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DOSSIER : ANTIBIOTHÉRAPIE EN ÉLEVAGE

Couv ELSA 27 à faire_Couv ELSA 19 28/11/2014 22:10 Page1

Volume 7

N°27 JUIN 2014 revue de formation à comité de lecture agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CFCV (Comité de formation continue vétérinaire)

indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius (CAB International)

• Veterinary Bulletin (CAB International)

• CAB Abstracts Database

Actualités en perspective - Des cas de diarrhée épidémique porcine confirmés en Allemagne, en Italie et en Espagne

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé - N°27 - JUIN 2014

- Les prérogatives pharmaceutiques des vétérinaires - Questions et réponses sur la délivrance de médicaments vétérinaires

Ruminants - Le traitement antibiotique des diarrhées des bovins

DOSSIERS : ANTIBIOTHÉRAPIE EN ÉLEVAGE La surveillance réglementaire de la résistance dans les productions avicoles et porcines

FMCvét

formation médicale continue vétérinaire

- Étude de cas - Une invagination iléale chez une vache Holstein - Test clinique - Une génisse Holstein à terme ne se prépare pas … - Revue de presse internationale : notre sélection en Chirurgie /Thérapeutique, Neurologie, Reproduction - Tests de formation continue

- Le traitement des mammites bovines : synthèse des données factuelles sur l’efficacité - Traitement des mammites bovines et antibiorésistance : recommandations pratiques - Thérapeutique - Le miel, alternative moderne au traitement des plaies chez les bovins

Porcs - Volailles - La surveillance réglementaire de la résistance dans les productions avicoles et porcines et l’évolution de la résistance

Comprendre et agir - Observation clinique Une génisse atteinte d’une sévère dermatite soignée avec du miel - Enjeux économiques Le poulet export, une filière dans la tourmente


Ceva vous accompagne vers l’Antibiothérapie Raisonnée

La seringabilité participe

à l’observance du traitement au bien-être animal au confort de l’utilisateur

Tempsd’expulsion d’expulsion(en (ens)s)ààtravers traversune uneaiguille aiguilledede mm diamètre desuspension la suspension Temps 1,21,2 mm de de diamètre de la à 4°Cà(1)4°C Temps d’expulsion (en s) à travers une aiguille de 1,2 mm de diamètre de la suspension à 4°C (1)

Princeps Princeps

0 10 20 30 40 50 60 0Manteca et al. Comparaison 10 20 de différentes 30formulations de ceftiofur 40 50 SNGTV 2012. 60 de seringabilité hydrochloride.

Temps à travers 1,21,2 mm de de diamètre de la à 4°Cà(2) Tempsd’expulsion d’expulsion(en (ens) traversune uneaiguille aiguillede mm diamètre desuspension la suspension Temps d’expulsion (en s)s)ààtravers une aiguille dede 1,2 mm de diamètre de la suspension à 4°C (2)4°C

Florkem® Florkem® 0 0

10 10

20 20

30 30

40 40

Princeps Princeps 50 50

Manteca et al.Comparaison de seringabilité de différentes formulations de florfenicol. SNGTV 2012.

60 60

Temps d’expulsion de 10 ml de suspension injectable à 20°C

70 70

70 70

VETRIMOXIN48h LA VETRIMOXIN®

Concurrent 1 Concurrent 2

Aiguille Ø 0,8 mm

[<90 sec.[

Blocage

blocage

Aiguille Ø 1,0 mm

[<1 mn[

[<1 mn[

blocage

Aiguille Ø 1,2 mm

[<30 s[

[<30 s[

[>60 s[

131015/C

Cevaxel® Cevaxel® RTU RTU

Etude en laboratoire. KREJCI R. et al. Comparaison de différentes formulations d’amoxicilline LA. SNGTV 2013.

Ces médicaments vétérinaires sont des antibiotiques. Votre prescription est susceptible d’induire des résistances bactériennes. Elle doit être justifiée. CEVAXELRTU 50 mg/ml - Solution injectable - COMPOSITION : Ceftiofur (sous forme de chlorhydrate) 50 mg, Excipient QSP 1 ml INDICATIONS : Affections à germes sensibles au ceftiofur. Chez les bovins : Traitement des infections respiratoires à Pasteurella multocida, Mannheimia haemolytica et Haemophilus somnus. Traitement de la nécrobacillose interdigitée aiguë (panaris interdigité) à Fusobacterium necrophorum et Bacteroïdes melaninogenicus (Porphyromonas asaccharolytica). Traitement de la composante bactérienne de la métrite post-partum (puerpérale) aiguë à Escherichia coli, Arcanobacterium pyogènes et Fusobacterium necrophorum dans les 10 jours suivant le vêlage. Chez les porcins : Traitement des infections respiratoires à Pasteurella multocida, Actinobacillus pleuropneumoniae et Streptococcus suis. CONTRE-INDICATIONS : Ne pas administrer aux animaux ayant des antécédents d’hypersensibilité au ceftiofur ou aux autres bêtalactamines. Ne pas administrer en cas de résistance connue aux autres céphalosporines ou bêta-lactamines. EFFETS INDESIRABLES : Des réactions d’hypersensibilité, sans lien avec la dose, peuvent se produire. Des réactions allergiques (par exemple : réactions cutanées, anaphylaxie) peuvent avoir lieu occasionnellement. En cas d’apparition de réactions allergiques, le traitement doit être interrompu. Chez les porcins, des réactions peu sévères au site d’injection, telles qu’une décoloration du fascia ou de la graisse, ont été observées chez certains animaux jusqu’à 20 jours après l’injection. Chez les bovins, des réactions inflammatoires au site d’injection, peu sévères, telles qu’un œdème tissulaire, un épaississement du tissu conjonctif, une décoloration du tissu sous-cutanée et/ou du fascia musculaire, peuvent être observés. Leur résolution clinique a lieu 10 jours après l’injection chez la plupart des animaux. Cependant, une légère décoloration peut persister jusqu’à 28 jours, voire plus. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’EMPLOI CHEZ LES ANIMAUX Une augmentation de l’utilisation du produit, y compris une utilisation en dehors des recommandations du RCP, peut accroître la prévalence de bactéries résistantes au ceftiofur. L’utilisation du produit doit être basée sur la réalisation d’antibiogrammes et doit prendre en compte les politiques officielles, nationales et régionales d’utilisation des antibiotiques. Le ceftiofur doit être réservé au traitement de troubles cliniques ayant mal répondu à d’autres classes d’antibiotiques, ou dont il est attendu qu’ils répondent mal à d’autres classes d’antibiotiques. POSOLOGIE ET VOIE D’ADMINISTRATION : Chez les bovins : voie sous-cutanée. Traitement des affections respiratoires : 1 mg de ceftiofur (sous forme de chlorhydrate) /kg de poids vif /jour pendant 3 à 5 jours, soit 1 ml de suspension pour 50 kg de poids vif à chaque injection. Traitement du panaris interdigité : 1 mg de ceftiofur (sous forme de chlorhydrate) / kg de poids vif / jour pendant 3 jours, soit 1 ml de suspension pour 50 kg de poids vif à chaque injection. Traitement de la métrite post-partum aiguë dans les 10 jours suivant le vêlage : 1 mg de ceftiofur (sous forme de chlorhydrate) /kg de poids vif /jour pendant 5 jours, soit 1 ml de suspension pour 50 kg de poids vif à chaque injection. Dans le cas de métrite puerpérale aiguë, une thérapie de soutien complémentaire peut être requise dans certains cas. Chez les porcins : voie intramusculaire. 3 mg de ceftiofur (sous forme de chlorhydrate) / kg de poids vif /jour pendant 3 jours, soit 1 ml de suspension pour 16 kg de poids vif à chaque injection. TEMPS D’ATTENTE : Bovins : Viande et abats : 8 jours. Lait : zéro heure. Porcins : Viande et abats : 5 jours. CATEGORIE : Liste I – USAGE VETERINAIRE – Respecter les doses prescrites - A ne délivrer que sur ordonnance vétérinaire devant être conservée pendant au moins 5 ans PRESENTATIONS : Boîte de 1 flacon de 100 ml. Boîte de 1 flacon de 250 ml NUMERO D’AMM : FR/V/8354608 2/2011 TITULAIRE DE L’AMM : CEVA SANTE ANIMALE – 10 av de la Ballastière 33500 LIBOURNE. FLORKEM® 300 mg/ml - Solution injectable pour bovins et porcins - COMPOSITION : Florfénicol 300 mg, Excipient qsp 1 ml. INDICATIONS : Affections à germes sensibles au florfénicol. Chez les bovins : Traitement des infections de l’appareil respiratoire dues à Mannheimia haemolytica, Pasteurella multocida et Histophilus somni. Chez les porcins : Traitement des manifestations aiguës de pathologie respiratoire dues à Actinobacillus pleuropneumoniae et Pasteurella multocida. CONTRE-INDICATIONS : Ne pas administrer aux taureaux ou aux verrats adultes destinés à la reproduction. Ne pas utiliser chez les vaches laitières productrices de lait destiné à la consommation humaine. Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients. EFFETS INDESIRABLES : Chez les bovins : Une diminution de la consommation alimentaire et un ramollissement transitoire des fèces peuvent se produire pendant le traitement. Les animaux traités récupèrent rapidement et complètement dès l’arrêt du traitement. L’administration de la spécialité par voie intramusculaire peut occasionner des lésions inflammatoires au site d’injection pouvant persister jusqu’à 28 jours. Chez les porcins :Les effets indésirables les plus fréquemment observés sont une diarrhée transitoire, un érythème et/ou un œdème péri-anal et rectal qui peuvent toucher 50% des animaux et peuvent durer jusqu’à une semaine. L’administration par voie intramusculaire peut provoquer des lésions inflammatoires au niveau du site d’injection qui disparaissent dans les 28 jours. POSOLOGIE ET VOIE D’ADMINISTRATION : Voie intramusculaire. Injecter au niveau du cou. Chez les bovins : 20 mg de florfénicol par kg de poids vif, soit 1 ml de solution pour 15 kg de poids vif, 2 fois à 48 heures d’intervalle. Chez les porcins :15 mg de florfénicol par kg de poids vif, soit 1 ml de solution pour 20 kg de poids vif, 2 fois à 48 heures d’intervalle. Le volume administré par site d’injection ne doit pas dépasser 10 ml chez les bovins et 3 ml chez les porcins. Pour assurer un dosage correct, le poids de l’animal doit être déterminé aussi précisément que possible afin d’éviter un sous-dosage. Il est recommandé de traiter les animaux dans les premiers stades de la maladie et d’évaluer la réponse au traitement dans les 48 heures après la seconde injection. Si des signes cliniques de maladie respiratoire persistent 48 heures après la dernière injection, il est recommandé de changer le traitement en utilisant un autre formulation ou un autre antibiotique jusqu’à ce que les signes cliniques disparaissent. TEMPS D’ATTENTE : Bovins : Viande et abats : 37 jours Lait : ne pas utiliser chez les animaux producteurs de lait destiné à la consommation humaine. Porcins :Viande et abats : 18 jours. CATEGORIE : Liste I. USAGE VETERINAIRE. A ne délivrer que sur ordonnance vétérinaire devant être conservée pendant au moins 5 ans. PRESENTATIONS : Boîte de 1 flacon plastique de 100 ml. Boîte de 1 flacon plastique de 250 ml. NUMERO D’AMM : FR/V/1822117 6/2009. TITULAIRE DE L’A.M.M. : CEVA SANTE ANIMALE - 10 av. de la Ballastière - 335000 LIBOURNE. VETRIMOXIN® 48 heures - Suspension injectable - COMPOSITION : Amoxicilline (s.f. trihydrate) 150 mg, parahydroxybenzoate de méthyle 1 mg, parahydroxybenzoate de propyle 0,4 mg, Excipient q.s.p. 1 ml. INDICATIONS : Affections à germes sensibles à l’amoxicilline. Chez les bovins et porcins : Traitement des infections respiratoires dues aux bactéries Gram Positif ou aux pasteurelles. CONTREINDICATIONS : Ne pas utiliser chez les animaux présentant une hypersensibilité connue aux bétalactamines. Ne pas administrer aux lapins, cochons d’inde, hamsters ou gerbilles. L’utilisation du produit est contre-indiqué quand une résistance à l’amoxicilline est connue. Ne pas utiliser chez les animaux présentant une insuffisance rénale sévère accompagnée d’anurie ou d’oligurie. EFFETS INDÉSIRABLES : Les pénicillines et les céphalosporines peuvent provoquer des phénomènes d’hypersensibilité (allergie) après administration. Les réactions allergiques à ces substances peuvent occasionnellement être sévères (anaphylaxies). POSOLOGIE ET VOIE D’ADMINISTRATION : Voie intramusculaire. 15 mg d’amoxicilline par kg de poids vif deux fois à 48 heures d’intervalle, soit 1 ml de suspension pour 10 kg de poids vif deux fois à 48 heures d’intervalle. Bien agiter le flacon pour homogénéiser la suspension avant utilisation. TEMPS D’ATTENTE : Viandes et abats : 14 jours. Lait : 2 jours. CATEGORIE : Liste I. USAGE VETERINAIRE. A ne délivrer que sur ordonnance vétérinaire devant être conservée pendant au moins 5 ans. PRÉSENTATIONS : Boîte de 1 flacon polypropylène de 100 ml. Boîte de 1 flacon polypropylène de 250 ml. Boîte de 1 flacon polypropylène de 500 ml. NUMERO D’AMM : FR/V/7364052 9/1995. TITULAIRE DE L’A.M.M. : CEVA SANTE ANIMALE - 10 av. de la Ballastière - 33500 LIBOURNE.

