NPC N°65

Page 1

DOSSIER : L’ARTHROSE CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT

Couv NPC 65 nvelle pr BAT.qxp_Couv NPC 49 10/04/2017 11:59 Page1

gestes et gestion

LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine féline

Volume 14

N°65 DÉCEMBRE / MARS 2017 revue de formation à comité de lecture agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CFCV (Comité de formation continue vétérinaire)

indexée dans les bases de données :

• Index Veterinarius (CAB International)

• Veterinary Bulletin (CAB International)

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine - féline - N°65 - DÉCEMBRE 2015 - MARS 2016

• CAB Abstracts Database

- Vers de nouvelles pistes

diagnostiques et thérapeutiques pour l’arthrose chez l’homme - Les lésions méniscales

et les risques d’arthrose chez le chien - Recherche -

DOSSIER

L’ARTHROSE

CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT

Diagnostic et traitement de l’arthrose : qu’apporte le liquide synovial ? - Prise en charge

de la douleur arthrosique chronique : que faire lorsque les AINS ne suffisent plus ? - Traitement hygiénique

de l’arthrose : place de la physiothérapie

MISES AU POINT ET NOUVEAUTÉS

- Le traitement chirurgical

Face à l’arthrose, affection complexe, la recherche a permis au praticien de développer des moyens diagnostiques et curatifs nouveaux plus performants ; elle offre désormais de nouvelles perspectives ...

Féline

FMCvét

formation médicale continue vétérinaire

- Test clinique : Atrophie musculaire sur la face d’un Beagle de 6 ans - Tests de formation continue - Revue de presse internationale : Synthèse de Urologie / Chirurgie Endocrinologie, Nutrition

de l’arthrose

- L’arthrose chez le chat

aujourd’hui

Rubriques - Diagnostic -

Les nouveautés sur les biomarqueurs de l’arthrose chez le chien - Nutrition -

La nutrition de l’animal arthrosique



Volume 14

N°65

sommaire

DOSSIER L’ARTHROSE

chez le chien et le chat :

mises au point et nouveautés

Plus d’informations sur www.neva.fr

Éditorial Thierry Roger Test clinique - Atrophie musculaire sur la face d’un Beagle de 6 ans Nicolas Del Fabbro

5 4

CANINE - FÉLINE - Vers de nouvelles pistes diagnostiques et thérapeutiques pour l’arthrose chez l’homme Yves Henrotin, Caroline Boulocher - Les lésions méniscales et les risques d’arthrose chez le chien Véronique Livet, Caroline Boulocher, Thibaut Cachon - Recherche - Diagnostic et traitement de l’arthrose : qu’apporte le liquide synovial ? Caroline Boulocher, Adeline Decambron - Prise en charge de la douleur arthrosique chronique : que faire lorsque les AINS ne suffisent plus ? Stéphane Junot - Traitement hygiénique de l’arthrose : place de la physiothérapie Delphine Cléro, Artem Rogalev, Dominique Grandjean - Le traitement chirurgical de l’arthrose Véronique Livet, Thibaut Cachon

7 11

17

23 30 39

FÉLINE - L’arthrose chez le chat aujourd’hui Didier Fau

revue de formation à comité de lecture

47

RUBRIQUES

- Diagnostic - Les nouveautés sur les biomarqueurs de l’arthrose chez le chien Caroline Boulocher, Yves Henrotin - Nutrition - La nutrition de l’animal arthrosique Delphine Cléro, Dominique Grandjean

indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius

58

(CAB International)

• Veterinary Bulletin (CAB International)

62

• CAB Abstracts Database

68

agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CNVFCC

FMCvét - formation médicale continue vétérinaire Revue de presse internationale - Notre sélection d’articles par Tiphaine Le Berre, Nicolas Soetart

(Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire)

- Urologie / Chirurgie - Cytectomie totale et uretérostomie cutanée chez quatre chiens atteints de carcinome transitionnel de la vessie : description de la technique chirurgicale et série de cas Endocrinologie - Insuffisance pancréatique exocrine féline : étude rétrospective de 150 cas Endocrinologie / Nutrition - Effet d’un régime pauvre en iode chez des chats avec un hyperthyroïdisme spontané

CANINE - FÉLINE FÉLINE

Test clinique - Les réponses

72

Tests de formation continue - Les réponses

74

Observations, synthèses et données originales

Souscription d’abonnement en page 73 et sur www.neva.fr

RUBRIQUE FMC Vét

3

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14 / n°65 DÉCEMBRE / MARS 2017 - 218


4 Test questions atrophie musculaireBAT.qxp_mise en page 03/04/2017 16:32 Page4

gestes et gestion

LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine féline

test clinique

NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 E-mail neva@neva.fr

Conseil scientifique

Gilles Bourdoiseau Jean-Luc Cadoré (VetAgro Sup) Dominique Fanuel (Oniris) Pascal Fayolle (École d’Alfort) Marc Gogny (École d’Alfort) Roger Mellinger

atrophie musculaire sur la face d’un Beagle de six ans

Rédacteurs en chef scientifiques

disponible

Colette Arpaillange (praticien) Anne Gogny (Reproduction, Oniris) Christophe Hugnet (praticien)

sur www.neva.fr

Comité de rédaction

Philippe Baralon Xavier Berthelot (Reproduction, E.N.V.T.) Géraldine Blanchard (Alimentation - nutrition) Corine Boucraut-Baralon (Diagnostic) Séverine Boullier (Microbiologie, E.N.V.T.) Eddy Cauvin (Imagerie, praticien) Valérie Chetboul (Cardiologie, E.N.V.A.) Luc Chabanne (Immunologie - Hématologie, VetAgro Sup) Jean-Claude Desfontis (Pharmacie - toxicologie, Oniris) Armelle Diquelou (Médecine, E.N.V.T.) Francis Fieni (Reproduction, Oniris) Alain Fontbonne (Reproduction, E.N.V.A.) Marion Fusellier (Imagerie, Oniris) Didier Fau (Chirurgie, VetAgro Sup) Isabelle Goy-Thollot (Urgences, VetAgro Sup) Jacques Guillot (Parasitologie - mycologie, E.N.V.A.) Olivier Jongh (Ophtalmologie, praticien) Christelle Maurey (Médecine interne, néphrologie, E.N.V.A.) Didier Pin (Dermatologie, VetAgro Sup) Xavier Pineau (Toxicologie, VetAgro Sup) Nathalie Priymenko (Reproduction, E.N.V.T.) Benoît Rannou (Biologie fonctionnelle, VetAgro Sup) Odile Sénécat (Médecine interne, Oniris) Renaud Tissier ((Pharmacie - toxicologie, E.N.V.A.) Éric Viguier (Chirurgie, VetAgro Sup)

U

n chien Beagle entier de 6 ans sans antécédents médico-chirurgicaux est référé pour une “déformation” de la face apparue quelques jours plus tôt. ● Le chien est à jour de ses vaccinations (vaccins CHPPiL-R) et de ses vermifugations. ● L’examen clinique montre une amyotrophie marquée des masticateurs (photo 1), une énophtalmie et un ulcère cornéen marqué (photo 2), unilatéraux à droite. ● L’examen nerveux montre une disparition du réflexe cornéen à droite (normal à gauche), une diminution du réflexe palpébral à droite (normal à gauche) et une anesthésie de la face à droite (normal à gauche). Aucun autre trouble n’est observé.

Publicité Maryvonne Barbaray NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 courriel : neva@neva.fr

2 Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ? 3 Quels examens complémentaires effectuez-vous ?

Directeur de la publication

Clinique du Grand Saule 7, rue des Carrières 89100 Sens nicolas.delfabbro@gmail.com

1 Chien vu de face. Noter l’atrophie marquée des muscles masticateurs (photos N. Del Fabbro Clinique du Grand Saule). .

2 Chien en vue rapprochée. Outre l’atrophie musculaire, on remarque la sécheresse et l’ulcère oculaire important.

1 Quelle est la localisation de l’atteinte nerveuse ?

Gestion des abonnements et comptabilité Marie Glussot

4 Quel traitement mettez-vous en place ?

Maryvonne Barbaray

Revue trimestrielle éditée par LES NOUVELLES ÉDITIONS VÉTÉRINAIRES ET ALIMENTAIRES - NÉVA Revue membre du SPEPS (syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé) Prix du numéro : Praticiens : 58 € T.T.C. CEE : 60 € Institutions : 120 € T.T.C.

