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DOSSIER : LES DERMATOSES PRURIGINEUSES CHEZ LES ÉQUIDÉS

Couv NPE 16

N°16 JUIN 2008

revue de formation à comité de lecture indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius (CAB International)

• Veterinary Bulletin (CAB International)

• CAB Abstracts Database

LES DERMATOSES PRURIGINEUSES chez les équidés Conduites à tenir diagnostiques et thérapeutiques - Connaître et traiter les affections cutanées allergiques chez le cheval

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine - N°16 - JUIN 2008

- Connaître et traiter les principales dermatoses parasitaires chez les équidés - Comment diagnostiquer et traiter les pododermatites prurigineuses - Connaître et traiter les pyodermites

DOSSIER :

- Connaître et savoir traiter les formes atypiques de dermatophytose équine - Démarche diagnostique et traitement du pemphigus foliacé chez les équidés

LES DERMATOSES Âne, poney PRURIGINEUSES - Les particularités dermatologie chez les équidés dechezla l’âne Le prurit est un motif de consultation fréquent en dermatologie, chez les équidés. Certaines dermatoses prurigineuses sont des affections connues, d’autres ont été décrites récemment, ou sont des affections rares …

Revue internationale - Revue thématique des articles parus à l’étranger - Un panorama des meilleurs articles d’équine : notre sélection (janvier - février - mars 2008) - Synthèse - Le traitement intralésionnel des tendinites et des desmites

-

Observation clinique Un cas de pemphigus foliacé chez un âne

Rubriques - Principe actif Le butorphanol - Chirurgie Conduite à tenir thérapeutique face à une augmentation de volume des bourses scrotales chez l’étalon


PP 3 Sommaire V2

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revue de formation à comité de lecture indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius (CAB International)

• Veterinary Bulletin

sommaire

N°16 JUIN 2008

(CAB International)

• CAB Abstracts Database

Éditorial - par Didier Pin

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Test clinique - Une dermatose des paturons chez un cheval de trait Émilie Demare, Isabelle Gouy, Jean-Luc Cadoré, Didier Pin

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DOSSIER

CHEVAL ET ÉQUIDÉS - Connaître et traiter les affections cutanées allergiques chez le cheval Didier Pin - Connaître et traiter les principales dermatoses parasitaires chez les équidés Michel Franc - Comment diagnostiquer et traiter les pododermatites prurigineuses chez les équidés Florence Bouldouyre, Didier Pin - Connaître et traiter les pyodermites chez les équidés Marianne Depecker, Didier Pin - Connaître et savoir traiter les formes atypiques de dermatophytose équine Jacques Guillot, Xavier Ribot, René Chermette - Démarche diagnostique et traitement du pemphigus foliacé chez les équidés Blandine Besson, Jean-Luc Cadoré, Didier Pin

LES DERMATOSES PRURIGINEUSES chez les équidés

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ÂNE, PONEY - Les particularités de la dermatologie chez l’âne Ahmed Chabchoub, Nadra Chaouachi - Observation clinique - Un cas de pemphigus foliacé chez un âne Marie-Christine Cadiergues, Michel Franc, Youssef Tamzali

41 45

RUBRIQUES - Principe actif - Le butorphanol Ouajdi Souilem, Wajdi Souilem, Maroua Bettaieb - Chirurgie - Conduite à tenir thérapeutique face à une augmentation de volume des bourses scrotales chez l’étalon Ahmed Tibary, Ahmed Chabchoub, Aabdelmalek Sghiri

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REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE - Rubrique dirigée par Jean-Luc Cadoré et Louis-Marie Desmaizières Revue thématique des articles parus dans les revues internationales - Un panorama des meilleurs articles d’équine : notre sélection Florence Boulduyre, Zoé Burnet, Claire de Fourmestraux, Florence Lecarpentier, Caroline Marguet, Mickael Robert, Chloé Roques, Amélie Sena - Synthèse - Le traitement intralésionnel des tendinites et des desmites Juan Munoz Test clinique - les réponses Tests de formation continue - les réponses

Souscription d’abonnement en page 65

CHEVAL 55

ÂNE

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RUBRIQUE REVUE INTERNATIONALE

Observation originale

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine AVRIL / JUIN 2008 - 199


Test clinique Q

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test clinique

NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 courriel : neva@neva.fr

une dermatose des paturons

Conseil scientifique

chez un cheval de trait

Gilles Bourdoiseau (E.N.V.L.) Jean-Luc Cadoré (E.N.V.L.) Pierre Chuit (praticien, Suisse) Marc Gogny (E.N.V.N.) Pierre Lekeux (Faculté de Liège) Olivier Lepage ((E.N.V.L.) Pierre-Louis Toutain (E.N.V.T.) André Vrins (Faculté de Saint-Hyacinthe)

U

Rédacteurs en chef Louis-Marie Desmaizières (praticien) Catherine Gaillard - Lavirotte (praticien) Christophe Hugnet (praticien) Stephan Zientara (A.F.S.S.A. Alfort)

Comité de rédaction Olivier Bisseaud (Chirurgie, praticien) Vincent Boureau (Comportement, praticien) Séverine Boullier (Immunologie, E.N.V.T.) Florence Buronfosse (Pharmaco-Toxicologie, E.N.V.L.) Jean-François Bruyas (Reproduction, E.N.V.N.) Eddy Cauvin (Imagerie, praticien) Jean-Claude Desfontis (Physiologie et thérapeutique, E.N.V.N.) Jacques Guillot (Parasitologie, E.N.V.A.) Stéphane Martinot (Reproduction, E.N.V.L.) Nathalie Priymenko (Alimentation - nutrition, E.N.V.T.) Michel Péchayre (Chirurgie, praticien) Roland Perrin (Chirurgie, praticien) Didier Pin (Dermatologie, E.N.V.L.) Alain Régnier (Ophtalmologie, E.N.V.T.) Youssef Tamzali (Médecine interne, E.N.V.T.) Gestion des abonnements et comptabilité Marie Servent Publicité Maryvonne Barbaray NÉVA Europarc - 15, Rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 courriel neva@neva.fr

Directeur de la publication Maryvonne Barbaray Revue trimestrielle éditée par LES NOUVELLES ÉDITIONS VÉTÉRINAIRES ET ALIMENTAIRES - NÉVA Prix du numéro : 32 € T.T.C CEE : 34 € T.T.C SARL au capital de 7622€ Siège social : Europarc - 15, Rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX C.P.P.A.P 0412 T 86 321 I.S.S.N. 1767-5081

comité de lecture

Impression : Imprimerie Nouvelle Normandie Avenue des lions Ste-Marie des Champs B.P. 14 - 76191 YVETOT Cedex

Toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, de la présente publication sans autorisation est illicite et constitue une contrefaçon. Aux termes de l’article 40 de la loi du 11 mars 1957 “toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayant droit ou ayant cause est illicite”. L’article 41 de la même loi n’autorise que les “copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destiné à une utilisation collective, sous réserve que soient indiqués clairement le nom de l’auteur et la source”. Le non respect de la législation en vigueur constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et 429 du Code pénal. LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine 200 - AVRIL / JUIN 2008

n cheval de trait Belge de 11 ans est présenté à la consultation pour une dermatose des paturons qui évolue depuis 1 an et demi (photo 1). Il vit au pré avec deux congénères de même race et est utilisé pour le débardage. Correctement vacciné contre la grippe et le tétanos, il est vermifugé deux fois par an (molécule inconnue). ● Le propriétaire rapporte l’apparition, 18 mois auparavant, durant l’hiver, de masses verruqueuses sur les quatre paturons. Ces lésions se sont étendues lentement jusqu’à atteindre les carpes et les tarses, malgré la mise en place de différents traitements (homéopathie, azote, exérèse chirurgicale). Un examen histopathologique réalisé lors de l’exérèse chirurgicale a conclu à une papillomatose virale. Lors de la consultation, ce cheval reçoit un traitement antibiotique par voie générale (pénicilline, streptomycine) et anti-inflammatoire (dexaméthasone, chlorpheniramine) à l’aide d’Histabiosone® depuis quelques jours. ● L’examen clinique révèle un bon état général, une boiterie du membre antérieur droit et un piétinement incessant des quatre membres, interprété comme la manifestation d’un prurit ou d’un inconfort. ● Un épaississement cutané considérable d’aspect nodulaire est observé après la tonte des extrémités des quatre membres. Ces nodules, de taille variable, d’aspect verruqueux ou squamo-croûteux, sont plus ou moins coalescents et ulcérés. Les membres

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Hélène Amory (Liège) Bruno Baup, Philippe Benoit, Géraldine Blanchard, Christian Bussy, Christophe Céleste, Luc Chabanne, Ahmed Chabchoub (Tunis), René Chermette, Florent David (Canada), Isabelle Desjardins, Lucile Martin-Dumon, Brigitte Enriquez, Guillaume Fortier, Xavier Gluntz, Claire Laugier, Jean-Pierre Lavoie (Canada) Anne-Cécile Lefranc, Rozenn Le Moan Bertrand Losson (Liège),

Anne Malblanc, Pierre-François Mazeaud, Emmanuelle Moreau, Paul-Pierre Pastoret, Valérie Picandet, Cyrille Piccot-Crézollet, Xavier Pineau, Fabrice Rossignol, Jean-Jacques Roy, Morgane Schambourg, Claire Scicluna, Nicolas Serraud, Brigitte Siliart, Mathieu Spriet (Canada), Christopher Stockwell, Ahmed Tibary (U.S.A.) Etienne Thiry (Liège), François Valon, Emmanuelle Van Erck (Liège), Dominique-Marie Votion.

Émilie Demare Isabelle Gouy Jean-Luc Cadoré Didier Pin Clinéquine École Nationale Vétérinaire de Lyon 1, avenue Bourgelat 69280 Marcy L’Étoile

1

Vue générale du cheval, à l’admission, après tonte des membres (photos D. Pin, E.N.V.L.).

Membre antérieur gauche, à l’admission, après tonte.

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antérieurs semblent plus atteints que les membres postérieurs (photo 2). 1 Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ? 2 Quels examens complémentaires envisagez-vous ? 3 Quels traitements proposer ? 4 Envisagez-vous des mesures hygiéniques vis-à-vis de ses compagnons de pré ? Réponses à ce test page 66

Abonnez-vous en page 65 Pour tous renseignements : tél. (33)1 41 94 51 51 fax (33)1 41 94 51 52 Courriel neva@neva.fr


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éditorial Le prurit est un motif de consultation fréquent en dermatologie. Les dermatoses prurigineuses sont des affections connues et identifiées depuis longtemps, mais aussi des affections de description plus récentes ou des affections rares …

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ormis les dermatoses parasitaires, la dermatologie était le parent pauvre de la médecine équine. Cela est en train de changer car les connaissances progressent. Bien que cela reste, en partie, le cas pour l’espèce asine, c’est pour témoigner de ces progrès que nous traitons de la dermatologie du cheval, et de l’âne, dans ce dossier spécial du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine.

Nous avons choisi de traiter des dermatoses s’accompagnant, peu ou prou, de prurit. Le prurit est, en effet, un motif de consultation fréquent en dermatologie. De plus, ce groupe des dermatoses prurigineuses renferme des affections connues et identifiées depuis longtemps, par exemple les gales, mais aussi des affections de description plus récentes, par exemple le pemphigus foliacé, ou des affections rares, par exemple le lymphome cutané.

Didier Pin Unité de Dermatologie E.N.V.L. 1, avenue Bourgelat 69280 Marcy l’Étoile

Nous avons été confrontés à plusieurs difficultés lors de l’élaboration de ce dossier spécial. 1. La première a été d’établir la liste des dermatoses prurigineuses. En effet, cette liste subit quelques variations selon les ouvrages de référence que l’on consulte. Ceci est vraisemblablement dû à ce que les manifestations du prurit chez le cheval sont variées : cheval qui se gratte avec une partie de son corps (membres postérieurs, dents ou bout du nez), cheval qui se frotte la face contre ses membres antérieurs, ou le corps contre la porte ou les murs de son box, les arbres, cheval qui se mord, cheval qui se roule, cheval agité et irritable, cheval qui rue et tape du pied. Certaines, peu évocatrices, peuvent traduire plus un inconfort qu’un véritable prurit. De plus, le seuil de démangeaisons est variable avec les individus et telle dermatose prurigineuse chez tel cheval peut ne pas l’être, ou l’être très peu, chez tel autre cheval. 2. La deuxième difficulté vient du constat que les lésions les plus fréquentes, lors du prurit, sont des lésions élémentaires secondaires, de signification sémiologique pauvre : squames, érosions, excoriations, croûtes associés à des dépilations. Le clinicien émet alors plusieurs hypothèses diagnostiques et doit s’aider d’examens complémentaires pour établir un diagnostic. Parmi les hypothèses, peuvent figurer des affections non prurigineuses. Face à ces difficultés, il nous a fallu choisir en essayant de n’être ni catégoriques, ni laxistes. Nous proposons, ainsi, une liste des dermatoses prurigineuses. Certaines, les plus nettement prurigineuses ou les plus fréquentes sont développées, d’autres, plus rares, sont présentées dans le diagnostic différentiel. D’autres enfin, peu ou pas prurigineuses, sont décrites car elles figurent, très fréquemment, dans le diagnostic différentiel d’une dermatose prurigineuse. C’est le cas, en particulier, des pododermatites.