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16/10/13 11:16


Sommaire ELSA 27 BAT_3 Sommaire ELSA 16 01/12/2014 19:15 Page3

Volume 7

N°27 Plus d’informations sur www.neva.fr

DOSSIER

sommaire

ANTIBIOTHÉRAPIE EN ÉLEVAGE

Éditorial Sébastien Assié Test clinique - Une génisse Holstein à terme ne se prépare pas …

5

Claire Saby, Guillaume Dartevelle, Laura Fernandez, Nicole Picard-Hagen

4

La surveillance de l’antibiorésistance

ACTUALITÉS EN PERSPECTIVE

dans les productions avicoles et porcines et son évolution

- Des cas de diarrhée épidémique porcine confirmés en Allemagne, en Italie et en Espagne Nicolas Rose, Béatrice Grasland

6

- Les prérogatives pharmaceutiques des vétérinaires Sébastien Perrot, Caroline Prouillac

8

- Questions-réponses sur la délivrance de médicaments vétérinaires Caroline Prouillac, Sébastien Perrot

RUMINANTS Dossier : Antibiothérapie en élevage - Le traitement antibiotique des diarrhées des bovins François Schelcher, Hervé Cassard, Fabien Corbière, Gilles Foucras, Caroline Lacroux, Renaud Maillard, Gilles Meyer, Didier Raboisson

18

- Le traitement des mammites bovines : synthèse des données factuelles sur l’efficacité Dominique Bergonier, Gilles Foucras

29

- Traitement des mammites bovines et antibiorésistance : recommandations pratiques Dominique Bergonier, Gilles Foucras

42

- Thérapeutique - Le miel, alternative moderne au traitement des plaies chez les bovins Emeline Chopin, Christophe Roy

53

PORCS et VOLAILLES

revue de formation à comité de lecture

- La surveillance réglementaire de la résistance dans les productions avicoles et porcines et l’évolution de la résistance Pascal Sanders, Mireille Bruneau, A. Perrin-Guyomard

indexée dans les bases de données :

59

COMPRENDRE ET AGIR

• Index Veterinarius

- Observation clinique - Une génisse atteinte d’une sévère dermatite soignée avec du miel

• Veterinary Bulletin

(CAB International)

Emeline Chopin, Christophe Roy

(CAB International)

• CAB Abstracts Database

66

agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CFCV

- Enjeux économiques - Le poulet export, une filière dans la tourmente Pierre Sans

68

FMCvét - formation médicale continue vétérinaire - Étude de cas - Une invagination iléale chez une vache Holstein Florent Perrot - Revue de presse internationale - Reproduction - La néosporose chez des vaches gravides issues d’un troupeau naturellement infecté - Chirurgie / thérapeutique - Correction chirurgicale d’un volvulus de la caillette chez des bovins : perfusion d’un faible volume de chlorure de sodium hypertonique - Neurologie - Parésie spastique des bovins : connaissances actuelles et lacunes scientifiques - Test clinique - Les réponses - Tests de formation continue - Les réponses Métaanalyse et synthèse originale ou observations originales

Souscription d’abonnement en page 81 et sur www.neva.fr

(Comité de formation continue vétérinaire)

72 76

ACTUALITÉS RUMINANTS PORCS - VOLAILLES COMPRENDRE ET AGIR

79 82

FMC Vét

3

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°27 JUIN 2014 - 77


3 Test clinique 27 Q BAT_mise en page 24/11/2014 18:30 Page4

disponible sur www.neva.fr

NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 E-mail neva@neva.fr

Conseil scientifique Xavier Berthelot (E.N.V.T), Didier Calavas (Anses), Marc Gogny (E.N.V.A.),Arlette Laval (Oniris), Marc Savey (Anses), François Schelcher (E.N.V.T.), Henri Seegers (Oniris), Bernard Toma (E.N.V.A.), Pierre-Louis Toutain (E.N.V.T.)

Rédacteurs en chef scientifiques Sébastien Assié (Oniris) Nicole Picard-Hagen (E.N.V.T.) Didier Raboisson (E.N.V.T.)

Comité de rédaction Jean-Pierre Alzieu (LVD), Marie-Anne Arcangioli (Pathologie ruminants, VetAgro Sup) Philippe Baralon (Management de l’entreprise, Phylum) François Beaudeau (Gestion de la santé animale, Oniris) Nathalie Bareille (Gestion de la santé animale, Oniris) Catherine Belloc (Médecine des animaux d’élevage, Oniris) Alain Chauvin (Parasitologie, Oniris) Alain Douart (Pathologie des ruminants, Oniris) Francis Enjalbert (Nutrition, E.N.V.T.) Gilles Foucras (Pathologie des ruminants, E.N.V.T.) Jacques Guillot (Parasitologie - mycologie, E.N.V.A.) Hervé Hoste (Parasitologie, E.N.V.T.) Philippe Jacquiet (Parasitologie, E.N.V.T.) Gilles Meyer (Pathologie des ruminants, E.N.V.T.) Yves Millemann (Pathologie des ruminants, E.N.V.A.) Frédéric Rollin (Liège) Florence Roque (Toxicologie, VetAgro Sup) Jean-Louis Roque (praticien) Christophe Roy (praticien) Olivier Salat (praticien) Pascal Sanders (Anses, Fougères) Pierre Sans (Économie, E.N.V.T.) Stéphan Zientara (E.N.V.A.) Chargée de mission rédaction Lolita Savaroc Gestion des abonnements et comptabilité Marie Glussot Publicité : Maryvonne Barbaray NÉVA - Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 Courriel neva@neva.fr

test clinique une génisse Holstein à terme ne se prépare pas ...

U

1 La génisse supposée à terme. Sa mamelle n’est pas développée (photo Pathologie de la reproduction, ENVT Toulouse).

1 Quelles sont les hypothèses diagnostiques ?

3 Quels examens complémentaires proposez-vous?

2 Comment effectuer le diagnostic différentiel ?

4 Quels traitements envisagez-vous ?

Directeur de la publication Maryvonne Barbaray Revue trimestrielle éditée par LES NOUVELLES ÉDITIONS VÉTÉRINAIRES ET ALIMENTAIRES - NÉVA Revue membre du SPEPS (syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé) Prix du numéro : Praticiens : 58 € T.T.C. UE : 60 € Institutions : 120 €T.T.C. SARL au capital de 7622€

Université de Toulouse, Département Élevage et produits et Santé Publique Vétérinaire, École Nationale Vétérinaire de Toulouse 23, Chemin des Capelles, 31076 Toulouse cedex

Réponses à ce test page 80

comité de lecture

Associés : M. Barbaray-Savey, H., M., A. Savey

Siège social : Europarc - 15, Rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX C.P.P.A.P 0715 T 88300 I.S.S.N. 1777-7232 Impression : IMB -Imprimerie moderne de Bayeux Z.I - 7, rue de la Résistance 14400 Bayeux

Reproduction interdite Toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, de la présente publication sans autorisation est illicite et constitue une contrefaçon. L’autorisation de reproduire un article dans une autre publication doit être obtenue auprès de l’éditeur, NÉVA. L’autorisation d’effectuer des reproductions par reprographie doit être obtenue auprès du Centre français d’exploitation du droit de la copie (C.F.C.). LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°27 76 - JUIN 2014

Claire Saby Guillaume Dartevelle Laura Fernandez Nicole Picard-Hagen

ne génisse de 2 ans, supposée à terme, est présentée pour un examen gynécologique, lors d’un suivi de troupeau laitier, fin octobre 2013. La femelle ne présente aucun signe de préparation au vêlage. Pourtant, elle a été inséminée fin janvier 2013, a été certifiée gravide en mars 2013, à 35 jours de gestation, et revue pour confirmation à 50 jours. ● L’examen à distance montre une absence de développement de la mamelle (photo 1). L’état corporel est de 3,5 (d’après la grille vache laitière de l’Institut de l’élevage). La femelle ne présente aucun écoulement génital. La vulve et le vestibule sont étroits, ce qui limite l'examen vaginal. ● La palpation transrectale met en évidence un utérus de volume augmenté et de consistance ferme, notamment la corne gauche, qui a la taille d’un ballon de rugby. Des structures dures sont palpables. ● Un corps jaune d’environ 3 cm de diamètre est présent sur l’ovaire gauche. L'ovaire droit présente de petites structures folliculaires. ● À l’examen échographique avec une sonde linéaire de 10 MHz, l’image de l’utérus est très hétérogène.

4

Laurent Alves de Oliveira, Thierry Baron, Jean-Jacques Bénet, Maud Belliard, Dominique Bergonier, Henri-Jean Boulouis, Alain Bousquet-Melou, Régis Braque, Christophe Chartier, Sylvie Chastant-Maillard, René Chermette, Eric Collin, Fabien Corbières, Stéphane Daval, Luc Descoteaux

Jean-Claude Desfontis, André Desmecht (Liège), Emmanuel Devaux, Alain Ducos, Barbara Dufour, Pascal Dubreuil (Québec) Gilles Fecteau (Québec) Christine Fourichon, Bruno Garin-Bastuji, Norbert Gauthier, Norbert Giraud, Denis Grancher, Jean-Marie Gourreau, Raphaël Guatteo, Jean-Luc Guérin,

Nadia Haddad, Nicolas Hermann, Christophe Hugnet, Jean-François Jamet, Martine Kammerer, Caroline Lacroux, Michaël Lallemand, Dominique Legrand, Catherine Magras, Xavier Malher, Jacques Manière, Guy-Pierre Martineau, Hervé Morvan, Jean-Marie Nicol, Xavier Nouvel,

Philippe Le Page, Bertrand Losson (Liège), Renaud Maillard, Florent Perrot, Pierre Philippe, Xavier Pineau, Hervé Pouliquen, Jean-Dominique Puyt, Nadine Ravinet, Nicolas Roch, Adrian Steiner (Suisse), Edouard Timsit, Étienne Thiry (Liège), Brigitte Siliart, Damien Vitour.


