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DOSSIER - LES AFFECTIONS SINUSALES
Volume 9
N°32 SEPTEMBRE
2013 revue de formation à comité de lecture agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CNVFCC (Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire)
indexée dans les bases de données :
Grand Prix éditorial 2013 “Meilleur article de formation
• Index Veterinarius
paru dans les revues destinées aux vétérinaires”
• Veterinary Bulletin
(CAB International) (CAB International)
• CAB Abstracts Database
LES AFFECTIONS SINUALES
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine - N°32 - SEPTEMBRE 2013
- Anatomie et exploration endoscopique des sinus du cheval - Examen radiographique des affections sinusales et intérêt des autres techniques (ct, irm, mn) pour leur diagnostic
DOSSIER :
LES AFFECTIONS SINUSALES chez les équidés Des nouveautés avec les techniques diagnostiques, de nouvelles démarches de traitement pour être efficace sur ces affections sinusales primaires ou secondaires ...
FMCvét
formation médicale continue vétérinaire
www.neva.fr
- Revue de presse internationale: notre sélection en Cancérologie / Ophtalmologie, Cardiologie, Chirurgie, Médecine sportive, Néonatalogie, Reproduction, Respiratoire, Thérapeutique - Test clinique - Deux cas de sinusite primaire chez deux hongres Selle Français
- L’imagerie au service du chirurgien : avantages et limites des différentes techniques pour le diagnostic des lésions sinusales - Conduite à tenir face à une sinusite kystique ou tumorale chez le cheval - Diagnostic et traitement des sinusites infectieuses chez le cheval - Conduite à tenir face à une sinusite infectieuse secondaire aux affections dentaires chez le cheval - Les spécificités des affections sinusales chez l’âne et le mulet
Rubriques - Techniques chirurgicales La chirurgie des sinus chez le cheval - Geste chirurgical Abord des sinus : réalisation des volets osseux chez le cheval debout
2 OK Prix Editorial 2013 équine.qxd
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prix éditoriaux
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DOSSIER - MORTS SUBITES ET INATTENDUES
Volume 8
N°30 OCTOBRE 2012/ JANVIER
2013 revue de formation à comité de lecture agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CNVFCC
NÉVA reçoit les 1er et 2e Prix 2013 du “Meilleur article de formation paru dans les revues destinées aux vétérinaires”
(Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire)
indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius (CAB International)
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine - N°30 - OCTOBRE 2012 / JANVIER 2013
• CAB Abstracts Database
LES MORTS SUBITES ET INATTENDUES - Actualités en perspective Les pratiques sanitaires en équine et leurs coûts - Questions-réponses sur les morts subites du cheval : les conseils de l’expert - Définition des morts subites chez le cheval : causes et stratégie diagnostique - Les causes de mort subite ou inattendue chez des équidés adultes : données d’après 466 cas - Les causes de mortalité chez le cheval adulte : étude rétrospective à partir de 2106 autopsies
DOSSIER :
- Les causes de mort subite du cheval entretenu au box ou au pré, conduite à tenir
MORTS SUBITES
- Les causes de mort subite au cours au juste après une épreuve sportive
ET MORTS INATTENDUES
Rubriques
chez les équidés
- Communication - Comment rédiger un rapport d’autopsie chez le cheval
Face à une mort subite ou inattendue, l’objectif n°1 est de comprendre. Établir le diagnostic est une démarche complexe à mener avec rigueur ...
- Toxicologie - L’intoxication à l’if et au laurier rose
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- Thérapeutique La résistance aux antibiotiques des bactéries d’origine équine
formation médicale continue vétérinaire
- Revue de presse internationale: notre sélection en Imagerie, Locomoteur, Endocrinologie, Digestif, Reproduction, Thérapeutique, Neurologie / métabolisme - Test clinique - Deux cas de mort subite au pré chez le cheval
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- Observation clinique Rupture de vessie suite au poulinage - Nutrition - Les probiotiques chez le cheval : intérêts et limites
les causes de mort subite du cheval entretenu au box ou au pré et la conduite à tenir La mort subite chez le cheval est très traumatisante pour le propriétaire, et parfois grave sur le plan économique. Il est alors primordial pour le vétérinaire équin de tout faire pour tenter d’expliquer au propriétaire cette mort brutale, autant pour des raisons affectives, que pour qu’il puisse demander un éventuel dédommagement financier à une tierce personne.
Sophie Pradier Clinique équine École Nationale Vétérinaire de Toulouse, 23 Chemin des Capelles, Toulouse, F-31076, France
Objectifs pédagogiques Connaître les différentes causes de mort subite chez le cheval, au box et au pré (à l’exception des cas d’intoxication). Définir une conduite à tenir face à cette situation.
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Essentiel
Epistaxis consécutive à l’évolution d’une mycose
de la poche gutturale, qui peut être fatale Même si c’est une demande (photo A. Giraudet, ENV Alfort). forte des propriétaires, la cause exacte d’une mort ors de mort subite chez le cheval, le défi LES CAUSES POSSIBLES DE MORT SUBITE subite est souvent difficile pour le vétérinaire est d’en trouver la CHEZ LE CHEVAL à déterminer : 30 p. cent cause. Le mode de vie du cheval, soudes cas en moyenne restent vent éloigné du lieu de vie des propriétaires, Les principales études disponibles d’origine indéterminée. surtout lorsque le cheval est au pré, ne faci- et leurs conclusions La recherche de la cause lite pas la tâche. Les différentes causes de mort subite chez nécessite une autopsie Pouvoir donner une explication claire au le cheval rapportées dans la littérature sont minutieuse, très difficile propriétaire est nécessaire pour qu’il puisse présentées par appareil atteint : appareils à obtenir à l’heure actuelle faire son deuil. Après la phase de déni, cardiovasculaire (photo 1), respiratoire, gasen France, en raison celui-ci passe par les phases de colère, puis tro-intestinal, locomoteur, uro-génital, systèdu faible nombre de structures de négociation, au cours desquelles un me nerveux central, ainsi que les causes qui proposent ce service. échange entre le propriétaire et le vétérinai- environnementales (électrocution, noyade, Les commémoratifs, foudroiement, morsure de serpent, eau de re est inévitable. l’anamnèse, l’inspection externe Si le vétérinaire reste évasif et ne fait pas boisson impropre), et les autres causes du cadavre, le lieu de la mort d’efforts pour expliquer la mort, ces phases (myopathie atypique, fièvre charbonneuse, et les éléments de l’autopsie peuvent mal se dérouler, et la suite de la hyperthermie maligne, paralysie périodique Julie Dauvillier sont à retranscrire relation vétérinaire / propriétaire risque d’ê- hyperkaliémiante, hépatite nécrosante fulClinique équine des Bréviaires dans un compte rendu, gurante) (tableau 1). tre compromise. 4 route de Vilpert 78610 Lesnous Bréviaires rapidement rédigé Concernant les chevaux et les poneys, Cet article présente tout d’abord les cauFrance après la visite. ses de mort subite, en distinguant les causes nous fondons sur l’analyse de 200 cas (encaEquine Sports Medicine Practice dré étude ci-après) [5]. Cette étude montre par appareil atteint, puis la conduite à tenir La mort subite d’un cheval Avenue Beau Séjour 83 que les chevaux de course sont morts1410 surtout face à une mort subite au box et au pré. Waterloo durant une épreuve sportive Belgique Les cas d’intoxication ne sont pas envisagés. d'hémorragie sévère dans différentes est une image négative À notre connaissance, il n’existe aucun arti- régions du corps, en particulier le thorax. pour le sport équestre cle de synthèse sur la mort subite chez les - Pour les animauxObjectif vus mourir en direct, la pédagogique CHEVAL et un défi diagnostique. chevaux, et peu d’études ont été publiées principale cause est une hémorragie pulmo Connaître les causes dans la littérature sur le sujet, notamment naire, une hémorragie dans le système nermorts Quelles sont les causes de mort subite au cours veux central et desdeeffets secondaires d'un sur le cheval non sportif [12]. subites et comment répondre ou juste après médicament. Les quelques études disponibles et les cas au mieux aux attentes du public ? une épreuve sportive. de morts subites rapportés sont présentés, - Pour les chevaux retrouvés morts, les Crédit Formation Continue : afin de proposer une liste d’hypothèses pos- causes intestinales sont majoritairement 0,05 CFC par article a mort subite d’un cheval pendant une incriminées (39 p. cent sur 151 chevaux). sibles. épreuve sportive est un choc pour le Définition propriétaire, le cavalier, l’entraîneur, et LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE La mort subite équine vol 8 / n°30 le public, souvent témoin de la scène, est OCTOBRE 2012 / JANVIER 2013 - 157 lors d’épreuve sportive demandeur de réponses rapides à ses interest définie comme le collapsus rogations légitimes (photo 1). 1 brutal et la mort d’un cheval Personne n’a oublié les images de Hickstead, Les chevaux de sport ou de course étant cheval de CSO (Concours de Saut d'Obstacles) en apparence sain, souvent assurés, la compagnie d’assurance médaillé d’or aux Jeux Olympiques à Pékin en 2008, durant ou dans l’heure est aussi dans l’attente d’un diagnostic pré- puis de bronze aux Jeux équestres mondiaux à qui suit une épreuve sportive. Lexington en 2010, sous la selle de Eric Lamaze, Sont exclus de cette définition cis. qui s’est écroulé en novembre 2011 en pleine épreuve les chevaux qui ont subi Ces chevaux de sport et de course bénéde Coupe du monde, à Vérone sous l’œil des caméras. un traumatisme sévère ficiant le plus souvent d’un suivi vétérinaire - Les images, relayées par Internet, ont été vues ayant pu contribuer à la mort. étroit, l’incompréhension des différents par des millions de personnes, cavaliers ou non, tous demandeurs d’explications. acteurs (propriétaire, cavalier, entraîneur) est justifiée, et des explications claires sur Essentiel subites représentent 12 p. cent des morts les causes de la mort sont nécessaires. en course en Grande-Bretagne [8], et 9 p. L’hémorragie pulmonaire Dans cet article, nous abordons les hypocent en Californie [5]. massive est la cause thèses “historiques” de mort subites décri- - Selon l’étude australienne précitée, 54 p. la plus fréquente tes dans la littérature classique, puis les don- cent des chevaux sont morts durant l’épreude mort subite nées plus récentes fondées sur l’autopsie ve sportive, et 43 p. cent peu après (3 p. cent chez les chevaux systématique de chevaux morts en course. de cas non déterminés). de course de galop. Le risque de mort subite dans cette étude DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES Même après la réalisation était de 0,08 pour 1 000 départs dans les SUR LA FRÉQUENCE d’une autopsie, la cause courses de plat, et de 0,29 pour 1 000 dans DES MORTS SUBITES de la mort n’est établie, les courses d’obstacle. de façon certaine, La mort subite d’un cheval durant une De tels chiffres n’ont pas été publiés pour que dans 53 p. cent épreuve sportive est rare. Ceci explique sans les courses de trot ni pour les chevaux de des cas. doute que peu d’études soient consacrées à sport. Par ailleurs, aucun chiffre n’est dispoce sujet. Les seules études chiffrées disponi- nible sur les morts subites durant les entraîbles portent sur les chevaux de course. nements. Une étude australienne [1] a établi que les morts subites représentent 13 p. cent des LES CAUSES DE MORT SUBITE morts en course de galop (19 p. cent en À L’EXERCICE : LES DONNÉES “HISTORIQUES” CHEVAL course de plat et 3,5 p. cent en course d’obstacle), une large majorité des morts en De nombreuses causes de morts subites course étant secondaire à des accidents sont citées dans la littérature, diversement orthopédiques impliquant les membres étayées par des preuves scientifiques. Les causes cardiovasculaires, respiratoires, (72 p. cent). Crédit Formation Continue : - Ces chiffres sont comparables à et les autres causes décrites dans la littératu0,05 CFC par article ceux décrits dans d’autres pays : les morts re sont résumées dans le tableau 1 [2, 3].
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les causes de mort subite au cours ou juste après une épreuve sportive chez le cheval
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 8 / n°30 OCTOBRE 2012 / JANVIER 2013 - 163
Maryvonne Barbaray Directrice des publications et des rédactions Le Nouveau Praticien Vétérinaire - canine féline - équine - élevages et santé
NÉVA - Nouvelles éditons vétérinaires et alimentaires Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 Créteil Cedex neva@neva.fr
www.neva.fr Secrétaire générale du SPEPS (Syndicat de la Presse et de l'Edition des Professions de Santé)
Julie Dauvillier et Sophie Pradier, auteurs des deux articles primés pour LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire équine, Sophie Pradier est également co-rédactrice en chef scientifique de cette revue ; Olivier Jongh, membre du comité de rédaction et co-auteur de l’article d’ophtalmologie primé pour LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire canine-féline ; Anne Gogny, co-rédactrice en chef scientifique du NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire canine-féline ; Jean-Pierre Jégou, co-auteur de cet article d’ophtalmologie (Crédit photo NÉVA).
Pour la 2e année consécutive, NÉVA reçoit les 1er et 2e Prix du "Meilleur article de formation paru dans les revues destinées aux vétérinaires"par le jury de la 14e édition des Prix éditoriaux de la presse médicale et des professions de santé : ● le 1er Prix pour LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire équine : dossier sur "Les morts subites et inattendues chez les équidés", paru dans le N°30 avec les articles sur : “Les causes de mort subite du cheval entretenu au box ou au pré et la conduite à tenir” de Sophie Pradier “Les causes de mort subite au cours au juste après une épreuve sportive chez le cheval” de Julie Dauvillier ; ● le 2e Prix pour LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire canine-féline : dossier spécial 12 ans “Les avancées majeures chez le chien et le chat” paru dans le N°52, avec l’article sur :“L’ophtalmologie vétérinaire chez le chien et le chat aujourd’hui et demain …” de Olivier Jongh, Jean-Pierre Jégou
es rédactions de 96 publications concouraient pour cette 14e édition du Grand Prix Éditorial, organisé par le SPEPS (Syndicat de la Presse et de l'Edition des Professions de santé). Ainsi, 163 articles (dont 11 articles vétérinaires) ont été proposés au jury composé de 6 médecins généralistes et spécialistes, d’un membre de chacune des autres professions de santé (pharmacien, dentiste, kinésithérapeute, infirmière, vétérinaire) et d’un journaliste. C’est la 2e fois que LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire équine reçoit un 1er Prix et la 6e depuis 2004 que NÉVA est distinguée par les Prix éditoriaux de la presse médicale et des professions de santé. ous avons le plaisir de partager cette récompense avec l’ensemble des auteurs et contributeurs aux revues scientifiques de formation continue LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire, ainsi qu’avec leurs lecteurs et abonnés. ❑
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LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire 25/03/13
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Volume 6 revue de formation à comité de lecture
N°22 JUIN 2010
agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CNVFCC (Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire)
indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius (CAB International)
• Veterinary Bulletin (CAB International)
• CAB Abstracts Database
revue de formation à comité de lecture agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CNVFCC
FIÈVRE (Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire) D’ORIGINE indexée dans À DÉTERMINER les bases de données : chez les équidés
• Index Veterinarius (CAB International)
- Conduite à tenir face • Veterinary Bulletin à une fièvre d’évolution (CAB International) chronique apparemment • CAB Abstracts Database isolée chez le cheval adulte - Conduite à tenir face à une fièvre aiguë isolée : approche pratique - Comment interpréter et - Le moment de l'insémination artificielle gérer une modificaiton ou l'insémination artificielle de la température post-ovulation corporelle du cheval pendant la période - Comment préparer péri-opératoire des doses de semence : - Attitude du praticien face - 1. Pour une insémination à une hyperthermie : en frais résultats d’une enquête - 2. Pour une insémination épidémiologique - Observation clinique - en sperme réfrigéré sur place
MISE À LA REPRODUCTION
DOSSIER : FIÈVRE
D’ORIGINE À DÉTERMINER
Herpèsvirus et fièvre isolée chez le cheval
DOSSIER :
chez les équidés
Face à une fièvre d’origine à déterminer, il est indispensable de présenter une stratégie au propriétaire, en fonction du contexte médical et économique, des qualités du cheval, de son statut physiologique, des échéances sportives et du climat de confiance ...
LA MISE
À LA REPRODUCTION chez les équidés
FMCvét
Pour proposer le bon conseil et appliquer formation médicale continue vétérinaire la bonne technique, il est utile de bien connaître - Revue d’inséminations, thématique des articles parus à l’étranger toutes les techniques - Un mise panorama des :meilleurs articles d’équine et le cadre de leur en œuvre de l’insémination parus revues internationales classique à la mise en dans placeles plus sophistiquée, en passant par les mini-doses, l’insémination profonde, ...
