NPC n°62

DOSSIER : LA DYSPLASIE DE LA HANCHE CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT

Couv NPC 62 2_Couv NPC 49 20/06/2016 17:12 Page1

gestes et gestion

LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine féline

Volume 13

N°62 AVRIL 2016 revue de formation à comité de lecture agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CFCV (Comité de formation continue vétérinaire)

indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius (CAB International)

• Veterinary Bulletin (CAB International)

• CAB Abstracts Database

- Comprendre la dysplasie de la hanche chez le chien et le chat

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine - féline - N°62 - AVRIL 2016

- Fiche pratique - Comment réaliser un examen palpatoire de la hanche chez le jeune chien - Diagnostic clinique de la dysplasie de la hanche chez le chien - Imagerie - Comment je fais une radiographie des hanches chez le chien

DOSSIER

LA DYSPLASIE DE LA HANCHE CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT

Affection orthopédique fréquente en médecine vétérinaire, la dysplasie de la hanche nécessite un diagnostic précoce pour une meilleure prise en charge ...

FMCvét

formation médicale continue vétérinaire

- Test clinique : Des pertes vulvaires chez une chienne stérilisée âgée de 7 ans - Tests de formation continue - Revue de presse internationale : Des synthèses en Gastro-entérologie, Imagerie / Cancérologie, Urologie/ Urgentologie, Cancérologie

- Comment réaliser un diagnostic radiographique de la dysplasie de la hanche chez le chien - Le traitement médical et hygiénique de la dysplasie de la hanche - Fiche pratique - Comment réaliser une symphysiodèse pubienne - Le traitement chirurgical de la dysplasie coxofémorale chez le chien

Rubriques - Législation - Aspects législatifs et réglementaires de la dysplasie de hanche - Observation clinique La maladie de Carré : un ennemi oublié ?

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Document non contractuel - Juin 2016 - © 123RF

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Volume 14

sommaire

N°62

Plus d’informations sur www.neva.fr

DOSSIER LA DYSPLASIE DE LA HANCHE

Éditorial Thibaut Cachon

7

Test clinique - Des pertes vulvaires chez une chienne stérilisée âgée de 7 ans Émilie Rosset

4

chez le chien et le chat

CANINE - FÉLINE - Comprendre la dysplasie de la hanche chez le chien Olivia Auger, Thibaut Cachon, Jean-Pierre Genevois - Fiche pratique - Comment réaliser un examen palpatoire de la hanche chez le jeune chien Quentin Cabon, Thibaut Cachon - Diagnostic clinique de la dysplasie de la hanche chez le chien Quentin Cabon, Claude Carozzo - Imagerie - Comment je fais une radiographie des hanches chez le chien Quentin Cabon, Thibaut Cachon - Comment réaliser un diagnostic radiographique de la dysplasie de la hanche chez le chien Quentin Cabon, Didier Fau - Le traitement médical et hygiénique de la dysplasie de la hanche Roy Hassoun, Éric Viguier - Fiche pratique - Comment réaliser une symphysiodèse pubienne Véronique Livet, Thibaut Cachon - Le traitement chirurgical de la dysplasie coxo-fémorale chez le chien Johan Caraty, Thibaut Cachon

8

14 19

24

29 37 44 47

RUBRIQUES Législation - Aspects législatifs et réglementaires de la dysplasie de hanche :

mise au point Quentin Cabon, Thibaut Cachon, Jean-Pierre Genevois Observation clinique - La maladie de Carré : un ennemi oublié ?

Nicolas Del Fabbro, Maxime Cambournac, Isabelle Goy-Thollot, Céline Pouzot-Nevoret

55

revue de formation à comité de lecture

61

indexée dans les bases de données :

FMCvét - formation médicale continue vétérinaire Revue de presse internationale - Notre sélection d’articles par Franck Floch, Marine Leclerc, Anaïs Prouteau, Maïa Vanel,

• Index Veterinarius

67

(CAB International)

• Veterinary Bulletin

- Gastro-entérologie - Facteurs pronostiques lors d’entéropathie exsudative chez le chien - Imagerie / Cancérologie - Tumeurs pulmonaires primitives félines : évaluation des images tomodensitométriques et du pronostic - Imagerie / Cancérologie - Tumeurs primitives pulmonaires : l’aspect au scanner chez 57 chats - Gastro-Entérologie / Thérapeutique - Évaluation de l’efficacité des anti-acides

(CAB International)

• CAB Abstracts Database

agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CNVFCC (Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire)

par voie orale sur le pH gastrique des chats

- Urologie/ Urgentologie - Prise en charge de 47 chats atteints d’obstruction urétrale par cystocentèse décompressive et cathétérisation urinaire (2009 - 2012) - Cancérologie - Le traitement des carcinomes péri-oculaires et des carcinomes épidermoïdes de stade avancé de la tête chez le chat : l’électroporation potentialise l’efficacité de la bléomycine Test clinique - Les réponses

72

Tests de formation continue - Les réponses

74

Observations, synthèses et données originales

Souscription d’abonnement en page 71 et sur www.neva.fr

CANINE - FÉLINE FÉLINE RUBRIQUE FMC Vét

3

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14 / n°62 AVRIL 2016 - 3

4 Test clinique Q NPC 62_mise en page 15/06/2016 19:23 Page4

gestes et gestion

LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire

test clinique

NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 E-mail neva@neva.fr

chez une chienne stérilisée âgée de 7 ans

des pertes vulvaires

canine féline

Conseil scientifique Gilles Bourdoiseau Jean-Luc Cadoré (VetAgro Sup) Dominique Fanuel (Oniris) Pascal Fayolle (École d’Alfort) Marc Gogny (École d’Alfort) Roger Mellinger (praticien)

Émilie Rosset

disponible

Pathologie de la Reproduction CHEVAC VetAgro Sup - Campus Vétérinaire 1, Avenue Bourgelat 69280 Marcy l’Étoile

sur www.neva.fr

Rédacteurs en chef scientifiques Colette Arpaillange (praticien) Anne Gogny (Reproduction, Oniris) Christophe Hugnet (praticien)

Comité de rédaction Philippe Baralon Xavier Berthelot (Reproduction, E.N.V.T.) Géraldine Blanchard (Alimentation - nutrition) Corine Boucraut-Baralon (Diagnostic) Séverine Boullier (Microbiologie, E.N.V.T.) Eddy Cauvin (Imagerie, praticien) Valérie Chetboul (Cardiologie, E.N.V.A.) Luc Chabanne (Immunologie - Hématologie, VetAgro Sup) Jean-Claude Desfontis (Pharmacie - toxicologie, Oniris) Armelle Diquelou (Médecine, E.N.V.T.) Francis Fieni (Reproduction, Oniris) Alain Fontbonne (Reproduction, E.N.V.A.) Marion Fusellier (Imagerie, Oniris) Didier Fau (Chirurgie, VetAgro Sup) Isabelle Goy-Thollot (Urgences, VetAgro Sup) Jacques Guillot (Parasitologie - mycologie, E.N.V.A.) Olivier Jongh (Ophtalmologie, praticien) Christelle Maurey (Médecine interne, néphrologie, E.N.V.A.) Didier Pin (Dermatologie, VetAgro Sup) Xavier Pineau (Toxicologie, VetAgro Sup) Benoît Rannou (Biologie fonctionnelle, VetAgro Sup) Odile Sénécat (Médecine interne, Oniris) Renaud Tissier ((Pharmacie - toxicologie, E.N.V.A.) Éric Viguier (Chirurgie, VetAgro Sup) Gestion des abonnements et comptabilité Marie Glussot Publicité Maryvonne Barbaray NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 courriel : neva@neva.fr

Directeur de la publication Maryvonne Barbaray

1 Quelles sont vos principales hypothèses diagnostiques ?

Revue trimestrielle éditée par LES NOUVELLES ÉDITIONS VÉTÉRINAIRES ET ALIMENTAIRES - NÉVA Revue membre du SPEPS (syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé) Prix du numéro : Praticiens : 58 € T.T.C. CEE : 60 € Institutions : 120 € T.T.C.

1 Examen de l’appareil génital externe masqué par le repli périnéal (photos Pathologie de la Reproduction, CHEVAC, VetAgro Sup).

2 Examen de la vulve et visualisation des pertes vulvaires.

2 Quels sont les examens complémentaires à effectuer ?

Quels sont les traitements 3 à envisager ?

Réponses à ce test page 72

comité de lecture

SARL au capital de 7622 € Associés : M. Barbaray-Savey, H., M., A. Savey

Siège social : Europarc - 15, Rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX C.P.P.A.P 1017 T 80121 - I.S.S.N. 1637-3065 Impression : IMB -Imprimerie moderne de Bayeux Z.I - 7, rue de la Résistance 14400 Bayeux

Reproduction interdite Toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, de la présente publication sans autorisation est illicite et constitue une contrefaçon.

L’autorisation de reproduire un article dans une autre publication doit être obtenue auprès de l’éditeur, NÉVA. L’autorisation d’effectuer des reproductions par reprographie doit être obtenue auprès du Centre français d’exploitation du droit de la copie (C.F.C.).

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14 / n°62 4 - AVRIL 2016

U

ne chienne Braque de Weimar âgée de 7 ans, stérilisée avant ses premières chaleurs, est présentée en consultation pour des pertes vulvaires qui durent depuis toujours ; en outre, les mâles sont attirées par celle-ci. ● Ses propriétaires rapportent également des cystites récidivantes depuis plus de 6 mois. Celles-ci ont été traitées par plusieurs confrères. Mais, les écoulements reprennent dès l’arrêt des traitements. ● La chienne est en bon état général à l’examen clinique. La palpation abdominale est souple, non douloureuse. En revanche, la chienne se retourne pour se lécher frénétiquement l’arrière-train à plusieurs reprises durant la consultation. Les propriétaires indiquent que ce léchage est constant.