5 édito 27 BAT2 corr_edito NP ELSA 01/12/2014 15:28 Page5

éditorial Quand et comment utiliser, en pratique et de manière raisonnée, les antibiotiques ? ...

N

ous avons tous maintenant, quel que soit le cadre de notre exercice professionnel (terrain, enseignement, recherche, laboratoire pharmaceutique) compris les nouvelles attentes sociétales, politiques (Plan Ecoantibio 2017, …) qui nous incitent à moins avoir recours à l’antibiothérapie. Mais comment bien faire ? Il n’y a pas 36 chemins possibles. Cette évolution doit suivre les règles de la médecine fondée sur les preuves (Médecine factuelle ou Evidence Based Medicine des anglophones) qui est ‘’l’utilisation consciencieuse et judicieuse des meilleures données (preuves) actuelles de la recherche clinique dans la prise en charge personnalisée de chaque patient’’ (Sackett, 1996). Mais, la recherche clinique est pour l’essentiel écrite en anglais et compilée dans des bases de données pas toujours accessibles à tous. Morcelée, il faut lire et synthétiser de nombreux articles pour enfin obtenir une vue d’ensemble. La somme de travail à fournir dans cette étape est gigantesque et peut rebuter même le praticien le plus motivé. Avec une méta-analyse et une synthèse originale, François Schelcher et coll apportent leur expertise sur le traitement antibiotique des diarrhées des bovins. Cette synthèse répond aux questions : quand et comment utiliser, en pratique et de manière raisonnée, les antibiotiques pour la maîtrise des troubles diarrhéiques des bovins ? Elle précise ainsi les indications et les bonnes pratiques de l’antibiothérapie dans ce type de troubles. En ce qui concerne le traitement des mammites bovines, Dominique Bergonier et Gilles Foucras nous disent : ‘’Dans ce contexte, il peut paraître utile d’associer à l’expérience du clinicien, les enseignements issus de la synthèse actualisée des résultats d’essais thérapeutiques comparatifs mis en œuvre en élevages (médecine fondée sur les preuves)’’. Ils réalisent alors un énorme travail d’analyse et de synthèse des résultats probants d’essais thérapeutiques comparatifs de traitement des mammites pour que les lecteurs disposent d’une synthèse des meilleurs éléments scientifiques concernant leur traitement. Dans un second article : “Traitement des mammites bovines et antibiorésistance : recommandations pratiques”, ils développent comment, dans la pratique quotidienne, mettre en œuvre des traitements, à partir des études réalisées ces dernières années et de l’expérience issue du terrain. Un autre article important dans ce dossier est la synthèse proposée par Emeline Chopin et Christophe Roy sur l’utilisation du miel en traitement alternatif des plaies chez les bovins. Cet article est intéressant à double titre : il présente tout d’abord, un des trop rares traitements alternatifs crédibles aux antibiotiques n’entraînant pas de résistance bactérienne ; cette présentation est là aussi basée sur un vrai travail de synthèse des connaissances scientifiques. Celui-ci est complété par une observation clinque sur une génisse atteinte d’une sévère dermatite soignée avec du miel uand une revue comme LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire élevages et santé, lue par des praticiens, demande à ses auteurs de réaliser ce travail (parfois difficile) de lecture/ synthèse des meilleures données scientifiques, elle participe à son niveau à la lutte contre la sélection d’antibiorésistance … en aidant ses lecteurs à faire évoluer leurs pratiques, dans le respect des connaissances scientifiques actuelles. Bonne lecture. r

Sébastien Assié LUNAM Université, Oniris École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l’alimentation Nantes-Atlantique UMR Biologie, Epidémiologie et Analyse de Risque en santé animale, CS 40706, F-44307 Nantes, France

disponible sur www.neva.fr

Q

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°27 JUIN 2014 - 77


6-7 Actu diarrhée porcs-V° BAT_Gabarit Actualités 27/11/2014 15:27 Page2

actualités en perspective des cas de diarrhée épidémique porcine confirmés en Allemagne, en Italie et en Espagne

Nicolas Rose Béatrice Grasland Anses-laboratoire de Ploufragan/Plouzané BP 53, 22440 Ploufragan

Depuis l’épizootie considérable qui a touché les États-Unis, la situation européenne à l’égard de la Diarrhée épidémique porcine (DEP) est une question récurrente à laquelle les différents États membres ont répondu de manière assez contrastée lors du congrès sur les maladies entériques porcines à Coronavirus (Swine Enteric Coronavirus Diseases, SECD meeting) qui s’est tenu à Chicago, USA du 23 au 25 septembre 2014.

L

a situation à l’égard de la Diarrhée épidémique porcine (DEP) en Europe est mal connue. Cette maladie n’était, jusqu’ici, pas réglementée, et ne faisait l’objet d’aucune déclaration à l’OIE. En Allemagne

En Allemagne, deux cas ont été rapportés récemment : le premier s’est déclaré en mai 2014 dans le sud-ouest de l’Allemagne (Bade-Wurtemberg) [3], le second en août 2014 dans le Nord-Ouest du pays (à la zone frontalière entre Basse-Saxe et Westphalie) [4]. Les deux cas portent sur des élevages d’engraissement (1400 et 2000 porcs respectivement). ● Dans les deux cas, les signes cliniques sont représentés par une diarrhée profuse et aqueuse pendant une semaine environ avec une forte morbidité mais une faible mortalité (20 animaux sont morts dans le premier cas) (photo). ●

ACTUALITÉS

Les analyses ont mis en évidence le virus de la DEP, et le séquençage (génome complet dans le premier cas) a révélé une très forte homologie (99,5 p. cent) entre la souche de l’élevage et les souches américaines de type OH851, variants dénommés ''InDel'' qualifiées de faiblement pathogènes en comparaison des souches dites classiques américaines.

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°27 78 - JUIN 2014

6

Les signes cliniques sont une diarrhée profuse et aqueuse pendant une semaine environ, avec une forte morbidité mais une faible mortalité (photo F. Madec, Anses, Ploufragan).

En Italie ● En Italie, la Diarrhée épidémique porcine (DEP) est présente depuis les années 90. En 2005-2006, une épizootie relativement importante dans la vallée du Pô a été bien documentée sur le plan clinique et épidémiologique [5]. - De 2008 à 2014, des cas sporadiques ont régulièrement été diagnostiqués en Italie. Soixante-treize cas dans 60 élevages différents ont été confirmés sur la période, représentant 4,46 p. cent des 1638 cas de maladies entériques étudiés. Ces cas n’étaient pas particulièrement sévères avec une augmentation de la mortalité modérée (20 p. cent). - Plus récemment, deux cas ont été documentés en 2014 (même profil clinique). L’analyse des séquences historiques à partir des souches collectées depuis 2007 montre que trois grands clusters temporels se distinguent en Italie : 1. les souches de 2007 à 2009 probablement dérivées de l’épizootie de 2005-2006 ;


8-15 Prerogatives pharmaceutiques_8-15 Prerogatives pharmaceutiques 25/11/2014 15:57 Page8

actualités en perspective les prérogatives pharmaceutiques

Sébastien Perrot1 Caroline Prouillac2

des vétérinaires

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École Nationale Vétérinaire d’Alfort 7, avenue du Général de Gaulle 94704 Maisons-Alfort Cedex 2 VetAgro Sup - Campus Vétérinaire de Lyon 1, avenue Bourgelat 69280 Marcy l’Etoile

Objectifs pédagogiques z Connaître l’importance de l’exercice pharmaceutique dans l’activité des vétérinaires. z Connaître les principales exigences réglementaires sur l’approvisionnement et le stockage des médicaments pour les vétérinaires.

Essentiel z Le vétérinaire est habilité à prescrire des médicaments (prérogative médicale) et à les délivrer à ses clients (prérogative pharmaceutique). z Le vétérinaire a une obligation de pharmacovigilance. z Le stockage des médicaments doit prendre en compte : - les conditions de détention imposées par la législation ; - et les conditions de conservation fixées par le laboratoire.

L

e médicament occupe une place centrale dans l'exercice de la médecine vétérinaire. Garantir la cohérence entre la maladie rencontrée et le médicament choisi pour la guérir ou la prévenir ainsi que l'utilisation appropriée de ce dernier, est un souci quotidien. Les textes de loi du Code de la santé publique et du Code rural définissent le cadre réglementaire dans lequel la prescription, l’approvisionnement et la délivrance des médicaments doit s'effectuer. ● Appliquer cette règlementation permet de préserver la santé de l’animal et de l’utilisateur, mais aussi, lorsqu’il s’agit d’animaux de production, celle du consommateur de denrées alimentaires. ● Le vétérinaire libéral dispose de prérogatives pharmaceutiques. - Il délivre les médicaments à ses clients pour que ceux-ci puissent traiter leur animal (acte pharmaceutique). - Il administre lui-même des médicaments aux animaux en consultation (soin d’urgence, chirurgie, hospitalisation, euthanasie), dans le cadre d’acte thérapeutique. À ce double titre, le vétérinaire doit : - assurer un approvisionnement et une distribution des médicaments vétérinaires

ACTUALITÉS

z Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°27 80 - JUIN 2014

Le Code de la Santé Publique définit le vétérinaire praticien comme un ayant droit du médicament vétérinaire, qui bénéficie, à ce titre, de prérogatives pharmaceutiques. Il est notamment habilité à commander et à détenir, en vue de leur cession, l'ensemble des médicaments vétérinaires. Il doit inclure cet exercice pharmaceutique dans sa pratique quotidienne, et à ce titre, il a donc des obligations liées au respect de la réglementation en matière d‘approvisionnement et de stockage des médicaments.

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1 Le vétérinaire doit assurer un approvisionnement et une distribution des médicaments vétérinaires sans rupture de stock ni produit périmés, ni sur-stockage (Photo S. Perrot, C.Prouillac).

sans rupture de stock, ni produit périmés, ni sur-stockage ; - assurer une bonne pratique de la délivrance du médicament vétérinaire ; - éduquer, informer les propriétaires pour un usage rationnel et une bonne observance du traitement ; - notifier les effets indésirables inattendus survenant avec un médicament vétérinaire ou à usage humain (chez l’animal traité ou le manipulateur), ou prévenir des éventuels défauts d’efficacité. ● Dans cet article, nous avons choisi de traiter les différents aspects de l’exercice pharmaceutique en rappelant la règlementation, et de les illustrer d’un point de vue pratique. COMMENT S’APPROVISIONNER EN MÉDICAMENTS ● Seuls les médicaments bénéficiant d'une autorisation de mise sur le marché (AMM), d'une autorisation temporaire d'utilisation (ATU) ou d'une autorisation d'importation sont autorisés à la détention et/ou à la délivrance. Le vétérinaire doit donc s’assurer que les médicaments commandés sont autorisés ; pour cela, l’Anses actualise une liste des médicaments vétérinaires autorisés*. Pour les médicaments à usage humain, l’Ansm tient également une liste accessible en ligne** des médicaments à usage humain autorisés.


