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DOSSIER - ACTUALITÉS EN MALADIES INFECTIEUSES

Volume 9

N°31 FÉVRIER / MAI

2013 revue de formation à comité de lecture agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CNVFCC (Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire)

indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius (CAB International)

• Veterinary Bulletin (CAB International)

• CAB Abstracts Database

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine - N°31 - FÉVRIER / MAI 2013

ACTUALITÉS EN MALADIES INFECTIEUSES - La grippe équine en France : les outils de surveillance et de prévention - Les herpèsvirus équins : les diagnostiquer, les prévenir, les traiter aujourd’hui et demain ...

DOSSIER :

ACTUALITÉS EN MALADIES INFECTIEUSES chez les équidés À l’heure où la mondialisation des échanges favorise l’émergence, et surtout la diffusion à l’échelle planétaire de nouveaux virus, comment bien connaître les méthodes diagnostiques pour réagir très vite sur le terrain, les outils de surveillance et de prévention ...

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formation médicale continue vétérinaire

www.neva.fr

- Revue de presse internationale: notre sélection en Digestif, Imagerie, Néonatalogie/Pharmacologie, Chirurgie, Thérapeutique/Locomoteur, Cancérologie/Dermatologie, Reproduction - Test clinique - Une lésion opaque sur la cornée

- L’artérite virale équine : prophylaxie, diagnostic et traitement - La leptospirose : données scientifiques et épidémiologiques

Rubriques - Reproduction Règlement sanitaire des studs-books en France appliqué aux étalons et aux juments - Observation clinique Traitement chirurgical d’un cas de kyste dentigère chez un hongre de 4 ans - Mise au point Le syndrome métabolique équin : diagnostic et traitement


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sommaire

Volume 9 FÉVRIER / MAI 2013

N°31 Test clinique - Une lésion opaque sur la cornée Mélanie Danais, Simon Bouvet, Sophie Pradier, Sabine Chahory Éditorial par Stephan Zientara

DOSSIER

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ACTUALITÉS EN MALADIES INFECTIEUSES

CHEVAL ET ÉQUIDÉS Dossier : actualités en maladies infectieuses - La grippe équine en France : les outils de surveillance et de prévention Loïc Legrand, Pierre-Hugues Pitel, Christelle Marcillaud-Pitel, Anne Couroucé, Guillaume Fortier, Stéphane Pronost 7 - Les herpèsvirus équins : les diagnostiquer, les prévenir, les traiter aujourd’hui et demain ... Stéphane Pronost, Loïc Legrand, Christine Fortier, Erika Hue, Nadia Doubli-Bounoua, Stéphanie Fougerolle, Albertine Léon, Pierre-Hugues Pitel, Guillaume Fortier 15 - L’artérite virale équine : prophylaxie, diagnostic et traitement Fabien Miszczak, Loïc Legrand, Pierre-Hugues Pitel, Astrid Vabret, Stéphane Pronost 24 - La leptospirose : données scientifiques et épidémiologiques Albertine Léon, Sophie Castagnet, Sylvie Dumontier, Pierre-Hugues Pitel 33

chez les équidés

RUBRIQUES - Reproduction - Règlement sanitaire des studs-books en France appliqué aux étalons et aux juments Jean-François Bruyas 41 - Observation clinique - Traitement chirurgical d’un cas de kyste dentigère chez un hongre de 4 ans Laurent Maurizi, Benoît Tainturier 43 - Mise au point - Le syndrome métabolique équin : diagnostic et traitement Alexandre Louis, Aurélie Guy 49

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE - Rubrique dirigée par Jean-Luc Cadoré, Jean-Philippe Germain synthèses rédigées par Isabelle Riousset, Marjolaine Le Bris, Anne Richard, Caroline Décombas, Cécile De Guio, Christel Feydy, Florie Julien, Cédric Fissolo, Manon Guidi, Sophie Moretti 58

- Un panorama des meilleurs articles d’équine : notre sélection

revue de formation à comité de lecture

- Digestif - Torsion d’un lobe hépatique chez six chevaux - Imagerie - Boiterie localisée dans l’articulation métacarpo(tarso)-phalangienne : résultats d’IRM chez 232 chevaux, sans diagnostic radiographique - Néonatalogie et pharmacologie - Pharmacocinétique et innocuité du méloxicam par voie orale chez les poulains - Imagerie - Résorption osseuse de la face palmaire de la phalange distale chez le cheval : diagnostic radiographique et par résonance magnétique - Chirurgie - Laparotomie exploratrice de colique chez les chevaux : effet du bandage suturé sur la probabilité d’infection de plaie, étude comparative rétrospective - Thérapeutique et locomoteur - Effets de l’administration intra-articulaire répétée d’amikacine sur les concentrations en substance amyloïde A (SAA), en protéines totales et le comptage des cellules nucléées dans le liquide synovial de chevaux en bonne santé - Imagerie et locomoteur - Ligament suspenseur du boulet chez le cheval de sport : les anomalies échographiques subcliniques. Étude chez 60 galopeurs de courses - Cancérologie et dermatologie - Sarcoïdose équine : signes cliniques, diagnostic, traitement et résultats sur 22 cas - Reproduction - Réduction de gestations gémellaires par aspiration transvaginale échoguidée chez la jument, évaluation des taux de gestation et de mise bas - Imagerie - Placentite induite expérimentalement par voie ascendante chez des ponettes : comparaison des modes B et Doppler couleur en échographie

Test clinique - les réponses Tests de formation continue - les réponses Observations et résultats originaux

Souscription d’abonnement en page 65 et sur www.neva.fr

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CHEVAL RUBRIQUE REVUE INTERNATIONALE

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°31 FÉVRIER / MAI 2013 - 3


test clinique

NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 courriel : neva@neva.fr

une lésion opaque sur la cornée

Conseil scientifique Gilles Bourdoiseau (VetAgro Sup) Jean-François Bruyas (Oniris) Jean-Luc Cadoré (VetAgro Sup) Marc Gogny (E.N.V.A.) Olivier Lepage (VetAgro Sup) Pierre-Louis Toutain (E.N.V.T.) André Vrins (Faculté de Saint-Hyacinthe)

disponible sur www.neva.fr

Mélanie Danais1 Simon Bouvet1 Sophie Pradier2 Sabine Chahory3

Rédacteurs en chef scientifiques Louis-Marie Desmaizières (praticien) Christophe Hugnet (praticien) Sophie Pradier (Clinique équine, E.N.V.A.) Stephan Zientara (A.F.S.S.A. Alfort)

Comité de rédaction Vincent Boureau (Comportement, praticien) Florence Buronfosse (Pharmaco-Toxicologie, VetAgro Sup) Eddy Cauvin (Praticien) Jean-Claude Desfontis (Physiologie et thérapeutique, Oniris) Jean-Philippe Germain (Médecine, chirurgie, praticien) Jacques Guillot (Parasitologie, E.N.V.A.) Stéphane Martinot (Reproduction, VetAgro Sup) Céline Mespoulhès-Rivière (Chirurgie, E.N.V.A.) Nathalie Priymenko (Alimentation - nutrition, E.N.V.T.) Michel Péchayre (Chirurgie, praticien) Roland Perrin (Chirurgie, praticien) Jean-Marc Person (Immunologie, Oniris) Cyrille Piccot-Crézollet (Praticien) Didier Pin (Dermatologie, E.N.V.L.) Alain Régnier (Ophtalmologie, E.N.V.T.) Fabrice Rossignol (Chirurgie, praticien) François Valon (Médecine interne, praticien) Youssef Tamzali (Médecine interne, E.N.V.T.) Chargée de mission rédaction Charlène Catalifaud Gestion des abonnements et comptabilité Marie Servent Publicité Maryvonne Barbaray NÉVA Europarc - 15, Rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 courriel neva@neva.fr

Directeur de la publication Maryvonne Barbaray Revue trimestrielle éditée par LES NOUVELLES ÉDITIONS VÉTÉRINAIRES ET ALIMENTAIRES - NÉVA Revue membre du SPEPS (syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé) Prix du numéro : Praticiens : 58 € T.T.C. UE : 61 € Institutions : 85 € T.T.C. Bibliothèques et admin : 120 € T.T.C. SARL au capital de 7622 € Associés : M. Barbaray-Savey, H., M., A. Savey

Siège social : Europarc - 15, Rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX C.P.P.A.P 0417 T 86 321 I.S.S.N. 1767-5081 Impression : IMB -Imprimerie moderne de Bayeux Z.I - 7, rue de la Résistance 14400 Bayeux

Les contenus du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine sont protégés par la législation sur le droit d’auteur. Toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation est illicite et constitue une contrefaçon (loi du 11 mars 1957). Les “copies ou reproductions sont strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destiné à une utilisation collective (...)”. Le non respect de la législation constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et 429 du Code pénal. LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°31 4 - FÉVRIER / MAI 2013

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U

ne jument d’origine non constatée de 10 ans ayant une activité de loisir, est référée à la Clinique Équine de l’École nationale vétérinaire d’Alfort (ENVA) pour le traitement d’une lésion cornéenne superficielle de l’œil gauche ; celle-ci évolue depuis 15 jours. ● La jument a présenté une rougeur conjonctivale et un épiphora de l’œil gauche au retour du pré. Le vétérinaire traitant observe alors de petits amas blanchâtres sur la cornée en regard du canthus externe de l’œil ; le test à la fluorescéine est discrètement positif. Il retire les dépôts à l’aide d’un coton tige stérile et met en place un traitement à base de tobramycine (Tobrex®*) pendant 7 jours et de phénylbutazone (Equipalazone®) par voie orale pendant 6 jours. ● Après une semaine de traitement, aucune évolution n’est observée. Une analyse cytologique révèle la présence de coques Gram positif. Un traitement à base de N-acétylcystéine (Nac collyre®) et de ciprofloxacine (Ciloxan®*) est effectué pendant 4 jours. ● L’examen oculaire ne révélant aucune amélioration, la jument est référée à la Clinique Équine de l’ENVA. * Spécialités de médecine humaine

comité de lecture Isabelle Barrier-Battut, Bruno Baup, Philippe Benoit, Géraldine Blanchard, Sarah Buisson, Christian Bussy, Luc Chabanne, Ahmed Chabchoub (Tunis), René Chermette, Élodie Chollet, Pierre Chuit (Suisse), Matthieu Cousty, Florent David (Canada), Isabelle Desjardins, Francis Desbrosse, Lucile Martin-Dumon, Brigitte Enriquez, Guillaume Fortier, Lætitia Jaillardon, Catherine Gaillard-Lavirotte Jean-Yves Gauchot,

Xavier Gluntz, Delphine Holopherne, Emmanuel Lagarde, Claire Laugier, Jean-Pierre Lavoie (Canada), Anne-Cécile Lefranc, Serge Lenormand, Bertrand Losson (Liège), Emmanuel Maurin, Pierre-François Mazeaud, Ève Mourier, Valérie Picandet, Xavier Pineau, Mickaël Robert, Morgane Schambourg, Claire Scicluna, Brigitte Siliart, Christopher Stockwell, Sarah Ténédos Etienne Thiry (Liège), Emmanuelle Van Erck (Liège).

