BAT_Gabarit Bleu 17/11/2015 17:47 Page37
intoxication par un édulcorant, le xylitol Élodie Adamczyk1, Florence Roque-Buronfosse1, Xavier Pineau1, Christophe Hugnet2, Laurence Tavernier1, Stéphane Queffélec1 Nadjet Bouchagour1
chez le chien La symptomatologie et la prise en charge de l’intoxication au xylitol sont à connaître en pratique car cette intoxication peut s'avérer fatale.
1 Centre National d’Informations Toxicologiques
Vétérinaires (CNITV). VetAgro Sup, 69280 Marcy l’Étoile 2Clinique Vétérinaire des Lavandes.
26160 La Begude de Mazenc
Objectif pédagogique
U
tilisé comme substitut du sucre, l’intoxication au xylitol est bien documentée chez le chien dans les pays d'Amérique du Nord. En France, les cas signalés sont, à ce jour, très peu nombreux. ● Le xylitol (E967), produit à partir d'arbres tels que le bouleau, a été utilisé dès la seconde guerre mondiale en remplacement du saccharose. Ce n'est qu'à partir des années 1970 qu'un véritable intérêt commercial s'est développé autour de cet édulcorant, aujourd'hui présent dans de nombreux produits. En effet, outre son pouvoir sucrant, identique au saccharose pour un apport calorique moindre, ce polyol stimule peu la sécrétion d'insuline, ce qui en fait un substitut du sucre intéressant pour les diabétiques. Par ailleurs, il présente des propriétés anti-cariogéniques (il inhibe la croissance de certaines bactéries et empêche les attaques acides de l'émail), ce qui explique qu'il soit retrouvé dans des chewings-gums, des bonbons, des gommes à mâcher pour le sevrage tabagique, des dentifrices, ... (photo 1) ● Chez les carnivores domestiques, le xylitol est utilisé pour ces mêmes propriétés dans des solutions destinées à l'hygiène buccodentaire quotidienne. ● Après quelques données sur l’épidémiologie de l’intoxication (encadré 1) et sur le mécanisme d’action du xylitol (encadré 2), cet article présente les éléments du diagnostic, du traitement et du pronostic de cette intoxication. LES SIGNES CLINIQUES
● Deux types de syndrome sont documentés chez le chien, suite à l'ingestion de xylitol : une hypoglycémie parfois sévère, et une atteinte hépatique.
❚ Connaître la dose toxique 1
du xylitol, les signes cliniques et le traitement de l'intoxication au xylitol chez le chien.
Chewing-gums contenant du xylitol (photo CNITV).
L’hypoglycémie ● Les signes d'hypoglycémie apparaissent en général très précocément, en moyenne 30 min après l'ingestion, et peuvent persister plusieurs heures. ● Les vomissements sont souvent les premiers signes constatés. Une léthargie, une faiblesse, une ataxie, voire des convulsions pouvant évoluer vers la mort de l'animal, peuvent apparaître par la suite [3, 5, 6]. Les symptômes peuvent être rapidement graves, des cas de convulsions 30 à 40 min après l'ingestion ont, par exemple, été rapportés [6]. ● Les signes d'hypoglycémie peuvent être différés jusqu'à 12 h après l'ingestion lorsque l'animal a avalé des chewing-gums non mâchés [5, 6]. Des signes d'hypoglycémie qui n'apparaissent qu'après 48 h sont plutôt à rapprocher d'une potentielle atteinte hépatique que d'une action différée du xylitol sur la sécrétion d'insuline [4, 7].
L’atteinte hépatique L'atteinte hépatique peut également survenir très précocément (1 à 2 h après l'ingestion) mais apparaît en général dans les 9 à 72 h suivant l'exposition [4, 6]. Sa survenue ne semble pas conditionnée par le développement initial d'une hypoglycémie. En effet, dans une série de huit chiens ayant présenté une atteinte hépatique suite à l'ingestion de xylitol, six d'entre eux n'ont montré aucun signe d'hypoglycémie préalablement à l'insuffisance hépatique [4]. Inversement, l'animal peut développer une hypoglycémie sans qu'il n'y ait d'atteinte hépatique par la suite.
Essentiel ❚ Le xylitol est toxique chez le chien dès 0,1 g/kg per os. ❚ La prise en charge précoce est nécessaire. ❚ Les mesures de décontamination ne concernent que les animaux asymptomatiques, et se limitent à l'induction de vomissements. ❚ Chez l'animal, seul le chien semble concerné par l'intoxication par voie orale.
●
CANINE - FÉLINE
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
37
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°60 JUIN / SEPTEMBRE 2015 - 181
41-45 Emulsions lipidiques BAT_Gabarit Bleu 17/11/2015 17:46 Page41
les émulsions lipidiques : traitement des intoxications par des molécules lipophiles
Élodie Adamczyk1 Florence Roque-Buronfosse1 Xavier Pineau1 Christophe Hugnet2 Laurence Tavernier1 Nadjet Bouchagour1 Stéphane Queffélec1
chez le chien Les émulsions lipidiques sont des spécialités de médecine humaine. Elles pourraient devenir un antidote polyvalent, utilisable en pratique quotidienne pour traiter certaines intoxications.
P
our un grand nombre de molécules toxiques, le praticien est souvent démuni devant l'absence d'antidote. Dans ce cas, les traitements éliminatoires et symptomatiques sont les seuls possibles. Les émulsions lipidiques intraveineuses (ELI) viennent enrichir l'arsenal des traitements éliminatoires disponibles lors d’intoxication par des molécules lipophiles, telles que les avermectines ou la perméthrine, par exemple. Après un focus sur les mécanismes d’action des émulsions lipidiques, cet article présente les indications de celles-ci, quand mettre en place un tel traitement, quel protocole utiliser ? EN MÉDECINE HUMAINE
● Des les années 60, les émulsions lipidiques intraveineuses (ELI) ont été utilisées en médecine humaine pour l’alimentation parentérale des patients dont l'état n'autorise plus une prise alimentaire spontanée (encadré 1). ● Par la suite, elles ont été utilisées comme véhicule pour l’administration intraveineuse de substances lipophiles, telles que le propofol, l’étomidate ou le valium [22].
Désormais, les émulsions lipidiques (ELI) font partie des recommandations de traitement lors d’intoxication par des agents anesthésiques locaux, en complément des mesures de réanimation habituelles lorsque celles-ci sont demeurées vaines et que le pronostic vital du patient est engagé (tableau 1) [9, 14]. ● Les cas cliniques publiés dans les revues de médecine humaine suggèrent que ces émulsions pourraient également être efficaces, sous certaines conditions, dans des intoxications impliquant d’autres molécules lipophiles comme l’halopéridol, les antidépresseurs tricycliques, les bétabloquants et les inhibiteurs calciques [5]. Toutefois, aucun essai clinique contrôlé n’a été réalisé, à notre connaissance, pour tester cette efficacité. ●
LES INDICATIONS DES ÉMULSIONS LIPIDIQUES CHEZ L’ANIMAL Quelques publications vétérinaires ces dernières années ont documenté l'utilisation des émulsions lipidiques (ELI), dans le cadre de la toxicologie. ● Les toxiques concernés sont : - chez le chien : les avermectines (moxidectine et ivermectine) [1, 6, 7, 8, 24], le baclofène [1], l’ibuprofène, le diltiazem [16] et le naproxène [15] ; - chez le chat, l'ivermectine, la permethrine [3, 11], la moxidectine [12] et la lidocaïne [19]. ● Cependant, si l'on considère l'effet siphon, toute intoxication par une molécule
vétérinaires (CNITV) VetAgro Sup, 69280 Marcy l’Étoile 2Clinique Vétérinaire des Lavandes.