14-17 Prerogatives pharmaceutiques_14-17 Prerogatives pharmaceutiques 25/11/2014 16:45 Page14

questions et réponses sur ... la délivrance

de médicaments vétérinaires Caroline Prouillac1 Sébastien Perrot2

par les vétérinaires

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VetAgro Sup - Campus Vétérinaire de Lyon 1, avenue Bourgelat 69280 Marcy l’Etoile 2

École Nationale Vétérinaire d’Alfort 7, avenue du 69280 Marcy l’Etoile

Objectif pédagogique ❚ Connaître les exigences règlementaires de délivrance.

Définition

❚ Délivrance : la délivrance est l'acte par lequel le vétérinaire remet à une personne, en exécution d'une ordonnance ou non, des spécialités vétérinaires accompagnées d'une explication et d'un conseil à l'utilisateur en vue de sa bonne utilisation.

❚ L’information délivrée au propriétaire ou à l‘éleveur par le vétérinaire en même temps qu'il lui remet les médicaments a une importance capitale dans le bon usage du médicament.

L

● Seuls les pharmaciens titulaires d’une officine et les vétérinaires autorisés à exercer peuvent délivrer des médicaments vétérinaires. N.B. : Les auxiliaires spécialisés vétérinaires ne sont pas habilités à délivrer des médicaments vétérinaires (décret prescription délivrance 2007).

QUAND DÉLIVRER LES MÉDICAMENTS ? Un vétérinaire libéral peut délivrer des médicaments (soumis ou non à prescription obligatoire) lorsqu’il s’agit d’animaux auxquels, lui ou les vétérinaires de la même structure professionnelle, donnent personnellement des soins ou assurent régulièrement la surveillance sanitaire (photo 1). ● Cette restriction correspond à l’interdiction pour les vétérinaires de tenir officine ouverte, par opposition aux pharmaciens d’officine. ➜ Les vétérinaires ne peuvent donc honorer une prescription émanant d’un confrère ●

ACTUALITÉS

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°27 86 - JUIN 2014

Lors de la délivrance de médicaments vétérinaires, il est impératif de s’assurer que ceux-ci remis sont bien conformes à la presciption et qu’ils ne sont pas périmés avant la fin du traitement. ● Les médicaments doivent être délivrés dans leur emballage initial. Le fractionnement du conditionnement (ou déconditionnement) ne peut être envisagé que dans certains cas (cf. infra “comment délivrer un médicament ?”). ● Pour chaque médicament, le vétérinaire doit prodiguer au propriétaire les conseils et précautions, de conservation, d’administration et d’élimination. Il doit s’assurer de la bonne compréhension des consignes de la part du propriétaire, et éventuellement des risques potentiels liés à la manipulation de certains produits. ● L’information délivrée au propriétaire en même temps que les médicaments a une importance capitale dans le bon usage du médicament. Le défaut d’information ou la mauvaise compréhension peuvent être à l’origine de l’échec du traitement, du gaspillage de moyen et de l’augmentation des coûts de soins. ●

a délivrance d’un médicament vétérinaire n'est pas une simple vente au détail, elle est souvent assortie de l'accomplissement de formalités réglementaires, dépendant de la nature ou du statut du produit. Cet acte pharmaceutique doit être l’occasion de prodiguer des conseils et des recommandations au propriétaire pour la bonne observance du traitement (encadré conseils). QUI PEUT DÉLIVRER UN MÉDICAMENT ?

Essentiel

conseils

Bien que souvent négligée, la délivrance des médicaments vétérinaires constitue une partie importante de l’exercice quotidien du praticien. Cet acte pharmaceutique est encadré par des textes règlementaires relatifs à la pharmacie vétérinaire et aux médicaments présents dans le Code de la Santé Publique et dans le Code Rural.

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d’un autre cabinet ou clinique, ou même délivrer des médicaments “conseils”, non soumis à prescription obligatoire, à leur clientèle habituelle sans effectuer de consultation ou justifier d’un suivi. Exception : Les antiparasitaires externes dérogataires qui peuvent être vendus par les ASV, au même titre que les grandes surfaces. COMMENT DÉLIVRER UN MÉDICAMENT ? Les quantités maximales pouvant être délivrées en une seule fois Lors d’affections chroniques, il n’est pas rare de voir des vétérinaires indiquer sur une ordonnance la mention “ordonnance à vie”. Cette mention est sans valeur puisque la durée maximale de validité d’une ordonnance est d’un an, à l’exception des aliments médicamenteux pour lesquels la durée de validité est de 3 mois. Autrement dit, pour la majorité des médicaments à usage humain ou vétérinaire, la durée maximale de la prescription n’est que d’un an,


18-28 Traitement antibio diarrhees BAT_18-28 Traitement antibio diarrhees veau 28/11/2014 17:53 Page18

métaanalyse et synthèse originale

le traitement antibiotique des diarrhées François Schelcher, Hervé Cassard, Fabien Corbière, Gilles Foucras, Caroline Lacroux, Renaud Maillard, Gilles Meyer, Didier Raboisson

des bovins Quand et comment utiliser, en pratique et de manière raisonnée, les antibiotiques pour la maîtrise des troubles diarrhéiques des bovins ?

Université de Toulouse, INP, ENVT, Pathologie des ruminants, F-31076 Toulouse, France INRA, UMR 1225, IHAP, F-31076 Toulouse, France

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Objectif pédagogique z Préciser les indications et les bonnes pratiques de l’antibiothérapie dans la maîtrise des troubles diarrhéiques des bovins.

Essentiel z Les causes primaires ou déterminantes des entéropathies diarrhéiques sont souvent infectieuses ou parasitaires, mais les causes non infectieuses, (origine alimentaire), ne doivent pas être sous-estimées. z Les antibiotiques sont classiquement utilisés dans trois principales situations thérapeutiques : curative, métaphylactique et préventive.

RUMINANTS

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°27 90 - JUIN 2014

a diarrhée chez les bovins est un symptôme commun à plusieurs affections, fréquemment intestinales mais aussi gastriques, et parfois extra-digestives (péritonite, néphrite, …). Sur un plan pratique, il paraît pertinent de distinguer les entéropathies diarrhéiques, selon la classe d’âge, du veau nouveau-né (avant 1 mois), des jeunes bovins et des adultes. Les causes primaires ou déterminantes des entéropathies diarrhéiques sont souvent infectieuses ou parasitaires, mais les causes non infectieuses, en particulier d’origine alimentaire, en lien avec des troubles de la digestion, ne doivent pas être sous-estimées. l Afin de maîtriser les troubles infectieux, les antibiotiques sont classiquement utilisés dans trois principales situations thérapeutiques, curative, métaphylactique et préventive. l La prévention de l’antibiorésistance s’avère un but de plus en plus souvent affiché, aux bénéfices conjoints de la santé animale et de la santé humaine. Depuis une dizaine d’années, plusieurs guides, rapports, recommandations ont été formulés sur l’usage “prudent” ou “raisonné”, des antibiotiques [1, 22, 35, 50]. L’objectif d’une réduction de l’usage des antibiotiques est désormais clairement affiché [32 bis] (photo 1). l Les synthèses récentes et centrées sur l’usage des antibiotiques dans le traitement des entérites diarrhéiques des bovins sont rares, et concernent le veau nouveau-né [4, 13, 36]. D’autres revues incluent une part plus ou moins importante à ce thème [14, 31]. l Notre but est de préciser les indications et les bonnes pratiques de l’antibiothérapie dans la maîtrise des troubles diarrhéiques des bovins. Après un rapide état des lieux, et dans une perspective pratique et d’utilisation raisonnée, nous essayons de répondre aux questions “quand ?” et “comment ?”.

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Lors d’épisode de diarrhée chez des animaux en lots, le recours à des traitements collectifs métaphylactiques utilisant des fluoroquinolones ou des céphalosporines de 3e génération devrait être exclu. L’utilisation des autres classes d’antibiotiques devrait, dans ce cadre, être “encadrée” (photo Pathologie des ruminants, ENV Toulouse).

LES PRATIQUES ACTUELLES l Les données publiées résultent d’enquêtes réalisées dans divers pays et systèmes de production. l L’intérêt et la précision des informations obtenues sur les pratiques de l’antibiothérapie dans la maitrise des affections diarrhéiques, dépendent évidemment des conditions et des méthodes d’investigations (tableau 1).

Les données de fréquence ... La fréquence d’utilisation des antiinfectieux dans les principales affections des bovins a été décrite en France, à partir d’enquêtes postales destinées aux éleveurs et aux vétérinaires [10, 11]. Les “affections digestives” représentaient environ 11 p. cent (n= 1982) des traitements antibiotiques réalisés par les éleveurs et arrivaient ainsi en 3e position, après les affections mammaires (36 p. cent), locomotrices (14 p. cent), et à la même fréquence que les affections respiratoires (11 p. cent) ou gynéco-obstétricales (11 p. cent) [11]. La trame de ces deux enquêtes et/ou l


29-40 Mammites bovines BAT2_FOUCRAS Mammites bovines 1 28/11/2014 18:17 Page29

le traitement

métaanalyse et synthèse originale

des mammites bovines

synthèse des données factuelles sur l’efficacité

Dominique Bergonier1 Gilles Foucras2 ENVT Pathologie de la reproductio 2 Pathologie des ruminants) et UMR INRA-ENVT 1225 “Interactions Hôtes-Agents pathogènes“ 23, chemin des Capelles 31076 Toulouse Cedex 3 1

Le traitement des mammites, en lactation et au tarissement, représente la première cause d’utilisation d’antibiotiques chez la vache. Une diminution de l’usage des antibiotiques est nécessaire et possible, même si des traitements alternatifs ne sont pas encore disponibles. Cette réduction passe en particulier par la réappropriation des résultats probants d’essais thérapeutiques comparatifs, et par l’abandon des traitements inefficaces ou inutiles.

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a prévalence globale des mammites en France est probablement en augmentation depuis 2005, si l’on en croit l’évolution des moyennes nationales de comptages cellulaires de tank. La barre des 300 000 cellules/ml a été dépassée depuis 2008 [6]. l Face à ces affections parmi les plus fréquentes en élevage laitier, l’antibiothérapie intra-mammaire reste aujourd’hui encore le premier réflexe des éleveurs, et parfois quasiment le seul. Ainsi, le nombre de traitements intra-mammaires vendus par vache laitière et par an fluctue très peu depuis 1999, et se situe en 2012 à 1,58 [1]. L’addition des voies intra-mammaire et parentérale fait des traitements curatifs et préventifs contre les mammites le premier poste d’utilisation d’antibiotiques en élevage laitier. Cette double fréquence, portant sur les infections et leur traitement antibiotique, devrait nous amener à réfléchir sur les causes d’échec relatif de la maîtrise des mammites et, dans le cadre d’Ecoantibio 2017 et de cet article, sur les modalités possibles de réduction de l’antibiothérapie. l La réduction quantitative et qualitative (molécules “critiques“) de l’usage des antibiotiques pourrait être vue comme un facteur compliquant un peu plus la problématique de l’antibiothérapie des mammites.