N

otre souhait est que ce dossier spécial vous plaise et vous donne envie d’effectuer une démarche diagnostique rigoureuse face à l’une de ces dermatoses prurigineuses. ❒

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine AVRIL / JUIN 2008 - 201


PP 7-14 Dermatite estivale

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connaître et traiter

les affections cutanées allergiques chez le cheval Le prurit est le second motif de consultation en dermatologie du cheval, juste après la présence de néoformations. Les affections cutanées allergiques dans cette espèce font partie des affections primitivement prurigineuses. Celles-ci sont la dermatite estivale récidivante, la dermatite atopique, l’hypersensibilité alimentaire, la dermatite de contact, l’urticaire.

Didier Pin Unité de Dermatologie Université de Lyon E.N.V.L. 1, avenue Bourgelat 69280 Marcy-l’Etoile

Objectifs pédagogiques

1

❚ Connaître les éléments anamnestiques et cliniques pour le diagnostic d’une dermatite estivale récidivante (D.E.R.), et savoir la contrôler. ❚ Connaître les éléments du diagnostic différentiel de : - la D.E.R. ; - la dermatite atopique ; - l’hypersensibilité alimentaire ; - la dermatite de contact. ❚ Savoir diagnostiquer une urticaire.

Culicoides nubeculosus x50 (photos D. Pin).

L

es affections cutanées allergiques du cheval sont caractérisées par un prurit inaugural, symptôme dominant et essentiel, par des lésions cutanées primitives évocatrices, ou uniquement par des lésions secondaires (à l’exception de l’érythème), dues au grattage. Celles-ci sont les plus fréquentes mais orientent peu le diagnostic. ● Le prurit peut être intense ou modéré, permanent ou se manifester par accès. ● La dermatite estivale récidivante (D.E.R.) est, de loin, la seule allergie à manifestations cutanées, fréquente et bien identifiée chez le cheval. Son diagnostic est relativement aisé. En revanche, la dermatite atopique et l’allergie alimentaire à manifestations cutanées, ainsi que la dermatite de contact, sont rares et de diagnostic difficile. Pour toutes ces affections, les traitements sont complexes à mettre en œuvre, peu compatibles avec une utilisation normale de l’animal. ● Après un rappel des données épidémiologiques, des lésions et des symptômes de chacune des affections cutanées allergiques, cet article propose une conduite diagnostique et thérapeutique face à la dermatite estivale récidivante, la dermatite atopique, l’hypersensibilité alimentaire, la dermatite de contact, l’urticaire.

2

Vue d’ensemble d’un cheval atteint de D.E.R.

- Noter les lésions de la crinière et de la base de la queue.

LA DERMATITE ESTIVALE RÉCIDIVANTE Définition et synonymie ● La dermatite estivale récidivante (D.E.R.) est une dermatose prurigineuse, saisonnière estivale, intéressant plutôt la ligne supérieure du corps. Elle est observée chez certains individus apparemment prédisposés. ● Elle est due à une réaction d’hypersensibilité aux piqûres d’insectes appartenant, essentiellement, au genre Culicoides mais aussi à d’autres genres [2, 13]. ● Le prurit, récidivant ou chronique, peut aboutir à l'impossibilité d'utiliser l'animal. ● Elle affecte les chevaux mais une hypersensibilité aux piqûres d’insectes, en particulier de Culicoides, a été décrite chez l’âne, le mouton et la chèvre. ● En France, cette affection a été appelée “cérons”, “rafle”, “ardeurs du cheval” ou “gale d’été“, “Summer dermatitis” aux USA, “Queensland itch” en Australie, “Sweet itch“ en Grande-Bretagne et en Irlande [6]. Les données épidémiologiques, l’étiologie et la pathogénie sont présentées dans l’encadré.

Essentiel ❚ Lors d’affection, le prurit peut être intense ou modéré, permanent ou se manifester par accès. ❚ La dermatite estivale récidivante (D.E.R.) est une dermatose prurigineuse, saisonnière estivale.

CHEVAL

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine AVRIL / JUIN 2008 - 203


PP 15-20 Ectoparasitoses

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connaître et traiter

les principales dermatoses parasitaires chez les équidés Les principales dermatoses parasitaires peuvent être provoquées par des acariens, des insectes ou des larves d’helminthe. Il est important de savoir identifier les agents responsables, pour mettre en œuvre un traitement adapté.

L

es dermatoses parasitaires peuvent être présentées en respectant la position systématique des agents responsables, ou en fonction de leur fréquence, ou par les signes cliniques majeurs et la localisation des lésions sur l’animal. En fonction de la fréquence, la dermatite estivale récidivante, les phtirioses et les dermatophyties tiennent la première place. Cet article envisage les principales ectoparasitoses provoquées par des acariens, des insectes ou des helminthes. COMMENT RECONNAÎTRE ET TRAITER LES DERMATOSES PROVOQUÉES PAR DES ACARIENS Les dermatoses provoquées par des acariens sont la gale chorioptique, la gale psoroptique, la gale sarcoptique, la trombiculose et la dermatite à Dermanyssus gallinae. La gale chorioptique*

● Appelée également gale du pied ou gale du paturon, la gale chorioptique est une acariose encore bien présente dans notre pays. ● Elle est provoquée par un acarien superficiel, Chorioptes bovis (le mâle mesure 250 µm, la femelle 360 à 390 µm), peu ou pas sensible aux acaricides systémiques. Il se multiplie rapidement (cycle de 15 jours) dans les croûtes et peut survivre 15 à 21 jours dans l’environnement. ● La contamination se fait par contact direct, lors de rassemblement d’animaux, de la monte, ou indirect par le van par exemple. ● Le prurit constitue le premier signe d’appel. Le cheval tape du pied, piétine, frotte ses postérieurs l’un contre l’autre et s’inflige

Michel Franc Unité de parastitologie-dermatologie École Vétérinaire de Toulouse 23, chemin des Capelles 31076 Toulouse cedex

Objectifs pédagogiques

1

❚ Connaître les particularités épidémiologiques et les signes cliniques associés aux principales dermatoses prurigineuses provoquées par des acariens, des insectes ou des larves d’helminthes. ❚ Savoir traiter ces affections. Sarcoptes scabiei (photo C. Petit).

NOTE * cf. l’Observation clinique “Un cas de pemphigus foliacé chez un âne” de M.-C. Cadiergues, M. Franc, Y. Tamzali, dans ce numéro.

2

Gale sarcoptique : contamination du palefrenier (photo M. Franc).

Essentiel

des blessures s’il est ferré. La pose de bandages exacerbe le prurit en raison de l’augmentation de l’activité des acariens avec la chaleur et l’humidité. ● Les lésions débutent le plus souvent dans le creux des paturons postérieurs, puis s’étendent lentement au canon et peuvent atteindre les jarrets et les genoux. La présence dans le creux du paturon de squames nombreuses, puis de croûtes épaisses, est assez caractéristique. Les dépilations des extrémités des pattes sont facilement observables. ● Des complications infectieuses bactériennes sont possibles. ● La suspicion clinique peut facilement être confirmée par la mise en évidence des parasites dans le produit de raclage du creux du paturon, réalisé avec une curette de Volkmann de 10 à 15 mm (photo 6). ● Le traitement de la gale chorioptique est essentiellement local. Il est nécessaire de tondre et de savonner les lésions pour éliminer le maximum de

❚ Les dermatoses parasitaires sont prurigineuses et soit contagieuses, soit d’allure contagieuse, en raison de la simultanéité des contaminations à l’intérieur par D. gallinae, à l’extérieur par les aoûtats ou les insectes. ❚ Les produits de traitement qui ont une A.M.M. pour le cheval sont rares.

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CHEVAL

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine AVRIL / JUIN 2008 - 211


PP 21-27 Pododermatites

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comment diagnostiquer et traiter les pododermatites prurigineuses chez le cheval Bien que très fréquentes, les pododermatites chez les équidés restent un défi diagnostique, et surtout thérapeutique, car les causes sont variées et les récidives fréquentes. Une démarche rigoureuse est nécessaire pour identifier la cause et mettre en place un traitement adapté.

A

❚ Connaître les éléments diagnostiques des pododermatites prurigineuses et les différents traitements.

Vascularite : stade chronique (photo D. Pin).

des talons exsudatifs), correspond en réalité à de nombreuses affections, souvent combinées [2, 10, 11, 12]. ● Le diagnostic étiologique nécessite donc une démarche rigoureuse qui comprend le recueil complet de l’anamnèse, un examen clinique approfondi et la réalisation d’examens complémentaires adéquats. Un diagnostic précis peut ainsi être établi et un traitement spécifique mis en place. ● Nous développons dans cet article les affections les plus fréquentes : le pemphigus et les affections prurigineuses d’origine (bactérienne, fongique, parasitaire, immunitaire (vascularite, dermatite de contact)). LES PODODERMATITES D’ORIGINE BACTÉRIENNE La folliculite bactérienne Le plus souvent dues à Staphylococcus aureus, S. hyicus ou S. intermedius, les folli-

Tableau 1 - Les pododermatites du cheval classées selon leur topographie et leurs causes [10, 12] Affections de la boîte cornée - Pododermatite aseptique (fourbure) - Crapaud - Seimes - Clou de rue - Bleimes - Maladie de la ligne blanche - Kératome

Clinéquine École Nationale Vétérinaire de Lyon 1, avenue Bourgelat 69280 Marcy L’Étoile

Objectif pédagogique

1

ffections cutanées de la main et du pied, les pododermatites touchent les extrémités distales des membres à partir, respectivement, du carpe et du tarse. Elles comprennent de très nombreuses affections (tableau 1). ● Dans cet article, nous nous limiterons à l’étude des pododermatites fréquentes en France et entraînant un prurit. ● Le prurit n’est pas toujours facile à mettre en évidence. Il peut se traduire seulement par un cheval qui tape du pied, qui est irritable ou qui refuse de donner les pieds. Dans des cas de prurit plus marqué, le cheval peut se mordiller les membres [10, 12]. ● Malgré des causes diverses, les lésions et la présentation clinique des pododermatites semblent très similaires : érythème, lésions exsudatives, érosions puis croûtes et dépilations, situés dans le creux du paturon, souvent d’un postérieur portant une balzane. Ce type de symptômes, anciennement appelé “greasy heel syndrome” (syndrome

Florence Bouldouyre Didier Pin

limitées à la couronne - Carence alimentaire (vitamine A, biotine ou méthionine) - Nécrose des cartilages complémentaires - Pemphigus* - Pemphigoïde bulleuse - Dystrophie du bourrelet coronaire

Essentiel ❚ Les pododermatites prurigineuses entraînent un inconfort qui, même s’il ne se traduit pas toujours par un cheval qui se gratte, est compatible avec du prurit. ❚ Plusieurs causes peuvent être présentes simultanément, notamment une infection bactérienne secondaire. ❚ Un traitement hygiénique avec tonte, shampooing antiseptique et lutte contre l’humidité de l’environnement est indispensable.

du reste du pied ●

Affections prurigineuses d’origine :

- bactérienne* - fongique* - parasitaire* - immunitaire* (vascularite (photo 1), dermatite de contact) ●

CHEVAL

Affections non prurigineuses :

- Virales (variole du cheval) - Néoplasie (sarcoïdes, …) - Épidermolyse bulleuse jonctionnelle - Purpura hémorragique - Syndrome lupoïde

* Seules les affections en gras sont développées dans cet article.

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine AVRIL / JUIN 2008 - 217


PP 28-32 Pyodermites

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connaître et traiter les pyodermites Marianne Depecker1 Didier Pin2 1

Clinéquine Département hippique 2 Unité de Dermatologie Université de Lyon E.N.V.L. 1, avenue Bourgelat 69280 Marcy l’Etoile

Objectif pédagogique ❚ Savoir diagnostiquer et traiter les pyodermites chez les équidés.

chez les équidés Les pyodermites sont des affections cutanées prurigineuses dues à des bactéries pyogènes. Les pyodermites superficielles se distinguent des pyodermites profondes, plus rares. D’autre part, les pyodermites primaires diffèrent des pyodermites secondaires.

L

Essentiel ❚ Les lésions de pyodermite se développent de préférence dans les zones cutanées sensibilisées par la macération, les traumatismes ou l’introduction de corps étrangers.

e terme pyodermite désigne dans l’usage courant les infections cutanées à bactéries pyogènes. Fréquemment rencontrées chez le cheval, elles sont principalement dues à Staphylococcus sp. et à Dermatophilus congolensis, plus rarement à Corynebacterium pseudotuberculosis ou à Streptococcus equi. ● Les pyodermites sont classées en fonction de la profondeur des lésions, selon qu’elles sont qualifiées de superficielles ou de profondes (tableau 1), et selon les caractéristiques lésionnelles observées. ● La folliculite, la furonculose et la cellulite sont principalement décrites (tableau 2). ● Le diagnostic différentiel inclut toutes les dermatoses prurigineuses (figure). ● Après un rappel sur le lien entre pyodermite et rupture de l’équilibre écologique cutané (encadré) et sur les différentes catégories de pyodermite, nous étudions particulièrement trois formes de pyodermites : la pyodermite à Staphylococcus sp., la pyodermite à Corynebacterium pseudotuberculosis, la pyodermite à Dermatophilus congolensis. LES DIFFÉRENTS TYPES DE PYODERMITE ● Les pyodermites peuvent être divisées en deux catégories :

1

Folliculite à Staphylococcus sp. généralisée en cours de cicatrisation : lésions alopéciques (photo M. Depecker).

