DOSSIER : ACTUALITÉS EN MALADIES MÉTABOLIQUES
Couv ELSA 28_Couv ELSA 19 23/02/2015 20:24 Page1
Volume 7
N°28 OCTOBRE 2014 revue de formation à comité de lecture agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CFCV (Comité de formation continue vétérinaire)
indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius
Grand Prix éditorial 2014 “Meilleur article de formation paru dans les revues destinées aux vétérinaires”
(CAB International)
• Veterinary Bulletin (CAB International)
• CAB Abstracts Database
Actualités en perspective
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé - N°28 - OCTOBRE 2014
- Antibiotiques et antibiorésistance une nouvelle ère en thérapeutique vétérinaire - L’utilisation des antimicrobiens en production laitière bovine au Québec : exemples des infections mammaires et respiratoires
Ruminants - L’impact des déséquilibres alimentaires, énergétiques et azotés sur les fonctions immunitaires des bovins
DOSSIERS : ACTUALITÉS EN MALADIES MÉTABOLIQUES La diarrhée épidémique porcine
FMCvét
formation médicale continue vétérinaire
- Étude de cas - Réticulites traumatiques accidentelles en série sur deux troupeaux de vaches laitières - Test clinique - Boiteries sévères et abattage d’urgence de taurillons en engraissement - Revue de presse internationale : notre sélection en Néonatalogie, Fluidothérapie / Chirurgie, Respiratoire / Biologie clinique - Tests de formation continue
- Impact sanitaire et zootechnique de la cétose subclinique : méta-analyse et synthèse - Impact économique de la cétose subclinique : aide à la prise de décision en élevage - Cétose subclinique en élevage allaitant : prévalence et impact sanitaire - Les indicateurs biochimiques du déficit énergétique lors du peripartum chez les vaches laitières
Porcs - La diarrhée épidémique porcine
Comprendre et agir - Cas pratiques de nutrition études de cas en alimentation des ruminants : niveau d’apport protéique pour les vaches en lactation - Enjeux économiques La nouvelle PAC 2014 - 2020
TRAITEMENT DES MAMMITES : ÉLARGISSEZ VOTRE CHAMP DE VISION
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Ce médicament vétérinaire est un antibiotique. Toute prescription d’antibiotique a un impact sur les résistances bactériennes. Elle doit être justifiée UBROLEXIN® suspension intramammaire pour vaches laitières en lactation. COMPOSITION : Une seringue intramammaire de 10 g (12 ml) contient : Céfalexine 200 mg (sous forme de monohydrate), kanamycine 100 000 UI (sous forme de monosulfate). INDICATIONS : Chez les vaches laitières en lactation : traitement des mammites cliniques dues à des germes sensibles à l’association céfalexine-kanamycine tels que Staphylococcus aureus, Streptococcus dysgalactiae, Streptococcus uberis et Escherichia coli. CONTRE-INDICATIONS : Ne pas utiliser chez les vaches laitières en lactation présentant une hypersensibilité connue à la céfalexine et/ou à la kanamycine. Ne pas utiliser chez les vaches en dehors de la période de lactation. Ne pas utiliser en cas de résistance connue à la céfalexine et/ou à la kanamycine. PRÉCAUTIONS PARTICULIERES D’EMPLOI : Chez la personne qui administre le médicament aux animaux : Les pénicillines et les céphalosporines peuvent être responsables d’hypersensibilité (allergie) après injection, inhalation, ingestion ou contact avec la peau. L’hypersensibilité aux pénicillines peut entraîner une sensibilité croisée aux céphalosporines et vice versa. Les réactions allergiques à ces substances peuvent parfois être graves. 1) Ne manipulez pas ce produit si vous vous savez sensibilisé, ou si on vous a déconseillé de travailler avec ce type de TRAITEZ AUJOURD’HUI préparations. 2) Respectez toutes les précautions recommandées. Manipulez ce produit avec le plus grand soin pour éviter l’exposition par contact accidentel avec EN PENSANT À DEMAIN la peau. Il est recommandé de porter des gants lors de la manipulation ou de l’administration du produit. Lavez la peau exposée après usage. 3) Si, après exposition, vous développez des symptômes, de type éruption cutanée, consultez un médecin et montrez lui cette notice. Gonflement de la face, des lèvres et des yeux ou difficultés respiratoires sont des symptômes plus graves, qui nécessitent une intervention médicale urgente. Autres précautions particulières d’emploi : voir la notice. EFFETS INDÉSIRABLES : Aucun connu. POSOLOGIE ET VOIE D’ADMINISTRATION : À usage intramammaire. Traiter le(s) quartier(s) infecté(s) deux fois de suite à 24 heures d’intervalle. Administrer le contenu d’une seringue (contenant 200 mg de céfalexine sous forme de monohydrate et 100 000 UI de kanamycine sous forme de monosulfate) dans chaque quartier à chaque traitement. Chaque seringue est à usage unique. Avant injection, la mamelle doit être totalement traite, le trayon doit être soigneusement nettoyé et désinfecté et des précautions doivent être prises pour éviter toute contamination du bout de la seringue. TEMPS D’ATTENTE : Viande et abats : 10 jours ; lait : 5 jours. CONDITION DE DÉLIVRANCE : Liste I. A ne délivrer que sur ordonnance devant être conservée pendant au moins 5 ans. NUMERO(S) ET DATE(S) D’AMM : Boîte de 10 seringues intramammaires et de 10 lingettes pour trayons. Boîte de 20 seringues intramammaires et de 20 lingettes pour trayons. AMM n° FR/V/1592221 0/2008 du 04.08.2008. Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées. TITULAIRE DE L’AMM : Boehringer Ingelheim France, 14, rue Jean Antoine de Baïf, F-75013 Paris. FABRICANT : Univet Ltd, Tullyvin, Cootehill, Co. Cavan, Irlande. INFORMATION ET DISTRIBUTION VÉTÉRINAIRES : Boehringer Ingelheim France. Division Santé Animale. 12, rue André Huet, F-51100 Reims. Tél. : 03 26 50 47 50. Fax : 03 26 50 47 43. infoveto@rei.boehringer-ingelheim.com. Mise à jour du texte : 25.10.2012. (Version 6)
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10/06/2014 13:21
3 Sommaire ELSA 28 BAT_3 Sommaire ELSA 16 24/02/2015 11:44 Page3
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Volume 7
sommaire
N°28 DOSSIER
Prix éditorial 2014 pour LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé Antibiothérapie et antibiorésistance en élevage Maryvonne Barbaray Éditorial Didier Raboisson
6 7
ACTUALITÉS EN MALADIES MÉTABOLIQUES
Test clinique - Boiteries sévères et abattage d’urgence de taurillons en engraissement Benoît Grand, Viviane Heily, Alain Douart, Géraldine Denis, Raphaël Guatteo
4
ACTUALITÉS EN PERSPECTIVE - Chronique - Antibiotiques et Antibiorésistance : une nouvelle ère en thérapeutique vétérinaire Zénon - L’utilisation des antimicrobiens en production laitière bovine au Québec : exemples des infections mammaires et respiratoires David Francoz, Jean-Philippe Roy
La diarrhée épidémique porcine 8
11
RUMINANTS Dossier : Actualités en maladies métaboliques - L’impact des déséquilibres alimentaires, énergétiques et azotés sur les fonctions immunitaires des bovins Didier Raboisson, Loïc De Marchi, Allain Millet, Samuel Gannac, Jean-Marie Ferraton, François Schelcher, Gilles Foucras
19
- Impact sanitaire et zootechnique de la cétose subclinique : méta-analyse et synthèse Didier Raboisson, Élise Maigné, Mickaël Mounié
28
- Impact économique de la cétose subclinique : aide à la prise de décision en élevage Didier Raboisson
34
- Cétose subclinique en élevage allaitant : prévalence et impact sanitaire Marine Egal
40
- Les indicateurs biochimiques du déficit énergétique lors du peripartum chez les vaches laitières Guillaume Forgeat, Loïc Commun
43
PORCS - La diarrhée épidémique porcine Nicolas Rose, Béatrice Grasland
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revue de formation à comité de lecture
COMPRENDRE ET AGIR - Cas pratiques de nutrition - études de cas en alimentation des ruminants : niveau d’apport protéique pour les vaches en lactation Francis Enjalbert
indexée dans les bases de données :
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• Index Veterinarius
- Enjeux économiques - La nouvelle PAC 2014-2020 : quels outils au service de quels objectifs ? Pierre Sans
(CAB International)
• Veterinary Bulletin
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(CAB International)
• CAB Abstracts Database
FMCvét - formation médicale continue vétérinaire - Étude de cas - Réticulites traumatiques accidentelles en série sur deux troupeaux de vaches laitières Emmanuel Devaux - Revue de presse internationale Synthèses rédigées par Sébastien Assié, Alice Assemat, Mariam Nouvel - Néonatalogie - Le traitement par la chaleur des colostrums de haute, moyenne et basse qualité augmente l’efficacité de l’absorption des immunoglobulines G - Fluidothérapie / Chirurgie - Réhydratation de vaches avec du chlorure de sodium hypertonique avant une chirurgie correctrice d’un volvulus de la caillette - Respiratoire / Biologie clinique - Pneumonie expérimentalement induite Mycoplasma bovis chez des veaux : association de différents paramètres physiques et analyses sanguines - Test clinique - Les réponses - Tests de formation continue - Les réponses Résultats originaux, synthèses originales ou observations originales
agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CFCV
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(Comité de formation continue vétérinaire)
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ACTUALITÉS RUMINANTS PORCS COMPRENDRE ET AGIR 71 74
Souscription d’abonnement en page 47 et sur www.neva.fr
FMC Vét
3
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°28 OCTOBRE 2014 - 155
3 Test clinique 28 Q BAT_mise en page 16/02/2015 16:10 Page4
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test clinique
NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 E-mail neva@neva.fr
Conseil scientifique
de taurillons en engraissement
Xavier Berthelot (E.N.V.T), Didier Calavas (Anses), Marc Gogny (E.N.V.A.),Arlette Laval (Oniris), Marc Savey (Anses), François Schelcher (E.N.V.T.), Henri Seegers (Oniris), Bernard Toma (E.N.V.A.), Pierre-Louis Toutain (E.N.V.T.)
Rédacteurs en chef scientifiques Sébastien Assié (Oniris) Nicole Picard-Hagen (E.N.V.T.) Didier Raboisson (E.N.V.T.)
Comité de rédaction Jean-Pierre Alzieu (LVD), Marie-Anne Arcangioli (Pathologie ruminants, VetAgro Sup) Philippe Baralon (Management de l’entreprise, Phylum) François Beaudeau (Gestion de la santé animale, Oniris) Nathalie Bareille (Gestion de la santé animale, Oniris) Catherine Belloc (Médecine des animaux d’élevage, Oniris) Alain Chauvin (Parasitologie, Oniris) Alain Douart (Pathologie des ruminants, Oniris) Francis Enjalbert (Nutrition, E.N.V.T.) Gilles Foucras (Pathologie des ruminants, E.N.V.T.) Jacques Guillot (Parasitologie - mycologie, E.N.V.A.) Hervé Hoste (Parasitologie, E.N.V.T.) Philippe Jacquiet (Parasitologie, E.N.V.T.) Gilles Meyer (Pathologie des ruminants, E.N.V.T.) Yves Millemann (Pathologie des ruminants, E.N.V.A.) Frédéric Rollin (Liège) Florence Roque (Toxicologie, VetAgro Sup) Jean-Louis Roque (praticien) Christophe Roy (praticien) Olivier Salat (praticien) Pascal Sanders (Anses, Fougères) Pierre Sans (Économie, E.N.V.T.) Stéphan Zientara (E.N.V.A.) Chargée de mission rédaction Lolita Savaroc Gestion des abonnements et comptabilité Marie Glussot Publicité : Maryvonne Barbaray NÉVA - Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 Courriel neva@neva.fr
Directeur de la publication Maryvonne Barbaray Revue trimestrielle éditée par LES NOUVELLES ÉDITIONS VÉTÉRINAIRES ET ALIMENTAIRES - NÉVA Revue membre du SPEPS (syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé) Prix du numéro : Praticiens : 58 € T.T.C. UE : 60 € Institutions : 120 €T.T.C. SARL au capital de 7622€
U
ne demande d’investigation d’un cas de boiteries sévères récurrentes dans un atelier d’engraissement de taurillons (350 places) nous est transmise en septembre 2014. ● Selon l’éleveur, en février 2013, suite à l’introduction en engraissement d’un lot “mal en pattes”, des boiteries sont détectées sur les animaux de plus de 600 kg (soit après 5 mois d’engraissement). L’éleveur pèse régulièrement les taurillons (couloir unique dans le bâtiment menant à la bascule de pesée). Il constate une baisse d’environ 15 kg sur les poids de carcasse par rapport aux années précédentes. Seuls les animaux présents dans le plus récent des trois bâtiments d’engraissement sont affectés. ● A chaque vague “épidémique”, l’affection débute dans une case (souvent la même) à un stade précis d’engraissement avant de s’étendre aux autres cases. Quelle que soit la case, la morbidité atteint environ 50 p. cent. Les cases accueillent chacune 20 taurillons que l'éleveur détasse en fin d'engraissement. Le curage de la litière entre chaque lot n'est pas systématique. ● Aucun examen du pied ni traitement médical ne sont mis en place. ● Les pieds de deux taurillons sont d’abord examinés à l’abattoir. Une ulcération nécrotique profonde du bourrelet coronaire (photo 1), un ulcère de la sole et une ouverture de la ligne blanche sont les lésions observées. Les lésions sont plus fréquentes et plus marquées sur les postérieurs.
Benoît Grand1, Viviane Heily1 Alain Douart2, Géraldine Denis3 Raphaël Guatteo2 2Unité
1Internes en clinique bovine Oniris de médecine des animaux d’élevage Oniris CS 40706, F- 44307 Nantes. 3CAVAC,85000 La Roche sur Yon
1
Lésion observée sur deux taurillons atteints (photo Unité Médecine des Animaux d’Élevage, Oniris).