Âne - Particularités de l’hyperthermie et de la fièvre d’origine à déterminer chez l’âne
Rubriques - Observation clinique -
- Les inséminations en minidoses : quoi en penser ? - La conduite et l’hygiène de la saillie en main chez la jument - Les accidents lors de la saillie chez l’étalon et chez la jument
Âne
Une dent incluse chez un cheval de 4 ans - La conduite et l'hygiène - Gestes et techniques de la saillie chez l'âne - Comment réaliser un pansement pour la face solaire du pied - Comment réaliser : - Comment réaliser - 1. une insémination une injection intraveineuse sous garrot artificielle classique - L’administration - 2. une insémination loco- régionale artificielle profonde d’un antibiotique - 3. une insémination sous vidéoendoscopie
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formation médicale continue vétérinaire
- Revue thématique des articles parus à l’étranger - Un panorama des meilleurs articles d’équine parus dans les revues internationales
Rubriques
- Réglementation La responsabilité civile professionnelle - Exigences sanitaires des règlements de “studsbooks“ chez les juments - Management - Installer et développer une activité de mise en place de semence
Les plaies aiguës et la cicatrisat ion chez l’âne
❒ N ° 5 : S y n d rom e g ri p pa l
L e s s y n d ro m e s g r i p p a u x c h e z l ’ â n e
❒ N ° 6 : D o u l e u r s c h ro n i q u e s d u p i ed
UES TES ET INATTEND
2/ OCTOBRE 201 JANVIER
dans chaque numéro
2013
TS SUBI DOSSIER - MOR
ation revue de form re à comité de lectu
délivrer agréée pour formation des crédits de CNVFCC le continue par aire de la
l vétérin (Conseil nationa et complémentaire) e formation continu
indexée dans ées : donn les bases de arius • Index Veterin tional) (CAB Interna
Bulletin • Veterinary International)
(CAB cts Database • CAB Abstra
LES MORTS SUBITES UES ET INATTEND -
2012 - OCTOBRE équine - N°30
/ JANVIER 2013
en perspective - Actualités sanitaires Les pratiques leurs coûts en équine et réponses sur l: - Questionssubites du cheva morts les de l’expert les conseils s des morts subite - Définition l : causes chez le cheva e diagnostiqu et stratégie de mort subite - Les causes chez ou inattendue adultes : des équidés ès 466 cas données d’apr de mortalité - Les causes l adulte : chez le cheva pective étude rétros sies 2106 autop à partir de de mort subite - Les causes tenu au box du cheval entre ite à tenir condu ou au pré, de mort subite - Les causes juste au cours au ve sportive après une épreu
N VÉTÉRINAIRE U PRATICIE LE NOUVEA
subite à rche complexe Face à une mort ostic est une déma Établir le diagn
FMCvét icale formation méd
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Les particularités du peripartum chez l’ânesse
❒ N °8 : Le s diarrhées aiguës
pratique et illustré
❒ N °9 : L’inflammation oculaire
- Tr aiter un prolapsus rectal - O b s e r v a t i o n c l i n i q u e : cy a t h o s t o m o s e l a r v a i re che z l’ ân e - Les affections oculaires et péri-oculaires chez l’âne et le mulet - O b s e r va t i o n c l i n i q u e : t u m e u r d e s p a u p i è re s
❒ N °10 : La contre-performance
faciles à lire et pédagogiques
ent tion - Comm - Communica rt rédiger un rappole cheval d’autopsie chez on - L’intoxicati - Toxicologie r rose laurie au et à l’if que s - Thérapeuti aux antibiotique La résistance des bactéries e d’origine équin n clinique - Observatio vessie Rupture de age suite au poulin es Les probiotiqu - Nutrition l: chez le cheva s intérêts et limite
L e s d o u l e u r s c h roniqu es du pie d che z l’âne
❒ N °7 : Le peri partum
un dossier spécial équidés des rubriques
Rubriques
ui e. est de comprendr chez les éq , l’objectif n°1 ur ... ou inattendue mener avec rigue
Les pieds chez l’âne
❒ N °3 : La fin de la gestation L a g e s t a t i o n c h e z l ’ â n e s s e e t l e s hy b r i d e s
N°30
S INATTENDUE ET MORTS dés
L e j e t a g e c h e z l ’ â n e e t l e s c ro i s é s
❒ N °2 : Le s dé fauts d’aplomb
❒ N °4 : Les plaies aiguës
Volume 8
MORTS
❒ N °1* : Le jetage
- 3. Comment gérer les doses d’insémination
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IER : DOSSSU BITES
et je complète ma collection
N°21 FÉVRIER 2010
équine
30 Couv NPE
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Volume 6
DOSSIER - MISE À LA REPRODUCTION
gestes et gestion
DOSSIER - FIÈVRE D’ORIGINE A DÉTERMINER CHEZ LES ÉQUIDÉS
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine - N°21 - FÉVRIER 2010
21/02/14
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine - N°22 - JUIN 2010
Pub Coll Equine fevr 2014.qxp
L e s c a u s e s d e n o n u t i l i s a t i o n d e s é q u i d é s d e t ra va il
FMCvét avec une synthèse des meilleurs articles
❒ N °11* : Le poulain
de la presse internationale
l ❒ N °13 : Les ictères chez les équidés adultes ➜ Prix éditoria
O b s e r v a t i o n c l i n i q u e â n e : d e s c o n t ra c t u r e s t e n d i n e u s e s
❒ N °12* : L es t ra it ement s d e l’art hrose
L e s a r t h ro p a t h i e s d é g é n é ra t i ves chez l’âne
Observation clinique : un cas d’hyperlipémie chez une ânesse
1erPrix éditorial 2013
❒ N °14* : L’étalon
P a r t i c u l a r i t é s e t s p é c i f i c i t é s d e l a re p ro d u c t i o n d u b a u d e t
❒ N °15* : L es t roubles de la démarche Le comportement sexuel du baudet
❒ N °16* : Les dermatoses prurigineuses
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Les particularités de la dermatologie chez l’âne
❒ N °17* : La fourbure
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❒ N °18* : Le suivi des chaleurs
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Spécificités de la lignée érythrocy t a i re chez l’âne, le poney e t l e s c h e v a u x d e r a c e l o u r de
Voir la liste ci-contre
❒ N ° 20 * : L e s f r a c t u r e s ❒ N °21* : Fièvre d’origine indéterminée
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à retourner accompagné de votre règlement à l’ordre de NÉVA à : NÉVA - Nouvelles Éditions Vétérinaires et Alimentaires EUROPARC 15, rue Le Corbusier - 94035 CRÉTEIL CEDEX - FRANCE tél : +33 1 41 94 51 51 - fax : +33 1 41 94 51 52 - courriel : neva@neva.fr - www.neva.fr
❒ N °24 : Les dysphagies
P art ic ularit és de la dysphagie chez le poney et l’âne
❒ N ° 2 5 : L e s a f f e c t i o n s t e n d i n e u s e s e t l i g a m e n t a i re s ❒ N ° 2 6 : L e s a f f e c t i o n s u r i n a i re s ❒ N ° 2 7 : L e s a f f e c t i o n s t e n d i n e u s e s e t l i g a m e n t a i res : o p t i o n s t h é ra p e u t i q u e s - C h i r u r g i e e n d e n t i s t e r i e ❒ N °28 : Les dorsalgies ❒ N ° 2 9 : L e s d i a r r h é e s c h ron i q ue s l ❒ N °30 : M or t s s u b it es e t m ort s in a t t e n d u es ➜ Prix éditoria ❒ N ° 3 1 : Ac t u a l i t é s e n m a l a d i e s i n f e c t i e u s e s ❒ N °32 : L e s a f f e c t i o n s s i n u s a l e s
Hors-séries :
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L e s t ro u b l e s l i é s a u v i e i l l i s s e m e n t d e s é q u i d é s La néonatalogie des équidés Les maladies infectieuses des équidés D i a g n o s t i c e t e x a m e n s c o m p l é m e n t a i re s *Tarif praticiens pour tous
sommaire Test clinique - Deux cas de sinusites chez deux hongres Selle français Laurent Maurizi, Benoit Tainturier Éditorial - Christian Bussy
Volume 9
N°32 DOSSIER SPÉCIAL
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CHEVAL ET ÉQUIDÉS Dossier : les affections sinusales chez les équidés - Anatomie et exploration endoscopique des sinus du cheval Monica Gangl, Jean-Luc Cadoré - Examen radiographique des affections sinusales et intérêt des autres techniques (ct, irm, mn) pour leur diagnostic Aurélie Thomas, Karine Gendron, Émilie Ségard - L’imagerie au service du chirurgien : avantages et limites des différentes techniques pour le diagnostic des lésions sinusales Caroline Tessier - Conduite à tenir face à une sinusite kystique ou tumorale chez le cheval Kossay Benredouane, François Auzas, Christian Bussy - Diagnostic et traitement des sinusites infectieuses chez le cheval Marianne Depecker - Conduite à tenir face à une sinusite infectieuse secondaire aux affections dentaires chez le cheval Denis Verwilghen, Tine Mangart, Lieven Vlaminck
LES AFFECTIONS SINUSALES chez les équidés
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ANE - Les spécificités des affections sinusales chez l’âne et le mulet Gigi Kay
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RUBRIQUES - Techniques chirurgales - La chirurgie des sinus chez le cheval Morgane Schambourg - Geste chirurgical - Abord des sinus : réalisation des volets osseux chez le cheval debout Céline Mespoulhes-Rivière
REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE
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- Rubrique dirigée par Jean-Luc Cadoré, Jean-Philippe Germain
synthèses rédigées par Justine Bontemps, Vincent Chassaing, Céline Cintas, Adeline Comte, Estelle Deberge, Joséphine Luquet, Chloé Manouilides, Sarah-Lisa Pradeaud, Claire Profizi, Claire Spendolini
revue de formation à comité de lecture
- Un panorama des meilleurs articles d’équine : notre sélection -
Cancérologie / Ophtalmologie - Lymphome uvéal primaire à lymphocytes T chez un cheval Cardiologie - Cardiomyopathie hypertensive : à propos de cinq cas Chirurgie - Réparation d’une hernie diaphragmatique par thoracoscopie Chirurgie digestive - Comparaison des complications et de la survie à court et long terme chez 112 chevaux ayant subi des jéjuno-jéjunostomie, jéjuno-ileostomie et jéjuno-caecostomie - Chirurgie osseuse - Conservation à long terme du degré d’abduction du cartilage aryténoïde et stabilité pendant l’effort après laryngoplastie chez 33 chevaux - Médecine sportive - Pronostic "sportif" de chevaux purs sangs traités médicalement - Néonatalogie - Les profils métabolique et endocrinien des poulains nouveau-nés malades reliés au pronostic de survie - Reproduction - Mesures de la concentration de la substance amyloide A chez des juments gestantes saines et chez des juments atteintes de placentite ascendante - Respiratoire - Caractéristiques cliniques et diagnostiques des différents types de maladies inflammatoires des petites voies respiratoires chez les chevaux - Thérapeutique - Correction de l’accrochement néphrosplénique du gros côlon chez le cheval : comparaison de l’administration de phényléphrine associée à de l’exercice versus administration de phényléphrine associée à une procédure de roulage
Test clinique - les réponses Tests de formation continue - les réponses Observations et résultats originaux Souscription d’abonnement en page 59 et sur
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°32 SEPTEMBRE 2013 - 67
4 Test clinique Q sinusite BAT
20/02/14
12:02
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test clinique NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 courriel : neva@neva.fr
deux cas de sinusite chez deux hongres Selle français
Conseil scientifique Gilles Bourdoiseau (VetAgro Sup) Jean-François Bruyas (Oniris) Marc Gogny (E.N.V.A.) Jean-Luc Cadoré (VetAgro Sup) Stephan Zientara (Anses) Pierre-Louis Toutain (E.N.V.T.)
Rédacteurs en chef scientifiques
Vétérinaires des armées Garde républicaine 12 boulevard Henri IV 75004 Paris
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Eddy Cauvin (praticien) Christophe Hugnet (praticien) Mathieu Lenormand (praticien) Sophie Pradier (E.N.V.T.)
Comité de rédaction Vincent Boureau (Comportement, praticien) Jean-Claude Desfontis (Physiologie et thérapeutique, Oniris) Louis-Marie Desmaizières (praticien) Jean-Yves Gauchot (praticien), Jean-Philippe Germain (Médecine, chirurgie, praticien) Jacques Guillot (Parasitologie, E.N.V.A.) Stéphane Martinot (Reproduction, VetAgro Sup) Céline Mespoulhès-Rivière (Chirurgie, E.N.V.A.) Nathalie Priymenko (Alimentation - nutrition, E.N.V.T.) Michel Péchayre (Chirurgie, praticien) Roland Perrin (Chirurgie, praticien) Jean-Marc Person (Immunologie, Oniris) Didier Pin (Dermatologie, E.N.V.L.) Alain Régnier (Ophtalmologie, E.N.V.T.) Florence Roque (Pharmaco-Toxicologie, VetAgro Sup) Fabrice Rossignol (Chirurgie, praticien) François Valon (Médecine interne, praticien) Youssef Tamzali (Médecine interne, E.N.V.T.) Gestion des abonnements et comptabilité Marie Servent Publicité Maryvonne Barbaray NÉVA Europarc - 15, Rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 courriel neva@neva.fr
Directeur de la publication Maryvonne Barbaray Revue trimestrielle éditée par LES NOUVELLES ÉDITIONS VÉTÉRINAIRES ET ALIMENTAIRES - NÉVA Revue membre du SPEPS (syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé) Prix du numéro : Praticiens : 58 € T.T.C. UE : 61 € Institutions : 85 € T.T.C. Bibliothèques et admin : 120 € T.T.C. SARL au capital de 7622 € Associés : M. Barbaray-Savey, H., M., A. Savey
Siège social : Europarc - 15, Rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX C.P.P.A.P 0417 T 86 321 I.S.S.N. 1767-5081 Impression : IMB -Imprimerie moderne de Bayeux Z.I - 7, rue de la Résistance 14400 Bayeux
Les contenus du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine sont protégés par la législation sur le droit d’auteur. Toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation est illicite et constitue une contrefaçon (loi du 11 mars 1957). Les “copies ou reproductions sont strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destiné à une utilisation collective (...)”. Le non respect de la législation constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et 429 du Code pénal. LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°32 68 - SEPTEMBRE 2013
Laurent Maurizi, Benoît Tainturier
disponible sur www.neva.fr
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eux hongres Selle français sont présentés à la consultation pour un jetage nasal. ● Le premier hongre a 10 ans, il souffre d’un jetage unilatéral gauche, récurrent depuis plus de 12 mois (photo 1). Un diagnostic de sinusite primaire a été établi un an auparavant. Un traitement médical à base de mucolytique (bromhexine), puis à base d’antibiotiques (association sulfamide-triméthoprime) est instauré. Il permet une rémission partielle du jetage nasal. ● A l’examen clinique, le cheval présente un bon état général, sans fièvre. Un jetage nasal gauche quasi-permanent non nauséabond, plutôt muco-purulent et de couleur plus ou moins jaune est noté. En fonction du port de tête, l’écoulement peut varier (photo 2). ● Un diagnostic de sinusite primaire est établi, des radiographies sont effectuées pour rechercher des éléments pouvant apporter une nouvelle orientation diagnostique et thérapeutique. - Elles montrent la présence d’une radioopacité de type tissulaire du sinus maxillaire rostral gauche, sans trace visible de lésion dentaire associée. - Les sinus frontal et maxillaire caudal gauche ont une radiotransparence normale. - Aucune interface air-liquide, suggérant l’ab-
comité de lecture IIsabelle Barrier-Battut, Bruno Baup, Philippe Benoit, Géraldine Blanchard, Sarah Buisson, Christian Bussy, Luc Chabanne, Ahmed Chabchoub (Tunis), René Chermette, Élodie Chollet, Pierre Chuit (Suisse), Matthieu Cousty, Florent David (Canada), Isabelle Desjardins, Lucile Martin-Dumon, Brigitte Enriquez, Guillaume Fortier, Lætitia Jaillardon, Catherine Gaillard-Lavirotte, Xavier Gluntz,
Delphine Holopherne, Emmanuel Lagarde, Claire Laugier, Jean-Pierre Lavoie (Canada), Serge Lenormand, Bertrand Losson (Liège), Emmanuel Maurin, Pierre-François Mazeaud, Ève Mourier, Valérie Picandet, Cyrille Piccot-Crézollet, Xavier Pineau, Mickaël Robert, Morgane Schambourg, Claire Scicluna, Brigitte Siliart, Christopher Stockwell, Sarah Ténédos Etienne Thiry (Liège), Emmanuelle Van Erck (Liège).
1
Aspect typique du jetage nasal unilatéral gauche pré-opératoire (photo L. Maurizi).
2 Fluidité du jetage et son évacuation augmentée avec un port de tête bas (obtenue ici suite à la tranquillisation) (photo B. Tainturier).
sence de liquide à l’intérieur des sinus, n’est observée (photo 3 cf réponses). ● Le 2e hongre, âgé de 15 ans, souffre d’un jetage nasal unilatéral droit, épais au moment des repas, plus fluide après le travail, de couleur verte et non nauséabond, apparu depuis 15 jours environ. ● A l’examen clinique, le cheval présente un bon état général, sans hyperthermie. ● Un jetage nasal droit ainsi que des noeuds lymphatiques mandibulaires réactifs sont notés. L’examen de la cavité buccale ne révèle pas d’anomalie. ● Des clichés radiographiques des sinus mettent en évidence une perte de radiotransparence du sinus maxillaire rostral et d’une partie du sinus maxillaire caudal. Une image d’interface liquide-air est visible et signe la présence de liquide à l’intérieur du sinus. 1 Retenez-vous le diagnostic de sinusite ? 2 Quels traitements proposez-vous ? Réponses à ce test page 62
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éditorial Comment se promener dans le jardin sinusal d’un cheval ou d’un âne, pour l’observer ou le remettre en état ...