26160 La Begude de Mazenc
Objectifs pédagogiques ❚ Comprendre l'intérêt de l'utilisation des émulsions lipidiques intraveineuses en toxicologie. ❚ Savoir déterminer si une molécule est lipophile. ❚ Connaître les principaux schémas posologiques utilisables chez l'animal et les effets secondaires possibles.
●
Encadré 1 - L’histoire en bref des émulsions lipidiques ● Au cours des années 70 et 80, les effets des émulsions lipidiques (ELI) sur la pharmacocinétique de la chlorpromazine et de la cyclosporine, chez le lapin, et de la phénytoïne, chez le rat ont été étudiés [9]. ● Toutefois, ce n’est qu’en 1997 que Weinberg, suite à un cas de sensibilité à la bupivacaïne chez un homme souffrant de déficience en carnitine, s’intéresse au rôle des émulsions lipidiques intraveineuses dans le traitement des intoxications par les anesthésiques locaux. Il montre ensuite que, lors d’injection intraveineuse d’une
1 Centre national d’informations toxicologiques
émulsion lipidique, le seuil cardiotoxique de la bupivacaïne est augmenté chez le rat. ● D’autres expérimentations animales (notamment sur le chien et le porc) ont ensuite abondé dans le sens d’une efficacité des ELI dans la réduction de la toxicité systémique de la bupivacaïne [10]. ● A partir de 2006, les cas cliniques relatant l’efficacité des ELI dans le traitement des accidents dus aux anesthésiques locaux chez l’homme se sont multipliés.
Essentiel ❚ En médecine humaine, les émulsions lipidiques sont utilisées pour l'alimentation parentérale des personnes ne pouvant plus s'alimenter spontanément. ❚ Si l'on considère leur mécanisme d’action, les émulsions lipidiques agiraient non pas comme un antidote mais comme un traitement éliminatoire pour le toxique considéré.
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
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ADAMCZYK intox raisin BAT_Gabarit Bleu 17/11/2015 17:45 Page47
l’intoxication au raisin Élodie Adamczyk1 Florence Roque-Buronfosse1 Xavier Pineau1 Christophe Hugnet2 Laurence Tavernier1 Nadjet Bouchagour1 Stéphane Queffélec1
chez le chien Encore peu décrite en France, l’intoxication au raisin est mal connue. Des cas commencent à être rapportés dans les centres d’informations toxicologiques vétérinaires.
V
ers la fin des années 90, le centre antipoison vétérinaire américain de l’Illinois (Animal poison control center (APCC)) a constaté plusieurs cas d'insuffisance rénale aiguë chez des chiens, suite à l'ingestion de raisin. Le nombre de cas recensés par l'APCC n'a cessé d'augmenter depuis. ● Malgré la publication d'études rétrospectives, de nombreuses inconnues persistent sur la physiopathologie de cette intoxication qui semble assez peu signalée en France. ● Depuis le début des années 2000, l'intoxication au raisin a fait l'objet de nombreux cas cliniques décrivant la survenue d'une insuffisance rénale aiguë chez des chiens. La chronologie et le tableau clinique semblent assez similaires dans les différentes études. Cependant, les facteurs épidémiologiques ou pronostiques sont encore mal connus [2, 5, 9]. Après quelques données sur le mécanisme de la toxicité (encadré 1), sur l’épidémiologie (encadré 2), et sur les cas signalés en France (encadré 3), cet article présente les éléments du diagnostic et du traitement de l’intoxication par le raisin. LES SIGNES CLINIQUES ● Les troubles digestifs sont en général les premiers signes observés. Ils apparaissent dans les premières 24 heures et se traduisent par : - des vomissements ; - de la diarrhée ; - une anorexie ; - une douleur abdominale. ● Les fruits peuvent être retrouvés dans les vomitats et/ou dans les selles, sans que cela ne présage de la survenue ou non d'une insuffisance rénale aiguë (IRA), dans les jours qui suivent.
1 Centre national d’informations toxicologiques
vétérinaires (CNITV). VetAgro Sup, 69280 Marcy l’Étoile 2Clinique Vétérinaire des Lavandes.
26160 La Begude de Mazenc
Objectifs pédagogiques ❚ Connaître l'épidémiologie,
1
Le raisin sec aurait un potentiel toxique plus important que le raisin frais (photo CNITV).
Encadré 1 - Le mécanisme de la toxicité au raisin Le mécanisme en cause de la toxicité au raisin demeure inconnu, à ce jour. La toxicité est d'autant plus difficile à expliquer qu'elle survient de façon très inconstante. ● A la faveur de certains cas d'intoxication, des molécules néphrotoxiques (pesticides, métaux lourds, mycotoxines, ...) susceptibles d'être retrouvées dans le raisin ont été recherchées, en vain jusqu'à présent. ● D'autres hypothèses ont été émises : - incapacité individuelle à métaboliser un des composants du raisin (tannins, excès de monosaccharides, ...) ; - réaction idiosyncrasique (disposition personnelle particulière, généralement innée, à réagir à l’action des agents extérieurs, physiques ou chimiques) à l'origine d'un choc hypovolémique [3, 9]. Aucune n'est vérifiée actuellement. ●
L'animal peut devenir léthargique. L'apparition d'une ataxie ou d'une faiblesse est plus rare mais semble être corrélée à un mauvais pronostic vital. Des signes neurologiques peuvent survenir à la faveur de l'augmentation de l'urémie [2]. ● La fréquence de survenue d'une IRA est difficile à estimer. Dans l'étude rétrospective d'Eubig et coll [2], elle avoisine 50 p. cent. L'insuffisance rénale, si elle survient, se développe en général dans les trois jours suivant l'ingestion. Dans cette étude sur 43 chiens ayant présenté une IRA suite à l'ingestion de raisin, Eubig et coll [2] observent un taux de mortalité 14 fois plus important chez les animaux ayant développé une oligo-anurie, par rapport aux autres [2]. ●
les symptômes, le traitement et les facteurs pronostiques de l'intoxication au raisin chez le chien. ❚ Comprendre l'intérêt du signalement systématique des suspicions d'intoxication par le raisin, et de leur évolution.
Essentiel ❚ La prise en charge précoce et systématique est nécessaire, car aucune dose toxique n'est établie. ❚ Cette prise en charge comprend un vomitif, du charbon végétal activé et une fluidothérapie pendant au moins 48 h. ❚ L'intoxication au raisin n'est pas systématique et ne dépend pas de la dose ingérée. ❚ Toutes les variétés de raisin sont concernées, que ce soit sous forme de fruit frais ou de fruit sec.
CANINE - FÉLINE
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°60 JUIN / SEPTEMBRE 2015 - 191
51-53 Intoxication chat ammonium_Gabarit Gris 16/11/2015 17:53 Page51
observation clinique
Observation originale
intoxication
par un ammonium quaternaire chez le chat Les ammoniums quaternaires entrent dans la composition de nombreux produits domestiques courants. Ces agents de surface sont des produits caustiques, attirants pour le chat, et responsables de stomatites sévères. Leur danger est souvent méconnu.