Les lésions et la douleur engendrée sont telles qu’un abattage d’urgence a été préconisé pour 27 taurillons en 2 ans. Ceux qui “guérissent” ont des onglons fortement déformés par la suite avec une corne très noire. ● La mise en place d’une ration moins acidogène et le rajout de capteurs pour les mycotoxines (à base de Montmorillonite) n’ont pas permis d’éviter la survenue ultérieure des boiteries. L’utilisation d’un asséchant de litière (à base de fleur de chaud et de silicate de Calcium, Saniblanc Litières®) semble avoir momentanément amélioré la situation dans les cases atteintes. 1 Quel est votre diagnostic ? 2 Quelle démarche proposez-vous ? ●
comité de lecture
Associés : M. Barbaray-Savey, H., M., A. Savey
Siège social : Europarc - 15, Rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX C.P.P.A.P 0715 T 88300 I.S.S.N. 1777-7232 Impression : IMB -Imprimerie moderne de Bayeux Z.I - 7, rue de la Résistance 14400 Bayeux
Reproduction interdite Toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, de la présente publication sans autorisation est illicite et constitue une contrefaçon. L’autorisation de reproduire un article dans une autre publication doit être obtenue auprès de l’éditeur, NÉVA. L’autorisation d’effectuer des reproductions par reprographie doit être obtenue auprès du Centre français d’exploitation du droit de la copie (C.F.C.). LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°28 156 - OCTOBRE 2014
boiteries sévères et abattage d’urgence
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Laurent Alves de Oliveira, Thierry Baron, Jean-Jacques Bénet, Maud Belliard, Dominique Bergonier, Henri-Jean Boulouis, Alain Bousquet-Melou, Régis Braque, Christophe Chartier, Sylvie Chastant-Maillard, René Chermette, Eric Collin, Fabien Corbières, Stéphane Daval, Luc Descoteaux
Jean-Claude Desfontis, André Desmecht (Liège), Emmanuel Devaux, Alain Ducos, Barbara Dufour, Pascal Dubreuil (Québec) Gilles Fecteau (Québec) Christine Fourichon, Bruno Garin-Bastuji, Norbert Gauthier, Norbert Giraud, Denis Grancher, Jean-Marie Gourreau, Raphaël Guatteo, Jean-Luc Guérin,
Nadia Haddad, Nicolas Hermann, Christophe Hugnet, Jean-François Jamet, Martine Kammerer, Caroline Lacroux, Michaël Lallemand, Dominique Legrand, Catherine Magras, Xavier Malher, Jacques Manière, Guy-Pierre Martineau, Hervé Morvan, Jean-Marie Nicol, Xavier Nouvel,
Réponses à ce test page 71 Philippe Le Page, Bertrand Losson (Liège), Renaud Maillard, Florent Perrot, Pierre Philippe, Xavier Pineau, Hervé Pouliquen, Jean-Dominique Puyt, Nadine Ravinet, Nicolas Roch, Adrian Steiner (Suisse), Edouard Timsit, Étienne Thiry (Liège), Brigitte Siliart, Damien Vitour.
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prix éditorial 2014
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NÉVA reçoit les Prix 2014 du “Meilleur article de formation paru dans les revues destinées aux vétérinaires”
les enjeux associés aux antibiotiques utilisés en élevage La profession vétérinaire doit prendre la question de l’antibiorésistance à bras le corps. Pourquoi ? Quels sont les enjeux qui sous-tendent cette démarche ? Quel est le lien avec la même problématique chez l’homme ?
L
es antibiotiques sont des molécules précieuses. L’homme les a largement utilisées dans sa lutte contre les infections bactériennes ces dernières décennies, depuis la 2e guerre mondiale. Les antibiotiques ont depuis lors acquis l’image de médicaments courants. !" Pourtant, l’antibiorésistance est apparue très rapidement dans les années 50, après l’utilisation des antibiotiques chez l’homme. Ce constat a progressivement conduit toute prescription d’antibiotiques à faire l’objet d’un état des lieux et d’un contrôle. Cette recommandation concerne désormais aussi leur prescription en médecine vétérinaire. !" De surcroît, la mondialisation des échanges, tant commerciaux que de personnes, donne une large dimension à cette problématique, car, au delà d’être sélectionnée par l’usage des antibiotiques, l’antibiorésistance se dissémine. Il est donc souhaitable de tenter de trouver Marisa Haenni le bon curseur pour atteindre une proportion Jean-Yves Madec acceptable de bactéries antibiorésistantes Emilie Gay dans tous les écosystèmes (homme, animal, Anses laboratoire de Lyon 31 avenue Tony Garnier environnement). L’antibiorésistance, sans 69364 Lyon cedex 07 jamais disparaître, peut (et doit) diminuer. des bactéries Cet L’antibiorésistance article propose de discuter comment rationaliser la prescription ces molécules des ruminants peutdeêtre évaluée Objectifs pédagogiques au regard d’enjeux de santé publique. à l’abattoir, # Connaître les dispositifs ou en MAJEUR ferme chez l’animal malade. UN ENJEU : de surveillance PRÉSERVER L’EFFICACITÉ Suivre les tendances de l’antibiorésistance DES ANTIBIOTIQUES IMPORTANTS permet de documenter les effets chez les ruminants POUR L’HOMME en France. d’un changement des pratiques Le médecin et le vétérinaire n’ont pas la # Connaître les grandes de prescription, même histoire avec les antibiotiques. tendances de l’évolution
L’usage de la pénicilline G, molécule miracle face aux infections staphylococciques, a été rapidement confronté à l’échec thérapeutique quand le gène de résistance à cet antibiotique (blaZ) s’est rapidement disséminé. Plus de 60 ans plus tard, la prévalence de la résistance à la pénicilline G dans cette espèce bactérienne est de 90 p. cent dans les hôpitaux français. Depuis bien longtemps, cet antibiotique n’est plus utile pour lutter contre le staphylocoque doré dans les établissements de soins. !"Dès lors que la résistance bactérienne à un antibiotique commençait à émerger, une formidable dynamique industrielle s’est mise en marche pour proposer de nouveaux antibiotiques aux médecins. Ainsi, la méticilline a été commercialisée en 1960 pour lutter contre les infections staphylococciques devenues résistantes à la pénicilline G. A peine une année plus tard, les premières souches humaines de S. aureus résistantes à la méticilline (SARM) ont émergé en Angleterre, avant de se répandre abondamment en milieu hospitalier. ! L’industrie pharmaceutique a ainsi permis de conserver une efficacité thérapeutique globale pendant une cinquantaine d’années, grâce à un tapis roulant permanent qui écrasait les antibiotiques périmés, au profit de nouveaux antibiotiques. Mais cette offre s’est progressivement tarie. Aussi, les médecins sont-ils plus fréquemment confrontés à l’échec thérapeutique, et par là même, au constat de la fugacité de l’efficacité des antibiotiques.
évolutions
de l’antibiorésistance chez les ruminants
de l’antibiorésistance chez les ruminants.
notamment vis-à-vis
L’histoire en bref des antibiotiques critiques, en médecine ... que sonthumaine les céphalosporines L’évidence de l’antibiorésistance de dernière génération s’est ainsi imposée médecin dès les années 50. et lesaufluoroquinolones. !
... et en médecine vétérinaire Les vétérinaires, au contraire, prennent connaissance de la résistance aux antibiotiques de façon détournée, principalement sous l’impulsion des médecins qui s’en inquiètent. Cette prise de conscience survient, en outre, environ une cinquantaine d’années après celle des médecins. La première description d’un SARM chez un animal l’a certes été en 1972, à partir d’une mammite bovine en Belgique, mais dans une confidentialité quasi complète, sans aucun enjeu de santé. !" La réelle apparition du SARM animal sur les devants de la scène l’a été en 2005, soit 1 après la même émergence chez 45 ans Antibiogramme par diffusion en milieu gélosé !"
L
Essentiel # L’antibiorésistance peut être mesurée à l’abattoir ou en élevage. # La surveillance à l’abattoir était facultative chez les bovins jusqu’en 2014, elle sera désormais obligatoire et coordonnée au niveau européen. # En filière bovine, la résistance aux C3/C4G concerne surtout les veaux. # A l’abattoir, 29 p. cent de résistance aux C3/C4G sont détectés chez les Escherichia coli de la flore sous-dominante des veaux.
RUMINANTS
’usage des antibiotiques, tant chez l’homme que chez l’animal, représente un facteur de risque majeur de sélection de bactéries résistantes. L’antibiorésistance en santé animale n’est pas un phénomène nouveau, mais il a pris de l’ampleur ces dernières années.
Il est actuellement au cœur des préoccupations de tous les acteurs de la santé animale et de la santé publique vétérinaire, pour les problèmes en thérapeutique animale, mais aussi et surtout pour les conséquences potentielles en santé humaine. La Direction générale de l’alimentation (DGAl) du ministère en charge de l’Agriculture a lancé en 2011 le plan national de réduction des risques d’antibiorésistance chez l’animal, EcoAntibio2017*. Dans le cadre de ce plan, l’importance de la surveillance de l’antibiorésistance a été mise en avant. En effet, cette surveillance permet d’identifier les molécules sur lesquelles porter une attention particulière dans le cadre de la prescription raisonnée. C’est elle qui permettra d’évaluer l’impact des mesures de gestion mises en place par les filières et les pouvoirs publics.
!"
En France, pour la filière ruminants, cette surveillance est assurée par deux systèmes complémentaires : les plans de surveillance de la résistance des bactéries commensales chez les animaux sains, et le réseau d’épidé#"Crédit Formation Continue : miosurveillance de l’antibiorésistance des 0,05 CFC par article bactéries pathogènes animales (Résapath). !"
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°26 24 - AVRIL 2014
Jean-Yves Madec Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (Anses) Site de Lyon 31 avenue Tony Garnier 69364 Lyon Cedex 07
Objectifs pédagogiques # Comprendre pourquoi les antibiotiques sont des molécules précieuses.
# Comprendre les mécanismes de transmission de l’antibiorésistance entre l’animal et l’homme. # Savoir mettre en perspective les enjeux de l’antibiorésistance au plan mondial.
Jean-Yves Madec auteur et co-auteur des deux articles primés pour LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire élevages et santé, et responsable des dossiers spéciaux “Antibiothérapie et antibiorésistance” parus dans les 3 revues : LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire élevages et santé, LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire canine-féline, LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire équine et Maryvonne Barbaray, directrice des publications et des rédactions.
Essentiel # L’antibiorésistance est une conséquence systématique de l’usage des antibiotiques. # Les antibiotiques sont désormais des molécules précieuses, il faut en préserver l’efficacité. # Les bactéries sont très souvent résistantes à plusieurs antibiotiques (multi-résistance). # L’antibiorésistance animale peut se transmettre à l’homme par voie alimentaire ou par contact avec les animaux.
RUMINANTS
#"Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
d’un Escherichia coli présentant un phénotype de Béta-lactamase à spectre étendu (BLSE), reconnaissable aux synergies en bouchon de champagne entre les C3G/C4G et les inhibiteurs (dont l’amoxicilline-acide clavulanique**) (photo M. Haenni, Anses Lyon).
L A
vol 7 / n°26
L’ANTIBIORÉSISTANCE DE LA FLORE COMMENSALE !" Depuis 1999, la DGAl et l’Anses mettent en œuvre des plans de surveillance de l’antibiorésistance des bactéries sentinelles (Escherichia coli, Enterococcus faecium) et zoonotiques (Salmonella, Campylobacter spp) chez les animaux sains destinés à la consommation. !"En filière ruminants, entre 2002 et 2007, des plans de surveillance ont été effectués sur une base volontaire chez les bovins uniquement (photo 1). !" En 2012, un nouveau plan de surveillance a porté sur les E. coli isolés de fèces de veaux [13]. !" Dès 2015, la surveillance des bovins sera rendue obligatoire par l’Europe sur une base bisannuelle.
!"Les données détaillées ci-dessous concernent principalement les E. coli isolés de veaux à l’abattoir et collectés dans le cadre du plan de surveillance 2012.
NOTES * http://agriculture.gouv.fr/plan-ecoantibio-2017 ** Cf. l’article ‘’L’antibiogramme : comment le réaliser et quelle utilité pour le praticien ?’’, des mêmes auteurs dans ce numéro.
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Maryvonne Barbaray Directrice des publications et des rédactions Le Nouveau Praticien Vétérinaire - canine féline - équine - élevages et santé
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NÉVA - Nouvelles éditons vétérinaires et alimentaires Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 Créteil Cedex neva@neva.fr
www.neva.fr Secrétaire générale du SPEPS (Syndicat de la Presse et de l'Edition des Professions de Santé) LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°28 158 - OCTOBRE 2014
our la 3e année consécutive, NÉVA reçoit le Prix éditorial 2014 du "Meilleur article de formation paru dans les revues destinées aux vétérinaires" par le jury de la 15e édition des Prix éditoriaux de la presse médicale et des professions de santé : pour LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire élevages et santé dossier sur "Antibiothérapie et antibiorésistance", paru dans le N°26 (avril 2014) avec les articles sur : “Les enjeux associés à l’utilisation des antibiotiques en élevage” de Jean-Yves Madec “Évolutions de l’antibiorésistance chez les ruminants” de Marisa Haenni, Jean-Yves Madec, Émilie Gay. LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire canine-féline a été présélectionné avec le dossier sur "Les dysrythmies et les cardiopathies chez le chien et le chat" (N°54) es rédactions de 75 publications concouraient pour cette 15e édition du Grand Prix Éditorial, organisé par le SPEPS (Syndicat de la Presse et de l'Edition des Professions de santé). Ainsi, 118 articles (dont 7 articles vétérinaires) ont été proposés au jury composé de 6 médecins généralistes et spécialistes, d’un membre de chacune des autres professions de santé (dentiste, infirmière, kinésithérapeute, pharmacien, vétérinaire) et d’un journaliste. C’est la 2e fois que LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire élevages et santé reçoit un 1er Prix et la 7e depuis 2004 que NÉVA est distinguée par les Prix éditoriaux de la presse médicale et des professions de santé. ous avons le plaisir de partager cette récompense avec l’ensemble des auteurs et contributeurs aux revues scientifiques de formation continue LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire, ainsi qu’avec leurs lecteurs et abonnés. ❑
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Sources de données
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Ce prix éditorial attribué au meilleur article scientifique paru dans les revues vétérinaires a été remis à Jean-Yves Madec, en présence de plusieurs co-rédacteurs en chef scientifique des revues : Sébastien Assié, et Christophe Hugnet, de membres des comités scientifiques et de rédaction : Jean-Luc Cadoré, Didier Calavas, Luc Chabanne, Corine Boucraut-Baralon, Marc Savey, Renaud Tissier, de responsables de l’Ordre : Emmanuel Devaux, Michel Martin-Sisteron, et d’invités parmi lesquels Pascale Parisot (Anses), Fabrice Thoulon (Laboratoires Boehringer) (Crédit photo NÉVA).
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7 édito 28 BAT_edito NP ELSA 20/02/2015 18:43 Page5
éditorial Face à la volatilité des prix des intrants et des extrants, une grande réactivité des conseillers en élevage est devenue nécessaire ...