Réponses à ce test page 72

comité de lecture

SARL au capital de 7622 € Associés : M. Barbaray-Savey, H., M., A. Savey

Siège social : Europarc - 15, Rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX C.P.P.A.P 1017 T 80121 - I.S.S.N. 1637-3065 Impression : IMB -Imprimerie moderne de Bayeux Z.I - 7, rue de la Résistance 14400 Bayeux

Reproduction interdite Toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, de la présente publication sans autorisation est illicite et constitue une contrefaçon. L’autorisation de reproduire un article dans une autre publication doit être obtenue auprès de l’éditeur, NÉVA. L’autorisation d’effectuer des reproductions par reprographie doit être obtenue auprès du Centre français d’exploitation du droit de la copie (C.F.C.). LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14 / n°65 219 - DÉCEMBRE / MARS 2017

Nicolas Del Fabbro

4

Jérôme Abadie Hélène Arnold-Tavernier Jean-François Bardet Michel Baron Dominique Begon Jean-Jacques Bénet Stéphane Bertagnoli Emmanuel Bensignor Éric Bomassi Samuel Boucher Didier Boussarie Isabelle Bublot Samuel Buff Claude Carozzo Eddy Cauvin Laurent Cauzinille René Chermette Cécile Clercx (Liège)

Laurence Colliard Arnaud Colson Laurent Couturier Julien Debeaupuits Jack-Yves Deschamps Patrick Devauchelle Olivier Dossin Pauline de Fornel Alain Ganivet Annabelle Garand Laurent Garosi Frédéric Gaschen Jean-Pierre Genevois Emmanuel Gaultier Dominique Grandjean Laurent Guilbaud Juan Hernandez Marine Hugonnard

Catherine Ibisch Laetitia Jaillardon Nicolas Jardel Jean-Pierre Jégou Renaud Jossier Stéphane Junot Dimitri Leperlier Bertrand Losson Pierre Maisonneuve Yassine Mallem Laurent Marescaux Lucile Martin-Dumon Philippe Masse Pierre Moissonnier Pierre Paillassou Bernard-Marie Paragon Mélanie Pastor Jean-Marc Person

Luc Poisson Jean-Louis Pouchelon Hervé Pouliquen Pascal Prélaud Alain Régnier Brice Reynolds Florence Roque Dan Rosenberg Patricia Ronsin Émilie Rosset Yves Salmon Brigitte Siliart Ouadji Souilem (Tunisie) Isabelle Testault Jean-Laurent Thibaud Isabelle Valin Michaël Verset Émilie Vidémont-Drevon


5 Edito NPC 65 BAT 2.qxp_07 10/04/2017 17:40 Page5

éditorial Face à l’arthrose, affection complexe, la recherche a apporté des connaissances qui ont permis au praticien de développer des moyens diagnostiques et curatifs nouveaux plus performants ; elle offre désormais de nouvelles perspectives ...

L

’articulation synoviale doit répondre à une double fonction de maintenir les os en présence tout en autorisant des mouvements relatifs entre eux. Avec le passage du membre porteur des tétrapodes inférieurs au membre propulseur, cette double contrainte s’est trouvée exagérée chez les Mammifères. L’articulation a dû gagner en complexité pour répondre au défi d’un fonctionnement intense de toute une vie. Les articulations elles-mêmes n’y résistent pas toujours, notamment du fait de l’âge, dans un processus qui peut s’installer à bas bruit mais qui demeure toujours douloureux et handicapant pour le sujet comme le rapporte Didier Fau à propos du chat (“L’arthrose chez le chat aujourd’hui”). L’articulation est alors le siège d’une atteinte chronique, l’arthrose, qui entraîne peu à peu la destruction de son cartilage. Cette affection est définie généralement par la lésion du cartilage qui, du fait de ses qualités élastique et résistante protège l’os qu’il recouvre et qui participe par son comportement tribologique à la mobilité articulaire avec un minimum de frottement. En cas d’arthrose, si le cartilage perd ses qualités d’origine, l’affection ne se limite pas toutefois à cette seule composante de l’articulation, la plaque sous-chondrale, la capsule et les ligaments, la membrane et le liquide synoviaux sont altérés. Cette définition de l’arthrose comme une affection du cartilage s’explique aussi par un diagnostic souvent radiographique, associé à des lésions ostéo-chondrales mais le processus est en œuvre bien avant que le cartilage ne présente des altérations visualisées par l’imagerie, comme le rapportent Caroline Boulocher et Yves Henrotin (“Les nouveautés sur les biomarqueurs de l’arthrose chez le chien”). La biologie moléculaire offre des perspectives d’un diagnostic beaucoup plus précoce autorisant une intervention avant que ne soient installées des lésions à ce jour très difficiles à traiter.

Les traitements sont en général classés suivant leur action sur les deux mécanismes qui concourent principalement à entretenir et à aggraver l’arthrose : la dégénérescence du cartilage et l’inflammation. Il s’agit soit de protéger ou de réparer le cartilage à l’exemple des interventions chirurgicales proposées par Véronique Livet, Caroline Boulocher et Thibaut Cachon (“Le traitement chirurgical de l’arthrose”) soit de lutter contre l’inflammation et la douleur comme le préconise Stéphane Junot (“La prise en charge de la douleur arthrosique”). Cette approche différencie ce qui est du ressort de la mécanique articulaire et de ce qui relève de sa biologie. Les derniers acquis sur l’articulation et sur sa physiopathologie montrent que la chimie et la physique de l’articulation sont indissociables. Par exemple, le liquide synovial, sur lequel Caroline Boulocher et Adeline Decambron mettent l’accent (“Recherche Diagnostic et traitement de l’arthrose : qu’appporte le liquide synovial ?”), acquiert ses qualités rhéologiques, du fait d’une organisation physique en micelles multicouches permise par sa composition chimique, et acquise dans l’environnement contraint de l’interligne articulaire. On peut espérer que les futurs traitements de visco-supplémentation mimeront ce fonctionnement à l’image d’un roulement à bille. Il reste toutefois encore à mieux définir comment la composition et la structuration du liquide influencent les qualités d’élasticité, de résistance et de glissement du cartilage, tant pour ses couches superficielles qu’il baigne et qu’il contraint, que pour des couches plus profondes qu’il va imbiber et qui concourent à protéger la plaque osseuse sous-chondrale. Si l’on veut réparer le cartilage, il est nécessaire de reconstituer un environnement chimique et mécanique qui oriente vers une différenciation d’un néo-cartilage articulaire, seul capable de faire retrouver toute sa fonctionnalité à l’articulation. Suite p. 6

Thierry Roger Professeur en Anatomie comparée Diplômé European College of Laboratory Animal Medicine (ECLAM) Vet Agro Sup 1, avenue Bourgelat 69280 Marcy l’Etoile

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

5

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14 / n°65 DÉCEMBRE / MARS 2017 - 220


5 Edito NPC 65 BAT 2.qxp_07 10/04/2017 17:40 Page6

éditorial - L’arthrose chez le chien et le chat : mises au point et nouveautés Si la thérapie cellulaire ne satisfait pas pleinement à cet espoir de régénération, cela s’explique probablement par l’exposition des cellules souches injectées à un environnement physique et chimique défavorable. Le défi est maintenant de travailler pour offrir un cadre qui oriente vers la différenciation cellulaire attendue. Ce cadre sera sûrement offert grâce à l’approche multimodale du traitement de l’arthrose qui associe dès à présent le médecin, le chirurgien, le physiothérapeute et le nutritionniste et des généticiens et dans laquelle chacun des acteurs joue un rôle plus complexe qu’on ne l’imaginait. A titre d’exemple, la physiothérapie et une bonne hygiène alimentaire que promeuvent Delphine Cléro, Artem Rogalev et Dominique Grandjean (“Traitement hygiénique de l’arthrose : place de la physiothérapie”) s’opposent certes à la prise de poids qui aboutit à une sollicitation excessive des articulations porteuses ; elles vont aussi à l’encontre du développement des adipocytes auxquels on reconnaît maintenant la capacité de secréter des médiateurs de l’inflammation, source de douleur, et en conséquence, d’inactivité locomotrice elle-même favorisant la prise de poids et l’arthrose.

F

ace à cette affection complexe, la recherche a apporté des connaissances qui ont permis au praticien de développer des moyens diagnostiques et curatifs nouveaux plus performants ; elle offre des perspectives qui permettraient d’aller au delà de la prise en charge symptomatique pour une véritable régénération de l’articulation. ❒

COMPLÉTEZ VOS CONNAISSANCES avec les dossiers spéciaux du NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine - féline

N°6 DOULEURS AMBULATOIRES

N°35 L’ARTHROSE

DU CHAT ET DU CHIEN

CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT ➜ Si la connaissance

N°6

BRE OCTO BRE DÉCEM 2001

➜ Parmi les pièges

diagnostiques les plus difficiles à éviter, les polyalgies et les douleurs ambulatoires restent un défi ...

S ALGIE POLY ir,

à ten : uites Cond pratiques ant s ir dev fichedui te à ten des

et - Con ires yalgie une polrs ambulatontiel douleu stic différe sique - Diagno ent analgé - Traitem nts forts ique poi clin - Les amen ues de l’ex diagnostiq ale - Pièges ie médic - Imager n: rvatio Obse me multiple - Myélo

Félinteethérapeutique

dui - Con l’analgésie pour n: viande entatio - Alim ime tout un rég n: rvatio Obse ion algique - Affect

? ?

r, U ET Dplus difficilet sunà déévfiite...

doule les piè Parmi lyalgies et les les po

e es trepris s jeun t et en liser le emen édica ngtemps relâcher ux m lo e se Manes-ag : Mie er plus pas fair action lis ne doit

e répons 2. la .C. :

r mifuge - N.A nt ver ets commeins, les fur les laprongeurs ? et les

gie Straté

: ens rition Entreti de la nutlusive pour autour me exc n-santé gam

r et fich les médica n des seniors nes... jeu Dossie pour la médicalisatio ion : ction des de en dire organisat vice rendu E l’effort cement n té du ser LE CT UR ali le renfor orerrso la qu TÉ DE Améli CO MI assure nt comme

AT IO N

CO NT

f canine

IN UE

e : lisation cliniqu médica Castim iser la - Op nes des jeu tion - La solu

L’AZRLE CHE

ce t? - Qu’est- oi ? commen pourqu iologie - Épidém matologie pto et sym t hrose et le cha de l’art chien gie le z che radiolo ie - La - Imager hrose t et le cha de l’art chien chez le s tement - Les trai enteux médicam se t hro et le cha de l’art chien rs le z cteu che ote ndropr - Les cho traitement chien dans le chez le hrose ique de l’art hygién tement - Le trai hrose chat le et de l’art chien ical chez le chirurg tement - Le trai hrose de l’art ical urg chir otomie - Geste le osté le chien z La trip sin che du bas ical chirurg nivellement te de - Ges tomie L’ostéo u tibial tea du pla