1Clinique

Équine de l’ENVA Équine de l’ENVT 23 chemin des capelles 31076 Toulouse Cedex 03 3Unité d’Ophtalmologie de l’ENVA 7 avenue du Général de Gaulle 94704 Maisons-Alfort Cedex 2Clinique

1

Ponctuations blanchâtres en relief sur une zone d’environ 8 mm de diamètre sur la cornée en région du canthus externe (flèche) (photo Unité d’Ophtalmologie, ENVA).

L’examen ophtalmologique alors réalisé met en évidence une lésion cornéenne sur l’œil gauche : une zone localisée dans le canthus externe, d’environ 8 mm de diamètre, bien circonscrite, est observée. Un œdème cornéen, associé à des infiltrations blanchâtres, et une néovascularisation, sont présents (photo 1). Le test à la fluorescéine est négatif, malgré une rétention diffuse du colorant sur certaines zones en relief. Une autre lésion proliférative est visible sur la conjonctive bulbaire en zone temporale, en regard de la lésion cornéenne (non visible sur la photo 1). Le reste de l’examen ophtalmologique ainsi que l’examen de l’œil droit ne présente aucune anomalie. ❒ ●

1 Quel est le diagnostic étiologique différentiel ? 2 Quels examens complémentaires proposez-vous ? 3 Quel traitement peut être envisagé et avec quel pronostic ? Réponses à ce test page 64

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éditorial De par la fréquence régulière des échanges internationaux de chevaux, les virus peuvent aisément traverser d’importantes distances en quelques heures ...

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❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°31 6 - FÉVRIER / MAI 2013

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es maladies infectieuses des équidés sont, avec raison, mises sur le devant de la scène dans ce numéro 31 du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine. Tout d’abord, ce numéro apporte au lecteur les dernières informations disponibles sur un virus majeur en médecine équine : le virus grippal. À l’heure où la mondialisation des échanges favorise l’émergence mais surtout la diffusion à l’échelle planétaire de nouveaux virus, le choix de l’exemple du virus de la grippe s’imposait. Ainsi, l’actualité récente illustre, s’il en était besoin, qu’un virus (plus précisément le nouveau coronavirus nommé MERS-Cov pour “Middle East Respiratory Syndrome Coronavirus”, responsable d’infections respiratoires sévères, voire mortelles chez l’homme) qui a probablement franchi la barrière des espèces dans la péninsule arabe peut, en quelques heures, se retrouver en Europe et faire la une de tous les quotidiens. Ainsi, de la même façon, dans l’espèce équine et de par la fréquence régulière des échanges internationaux de chevaux, les virus peuvent aisément traverser d’importantes distances. C’est le cas du virus de la grippe qui a cette capacité à diffuser d’un continent à l’autre et à fortement perturber les activités hippiques comme cela fut le cas en Australie en 2007. L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a constitué un groupe de travail sur les modalités de contrôle des mouvements de chevaux lors des événements équestres mondiaux. L’objectif de ce groupe, très fortement soutenu par la fédération équestre internationale, est de proposer notamment pour les chevaux de compétition, un assouplissement des garanties aux échanges en fonction des situations sanitaires des pays d’origine ou de destination, sachant que ces animaux bénéficient d’un suivi vétérinaire régulier et de haut niveau. Il est important que les chevaux introduits pour des manifestations équestres temporaires (courses, ...) ne représentent pas un danger pour les populations locales mais à l’inverse, que ces animaux de haute valeur soient protégés des risques infectieux dans les pays de destination. La maladie qui cependant pose le plus de problèmes dans la mise en place de telles modalités est la grippe équine de par sa grande contagiosité, sa répartition quasi mondiale, la pluralité antigénique et la capacité adaptative du virus Influenza. Les outils de surveillance et de prévention décrits dans cet article sont donc d’un intérêt indiscutable. Le deuxième article traite des virus Herpès équins, sujet passionnant mais complexe. La physiopathologie particulière de l’infection par ces virus (avec leurs capacités à induire des phénomènes de latence et de réactivation), les difficultés liées à l’interprétation des résultats des méthodes de détection sérologique ou moléculaire, la complexité de l’analyse des déterminants de la virulence sont quelques uns des arguments qui justifient de la pertinence du choix de ce sujet dans ce dossier spécial Maladies infectieuses. Le troisième sujet abordé est relatif à un virus à tropisme respiratoire mais aussi génital, le virus de l’artérite virale. La variabilité génétique de cet artérivirus est clairement décrite dans cet article ainsi que les approches en matière de diagnostic, de prévention et de traitement. Le quatrième article traite cette fois d’une infection bactérienne avec une intéressante synthèse sur l’épidémiologie de la leptospirose chez les chevaux. Enfin, dans ce contexte des maladies infectieuses, le règlement sanitaire des studs-books est un élément-clé. Les dépistages et les vaccinations sur les étalons et sur les juments sont ainsi rappelés. En plus des synthèses d’articles parus dans les revues internationales, les autres articles proposés sont une observation clinique sur un traitement chirurgical de cas de kyste dentigère et une mise au point sur le diagnostic et le traitement du syndrome métabolique équin. e sommaire de ce numéro devrait, comme toujours, ravir le lecteur qui y trouvera sans nul doute des informations utiles et récentes dans ce vaste domaine des maladies infectieuses des équidés. ❒

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la grippe équine en France les outils de surveillance et de prévention

Loïc Legrand 1, 2 Pierre-Hugues Pitel 1, 2 Christelle Marcillaud-Pitel 2 Anne Couroucé 2, 3 Guillaume Fortier 1 Stéphane Pronost 1

Chaque année, plusieurs foyers causés par le virus de la grippe équine sont répertoriés en France et dans le monde ; ils occasionnent de nombreuses perturbations dans les manifestations équestres. Ce virus évolue constamment. Un suivi moléculaire des souches virales responsables des foyers permet de suivre l’apparition d’éventuels nouveaux variants pour adapter les vaccins.

E

n raison de sa contagiosité et de sa pathogénicité, le virus Influenza équin, ou virus de la “grippe équine”, est l’agent infectieux respiratoire qui entraîne le plus de pertes économiques pour l’industrie équine [23]. Ainsi par exemple, le coût de l’épizootie survenue en Australie en 2007, pays alors indemne de ce virus, s’élève à plus d’un milliard de dollars australiens (plus de 700 millions d’euros) [9]. ● En France, cette maladie fait l’objet d’une surveillance toute particulière par l’intermédiaire du réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine (RESPE), afin d’informer les vétérinaires praticiens, les autorités sanitaires, ainsi que les organismes de références internationaux tels que l’OIE (Office international des épizooties, Organisation mondiale de la santé animale). Ce réseau permet une interaction entre les différents acteurs de la filière afin d’endiguer le plus rapidement possible une épizootie sur le territoire français. ● En parallèle, la mise au point de systèmes de détection et la caractérisation génétique des virus Influenza équins isolés en France participent à cette surveillance (photo 1) [14]. Cette analyse génétique des virus donne la possibilité de suivre l’apparition d’éventuels nouveaux variants, de mutations favorisant l’échappement viral, voire de sites de pathogénicité. ● Après un rappel sur les virus Influenza

1 Laboratoire

Frank Duncombe Pôle Recherche U2RM EA 4655 équipe E3 Université de Caen Basse-Normandie, Fondation Hippolia 14053 Caen cedex 4 2 RESPE 6 avenue du Maréchal Montgomery 14000 Caen 3 École Nationale Vétérinaire Agroalimentaire et de l'Alimentation Nantes Atlantique - Oniris BP 40706 44307 Nantes cedex 3

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître la situation de la grippe équine en France et l’épidémiosurveillance active sur le territoire. ❚ Rappeler l’importance de la vaccination en l’absence de traitement spécifique.

1

Écouvillon type pour les prélèvements nasopharyngés chez le cheval (laboratoire Frank Duncombe).

(encadré 1), cet article présente la situation de la grippe équine en France, et explique l’épidémiosurveillance sur le territoire, notamment par l’intermédiaire du RESPE.

Comprendre ❚ Les virus Influenza évoluent par glissement antigénique : ces modifications mineures sont dues à des mutations accumulées par l’enzyme responsable de la multiplication virale (ARN polymérase). ❚ Les modifications antigéniques majeures entre deux virus différents sont appelés réassortiment génique.

LES SIGNES CLINIQUES ET LE DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL Les signes cliniques ● Trois formes de la grippe équine sont en général décrites, les formes dites mineure, majeure simple, majeure compliquée.

La forme mineure ● Les signes cliniques observés lors de forme mineure sont en général discrets avec une hyperthermie modérée, une toux rare et un jetage nasal peu abondant [16] (photo 2). ● Cette forme est le plus souvent rencontrée chez les populations vaccinées.

La forme majeure simple

La forme majeure simple est la plus répandue chez les mammifères avec une forte

CHEVAL

NOTE * Fondé sur un réseau de vétérinaires sentinelles, le RESPE assure une veille sanitaire de la grippe équine et relaie, auprès des acteurs de la filière, les informations nécessaires pour mettre en place les mesures de prophylaxie adaptées.

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°31 FÉVRIER / MAI 2013 - 7


les herpèsvirus équins les diagnostiquer, les prévenir, les traiter aujourd’hui et demain ... Les herpèsvirus continuent d’affecter les chevaux aussi bien dans les centres équestres que dans les élevages. Au cours de la dernière décennie, ces herpèsvirus ont rejoint les virus responsables d’épizooties majeures. Les publications scientifiques attestent de leur intérêt pour la communauté scientifique. Si des progrès ont été réalisés pour leur détection et leur identification, les attentes demeurent dans les domaines du traitement et de la compréhension des mécanismes infectieux.