- les pyodermites primaires ; - les pyodermites secondaires à une affec-

tion cutanée sous-jacente ou à une maladie systémique (métabolique ou immunologique). Tant les pyodermites primaires que les podermites secondaires peuvent être superficielles ou profondes. ● Une pyodermite est considérée comme primaire lorsqu’il n’existe pas d’anomalie physique ou historique qui peuvent expliquer l’infection, et lorsqu’on n’observe pas de récidive dans une période comprise entre 3 et 6 mois. ● Les pyodermites secondaires répondent le plus souvent bien au traitement, mais récidivent après son arrêt, tant que la cause sous-jacente n’est pas identifiée et traitée. LA PYODERMITE À STAPHYLOCOCCUS SP. Les folliculites bactériennes (qui sont des pyodermites superficielles), sont majoritairement dues à des staphylocoques à coagulase positive. S. aureus et S. intermedius, ainsi que plus rarement, à Staphylococcus Hyicus ont été isolés, ●

Tableau 1 - La classification des pyodermites Type de pyodermite

CHEVAL ●

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine 224 - AVRIL / JUIN 2008

28

Pyodermite superficielle

Pyodermite profonde

Localisation anatomique

Examen microscopique indirect

- Ne franchit pas la lame basale de l’épiderme - Guérison sans cicatrice (sauf hyperpigmentation) : folliculite

- Polynucléaires neutrophiles en dégénérés

- Franchit la lame basale :

- Infiltrat pyogranulomateux (macrophages, polynucléaires neutrophiles et éosinophiles) - Lymphocytes, plasmocytes, érythrocytes

furonculose, cellulite, abcès sous-cutané

(pyocytes)

- Images de phagocytose


PP 33-35 Dermatophytose

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connaître et savoir traiter les formes atypiques de dermatophytose équine

Jacques Guillot1 Xavier Ribot2 René Chermette1 1 Service

Les dermatophytoses ou teignes demeurent des infections cutanées très fréquentes chez les équidés. Elles se traduisent généralement par des lésions de dépilation non prurigineuses. Certaines formes atypiques s’accompagnent parfois de prurit. Savoir distinguer ces formes atypiques des autres causes de dermatite prurigineuse chez les équidés permet de mettre en œuvre un traitement adéquat.

L

es dermatophytoses ou teignes sont des infections contagieuses, dues à l’action pathogène de champignons filamenteux kératinophiles appelés dermatophytes. Ces mycoses font partie des affections cutanées les plus fréquemment observées sur les équidés. ● Les dermatophytoses ont un caractère saisonnier et se développent surtout l’hiver lorsque les animaux sont maintenus à l’écurie. ● L’agent responsable de la plupart des cas de dermatophytose équine est Trichophyton equinum. Le développement de ce dermatophyte à la surface de la peau et dans les poils se traduit par l’apparition de lésions sèches et épilantes. - Les poils semblent arrachés d’où des lésions totalement glabres. Les lésions de dépilation sont souvent nombreuses et d’assez grande taille. Elles sont parfois coalescentes donnant des images “en carte géographique”. - Habituellement, aucun prurit n’est observé. - La contagion à l’Homme est rarissime. ● Pour certains animaux, le développement de T. equinum conduit à une dermatite d’interface qui peut être confondue avec une maladie auto-immune (pemphigus foliacé). ● Parfois, un autre dermatophyte que T. equinum est à l’origine de la contamination des chevaux. La forme clinique appelée “herpès miliaire”est due au développement de T. mentagrophytes.

2

de Parasitologie-Mycologie U.M.R. B.I.P.A.R. E.N.V.A.

Service de Santé des Armées 12, boulevard Henri IV Quartier des Célestins 75181 Paris Cedex 04

Objectif pédagogique ❚ Connaître les particularités épidémiologiques, les signes cliniques associés aux formes atypiques de teigne équine, et savoir les traiter.

1

Lésions de dermatophytose dues au développement de Trichophyton equinum. - Les lésions de dépilation sont bien circonscrites et le cheval ne présente aucun prurit (photo Service de Parasitologie, E.N.V.A.).

- Elle se traduit par l’apparition de lésions suppurées. - Le prurit est possible au cours de l’évolution de ces formes atypiques. ● Cet article décrit ces formes atypiques afin de savoir les distinguer et les traiter. DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES Les dermatophytoses Les dermatophytoses se présentent classiquement comme des épizooties qui surviennent très régulièrement dans les collectivités de chevaux. L’introduction d’un animal infecté (présentant des lésions cutanées ou non) ou de matériels contaminés par des spores de dermatophyte conduit rapidement à la contamination de l’ensemble de l’effectif. ● Quel que soit leur âge ou leur sexe, tous les équidés peuvent être atteints. Les jeunes animaux paraissent cependant plus réceptifs que les adultes. Ceci est en relation avec l’acquisition d’une immunité relative lorsque l’animal a été exposé. ● Les spores microscopiques formées à la surface de la peau ou des poils sont capables de survivre pendant plusieurs mois dans le milieu extérieur. Par conséquent, la contamination indirecte est fréquente par l’intermédiaire du matériel de pansage, du harnachement, des tapis, des couvertures, des véhicules de transport, des murs de l’écurie ou de la salle de pansage, des abreuvoirs ou des mangeoires. ●

Essentiel ❚ Les dermatophytoses atypiques peuvent se présenter sous différentes formes chez les équidés : - la dermatite d’interface à T. equinum ; - l’”herpès miliaire” à T. mentagrophytes ; - le “kérion”, forme particulière de teigne suppurée, observée exceptionnellement ; - la double dermatophytose due à la présence simultanée de deux espèces de parasite sur le même animal. ❚ L’alopécie est le signe d’appel de toutes les formes de dermatophytoses équines.

33

CHEVAL

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine AVRIL / JUIN 2008 - 229


PP 37-40 Dermatoses rares

2/07/08

11:58

Page 37

démarche diagnostique et traitement du pemphigus foliacé chez les équidés

Blandine Besson1 Jean-Luc Cadoré2 Didier Pin3 1 3,

Le pemphigus foliacé est à envisager lors du diagnostic différentiel des dermatoses prurigineuses chez le cheval. C’est la dermatose auto-immune la plus fréquente dans cette espèce. Il est donc important de connaître cette affection et de retenir les points essentiels de son diagnostic et de son traitement.

rue du Ruisseau 21200 Vignolles 2

Clinéquine

3

Unité de dermatologie École Nationale Vétérinaire de Lyon 1, avenue Bourgelat 69280 Marcy L’Étoile

Objectif pédagogique 1

❚ Connaître le pemphigus foliacé et savoir comment le diagnostiquer et le traiter.

Pemphigus foliacé équin.

- Lésions secondaires (croûtes fines accumulées et squamosis).

L

e pemphigus foliacé est une dermatose rare qui présente un prurit d'intensité variable. Il s’agit d’une affection autoimmune dont l’étiologie reste encore inconnue dans l'espèce équine. Le rôle des auto-anticorps est actuellement clairement établi [1]. ● L’interaction des auto-anticorps avec les antigènes de membrane est à l’origine du phénomène d’acantholyse, c’est-à-dire de la perte de cohésion interkératinocytaire due à une interruption de l’adhésion cellulaire. ● Cet article explique comment se manifeste le pemphigus foliacé chez le cheval, quels sont les outils diagnostiques disponibles et les traitements envisageables. DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES

● La première publication d’un cas clinique de pemphigus foliacé équin date de 1981 [4]. ● Le pemphigus foliacé touche les chevaux de tous âges [5, 15] et sans prédisposition liée au sexe ou à la race. ● Une étude rétrospective réalisée sur 20 chevaux atteints de pemphigus foliacé entre 1987 et 2002 révèlerait une prédisposition saisonnière de septembre à février [15].

LES MANIFESTATIONS CLINIQUES En général, les lésions débutent sur la face et/ou les membres, puis se généralisent en 1 à 3 mois [12]. ● La bande coronaire et les ergots sont des zones souvent atteintes [13] et, dans certains cas, les lésions restent localisées à la face ou à la bande coronaire. ●

2

Pemphigus foliacé.

- Lésions squamo-croûteuses associées à des dépilations. - Œdème périorbitaire (photos J.-L. Cadoré).

Les lésions cutanées

Essentiel

Les lésions primaires

❚ Lors de pemphigus foliacé, la présence de prurit est variable et son intensité peut être faible à extrême. ❚ Les lésions les plus souvent observées sont des croûtes, des érosions, des zones d'alopécies annulaires, du squamosis et une séborrhée. ❚ Les lésions débutent sur la face et/ou les membres (bande coronaire, ergots), puis se généralisent.

Les lésions primaires les plus caractéristiques sont des vésicules, des bulles et des pustules. ● Ces lésions sont très rarement détectées car elles sont d’une part, fragiles, d’autre part, elles se transforment rapidement en croûtes [1, 3, 12, 14]. ●

Les lésions secondaires

Le plus souvent, des croûtes fines pluristratifiées, un squamosis et une séborrhée plus ou moins généralisés sont observées (photos 1, 2). Des zones d’alopécies annulaires et des érosions annulaires bordées ou non d’une collerette épidermique peuvent aussi être notées. ● Les lésions s’étendent, deviennent coalescentes et tendent à se généraliser. ● La présence de prurit est variable et son intensité peut être faible à extrême. ●

CHEVAL

Les autres signes cliniques ● Un œdème au niveau des membres, surtout postérieurs, et en région ventrale de l’abdomen est présent dans plus de 50 p. cent des cas.

37

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine AVRIL / JUIN 2008 - 233


PP 41-44 Particularites ane

1/07/08

19:15

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les particularités de la dermatologie

Ahmed Chabchoub Nadra Chaouachi

chez l’âne La dermatologie asine constitue une des dominantes pathologiques, chez les équidés de travail notamment. Les causes d’atteinte cutanée sont nombreuses et les présentations cliniques spécifiques à cette espèce.

D

oté d’une grande capacité d’adaptation aux températures élevées, la peau de l’âne semble particulièrement adaptée à la chaleur et au soleil. Chez cet animal, les pertes d'eau par évaporation sont limitées par une faible sudation et par une augmentation de la température centrale [7]. L’âne exprime la douleur d’une façon plus fruste et tardive que le cheval, il en est de même du prurit. Cependant, cette peau qui paraît si dure et robuste, est très sensible à diverses affections et infections. ● Chez l’âne, les symptômes majeurs d’une atteinte cutanée sont un prurit, des formations nodulaires, de l’alopécie, des phénomènes exsudatifs et des dermatoses sèches. Grâce à ses poils souvent longs, les plaies et les atteintes cutanées sont fréquemment masquées et, de ce fait, diagnostiquées plus tardivement que chez le cheval. ● Les plaies cutanées cicatrisent plus rapidement chez le cheval et chez le poney par rapport à l’âne. Chez ce dernier, les plaies ont fréquemment tendance à suppurer. La suppuration entraîne les destructions des bourgeons charnus et arrête ou ralentit le processus de la cicatrisation (photo 1) [3]. Une mauvaise alimentation et des soins inadéquats sont souvent des facteurs de mauvaise cicatrisation chez cette espèce. ● Cet article évoque chacune des principales affections dermatologiques de l’âne, leurs causes et leurs traitements. LES ANOMALIES GÉNÉTIQUES Les troubles cutanés liés à des anomalies génétiques sont rares chez l’âne [7]. Des imperfections de l'épithélium sont surtout notées : les ânes naissent avec une absence, plus ou moins étendue, d’épiderme [7].

Unité de Recherche Pathologie Équine École Nationale de Médecine Vétérinaire 2020 Sidi-Thabet Tunisie

Objectif pédagogique ❚ Connaître l’étiologie des principales affections cutanées chez l’âne.

1

Plaie au garrot chez un âne (photo A. Chabchoub).

Des kystes dermiques, de petite taille et en petit nombre le long de la ligne dorsale, ont été rapportés. Dans ce cas, le traitement est essentiellement chirurgical [7]. ●

NOTE * cf. l’Observation clinique “Un cas de Pemphigus foliacé chez l’âne”.

LES MALADIES IMMUNITAIRES ET L’HYPERSENSIBILITÉ DE LA PEAU ● Les maladies immunitaires de la peau sont rares chez l'âne. À notre connaissance, deux cas de dermatose bulleuse de type pemphigus ont été rapportés. - Le premier a été décrit par Bourdeau et coll. [2]. Il s’agissait d’une ânesse normande gravide de huit ans. Les lésions sont apparues à 2 mois de gestation et ont persisté jusqu’au 9e mois, puis elles ont disparu sans thérapie immunomodulatrice. - Un 2e cas est rapporté dans ce même numéro par M.-C. Cadiergues, M. Franc, Y. Tamzali. Il s’agit d’un âne mâle entier âgé de 18 mois.* ● L’hypersensibilité aux piqûres d'insectes se traduit chez l’âne par une dermatite à évolution saisonnière, un prurit intense et une perte de poils. Un amincissement de la peau est alors observé : il s’agit d'une atrophie cutanée, surtout au niveau de la croupe et de la queue [4]. Ces lésions s’aggravent si l'animal s'expose aux rayons ultraviolets du soleil. ● L’âne est par ailleurs, très sensible aux produits chimiques et aux toxiques en général. Il présente souvent une photosensibilité importante lors d'insuffisance hépatique chronique. Cette sensibilité existe, même dans les zones à poils colorés.