❚ Connaître les symptômes d’une intoxication aux ammoniums quaternaires et proposer un traitement adapté.
U
● À l’examen clinique, l’animal est prostré. Une hyperthermie marquée (41°C) est notée ; aucun autre symptôme n’est relevé, mais l’animal gémit. ● Le chat est hospitalisé et la cavité buccale est rincée, bien qu’elle ne présente aucune anomalie. ● Le lendemain matin, l’animal présente une hypersalivation. L’ouverture de la gueule révèle un œdème lingual. Une injection de meloxicam est effectuée (Metacam®). ● Quelques heures plus tard, lors d’un nouvel examen, les lésions se sont aggravées. Une érosion des papilles coniques sur la surface dorsale proximale est observée et un ulcère hémorragique délimite les papilles saines en partie distale (photo 1). Une palatite et une érosion des lèvres supérieures sont également notées. La fièvre est toujours présente.
LE TRAITEMENT L’animal est alors mis sous perfusion de solutions de chlorure de sodium et de glucose. Il reçoit une injection de morphine, une injection de céfovecine (Convenia®) et une injection de dexamethasone (Dexazone®).
●
1, 2Centre antipoison animal et environnemental de l’Ouest (CAPAE-Ouest), Oniris La Chantrerie B.P. 40706 44307 Nantes Cedex 03
Objectif pédagogique
n chat mâle castré âgé de 5 ans, est présenté en consultation en fin de journée car il est très abattu. Il vit à l’intérieur. La propriétaire mentionne, qu’en début d’après-midi, il a renversé un flacon de désinfectant ménager dans la cuisine (Sanytol®). Le chat a marché sur le produit répandu et s’est ensuite léché. L’EXAMEN CLINIQUE
Tiphaine Le Berre1 Martine Kammerer2
1 Aspect de la cavité buccale 24 h après le léchage du produit (photo Clinique Léonard de Vinci, St Pierre-Montlimart).
Le lendemain, on note une légère amélioration des lésions linguales et de l’état général de l’animal, qui ne se plaint plus. Le traitement est poursuivi pendant 2 jours. Le chat, qui recommence à s’alimenter, est alors rendu à ses propriétaires. ●
LE SUIVI Une semaine plus tard, un nouvel examen montre une guérison totale de la langue. ● Le chat a retrouvé son appétit habituel. ●
DISCUSSION Les agents Les ammonium quaternaires sont des dérivés organiques de l’ion ammonium NH4+, présentés sous forme de sels. Les plus connus sont le chlorure de benzalkonium, le chlorure de didécyldiméthylammonium et le bromure de cétrimonium. Ce sont des agents tensio-actifs, ce qui leur confère des propriétés mouillantes, émulsionnantes et détergentes. En raison de leur caractère cationique, ils sont, de plus, capables de s’immiscer dans les phospholipides membranaires, ce qui conduit à des applications biocides. ●
Essentiel ❚ L’analyse des appels reçus au CAPAE-Ouest (Centre antipoison animal et environnemental de l’Ouest) montre une très nette prédominance des chats, parmi les espèces concernées par l’intoxication aux ammoniums quaternaires. ❚ Les ammoniums quaternaires ne dégagent pas d’odeur caractéristique, mais ils semblent toutefois très attirants pour le chat.
FÉLINE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°60 JUIN / SEPTEMBRE 2015 - 195
54-62 CAT anomalies congénitales femelle BAT_Gabarit Bleu 17/11/2015 18:20 Page54
conduite à tenir
devant les anomalies congénitales de l'appareil génital Anne Gogny1 Francis Fiéni2
de la chienne et de la chatte
1
Reproduction des animaux de compagnie
2
Unité de Biotechnologies et de Pathologie de la reproduction Centre Hospitalier Universitaire Vétérinaire École Nationale Vétérinaire, Agroalimentaire et de l'Alimentation Nantes Atlantique - Oniris BP 40706 44307 Nantes cedex 3
Chez la chienne et chez la chatte, les anomalies congénitales du développement sexuel se traduisent par des malformations de l'ovaire, de l'utérus, du vagin ou de la vulve. Elles provoquent souvent une diminution de la fertilité, des troubles du cycle œstral, et peuvent être associées à des troubles plus généraux.
Objectif pédagogique ❚ Identifier et prendre en charge les anomalies congénitales de la chienne et de la chatte.
❚ Une conformation anormale de l'appareil génital externe ❚ Des troubles urinaires ❚ Une diminution de la fertilité ❚ Des troubles du cycle œstral chez la femelle
NOTE * cf. l’article “Conduite à tenir devant les anomalies congénitales du chien et du chat mâle”, des mêmes auteurs, LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire canine-féline 2015;12(55):90-94.
LES ANOMALIES DE L'OVAIRE Les tératomes Les tératomes ovariens sont des malformations d'origine embryonnaire. Ils sont formés de tissus différenciés ectopiques, issus le plus souvent de l'ectoderme (poils, tissu nerveux), mais aussi du mésoderme (dent, os) ou de l'endoderme (épithélium intestinal ou respiratoire) (photo 1). ●
RUBRIQUE ❚ Crédit Formation Continue :
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°60 198 - JUIN / SEPTEMBRE 2015
de l'appareil génital chez le chien et le chat Stade relatif de la gestation
20%
Femelle
Chromosomes sexuels (XX) Pas de gène SRY => la gonade primitive se transforme en ovaire
C
hez le chien et le chat, les anomalies congénitales de l'appareil génital correspondent à des altérations du développement sexuel lors de l'embryogénèse. Elles peuvent affecter les portions internes ou externes de l'appareil génital. Ces anomalies sont généralement décelées à la puberté, lorsque le développement génital se termine (figure). Les principaux signes d’appel sont chez la femelle, une diminution de la fertilité, ou des troubles du cycle œstral et chez le mâle, une conformation anormale de l'appareil génital externe, des troubles urinaires*. ● Certaines de ces anomalies sont héréditaires. Il convient donc de les dépister pour éviter leur transmission. Cependant, dans la plupart des cas, l'infertilité liée à ces anomalies limite leur transmission aux générations suivantes. Lorsque le caractère héréditaire de l'anomalie n'est pas prouvé, un traitement peut parfois être envisagé. ● Cet article indique comment reconnaître et prendre en charge les principales anomalies congénitales de l'appareil génital femelle des carnivores domestiques.