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e suis très heureux et très honoré de rédiger l’éditorial sur les affections sinusales. Le NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine est une revue de formation continue qui milite depuis des années pour un réel mélange des genres : les articles des praticiens de terrains et des universitaires s’y côtoient pour le plus grand bien de tous. Si les sinusites du cheval sont des affections décrites depuis plusieurs dizaines d’années, les techniques diagnostiques et la démarche thérapeutique ont beaucoup évolué. Un examen clinique complet reste le point de départ. Le praticien met tous ses sens en action : il visualise les déformations de la face, il écoute les différents sons de la percussion, il palpe, il “renifle” les écoulements nasaux, … Pour les examens complémentaires, la radiographie et l’endoscopie restent l’approche standard pour évaluer un cas de sinusite, mais dans bien des cas, avouons que cette approche reste insuffisante ! L’exploration sinusale, par un trou de trépanation, à l’aide d’un endoscope est souvent un moyen peu onéreux pour obtenir de très bonnes informations. Ces dernières années, les techniques d’imageries par coupes (tomodensitométrie - scanner - et imagerie par résonance magnétique - IRM -), avec une visualisation très précise des sinus et des affections qui s’y développent, permettent de diagnostiquer et ainsi, de mieux traiter les cas les plus difficiles. Du point de vue des traitements, même s’il ne semble pas s’agir de bouleversements fondamentaux, l’utilisation raisonnée des antibiotiques, est une nécessité que personne ne remet maintenant en doute. Cette saine attitude va s’imposer au quotidien, lorsque nous sommes en présence d’une sinusite. Face à une sinusite primaire infectieuse et bactérienne, le premier réflexe devrait être de prélever pour le laboratoire et de traiter avec une antibiothérapie de base, en attendant les résutats. Si l’on suspecte une sinusite parasitaire, virale, kystique, ou tumorale, ou bien si la sinusite primaire est devenue chronique, pensons à prélever pour le laboratoire et à “nettoyer” mécaniquement le sinus, avant une éventuelle antibiothérapie. Avant d’intervenir sur les sinus, le vétérinaire aura le réflexe de reprendre en main les ouvrages bibliographiques. Car l’anatomie des sinus est complexe et évolutive. Une exploration de ce triangle d’or du chirurgien, n’est jamais une promenade de santé. Une bonne maîtrise de l’anatomie est indispensable, car l’intervenant peut se perdre dans ce labyrinthe qui montre de nombreuses variations, en fonction de l’âge du cheval et des transformations engendrées par la sinusite. En effet, lors d’une affection ancienne, les différentes communications sinusales peuvent être fermées, déformées, ou au contraire, largement ouvertes par une nécrose des parois initiales. Comme en chirurgie abdominale, la technique minimale invasive est dans la mesure du possible, préférée. Mais, si le sinus est fortement atteint, la technique des volets osseux est à privilégier. Intervenir sur un sinus en réalisant une fenêtre est une intervention qu’il ne faut pas repousser si l’affection sinusale est avancée. Ces interventions réalisées sur cheval debout ou couché, ont l’inconvénient de saigner, parfois abondamment … Il faut donc toujours l’anticiper ! Vous l’aurez deviné, j’aime à me promener dans le jardin sinusal d’un cheval, juste pour l’observer ou pour le remettre en état comme le ferait un jardinier. ême avec une très bonne imagerie préopératoire, l’exploration des sinus nous réserve encore des surprises, un peu comme on l’observe dans la chirurgie abdominale. Ce dossier spécial affections sinusales traite ainsi de l’anatomie et de l’exploration endoscopique, expose les différentes techniques d’imagerie, avec les avantages et les limites de chacune d’elles, puis détaille des conduites à tenir diagnostiques et thérapeutiques face aux différents types de sinusite, que celle-ci soit primaire ou secondaire à une autre affection. Les techniques chirurgicales complètent cette série d’articles. L’âne et le mulet, avec leurs spécifictés, ne sont pas oubliés ! J’espère que cette lecture fera naître plein de nouvelles vocations d’explorateurs ... Bonne lecture ! ❒
Christian Bussy Clinique Vétérinaire Le Grand Renaud 72650 St Saturnin
disponible sur www.neva.fr
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❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°32 SEPTEMBRE 2013 - 67
6-10 Anatomie Verso BAT
17/02/14
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anatomie
et exploration endoscopique des sinus du cheval
Monika Gangl Jean-Luc Cadoré Université de Lyon - Vetagro-Sup Campus Vétérinaire de Lyon Département Hippique, Marcy l’Etoile F-69280, France
Le diagnostic des affections sinusales, difficile en raison de l’anatomie complexe des sinus, nécessite souvent plusieurs examens paracliniques. L’endoscopie des sinus (sinusoscopie ou sinoscopie) permet de visualiser directe leur cavité, et offre ainsi une aide importante au diagnostic et au traitement.
Objectifs pédagogiques
❚ Bien connaître l’anatomie des sinus. ❚ Connaître la technique de l’endoscopie des sinus et les images endoscopiques de référence des sinus sains.
F
réquentes en pratique équine, les affections des sinus sont un vrai défi diagnostique. ● L’anatomie des sinus et leurs relations avec les structures avoisinantes sont tout d’abord très complexes. Un rappel d’anatomie, indispensable pour la compréhension des images endoscopiques, est donc proposé d’emblée (encadré 1). ● Ensuite, l’interprétation des radiographies des sinus, technique d’imagerie de première intention, est difficile à cause de la superposition des diverses structures. Les techniques d’imagerie avancée telle que l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et la tomodensitométrie sont les techniques de choix mais leur accessibilité reste encore assez restreinte par rapport à l’endoscopie dont disposent toutes les cliniques équines et même un grand nombre de praticiens équins itinérants. Une étude rétrospective sur 277 cas d’atteinte sinusale a montré que l’endoscopie des sinus a significativement contribué
1er Prix éditorial 2013
Essentiel
❚ Le sinus maxillaire caudal est le plus vaste des sinus, et il draine les quatre autres sinus caudaux via sa communication avec le méat nasal moyen. ❚ Le sinus maxillaire rostral est peu volumineux à cause de la lame osseuse qui porte le canal infra-orbitaire et les dômes dentaires, notamment chez les jeunes chevaux de moins de 6 ans. ❚ Lors d’accès chirurgical direct, le risque de léser ces structures est alors important.
L’entrée dans l’aditus naso-maxillaire (flèche noire). Flèches blanches : orifice fronto-maxillaire ; BC : bulle conchale ; CF : sinus concho-frontal ; CIO : canal infra-orbitaire ; MC : sinus maxillaire caudal (photo Pôle équin/Vetagro-Sup).
au diagnostic dans 70 p. cent des cas, notamment dans les cas de sinusite primaire, de kyste, d’hématome progressif de l’ethmoïde et de néoplasie [13]. ● Ce résultat a encore été confirmé par la même équipe sur une 2è série de 200 cas [5]. ● L’endoscopie des sinus est donc un examen paraclinique très utile, de coût modéré et assez facilement accessible. Nous présentons sa technique de réalisation et des images de référence. L’EXPLORATION ENDOSCOPIQUE DES SINUS : TECHNIQUE Contention et analgésie ● La trépanation et l’endoscopie des sinus sont en général bien acceptées par les chevaux. Il convient de placer, si possible, le cheval dans un travail, la tête placée sur un support après tranquillisation avec un α2 agoniste.
matériel
❚ Outre l’endoscope, le matériel nécessaire est : - un ensemble d’instruments chirurgicaux de base ; - un trépan d’un diamètre légèrement supérieur à celui de l’endoscope ; - un rongeur arthroscopique ou un forceps Ferris-Smith, afin de percer la bulle conchale.
CHEVAL
❚ Le plus important est l’endoscope. - Dans la première description de la technique, un endoscope rigide (arthroscope) d’un diamètre de 4 mm et avec un angle d’optique de 30° a été utilisé [10, 11]. - Bien que l’angle d’optique augmente
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°32 70 - SEPTEMBRE 2013
1
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quelque peu le champ de vision, il reste quand même assez restreint car il est difficile de manipuler l’endoscope rigide dans les sinus en raison de leurs multiples crêtes et des cloisons osseusses. - Pour cette raison, un endoscope souple est préféré car son extrémité mobile facilite les manœuvres dans les sinus et augmente le champ de vision [3]. - Plus son diamètre est petit, plus l’examen est facile, mais une exploration exhaustive est tout à fait possible avec les endoscopes d’un diamètre de 9 à 12 mm, souvent utilisés pour explorer les voies respiratoires supérieures chez le cheval.
examen radiographique des affections sinusales
et intérêt des autres techniques (tdm, irm, mn) pour leur diagnostic
Aurélie Thomas1 Karine Gendron2 Émilie Ségard1
1 Université
de Lyon, Vetagro Sup, Pôle Équin, service d’imagerie 1, avenue Bourgelat 69280 Marcy-l’Étoile
Si son interprétation est souvent difficile et sa sensibilité limitée, la radiographie reste la technique d’imagerie de base dans le diagnostic des affections sinusales. L’IRM, et surtout la tomodensitométrie apportent des informations précieuses sur la localisation, l’étendue et la nature exactes de la lésion. Rarement utilisée, la scintigraphie est intéressante en complément de la radiographie, dans la détection des affections dentaires liées aux sinusites.
C
hez le cheval, les sinusites peuvent être soit primaires, d’origine bactérienne, virale ou fongique, soit secondaires à un traumatisme, à une affection dentaire ou à la présence d’une masse dans la cavité nasale et les sinus. Les principaux signes cliniques d’appels sont la présence d’un jetage, le plus souvent unilatéral, une épistaxis et des déformations de la face. ● L’examen endoscopique des voies respiratoires supérieures permet de déterminer la provenance du jetage mais rarement de réaliser un diagnostic définitif, ou d’évaluer l’étendue de l’affection. ● L’examen radiographique des sinus est le premier examen d’imagerie mis en œuvre dans le diagnostic des affections sinusales. Néanmoins, la superposition de structures anatomiques complexes dans cette région rend son interprétation difficile, et les conclusions sont souvent partielles. Les nouvelles techniques d’imagerie, notamment l’imagerie de coupes (Imagerie par résonance magnétique [IRM], tomodensitométrie [TDM], ont révolutionné l’imagerie de cette région et le diagnostic des affections sinusales. ● Cet article rappelle comment réaliser et interpréter un examen radiographique des sinus, puis décrit l’intérêt de ces nouvelles techniques d’imagerie dans le diagnostic des affections sinusales chez le cheval [4, 6, 19].
2 Université
de Berne, service d’imagerie, Länggassstrasse 124 CH-3001 Berne
Objectifs pédagogiques
Sinus conchofrontal
Voûte crânienne
Sinus frontal
Canal intraorbitaire
❚ Savoir réaliser et interpréter un examen radiographique des sinus chez le cheval. ❚ Connaître l’aspect radiographique des principales affections sinusales du cheval. ❚ Connaître les autres er 1 techniques d’imagerie pour évaluer ces affections et savoir dans quel cas les utiliser.
* * *
* Ethmoïde orbite
Dents Sinus maxillaire Sinus maxillaire crânial caudal * Lignes de niveau
Prix éditorial
2013
1
Radiographie d’une sinusite primaire bactérienne chez une jument Barbe de 3 ans (S. Equi), vue latéro-latérale. - Opacité liquidienne dans les sinus, avec présence de lignes d’interface “air/liquide” (lignes de niveau) (photo service d’imagerie, Vetagro-Sup).
Essentiel
COMMENT RÉALISER ET INTERPRÉTER UN EXAMEN RADIOGRAPHIQUE DES SINUS Lors de suspicion d’affection sinusale, un examen radiographique est préconisé car il est non invasif et peut être pratiqué aisément.
●
Positionnement et vues à effectuer Un positionnement adéquat (tableau 1) et la réalisation de clichés radiographiques de bonne qualité sont essentiels pour l’examen radiographique des sinus, car son interprétation est complexe en raison de l’anatomie et des nombreuses superpositions dans cette région*. ● Cet examen comprend au moins quatre vues : une vue latéro-latérale, une vue dorsoventrale ou ventro-dorsale, et deux vues ●
❚ La radiographie est le premier examen de dépistage d’une affection sinusale. ❚ La cause primaire d’une sinusite est souvent difficile à visualiser ou à confirmer à l’examen radiographique. ❚ Les superpositions et la complexité anatomique de cette région rendent difficile l’interprétation des radiographies des sinus.
CHEVAL
NOTE * cf. l’article “Anatomie et exploration endoscopique des sinus du cheval”, de M. Gangl, J-L. Cadoré, dans ce même numéro.
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°32 SEPTEMBRE 2013 - 75
l’imagerie au service du chirurgien avantages et limites des différentes techniques pour le diagnostic des lésions sinusales
Caroline Tessier
chez le cheval Si la radiographie constitue une étape clé dans le diagnostic des affections sinusales, il convient dans de nombreux cas de mettre en œuvre d’autres modalités d’imagerie pour préciser la nature des lésions et planifier le traitement. Cet article décrit les différentes méthodes d’imagerie s’appliquant à la région des sinus et de la cavité nasale du cheval, il en présente leurs avantages et les limites respectives pour le praticien, et compare les informations obtenues par ces techniques à celles obtenues par la radiographie et l’endoscopie.
L
es cavités paranasales du cheval ont une anatomie complexe qui regroupe des tissus de différentes densités. De plus, les symptômes associés aux lésions affectant cette région sont peu spécifiques, et le diagnostic des affections sinusales passe souvent par l’utilisation de plusieurs modalités d’imagerie diagnostique. ● La radiographie reste une technique utile dans l’évaluation des sinus et de la cavité nasale chez le cheval, mais peut ne pas être suffisante pour obtenir un diagnostic lésionnel assez précis pour envisager une chirurgie. ● Le recours à l’imagerie en trois dimensions améliore la sensibilité du diagnostic et surtout, en désuperposant les structures, permet de déterminer précisément la localisation et les contours des anomalies. Ces techniques sont une pratique nécessaire dans de nombreux cas d’affections sinusales. Le scanner et l’IRM présentent des intérêts majeurs pour le chirurgien. Dans de nombreux cas, un diagnostic lésionnel est ainsi établi. Grâce à ces techniques, un bilan d’extension est réalisé, la voie d’abord et les étapes opératoires sont planifiées. ● Le but de cet article est de synthétiser les avantages et les limites des différentes
techniques d’imagerie des sinus et de la cavité nasale chez le cheval. Nous présentons également les modalités de l’examen endoscopique, même si l’endoscopie n’est pas considérée comme une technique d’imagerie au même titre que la radiographie, la tomodensitométrie, l’IRM.
DECVS/DACVS. ONIRIS-CISCO École Nationale Vétérinaire, Agroalimentaire et de l’Alimentation Nantes Atlantique, Site de la Chantrerie, CS 40706 44307 Nantes cedex
Objectif pédagogique ❚ Connaître les intérêts et les limites des différentes techniques d’imagerie des sinus.
LA RADIOGRAPHIE Une bonne sensibilité mais une faible spécificité ● La radiographie est la technique dans l’examen en première intention des structures osseuses de la tête du cheval. Elle peut également procurer des informations précieuses sur les anomalies des tissus mous. Facilement accessible et non invasive, elle occupe une place importante dans l’imagerie des cavités nasales et paranasale. Mais sa sensibilité (50 p. cent) est médiocre, et son interprétation est difficile, en raison des superpositions complexes et de l’impossibilité de reconstituer une image tridimensionnelle. La bonne interprétation des anomalies radiographiques suppose une parfaite connaissance de l’anatomie des sinus, des images normales, mais aussi par une bonne qualité technique des clichés. Les techniques d’examen radiographiques des sinus, ainsi que l’évaluation des images normales et anormales, sont décrites dans un article de ce même numéro* . ● En raison des variations anatomiques et des nombreuses superpositions existant dans cette région, ne pas hésiter à comparer le côté sain au côté affecté. De plus, la réalisation d’incidences particulières, comme par exemple des vues obliques ou latérales réalisées bouche ouverte, permet d’obtenir des informations supplémentaires, notamment sur l’état des couronnes ou des racines dentaires.
1er Prix éditorial 2013
Essentiel ❚ La radiographie peut s’avérer insuffisante pour établir un diagnostic de certitude et planifier un éventuel traitement. ❚ Le scanner est une technique de choix pour la traumatologie de la tête, le diagnostic des sinusites et des masses intracavitaires. ❚ La tomodensitométrie (scanner) permet d’obtenir des informations précieuses sur la distribution des lésions, leur extension et leur localisation. Une reconstitution des images en trois dimensions est possible.
CHEVAL
NOTE * cf. l’article “Examen radiographique des affections sinusales et intérêt des autres techniques (ct, irm, mn) pour leur diagnostic”, de A.Thomas, K. Gendron, É. Ségard.
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°32 SEPTEMBRE 2013 - 83
conduite à tenir
face à une sinusite
kystique ou tumorale chez le cheval
Kossay Benredouane François Auzas Christian Bussy Clinique Vétérinaire Du Grand Renaud Le Grand Renaud 72650 St Saturnin
Les kystes et les tumeurs sont des causes de pathologie sinusale. Ces deux entités représentent environ 20 p. cent de l’ensemble des sinusites. Les deux affections diffèrent dans leur pronostic et leur prise en charge, mais ont pour dénominateur commun de fréquentes déformations faciales.
Objectifs pédagogiques ❚ Savoir quand suspecter une sinusite kystique ou tumorale. ❚ Connaître le pronostic et les traitements de ces deux affections.
L
1er Prix éditorial 2013
Essentiel ❚ Les kystes et les tumeurs sinusales ont souvent comme manifestation clinique une déformation faciale. ❚ Le diagnostic passe par l’épidémiologie, la clinique, la radiographie, et souvent la sinusoscopie. ❚ Les kystes sont de bon pronostic et le traitement est chirurgical. ❚ Le pronostic des tumeurs sinusales est souvent sombre.