L’examen génital met en évidence une vulve encapuchonnée, masquée par un bourrelet périnéal important (photo 1) ainsi que des pertes vulvaires peu abondantes mais purulentes (photo 2). ● La muqueuse vulvaire est érythémateuse et le toucher vaginal, bien que désagréable pour la chienne, ne révèle pas d’autre anomalie de conformation vulvaire ou vestibulaire.

4

Jérôme Abadie Hélène Arnold-Tavernier Jean-François Bardet Michel Baron Dominique Begon Jean-Jacques Bénet Stéphane Bertagnoli Emmanuel Bensignor Éric Bomassi Samuel Boucher Didier Boussarie Isabelle Bublot Samuel Buff Claude Carozzo Eddy Cauvin Laurent Cauzinille René Chermette Cécile Clercx (Liège)

Laurence Colliard Arnaud Colson Laurent Couturier Julien Debeaupuits Jack-Yves Deschamps Patrick Devauchelle Olivier Dossin Pauline de Fornel Alain Ganivet Annabelle Garand Laurent Garosi Frédéric Gaschen Jean-Pierre Genevois Emmanuel Gaultier Dominique Grandjean Laurent Guilbaud Juan Hernandez Catherine Ibisch

Laetitia Jaillardon Nicolas Jardel Jean-Pierre Jégou Renaud Jossier Stéphane Junot Dimitri Leperlier Bertrand Losson Pierre Maisonneuve Yassine Mallem Laurent Marescaux Lucile Martin-Dumon Philippe Masse Pierre Moissonnier Pierre Paillassou Bernard-Marie Paragon Mélanie Pastor Jean-Marc Person Luc Poisson

Jean-Louis Pouchelon Hervé Pouliquen Pascal Prélaud Nathalie Priymenko Alain Régnier Brice Reynolds Florence Roque Dan Rosenberg Patricia Ronsin Émilie Rosset Yves Salmon Brigitte Siliart Ouadji Souilem (Tunisie) Isabelle Testault Jean-Laurent Thibaud Isabelle Valin Michaël Verset Émilie Vidémont-Drevon

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Vetmedin® 0,75 mg/ml solution injectable pour chiens. COMPOSITION EN PRINCIPES ACTIFS : Un ml contient : Pimobendane : 0,75 mg. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE : Usage vétérinaire. À ne délivrer que sur ordonnance. INDICATIONS : Pour l’initiation du traitement de l’insuffisance cardiaque congestive canine due à une cardiomyopathie dilatée ou à une insuffisance valvulaire (mitrale et tricuspide), si nécessaire en association avec un diurétique (furosémide). CONTRE-INDICATIONS : Ne pas utiliser en cas de cardiomyopathie hypertrophique ou dans le cas où l’augmentation du débit cardiaque n’est pas possible pour des raisons fonctionnelles ou anatomiques (par exemple, une sténose aortique). Voir aussi rubrique du RCP : « Utilisation en cas de gravité, de lactation ou de ponte ».

EFFETS INDÉSIRABLES : Dans de rares cas, un effet chronotrope positif modéré peut apparaître. Dans de rares cas, des diarrhées, anorexie ou léthargie transitoires ont été observées. Des vomissements ont été observés de 2 à 6 heures après l’injection. Des signes d’hémorragies (pétéchies) peuvent parfois être observés autour du point d’injection. Mise à jour du texte : 16.01.2015 (Version 03).

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8-13 Comprendre dysplasie de la hanche V°_Gabarit Bleu 15/06/2016 21:29 Page8

comprendre la dysplasie de la hanche chez le chien et le chat

Olivia Auger Thibaut Cachon Jean-Pierre Genevois Campus Vétérinaire de Lyon VetAgro Sup Unité de chirurgie 1 Avenue Claude Bourgelat, 69280 Marcy l’étoile

L’étiologie et la physiopathologie de la dysplasie de la hanche chez le chien est multifactorielle : des facteurs héréditaires, individuels et environnementaux se combinent et participent au développement de cette affection.

Objectif pédagogique ❚ Comprendre le caractère multifactoriel de l’étiopathogénie de la dysplasie de la hanche afin de mieux la prévenir / contrôler.

L

a dysplasie coxo-fémorale est décrite chez la plupart des races canines. La première description de la dysplasie de la hanche remonte à 1935 aux États-Unis chez le Setter Anglais. Elle touche de préférence les races grandes à géantes.

Cependant, les races moyennes (Cocker, Épagneul, …) et petites (Cavalier King Charles, Shih Tzu, Terrier du Tibet, ...) sont également atteintes. Le chat est aussi concerné.

Essentiel ❚ La dysplasie de la hanche est une affection héréditaire, polygénique, quantitative et non congénitale. ❚ La hanche du chiot dysplasique est normale à la naissance ; elle se modifie, parfois précocement, en raison d’une laxité articulaire anormale. ❚ Une hanche normale présente une laxité limitée.

La coaptation et la congruence articulaire sont parfaites.

Chez le chat, la dysplasie reste néanmoins rare par rapport au chien, elle est principalement décrite chez le Main Coon ou chez le chat des forêts Norvégiennes. ●

● La prévalence de l’affection varie fortement en fonction des races. Ainsi, le Berger Allemand, le Rottweiler, le Labrador Retriever, le Golden Retriever, le Saint Bernard, le Bouvier Bernois et le Cane Corso sont particulièrement prédisposés à cette maladie. Au contraire, chez certaines races, telles que les lévriers, la prévalence de la dysplasie est très faible (tableau 1) [18].

Les causes et les mécanismes d’apparition de la dysplasie de hanche sont encore mal connus. La prédisposition raciale, et l’origine multifactorielle de son développement sont cependant admis : l’hérédité joue un rôle majeur. Mais, d’autres facteurs interviennent à des degrés divers. Après un rappel sur l’anatomie et la croissance normale de la hanche (encadré 1), cet article étudie ces différents facteurs et présente l’état actuel des connaissances sur le sujet.

●

CANINE - FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14/ n°62 8 - AVRIL 2016

8

Tableau 1 - Nombre de chiens dépistés (N) et distribution (pourcentage) de la prévalence de la dysplasie coxo-fémorale dans la race concernée.

Période concernée : 1993-2006 (d’après [6]) Pourcentage de la Race N prévalence 13849

22,1 %

Berger Blanc Suisse

518

27,5 %

●

Berger Picard

517

40 %

●

Bouvier Bernois

3534

22 %

●

Cane Corso

238

59,7 %

●

Rottweiler

5827

23,4 %

●

Setter Gordon

1343

35 %

●

Berger Allemand

●

DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES L'importance exacte de l'affection au sein de chaque race, mal connue L'importance exacte de l'affection au sein de chaque race est mal connue. En effet, les chiffres publiés en France ou aux États-Unis n'ont qu'une valeur relative car ils concernent les seuls animaux pour lesquels un cliché de dépistage a été soumis à une lecture officielle. Leur nombre est très réduit si on le compare au nombre de naissances annuelles déclarées au sein de chaque race.

De plus, de nombreux clichés ne sont pas proposés à une interprétation “officielle” s'il est d'emblée évident que l'animal est fortement dysplasique. ● Ainsi, des radiographies montrant des hanches “normales” ont 8,2 fois plus de chances d’être envoyées pour évaluation à l’Orthopedic Foundation for Animals (OFA) par rapport à des hanches démontrant des signes de dysplasie. ●

Le pourcentage de dysplasie unilatérale, relativement élevé ● Le pourcentage de dysplasie unilatérale est relativement élevé. Les chiffres publiés varient, selon les auteurs et les races concer-

14-18 fiche Examen palpatoire BAT_Gabarit Bleu 15/06/2016 20:07 Page14

fiche pratique

comment réaliser

un examen palpatoire

de la hanche

Quentin Cabon Thibaut Cachon Campus Vétérinaire de Lyon VetAgro Sup Unité de chirurgie 1 Avenue de Bourgelat 69280 Marcy l’Étoile

chez le jeune chien Cette fiche présente la réalisation technique des tests spécifiques de la hanche lors de l’examen orthopédique ainsi que la méthode de calcul des angles de réduction et de sub-luxation.

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les tests spécifiques à réaliser lors de l’examen orthopédique d’une hanche. ❚ Savoir réaliser ces tests.

T

rois tests cliniques sont à réaliser lors de l’examen de la hanche chez le jeune chien : - le test d’Ortolani ; - le test de Barlow ; - le test de Bardens.

3

LE TEST D’ORTOLANI

En pratique ❚ La palpation de la hanche doit se faire sous anesthésie générale ou sous tranquillisation approfondie. ❚ Le test d’Ortolani peut être réalisé en décubitus latéral ou dorsal tandis que le test de Bardens s’effectue en décubitus latéral. ❚ Les angles de réduction et de sub-luxation sont intéressants pour indiquer une intervention d’ostéotomies multiples du bassin.

● Le test d’Ortolani doit être effectué sous tranquillisation ou sous anesthésie générale et peut être réalisé le chien en décubitus dorsal ou latéral, selon les préférences de l’opérateur. Une fois le chien placé sur le dos, l’opérateur place le fémur perpendiculairement à la table et au rachis et empaume le grasset, fléchi à 90° (figure 1).