Signes cliniques
0,05 CFC par article
Figure 1 - Le développement embryonnaire
54
Ovaires Pas de sécrétion d'AMH
Développement des canaux de Müller => formation des oviductes, de l'utérus, du col utérin et du vagin crânial
27%
Absence de testostérone et de DHT
33% Régression des canaux de Wolff
Différenciation du sinus urogénital (vagin caudal), du tubercule génital (formation du clitoris) et du sillon génital (formation de la vulve)
Appareil génital femelle
● Les tératomes sont considérés comme des tumeurs potentiellement malignes. Ils constituent une faible proportion des tumeurs ovariennes. ● Chez la chienne, ils sont diagnostiqués vers 4 ans en moyenne (entre 20 mois et 9 ans), c'est-à-dire plus tôt que les autres tumeurs ovariennes, qui sont identifiées entre 6 et 10 ans en moyenne. Leur potentiel métastatique est de 30 à 50 p. cent chez le chien (non déterminé chez le chat), et les
63-65 Principe actif - Amiodarone BAT_NP 60 13/11/2015 18:06 Page63
principe actif l’amiodarone Matthias Kohlhauer Renaud Tissier
L’amiodarone est un anti-arythmique de classe III. Utilisé dans certains troubles du rythme ventriculaire associés à une dysfonction du ventricule gauche et dans le traitement de la fibrillation atriale. Cette molécule présente de nombreux effets secondaires restreignant son usage aux arythmies réfractaires, après l’échec des traitements conventionnels de première intention.
après l’échec thérapeutique des autres molécules anti-arythmiques conventionnelles comme la lidocaïne ou le sotalol (pas de spécialités vétérinaires) [10]. PHARMACOLOGIE Pharmacocinétique La biodisponibilité orale de l’amiodarone est très variable d’un individu à l’autre (22 à 86 p. cent chez l’homme) [10]. Il a été démontré que la prise de comprimés d’amiodarone au cours d’un repas améliore, chez l’homme, l’absorption chez le sujet sains [8]. L’amiodarone se lie de manière très importante aux protéines plasmatiques ( > 96 p. cent de liaison). Sa distribution dans les tissus est très large, avec une accumulation principalement dans le tissu adipeux. Après absorption et distribution, l’amiodarone se transforme vite et quasi intégralement en un composé actif : la desethylamiodarone. ● En raison de sa liposolubilité importante, l’amiodarone présente une demi-vie très longue (de 45 à 90 h, suivant les espèces). Des études ont aussi démontré que la demivie d’élimination de l’amiodarone est dépendante de la dose administrée (pharmacocinétique non linéaire avec la dose). Ainsi, dans une étude évaluant la pharmacocinétique après administration orale chez le chien, il a été montré que la demi-vie d’élimination est de 7 h après une administration unique, mais d’environ 3,2 j après une administration continue pendant 10 j [3]. ●
L
’amiodarone est une molécule initialement développée afin d’entraîner une vasodilatation coronaire lors d’état angineux (ischémie myocardique) chez l’homme [12]. Ses effets anti-arythmiques intéressants ont été découverts quelques années plus tard. Son usage s’est alors généralisé, comme anti-arythmique de classe III, selon la classification de Vaughan Williams. ● Cette molécule, commercialisée sous le nom de Cordarone® (spécialité de médecine humaine), est surtout utilisée dans les troubles du rythme ventriculaire et supra ventriculaires, dont la fibrillation atriale. ● En médecine vétérinaire, en raison de ses nombreux effets secondaires, l’amiodarone est un traitement anti-arythmique de dernière intention, dont l’usage doit intervenir
PROPRIÉTÉS PHYSICO-CHIMIQUES chimique : (2-butyl-3-benzofuranyl)[4-[2(diéthylamino)éthoxy]-3,5-diiodophényl]méthanone ● Dénomination commune internationale : Amiodarone ● Nom commercial : Cordarone® (Sanofi-Aventis) ● Structure et filiation L’amiodarone est une molécule di-iodée, dérivée du benzofurane et contenant une chaîne alkyle et une amine tertiaire diéthylée. Elle est commercialisée sous forme de sel de chlorhydrate d’amiodarone. ● Caractéristiques : - C’est une molécule très lipophile (pratiquement insoluble dans l’eau, y compris sous forme ioni-
Figure 1 -
● Dénomination
O
(CH2)3CH3
I
C Amiodarone
OCH2CH2N(C2H3)2
O I OH
CH3SO2NH
École Nationale Vétérinaire d’Alfort 7 avenue du général de Gaulle 94704 Maisons-Alfort
Objectif pédagogique ❚ Connaître les indications et les risques associés à l’administration de l’amiodarone chez les carnivores domestiques.
Classe pharmacologique - Anti-arythmique de classe III (inhibiteur des canaux potassiques)
Essentiel ❚ L’amiodarone est une molécule anti-arythmique de classe III, selon la classification de Vaughan Williams. ❚ Cette molécule est indiquée dans le traitement des tachycardies ventriculaires aiguës et chroniques, après l’échec thérapeutique des anti-arythmiques conventionnels (lidocaïne, sotalol). ❚ L’amiodarone offre aussi un intérêt pour le traitement de la fibrillation atriale. ❚ Le risque d‘effets secondaires nécessite un suivi des enzymes hépatiques et de l’hormone thyroïdienne iodée.
CHCH2NHCH(CH3)2
Sotalol O
(CH2)3CH3
II
C
Amiodarone
OCH2CH2N(C2H3)2
O
OH CH3SO2NH
CHCH2NHCH(CH3)2
Sotalol
sée) et basique (pKa = 9,4). Elle est structurellement très proche de la thyroxine (figure 1). En cas de traitement chronique, cette proximité chimique peut être à l’origine d’interactions avec la fonction thyroidienne.
RUBRIQUE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°60 JUIN / SEPTEMBRE 2015 - 207
autour de la
chirurgie 26 nov > 28 NOV 2015 lyon - citÊ centre des congrès
le rendez-vous annuel des veterinaires pour animaux de compagnie
Revue Internationale 60 16-11-15_Revue internationale NPC 49 16/11/2015 18:14 Page67
revue internationale les articles parus dans ces revues internationales classés par thème - JAVMA - Vet Radiol Ultrasound - JAVMA - JAVMA - JAVMA
2015;247:765-70 2015;56(1):12-7 ................................................................................................................................................................................................................................................................................... 2015;246:336-43 ............................................................................................................................................................................................................................................................................... 2015;247:1027-32 .................................................................................................................................................................................................................................................................................. 2015;246:862-67 ..................................................................................................................................................................................................................................................................................
..........................................................................................................................................................................................................................................
Imagerie / Médecine interne - Présence de gaz duodénal sur des radiographies ventrodorsales de l’abdomen de chien : influence du décubitus droit ou gauche préalable
Imagerie / NAC - Atteinte clinique et subclinique
de l’oreille moyenne chez le lapin domestique (Oryctolagus cuniculus) : données du scanner sur 88 cas (2007-2014)
Urologie / Biologie - Rapport Protéine sur Créatinine Urinaire (RPCU) sur des échantillons prélevés par cystocentèse ou par compression manuelle chez le chat
Urgences / Biochimie - Diagnostic de péritonite septique chez le chien : mesures des concentrations en glucose sur sang total, plasma, épanchement péritonéal et surnageant de l’épanchement péritonéal Synthèses rédigées par Pauline Fick
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PRÉSENCE DE GAZ DUODÉNAL SUR DES RADIOGRAPHIES VENTRODORSALES DE L’ABDOMEN DE CHIEN : influence du décubitus droit ou gauche préalable ● L’exploration de l’abdomen par radiographie implique, en général, une vue de profil en décubitus droit et une vue ventrodorsale. ● La projection en décubitus latéral gauche apporte des informations, grâce à la redistribution de gaz et de liquide dans le tractus digestif.