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’agriculture est aujourd’hui confrontée à un triple défi avec une volatilité des prix des intrants, des produits agricoles et de la demande, un accroissement de la variabilité climatique et une dégradation des services éco-systémiques. Il en resulte, pour le praticien, un contexte de travail concurrentiel et fluctuant, mêlé à des objectifs techniques nouveaux comme la réduction des intrants antibiotiques. En dégradant les résultats techniques et économiques, les maladies métaboliques et les déséquilibres alimentaires sont au cœur de ce nouveau paradigme. De plus, en favorisant les maladies infectieuses, ils favorisent le recours aux antibiotiques. Ces défis doivent conduire chaque praticien à aborder sous un angle différent ses interventions, tant en médecine individuelle que collective. C’est dans cet esprit qu’est proposé ce dossier du NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire élevages et santé sur les actualités en maladies métaboliques. Deux articles de synthèse de Raboisson et coll font d’abord le point : - sur les relations entre déséquilibres alimentaires et fonctions immunitaires, en mettant en avant les consensus du domaine ; - et sur les liens entre cétose subclinique et ses conséquences. Ce dernier travail propose à la fois de rassembler la littérature abondante sur ce sujet, mais surtout de quantifier de manière rigoureuse les associations entre cétose subclinique et ses conséquences sanitaires ou zootechniques. La plupart des prises de décisions sanitaires en élevage bovin ne font pas l’objet de considérations économiques directes. Très souvent, la reproduction de modèles productifs considérés comme adéquats tant sur le plan technique qu’économique, sert de base dans la réflexion pour la prise de décision. Ce mode de raisonnement est hérité de la structuration de l’élevage français autour de schéma-types standardisés qui ont été vulgarisés comme modèles de référence. Ce schéma cognitif tend à être dépassé, principalement face à la volatilité des prix des intrants et des extrants, qui nécessite une grande réactivité des conseillers en élevage. Pour répondre à ce challenge, une estimation économique du coût total de la cétose subclinique est proposée. Les outils méthodologiques permettent de proposer une estimation des plus précises possibles. Par ailleurs, un effort a été réalisé pour permettre une utilisation facile et rapide des résultats sur le terrain. Des travaux originaux sont aussi proposés sur la cétose en élevage allaitant (Egal et coll). Cette pré-étude, bien que présentant des limites méthodologiques, permet de montrer que les problématiques de déficit énergétique ne sont pas uniquement l’affaire des vaches laitières. Un éclairage sur les indicateurs biochimiques du déficit énergétique, incluant les derniers outils disponibles ou en passe de l’être, est aussi proposé par Forgeat et coll. ue ces nouvelles approches puissent faciliter la gestion des troubles métaboliques des bovins en élevage ! r
Didier Raboisson Maître de Conférences Département Élevage, Produits et Santé publique Chercheur rattaché INRA-IHAP École Nationale Vétérinaire 23 chemin des Capelles BP 87614 F-31076 Toulouse cedex 3
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Nouveau ! les cas pratiques de nutrition
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Des cas pratiques d’alimentation des ruminants, avec des éléments de réflexion sur les conséquences possibles de déséquilbres alimentaires, de choix stratégiques de conduite alimentaire ou de choix particuliers de matières premières sont proposés dans cette cette nouvelle rubrique. ➜➜➜ page 56
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°28 OCTOBRE 2014 - 159
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actualités en perspective antibiotiques et antibiorésistance une nouvelle ère
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en thérapeutique vétérinaire
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e développement de l’antibiorésistance est devenu au cours des 15 dernières années une thématique à la mode car elle s’accorde parfaitement dans son traitement à ce qui permet d’imposer, de répéter, de formater un sujet dans les média de masse : elle est anxiogène (chacun peut redouter de rencontrer les super microbe “résistant à tout”), elle représente une menace omniprésente (système de soins, alimentation, eaux usées, environnement, …) et elle permet de diviser, d’opposer les uns aux autres le plus souvent en caricaturant leur positionnement. Ainsi, les prescripteurs/ utilisateurs, toujours irresponsables et gaspilleurs d’une ressource devenue un bien public en voie de disparition, sont-ils opposés aux défenseurs autoproclamés de la santé publique, toujours soucieux d’en limiter l’utilisation pour en préserver l’efficacité, d’où le slogan, très largement diffusé, “les antibiotiques, c’est pas automatique”.
Essentiel ❚ La loi d’avenir pour l’agriculture contient dans ses articles 48 et 49 des mesures sur l’utilisation des antibiotiques en élevage, particulièrement restrictives. ❚ Ces mesures concernent notamment l’interdiction des remises sur les nouveaux contrats de vente ou de revente des antibiotiques, ainsi que le retrait des antibiotiques de la liste dite positive ou dérogatoire. NOTE cf. dossiers spéciaux : - “Antibiothérapie et antibiorésistance en élevage” LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire élevages et santé N° 26, p 13-58 ; - “Antibiothérapie en élevage” LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire élevages et santé N°27, p 80-136
UNE NOUVELLE “LISTE POSITIVE” QUI FERA DATE Faut-il pour autant s’arrêter à ce “niveau d’analyse” ? Bien sûr que non, mais comment ne pas perdre pied devant la complexité des mécanismes en cause et les difficultés à identifier des origines et les mécanismes d’amplification correspondants ? l Deux voies peuvent au moins être proposées : - la première passe par une information de qualité correspondant à des questionnements clairement énoncés et des réponses dont les limites sont bien précisées* ; - la deuxième consiste à prendre un peu de distance avec l’actualité pour mettre en perspective questions et réponses trop définitives et trop manichéennes. l
ACTUALITÉS
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°28 161 - OCTOBRE 2014
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UN MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE CONDAMNÉ À L’ACTION On peut alors mieux comprendre l’évolution du positionnement du ministère de l’Agriculture qui doit gérer une partie minoritaire, mais hautement porteuse de débats et de polémiques, d’une vaste problématique où il doit absolument éviter de tenir le rôle de bouc-émissaire. l Ainsi, la loi d’avenir pour l’agriculture promulguée le 13 octobre 2014 (J.O. du 14 / 10 /2014) contient-elle dans ses articles 48 et 49 un certain nombre de mesures concernant l’utilisation des antibiotiques en élevage qui sont particulièrement restrictives et d’application immédiate au 15 octobre de la même année ! Ces mesures concernent notamment l’interdiction des remises sur les nouveaux contrats de vente ou de revente des antibiotiques avec application différée au 1er janvier 2015 pour les anciens contrats, ainsi que le retrait des antibiotiques de la liste dite positive ou dérogatoire (sous-entendu dérogatoire aux deux circuits classiques de distribution de plein droit vétérinaire et pharmaceutique). l La disposition est néanmoins précisée dans un arrêté du 19 décembre 2014 (JO du 24 décembre). Elle permet de disposer d’une énième liste dérogatoire de médicaments vétérinaires (cette première liste ayant probablement été publiée en 1978 sans jamais depuis, cesser de se diversifier et de s’enrichir) pouvant être détenus et délivrer à leurs membres par les groupements agréés d’éleveurs (mentionnés et définis selon les articles L.5143- 6, 7 et 8 du code de la santé publique) dans le cadre de la mise en œuvre des programmes sanitaires d’élevage (PSE). l Cet arrêté fera probablement date puisque pour la première fois depuis 37 ans, la liste proposée est beaucoup plus l
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actualités en perspective - une nouvelle ère en thérapeutique vétérinaire courte que la précédente qui datait de moins d’un an. L’article 48 de la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt y figure précisément en visa et explique que soient supprimés de cette liste l’ensemble des anti-infectieux (antibiotiques et sulfamides) qui y figuraient le plus souvent depuis plus de 10 ans. On revient, en fait, à l’esprit initial de cette liste où devaient être bannis tous les médicaments pouvant interférer avec la santé humaine. Chemin faisant, on constate que de nombreux anti-infectieux sous différentes formes galéniques étaient en effet distribués par ce canal dans plusieurs filières depuis bien longtemps. - Ainsi, dans la filière de production porcine sont supprimés de cette liste deux sulfamides anticoccidiens et 25 antibiotiques dont trois tétracyclines massivement consommées bien que limitées à la prescription orale pour des porcs de moins de 25 kg. - Le même effet peut être observé en production avicole pour trois sulfamides et dix antibiotiques dont la colistine. - En productions bovine, ovine et caprine, la même démarche est mise en œuvre avec un impact beaucoup plus limité, compte-tenu du très faible nombre d’autorisations précédemment accordées dans ces espèces. Une seule exception en production bovine concerne les traitements préventifs des mammites pendant le tarissement. Quatorze antibiotiques, dont la colistine, deux pénicillines et quatre céphalosporines, ont été éliminés de la liste, réduisant à néant cette catégorie dans la liste maintenant en usage. CONTINUER LE COMBAT AVEC TÉNACITIÉ ET MESURE Toutes ces mesures peuvent apparaître un peu brutales, mais elles ne constituent pas une rupture historique, bien au contraire ! l En effet, dès les premières années d’utilisation significative des antibiotiques (fin des années 40, début des années 50), sont apparus des phénomènes de résistance aussi bien en médecine humaine qu’en médecine vétérinaire, et les interrogations sur leurs associations, fortuites ou non. l
Du rapport Swann aux premières interdictions communautaires Dans cette perspective, le rapport Swann analyse pour la 1ere fois au Royaume-Uni en 1968 une liaison possible notamment en fonc-
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tion de l’usage des antibiotiques chez l’animal. La principale conclusion pointe la responsabilité potentielle des antibiotiques utilisés comme additifs/facteur de croissance. l La CEE prend alors une première décision d’interdiction d’utilisation comme additifs des antibiotiques actifs contre les gramnégatifs. Elle a été complétée au 1er janvier 2006 aboutissant à une interdiction généralisée d’usage des antibiotiques comme additifs en alimentation animale dans toute l’Union Européenne. l Depuis, l’UE reste bien seule face à ses grands partenaires commerciaux (USA, Chine, Brésil) qui n’ont pas vraiment pris la même direction alors que les exemples de circulation globale des supports de l’antibiorésistance se multiplient. l En France, la mise en œuvre du plan Écoantibio 2017 depuis la fin 2011 se propose de réduire de 25 p. cent l’usage des antibiotiques vétérinaires. Fin 2014, la réduction obtenue était de 12 p. cent, en ligne avec les prévisions.
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Essentiel ❚ L’interdiction généralisée d’usage des antibiotiques comme additifs en alimentation animale dans toute l’Union Européenne est une conséquence du rapport Swann, rédigé en 1968, au Royaume Uni. ❚ En France, fin 2014, la réduction de l’usage des antibiotiques vétérinaires était de 12 p. cent, en ligne avec les prévisions. ❚ La mise en œuvre du plan Ecoantibio 2017 se propose de réduire de 25 p. cent cet usage.
Prendre en compte les aspects quantitatifs et qualitatifs de l’usage des antibiotiques Ce n’est pas pourtant le bout du chemin car, à coté de l’aspect quantitatif, l’aspect qualitatif est aussi à prendre en compte. Il existe une forte demande “sociétale” pour préserver l’efficacité de certaines familles d’antibiotiques dits “critiques”. La liste de ces antibiotiques “critiques”n’est pas définitivement arrêtée mais les céphalosporines de 3e et de 4e génération (3G et C4G), ainsi que les fluoroquinolones devraient y figurer. Une réflexion est entamée, aussi bien au plan national que communautaire, pour en restreindre l’utilisation à des usages préventifs tout en reconnaissant la possibilité d’un usage métaphylactique. l Globalement, nous assistons à un changement global de perspective sur l’usage des antibiotiques en médecine animale. Son principal moteur est la protection de la santé publique, c’est-à-dire pour les décideurs politiques, celle de l’homme. ’année 2015 devrait donc voir se cristalliser de nombreuses initiatives réglementaires nationales et européennes. Il convient néanmoins de veiller à la mise en œuvre opérationnelle de celles qui sont d’ores et déjà édictées, tout en promouvant avec ténacité et mesure l’évaluation, la communication et le suivi de leurs résultats. ❒ l
Pour en savoir plus sur www.neva.fr La mise à jour de la liste dite positive ou dérogatoire
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°28 OCTOBRE 2014 - 161
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0 10 20 30 40 50 60 0Manteca et al. Comparaison 10 20 de différentes 30formulations de ceftiofur 40 50 SNGTV 2012. 60 de seringabilité hydrochloride.
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Etude en laboratoire. KREJCI R. et al. Comparaison de différentes formulations d’amoxicilline LA. SNGTV 2013.