CANINE - FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14/ n°62 14 - AVRIL 2016

2

14

Figure 1 - Test d’Ortolani, réalisé sur le dos

1

- Le ressaut caractéristique du signe d’Ortolani est ressenti lorsque la tête fémorale, alors sub-luxée, est réduite dans la cavité acétabulaire lors de l’abduction du fémur.

- L’angle de réduction (AR) peut être mesuré durant ce test et correspond à l’angle situé entre le fémur et la verticale.

- Les flèches rouges correspondent au mouvement de la main tandis que les flèches bleues correspondent au mouvement de la tête fémorale.

19-23 diagnostic dysplasie hanche_Gabarit Bleu 16/06/2016 20:18 Page19

diagnostic clinique de la dysplasie de la hanche chez le chien La dysplasie de la hanche est une affection dont les signes cliniques peuvent apparaître dès le plus jeune âge.

Son diagnostic précoce est fondamental car il permet d’envisager des solutions prophylactiques.

Un examen orthopédique précis, et la réalisation de certains tests spécifiques de la hanche sont nécessaires pour établir ce diagnostic.

L

a dysplasie de la hanche est une affection commune chez le chien de grande race. Son diagnostic est d’une importance capitale afin de mettre en œuvre les modalités thérapeutiques adaptées à chaque animal. Il est également important dans un contexte de médecine de population afin de réduire la prévalence de cette affection. ● Le diagnostic clinique de la dysplasie de la hanche est un préalable avant tout examen radiographique. ● La symptomatologie de la dysplasie de la hanche ainsi que les moyens de détection clinique de cette affection sont présentés dans cet article.

LA SYMPTOMATOLOGIE DE LA DYSPLASIE DE LA HANCHE

Les signes généraux Bien que la dysplasie de la hanche soit une affection orthopédique, celle-ci peut s’exprimer également par des symptômes généraux. En effet, le chiot atteint de dysplasie peut être particulièrement calme pour son âge, il peut aussi exprimer une fatigabilité importante, notamment lors des promenades, un refus du jeu ou parfois même, peut souffrir de périodes de dysorexie. ● Chez le chien adulte, avec des lésions d’arthrose installée, une fatigabilité marquée, des difficultés au relever sur les membres pelviens, un manque d’entrain ainsi que des périodes de repos anormalement prolongées peuvent être observées. ●

Quentin Cabon Claude Carozzo Service de chirurgie VetAgro Sup Campus Vétérinaire de Lyon 1 avenue Bourgelat, 69280 Marcy l’Etoile

Objectifs pédagogiques ❚ Savoir diagnostiquer une dysplasie de la hanche, chez le jeune chien, notamment. ❚ Connaître les sensibilités et spécificités des tests cliniques spécifiques de la hanche.

1

Hyperextension du tarse chez un chien dysplasique de la hanche (communément appelée “jarret droit”).

- Cette position, qui peut parfois aller jusqu’à la luxation crâniale du tarse, est une position antalgique pour la hanche (photo service de chirurgie, VetAgro Sup).

Essentiel ❚ L’examen orthopédique est

Un chien habituellement docile peut également devenir agressif lors de contact avec son arrière-train, lors de jeux avec d’autres chiens notamment. Ces signes sont la traduction d’une gêne, voire d’une douleur chronique, modérée à sévère (figure).

Les signes locaux ● Chez le jeune animal dysplasique, présentant une laxité articulaire sans lésion arthrosique douloureuse, une démarche chaloupée sur l’arrière-train peut être notée, sans qu’aucune boiterie ne puisse être détectée.

Les propriétaires peuvent également rapporter que le chiot a tendance à courir comme un lapin, les deux membres pelviens étant mobilisés crânialement simultanément. Une raideur au relever et une réticence à rester debout sont observées, l'animal préférant s'asseoir, de manière asymétrique (un membre reste en extension, l'autre membre étant replié sous le corps).

L'aplomb des membres postérieurs est souvent imparfait et caractérisé par des jarrets serrés ainsi que par une rotation latérale de l'extrémité des membres. ● Chez l’animal plus âgé souffrant d’arthrose débutante ou installée, une boiterie plus ou moins franche peut être détectée à l’examen de la marche.

un préalable indispensable à tout examen d’imagerie pour un diagnostic précoce de la dysplasie de la hanche. ❚ Le diagnostic clinique d’une laxité articulaire permet de conclure à une dysplasie de hanche, sans recours aux examens radiographiques. ❚ La dysplasie de la hanche est une affection évolutive qui présente une symptomatologie différente selon l’âge de l’animal.

CANINE - FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

19

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14/ n°62 AVRIL 2016 - 19

24-28 Imagerie - Savoir faire radiographie BAT.06.16_Gabarit Bleu 15/06/2016 21:00 Page24

imagerie

comment je fais une radiographie des hanches chez le chien

Quentin Cabon Thibaut Cachon Campus Vétérinaire de Lyon VetAgro Sup Unité de chirurgie 1 Avenue de Bourgelat 69280 Marcy l’Étoile

en pratique

Comment réaliser en pratique les différentes radiographies utilisées dans le diagnostic de la dysplasie coxo-fémorale.

Objectifs pédagogiques ❚ Savoir réaliser

Protocole de tranquillisation ou d’anesthésie - Prémédication : benzodiazépine et alpha2-agoniste ;

I

l est conseillé de réaliser toutes les radiographies des hanches sous tranquillisation ou sous anesthésie générale (encadré en pratique). La myorelaxation induite a pour effet d’améliorer la qualité des radiographies.

De plus, le positionnement radiographique peut être douloureux pour le chien.

une radiographie standard des hanches. ❚ Connaître les différentes techniques d’évaluation précise de la hanche (laxité, rebord acétabulaire dorsal).

- Induction : propofol ou alfaxalone ; - Relais gazeux après intubation trachéale, notamment lors de réalisation des vues en distraction (durée de l’examen) ; - La kétamine est à éviter.

COMMENT EFFECTUER UNE RADIOGRAPHIE STANDARD

Figure 1 - Réalisation d’une vue radiographique standard : les critères de bonne qualité

L'animal est placé en décubitus dorsal, membres pelviens en extension, parallèles entre eux et parallèles à l’axe du rachis pour la radiographie (photo 1, figure 1). ● Une rotation médiale des grassets amène les rotules “au zénith” afin de compenser l'antéversion du col fémoral. ● Le bassin doit être parfaitement de face sur le cliché (symétrie des foramen obturés et de la largeur des ailes iliaques) (photo 2). ●

Essentiel ❚ Un positionnement parfait sur la radiographie standard est nécessaire à la bonne interprétation d’une radiographie des hanches. ❚ La laxité coxo-fémorale est évaluée grâce à des clichés radiographiques dits en distraction.

Symétriques

Foramens obturés

Symétriques

Fémurs

COMMENT MESURER L’ANGLE DE NORBERG-OLSSON [6]

Parallèles entre eux

L’angle de Norberg-Olsson se mesure sur la vue radiographique standard (vue ventrodorsale). Il s'agit de l'angle déterminé par la droite joignant les centres des deux têtes fémorales et la tangente à l'angle crânioacétabulaire partant du centre de la tête (photo 3, figure 2). ● Chaque hanche possède son propre angle de Norberg-Olsson.

Parallèles à l’axe du bassin

●

CANINE - FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14/ n°62 24 - AVRIL 2016

Iliums

24

Rotules Au zénith

1

Positionnement pour la vue radiographique dite standard.

29-34 Diagnostic radiographique dysplasie BAT_Gabarit Bleu 15/06/2016 23:15 Page29

comment réaliser un diagnostic radiographique de la dysplasie de la hanche chez le chien

L’examen radiographique est complémentaire de l’examen orthopédique dans l’évaluation de la hanche.

Les techniques de radiographie standard et les techniques de distraction permettent de diagnostiquer une dysplasie coxo-fémorale à différents âges.

L’EXAMEN RADIOGRAPHIQUE STANDARD Comment réaliser cet examen et l’interpréter L’examen radiographique standard est caractérisé par une radiographie ventrodorsale des hanches en extension. ● Il doit être réalisé sous anesthésie générale, pour obtenir une radiographie de qualité.

En effet, la position requise pour la prise du cliché, inconfortable pour l'animal sain, peut être très douloureuse chez l’animal dysplasique.

De plus, l’anesthésie permet une myorelaxation et peut ainsi limiter le risque de faux négatif.

Un protocole anesthésique comprenant une benzodiazépine, et un alpha2-agoniste, suivi par une induction au propofol ou à l’alfaxalone permettent d’obtenir la myorelaxation recherchée. La kétamine est à éviter. ●

NOTE * cf. “Comment réaliser une radiographie des hanches chez le chien”, de Quentin Cabon et Thibaut Cachon dans ce numéro.

Service de chirurgie VetAgro Sup Campus Vétérinaire de Lyon 1 avenue Bourgelat, 69280 Marcy l’Etoile

Objectifs pédagogiques ❚ Savoir diagnostiquer une dysplasie de la hanche sur une radiographie. ❚ Connaître les indications et les techniques de réalisation d’une radiographie en distraction.

L

a radiographie est, à ce jour, l’examen d’imagerie médicale de choix pour le diagnostic de la dysplasie coxofémorale. Cet examen permet aussi de décider d’un éventuel traitement chirurgical.

Parmi les techniques radiologiques, il convient de distinguer l’examen radiographique dit “standard”, avec les hanches en extension, des techniques dites “de dépistage”, qui permettent, par le biais de spécificités techniques, de détecter précocement des signes de laxité de la hanche*.

Quentin Cabon Didier Fau

En pratique

1

Radiographie des hanches en position standard chez un jeune chien de 5 mois.