Matériels et méthodes L’étude inclut 100 chiens, divisés en deux groupes. ● Chez les 51 chiens du groupe A, les radiographies abdominales sont effectuées dans l’ordre suivant : décubitus latéral gauche, vue ventrodorsale et décubitus latéral droit. ● Chez les 49 chiens du groupe B, l’ordre des radiographies est : décubitus latéral droit, vue ventrodorsale et décubitus latéral gauche. ● Les chiens sont exclus de l’étude s’il n’y a pas de gaz dans l’estomac, si un iléus mécanique ou un iléus généralisé est visible, ou si des signes (cliniques ou radiographiques) de pancréatite sont présents. ● La présence de gaz duodénal est classée de 1 (gaz présent jusqu’à la courbure crâniale) à 3 (gaz dans tout le duodénum descendant jusqu’à la courbure caudale). La présence d’ingesta ou de liquide est notée, ainsi que l’identification de plaques de Peyer ou de pseudo-ulcérations. ●
Résultats Il n’y a pas de différence statistique entre les groupes A et B concernant leur âge, leur sexe, leur catégorie de poids, leur contenu gastrique et l’usage d’une sédation pour la réalisation des radiographies.
●
● Sur la projection ventrodorsale, 67 p. cent des chiens du groupe A présentent du gaz duodénal, contre 24 p. cent des chiens du groupe B (p < 0,0001). ● Dans le groupe A : - 32 p. cent des chiens ayant du gaz duodénal ont une note de 1 ; - 38 p. cent une note de 2 ; - 29 p. cent une note de 3. ● Dans le groupe B : - 75 p. cent ont une note de 1 ; - 17 p. cent une note de 2 ; - 8 p. cent une note de 3. ● En décubitus latéral droit, 43 p. cent des chiens du groupe A ont du gaz duodénal, contre 4 p. cent des chiens du groupe B. En décubitus latéral gauche, 67 p. cent des chiens du groupe A ont du gaz duodénal, contre 73 p. cent des chiens du groupe B. ● Des plaques de Peyer sont visibles chez 11 p. cent des chiens de l’étude, dont huit du groupe A et trois du groupe B (p < 0,05). Chez 10 des 11 chiens, le duodénum est entièrement rempli de gaz (note 3).
Discussion et conclusion Le choix du décubitus latéral initial influence l’aspect ultérieur du duodénum. Le pylore ayant une position fixe, près de la paroi abdominale droite, le gaz se redistribue dans le pylore quand le chien est en décubitus latéral gauche, puis dans le duodénum. ● Les projections en décubitus latéral droit sont une préférence historique. Cependant, le duodénum est rarement identifié lorsqu’il ne contient pas de gaz. ●
Objectif de l’étude ❚ Évaluer l’influence de positionnements successifs sur la présence de gaz duodénal, sur des radiographies abdominales chez le chien.
u Vet Radiol Ultrasound 2015;56(1):12-7 Initial influence of right versus left lateral recumbency on the radiographic findings of duodenal gas on subsequent survey ventrodorsal projections of the canine abdomen. Vander Hart D, Berry CR.
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°60 JUIN / SEPTEMBRE 2015 - 211
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test clinique
les réponses
intoxication d’un cochon d’Inde avec du laurier rose
UMR 1331 Toxalim INRA/INP/UPSENVT École Nationale Vétérinaire 23, chemin des Capelles BP 87614 31076 Toulouse cedex 3
1 Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ? ● Les troubles observés laissent suspecter : - une intoxication par des végétaux ; - une cardiopathie décompensée ; - une hyperkaliémie. 2 Quelle est la plante incriminée ? Le fragment de feuille correspond à une feuille sèche de laurier rose (Nerium oleander L.), identifiée grâce à sa nervation très particulière, et confirmée par analyse microscopique. La quantité ingérée a été évaluée environ à un demi-ongle, soit 0,5 cm2 (encadré 1).
Nathalie Priymenko Isabelle Raymond-Letron Nicolas Morin
disponible sur www.neva.fr
●
3 Comment prendre en charge cet animal de toute urgence ? ● L’urgence est de réanimer l’animal et de prendre en charge les complications. L’animal est mis sous un masque à oxygène (débit 2 L/min). Une première injection de butorphanol 0,5 mg/kg par voie intra-musculaire est effectuée. Un cathéter intra osseux est ensuite posé dans le tibia, pour administrer une perfusion rapide de cristalloïdes isotoniques sur 15 min (Ringer lactate®, correspondant à 20 mL/kg). Ce cathéter permet également d’administrer de l’atropine (0,02 mg/kg par voie intra-osseuse), pour lutter contre la bradycardie. ● Afin de limiter l’absorption de la substance toxique, il est décidé d’administrer environ 50 mg de charbon activé (soit une demi gélule de Carbolevure adulte®) per os toutes les 8 h. ● Le cochon d’Inde est placé sous enrofloxacine (Baytril 2,5 p. cent®, solution buvable) à la dose de 10 mg/kg par voie orale deux fois par jour et sous métronidazole (Flagyl 250 mg/5 ml®, suspension buvable) à la dose de 20 mg/kg par voie orale deux fois par jour. Ces molécules permettent de limiter les proliférations bactériennes et de prévenir d'éventuelles translocations bactériennes, générées par la stase gastrique. L’animal reçoit également du métoclopramide (Emeprid 5 mg/mL®, solution injectable) à la dose de 0,5 mg/kg deux fois par jour afin de stimuler son transit. SUIVI DU CAS La bradycardie s'améliore rapidement. Le cobaye récupère un comportement normal au cours de la journée et recommence à manger dans la soirée. Le transit reprend dans les ●
2
Autopsie du cobaye. - Noter la cachexie et la plage focale de péritonite fibrineuse, qui masque une perforation transpariétale au niveau du caecum (photo N. Priymenko).
Encadré 1 - La toxicité du laurier rose La dose mortelle de laurier rose a été estimée à : - chez les bovins : 50 mg/kg de feuilles sèches ; - chez les ânes : 30 mg/kg de feuilles sèches [2] ; - chez les chevaux : 26 mg/kg de feuilles sèches [5]. ● Pour ce cochon d’Inde, la dose ingérée est d’environ 35,7 mg de feuille par kg de poids vif (le poids d’une feuille sèche est d’environ 0,03 g/cm2). ●
24 h suivant l’hospitalisation. ● Au cours des jours suivants, l’animal a de nouveau des troubles à trois reprises, à 24 - 72 h d’intervalle. Il souffre de crises d’abattement sévère avec une anorexie, associée à une bradycardie et à des hypoglycémies, qui sont pris en charge comme précédemment. ● Une bonne récupération clinique est observée entre deux crises. ● Dix jours plus tard, il meurt dans la nuit. ● A l’autopsie, la cachexie de l’animal est extrême. Il ne pèse plus que 360 g. L’ensemble des organes est congestionné. Une plage focale de péritonite fibrineuse, qui masque une perforation transpariétale de caecum est observée (photo 2). L’analyse microscopique confirme la congestion passive généralisée très sévère du cœur, du foie et des poumons (photos 3, 4). Les poumons présentent de plus un œdème pulmonaire alvéolaire multifocal, compatible avec une insuffisance cardiaque fonctionnelle.
Essentiel ❚ Lors d’intoxication au Laurier rose chez le cochon d’Inde, des symptômes peu spécifiques, plutôt digestifs, sont observés. ❚ Dans toutes les espèces où l’intoxication au Laurier rose a été décrite, le pronostic est très sombre.