❏ 1 numéro : 31 € TTC

(étudiant : 23 € )

❏ 2 numéros : 59 € TTC

(étudiant : 45 € )

❏ 3 numéros : 87 € TTC

(étudiant : 66 € )

❏ 4 numéros : 114 € TTC

(étudiant : 86 € )

s

ction

affe sique te une ose res cessus arthro rge N E pro cha CHIEdivers domaines,holl’arogthr ique du une prise en

eprise et entr ement Manag thèses

:

ue Rubriq actif -

- Principerofène Le carp n ts - Nutritio ndre les effe se l’arthro Compre oids sur edu surp cliniqu tané ation - Observ drome uvéo-cu d man Un syn Berger alle ique chez un ervation clin - Obs - NAC utérines se Pertes s à une mas rate associée le chez une ina abdom

ctu

e - Stru

- Les pro ie spécialisé Fiche Imager Coûts -

À

Je souhaite compléter ma collection

te - Condui stique diagno eutique chat rap se du et thé l’arthro face à

s pat sur ... physio repose ents dan e, liative grès réc connaissance de l’arthrose hygiéniqu ou pal al, les pro ctique la Malgré érit pas. Si , le traitement ent médic e prophyla item gu al à visé qui ne up progressé jugue un tra chirurgic a beauco le : elle con traitement ment un oda le traite multim certains cas, et ? tic r s gnos t les utilise et dan en ur le dia es les po et comm ts ? tégiqu disponibes : quand quels résulta uences stra , outils lair séq - Lesections articument les utiliser coûts et con Dossier re de com des aff

ou 23 € (étudiant)

BON DE COMMANDE

+ frais de port : 1€ par N°

ROSE L’ARTHque l’arthrose :

IER DOSTSHROSET LE CHAT

31 € TTC le N°

nutritio

formidab

BR OCTO BRE M NOVE 2007

Félineà tenir

- uneelopper la vecteur le dév - un la santé de

N°35 E

mation de for revue lecture té de à comi

s

: - Geste ocentèse ntaires l’arthr et comme se al - Analy ide synovi le liqu tement : tepor por - Com tion com ton évalua le du cha menta logie BD : uno en - Imm BA . taire et le B.A e immuni ons la rép que ire mémo spécifi

H resten ues les DU C ges diagnosurtiqs ambulatoires

FO RM E DE

UVEA U O N E L ire IéCtéIrinEaN T A v R P féline

cipe act - Prin tanyl le fen :

: SIER DOS LEURS IRES T U CHA DO ATO

RE VU

n

ue Rubriq if :

! Hahaha ne Person ne me connait ici!

UL AMB IEN

e st io s et g g e st e

physiopathologique du processus arthrosique a beaucoup progressé, le traitement de l’arthrose repose sur une prise en charge multimodale : elle conjugue un traitement médical, hygiénique, et dans certains cas, un traitement chirurgical à visée prophylactique ou palliative ...

31 € TTC le N° ou 23 € (étudiant)

Je complète ma collection du NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine - féline Je règle par : ❏ Chèque :

❏ Virement :

IBAN : FR76 1820 6000 5942 9013 4300 156 BIC : AGRIFRPP882

Nom

Prénom

Adresse

NÉVA - Nouvelles Éditions Vétérinaires Code postal et Alimentaires EUROPARC 15, rue Le Corbusier Pays 94035 CRÉTEIL CEDEX - FRANCE tél : +33 1 41 94 51 51 fax : +33 1 41 94 51 52 Courriel courriel neva@neva.fr

Ville Tél.


7-10 arthrose homme BAT.qxp_Gabarit Bleu 03/04/2017 19:55 Page7

vers de nouvelles pistes

diagnostiques et thérapeutiques pour l’arthrose chez l’homme ?

Caroline Boulocher1 Yves Henrotin2 Université de Lyon, VetAgro Sup, campus vétérinaire de Lyon, 69890 Marcy l’Étoile, France 2 Université de Liège, Arthropôle Liège, CHU Sart-Tilman, 4000 liège, Belgique 1

Première cause d’invalidité des plus de 40 ans et la deuxième cause de consultation chez le généraliste (derrière les maladies cardiovasculaires), l’arthrose est, chez l’homme, un véritable fardeau individuel et socio-économique dont la prise en charge médicale est un enjeu majeur.

L

’OMS classe l’arthrose parmi les dix affections les plus handicapantes dans les pays industrialisés. Celle-ci touche environ 10 à 15 p. cent des personnes de plus de 60 ans. D’après les Nations Unies, d’ici 2050, dans le monde, 315 millions de personnes souffriront d’arthrose symptomatique et 105 millions d’entre elles seront fortement handicapées par cette maladie. ● L’arthrose du genou, appelée gonarthrose, représente environ 30 p. cent des cas d’arthrose en France. C’est l’articulation la plus touchée après la colonne vertébrale et la main. Parmi les personnes souffrant de gonarthrose, 73 p. cent ont des problèmes de mobilité et 65 p. cent sont limitées dans certaines activités de la vie quotidienne (figure 1) [3]. ● Après un rappel des facteurs de risque de l’arthrose et des symptômes, cet article expose les méthodes diagnostiques qui font appel aux données cliniques et à l’imagerie médicale (radiographie, Irm, marqueurs bio-

logiques), et les recherches en cours sur le phénotypage des patients ; il passe ainsi en revue les recommandations pour la prise en charge thérapeutique. LES FACTEURS DE RISQUE DE L’ARTHROSE

Objectif pédagogique

Les facteurs de risque de l'arthrose sont nombreux : antécédents de traumatisme ou d’infection articulaire, obésité, génétique, sexe et facteurs anatomiques liés à la forme et à l’alignement articulaire. Cependant, il existe une association forte entre l’âge et l’arthrose, même si vieillissement et arthrose sont des processus indépendants [1, 2]. ● Bien qu’elle puisse affecter les plus jeunes, la prévalence de l’arthrose augmente en effet fortement avec l’âge (elle atteint environ 80 p. cent des plus de 75 ans). L’obésité et la surcharge pondérale favorisent l'apparition de l’arthrose, et augmente le risque de progression des lésions [8]. Par exemple, chaque augmentation de cinq unités d'indice de masse corporelle (IMC) augmente de 35 p. cent le risque d'arthrose du genou (ou gonarthrose) [7], tandis qu’une réduction de poids de 5 p. cent chez les patients en surpoids et associé à la pratique régulière d’une activité physique permet une diminution significative du handicap fonctionnel [1, 2, 6]. ●

❚ Connaître les enjeux de l’arthrose chez l’homme, les recommandations et les limites de sa prise en charge.

En pratique ❚ Malgré son importance sociétale et médicale, il n’existe toujours pas de traitements curatifs de l’arthrose, ni en médecine humaine, ni en médecine vétérinaire.

DES SYMPTÔMES AU DÉVELOPPEMENT DE COMORBIDITÉS Les symptômes cliniques occasionnés par la maladie arthrosique sont la douleur chronique, la raideur, la déformation des articulations et le bruit articulaire.

Figure 1 - Les facteurs de risque de la gonarthrose

CANINE - FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

7

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14 / n°65 DÉCEMBRE / MARS 2017 - 222


lésions meniscales BAT.qxp_Gabarit Bleu 03/04/2017 18:21 Page11

les lésions méniscales et les risques d’arthrose chez le chien Les lésions méniscales sont fréquentes chez le chien et sont presque toujours associées à la rupture du ligament croisé crânial. Un diagnostic précis est indispensable afin de traiter la lésion par méniscectomie partielle ou par hémi-méniscectomie et de soulager la douleur de l’animal. De nouvelles pistes thérapeutiques se tournent aujourd’hui vers les greffes ou les prothèses méniscales afin de limiter l’apparition d’arthrose associée à la méniscectomie.

L

es lésions méniscales sont une cause fréquente de douleur du grasset et de boiterie chez le chien. Bien qu’il existe quelques cas de lésions isolées, la majorité des lésions méniscales est secondaire à une instabilité du grasset, notamment à la rupture du ligament croisé crânial. ● La rupture du ligament croisé crânial est la première affection orthopédique du genou chez le chien. ● Un diagnostic précis et un traitement spécifique des lésions méniscales sont indispensables pour éviter l’apparition d’une boiterie chronique et le développement d’arthrose, principale affection orthopédique chez le chien comme chez l’homme [9, 12]. ● Après un rappel de l’anatomie et des fonctions des ménisques du grasset (encadré), la pathogénie des lésions méniscales est expliquée ainsi que le diagnostic et les différentes possibilités de traitement de celles-ci. PATHOGÉNIE DES LÉSIONS MÉNISCALES Données épidémiologiques ● La plupart des lésions méniscales survient en même temps que la rupture (souvent complète) du ligament croisé crânial chez le chien [8]. Une prévalence de 5 à 80 p. cent

est reportée selon les études. La prévalence varie énormément selon les études mais il est probable que la prévalence réelle est d’environ 60 p. cent [12]. Une étude menée en 2016 chez le chien n’a pu trouver de facteurs de risques associés aux lésions méniscales et à la rupture du ligament croisé crânial [14]. ● La pathogénie des lésions méniscales lors de rupture du ligament croisé crânial est reliée au mouvement anormal lors d’instabilité du grasset. La plupart des lésions affectent la corne postérieure du ménisque médial à cause de sa forte attache à la capsule articulaire. Celle-ci est soumise à des traumatismes répétés par écrasement du condyle fémoral. Cela arrive lorsque le tibia se déplace crânialement et que, lors de mouvement, le ménisque médial est entraîné d’avant en arrière sous le condyle fémoral. Les compressions répétées durant la rotation interne incontrôlée du tibia avec la rupture du ligament croisé contribue également à l’apparition de lésion méniscale [12]. ● Les lésions méniscales isolées sont rares chez le chien. Elles ont été rapportées chez le Boxer et les chiens de travail, en association avec des lésions d’ostéochondrose du grasset notamment. ● Des lésions méniscales après stabilisation chirurgicale de la rupture du ligament croisé crânial sont également rapportées et seraient dues à une instabilité résiduelle [12]. Les différents types de lésions chez le chien Les lésions sont classées en fonction de leur aspect, de leur localisation et de leur orientation anatomique. Elles vont d’un écrasement des fibres de collagène aux déchirures plus ou moins importantes. On distingue les déchirures transverses, les déchirures longitudinales et les retournements de la corne postérieure. ● Les découvertes les plus fréquentes sont les déchirures en ”anse de seau” et les retournements de la corne postérieure. - Lors de lésion en ”anse de seau”, il s’agit d’une déchirure longitudinale qui s’étend complètement dans l’axe du ménisque ;