- La subluxation bilatérale des têtes fémorales signe une dysplasie sévère des hanches.

- Noter une conformation triangulaire de la tête et un début de ligne de Morgan (photo service de chirurgie VetAgro Sup).

Chez le jeune animal En cas de dysplasie marquée chez le jeune animal, une sub-luxation d’une ou des deux têtes fémorales peut être observée (photo 1). ➜ Le diagnostic de dysplasie coxo-fémorale peut, dans ce cas, être établi précocement sur la radiographie standard, y compris en l’absence de signes d’arthrose ou de mesure d’indice de distraction. Il est admis que la tête fémorale doit être recouverte de plus de 50 p. cent par le rebord acétabulaire dorsal pour que la couverture soit considérée comme satisfaisante. Toutefois, ce seuil a été remis en cause car il ne permet pas de prédire le stade de dysplasie [14]. ● En l’absence de sub-luxation de la hanche, la radiographie standard ne permet pas d’établir un diagnostic précoce de dysplasie car les remaniements secondaires à l’arthrose ne sont pas encore visibles radiographiquement chez le jeune chien. ●

❚ L’examen radiographique standard permet un diagnostic précoce chez le jeune dans des cas sévères. ❚ Une évaluation des signes d’arthrose peut être aussi réalisée chez le chien plus âgé. ❚ Chez le jeune, en l’absence de sub-luxation de la hanche, la radiographie standard ne permet pas d’établir un diagnostic précoce de dysplasie.

CANINE - FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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37-43 HASSOUN Traitement médical et hygiénique de la dysplasie de la hanche_Gabarit Bleu 17/06/2016 16:39 Page37

le traitement médical et hygiénique de la dysplasie de la hanche chez le chien

Service de chirurgie Campus vétérinaire de VetAgro-Sup Avenue Bourgelat 69280 Marcy l’Étoile

Face à une dysplasie de la hanche, le traitement peut être conservateur (hygiénique, médical) et/ou chirurgical.

La ”palette” thérapeutique est en effet large.

Le traitement doit être adapté à chaque cas, et doit s’appuyer sur une démarche diagnostique rigoureuse, ainsi que sur un échange clair et précis avec le propriétaire.

L

’arthrose est une maladie dégénérative associée à une progression lente et irréversible [14]. Elle est caractérisée par une dégradation du cartilage à l’origine d’une inflammation chronique. ● Chez un nombre important d’animaux atteints de dysplasie coxo-fémorale, l’affection reste infra-clinique pendant une période plus ou moins longue. Une étude portant sur 68 chiens chez lesquels cette dysplasie a été diagnostiquée précocement, montre que 76 p. cent des individus présentent peu ou pas d’anomalie de la démarche 4 ans après le diagnostic. ● Toutes les données physiopathologiques montrent qu’une gestion thérapeutique spécifique unique n’existe pas.

De ce fait, le traitement conservateur de la dysplasie coxo-fémoral doit être multimodal (figure 1), englober une prise en charge de la douleur en premier recours par des AINS ainsi qu’un traitement hygiénique. Ce dernier doit être bien conduit pour offrir une qualité de vie satisfaisante à l’animal. Il associe un contrôle du poids, une activité physique adaptée et, si possible, de la physiothérapie. ● Cet article s’intéresse tout d’abord au traitement de première intention qui associe un traitement par anti-inflammatoire et un traitement hygiénique. Le traitement spécifique et individuel est ensuite développé.

LES CRITÈRES DE DÉCISION Les possibilités thérapeutiques sont d’autant plus larges que le diagnostic de dysplasir de la hanche est précoce.

●

Roy Hassoun Éric Viguier

Objectif pédagogique ❚ Choisir le traitement conservateur le plus adapté pour un chien souffrant d’une dysplasie coxo-fémorale.

1

Image radiographique (face) d'un chien présentant une arthrose majeur (remaniement osseux) au niveau de l'articulation coxo-fémorale. (photo Service Imagerie médicale, VetAgro Sup).

Les trois situations les plus fréquemment présentées en clinique sont : 1. le chien adulte présentant de l’arthrose et des signes cliniques modérés de dysplasie ; 2. le jeune chien en croissance présentant des signes d’arthrose qui contre-indiquent l’utilisation d’une technique chirurgicale préventive ; 3. le chien en croissance sans signe d’arthrose (situation la moins fréquente). ●

1. Le chien adulte présentant de l’arthrose et des signes cliniques modérés de dysplasie La situation la plus fréquente est celle du chien adulte présentant de l’arthrose et des signes cliniques modérés de dysplasie (photo 1).

Dans ce cas, un traitement anti-inflammatoire est le plus souvent indiqué en première intention. L’application de mesures hygiéniques comme une physiothérapie adaptée, la complémentation alimentaire en chondroprotecteurs et le contrôle du poids de l’animal sont également nécessaires [9, 11]. ● En cas d’échec ou de dégradation, des injections intra- articulaires (cellules souches) et/ou un traitement à base d’antidouleurs (gabapentine ou tramadol) sont envisagés [18]. ●

Essentiel ❚ La gestion antalgique associée au traitement antiinflammatoire représente le point le plus important du traitement médical. ❚ Préconiser les inhibiteurs COX-2 sélectifs qui induisent moins d’effets secondaires. ❚ La prise en charge médicale de l'arthrose doit être multimodale pour augmenter les chances de réussite.

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❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14/ n°62 AVRIL 2016 - 37

44-46 La symphysiodèse pubienne juvénile BAT_Gabarit Bleu 15/06/2016 20:03 Page44

fiche pratique

comment réaliser

une symphysiodèse pubienne juvénile chez le chien

Véronique Livet Thibaut Cachon Service de chirurgie VetAgro Sup Campus Vétérinaire de Lyon 1 avenue Bourgelat, 69280 Marcy l’Etoile

Objectifs pédagogiques ❚ Savoir sélectionner les animaux pour cette intervention. ❚ Connaître les principales étapes chirurgicales de la symphysiodèse et les complications possibles.

Essentiel ❚ La symphysiodèse pubienne juvénile est une intervention chirurgicale indiquée chez des chiots âgés de 12 à 20 semaines. ❚ Les résultats sont meilleurs chez des chiots âgés de moins de 18 semaines. ❚ La symphysiodèse pubienne juvénile permet un meilleur recouvrement de la tête fémorale et une amélioration de la conformation de la hanche chez des animaux à risque de développer une dysplasie des hanches.

❚ Crédit Formation Continue :

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14/ n°62 44 - AVRIL 2016

Figure 1 - Chiot anesthésié et placé en décubitus dorsal A

L

a symphysiodèse pubienne juvénile est une intervention chirurgicale préventive peu invasive pour des chiots âgés de 12 à 20 semaines qui présente un risque de développer une dysplasie des hanches.

Elle consiste à obtenir la fermeture prématurée de la plaque de croissance pubienne chez le chiot, entraînant une fusion des deux os du pubis. ● La destruction du cartilage de croissance ainsi obtenue conduit à une soudure (symphysiodèse) des deux hémi-bassins et induit alors un sous-développement ventro-médial du bassin, associé à une croissance normale de la portion dorso-latérale. ● Le résultat est une rotation axiale ventrolatérale de la partie dorsale de l’acétabulum, ce qui améliore le recouvrement de la tête fémorale et la conformation de la hanche. L’effet est similaire à la rotation gagnée lors de triple ostéotomie du bassin sans la douleur, le coût et la convalescence associés [2, 6, 7].

COMMENT SÉLECTIONNER LES ANIMAUX ?

CANINE - FÉLINE

0,05 CFC par article

La symphysiodèse pubienne juvénile est indiquée pour quels types d’animaux ?

Quand et comment effectuer cette intervention chirurgicale préventive, peu invasive ?

● Certains critères de sélection sont indispensables pour que la symphysiodèse pubienne juvénile soit efficace. ● Cette intervention est indiquée en premier lieu chez les chiots âgés de 12 à 20 semaines qui présentent une laxité articulaire coxo-fémorale palpable et semble donner les meilleurs résultats chez des chiots âgés de moins de 18 semaines.

Elle est inefficace chez les chiots âgés de plus de 22 semaines [1, 3]. ● Une amélioration de 10 à 15 degrés par hanche est attendue si l’intervention est réalisée à 16 semaines.

L’amélioration est plus minime entre 20 et 22 semaines.

44

- L’abdomen caudal et la région inguinale sont tondus et préparés afin de réaliser une intervention aseptique.

- L’incision cutanée médiane commence 3 cm en avant du pubis et se prolonge le long de la symphyse pubienne sur une longueur de 2 à 3 cm.

- A : Illustration schématique chez le mâle (d’après Piermattei et Johnson, 2014 [5]).

- B : Photographie chez la femelle. ● Lorsque la laxité de hanche est importante (ID > 0,6), la symphysiodèse semble également donner de moins bons résultats.

LE MANUEL OPÉRATOIRE ● Les différentes étapes de cette intervention chirurgicale sont présentées de la figure 1 à 5. Lorsque l’intervention est réalisée chez le mâle, l’incision cutanée est réalisée parallèlement au pénis et s’étend jusqu’au bord crânial du scrotum.

47-53 Traitement chirurgical_Gabarit Bleu 16/06/2016 20:31 Page47

le traitement chirurgical de la dysplasie coxo-fémorale chez le chien Le traitement chirurgical de la dysplasie de la hanche peut, selon les cas, relever de mesures prophylactiques ou palliatives.