Trois niveaux d’efficacité doivent en effet être conjointement visés : 1. l’efficacité thérapeutique ; 2. l’efficacité économique (rapport coût/ bénéfice) ; 3. et de façon croissante, l’efficacité médicale (humaine) ou sociétale, pour parvenir aux objectifs de limitation fixés par le plan Ecoantibio 2017. De plus, le paysage thérapeutique actuel est marqué par une relative absence d’innovation pour le traitement curatif, et la conjoncture laitière ne permet pas toujours de préserver la marge de réforme nécessaire. l Dans ce contexte, quatre modes de réponse complémentaires sont possibles : - le renforcement de programmes de prophylaxie sanitaire adaptés à la situation des élevages touchés ; - l’utilisation de la vaccination ; - l’évolution vers une antibiothérapie “raisonnée“ ; - voire, dans certains cas, le recours à des traitements non antibiotiques ‘’alternatifs’’. l Cet article aborde principalement l’évolution de l’antibiothérapie compte tenu de l’état actuel de l’arsenal antibiotique, ‘’alternatif’’ et vaccinal (ces deux derniers étant très réduits). La proposition de recommandations pratiques pour traiter moins et mieux nous paraît subordonnée à la prise en compte conjointe de deux types d’informations : - la synthèse des articles portant sur des essais thérapeutiques contrôlés pour utiliser au mieux les spécialités disponibles ; - la présentation des restrictions d’usages ou de pratiques appliquées aux mammites pour contribuer efficacement à la maîtrise de l’antibiorésistance*. l Dans un contexte professionnel quotidien où l’évaluation de l’efficacité de l’antibiothérapie n’est pas toujours facile à réaliser, quels sont les types de traitement validés sur des critères bactériologiques et cliniques ? Nous abordons ici principalement les traitements en lactation. C’est en effet pour ce type de mammites que l’étiologie, la traduction clinique et l’arsenal thérapeutique sont l

NOTE

* cf. L’article ‘’Recommandations pratiques pour le traitement des mammites bovines’’ des mêmes auteurs dans ce numéro.

Objectifs pédagogiques z Savoir estimer les chances de succès des traitements en fonction des germes, dans le cadre d’une antibiothérapie reposant de plus en plus sur la connaissance étiologique des infections. z Connaître les bases validées de la décision de ne pas ou ne plus traiter, et du choix différencié des traitements.

Essentiel z L’efficacité des traitements curatifs en lactation dépend de la bactérie, des caractéristiques des animaux, et des modalités de traitement. z Les effets liés aux caractéristiques des vaches sont bien connus (surtout pour S. aureus).

RUMINANTS

z Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°27 JUIN 2014 - 101


PUBLI UDDERCARE 21X29,7 MAM. 2014.qxp_PUBLI UDDERCARE 18/09/14 10:13 Page1

(publi-information)

MAMMITES D’ENVIRONNEMENT : L’INTÉRÊT D’UTILISER PLATINUM UDDERCARE

UTILISABLE EN ÉLEVAGE BIOLOGIQUE

Platinum Uddercare Pourquoi

peut aider au contrôle des mammites d’environnement

Les éleveurs sont souvent confrontés à des cas de mammites d’environnement au sein de leur élevage. La mise en place de règles d’hygiène et l’utilisation en post-trempage du Platinum Uddercare permettent d’aider à lutter efficacement contre ces problèmes récurrents.

■ Platinum Uddercare : une protection jusqu’au bout du trayon ! Grâce à sa composition originale et sa fluidité optimisée, Platinum Uddercare n’est pas seulement un filmogène mais constitue véritablement une barrière passive et active. LA BARRIÈRE PASSIVE se présente sous 2 formes : - un bouchon du canal du trayon qui persiste jusqu’à la traite suivante, - une membrane protectrice, souple et durable, respirante mais imperméable aux germes. ETAPE 1 ÉCOULEMENT

Par opposition aux mammites dites de réservoir, ce type de mammites est dû à des germes provenant de l’environnement (litière, sol,…). Ces germes (colibacilles, streptocoques uberis,…) sont le plus souvent responsables de mammites cliniques qui peuvent être particulièrement graves. Quel que soit le germe, le mode de contamination est toujours le même. Les germes pénètrent dans la mamelle par l’orifice du trayon. Pour limiter la contamination des trayons et donc le nombre de mammites cliniques, il faut en particulier : - Réduire la pression microbienne dans l’environnement, en améliorant la qualité hygiénique de la litière, en réduisant l’humidité… - Limiter les contacts des trayons lors des périodes à risque, par exemple en empêchant les vaches de se coucher juste après la traite, - Entraver la pénétration des germes dans la mamelle, ce que peut faire Platinum Uddercare.

ECOULEMENT ET FORMATION DE LA GOUTTE

Membrane souple et durable jusqu’à 12 heures

Répartition homogène sur la peau grâce aux agents mouillants

Dépôt sur la peau

■ Les mammites d’environnement

ETAPE 3 SÉCHAGE

ETAPE 2 RÉPARTITION

PÉNÉTRATION DANS LE CANAL DU TRAYON

FORMATION D’UN BOUCHON DU CANAL DU TRAYON

SCHÉMATISATION DE LA BARRIÈRE « PASSIVE »

LA BARRIÈRE ACTIVE est liée à la présence de composants actifs complémentaires agissant : - en quelques secondes sur les germes présents sur le trayon au moment de l’application, - pendant plusieurs heures sur les germes susceptibles de contaminer les trayons entre 2 traites, - sur un éventail très large de germes (bactéries, champignons, virus,…) pouvant être à l’origine de mammites.

■ Platinum Uddercare : plus économique car moins de produit consommé Comparé à d’autres produits barrière, Platinum Uddercare se révèle avoir un coût d’utilisation très bas (0,049 € HT par vache et par jour). Grâce à sa faible consommation d’environ 2,5 ml* par vache et par traite, les utilisateurs de Platinum ont pu constater qu’un pack de 2 x 10 litres permet plus de 3 mois d’utilisation dans un élevage de 40 vaches (en comparaison, un bidon de 20 litres d’un produit barrière iodé ne durera que 50 jours !).

1 pack de 2 x 10 litres permet plus de 3 mois d’utilisation dans un élevage de 40 vaches

Une base et un activateur à mélanger juste avant la traite pour obtenir une solution-gel avec une efficacité maximale. Existe en pack de 2 x 10 litres avec pompes doseuses et de 2 x 20 litres avec robinets.

* Consommation moyenne relevée en élevage pour des vaches de race Prim' Holstein

Axience SAS - Tour Essor - 14, rue Scandicci - 93 500 Pantin - Tél. 01 41 83 23 17 - platinum@axience.fr.

Réf. PLA 288/09/2014


42-52 Mammites rdations pratiques BAT 2_42-52 Bergonier Mammites bovines 28/11/2014 18:23 Page42

métaanalyse et synthèse originale

traitement des mammites

bovines et antibiorésistance recommandations pratiques

Dominique Bergonier1 Gilles Foucras2 ENVT 1 Pathologie de la reproductio 2 Pathologie des ruminants) et UMR INRA-ENVT 1225 “Interactions Hôtes-Agents pathogènes“ 23, chemin des Capelles 31076 Toulouse Cedex 3

Objectifs pédagogiques z Connaître l’impact direct (vache) et indirect (veaux) de l’antibiothérapie sur la flore mammaire et fécale. z Connaître l’intérêt du diagnostic bactériologique préalable au choix thérapeutique. z Sélectionner des antibiotiques, ainsi que des voies et durées de traitement, en fonction des germes et de l’ancienneté des infections.

Essentiel z Deux études récentes montrent une association possible entre l’utilisation de certains traitements parentéraux ou intra-mammaires, et le niveau moyen d’antibiorésistance de souches isolées de mammites (E. coli en particulier). z La distribution aux veaux de laits de vaches traitées avec des antibiotiques critiques doit être prohibée.

RUMINANTS

z Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°27 114 - JUIN 2014

La connaissance de l’état actuel et des risques d’antibiorésistance, directs ou indirects, permet d’adapter les traitements à partir des études réalisées ces dernières années* et de l’expérience du praticien.

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ême si une recherche assez active s’est développée sur les alternatives aux antibiotiques pour le traitement des mammites, il est difficile encore aujourd’hui d’identifier des approches ayant à la fois fait la preuve de leur efficacité, et donné lieu à des applications commerciales. l Des travaux déjà anciens ont obtenu des résultats intéressants, mais plutôt relatifs à des activités topiques ou localisées : huiles essentielles, bactériocines (utilisées expérimentalement dans certains obturateurs de trayons), … Des approches récentes recherchent la stimulation de la réponse immunitaire et/ou inflammatoire. l Des essais très prometteurs ont, par exemple, été récemment publiés dans le domaine de l’immunothérapie passive (administration de particules sur lesquelles sont fixés des anticorps permettant d’améliorer la phagocytose) [1]. l Par ailleurs, sur un plan vaccinal, la seule spécialité bovine autorisée en France dispose d’une AMM pour la prévention des mammites dues à des staphylocoques ou à E. coli ; elle ne peut être proposée dans un but curatif. l Dans ces conditions, la stratégie à suivre paraît être de revoir les traitements actuels à la lumière des recommandations visant à maîtriser l’antibiorésistance, tout en optimisant les schémas thérapeutiques pour une efficacité maintenue ou accrue. Pour ce faire, l’une des voies les plus intéressantes aujourd’hui est de mieux définir étiologiquement les différents cas à traiter. La caractérisation préalable ou concomitante à l’antibiothérapie est à l’origine d’une amélioration du rapport coût-bénéfice des traitements. Cette option peut de plus s’appuyer sur la forte évolution du diagnostic bactériologique.

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Deux évolutions principales ont été enregistrées ces dernières années : - d’une part, un nombre significatif de vétérinaires se sont réappropriés le diagnostic bactériologique conventionnel (bactériologie culturale au cabinet) ; - et, d’autre part, des techniques moléculaires performantes ont vu le jour en matière de détection et/ou d’identification (en laboratoires de diagnostic). ANTIBIORÉSISTANCE ET MAMMITES : QUEL NIVEAU ACTUEL ET QUELLES RECOMMANDATIONS ? Les décisions et les stratégies thérapeutiques dépendent des profils actuels d’antibiorésistance des germes isolés d’infections mammaires, de l’impact du traitement des mammites sur les flores autres qu’intramammaires, et de l’identification des pratiques à risque. L’état actuel de l’antibiorésistance des bactéries isolées de mammites bovines en France l La première question habituellement posée (par l’antibiogramme) est de savoir si les bactéries du foyer infectieux à traiter (ou à traiter à nouveau) possèdent des gènes de résistance exprimés. Il serait en fait souhaitable de comparer les souches isolées avant et après traitement(s) dans les élevages atteints, à des souches environnementales ou cutanées des mêmes élevages, et à des souches d’autres élevages (ou régions) peu atteints et ne traitant pas (et ce au cours du temps). l En pratique, nous disposons des résultats d’antibiogrammes des laboratoires d’analyse qui reçoivent, à partir de cas de mammites, des échantillons de laits prélevés tantôt avant, tantôt après un épisode clinique. Le choix des animaux prélevés est souvent réalisé par l’éleveur, et la question de la représentativité de l’échantillonnage se pose. l L’interprétation des résultats à l’échelon national ne doit probablement pas être

NOTE * cf. ‘L’article ‘’le traitement des mammites bovines : synthèse des données factuelles sur l’efficacité, des mêmes auteurs, dans ce numéro.


Miel plaie corr aut_Gabarit dossier ruminants 28/11/2014 16:29 Page1

thérapeutique le miel, alternative moderne au traitement des plaies

chez les bovins L’utilisation du miel, connu pour ses propriétés cicatrisantes depuis l’Antiquité, dans le traitement de certaines plaies, trouve aujourd’hui un regain d’intérêt, notamment en médecine humaine. Dans un contexte de moindre utilisation des antibiotiques, cet article met en lumière l’intérêt d’utiliser le miel chez les animaux.

L

e développement de produits de synthèse efficaces pour la cicatrisation des plaies a réduit l’emploi du miel. Cependant, dans le contexte actuel d’augmentation des résistances bactériennes aux antibiotiques, le miel retrouve tout son intérêt. ● En médecine humaine, de nombreuses publications scientifiques relatent des cas cliniques traités avec succès [25, 29, 35]. En médecine vétérinaire, les études et des descriptions cliniques sont plus rares, mais les résultats sont semblables. ● Cet article rappelle les vertus et les limites du miel dans le traitement de certaines affections (photos 1, 2). Un cas clinique l’illustre*.

