Revue à feuilleter npe38

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine - N°38 - NOVEMBRE 2015

DOSSIER - LA RÉSISTANCE AUX ANTHELMINTHIQUES CHEZ LES ÉQUIDÉS

Couv NPE 38 2_Couverture NPE 27 25/01/2016 15:53 Page1

Volume 11

N°38 NOVEMBRE 2015 revue de formation à comité de lecture agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CFCV (Comité de formation continue vétérinaire)

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LA RÉSISTANCE AUX ANTHELMINTHIQUES CHEZ LES ÉQUIDÉS - État des lieux de la résistance aux anthelminthiques chez les nématodes des équidés - La détection de la résistance aux anthelminthiques chez les nématodes - Les protocoles de vermifugation des équidés

DOSSIER : LA RÉSISTANCE AUX ANTHELMINTHIQUES chez les équidés Un bel état des lieux de la résistance aux anthelminthiques chez les nématodes parasites digestifs des Équidés et des éléments de réflexion sur la marche à suivre pour relever le défi posé par l’émergence des phénomènes de résistance ...

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formation médicale continue vétérinaire

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- Revue de presse internationale: notre sélection en Anesthésie, Chirurgie, Digestif, Parasitologie, Imagerie, Gastro-entérologie, Néonatalogie, Pharmacologie, Respiratoire, Thérapeutique - Test clinique - Une toux sèche chez un poulain

- Place des mesures sanitaires et des pratiques d’élevage dans les programmes de contrôle durable des infestations parasitaires digestives des équidés - Les perspectives de thérapeutique adjuvantes ou alternatives pour la gestion des nématodes parasites

Rubriques - Observation clinique Un foyer de cyathostomose larvaire dans un haras - Diagnostic - Les examens complémentaires en parasitologie - Analyse - L’analyse coproscopique chez les équidés : répétabilité des comptages d’œufs de strongles par la méthode de McMaster - Synthèse - évaluer la pratique courante en anesthésie équine : une enquête internationale


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sommaire

Volume 11

N°38 Test clinique - Une toux sèche chez un poulain Florence Polle

Éditorial Jacques Guillot

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DOSSIER SPÉCIAL

CHEVAL ET ÉQUIDÉS Dossier : la résistance aux anthelminthiques chez les équidés - La résistance aux anthelminthiques chez les équidés Gilles Bourdoiseau - État des lieux de la résistance aux anthelminthiques chez les nématodes des équidés Claire Laugier

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LA RÉSISTANCE AUX ANTHELMINTHIQUES chez les équidés

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- La détection de la résistance aux anthelminthiques chez les nématodes parasites des équidés Guillaume Sallé, Claire Laugier - Les protocoles de vermifugation des équidés Jacques Guillot - Place des mesures sanitaires et des pratiques d’élevage dans les programmes de contrôle durable des infestations parasitaires digestives des équidés Claire Laugier - Les perspectives de thérapeutique adjuvantes ou alternatives pour la gestion des nématodes parasites d’équidés Guillaume Sallé, Jacques Cortet, Géraldine Fleurance

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RUBRIQUES - Observation clinique - Un foyer de cyathostomose larvaire dans un haras de chevaux de selle Florence Polle - Diagnostic - Les examens complémentaires en parasitologie Lionel Zenner, Jeanne Chêne, Gilles Bourgoin - Analyse - L’analyse coproscopique chez les équidés : répétabilité des comptages d’œufs de strongles par la méthode de McMaster Bertrand Olonde, Jacques Cabaret, Jacques Guillot - Synthèse - Évaluer la pratique courante en anesthésie équine : une enquête internationale Elsa Gilbert

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REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE - Rubrique dirigée par Jean-Luc Cadoré, Jean-Philippe Germain, Sophie Pradier - Un panorama des meilleurs articles d’équine : notre sélection par