L

es herpèsvirus équins montrent une hétérogénéité tant dans leurs propriétés intrinsèques que dans les signes cliniques des infections qu’ils génèrent. L’HVE-1 entraîne les conséquences économiques les plus importantes pour la filière équine. Si son implication dans les avortements est bien connue (HVE-1 est la première cause d’avortement infectieux), les dernières crises de myéloencéphalopathie

Laboratoire Frank Duncombe Pôle Recherche U2RM EA 4655 équipe E3 Université de Caen Basse-Normandie, Fondation Hippolia 14053 Caen cedex 4

Objectifs pédagogiques 1

Cheval atteint de myéloencéphalopathie maintenu par des sangles pour éviter qu’il ne se couche et pour favoriser la récupération (photo P. Tritz).

décrites sur les différents continents conduisent actuellement à renforcer les mesures de lutte contre ce virus. C’est au cours de l’année 2007 que le ministère de l’Agriculture américain (USDA) a classé la myéloencéphalopathie à equid herpesvirus 1 comme maladie potentiellement émergente. Si aucune mesure officielle n’a suivi cette annonce, sur le terrain, la surveillance s’est intensifiée. ● La littérature scientifique et divers rapports d’épidémiosurveillance (Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine (RESPE), Vet Quaterly, International Collecting Center) montrent que les herpèsvirus sont toujours aussi présents. Les autres herpèsvirus sévissent également sur le territoire français :

Tableau 1 - Présentation des principaux herpèsvirus des équidés Nom du taxon Nom usuel (Acronyme)

Affections rencontrées

Vaccination possible

- Avortement - Rhinopneumonie - Myéloencéphalopathie

- Oui (ne protège pas contre la forme neurologique)

- Rhinopneumonie

- Oui

- Exanthème coïtal

- Non

Alphaherpesvirinae (sous-famille) ●

Equid herpesvirus 1 Virus abortif (HVE 1)

Equid herpesvirus 4 Virus de la rhinopneumonie (HVE 4)

Equid herpesvirus 3 Virus de l’exanthème coïtal (HVE 3)

Stéphane Pronost Loïc Legrand Christine Fortier Erika Hue Nadia Doubli-Bounoua Stéphanie Fougerolle Albertine Léon Pierre-Hugues Pitel Guillaume Fortier

❚ Répertorier les méthodes diagnostiques pour détecter les herpèsvirus équins. ❚ Connaître les nouveautés sur ce groupe de virus.

Transmission ❚ L’HVE-1 est transmis par inhalation ou, après un avortement, par contact direct avec des éléments infectés (fœtus ou annexes fœtales). ❚ Un animal peut contaminer ses congénères par les voies respiratoires au delà d’une distance de cinq mètres. ❚ Le virus migre de cellule à cellule, et échappe ainsi aux anticorps circulants. Ceci explique en partie les limites de la vaccination actuelle.

CHEVAL

Gammaherpesvirinae (sous-famille) ●

Equid herpesvirus 2 Herpèsvirus équin 2 (HVE 2)

Equid herpesvirus 5 Herpèsvirus équin 5 (HVE 5)

- Syndrome respiratoire

- Non

- Syndrome respiratoire

- Non

Ces herpèsvirus appartiennent à l’ordre des Herpesvirales et à la famille des Herpesviridae.

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

15

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°31 FÉVRIER / MAI 2013 - 15


l’artérite virale équine prophylaxie, diagnostic et traitement

Fabien Miszczak 1-5 Loïc Legrand 1, 3-5 Pierre-Hugues Pitel 1, 3-5 Astrid Vabret 2-5 Stéphane Pronost 1, 3-5 1 Laboratoire

Frank Duncombe, 1 route de Rosel 14053 Caen cedex 4

2 CHU

de Caen Laboratoire de virologie Avenue Georges Clémenceau 14000 Caen.

3 Normandie 4 UNICAEN, 5 EA4655,

Univ, France

14000 Caen

U2RM 14000 Caen

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les mesures de prophylaxie à mettre en place lors d’une infection ou d’une épizootie d’artérite virale équine. ❚ Présenter les étapes de dissémination du virus dans l’organisme pour mieux comprendre l’intérêt des techniques de diagnostic. ❚ Connaître les nouveautés sur le traitement de cette maladie.

L

Essentiel ❚ Le virus de l’artérite virale équine se caractérise par une grande variabilité de son pouvoir pathogène et des signes cliniques associés.

CHEVAL

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°31 24 - FÉVRIER / MAI 2013

L’artérite virale équine (AVE) affecte l’ensemble des équidés. Bien que la majorité des infections soient inapparentes ou subcliniques, des avortements chez les juments gestantes, des formes foudroyantes chez les jeunes poulains et une infection persistante asymptomatique chez les étalons, peuvent être observés. Bien connaître les mesures de prévention, les outils de diagnostic disponibles et les solutions thérapeutiques capables de stopper l’état de portage chronique du virus chez les étalons est essentiel. ’artérite virale équine (AVE) se manifeste surtout par des infections inapparentes ou subcliniques chez les chevaux adultes et par des symptômes pseudo-grippaux. Cette maladie infectieuse peut provoquer des avortements chez les juments gestantes et une infection foudroyante chez les jeunes poulains [15]. Elle peut également se caractériser par une infection persistante asymptomatique chez les étalons (10 à 70 p. cent des étalons infectés selon les études), qui deviennent alors excréteurs du virus via leur semence. ● Le pronostic sur l’évolution de la maladie est fondé sur le diagnostic du vétérinaire et sur l’état de santé du cheval. Le plus souvent, les animaux infectés par ce virus évoluent de façon favorable, plus ou moins rapidement et sans séquelle. Le pronostic vital n’est que très rarement mis en jeu ; les cas mortels concernent surtout les poulains qui souffrent de pneumonie et/ou d’entérite foudroyantes lors d’une épizootie d’AVE. ● Après avoir présenté les signes cliniques associés à une infection par le virus de l’artérite virale équine, les moyens de prophylaxie à mettre en œuvre pour lutter contre la maladie et les différentes techniques de détection utilisées en fonction du contexte

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1

Dépression chez un cheval infecté par le virus de l’artérite virale équine (photo P. Timoney).

histoire de la maladie ➜ L’artérite virale équine (AVE) est une maladie infectieuse connue en Europe depuis la fin du XVIIIe siècle. ➜ L’agent infectieux responsable de cette maladie est le virus de l’artérite virale équine (VAE, ou EAV pour equine arteritis virus). Il a été identifié et isolé pour la première fois en 1953, lors d’une épizootie près de la ville de Bucyrus, dans l’Ohio (États-Unis) [4]. ➜ Ce n’est qu’en 1984, lors d’une vaste épizootie dans le Kentucky, que la maladie a suscité des inquiétudes et que l’importance de l’AVE a réellement été reconnue.

clinique sont développées. Les traitements, actuellement en cours d’étude, visant à limiter l’infection par ce virus, sont présentés. LES SIGNES CLINIQUES DE L’ARTÉRITE VIRALE ÉQUINE : UNE GRANDE VARIABILITÉ ● L’artérite virale équine est une maladie très polymorphe. De nombreuses variations entre l’infection inapparente et la forme sévère ont été décrites. ● L’expression des signes cliniques après une infection par ce virus dépend de nombreux facteurs : l’âge, la condition physique des chevaux, leur statut immunitaire, le pouvoir pathogène et la dose infectante de la souche virale, la voie d’infection, ainsi que les conditions environnementales [14, 15]. ● L’expression des symptômes est en général plus grave chez les jeunes poulains, chez les chevaux âgés et chez les animaux carencés, immunodéprimés ou stressés.


la leptospirose données scientifiques et épidémiologiques

1

La leptospirose est une maladie zoonotique protéiforme. Une bonne connaissance des différentes méthodes diagnostiques permet aux praticiens de réaliser les prélèvements les plus adaptés au contexte clinique.

L

a leptospirose est une maladie infectieuse qui atteint les chevaux, les chiens, les chats, les ruminants, les rongeurs (rats, surmulots, ragondins, gerbille de Mongolie, …) et d’autres carnivores (furets, putois, autres Mustellidés). Elle est transmissible à l’homme (zoonose) et de répartition mondiale. C’est un problème majeur de santé publique en France (Départements et Territoires d’Outre-Mer) et dans les pays en voie de développement (où le climat est humide avec des températures élevées). ● Un grand nombre d’équidés sont sérologiquement positifs, mais la plupart des infections restent inapparentes. Cependant, en plus des avortements et de rares cas d’atteintes rénales, ces bactéries peuvent être à l’origine d’uvéite récidivante, dont l’évolution possible vers la cécité du cheval a conduit à son inscription sur la liste des vices rédhibitoires [6, 15]. ● Après avoir décrit le cycle épidémiologique de la leptospirose et ses expressions cliniques, les méthodes diagnostiques sont rappelées, les traitements détaillés et les mesures de prophylaxie à prendre pour limiter l’infection sont rapportées. LES EXPRESSIONS CLINIQUES

● En raison de leur mode d’élevage, les chevaux sont souvent en contact avec des rongeurs infectés (box, lieux de stockage du foin, …) et avec un milieu hydrique contaminé (encadré 1). ● Même si des anticorps sont régulièrement retrouvés dans leur sérum, l’infection est souvent asymptomatique.

Trois formes d’expression clinique Trois formes d’expression clinique de la leptospirose ont été décrites chez les équidés : ●

Albertine Léon1,2 Sophie Castagnet1 Sylvie Dumontier1 Pierre-Hugues Pitel1

2

Laboratoire Frank Duncombe 14053 Caen cedex 4

EA 4655, U2RM, Université de Caen 14000 Caen

Objectifs pédagogiques ❚ Comprendre le cycle épidémiologique de la leptospirose. ❚ Connaître les symptômes provoqués par les leptospires, et les méthodes diagnostiques de la leptospirose.

1

Leptospires vus au microscope à fond noir (grossissement x 200) (photo Laboratoire F. Duncombe).

Essentiel

2

Œil présentant une uvéite aiguë (photo F. J. Ollivier).

1. une forme chronique qui associe, simultanément ou non, amaigrissement, épisodes fébriles, subictère, affections oculaires (uvéites, kératite) susceptibles d’évoluer jusqu’à la cécité ; 2. une forme aiguë durant laquelle une hyperthermie (39 à 41°C), un état de dépression, ou d’anorexie, une conjonctivite, un ictère peuvent être observés. L’urine présente une coloration brune en raison de l’hémoglobinurie secondaire. Des pétéchies sont parfois visibles sur les muqueuses. Un épisode diarrhéique, puis un état de constipation, ainsi que des douleurs musculaires peuvent être notés. L’animal peut présenter les symptômes d’une hépatonéphrite infectieuse. Cette forme de leptospirose peut évoluer en 2 semaines environ. Elle est à différencier des affections regroupées dans le syndrome “piro-like” ou fièvre isolée : piroplasmose, maladie de Lyme, anaplasmose granulocytaire (erhlichiose), anémie infectieuse [17] ; 3. une forme suraiguë, rare mais peut être mortelle.

❚ Chez le cheval, la leptospirose s’exprime cliniquement par des avortements, par de rares cas d’atteintes rénales et surtout, par des uvéites récidivantes. ❚ La leptospirose est une zoonose : maladie et infection qui se transmettent naturellement des animaux vertébrés à l’homme, et vice-versa.