Essentiel ❚ Les troubles cutanés chez l’âne sont dominés par les atteintes traumatiques et parasitaires. ❚ Les principaux symptômes lors d’atteinte cutanée chez l’âne sont : - le prurit ; - la formation de nodules ; - l’alopécie ; - les phénomènes exsudatifs ; - les dermatoses sèches.

41

ÂNE

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine AVRIL / JUIN 2008 - 237


PP 45-48 Obs clinique ane

1/07/08

18:58

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observation clinique

observation originale

un cas de pemphigus foliacé

Marie-Christine Cadiergues1 Michel Franc2 Youssef Tamzali3

chez un âne

1Dermatologie 2Parasitologie Interne Équine École Vétérinaire de Toulouse 23, chemin des Capelles 31076 Toulouse cedex 3Médecine

Les dermatoses auto-immunes sont des maladies rarement mises en évidence chez les animaux domestiques. Parmi celles-ci, le pemphigus foliacé est la dermatose la plus féquente. Bien décrite chez le cheval, elle n’a été que très rarement identifiée chez l’âne.

U

n âne croisé entier de un an et demi est présenté en consultation en novembre pour une pyodermite récurrente. Il vit avec de nombreux autres ânes et chevaux. Il a passé la première année de sa vie au pré mais il a été gardé au box depuis l’apparition de ses problèmes cutanés. Il est nourri à base de foin et de granulés. ● Les premières lésions sont apparues en mai, sous forme de croûtes au niveau de la crinière. Elles se sont par la suite étendues à la tête, puis au reste du corps. ● Le propriétaire a noté la présence d’un prurit modéré à sévère. ● Plusieurs traitements antibiotiques (molécules et dosage inconnus) n’ont pas apporté d’amélioration.

Objectif pédagogique ❚ Savoir diagnostiquer et traiter un pemphigus foliacé chez l’âne.

Visite initiale : alopécie diffuse et poil feutré (photos ENVT).

1

2

Visite initiale : vue latérale montrant l’alopécie et les croûtes dorsales.

Motif de consultation

EXAMEN PHYSIQUE ET DERMATOLOGIQUE

❚ Une pyodermite récurrente

Cet âne en bon état général pèse 65 kg. L’examen général ne révèle aucune anomalie. La température rectale est normale. ● L’examen à distance montre un poil terne et feutré avec des zones alopéciques (photos 1), particulièrement sur le dos où la peau est à nu (photos 2, 3). ● L’examen plus rapproché révèle une alopécie, des croûtes épaisses et grises, de l’exsudation et des lésions de grattage (photo 4). Les lésions les plus importantes sont localisées sur la tête (photo 5) et sur le dos. ● Des lésions similaires réparties sur toute la surface corporelle apparaissent lorsqu’on écarte les poils. ● Des érosions sont visibles sur les marges latérales des narines (photo 6). Aucune pustule ni vésicule n’est macroscopiquement visible. Les couronnes ne sont pas particulièrement affectées.

Hypothèses diagnostiques

3

Visite initiale: vue dorsale montrant l’alopécie étendue et les lésions croûteuses.

❚ Ectoparasites ❚ Dermatophytose ❚ Folliculite bactérienne ❚ Dermatophilose ❚ Pemphigus foliacé ❚ Allergie ❚ Besnoitose

ÂNE

4

Visite initiale : croûtes épaisses, lésions d’auto-mutilation sur le dos.

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine AVRIL / JUIN 2008 - 241


PP 49-50 Principe actif

2/07/08

10:27

Page 49

principe actif

le butorphanol

L

e butorphanol est un opioïde de synthèse apparu pour la première fois en 1979. C’est un agoniste-antagoniste morphinique, répertorié comme analgésique opioïde de palier II. En raison de sa bonne activité analgésique médullaire puissante et de sa bonne tolérance, il est utilisé notamment dans le traitement des douleurs viscérales ; c’est l’opioïde le plus utilisé chez le cheval. Ses deux indications essentielles sont l’analgésie viscérale et la prémédication avec comme principaux effets indésirables : une ataxie modérée, une sédation et une excitation occasionnelle. PHARMACOLOGIE Pharmacocinétique

● Le pic d’activité est atteint au bout de 15 à 30 minutes à la suite d’une administration par voie intra-veineuse. La durée d’action est de 60 à 90 minutes, voire 2 heures dans le cas de douleurs viscérales. ● Le butorphanol est dégradé dans le foie par des réactions de N-désalkylation, hydroxylation et de glucuronoconjugaisons. Les biotransformations libèrent 4 à 5 p. cent de produits sous une forme inchangée et le reste sous forme de métabolites inactifs, contrairement à la morphine. Le principal métabolite est l’hydroxy-butorphanol et, à moindre degré, le norbutorphanol. ● La demi-vie plasmatique est brève (44 minutes) et la clairance plasmatique rapide (21 ml/kg/min).

PROPRIÉTÉS PHYSICO-CHIMIQUES chimique : 17-(cyclobutylmethyl)-morphinan-3,14-diol (C12H29NO2). ● Dénomination commune internationale : Butorphanol ● Noms commerciaux : - Dolorex® (Schering-Plough Intervet), solution injectable à 10 mg/ml pour chevaux et chiens. - Torbugésic® 1 p. cent, (Fort Dodge). Ces deux spécialités sont conditionnées en flacons de 10 et 50 ml. ● Caractéristiques : Le butorphanol est 18 fois plus liposoluble que la morphine. Son pH est de 3- 5,5 et il s’utilise sous forme de tartrate. La formulation spray est utilisée chez l’Homme par la voie nasale dans certaines formes de migraines.

La distribution se fait dans de larges territoires tissulaires, avec un volume de distribution (V.D.) de 1,25 l/kg. ● Le butorphanol passe à travers la barrière placentaire et dans la mamelle de la jument. ● L’élimination est biphasique et s’effectue à 90 p. cent par la voie rénale.

Wajdi Souilem, Maroua Bettaieb Service de Physiologie- Pharmacologie Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire 2020 Sidi Thabet, Tunisie

Pharmacodynamie

Classe pharmacologique - Analgésique central - Opioïde de synthèse - Pré-anesthésique

● La pharmacodynamie résulte de son action agoniste partielle des récepteurs kappa et antagonistes des récepteurs mu. De ce fait, le butorphanol peut antagoniser les effets de la morphine (agoniste mu). ● L’activation des récepteurs kappa inhibe la transmission dopaminergique dans le système mésolimbique et nigrostrial, ce qui engendre une analgésie spinale, une sédation, une dépression respiratoire et un myosis.

Action analgésique En cas de douleur somatique, l’action analgésique est inférieure à celle de la morphine et comparable à celle de la xylazine. ● L’analgésie viscérale est plus importante que l’analgésie somatique (superficielle) mais l’effet analgésique reste limité face à un stimulus nociceptif puissant. ● En effet, l’augmentation de la dose au delà de 0,2 mg /kg ne s’accompagne pas systématiquement d’une augmentation de l’analgésie induite. Le butorphanol, comme tous les agonistes partiels, fait partie des analgésiques "à effet plafond". ●

Figure - Structure du butorphanol

● Dénomination

N

Cette molécule n’est pas considérée comme un stupéfiant car elle n’induit pas de dépendance. Elle n’est inscrite ni sur la liste I, ni II des substances vénéneuses mais comme médicament sur “ordonnance” devant être conservé 5 ans dans le registre d’élevage, y compris pour les équidés. Sa conservation à l’abri de la lumière est recommandée. L’exposition du produit à des températures supérieures à 25°C est déconseillée.

Essentiel ❚ Le butorphanol est l’analgésique narcotique le plus utilisé chez le cheval actuellement. ❚ L’action du butorphanol est plus rapide que celle de la morphine. ❚ L’association avec un sédatif analgésique (xylazine, détomidine) diminue l’excitation. ❚ Le butorphanol procure une analgésie viscérale plus importante que l’analgésie somatique. ❚ Il présente une grande sécurité d’emploi, son coût est plus onéreux que la morphine.

RUBRIQUE

49

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine AVRIL / JUIN 2008 - 245


PP 51-54 Chirurgie

3/07/08

17:39

Page 51

chirurgie

conduite à tenir thérapeutique

face à une augmentation de volume

des bourses scrotales chez l’étalon

Ahmed Tibary1 Ahmed Chabchoub2 Aabdelmalek Sghiri3 1

Les affections scrotales et testiculaires représentent le tiers des troubles de l’appareil génital chez l’étalon. Face à une augmentation subite de volume des bourses chez l’étalon, le praticien doit d’abord instaurer des soins d’urgence, suivis d’un traitement chirurgical ou médical selon le diagnostic et la gravité de la situation.

Department of Veterinary Clinical Sciences and Center for Reproductive Biology Washington State University 2

3

Service de pathologie Médicale des équidés E.N.M.V. Sidi-Thabet - 2020 Tunisie.

Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II Rabat - Maroc

Objectif pédagogique ❚ Savoir traiter une cause d’augmentation de volume des bourses scrotales chez l’étalon.

L

a majorité des étalons atteints d’une augmentation subite de la taille des bourses testiculaires, due à un traumatisme ou à une inflammation aiguë, présentent une douleur intense (photo 1). Celle-ci peut générer un syndrome de colique aiguë allant parfois jusqu’à un état de choc. ● Le traitement d’urgence doit inclure une tranquillisation et/ou une analgésie (encadré 1). La conduite diagnostique face à une augmentation de la taille des bourses scrotales a été discutée en détail dans un article précédent [10]. L’objectif du présent article est de discuter l’approche thérapeutique. ● Une fois stabilisé, l’étalon doit bénéficier d’un examen détaillé des bourses testiculaires. Une thérapeutique spécifique visant à réduire les effets sur l’état général et la fonction de reproduction doit être instaurée. Dans la plupart des affections unilatérales, l’hémicastration est préconisée, afin de préserver une fonction normale du testicule sain. COMMENT TRAITER DES TRAUMATISMES TESTICULAIRES Le traitement des traumatismes aigus vise d'abord à réduire l'inflammation locale, l'œdème et la formation des hématomes.

NOTE * cf. l’article N° 1 “Conduite à tenir face à une augmentation de volume des bourses scrotales chez l’étalon” de A. Tibary, A. Chabchoub, A. Sghiri dans LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine N° 14, décembre 2007, dossier : L’étalon, pp. 85-91.

Essentiel

1

Réduction de l’hernie scrotale manuellement (photos A. Tibary).

Encadré 1 - Comment tranquilliser l’animal et lutter contre la douleur ? ● Face à une douleur intense, les analgésiques les plus fréquemment utilisés sont la xylazine (0,2-1,1 mg/kg), la détomidine (10-40 µg/kg), la romifinidine (40-80 µg/ml), la flunixine méglumine (0,25-1,1 mg/kg, toutes les 8 heures à dose faible et toutes les 12 heures à dose élevée) et le tartrate de butorphanol (0,05-0,075 mg/kg). ● Les doses doivent être adaptées au degré de douleur et à la nécessité ou non de transport.

Si l’animal doit être transporté, il est préférable de ne pas utiliser de doses élévées de détomidine. Un cathétérisme de la veine jugulaire doit être envisagé. Dans certains cas où l’affection durent depuis plusieurs heures, l’étalon peut aussi montrer des signes de déshydratation, une perturbation de l’équilibre électrolytique et du pH sanguin, et même un début d’endotoxémie ou de septicémie.

❚ Les affections aiguës sont souvent accompagnées d’un syndrome de colique. ❚ L’étalon doit être tranquillisé et un traitement symptomatique des complications instauré. ❚ Le traitement d’urgence vise à réduire l’inflammation et à éviter des complications (perturbation permanente de la fonction sexuelle). ❚ L’hémicastration est envisagée dans les affections unilatérales graves.

● Dans ces cas, le traitement d’urgence doit inclure l’administration de soluté de perfusion, d’antibiotiques et d’anti-inflammatoires.

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RUBRIQUE

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine AVRIL / JUIN 2008 - 247


PP 55-56 Revue inter

3/07/08

13:22

Page 55

revue internationale les articles parus ce dernier trimestre classés par thème dans les revues - Equine Veterinary Journal (Equine Vet J) .......................................................................................... 40 (3) - Veterinary Surgery (V et Surg) ...................................................................................................................... 37 (3) - American Journal Veterinary Medical Association (Am J Vet Assoc) 232 (5 à 10) - American Journal Veterinary Research (Am J Vet Res) ....................................... 69 (4 et 5) - Journal Veterinary Internal Medicine (J Vet Inter Med) ...................................... 22 (2 et 3) - Veterinary Radiology Ultrasound (Vet Radio Ultrasound) ............................................. 49 (2)

CHIRURGIE

LOCOMOTEUR

Barakzai SZ, Kane-Smyth J, Lowles J, Townsend N. Trephination of the equine rostral maxillary sinus: efficacy and safety of two trephine sites. Vet Surg. 2008;37(3):278-82. ● Carpenter RS, Galuppo LD, Simpson EL, Dowd JP. Clinical evaluation of the locking compression plate for fetlock arthrodesis in six thoroughbred racehorses. Vet Surg. 2008;37(3):263-8. ● Parente EJ, Tulleners EP, Southwood LL. Long-term study of partial arytenoidectomy with primary mucosal closure in 76 Thoroughbred racehorses (1992-2006). Equine Vet J. 2008;40(3):214-8. ● Pollock PJ, Russell T, Hughes TK, Archer MR, Perkins JD. Transpalpebral eye enucleation in 40 standing horses. Vet Surg. 2008;37(3):306-9. ● Relave F, David F, Leclère M, Alexander K, Bussières G, Lavoie JP, Marcoux M. Evaluation of a thoracoscopic technique using ligating loops to obtain large lung biopsies in standing healthy and heaves-affected horses. Vet Surg. 2008;37(3):232-40. ● Sod GA, Mitchell CF, Hubert JD, Martin GS, Gill MS. An in vitro biomechanical comparison of a 5.5 mm limited-contact dynamic compression plate fixation with a 4.5 mm limited-contact dynamic compression plate fixation of osteotomized equine third metacarpal bones. Vet Surg. 2008;37(3):289-93.