Ces médicaments vétérinaires sont des antibiotiques. Votre prescription est susceptible d’induire des résistances bactériennes. Elle doit être justifiée. CEVAXEL-RTU 50 mg/ml - Solution injectable - COMPOSITION : Ceftiofur (sous forme de chlorhydrate) 50 mg, Excipient QSP 1 ml INDICATIONS : Affections à germes sensibles au ceftiofur. Chez les bovins : Traitement des infections respiratoires à Pasteurella multocida, Mannheimia haemolytica et Haemophilus somnus. Traitement de la nécrobacillose interdigitée aiguë (panaris interdigité) à Fusobacterium necrophorum et Bacteroïdes melaninogenicus (Porphyromonas asaccharolytica). Traitement de la composante bactérienne de la métrite post-partum (puerpérale) aiguë à Escherichia coli, Arcanobacterium pyogènes et Fusobacterium necrophorum dans les 10 jours suivant le vêlage. Chez les porcins : Traitement des infections respiratoires à Pasteurella multocida, Actinobacillus pleuropneumoniae et Streptococcus suis. CONTRE-INDICATIONS : Ne pas administrer aux animaux ayant des antécédents d’hypersensibilité au ceftiofur ou aux autres bêtalactamines. Ne pas administrer en cas de résistance connue aux autres céphalosporines ou bêta-lactamines. EFFETS INDESIRABLES : Des réactions d’hypersensibilité, sans lien avec la dose, peuvent se produire. Des réactions allergiques (par exemple : réactions cutanées, anaphylaxie) peuvent avoir lieu occasionnellement. En cas d’apparition de réactions allergiques, le traitement doit être interrompu. Chez les porcins, des réactions peu sévères au site d’injection, telles qu’une décoloration du fascia ou de la graisse, ont été observées chez certains animaux jusqu’à 20 jours après l’injection. Chez les bovins, des réactions inflammatoires au site d’injection, peu sévères, telles qu’un œdème tissulaire, un épaississement du tissu conjonctif, une décoloration du tissu sous-cutanée et/ou du fascia musculaire, peuvent être observés. Leur résolution clinique a lieu 10 jours après l’injection chez la plupart des animaux. Cependant, une légère décoloration peut persister jusqu’à 28 jours, voire plus. PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’EMPLOI CHEZ LES ANIMAUX Une augmentation de l’utilisation du produit, y compris une utilisation en dehors des recommandations du RCP, peut accroître la prévalence de bactéries résistantes au ceftiofur. L’utilisation du produit doit être basée sur la réalisation d’antibiogrammes et doit prendre en compte les politiques officielles, nationales et régionales d’utilisation des antibiotiques. Le ceftiofur doit être réservé au traitement de troubles cliniques ayant mal répondu à d’autres classes d’antibiotiques, ou dont il est attendu qu’ils répondent mal à d’autres classes d’antibiotiques. POSOLOGIE ET VOIE D’ADMINISTRATION : Chez les bovins : voie sous-cutanée. Traitement des affections respiratoires : 1 mg de ceftiofur (sous forme de chlorhydrate) /kg de poids vif /jour pendant 3 à 5 jours, soit 1 ml de suspension pour 50 kg de poids vif à chaque injection. Traitement du panaris interdigité : 1 mg de ceftiofur (sous forme de chlorhydrate) / kg de poids vif / jour pendant 3 jours, soit 1 ml de suspension pour 50 kg de poids vif à chaque injection. Traitement de la métrite post-partum aiguë dans les 10 jours suivant le vêlage : 1 mg de ceftiofur (sous forme de chlorhydrate) /kg de poids vif /jour pendant 5 jours, soit 1 ml de suspension pour 50 kg de poids vif à chaque injection. Dans le cas de métrite puerpérale aiguë, une thérapie de soutien complémentaire peut être requise dans certains cas. Chez les porcins : voie intramusculaire. 3 mg de ceftiofur (sous forme de chlorhydrate) / kg de poids vif /jour pendant 3 jours, soit 1 ml de suspension pour 16 kg de poids vif à chaque injection. TEMPS D’ATTENTE : Bovins : Viande et abats : 8 jours. Lait : zéro heure. Porcins : Viande et abats : 5 jours. CATEGORIE : Liste I – USAGE VETERINAIRE – Respecter les doses prescrites - A ne délivrer que sur ordonnance vétérinaire devant être conservée pendant au moins 5 ans PRESENTATIONS : Boîte de 1 flacon de 100 ml. Boîte de 1 flacon de 250 ml NUMERO D’AMM : FR/V/8354608 2/2011 TITULAIRE DE L’AMM : CEVA SANTE ANIMALE – 10 av de la Ballastière 33500 LIBOURNE. FLORKEM® 300 mg/ml - Solution injectable pour bovins et porcins - COMPOSITION : Florfénicol 300 mg, Excipient qsp 1 ml. INDICATIONS : Affections à germes sensibles au florfénicol. Chez les bovins : Traitement des infections de l’appareil respiratoire dues à Mannheimia haemolytica, Pasteurella multocida et Histophilus somni. Chez les porcins : Traitement des manifestations aiguës de pathologie respiratoire dues à Actinobacillus pleuropneumoniae et Pasteurella multocida. CONTRE-INDICATIONS : Ne pas administrer aux taureaux ou aux verrats adultes destinés à la reproduction. Ne pas utiliser chez les vaches laitières productrices de lait destiné à la consommation humaine. Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients. EFFETS INDESIRABLES : Chez les bovins : Une diminution de la consommation alimentaire et un ramollissement transitoire des fèces peuvent se produire pendant le traitement. Les animaux traités récupèrent rapidement et complètement dès l’arrêt du traitement. L’administration de la spécialité par voie intramusculaire peut occasionner des lésions inflammatoires au site d’injection pouvant persister jusqu’à 28 jours. Chez les porcins :Les effets indésirables les plus fréquemment observés sont une diarrhée transitoire, un érythème et/ou un œdème péri-anal et rectal qui peuvent toucher 50% des animaux et peuvent durer jusqu’à une semaine. L’administration par voie intramusculaire peut provoquer des lésions inflammatoires au niveau du site d’injection qui disparaissent dans les 28 jours. POSOLOGIE ET VOIE D’ADMINISTRATION : Voie intramusculaire. Injecter au niveau du cou. Chez les bovins : 20 mg de florfénicol par kg de poids vif, soit 1 ml de solution pour 15 kg de poids vif, 2 fois à 48 heures d’intervalle. Chez les porcins :15 mg de florfénicol par kg de poids vif, soit 1 ml de solution pour 20 kg de poids vif, 2 fois à 48 heures d’intervalle. Le volume administré par site d’injection ne doit pas dépasser 10 ml chez les bovins et 3 ml chez les porcins. Pour assurer un dosage correct, le poids de l’animal doit être déterminé aussi précisément que possible afin d’éviter un sous-dosage. Il est recommandé de traiter les animaux dans les premiers stades de la maladie et d’évaluer la réponse au traitement dans les 48 heures après la seconde injection. Si des signes cliniques de maladie respiratoire persistent 48 heures après la dernière injection, il est recommandé de changer le traitement en utilisant un autre formulation ou un autre antibiotique jusqu’à ce que les signes cliniques disparaissent. TEMPS D’ATTENTE : Bovins : Viande et abats : 37 jours Lait : ne pas utiliser chez les animaux producteurs de lait destiné à la consommation humaine. Porcins :Viande et abats : 18 jours. CATEGORIE : Liste I. USAGE VETERINAIRE. A ne délivrer que sur ordonnance vétérinaire devant être conservée pendant au moins 5 ans. PRESENTATIONS : Boîte de 1 flacon plastique de 100 ml. Boîte de 1 flacon plastique de 250 ml. NUMERO D’AMM : FR/V/1822117 6/2009. TITULAIRE DE L’A.M.M. : CEVA SANTE ANIMALE - 10 av. de la Ballastière - 335000 LIBOURNE. VETRIMOXIN® 48 heures - Suspension injectable - COMPOSITION : Amoxicilline (s.f. trihydrate) 150 mg, parahydroxybenzoate de méthyle 1 mg, parahydroxybenzoate de propyle 0,4 mg, Excipient q.s.p. 1 ml. INDICATIONS : Affections à germes sensibles à l’amoxicilline. Chez les bovins et porcins : Traitement des infections respiratoires dues aux bactéries Gram Positif ou aux pasteurelles. CONTRE-INDICATIONS : Ne pas utiliser chez les animaux présentant une hypersensibilité connue aux bétalactamines. Ne pas administrer aux lapins, cochons d’inde, hamsters ou gerbilles. L’utilisation du produit est contre-indiqué quand une résistance à l’amoxicilline est connue. Ne pas utiliser chez les animaux présentant une insuffisance rénale sévère accompagnée d’anurie ou d’oligurie. EFFETS INDÉSIRABLES : Les pénicillines et les céphalosporines peuvent provoquer des phénomènes d’hypersensibilité (allergie) après administration. Les réactions allergiques à ces substances peuvent occasionnellement être sévères (anaphylaxies). POSOLOGIE ET VOIE D’ADMINISTRATION : Voie intramusculaire. 15 mg d’amoxicilline par kg de poids vif deux fois à 48 heures d’intervalle, soit 1 ml de suspension pour 10 kg de poids vif deux fois à 48 heures d’intervalle. Bien agiter le flacon pour homogénéiser la suspension avant utilisation. TEMPS D’ATTENTE : Viandes et abats : 14 jours. Lait : 2 jours. CATEGORIE : Liste I. USAGE VETERINAIRE. A ne délivrer que sur ordonnance vétérinaire devant être conservée pendant au moins 5 ans. PRÉSENTATIONS : Boîte de 1 flacon polypropylène de 100 ml. Boîte de 1 flacon polypropylène de 250 ml. Boîte de 1 flacon polypropylène de 500 ml. NUMERO D’AMM : FR/V/7364052 9/1995. TITULAIRE DE L’A.M.M. : CEVA SANTE ANIMALE - 10 av. de la Ballastière - 33500 LIBOURNE.
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11-18 Utilisation des antimicrobiens BAT_Gabarit dossier ruminants 23/02/2015 16:53 Page11
l’utilisation des antimicrobiens en production laitière bovine au Québec
David Francoz Jean-Philippe Roy
les exemples
Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal Saint-Hyacinthe CP 5000, J2S 7C6 Québec, Canada.
des infections mammaires et respiratoires
Objectifs pédagogiques
Au Québec, comme dans de nombreux pays, l’utilisation judicieuse des antimicrobiens est devenue un enjeu important en médecine bovine. Au Canada et au Québec, il n’existe pas actuellement de programme de surveillance actif de la résistance aux antimicrobiens en production laitière bovine. Mais, depuis 1993, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) a mis en place un programme de surveillance passive de l’antibiorésistance.
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e sujet du Sommet des leaders vétérinaires organisé par l’association canadienne des médecins vétérinaires (ACMV), en juillet 2014, était “Antimicrobial stewardship : a new world order”. Il y était souligné que même si beaucoup de chemin reste à faire, la province du Québec a su très tôt faire preuve de leadership dans les efforts menés pour une utilisation plus judicieuse des antimicrobiens. - Dès 2002, l’ACMV publie ses lignes directrices pour une utilisation judicieuse des antimicrobiens du bétail [1]. - En 2008, à partir de ces lignes directrices, l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec (OMVQ) publie un guide relatif au bon usage des antimicrobiens et le transmet à l’ensemble des médecins vétérinaires praticiens [2]. - En 2013, afin d’être encore plus proactif, l’OMVQ impose aux médecins vétérinaires de suivre une formation continue sur l’utilisa-
tion judicieuse des antimicrobiens, avec une section spécifique pour les médecins vétérinaires du bétail. Dans ces formations spécifiques, les dernières connaissances sur la résistance aux antimicrobiens sont transmises aux praticiens ainsi que les données sur les antimicrobiens disponibles et l’application des recommandations de l’ACMV dans des contextes de maladies spécifiques. l Au Québec, les producteurs laitiers peuvent détenir une pharmacie pour leur propre usage à la ferme ; ce sont eux qui la plupart du temps, administrent les agents antimicrobiens en première intention. Toutefois, contrairement aux autres provinces canadiennes et aux États-Unis, les producteurs peuvent utiliser les agents antimicrobiens uniquement sur prescription d’un médecin vétérinaire dans le cadre d’une relation médecin vétérinaire - producteur bien établie. Ce contexte est important à prendre en compte lors des recommandations et mesures à mettre en place pour une utilisation judicieuse des antimicrobiens. Bonne pratique de stockage et d’administration des médicaments, registre des prescriptions, dossiers de santé, programme de biosécurité, etc. sont autant de points faisant partie des programmes, Lait canadien de qualité, puis Proaction, mis en place par les producteurs laitiers du Canada, qui permettent d’assurer une utilisation judicieuse des médicaments à la ferme. l Cet article dresse tout d’abord un état des lieux sur l’utilisation des antimicrobiens et de la résistance à ces derniers au Québec, puis présente les outils mis en place visant à garantir un bon usage des antimicrobiens à la ferme, et à réduire leur utilisation dans le cadre des recommandations de l’ACMV. L’utilisation des antimicrobiens dans le cadre des infections mammaires et respiratoires chez les bovins laitiers est donnée en exemple pour illustrer ces différents points.
❚ Connaître les particularités d’utilisation des antimicrobiens au Québec chez les bovins laitiers. ❚ Présenter la résistance aux antimicrobiens chez les bovins laitiers au Québec. ❚ Comprendre l’importance de la mise en place de protocole de traitement à la ferme. er
1 Prix éditorial 2014
Essentiel ❚ Dans le programme de surveillance passive de l’antibiorésistance mis en place par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), la résistance aux antimicrobiens chez les bovins est évaluée à partir de cas cliniques.
ACTUALITÉS
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°28 OCTOBRE 2014 - 163
19-27 Impact desequilibre alimentaires BAT_Gabarit dossier ruminants 23/02/2015 16:59 Page19
l’impact des déséquilibres
Synthèse et données originales
alimentaires, énergétiques et azotés sur les fonctions immunitaires des bovins Cet article décrit les associations entre déséquilibres alimentaires énergétique et azoté, et fonctions immunitaires, en distinguant les différentes fonctions lymphocytaires et neutrophiliques, à partir de données publiées et de données originales.
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e nombreux facteurs (statut infectieux, conduite d’élevage dont facteurs de stress, alimentation) sont susceptibles de modifier la réponse immunitaire des bovins, mais le poids respectif de chaque facteur et leurs interactions restent plus ou moins bien définis. Beaucoup d’études s’intéressent à la relation entre facteur de risque et maladie, ou à celle entre facteur de risque et modification des fonctions immunitaires, mais peu d’entre elles font le lien entre ces deux types de relation ; Le lien est alors souvent extrapolé par construction intellectuelle. ● Les facteurs qui modifient les fonctions immunitaires (statut infectieux, conduite d’élevage dont facteurs de stress, alimentation) diffèrent de manière importante entre les fonctions immunitaires, et entre les types de cellules immunitaires. Il est donc nécessaire de s’intéresser indépendamment à chacune de ces différentes fonctions, qui peuvent être modulées par des facteurs externes (encadré 1)* [11, 34]. ● Les associations entre déficit énergétique et immunité sont d’abord présentées de manière synthétique, puis l’impact immunitaire des déséquilibres azotés est détaillé dans l’encadré 2. Évaluer ces fonctions nécessite des outils et des méthodes particulières, détaillées dans le tableau 1.
BILAN ÉNERGÉTIQUE ET IMMUNITÉ L’effet délétère d’un bilan énergétique négatif sur l’immunité est consensuel, malgré quelques essais discordants, et même si les mécanismes incriminés restent flous.
●
Didier Raboisson Loïc De Marchi Allain Millet Samuel Gannac Jean-Marie Ferraton François Schelcher Gilles Foucras 1
Université de Toulouse, Institut National Polytechnique de Toulouse (INPT), École Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT), Pathologie des ruminants 31076 Toulouse, France
Encadré 1 - Les catégories de cellules immunitaires correspondant aux types d’immunité, innée ou acquise Il existe deux grandes catégories de cellules immunitaires. Elles correspondent aux deux types d’immunité, innée et acquise. 1. L’immunité innée repose sur des mécanismes de défense chimiques et cellulaires préexistants et à vitesse de réponse rapide. - Elle implique principalement les macrophages, les cellules dendritiques, les neutrophiles (ou GNN pour granulocytes neutrophiles) et les cellules Natural Killer (NK). - L’immunité innée est mobilisée contre les infections bactériennes, notamment mammaires pour la vache laitière, et peut “cibler” la réponse immunitaire vers un tissu, via les mécanismes d’inflammation. 2. L’immunité acquise repose sur les lymphocytes B et T (LB, LT). - Elle permet une réponse plus spécifique que l’immunité innée, mais nécessite un temps de réponse plus long lors du premier contact. - Sa caractéristique principale est la mémoire immunitaire [38]. ➜ Selon les maladies et les agents pathogènes, l’un ou l’autre type de ces réponses est dominant. ●
Bilan énergétique et fonctions lymphocytaires Le bilan énergétique négatif est associé à une baisse de la prolifération des lymphocytes et de la production d’Ig. ● Dans un essai ex vivo chez des ovins, la lympho-prolifération (après stimulation par un agent mitogène comme la phytohémagglutinine (PHA)) et la production d’IgG antiKLH (immunisation préalable) sont plus faibles chez les brebis en cétose subclinique (BOHB > 0,86 mmol/L) par rapport ●
NOTE * Deux articles récents décrivent les liens entre fonction immunitaire et certains facteurs de risque nutritionnels, à travers l’exemple de la non délivrance (Olivier Salat et coll., ‘ ’La non délivrance chez les bovins est-elle une maladie du stress oxydatif ?’’, LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire élevages et santé 2012;20(5):8-15.) [11], ainsi que les liens entre les facteurs de variation d e la réponse inflammatoire chez les ruminants (Gilles Foucras, ‘’Les facteurs de variation de la réponse inflammatoire chez les ruminants’’, LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire élevages et santé, 2013;22(5):171-6.) [34].
2 Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Unité Mixte de Recherche 1225, Interactions HôtesAgents Pathogènes (IHAP) 31076 Toulouse, France
Objectif pédagogique ❚ Connaître les associations entre déséquilibres alimentaires énergétique et azoté, et fonctions immunitaires.