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Gilles Bourdoiseau, Paola Di Francesco, Élodie Dubois, Zineb El Brini, Sabrina Gout, Audrey Martin Saint Leon, Émilie Mesnard, Emma Morand, Laura Petitgand, Aurélie Vigreux, Frédéric Philippe, Julie Potier. - Anesthésie / Chirurgie - Prémédication lors de chirurgie et d’anesthésie équine électives - Cancérologie / Imagerie - Images échographiques observées chez 13 chevaux atteints de lymphome - Chirurgie / Tissus mous - Chevaux opérés de coliques : les effets de l’administration pré-opératoire de saline hypertonique ou de solution pentastarch sur les variables hématologiques et la survie au long terme - Digestif / Imagerie - Dilatation endoscopique des sténoses œsophagiennes chez neuf chevaux - Imagerie - Caractérisation radiographique de l’ossification des cartilages ungulaires chez le cheval : 271 cas - Néonatalogie - Nouvelle évaluation du score septique chez les poulains nouveau-nés - Neurologie - Les lésions vertébrales cervicales dans la myélopathie sténotique équine - Ophtalmologie - Pronostic et impact de l’uvéite récidivante équine - Parasitologie - Une approche basée sur des preuves du contrôle parasitaire - Parasitologie - Enquête auprès de praticiens équins concernant la gestion du parasitisme - Pharmacologie / Gastroentérologie - Comparaison de trois doses d'oméprazole dans le traitement des ulcères gastriques chez le cheval - Respiratoire - Traitement des pleuropneumonies fibrineuses chez le cheval - Thérapeutique - Hyperthermie induite par les macrolides chez les poulains - Thérapeutique / Respiratoire - Efficacité du furosémide contre l’hémorragie pulmonaire induite par l’effort chez des chevaux de course Pur-sang Anglais et Trotteurs Test clinique - les réponses 63 Tests de formation continue - les réponses 66 Observations et résultats originaux

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CHEVAL RUBRIQUE REVUE INTERNATIONALE

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 11 / n°38 SEPTEMBRE / NOVEMBRE 2015 - 3


4 Test clinique NPE 38 Q BAT_PP 4 Test clinique Q 22/01/2016 18:29 Page4

NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 courriel : neva@neva.fr

Conseil scientifique Gilles Bourdoiseau (VetAgro Sup) Marc Gogny (E.N.V.A.) Jean-François Bruyas (Oniris) Jean-Luc Cadoré (VetAgro Sup) Stephan Zientara (Anses Christophe Hugnet (praticien)

test clinique une toux sèche chez un poulain

disponible sur www.neva.fr

Florence Polle

Rédacteurs en chef scientifiques Eddy Cauvin (praticien) Mathieu Lenormand (praticien) Sophie Pradier (E.N.V.T.)

Clinique vétérinaire équine de Méheudin, Méheudin 61150 Écouché

Comité de rédaction Vincent Boureau (Comportement, praticien) Jean-Claude Desfontis (Physiologie et thérapeutique, Oniris) Louis-Marie Desmaizières (Médecine, chirurgie, praticien) Aude Ferran (Physiologie et thérapeutique, E.N.V.T.), Jean-Yves Gauchot (Médecine, dentisterie, praticien), Jean-Philippe Germain (Médecine, chirurgie, praticien) Jacques Guillot (Parasitologie, E.N.V.A.) Céline Mespoulhès-Rivière (Chirurgie, E.N.V.A.) Nathalie Priymenko (Alimentation - nutrition, E.N.V.T.) Roland Perrin (Chirurgie, praticien) Jean-Marc Person (Immunologie) Didier Pin (Dermatologie, VetAgro Sup) Caroline Prouillac (Pharmacie - Toxicologie VetagroSup) Xavier Pineau (Pharmaco-Toxicologie, VetAgro Sup) Benoît Rannou (Biologie clinique, VetAgro Sup) Alain Régnier (Ophtalmologie, E.N.V.T.) Fabien Relave (Chirurgie, praticien) Fabrice Rossignol (Chirurgie, praticien) Brigitte Siliart (Biologie- biochimie, Oniris) Renaud Tissier (Pharmaco-Toxicologie, E.N.V.A.) François Valon (Médecine interne, praticien) Gestion des abonnements et comptabilité Marie Glussot Publicité : Maryvonne Barbaray NÉVA - Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 Courriel neva@neva.fr