Véronique Livet 1 Caroline Boulocher 2 Thibaut Cachon 1,2 1 Service de chirurgie 2 Unité de Recherche ICE UPSP 2011.03.101 VetAgro Sup Campus Vétérinaire de Lyon 1, avenue Bourgelat 69280 Marcy l’Etoile

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître parfaitement l’anatomie et les fonctions méniscales pour savoir diagnostiquer et traiter les lésions méniscales chez le chien et le chat. ❚ Connaître les futurs traitements des lésions méniscales afin d’améliorer le pronostic fonctionnel du grasset des chiens et chats atteints.

Essentiel ❚ Les lésions méniscales sont fréquentes chez le chien, et presque toujours associées à la rupture du ligament croisé crânial. ❚ Les déchirures méniscales sont rares chez le chat, contrairement aux minéralisations méniscales (presque un chat sur deux), et sont associées à la présence d’arthrose dans le grasset.

CANINE - FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

11

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14 / n°65 DÉCEMBRE / MARS 2017 - 226


17-22 liquide synovial BAT.qxp_Gabarit Bleu 03/04/2017 21:14 Page17

recherche diagnostic et traitement de l’arthrose

Caroline Boulocher1 Adeline Decambron2

qu’apporte le liquide synovial ? Au contact direct ou indirect de l’ensemble des tissus de l’articulation synoviale et avec ses propriétés lubrifiantes exceptionnelles, le liquide synovial est un acteur majeur du fonctionnement articulaire. Le liquide synovial occupe une place de carrefour métabolique et mécanique au sein de l’articulation. Son étude ouvre de nouvelles voies diagnostiques et thérapeutiques.

L’

arthrose est maintenant reconnue comme étant une maladie de “l’organe articulation”, qui concerne non seulement le cartilage articulaire mais aussi l’ensemble des tissus articulaires – et périarticulaires [4]. Il s’agit en effet d’une maladie dégénérative du cartilage articulaire associée à une altération du métabolisme de l’os sous-chondral et des tissus périarticulaires, et à une inflammation plus ou moins marquée de la membrane synoviale. ● Le liquide synovial (LS), liquide qui baigne l’ensemble des tissus articulaires, est lui aussi altéré. L’implication du liquide synovial dans ce processus doit être comprise et peut permettre d’envisager de nouveaux outils diagnostiques ou thérapeutiques dans un contexte d’arthrose. MALADIE ARTHROSIQUE ET AFFECTION DU LIQUIDE SYNOVIAL

● L’arthrose est une maladie diagnostiquée le plus souvent à un stade avancé, car le cartilage articulaire n’étant pas innervé, la douleur induite par le processus dégénératif n’apparaît qu’une fois que la lésion atteint l’os sous-chondral. Ainsi, afin d’améliorer l’efficacité des thérapeutiques et de les choisir judicieusement, il est nécessaire de comprendre la progression de l’arthrose et de la diagnostiquer le plus précocement possible. ● L’apparition d’arthrose est associée à une défaillance, ou à une insuffisance d’un ou de plusieurs des éléments du triplet tribologique.

1 Université de Lyon, VetAgro Sup, campus vétérinaire de Lyon, 69890 Marcy l’Étoile, France 2 Ecole Nationale Vétérinaire de Maisons-Alfort, ENVA, 94700 Maisons-Alfort

Les causes d’arthrose peuvent être, par exemple, des causes mécaniques, des causes physico-chimiques, des causes biologiques.

Les causes mécaniques

Objectifs pédagogiques

Les causes mécaniques sont liées au dysfonctionnement du système musculo-ligamentaire (rupture du ligament croisé crânial chez le chien). ● Le cartilage s’altère et se fissure suite à une cause mécanique ; c’est la maladie du processus coronoïde médial chez le chien. Les propriétés amortissantes/lubrifiantes du liquide synovial s’altèrent. ●

❚ Connaître l’intérêt clinique de l’analyse du liquide synovial. ❚ Comprendre les applications potentielles en recherche sur l’arthrose.

Les causes physico-chimiques Les causes physico-chimiques impliquent des changements de composition du liquide synovial (viscosité en particulier). Les causes biologiques ● Les causes biologiques sont le résultat d’un déséquilibre entre anabolisme et catabolisme de la matrice extracellulaire. En particulier, l’activation des enzymes de type protéase (notamment les métalloprotéases) occupent une place majeure dans la maladie du ligament croisé chez le chien. ● Depuis quelques années, de nombreuses équipes de recherche ont concentré leurs efforts sur l’étude des modifications pathologiques précoces de la maladie arthrosique. Il semble qu’elles surviennent principalement au niveau de la membrane synoviale et du liquide synovial (LS). L’inflammation synoviale s’observe en effet fréquemment dans les articulations arthrosiques. Cette synovite participe à la fois à la pathogénie de l’arthrose, induisant une dégradation plus rapide du cartilage, et à l’augmentation des symptômes cliniques tels la douleur et la perte de fonction articulaire [14]. Plus précisément, la synovite modifie la perméabilité de la membrane synoviale, contribuant ainsi à l’altération des propriétés biochimiques et biomécaniques du LS ; ce qui, par effet cascade, affecte l’intégrité métabolique et fonctionnelle du cartilage articulaire [13]. En fait, la membrane synoviale inflam-

En pratique ❚ L’analyse de la composition et des propriétés mécaniques du liquide synovial peut mettre en évidence une affection articulaire, et même de la caractériser (infectieuse, dégénérative, auto-immune).

CANINE - FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

17

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14 / n°65 DÉCEMBRE / MARS 2017 - 232


23-28 Douleur arthrosique chronique BAT.qxp_Gabarit Bleu 04/04/2017 13:16 Page23

prise en charge de la douleur arthrosique chronique que faire lorsque les AINS ne suffisent plus ?

Le traitement anti-inflammatoire constitue le traitement de première intention en cas de douleur arthrosique, mais, à terme, il peut s'avérer insuffisant ou mal toléré.

L

a perte de poids et le traitement antiinflammatoire constituent deux pans importants de la prise en charge de la douleur arthrosique. Pour autant, l'administration au long cours d'un anti-inflammatoire peut d'une part être mal tolérée, ou s'avérer insuffisante en cas d'évolution des lésions. ● La perte de poids est un élément indispensable de la prise en charge de l'animal arthrosique, tout comme le maintien d'une activité physique. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) constituent ainsi un pilier du traitement de l'arthrose : en limitant la sensibilisation périphérique mécanique, ils améliorent le confort de l'animal et sa locomotion [8]. ● Des thérapeutiques complémentaires peuvent être mises en œuvre et améliorer significativement le confort de l'animal. ● Cet article propose les limites du traitement anti-inflammatoire lors d'arthrose, puis, les traitements analgésiques utilisables dans le cadre d'une analgésie multimodale. D'autres traitements complémentaires sont abordés ainsi que des mesures non médicamenteuses. POURQUOI LES AINS PEUVENT-ILS DEVENIR INSUFFISANTS ? La douleur arthrosique : une origine multifactorielle Les mécanismes à l'origine d'une douleur arthrosique sont complexes et restent pour partie à préciser*. En effet, la douleur n'a pas pour origine le cartilage en lui-même qui est à l'état normal dépourvu d'innervation sensitive, mais elle est plutôt liée à l'activation de fibres sensitives au niveau du périoste, de la membrane synoviale, de l'os sous-chondral, voire de la moelle osseuse. ●

Cependant, en cas de lésion cartilagineuse avec phénomènes inflammatoires, des nocicepteurs peuvent être exprimés avec une innervation sensorielle par phénomène de bourgeonnement axonal (sprouting). La synovite associée participe également à la sensibilisation des nocicepteurs périphériques. Ces phénomènes concourent ainsi à générer une douleur lors de la mobilisation de la ou des articulations touchées, des douleurs spontanées étant également possibles [2]. ● Cette sensibilisation périphérique se complique d'une sensibilisation centrale avec une hyperexcitabilité des neurones de la moelle épinière, le tout aboutissant à une douleur pathologique avec hyperalgésie et allodynie. Il est enfin fort probable que la douleur arthrosique se complexifie d'une composante neuropathique suite aux dommages neuronaux intervenant dans le processus physiopathologique de l'arthrose [19]. Le traitement anti-inflammatoire a des limites Le traitement anti-inflammatoire doit être pris de façon prolongée et peut être associé à des problèmes de tolérance. Si plusieurs études ont mis en avant la tolérance à long terme d'anti-inflammatoires COX-2 préférentiels ou spécifiques (défini comme un traitement de plus de 28 jours à plus de 6 mois consécutifs selon les études) [5, 7], les risques d'ulcérations gastro-intestinales et d'insuffisance rénale restent présents même avec les nouvelles classes d'agents anti-inflammatoires, d'autant plus qu'ils s'adressent à une population vieillissante et souvent polymédicalisée. Sur ce dernier point, même si peu de données existent en médecine vétérinaire, il convient d'être prudent sur l'administration d'AINS lors de traitement instauré à base d'inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine et de diurétiques, l'associa-

Stéphane Junot Unité ACSAI - Anesthésie-Analgésie Département des Sciences Cliniques Anesthésie-Réanimation VetAgro Sup, Campus Vétérinaire de Lyon 1, avenue Bourgelat, BP 83, 69280 - Marcy l'Etoile France.