Nouveau ! ❚ Une nouvelle classification établie par l’analyse phylogénétique des séquences d’ADN, distingue trois groupes de leptospires : - les saprophytes ; - les pathogènes ; - les intermédiaires.

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

33

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°31 FÉVRIER / MAI 2013 - 33


reproduction

Fiche

règlement sanitaire des studs-books en France Jean-François Bruyas

appliqué aux étalons et aux juments

L

es exigences sanitaires en matière de reproduction sont dictées par le règlement sanitaire inclus dans le règlement de chaque stud-book. Chaque stud-book revoit son règlement régulièrement, dont une partie d'entre eux tous les ans. Il convient donc de se tenir informé avant chaque début de saison de reproduction des éventuelles nouveautés car ce règlement est appliqué aux étalons et aux juments pour produire un poulain inscriptible dans le dit stud-book.

Diplomate de l’ECAR Unité de biotechnologie et pathologie de la reproduction Département des Sciences cliniques, Oniris École Nationale Vétérinaire, Agroalimentaire et de l’Alimentation Nantes Atlantique BP 40706 44307 Nantes Cedex 3

● Depuis quelques années, les Haras Nationaux-IFCE publient un tableau synthétique récapitulatif de ces exigences, la version 2013 de ces tableaux est reproduite ciaprès (tableaux 1, 2). Pour éventuellement plus de précisions, il convient de se reporter au règlement du stud-book concerné. ● Certains studs-books n'ont aucune exigences sanitaire, pas plus pour les étalons (niveau 0 du tableau 1) que pour les juments, d'autres n'ont qu'une exigence minimale de détection

Tableau 1 - Monte 2013 : dépistages et vaccinations sur les étalons selon les règlements des stud-books (informations des Haras nationaux)

Races de production

Anémie infectieuse équine (AIE)

Métrite contagieuse équine (MCE)

Étalons de toutes races exploités en Insémination artificielle (AM 4/11/10) =

- Coggins négatif

- Culture bactério

Niveau sanitaire 4 - PS* et AQPS* - Trotteur Français - Arabe et Demi Sang Arabe - Selle Français - Anglo Arabe - Cheval Corse

ou IF négatif

- 1ère monte datant de moins 3 mois

- Renouvelé tous les 3 ans

- Pas de test après monte

Grippe et Rhino-pneumonie

- Séroneutralisation négative ou

- Contrôle virologique sur sperme

- Protocole AMM - Primo vaccination

par 2 injections négatif (1 seul sperme) entre 3 et 6 semaines ou - Vaccination AVE valide - 1er rappel si possible Dans les 30 j après sérologie AVE à 6 mois négative - Primovaccination puis rappels annuels par 2 injections entre 3 et 6 sem - - Vaccinations valides Rappel impératif tous les 6 mois, à la demande carnet sans dépasser 8 mois - Avec nom sur certificat er À partir 1 décembre N-1

Oui

Oui

Oui

Oui

Non

Oui

Non

Non

Oui

Non

Non

Non

Oui

Niveau 3 - Mérens

Niveau 2 - Crème - Franches-Montagnes - Henson - Lipizzan - Lusitanien - Trakhener

- À partir 1er décembre N-

Artérite virale équine (AVE)

- Étalons séropositifs non excréteurs avec 1er contrôle virologique / sperme négatif : si Sérologie AVE annuelle stable ou déclinant => contrôle virologique annuel sur sperme non obligatoire

Niveau sanitaire 4 allégé - Poney Français de Selle - New Forest - Haflinger

- Shagya

- Fosse urétrale

Vaccination

Niveau 1 - Ardennais - Cob normand - Percheron - Islandais - Akhal-Téké - Demi-sang Akhal-Téké

Non

Non

- Étalons séropositifs non excréteurs avec 1er contrôle virologique / sperme négatif : si Sérologie AVE annuelle stable ou déclinant => contrôle virologique annuel sur sperme non obligatoire

Niveau 0 - Autres races

Non

Non

Non

* PS et AQPS : certificat vétérinaire de bonne santé et d’aptitude à la monte naturelle et attestation de non résidence dans pays.

Dourine dans les 12 derniers mois ou test sérologique (FC) Dourine négatif datant de moins de 3 mois à la demande de carnet.

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°31 FÉVRIER / MAI 2013 - 41


observation clinique

observation originale

traitement chirurgical d’un cas de kyste dentigère Laurent Maurizi Benoît Tainturier

chez un hongre de 4 ans Un écoulement séro-muqueux à la base d’une oreille peut faire penser à un kyste dentigère. À partir d’un cas clinique, cet article propose une mise au point sur les éléments cliniques et thérapeutiques essentiels de cette affection rare, et dont la prise en charge doit faire l’objet d’une évaluation minutieuse.

Vétérinaires des armées Garde républicaine 12 boulevard Henri IV 75004 Paris

Objectifs pédagogiques

1

Aspect initial de la base de l’oreille avec production d’un liquide séro-muqueux à l’origine de la consultation (photo B. Tainturier).

❚ Connaître les signes d’appel d’un kyste dentigère pour adopter une démarche diagnostique adaptée. ❚ Savoir quelles sont les options thérapeutiques palliatives ou curatives, et les avantages et inconvénients de chacune d’elles.

U

n hongre Selle Français de 4 ans est présenté à la consultation pour l’écoulement chronique d’un liquide séromuqueux à la base de l’oreille gauche. Malgré des soins locaux répétés par le cavalier, la production est continue (photo 1). Ce jeune cheval, acheté un an auparavant, est régulièrement vacciné et vermifugé. Il est destiné à un travail sur le plat.

difficile. ❚ Potentielles complications per ou postopératoires.

Fosse temporale

L’examen clinique et les examens complémentaires

Hypothèses diagnostiques

À l’examen clinique, le cheval présente un bon état général. ● À l’examen rapproché de la région auriculaire gauche, outre la présence de l’exsudat, une très faible déformation à la base de l’oreille est notée. Cette déformation se situe en regard d’une masse dure, mobilisable et très peu sensible. ➜ À ce stade et en l’absence de traumatisme connu, l’hypothèse clinique privilégiée

❚ Kyste dentigère ❚ Abcès ❚ Corps étranger

Signes cliniques

2 Radiographie numérique, volontairement surexposée, de la base de l’oreille gauche. - En se basant sur l’axe longitudinal de la tête, l’incidence du cliché est médio-dorso-latéro-ventrale (donc tir horizontal avec chanfrein vertical) (photos L. Maurizi).

Montage des radiographies de la base de l’oreille gauche (même radiographie que la photo 2, mais cette fois sous-exposée) et de l’oreille droite qui permet de comparer les deux côtés.

❚ Technique chirurgicale

Dent ectopique

PRÉSENTATION DU CAS CLINIQUE

3

geste

Pavillon auriculaire

❚ L’écoulement chronique d’un liquide séro-muqueux à la base de l’oreille gauche. ❚ Une très faible déformation à la base de l’oreille.

RUBRIQUE

Pavillon auriculaire

Pavillon auriculaire

Dent ectopique Fosse temporale

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°31 FÉVRIER / MAI 2013 - 43


mise au point le syndrome métabolique équin

diagnostic et traitement

Alexandre Louis1 Aurélie Guy 1Clinique

Il est fréquent en pratique de rencontrer des chevaux fourbus en surpoids, au pré, ou suralimentés. Ils ont peut-être une prédisposition individuelle et des circonstances aggravantes pour déclencher une fourbure. Le syndrome métabolique est souvent sous-diagnostiqué par les vétérinaires de terrain. Il peut être évoqué sur des animaux à risques et diagnostiqué par quelques analyses sanguines.

E

n médecine humaine, le syndrome métabolique est un ensemble de facteurs de[ risques qui peuvent être des signes annonciateurs d’autres maladies. ● Le syndrome métabolique équin (S.M.E.), concept proposé en 1999, récemment décrit par un consensus de l’American College of Veterinary Internal Medicine, présente des similitudes avec celui de l’homme [21]. Également appelé, à tort, “syndrome de Cushing périphérique” ou “hypothyroïdie”, il est à différencier du diabète sucré et du syndrome de Cushing. En effet, ce syndrome ne s’accompagne pas d’une hyperglycémie systématique et de troubles de fonctionnement de la thyroïde, de l’hypophyse ou des glandes surrénales [5]. ● L’insulinorésistance (IR) joue un rôle important dans le syndrome métabolique équin. Elle est définie comme une réduction de l’action et/ou de la réponse à l’insuline sur les tissus cibles. ● Cet article définit le syndrome métabolique équin, présente le diagnostic différentiel, détaille ses symptômes, explique les différentes méthodes diagnostiques et expose sa gestion. L’ÉTIOLOGIE ET LA PATHOGÉNIE L’étiologie et la pathogénie du syndrome métabolique équin (S.M.E.) sont encore mal connues (encadré 1). ●

Vétérinaire du Cheval Rouge La Futaie 41220 La Ferté Saint Cyr

Objectif pédagogique ❚ Savoir suspecter un syndrome métabolique équin, le diagnostiquer et le gérer.

Définition ❚ Le syndrome métabolique

1

Poney insulinorésistant en surcharge pondérale : - insulinémie basale 27.3 µU/mL par RIA (cf Laboratoire Idexx), score corporel de 4 selon [39], score corporel de 7 selon [30], score de crête nuchale de 3 selon [11] (photo S. Herrmann). ● Ce syndrome se caractérise par un ensemble de dérégulations qui : - affectent le métabolisme énergétique ; - perturbent la fonction des adipocytes ; - induisent un phénomène inflammatoire (qui favorise la thrombose) et un stress oxydatif ; - altèrent la fonction des cellules endothéliales.

ÉPIDÉMIOLOGIE Les prédispositions raciales Certaines races seraient prédisposées au syndrome métabolique équin : le Welsh, le Dartmoor, le poney Shetland, le Haflinger, le Fjord, le Morgan, le Paso-Fino, le Paso péruvien, l’Arabe, le Saddlebred, le Mustang espagnol, le Quater Horse et le Tennessee Walking Horse [21, 22, 34]. ● Mais, toutes les races peuvent être touchées. Les chevaux rustiques, adaptés à vivre en milieu pauvre en nourriture, seraient spécifiquement prédisposés à l’obésité et à l’insulinorésistance en milieu riche en nourriture. La recherche de parents présentant des symptômes similaires peut être intéressante puisqu’une prédisposition familiale est possible [26, 33]. ● En Europe, les poneys et les chevaux de selle semblent les plus touchés mais peu d’études épidémiologiques ont été publiées [5]. ●

équin est un ensemble de dérégulations qui affectent le métabolisme énergétique, perturbent la fonction des adipocytes, induisent un phénomène inflammatoire et un stress oxydatif, et altèrent la fonction des cellules endothéliales.