1er Prix éditorial
Essentiel
2014
❚ L’effet délétère d’un bilan énergétique négatif sur l’immunité est consensuel. ❚ L’immunité innée est mobilisée contre les infections bactériennes, notamment mammaires pour la vache laitière, et peut “cibler” la réponse immunitaire vers un tissu, via les mécanismes d’inflammation. ❚ L’immunité acquise nécessite un temps de réponse plus long lors du premier contact. ❚ Selon les maladies et les agents pathogènes, l’un ou l’autre type de ces réponses est dominant.
RUMINANTS
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°28 OCTOBRE 2014 - 171
19-27 Impact desequilibre alimentaires BAT_Gabarit dossier ruminants 23/02/2015 17:00 Page27
l’impact des déséquilibres alimentaires sur les fonctions immunitaires des bovins capacité de destruction des bactéries, une diminution de la libération des radicaux libres. Une illustration de tels effets sur la qualité du lait est proposée en encadré 4. CONCLUSION ● Plusieurs déterminants biochimiques pourraient être impliqués dans le déficit immunitaire constaté en péripartum, avec des éléments de preuve expérimentale en faveur d’un effet des AGNE (acides gras non estérifiés) sur les lymphocytes et du BHB (acide β-hydroxybutyrate) sur les neutrophiles. ● L’impact du métabolisme azoté sur les leucocytes reste peu renseigné. La pertinence des essais sur l’impact de l’ammoniac atmosphérique sur les leucocytes est limitée, en raison des concentrations utilisées qui sont très élevées. ● Les excès d’azote soluble alimentaires semblent avoir des effets différents selon qu’ils sont aigus ou chroniques : - lors d’excès aigu, le nombre de neutrophiles diminue, mais l’expression de la L-sélectine augmente ;` - lors d’excès chronique, le burst oxydatif diminue.
Plusieurs essais relient la baisse des fonctions immunitaires à l’augmentation de l’incidence de certaines infections observées pendant la période à risque. Cependant, le comportement des cellules immunitaires varie fortement en fonction des tissus, et une analyse spécifique est nécessaire. Par exemple : - les neutrophiles du lait sont globalement moins efficaces que ceux du sang pour répondre à une infection, en raison du faible stock énergétique (40 p. cent de glycogène en moins), de la faible disponibilité en oxygène dans le lait, de l’interaction avec les globules gras et d’un effet inhibiteur de la caséine [31]. Leurs marqueurs cellulaires diffèrent aussi sensiblement. - Pour l’utérus, certaines fonctions cellulaires varient entre les leucocytes locaux ou sanguins [41, 42]. ● Toutefois, les effets des troubles du métabolisme énergétique sur les leucocytes pourraient être retenus dans les mécanismes physiopathologiques de la rétention placentaire [12, 16]. ❒ ●
L’auteur déclare ne pas être en situation de conflit d’intérêt particulier.
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Références (suite) 33. Roth E. Immune and cell modulation by amino acids. Clin Nutr. 2007;26(5):535-44. 34. Salat O, Calais C. La non délivrance chez les bovins est-elle une maladie du stress oxydatif ? Le Nouveau Prat Vét élevages et santé 2012;5(20):8-15 35. Sartorelli P, Paltrinieri S, Agnes F. Non-specific immunity and ketone bodies. I: In vitro studies on chemotaxis and phagocytosis in ovine neutrophils. Zentralbl Veterinarmed A. 1999;46(10):613-9. 36. Sartorelli P, Paltrinieri S, Comazzi S. Non-specific immunity and ketone bodies. II: In vitro studies on adherence and superoxide anion production in ovine neutrophils. J Vet Med A Physiol Pathol Clin. Med 2000;47(1):1-8. 37. Scalia D, Lacetera N, Bernabucci U, coll. In vitro effects of nonesterified fatty acids on bovine neutrophils oxidative burst and viability. J Dairy Sci. 2006;89(1):147-54. 38. Tizard IR. Vet immunology : an introduction. 7th ed. ed Saunders, Philadelphia/ 2004 39. Vanholder R, Ringoir S. Infectious morbidity and defects of phagocytic function in end-stage renal disease: a review. J Am Soc Nephrol. 1993;3(9):1541-54. 40. Zarbock A, Schmolke M, Spieker T, coll. Acute uremia but not renal inflammation attenuates aseptic acute lung injury: a critical role for uremic neutrophils. J Am Soc Nephrol. 2006;17(11):3124-31. 41. Zerbe H, Engelke F, Klug E, coll. Degenerative endometrial changes do not change the functional capacity of immigrating uterine neutrophils in mares. Reprod Domest Anim. 2004;39(2):94-8. 42. Zerbe H, Schneider N, Leibold W, coll. Altered functional and immunophenotypical properties of neutrophilic granulocytes in postpartum cows associated with fatty liver. Theriogenology. 2000; 54(5):77-86.
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28-33 Méta-analyse BAT_Gabarit dossier ruminants 20/02/2015 16:46 Page28
l’impact sanitaire
Résultats originaux
et zootechnique
de la cétose subclinique méta-analyse et synthèse
Didier Raboisson 1, 2, 3 Elise Maigné 3 Michaël Mounié 3 1 Université
de Toulouse, Institut National Polytechnique de Toulouse (INPT), École Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT) 31076 Toulouse, France 2 Institut National de la Recherche Agronomique (Inra)), Unité Mixte de Recherche 1225, Interactions Hôtes-Agents Pathogènes (IHAP), 31076 Toulouse, France 3 Institut National de la Recherche Agronomique (Inra)), Unité de Service Observatoire du Développement Durable (ODR), 31326 Castanet, France
La prévalence de la cétose subclinique est estimée à 25 p. cent en Europe. Si son impact sur la santé et sur les performances de production et de reproduction est reconnu, des divergences sont observées selon les résultats publiés. Ceci conduit à en faire un tour d’horizon de manière méthodique.
Objectif pédagogique ❚ Connaître les troubles sanitaires et zootechniques liés à la cétose subclinique et les critères diagnostiques associés.
L
a plupart des vaches laitières connaît un épisode important de déficit énergétique en début de lactation. Le critère diagnostique habituellement retenu pour la cétose subclinique (définition) est une valeur de Bêta-hydroxy-butyrate (BHBA) sanguins supérieure à 1,4 mmol/L [12]. En outre, l’augmentation des acides gras non estérifiés (AGNE) sanguins est aussi un marqueur de cétose subclinique. ● En pratique, les deux points clés concernant la cétose subclinique sont d’une part, la démarche diagnostique à mettre en place (quels métabolites doser, quels seuils retenir, et quel pourcentage de vaches au-dessus du seuil pour déclarer la présence de cétose ?), et d’autre part, l’importance du lien entre cétose subclinique et ses conséquences sanitaires et zootechniques. Or, ces deux points (diagnostic et conséquences de la cétose subclinique) sont interdépendants (photo). ● L’objectif poursuivi ici est de faire un point sur les troubles sanitaires et zootechniques liés à la cétose subclinique et les critères diagnostiques associés.
1er Prix éditorial 2014
Définitions
❚ Cétose subclinique : La cétose subclinique se définit comme une augmentation de la circulation des corps cétoniques sanguins, sans signes cliniques associés.
COMMENT SONT DÉFINIS LES CRITÈRES DIAGNOSTIQUES DE LA CÉTOSE SUBCLINIQUE ?
RUMINANTS
Interdépendance entre le seuil diagnostique de la cétose subclinique et les risques sanitaire et zootechnique en cas de cétose subclinique
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°28 180 - OCTOBRE 2014
De nombreuses études ont démontré que l’augmentation sanguine des BHBA (bêta-
●
28
Les deux points clés concernant la cétose subclinique : la démarche diagnostique à mettre en place, et l’importance du lien entre cétose subclinique et ses conséquences sanitaires et zootechniques sont interdépendants (photo D. Raboisson).
hydroxybutyrate) et des AGNE (acides gras non estérifiés) est associée à un risque accru de maladie, à une baisse de la production laitière et à des performances de reproduction dégradées. En réalité, ces études permettent de définir simultanément : - les paramètres sanitaires et zootechniques modifiés lors de cétose et l’importance du lien les associant, ce lien est quantifié par l’odd ratio (OR) ou le risque relatif (RR) ; - les valeurs seuils des métabolites retenues pour quantifier les OR ou RR. ● Pour chaque entité (déplacement de caillette par exemple), l’analyse porte sur le RR ou l’OR de survenue de cette entité chez les vaches avec cétose subclinique comparées à celles sans cétose subclinique. La distinction entre vache avec et sans cétose subclinique est établie avec différents métabolites (BHBA et AGNE principalement), et avec différents seuils pour un même métabolite. Ainsi, les résultats sont formulés sous forme de couple risque / seuil de définition de la cétose. Pour une même population de vaches avec et sans cétose subclinique, la valeur seuil
34-38 Impact économique cétose subclinique BAT_Gabarit dossier ruminants 19/02/2015 21:11 Page34
impact économique
Résultats originaux
de la cétose subclinique : Didier Raboisson
aide à la prise de décision en élevage
Université de Toulouse, Institut National Polytechnique de Toulouse (INPT), École Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT) F-31076 Toulouse, France
En Europe, la prévalence de la cétose subclinique est estimée à 25 p. cent. Elle représente ainsi une affection majeure du troupeau bovin laitier, à laquelle le praticien est confronté, au quotidien. Aucune évaluation du coût total de la cétose subclinique n’était jusqu’à présent disponible. Cette donnée devrait permettre au praticien des prises de décision économiquement raisonnées pour la gestion de la cétose subclinique en élevage laitier.
Institut National de la Recherche Agronomique (Inra), Unité Mixte de Recherche 1225, Interactions Hôtes-Agents Pathogènes (IHAP), F-31076 Toulouse, France
Objectif pédagogique ❚ Mettre à la disposition des preneurs de décisions des estimations-clés, à utiliser facilement et efficacement, en élevage.
1er Prix éditorial 2014
Essentiel ❚ L’estimation économique du coût d’un cas de cétose subclinique repose sur le principe qu’une vache avec cétose subclinique a plus de risques de contracter diverses maladies et plus de risques d’avoir des résultats zootechniques dégradés. ❚ Le coût total de chaque composante est obtenu en multipliant son coût unitaire par le nombre d’unités modifiées. ❚ Le coût total de la cétose subclinique est de 257 € par vache, avec cétose subclinique.
L
RUMINANTS
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°28 186 - OCTOBRE 2014
a plupart des prises de décisions sanitaires en élevage bovin ne font pas l’objet de considérations économiques directes. Dans cette production, raisonner économiquement les prises de décision sanitaires reste à ce jour difficile, en raison du manque de données sur les coûts totaux ou évitables des maladies, y compris celles fréquemment rencontrées en élevage. Cette situation est, entre autre, due à la complexité des systèmes productifs bovins, avec des interactions importantes entre les lots d’animaux (ressources fourragères partagées, interactions sanitaires), des cycles productifs longs, un important capital financier immobilisé (cheptel, …) … Ces aspects compliquent l’appréciation économique en élevage bovin, comparé à certaines productions hors-sol. De plus, la complexité physiopathologique de certaines maladies rend illusoire une estimation économique précise des situations sanitaires en élevage. l Les différents outils d’estimation économique disponibles permettent de lever une partie de ces limites, mais restent chronophages. Leur utilisation nécessite des préalables que les utilisateurs ignorent le plus souvent, aboutissant à une estimation qui peut être erronée.
34
l Une autre solution consiste à mettre à la disposition des preneurs de décisions des estimations-clés, qu’ils peuvent utiliser facilement et efficacement en élevage. l L’objectif poursuivi ici est de présenter une telle estimation pour la cétose subclinique des bovins laitiers. Plusieurs estimations et leur utilisation concrète en élevage sont proposées.
UN CAS DE CÉTOSE SUBCLINIQUE COÛTE AU TOTAL 257 EUROS L’estimation économique du coût d’un cas de cétose subclinique repose sur le principe qu’une vache avec cétose subclinique a plus de risques de contracter diverses maladies et plus de risques d’avoir des résultats zootechniques dégradés. l Chaque entité sanitaire ou zootechnique dégradée en présence de cétose est appelée composante. - Le coût total de la cétose subclinique est la somme du coût de chaque composante. - Le coût total de chaque composante est obtenu en multipliant son coût unitaire par le nombre d’unités modifiées. Ce dernier est obtenu soit directement (nombre de jours d’intervalle vêlage-vêlage (IVV) en plus, quantité de lait en moins), ou en multipliant la prévalence de la composante chez les animaux sans cétose subclinique par le risque relatif de contracter la maladie, lors de cétose subclinique. Le détail de la méthode est rapporté en annexe (fiche pratique). l Le coût total de la cétose subclinique est de 257 € par vache avec cétose subclinique (tableau 1). - L’intervalle de prédiction (IP) à 95 p. cent (72 - 442 €) signifie qu’un praticien entrant dans une exploitation a 95 p. cent de chances de faire face à un coût total de cétose subclinique entre 72 et 442 € par vache atteinte, et 5 p. cent de chances de se situer en dessous ou au delà. Par ailleurs, il est très probable que le coût par vache avec cétose subclinique pour cet élevage reste proche de 257 €. - L’intervalle de confiance (IC), plus étroit, est moins intéressant pour le praticien, car il renl
Un pas en avant ver sune l act at i on r éussi e
( 1)Re i nha r dte ta l .Pr e v a l e nc eofs ubc l i ni c a l hy poc a l c e mi ai nda i r yhe r ds .Ve t .J ,188( 2011) ,pp.122–124 ( 2)Oe t z e l &Mi l l e r .Ef f e c tofor a l c a l c i um s uppl e me nt a t i onone a r l yl a c t a t i onhe a l t ha ndmi l ky i e l di nc omme r c i a l da i r yhe r ds .J .Da i r ySc i . ,95( 2012) ,pp70517065
BOVI KAL C® es tunal i mentc ompl ément ai r edi ét ét i que BOVI KAL C® c ont i entduc hl or ur edec al c i um etdus ul f at edec al c i um.Pourpl usder ens ei gnement s ,c ont ac t er: Boehr i ngerI ngel hei m Fr anc e,12r ueAndr éHuet ,CS20031–51721REI MSCEDEX.Tél:+33( 0)326504750. Emai l:i nf ov et o. r ei @boehr i nger i ngel hei m. c om |Boehr i ngerI ngel hei m Fr anc eSAS-V14101-av r i l2014
Egal cétose subclinique corr MB_Gabarit dossier ruminants 19/02/2015 18:47 Page40
cétose subclinique en élevage allaitant :
Résultats originaux
Marine Egal Université de Toulouse, Institut National Polytechnique de Toulouse (INPT), École Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT) F-31076 Toulouse, France
prévalence et impact sanitaire
Objectifs pédagogiques
La cétose subclinique, bien connue chez la vache laitière, reste mal documentée en élevage allaitant. Pourtant, l’amaigrissement parfois observé chez les vaches allaitantes, en début de lactation, laisse envisager l’existence de déséquilibres alimentaires pouvant la favoriser.
❚ Définir la prévalence de la cétose subclinique en élevage allaitant. ❚ Établir un seuil de concentration plasmatique en bétahydroxybutyrate pour définir la cétose subclinique en système allaitant. ❚ Analyser les conséquences sanitaires de cette cétose subclinique.