Associer la bonne technique à l’animal concerné est essentiel afin d’obtenir des résultats satisfaisants

L

a prise en charge médicale et chirurgicale des animaux atteints de dysplasie coxo-fémorale n’est pas aisée. La grande diversité des cas et des propriétaires rencontrés au moment du diagnostic ne permet pas la mise en œuvre d’une seule technique chirurgicale ou médicale.

Chaque animal doit faire l’objet d’une investigation rigoureuse afin de proposer la technique la plus adaptée (photo 1). ● Les techniques chirurgicales utilisées sont ainsi réparties en deux grands groupes, les interventions chirurgicales prophylactiques ou préventives, et les chirurgies palliatives (tableau 1). ● La première partie de cet article est consacrée à la description individuelle de ces techniques opératoires ; les critères de choix thérapeutique en pratique courante sont détaillés en deuxième partie.

LES INTERVENTIONS CHIRURGICALES PROPHYLACTIQUES

Les traitements préventifs ont pour but de rétablir des conditions biomécaniques correctes, en combattant les effets délétères de l’hyperlaxité articulaire. Ils améliorent la coaptation des têtes fémorales dans les acétabulum, en augmentant la couverture dorsale de ces dernières. Plusieurs types d’interventions sont possibles : 1. la symphysiodèse juvénile pubienne ; 2. la triple ostéotomie pelvienne et la double ostéotomie pelvienne ; 3. les ostéotomies intertrochantériennes de dérotation ou de varisation. ● Les chirurgies prophylactiques entraînent une amélioration clinique plus que satis●

Johan Caraty Thibaut Cachon Service de chirurgie VetAgro Sup Campus Vétérinaire de Lyon 1 avenue Bourgelat, 69280 Marcy l’Etoile

Objectif pédagogique ❚ Savoir choisir la solution chirurgicale de correction d'une dysplasie de la hanche la plus adaptée à un animal atteint.

1

Radiographie pré opératoire d’une symphysiodèse juvénile pubienne (Indice de distraction = 0,6) (photo Service de chirurgie, VetAgro Sup).

faisante et permettent d’endiguer de manière significative la progression de la dysplasie. Toutefois, l’âge de l’animal est très souvent le facteur limitant majoritaire. C’est pourquoi, la maladie doit être diagnostiquée précocement afin d’éviter d’avoir recours à des techniques chirurgicales palliatives.

Essentiel 1. La symphysiodèse pubienne juvénile La symphysiodèse pubienne entraîne très peu de complications postopératoires.

Cette intervention est peu coûteuse et peu contraignante pour les propriétaires (400 à 600 € HT). Lorsqu’elle peut être réalisée la symphysiodèse est la méthode préconisée car elle diminue l’instabilité articulaire de 41 p. cent, en augmentant l’angle de couverture dorsale de 38 p. cent, en diminuant fortement, voire en stoppant la progression arthrosique et en rendant la démarche quasi normale l’âge de 2 ans (photos 1, 2).

L’amélioration est telle qu’il est presque impossible de détecter la dysplasie à l’âge adulte. ● La symphysiodèse juvénile pubienne s’adresse à des animaux jeunes. Elle consiste à induire une fusion précoce du tiers voire de la moitié crâniale du cartilage de croissance de la symphyse pubienne, ce qui induit une rotation ventro-latérale des deux os coxaux autour de ce point fixe.

De ce fait, la couverture dorsale de la tête fémorale augmente et l’indice de distraction ●

❚ Seuls les animaux âgés de 12 à 20 semaines sont des bons candidats aux traitements préventifs chirurgicaux. ❚ Au delà de cet âge, la ventroversion est insuffisante, de l’ordre de deux à trois degrés.

CANINE - FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

47

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14/ n°62 AVRIL 2016 - 47

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55-59 CACHON législation BAT_Gabarit rubrique 20/06/2016 16:08 Page55

réglementation

aspects législatifs et réglementaires

Quentin Cabon Thibaut Cachon Jean-Pierre Genevois

de la dysplasie de hanche La dysplasie de hanche est un vice rédhibitoire.

Les aspects réglementaires et législatifs de son dépistage sont donc importants à connaître afin d’orienter les propriétaires de chiens dysplasiques dans leurs démarches.

L

a dysplasie coxo-fémorale est une affection héréditaire fréquente dont l’impact peut être important pour le chien tout comme pour son propriétaire, que ce soit émotionnellement ou économiquement [6] . ● Le cadre législatif de la dysplasie de la hanche est complexe et met parfois le vétérinaire dans un rôle d’intermédiaire entre l’acheteur et l’éleveur. ● Les recours possibles d’un acheteur de chien souffrant de dysplasie de la hanche sont présentés dans cet article. L’aspect réglementaire du dépistage de la dysplasie en France est abordé en seconde partie.

QUELS SONT LES RECOURS POUR UN PROPRIÉTAIRE ?

La dysplasie coxo-fémorale est un vice rédhibitoire comme stipulé dans l’article R213-2 de la version en vigueur au 15 avril 2016 du code rural et de la pêche maritime [2]. ● La liste des vices rédhibitoires canins, qui comprend également la maladie de Carré, l’hépatite de Rubarth, la parvovirose, l’ectopie testiculaire pour les animaux âgés de plus de 6 mois et l’atrophie rétinienne, est fixée par décret en conseil d’État (encadré législation). ●

Intenter une action au tribunal d’instance pour vice rédhibitoire dans un délai de 30 jours ● Le propriétaire d’un chien dysplasique a donc 30 jours, à compter de la date de livraison du chien, afin de le faire évaluer pour une possible dysplasie par un vétérinaire et intenter une action au tribunal d’instance du lieu de vie du chien avec les vices rédhibitoires comme argument de plaidoirie. Ce délai de 30 jours est strict sans possibilité d’exception.

Campus vétérinaire de Lyon - VetAgro Sup Unité de chirurgie 1 Avenue Claude Bourgelat 69280 Marcy l’étoile

législation Extraits du code rural et de la pêche maritime ➜ “Sont réputés vices rédhibitoires, […] et

donnent seuls ouverture aux actions […] du code civil, sans distinction des localités où les ventes et échanges ont lieu […], la dysplasie coxo-fémorale”. ➜ “L'action en garantie, dans les ventes ou échanges d'animaux domestiques est régie, à défaut de conventions contraires, par les dispositions de la section 1, Chap III, Titre Ier, Livre II de la partie législative du code rural et de la pêche maritime”. ➜ “L'action en réduction de prix […] ne peut être exercée dans les ventes et échanges d'animaux […] lorsque le vendeur offre de reprendre l'animal vendu en restituant le prix et en remboursant à l'acquéreur les frais occasionnés par la vente”. ➜ “Le délai imparti à l'acheteur d'un animal tant pour introduire l'une des actions ouvertes par l'existence d'un vice rédhibitoire que pour provoquer la nomination d'experts chargés de dresser un procès-verbal est de trente jours pour la dysplasie de hanche, à compter du jour de livraison de l’animal. La requête est présentée verbalement ou par écrit, au juge du tribunal d'instance du lieu où se trouve l'animal ; ce juge constate dans son ordonnance la date de la requête et nomme immédiatement un ou trois experts qui doivent opérer dans le plus bref délai. Ces experts vérifient l'état de l'animal, recueillent tous les renseignements utiles, donnent leur avis et, à la fin de leur procès-verbal, affirment par serment la sincérité de leurs opérations“. ● Compte tenu des modalités d’apparition de la dysplasie de la hanche, il est donc très difficile pour un acheteur de faire valoir ses droits en utilisant le “vice rédhibitoire“ comme angle d’attaque. ● Si le vendeur offre de reprendre l'animal dysplasique vendu en restituant son prix et en remboursant à l'acquéreur les frais occasionnés par la vente, ce dernier ne peut réclamer une réduction du prix et un remboursement partiel du chien. ➜ Cette application stricte du délai de 30 jours suivant la vente pour intenter une action selon les vices rédhibitoires a considérablement compromis les possibilités de recours des acheteurs.

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître le cadre législatif de la dysplasie de hanche en France. ❚ Connaître la réglementation concernant le dépistage de la dysplasie coxo-fémorale en France.

Essentiel ❚ La dysplasie coxo-fémorale est un vice rédhibitoire. ❚ Le délai pour intenter une action est de 30 jours à compter de la date de livraison du chien. ❚ Ce délai de 30 jours est strict, sans possibilité d’exception. ❚ La “garantie de conformité” permet à l’acheteur d’un chien dysplasique de faire valoir ses droits dans un cadre juridique plus souple que les vices rédhibitoires.

RUBRIQUE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14/ n°62 AVRIL 2016 - 55

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61-66 Maladie de Carré correc MB_Gabarit rubrique 16/06/2016 18:43 Page61

observation originale

observation clinique la maladie de Carré :

Nicolas Del Fabbro1 Maxime Cambournac2 Isabelle Goy-Thollot2 Céline Pouzot-Nevoret2

un ennemi oublié ?

1Clinique

La maladie de Carré fait partie des vaccinations essentielles de l’espèce canine.

Même si, la plupart des chiens sont vaccinés contre la maladie de Carré, cette affection peut resurgir à tout moment.

À

partir du cas d’un jeune chiot Doberman reçu au service des soins intensifs de VetAgro Sup, cet article développe les signes cliniques et les méthodes diagnostiques de cette maladie.

LES COMMÉMORATIFS

● Un chien Doberman mâle, âgé de deux mois et demi est référé au service des urgences-soins intensifs pour abattement, anorexie et dyspnée, évoluant depuis 2 jours.