Objectif pédagogique ❚ Connaître les alternatives ou les compléments thérapeutiques aux anti-inflammatoires lors de douleur chronique d'origine arthrosique.

Essentiel ❚ Des traitements médicamenteux et non médicamenteux peuvent permettre de compléter un traitement anti-inflammatoire insuffisant ou mal toléré. ❚ Les adjuvants de l'analgésie sont utilisés en complément d'un traitement anti-inflammatoire et peuvent permettre d'améliorer le confort de l'animal lorsque ce traitement s'avère insuffisant.

CANINE - FÉLINE

NOTES * cf. les articles de ce numéro : - “Les lésions méniscales et les risques d’arthrose chez le chien” de V. Livet, C. Boulocher, T. Cachon - “Traitement hygiénique de l’arthrose : place de la physiothérapie” D. Cléro, A. Rogalev, D.Grandjean

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

23

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14 / n°65 DÉCEMBRE / MARS 2017 - 238


UN PAS DE PLUS DANS LA GESTION DE LA DOULEUR

UN NOUVEAU STYLE DE VIE • Administration plus précise • Traitement de la douleur & de l’inflammation associée à l’arthrose chez le chien

Pour soulager les chiens souffrant d’arthrose, le Vetoquinol Mobility Program vous apporte une approche globale. Rejoignez le mouvement dès maintenant ! CIMALGEX 8 MG, CIMALGEX 30 MG, CIMALGEX 80 MG, comprimés à croquer pour chiens – COMPOSITION : Chaque comprimé contient : Cimalgex 8 mg : cimicoxib 8 mg ; Cimalgex 30 mg : cimicoxib 30 mg ; Cimalgex 80 mg : cimicoxib 80 mg. - INDICATIONS : Chez les chiens : Traitement de la douleur et de l’inflammation associées à l’arthrose, et gestion de la douleur périopératoire causée par la chirurgie orthopédique ou des tissus mous. - CONTREINDICATIONS : Ne pas utiliser chez les chiens âgés de moins de 10 semaines. Ne pas utiliser chez les chiens souffrant de troubles gastro-intestinaux ou de troubles hémorragiques. Ne pas utiliser en association avec des corticostéroïdes ou d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité au cimicoxib ou à l’un des excipients. Ne pas utiliser chez des chiennes d’élevage, gestantes ou allaitantes. - EFFETS INDESIRABLES : De légers troubles gastro-intestinaux passagers (vomissements et/ou diarrhée) sont généralement relevés. Dans de rares cas, des troubles gastro-intestinaux sérieux tels qu’hémorragie ou formation d’ulcères ont été notés. D’autres effets indésirables incluant anorexie ou léthargie peuvent également être observés dans de rares cas. Dans de très rares cas, des augmentations des paramètres biochimiques de la fonction rénale ont été notés. Comme pour tout traitement de longue durée avec des AINS, la fonction rénale doit être surveillée. Si l’un des effets indésirables observés persiste à l’arrêt du traitement, demandez conseil à votre vétérinaire. Si des effets secondaires apparaissent tels que vomissements incessants, diarrhées à répétition, sang dans les fèces, perte de poids soudaine, anorexie, léthargie ou détérioration de paramètres biochimiques hépatiques ou rénaux, l’utilisation du produit doit être interrompue et une surveillance appropriée et/ ou un traitement doivent être mis en place. - USAGE VETERINAIRE - A NE DELIVRER QUE SUR ORDONNANCE - VETOQUINOL, MAGNY-VERNOIS, 70200 LURE.


30-36 TRAITEMENT HYGIENIQUE ARTHROSE BAT V°.qxp_Gabarit Bleu 05/04/2017 19:12 Page30

le traitement hygiénique de l’arthrose place de la physiothérapie

Delphine Cléro1 Artem Rogalev2 Dominique Grandjean3

chez le chien et le chat

1Médecine sportive et réhabilitation fonctionnelle canine à l’ENVA 2Centre Alforme®, 3 Unité de médecine de l’élevage et du sport

Dans la prise en charge multimodale de l’arthrose, l’activité physique est un élément clé de l’amélioration clinique que le clinicien et le propriétaire adaptent à l’intensité des signes cliniques. Ainsi, la kinésithérapie a progressivement pris une place essentielle dans la prise en charge des chiens et des chats arthrosiques, associée à des techniques manuelles (massage, mobilisations passives) ou qui utilisent des agents physiques (effet thermique, courant électrique, ultrasons ou infrasons).

Ecole Nationale Vétérinaire de Maisons-Alfort 7 avenue du général de Gaulle 94700 Maisons Alfortt

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître l’intérêt des techniques thermiques dans la prise en charge de l’arthrose. ❚ Comprendre les intérêts de l’hydrothérapie, des ultrasons, du laser, des ondes de choc. ❚ Comprendre l’importance du spasme musculaire dans les symptômes liés à l’arthrose, et la place de la physiothérapie dans la prise en charge de celui-ci.

L’

Essentiel ❚ Les techniques de physiothérapie et de rééducation fonctionnelle sont utiles pour optimiser la prise en charge algique et favoriser le maintien ou la récupération d’une fonction locomotrice favorable à une bonne qualité de vie.

CANINE - FÉLINE

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14 / n°65 245 - DÉCEMBRE / MARS 2017

arthrose est une affection invalidante qui représente l’une des causes majeures de consultation pour motif de boiterie chez le chien. Une fois le diagnostic établi sur la base d’un examen orthopédique complet et d’examens d’imagerie, le traitement a pour objectif de réduire les conséquences de cette atteinte articulaire, en évitant en particulier la mise en place d’un cercle vicieux qui entraîne une nette aggravation des symptômes (figure 1). Outre le traitement médical qui a pour but de réduire la douleur, une prise en charge non pharmacologique est de plus en plus souvent proposée d’abord par une amélioration globale de l’hygiène de vie de l’animal (nutrition et activité physique), par des techniques de physiothérapie, ou le recours à des médecines non allopathiques (ostéopathie, acupuncture, …). ● Le choix des techniques est basé sur un bilan clinique initial rigoureux qui inclue un diagnostic précis, ainsi que la prise en compte d’éventuelles affections intercurrentes (qui peuvent contre-indiquer l’utilisation de certaines techniques). Aussi, la mise en place d’un programme de physiothérapie, et l’utilisation pratique de certaines techniques sont des actes vétérinaires*. NOTE * Selon l'art. L243-1 CRPM (CSOV, 18 juin 2012).

30

Figure 1 - Le cercle vicieux

du cycle douleur-spasme musculaire Douleur

Moindre utilisation des structures articulaires

Tension musculaire

Diminution de la vascularisation musculaire

Ce programme s’inscrit dans la prise en charge globale pharmacologique et non pharmacologique (nutritionnelle en particulier), et est individualisée pour favoriser l’amélioration clinique. ● Différentes techniques sont à la disposition des vétérinaires disposant d’une consultation de physiothérapie ou spécialisée. Si peu de vétérinaires sont spécialisés en physiothérapie, de plus en plus de structures développent cette activité grâce à l’acquisition d’un ou de plusieurs équipements (tapis roulant aquatique, laser, ...) [1]. ● Après un rappel sur la formation du message douloureux, nous présentons les différents agents physiques intéressants dans la prise en charge de l’animal arthrosique pour l’analgésie, et pour favoriser la reprise de mouvements articulaires d’amplitude proche de la normale. Nous nous intéressons ensuite à la récupération du mouvement grâce à des techniques de mobilisations passives ou actives. COMMENT LUTTER CONTRE LES PROCESSUS ALGIQUES La sensation douloureuse ● La sensation douloureuse lors de la mobilisation de l’articulation concernée est un symptôme constant chez l’animal arthrosique. L’activation des nocicepteurs présents dans tous les tissus articulaires sauf le cartilage (os sous-chondral, membrane synoviale, capsule articulaire, ligaments) entraîne la formation du message douloureux, transmis au cerveau où il est reconnu et converti en


Enrichissez votre offre de soin grâce à la thérapie laser

La thérapie laser actuellement en plein essor sur le marché vétérinaire, permet une prise en charge efficace des indications douloureuses chroniques les plus fréquemment rencontrées dans votre pratique quotidienne : arthrose, dysplasie, gingivite, plaies de léchage, etc. Elle répond à la demande de vos clients, tout en valorisant votre expertise clinique. MIKAN, premier partenaire des vétérinaires pour l’équipement de laser thérapeutique.

info@mikan-vet.com - Mikan : rue Marie Curie - Parc Vendée Sud Loire 1 - 85600 Boufféré


47-56 Arthrose chat BAT.qxp_Gabarit Gris 04/04/2017 17:06 Page47

l’arthrose

chez le chat aujourd’hui

Le chat vieillissant voit sa qualité de vie dégradée par de nombreuses affections. Ainsi, il souffre souvent d'arthrose. Celle-ci est mésestimée par les propriétaires qui doivent être sensibilisés à cette affection et à ses conséquences. L'arsenal thérapeutique à notre disposition nous permet de proposer de nombreuses mesures qui viennent en complément des classiques AINS, parfois en remplacement.