CHEVAL
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°32 88 - SEPTEMBRE 2013
es sinusites kystiques ou tumorales, provoquent souvent les même symptômes que les autres types de sinusites, c’est-à-dire du jetage pouvant être séreux, séro-hémorragique, muqueux, mucopurulent voire hémorragique (photo 1). Leur diagnostic peut être un réel défi pour le praticien. Une connaissance approfondie de l’épidémiologie est nécessaire pour réaliser un diagnostic différentiel adapté, émettre un pronostic précis, et par conséquent choisir ainsi un traitement adéquat. ● Le traitement de ce type d’affection, quand il existe, ne peut être que chirurgical avec un taux de réussite et un pronostic variable en fonction de la cause et du temps d’évolution de la maladie. ● Après une présentation de données épidémiologiques et des causes possibles pour ces sinusites, la conduite diagnostique et les possibilités de traitement sont présentées.
1
Cheval présentant un jetage unilatéral chronique évocateur d’une sinusite (Photo C. Bussy).
- L’âge moyen de découverte est de 7 ans avec une variabilité importante. - Une prédisposition au kyste de type diphasique avec un pic avant un an, et un pic après 9 ans a longtemps été considérée [3], mais les études les plus récentes ne confirment pas cette hypothèse [11]. ● Concernant les néoplasies sinusales, l’âge moyen est de 11 ans. Sont distinguées schématiquement les tumeurs osseuses qui touchent de préférence les chevaux jeunes, des tumeurs épithéliales qui concernent plutôt les animaux d’âge avancé [6].
DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
ÉTIOLOGIE
Peu de publications permettent de connaître la proportion d’affections kystiques et tumorales parmi les affections sinusales. En 2001, Tremaine et coll. publient une étude rétrospective sur 12 ans de 277 cas de sinusites présentés à l’université d’Edimbourg et fait apparaître les kystes comme responsables de 13,4 p. cent des sinusites contre 7,9 p. cent pour les processus néoplasiques [11]. ● Le sexe, la race et l’âge n’apparaissent pas comme des facteurs statistiquement significatifs, même si des kystes ont été retrouvés chez des poulains [4].
Les kystes : deux hypothèses
●
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● L’étiologie des kystes sinusaux chez le cheval demeure actuellement inconnue. Cependant, deux hypothèses s’affrontent : certains auteurs [5] considèrent qu’ils seraient secondaires à une anomalie de développement des tissus dentaires, alors que d’autres [3] pensent qu’ils ont une origine commune aux hématomes de l’ethmoïde et aux polypes, ils seraient aussi dus à des hémorragies répétées de la sous-muqueuse qui conduisent à la formation d’un angiome recouvert d’épithélium respiratoire.
29-34 Sinusites infectiieuses BAT
17/02/14
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diagnostic et traitement des sinusites infectieuses chez le cheval Un jetage nasal (muco)purulent unilatéral, plus ou moins malodorant, associé à une lymphadénite mandibulaire ipsilatérale sont les signes cliniques les plus fréquents lors de sinusite infectieuse chez les équidés. D’autres signes peuvent survenir en fonction de la nature et de la chronicité de l’infection. Un examen clinique et buccal minutieux, et des examens complémentaires (radiographie, endoscopie, et sinusocentèse) permettent de localiser et de déterminer la nature précise de l’infection.
L
es sinusites infectieuses sont des affections relativement fréquentes chez les équidés. Les infections primaires sont d’origine bactérienne, ou plus rarement d’origine fongique ou parasitaire. L’infection peut aussi être secondaire à une affection dentaire, kystique, tumorale ou traumatique. Seules les infections primaires et secondaires à une atteinte dentaire sont développées ici. Le diagnostic et le traitement de ces affections nécessitent une bonne connaissance de l’anatomie de cette région, en relation étroite avec les racines dentaires, les cavités nasales, et l’encéphale*. ÉTIOLOGIE ET CLINIQUE DE LA SINUSITE INFECTIEUSE PRIMAIRE Bactérienne ●
Les sinusites primaires bactériennes se développent lorsque le drainage nasomaxillaire naturel est compromis. Cette obstruction peut provenir d’une infection virale ou bactérienne des voies respiratoires
NOTE
* Pour le rappel d’anatomie, consulter les articles dans ce numéro : - “Anatomie et exploration endoscopqiue des sinus du cheval” de M. Gangl, J.-L. Cadoré - “Conduite à tenir face à une sinusite infectieuse secondaire aux affections dentaires chez le cheval” de D. Verwilghen
Marianne Depecker ONIRIS-CISCO École Nationale Vétérinaire de Nantes Route de Gachet 44307 Nantes Cedex 3
Objectifs pédagogiques
❚ Savoir identifier les signes cliniques pouvant être rencontrés lors de sinusite infectieuse. ❚ Savoir localiser l’atteinte sinusale grâce à des examens complémentaires appropriés. ❚ Connaître les différents traitements.
1er Prix éditorial
1
Le jetage purulent unilatéral est un signe clinique caractéristique lors de sinusite infectieuse (photo M. Depecker, Oniris, CISCO, Nantes).
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supérieures, à l’origine d’une inflammation des muqueuses, et d’une augmentation de la production de mucus. Le mucus s’accumule alors dans les sinus, s’infecte et forme un empyème. Les germes isolés lors de sinusite bactérienne primaire sont Streptococcus equi zooepidemicus, Streptococcus equi equi (agent de la gourme), Corynebacterium spp, Staphylococcus spp (à l’origine de granulomes), Pseudomonas aeruginosa, Bacteroides spp, Peptostreptococcus spp, ou encore Escherichia coli. Les cultures bactériennes peuvent aussi révéler une population mixte, dont l’importance étiologique est incertaine. ● Bien que tous les chevaux soient concernés, une prévalence plus élevée est notée chez les chevaux de 6 ans. Les chevaux souffrant de DPIH (ou “maladie de Cushing”) sont également prédisposés aux sinusites primaires. Le sinus le plus souvent impliqué est le sinus maxillaire caudal (78 p. cent des cas) [7]. ● Le principal signe clinique lors de sinusite primaire est un jetage unilateral mucopurulent (photo 1), associé à une lymphadénite mandibulaire du côté de l’infection. ● Moins fréquemment, un jetage malodorant, une déformation faciale ou un épiphora sont observés ; une obstruction des voies respiratoires (associée à un stridor) et la pré-
Essentiel
❚ Les sinusites bactériennes primaires, et les sinusites secondaires à une atteinte dentaire, sont les causes les plus fréquentes de sinusite chez les équidés. ❚ Un examen buccal minutieux sous tranquillisation est primordial : il permet de déterminer, ou de suspecter, la présence d’une infection dentaire ou d’un trajet oro-maxillaire. ❚ Les sinusites fongiques et parasitaires sont plus rares que les sinusites bactériennes, mais elles entraînent des signes cliniques plus marqués.
CHEVAL
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE vol 9 / n°32 équine SEPTEMBRE 2013 - 93
conduite à tenir
face à une sinusite infectieuse secondaire aux affections dentaires chez le cheval Une bonne connaissance de l’anatomie du sinus et de la relation avec les dents, des différentes affections du sinus ainsi que des possibilités de diagnostic sont impératives pour un succès diagnostique et thérapeutique de la sinusite d’origine dentaire. Une bonne communication avec le propriétaire est en outre, souhaitée.
L
e diagnostic précis ainsi que le traitement des sinusites secondaires chez le cheval sont souvent un défi. Particulièrement dans les cas où une cause dentaire est suspectée, la quête de la “mauvaise dent” peut devenir frustrante, aussi bien pour le vétérinaire traitant que pour le propriétaire. Une bonne communication avec le client sur les possibilités diagnostiques et thérapeutiques ainsi que le pronostic est impérative lors de la prise en charge d’un cheval pour une sinusite secondaire afin de pouvoir répondre aux attentes de chacun. ● Une bonne compréhension de l’anatomie sinusale et de sa relation avec les dents aide à une meilleure identification de la cause. Le sinus équin est complexe et son anatomie précise fortement variable d’un individu à l’autre. L’anatomie change fortement avec l’âge de l’individu (encadré 1). ● La sinusite chez le cheval trouve son origine dans différentes entités. Selon deux revues conjointes rapportant 477 cas de sinusites [7, 14], entre 22-24 p. cent des sinusites sont causées par une maladie dentaire. Seuls 27 à 44 p. cent des cas se sont révélés être des affections sinusales primaires. Ces chiffres sont probablement biaisés par la réalisation de l’étude en clinique de référés. En pratique courante, le taux de sinusites primaires est probablement plus élevé. ● La sinusite d’origine dentaire vient en premier dans le diagnostic différentiel des sinusites secondaires. La recherche et l’ex-
Denis Verwilghen1 Tine Mangart2 Lieven Vlaminck3 1
Département des grands animaux Faculté de sciences médicales Université de Copenhagen, Danemark 2 Faculté de sciences médicales Université de Copenhagen, Danemark 3
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Département de chirurgie des grands animaux Faculté de médecine vétérinaires Université de Gand, Belgique
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Objectif pédagogique ❚ Apporter une meilleure compréhension de l’approche diagnostique ainsi que des éléments de traitement des chevaux atteints de sinusite secondaire d’origine dentaire.
Dent surnuméraire 1
Dent surnuméraire - En général, c’est une dent permanente qui apparaît après l’âge de 5 ans. Elle est adjacente aux molaires maxillaires. Elle n’entraîne pas nécessairement de répercussions cliniques. - Dans le cas de formations de diastèmes, il existe un risque d’excroissance ou communication directe avec le sinus, sinusite secondaire (photo D. Verwilghen).
1er Prix éditorial 2013
clusion d’une affection dentaire dans l’investigation des sinusites sont donc impératives. La majorité des affections sinusales dentaires trouvent leur origine dans l’infection des racines dentaires, soit de façon primaire, soit de façon secondaire à d’autres anomalies dentaires comme une fracture, un diastème, une dent surnuméraire (photo 1) ou des excroissances dentaires prononcées [7]. APPROCHE DIAGNOSTIQUE ● La classification en sinusite primaire et secondaire est importante tout au long du processus diagnostique. ● Les causes de sinusites secondaires sont multiples (tableau 1).
La sinusite primaire La sinusite primaire est une infection sinusale bactérienne ou mycosique sans cause prédisposante et liée à une raison secondaire. ● Même si en pratique générale, le taux de sinusites primaires est probablement plus élevé que ce qui est rapporté dans les études disponibles [14], on ne conclut au diagnostic de sinusite primaire qu’après exclusion de toute autre cause secondaire. ● De plus, la cause secondaire n’étant pas toujours évidente, une approche systématique et une répétition des examens dans le temps est dans la plupart des cas nécessaire. ● Dans l’étude de Tremaine et coll. [14], seul 57 p. cent des cas secondaires à une affection ●
Essentiel ❚ Dans tous les cas de sinusite, exclure toute cause secondaire. ❚ Répéter et approfondir les examens diagnostiques en cas de non réponse aux traitements. ❚ Approche phase par phase : préserver la dent le plus longtemps possible. ❚ Une bonne communication avec le client est souvent la clé du succès. ❚ Référer tôt pour de l’imagerie avancée s’avère bénéfique.
CHEVAL
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°32 SEPTEMBRE 2013 - 99
les spécificités des affections sinusales Gigi Kay
chez l’âne et le mulet L’examen clinique et les options de traitement pour les ânes et les mulets atteints d’affections sinusales sont généralement les mêmes que pour le cheval. Mais la petite taille des sinus est un facteur de complications dans toute intervention chirurgicale, et l'endoscopie peut être difficile en raison de la taille, de la sensibilité et de l'orientation du larynx de l’âne.
L
’âne et le mulet souffrent d'un ensemble de troubles des sinus similaires à ceux observés chez le cheval. Les cas décrivant ces troubles sont cependant rares chez l'âne, et inexistants chez le mulet. L'incidence comparative des maladies sinusales chez l'âne et le mulet est donc difficile à déterminer, les données bibliographiques sont rares sur ce sujet. ● Le “Donkey Sanctuary” rapporte que la sinusite secondaire d’origine dentaire est le motif de consultation le plus fréquent, celle-ci implique les sinus de l’âne dans leur population d’étude. ● Les maladies sinusales ne sont cependant pas une cause majeure de mortalité chez ces ânes, elle représente moins de 0,8 p. cent des causes de mortalité dans la population du “Donkey Sanctuary”, cela équivaut à moins d'une mort par an dans une population de 3000 ânes [12]. ● Il existe quelques différences anatomiques entre les sinus des équidés domestiques. Les plus importantes concernent l'existence et la taille du septum qui sépare les deux sinus maxillaires et l'existence de la bulle conchale ventrale, surtout chez les ânes âgés. Ces deux anomalies anatomiques ont des implications lors d'une approche chirurgicale des sinus maxillaires (encadrés 1, 2). Après une revue des maladies des sinus, l’examen clinique de l’appareil respiratoire des ânes, avec un développement particulier sur l’examen dentaire, et les examens complémentaires sont détaillés.
Director, American Fondouk 1 Rue Taza, BP B048 Fes Morocco
Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les différences entre les ânes et les chevaux à l'égard des affections sinusales. ❚ Savoir diagnostiquer et traiter les affections sinusales chez l'âne. 1
Diastème dans la bouche d’un âne qui a causé une sinusite chronique
(Photo G. Kay, American Fondouk).
1er Prix éditorial
LES MALADIES DES SINUS : DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT
2013
L'âne et le mulet semblent souffrir des mêmes affections des sinus que le cheval, bien que les données dans la littérature restent rares. ● Comme chez le cheval, les signes cliniques de la maladie du sinus sont un jetage purulent unilatéral, une lymphadénopathie mandibulaire, un larmoiement, une déformation faciale et parfois des fistules sinuso-nasales. Une exophtalmie, des mouvements répétés de la tête et des bruits respiratoires anormaux peuvent aussi être observés [16].
Définitions
L’affection dentaire, cause principale de sinusite
❚ La différence anatomique
●
La cause principale de la sinusite chez l'âne est une affection dentaire. Les diastèmes et les infections péri-apicales sont impliqués dans la sinusite dentaire [16]. Dans une étude de l'étiologie des infections apicales chez les chevaux, les diastèmes ne représentent que 20 p. cent des cas [4]. ● Cependant, chez l'âne, en particulier chez l'âne âgé, il semble que les infections apicales surviennent souvent à la suite d’une maladie périodontale associée aux diastèmes (photo 1) (cf. définitions) [6]. ● Les diastèmes chez l'âne sont une affection commune, et plus de 50 p. cent de la population du “Donkey Sanctuary” en souffre [6]. C’est également le cas chez les mulets au “Fondouk Américain”. ● Les animaux plus âgés souffrent de plusieurs diastèmes “séniles” à la suite du ●
❚ Les diastèmes sont de petits espaces entre les dents qui piègent les débris alimentaires.
❚ Ils sont causés par des dents mal placées ou mobiles (secondairement à la chute de certaines dents).
Essentiel majeure entre l’âne et le cheval est l'existence et la taille du septum qui sépare les deux sinus maxillaires et l'existence de la bulle conchale ventrale, surtout chez les ânes âgés. ❚ La cause principale de la sinusite chez l'âne est une affection dentaire.
ÂNE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°32 SEPTEMBRE 2013 - 105
chirurgie la chirurgie des sinus Morgane Schambourg
chez le cheval
Sharjah Equine Hospital PO box 29858 Sharjah UAE
Les affections sinusales varient en fréquence et en étiologie en fonction des populations rencontrées*. Les indications chirurgicales sont variées et le diagnostic souvent confirmé uniquement après intervention, voire après analyse histopathologique de la masse extraite lors de la chirurgie.
Objectif pédagogique ❚ Connaître les différentes approches chirurgicales d’une sinusite chez le cheval et savoir choisir la technique la moins invasive adaptée au cas rencontré.
L
e développement et la complexité des cavités sinusales chez le cheval exigent une connaissance anatomique et un diagnostic d’extension précis*. Trépanation sinusale, sinusoscopie [1], et volet osseux sinusal permettent de parvenir avec une précision relative mais également un degré d’agressivité croissant à un diagnostic et, lorsqu’il est conforme à l’indication, à la résolution de l’affection sinusale [2]. ● Les sinusites peuvent être primaires, ou secondaires à une masse (kyste paranasal/sinusal, hématome progressif de l’ethmoïde, tumeur type ostéome…), à une infection dentaire, ou à un trauma impliquant le sinus. ● L’examen radiographique, l’endoscopie des voies respiratoires supérieures, éventuellement une scintigraphie, une IRM ou un CT-scan* [1, 4, 5, 6, 8] lorsque ces examens sont disponibles doivent permettre de : 1. déterminer le(s) sinus affecté(s) ; 2. préciser et hiérarchiser les hypothèses diagnostiques conjointement aux éléments d’anamnèse, de la présentation clinique, des analyses sanguines et bactériologiques
NOTES * Si les sinusites primaires semblent fréquentes au Royaume-Uni [1], elles sont nettement plus rares dans des pays au climat chaud où la majorité des sinusites est secondaire. ** cf. les articles dans ce numéro : - “Anatomie et exploration endoscopique des sinus du cheval”, de M. Gangl, J-L. Cadoré - “Examen radiographique des affections sinusales et intérêt des autres techniques (ct, irm, mn) pour leur diagnostic”, d’A. Thomas, K. Gendron, E. Ségard - “L’imagerie au service du chirurgien : diagnostic des lésions sinusales, avantages et limites des différentes techniques chez le cheval”, de C.Tessier
1er Prix éditorial 2013
Geste
1
Trépanation frontale haute pré-chirurgicale afin de drainer le liquide purulent épais impliquant les sinus maxillaires et frontal. - Le sinus maxillaire droit est sévèrement déformé par le kyste (photo M. Schambourg, Faculté de Médecine Vétérinaire de St Hyacinthe).