Essentiel ❚ L’insulinorésistance, définie comme une réduction de l’action et/ou de la réponse à l’insuline sur les tissus cibles, joue un rôle important dans le syndrome métabolique équin. ❚ L’obésité (localisée ou généralisée), la prédisposition à la fourbure et l’insulinorésistance sont les trois éléments majeurs du syndrome métabolique équin.

RUBRIQUE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

49

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°31 FÉVRIER-MAI 2013 - 49


revue internationale rubrique dirigée par Jean-Luc Cadoré1 Jean-Philippe Germain2 1 Pôle équin VetAgro-Sup, 1, avenue Bourgelat BP 83, 69280 Marcy-l’Étoile 2 La

clinique du cheval 3910, Route de Launac 31330 Grenade

les articles parus classés par thème dans les revues - Vet -J

Radiology & Ultrasound

Am Vet Med Assoc

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.................................................................

- Equine

Vet Journal

....................

- Equine

Vet Journal

..............................

-J

Vet Intern Med

- Vet

Digestif

2012;44(Suppl.43):3-7, 22012 doi: 10.1111/evj.12026 ; 2012;44 (Suppl 43):12-6, 88-94 ; 2013;45(2):159-63

...........................................................................................................................

Dermatology

........................................................................................................................

Imagerie - Boiterie localisée dans l’articulation métacarpo(tarso)-phalangienne : résultats d’IRM chez 232 chevaux, sans diagnostic radiographique - Résorption osseuse de la face palmaire de la phalange distale chez le cheval : diagnostic radiographique et par résonance magnétique - Placentite induite expérimentalement par voie ascendante chez des ponettes : comparaison des modes B et Doppler couleur en échographie

- Pharmacocinétique et innocuité du méloxicam par voie orale chez les poulains

- Ligament suspenseur du boulet chez le cheval de sport : les anomalies échographiques subcliniques. Étude chez 60 galopeurs de courses

Chirurgie

Cancérologie et dermatologie

- Laparotomie exploratrice de colique chez les chevaux : effet du bandage suturé sur la probabilité d’infection de plaie étude comparative rétrospective

- Sarcoïdose équine : signes cliniques, diagnostic, traitement et résultats sur 22 cas

Thérapeutique et locomoteur - Effets de l’administration intra-articulaire répétée d’amikacine sur les concentrations en substance amyloïde A (SAA), en protéines totales et le comptage des cellules nucléées dans le liquide synovial de chevaux en bonne santé

Les os et les tissus mous de la région métacarpo(tarso)-phalangienne (MCP/MTP) sont souvent endommagés chez les chevaux de haut niveau. En effet, le boulet a un fort degré de mobilité, et les tissus mous environnants supportent un poids et des contraintes importantes et répétées de façon cyclique lors de l’exercice. ● Ils peuvent ainsi être atteints lors d’hyper-extension, d’instabilité latéro-médiale ou encore de sub-luxation. ●

Objectifs de l’étude ❚ Décrire les images IRM chez des chevaux avec boiterie localisée à la région métacarpo(tarso)phalangienne (si la radiographie ne présente pas d’anomalie). ❚ Identifier les anomalies les plus fréquentes sur une large population de chevaux au travail. ❚ Décrire les caractéristiques cliniques associées aux anomalies des images IRM.

King J, Zubrod C, Schneider R, Sampson S, Roberts G

Synthèse par Anne Richard Département équin de VetAgro-Sup campus vétérinaire.

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°31 58 - FÉVRIER / MAI 2013

Imagerie et locomoteur

Reproduction - Réduction de gestations gémellaires par aspiration transvaginale échoguidée chez la jument, évaluation des taux de gestation et de mise bas Synthèses rédigées par Marjolaine Le Bris, Anne Richard, Caroline Décombas, Cécile De Guio, Isabelle Riousset, Christel Feydy, Florie Julien, Cédric Fissolo, Manon Guidi et Sophie Moretti.

BOITERIE LOCALISÉE DANS L’ARTICULATION MÉTACARPO(TARSO)-PHALANGIENNE : résultats d’IRM chez 232 chevaux, sans diagnostic radiographique

Imagerie

MRI Findings in 232 horses with lameness localized to the metacarpo(tarso)phalangeal region and without a radiographic diagnosis.

2013;27(2):300-7 2013;24:218-e48

Néonatalogie et pharmacologie

- Torsion d’un lobe hépatique chez six chevaux

Vet Radiology & ultrasound 2013;54(1):36-47.

2013;54(1):36-47

2012;241:5, 2013 15;242(4):527-32

Matériel et méthodes L’étude est conduite sur 232 chevaux dont la boiterie est localisée dans la région métacarpo(tarso)phalangienne, à l’aide d’anesthésies tronculaires, intra-articulaires ou intra-thécales, ou lorsqu’ils présentent au moins deux des signes suivants : - flexion distale positive ; - distension de l’articulation ou de la gaine tendineuse ; - gonflement de la région du boulet. ● L’anamnèse et les commémoratifs du cheval sont relevés, de même que les anomalies radiographiques, échographiques et les anomalies à l’IRM (imagerie par résonance magnétique). ● Une IRM du membre controlatéral a été effectuée sur tous les chevaux. ●

Résultats ●

58

Quatre-vingt trois chevaux, dont la majorité ne

boite pas du membre controlatéral, présentent des anomalies bilatérales et 162 souffrent uniquement des lésions des tissus mous, 34 seulement ont des lésions de l’os sous-chondral ou du cartilage, et 32 les deux types de lésions. ● Les lésions diagnostiquées ont été, par ordre de prévalence : - la desmite du sésamoïdien distal oblique ; - la desmite du sésamoïdien distal droit ; - l’atteinte chronique de l’os sous-chondral ; - la desmite d’une branche du suspenseur du boulet ; - la desmite du collatéral ; - la tendinite des fléchisseurs ; - le défaut ostéochondral ; - la lésion de la moelle osseuse ; - la desmite de l’intersésamoïdien. Conclusion ● Cette étude souligne l’intérêt d’un examen IRM du boulet lorsque les examens radiographiques ou échographiques ne mettent pas en évidence de lésion. ● L’IRM permet de détecter les lésions trop précoces pour entraîner des modifications radiographiques, les lésions de petite taille, ou les lésions de parties anatomiques difficiles à visualiser. ● Cet examen apporte un diagnostic précis qui permet d’adapter au mieux le traitement. ❑


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Digestif

TORSION D’UN LOBE HÉPATIQUE chez six chevaux ● La torsion d’un lobe hépatique est une affection rare, souvent secondaire à une cause difficile à identifier. ● Les signes cliniques sont évocateurs d’une maladie inflammatoire mais non spécifique : faiblesse, hyperthermie, tachycardie, tachypnée, hypovolémie, … De l’anorexie et de la dépression liées à un inconfort abdominal sont fréquents.

Matériel et méthodes Les cas de six chevaux souffrant d’une torsion d’un lobe hépatique avérée sur une période de 21 ans sont étudiés. ● Seul un cheval sur six présente un carcinome biliaire à l’origine de la torsion. ●

Résultats ● Les modifications hématologiques et biochimiques sont très variables et non spécifiques. ● Les paramètres hépatiques sont rarement modifiés, sauf pour le cas de carcinome biliaire pour lequel les taux d’ALAT (alanine amino transférase), de GGT (gamma glutamyl transpeptidase) et d’ASAT (aspartate aminotransférase) sont augmentés. ● Dans les autres cas, le taux de bilirubine totale est élevé, ce qui est difficile à interpréter en raison de l’état dysorexique des animaux touchés.

Le liquide de paracentèse est dans tous les cas sévèrement modifié avec un aspect séro-hémorragique, une quantité de protéines anormalement élevée et un nombre de leucocytes compatible avec une inflammation péritonéale. ● L’échographie du foie apporte peu d’informations, compte tenu de la petite taille de sa fenêtre d’observation. Une masse d’échogénicité mixte est retrouvée dans l’abdomen crânial sur deux cas seulement. ●

Discussion et conclusion Le diagnostic de la torsion d’un lobe hépatique est délicat. Elle peut être suspectée chez un cheval atteint de péritonite qui ne répond pas au traitement médical mis en place. ● La laparoscopie en décubitus dorsal permet d’établir un diagnostic de certitude et d’organiser l’intervention chirurgicale. Une résection chirurgicale du lobe atteint avec pose d’agrafes est effectuée sur cinq des chevaux de l’étude. Trois ont survécu à l’intervention. ● Selon ces résultats, le pronostic en cas de torsion d’un lobe hépatique est bon. ● Le traitement chirurgical doit cependant être précoce, ce qui est en général compromis par la difficulté du diagnostic. ❑ ●

Matériel et méthodes ● L’étude est menée sur 20 poulains sains âgés de moins de 6 semaines. Ils sont divisés en trois groupes, selon le traitement reçu : - groupe I : 1 dose de méloxicam à 0,6 mg/kg per os. - groupe II : méloxicam ou placebo per os deux fois par jour pendant 14 jours. - groupe III : méloxicam ou placebo per os à 0,6 mg/kg deux fois par jour pendant 21 jours, puis 7 jours sans traitement, puis reprise du traitement pendant 7 jours à 1,8 mg/kg deux fois par jour, ou méloxicam directement à 1,8 mg/kg deux fois par jour pendant 7 jours. ● Plusieurs critères ont été suivis : - l’examen clinique, le poids de l’animal ; - les analyses hématologiques, biochimiques, urinaires ; - une échographie abdominale ; - une gastroscopie.

❚ Étudier six cas de torsion de lobe hépatique chez le cheval, au sein de quatre structures de cas référés, sur une période de 21 ans. J Am Vet Med Assoc 2012;241:5 Liver lobe torsion in six horses. Tennent-Brown BS, Mudge MC, Hardy J, Whelchel DD, Freeman DE, Fisher AT Jr.

Synthèse par Marjolaine Le Bris Département équin de VetAgro-Sup campus vétérinaire.

Néonatalogie/ Pharmacologie

PHARMACOCINÉTIQUE ET INNOCUITÉ DU MÉLOXICAM PAR VOIE ORALE chez les poulains ● La pharmacocinétique, l'efficacité et l'innocuité du méloxicam n’ont été évaluées que chez les chevaux adultes. ● Des différences physiologiques entre poulain et adulte pourraient modifier la pharmacocinétique du médicament. Plus d'effets indésirables pourraient notamment être observés chez les poulains.