DISCUSSION La toxicité du laurier rose Dans les autres espèces, les signes cliniques qui peuvent être observés 2 à 4 h après l’inges-
●
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°60 JUIN / SEPTEMBRE 2015 - 215
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test clinique - réponses : intoxication d’un cochon d’inde avec du laurier rose Encadré 2 - Tableau clinique de l’intoxication au laurier rose Signes précoces (2 à 4 h après l’ingestion) : - Généraux : ataxie, abattement, sudation, extrémités froides ; - Digestifs : hypersalivation, vomissements (chiens et chats), coliques (chevaux), diarrhée, arrêt du transit ; - Nerveux : tremblements musculaires, agitation, convulsions, ataxie, coma. ● Signes tardifs (dans les 24 h) : - Cardiovasculaires : bradycardie, tachycardie paroxysmale, arythmies, blocs, hypotension, … [3, 7]. ●
Encadré 3 - Physiopathogénie de l’intoxication au laurier rose 3
Lésions pulmonaires avec congestion passive généralisée très sévère et œdème pulmonaire alvéolaire multifocal (HE x 100) (photos I. Raymond Letron).
4 Lésions hépatiques avec congestion passive centrolobulaire très marquée (HE x 100).
Les auteurs déclarent ne pas être en situation de conflit d’intérêt.
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 13 / n°60 216 - JUIN / SEPTEMBRE 2015
tion, sont variables en fonction des espèces et plutôt non spécifiques, surtout en début d’évolution. ● Chez le cochon d’Inde, ces mêmes symptômes, peu spécifiques plutôt digestifs (nausée, anorexie, abattement, douleur abdominale, …) sont retrouvés (encadré 2). Ceux- ci apparaissent dans les 6 h post-ingestion, dans le cas d’intoxication avec une faible dose ou dans les 10 premières minutes post-ingestion, dans le cas d’intoxication sévère [5]. ● Dans toutes les espèces où cette intoxication a été décrite, le pronostic est très sombre, en cas d’ingestion avérée, même si l’animal survit dans un premier temps. ● Il a été démontré que la digitoxine est excrétée au niveau de l’intestin grêle par voie biliaire, avant d’être réabsorbé par la muqueuse digestive. Ce cycle entérohépatique serait à
72
Le laurier rose est une plante toxique dans son ensemble. Elle contient des glycosides cardiotoxiques tels l’oléandrine, la nériantine et la digitoxigénine, proches de la digoxine [1, 10]. ● Ces molécules augmentent la contraction des muscles lisses (on devrait observer théoriquement une accélération du transit), les sécrétions salivaires et bronchiques, et inhibent les pompes Na/K ATP dépendantes. Cette inhibition provoque une modification de l’équilibre ionique, à l’origine d’une bradycardie ainsi que de troubles de la conductivité conduisant à une arythmie. ●
l’origine de la persistance élevée des effets cardiotoxiques des glycosides [3]. ● Dans ce cas, l’autopsie de l’animal, 10 jours après l’ingestion, a mis en évidence des fragments de quelques millimètres de feuille au niveau du cæcum. Or, le temps de transit total dans cette espèce, en tenant en compte de la coprophagie, est estimé à 66 h [9]. Ces fragments ont donc dû être piégés au niveau du cæcum et ont pu contribuer physiquement mécaniquement à la perforation. Le traitement des troubles Les troubles cardiaques
Les troubles cardiaques peuvent être traités par l’administration d’atropine (0,1 à 0,2 mg/kg par voie SC ou IM) ou de glycopyrrolate (0,01 à 0,1 mg/kg par voie SC, IM ou IV) [4]. L’administration de lidocaïne est conseillée en cas d’arythmie (1 à 2 mg/kg par IV ou 2 à 4 mg/kg par voie intra trachéale) [4].
●
Les troubles digestifs
La stase digestive est paradoxale dans ce cas car on devrait plutôt observer une accélération du transit intestinal, liée à l’effet parasympathomimétique discutable des molécules toxiques (encadré 3). Cette stase est certainement imputable au stress et à la douleur. Cependant, il est possible que l’atropine administrée pour traiter la bradycardie ait
●
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test clinique - réponses : intoxication d’un cochon d’inde avec du laurier rose contribué à la diminution du tonus gastrointestinal. Considérée comme un iléus non obstructif, la stase a été prise en charge en gavant l’animal, une fois stabilisé, avec des aliments de type CriticalCare® dilué par la fluidothérapie ainsi que par la gestion précoce de la douleur liée à l’iléus (buprénorphine 0,05 à 0,1 mg/kg par voie SC ou IM deux fois par jour [4] ou bien fentanyl en patch transdermique). Le maropitant peut aussi être utilisé. Des prokinétiques, comme le métoclopramide (0,2 à 1 mg/kg par voie SC ou IM deux fois par jour) peuvent également être utilisés avec précaution [4]. ● Un traitement antibiotique per os est recommandé, afin de gérer les éventuelles dysbioses qui accompagnent les stases digestives. Le métronidazole (10 à 40 mg/kg per os une fois par jour) a pour avantage d’avoir une action sur les bactéries anaérobies et sur les protozoaires.
long de l’hospitalisation afin de piéger les substances toxiques lors de leur absorption, puis de limiter le cycle entérohépatique de ces molécules [1, 8]. ● L’injection de volumes importants de fluides en sous-cutané (Ringer lactate®, 50mL), pour favoriser l’élimination rénale de l’oléandrine, et l’injection de flurosémide (3 mg/kg par voie SC), pour son action hypokalémiante, ont été utilisées avec succès comme moyen de détoxification lors d’une intoxication de cochon d’Inde similaire à ce cas (quantité de laurier ingérée inconnue) [8]. ● Pour limiter la rémanence des toxines, une mesure hygiénique pourrait être de placer le cochon d’Inde sur un support grillagé pendant l’hospitalisation, afin de l’empêcher d’ingérer ses propres fèces, donc d’éviter une éventuelle ré-ingestion de fragments de plante.
La décontamination
CONCLUSION
Dans le cas d’une ingestion récente et certaine de laurier rose, l’option chirurgicale peut être envisagée. En effet, le temps de passage dans l’estomac étant d’environ 2 h [9], une gastrotomie réalisée rapidement pourrait permettre d’éliminer les fragments de feuille et d’éviter ainsi de conserver dans le tube digestif des fragments libérant régulièrement les glycosides. ● L’administration régulière de charbon activé (2 g de charbon activé par kg) ou d’un équivalent, par voie orale ou à l’aide d’une sonde naso-gastrique, semble être essentielle tout au ●
● L’ingestion de laurier rose (oleander nigra) conduit à une intoxication grave chez toutes les espèces. Cette intoxication doit être rapidement identifiée sur la base des commémoratifs et des signes cliniques afin de mettre en place la détoxification ainsi que le traitement des complications liée aux glycotoxiques. ● La rémanence de ces toxiques ainsi que les particularités physiologiques et comportementales des cochons d’Inde imposent une surveillance sur le long terme afin d’identifier à temps d’éventuelles rechutes. r
Références 1. Burrows GE, Tyrl RJ. Toxic Plants of North America. John Wiley & Sons; 2012:1392 . 2. Bruneton J. Plantes toxiques. Végétaux dangereux pour l’homme et les animaux, 2nd éd. Paris; Cachan:Tec & Doc Lavoisier; 2001:564 . 3. Caldwell JH, Greenberger NJ. Interruption of the enterohepatic circulation of digitoxin by cholestyramine: I. Protection against lethal digitoxin intoxication. J Clin Invest. 1971;50(12):2626. 4. Carpenter JW. Exotic Animal Formulary. 4th ed. St. Louis, Mo, Saunders; 2012:744 . 5. Chowdhury MGA, coll. Toxic effect and oral acute LD50 study of Nerium oleander in male guinea pigs. Bangladesh J of Vet Med 2004;2(2):159-161. 6. Galey FD, Holstege DM, Plumlee KH, Tor E, coll. Diagnosis of oleander poisoning in livestock. J Vet Diagn Investig Off Publ Am Assoc Vet Lab Diagn Inc. 1996;8(3):358‑64. 7. Katz AM. Physiology of the Heart. Lippincott Williams & Wilkins, 2010:592. 8. Kirsch, M. Acute glycoside poisoning from oleander leaves (Nerium oleander) in a guinea-pig, Tierarztliche Praxis 1997;25(4):398-400. 9. O’Malley B. Guinea pigs. Clinical Anatomy and Physiology of Exotic Species. Saunders;Edinburgh, 2005;9:197-208. 10. Soto-Blanco B, Fontenele-Neto JD, Silva DM, coll. Acute cattle intoxication from Nerium oleander pods. Trop Anim Health Prod 2006;38(6):451-4.