(lorsque disponibles, souvent non pathognomoniques cependant), et l’examen buccal ; 3. choisir le type d’approche : trépanation en cas de suspicion de sinusite primaire, trépanation et sinusoscopie lorsque les éléments ne permettent pas d’affiner le diagnostic ou que la localisation primaire demeure obscure, volet sinusal lors de forte suspicion de sinusite secondaire avec masse non accessible par voie non invasive. Nous abordons successivement les techniques de trépanation, de sinusoscopie, et de création d’un volet osseux.
❚ Une connaissance approfondie de l’anatomie sinusale est essentielle pour une exploration chirurgicale. ❚ Le diagnostic n’est souvent pas confirmé avant la chirurgie et le bilan d’extension difficile sans IRM ou CT-scan. ❚ Un volet osseux sous anesthésie générale est souvent l’approche la plus aisée. Les approches moins invasives sous tranquillisation demandent une plus grande précision chirurgicale et diagnostique.
COMMENT RÉALISER UNE TRÉPANATION SINUSALE La trépanation sinusale permet un drainage du liquide sinusal accumulé dans le sinus où elle est réalisée (photo 1), et par extension, des sinus adjacents et en portion déclive, lorsque les communications inter-sinusales n’ont pas été modifiées par l’inflammation de la muqueuse sinusale, la déformation des parois osseuses ou la présence d’une masse oblitérante [5]. ●
RUBRIQUE
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°32 SEPTEMBRE 2013 - 111
geste chirurgical l’abord des sinus chez le cheval debout comment réaliser des volets osseux
Céline Mespoulhes Rivière dipl, ECVS Clinique Équine ENVA, 7, Avenue du Gal de Gaulle, 94700 Maisons-Alfort.
L’abord des sinus sur cheval debout permet de limiter les pertes sanguines per-opératoires et facilite le repérage anatomique lors de l’intervention.
Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les indications et les risques d’une intervention sinusinale sur le cheval debout. ❚ Savoir réaliser un volet osseux sinusal sur cheval debout.
D
ans le cas des affections sinusales, différentes procédures diagnostiques peuvent être réalisées sur cheval debout : sinusocentèse, sinusoscopie, trépanation pour lavage, ou réalisation de volets osseux. Cet article présente de façon didactique l’intervention chirurgicale avec l’accès aux différents compartiments sinusaux*. INDICATIONS ET ABORD CHIRURGICAL
Pour la réalisation de volets osseux sur cheval debout, la coopération de l’animal est nécessaire. Aussi, cette intervention n’est pas recommandée chez certains animaux, en particulier lorsque le cheval a déjà subi une intervention chirurgicale (reprise). ● Les indications de l’intervention sont identiques à celles sur l’animal sous anesthésie générale : sinusite chronique, kyste sinusal, affection dentaire, hématome de l’ethmoïde, fistule oro-sinusale, etc. ● L’abord chirurgical dépend du volet osseux réalisé. - Lors de kyste sinusal, en cas d’expansion dans plusieurs sinus, la réalisation concomittante d’un volet osseux fronto-nasal et d’un volet maxillaire permet un retrait de l’ensemble des lésions au cours d’une procédure accélérée. - Dans ce cas, l’auteur préfère fracturer le volet osseux maxillaire le long de la crête faciale. Cette orientation favorise le travail simultané par les deux voies d’abord, sans gêne par le volet osseux maxillaire, ni manipulation excessive de ce dernier. ●
1er Prix éditorial 2013
Geste ❚ Intervention assez difficile : elle nécessite la maîtrise de l’anatomie sinusinale et des cornets nasaux, ainsi qu’une gestuelle expérimentée face aux éventuelles réactions de l’animal.
Essentiel ❚ Un volet osseux pour exploration sinusinale peut être réalisé sur cheval debout. ❚ La chirurgie sur cheval debout n’est réalisable que si l’animal est coopératif.
LA PRÉPARATION DU CHEVAL Pour réaliser des volets osseux sinusaux, il est préférable de placer le cheval en structure hospitalière dans le box de couchage ou dans un travail à proximité de celui-ci,
●
RUBRIQUE
NOTE
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°32 116 - SEPTEMBRE 2013
* cf. l’article dans ce même numéro : “Anatomie et exploration endoscopique des sinus du cheval”, de M. Gangl, J-L. Cadoré.
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1
Positionnement du cheval. La tête est posée sur un support et une préparation aseptique est réalisée. (photo Clinique équine ENVA).
afin de pouvoir réaliser une anesthésie générale en cas d’urgence, ou si le caractère du cheval le nécessite. ● Un test de compatibilité avec un cheval donneur (cross match mineur et majeur) est effectué (bien que les pertes sanguines soient minimes lors d’intervention debout), car une transfusion est généralement nécessaire lors d’intervention sous anesthésie générale. ● Un consentement pré-opératoire doit être rédigé et signé, prévoyant une anesthésie et une transfusion. ● Une tranquillisation et une anesthésie locale traçante des sites d’incision chirurgicale sont préconisées (encadré tranquilisation). Une anesthésie locorégionale (nerf supraorbitaire et nerf maxillaire) est également envisageable. ● La contention de la tête du cheval est assurée par une personne, et un tord-nez est utilisé si nécessaire. Afin de stabiliser la tête, celle-ci est idéalement posée sur un support (photo 1). ● Une préparation aseptique est effectuée (povidone iodine). Un champ stérile peut être mis en place sur la muserole du licol, positionnée le plus bas possible et serrée à l’arrière, de telle sorte que le champ ne puisse pas remonter. ➜ Notre expérience : Un champ de tissu est moins aspiré contre les naseaux lors de la respiration qu’un champ plastifié, il perturbe donc moins la respiration du cheval.
revue internationale rubrique dirigée par Jean-Luc Cadoré1 Jean-Philippe Germain2 1 Pôle équin VetAgro-Sup, 1, avenue Bourgelat BP 83, 69280 Marcy-l’Étoile 2 La clinique du cheval 3910, Route de Launac 31330 Grenade
les articles parus classés par thème dans les revues - Veterinary - Equine -J
Surgery
Vet J
....................................................................................
..........................................................
Am Vet Med Assoc
- Vet
Ophthalmol
Cancérologie / Ophtalmologie - Cardiomypathie hypertensive : à propos de cinq cas chez le cheval
Cardiologie - Cardiomyopathie hypertensive : à propos de cinq cas chez un cheval - Réparation d’une hernie diaphragmatique par thoracoscopie chez une jument pur-sang
Chirurgie digestive - Comparaison des complications et de la survie à court et long terme chez 112 chevaux ayant subi entre 2005 et 2010 des jéjuno-jéjunostomie, jéjuno-iléostomie et jéjuno-caecostomie.
Chirurgie osseuse - Conservation à long terme du degré d’abduction du cartilage aryténoïde
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2013;42:291-5, 2013;42:591-4
2013;16 doi:10.1111/evj.12143, 2013;45:619-24
2013;243(2):261-6, 1146-51, 1138-45, 2013;27:567-75
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2013;27 doi: 10.1111/vop.12078
et diagnostiques des différents types de maladie inflammatoires des petites voies respiratoires chez les chevaux présentés pour une baisse de performance : étude sur 98 cas (2004-2010)
et stabilité pendant l’effort après laryngoplastie chez 33 chevaux.
Médecine sportive - Pronostic "sportif" de chevaux purs sangs traités médicalement pour une malformation cervicale : 103 cas entre 2002 et 2010
Thérapeutique
Néonatalogie - Les profils métabolique et endocrinien des poulains nouveau-nès malades reliés au pronostic de survie
Reproduction - Mesures de la concentration de la Substance Amyloide A chez des juments gestantes saines et chez des juments atteintes de placentite ascendante
Respiratoire - Caractéristiques cliniques
- La correction de l’accrochement néphrosplénique du gros côlon chez le cheval : comparaison de l’administration de phényléphrine associée à de l’exercice versus administration de phényléphrine associée à une procédure de roulage : étude de 88 cas (2004-2010) Synthèses rédigées par Justine Bontemps, Vincent Chassaing, Céline Cintas, Adeline Comte, Estelle Deberge, Joséphine Luquet, Chloé Manouilides, Sarah-Lisa Pradeaud, Claire Profizi, Claire Spendolini
un panorama des meilleurs articles d’équine LES PROFILS MÉTABOLIQUE ET ENDOCRINIEN des poulains nouveau-né malades, reliés au pronostic de survie
Néonatalogie
● Chez le poulain nouveau-né, toute infection déclenche une réponse d’adaptation de la part de l’organisme, appelée SIRS (Systemic Inflammatory Response Syndrome), à l’origine de multiples désordres métaboliques et endocriniens. ● Une insuffisance en corticostéroïdes augmente la probabilité d’apparition d’une défaillance multi-organique ou de la mort.
Objectifs de l’étude ❚ Décrire l’ensemble des paramètres sanguins métaboliques et endocriniens présents chez les poulains nouveau-nés atteints de septicémie, malades mais non atteints de septicémie et sains. ❚ Déterminer la relation entre ces profils et le taux de survie.
Matériel et méthode Cette étude prospective a été menée sur 125 poulains de moins de 21 j, qui ont été classés de deux façons différentes, soit selon le diagnostic final, soit selon le devenir de l’animal : - groupe 1 a : poulains présentant une septicémie ; - groupe 2 a : autres individus malades ; - groupe 1 a : poulains vivants ; - groupe 2 b : poulains morts ou ayant été euthanasiés. Un groupe de contrôle est constitué de 27 poulains en bonne santé. ● Des échantillons sanguins sont prélevés à l’admission, 24 à 48 h après, puis immédiatement après la sortie de l’animal. Les triglycérides, acides gras non-estérifiés, glucose, créatinine, urée, c-glutéamyltransférase, GLDH, insuline, cortisol, acides biliaires, ACTH ont été analysés. ●
J Vet Intern Med Assoc 2013;27:567-75. Metabolic and endocrine profiles in sick neonatal foals are related to survival. Armengou L, Jose-Cunilleras E, Rios J, Cesarini C, Viu J, Monreal L.
Synthèse par Adeline Comte VetAgro Sup Département Hippique 69280 Marcy L’Etoile
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°32 120 - SEPTEMBRE 2013
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Résultats A l’admission, la concentration en glucose est plus faible chez les individus en septicémie. Les concentrations en cortisol, créatinine et acides gras non estérifiés, sont plus élevées chez les poulains malades. La concentration en GGT et le rapport en ACTH/cortisol sont plus bas chez les poulains malades. Les concentrations en TG, créatinine, GLDH, ACTH, cortisol, urée et le ratio ACTH/cortisol sont plus élevés chez les poulains n’ayant pas survécu. ● Valeurs pronostiques : un poulain malade ayant, à l’admission, une cortisolémie > à 145 ng/mL, une concentration en ACTH > à 75 pg/mL, une créatininémie > à 2,3 mg/dL ou une concentration en GLDH > à 16,7 U/mL présente un pronostic défavorable. ●
Discussion et conclusion Les poulains nouveau-nés atteints de septicémie présente souvent une hypertriglycéridémie, qui ne semble pas être liée à un mauvais pronostic. ● L’analyse des concentrations en créatinine, GLDH et cortisol doivent être inclus lors de toute admission d’un poulain nouveau-né malade car ils sont reliés au pronostic de survie. ❒ ●
revue internationale - un panorama des meilleurs articles d’équine
Cancérologie / Ophtalmologie
LYMPHOME UVÉAL PRIMAIRE À LYMPHOCYTES T chez un cheval Les manifestations oculaires du lymphome ont été jusqu’ici uniquement rapportées chez des chevaux ayant un lymphome de forme multicentrique. Cas clinique Un cheval de 22 ans est présenté pour une uvéite de l’œil droit qui évolue depuis 10 j et qui ne répond pas au traitement mis en place. Un épaississement de l’iris, une rubéose, une hyperémie de la conjonctive et un hypopion sont observés. ● Un examen échographique oculaire met en évidence une hyperéchogénicité de l’iris et confirme l’épaississement de celui-ci en partie dorsomédiale. ● Une ponction d’humeur aqueuse révèle la présence prédominante de grands lymphoblastes avec un haut rapport nucléaire-cytoplasme. Ceci permet d’établir le diagnostic de lymphome intraoculaire. La biopsie du nœud lymphatique ●
mandibulaire montre une inflammation non lymphomateuse. ● Après autopsie, des infiltrations de lymphocytes T sont observées dans diverses structures de l’œil mais aucun autre organe ne semble touché. Discussion et conclusion D’après l’auteur, ceci est la 1ère description d’un lymphome intraoculaire primaire chez le cheval ainsi que la 1ère description d’un lymphome intraoculaire diagnostiqué par ponction d’humeur aqueuse. ● Contrairement aux cas décrits dans les autres espèces, aucune lésion nerveuse n’a été mise en évidence, ni même de signes d’atteinte du système nerveux. ● Divers traitements du lymphome tels que de la chimiothérapie, avec ou sans énucléation, ou de la radiothérapie sont envisageables mais ils sont rarement entrepris en raison de leur coût et de la difficulté à les utiliser sur le terrain. ❒ ●
Objectif de l’étude ❚ Montrer que le lymphome intraoculaire peut être primaire, et pas seulement secondaire à un lymphome multicentrique. Vet Ophthalmol 2013;27 doi: 10.1111/vop.12078 Solitary (primary) uveal T-cell lymphoma in a horse. Trope GD, McCowan CI, Tyrrell D, Lording PM, Maggs DJ.
Synthèse par Céline Cintas VetAgro Sup Département Hippique
CARACTÉRISTIQUES CLINIQUES ET DIAGNOSTIQUES DES DIFFÉRENTS TYPES DE MALADIES INFLAMMATOIRES des petites voies respiratoires chez les chevaux présentés pour une baisse de performance : étude sur 98 cas (2004-2010) ● La maladie inflammatoire des petites voies respiratoires (IAD pour inflammatory airway disease) est une affection des chevaux adultes caractérisée par une intolérance à l’exercice et une inflammation non septique des voies respiratoires inférieures.Cette affection est subdivisée en sous-groupes selon le ou les types de cellules inflammatoires (éosinophile-mastocytes, neutrophile) retrouvés à l’analyse cytologique du lavage broncho-alvéolaire (LBA). ● L’asthme, qui est la maladie correspondante à cette affection chez l’homme, est divisée également en plusieurs catégories, se caractérisant chacune par une cause et une pathogénie différentes : les réactions allergiques, dues aux aéroallergènes sont responsables d’une inflammation principalement éosinophilique, alors que les formes sévères d’asthmes, causées par l’inhalation de particules (aérocontaminants), engendrent plutôt une inflammation neutrophilique des voies respiratoires. ● Chez le cheval, il se pourrait également que les différents sous-types d’IAD soient occasionnés par des causes et des mécanismes pathogéniques différents. ● Le but de cette étude est donc de déterminer s’il existe une relation entre des paramètres cliniques et saisonniers et les sous-types d’IAD, sachant que les aéroallergènes sont davantage présents au printemps et à l’été, et les aérocontminants sont quantitativement plus importants l’hiver.
Matériel et méthodes ●
Quatre-vingt-dix-huit chevaux de courses, pré-
sentés pour une baisse de performance, sont répartis en qautre groupes, en fonction du type de cellules inflammatoires présentes dans le lavage broncho-alvéolaire (LBA) : polynucléaires neutrophiles, éosinophiles et/ou mastocytes, mixtes, absence d’inflammation. ● Plusieurs paramètres sont pris en considération : l’âge, la carrière, la saison où le cheval est présenté, les examens orthopédique et cardiaque, les résultats de l’endoscopie des voies respiratoires supérieures, des analyses hématologiques, des gaz sanguins artériels au cours d’un exercice à haute vitesse sur tapis roulant et du LBA, juste après l’exercice. Résultats Le diagnostic cytologique d’inflammation des petites voies respiratoires (IAD) est établi chez 80 p. cent de chevaux présentés pour une baisse de performance. ● L’étude montre qu’il n’existe qu’aucun lien entre les différents sous-types d’IAD et la saison, l’âge, le sexe, la présence d’une boiterie, d’anomalies cardiaques, des voies respiratoires supérieures et des analyses sanguines. ● L’analyse du lavage broncho-alvéolaire (LBA) montre que la plupart des chevaux présentent des signes d’hémorragies intra-pulmonaires anciennes et 30 p. cent ont des globules rouges dans le LBA après l’exercice sur tapis roulant. ● Les chevaux de course ont plus souvent des éosinophiles et/ou mastocytes, parfois associés à des neutrophiles, dans le LBA et ont du mucus en plus grande quantité dans leurs voies respiratoires. ●
Respiratoire
Objectif de l’étude ❚ Déterminer les caractéristiques cliniques et saisonnières des sous-types de la maladie inflammatoire des petites voies respiratoire chez 98 chevaux présentés pour une baisse de performance.
J Am Vet Med Assoc 2013;242(8):1138-45. Clinical and diagnostic features of inflammatory airway disease subtypes in horses examined because of poor performance: 98 cases (2004–2010). Nolen-Walston R, Harris M, Agnew ME, Martin BB, Reef VB, Boston RC, Davidson EJ.