L’animal a été acheté chez un éleveur 3 semaines auparavant. Il vit dans une maison avec un accès au jardin. Il a reçu sa première injection de primo vaccination (CHPPiL Vanguard 7®) et a été vermifugé 3 semaines auparavant avec de la mylbémicine oxime (Mylbémicine®) . ● Deux semaines avant son admission, le chiot présente une dysorexie fluctuante et un épisode de diarrhée hémorragique, et il est abattu. Les propriétaires consultent leur vétérinaire traitant, qui fait une injection d'anti-inflammatoire et prescrit un antidiarrhéique pendant 5 jours. Les symptômes disparaissent. Seule une dysorexie fluctuante persiste. ● La veille de la consultation, l’animal est de nouveau très abattu et anorexique. Ses propriétaires l'ont retrouvé en posture antalgique et le dos voussé. Une respiration difficile, des poussées abdominales accompagnées de bruits respiratoires, ainsi que quelques vomissements motivent une nouvelle consultation chez le vétérinaire traitant. ● Celui-ci effectue des examens d’imagerie : - une échographie abdominale qui révèle une stase gastrique, sans signes d'obstruction associés ;

- une radiographie qui ne montre pas de corps étranger. ● Le bilan hémato-biochimique est dans les valeurs usuelles. ● L’état clinique de l’animal motive son hospitalisation. Le vétérinaire réalise alors une laparotomie exploratoire. Suite à la dégradation de l’état général associée à une forte douleur abdominale, une prescription post-opératoire comprenant du ceftiofur (10 mg/kg, par voie orale, toutes les 24 h), de l’enrofloxacine (5 mg/kg, par voie orale, toutes les 24 h) et du meloxicam (0,1 mg/kg, par voie orale, toutes les 24 h) est réalisée et le chien est référé au SIAMU, pour la suite de la prise en charge. ● Le chien présente alors une diarrhée jaunâtre, des urines transitoirement marrons, puis très claires.

des animaux de compagnie 2 SIAMU VetAgro Sup, Campus vétérinaire de Lyon - VetAgro Sup 1 Avenue Claude Bourgelat 69280 Marcy l’étoile

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les différents signes cliniques de la maladie de Carré. ❚ Connaître les différentes méthodes pour diagnostiquer une maladie de Carré.

LES SYMPTÔMES MAJEURS À L’ADMISSION ● Le chiot est abattu, en dyspnée inspiratoire avec une tachypnée marquée ; celles-ci n’avaient pas été observées auparavant.

Des bruits adventices, plus marqués à l’expiration, sont entendus à l’auscultation pulmonaire. ● La palpation abdominale est inconfortable avec présence de borborygmes.

LES HYPOTHÈSES DIAGNOSTIQUES Les hypothèses diagnostiques émises sont : 1. pour l’atteinte respiratoire : - une bronchopneumonie par fausse déglutition (compte-tenu de la chirurgie récente) ; - une toux de chenil ; - une hernie diaphragmatique ; 2. pour les signes digestifs : - une infection virale (Parvovirus, Coronavirus, ...) ; - une infection bactérienne ; - une infection parasitaire (Giardiose, ascardiose, ...) ; ● L’association de signes digestifs et respiratoires, chez un chiot, motive la suspicion de maladie de Carré. ●

Hypothèses diagnostiques ❚ Pour l’atteinte respiratoire : - bronchopneumonie par fausse déglutition ; - toux de chenil ; - hernie diaphragmatique ; ❚ Pour l’atteinte digestive : - infection virale (Parvovirus, Coronavirus, ...) ; - infection bactérienne ; - infection parasitaire (Giardiose, ascardiose, ...).

RUBRIQUE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14/ n°62 AVRIL 2016 - 61

Revue Internationale 14-06_Revue internationale NPC 49 16/06/2016 19:33 Page67

revue internationale les articles parus dans ces revues internationales classés par thème - The Vet journal - Journal of Small Animal Practice - Vet Radiol Ultrasound - Journal of Veterinary Internal Medicine - Journal of Veterinary Emergency and Critical Care

2015;205(28):32 2015;56(11):651-6 ....................................................................................................................................................................................................................................... 2015;56(3):272-7 .......................................................................................................................................... 2015;29:104-112, 2015;29(5):1368-75 ............................................................................................................................................................ 2015;25(2):256-62

............................................................................................................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................................................

Gastro-entérologie - Entéropathie exsudative chez le chien : facteurs pronostiques - Évaluation de l’efficacité des anti-acides par voie orale sur le pH gastrique des chats

Imagerie / Cancérologie - Tumeurs pulmonaires

primitives félines : évaluation des images tomodensitométriques et du pronostic - Tumeurs primitives pulmonaires : l’aspect au scanner chez 57 chats

Urologie/ Urgentologie - Prise en charge de 47 chats atteints d’obstruction urétrale par cystocentèse décompressive et cathétérisation urinaire (2009 - 2012)

Cancérologie - Le traitement des carcinomes péri-oculaires et des carcinomes épidermoïdes de stade avancé de la tête chez le chat : l’électroporation potentialise l’efficacité de la bléomycine Synthèses rédigées par Franck Floch, Marine Leclerc, Anaïs Prouteau, Maïa Vanel

un panorama des meilleurs articles GastroEntérologie

ENTÉROPATHIE EXSUDATIVE CHEZ LE CHIEN : facteurs pronostiques Les entéropathies exsudatives (EE) sont de pronostic souvent réservé en raison de l’hypoalbuminémie, parfois majeure, qu’elles engendrent. ● Pourtant, peu d’études se sont intéressées à identifier des facteurs pronostiques liées à ces affections. ●

Matériels et méthodes Une étude rétrospective a été conduite d’Avril 2006 à Janvier 2011, au Centre vétérinaire de Tokyo sur 92 chiens atteints d’entéropathies exsudatives, après diagnostic par histologie ou cytologie et mise en évidence d’une hypoalbuminémie (toute autre cause d’hypoalbuminémie étant exclue). ● Parmi cette cohorte, 34 chiens présentent une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI), 28 une lymphangiectasie intestinale (LI), 27 un lymphome intestinal (19 de bas grade, 8 de haut grade).

Au moment du diagnostic, l’âge moyen des chiens est de 6,9 ans (1,7-14 ans). Aucune race n’est surreprésentée dans cette étude. ● Pour chaque chien, le score CIBDAI (index clinique et d’activité pour les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, basé sur six critères cliniques) est réalisé au moment du diagnostic, ainsi qu’un bilan sanguin complet et une recherche de réarrangement clonal des récepteurs aux antigènes (RCRA) dans la muqueuse intestinale. ● Chaque chien a été traité en accord avec l’entéropathie exsudative qu’il présente et son statut clinique : association de prednisolone, antibiotiques et régime pauvre en graisse pour les groupes présentant une MICI ou une LI ; prednisolone ●

associée au chlorambucil ou à des agents de chimiothérapie respectivement pour le lymphome à petites cellules et celui à grandes cellules.

Résultats Sur les 92 chiens, aucun n’a été euthanasié des suites de l’entéropathie exsudative et 36 chiens sont vivants à l’issue de l’étude. ● Le temps de survie global de la cohorte est de 583 jours, les chiens présentant une MICI (maladie inflammatoire chronique de l’intestin) ou une LI (lymphangiectasie intestinale) ayant un temps de survie significativement plus long que les chiens atteints d’un lymphome. Aucune différence significative n’a pu être mise en évidence entre la durée de survie des chiens atteints de MICI ou ceux atteints de LI. ● La réponse initiale au traitement - évaluée dans les 50 premiers jours - est disponible pour 79 chiens (86 p. cent). ● Pour ces chiens, la durée de vie est significativement plus longue que pour ceux étant réfractaires au traitement (p = 0,0004, n = 43 p. cent en suivant l’albuminémie, p < 0,04, n = 39 p. cent en suivant le score CIBDAI). ● Les facteurs pronostiques négatifs majeurs mis en évidence sont la présence d’un score CIBDAI élevé, la présence de RCRA (réarrangement clonal des récepteurs aux antigènes) dans la muqueuse intestinale, ou l’hyperurémie au moment du diagnostic. ● Aucun lien significatif n’a pu être mis en évidence entre le temps de survie sur la durée de l’étude, et l’albuminémie, ou la dilatation des vaisseaux lymphatiques à l’histologie. ●

Objectifs de l’étude ❚ Comparer les durées de survie pour des chiens atteints de différents types d’entéropathies exsudatives. ❚ Identifier les facteurs pronostiques pour la survie des chiens atteints d’entéropathie avec perte de protéines.

u The Vet journal 2015;205(28):32 Prognostic factors in dogs with protein-losing enteropathy Nakashima K. et coll.

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FMC Vét

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14 / n°62 AVRIL 2016 - 67

72-73 Test clinique Réponses NPC 62 BAT_gabarit NPE âne 15/06/2016 19:27 Page72

test clinique

observation originale

les réponses

une vaginite chronique chez une chienne stérilisée âgée de 7 ans

Émilie Rosset Pathologie de la Reproduction CHEVAC VetAgro Sup - Campus Vétérinaire 1, Avenue Bourgelat 69280 Marcy l’Étoile

1 Quelles sont vos principales hypothèses diagnostiques ? ● D’après les commémoratifs et l’examen clinique de la chienne, la première hypothèse diagnostique est la vaginite chronique de la chienne stérilisée [1, 3]. ● Les pertes vulvaires peuvent s’expliquer également par : - une vaginite d’une autre origine (bactérienne, malformation vaginale, traumatisme, ou corps étranger, ...) ; - une affection urinaire (cystite ou uro-lithiases) ; - ou une rémanence ovarienne associée à un pyomètre ou à une (des) masse(s) vaginale(s) [1, 3].

disponible sur www.neva.fr

3 Les polynucléaires neutrophiles sont très abondants ; quelques rares cellules intermédiaires sont présentes, ainsi que du mucus (photo Pathologie de la Reproduction, CHEVAC, VetAgro Sup).