Directeur de la publication Maryvonne Barbaray Revue trimestrielle éditée par LES NOUVELLES ÉDITIONS VÉTÉRINAIRES ET ALIMENTAIRES - NÉVA Revue membre du SPEPS (syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé) Prix du numéro : Praticiens : 58 € T.T.C. UE : 61 € Institutions, bibliothèques et admin : sur devis . SARL au capital de 7622 €

comité de lecture

Associés : M. Barbaray-Savey, H., M., A. Savey

Siège social : Europarc - 15, Rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX C.P.P.A.P 0417 T 86 321 I.S.S.N. 1767-5081 Impression : IMB -Imprimerie moderne de Bayeux Z.I - 7, rue de la Résistance 14400 Bayeux

Les contenus du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine sont protégés par la législation sur le droit d’auteur. Toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation est illicite et constitue une contrefaçon (loi du 11 mars 1957). Les “copies ou reproductions sont strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destiné à une utilisation collective (...)”. Le non respect de la législation constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et 429 du Code pénal. LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 11 / n°38 4 - SEPTEMBRE / NOVEMBRE 2015

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n élevage de Trotteurs Français en Normandie comprend une trentaine de poulinières. Les juments et leurs poulains pâturent sur une surface totale de 5 hectares, de la naissance à fin octobre chaque année. ● Les juments présentes à l’année sont vermifugées systématiquement trois fois par an, toutes en même temps. Elles reçoivent : - en février (avant le début des poulinages), de l’ivermectine et du praziquantel (Equimax®) ; - en juillet, du fenbendazole (Panacur®) ou du benzoate de pyrantel (Strongid®) ; - en novembre, de la moxidectine (Equest®). ● Les poulains sont traités tous ensemble, toutes les 4 à 6 sem, à partir de l’âge d’1,5 à 2 mois et jusqu’à l’âge de 6 mois, avec une alternance de fenbendazole et de pyrantel. ● Une des juments avec son poulain est isolée dans un petit paddock (20 m x 20 m), pour lui administrer chaque jour de l’altrénogest (Regumate®), celle-ci ne se laissant plus attraper au champ. Cette pratique est effec-

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François Auzas, IIsabelle Barrier-Battut, Bruno Baup, Philippe Benoit, Géraldine Blanchard, Sarah Buisson, Christian Bussy, Luc Chabanne, Ahmed Chabchoub (Tunis), René Chermette, Élodie Chollet, Pierre Chuit (Suisse), Matthieu Cousty, Florent David (Irlande), Isabelle Desjardins, Lucile Martin-Dumon, Brigitte Enriquez, Guillaume Fortier, Lætitia Jaillardon, Catherine Gaillard-Lavirotte, Xavier Gluntz,

Delphine Holopherne, Martine Kammerer, Emmanuel Lagarde, Elodie Lallemand, Claire Laugier, Jean-Pierre Lavoie (Canada), Serge Lenormand, Bertrand Losson (Liège), Pierre-François Mazeaud, Sarah Ménager, Ève Mourier, Valérie Picandet, Cyrille Piccot-Crézollet, Michel Péchayre, Mickaël Robert, Morgane Schambourg, Claire Scicluna, Christopher Stockwell, Sarah Ténédos, Etienne Thiry (Liège), Emmanuelle Van Erck (Liège).