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N°57 JUIN 2014
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N°11 JANVIER FÉVRIER 2003
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MARS AVRIL MAI 2003
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LES PERTES D’ÉQUILIBRE DU CHIEN ET DU CHAT Reconnaître la perte d’équilibre initie la démarche diagnostique rigoureuse qui amène le vétérinaire à déterminer l’origine anatomique et à identifier la cause. L’observation clinique en est le fondement. Des règles simples permettent d’approcher l’origine anatomique du déficit ...
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d’un chien ou d’un chat
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Thérapeutique CHIRURGIE :
L
- Le conseil au futur Stratégie - Le paradoxe de la vaccination et thérapeutiques acquéreur d’un chiot Marketing - Vendre une consultation d’achat Discipline en plein essor, l’endocrinologie occupe désormais une place non négligeable
- Traiter un diabète insipide
Comment traiter préanesthésiques des bilans - un diabète sucré : insulines et insulinothérapie soins postopératoires permettent d’interpréter avec pertinence les résultats d’explorations biologiques,
dans notreDE pratique quotidienne. La sémiologie et la démarche diagnostique LECTURE REVUE DE FORMATION CONTINUE À COMITÉ aux si trompeurs parfois, et de mettre en place des traitements adaptés ...
- Traiter c’est une hypothyroïdie au chirurgien que revient la responsabilité d’établir Quelle que soit l’intervention, - Traiter une hyperthyroïdie avec précision l’indication opératoire, de gérer avec efficacité la période postopératoire,
chez le chien L’approvisionnement en médicament vétérinaire : l’importation légale - Insuffisance surrénalienne Le traitement de l’obésité : comment motiver le propriétaire et aménager Stratégie - Concevoir aiguë : urgence diagnostiqueun bloc opératoire La formalisation d’un service : évaluation du traitement d’un chien diabétique Comment et thérapeutique vendre des actes chirurgicaux élaborés Une analyse financière : faut-il faire des tests à la clinique ? des coûtsde etl’obésité les conséquences stratégiques - Les médicaments - La structure en activité chirurgicale spécialisée Économie - Comment analyser son activité chirurgicale A.S.V. - L’entretien du bloc opératoire - L’entretien des instruments de chirurgie - La communication autour de l’opéré
L
L
- Le traitement de prendremédical en charge les éventuelles complications ... Management et entreprisede prévenir et, si nécessaire, du syndrome de Cushing Management et entreprise
B O N
D E
HORS SÉRIE 2005
Généralités
- Endocrinologie et urgences - Endocrinologie et cancérologie :
- Les affections parasitaires du chiot et du chaton - Les vaccins anti-parasites
Fiches action : Management et entreprise NÉONATALOGIE Dossier - La fidélisation des clients :
HORS-SÉRIE 2007 Les maladies endocriniennes
Abord transdisciplinaire
Parasitologie
HORS-SÉRIE :
Les pertes de transparence de la cornée sont un motif majeur de consultation dans la pratique quotidienne du vétérinaire généraliste comme du spécialiste ...
gestion
LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire
Observation : - Opacification de la cornée et séquestre cornéen
- L’A.S.V. et le suivi de l’animal cancéreux
HORS SÉRIE 2003
Page 1
LES PERTES DE TRANSPARENCE DE LA CORNÉE
Observations et protocoles :
- Mastocytome cutanŽ chez une chienne - Tumeurs mammaires chez une chienne - Lymphome ganglionnaire chez un chien
Are you talkin to me ?
- Faut-il consentir une remise en cas d’échec ? - La gestion des clients mécontents par l’A.S.V. - Ne pas outrepasser la demande du client
vice-présidente de l’Ordre national des vétérinaires
N°13 JUIN JUILLET 2003
Conduite à tenir, fiches pratiques :
Rubriques
Fiches action :
Dossier - Gérer les clients mécontents Comment gérer l’insatisfaction ou la colère d’un client ? Comment transformer une situation de conflit en opportunité pour l’entreprise vétérinaire ? Une tâche ingrate mais nécessaire qui apporte des résultats, à condition de faire le double pari de l'intelligence et de la bonne foi ...
LE CANCER : abord thérapeutique
- Les causes de pertes d’équilibre : particularités
Chirurgie : des bilans préanesthésiques aux soins postopératoires chez le chien et le chat
Préparation chirurgicale - La consultation préopératoire - La préparation de l’animal opéré - La prévention de l’infection chirurgicale : asepsie et antisepsie - Comment évaluer le risque anesthésique pour établir un protocole adapté
Indications et limites indications et limites : - en chirurgie gastro-intestinale - en chirurgie orthopédique et en traumatologie ostéo-articulaire - en chirurgie de l’appareil urinaire - en chirurgie dentaire et maxillo-faciale - en chirurgie thoracique - en chirurgie reconstructrice - en chirurgie oncologique - en chirurgie du système nerveux
Gestion postopératoire - Fiche - Les mesures générales à prendre en période postopératoire - Complications et soins postopératoires en chirurgie gastro-intestinale - Soins et suivi postopératoires en chirurgie orthopédique - Soins et suivi postopératoires en chirurgie maxillo-faciale - Suivi et complications postopératoires en chirurgie urinaire - Suivi postopératoire en chirurgie thoracique - Soins postopératoires en chirurgie cutanée - Soins et suivi postopératoires en chirurgie endo-oculaire - Les soins postopératoires en neurochirurgie
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63 € TTC 63 € TTC 65 € TTC 65 € TTC 68 € TTC 68 € TTC 68 € TTC
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ANNONCES CHOIX ANESTHESIE 2014.qxp_Mise en page 1 05/03/14 10:41 Page1
Buprénorphine ou butorphanol ?
Choisissez en toute sérénité…
Axience s’engage à guider les vétérinaires en toute objectivité dans leurs choix en matière d’anesthésie en leur proposant, sans parti pris, des protocoles optimisés d’anesthésie balancée et d’analgésie multimodale.