1 École Nationale Vétérinaire, Agroalimentaire et de l’Alimentation Nantes Atlantique, étudiante 5e année Site de La Chantrerie Route de Gachet 44300 Nantes 2 Clinique

Vétérinaire des Mazets 15400 Riom es Montagnes Commission apicole de la SNGTV

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître le mode d’action du miel, et savoir expliquer ses propriétés cicatrisantes. cicatrisantes. ❚ Savoir utiliser le miel dans le traitement des plaies.

1

Dermatite du pli de l’aine. - Stade 1 : dermatite superficielle érythémateuse (photo A. Ferrières).

histoire

NOTE

- Au 16è siècle, Ambroise Paré utilisait l’huile bouillante pour cautériser les plaies faites par les arquebuses sur les champs de bataille. - Les 18è et 19è siècles ont vu apparaître le développement de l’antisepsie fondée sur l’utilisation de molécules chimiques. - Au 20è siècle, les préparations topiques contenant des antibiotiques, éventuellement associés aux corticoïdes, ont très largement amélioré l’efficacité des soins. - Dans les 50 dernières années, malgré ces progrès techniques et scientifiques, un certain nombre de substances naturelles, faciles d’accès et peu coûteuses, ont continué à être utilisées. Le miel, connu pour ses propriétés cicatrisantes depuis Babylone, en est un bon exemple [9]. - En 1920, la première publication scientifique rapporte l’efficacité du miel dans le traitement des plaies [12].

QUEL SPECTRE D’ACTIVITÉ ANTIMICROBIENNE POUR LE MIEL ? Le miel est généralement utilisé dans le cadre de plaies infectées ou susceptibles de le devenir (brûlures, soins post-opératoires). Son activité antimicrobienne est à très large spectre mais non exhaustive. ● Au moins 80 espèces de bactéries sont inhibées par le miel [6], aussi bien les souches sensibles aux antibiotiques que celles qui y sont résistantes. Ainsi, par exemple, le miel est efficace con-tre Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM), Escherichia coli producteur de b-lactamases à spectre étendu (BLSE), Pseudomonas aeruginosa résistant à la ciprofloxacine (CRPA), ou encore Enterococcus faecium résistant à la vancomycine (VREF) [14].

Emeline Chopin1 Christophe Roy2

* cf. L’article ‘’Observation clinique : Une génisse atteinte d’une sévère dermatite soignée avec du miel ...”, des mêmes auteurs, dans ce numéro.

Essentiel

L’activité antifongique du miel a été vérifiée pour différentes espèces de Candida, ainsi que pour les espèces les plus communes de dermatophytes [6]. Le même auteur décrit par ailleurs une efficacité in vitro sur les leishmanies. ● Un des principaux échecs au traitement des plaies chroniques atones semble lié à l’existence de biofilms bactériens. En effet, de multiples espèces bactériennes, organisées en biofilms à la surface de ces plaies, sont ainsi protégées des antibiotiques et de la réponse immunitaire de l’hôte. ● Le miel présente une action bactéricide efficace sur les germes présents dans ces ●

❚ Tous les miels présentent des propriétés cicatrisantes même si certains sont mieux adaptés au traitement des plaies infectées. ❚ L’activité bactéricide du miel est à très large spectre, y compris pour les bactéries multirésistantes. ❚ L’utilisation du miel, présente souvent un rapport coût-bénéfice très intéressant.

RUMINANTS

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°27 JUIN 2014 - 125


59-65 Porcs volailles Surveillance résistance BAT_Gabarit dossier ruminants 28/11/2014 16:40 Page1

surveillance règlementaire de la résistance dans les productions avicoles et porcines

et l’évolution de la résistance Le développement de la résistance aux antibiotiques est un enjeu de santé publique global. L’Union Européenne a mis en place un dispositif réglementaire de surveillance afin de collecter selon des méthodes harmonisées des données nécessaires à l’évaluation du risque. La sensibilité aux antibiotiques de plusieurs espèces bactériennes (Salmonella enterica, Campylobacter jejuni et coli, E. coli, Enterococcus faecium et faecalis) isolées de porcs et de poulets de chair, est l’objet d’une surveillance active. Cet article présente les résultats de cette surveillance en France, pour deux espèces bactériennes indicatrices E. coli, et Enterococcus faecium, en production de porcs charcutiers et de poulets de chair.

L

a résistance des bactéries pathogènes pour l’homme aux antibiotiques est un risque pour la santé publique car elle réduit l’efficacité de ces médicaments utilisés en première intention. Ceci conduit à une durée de prise en charge des patients plus longue, accroît la morbidité et le risque de mortalité pour les infections les plus graves [3]. ● Le développement de la résistance aux antibiotiques pour les bactéries présentes chez les animaux contribue directement à ce risque lorsque des traitements antibiotiques sont nécessaires dans la prise en charge de cas graves de toxi-infections d’origine alimentaire (Salmonella, Campylobacter) sporadiques ou collectives, ou à la suite d’infections opportunistes par des souches pathogènes d’origine animale (E. coli, Enterococcus sp., Staphylococcus aureus). De manière indirecte, le développement d’un réservoir de gènes de résistance aux antibiotiques chez des souches

Pascal Sanders Mireille Bruneau A. Perrin Guyomard Anses Laboratoire de Fougères 10 B, rue Claude Bourgelat 40608 35302 Fougères Cedex

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître le dispositif de surveillance de la résistance aux antibiotiques chez le porc et la volaille, mis en place dans un cadre réglementaire européen. ❚ Comprendre les principales étapes de cette surveillance. ❚ Connaître l’évolution de la résistance aux antibiotiques.

Isolement bactérien, Laboratoire de Fougères (photo P. Sanders).

bactériennes, commensales chez l’animal et l’homme (E. coli, Enterococcus spp.) contribue également au risque de santé publique dès lors que ces gènes sont transférables à des souches pathogènes chez l’homme. ● Dans un contexte de développement de la multi-résistance aux antibiotiques chez des bactéries responsables d’infections à l’hôpital ou dans la communauté, c'est-à-dire le reste de la population humaine, et d’un fort ralentissement de l’innovation pharmaceutique en matière d’antibiothérapie, ce risque est à analyser dans une approche globale de santé publique [13] (photo). ● Afin de limiter ce risque, l’Union Européenne a mis en place un programme de surveillance réglementaire de lutte contre les zoonoses. ● Dans cet article, nous rappelons le cadre réglementaire de cette surveillance (encadré 1) et les principaux résultats observés en France dans les filières avicoles et porcines à partir des plans de surveillance d’E. coli et d’Enterococcus faecium. Puis, nous présentons l’évolution de la réglementation, et l’analyse prospective pour relever le défi de l’émergence et de la diffusion de nouveaux phénotypes de résistance et de multi-résistance chez des bactéries commensales de l’homme et de l’animal.

Essentiel ❚ L’Union Européenne a mis en place un programme de surveillance réglementaire de la résistance aux antibiotiques chez les agents zoonotiques.

PORCS - VOLAILLES

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

59

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°27 JUIN 2014 - 131


66-68 RUBRIQUE Obs Clin Miel BAT_66-68 Obs Clin Miel 26/11/2014 13:08 Page66

observation originale

observation clinique

une génisse atteinte Emeline Chopin1 Christophe Roy2 1 École

Nationale Vétérinaire, Agroalimentaire et de l’Alimentation Nantes Atlantique, étudiante 5e année Site de La Chantrerie Route de Gachet 44300 Nantes 2 Clinique

Vétérinaire des Mazets 15400 Riom es Montagnes Commission apicole de la SNGTV

Objectifs pédagogiques ❚ Savoir comment utiliser le miel sur une plaie en complément d’un traitement antiseptique et antibiotique. ❚ Savoir utiliser le miel en cas de dermatite.

Signes cliniques ❚ Sévère dermatite évocatrice d’un intertrigo. ❚ Lésions bilatérales, d’une surface d’environ 20 cm2. ❚ La peau semble noirâtre par endroits, et érythémateuse à d’autres. ❚ Un pus jaunâtre, abondant et nauséabond, souille les poils en périphérie des lésions.

d’une sévère dermatite soignée avec du miel

U

ne génisse Prim’Holstein nous est présentée, lors d’une consultation d’un autre animal, pour une odeur nauséabonde perceptible à proximité de sa mamelle depuis son vêlage qui a eu lieu 2 jours plus tôt. L’animal présente, entre la partie latérale de sa mamelle et l’intérieur de sa cuisse, une sévère dermatite évocatrice d’un intertrigo. Les lésions sont bilatérales, d’une surface d’environ 20 cm2.

EXAMEN CLINIQUE L’examen rapproché est rendu difficile, en raison de la localisation des lésions (pli de l’aine) et d’un important œdème mammaire. ● La peau semble noirâtre par endroits, et érythémateuse à d’autres. Un pus jaunâtre, abondant et nauséabond, souille les poils en périphérie des lésions (photo 1). ● L’animal ne présente aucun signe général (absence d’hyperthermie, appétit conservé) à l’exception d’une démarche ‘’chaloupée’’ et de déplacements restreints selon l’éleveur. Le tableau lésionnel correspond au stade 4 de l’UTD (Udder-Thigh Dermatitis) [2]*. ●

Tableau - Résultats bactériologiques obtenus à partir d’un écouvillonnage du pli de l’aine ●

L’ORIGINE DES PLAIES ET L’ANALYSE BACTÉRIOLOGIQUE Deux publications scientifiques [2, 4] ont mis en évidence des facteurs favorisants sur lesquels il convient d’agir pour améliorer l’efficacité du traitement. Ainsi, l’œdème mammaire [1] doit être systématiquement traité afin de limiter le frottement entre la cuisse et la mamelle, et surtout afin de permettre une meilleure aérobiose du pli de l’aine. ● Les bactéries les plus fréquemment rencontrées au sein des lésions sont Fusobacterium spp, Arcanobacterium pyogenes et de nombreux germes opportunistes [3]. Dans ce cas, l’analyse bactériologique réalisée à partir d’un écouvillon profond du pli de l’aine à droite va dans le même sens (tableau) : ce sont ainsi des germes aérobies

Coloration de Gram :

COMPRENDRE ET AGIR

NOTES * cf. compléments www.neva.fr ** Unités formant colonies

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°27 138 - JUIN 2014

1 Dermatite du pli de l’aine (UTD, stade 4) chez une génisse Prim’Hostein 2 jours post partum (photo C. Roy).

66

- Isolement

et identification : germes anaérobies

Isolement et identification : germes aérobies

- Nombreux petits et gros bacilles Gram + - Nombreux bacilles Gram - Nombreux fins bacilles Gram - Assez nombreux coques Gram + - Bacillus spp (> 300 ufc**) - Streptococcus uberis (environ 200 ufc) - Arcanobacterium pyogenes (environ 200 ufc) - Fusobacterium nucleatum (environ 100 ufc) - Bacteroides uniformis (> 300 ufc) - Prevotella bivia (> 300 ufc)

(Bacillus spp, Streptococcus uberis, Arcanobacterium pyogenes), et des germes anaérobies (Fusobacterium nucleatum, Bacteroides uniformis, Prevotella bivia) qui sont identifiés. Certains de ces pathogènes sont en effet retrouvés dès les premiers stades de


69-72 Enjeux eco poulet BAT V°_Gabarit Rubrique 27/11/2014 15:21 Page69

enjeux économiques le poulet export : une filière dans la tourmente Pierre Sans INP-E.N.V.T. Département Élevage et Produits / santé publique vétérinaire Unité pédagogique Productions animales - Économie 23, chemin des Capelles - BP 87614 31076 Toulouse Cedex 03

Objectif pédagogique ❚ Comprendre la crise de la filière poulet export et ses conséquences.