Objectif de l’étude

Résultats Après une dose orale unique de méloxicam à 0,6 mg/kg, le temps de concentration plasmatique maximale est le même chez les poulains que celui des chevaux adultes. Le temps de demi-vie est en revanche beaucoup plus rapide chez les poulains. ● L'administration de méloxicam à 0,6 mg/kg toutes les 12 h est bien tolérée par les poulains sur un maximum de 3 sem, aucune preuve d'accumulation du médicament dans le plasma n’est constatée. ● Après 7 jours d’administration d’une dose plus élevée de méloxicam (1,8 mg/kg), aucun effet indésirable n’est observé. ●

Conclusion Les concentrations plasmatiques en méloxicam sont susceptibles d'avoir un effet thérapeutique chez les poulains. ● La clairance du méloxicam par voie orale est plus rapide chez les poulains que chez les adultes. ● Contrairement aux résultats obtenus pour les autres anti-inflammatoires non stéroïdiens, les poulains semblent plus résistants que les adultes aux effets indésirables associés à l’administration prolongée ou à une forte dose de méloxicam. ❑ ●

59

Objectifs de l’étude ❚ Déterminer les concentrations plasmatiques maximale de méloxicam après une ou plusieurs administrations orales (PO) chez des poulains. ❚ Évaluer l’innocuité du médicament chez ces animaux. J Vet Intern Med 2013;27(2):300-7 Pharmacokinetics and safety of oral administration of meloxicam to foals. Raidal SL, Edwards S, Pippia J, Boston R, Noble GK.

Synthèse par Caroline Décombas Département équin de VetAgro-Sup campus vétérinaire.

REVUE INTERNATIONALE LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°31 FÉVRIER / MAI 2013 - 59


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Imagerie

RÉSORPTION OSSEUSE DE LA FACE PALMAIRE DE LA PHALANGE DISTALE CHEZ LE CHEVAL : diagnostic radiographique et par résonance magnétique Une plus large utilisation de l’IRM (imagerie par résonance magnétique), a contribué à une meilleure connaissance des lésions qui engendrent une douleur au niveau de la face palmaire du pied. L’anatomie et les relations fonctionnelles entre les différents tissus dans le pied sont ainsi aujourd’hui bien connues et l’atteinte d’une de ces structures survient rarement de façon isolée. ● Une desmite d’insertion du sésamoïdien impair distal (LSID) peut créer une résorption osseuse, la lésion pourrait donc être visible à la radiographie.

cent des chevaux de l’étude présentent une résorption osseuse. ● Dans une étude précédente, les irrégularités légères à l’insertion d’une desmite d’insertion du sésamoïdien impair distal sur la phalange distale sont rapportées comme très commune chez le cheval boiteux. ● Dans cette étude, 44 p. cent des chevaux ont une surface lisse (degré 1), alors que 46 p. cent ont une surface légèrement irrégulière (degré 2).

Matériel et méthodes

● Le grand nombre de degré 2 suggère qu’une légère irrégularité pourrait être une variation normale et représenterait des canaux vasculaires proéminents. ● L’autre hypothèse serait que l’irrégularité représente un stade précoce de résorption osseuse. ● La haute prévalence d’hyperintensité en STIR (short-TI inversion-recovery) de la phalange distale et des irrégularités de l’os naviculaire dans le degré 2, comparé au groupe 1, est en faveur d’un processus pathologique débutant. ● La haute spécificité radiographique identifiée dans cette étude montre que les études radiographiques du pied doivent être évaluées de façon attentive. ● Le degré d’implication de la résorption osseuse dans la boiterie est difficile à évaluer à cause des autres lésions associées. ● La résorption osseuse est sûrement plus fréquente que ce qui a été décrit précédemment. Il convient donc d’évaluer méticuleusement cette zone à la radiographie chez les chevaux présentés pour douleur du pied. ❑

Objectifs de l’étude ❚ Établir la prévalence des résorptions osseuses de la face palmaire de la phalange distale par résonance magnétique. ❚ Identifier les lésions associées à cette atteinte et les associations entre les trouvailles radiographiques et par résonance magnétique.

Equine Vet journal 2012;44(Suppl.43):3-7 Magnetic resonance and radiographic diagnosis of osseous resorption of the flexor surface of the distal phalanx in the horse. Young AC, dimock AN, Puchalski SM, Murphy B, Spriet M.

Synthèse par Cécile De Guio et Isabelle Riousset Département équin de VetAgro-Sup campus vétérinaire.

L’étude est menée sur 65 chevaux présentés pour une boiterie antérieure (17 bilatérales, 48 unilatérales). ● Un examen radiographique et une IRM sont réalisés. Les images IRM ont été classées selon les degrés suivants : 1. contour osseux lisse ; 2. contour osseux légèrement irrégulier avec un ou plusieurs défauts de moins de 2 mm ; 3. résorption osseuse caractérisée par un ou plusieurs défauts d’une taille supérieure à 2 mm. ● Les images radiographiques sont également répertoriées par niveau d’atteinte. 1. absence de zones radiotransparentes ou petites zones radiotransparentes rondes et bien définies de moins de 2 mm ; 2. opacité hétérogène ou zones radiotransparentes mal définies de moins de 2 mm de diamètre ; 3. zones radiotransparentes de plus de 2 mm de diamètre. ●

Résultats ●

LAPAROTOMIE EXPLORATRICE DE COLIQUE CHEZ LES CHEVAUX : effet du bandage suturé sur la probabilité d’infection de plaie étude comparative rétrospective

Chirurgie

Objectif de l’étude ❚ Déterminer les effets cliniques de l’utilisation du bandage suturé sur le risque d’infection de plaie, après une laparotomie exploratrice sur la ligne blanche. Equine Vet Journal 2012 doi: 10.1111/evj.12026 Effect of a stent bandage on the likehood of incisional infection following exploratory coeliotomy for colic in horses: a comparative retrospective study Tnibar A, Grubbe Lin K, Thuro E, Nielsen K, Christophersen MT, Lindegaard C, Martinussen T, Ekstrom CT. LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°31 60 - FÉVRIER / MAI 2013

Sur les 82 IRM réalisées sur 65 chevaux, 9,8 p.

Discussion et conclusion

● L’infection de plaie est une part importante des complications postopératoires consécutives à une laparotomie exploratrice. ● Les facteurs sont multiples. Ils peuvent être liés : - au cheval (âge, poids, anémie, maladie sousjacente, déshydratation, durée des coliques, …) ; - à l’intervention en elle-même (localisation de l’incision, matériel et méthode de suture, durée, réveil d’anesthésie, degré de traumatisme) ; - à la réalisation d’une nouvelle laparotomie ; - aux facteurs mécaniques tels que l’augmentation de pression intra-abdominale et la douleur postopératoire. ● L’impression clinique est que le bandage suturé permet un environnement optimal pour la cicatrisation ; il réduit les forces de tension sur la plaie de laparotomie, et la prévalence des complications postopératoires.

60

Matériel et méthodes L’étude reprend les 130 chevaux qui ont survécu plus de 10 jours à une laparotomie exploratrice de colique par la ligne blanche, entre janvier 2005 et septembre 2011. ● La population est divisée en deux groupes ayant eu (75 chevaux) ou non un bandage suturé sur la plaie de laparotomie (55 chevaux). ● Les analyses statistiques ont tenu compte de l’anamnèse, de l’examen clinique d’admission, du type d’intervention chirurgicale, de sa durée, de sa propreté, de l’utilisation locale d’antimicrobiens, du chirurgien, du bandage utilisé, de la durée de bandage, du traitement postopératoire et de l’utilisation ou non d’un corset. ●

Résultats ● Seuls deux chevaux sur 75 (soit 2,7 p. cent) ayant eu le bandage suturé ont présenté une


revue internationale - un panorama des meilleurs articles d’équine infection de plaie, contre 12 sur 55 (soit 21,8 p. cent) sans bandage suturé. ● Une diminution de 90 p. cent des infections de plaie est donc observée lors de la mise en place du bandage suturé. Les autres paramètres étudiés ne sont pas significatifs dans l’apparition d’infection de plaie.

Conclusion L’utilisation de bandage suturé réduit significativement les risques d’infection de plaie en période postopératoire d’une laparotomie de colique. ❑

Thérapeutique /Locomoteur

EFFETS DE L’ADMINISTRATION INTRA-ARTICULAIRE RÉPÉTÉE D’AMIKACINE sur les concentrations en substance amyloïde A (SAA), en protéines totales et le comptage des cellules nucléées dans le liquide synovial de chevaux en bonne santé Les arthrites septiques peuvent affecter des chevaux de tout âge ; l’une des atteintes articulaires les plus sévères. ● Le diagnostic de synovite septique est établi par analyse du liquide synovial. Des protéines totales (PT) supérieures à 40 g/L et un comptage en cellules nucléées supérieur à 30 x 109 cellules/L, sont caractéristiques d’une synovite septique. La SAA semble également un bon marqueur d’arthrite septique. ● Le traitement de choix des arthrites septiques est l’injection intra-articulaire d’un antibiotique comme l’amikacine. Les analyses régulières du liquide synovial permettent d’adapter le traitement et d’évaluer le pronostic. ● Cependant, les arthrocentèses répétées ainsi que les injections intra-articulaires peuvent entraîner une augmentation des PT et du comptage cellulaire ce qui rend l’interprétation de ces paramètres difficile. ●

Matériel et méthodes Deux séries d’essais (contrôle et test) ont été réalisées sur six juments. ● Cinq arthrocentèses de l’articulation intercarpienne ont été réalisées tous les 2 jours, afin de prélever et d’analyser le liquide synovial. ●

● Dans le groupe test, 500 mg d’amikacine sont injectés à chaque manipulation. ● Les PT, les cellules nucléées et la SAA sont évaluées dans chaque prélèvement.

Résultats ● Les protéines totales et le comptage de cellules nucléées dans le liquide synovial augmentent au cours de l’étude et restent supérieures à leur valeur initiale, mais ne varient pas entre les deux groupes. ● La concentration en SAA reste au dessous de la limite de quantification tout au long de l’étude.

Conclusion Les arthrocentèses et l’injection intra-articulaire d’amikacine entraînent une augmentation des protéines totales et du comptage de cellules nucléées dans le liquide synovial. ● Ces deux paramètres constituent donc un facteur confondant du diagnostic d’arthrite septique, contrairement à la concentration en substance amyloïde A (SAA) qui ne semble pas varier. ● Selon cette étude, la SAA serait ainsi un paramètre plus intéressant afin d’évaluer une articulation, en particulier en terme d’adaptation du traitement. ❑ ●

Matériel et méthode ● Cette étude propose un système de notation de l’atteinte du ligament suspenseur du boulet sur 60 galopeurs afin d’obtenir des prévalences de modification de l’aspect échographique de ce ligament chez des galopeurs cliniquement indemnes de desmopathie. ● La notation s’étend du stade 0, qui correspond à une échogénicité normale et à une organisa-

Objectif de l’étude ❚ Évaluer les concentrations en substance amyloïde A (SAA), en protéines totales et en cellules nucléées dans le liquide synovial de chevaux sains lors d’administrations intra-articulaires répétées d’amikacine. Equine Vet Journal 2012;44 (Suppl 43):12-6. Effects of repeated intra-articular administration of amikacin on serum amyloid A, total protein and nucleated cell count in synovial fluid from healthy horses. Sanchez-Teran AF, Rubio-Martinez LM, Villarino NF, Sanz MG.