Donabedian M, van Weeren PR, Perona G, Fleurance G, Robert C, Leger S, Bergero D, Lepage O, Martin-Rosset W. Early changes in biomarkers of skeletal metabolism and their association to the occurrence of osteochondrosis (OC) in the horse. Equine Vet J. 2008;40(3):253-9. ● Owen KR, Dyson SJ, Parkin TD, Singer ER, Kristoffersen M, Mair TS. Retrospective study of palmar/plantar annular ligament injury in 71 horses: 2001-2006. Equine Vet J. 2008;40(3):237-44. ● Schnabel LV, Sonea HO, Jacobson MS, Fortier LA. Effects of platelet rich plasma and acellular bone marrow on gene expression patterns and DNA content of equine suspensory ligament explant cultures. Equine Vet J. 2008;40(3):260-5. ● Waselau M, Sutter WW, Genovese RL, Bertone AL. Intralesional injection of plateletrich plasma followed by controlled exercise for treatment of midbody suspensory ligament desmitis in Standardbred racehorses. J Am Vet Med Assoc. 2008;232(10):1515-20.

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IMAGERIE ● Vanderperren K, Ghaye B, Snaps FR, Saunders JH. Evaluation of computed tomographic anatomy of the equine metacarpophalangeal joint. Am J Vet Res. 2008;69(5):631-8.

MÉDECINE INTERNE / INFECTIOLOGIE Hilton H, Aleman M, Textor J, Nieto J, Pevec W. Ultrasound-guided balloon thrombectomy for treatment of aorto-iliacfemoral thrombosis in a horse. J Vet Intern Med. 2008;22(3):679-83. ● McGurrin MK, Physick-Sheard. Transvenous electrical cardioversion of equine atrial fibrillation: patient factors and clinical results in 72 treatment episodes. J Vet Intern Med. 2008;22(3):609-15. ● Morley PS, Traub-Dargatz JL, Benedict KM, Saville WJ, Voelker LD, Wagner BA. Risk Factors for Owner-Reported Occurrence of Equine Protozoal Myeloencephalitis in the US Equine Population. J Vet Intern Med. 2008;22(3):616-29. ● Muirhead TL, McClure JT, Wichtel JJ, Stryhn H, Frederick Markham RJ, McFarlane D, Lunn DP. The effect of age on serum antibody titers after rabies and influenza vaccination in healthy horses. J Vet Intern Med. 2008;22(3):654-61. ● Young LE, Rogers K, Wood JL. Heart murmurs and valvular regurgitation in thorough●

rubrique dirigée par Jean-Luc Cadoré1 et Louis-Marie Desmaizières2 1 Département hippique E.N.V.L., 1, avenue Bourgelat BP 83, 69280 Marcy-l’Étoile 2 Clinique

vétérinaire de la Brousse Route de Launac 31330 Grenade-sur-Garonne

bred racehorses: epidemiology and associations with athletic performance. J Vet Intern Med. 2008;22(2):418-26.

REPRODUCTION ● Arnold CE, Payne M, Thompson JA, Slovis NM, Bain FT. Periparturient hemorrhage in mares: 73 cases (1998-2005). J Am Vet Med Assoc. 2008;232(9):1345-51.

RESPIRATOIRE Bell SA, Drew CP, Wilson WD, Pusterla N. Idiopathic chronic eosinophilic pneumonia in 7 horses. J Vet Intern Med. 2008;22(3):648-53. ● Chesen AB, Rakestraw PC. Indications for and short- and long-term outcome of permanent tracheostomy performed in standing horses: 82 cases (1995-2005). J Am Vet Med Assoc. 2008;232(9):1352-6. ● Morello SL, Ducharme NG, Hackett RP, Warnick LD, Mitchell LM, Soderholm LV. Activity of selected rostral and caudal hyoid muscles in clinically normal horses during strenuous exercise. Am J Vet Res. 2008;69(5):682-9. ● Mukai K, Hiraga A, Eto D, Takahashi T, Hada T, Tsubone H, Jones JH. Effects of warm-up intensity on oxygen transport during supramaximal exercise in horses. Am J Vet Res. 2008;69(5):690-6. ● Patterson-Kane JC, Carrick JB, Axon JE, Wilkie I, Begg AP. The pathology of bronchointerstitial pneumonia in young foals associated with the first outbreak of equine influenza in Australia. Equine Vet J. 2008;40(3):199-203. ● Wong DM, Belgrave RL, Williams KJ, Del Piero F, Alcott CJ, Bolin SR, Marr CM, NolenWalston R, Myers RK, Wilkins PA. Multinodular pulmonary fibrosis in five horses. J Am Vet Med Assoc. 2008;232(6):898-905. ●

THÉRAPEUTIQUE Chaffin MK, Cohen ND, Martens RJ. Chemoprophylactic effects of azithromycin against Rhodococcus equi-induced pneumonia among foals at equine breeding farms with endemic infections. J Am Vet Med Assoc. 2008;232(7):1035-47. ●

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revue internationale - un panorama des meilleurs articles d’équine ● DeLuca L, Erb HN, Young JC, Perkins GA, Ainsworth DM. The effect of adding oral dexamethasone to feed alterations on the airway cell inflammatory gene expression in stabled horses affected with recurrent airway obstruction. J Vet Intern Med. 2008;22 (2):427-35. ● Pauwels FE, Schumacher J, Castro FA,

Locomoteur

Holder TE, Carroll RC, Sega GA, Rogers CW. Evaluation of the diffusion of corticosteroids between the distal interphalangeal joint and navicular bursa in horses. Am J Vet Res. 2008;69(5):611-6. ● Sanchez LC, Elfenbein JR, Robertson SA. Effect of acepromazine, butorphanol, or Nbutylscopolammonium bromide on visceral

Les 71 chevaux sélectionnés pour réaliser cette étude sur les lésions du ligament annulaire palmaire/plantaire (L.A.P.) ont présenté une boiterie d’un ou de plusieurs membres, des signes cliniques compatibles avec ceux présentés lors de lésions du L.A.P., et un épaississement du L.A.P. confirmé avec un examen échographique. Ils proviennent de diverses cliniques de Grande Bretagne de janvier 2001 à décembre 2006. Les chevaux sont traités chirurgicalement par desmotomie du L.A.P. associée ou non à une ténoscopie de la gaine des fléchisseurs, ou par un traitement conservateur : repos, marche en main, puis reprise progressive du travail. Un suivi téléphonique est réalisé pour connaître le devenir des chevaux traités. ● Les lésions du L.A.P. étaient le plus souvent unilatérales et concernaient les membres postérieurs. Bien que tous les âges soient représentés, il semblerait que les chevaux plus âgés soient prédisposés en raison de la perte d’élasticité du L.A.P. Il n’existe pas de prédisposition raciale, mais les chevaux de loisirs sont les plus atteints. ●

❚ Définir la prévalence des lésions du ligament annulaire palmaire/plantaire, et en décrire les signes cliniques et la réponse au traitement.

X Equine Veterinary Journal 2008;40(3):237-244 Retrospective study pf palmar/plantar annular ligament injury in 71 horses : 2001-2006 Owen KR, Dyson SJ, Parkin TD, Singer ER, Kristoffersen M, Mair TS.

Synthèse par Amélie Sena, E.N.V.L.

REVUE INTERNATIONALE LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine 252 - AVRIL / JUIN 2008

● Tennent-Brown BS, Wilkins PA, Lindborg S, coll. Assessment of a point-of-care lactate monitor in emergency admissions of adult horses to a referral hospital. J Vet Intern Med. 2007;21(5):1090-8.

ÉTUDE RÉTROSPECTIVE SUR LES LÉSIONS DU LIGAMENT ANNULAIRE PALMAIRE/PLANTAIRE portant sur 71 chevaux de 2001 à 2006 Sujet, matériel et méthodes

Objectif de l’étude

and somatic nociception and duodenal motility in conscious horses. Am J Vet Res. 2008;69(5):579-85.

Résultats D’après cette étude, les chevaux souffrant de lésions du L.A.P. présentent généralement une boiterie modérée et persistante. Le L.A.P. est épaissi ainsi que les tissus cutanés environnants ce qui donne à la région palmaire/plantaire du boulet un contour convexe. Cette déformation de la région du boulet est souvent bilatérale, même si la boiterie est unilatérale et que l’épaississement du L.A.P. est plus important sur le membre boiteux. Les chevaux ont souvent présenté de la douleur à la palpation du boulet, et les tests de flexion pied-boulet étaient positifs. ● À l’histologie, une désorganisation des fibres de collagène est observée, avec de nombreux fibroblastes, une augmentation de la vascularisation, un défaut de fibres réticulaires, et la présence d’une infiltration lymphocytaire et neutrophylique variable. ● Pour le diagnostic, les signes cliniques et l’examen échographique suffisent. (Les anesthésies diagnostiques ne sont pas indispensables.) Pour réaliser l’échographie, il est nécessaire de bien préparer le membre, et de faire un examen bilatéral. Les images obtenues mettent en évidence un épaississement du L.A.P., avec une perte locale ou diffuse de l’échogénicité, en relation ●

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avec les lésions des fibres ligamentaires. La fibrose du tissu sous-cutané se traduit par la présence d’une bande hyperéchogène entre la peau et le L.A.P. Pour détecter des lésions de la manica flexiora, des déchirures longitudinales du tendon fléchisseur profond, ou pour établir un diagnostic de certitude, la ténoscopie est préférable. ● Dans cette étude, le choix du traitement dépend de la durée et du degré de la boiterie, de l’âge du cheval, et des risques anesthésiques. Si des lésions échographiques modérées du L.A.P. sont observées, sans lésion de la gaine des fléchisseurs, et que la boiterie est aiguë, le traitement conservateur est préconisé. - Si la boiterie est persistante, et que le traitement conservateur ne suffit pas, si le L.A.P. présente des lésions sévères, et si des lésions dans la gaine des fléchisseurs sont identifiées, le traitement chirurgical est préféré. - La ténoscopie associée à la desmotomie du L.A.P. n’a pas de meilleurs résultats que la desmotomie seule. ● Pour 42 p. cent des chevaux de l’étude, un niveau d’exercice antérieur a été retrouvé. La nature des lésions a une influence significative sur le retour à l’exercice mais n’a pas d’effet significatif sur le traitement. Pronostic ● Si l’épaississement du L.A.P. est bilatéral ou présent sur plus d’un membre, le pronostic est moins bon. ● Il n’est pas différent entre des chevaux présentant des épaississements du L.A.P. de plus ou moins de 5 mm. ● Le pronostic est meilleur si la lésion est isolée ou associée à une fibrose du tissu sous-cutané ou à une lésion dans la gaine tendineuse que si elle est combinée à une fibrose du tissu souscutané et à une lésion dans la gaine tendineuse.

Conclusion ● Les lésions du L.A.P. s’accompagnent de signes cliniques et échographiques caractéristiques. ● Un contour convexe de la face palmaire ou plantaire dans la région du boulet, associé à un épaississement du L.A.P. est un signe à rechercher. ● Un épaississement bilatéral du L.A.P. est fréquent, ce qui suggère que les chevaux atteints ont une prédisposition à ce type de lésion, à corréler à l’âge, à la race et au type d’activité. ● Le choix du traitement et le pronostic restent un véritable défi. ❒


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revue internationale - un panorama des meilleurs articles d’équine TRAITEMENT DE LA DESMITE DE LA PARTIE MOYENNE DU CORPS DU LIGAMENT SUSPENSEUR DU BOULET par injection intra-lésionnelle de plasma riche en plaquettes suivi d’un exercice contrôlé, chez des Trotteurs de course ● La desmite du ligament suspenseur du boulet (L.S.B.) est une cause importante de boiterie. L’atteinte de la partie moyenne du corps du ligament est une lésion aiguë, qui limite la carrière des galopeurs et des trotteurs. Les options thérapeutiques ont été peu décrites et les taux de succès ont été plutôt décourageants. ● Chez l’Homme, le P.R.P. (plasma riche en plaquettes) est utilisé pour favoriser la cicatrisation des os, des ligaments et des plaies.

Sujet, matériel et méthodes ● Une revue des cas de desmite du ligament suspenseur du boulet (L.S.B.), examinés à l’université de l’Ohio sur une période d’un an, a permis de sélectionner 9 chevaux pour lesquels un diagnostic de desmite de la partie moyenne du corps du L.S.B. a été effectué, (modifications observées à l’échographie). Pour chaque cas, un cheval témoin a été sélectionné au hasard parmi les chevaux de même âge, même sexe, avec des gains par course équivalents et ayant couru pendant la même période*. ● Après une injection échoguidée intra-lésionnelle unique de P.R.P., les chevaux ont été soumis à un exercice contrôlé progressif. Les résultats en course de l’année précédant la blessure et des 3 années suivant le retour en course des chevaux ont été comparés entre eux et avec ceux des chevaux témoins.