Essentiel ❚ La crise de la filière poulet export impacte l’ensemble de la production de volailles françaises. ❚ Le poulet export représente environ 25 p. cent des tonnages de poulet produits en France. ❚ Le poulet export est une filière concentrée du point de vue technique et géographique.

Depuis l’été 2013, les médias généralistes se font régulièrement l’écho de la crise que subit la filière française du poulet export et de ses conséquences éventuelles en termes d’emplois.

D

epuis le milieu des années 1970, la rance a développé une production de poulets légers (moins de 1,6 kg vif), à cycle très court (35 j environ) et élevés avec des densités importantes (25 poulets/m2). La faible durée du cycle de production permet aux éleveurs de produire plus de sept lots par an avec des durées de vide sanitaire entre bandes d’environ 12 jours (tableau 1, photo 1). D’après l’enquête avicole des Chambres d’agriculture de Bretagne, cette spéculation a permis de dégager une marge brute comprise entre 32 et 37 € /m2 /an en moyenne entre 2010 et 2012 [2]. Après avoir présenté cette production, cet article revient sur les motifs de cette crise et sur ses conséquences, puis présente les pistes envisageables pour en sortir.

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°27 140 - JUIN 2014

Le cycle de production du poulet export est court, et les densités élevées (photo M. Delpont, ENVT).

Finistère. Dans cette région, qui représente plus du tiers de la production nationale de volailles, un poulet sur deux abattu est un poulet export. l La production est pilotée par deux opérateurs industriels qui organisent, de façon plus ou moins intégrée, la chaîne de production avec leurs partenaires d’amont (accouveurs, éleveurs, fabricants d’aliments) : il s’agit du groupe Doux (173 000 t abattus sur ces trois sites en 2012) et de la société

LE POULET EXPORT : UNE FILIÈRE CONCENTRÉE Au niveau national, la production de poulet export représente environ 25 p. cent des tonnages de poulet produits en France, soit 230 à 250 000 tonnes en 2012. Elle est concentrée géographiquement en Bretagne, et plus particulièrement dans le

l

Tableau 1 - Évolution des principaux critères techniques en production de poulet export (d’après [2]) Enquête 2010/2011

Enquête 2012

l

Durée du lot

Critère

34,8 j

38,5 j

l

Poids moyen

1,387 kg

1,883 kg

1,734

1,768

3,70 %

3,99 %

IC (indicateur économique) technique l

l

COMPRENDRE ET AGIR

1

% pertes

l

Densité des animaux

l

Marge Poussin Aliment

l

Durée du vide

37,90

kg/m2/lot

7,48 €/m2/lot

7,725 €/m2/lot

12,3 j

17,5 j

€/m2/an

17,64 €/m2/an 32,62 €/m2/an

l

Charges variables

20,92

l

Marge brute

37,35 €/m2/an

68

41,52 kg/m2/lot


72-75- Etude de cas invagination BAT _Gabarit étude de cas FMC Vét 26/11/2014 18:10 Page72

étude de cas

observation originale

une invagination iléale chez une vache Holstein Florent Perrot Clinique Vétérinaire de la Haute Auvergne ZAC Montplain Allauzier 15100 Saint-Flour

L’invagination intestinale est régulièrement observée chez le bovin adulte. La précocité du diagnostic et un traitement adapté peuvent permettre la survie de l’animal.

Objectif pédagogique z Comprendre les perturbations hydro-électrolytiques et acido-basiques qui accompagnent un syndrome occlusif. z Connaître les principales étapes de l’entérectomie.

D

ébut octobre, une vache Prim’Holstein de 6 ans en lactation depuis mi-août, non gravide, est examinée pour décubitus sternal. La veille au soir, une baisse de production laitière sévère et brutale est observée : sa production journalière est en effet tombée de 40 L (contrôle laitier) à quelques litres. L’animal se lève et de déplace normalement.

L’EXAMEN CLINIQUE Signes cliniques z Baisse brutale de la production laitière z Tachycardie marquée z Bruit de flot à droite z Mufle sec

Hypothèses diagnostiques z Occlusion intestinale z Iléus paralytique z Syndrome jéjunal hémorragique z Péritonite

z Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

FMC Vét LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°27 144 - JUIN 2014

● A distance, l’animal est en décubitus sternal permanent, le port de tête et des oreilles est normal et l’abdomen semble distendu. ● A l’examen rapproché : - le lait est normal dans les quatre quartiers ; - la mamelle ne présente pas d’induration ; - la température rectale est de 38,8°C ; - aucun craquement des hanches n’est détecté à la manipulation des membres ; - la motricité ruminale est absente ; - sur le flanc droit, un bruit de flot est audible à la succussion, mais aucun bruit tintinnabulant n’est entendu lors de l’auscultation percussion. ● L’auscultation cardiaque met en évidence une tachycardie marquée (fréquence cardiaque 100 battements/min) sans bruit anormal. L’auscultation pulmonaire est, quant à elle, sans anomalie. ● Les muqueuses buccales, vulvaires et oculaires sont rosées. Le mufle est sec. La palpation transrectale ne révèle aucune modification. Des bouses verdâtres, finement délitées, légèrement sèches d’odeur aromatique sont observées. En outre, l’urine récoltée après miction spontanée est jaunâtre, translucide et l’analyse avec une bandelette

72

1

Iléon avec plaie d’entérotomie (face séreuse) (photo F. Perrot).

révèle une glycosurie marquée (+++). A ce stade, l’urine est foncée, le pH urinaire acide (< 8,25), l’animal présente aussi une alcolose métabolique, donc une acidurie paradoxale. ➜ Au bilan, l’examen clinique suggère un syndrome occlusif (mufle sec, tachycardie, bruit de flot à droite). Les hypothèses diagnostiques sont donc : - une occlusion intestinale (invagination, incarcération, volvulus, trichobézoard, …) cohérente avec la durée d’évolution ; - un iléus paralytique ; - un syndrome jéjunal hémorragique, cependant, l’absence d’anémie et de méléna rend cette hypothèse un peu moins probable ; - une péritonite diffuse suraiguë : celle-ci est cependant peu probable en raison de la durée d’évolution (moins de 24 h). EXAMENS COMPLÉMENTAIRES ● L’examen de biochimie sanguine révèle une hyperglycémie marquée de 316 mg/dL. L’ionogramme n’a pu être réalisé, pour des raisons pratiques. ● Aucun liquide n’est obtenu par abdominocentèse caudale droite (en regard du pli du grasset).

LE TRAITEMENT CHIRURGICAL ● Une laparotomie rétro-costale droite est réalisée car l’animal est en décubitus sternal gauche. A l’ouverture, aucun épanchement abdominal n’est observé.


76-78 Revue internationale elsa 27_76-78 Revue internationale elsa 27 01/12/2014 18:42 Page76

revue internationale les articles parus dans ces revues internationales classés par thème - The Vet Journal -Vet Parasitol

..............................................................................................................................................................................................

2014;338-44 ; doi: 10.1016/j.tvjl.2014. 07.015. 2014;205(1-2):85-91

.................................................................................................................................................................................................................................................................................

Reproduction

Neurologie

- La néosporose chez des vaches

- Parésie spastique des bovins :

gravides issues d’un troupeau naturellement infecté

connaissances actuelles et lacunes scientifiques

Chirurgie / Thérapeutique - Correction chirurgicale d’un volvulus

Synthèses rédigées par

de la caillette chez des bovins : perfusion d’un faible volume de chlorure de sodium hypertonique

Sébastien Assié, Nicole Picard-Hagen, Claire Saby

les synthèses des meilleurs articles Reproduction

LA NÉOSPOROSE CHEZ DES VACHES GRAVIDES issues d’un troupeau naturellement infecté La néosporose est une maladie liée au parasite Neospora caninum, et constitue une des principales causes d’avortements chez les bovins. ● La voie de contamination majeure est verticale, avec une transmission in utero des tachyzoïtes au cours de la gestation. L’objectif de cette étude est d’évaluer, sur une période de 5 ans, l’impact de la séropositivité vis-àvis de Neospora caninum, sur les avortements dans un élevage bovin laitier atteint de néosporose de manière endémique. ●

Objectif de l’étude ❚ Évaluer, sur une période de 5 ans, l’impact de la séropositivité vis-à-vis de Neospora caninum, sur les avortements dans un élevage bovin laitier atteint de néosporose de manière endémique.

Matériel et méthode u Vet Parasitol. 2014;205(1-2):85-91. Neosporosis in naturally infected pregnant dairy cattle Mazuz ML, Fisha L, Reznikovc D, Wolkomirskya R, Leibovitza B, Savitzkya I, Golenserb J, Shkapa V.

Synthèse par Claire Saby et Nicole Picard-Hagen Département Élevage et Produits, École Nationale Vétérinaire de Toulouse

REVUE INTERNATIONALE LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°27 148 - JUIN 2014

● Cette étude prospective a été réalisée sur un total de 1078 femelles gravides dans un élevage laitier performant en Israël, dont les principales maladies abortives sont contrôlées par des mesures de prophylaxie sanitaire. ● Des sérologies vis-à-vis de N. caninum sont effectuées chez les femelles entre 110 et 130 jours, et à la fin de la gestation, par un test d’immunofluorescence indirecte. ● La transmission verticale de la maladie est évaluée par la proportion de veaux séropositifs entre 12 et 18 mois d’âge.

Résultats et discussion Sur 1078 femelles gravides, respectivement 35,5 p. cent, 8,8 p. cent et 55,7 p. cent sont séropositives, douteuses et séronégatives vis-à-vis de N. caninum. ● Des fluctuations du taux d’anticorps sont observées au cours du temps, en particulier chez les femelles avec des taux d’anticorps faibles vis-à-vis de N. caninum, ce qui illustre la nécessité de répé●

76

ter les sérologies chez les femelles douteuses. Le taux d’avortement chez les vaches séropositives vis-à-vis de N. caninum est 3 fois plus élevé (21,6 p. cent) que celui observé chez les vaches séronégatives (7,3 p. cent). ● Aucune corrélation n’est observée entre le taux d’anticorps circulants et le taux d’avortement. Cependant, 41,2 p. cent des 53 femelles avec des titres d’anticorps élevées (1 :12800, IFAT) avortent. ● Le risque d’avortement semble augmenter avec le rang de vêlage et les conditions climatiques difficiles (stress thermique estival et hiver pluvieux). ● Sur 240 femelles suivies sur plusieurs gestations consécutives, la proportion d’avortements répétés est 5 fois plus élevée chez les vaches séropositives (17,4 p. cent, n=69) que chez les femelles séronégatives (3,5 p. cent, n=171). ● Sur 199 paires mère-veaux, la transmission verticale est de 61 p. cent, confirmant que le passage transplacentaire est la principale voie de transmission de l’infection. ●

Conclusion Cette étude, réalisée dans les conditions de terrain, montre que les femelles chroniquement infectées présentent un fort risque d’avortements répétés.