Synthèse par Florie Julien Département équin de VetAgro-Sup campus vétérinaire.

Imagerie / Locomoteur

LIGAMENT SUSPENSEUR DU BOULET CHEZ LE CHEVAL DE SPORT : les anomalies échographiques subcliniques étude chez 60 galopeurs de courses ● Il n’existe à ce jour aucune publication sur l’aspect échographique du ligament suspenseur du boulet chez des galopeurs qui n’ont aucun signe clinique de desmopathie. ● Or, les desmopathies du suspenseur sont des atteintes importantes chez les chevaux de sport. Elles peuvent entraîner des conséquences sur le plan de la carrière sportive, ainsi que sur sa valeur financière.

Synthèse par Christel Feydy, interne en équine sur le Campus Vétérinaire de Lyon, Vetagro Sup

tion fibrillaire respectée du ligament, au stade 3, qui correspond à une orientation fibrillaire très modifiée, voire absente avec de larges zones hypoéchogènes. ● D’après les données statistiques issues de l’étude, cette notation possède un bon niveau de répétabilité. Résultats Parmi les 60 galopeurs échographiés, les auteurs constatent que près d’un tiers des chevaux présentent des anomalies de stade 1, et 6,7 p. cent des chevaux présentent des anomalies de stade 2 qui correspondent à des zones d’hypoéchogénicité modérées ou d’échogénicité hétérogènes et/ou de zones focales de désorganisation de la trame fibrillaire. Aucun stade 3 n’est mis en évidence. ● La branche médiale est la plus souvent atteinte et une localisation en position abaxiale et palmaire est prédominante. ●

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Objectifs de l’étude ❚ Établir une prévalence des anomalies échographiques subcliniques du ligament suspenseur du boulet des membres antérieurs chez les galopeurs. ❚ Étudier la répétabilité d’un système de gradation de ces anomalies. Equine Vet Journal 2013;45(2):159-63 Subclinical ultrasonographic abnormalities of the suspensory ligament branch of the athletic horse : A survey of 60 Thoroughbred racehorses. Ramzan PHL, Palmer L, Dallas RS, Shepherd MC. LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°31 FÉVRIER / MAI 2013 - 61


revue internationale - un panorama des meilleurs articles d’équine ● Aucun cheval ayant participé à l’étude n’a subi de traitement ou de restriction d’exercice. Cependant, l’étude a été réalisée en fin de saison de courses. ● Les auteurs n’excluent pas une possible sousévaluation des lésions en raison d’une lecture statique des images échographiques.

Synthèse par Cédric Fissolo Département équin de VetAgro-Sup campus vétérinaire.

Cancérologie /Dermatologie

❚ Rapporter les signes cliniques, les méthodes dignostiques, le traitement et le suivi de 22 cas de sarcoïdose équine confirmée par un examen histopathologique entre 2002 et 2011.

● La sarcoïdose équine est une maladie rare et complexe qui peut se présenter sous forme d’une dermatite exfoliative ou sous forme nodulaire accompagnée d’une inflammation granulomateuse qui concerne de multiples organes. ● Il existe trois formes cliniques : généralisée, partiellement généralisée et localisée. ● Aucune prédisposition raciale ou sexuelle n’a été prouvée à ce jour et aucune étiologie précise n’a pu être mise en évidence.

Matériel et méthodes Pour cette étude, 22 chevaux sont recrutés. L’âge moyen des chevaux inclus est de 10 ans (3-17). ● La plupart ont reçu un traitement à base de corticostéroïdes à doses dégressives (prednisolone ou dexaméthasone), sans traitement topique. ● Un diagnostic de présomption est émis sur l’observation des lésions cutanées (exfoliation, alopécie, chaleur localisée, œdème sous-cutané et/ou nodules) et des lésions systémiques (hyperthermie, amaigrissement, lymphadénopathie). ● Le diagnostic est ensuite confirmé par un examen histologique de biopsies cutanées ou d’autres tissus. ● Les chevaux ont été répartis parmi les trois formes de sarcoïdose. - La forme généralisée associe des lésions cutanées sur tout le corps, avec des signes systémiques comme l’intolérance à l’effort, une tachypnée, une dysorexie, un amaigrissement, une fièvre modérée persistante, ou une lymphadénopathie périphérique. - La forme partiellement généralisée regroupe des chevaux qui souffrent d’une dermatite exfoliative sur un ou plusieurs membres, et/ou des lésions nodulaires cutanées sur une région délimitée du corps. ●

Equine sarcoïdosis: clinical signs, diagnosis, treatment and outcome of 22 cases Sloet Van OldruitenborghOosterbaan MM, Grinwist GCM.

Synthèse par Manon Guidi Département équin de VetAgro-Sup campus vétérinaire.

Reproduction

Objectif de l’étude ❚ Déterminer les taux de gestation et de mise bas, suite à l'utilisation de l'aspiration transvaginale échoguidée, ainsi que l'influence du stade de gestation, du volume de liquide aspiré et de la ponction d'embryon sur le résultat final. LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°31 62 - FÉVRIER / MAI 2013

Il est nécessaire de déterminer la valeur pronostique des lésions échographiques subcliniques du ligament suspenseur du boulet afin de ne pas en faire une éventuelle sur-interprétation, par exemple lors d’une visite de transaction. ❑

SARCOÏDOSE ÉQUINE : signes cliniques, diagnostic, traitement et résultats sur 22 cas

Objectif de l’étude

Vet Dermatology 2013;24:218-e48

Conclusion

- Dans la forme localisée, une dermatite exfoliative non prurigineuse est présente de manière très localisée et souvent associée à un œdème des membres. Résultats Les trois chevaux présentant la forme généralisée ont été euthanasiés, immédiatement ou après 2 à 3 mois de traitement infructueux. ● Les quatre chevaux souffrant de la forme partiellement généralisée ont été euthanasiés entre 14 semaines et 12 mois de traitement, en raison d’une dégradation de leur état. ● Sur les 15 chevaux présentant la forme localisée, deux n’ont présenté aucune amélioration et ont été euthanasiés, un cheval a montré une amélioration après un traitement à la prednisolone, quatre sont en rémission complète sans aucun traitement, un cas a présenté une récupération partielle sans traitement, et sept ont récupéré après un traitement à la prednisolone, mais la poursuite de l’administration de corticoïdes pour maintenir l’amélioration s’est révélée nécessaire. ●

Conclusion Bien que le traitement de choix soit à base de glucocorticoïdes, d’autres comme l’apport en acide gras, ou l’administration de TNFa ont été évoqués dans des études, mais leur efficacité n’a pas été démontrée. ● Le pronostic des formes généralisée et partiellement généralisée est sombre, en accord avec des études précédentes. En revanche, celui de la forme localisée semble meilleur. ● Il convient donc de reconnaitre la maladie, ainsi que la forme présentée afin d’éviter au propriétaire d’engager des frais importants et inutiles. ❑ ●

RÉDUCTION DE GESTATIONS GÉMELLAIRES par aspiration transvaginale échoguidée chez la jument, évaluation des taux de gestation et de mise bas ● La gestation gémellaire avancée chez la jument augmente les risques d’avortement, de mortinatalité et de mise bas prématurée, ainsi que les risques de dystocies, de rétention placentaire et de diminution de la fertilité l’année suivante. ● En fonction du stade de gestation, de la localisation des vésicules embryonnaires et de l'avancement dans la saison de reproduction, il existe différentes méthodes de réduction de gestation gémellaire chez la jument.

62

● La méthode d'écrasement manuel permet un taux de réussite avec survie du second embryon dans 90 p. cent des cas, si elle est réalisée au cours de la phase de mobilité embryonnaire (avant 16 jours), ou sur des embryons séparés, situés dans la même corne utérine entre le 17e et le 20e jour, ou encore s'ils sont implantés dans deux cornes distinctes jusqu'au 25e jour. Au delà du 30e jour, le succès de cette technique est très compromis. Il est donc nécessaire de


revue internationale - un panorama des meilleurs articles d’équine considérer les méthodes alternatives telles que l'aspiration transvaginale échoguidée. Matériel et méthodes L'aspiration transvaginale d'une vésicule embryonnaire a été réalisée sur 44 juments entre le 25e et le 62e jour de gestation gémellaire. ● Chez 13 juments entre 28 et 62 jours de gestation, l'aspiration a été couplée à des ponctions multiples de l'embryon ou du fœtus. ● Un suivi échographique est réalisé 5 à 7 jours après l'aspiration, puis 3 à 4 semaines après. ●

Résultats Le 1er contrôle échographique met en évidence : - un seul embryon viable chez 73 p. cent des juments ; - une persistance de gestation gémellaire chez 7 p. cent des juments ; - plus aucun embryon chez 20 p. cent des juments. ● Au 2nd contrôle, 75 p. cent des juments pleines d'un seul embryon au premier contrôle le sont toujours. ● 49 p. cent des juments qui ont subi une réduction de gestation gémellaire par aspiration transvaginale échoguidée ont mis bas un poulain vivant unique. ●

Discussion Le taux de gestation précoce n'est pas affecté par le stade de gestation au moment de l'aspiration. En revanche, lorsque l'aspiration est réalisée après 42 jours de gestation, le taux de poulinage est significativement plus bas que chez les juments qui ont subi l'aspiration entre le 31e et le 35e jour. ● Le volume de liquide aspiré n'a pas d'influence significative sur ces deux taux. Même si le taux de gestation unique précoce chez les juments pour lesquelles l'aspiration été couplée à une ponction embryonnaire était de 100 p. cent, le taux de poulinage chez ces dernières est significativement inférieur à celui des juments qui n’ont subi qu'une aspiration transvaginale. ●

La mesure de l’épaisseur cumulée de l’utérus et du placenta (CTUP : combined thickness of the uterus and placenta) est l’outil diagnostique le plus souvent utilisé pour détecter les placentites. ● Par extrapolation des données de la médecine humaine, la diminution de la résistance et de la pulsatilité artérielle, ainsi que l’augmentation du flux artériel utérin pourraient être des signes plus précoces. Matériels et méthodes L’étude a été menée sur 11 ponettes, divisée en deux groupes : - un groupe témoin de cinq ponettes ; - un groupe de six ponettes : des colonies de Streptococcus equi subsp. zooepidemicus sont inoculées dans le col de l’utérus. Celles-ci se trouvent dans le dernier tiers de gestation. ● Les juments contaminées sont placées sous traitement et sont suivies jusqu’au terme de la gestation. ●

Résultats Cinq des six juments contaminées ont développé une placentite confirmée par analyse histologique. ● Deux d’entre elles ont donné naissance à un poulain viable, deux à un poulain non viable et une a avorté. ●

Evaluation of pregnancy and foaling rates after reduction of twin pregnancy via transvaginal ultrasound-guided aspiration in mares. Klewitz J, Krekeler N, Ortgies F, Heberling A, Linke C, Sieme H.