Résultats Tous les chevaux ont couru à nouveau à la suite du traitement, après un temps moyen de 32 semaines. Les 9 chevaux ont couru au moins une fois pendant la 1re et la 2e année après le retour en course mais seulement 5 chevaux ont couru la 3e année.

● En comparant le nombre de départs en course, les gains totaux et les gains par course entre les chevaux atteints et les témoins, les seules différences significatives sont un moins grand nombre de départs pris la 3e année après le retour en course des cas cliniques et des gains par course moins élevés de ces cas pendant la 1re année après le retour en course par rapport aux témoins.

Conclusion Les résultats suggèrent que les chevaux présentant une desmite modérée à sévère de la partie moyenne du corps du ligament suspenseur du boulet, traités par injection intra-lésionnelle de plasma riche en plaquettes (P.R.P.) suivie d’un programme d’exercice contrôlé, ont un excellent pronostic de retour en course.

Des études supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces observations et déterminer l’influence exacte de l’injection de P.R.P. par rapport au programme d’exercice. ❒

Objectif de l’étude ❚ Évaluer les résultats d’une injection échoguidée unique de P.R.P, suivie d’un programme d’exercice contrôlé, sur des Trotteurs de course atteints de desmite du ligament suspenseur du boulet modérée à sévère.

NOTE * cf. la Synthèse dans ce numéro.

X JAVMA 2008;232(10):1515-20. Intralesional injection of plateletrich plasma followed by controlled exercice for treatment of midbody suspensory ligament desmitis in Standarbred racehorses. Waselau M, Wesley Sutter W, Genovese RL, Bertone AL.

Synthèse par Zoé Burnet, E.N.V.L.

ÉVOLUTION DES MARQUEURS BIOLOGIQUES DU MÉTABOLISME OSSEUX ET CARTILAGINEUX chez les poulains et leurs liens avec le développement de l’ostéochondrose L’ostéochondrose, la plus fréquente des maladies orthopédiques, est un processus dynamique. Les lésions apparaissent dans les 5 premiers mois post-partum, puis souvent régressent, même si quelques unes demeurent et deviennent pathologiques chez le cheval adulte. La régression des lésions peut se faire jusqu’à un âge qui dépend de chaque articulation, mais aucune guérison de lésions significatives n’a été observée après l’âge d’un an. ● C’est pourquoi une détection précoce de l’ostéochondrose, lorsque la capacité de guérison est importante, serait utile afin d’adapter l’alimentation et la conduite d’élevage chez les poulains à risque. En effet, une croissance trop rapide est un facteur de risque majeur dans le développement de l’ostéochondrose. ●

Sujet, matériel et méthodes ● Des dosages de marqueurs biologiques du métabolisme osseux (ostéocalcine, reflet du rapport entre l’anabolisme et le catabolisme osseux et CTX-11, et du métabolisme cartilagineux CP II2, marqueur de l’anabolisme et C2C3, marqueur

du catabolisme, pourraient indiquer quels sont les poulains les plus à risque. ● L’étude a inclu 39 poulains, séparés en deux groupes. Le 1er a reçu une alimentation correspondant à ses besoins, alors que le 2e a reçu une ration correspondant à 120 p. cent de ses besoins de 0 à 2 mois, puis 150 p. cent de 2 à 12 mois, afin d’induire une croissance rapide. ● Le statut ostéo-articulaire a été évalué par bilan radiographique (vue latéro-médiale des boulets, jarrets et grassets) à 5,5 mois et à 11 mois chez tous les poulains. Les 8 poulains les plus atteints dans chaque groupe ont été autopsiés à 12 mois. Les articulations atlanto-occipitales, intervertébrales cervicales et toutes celles des membres ont été examinées. Pour chaque lésion, un score entre 0 et 4 selon la gravité a été donné. La somme de tous ces scores donne le score total d’autopsie. ● Des dosages d’ostéocalcine, de CTX-1, de CP II et de C2C ont été réalisés à l’âge de 2, 4, 8, 14 et 20 semaines, puis à la 30e, la 41e et la 52e semaine.

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Objectif de l’étude ❚ Analyser les relations entre le niveau d’alimentation, les concentrations des marqueurs osseux et cartilagineux et le développement de lésions d’ostéochondrose.

NOTE 1 CTX-1 : Telopeptide carboxyterminal issu du collagène de type 1 2 CP II : Peptide carboxy-terminal participant à la formation du collagène de type II 3 C2C : Peptide issu de la dégradation du collagène de type II

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revue internationale - un panorama des meilleurs articles d’équine X Equine Veterinary Journal 2008;40(3):253-9 Early changes in biomarkers of skeletal metabolism and their association to the occurrence of osteochondrosis (OC) in the horse. Donabedian M, van Weeren PR, Perona G, Fleurance G, Robert C, Leger S, Bergero D, Lepage O, Martin-Rosset W.

Synthèse par Florence Boulduyre, E.N.V.L.

Résultats Les résultats obtenus indiquent qu’à 5,5 mois, 63 p. cent des poulains du 1er groupe ont au moins une lésion d’ostéochondrose contre 70 p. cent dans le 2e groupe. L’écart se creuse ensuite car à 11 mois, seuls 52,6 p. cent des poulains du 1er groupe ont encore au moins une lésion, alors que 75 p. cent du 2e groupe sont atteints dans le 2e groupe. La différence du nombre de lésions entre les deux groupes n’est cependant pas significative. ● À l’autopsie, le nombre de lésions et leurs scores de gravité au niveau des membres sont plus importants dans le 2e groupe avec respectivement, 4,0 contre 2,6 et 8 contre 5,4. Il en est de ●

Chirurgie

Sujet, matériel et méthodes

❚ Décrire la technique d’énucléation par abord transpalpébral, sur cheval debout, sous tranquillisation.

X Veterinary Surgery 2008;37:306-9. Transpalpebral Eye Enucleation on 40 Standing Horses. Pollock PJ, Russel T, Hughes TK, Archer MR, Perkins JD.

● Cette étude rétrospective est menée sur 40 chevaux qui ont subi une énucléation par abord transpalpébral, et admis entre 2003 et 2007 dans trois centres de référence. ● Les chevaux ont reçu de la pénicilline et de la flunixine pendant 3-4 jours. Ils sont maintenus debout, dans un travail de contention, sous tranquillisation avec de la détomidine (bolus à 0,01 mg/kg puis perfusion à 0,6 mg/kg/min) et du butorphanol (0,03 mg/kg/min). Une anesthésie locale de l’œil et de ses annexes est effectuée, ainsi que des blocs nerveux à la mépivacaïne des nerfs auriculo-palpébral, infratrochléaire, lacrymal et zygomatique. ● Après suture des paupières, la peau est incisée à 3-5 mm de part et d’autre du bord palpébral. Les fascias sont disséquées et les ligaments du canthus latéral et médial et des muscles extraorbitaires sont sectionnés. ● Une fois le faisceau oculaire sectionné, l’œil est retiré avec le sac orbitaire, les muscles extraorbitaires et les glandes lacrymales. Un surjet sous-cutané est effectué avant la suture cutanée des paupières par des points simples ou la pose d’agrafes. ● À la demande des propriétaires, sur 4 chevaux, une prothèse oculaire en silicone a été placée dans l’orbite avant la suture.

Résultats Synthèse par Chloé Roques, E.N.V.L.

● La réalisation de l’énucléation sur cheval debout, sous sédation, permet de s’affranchir

Chirurgie

REVUE INTERNATIONALE LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine 254 - AVRIL / JUIN 2008

Conclusion Le niveau alimentaire n’a pas eu d’influence significative sur le dosage des marqueurs du métabolisme alors que l’âge a une influence très significative. ● L’ostéocalcine diminue jusqu’à l’âge de 20 semaines. Le CTX-1 a augmenté tout au long de l’étude. Le CP II et le C2C ont augmenté jusqu’à la 30e semaine. ❒ ●

ÉNUCLÉATION PAR ABORD TRANSPALPÉBRAL sur 40 chevaux debout

des tissus mous

Objectif de l’étude

même au niveau des vertèbres cervicales avec 6,3 lésions dans le groupe 2 contre 4,0 dans le groupe 1, et des scores de 13,9 contre 9,1 respectivement. D’un point de vue statistique, seule la différence concernant les lésions cervicales est significative.

des risques inhérents à l’anesthésie générale, et semble apporter un bon confort, à la fois pour le chirurgien et pour le cheval. En effet, tous les chevaux sont restés calmes durant l’intervention, même si la pose de drapés chirurgicaux a été arrêtée car occasionnait des mouvements de tête. ● Une exophtalmie rendant plus aisée l’intervention a pu être observée après instillation de mépivacaïne en rétro-bulbaire. ● Les complications observées sont peu nombreuses : un cheval a présenté des signes de paralysie du nerf facial, qui s’est résolue spontanément en quelques jours. Seul un cheval a présenté des signes d’infection de plaie. Le confort de tous les chevaux est resté bon suite à l’intervention. ● Sur les 40 chevaux de cette étude, 30 ont repris rapidement une activité sportive normale. Discussion et conclusion La tranquillisation et l’infiltration d’anesthésique local (cf. ce protocole) permettent de réaliser une énucléation sur un cheval debout sans inconfort apparent pour l’animal. ● Cette procédure, simple et confortable pour le chirurgien, permet de limiter les risques et le coût par rapport à une intervention sous anesthésie générale. ● Une telle intervention n’est envisageable que sur des chevaux chez qui il est aisé de manipuler la tête. ❒ ●

ÉVALUATION CLINIQUE DES PLAQUES À COMPRESSION DYNAMIQUE pour l’arthrodèse du boulet chez six pur-sang de course ● Les fractures des deux os sésamoïdes proximaux et la rupture des ligaments sésamoïdiens distaux ou du ligament suspenseur du boulet sont des lésions fréquentes du galopeur. ● La stabilisation chirurgicale par arthrodèse du boulet au moyen de plaque L.C.-D.C.P. est le traitement classique.

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● Les plaques à compression dynamique (Locking Compression Plate ou L.C.P.) agissent à la fois comme plaques à compression et comme fixateurs internes. Leurs trous permettent soit l’utilisation de vis corticales classiques de 4,5 ou 5,5 mm, soit l’utilisation de vis de 4,0 ou 5,0 mm verrouillées dans la plaque (elles résistent mieux


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revue internationale - un panorama des meilleurs articles d’équine Encadré - Technique chirurgicale

Objectif de l’étude

- Les chevaux sont placés en décubitus latéral avec le membre affecté au-dessus. - La peau et l’extenseur dorsal des phalanges sont incisés de la partie proximale du canon à l’articulation interphalangienne proximale. La capsule articulaire est ouverte parallèlement à la surface articulaire, et une ostectomie de la partie dorsoproximale du tendon médian du canon et de la partie proximale de P1 est réalisée, afin d’augmenter la surface de contact. - La plaque L.C.P. de 14 ou 16 trous est pliée à 10-12° entre les 4e et 5e trous les plus distaux. Elle est positionnée sagittalement avec 4 trous sur P1. Alors qu’elle est maintenue en place sur le canon, une vis corticale de 4,5 mm est insérée dans le 2e ou 3e trou distalement à l’articulation du boulet. - Le positionnement est vérifié, puis la plaque est enlevée. - Les ligaments collatéral latéral et métacarpo/ tarso-sésamoïdien latéral sont sectionnés, afin d’avoir accès à la surface articulaire, d’éroder le cartilage à l’aide d’une curette et de réaliser un ostéotixis sur les condyles distaux du canon et proximaux de P1. ● Lorsque le ligament suspenseur est lésé audessus des sésamoïdes proximaux, une vis corticale est insérée en compression dans chaque sésamoïde, à partir de la face dorsale du canon, avec le boulet en flexion de 10 à 15°. ● En cas de fracture comminutive des sésamoïdes ou de lésions des ligaments sésamoïdiens distaux, un câble de 1,7 mm de diamètre,

passé en 8, est utilisé pour réaliser un haubanage. Une mèche de 2,5 est utilisée pour forer un trou à mi-chemin entre les deux corticales de P1, 2 cm distalement aux condyles articulaires, et un autre 2 cm proximalement à la surface articulaire du canon. - Le câble est passé, tendu, puis serti latéralement, soit avant fixation de la plaque, le boulet étant fléchi à 10-15°, soit après, en appliquant une tension de 50 kg. - La plaque est ensuite remise en place et maintenue par la vis corticale dans P1. Le guidemèche de 4,3 mm est vissé dans la plaque sur le trou le plus proximal de P1. Les deux corticales sont ensuite percées, et après retrait du guide, une vis auto-taraudante de 5,0 mm et de longueur adéquate est insérée. Après mise sous tension de la partie proximale de la plaque, une vis corticale de 4,5 mm est insérée dans le 6e, 7e, ou 8e trou de la plaque pour la fixer au canon. - Les deux trous en regard de l’articulation sont remplis avec des vis corticales angulées, de façon à traverser l’articulation. - Une vis à compression transarticulaire de 5,5 mm est placée de chaque côté de la plaque, de la partie dorso-proximale de P1 à la partie palmaro/plantaro-distale du canon. - Des vis verrouillées de taille adéquate sont utilisées pour remplir les trous restant dans la plaque. Le tendon, le tissu sous-cutané et la peau sont suturés, et un plâtre est mis en place avant le réveil.