Synthèse par Chloé Manouilides, VetAgro Sup Département Hippique
REVUE INTERNATIONALE
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°32 SEPTEMBRE 2013 - 121
revue internationale - un panorama des meilleurs articles d’équine Discussion et conclusion
La présence d’éosinophiles et/ou de mastocytes dans le lavage bronchoalvéolaire (LBA) se rencontre principalement chez les jeunes chevaux, et en particulier chez les galopeurs. ● Le regroupement des jeunes chevaux de course au début de la saison, associé au stress du aux changements environnementaux pourraient faciliter la transmission de virus respiratoires entre chevaux, et ainsi favoriser l’apparition de la maladie. ● L’inhalation d’une quantité importante de poussières constitue un facteur de risque supplémentaire de développement d’une inflammation des voies respiratoires et concerne principalement les chevaux vivant dans une écurie, d’autant ●
Aucune corrélation n’est mise en évidence entre les saisons et les sous-types d’inflammation des petites voies respiratoires (IAD). Une grande proportion des chevaux de l’étude présentent une inflammation mixte avec à la fois des neutrophiles et des éosinophiles-mastocytes. Étant donné que chez l’homme asthmatique l’association d’aéroallergènes, de poussières, de pollution atmosphérique et de virus à tropisme respiratoire est responsable d’une augmentation des symptômes, il semble que l’apparition d’IAD chez le cheval est consécutive à l’inhalation à la fois d’aéroallergènes et d’aérocontaminants, d’où une inflammation majoritairement mixte. ●
Chirurgie
RÉPARATION D’UNE HERNIE DIAPHRAGMATIQUE PAR THORACOSCOPIE chez une jument Pur-sang Les hernies diaphragmatiques sont une cause rare mais probablement sous-estimée de coliques chez le cheval. La plupart des hernies sont acquises suite à un traumatisme ou à une augmentation brutale de la pression intra-abdominale, et sont le plus souvent localisées à la transition entre la partie musculaire et tendineuse du diaphragme. ● Le signe clinique le plus fréquent est une douleur abdominale aiguë, suite à l’incarcération d’intestins. La présence d’anses intestinales dans le thorax est pathognomonique d’une hernie diaphragmatique et peut être diagnostiquée par radiographie ou échographie. ● Le pronostic est réservé car l’accès du site par laparotomie est diffiile. Des techniques ont été décrites en décubitus latéral avec ou sans résection de côtes, et sur cheval debout. ●
Objectif de l’étude ❚ Décrire une technique originale et moins invasive de réduction de hernie diaphragmatique par thoracoscopie, par abord gauche, sur cheval debout. Veterinary Surgery 2013;42:591-4 Thoracoscopic diaphragmatic hernia repair in a Warmblood mare. Röcken M, Mosel G, Barske K, Witte TS
Cas clinique Une jument Pur-sang de 18 ans admise en urgence pour traitement chirurgical de coliques sévères associées à une strangulation de l’intestin grêle, est présentée.
●
Synthèse par Claire Profizi VetAgro Sup Département Hippique 69280 Marcy L’Etoile
● Une première laparotomie permet de réduire l’incarcération et d’identifier une hernie de 6-8 cm du côté gauche, dorsalement à la rate, dans la partie tendineuse du diaphragme. Ce site original n’autorise pas la hernioraphie par la technique classique. ● Douze jours plus tard, une seconde intervention sur cheval debout par abord para-lombaire gauche permet de visualiser la hernie, mais pas de la réduire. ● Une semaine après, grâce à une troisième chirurgie sur cheval debout, par abord des 10° et 12° espaces intercostaux, après insufflation d’air dans l’espace pleural, la hernie est réduite à l’aide de cinq points simples espacés d’1,5 cm.
Conclusion La jument n’a présenté aucune complication sur un suivi de 4 ans. Elle a été utilisée en obstacle, puis en reproduction. ● Cette technique de thoracoscopie moins invasive réduit les risques opératoires associés à une anesthésie générale, et ne nécessite pas de résection costale. ❒ ●
MESURES DE LA CONCENTRATION DE LA SUBSTANCE AMYLOIDE A chez des juments gestantes saines et chez des juments atteintes de placentite ascendante
Reproduction
Equine Vet J 2013;45:619-24 Serum Amyloid A concentration in healthy periparturient mares and mares with ascendant placentitis. Coutinho da silva MA, Canisso IF, Macpherson ML, Johnson AEM, Divers TJ.
Synthèse par Estelle Deberge VetAgro Sup, Département Hippique LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°32 122 - SEPTEMBRE 2013
plus que celle-ci est mal ventilée. ● Les affections obstructives des voies respiratoires se rencontrent principalement l’été, lorsque la concentration de particules allergisantes (pollen, spores de champignons) est élevée ; cependant, les cellules inflammatoires rencontrées sont exclusivement des neutrophiles. ● Aucune corrélation n’est mise en évidence entre l’importance de la baisse de performance et le type d’inflammation des voies respiratoires. Ainsi, aucune différence majeure entre les sous-types d’IAD n’est constatée en ce qui concerne l’efficacité des échanges gazeux pulmonaires au cours de l’exercice. ❒
● Dans une première expérience, 15 juments saines sans antécédents de placentite ont un examen hebdomadaire. L'épaisseur utéro-placentaire (EUP) est mesurée et un dosage de la substance amyloïde A (SAA) sanguine est réalisé par test ELISA. ● Dans une deuxième expérience, Streptococcus zooepidemicus est inoculée dans le col utérin de juments gestantes, séparées en un groupe de neuf juments traitées lors de l’apparition de signes cliniques (apparition d'un écoulement vulvaire), et un groupe témoin de cinq juments non
traitées. La concentration en SAA est mesurée avant inoculation, puis toutes les semaines jusqu’à l’avortement ou la mise bas. L’EUP chez les juments saines augmente significativement entre 8 et 2 semaines avant la mise bas, tout en restant dans les valeurs usuelles. La concentration moyenne de SAA au cours de 8 semaines précédant la mise bas reste basse mais une augmentation est observée 12 h et 36 h après la mise bas ; elle est normale dans tous les cas. Toutefois, les valeurs de SAA reviennent dans les valeurs usuelles dans les 60 h suivant la mise bas.
RE
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revue internationale - un panorama des meilleurs articles d’équine Dans la 2nde expérience, l’EUP reste normale chez les juments traitées. Dans le groupe contrôle, La SAA augmente dans les 96 +/- 56 h après inoculation, et l’avortement survient dans les 45 +/- 25 h après l’augmentation de la concentration de SAA chez 4/5 des juments.
●
Résultats Le traitement médical permet d'empêcher l’augmentation de SAA chez 66 p. cent des juments traitées, par comparaison aux juments non traitées. ● Indépendamment du traitement, l’incidence des avortements augmente significativement lorsque la concentration de SAA augmente après inoculation, par rapport aux juments dont ●
la concentration de SAA est normale. En ne considérant que les six juments qui ont avorté, sans prendre en compte le traitement, la concentration de SAA reste élevée pendant 86 +/- 89 h en moyenne avant l'avortement.
●
Conclusion ● Aucune association n'a été mise en évidence entre la concentration de SAA et les paramètres cliniques évalués. ● La SAA pourrait être utilisée comme indicateur précoce de placentite ascendante chez la jument, a condition d'éliminer d'autres causes inflammatoires pouvant entraîner une majoration. ❒
Objectifs de l’étude ❚ Étudier le profil de concentration de SAA chez des juments saines au cours des 8 dernières semaines de gestation jusqu’à 60 h post-poulinage. ❚ Évaluer l’effet induit par une placentite ascendante induite expérimentalement sur la concentration de SAA et l’effet d’un traitement médical sur l’issue de la gestation et sur la concentration de SAA.
Médecine sportive
PRONOSTIC "SPORTIF" DE CHEVAUX PUR-SANG traités pour une malformation cervicale : 103 cas entre 2002 et 2010 La compression de la moelle épinière cervicale suite à des malformations vertébrales est une cause fréquente d’ataxie et de parésie chez les jeunes chevaux à croissance rapide. ● Les moyens diagnostiques de choix sont des examens de l'appareil locomoteur, particulièrement celui du système nerveux, des radiographies sans préparation des cervicales et en dernier lieu, la myélographie. ●
Sujets, matériel et méthodes ● L’étude a été réalisée sur 103 Pur-sang sur lesquels une malformation cervicale a été diagnostiquée, à l’aide des examens cités ci-dessus. ● Un traitement conservateur a été mis en place. Puis, les chevaux ont été divisés en deux groupes : - le groupe 1 : 21 chevaux qui ont couru au moins une course après le diagnostic de malformation cervicale ; - le groupe 2 : 33 chevaux euthanasiés (2 a) et 49 guéris, qui n’ont jamais couru (2 b).
Résultats Les symptômes nerveux sont observés, et de manière significative, sur les chevaux du groupe 1 que sur ceux du groupe 2. Le pronostic "sportif" est corrélé au grade de l'ataxie.
●
✁
Les chevaux avec une subluxation cervicale ou une sténose du canal vertébral ont un moins bon pronostic que ceux présentant une réaction osseuse proliférative, une fragmentation des processus articulaires, des lésions kystiques ou dégénératives. ● Les différents traitements entrepris (anti-inflammatoires non stéroïdiens, stéroïdiens, DMSO, supplémentation en vitamine E, alimentation rationnée, restriction de l’exercice et traitements anti-arthrosique) n’influent pas sur le pronostic "sportif". ●
Discussion et conclusion ● Avec une malformation cervicale, 30 p. cent des chevaux sont capables de courir au moins une fois après un traitement conservateur. Le degré d’ataxie des membres est le seul signe nerveux sur lequel fonder un pronostic. ● Les chevaux avec une subluxation cervicale ou une sténose du canal vertébral ont le moins de chance de courir. ● Le traitement conservateur vise à diminuer l’inflammation, la compression de la moelle et à ralentir le taux de croissance mais n’améliore pas le pronostic "sportif" des chevaux traités de plus de 2 ans. ❒
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Objectifs de l’étude ❚ Déterminer le pronostic "sportif" en course de pur-sang présentant une suspicion de malformation cervicale. ❚ Faire le lien entre les différentes lésions observées radiographiquement, les signes d’atteinte neurologique et le pronostic sportif du cheval. J Vet Intern Med 2013;27:317-23 Prognosis for racing with conservative management of cervical vertebral malformation in thoroughbreds : 103 cases (2002-2010) Hoffman CJ, Clark CK.
Synthèse par Justine Bontemps VetAgro Sup Département Hippique
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revue internationale - un panorama des meilleurs articles d’équine CARDIOMYOPATHIE HYPERTENSIVE :
Cardiologie
à propos de cinq cas chez le cheval
Objectif de l’étude ❚ Décrire les aspects cliniques et échocardiographiques, le pronostic et les affections associées à la cardiomyopathie hypertensive chez le cheval.
J Am Vet Med Assoc 2013;243(1):126-30 Hypertensive cardiomyopathy in horses : 5 cases (1995-2011)Ò Naval de Solis C, Slack JA, Boston RC, Reef VB.
Synthèse par Claire Spendolini École nationale vétérinaire de Toulouse
La cardiomyopathie hypertensive est la composante myocardique de l’adaptation cardiovasculaire à une hypertension systémique persistante, caractérisée par une hypertrophie concentrique et une fibrose du ventricule gauche (VG).
associée à une augmentation de la masse ventriculaire et à une diminution du diamètre interne du VG. Aucune corrélation n’existe entre ces mesures et l’augmentation de la PA.
Matériel et méthode
Les chevaux ont été euthanasiés en raison de la sévérité de leur affection primaire. Les trois autopsies réalisées révèlent des anomalies cardiovasculaires. ● Bien que la fibrose myocardique n’ait pu être objectivée, l’hypertension et l’hypertrophie ventriculaire concentrique sont en faveur de cardiomyopathie hypertensive. Celle-ci serait consécutive aux modifications hormonales et hémodynamiques accompagnant la fourbure et l’IRC.
Les cinq chevaux, inclus dans l’étude sur la base d’une hypertension systémique et d’une hypertrophie du VG, correspondent à 0,26 p. cent des chevaux présentés pour pathologie cardiaque à l’Université de Pennsylvanie entre 1995 et 2011. ● Ils sont âgés en moyenne de 18 ans, trois souffrent de fourbure chronique, deux d’insuffisance rénale chronique (IRC). L’observation d’une tachycardie persistante, d’une hypertension et/ou d’une fourbure chronique motivent l’évaluation cardiaque. ● L’examen mené inclut des mesures non invasives de pression artérielle (PA), un ECG et une échocardiographie. Tous les chevaux présentent une hypertension persistante sévère (PAM = 155 mm Hg en moyenne), sans arythmie associée. ● Les mesures échocardiographiques réalisées montrent une augmentation de l’épaisseur de la paroi libre du VG et du septum interventriculaire, ●
Conclusion Le caractère rétrospectif de l’étude et la sévérité de l’affection primaire n’ont pas permis d’investiguer plus en détail l’atteinte cardiaque et le suivi à long terme des individus. ● Cependant, la réalité de cette affection jusqu’alors peu décrite et certainement sous diagnostiquée chez le cheval est ainsi démontrée.❒ ●
COMPARAISON DES COMPLICATIONS ET DE LA SURVIE À COURT ET LONG TERME chez 112 chevaux ayant subi entre 2005 et 2010 des jéjuno-jéjunostomie, jéjuno-iléostomie et jéjuno-caecostomie
Chirurgie digestive
Les résections et anastomose de l’intestin grêle sont fréquemment réalisées chez des chevaux présentant des coliques obstructives. ● Suite à une résection proximale de l’iléon, les avis des chirurgiens divergent sur la meilleure méthode d’anastomose entre la jéjuno-iléostomie et la jéjuno-caecostomie. Cette étude a donc pour but de comparer les complications à court et à long terme de ces différentes techniques afin d’apporter un avis objectif sur la question. Cette étude a pour but de confirmer ou d’infirmer l’hypothèse que les chevaux ayant subi une JI présentent davantage de complications et de mortalité à court terme tandis que les chevaux ayant subi une JC ou une JJ présentent davantage de mortalité sur le long terme et de coliques récurrentes. ●
Objectif de l’étude ❚ Comparer les complications à court et à long terme, et l’évolution post-opératoire chez des chevaux ayant subi une jéjuno-jéjunostomie (JJ), jéjuno-iléostomie (JI), ou jéjuno-caecostomie (JC).
Equine Vet J 2013;16 doi:10.1111/evj.12143 Comparison of short- and longterm complications and survival following jejunojejunostomy, jejunoileostomy, and jejunocaecostomy in 112 horses: 2005-2010.
Matériel et méthode ● Les auteurs ont analysé les dossiers médicaux de chevaux ayant subi entre 2005 et 2010 une laparotomie suite à une obstruction de l’intestin-grêle suivi d’une jéjuno-jéjunostomie, jéjuno-iléostomie ou jéjuno-caecostomie. ● Toutes les complications post-opératoires ont été recensées. Un entretien téléphonique a permis le suivi sur le long terme des chevaux. ● Au total, 112 chevaux ont été inclus dans l’étude.
Southwood LL, Aceto HW.
Synthèse par Sarah-Lisa Pradeaud VetAgro Sup, Département Hippique
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°32 124 - SEPTEMBRE 2013
Résultats et discussion ●
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Résultats Parmi les 112 chevaux étudiés, les chevaux ayant subi une JI ont dû être réopérés plus souvent durant l’hospitalisation que les chevaux à JC. En revanche, le taux de survie à la fin de l’hospitalisation n’est pas différent entre les groupes : jéjuno-jéjunostomie = 79 p. cent, jéjuno-iléostomie = 78 p. cent et jéjuno-caecostomie = 83 p. cent. ● Parmi les chevaux suivis sur le long terme, les chevaux ayant subi une JC ont présenté davantage de coliques que les JJ ou JI. De même, le taux de survie à long terme est inférieur pour les chevaux à JC versus JJ et JI. ●
Conclusion Bien qu’il n’existe pas de différences de survie à court terme entre les groupes JC, JI et JJ, davantage de chevaux avec une jéjuno-iléostomie ont dû être réopérés durant l’hospitalisation. ● Les chevaux à jejuno-caecostomie présentent plus de complications et de coliques à long terme. Les chevaux ayant été euthanasiés moins de 12 mois après leur sortie de l’hôpital avaient subi soit une JC soit plusieurs laparotomies. ● Cette étude suggère donc, lorsque c’est possible, de préférer une jéjuno-iléostomie comme méthode d’anastomose, ce qui permet une meilleure survie à long terme et moins de risque de coliques récurrentes. ❒ ●
revue internationale - un panorama des meilleurs articles d’équine
Thérapeutique
CORRECTION DE L’ACCROCHEMENT NÉPHROSPLÉNIQUE DU GROS COLON comparaison de l’administration de phényléphrine associée à de l’exercice versus administration de phényléphrine associée à une procédure de roulage chez le cheval :
Objectif de l’étude
étude de 88 cas (2004-2010) La chirurgie constitue la méthode de choix pour la correction de l’accrochement néphrosplénique chez le cheval. Il existe cependant des méthodes non chirurgicales (exercice, roulage du cheval sous anesthésie générale) qui peuvent être des alternatives intéressantes. Matériel et méthodes L’étude est menée de façon rétrospective sur 88 chevaux, sujets à un accrochement néphrosplénique. ● Le diagnostic d’accrochement néphrosplénique est établi sur la base de critères cliniques (coliques), et paracliniques : palpation transrectale et échographie transcutanée de l’espace néphrosplénique. ● Le traitement est considéré comme efficace si le cheval ne présente plus de signes de coliques et d’anomalies à la palpation transrectale et à l’échographie transcutanée. ● Les chevaux pour lesquels l’exercice seul est inefficace sont soumis à la procédure de roulage.
❚ Comparer l’efficacité de deux traitements non chirurgicaux de l’accrochement néphrosplénique du gros côlon : - traitement par administration intraveineuse de phényléphrine et exercice ; - traitement par administration intraveineuse de phényléphrine et procédure de roulage du cheval sous anesthésie générale.