L
a cétose subclinique des bovins laitiers est une affection courante. À sa prévalence en Europe est estimée à 25 p. cent l’échelle individuelle [4, 9]. ● Elle traduit l’incapacité de la vache à faire face aux besoins énergétiques en début de lactation, et se caractérise par des concentrations plasmatiques anormalement hautes en corps cétoniques sans signe clinique [1]. La cétose subclinique est associée, chez la vache laitière, à une augmentation du risque de survenues de nombreux troubles du postpartum à une diminution des capacités de production et de reproduction*. ● Même si l’intensité du métabolisme des bovins allaitants reste limitée comparée à celui des bovins laitiers, la présence de cétose subclinique est suspectée. En effet, des amaigrissements importants sont parfois constatés en début de lactation. Ils reflètent des déficits énergétiques faisant suite à une diminution d’ingestion importante, soit post maladies, soit volontaire dans certains systèmes d’élevage. Souvent observés, les états corporels excessifs avant vêlage peuvent aussi favoriser l’amaigrissement postpartum, à l’instar de la vache laitière. ● Cette étude vise donc à investiguer l’existence, la définition et l’impact de la cétose subclinique en élevage allaitant [2]. En effet, si cette affection existe bien chez la vache allaitante la vache allaitante, reste à en éva-
1er Prix éditorial 2014
Essentiel ❚ La prévalence de la cétose subclinique en élevage allaitant serait de 6,1 p. cent. ❚ Par élevage, elle varie de 0 à 32 p. cent avec une prévalence moyenne par élevage de 5,5 p. cent.
RUMINANTS
NOTE
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°28 192 - OCTOBRE 2014
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* cf. article de Raboisson et coll. de ce même numéro et l’article :“Acidose ruminale chronique et cétose subclinique de la vache laitière estimation de la prévalence à partir des composants du lait” de N. Herman, D.Raboisson Le NOUVEAU PRATICIEN Vét élevages et santé N° 23 p. 22 à 30.
Encadré 1 - Méthodologie ● L’étude a été menée sur 327 vaches de race Charolaise, Limousine et Salers et sur leurs 334 veaux issus de 13 élevages [2]. Entre 1 et 47 jours postpartum, un dosage des bétahydroxybutyrates (BHBA) a été réalisé pour chaque vache (appareil portable Free Style Optimum®). ● L’ensemble des données relatives à la conduite des troupeaux et au statut sanitaire de chaque couple mère-veau a été recueilli le jour du prélèvement, notamment date de vêlage/naissance, date et heure de prélèvement, parité rang de vêlage, note d’état corporel, évènements survenus chez la mère (gémellité, mise bas difficile, césarienne, rétention placentaire, fièvre de lait, métrite puerpérale, autres troubles) et chez le veau (mortalité, diarrhée, omphalite, arthrite, troubles respiratoires, entérotoxémie, autres troubles). ● Les données ont été analysées sous R (régression de Poisson) incluant l’élevage comme facteur aléatoire. La variable “présence/absence de trouble chez la vache ou son veau” est expliquée par la variable explicative “hypercétonémie”, définie avec “concentration plasmatique en bétahydroxybutyrates (P-[BHBA]) ≥ 0,5, 0,6, 0,7 et 0,8 mmol/L” (un modèle par seuil). ● Les résultats sont présentés sous forme de risques relatifs (RR). ● Sont uniquement rapportés les résultats significatifs avec P < 0,10 (intervalle de confiance (IC) 90 p. cent ou IC 95 p. cent).
luer les effets. L’intensité de la cétose subclinique en élevage allaitant pourrait être beaucoup plus limitée qu’en élevage laitier et avoir des conséquences sanitaires et zootechniques plus faibles. DES CONCENTRATIONS PLASMATIQUES EN P-[BHBA] DES VACHES MODÉREMENT ÉLEVÉES ET ASSOCIÉES À DES TROUBLES SANITAIRES CHEZ LA VACHE ● Entre 9 et 39 vaches par troupeau ont été prélevées. La P-[BHBA] moyenne est de 0,39 mmol/L, avec des moyennes par élevage allant de 0,26 à 0,58 mmol/L. Les valeurs minimales de P-[BHBA] observées dans chaque élevage sont de 0,1-0,2 mmol/L. Les valeurs maximales de P-[BHBA] observées dans chaque élevage varient de 0,4 à 1,3 mmol/L. Seules deux vaches sur 327
Forgeat indicateurs biochimiques 18-02_Gabarit dossier ruminants 23/02/2015 17:11 Page43
Résultats originaux
les indicateurs biochimiques du déficit énergétique lors du peripartum chez les vaches laitières La maîtrise du déficit énergétique lors du peripartum chez les bovins demeure un des enjeux majeurs de la période de transition. Afin de vérifier la bonne gestion de cette période dans un troupeau, il est nécessaire d’évaluer le statut énergétique des animaux. Une étude menée dans la Bresse a permis de déterminer les indicateurs et les seuils associés, les mieux adaptés pour cette évaluation.
P
hysiologiquement, durant le peripartum*, il est fréquent que les apports alimentaires, limités par une capacité d’ingestion relativement faible, ne soient pas suffisants pour les besoins des animaux. Le déficit de besoins énergétiques, à l’entrée en lactation, est d’environ 26 p. cent [2]. La persistance d’un déficit énergétique prononcé peut engendrer des troubles secondaires graves sur les animaux. l L’affection la plus souvent identifiée est la cétose clinique. Mais, les formes subcliniques sont beaucoup plus fréquentes et causent le plus de pertes économiques. l Le seuil à partir duquel une vache est considérée comme étant en déficit énergétique pathologique est établi entre 1,0 et 1,4 mmol/L selon les auteurs et les affections considérées (tableau 1). l Afin d’évaluer le statut énergétique d’un troupeau, le vétérinaire praticien dispose actuellement de divers outils plus ou moins invasifs. Ainsi, il est possible de doser le bétahydroxybutyrate (BHB) sanguin grâce à un appareil portable (le lecteur Freestyle Optium). Ce dosage nécessite une prise de sang. Il est donc compliqué de systématiser et de répéter ce geste sur tous les animaux à risque. Les résultats du contrôle laitier permettent eux aussi de se faire une idée sur le statut énergéNOTE
* cf. le dossier spécial Le peripartum des ruminants. Le Nouveau Praticien Vét. élevages et santé 2006, n°1, 17-66
Guillaume Forgeat1 Loïc Commun2 1 Clinique vétérinaire des Platanes, Groupe UNIVET, 10 avenue des platanes, 71160 Digoin 2 Campus Vétérinaire de Lyon (Vetagrosup), Médecine des populations, UMR 1213 Herbivores Inra, 1 avenue Bourgelat, 69280 Marcy l’Etoile
Objectifs pédagogiques ❚ Savoir diagnostiquer un déficit énergétique au cours de la période de transition, en élevage laitier. ❚ Utiliser les bons marqueurs biochimiques au bon moment et connaître leur seuil d’alerte. 1
Le seuil à partir duquel une vache est considérée comme étant en déficit énergétique pathologique est établi entre 1,0 et 1,4 mmol/L selon les auteurs et les affections considérées (photo O. Salat).
1er Prix éditorial 2014
définitions
Essentiel
➜ Le peripartum ou période de transition des vaches correspond à une période de 6 semaines autour du vêlage, dite “période de transition” [7]. ➜ La cétose subclinique est un stade préclinique de la cétose, caractérisée par un taux élevé de corps cétoniques circulants (acétone, acétoacétate et bêta-hydroxybutyrate), sans signe clinique associé [6]. ➜ Cette affection est un facteur de risque pour l’apparition d’autres affections comme par exemple, les métrites ou les déplacements de caillettes.
❚ La persistance d’un déficit
tique d’un troupeau (à travers le rapport TB/TP par exemple). Néanmoins, cette méthode manque de sensibilité. Ces outils présentent aussi l’inconvénient d’être “tardifs”. l D’autres méthodes commencent à émerger pour suivre en continu le déficit énergétique. C’est le cas du dosage sanguin des acides gras nons estérifiés (AGNE), qui a l’avantage d’offrir un diagnostic précoce, avant vêlage, mais qui, jusqu’alors nécessitait l’envoi d’un échantillon dans un laboratoire de biochimie. l C’est dans ce contexte que sont présentés les résultats d’études menées pour évaluer la fiabilité d’un appareil portable permettant le dosage des AGNE sériques, directement au cabinet : le lecteur DVM NEFA.
énergétique prononcé peut engendrer des troubles secondaires graves sur les animaux. ❚ L’affection la plus souvent identifiée est la cétose clinique. Mais, les formes subcliniques sont plus fréquentes et engendrent plus de pertes économiques. ❚ Le seuil à partir duquel une vache est considérée comme en déficit énergétique pathologique est établi entre 1,0 et 1,4 mmol/L selon les auteurs et les affections considérées.
RUMINANTS
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°28 OCTOBRE 2014 - 195
48-55 Diarrhée épidémique porcine BAT_Gabarit porcs-volailles 17/02/2015 17:11 Page48
la diarrhée épidémique porcine Nicolas Rose Béatrice Grasland Anses-laboratoire de Ploufragan/Plouzané BP 53, 22440 Ploufragan
Objectif pédagogique ❚ Mieux connaître les caractéristiques cliniques et épidémiologiques de cette maladie afin d’être en mesure d’établir une suspicion la plus précoce possible en cas d’apparition en France.
L
1er Prix éditorial 2014
Essentiel ❚ La diarrhée épidémique porcine (DEP) et la gastroentérite transmissible (GET) sont deux maladies dues à une infection par deux coronavirus distincts. ❚ L’agent étiologique de la DEP est bien spécifique.
PORCS ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol ? / n°28 200 - OCTOBRE 2014
L’épizootie très sévère de diarrhée épidémique porcine aux États-Unis et son extension à d’autres pays motive une vigilance accrue à l’égard de cette maladie en France. Des incertitudes subsistent sur des différences de pathogénicité selon les souches et sur l’impact de l’introduction de ces nouveaux variants en France. a diarrhée épidémique porcine (DEP) est à l’origine d’une diarrhée liquide profuse, associée à des vomissements chez les porcelets mais aussi chez les animaux en engraissement, voire chez les animaux adultes. Cette maladie infectieuse du porc est décrite pour la première fois en Angleterre en 1971 [23]. ● Les signes cliniques de la DEP sont similaires à ceux de la gastro-entérite transmissible (GET). ● Ces deux maladies sont dues à une infection par deux coronavirus distincts, appartenant au genre Alphacoronavirus. Le virus de la diarrhée épidémique (vDEP) a été identifié en 1978, associé à des cas de diarrhée liquide, et la souche isolée, appelée CV777, est considérée comme la souche européenne de référence [3, 26]. ● L’agent étiologique de la DEP est donc bien spécifique et diffère au niveau génomique et antigénique du virus de la GET. ● Bien que présente sous forme sporadique dans quelques pays européens depuis les années 80, cette maladie n’a jamais été décrite aux États-Unis avant l’épizootie massive qui s’est déclarée dans ce pays en avril 2013. Celle-ci a conduit à la perte de plus de 8 millions de porcs. Plus d’un an après, la maladie continue de se propager aux États-Unis et s’est diffusée à d’autres pays dont le Canada ainsi que plusieurs pays d’Amérique latine. ● Cet article présente les caractéristiques cliniques, virologiques (encadré) et épidémiologiques de l’infection par le virus de la DEP
48
1
Diarrhée aiguë sur une truie gestante dans un élevage atteint de DEP en Thaïlande (photo Anses Ploufragan).
réglementation La DEP intégrée à la liste des dangers sanitaires de première catégorie ➜ Au regard du risque de propagation du virus en France, la DEP a été ajoutée à la liste des dangers sanitaires de première catégorie pour les espèces animales faisant l'objet d'une émergence, en annexe I.b de l'arrêté du 29 juillet 2013. Cette décision a pour conséquence de rendre obligatoire la déclaration de tout cas apparaissant sur le sol français.
ainsi que la situation dans les différents pays. Ces données sont assorties des conséquences pratiques concernant le risque d’introduction, et de diffusion du virus dans la population porcine. Les mesures à prendre pour la maîtrise de cette maladie sont développées. DESCRIPTION CLINIQUE ET LÉSIONNELLE, DIAGNOSTIC Signes cliniques et lésions Le principal signe clinique de la diarrhée épidémique porcine (DEP) est une diarrhée liquide, parfois précédée de vomissements
●
48-55 Diarrhée épidémique porcine BAT_Gabarit porcs-volailles 17/02/2015 17:11 Page55
porcs - la diarrhée épidémique porcine une origine commune de l’alimentation des porcs. Ces caractéristiques sont à relier à l’identification avérée du virus dans des plasmas incorporés à l’alimentation des porcs et aux particularités de résistance importante à différents traitements physiques. ● L’autre particularité majeure de ce virus est la très faible dose infectieuse nécessaire et une résistance accrue à température basse. Ceci suggère une facilité de transport mécanique du virus (camions, bottes, …), donc une difficile maîtrise de sa propagation même dans un contexte d’application de mesures d’hygiène et de biosécurité strictes.
Au regard du risque de propagation du virus en France, la DEP a été ajoutée à la liste des dangers sanitaires de première catégorie pour les espèces animales faisant l'objet d'une émergence, en annexe I.b de l'arrêté du 29 juillet 2013. Cette décision a pour conséquence de rendre obligatoire la déclaration de tout cas apparaissant sur le sol français. En cas d’introduction en France, seule une identification rapide du ou des premiers cas permettra la mise en place rapide de mesures de gestion combinées à des mesures de biosécurité strictes pour limiter la propagation de la maladie. r
●
Les auteurs déclarent ne pas être en situation de conflit d’intérêt particulier.
formation continue 1. La sévérité des manifestations cliniques de la diarrhée épidémique porcine (DEP) est-elle équivalente pour toutes les classes d’âge touchées (porcelets sous la mère, porcs en croissance, reproducteurs) ? a. oui b. non 2. Le coronavirus de la DEP est-il un variant du coronavirus responsable de la GET ? a. oui b. non 3. La DEP est-elle une maladie réglementée en France ? a. oui b. non
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ENJALBERT - étude de cas alimentation 11-02 V°_Gabarit rubrique 16/02/2015 16:15 Page56
cas pratiques de nutrition études de cas en alimentation des ruminants : niveau d’apport protéique pour les vaches en lactation
Francis Enjalbert École Nationale Vétérinaire de Toulouse BP 87614, 23, Chemin des Capelles 31076 Toulouse Cedex 3
rappels pratiques
Ce premier cas pratique de nutrition (cf présentation de cette nouvelle rubrique dans l’éditorial) met en avant les choix de niveau d’apport protéique, pour des vaches en lactation. L’exemple présenté porte sur un élevage fonctionnant en ration semi-complète, avec une ration de base équilibrée pour 25 kg de lait, et un complément de production pour les vaches produisant plus de 25 kg de lait. Cette étude de cas s’intéresse à la seule ration de base équilibrée.