à la courbure et au cisaillement). De plus, le système L.C.P. est plus rigide que le système L.C.D.C.P., c’est donc un implant de choix pour les fractures des os longs (encadré).

nés 8 sem de plus au box. Un an après l’arthrodèse : - 4 chevaux étaient vivants et utilisables pour la reproduction ; - 2 chevaux ont développé des plaies à cause du plâtre ; - les implants ont dû être retirés chez 2 chevaux ; - 1 a dû subir une ténectomie du perforant, suite à une fourbure sévère du membre contro-latéral ; - 2 ont été euthanasiés pour luxation de l’articulation interphalangienne proximale.

Sujet, matériel et méthodes ● Cette étude rétrospective inclut 6 pur-sang qui ont subi une arthrodèse du boulet au moyen du système L.C.P. suite à des lésions de l’appareil suspenseur entre 2004 et 2006.

Résultats Sur les six chevaux opérés qui présentent tous une boiterie de grade 5/5 : - deux présentaient une fracture à mi-hauteur des deux sésamoïdes ; - deux avaient une fracture comminutive du sésamoïde médial ; - l’un avait une déchirure des ligaments sésamoïdiens distaux ; - un autre une rupture de l’origine du ligament suspenseur du boulet. ● Le temps moyen entre l’accident et la chirurgie était de 7,3 jours, le coût moyen des implants de 1710 $ et le temps moyen de chirurgie de 215 min. Les chevaux ont gardé le plâtre 2 sem, puis un bandage pendant 4 sem et sont restés confi●

❚ Évaluer cliniquement l’intérêt des plaques à compression dynamique pour l’arthrodèse du boulet chez le pur-sang de course.

X Veterinary Surgery 2008;37(3):263-8. Clinical evaluation of the locking compression plate for fetlock arthrodesis in six thoroughbred racehorses. Carpenter RS, Galuppo LD, Simpson EL, Dowd JP.

Conclusion ● L’arthrodèse du boulet avec des plaques L.C.P. apparaît une technique intéressante. ● Aucune complication n’a été observée durant leur mise en place. La luxation de l’articulation interphalangienne distale associée à une fracture sévère du sésamoïde ou une lésion des ligaments sésamoïdiens distaux est une complication potentielle. ● Les techniques d’imagerie pourraient aider à réaliser une évaluation des tissus mous afin d’envisager une arthrodèse P1-P2 et empêcher une luxation ultérieure. ● Si le système L.C.P. est 3 fois plus cher que le L.C.-D.C.P., sa stabilité semble supérieure. ❒

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Synthèse par Mickael Robert, E.N.V.L.

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revue internationale - un panorama des meilleurs articles d’équine

Cardiologie

Objectif de l’étude ❚ Déterminer si les facteurs individuels (sexe, poids, âge de l’animal et durée d’évolution de l’arythmie) influencent le niveau d’énergie électrique requis pour effectuer une conversion électrique transveineuse lors de fibrillation auriculaire.

X Journal of Veterinary Internal Medicine 2008;22:609-15 Transveinous electrical cardioversion of equine atrial fibrillation : patient factors and clinical results in 72 treatment episodes. Mc Gurrin MK, Physick-Sheard.

Synthèse par Caroline Marguet, E.N.V.T.

CONVERSION ÉLECTRIQUE TRANSVEINEUSE LORS DE FIBRILLATION AURICULAIRE CHEZ LE CHEVAL : facteurs individuels et résultats du traitement de 72 cas ● La fibrillation auriculaire est l’arythmie cardiaque la plus fréquente chez le cheval. La conversion électrique représente une alternative au traitement médical par la quinidine, efficace dans 80 p. cent des cas mais présentant un effet toxique certain.

La majorité des chevaux traités avec succès ont repris l’entraînement et retrouvé leur niveau de performance initial. ● Une récidive a été observée chez 11 chevaux. Parmi eux, 9 ont été de nouveau traités avec succès en suivant le même protocole.

Sujet, matériel et méthodes

Discussion

L’étude porte sur 72 épisodes cliniques de fibrillation auriculaire, d’une durée d’évolution de 1 à 104 semaines (médiane de 4 semaines). ● Par cathétérisation de la veine jugulaire droite et suivi échographique, une électrode (la cathode) est placée dans l’oreillette droite du cœur et une autre (l’anode) dans l’artère pulmonaire gauche. Sous anesthésie générale, chaque cheval reçoit les ondes de choc délivrées par un défibrillateur. Les paliers d’énergie sont franchis progressivement tant que la conversion n’est pas réalisée, jusqu’à ce que le niveau de 300 J soit atteint.

● La nécessité d’une anesthésie générale est un inconvénient par rapport au traitement médical classique. Mais cette technique présente un taux de réussite élevé, sans effet néfaste ni risque de complications, elle permet un retour rapide à l’entraînement et à la compétition. ● La mesure de la troponine cardiaque, restée stable durant le traitement, montre que le muscle cardiaque n’a pas été endommagé. ● Le lien observé ici entre certains facteurs individuels et les résultats reste d’une importance clinique mineure car le protocole expérimental est sujet à des variations (positionnement des électrodes, …) qui limitent la précision des résultats.

Résultats La conversion électrique est réalisée avec succès lors de 71 épisodes de fibrillation auriculaire sur 72, l’énergie requise étant de 50 à 300 J (médiane : 150 J) selon les cas. ● L’énergie nécessaire est supérieure chez les femelles. Le poids est corrélé négativement au niveau d’énergie chez les femelles, mais corrélé positivement chez les mâles. L’âge est corrélé positivement au niveau d’énergie chez les femelles. ● En revanche, la durée d’évolution de l’arythmie cardiaque n’est pas corrélée significativement au niveau d’énergie requis. ●

Digestif

Objectif de l’étude ❚ Identifier les facteurs de risque associés aux coliques dues à un étranglement dans le foramen épiploïque chez le cheval. X Equine Veterinary Journal 2008;40(3):224-30 Risk factors for epiploic foramen entrapment colic : an international study. Archer DC, Pinchbeck GL, French NP, Proudman CJ.

Synthèse par Marie-Anne Hours, E.N.V.T.

REVUE INTERNATIONALE LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine 256 - AVRIL / JUIN 2008

Conclusion Cette technique représente une alternative intéressante chez les chevaux pour lesquels le traitement à la quinidine s’est révélé inefficace ou dangereux. ● L’absence de corrélation significative entre le taux de réussite et la durée d’évolution laisse supposer qu’il est possible de traiter les chevaux chez lesquels la maladie évolue depuis longtemps. Il n’existe à l’heure actuelle aucune donnée sur le pronostic à long terme dans ces cas-là. ❒ ●

FACTEURS DE RISQUE LORS DE COLIQUES D’ÉTRANGLEMENT dans le foramen épiploïque ● L’étranglement dans le foramen épiploïque (E.F.E.) est l’une des causes les plus fréquentes d’obstruction de l’intestin grêle.

Sujet, matériel et méthodes ● Cette étude a recensé des données provenant de 21 cliniques américaines, anglaises et irlandaises, avec 109 cas d’E.F.E. et 310 cas-contrôles sélectionnés. ● Les données épidémiologiques concernant chacun des cas ont été recueillies par questionnaire téléphonique. Après analyse statistique, les relations cheval-conditions de vie-risque d’E.F.E. ont été identifiées.

Résultats ● Les tics à l’air et à l’appui sont fortement associés à l’augmentation du risque d’E.F.E. Les chevaux les plus grands, ainsi que ceux ayant présenté un épisode de colique dans les 12 derniers mois, semblent également plus susceptibles d’être atteints d’E.F.E. D’autres facteurs, essentielle-

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ment comportementaux, sont associés à un risque d’E.F.E. modérément augmenté. ● Ainsi, l’E.F.E. semble atteindre davantage les chevaux sujets à la peur, à l’excitation, ou les plus sensibles à leur environnement, et ceux qui cessent de manger lorsqu’ils sont confrontés à un stimulus extérieur. Conclusion ● Certaines des associations établies par cette étude (taille du cheval, épisodes passés de colique corrélés à un risque augmenté d’E.F.E.) suggèrent que des facteurs inhérents pourraient prédisposer des chevaux à l’E.F.E. ● De plus, des éléments comportementaux semblent communs aux chevaux présentant un risque augmenté d’E.F.E. Des recherches complémentaires doivent être menées afin d’établir des liens de causalité entre certains traits comportementaux et un dysfonctionnement gastrointestinal. ❒


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revue internationale - un panorama des meilleurs articles d’équine

Reproduction

HÉMORRAGIE PERI-PARTUM sur 73 juments Les hémorragies peri-partum se rencontrent chez 2-3 p. cent des juments. Elles représentent 40 p. cent des mortalités peri-partum. ● L’hémorragie se produit en général les 48 premières heures après le poulinage. ● La rupture de l’artère utérine (73 p. cent) entraîne soit la formation d’un hématome au sein du ligament large, soit un hémoabdomen. Sujet, matériel et méthodes L’étude rétrospective regroupe 73 juments de 1998 à 2005. ● Les informations recueillies sont l’âge, la race, les symptômes initiaux, l’examen clinique et ses anomalies à l’admission (échographie transabdominale ou transrectale pour localiser l’hémorragie chez 97 p. cent des juments ; cytologie, bactériologie et biochimie sur liquide de paracentèse chez 26 p. cent), le traitement instauré, le pronostic et la fertilité ultérieure de la jument.

● Une dystocie préalable est rapportée chez 19 p. cent des juments. ● 14 p. cent d’hémorragies pre-partum (entre le 10e mois de gestation et le terme) et 86 p. cent d’hémorragies post-partum sont notés. ● Le principal motif de consultation est la manifestation de coliques chez 63 p. cent des juments. ● Le traitement consiste à rétablir le volume circulant, favoriser l’hémostase, contrôler la douleur et prévenir l’endotoxémie. ● Le taux de survie est de 84 p. cent (87 p. cent en post-partum et 60 p. cent en pre-partum). ● Les complications fréquentes recensées (79 p. cent) sont : fièvre, leucopénie, rétention placentaire, pouls digité, thrombophlébite et arythmies cardiaques. ● Une ou plusieurs gestations ultérieures ont été menées à terme chez 49 p. cent des juments ayant survécu.

Résultats

Conclusion

L’âge moyen est de 14 ans (5-24 ans). Le nombre moyen de poulinages est de 8. Il est supérieur à 4 chez 79 p. cent des juments. ● Un antécédent d’hémorragie peri-partum est noté chez 5 p. cent des juments.

● Une hémorragie post-partum peut se manifester chez une jument de tout âge, quels que soit ses antécédents reproducteurs. ● Le pronostic vital et reproducteur est généralement bon. ❒

● ●

Sujets, matériel et méthode Une étude prospective a été entreprise sur des chevaux adultes présentés en urgence pour une évaluation. La lactatémie a été mesurée sur sang entier et sur plasma, avec un appareil de mesure d’un point critique de lactate. Ces résultats ont été comparés avec ceux réalisés sur sang entier par un laboratoire d’analyse de gaz sanguins. ● Les échantillons de 221 chevaux ont été utilisés pour comparer les deux techniques de mesure de la lactatémie. ● Il a été supposé que les résultats de la mesure d’un point critique de lactate seraient équivalents aux mesures de la lactatémie réalisées par un laboratoire. ●

Résultats La corrélation la plus forte est celle entre la mesure sur plasma avec l’appareil de mesure

❚ Rechercher des titres d’incidence des hémorragies peri-partum.

X Journal of the American Veterinary Medical Association 2008;32(9):1345-51 Periparturient hemorrhage in mares : 73 cases (1998-2005). Arnold CE, Payne M, Thompson JA, Slovis NM, Bain FT.

Synthèse par Florence Lecarpentier, E.N.V.T.

Thérapeutique

ÉVALUATION D’UN APPAREIL DE MESURE D’UN POINT CRITIQUE DE LACTATE lors d’admission en urgence de chevaux adultes ● La concentration de lactate dans le sang est considérée comme un indicateur utile de la gravité de l’atteinte de l’état général d’un cheval. ● La corrélation entre les valeurs données par un appareil de mesure d’un point critique de lactate et les normes de laboratoire n'a pas été établie pour les chevaux cliniquement anormaux.

Objectif de l’étude

d’un point critique de lactate, et la mesure de la lactatémie sur sang entier du laboratoire d’analyse de gaz sanguin (0,97 ± 0,01). Une différence moyenne de 0,15 ± 0,89 est observée, ainsi que 95 p.cent de limites de corrélation. ● La corrélation est maintenue et la limite de 95 p.cent est moindre chez les chevaux avec une mesure de lactatémie sur sang entier réalisée par le laboratoire d’analyse de gaz sanguin < à 5 millimoles, et un P.C.V. < à 40 p.cent. ● La corrélation était moindre en évaluant des échantillons sur sang entier sur le moniteur de mesure de point critique, avec une limite de 95 p.cent augmentée. Conclusion ● Les résultats indiquent une forte corrélation entre les valeurs mesurées sur sang entier du laboratoire d’analyse de gaz sanguins, et le moniteur de mesure du point critique, quand la lactatémie a été mesurée sur du plasma. ● Les résultats sont moins corrélés lorsque la lactatémie est plus élevée, mais suffisamment fiables pour les prendre en considération. ● Le sang entier peut être utilisé avec le moniteur de point critique pour identifier cliniquement une hyperlactatémie importante, mais les résultats ne sont pas assez fiables pour suivre l'évolution de l’animal. ❒

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Objectif de l’étude ❚ Comparer deux techniques d’évaluation de la lactatémie : - avec un appareil de mesure d’un point critique de lactate, sur plasma et sur sang entier ; - par un laboratoire d’analyse de gaz sanguins, sur sang entier.