1 Poulain au poil légèrement décoloré (photo Clinique vétérinaire équine de Méheudin).

tuée 2 mois après le poulinage, et pendant 2 mois. Le paddock étant très pauvre en herbe, une balle ronde de foin est disponible en permanence et des concentrés sont apportés matin et soir au sol. ● Le poulain présente un épisode de toux sèche vers l’âge de 4,5 mois. Il est en bon état général, mais le poil est légèrement décoloré (photo 1). L’examen clinique est normal, hormis quelques râles trachéaux et bronchiques à l’auscultation respiratoire. 1 Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ? 2 Quels examens complémentaires effectuer ? Réponses à ce test page 63

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Édito NPE 38_gabarit edito 25/01/2016 10:25 Page5

éditorial Quelle marche à suivre pour relever le défi posé par l’émergence des phénomènes de résistance : à la croisée des chemins ...

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rop longtemps négligée ou ignorée en France, la résistance des parasites digestifs vis-à-vis des anthelminthiques est maintenant considérée comme une préoccupation majeure en médecine équine. Les stratégies de lutte antiparasitaire doivent intégrer la prévention du risque de résistance ou, dans les situations les plus critiques, la gestion d’une résistance déjà installée. Pendant plusieurs dizaines d’années, l’utilisation de molécules anthelminthiques efficaces et bien tolérées par les chevaux a nourri l’espoir si ce n’est d’une totale élimination, au moins d’une limitation significative des populations de parasites digestifs. Cet espoir n’était pas totalement infondé pour certains parasites … Pour preuve, Strongylus vulgaris, le bien nommé “horse killer” par les anglosaxons, n’est plus qu’un lointain et douloureux souvenir dans la plupart des pays. Mais d’autres parasites, comme les petits strongles et, dans une moindre mesure, les anoplocéphales, demeurent fréquents et sont régulièrement incriminés lors de diarrhée ou de coliques. L’émergence de la résistance aux anthelminthiques complique singulièrement la situation et il est bien loin le temps où l’on pensait pouvoir compter uniquement sur les vermifuges pour se débarrasser facilement et durablement des nuisibles que sont les parasites digestifs de chevaux. La résistance est un processus d’adaptation naturelle et inévitable à partir du moment où l’on exerce une pression de sélection excessive sur les populations de parasites. Elle se définit comme l’augmentation de la proportion de parasites capables de tolérer des doses d’antiparasitaires habituellement létales pour les individus sensibles de la même espèce et du même stade de développement. Ce n’est pas un phénomène nouveau pour les parasites de chevaux car les premières observations de résistance des nématodes à la phénothiazine ou au thiabendazole datent des années 60 ! Ce qui est nouveau, c’est l’ampleur et l’étendue de la résistance aux antiparasitaires, et plus particulièrement de la résistance des petits strongles vis-à-vis des benzimidazoles et de Parascaris equorum vis-à-vis des lactones macrocycliques. Dans la continuité de précédents numéros du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé* , ce numéro dresse un état des lieux de la résistance aux anthelminthiques chez les nématodes parasites digestifs des Équidés et apporte des éléments de réflexion sur la marche à suivre pour relever le défi posé par l’émergence des phénomènes de résistance. Les différents articles de ce numéro confirment la gravité de la situation actuelle : la résistance des petits strongles vis-à-vis des benzimidazoles et du pyrantel connaît une distribution mondiale ; il en va de même pour la résistance de Parascaris equorum vis-à-vis des lactones macrocycliques. Les enquêtes épidémiologiques demeurent peu nombreuses en France mais elles confirment ces tendances générales. Cet état des lieux est plutôt alarmant et souligne la nécessité de réformer rapidement les modalités de contrôle des infestations parasitaires chez les équidés. Dans un tel contexte, le vétérinaire praticien doit se réapproprier le rôle de conseiller et de prescripteur en matière de vermifugation. Capable de réaliser et d’interpréter des bilans coproscopiques réguliers pour la mise en place de programmes de vermifugation sélective et pour détecter les phénomènes de résistance, il doit promouvoir les mesures sanitaires ou les pratiques d’élevage qui permettent de réduire la fréquence de vermifugation. Nous sommes à la croisée des chemins … Nul espoir du côté de l’industrie pharmaceutique qui ne proposera sans doute pas de nouvel anthelminthique pour chevaux dans les 10 prochaines années. our relever le défi posé par la résistance aux vermifuges pour chevaux, il faudra changer ses habitudes, accepter de vivre en bonne intelligence avec les parasites en préservant le plus longtemps possible l’efficacité des quelques vermifuges actuellement disponibles et, tâche sans doute la plus difficile, convaincre les éleveurs et les propriétaires de chevaux du bien-fondé des nouveaux concepts de gestion du parasitisme … Alors, préparons nos argumentaires, retroussons-nous les manches et dégainons les cellules de McMaster ! Bonne lecture ... ❒