Figure - Arthrose /

maladie articulaire dégénérative

Objectifs pédagogiques

Maladie articulaire dégénérative

❚ Savoir diagnostiquer l'arthrose chez le chat, évaluer la douleur qu'elle engendre. ❚ Connaître les moyens diagnostiques et les moyens thérapeutiques disponibles.

Correspond à la destruction progressive d’un ou de plusieurs composants de l’articulation, du cartilage, de l’os souschondral, des ligaments, de la capsule articulaire. Concerne les diarthroses (articulations synoviales) et amphiarthroses (articulations cartilagineuses), mais pas les articulations fibreuses. En pratique, ce terme englobe non seulement l’arthrose sensu stricto mais aussi la spondylose déformante, les lésions dégénératives telles que entésiophytes ou minéralisation des tissus mous intra-articulaires (ménisques, ligaments) [3, 20].

L’

arthrose du chat est une affection fréquente dont l’expression clinique atypique, différente de celle du chien, rend son diagnostic moins aisé [7]. ● La terminologie même d'arthrose soulève des discussions. Les auteurs anglo-saxons ont pour habitude de distinguer l'arthrose (affection des diarthroses) d'une maladie articulaire dégénérative (Degenerative Joint Disease) qui englobe tous les types d'articulations (figure) [6]. ● Pour les membres, hormis les carpes souvent épargnés, toutes les articulations principales sont atteintes avec une prévalence qui augmente avec l'âge des animaux [3]. Dans une série de 100 chats de plus de 6 ans, 61 p. cent des animaux présentaient au moins une articulation atteinte et 48 p. cent avaient plus d’une articulation touchée. Parmi les chats de plus de 14 ans, 82 p. cent avaient au moins une articulation arthrosique [30]. Pour les articulations vertébrales, les plus atteintes se situent entre T4 et T10 mais les lésions les plus graves se trouvent entre T10 et S1 [17, 20]. ● Afin de nous interroger sur l'origine de l'arthrose du chat, son expression clinique liée à une douleur chronique qui perturbe le comportement de l'animal, les thérapeutiques actuelles les plus appropriées, cet article propose en trois parties de : - mieux diagnostiquer l'arthrose ;

Didier Fau Service de chirurgie VetAgro Sup Campus Vétérinaire de Lyon 1 avenue Bourgelat, 69280 Marcy l’Etoile

Définition ❚ L'arthrose est une affection des diarthroses (articulations synoviales) caractérisée par l'altération du cartilage articulaire, la formation d'ostéophytes, le remodelage osseux, notamment sous la forme d'une densification de la plaque osseuse sous-chondrale. Ces lésions s'accompagnent de modifications des tissus périarticulaires et d'un état d'inflammation chronique.

Arthrose Touche les diarthroses, articulations synoviales. ➜ C’est une affection caractérisée cliniquement par le développement progressif d'une douleur articulaire, d’une boiterie et d’une limitation du mouvement. S’accompagne d’une altération du cartilage articulaire et de la formation d'ostéophytes, d’une sclérose de l’os souschondral et d’un épaississement de la capsule articulaire [3, 20].

- mieux la comprendre ; - mieux la traiter.

En pratique

MIEUX DIAGNOSTIQUER L'ARTHROSE DU CHAT Éléments du diagnostic clinique À la différence du chien arthrosique qui présente une boiterie franche, plus accusée à froid, accompagnée de difficultés au relever, le chat, ne boite généralement pas ou peu. Il voit plutôt son comportement perturbé par une douleur chronique qui l'incite à réduire son activité. Les propriétaires décrivent un animal qui saute moins souvent, moins haut, ne monte plus sur les tables ou sur le plan de travail de la cuisine. Souvent, cette baisse d'activité est mise sur le compte du vieillissement et considérée

❚ Chez le chat, l’arthrose s’exprime davantage par une douleur chronique qui l'incite à réduire son activité plutôt que par une boiterie.

FÉLINE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

47

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14 / n°65 DÉCEMBRE / MARS 2017 - 262


Faites le choix de l’injectable

ara 3000 beta

Traitement symptomatique de l’arthrose du chien Molécule originale, une approche complète de l’inflammation

Durée d’action de plusieurs mois Fidélisation de la clientèle

www.sexmoor.com ara 3000 beta :

par :


58-61 Nouveautes biomarqueurs BAT V°.qxp_Gabarit Bleu 05/04/2017 21:39 Page58

diagnostic

les nouveautés sur les biomarqueurs de l’arthrose

Caroline Boulocher1 Yves Henrotin2

chez le chien

Université de Lyon, VetAgro Sup, campus vétérinaire de Lyon, 69890 Marcy l’Étoile, France 2 Université de Liège, Arthropôle Liège, CHU Sart-Tilman, 4000 liège, Belgique 1

Disposer de biomarqueurs précoces de l’arthrose et prédictifs de son évolution au moment du diagnostic améliorerait la prise en charge de la maladie, en permettant d’agir avant que les lésions articulaires ne soient irréversibles.

Objectif pédagogique ❚ Connaître l’état des recherches sur les biomarqueurs précoces de l’arthrose chez l’homme et chez le chien.

L’

arthrose est une maladie globale de l’articulation synoviale caractérisée par la formation d’ostéophytes, un remodelage accru de l’os sous-chondral, une dégradation du cartilage articulaire et l’inflammation de la synoviale (inflammation, prolifération, et épaississement synovial) (figure 1). S’y associent une hyperlaxité ligamentaire, une rétraction de la capsule articulaire et une diminution des performances des muscles péri-articulaires. ● L’évaluation de son évolutivité repose actuellement exclusivement sur des critères anatomiques donnés par l’imagerie, en particulier la radiographie. Aussi, les premières modifications ne sont détectables qu’à un état avancé de l’affection.

Définition

❚ Un biomarqueur est une caractéristique biologique, mesurée objectivement, et évaluée comme indicateur de processus normaux ou pathologiques, ou de réponses pharmacologiques à une intervention thérapeutique [2].

Essentiel

● Disposer d’un ou de plusieurs marqueurs biologiques de l’arthrose permettrait d’apprécier à un moment donné l’activité de la maladie et d’évaluer l’efficacité des thérapies.Aujourd’hui, les sciences et technologies “omiques” bouleversent la conception de la biologie en développant une approche systémique des maladies et ouvrent ainsi de nouvelles perspectives dans la recherche des biomarqueurs de l’arthrose. ● Les techniques d’analyses protéomiques différentielles permettent une approche plus globale de l’arthrose, et ne se limite pas à l’étude des protéines issues de la dégradation du cartilage [7]. Auparavant, la découverte de biomarqueurs était le fruit d’une réflexion intellectuelle alimentée par la connaissance de la physiopathologie de l’arthrose. C’est le cas de Coll2-1 et de Coll2-1NO2, deux marqueurs sériques spécifiques de la dégradation du collagène de type II. ● Après un rappel des cinq catégories de biomarqueurs, nous exposons l’enjeu des biomarqueurs de l’arthrose pour le dépistage et le pronostic d’évolution de la maladie. Les origines tissulaires sont ensuite développées.

Figure 1 - Auto-aggravation de l'arthrose, maladie de l'organe diarthrose

❚ Les biomarqueurs sont utilisés pour la compréhension de la physiopathologie des maladies, et pour leur diagnostic (précoce), leur pronostic et leur suivi. ❚ Un biomarqueur “diagnostique” permet de discriminer les individus avec et sans arthrose avec une bonne sensibilité et une bonne spécificité.

Membrane synoviale PBMC*

Inflammation synoviale Synoviocyte

Cavité articulaire Produits de dégradation

Pro Anti Médiateurs de l’inflammation

Cartilage Dégénérescence cartilagineuse

RUBRIQUE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14 / n°65 273 - DÉCEMBRE / MARS 2017

58

Différenciation Facteurs de dégradation matricielle

Chondrocytes Renouvellement

*En anglais : Peripheral blood mononuclear cell (PMBC) : cellules mononucléées de sang périphérique.


62-67 nutrition arthrose BAT V°.qxp_Gabarit rubrique 06/04/2017 18:22 Page62

nutrition

la nutrition de l’animal arthrosique Delphine Cléro Dominique Grandjean Médecine sportive et réhabilitation fonctionnelle canine Ecole nationale d’Alfort 7, av. du Général de Gaulle 94700 Maison-Alfort

Favoriser le confort de vie de l’animal arthrosique demande une gestion multimodale de cette affection articulaire complexe et handicapante. La nutrition est un élément clé de cette prise en charge. Pour le praticien, il est nécessaire de s’adapter à la situation de chaque chien et de chaque chat afin d’adapter sa prescription nutritionnelle à chaque cas.

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître l’intérêt d’une adaptation calorique sur un animal arthrosique. ❚ Comprendre le mode d’action des oméga 3 et l’impact de la nutrigénomique sur la prise en charge de l’arthrose. ❚ Connaître les nutraceutiques d’intérêt dans la prise en charge de l’arthrose.