X Journal of Veterinary Internal Medicine 2007;21(5):1090-8 Assessment of a point-of-care lactate monitor in emergency admissions of adult horses to a referral hospital Tennent-Brown BS, Wilkins PA, Lindborg S, Russell G, Boston RC

Synthèse par Claire de Fourmestraux, E.N.V.T.

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synthèse

le traitement intralésionnel Juan Munoz Clinéquine Département hippique E.N.V.L. 1, avenue Bourgelat 69280 Marcy l’étoile

Objectif pédagogique ❚ Connaître les traitements intralésionnels des tendinites et des desmites chez le cheval.

Synthèse d’après les articles de : Schnabel LV, Sonea HO, Jacobson MS, Fortier LA. - Effects of platelet rich plasma and acellular bone marrow on gene expression patterns and DNA content of equine suspensory ligament explant cultures. Equine Vet J. 2008;40(3):260-5. Waselau M, Sutter WW, Genovese RL, Bertone AL. - Intralesional injection of platelet-rich plasma followed by controlled exercise for treatment of midbody suspensory ligament desmitis in Standardbred racehorses. J Am Vet Med Assoc. 2008;232(10):1515-20.

Essentiel ❚ Les traitements intralésionnels des tendinites et des desmites chez le cheval reposent sur l’injection dans les tendons et ligaments de différentes substances : - moelle osseuse ; - cellules souches mésenchymateuses ; - plasma riche en plaquettes.

REVUE INTERNATIONALE LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine 258 - AVRIL / JUIN 2008

des tendinites

et des desmites Les traitements intralésionnels sont fréquemment utilisés par les praticiens dans le traitement des tendinites et des desmites chez le cheval. Peu d’études destinées à prouver leur efficacité ont été publiées.

L

es lésions tendineuses et ligamentaires sont fréquentes chez les chevaux de sport. ● Les tendinites du fléchisseur superficiel du doigt sont l’une des causes les plus courantes de lésions orthopédiques chez les chevaux de sport, avec une incidence de 45 p. cent rapportée chez les galopeurs [1]. ● Les desmites du suspenseur du boulet affectent toutes les races. Elles entraînent une baisse de performances [2] et un risque accru de fractures du condyle latéral métacarpien [3]. ● Actuellement, plusieurs thérapies sont utilisées pour traiter les tendinites et desmites, en l’absence d’une thérapie unique, efficace et validée. LE TRAITEMENT CLASSIQUE EST CONSERVATEUR

Le traitement classique des tendinites et des desmites du cheval est conservateur, avec un repos prolongé et un exercice contrôlé, jusqu’à 12 mois parfois. ● Les récidives sont très fréquentes et surviennent dans 67 p. cent des cas chez les chevaux de course [4]. ● Ces récidives sont dues à la nature de la guérison tissulaire, avec l’implantation d’un tissu cicatriciel plus fragile et peu élastique, donc moins résistant aux contraintes mécaniques. Les thérapies destinées à favoriser la régénération d’un tissu proche du tissu original à la place d’un tissu cicatriciel, ont pour objectif de réduire ces récidives et d’accélérer la remise à l’exercice. ●

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1

Forme de procédé pour faire une injection intralésionnelle échoguidée dans un tendon fléchisseur superficielle du doigt sur cheval debout (photo J. Munoz).

LES TRAITEMENTS INTRALÉSIONNELS Plusieurs substances ont été utilisées ces dernières années pour traiter les desmites et les tendinites par voie intralésionnelle. 1. Les traitements locaux intralésionnels, destinés à favoriser la guérison tissulaire, peuvent offrir des avantages par rapport aux traitements systémiques. Ils permettent de réduire les risques d’effets systémiques adverses lors des traitements par voie systémique. 2. Les injections intralésionnelles dans les tendons ou les ligaments peuvent se faire sur animal debout, sous sédation et sous anesthésie locale, ou sous anesthésie générale. Il est préférable de recourir à un échoguidage pour une plus grande précision. ● Malgré l’utilisation, actuellement courante, de beaucoup de ces traitements, peu d’études publiées démontrent leurs résultats cliniques. Les dernières recherches des thérapies intralésionnelles ont été focalisées sur la thérapie cellulaire et les facteurs de croissance. ●

L’injection de moelle osseuse L’utilisation intralésionnelle de moelle osseuse est peu coûteuse et couramment utilisée par de nombreux praticiens. ● L’objectif de cette thérapie est la stimulation de la guérison tissulaire par les cellules souches mésenchymateuses (C.S.M.) et des facteurs de croissance présents dans la moelle osseuse. ●


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test clinique les réponses

Émilie Demare Isabelle Gouy Jean-Luc Cadoré Didier Pin

une gale chorioptique

Clinéquine École Nationale Vétérinaire de Lyon 1, avenue Bourgelat 69280 Marcy L’Étoile

chez un cheval de trait

compliquée de prolifération bactérienne 1 Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ? ● Les hypothèses envisagées sont : - une pyodermite bactérienne à staphylocoques, à Corynebacterium pseudotuberculosis, à Dermatophilus congolensis ; - une dermatose parasitaire : gale chorioptique, trombiculose, dermatite à Pelodera ; - une dermatose de contact par allergie ou par irritation. ● L’hypothèse d’un néoplasme est peu probable compte tenu de la localisation à l’extrémité des quatre membres. 2 Quels examens complémentaires envisagez-vous ? ● Nous réalisons : - la récolte des débris cutanés de surface à l’aide d’un morceau de cellophane adhésive et des raclages cutanés, pour la recherche des ectoparasites. Pour les raclages, il convient de privilégier les lésions récentes et de proscrire les zones remaniées ;

3

Chorioptes bovis, récolté à l’aide d’un morceau de cellophane adhésive (photo D. Pin, E.N.V.L.).

Hyperkératose orthokératosique marquée

Densification du collagène dermique

Hyperplasie majeure et irrégulière de l’épiderme

Dermatite périvasculaire superficielle modérée

4

Examen histopathologique des biopsies cutanées.

- Noter l’épaississement irrégulier de l’épiderme

et la densification du derme (photo D. Pin, E.N.V.L.). LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine 260 - AVRIL / JUIN 2008

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- un calque de surface, à l’aide d’un morceau de cellophane adhésive, qui après coloration, permet la recherche de bactéries de surface. Ces examens sont simples, réalisables sur le terrain et le résultat est immédiat ; - des biopsies cutanées afin d’exclure définitivement l’hypothèse de néoplasme et d’explorer celles de pyodermite et de dermatose de contact. ● L’examen direct du matériel récolté par raclages et à l’aide du morceau de cellophane adhésive révèle la présence de nombreux acariens (photo 3), identifiés comme étant des Chorioptes. ● Le calque cutané montre la présence de très nombreux cocci. ● L’examen histopathologique met en évidence une hyperkératose orthokératosique marquée et une hyperplasie majeure et irrégulière de l’épiderme, ainsi qu’une dermatite périvasculaire superficielle, modérée, à cellules mononucléées, avec densification du collagène dermique (photo 4). ● Le diagnostic est celui d’une gale chorioptique compliquée de prolifération bactérienne. ● L’épaississement épidermique associé à la densification du derme explique l’aspect particulier des lésions macroscopiques. 3 Quels traitements proposer ? ● Chorioptes bovis , agent de la gale des paturons des équidés, est un parasite de surface qui se nourrit de débris épidermiques, de sébum et de sécrétions inflammatoires. ● Cette localisation superficielle explique que les traitements systémiques (endectocides) soient souvent d’une efficacité insuffisante. Le risque est encore aggravé, dans ce cas, par l’épaississement considérable de la peau. Nous avons donc préféré un traitement acaricide topique. Parmi les produits efficaces, organophosphorés et pyréthrinoïdes (le fipronil a été également utilisé avec succès), nous avons choisi le lindane en solution (Véticide® 30 ml pour 1 l d’eau, 3 fois à une semaine d’intervalle). ● Compte tenu de l’inconfort de l’animal, de la chronicité de la dermatose et des nombreuses anfractuosités de la surface cutanée,


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test clinique - une gale chorioptique chez un cheval de trait le traitement infectieux est réalisé par voie orale, à l’aide de l’association trimétoprime et sulfamide (Avémix® 25 g pour 100 kg) et par voie topique, à l’aide de shampoings au peroxyde de benzoyle (Paxcutol®) réalisés une fois par jour pendant une dizaine de jours, puis espacés au fur et à mesure de l’amélioration clinique. Pour un traitement plus efficace, il convient de tondre les lésions. 4 Envisagez-vous des mesures hygiéniques vis-à-vis de ses compagnons de pré ? ● La gale chorioptique est une dermatose contagieuse, à transmission directe ou indirecte. La transmission indirecte est facilitée par la grande résistance de ce parasite dans le milieu extérieur. ● L’animal atteint doit donc être isolé de ses congénères, chez lesquels l’apparition de signes de prurit est surveillée. Par ailleurs, un vide sanitaire est réalisé dans les locaux pendant 3 semaines. RÉSULTATS ET CONCLUSION La gale chorioptique est la gale la plus fréquente des chevaux, notamment des chevaux lourds. ● Le diagnostic est relativement simple et rapide si l’examen clinique est attentif et la méthodologie rigoureuse, afin d’envisager un diagnostic différentiel correct et de réaliser les examens complémentaires les ●

21/06/ 07

20:47

Après traitement 5

Membre antérieur gauche, après 5 jours de traitement.

- Noter la diminution de volume du membre

et du caractère inflammatoire (photos D. Pin, E.N.V.L.).

Pour en savoir plus

plus utiles. ● Le traitement acaricide, de préférence topique, doit être renouvelé puisque les produits utilisables ne sont pas ovicides. La tonte et la réalisation de shampoings antiseptiques ou antiséborrhéiques sont fortement conseillées car, non seulement elles participent à la guérison des lésions mais elles permettent une amélioration rapide du confort de l’animal (photo 5). ❒

● Bensignor E, Groux D, Lebis C. Les maladies de peau chez le cheval. ed. Maloine Paris, 2004. ● Carlotti DN, Pin D. Diagnostic dermatologique, approche clinique et examens immédiats. 2nd ed., Elsevier Masson AFVAC Issy-les-Moulineaux Cedex, 2007. ● Guillot J, Beugnet F, Fayet G, coll. Abrégé de parasitologie clinique des Equidés. Vol.1, parasitoses et mycoses externes, Kalianxis, Clichy, 2005;62-72. ● Osman SA, Hanafy A, Amer SE. Clinical and therapeutic studies on mange in horses. Vet Parasitology, 2006;141:191-5. ● Pascoe RRR, Knottenbelt DC. Manual of Equine Dermatology, WB Saunders, London, 1999;23-4:667;72-5.

Page 1

NÉON ATALO GIE

CHEZ LES

ÉQUID ÉS

6-2007

Avant traitement

HORS -SÉR IE 20

gestes et gestion

07

NÉON

CHEZ ATAL OGIE LES

LE NO UVEA U PR ATICI EN VÉ TÉRINA IRE

équin e - HO RS-SÉR IE

2007

ÉQUI - Le suiv DÉS en fin i de la com de ges jument plic tation et rép ations : sur le ercussio ns pou - Le lain suiv de la i échogr par fin de ges aphiqu voie tation e - Les tran sab par de l’ex ticulari domina le du pouamen tés clin lain ique - Con nou dui en cas te à ten veau-né de pré ir Diagn maturi té

et tra ostic

- Com iteme nt me en cha nt pre en clie rge les ndre urg ntèle - La am ences réa resp nimatio bulatoire iratoire n - Com prendr néo natale e l’im - Con du poumunité dui lain hypoga te à ten ir face mm - La septicé aglobu à Face - Rec linémieune mie à un onn néo peut pou natale et dia aître être ame lain nou les colignostiq Il lui veau-n né fau - Com ques uer é mal sur la t évaluer à prendr dig me ade e les coli nt trai estives et inté base de l’an rapidem des décisio , le clinicie ter que ent la - Con s dig les fraisgrer la vale amnèse dui gravité ns parfois n respons devant te à ten estives et diagnos engend ur potent de l’exame de la situ difficiles. able du pou les dia ir ielle atio tiques rés par n rrhé lain - Éch et thé la mise du poulain clinique, n, ograph de 0 à es - Ges rapeut en œu , et ses 15 jou te ie iques vre des Tra - Nu - Pha Obser annexe de l’ombilic rs ... moyen triti rmacolo nsfusio n et - Un vation s - Com on - Com s gie séro kyste clin portem ment Con - Le de l’Ouique naître thérapie alim ent trai - L’im ent chez raque les médicatement prégna er la jum particu le pou larit de la l et chir lain tion ent rupture urg suitée és pha : my ical - Com rmacolo the vésical ou réa ment giques trau e lité matismtraiter du pou les chez es lain RE VU - Dia le poulainthoraci E DE gno nou ques stic des FO RM vea diff souffle u-né ére À CO s card ntiel MI TÉ ATI ON CO iaques DE LEC NT - Les TU RE INU E par de la ticulari chez néonat tés l’ânon alogie et le muleto n

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