Jacques Guillot Parasitologie, Biopôle d’Alfort ENVA 7 avenue du Général de Gaulle 94700 Maisons Alfort

Pour en savoir plus Les dossiers sur “La résistance aux anthelminthiques” et sur “Les nouvelles perspectives de contrôle des helminthes chez les ruminants” parus dans LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé N°29 (décembre 2014) et N° 30 (mars 2015).

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 11 / n°38 SEPTEMBRE / NOVEMBRE 2015 - 5-


6-10 résistance aux anthelminthiques BAT V°_gabarit rubrique NPE 21/01/2016 18:35 Page6

la résistance aux anthelminthiques Gilles Bourdoiseau Université de Lyon VetAgro Sup Parasitologie - maladies parasitaires 69280 Marcy l’Etoile

chez les équidés

Objectifs pédagogiques

La médecine équine est aujourd’hui confrontée au phénomène émergent et croissant de la résistance des helminthes aux anthelminthiques. L’implication démontrée de ces parasites dans les syndromes “coliques” et “diarrhée” nécessite des vermifugations raisonnées et basées sur des coproscopies quantitatives fiables. A défaut, la pharmacopée anthelminthique disponible pourrait se révéler de plus en plus fréquemment inefficace.

❚ Intégrer l’hypothèse de chimiorésistance dans la prescription d’anthelminthiques. ❚ S’appuyer sur un raisonnement médical et un résultat coproscopique pour prescrire un anthelminthique. ❚ Ne pas réduire la lutte antiparasitaire aux prescriptions ; connaître les autres méthodes de lutte antiparasitaire. ❚ Comprendre et intégrer dans le raisonnement médical les notions de pression de sélection et de refuges.

À

l’instar de ce que l’on sait de l’antibiorésistance et de ses enjeux, il convient de se préoccuper de la chimiorésistance des parasites à l’encontre des antiparasitaires, en particulier en helminthologie. ● Plusieurs éléments conduisent à une situation préoccupante en médecine équine [2]. 1. Longtemps ignoré en France, ce phénomène est décrit aux États-Unis, dès les années 60 [7]. Aujourd’hui, de nombreuses publications initiées par des suspicions, confirment l’existence et l’extension de la résistance (essentiellement des cyathostomes) à l’encontre de nombreux anthelminthiques dans plusieurs pays d’Europe [17, 21], dont la France [8, 22, 23]. 2. Les helminthes digestifs (cyathostomes, ascaris) sont impliqués comme (co)-responsables des coliques, et la vermifugation raisonnée permet de diminuer la prévalence de ce syndrome [24]. Or, les anthelminthiques nématodicides utilisables chez le cheval appartiennent seulement à trois familles (benzimidazoles : BZ, tétrahydropyrimidine : PYR et lactones macrocycliques : LM), à l’encontre desquelles la résistance est décrite [14, 27]. ● Ces médicaments doivent donc être prescrits de façon raisonnée, c’est-à-dire en maintenant leur efficacité et en prévenant autant que possible le risque émergent de chimiorésistance.