Objectif pédagogique ❚ Comprendre les stratégies d’apport protéique supérieur aux recommandations Inra.
1er Prix éditorial 2014
➜ Dans un système de ration semi-complète, toutes les vaches en lactation reçoivent collectivement à l’auge une ration de base équilibrée, composée de fourrages, concentrés énergétiques et protéiques, et d’un aliment minéral et vitaminé (AMV). Ces aliments sont en général mélangés. ➜ Cette ration de base couvre les besoins pour une production de lait décidée, appelée niveau d’équilibre, en général de l’ordre de 25 kg de lait. ➜ Les vaches dont la production individuelle est supérieure au niveau d’équilibre reçoivent en plus un complément de production, comprenant uniquement des concentrés. ➜ Ce complément de production est distribué individuellement (à l’auge sur les fourrages, ou en salle de traite, ou par un distributeur automatique ou un robot, …). La quantité est ajustée en fonction de la production réelle de chaque vache.
L
a ration de base équilibrée est constituée d’ensilage de maïs comme fourrage principal, de luzerne déshydratée brins longs, de blé, de tourteaux de colza et soja, ainsi que d’un aliment minéral (et vitaminé). Sa composition et sa valeur énergétique et protéique sont présentées respectivement dans les tableaux 1 et 2. ● Cette valeur alimentaire correspond exactement aux recommandations Inra actuelles [1], en particulier en ce qui concerne l’apport protéique. Celui-ci couvre le besoin d’entretien (420 g pour des vaches de 650 kg), et le besoin de production (50 g / kg de lait pour un taux protéique de 32 g / kg).
Essentiel ❚ Un choix stratégique de suralimentation protéique peut être justifié par des objectifs de productions. ❚ Il doit être raisonné en fonction du coût des aliments.
Tableau 1 - Ration de base équilibrée à 25 kg de lait (logiciel Larelev)
RUBRIQUE
Ensilage de maïs 30% MS
●
Luzerne déshydratée brins longs
3,00 kg
●
Blé tendre
0,830 kg
●
Tourteau de colza
1,50 kg
●
Tourteau de soja 48
1,16 kg
●
Aliment minéral vitaminé 3/27/5
0,250 kg
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°28 208 - OCTOBRE 2014
56
Valeur
Apport
de la ration
recommandé
●
Matière sèche totale
●
Concentrés
●
UEL
17,90
17,90
●
UFL
17,40
17,40
●
PDIE
1670 g
1670 g
●
PDIN
1600 g
●
(PDIE-PDIN)/UFL
●
PDIE
85,10 g/kg MS
●
PDIN
81,40 g/kg MS
●
Matières azotées totales
12,60 % MS
●
LysDI
6,88 % PDIE
7,30 % PDIE
●
MétDI
1,88 % PDIE
2,50 % PDIE
13,60 kg MS
●
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
Tableau 2 - Valeur énergétique et protéique de la ration
19,70 kg 15,60 % MS
4,00
- UEL : Unité encombrement lait - UFL : Unité fourragère lait - PDIE : Protéines digérées dans l’intestin permis par l’énergie - PDIN : Protéines digérées dans l’intestin permis par l’azote - LysDI : Lysine digérée dans l’intestin - MétDI : Méthionine digérée dans l’intestin
59-62 ENJEUX ÉCO - La nouvelle Politique Agricole Commune_Gabarit rubrique 16/02/2015 16:13 Page59
enjeux économiques la nouvelle PAC : 2014-2020 quels outils
Pierre Sans
au service de quels objectifs ? Désormais cinquantenaire, la Politique agricole commune (PAC) a été remaniée en profondeur, suite à l’accord intervenu en juin 2013,à Luxembourg. Créée pour répondre aux besoins quantitatifs alimentaires des européens, elle a évolué au fil du temps pour mieux répondre à l’évolution des marchés et aux attentes des citoyens.
L
a politique agricole commune s’articule autour de trois volets [7, 8, 9] : 1. le soutien du marché destiné à atténuer les effets de la variation des prix des produits agricoles due, notamment, à un défaut d’ajustement conjoncturel de l’offre à la demande ; 2. des mesures d’aide au revenu des agriculteurs par le biais de paiements directs ; 3. le développement rural, 2è pilier de la PAC, dans ses dimensions économique, sociale et environnementale.
Le financement de cette politique commune est assuré par le biais de deux fonds : - le Fonds européen agricole de garantie (FEAGA) prend en charge les dépenses liées aux deux premiers volets ; - le Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) finance, conjointement avec les États membres, celles du 3è volet. ● Le budget maximal alloué par l’Union européenne aux dépenses de la PAC fait l’objet d’une programmation pour une période de 7 ans (2014 - 2000 pour la dernière). Il représente environ 40 p.cent du budget de l’UE (contre 75 p. cent il y 30 ans). Dans un contexte très contraint, il sera en baisse de près de 10 p. cent pour les 7 prochaines années par rapport à la période précédente pour s’élever à 363 milliards d’euros (figure 1). ● Nous présentons les principales nouveautés introduites par la réforme intervenue en 2014, pour le secteur des productions animales. ●
NOTE * cf. les articles du même auteur dans LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire élevages et santé 2011;19:214-217, 2009;11:497-500.
Figure 1 - Évolution du budget de la PAC sur la période 2013 - 2020 (Source : Union européenne - DG Agri) 2013
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0
10
20
30
40
50
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FEAGA
INP-E.N.V.T. Département Élevage et Produits / santé publique vétérinaire Unité pédagogique Productions animales - Économie 23, chemin des Capelles - BP 87614 31076 Toulouse Cedex 03
FEADER
FEAGA
FEADER
50
40
30
Objectif pédagogique ❚ Présenter les principales nouveautés introduites par la réforme intervenue en 2014, pour le secteur des productions animales.
1er Prix éditorial 2014
Essentiel ❚ Le budget alloué par l’UE à la PAC est programmé pour 7 ans. ❚ Ce budget représente environ 40 p.cent du budget de l’UE (contre 75 p. cent il y 30 ans). ❚ Il sera en baisse de près de 10 p. cent pour les 7 années à venir. ❚ Une des modifications majeures de cette réforme est la refonte du Régime de paiement unique (RPU) mis en place pour les paiements directs.
20
10
RUBRIQUE 0 2013
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2018
2019
2020
- FEAGA : Fonds Européen Agricole de Garantie - FEADER : Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
59
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°28 OCTOBRE 2014 - 211
63-67 ETUDE DE CAS RETICULITES TRAUMATIQUES ACCIDENTELLES_Gabarit étude de cas FMC Vét 23/02/2015 17:24 Page63
étude de cas
observation originale
réticulites traumatiques accidentelles en série sur deux troupeaux de vaches laitières Entité pathologique bien identifiée et connue des vétérinaires praticiens, la réticulo-péritonite traumatique est cependant rarement décrite. Les observations réalisées dans deux élevages nous ont conduit à approfondir ces cas cliniques.
L
e mode de préhension des aliments par les bovins rend possible l’ingestion de toutes sortes de corps étrangers dont la majorité est non vulnérante [15]. Les corps étrangers vulnérants ingérés par les bovins peuvent pénétrer dans la paroi du réseau et, à la faveur des mouvements des organes digestifs atteindre le cœur [2]. ● Deux troupeaux de vaches ont présenté des signes de réticulo-préritonite traumatique (RPT). L’épisode survient brutalement dans les deux élevages. La morbidité est alors très importante, et la mortalité, qui était faible, s’accroît aussi fortement. ● Après une brève description des commémoratifs, la symptomatologie, l’origine des troubles, une approche anatomo-pathologique, une discussion sur les cas, le diagnostic, le traitement et la gestion des cas sont abordés. COMMÉMORATIFS L’élevage A
Le troupeau de l’élevage A dispose de 160 vaches en production et d’un quota de 1 200 000 litres. Son niveau d’étable atteint 10 000 litres. Il adhère au contrôle laitier. ● Cet élevage est indemne d’IBR (Rhinotrachéite infectieuse bovine), de paratuberculose et de BVD (bovine viral diarrhea). ● L’alimentation des vaches se compose de paille, de foin, de maïs, d’herbe ensilée, de drèche, de soja, de colza, de corex et de minéraux, distribués sous forme de ration complète avec une mélangeuse de 16 m3. ● La traite est effectuée en salle de traite classique. ●
L’élevage B ● Le troupeau de l’élevage B dispose de 60 vaches en production et d’un quota de
Emmanuel Devaux Expert près la Cour d’Appel de Rouen et la Cour Administrative d’Appel de Douai 2, rue Saint Roch 76460 Drosay
Objectifs pédagogiques ❚ Différencier la réticulite traumatique de la réticulopéritonite traumatique. ❚ Préciser les investigations à réaliser ainsi que la conduite à tenir dans chacun des cas.
1
Des morceaux de grillage ‘’à poules’’ sont découvers dans le corn gluten (photo E. Devaux).
540 000 litres. Il atteint un niveau d’étable de 10 000 litres et n’adhère pas au contrôle laitier. ● Les vaches sont nourries avec de la paille, du foin, du maïs, du soja, du colza, des minéraux distribués sous forme de ration complète avec un godet désileur. Les concentrés sont distribués au DAC (distributeur d’aliments concentrés). ● Les vaches sont traites au robot. ➜ Ces deux élevages n’ont pas présenté, dans la période précédant le sinistre, d’affections significatives. SYMPTÔMES ● Plus de 30 p. cent des vaches dans chacun des deux élevages présentent le tableau clinique suivant : - anorexie ; - douleurs abdominales avec plaintes, - ventre relevé ; - dos voussé ; - baisse de l’état général ; - difficultés pour se coucher, pour se relever et pour se déplacer ; - chute importante de la production laitière. ● Les vaches atteintes évoluent progressivement plus ou moins vite vers un état de cachexie et vers la mort naturelle, l’euthanasie ou un abattage de sauvetage. ● Dans les deux élevages, la mortalité des vaches explose. Les éléments connus sont synthétisés dans les tableaux 1, 2, 3.
1er Prix éditorial Signes cliniques
2014
❚ Anorexie ❚ Douleurs abdominales avec plaintes ❚ Ventre relevé ❚ Dos voussé ❚ Baisse de l’état général ❚ Difficultés pour se coucher, pour se relever et pour se déplacer ❚ Chute importante de la production laitière
Essentiel ❚ Les signes cliniques de la réticulite traumatique sont souvent les mêmes que ceux de la réticulopéritonite traumatique. ❚ L’autopsie d’un animal présentant les signes d’une réticulo-péritonite traumatique, sans les lésions classiques associées, doit faire penser à une réticulite traumatique.
L’élevage A La mortalité des vaches laitières au cours de l’année comptable 2011-2012 (mars 2011février 2012), rapportée au nombre de vaches présentes en fin de période, est de 15,5 p.
●
63
FMC Vét LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°28 OCTOBRE 2014 - 215
68-70 Revue internationale elsa 28 BAT_76-78 Revue internationale elsa 27 19/02/2015 17:04 Page68
revue internationale les articles parus dans ces revues internationales classés par thème - American Journal of Veterinary Research - The Vet Journal - J. Dairy Sci.
2014;75:200-7 2014;201(3):338-44 ............................................................................................................................................................................................................................................................................................ 2014;97:2355-60 .............................................................................................................................................................................................................
...........................................................................................................................................................................................................................................................................
Néonatalogie -Le traitement par la chaleur
des colostrums de haute, moyenne et basse qualité augmente l’efficacité de l’absorption des immunoglobulines G
Fluidothérapie / Chirurgie
avant une chirurgie correctrice d’un volvulus de la caillette
Respiratoire / Biologie clinique - Pneumonie expérimentalement induite
Mycoplasma bovis chez des veaux : association de différents paramètres physiques et analyses sanguines
- Réhydratation de vaches avec
Synthèses rédigées par
du chlorure de sodium hypertonique
Sébastien Assié, Alice Assemat, Mariam Nouvel
les synthèses des meilleurs articles LE TRAITEMENT PAR LA CHALEUR DES COLOSTRUMS DE HAUTE, MOYENNE ET BASSE QUALITÉ AUGMENTE L’EFFICACITÉ de l’absorption des immunoglobulines G
Néonatalogie
Matériel et méthode
Objectif de l’étude ❚ Évaluer l’effet du traitement par la chaleur de différentes qualités de colostrum sur l’absorption intestinale des immunoglobulines G chez les veaux.
u J. Dairy Sci. 2014;97:2355-60.
Heat treatment of colostrum increases immunoglobulin G absorption efficiency in high, medium and low quality colostrum. De S. L. Gelsinger, S. M. Gray, C. M. Jones, and A. J. Heinrichs.