2 Quels sont les examens complémentaires à effectuer ?

Il convient donc d’explorer l’inflammation vulvaire et péri-vulvaire, une anomalie du tractus urinaire, une éventuelle rémanence ovarienne, et une éventuelle anomalie vaginale par la vaginoscopie.

1. Explorer l’inflammation vulvaire et périvulvaire : - le frottis vaginal : le frottis vaginal est un examen simple et peu coûteux qui permet de confirmer la vaginite en quelques minutes [1]. Sur la photo 3, les polynucléaires neutrophiles sont très abondants ; quelques rares cellules intermédiaires sont présentes, ainsi que du mucus.

- la vaginoscopie : la vaginite est là aussi confirmée par la présence de follicules inflammatoires et de pétéchies dans le vagin postérieur.

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14 / n°62 72 - AVRIL 2016

2. Explorer une anomalie du tractus urinaire : - une échographie abdominale : les images échographiques indiquent une récidive de la cystite (photo 4). En effet, la vessie présente un épaississement de la paroi ventrale, de façon plus marquée en région crânio-ventrale ; - une analyse d’urine et une bactériologie urinaire : une analyse urinaire est également réalisée après recueil de l’urine par cystocentèse. La bandelette révèle une protéinurie, quelques rares cristaux de struvite et une leucocyturie. L’analyse bactériologique de

72

4 La vessie présente un épaississement de la paroi ventrale, de façon plus marquée en région crânio-ventrale (photo service d’Imagerie médicale, VetAgro Sup).

l’urine met en évidence une pousse unique de Proteus sp.

3. Explorer une éventuelle rémanence ovarienne : - l’échographie abdominale : aucune dilatation utérine n’est observée et aucun ovaire n’est visualisé. Malgré tout, l’absence d’ovaires doit être confirmée par un test hormonal.

- le dosage de l’hormone lutéinisante (LH) par le test semi-quantitatif Witness-LH (Synbiotics®). ● Ce test révèle ainsi une rémanence ovarienne (réponse immédiate sans nécessiter de stimuler la gonade). En effet, un test négatif (LH plasmatique ≤ 2 ng/ml Le seuil du test Witness LH est de 1 ng / ml) signifie que le rétrocontrôle exercé par les ovaires, a bien lieu. Un ou des ovaires sont donc pré-

Pub NPC 2015-complete ma collection_Pub je complète ma collection 2011 15/06/2016 20:02 Page1

gestes et gestion

LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine-féline

ma bibliothèque

à portée de main

N°11 JANVIER FÉVRIER 2003

PERTES D’ÉQUILIBRE Conduite à tenir, fiches pratiques :

N°12

- Conduite diagnostique - Identifier les causes des pertes d’équilibre - Conduite thérapeutique - Fiche - Prédipositions raciales à l’ataxie

MARS AVRIL MAI 2003

Imagerie : - La radiographie dans le diagnostic des ataxies vestibulaires et médullaires - Les indications du scanner dans le diagnostic des ataxies

Observation : - Syndrome vestibulaire

Féline L’embouteillage s’aggrave, car les plaquettes sont activées par les immuns complexes, et induisent la cascade de coagulation.

œdème

DOSSIER :

LES PERTES D’ÉQUILIBRE DU CHIEN ET DU CHAT Reconnaître la perte d’équilibre initie la démarche diagnostique rigoureuse qui amène le vétérinaire à déterminer l’origine anatomique et à identifier la cause. L’observation clinique en est le fondement.

Des règles simples permettent d’approcher l’origine anatomique du déficit ...

Management et entreprise

Tribune - Le client mécontent, prévenir plutôt que guérir Entretien - Un entretien avec Véronique Bianchetti,

- Conduite diagnostique - Le bilan d’extension en cancérologie - Fiche - Nomenclature des principales tumeurs - Conduite thérapeutique - Les soins palliatifs - Chimiothérapie : l’administration des anti-mitotiques - L’immunothérapie dans le traitement des cancers

- Nutrition : carences nutritionnelles et troubles cutanés - Principe actif : la spironolactone - Analyse et commentaires : la ponction du liquide céphalo-rachidien - Hospitalisation : comment gérer les convulsions - Reproduction : dépister et prévenir les affections génitales du chien mâle âgé - Immunologie et le B.A. BA en BD : les mécanismes des vascularites

Les NK ont pour fonction de tuer toute cellule qui ne portent pas les antigenes du CMH de l organisme, grace leurs granules cytotoxiques. Ils sont tres actifs .

Témoignage

Conduite à tenir, fiches pratiques : - L’examen de la cornée - Fiche matériel - Diagnostic différentiel des kératites chroniques - Conduite à tenir face à un œdème cornéen - Conduite à tenir face à un dépôt lipidique - Les affections héréditaires

Féline

REVUE DE FORMATION CONTINUE À COMITÉ DE LECTURE L

11/01/08

- Observation et protocole : Tumeur mammaire chez une chatte

DOSSIER :

LE CANCER CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT : ABORD THÉRAPEUTIQUE

Le but de la thérapie anticancéreuse doit être la qualité de vie de l'animal.

Prévenir et traiter les problèmes associés à la tumeur ou au traitement est l’objectif principal du praticien et de son équipe ...

Management et entreprise Dossier - Comment vendre des soins lourds en clientèle : l’exemple de la cancérologie et de la chimiothérapie

Rubriques

Observations :

- Nutrition : la nutrition du chien et du chat cancéreux - Principe actif : la doxorubicine - Immunologie et le B.A. BA en BD : l’immunité anti-tumorale

- Épisclérokératite granulomateuse nodulaire - Kératoconjonctivite sèche associée à une paralysie faciale

Article - Vendre

Féline

une chimiothérapie : comment convaincre ?

- Conduite à tenir face aux kératites herpétiques

Fiche action :

Le rôle du praticien dans la décision médicale en cancérologie

16:05

Néonatalogie gestes et et pédiatrie

DOSSIER :

du chien et du chat

Dépistage et prévention

- La visite d’achat - Les anomalies dentaires - Le syndrome obstructif - Les souffles cardiaques - La surdité congénitale - Les anomalies oculaires - la dysplasie coxo-fémorale - La dysplasie du coude - Les affections ostéoarticulaires de la croissance - Les affections ostéoarticulaires traumatiques - Les maladies génétiques

canine féline Médecine préventive Vaccinologie - Le système immunitaire - La protection colostrale - Aménager les protocoles - Rappels : comment les gérer ?

- Quel vaccin choisir ?

- Limites et échecs de la vaccination

REVUE DE FORMATION CONTINUE À COMITÉ DE LECTURE

Rubriques - Nutrition : intérêt des compléments nutritionnels en dermatologie - Principe actif : l’acide fusidique - Comportement : évaluer l’agressivité d’un chien à l’arrivée d’un bébé - Immunologie et le B.A. BA en BD : les particularités de l’œil

LES PERTES questions-client DE TRANSPARENCE les réponses aux questions que vous posent DE LA CORNÉE chaque jour vos clients...

CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT

des acteurs de premier plan les...animaux

en élevage, l’autre va

DEmédecine LECTUREde prévention REVUE DE FORMATION CONTINUE À COMITÉ c’est une

Pas de traitement sans une surveillance effectuée par le praticien, : l’une intéresse davantage Imagerie son équipe soignante, du sevrage à l’âgepar adulte : - Les et par le propriétaire de l’animal … pièges de l’interprétation radiographique et de dépistage.

Dans cette période, se met en place l’organisme de l’adulte ; il est alors possible de dépister et de traiter nombre d’affections futures...

Thérapeutique

HORS-SÉRIE : - Les spécificités du chiot et du chaton

- une polyurie-polydipsie d’origine hormonale - un retard de croissance - une hypertension artérielle - une obésité comme une maladie endocrienne - les anomalies du métabolisme phospho-calcique - une hypoglycémie - un diabète sucré

les syndromes paranéoplasiques endocriniens

surveiller

- Motiver son personnel - Le recrutement d’une A.S.V. : “valoriser et reconnaître l’apport du salarié” et pédiatriecomment se passent le relais Tribune - Les vétérinairaires salariés et lesNéonatalogie ASV deviennent éviter les pièges

revue de formation à comité de lecture Reconnaître et diagnostiquer ...

- Endocrinologie et dermatologie - Dysendocrinies et système cardio-vasculaire - Endocrinologie et comportement

Nutrition - Les erreurs fréquentes - Fiches - L’alimentation de la naissance au sevrage

ce qu’il faut Comportement - Les bases du développement - Prévenir les troubles en élevage - Le dépistage individuel

ET PÉDIATRIE

Témoignage - Sandrine Macchi

du chien et du chat

Démarches diagnostiques - Diagnostiquer réponses un diabète insipide pratiques - Diagnostiquer une maladie d’Addison :

des réponses aux questions hypocorticisme primaire posées par les confrères, - Diagnostiquer les ASV, ou les clients un...syndrome de Cushing

Management et entreprise Fiches ASV : MALADIES ENDOCRINIENNES : Conseil juridique - Les recours lors de litige lié à l’achat - Le conseil au futur

- Diagnostiquer une hypothyroïdie du chien - Diagnostiquer une hyperthyroïdie du chat

HORS-SÉRIE : nouvelles approches diagnostiques

d’un chien ou d’un chat

acquéreur d’un chaton

Thérapeutique CHIRURGIE :

L

- Le conseil au futur Stratégie - Le paradoxe de la vaccination et thérapeutiques acquéreur d’un chiot Marketing - Vendre une consultation d’achat Discipline en plein essor, l’endocrinologie occupe désormais une place non négligeable

- Traiter un diabète insipide

Comment traiter préanesthésiques des bilans - un diabète sucré : insulines et insulinothérapie soins postopératoires permettent d’interpréter avec pertinence les résultats d’explorations biologiques,

dans notreDE pratique quotidienne. La sémiologie et la démarche diagnostique LECTURE REVUE DE FORMATION CONTINUE À COMITÉ aux si trompeurs parfois, et de mettre en place des traitements adaptés ...