Essentiel ❚ Les cyathostomes sont une préoccupation majeure en médecine équine, du fait de leur résistance croissante, avérée et largement répartie. ❚ Seules trois familles d’anthelminthiques sont aujourd’hui disponibles pour les équidés. ❚ Il importe donc de préserver leur efficacité en les prescrivant à bon escient.

CHEVAL

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 11 / n°38 6 - SEPTEMBRE / NOVEMBRE 2015

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LES MÉCANISMES À L’ORIGINE DE LA RÉSISTANCE La résistance des helminthes repose sur la capacité acquise, par certains individus d’une espèce donnée, à résister à des doses habituellement létales d’anthelminthiques à l’encontre d’individus, apparemment identiques, appartenant à la même espèce. Ce n’est donc ni une accoutumance, ni une mythridatisation mais une propriété nouvelle, résultat d’une mutation ; elle repose sur la modification du matériel génétique, qui confère à l’individu muté un avantage sélectif transmissible à la descendance. Toutefois, se pose la question concernant des cas de résistance reposant non pas sur une mutation mais sur une sur-expression de transporteurs ABC vis-à-vis de l’ivermectine. Dans cette conception “darwinienne”, le traitement anthelminthique ne provoque pas la résistance (encadré 1). En revanche, son administration, surtout lorsqu’elle est répétée et mal conduite, élimine les individus sensibles et révèle les résistants. ● La résistance doit être distinguée de l’échec thérapeutique, dû à une erreur diagnostique, à une prescription erronée, à une administration non conforme aux recommandations (sous-dosage, voie d’administration et/ou dose différente, produit périmé, …). Les éléments de suspicion doivent donc être confirmés par des tests*. ● La capacité de l’helminthe à ne pas absorber le métabolite, à l’éliminer rapidement, à modifier la cible sur laquelle agit l’anthelminthique est à la base d’une résistance “simple” (c’est-à-dire à l’encontre d’un principe actif) qui, plus ou moins rapidement, concerne tous les anthelminthiques ayant le même mode d’action : résistance “de famille”. Par exemple, les benzimidazoles se fixent sur la ß tubuline, dont la polymérisation assure la formation du fuseau mitotique et du réseau intracellulaire. La ß-tubuline modifiée, qui n’est pas bloquée par les benzimidazoles, ne peut pas se polymériser et assure ainsi une ●

NOTE * cf. L’article “La détection de la résistance aux anthelminthiques chez les nématodes parasites des équidés”, de G. Sallé, dans ce même numéro.


11-17 Etat des lieux de la résistance BAT_gabarit rubrique NPE 21/01/2016 18:37 Page11

état des lieux de la résistance aux anthelminthiques chez les nématodes des équidés Depuis la première description d’une résistance des cyathostomes à la phénothiazine en 1960, les phénomènes de résistance aux anthelminthiques se sont étendus à d’autres molécules et à d’autres espèces parasites. Voici un état des lieux de la résistance chez les nématodes parasites du tractus digestif des équidés précisant les espèces parasites et les molécules concernées, la localisation géographique de la résistance et sa fréquence dans les pays où elle a été détectée.

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a résistance aux anthelminthiques est maintenant un problème émergent pour l’industrie équine mondiale ; elle ne concerne que les espèces parasites à cycle évolutif monoxène simple, en particulier celles dont le cycle est court. Ainsi, les premiers cas de résistance aux anthelminthiques chez les nématodes des équidés concernaient la phénothiazine et ont été décrits chez les cyathostomes d’abord au Royaume-Uni en 1960, puis aux États-Unis en 1961 [18]. Par la suite, la résistance au thiabendazole a été rapportée aux ÉtatsUnis (Kentucky), après seulement quelques années d’utilisation [11].

● Depuis les années 60, les phénomènes de résistance aux anthelminthiques chez les cyathostomes n’ont cessé de progresser, impliquant de nouvelles molécules et affectant de nouvelles régions d’élevage sur plusieurs continents. ● Plus récemment, la résistance a été rapportée chez Parascaris equorum, parasite à fort pouvoir pathogène, et suspectée chez Oxyuris equi.