Synthèse par Alice Assemat, T1 Pro, École nationale vétérinaire de Toulouse
REVUE INTERNATIONALE LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°28 220 - OCTOBRE 2014
● Des colostrums de vaches de race Prim’Holstein appartenant à l’Université de l’état de Pennsylvanie (nombre non précisé) ont été prélevés et congelés à -20°C. Après décongélation, les qualités des colostrums ont été évaluées au pèse-colostrum pour distinguer trois groupes : - concentration élevée en Ig G (groupe A) : > 75 mg/mL ; - concentration moyenne en Ig G (groupe B): < 75 mg/mL et > 60 mg/mL ; - concentration basse en Ig G (groupe C) : < 60 mg/mL. ● Chaque groupe a ensuite été décongelé. Au sein de chacun d’eux, la moitié du colostrum a été chauffée à 60°C pendant 30 min, puis recongelé à -20°C, l’autre moitié a été directement recongelée à -20°C. Ainsi, six catégories de colostrums ont été obtenues. ● 145 veaux de race Prim’Holstein (70 mâles et 75 femelles) ont chacun reçu 1,89 L de colostrum dans les 4 h suivant leur naissance, puis 1,89 L entre 4 et 8 h après la parturition. Cette quantité permet à chaque veau de recevoir un minimum de 100 g d’Ig G. Cette prise colostrale a été donnée soit au biberon soit à l’aide d’une sonde œsophagienne pour les veaux présentant des difficultés à téter. Le nombre de veaux nourris par sonde œsophagienne n’a pas été précisé dans l’étude. ● Sur chaque catégorie de colostrum, la qualité immunologique a été évaluée par la mesure de la concentration en Ig G1 et Ig G2 par immunodiffusion radiale. La qualité microbiologique a été définie par la quantification des germes SCP (staphylocoques à coagulase positive), coliformes et bacilles gram- non coliformes par culture. ● Pour chaque veau, des prélèvements sanguins ont été effectués 48 h après la naissance afin d’é-
68
valuer la concentration plasmatique en protéines totales (au réfractomètre), en Ig G (méthode ELISA) et l’efficacité apparente de l’absorption des Ig G (définie comme concentration Ig G x volume plasmatique / Ig G apportés par le colostrum). Résultats Le traitement par la chaleur du colostrum diminue la concentration en Ig G des colostrums de chaque groupe : - perte de 6,5 mg/mL pour le goupe A ; - perte de 0,9 mg/mL pour le groupe B ; - perte de 3,8 mg/mL pour le groupe C. ● De plus, le chauffage élimine les coliformes et les bactéries gram –, et diminue significativement les SCP : élimination de 2,5 log cfu/mL pour le groupe A, 2,8 log cfu/mL pour le groupe B et 3,3 log ufc/mL pour le groupe C. ● Au vu des résultats, plus la teneur initiale en Ig G du colostrum est haute, et plus la concentration plasmatique en Ig G chez les veaux est élevée. ● Quelle que soit la teneur initiale en Ig G du colostrum, le chauffage entraîne une augmentation significative de la concentration plasmatique en Ig G et une meilleure efficacité de leur absorption chez les veaux : - pour les concentrations plasmatiques en Ig G : - gain de 4,2 mg/mL pour le groupe A ; - gain de 4,4 mg/mL pour le groupe B ; - gain de 1,5 mg/mL pour le groupe C ; - pour l’efficacité de l’absorption : - gain de 7,8 p. cent pour le groupe A ; - gain de 3,3 p. cent pour le groupe B ; - gain de 3,9 p. cent pour le groupe C. ● 11 veaux ont présenté un défaut de transfert d’immunité passive (concentration plasmatique en Ig G 48 h après la naissance < 10 mg/mL) : 11 nourris avec du colostrum de mauvaise qualité ●
71-73 Test Reponse 28 BAT_gabarit NPE âne 23/02/2015 16:47 Page71
test clinique
observation originale
les réponses
Benoît Grand1 Viviane Heily1 Alain Douart2 Géraldine Denis3 Raphaël Guatteo2
des boiteries liées à la maladie de Mortellaro chez des taurillons en engraissement
1Université, Oniris École nationale vétérinaire, Internes en clinique bovine CS 40706, F-44307 Nantes. 2Unité de médecine des animaux d’élevage Université, Oniris 3CAVAC, Service Santé animale 85000 La Roche sur Yon
1 Quel est votre diagnostic ? Les lésions observées à l’abattoir (photo 1) sont caractéristiques de la dermatite digitée (dite maladie de Mortellaro). ● Elles ont toutefois une localisation atypique sur la face dorsale du pied. ●
2 Quelle démarche proposez-vous ? ● Avant toute investigation (examens complémentaires, recherche de facteurs de risque), il convient de décrire très finement les lésions podales afin de préciser l’étiologie infectieuse (dermatites), non infectieuse (fourbure) ou mixte. ● S’il est souhaitable d’examiner les pieds d’un échantillon représentatif d’animaux potentiellement atteints, l’intervention sur des taurillons en élevage peut s’avérer délicate (animaux lourds, peu manipulables, risque de blessure, moyens de contention parfois limités). ● L’alternative retenue ici a été d’examiner les pieds des animaux à l’abattoir. Lors de l’abattage d’un lot de taurillons, les pieds ont pu être examinés post-mortem. Ces animaux ont été sélectionnés de façon similaire à un échantillonnage en troupeau laitier (cf. méthode d’intervention CASDAR) avec : trois animaux boiteux et trois non boiteux. Les quatre pieds ont été prélevés sur chaque animal, puis examinés et parés classiquement. ● Des signes de fourbure chronique ont été mis en évidence (déformation et concavité de la muraille, seimes, bleimes en talon, excès de corne en talon) (photos 2, 3, 4). N.B : Il ne faut pas rechercher de congestion du pododerme (signe de fourbure) sur des pieds d’animaux saignés. ● Des lésions évocatrices de dermatite digitée (poil hirsute, lésion suintante et granuleuse, forte odeur de nécrose) situées dans l’espace interdigité et sur la couronne, ont été observées (photos 5, 6, 7). Les résultats de l’examen des pieds sont synthétisés dans le tableau 1. ● Puis, nous avons quantifié dans l’élevage les lésions de fourbure et de dermatite digitée chez les animaux boiteux comme chez
disponible sur www.neva.fr
Contexte zootechnique ❚ Dans les trois bâtiments de cet élevage de taurillons, le logement, conduit en litière accumulée, présente une pente arrière de 7 p. cent depuis la barre au garrot des animaux. ❚ Dans le bâtiment concerné, un mur en béton sépare chaque case. ❚ A l’extrémité des cases, en fin de pente, sont présents les points d'eau et le couloir où sont pesés les taurilons. ❚ Les cases accueillent chacune 20 taurillons que l'éleveur détasse en fin d'engraissement. ❚ Le curage de la litière entre chaque lot n'est pas systématique. ❚ La mise en place d’une ration moins acidogène et le rajout de capteurs pour les mycotoxines (à base de Montmorillonite) n’ont pas permis d’éviter la survenue ultérieure des boiteries.
2
Excès de corne en talon (photos Unité de médecine des animaux d’élevage, Oniris).
3
4
Coloration rouge de la corne en talon.
Concavité de la muraille.
les animaux non boiteux, en observant les boiteries à distance (analyse de la démarche) et des lésions (signes de fourbure ou
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
71
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°28 OCTOBRE 2014 - 223
71-73 Test Reponse 28 BAT_gabarit NPE âne 23/02/2015 16:47 Page72
test clinique - des boiteries liées à la maladie de Mortellaro chez des taurillons Tableau 1 - Récapitulatif des lésions observées sur les quatre pieds des six jeunes bovins prélevés à l’abattoir Bovin
Antérieur Gauche
Postérieur Droit
Gauche
Droit
Dermatite digitée Dermatite digitée Dermatite digitée + Fourbure + Fourbure + Fourbure
n°1 : boiteux
Foubure
n°2 : boiteux
Dermatite digitée
n°3 : boiteux
Dermatite digitée Dermatite digitée Dermatite digitée Dermatite digitée + Fourbure + Fourbure + Fourbure + Fourbure
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Dermatite digitée Dermatite digitée
n°4 : non boiteux
Fourbure
Fourbure
Fourbure
Fourbure
n°5 : non boiteux
Fourbure
Fourbure
-
Fourbure
n°6 : non boiteux
-
-
Dermatite digitée + Fourbure
Fourbure
boiteux. En revanche, les lésions de dermatite digitée n’ont été mises en évidence que sur des bovins boiteux. ● Le caractère sévère de la boiterie semble ici s’expliquer par la coexistence des lésions de fourbure (classique en taurillons) et des lésions de dermatite digitée. RECHERCHE DE L’ÉTIOLOGIE Fourbure et alimentation 5
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Lésions de dermatite digitée identifiées sur les pieds prélevés à l’abattoir (photos Unité de médecine des animaux d’élevage, Oniris).
7
lésions visibles de dermatite digitée) (tableau 2). ● Quelques examens rapprochés ont complété les examens à distance de tous les animaux présents: lever de pieds sur trois taurillons en finition (deux avec boiterie et un taurillon sans boiterie) et de deux en début d’engraissement (< 5 mois) sans boiterie (il n’y avait pas de taurillon boiteux en début d’engraissement). Nous avons ainsi pu constater que les lésions de fourbure concernaient aussi bien les bovins boiteux que non LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°28 224 - OCTOBRE 2014
72
● Concernant une éventuelle origine alimentaire des lésions de fourbure, les rations ont été décrites. Les performances de croissance sont dans la moyenne des élevages du groupement, avec un GMQ voisin de 1600 g/jour sur la période d'engraissement. Différents types de rations sont distribués selon, la phase d’engraissement concernée (transition, engraissement, finition). Selon la période, les animaux reçoivent entre 9 kg (phase de transition) à 11,5 kg de matière sèche (fin d’engraissement). Le ratio fourrage/concentré varie de 1,1 (transition) à 1 (fin d’engraissement). Les fourrages sont pour les deux tiers de l’ensilage de maïs en phase de transition (75 p. cent en phase de finition), pour 15 p. cent de la paille, le reste est de l’ensilage d’herbe. A tous les stades, de l’ordre de 100 g de bicarbonate de sodium sont distribués par animal. Afin de diminuer le risque de distribuer plus de particules fines (souvent plus fréquentes en début de distribution), l'ordre de distribution de la ration a été revu de façon à finir par le bâtiment concerné par les problèmes de boiteries. Cela a été sans effet sur la survenue des boiteries.
71-73 Test Reponse 28 BAT_gabarit NPE âne 23/02/2015 16:47 Page73
test clinique - des boiteries liées à la maladie de Mortellaro chez des taurillons Tableau 2 - Examen visuel à distance des taurillons fourbus, boiteux ou non, présentant ou non des lésions de Maladie de Mortellaro
Cases
Cases finition
5 à 9 mois d’engraissement
< 5 mois d’engraissement
Total
Nombre de taurillons
Nombre d’animaux non boiteux
disponible sur www.neva.fr
Nombre d’animaux boiteux
Sans lésion visible
Avec lésion de fourbure
Avec dermatite digitée
Avec lésion de fourbure
Avec dermatite digitée
12
3
4
-
5
4
12
7
5
-
0
-
7
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-
1
1
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1
2
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9
9
8
2
3
-
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-
10
6
3
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9
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4
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0
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5
0
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0
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5
2
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0
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82
34
28
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L'ajout du capteur de mycotoxines a selon l’éleveur amélioré temporairement la situation. Ce capteur à base de montmorillonite peut aussi jouer un rôle de tampon ruminal. ● Le caractère acidogène de la ration s’expliquerait donc plutôt par son effet cumulatif. Elle ne pourrait néanmoins expliquer l’effet “case” observé dans cet élevage.
troupeau ou plutôt intra-case de la dermatite digitée est nettement supérieure de l’ordre de 50 p. cent. ● La fourbure est à l’origine de modifications des aplombs ayant pour effet de rapprocher la zone du talon du sol (humidité, maintien d’un environnement propice aux bactéries anaérobies).
Développement de la dermatite digitée
SUVI DU CAS
L’introduction d’animaux atteints de dermatite digitée a sans doute constitué le point de départ de la contamination de l’élevage. La non prise en charge des animaux boiteux avec des lésions actives (source de contamination majeure) et les occasions nombreuses de transmission (case, couloir commun de pesée) a favorisé la transmission entre les animaux et entre les cases. ● Là où les causes pouvant expliquer la localisation atypique des lésions de dermatite digitée n’ont pas été identifiées. ●
DISCUSSION Dermatite digitée et engraissement … ● La dermatite digitée est rarement décrite en cette localisation et a fortiori en engraissement de taurillons. Dans la littérature, la prévalence intra-troupeau de la dermatite digitée en engraissement est peu étudiée et est considérée comme rare (4 p. cent [1] et 0,5 p. cent [2]). La prévalence de troupeaux atteints est inconnue. Dans ce cas, la prévalence intra-
Depuis la mise en place des mesures correctives préconisées (examen des animaux et asséchant de litière), le nombre de cas de boiteries a, selon l’éleveur, diminué. ● Depuis lors, aucun abattage d’urgence pour cause de boiterie n’a été pratiqué. ●
CONCLUSION ET PERSPECTIVES L’investigation des boiteries en engraissement devrait si possible suivre la même démarche que celle préconisée en troupeau laitier. ● L’examen des pieds à l’abattoir peut en effet remplacer l’examen des pieds lors du parage. Les facteurs de risques à investiguer, une fois le diagnostic lésionnel établi sont ensuite “classiques” : hygiène, humidité, détection et prise en charge des malades, parage pré ● Les solutions de traitement et de prévention sont plus délicates à appliquer. La mise en place d’asséchant de litière directement dans les cases ou dans des pédiluves à sec lors de l’arrivée des lots et lors des pesées régulières ont été ici les options retenues. r ●
Références 1. Corrie CB, Kilgo PD, Jacobsen KL, Prevalence of papillomatous digital dermatitis among culled adult cattle in the southeastern United States. Am. J. Vet. Res, 2000; 61: 928.930. 2. Sullivan LE, Carter SD, Blowey R, Duncan JS, Grove-White D, Evans NJ. Digital dermatitis in beef cattle. Vet Rec, 2013; 173 (23):582.
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 7 / n°28 OCTOBRE 2014 - 225
NP ELSA R)V° abo + collection 2014_Pub Abonn ELSA 2009 18/02/2015 20:00 Page2
RENOUV EAU
❏ n° 1 Le péripartum - La peste aviaire ❏ n° 2 Les morts subites - La maladie de Newcastle ❏ n° 3 Mycoplasmes et mycoplasmoses Mycoplasmes et mycoplasmoses en aviaire ❏ n° 4 Les gastro-entérites du jeune veau Mycoplasmes et mycoplasmoses chez les porcs ❏ n° 5 B.V.D. et Border disease La quarantaine en élevage porcin ❏ n° 6 Les maladies vectorielles - La peste porcine africaine ❏ n° 7 Thérapeutique et prévention du jeune veau La détection des chaleurs chez la truie ❏ n° 8 Infécondité : l’abord individuel Les alternatives à la castration chirurgicale chez le porcelet ❏ n° 9 Foie et affections hépatiques - les retours en chaleurs irréguliers et les incidents en cours de gestation ❏ n° 10 Infécondité : l’abord du troupeau Diagnostic des affections bactériennes cutanées des porcins ❏ n° 11 Bronchopneumopathies des bovins allotés Les affections bactériennes (2e partie) ❏ n° 12 Comportement et santé des bovins La vaccination contre la maladie de Gumboro ❏ n° 13 Les robots de traite - La grippe porcine ❏ n° 14 L’acidose chronique ou subaiguë des ruminants La maladie de Marek chez la volaille ❏ n° 15 Mammites bovines : nouvelles perspectives La visite d’élevage en production porcine ❏ n° 16 Nouvelles perspectives en reproduction Gestion collective de la BVD - Perception de la santé ❏ n° 17 La reproduction en élevage allaitant - Génomique Porcs - La visite d’élevage 2. l’alimentation ❏ n° 18 Suivi de reproduction et santé du taureau en élevage allaitant - Les Escherichia coli pathogènes ? ❏ n° 19 L’I.B.R. en France : stratégies de contrôle Porcs - La visite d’élevage 3. le logement ❏ n° 20 Une nouvelle émergence en Europe : le virus ➜ Prix éditorial de Schmallenberg - Le syndrome des œufs à extrémité de verre chez la poule pondeuse ❏ n° 21 Métrites et endométrites chez la vache Porcs - La visite d’élevage 4. la conduite d’élevage ❏ n° 22 Inflammations et maladies inflammatoires Le traitement antibiotique des affections digestives et respiratoires chez le porc ❏ n° 23 Déséquilibres alimentaires et nutritionnels Grippe et pathologie pulmonaire chez le porc ❏ n° 24 Maîtrise sanitaire de l’élevage en lot Porcs - La visite d’élevage Les contaminants infectieux et parasitaires ❏ n° 25 La tuberculose bovine Porcs - L’antibiorésistance des bactéries isolées ❏ n° 26 Antibiothérapie et antibiorésistance en élevage ➜ Prix éditorial Porcs - L’antibiorésistance des bactéries isolées (2e partie) ❏ n° 27 Antibiothérapie en élevage ❏ n° 28 Actualités en maladies métaboliques Hors-série Vaccins et vaccination : le renouveau VACCINS ET VACCIN ATION : LE
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