L

’hygiène de vie a une place prépondérante dans la modulation des symptômes de l’arthrose. Dans ce cadre, en dehors de l’activité physique, la nutrition a notamment pour objectif de maintenir l’individu à un poids de forme idéal, et peut-être d’apporter un soutien non pharmaceutique grâce à des nutraceutiques spécifiques administrés dans la ration quotidienne, ou l’utilisation de ces nutriments dans des compléments alimentaires (alors appelés nutraceutiques) (photo 1). Ces compléments sont nombreux sur le marché, et il est nécessaire pour le praticien de bien les choisir. ● Après avoir rappelé l’importance d’une adaptation quantitative de l’ingéré énergétique quotidien aux besoins du chien, les adaptations qualitatives utiles face à l’animal arthrosique sont présentées. ● Ces recommandations actuelles seront sans doute mieux adaptables dans l’avenir grâce à l’utilisation de la métabolomique, en particulier de la nutrimétabolomique qui sera favorable à l’individualisation.

En pratique ❚ La nutrition est un élément clé de cette prise en charge avec des objectifs multiples : - favoriser le maintien ou le retour à une activité physique en prévenant ou en luttant contre l’obésité ; - apporter un soutien non médicamenteux aux traitements pharmaceutiques mis en place en favorisant la réduction des phénomènes inflammatoires, de stress oxydatif, et catabolique ; - favoriser la mise à disposition de nutriments utiles pour le maintien de l’intégrité de l’articulation. Ces deux derniers objectifs peuvent être soutenus par la prescription de compléments alimentaires, pour lesquels les preuves d’efficacité sont parfois limitées.

LE CONTRÔLE DU POIDS

RUBRIQUE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14 / n°65 277 - DÉCEMBRE / MARS 2017

Le contrôle du poids est essentiel, et le surpoids qui affecte de nombreux animaux de compagnie, en particulier citadins, dégrade la progression et les symptômes des individus arthrosiques. Une étude réalisée sur neuf chiens en surpoids (+ 10 à 12 p. cent de leur poids corporel idéal) [7] présentant une coxarthrose, auxquels il a été administré un régime alimentaire permettant un retour au poids idéal en 10 à 19 semaines, a mis en évidence une amélioration de la boi●

62

1

Chien avec une note d’état corporel (NEC) de 5/9 correcte (photos D. Cléro, unité de Médecine de l’Élevage et du sport, ENV Alfort).

terie évaluée à 3/5 au début de l’étude (au pas et au trot), puis 1/5 en fin d’étude (échelle de score numérique). De plus, une restriction calorique permet de limiter la progression des lésions arthrosiques sur le long terme [8]. Cette limitation de l’évolution des signes radiologiques et des symptômes cliniques est associée à une amélioration conséquente de l’espérance de vie, celle-ci étant allongée de 3 ans dans le groupe des chiens présentés avec une note d’état corporel normale comparée au groupe obèse [2]. ● Il convient donc de suivre le poids et la note d’état corporel des animaux arthrosiques. Une note d’état corporel de 4 sur une échelle de 9 points est l’objectif à fixer pour le praticien (tableau 1).


72-73 Test réponses NPC 65 BAT.qxp_gabarit NPC 03/04/2017 17:01 Page72

test clinique

observation originale

les réponses

Nicolas Del Fabbro Clinique du Grand Saule 7, rue des Carrières 89100 Sens nicolas.delfabbro@gmail.com

disponible sur www.neva.fr

une tumeur des gaines fibreuses sur la face d’un Beagle de 6 ans 1 Quelle est la localisation de l’atteinte nerveuse ? ● L’examen clinique et nerveux est caractéristique d’une atteinte de la portion droite de la Vè paire de nerfs crâniens, autrement dit, du nerf trijumeau droit. Le nerf trijumeau se compose (comme son nom l’indique) de trois branches [1] : - une branche ophtalmique sensitive pour la partie supérieure de la face, le canthus interne et la cornée ; - une branche maxillaire sensitive pour la majorité de la face et le canthus externe ; - une branche mandibulaire motrice pour les muscles de la mastication et sensitive pour la langue et la mandibule. ● Une anesthésie de la face et/ou de la cornée, une énophtalmie, une amyotrophie des masticateurs, une incapacité à fermer la gueule, font évoquer une atteinte trigéminée. Ces branches peuvent être affectées isolément (et doivent, par conséquent, toutes être testées afin d’affiner la neurolocalisation) ; une atteinte sensitive sans atteinte motrice peut être présente. ● Les complications d’une atteinte trigéminée sont à rechercher : ulcères cornéens et sècheresse oculaire, ou blessures due à l’anesthésie de la face. ● Dans ce cas, une atteinte des trois branches du nerf trijumeau droit est confirmée. Le nerf facial (VII) semble être intact.

3

Image transverse de la tête montrant l'atrophie du muscle temporal droit (grosse flèche) et la déformation osseuse de la base du crâne (petite flèche) (photo N. Del Fabbro, Clinique du Grand Saule). LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vol 14 / n°65 287 - DÉCEMBRE / MARS 2017

72

2 Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ? ● Face à une atteinte trigéminée, trois grandes hypothèses et aux applications cliniques distinctes sont à envisager : 1. une neuropathie dégénérative idiopathique trigéminée (la plus fréquente) ; 2. une tumeur du nerf trijumeau (lymphome, méningiome, tumeur des gaines nerveuses) avec, en général, une atteinte unilatérale, mais pouvant être bilatérale en cas d’atteinte du tronc cérébral, et notamment du ou des noyaux des nerfs trijumeaux ; 3. une atteinte inflammatoire, soit une névrite du trijumeau, généralement bilatérale et motrices (névrite idiopathique ou infectieuse). 3 Quels examens complémentaires effectuez-vous ? ● Outre un examen nerveux approfondi afin de rechercher d’autres signes d’atteintes des nerfs crâniens (III, VII et VIII notamment) ou d’atteinte du tronc cérébral (hémiparésie, troubles de la vigilance), deux examens complémentaires sont indiqués : - un examen d’imagerie en coupes : examen tomodensitométrique (le plus souvent suffisant) ou par résonance magnétique (en cas d’autres anomalies nerveuses), beaucoup plus sensible que le scanner si la lésion est discrète) [6] ; - une analyse de liquide cérébrospinal afin de rechercher des causes inflammatoires /infectieuses (encéphalite, myélite, etc), ou tumorale diffuse (lymphome pouvant desquamer par exemple [3]), si l’imagerie n’est pas informative. ● Dans ce cas, l’examen tomodensitométrique montre une déformation osseuse à la base du crâne élargissant le canal ovale du nerf trijumeau droit (photo 3), associée à un rehaussement du nerf trijumeau droit à son émergence sur les images prises après l'injection de produit de contraste (photo 4). Ces lésions sont compatibles avec une tumeur des gaines nerveuses (Schwannome, neurofribrome, fibrosarcome, …) à l'origine de l’atrophie musculaire neurogène du muscle temporal droit observée (ainsi que celle du masséter et du disgastrique).


72-73 Test réponses NPC 65 BAT.qxp_gabarit NPC 03/04/2017 17:01 Page73

test clinique - une tumeur des gaines fibreuses chez un Beagle de 6 ans 4 Quel traitement mettez-vous en place ? ● Les tumeurs des gaines nerveuses sont le plus souvent des tumeurs solitaires mais peuvent occasionnellement causer des lésions multiples. ● Les Schwannomes peuvent survenir sur n’importe quel nerf périphérique contenant des cellules de Schwann, donc également sur les nerfs crâniens. ● La plupart des causes sont d’origine inconnue ; on parle de neuropathie dégénérative idiopathique. Les signes cliniques incluent des dysfonctionnements nerveux ou de la douleur causés par la pression exercée sur le nerf adjacent. En cas d’atteinte médullaire, les troubles observés sont ceux d’une myélopathie localisée au segment concerné. La compression des racines nerveuses peut être source de douleur. ● La chirurgie est possible en cas de localisation extra-crânienne mais est difficile et souvent avec une forte morbidité en cas de lésion intra-crânienne. ● Ce sont des tumeurs peu radiosensibles mais la radiothérapie apporte une offre de traitement complémentaire ) [2]. ● La chimiothérapie peut être envisagée en cas de lymphome. ● Dans ce cas, un traitement palliatif à base de prednisone à dose anti-inflammatoires (0,5 mg/kg/jour) et de Tramadol®* (5 mg/kg deux fois par jour) associé à un traitement oculaire (larmes artificielles, Ocrygel®*, et collyre, Twelve®, quatre à six fois par jour en

4 Image transverse de la tête prise après l'injection de produit de contraste montrant le rehaussement du nerf trijumeau droit (flèche) photo N. Del Fabbro, Clinique du Grand Saule).

alternance) a permis de maintenir une qualité de vie acceptable à ce chien pendant un an. ● Ce chien, qui a vécu ainsi pendant 16 mois, est mort depuis. Les propriétaires ont refusé l’autopsie.

NOTES * Spécialités de médecine humaine

L’auteur déclare ne pas être en situation de lien d’intérêt en relation avec cet article.