Cet article dresse un bilan de la résistance aux anthelminthiques chez les nématodes parasites du tractus digestif des équidés. ●

LES ANTHELMINTHIQUES DISPONIBLES POUR LES ÉQUIDÉS ● Depuis une trentaine d’années environ, trois familles d’anthelminthiques sont disponibles pour le traitement et le contrôle des infestations par des nématodes parasites chez les équidés : les benzimidazoles (fenbendazole et mébendazole), la famille des tétrahydropyrimidines, dont l’unique représentant utilisé chez les équidés est le pyrantel, et les lactones macrocycliques (ivermectine et moxidectine).

A l’échelle du marché mondial, les lactones macrocycliques sont les anthelminthiques les plus utilisés [33]. ● En France, l’autorisation de mise sur le marché (AMM) de la pipérazine a été supprimée il y a quelques années. Or, c’était le seul principe actif appartenant à la famille des composés hétérocycliques autorisé pour un usage chez les équidés. ●

LA RÉSISTANCE AUX ANTHELMINTHIQUES CHEZ LES CYATHOSTOMES La résistance aux benzimidazoles ● Mis sur le marché dans les années 1960, les benzimidazoles (BMZ) étaient la première classe d’anthelminthiques à large spectre commercialisée pour les chevaux. ● La résistance au thiabendazole a été décrite dès 1965 puis, très rapidement, elle a concerné l’ensemble des molécules de la même famille à l’exception de l’oxibendazole qui, pendant quelque temps, a conservé une certaine efficacité sur les cyathostomes résistants aux autres benzimidazoles [18].

Par ailleurs, il a été démontré que l’administration de fenbendazole à la dose stan●

Claire Laugier Anses Laboratoire de Pathologie équine de Dozulé 14430 Goustranville

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les espèces de nématodes qui ont développé des résistances aux anthelminthiques et les familles de molécules concernées. ❚ Connaître la répartition géographique et la fréquence des résistances connues, notamment en Europe.

Essentiel ❚ Les nématodes parasites des équidés résistants aux anthelminthiques sont, en France, les cyathostomes (environ 50 espèces) et Parascaris equorum. ❚ Chez les cyathostomes, la résistance aux benzimidazoles est largement répandue au plan mondial et les écuries et élevages hébergeant des populations résistantes sont maintenant majoritaires. ❚ La résistance des cyathostomes au pyrantel est présente en Europe et notamment en France.

CHEVAL

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 11 / n°38 SEPTEMBRE / NOVEMBRE 2015 - 11


18-22 détection de la résistance BAT V°_gabarit rubrique NPE 22/01/2016 15:25 Page18

la détection de la résistance aux anthelminthiques chez les nématodes parasites des équidés

Guillaume Sallé1 Claire Laugier2 1INRA UMR1282 Infectiologie et Santé Publique 37380 Nouzilly 2Anses

Laboratoire de Pathologie équine de Dozulé 14430 Goustranville

L’incidence et la prévalence des populations de nématodes parasites d’équidés résistants aux anthelminthiques, sont en constante augmentation à l’échelle mondiale. Il s’agit notamment des cyathostomes et de Parascaris spp. La France ne déroge pas à ce constat. Des tests fiables et faciles à mettre en place sont nécessaires pour prévenir et pour gérer la sélection de parasites résistants.

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les méthodes de détection des nématodes in vivo. ❚ Savoir les mettre en œuvre, les adapter et les interpréter. ❚ Connaître l’existence de tests in vitro.

Essentiel

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❚ Le test de réduction d’excrétion fécale des œufs est actuellement le test de référence pour les cyathostomes et P. equorum. ❚ La mesure du temps de ré-excrétion des œufs dans les matières fécales permet de détecter une résistance en devenir. ❚ Des tests in vitro existent, mais la corrélation avec les valeurs des tests in vivo est mal connue et leur valeur ajoutée reste limitée en pratique.