- Traiter c’est une hypothyroïdie au chirurgien que revient la responsabilité d’établir Quelle que soit l’intervention, - Traiter une hyperthyroïdie avec précision l’indication opératoire, de gérer avec efficacité la période postopératoire,

chez le chien L’approvisionnement en médicament vétérinaire : l’importation légale - Insuffisance surrénalienne Le traitement de l’obésité : comment motiver le propriétaire et aménager Stratégie - Concevoir aiguë : urgence diagnostiqueun bloc opératoire La formalisation d’un service : évaluation du traitement d’un chien diabétique Comment et thérapeutique vendre des actes chirurgicaux élaborés Une analyse financière : faut-il faire des tests à la clinique ? des coûtsde etl’obésité les conséquences stratégiques - Les médicaments - La structure en activité chirurgicale spécialisée Économie - Comment analyser son activité chirurgicale A.S.V. - L’entretien du bloc opératoire - L’entretien des instruments de chirurgie - La communication autour de l’opéré

L

L

- Le traitement de prendremédical en charge les éventuelles complications ...

Management et entreprisede prévenir et, si nécessaire, du syndrome de Cushing Management et entreprise

B O N

D E

HORS SÉRIE 2005

Généralités

- Endocrinologie et urgences - Endocrinologie et cancérologie :

- Les affections parasitaires du chiot et du chaton - Les vaccins anti-parasites

Fiches action : Management et entreprise NÉONATALOGIE Dossier - La fidélisation des clients :

HORS-SÉRIE 2007 Les maladies endocriniennes

Abord transdisciplinaire

Parasitologie

HORS-SÉRIE :

Les pertes de transparence de la cornée sont un motif majeur de consultation dans la pratique quotidienne du vétérinaire généraliste comme du spécialiste ...

gestion

LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire

Observation : - Opacification de la cornée et séquestre cornéen

- L’A.S.V. et le suivi de l’animal cancéreux

HORS SÉRIE 2003

Page 1

LES PERTES DE TRANSPARENCE DE LA CORNÉE

Observations et protocoles :

- Mastocytome cutanŽ chez une chienne - Tumeurs mammaires chez une chienne - Lymphome ganglionnaire chez un chien

Are you talkin to me ?

- Faut-il consentir une remise en cas d’échec ?

- La gestion des clients mécontents par l’A.S.V. - Ne pas outrepasser la demande du client

vice-présidente de l’Ordre national des vétérinaires

N°13 JUIN JUILLET 2003

Conduite à tenir, fiches pratiques :

Rubriques

Fiches action :

Dossier - Gérer les clients mécontents Comment gérer l’insatisfaction ou la colère d’un client ? Comment transformer une situation de conflit en opportunité pour l’entreprise vétérinaire ? Une tâche ingrate mais nécessaire qui apporte des résultats, à condition de faire le double pari de l'intelligence et de la bonne foi ...

LE CANCER : abord thérapeutique

- Les causes de pertes d’équilibre : particularités

Chirurgie : des bilans préanesthésiques aux soins postopératoires chez le chien et le chat

Préparation chirurgicale - La consultation préopératoire - La préparation de l’animal opéré - La prévention de l’infection chirurgicale : asepsie et antisepsie - Comment évaluer le risque anesthésique pour établir un protocole adapté

Indications et limites indications et limites : - en chirurgie gastro-intestinale - en chirurgie orthopédique et en traumatologie ostéo-articulaire - en chirurgie de l’appareil urinaire - en chirurgie dentaire et maxillo-faciale - en chirurgie thoracique - en chirurgie reconstructrice - en chirurgie oncologique - en chirurgie du système nerveux

Gestion postopératoire - Fiche - Les mesures générales à prendre en période postopératoire - Complications et soins postopératoires en chirurgie gastro-intestinale - Soins et suivi postopératoires en chirurgie orthopédique - Soins et suivi postopératoires en chirurgie maxillo-faciale - Suivi et complications postopératoires en chirurgie urinaire - Suivi postopératoire en chirurgie thoracique - Soins postopératoires en chirurgie cutanée - Soins et suivi postopératoires en chirurgie endo-oculaire - Les soins postopératoires en neurochirurgie

REVUE DE FORMATION CONTINUE À COMITÉ DE LECTURE

C O M M A N D E

LES DOSSIERS SPÉCIAUX DISPONIBLES canine - féline

❒ N°1* : ❒ N°3 : ❒ N°4 : ❒ N°5 : ❒ N°6* : ❒ N°7* : ❒ N°8* : ❒ N°10 : ❒ N°11 : ❒ N°12 : ❒ N°13 : ❒ N°14 : ❒ N°15* : ❒ N°16* : ❒ N°17* : ❒ N°18 : ❒ N°19 : ❒ N°21 : ❒ N°22* : ❒ N°23 : ❒ N°24* : ❒ N°26* : ❒ N°27 : ❒ N°28 : ❒ N°29 : ❒ N°30 : ❒ N°31* : ❒ N°32 : ❒ N°33 : ❒ N°34* : ❒ N°36* : ❒ N°37 : ❒ N°38 :

* Tarif praticien pour tous

Je souhaite compléter ma collection et recevoir les numéros déjà parus :

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➜ Praticiens ❏ Hospitalisation du chien et du chat : ❏ Néonatalogie et pédiatrie : ❏ Diagnostic : de la clinique aux examens complémentaires du chien et du chat : ❏ Chirurgie des bilans préanesthésiques aux soins postopératoires : ❏ Les maladies infectieuses (chien et chat) ❏ Les maladies endocriniennes : ❏ Les affections cutanées :

63 € TTC 63 € TTC 65 € TTC

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65 € TTC 68 € TTC 68 € TTC 68 € TTC

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162 € TTC (3,33 € TVA) > 140 € TTC (2,88 € TVA) > 114 € TTC (2,34 € TVA) > 87 € TTC (1,79 € TVA) > 59 € TTC (1,21 € TVA) > 31 € TTC (0,65 € TVA) >

*Étudiants 123 € 105 € 86 € 66 € 45 € 23 €

Du N° 40 au N° 53 (par N°) : 40 € TTC (0,82€ TVA) > 27 € À partir du N° 54 (par N°) : 58€ TTC (1,19€ TVA) > 30 €

Pour institution ou pour 7 N° ou plus, nous consulter

❒ N°39* : ❒ N°40 : ❒ N°41 : ❒ N°42 :

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* Sur présentation de la carte ENV ou fac vét Je règle par : ❏ Chèque :

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❒ N°47 ❒ N°48 ❒ N°49 ❒ N°50 ❒ N°51 ❒ N°52 ❒ N°53 ❒ N°54 ❒ N°55 ❒ N°56 ❒ N°57

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❒ N°58 ❒ N°59 ❒ N°60 ❒ N°61 ❒ N°62

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Les ictères ❒ N°2* : Les cystites La toux Halitose et soins bucco-dentaires Polyuro-polydipsie Les douleurs ambulatoires Pathologie des orifices Les syncopes ❒ N°9 : Nodules et ulcères Les troubles liés au vieillissement Les pertes d’équilibre Le cancer : abord thérapeutique Les pertes de transparence de la cornée Les diarrhées aiguës La gestation (derniers numéros pour abonnés) Les anomalies de la lignée blanche Avortements et mortinatalité Les zoonoses transmises à l’homme Les paralysies ❒ N°20 : La cytologie Les intoxications Stress et états de choc Dyspnée et cyanose Les maladies vectorielles ❒ N°25 : L’anesthésie Les anomalies de position du globe oculaire Les otites Préparation et prévention des voyages L’insuffisance cardiaque Les pertes vulvaires Les lithiases urinaires ➜ Prix éditorial Les fièvres d’origine indéterminée Les dépistages génétiques Les pyodermites ❒ N°35* : L’arthrose Les maladies rénales chroniques La chirurgie des paupières Reproduction : actualités en endocrinologie et en thérapeutique Les vomissements aigus Les saignements Les examens en dermatologie Cancérologie : actualités diagnostiques et thérapeutiques Les affections hépatiques Jetage et affections des voies respiratoires supérieures Fertilité et reproduction assistée Comportement - Conseils aux propriétaires et prévention des troubles L’intolérance à l’effort Œil et maladies générales l L’épaule douloureuse ➜ Prix éditoria Les gingivites Les affections mammaires ➜ Prix éditorial Spécial 12 ans : les avancées majeures Les affections de la croissance Les troubles du rythme cardiaque Les anomalies congénitales Les anémies Antibiothérapie et antibiorésistance les anémies immunologiques Le syndrome queue de cheval Les pertes de vision Les intoxications Les états kératoséborrhéiques La dysplasie de la hanche

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Utiliser les biocides avec précaution.

Avant toute utilisation, lire attentivement l’étiquette et les informations concernant le produit.

, le choix de la sérénité

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Réf. 381/06/2016

"L'expérience en Hygiène et Désinfection vétérinaire"