Conclusion L'aspiration transvaginale échoguidée est une technique efficace de réduction de la gestation gémellaire chez la jument, Les meilleurs résultats avant le 42e jour de gestation. ● Les auteurs recommandent de l'utiliser entre le 30e et le 35e jour de gestation lorsque les deux embryons sont situés dans la même corne utérine afin de laisser le temps d'une éventuelle réduction naturelle sans compromettre la nouvelle mise à la reproduction de la jument si les deux embryons sont perdus. ❑ ●

Synthèse par Sophie Moretti, Département équin École Nationale Vétérinaire de Toulouse.

Imagerie

PLACENTITE INDUITE EXPÉRIMENTALEMENT PAR VOIE ASCENDANTE CHEZ DES PONETTES : comparaison des modes B et Doppler couleur en échographie ●

J Am Vet Med Assoc. 2013 15;242(4):527-32.

● La CTUP augmente chez les juments contaminées 2 jours après inoculation. ● Le diamètre et le flux sanguin artériel augmentent au cours de la gestation sans différence significative entre les deux groupes. ● Les mesures Doppler ne révèlent pas de différence entre les deux groupes tout au long de l’étude, et ne montrent pas non plus de différence entre les juments ayant donné naissance à des fœtus viables ou non. ● Les juments contaminées ont une durée de gestation plus courte que le groupe témoin.

Discussion et conclusion La mesure de l’épaisseur cumulée de l’utérus et du placenta (CTUP) reste un outil fiable et précoce pour détecter les placentites ascendantes, chez les juments comme chez les ponettes. ● Dans cette étude, la mesure du flux artériel utérin n’est pas un outil diagnostique sensible. Les placentites se développent en fin de gestation lorsque la vascularisation utérine s’accroît fortement, ce qui pourrait masquer de faibles modifications du flux sanguin. ● L’usage d’un logiciel calculant en temps réel la résistance et la pulsatilité pourrait permettre d’augmenter la sensibilité de cette mesure et la précocité du diagnostic de placentite par l’usage du mode doppler couleur. ❑ ●

63

Objectif de l’étude ❚ Comparer les modes B et Doppler couleur pour le diagnostic échographique et le suivi de ponettes atteintes de placentite induite expérimentalement.

Equine Vet J 2012;44(Suppl.43):88-94 B-mode and Doppler ultrasonography in pony mares with experimentally induced ascending placentitis. Bailey CS, Heitzman JM, Buchanan CN, Bare CA, Sper RB, Borst LB, Macpherson M, Archibald K, Whitacre M.

Synthèse par Isabelle Riousset. Département équin de VetAgro-Sup campus vétérinaire.

REVUE INTERNATIONALE LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°31 FÉVRIER / MAI 2013 - 63


test clinique

observation originale

les réponses

un cas de kératite éosinophilique chez une jument de loisir disponible sur www.neva.fr

1 Quel est le diagnostic étiologique différentiel ? ● Les causes de kératite non ulcérative chez le cheval peuvent être infectieuses (principalement bactérienne, mycosique ou virale), à médiation immune (kératite éosinophilique, kératite lymphoplasmocytaire), tumorales (carcinome épidermoïde, mastocytome) et dégénératives (dépôts lipidocalciques) [1]. ● La présence des dépôts blanchâtres sur la cornée et sur la conjonctive est très en faveur d’une kératite éosinophilique, sans pouvoir exclure une lésion tumorale, comme un carcinome épidermoïde [1].

Mélanie Danais1 Simon Bouvet1 Sophie Pradier2 Sabine Chahory3 1Clinique

Équine de l’ENVA

2Clinique

Équine de l’ENVT 23 chemin des capelles 31076 Toulouse Cedex 03

3Unité

d’Ophtalmologie de l’ENVA 7 avenue du Général de Gaulle 94704 Maisons-Alfort Cedex

2 Quels examens complémentaires proposez-vous ? ● L’analyse cytologique à partir de frottis cornéen et conjonctival, réalisés sous anesthésie locale, est l’examen complémentaire de choix [2]. ● Dans ce cas, l’analyse cytologique révèle la présence de nombreux polynucléaires éosinophiles. Ceci permet de confirmer le diagnostic de kératoconjonctivite éosinophilique (photo 2). ● En cas d’analyse cytologique non diagnostique, une kératectomie superficielle associée à une biopsie de la lésion conjonctivale aurait été indiquée.

NOTE : * Spécialités de médecine humaine

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°31 64 - FÉVRIER / MAI 2013

3 Quel traitement peut être envisagé et avec quel pronostic ? ● Le traitement consiste essentiellement à limiter la réponse inflammatoire par l’utilisation de corticostéroïdes topiques, après exclusion des causes infectieuses [2, 4]. ● La jument étant difficile à traiter avec des instillations quotidiennes de corticoïdes, une injection sous-conjonctivale de 10 mg d’acétonide de triamcinolone (Canitedarol®) est réalisée. ● D’autres traitements sont rapportés dans la littérature : des antibiotiques topiques, l'atropine et l'iodure de phospholine (Iodure de Phospholine à 0,03 p. cent), en association avec l’administration de corticoïdes et d’AINS par voie systémique [2], ou l’administration d’inhibiteurs de mastocytes, tels que le cromoglycate de sodium (Phacalm®*), l’iodoxamide (Alomide®*), et l’antagoniste H-1

64

50 µm Kératinocytes en cours de kératinisation (métaplasie squameuse)

Amas de polynucléaires éosinophiles

Débris cellulaire (noyau nu)

2

Résultat de l’analyse cytologique du prélèvement conjonctival (coloration May-Grünwald Giemsa). - Sur un fond de nature protéinacée (sécrétions lacrymales) contenant de rares débris cellulaires et de petites granulations éosinophiliques (dégranulation), de nombreux polynucléaires éosinophiles sont observés, isolés ou en petits amas. - Des amas de kératinocytes dont certains montrant des images de kératinisation sont également visibles (métaplasie squameuse). - D’assez nombreux polynucléaires neutrophiles et de plus rares mastocytes sont également observés (non visible sur ce cliché) (photo Unité d’Anatomie pathologique, ENVA).

du récepteur de l'azélastine (Alerdual®*), utilisés pour des cas récalcitrants, ou lorsque l’utilisation de corticostéroïdes est considérée à risque [1]. ● Le traitement des kératites éosinophiliques se prolonge souvent pendant plusieurs semaines, voire des mois, avec, dans certains cas, des séquelles de cicatrisation. Un traitement médical associé à une kératectomie lamellaire superficielle pour retirer les

R


test clinique - un cas de kératite éosinophilique chez une jument de loisir plaques éosinophiliques accélère de manière significative la guérison dans la plupart des cas [2, 4]. ● Le pronostic d’une kératite éosinophilique après traitement est bon, bien que celui-ci soit long et que des cicatrices puissent persister sur la cornée. ● Le risque de récidive est inconnu. La principale limite dans le rétablissement clinique du cheval reste sa coopération pour les soins oculaires quotidiens sur le long terme. DISCUSSION La kératite éosinophilique est une affection rare chez le cheval. La prévalence est estimée à 0,2 p. cent des affections de la cornée dans cette espèce [2], seulement huit cas sont décrits dans la littérature [3, 4]. ● Cette affection se caractérise habituellement par une atteinte de la cornée périphérique en premier lieu et peut être associée, comme dans ce cas, à des ulcères cornéens en général superficiels. La présence de plages nécrotiques blanchâtres en relief est assez caractéristique de l’affection.

Références 1. Brooks DE. Equine stromal and endothelial keratopathies: medical management of stromal abscesses, eosinophilic keratitis, calcific band keratopathy, striate band opacities, and endotheliitis in the Horse. Clinical Techniques in Equine Practice 2005;4:21-8. 2. Clode A. Diseases and surgery of the cornea. In: Gilger B, editor. Equine ophthalmology. 2nd ed. Elsevier Sauder, Maryland Heights, Missouri, USA 2010:196-7. 3. Ramsey D, Whiteley H, Gerding P, Valdez R. Eosinophilic keratoconjunctivitis in a horse. JAVMA 1994;205(9):1308-11. 4. Yamagata M, Wilkie D, Gilger B. Eosinophilic keratoconjunctivitis in seven horses. JAVMA 1996;209(7):1283-6.

CONCLUSION ET SUIVI

Remerciements

La jument a reçu au total trois injections sous-conjonctivales de corticostéroïdes à 3 semaines d’intervalle. ● Trois mois après l’initiation du traitement, la kératite a quasiment disparu sans avoir eu recours à la chirurgie, avec cependant persistance d’une cicatrice cornéenne. ❒ ●

au Dr Sarah Ménager, pour nous avoir référé la jument à l’ENVA, pour son suivi du cas et pour nous avoir accordé sa confiance et à Marine Carlus, pour la réalisation de la cytologie et l’interprétation.

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- Communicatio n - Comme rédiger un nt rapport d’autopsie chez le cheval - Toxicologie - L’intoxication à l’if et au laurier rose - Thérapeutique La résistan ce aux antibiot des bactéri iques es d’origine équine - Observation Rupture de clinique vessie suite au poulina ge - Nutrition - Les chez le cheval probiotiques : intérêts et limites

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LE NOUV EAU PRAT ICIEN VÉTÉ RINAI

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LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire

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N°30 OCTOBRE 2012/ JANVIER

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Volume 8

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N°29

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Les signes cliniques généralement associés sont un blépharospasme modéré à sévère, un chémosis, une hyperhémie conjonctivale, un épiphora, et plus rarement, une kératoconjonctivite sèche avec adénite de la glande lacrymale [1]. ● L’étiologie des kératites éosinophiliques reste indéterminée à ce jour. Les polynucléaires éosinophiles sont connus pour réagir à des stimuli allergiques et parasitaires. Il est possible que la kératite éosinophilique chez le cheval soit le résultat d’une réaction allergique ou d’une manifestation autoimmune ou inflammatoire (notamment parasitaire). ●

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