Buprécare 0,3 mg/ml (ampoules et flacon “multidoses”)
Torphasol 4 mg/ml (chiens et chats) et 10 mg/ml (chevaux)
Réf. 266/02/ 2014
Buprécare multidose 0,3 mg/ml solution injectable pour chiens et chats. Composition : Buprénorphine (chlorhydrate) : 0,3 mg/ml. Chlorocrésol : 1,35 mg/ml. Indications : Chiens : - analgésie postopératoire - potentialisation des effets sédatifs des agents ayant une action centrale. Chats : analgésie postopératoire. Posologie et voie d’administration : voies IM et IV. Chiens : - Analgésie postopératoire : 10 à 20 µg de buprénorphine par kg à renouveler si besoin après 3 - 4 heures avec 10 µg de buprénorphine ou après 5 à 6 heures avec des doses de 20 µg de buprénorphine. - Sédation : 10 à 20 µg de buprénorphine par kg. Chats : Analgésie postopératoire : 10 à 20 µg de buprénorphine par kg à renouveler une fois, si besoin 2 heures après. Contre-indications : Ne pas administrer par voie intrathécale ou péridurale. Ne pas utiliser en préopératoire pour une césarienne (voir « Utilisation en cas de gravidité, de lactation ou de ponte »). Précautions particulières et effets indésirables : lire la notice. Présentation : flacon de 10 ml : AMM n° FR/V/6328396 3/2011. Liste I. A ne délivrer que sur ordonnance. Délivrance interdite au public - Administration réservée exclusivement aux vétérinaires.Titulaire de l’AMM : Animalcare - YORK YO26 6RB - UK. Buprécare 0,3 mg/ml solution injectable pour chiens et chats. Composition : Buprénorphine (chlorhydrate) : 0,3 mg/ml. Indications : Chiens : - analgésie postopératoire potentialisation des effets sédatifs des agents ayant une action centrale. Chats : analgésie postopératoire. Posologie et voie d’administration : Voie I.M. Chiens : - Analgésie postopératoire : 10 à 20 µg de buprénorphine par kg à renouveler si besoin après 3 - 4 heures avec 10 µg de buprénorphine ou après 5 à 6 heures avec des doses de 20 µg de buprénorphine. - Sédation : 10 à 20 µg de buprénorphine par kg. Chats : Analgésie postopératoire : 10 à 20 µg de buprénorphine par kg à renouveler une fois, si besoin 2 heures après. Contre-indications : Ne pas utiliser en pré-opératoire pour une césarienne (voir « Utilisation en cas de gravidité, de lactation ou de ponte »). Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité à la substance active ou à un des excipients. Précautions particulières et effets indésirables : lire la notice. Présentation : boîte de 5 ampoules de 1 ml : AMM n° FR/V/3125952 1/2008. Liste I. A ne délivrer que sur ordonnance. Délivrance interdite au public - Administration réservée exclusivement aux vétérinaires. Titulaire de l’AMM : Animalcare - YORK YO26 6RB - UK.
Torphasol 4 mg/ml solution injectable pour chiens et chats. Composition : Butorphanol (s.f. de tartrate) : 4 mg/ml (soit 5,83 mg de tartrate de butorphanol). Indications, posologie et voie d'administration : voie IV. Eviter l'injection I.V. rapide. Chiens : - Analgésique : soulagement des douleurs viscérales faibles à modérées : 0,2-0,4 mg de butorphanol par kg. Analgésie postopératoire : 0,2-0,4 mg de butorphanol par kg 20 minutes avant la fin d'une intervention chirurgicale des tissus mous. - Sédatif : en combinaison avec la médétomidine : 0,1-0,2 mg de butorphanol par kg avec 10-30 µg de médétomidine par kg, selon le degré de sédation requis. Chats : - Analgésique : soulagement des douleurs viscérales faibles à modérées : 0,1-0,2 mg de butorphanol par kg. L'utilisation du butorphanol est indiquée lorsqu'une analgésie de courte durée (chiens) ou une analgésie de courte à moyenne durée (chats) est requise. Cependant, l'administration du butorphanol peut être renouvelée à plusieurs reprises. Ces administrations répétées et leur rythme seront fonction de la réponse clinique. Dans les cas où une analgésie de plus longue durée est souhaitée, une alternative thérapeutique doit être envisagée. Contre-indications : ne pas utiliser en cas d'hypersensibilité connue à la substance active ou à l'un des excipients du produit. Ne pas utiliser chez les animaux avec des affections hépatiques ou rénales, connues ou suspectées. Précautions particulières et effets indésirables : lire la notice avant utilisation. Présentation : flacon de 10 ml. AMM n° FR/V/9162220 8/2009. Liste I. A ne délivrer que sur ordonnance. Délivrance interdite au public. Administration réservée exclusivement aux vétérinaires. Titulaire de l’AMM : aniMedica GmbH - Allemagne. Torphasol 10 mg/ml solution injectable pour chevaux. Composition : Butorphanol (s.f. de tartrate) : 10 mg/ml (soit 14,7 mg de tartrate de butorphanol). Indications, posologie et voie d'administration : voie I.V. Eviter l’injection I.V. rapide. Chevaux : Analgésie (soulagement de courte durée des douleurs associées aux coliques digestives) : 100 µg de butorphanol par kg. L'utilisation de butorphanol est recommandée lorsqu'une analgésie de courte durée est requise. L'administration peut être renouvelée à plusieurs reprises. Dans les cas où une analgésie de plus longue durée est souhaitée, une alternative thérapeutique doit être envisagée. Sédation en association avec le chlorhydrate de détomidine : une dose de 12 µg de chlorhydrate de détomidine par kg par voie I.V., suivie dans les 5 minutes d'une dose de 25 µg de butorphanol par kg. Sédation en association avec la romifidine : une dose de 40-120 µg de romifidine par kg suivie dans les 5 minutes d'une dose de 20 µg de butorphanol par kg. Sédation en association avec la xylazine : une dose de 500 µg de xylazine par kg suivie immédiatement d'une dose de 25-50 µg de butorphanol par kg. Contre-indications : Butorphanol, utilisé seul ou en association : ne pas utiliser chez les chevaux ayant des antécédents de maladie hépatique ou rénale. Association butorphanol / chlorhydrate de détomidine : l'association ne doit pas être utilisée chez les juments en gestation. Ne pas utiliser cette association chez les chevaux présentant des troubles du rythme cardiaque ou une bradycardie. Association butorphanol / romifidine : ne pas utiliser durant le dernier mois de gestation. Association butorphanol / xylazine : l'association ne doit pas être utilisée chez les juments en gestation. Une réduction de la motilité gastro-intestinale causée par le butorphanol peut être accentuée par l'utilisation concomitante d'un agoniste des récepteurs α2-adrénergiques. C'est pourquoi l'association de telles substances ne doit pas être utilisée lors de coliques obstructives. Temps d'attente : viande et abats : zéro jour. Lait : zéro jour. Précautions particulières et effets indésirables : lire la notice. Présentation : flacon de 20 ml. AMM n° FR/V/7866037 9/2010. Liste I. A ne délivrer que sur ordonnance devant être conservée pendant au moins 5 ans. Délivrance interdite au public. Administration réservée exclusivement aux vétérinaires. Titulaire de l’AMM : aniMedica GmbH – Allemagne.
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