● En raison de la difficulté de réformer toutes les femelles séropositives dans les élevages où la néosporose sévit de manière endémique, il est urgent de développer des stratégies médicales pour réduire la transmission transplacentaire de cette maladie. ❒


79-80 Test clinique R BAT2_79-80 Test clinique R 28/11/2014 16:02 Page79

test clinique

observation originale

les réponses

momification fœtale sur une génisse Holstein 1 Quelles sont les hypothèses diagnostiques ? Lors de l’examen, la taille de l’utérus est incompatible avec une gestation de 9 mois. L’animal n’a pas été à nouveau inséminé depuis janvier 2013, et aucun contact avec un taureau n’a été possible sur la période. Plusieurs hypothèses sont alors envisageables : - une momification fœtale ; - une macération fœtale ; - une tumeur utérine ; - une endométrite sévère (peu probable, puisque de surcroît, il s’agit d’une génisse), une métropéritonite localisée, un abcès et un pyomètre sont possibles, mais très peu probables en raison de la mise en évidence de structures osseuses dans le contenu utérin à l’échographie. ●

2 Comment effectuer le diagnostic différentiel ? La momification ou la macération fœtales surviennent suite à une mort fœtale, associée à la persistance du corps jaune qui empêche la dilatation cervicale nécessaire à

Claire Saby Guillaume Dartevelle Laura Fernandez Nicole Picard-Hagen

l’expulsion fœtale [2, 7]. ● La persistance du corps jaune est caractéristique de ces affections de la gestation. ● La momification intervient entre le 3è et le 8è mois de gestation, plus généralement entre 4 et 6 mois, et se caractérise par un processus stérile d’autolyse fœtale et de résorption des eaux fœtales, en l’absence d’oxygène et avec un col fermé. Lors de l’involution des caroncules maternelles, des hémorragies surviennent entre l’endomètre et le placenta, qui donnent au fœtus momifié et aux membranes annexielles une couleur brunâtre. Son incidence varie de 0,13 à 1,8 p. cent chez les bovins [1]. ● La macération peut avoir lieu à n’importe quel stade de gestation, mais elle est en général observée après le début de la calcification osseuse. Elle est associée à une ouverture partielle du col, et des sécrétions purulentes peuvent être présentes au niveau de la vulve. Son incidence est d’environ 0,09 p. cent [1]. ● Dans ce cas, la consistance ferme de l’utérus et l’absence d’écoulement vulvaire orientent le diagnostic vers une momification fœtale.

Université de Toulouse, Département Élevage et produits et Santé Publique Vétérinaire, École Nationale Vétérinaire de Toulouse 23, Chemin des Capelles, 31076 Toulouse cedex

disponible sur www.neva.fr

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

Corps jaune

Endomètre

Structures osseuses

Cône d’ombre

1 Image échographique d’une coupe longitudinale de la corne utérine gauche de l’utérus. - Noter que le contenu utérin présente des structures hyperéchogènes (photo Pathologie de la reproduction, ENVT Toulouse).

2

Image échographique, coupe transversale de l’ovaire gauche présentant un corps jaune.

79

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°27 JUIN 2014 - 151


79-80 Test clinique R BAT2_79-80 Test clinique R 28/11/2014 16:02 Page80

test clinique - un cas de momification fœtale sur une génisse Holstein disponible sur www.neva.fr

Séreuse et myomètre

Endomètre

Lumière utérine

3

Image échographique de l’utérus après l’expulsion du fœtus momifié (photo Pathologie de la reproduction, ENVT Toulouse).

Médecine humaine ❚ La prostaglandine E2 est utilisée pour provoquer une dilatation cervicale et renforcer le travail lors de l’accouchement. ❚ Elle pourrait constituer une alternative thérapeutique intéressante pour induire la vidange utérine.

En raison de la taille de l’utérus, la mort fœtale est probablement survenue vers 3 ou 4 mois de gestation. ● Le diagnostic différentiel entre momification et macération fœtale est important. En effet, la momification fœtale est d’un bon pronostic pour l’avenir reproducteur de la femelle, alors que celui de la macération fœtale est sombre, car des structures fœtales peuvent être adhérentes ou complètement incrustées dans la paroi utérine. Il est alors souvent difficile d’évacuer entièrement le contenu utérin, et l’endomètre peut donc être altéré. 3 Quels examens complémentaires proposez-vous ?

Traitement ❚ Le traitement de choix de la momification fœtale repose sur l’administration d’une dose de prostaglandines F2a, ou d’analogues. ❚ L’expulsion du fœtus survient en général dans les 2 à 4 jours suivant le traitement.

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°27 152 - JUIN 2014

Le sulfate d’œstrone est sécrété par l’unité fœto-placentaire. Cette hormone, dosée dans le sang maternel, confirme la gestation à partir de 100 jours, et constitue un marqueur de viabilité fœtale. Elle est dosée à titre expérimental par les laboratoires de dosage hormonaux de l'INRA, de l'UNCEIA ou de l'École Vétérinaire de Liège. ● Les protéines spécifiques de la gestation, PAG (Pregnancy associated-glycoprotein) ou PSPB (Pregnancy Specific protein B) sont sécrétées par le placenta, leurs concentrations peuvent être détectées à partir de 30 jours, et augmentent tout au long de la gestation. Lors de mortalité fœtale, ou de dysfonctionnement placentaire, elles diminuent lentement, et retrouvent des valeurs basales après quelques jours en début de gestation jusqu'à 2 à 3 semaines en fin de gestation. Le dosage des concentrations de PAG peut être associé à celui de progestérone pour augmenter la valeur prédictive du diagnostic de mort foetale [6]. ●

● Aucun examen complémentaire n’est indispensable si les structures osseuses sont facilement palpables. Cependant, dans ce cas, l’échographie, avec l’observation de structures osseuses et l’absence d’eaux fœtales dans la corne gauche, permet de confirmer l’hypothèse de momification fœtale (photo 1). Un corps jaune ipsilatéral à la corne initialement gravide, nécessaire au maintien de la gestation pathologique, est également mis en évidence (photo 2). ● Lors de momification ou de macération fœtales à un stade de gestation plus avancé, l’utérus est basculé dans la cavité abdominale, et n’est généralement pas palpable. ● Dans ce cas, le diagnostic de mort fœtale (momification ou macération) peut être établi à partir du dosage de témoins de la gestation, dans le sang de la femelle.

80

3 Quels traitements envisagez-vous ? 1. L’administration d’une dose de prostaglandines ● Le traitement de choix de la momification fœtale repose sur l’administration d’une dose de prostaglandines F2α, ou d’analogues [8]. Une seconde injection est parfois nécessaire. L’expulsion du fœtus survient en général dans les 2 à 4 jours suivant le traitement. Dans la plupart des cas, une extraction manuelle forcée, après une lubrification du vagin, est nécessaire en raison de la faible dilation du col et de la sécheresse des voies génitales postérieures, liée à l’absence d’eaux fœtales [5]. ● Auparavant, les œstrogènes qui stimulent la sécrétion de prostaglandines F2α, les contractions utérines et l'ouverture du col, étaient utilisés pour traiter la momification fœtale, mais ils sont interdits en productions animales depuis 2006. ●

● En médecine humaine, la prostaglandine E2 est utilisée pour provoquer une dilatation cervicale et renforcer le travail lors de l’accouchement. Elle pourrait constituer une alternative thérapeutique intéressante pour induire la vidange utérine, excepté lorsque la paroi utérine est altérée, ce qui est souvent le cas lors de macération fœtale.


79-80 Test clinique R BAT2_79-80 Test clinique R 28/11/2014 16:02 Page81

test clinique - un cas de momification fœtale sur une génisse Holstein

Pour en savoir plus sur www.neva.fr - Diagnostic différentiel de la momification foetale : les points clés. - Deux photos supplémentaires - Tableaux et figures sur l’indice de poids corporel. ELSA

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LE PORC

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N°24

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● Lors du diagnostic, il est souvent trop tard pour identifier la cause de la mort fœtale, qui est survenue plusieurs mois auparavant. ● Diverses causes sont rapportées chez les bovins. Des anomalies génétiques et chromosomiques, des dysfonctionnements placentaires éventuellement associés à une torsion du cordon ombilical, ou des dysfonctionnements endocriniens peuvent être responsables de mort fœtale, et donner lieu à une momification. Même si la momification fœtale résulte d'une autolyse stérile, des causes infectieuses telles que Campylobacter fetus, le BVDV (bovine viral diarrhea virus), Neospora caninum, des levures ou encore des leptospires sont également avancées. Ils sont responsables de la mort du fœtus, mais n’entraînent ni contamination, ni placentite. ➜ Dans ce cas, la génisse a été mise à la reproduction 29 et 70 jours après le traitement. Elle est maintenant gravide. Ce cas clinique illustre l’intérêt pronostique du diagnostic différentiel de la mort fœtale.❒

1. Barth AD. Induced abortion in cattle. In: Current therapy in theriogenology : diagnosis, treatment, and prevention of reproductive diseases in small and large animals. Morrow DA ed., WB Saunders, Philadelphia. 1986;2:205-9. 2. Drost M. Complications during gestation in the cow. Theriogenology. 2007;68:487-91. 3. Hirsbrunner G, Kaufmann C. Dix cas de fœtus momifiés traités avec des PGE2. Le Point Vét. 2005;260:64-6. 4. Hopper RM. Surgical correction of abnormalities of genital organs of cows. In: Current therapy in large animal theriogenology. Youngquist RS ed.,WB. Saunders, Philadelphia.1997;2:463-72. 5. Lefebvre RC, Saint-Hilaire E, Morin I, coll. Retrospective case study of fetal mummification in cows that did not respond to prostaglandin F2a treatment. Can Vet J. 2009;50:71-6. 6. Lopez-Gatius I, Garcia-Ispierto I. Ultrasound and endocrine findings that help to assess the risk of late embryo/early fetal loss by non infectious cause in dairy cattle. Reproduction in Domestic Animals. 2010;45:15-24. 7. Roberts SJ. Diseases and accidents during the gestation period. In: Vet obstetrics and genital diseases theriogenology. 3rd ed. SJ Roberts, Woodstock. 1986:213-20. 8. Wenkoff MS, Manns JG. Prostaglandin-induced expulsion of bovine fetal mummies. Canadian Vet J. 1977;18:44-5.

VERR E

Discussion et conclusion

Références

LE VIRU S SCHM ALLENBER G - SYND ROME DES

2. Technique chirurgicale : une hystérotomie après colpotomie ● Dans de rares cas où l’animal ne répond pas au traitement lutéolytique, une hystérotomie après colpotomie constitue une option chirurgicale. Après fixation du col à l'aide de forceps, le vagin est perforé dorso-latéralement. La corne est saisie et introduite par l'ouverture vaginale, jusqu'à ce qu'elle soit visible au niveau de la vulve. Elle est alors incisée. ● Cette technique permet de contrôler visuellement l’extraction du fœtus momifié [4]. Elle est considérée comme une alternative chirurgicale particulièrement adaptée pour une corne utérine de taille modérée. En effet, la laparotomie permet difficilement d'extraire un fœtus situé dans le bassin. ➜ Dans ce cas, la génisse a été traitée avec du dinoprost (injection unique de 25 mg sous forme de trométhamol, par voie intramusculaire. Lors de la visite suivante, 15 jours plus tard, la génisse présente un utérus complètement involué (photo 3), le fœtus momifié a donc été expulsé.

3. Le pronostic ● Le pronostic concernant l’avenir reproducteur de la femelle suite à une momification fœtale est favorable. ● Dans la majorité des cas, les vaches peuvent être à nouveau gravides dans les 3 mois suivant l’expulsion du fœtus.

ŒUF S À EXTR ÉMITÉ DE

Ainsi, un traitement combiné de prostaglandine F2α et de PGE2 (2,5 mg de dinoprostone par voie intraveineuse tous les jours pendant 5 jours) a permis d’obtenir une vidange utérine sur les six vaches traitées, atteintes de momification fœtale [3].

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