Références 1. Bagley RS, coll. Clinical features of trigeminal nerve-sheath tumor in 10 dogs. J Am Anim Hosp Assoc. 1998;34(1):19-25. 2. Hansen KS, coll. Treatment of MRI-Diagnosed Trigeminal Peripheral Nerve Sheath Tumors by Stereotactic Radiotherapy in Dogs. J Vet Intern Med. 2016;30(4):1112-20. doi: 10.1111/jvim.13970. Epub 2016 Jun 8. 3. Pfaff AM, coll. Acute bilateral trigeminal neuropathy associated with nervous system lymphosarcoma in a dog. J Am Anim Hosp Assoc. 2000;36(1):57-61. 4. Pumarola M, coll. Malignant epithelioid schwannoma affecting the trigeminal nerve of a dog. Vet Pathol. 1996;33(4):434-6. 5. Saunders JH, coll. Probable trigeminal nerve schwannoma in a dog. aunders JH, Poncelet L, Clercx C, Snaps FR, Flandroy P, Capasso P, Dondelinger RF. Vet Radiol Ultrasound. 1998;39(6):539-42. 6. Schultz RM, coll. Magnetic resonance imaging of acquired trigeminal nerve disorders in six dogs. Vet Radiol Ultrasound 2007;48(2):101-4. 6

Je souscris un abonnement au NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine - féline Médecine du chien et du chat âgé

❍ FORMULE 2 : ❏ 5 N° + 1 N° offert ➜ Praticiens et étudiants > France : 194 € (3,99 € TVA) > Étudiant* : 85 € > UE : 198 € > Étudiant UE* : 87 € ➜ Institutions / Administrations : sur devis, nous consulter À renvoyer à NÉVA - NOUVELLES ÉDITIONS VÉTÉRINAIRES ET ALIMENTAIRES accompagné de votre règlement

Europarc - 15, rue Le Corbusier - 94035 Créteil Cedex, France

Tél : +33 1 41 94 51 51 • Fax : +33 1 41 94 51 52 • courriel : neva@neva.fr • site : www.neva.fr

6

6

6

66

66

66

Volume

on et ge sti

VEAU LE NOTUICrin IEaiN re PRA vété ge ste s

Réf. NPc 65

13 5

N°58

5

55

ge ste

de formation (Comité e) vétérinair

es : e dans indexé de donné les bases rius Veterina • Index

nal) (CAB Internatio Bulletin

nal) e (CAB Internatio s Databas

Abstract • CAB

savoir je dois la queue - Ce que mie de sur l’anato de cheval structures les es et sur sont associé qui lui et le chat chien chez le e che cliniqu - Démar stique et diagno me de la queue du syndro ire de cheval menta n complé - Exame de l’étude Intérêt stique diagno me électro syndro dans le de cheval aire de la queue ine vétérin e en médec es à l’origin - Les maladi me queue d’un syndro de cheval chien chez le ent La situati - Comm on ie par-rappo chez syndrome Imager le les carniv rt à rcelle Le faitexplore cheval ores de que des e anima dome beauc de lalaqueue eutiqu ux de stiques est oup de médec ine canine me rente, avec singulière la he thérap syndrosoit - Approc médec le d’unine huma individuelle des enjeux ine ... médica la rappro spécifi de cheval ques. che queue chien chez le

SIER

BIOT

parmi doute LE est sans gnie CHEZme queue de cheval ux de compa Le syndro ogie des anima à chaque niveau me problè en neurol aire ... encore et pose médecine vétérin de notre

FMC formation

médicale e

- Test cliniqu ue

contin formation

:

LES

IMMUANÉMIES

és

redout

vét

continue

vétérinaire

tose : Une derma chronique neuse prurigi gie,

ie, Neurolo

Imager tionale de ologie, interna Dermat - Tests de presse ologie,

S

ET AN HÉRA TIBIO RÉSIS PIE TANC E

IER DOSS ME SYNDRODE CHEVAL

NO ne LO CHEZ Féli GI me queue : LE chat QU CHIEN - Le syndro ES chez le de cheval ET sont LE CH ? quelles larités AT eles particu

- Tests

de

s et ge sti on

e félin e

ry

• Veterina

ANTI

les plus

55

LE NO UVEA PRAT U véICIE canin térinaiN re

pour agréée de formation des créditspar le CFCV continue continue

DOS

T E QUEU CHIEN ET LE CHA

55

E

OCTOBR 2014

formation revue de de lecture r à comité délivre

line canine fé

Je souhaite souscrire un abonnement : ❍ FORMULE 1 : ❏ 5 N° + 1 N° offert + HORS-SÉRIE en souscription ➜ Praticiens et étudiants > France : 259 € (5,33 € TVA) > Étudiant* : 130 € > UE : 264 € > Étudiant UE* : 132 € ➜ Institutions / Administrations : sur devis, nous consulter

6

FMC

ation cliniqu un chat - Observ forma résie chez Parapa tion médic

es

vét

ale contin forma - Revue - Test tion contin cliniq ue vétérin L’utilisa de presse ue ue intern tion aire : Une Des synthè raisonn ationa cécité ée des lee: actif brutale ses Digesti Princip - antibio f/Imag en Cardiologie, métha tiques done erie, Reprod LaEndocr en préopéréaliser ue inolog ent ratoire uction - Comm raphiq ie, Chirurg - NAC n radiog ie / tte Biologi un exame et du squele e, tête

Rubriqu

de la lapin chez le

Volume

12

N°57 JUIN 2014 revue à com de formation ité

de agréé e pour lecture des crédit délivr s de forma er contin

(Conseil ue par le CNVFCC tion formationnational vétérinai continue re de et la index ée danscomplémentaire) les

bases

de • Index Veterina donn ées (CAB Internati rius • Veterina onal) ry Bulletin (CAB • CAB International) Abstrac ts Databa

:

- Les se enjeux aux antibio associ és utilisés tiques carniv chez les ores domes - Stratég tiques chez ie thérap eutiqu le comm chien et e le chat ent les propri intégr : étés er pharm acolog des antibio iques - La métho tiques ? dologi de la e d’étud sensib aux antibio ilité e par diffusi tiques on et par dilutio - Pour n une approc raison he née de l’antib - Thérap ioprophylaxi eutiqu e une alterna e - Le miel au traitem tive moder : ne - Le diagno ent des plaies stic hémol ytique des anémi giques s es chez immunolole chien - La prise en charge des anémi initiale es immun ologiq - Traitem ues dépres ents immun oimmun seurs lors d’aném ologiq ies ues

Féline

- Les anémi immun chez

es ologiq le chat ues

Rubriqu

es

- Techni que L’antib iogram - Obser me vation Un Fox-te cliniqu errier soigné avec du miel - Princip e actif - Le fentan

yl

eutique - Revue es en Cancér e, Thérap Des synthès s / Biologi Soins intensif

Nom Prénom Adresse Code postal Pays Courriel

Ville Tél.

CANINE - FÉLINE

Port en sus pour : Dom : + 5 € pour 6 N° + Hors-série Tom : + 12 € pour 6 N° + Hors-série Étranger hors U.E. : nous consulter Je règle par : ❏ Chèque : ❏ Virement :

IBAN : FR76 1820 6000 5942 9013 4300 156 BIC : AGRIFRPP882


ANNONCE BUPRE BUTOR AV 2017.qxp_Mise en page 1 16/03/17 14:19 Page1

Chaque protocole est unique.

Choisissez le morphinique non stupéfiant le plus adapté Buprécare 0,3 mg/mL Torphasol 4 mg/mL

Buprécare multidose 0,3 mg/mL solution injectable pour chiens et chats. Buprécare 0,3 mg/mL solution injectable pour chiens et chats. Composition : Buprénorphine (s.f. de chlorhydrate) : 0,3 mg/mL. Indications : Chiens : Analgésie postopératoire. Potentialisation des effets sédatifs des agents ayant une action centrale. Chats : Analgésie postopératoire. Contre-indications : Ne pas utiliser en cas d'hypersensibilité à la substance active ou à un des excipients. Ne pas utiliser en préopératoire pour une césarienne (voir rubrique « Utilisation en cas de gravidité, de lactation ou de ponte »). Ne pas administrer par voie intrathécale ou péridurale (uniquement pour Buprécare Multidose). Effets indésirables : Salivation, bradycardie, hypothermie, agitation, déshydratation et myosis peuvent survenir chez le chien. Dans de rares cas une hypertension et une tachycardie peuvent apparaître. Une mydriase et des signes d'euphorie (chat venant se frotter, allant et venant et ronronnant de façon excessive) se produisent fréquemment chez les chats et disparaissent habituellement en 24 h. La buprénorphine peut parfois provoquer une dépression respiratoire profonde ; voir rubrique « Précautions particulières d'emploi ». Quand ce médicament est utilisé pour procurer une analgésie, la sédation est rarement observée mais elle peut se produire à des doses plus élevées que celles recommandées. Catégorie : Liste I. Délivrance interdite au public. Administration exclusivement réservée aux vétérinaires. Torphasol 4 mg/mL solution injectable pour chiens et chats. Composition : Butorphanol (s.f. de tartrate) : 4 mg/mL (soit 5,83 mg de tartrate de butorphanol). Indications : Chiens : Analgésique : soulagement des douleurs viscérales faibles à modérées. Sédatif : en association avec la médétomidine. Chats : Analgésique : soulagement des douleurs viscérales faibles à modérées. Contre-indications: Ne pas utiliser en cas d'hypersensibilité connue à la substance active ou à un des excipients. Ne pas utiliser chez les animaux avec des affections hépatiques ou rénales, connues ou suspectées. L'utilisation de butorphanol est contre-indiquée en cas de blessure cérébrale ou de lésions cérébrales organiques ainsi que chez les animaux souffrant d'une maladie respiratoire obstructive, d'un dysfonctionnement cardiaque ou d'affections spastiques. Effets indésirables : Chiens : Une légère sédation peut survenir. Une dépression des systèmes respiratoire et cardiovasculaire peut se produire. Une réduction de la motilité gastro-intestinale peut se produire. Rarement une ataxie, une anorexie et une diarrhée passagères peuvent se manifester. Chats : Une légère sédation peut survenir. Une dépression des systèmes respiratoire et cardiovasculaire peut se produire. Une mydriase peut fréquemment se manifester. Une désorientation, une agitation, une anxiété, une nervosité et une sensibilité accrue au bruit peuvent être observées. Catégorie : Liste I. A ne délivrer que sur ordonnance. Délivrance interdite au public. Administration exclusivement réservée aux vétérinaires.

, votre partenaire en anesthésie

Réf. 414/03/ 2017

Butorphanol et buprénorphine


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.