Les chevaux soumis à une procédure de roulage et à une administration de phényléphrine présentent un taux de réussite significativement supérieur 84 p. cent (42/50) à ceux ayant reçu de la phényléphrine et mis à l’exercice 63,2 p. cent (24/38). ● Huit chevaux sur 14 pour lesquels l’exercice n’a pas été suffisant ont répondu positivement à la procédure de roulage. ●
●
Résultats Le taux de succès de ces deux méthodes s’élève à 85 p. cent (75/88). ●
Discussion et conclusion Cette étude souligne l’intérêt de méthodes non chirurgicales de traitement de l’accrochement néphrosplénique. ● La correction par roulage sous anesthésie générale après injection de phényléphrine présente un meilleur taux de réussite (84 p. cent contre 63,2 p. cent) que le protocole d’exercice après administration de phényléphrine. ● Ces méthodes doivent être employées précocement afin d’intervenir chirurgicalement avant l’apparition de complications. De plus, elles ne permettent pas d’évaluer la viabilité du gros côlon et des autres portions du tube digestif, peuvent aggraver une lésion intestinale préexistante et engendrer une rupture du tractus digestif. ❒ ●
J Am Vet Med Assoc 2013;242(8):1146-51. Comparison of phenylephrine administration and exercise versus phenylephrine administration and a rolling procedure for the correction of nephrosplenic entrapment of the large colon in horses: 88 cases (2004-2010). Fultz LE, Peloso JG, Giguière S, Admas AR.
Synthèse par Joséphine Luquet VetAgro Sup Département Hippique
Chirurgie osseuse
CONSERVATION À LONG TERME DU DEGRÉ D’ABDUCTION du cartilage aryténoïde et stabilité pendant l’effort après laryngoplastie chez 33 chevaux La laryngoplastie est un acte chirurgical souvent utilisé pour traiter les neuropathies récurentielles son succès est variable en fonction des études. ● Lors de laryngoplastie, la stabilité de l’abduction du cartilage aryténoïde (ACA) a été décrite par certains auteurs comme plus importante comme facteur pronostique que le degré d’abduction. ●
Matériel et methode Trentre trois chevaux de différentes disciplines ont subi une laryngoplastie et ont été évalués par endoscopie à 1 semaine post-opératoire et 6 semaines pour certains. ● Puis, ils ont été réévalués à long terme avec cette fois une endoscopie à l’effort (au moins 4 mois après la chirurgie). ●
Résultats Entre le contrôle à une semaine et le contrôle à long terme (33 chevaux) : 24 p. cent des chevaux ont conservé le même degré d’ACA (graduation de Dixon Equine Vet J 2003) , 42 p. cent ont perdu un degré, 33 p. cent ont perdu deux degrés ou plus. ●
Objectifs de l’étude
Entre le contrôle à 6 semaines et le contrôle à long terme (16 chevaux) : 69 p. cent ont conservé le même degré, 25 p. cent ont perdu un degré et 6 p. cent en ont perdu deux.
●
❚ Évaluer le maintien de l’abduction du cartilage aryténoïde sur le long terme après une laryngoplastie. ❚ Estimer à partir de quelle durée post-opératoire l’abduction restera la même et estimer si la stabilité du cartilage pendant l’effort influe sur l’évolution du degré d’abduction.
L’étude établit une corrélation statistique faible entre le degré d’ACA à 1 semaine et à long terme, mais établit une corrélation statistique importante entre le degré d’ACA a 6 semaines et le long terme.
●
L’examen endoscopique à long terme a mis en évidence que 78 p. cent des ACA sont stables et qu’il n’y a pas de corrélation statistique entre la perte de grade d’ACA et l’instabilité.
●
Conclusion
Veterinary Surgery 2013;42:291-5
Une évaluation 6 semaines après l’intervention permet d’avoir une bonne stabilité de l’abduction du cartilage aryténoïde (ACA) final.
Long-term maintenance of arytenoid cartilage abduction and stability during exercise after laryngoplasty in 33 horses
L’endoscopie en mouvement semble indispensable pour évaluer le degré d’ACA, donc le succès d’une laryngoplastie. ❒
Barnett TP, O’Leary JM, Parkin TDH, Dixon PM, Barakzai SF.
●
●
Synthèse par Vincent Chassaing VetAgro Sup Département Hippique
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°32 SEPTEMBRE 2013 - 125
Test clinique R sinusite BAT 62-65
20/02/14
12:08
Page 62
test clinique
observation originale
les réponses
disponible sur www.neva.fr
deux cas de sinusite
Laurent Maurizi Benoît Tainturier
chez deux hongres Selle Français
Vétérinaires des armées Garde républicaine 12 boulevard Henri IV 75004 Paris.
CAS CLINIQUE N°1 Repérage des éléments anatomiques Repère radio-opaque
Sinus frontal Sinus maxillaire Zone radioopaque
1 Retenez-vous le diagnostic de sinusite ? A ce stade, l’hypothèse de sinusite primaire chronique est retenue. 2 Quels traitements proposez-vous ? Le traitement envisagé est une trépanation des trois sinus pour réaliser une sinusoscopie associée à un lavage, éventuellement complété d’actes rendus nécessaires suite à l’examen endoscopique. Technique chirurgicale ●
3 Radiographie pré-opératoire de profil de la tête montrant une augmentation de la radiodensité au niveau du sinus maxillaire rostral (photos L. Maurizi).
4 Trépan utilisé pour l’ouverture des sinus (exemplaire daté de 1874).
Le cheval est placé en décubitus latéral droit sous anesthésie générale. Après une préparation chirurgicale classique de la moitié gauche de la tête, il est procédé à la trépanation (diamètre du trépan : 21 mm) des sinus frontal, maxillaire caudal et maxillaire rostral gauches (photo 4). ● L’examen endoscopique des sinus ne révèle aucun élément particulier hormis une muqueuse congestionnée, dans le sinus maxillaire rostral gauche (photo 5). L’exploration digitale de ce dernier révèle une muqueuse très épaissie (de l’ordre de 1 à 2 cm) comblant ainsi presque complètement la cavité. ● Un curetage digital du sinus maxillaire rostral, puis un rinçage abondant des trois cavités sont alors effectués. Une très faible quantité de pus, très liquide, est évacuée. Face à l’extrême dilution du pus, il est décidé ne pas faire de prélèvement immédiatement et d’y procéder seulement en cas de récidive. Un système de drainage constitué de tubulures (sondes d’oxygénothérapie de médecine humaine) est ensuite mis en place dans les sinus frontal et maxillaire rostral et les incisions cutanées sont refermées avec un surjet
6
Aspect post-opératoire avec les drains en place dans les sinus frontal et maximilaires rostral (photos L. Maurizi)..
7
Aspect post-opératoire, stockinette en place pour assurer la protection des sites chirurgicaux et des drains.
sous-cutané et des points cutanés simples (photos 6, 7, 8). Suites post-opératoires ●
Un écoulement hémorragique est présent. Le lendemain de l’intervention, des rinçages biquotidiens des sinus sont effectués par les drains. Chaque rinçage utilise un soluté physiologique additionné de polyvidone-iodée diluée à 0,05 %, puis, en un 2e temps, du soluté physiologique pur. ● Quelques glaires muqueuses sont évacuées pendant 9 jours, au terme desquels les drains sont retirés. Les deux plaies cicatrisent par seconde intention, sous un pansement collé imbibé de polyvidone-iodée. ● Le cheval reprend un travail en longe 13 jours plus tard. A l’issue du travail, quelques glaires muqueuses sont présentes à l’entrée du naseau gauche pendant 4 jours avant de disparaître. ● Quatre mois après l’intervention, le jetage nasal a disparu.
Drains Sinus maxillaire rostal
5
Vue endoscopique per-opératoire du sinus maxillaire rostral montrant une muqueuse congestionnée.
M2
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 9 / n°32 126 - SEPTEMBRE 2013
Sinus frontal
PM4
8
Radiographie post-opératoire. On visualise les deux drains au niveau du front;
62
PM3 PM2
M1
M3
Sinus maxillaire caudal
s
pératoire,
s drains.
Test clinique R sinusite BAT 62-65
20/02/14
12:08
Page 63
test clinique - deux cas de sinusites primaires chez deux hongres Selle Français CAS CLINIQUE N°2
DISCUSSION
1 Retenez-vous le diagnostic de sinusite ? ● Le diagnostic de sinusite droite est établi. Un écouvillonnage du pus présent à l’entrée du naseau droit est effectué pour réaliser une culture bactérienne et un antibiogramme. Les résultats sont négatifs. 2 Quels traitements proposez-vous ? En attendant le résultat de l’analyse du pus, un traitement médical à base de mucolytique (bromhexine) et d’antibiotique (pénicilline G, puis association sulfamide/triméthoprime) est instauré ; le jetage disparaît. ● Un mois après la 1ère consultation, le jetage réapparaît (photo 9). Il est décidé de recourir à la trépanation des sinus pour réaliser un prélèvement de pus intrasinusal, une exploration, les rincer et poser des drains.
Clinique, examens complémentaires et diagnotic
Technique chirurgicale ● Avec la même technique que celle décrite pour le cas n°1, les sinus sont trépanés. Du pus est observé dans le sinus frontal, très probablement lié au décubitus. Un prélèvement de ce pus est effectué. Les sinus sont explorés visuellement et par palpation, puis ils sont rincés, et les drains sont mis en place.
Suites post-opératoires ●
L’antibiothérapie à base de sulfamides/triméthoprime est poursuivie. Dès le lendemain de l’intervention, sont effectués des rinçages biquotidiens des sinus par les drains avec du soluté physiologique additionné de bétadine diluée à 0,05 p. cent, puis dans un 2è temps de soluté physiologique pur. ● Le résultat de l’isolement à partir du prélèvement de pus révèle la présence d’Achromobacter xylosus de sensibilité intermédiaire à l’association sulfamides/triméthoprime et résistant à beaucoup d’antibiotiques couramment utilisés en médecine vétérinaire, à l’exception de la gentamicine et des quinolones. L’antibiothérapie est donc modifiée en conséquence. ● Les écoulements de pus lors des rinçages sinusaux se poursuivent pendant environ 3 semaines, au terme desquelles l’antibiothérapie est stoppée. Une semaine après, les rinçages sont arrêtés et les drains sont retirés. Un contrôle radiographique post-opératoire est effectué (photo 10). Dès que les plaies cutanées ont cicatrisé, le cheval reprend le travail. ● Pendant les 8 mois pendant lesquels le suivi du cheval a été possible, la sinusite n’a pas récidivé.
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Les sinus paranasaux sont des cavités situées dans la tête, ils communiquent avec les cavités nasales*. Il importe de bien connaître les rapports des sinus et des cavités nasales en particulier au niveau des méats nasomaxillaires [21]. La séparation, parfois inconstante, des sinus maxillaires caudal et rostral et de leur ouverture naso-maxillaire respective explique les options thérapeutiques à envisager en cas d'affection sinusale. ● La muqueuse sinusale produit physiologiquement une quantité importante de mucus (0,5 litre quotidiennement chez l'homme [10]) éliminé par un système ciliaire. Le fonctionnement de ce dernier est facilement compromis lors d'infection respiratoire, ce qui peut être à l'origine d'une sinusite primaire. ● Les deux cas décrits ici sont des sinusites primaires, affections qui se définissent comme des sinusites consécutives à une infection microbienne des voies respiratoires supérieures, par opposition aux sinusites secondaires, consécutives à des affections dentaires ou à des néoformations (tumeurs, kystes, …). ● Lors de suspicion de sinusite, un examen clinique, puis des examens complémentaires sont effectués [2, 5, 8, 10, 14, 23]. ● L'examen clinique met en évidence un jetage nasal, unilatéral, très souvent motif de consultation initial. Il est le plus souvent sans odeur particulière, au contraire de celui des sinusites secondaires, davantage malodorant [25]. ● Dans le cas des sinusites primaires, le jetage malodorant peut traduire une accumulation de pus dans le sinus conchal ventral [22]. ● Les autres signes cliniques sont parfois une hyperthermie, une lymphadénopathie mandibulaire, une déformation faciale, des bruits respiratoires par encombrement des conduits nasaux et un épiphora par compression du conduit naso-lacrymal [23]. ● Les examens à mettre en oeuvre sont : - un examen endoscopique pour s'assurer de l'origine du jetage en excluant une origine plus profonde (voies respiratoires inférieures, Repère radio-opaque
Repère radio-opaque Sinus frontal Sinus maxillaire
M3 M2
Liquide
M1 PM4 PM3 PM2
9
Radiographie pré-opératoire. Une image d’interface air-liquide est visible dans le sinus maxillaire (photos L. Maurizi).
NOTE * cf. l’article “Anatomie et exploration endoscopique des sinus du cheval”, de M. Gangl, J-L. Cadoré, dans ce numéro.
Sinus frontal
Sinus maxillaire rostral Trou de trépanation
M2
Sinus maxillaire caudal Trou de M3 trépanation
10
M1 PM4
Radiographie post-opératoire. L’image d’interface air-liquide a disparu. On visualise les deux orifices de trépanation maxillaires.
PM3 PM2
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test clinique - deux cas de sinusites primaires chez deux hongres Selle Français Encadré - Ce qui a été réalisé sur les deux cas cliniques ●
A la faveur d’une anesthésie générale, nous avons choisi de procéder aux trépanations des sinus, en décubitus latéral pour réaliser un examen visuel par endoscopie puis, en fonction des éventuelles découvertes, pour nous permettre la pose de drains, un lavage des sinus ou alors la mise en œuvre d'un acte chirurgical adapté. ● Dans ces deux cas cliniques, l’exploration n'a pas mis en évidence de signe d'une autre affection et a ainsi permis de conforter le diagnostic de sinusite primaire. - Dans le cas n°1, évoluant depuis près de 15 mois, très peu de pus était présent dans les sinus, ce qui n'a pas permis de réaliser un prélèvement “pur” pour demander une analyse bactériologique. - Dans le 2nd cas évoluant depuis 2 mois, au contraire, le prélèvement se révèle concluant et permet de réaliser un antibiogramme qui motive le changement des antibiotiques administrés en première intention. ● Les drains sont ensuite posés dans les sinus frontal et maxillaire rostral pour permettre, lors des rinçages, de s'assurer du passage du liquide dans le maximum de cavités sinusales. Il s'avère en effet que le
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sinus maxillaire rostral associé au sinus conchal ventral est souvent à l'origine de récidives lorsque le rinçage a lieu par le seul sinus frontal ou par le seul sinus maxillaire caudal [6, 25]. Ceci s'explique par la relative étanchéité entre les compartiments maxillaires caudal et rostral. ● En phase post-opératoire, les lavages sinusaux sont ensuite réalisés deux fois par jour, par exemple avec de la polyvidone iodée à une concentration de 0,05 % jusqu'à ce que les écoulements ressortent clairs et non odorants. En moyenne, les rinçages ont lieu ainsi pendant 5 à 10 jours. ● L'administration d'antibiotiques n'est pas une nécessité et requiert une évaluation au cas par cas. - Dans le 1er cas, nous nous sommes contentés d'une antibioprophylaxie à base de pénicilline G face à l'absence de quantité significative de pus. - Dans le 2nd cas, nous avons poursuivi le traitement initialement en place, devant la quantité importante de pus, et avons modifié les antibiotiques après avoir reçu le résultat de l'identification bactérienne et de l'antibiogramme.
● Lors du retrait des drains, les plaies cicatrisent par seconde intention et doivent faire l'objet de soins locaux classiques. ● En cas de récidive de cette première option chirurgicale, l'ouverture des sinus au moyen d'une technique de volet osseux [13, 20], la ré-évaluation de l'intégrité des sinus ainsi que la mise en communication des sinus maxillaire rostral et conchal ventral sont à réaliser. ● De cette façon, si le diagnostic de sinusite primaire chronique est maintenu, l'efficacité des lavages est optimale. Dans le cas d'obstruction définitive (extrêmement rare lors de sinusite primaire) des ouvertures sinuso-nasales, une trépanation du sinus conchal ventral peut être effectuée directement dans la cavité nasale pour améliorer le drainage. Son efficacité reste cependant contestée [24]. ● La reprise d'une activité est décrite comme un facteur important car elle permet le retour à la normale du fonctionnement des sinus, elle facilite le drainage et l'évacuation des liquides excédentaires [11, 25].
poches gutturales notamment) ; - un examen radiographique des sinus qui met en évidence des modifications de leur radiotransparence, et traduit la présence de liquide, d'affection dentaire ou de remaniement tissulaire ou osseux, notamment dans tout ou partie des cavités sinusales [12] ; - une sinusocentèse, afin de prélever du pus ou tout autre liquide pour analyse, en particulier bactériologique, - une sinusoscopie qui permet, par un examen visuel direct, de mieux détecter des anomalies invisibles à la radiographie [16].
dans les cas de sinusite chronique [6]. Une proportion importante de sinusites primaires aiguës rétrocède spontanément. Ainsi, le traitement médical est donc assez rarement décisif à lui seul. ● Le traitement chirurgical avec plusieurs techniques est donc préféré, sur animal debout ou couché, par trépanation ou par réalisation de volet osseux [3, 4, 6, 11, 14, 15, 16, 18, 24, 26]. ● Une fois l'exploration effectuée, un dispositif est mis en place pour assurer le lavage des sinus pendant plusieurs jours avec de la polyvidone-iodée diluée à 0,05 % par exemple.
Traitement médical et chirurgical
CONCLUSION ET SUIVI
● Le traitement d'une sinusite primaire chronique (évolution supérieure à 2 mois) est : - médical, en première intention, avec administration de mucolytiques à l'efficacité très discutée et d'antibiotiques. Ces derniers sont rarement efficaces dans les cas de sinusite primaire en raison de l'origine virale [4, 25], ou de l'hypertrophie de la muqueuse au stade de la chronicité [22]. Ils ne devraient pas être administrés pendant plus de 15 jours consécutifs, avec un renouvellement éventuel, sans que la cause de la sinusite soit ré-évaluée [4]. ● De même, les lavages sinusaux réalisés une seule fois lors d'une sinusocentèse par exemple sont souvent suivis de récidive
●
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Les sinusites primaires chroniques sont des affections souvent consécutives à une infection virale des voies respiratoires supérieures hautes [1]. ● Le seul traitement médical est fréquemment suivi de récidive, en particulier en cas d'atteinte des sinus maxillaire rostral et conchal ventral ou en cas de présence de pus solidifié. Ces éléments sont à l'origine de l'échec des lavages sinusaux réalisés par le seul sinus frontal ou maxillaire caudal. ● C'est pourquoi, le traitement chirurgical doit s'attacher, outre à réaliser une exploration minutieuse de l'ensemble des sinus, à permettre de laver le maximum des cavités sinusales. ❒
F in co d p ca m d zé d C p d re P
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❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
Fluniject 50 mg/ml solution injectable pour bovins, porcins et chevaux. Composition : Flunixine : 50mg/ml. Indications et posologie : Bovins : -Réduction des signes cliniques lors d'infection respiratoire en association avec un traitement antiinfectieux approprié : 2 mg de flunixine/kg de PV et par jour, par voie IV ou IM pendant 1 à 5 jours consécutifs. Porcins : -Syndrome mammite métrite agalactie de la truie : 2 mg de flunixine/kg de PV et par jour, par voie IM pendant 1 à 3 jours consécutifs. -Réduction de la fièvre dans les affections respiratoires en complément d'une antibiothérapie spécifique : 2 mg de flunixine/kg de PV, par voie IM en une injection unique. Equins : -Traitement de l'inflammation et soulagement de la douleur des affections musculaires, squelettiques : 1 mg de flunixine/kg de PV et par jour, par voie IV pendant 1à 5 jours consécutifs.- Soulagement de la douleur associée aux coliques : 1 mg de flunixine/kg de PV, par voie IV, le traitement peut être renouvelé 1 ou 2 fois si la colique réapparaît. Contre-indications : Ne pas administrer aux animaux atteints d'affections musculosquelettiques chroniques. Ne pas administrer aux animaux atteints de maladies hépatique, rénale ou cardiaque. Ne pas administrer aux animaux présentant des lésions du tractus gastro-intestinal (ulcères gastro-intestinaux ou saignements). Ne pas utiliser en cas de troubles hémorragiques. Ne pas utiliser en cas d'hypersensibilité à la flunixine méglumine, à un autre AINS ou à un autre composant du médicament. Ne pas utiliser chez les animaux atteints de colique causée par un iléus et associée à une déshydratation. Ne pas administrer aux vaches dans les 48 heures précédant la date prévue de la parturition. Dans ce cas, une augmentation du taux de mortinatalité a pu être observée. Voir la rubrique «Utilisation en cas de gravidité, de lactation ou de ponte ». Temps d’attente : Bovins : Viande et abats: 10 jours. Lait: zéro jour. Porcins : Viande et abats: 20 jours. Equins : Viande et abats: 10 jours. Lait: ne pas utiliser chez les juments en lactation productrices de lait destiné à la consommation humaine. Effets indésirables : Les effets indésirables incluent de possibles hémorragies, des lésions gastro-intestinales (irritations, ulcères gastriques), des vomissements, des lésions rénales, en particulier chez les animaux déshydratés ou en hypovolémie. Comme avec d'autres AINS, des effets indésirables rénaux rares ou idiosyncrasiques hépatiques peuvent être observés. Dans de rares cas, des réactions anaphylactiques mortelles (collapsus) ont été observées chez les bovins et les équins, principalement pendant une administration intraveineuse rapide.Chez le cheval, après administration intraveineuse, la présence de sang dans les fèces a été rapportée ainsi que des diarrhées liquidiennes. Chez les bovins des réactions au site d'injection peuvent être observées après administration intramusculaire. Le produit peut retarder la parturition et augmenter le risque de mortinatalité, par un effet tocolytique induit par une inhibition de la synthèse des prostaglandines, responsables de l'initiation de la parturition. L'utilisation du produit dans la période qui suit la parturition peut entraîner une rétention placentaire. Voir également la rubrique « Utilisation en cas de gravidité, de lactation ou de ponte ». Présentations : flacons de 50 ml et 100 ml. AMM n° FR/V/5102182 9/2013. Liste II. A ne délivrer que sur ordonnance devant être conservée pendant au moins 5 ans. Titulaire de l'AMM : Cross Vetpharm Group Ltd - Dublin 24 - Irlande. Emdocam 20 mg/ml solution injectable pour bovins, porcins et chevaux. Composition : Méloxicam : 20 mg/ml. Indications, posologie et voie d’administration : Bovins: 0,5 mg/kg par voie SC ou IV. Traitement symptomatique des infections respiratoires aiguës en association avec une antibiothérapie appropriée chez les bovins: réduction des signes cliniques. Traitement symptomatique des diarrhées, en association avec une réhydratation orale, chez les veaux de plus d'une semaine et les jeunes bovins non-allaitants: réduction des signes cliniques. Traitement symptomatique des mammites aiguës, en association avec une antibiothérapie. Porcins: 0,4 mg/kg par voie IM. Si nécessaire, une 2ème injection peut être administrée après 24 heures. Traitement symptomatique des troubles locomoteurs non infectieux: réduction de la boiterie et de l’inflammation. Traitement adjuvant des septicémies et des toxémies puerpérales (syndrome mammite- métrite- agalactie) en association avec une antibiothérapie appropriée. Chevaux: 0,6 mg /kg par voie IV. Réduction de l’inflammation et de la douleur lors de troubles musculo-squelettiques aigus et chroniques. Soulagement de la douleur associée aux coliques. Contre-indications : ne pas utiliser chez les chevaux âgés de moins de 6 semaines. Ne pas utiliser chez les animaux présentant une insuffisance hépatique, cardiaque ou rénale, des désordres hémorragiques, des lésions gastro-intestinales avérées. Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients. Pour le traitement des diarrhées chez les bovins, ne pas utiliser chez les animaux de moins d'une semaine. Temps d’attente : Bovins : Viande et abats : 15 jours - Lait: 5 jours. Porcins et chevaux : viande et abats : 5 jours. Ne pas utiliser chez les juments productrices de lait destiné à la consommation humaine. Effets indésirables : L’administration SC, IM ou IV est bien tolérée chez les bovins et les porcins. Seul un léger oedème transitoire a été observé au site d’injection en SC chez moins de 10 % des bovins traités au cours des études cliniques. Chez les chevaux, un gonflement transitoire peut survenir au point d’injection mais se résorbe sans intervention. Dans de très rares cas, des réactions anaphylactoïdes pouvant être graves (parfois fatales) peuvent apparaître et doivent faire l’objet d’un traitement symptomatique. Présentations : 50 ml (AMM EU/2/11/128/001) et 100 ml (AMM EU/2/11/128/002). Liste I. A ne délivrer que sur ordonnance devant être conservée pendant au moins 5 ans. Titulaire de l’AMM : Emdoka bvba - B-2321 Hoogstraten – Belgique. Nefotek 100 mg/ml solution injectable pour bovins équins et porcins. Composition : Kétoprofène : 100mg/ml. Indications : Bovins : - Traitement anti-inflammatoire et analgésique des affections musculo-squelettiques et mammaires. Porcins : -Traitement anti-inflammatoire et antipyrétique lors d'affections respiratoires et en cas de syndrome Mammite-Métrite-Agalactie. Equins : - Traitement anti-inflammatoire et analgésique des affections musculo-squelettiques et articulaires. - Traitement antalgique symptomatique des coliques. Réduction de l’œdème et de la douleur postopératoire. Contre-indications : Ne pas utiliser en cas d'hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients. Ne pas utiliser chez les animaux présentant des lésions gastro-intestinales, une diathèse hémorragique, une dyscrasie sanguine ou un dysfonctionnement hépatique, rénal ou cardiaque. Ne pas utiliser chez les poulains âgés de moins d’un mois. Ne pas administrer d’autres AINS simultanément ou dans les 24 h suivant l’administration du produit. Posologie : Bovins : voie IV ou IM. 3mg de kétoprofène/kg de PV, une fois par jour, jusqu’à 3 jours. Porcins : voie IM. Injection unique de 3mg de kétoprofène/kg de PV. Equins : voie IV. 2,2mg de kétoprofène/kg de PV, pendant 3 à 5 jours. En cas de coliques ne pas répéter le traitement sans une réévaluation clinique de l’animal. Ne pas dépasser 5ml par site d’injection IM. Temps d’attente : Viande et abats : Bovins : 4 jours. Equins : 4 jours. Porcins : 4 jours. Lait : Bovins : zéro heure. Equins : Ne pas utiliser chez les juments productrices de lait destiné à la consommation humaine. Effets indésirables : Des injections intramusculaires répétées peuvent provoquer une irritation transitoire. En raison de son mécanisme d'action par inhibition de la synthèse des prostaglandines, le kétoprofène peut induire des irritations ou ulcérations gastriques et intestinales. Une administration répétée à des porcins peut causer une anorexie réversible. De très rares réactions allergiques peuvent se produire. Présentation : flacon de 100 ml. AMM n° FR/V/2942366 4/2011. Liste II. A ne délivrer que sur ordonnance devant être conservée pendant au moins 5 ans. Titulaire de l'AMM : Vetpharma AH- 08028 Barcelone – Espagne. Fabricant : Industrial Veterinaria – Esmeralda – Barcelone – Espagne. Detosedan solution injectable pour chevaux et bovins. Composition : Détomidine (s.f. de chlorhydrate) : 8,36 mg/ml (éq. à 10 mg de chlorhydrate de détomidine). Indications : chevaux et les bovins : - Sédation et analgésie légère destinées à faciliter les examens physiques et les traitements (par exemple les interventions chirurgicales mineures).- Prémédication préalable à l'administration d'anesthésiques injectables ou volatils. Contre-indications : ne pas utiliser chez l'animal présentant une maladie cardiaque, respiratoire, une insuffisance hépatique ou rénale. Ne pas utiliser chez l'animal ayant des problèmes de santé générale (par exemple chez un animal déshydraté). Ne pas utiliser en association avec le butorphanol chez les chevaux souffrant de coliques. Consulter la notice. Posologie et voie d’administration : voie IV ou IM. Injecter lentement. Le début de l'effet est plus rapide par voie IV que par voie IM. Sédation légère : 10 à 20 g/kg – sédation modérée : 20 à 40 g/kg. Lire la notice. Temps d’attente : Viande et abats : 2 jours. Lait : 12 heures. Effets indésirables : L'injection de détomidine peut entraîner les effets indésirables suivants : -Bradycardie. -Hypotension et/ou hypertension transitoires. - Dépression respiratoire, rarement hyperventilation. -Augmentation de la glycémie. -Comme c'est le cas avec d'autres sédatifs, des réactions paradoxales (excitations) peuvent se produire dans de rares cas. - Ataxie. -Contactions utérines. - Chez les chevaux : arythmie cardiaque, blocs atrio-ventriculaire et sino-atrial. - Chez les bovins : atonie ruminale, tympanisme, paralysie de la langue. Au delà de 40 g de chlorhydrate de détomidine par kg de poids vif, les symptômes suivants peuvent également être observés : sudation, pilo-érection, trémulations musculaires, prolapsus transitoire du pénis chez les étalons et les hongres, tympanisme ruminal léger et transitoire ainsi qu’hypersalivation chez les bovins. Du fait de l'inhibition temporaire de la motilité intestinale commune aux 2-sympathomimétiques, dans de très rares cas, les chevaux peuvent présenter des symptômes discrets de colique à la suite de l'administration de la spécialité. La détomidine doit être prescrite avec prudence chez les chevaux qui présentent des signes de coliques ou d'indigestion. Un effet diurétique est généralement observé dans les 45 à 60 minutes suivant le traitement.. Présentation : flacon de 10 ml. AMM n° FR/V/9218352 0/2011. A ne délivrer que sur ordonnance devant être conservée pendant au moins 5 ans. Ne pas délivrer au public. Administration strictement réservée aux vétérinaires. Titulaire de l’AMM : Vetpharma AH, S.L. 08028 Barcelone – Espagne. Torphasol 10 mg/ml solution injectable pour chevaux. Composition : Butorphanol (s.f. de tartrate) : 10 mg/ml (soit 14,7 mg de tartrate de butorphanol). Indications, posologie et voie d'administration: voie I.V. Eviter l’injection I.V. rapide. Analgésie (soulagement de courte durée des douleurs associées aux coliques digestives) : 100 g de butorphanol par kg. L'utilisation est recommandée lorsqu'une analgésie de courte durée est requise. L'administration peut être renouvelée à plusieurs reprises. Dans les cas où une analgésie de plus longue durée est souhaitée, une alternative thérapeutique doit être envisagée. Sédation en association avec le chlorhydrate de détomidine : une dose de 12 g de chlorhydrate de détomidine par kg par voie I.V., suivie dans les 5 minutes d'une dose de 25 g de butorphanol par kg. Sédation en association avec la romifidine : une dose de 40-120 g de romifidine par kg suivie dans les 5 minutes d'une dose de 20 g de butorphanol par kg. Sédation en association avec la xylazine : une dose de 500 g de xylazine par kg suivie immédiatement d'une dose de 25-50 g de butorphanol par kg. Contre-indications : Butorphanol, utilisé seul ou en association : ne pas utiliser chez les chevaux ayant des antécédents de maladie hépatique ou rénale. Association butorphanol / chlorhydrate de détomidine : l'association ne doit pas être utilisée chez les juments en gestation. Ne pas utiliser cette association chez les chevaux présentant des troubles du rythme cardiaque ou une bradycardie. Association butorphanol / romifidine : ne pas utiliser durant le dernier mois de gestation. Association butorphanol / xylazine : l'association ne doit pas être utilisée chez les juments en gestation. Une réduction de la motilité gastro-intestinale causée par le butorphanol peut être accentuée par l'utilisation concomitante d'un agoniste des récepteurs 2-adrénergiques. C'est pourquoi l'association de telles substances ne doit pas être utilisée lors de coliques obstructives. Temps d'attente : viande et abats : zéro jour. Lait : zéro jour. Effets indésirables : Le butorphanol peut entraîner les effets secondaires suivants: -Excitation locomotrice (marche compulsive). -Légère sédation (peut apparaître suite à l'administration de butorphanol utilisé seul). –Ataxie. -Réduction de la motilité gastro-intestinale. -Dépression du système cardiovasculaire Présentation : flacon de 20 ml. AMM n° FR/V/7866037 9/2010. Liste I. A ne délivrer que sur ordonnance devant être conservée pendant au moins 5 ans. Administration strictement réservée aux vétérinaires. Ne pas délivrer au public. Titulaire des AMM : aniMedica GmbH - 48308 Senden-Bösensell – Allemagne. IsoFlo 100 % liquide pour inhalation par vapeur. Composition : Isoflurane : 1 ml/ml. Indications : chez les chevaux, les chats, les chiens, les oiseaux d’ornement, les reptiles, les rats, les souris, les hamsters, les chinchillas, les gerbilles, les cobayes et les furets : induction et maintien de l’anesthésie générale. Contre-indications : ne pas utiliser en cas de prédisposition connue à l’hyperthermie maligne. Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité à l’isoflurane. Posologie : les valeurs de la CAM (concentration alvéolaire minimale) dans l’oxygène proposées ci-dessous pour les espèces cibles ne doivent être utilisées qu’à titre indicatif. Les concentrations effectivement requises en pratique dépendront de nombreuses variables, notamment de l’utilisation concomitante d’autres médicaments pendant l’anesthésie et de l’état clinique de l’animal. Cheval : CAM 1,31%, Induction 3-5% (poulains), Entretien 1,5-2,5%. Chien : CAM 1,28%, Induction jusqu’à 5%, Entretien 1,5-2,5%. Chat : CAM 1,63%, Induction jusqu’à 4%, Entretien 1,5-3%. Oiseaux d’ornement : env. 1,45%, Induction 3-5%, Entretien 0,6-5%. Reptiles : CAM non publiée, Induction 2-4%, Entretien 1-3%. Rats, souris, hamsters, chinchillas, gerbilles, cobayes et furets : CAM 1,34% (souris), 1,38-2,4% (rat), Induction 2-3%, Entretien 0,25-2%. Temps d’attente : chevaux : viande et abats : 2 jours. Effets indésirables : L’isoflurane entraîne une hypotension et une dépression respiratoire qui sont dose dépendantes. Il est important de surveiller la fréquence et les caractéristiques de la respiration et du pouls. Un arrêt respiratoire sera pris en charge par ventilation assistée. Il est important de maintenir les voies respiratoires dégagées et d’oxygéner convenablement les tissus pendant le maintien de l’anesthésie. En cas d’arrêt cardiaque, pratiquer une réanimation cardiorespiratoire. Des cas d’arythmie cardiaque et de bradycardie transitoire n’ont été que rarement signalés. Toutefois, l'isoflurane sensibilise moins le myocarde aux effets arythmogènes des catécholamines circulantes que l’halothane. Une hyperthermie maligne a été signalée dans de très rares cas chez des animaux sensibles. Présentation : flacon de 250 ml. AMM n° FR/V/9452523 4/2011. Liste I. A ne délivrer que sur ordonnance devant être conservée pendant au moins 5 ans. Titulaire de l’AMM : Abbott Laboratories Ltd, Berkshire, SL6 4XE – RU. Exploitant des AMM : AXIENCE SAS – Tour Essor – 14, rue Scandicci – 93500 Pantin – 01 41 83 23 17.
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