CHEVAL

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 11 / n°38 18 - SEPTEMBRE / NOVEMBRE 2015

urant les 40 dernières années, la gestion des nématodes parasites, notamment d’équidés, a reposé sur l’administration d’anthelminthiques de synthèse à des dates fixes, et selon un mode non discriminant entre les individus [14]. Une telle pression de sélection, appliquée sur des populations parasites extrêmement diverses, a entraîné l’émergence d’isolats parasitaires résistants, voire multi-résistants, à l’échelle mondiale [14, 25]. ● Les études réalisées en France démontrent la même tendance : - une inefficacité quasi généralisée des benzimidazoles (BZ) face aux cyathostomes [23] ; - un défaut de contrôle de P. equorum par l’ivermectine en Normandie [11]. ● Les méthodes de lutte doivent donc être repensées. Un contrôle régulier de l’efficacité des anthelminthiques prescrits est notamment nécessaire. Ce contrôle régulier permet de s’assurer de l’efficacité du traitement proposé, donc de la qualité du service offert, et offre également la possibilité de surveiller l’évolution des populations de parasites. ● L’association mondiale de parasitologie vétérinaire (WAAVP) a édité une synthèse sur les tests de détection de la résistance aux

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anthelminthiques et sur leurs mises en œuvre [3]. Par ailleurs, la recherche se poursuit pour rendre ces tests fiables et faciles à utiliser. Les principaux tests sont décrits dans cet article. LE TEST DE RÉDUCTION D’EXCRÉTION FÉCALE DES ŒUFS (FECRT) : LA MÉTHODE DE RÉFÉRENCE ● Pour quantifier avec certitude l’efficacité d’une molécule, il est nécessaire d’abattre un lot d’animaux infestés après vermifugation, afin de compter le nombre de parasites présents [6]. Cette méthode, aussi appelée “test critique” (critical test en anglais) n’est pas applicable en dehors de protocoles expérimentaux. ● Une mesure indirecte (Faecal egg count reduction test, FECRT), qui quantifie le pourcentage de réduction d’excrétion fécale des œufs de parasites après traitement avec le composé à tester (benzimidazoles, BZ, pyrantel, PYR, ou lactones macrocycliques, LM) est donc utilisée. Cette mesure est, à ce jour, la seule technique validée pour quantifier l’efficacité d’un anthelminthique vis-à-vis des strongles in vivo. En outre, en l’absence d’autres méthodes, elle est la seule applicable pour détecter la résistance de P. equorum [20]. Ce test se déroule en trois étapes : - la coproscopie de qualification ; - la vermifugation à J0 ; - la coproscopie de contrôle 14 j après le traitement, associée au calcul de l’efficacité (encadré).

LA MESURE DE LA DURÉE DE RÉ-APPARITION DES ŒUFS DANS LES MATIÈRES FÉCALES ● La mesure de la durée de ré-apparition des œufs de strongles (Egg reappearance period, ERP) dans les matières fécales est définie comme la période entre le dernier vermifuge et la ré-apparition d’un niveau d’excrétion significatif. Cette mesure consiste à réaliser des coproscopies hebdomadaires après vermifugation,


23-28 PROTOCOLES DE VERMIFUGATION BAT_gabarit rubrique NPE 21/01/2016 19:28 Page23

les protocoles de vermifugation

Jacques Guillot Parasitologie, Biopôle d’Alfort ENVA 7 avenue du Général de Gaulle 94700 Maisons Alfort

des équidés Le recours aux anthelminthiques demeure indispensable pour limiter l’impact des parasites digestifs chez les chevaux. L’émergence de populations parasitaires chimiorésistantes (en particulier pour les petits strongles vis-à-vis des benzimidazoles) rend cependant indispensable la mise en place de protocoles de vermifugation raisonnés. Le choix de l’anthelminthique et le rythme de vermifugation dépendent de l’âge de l’animal, du type de parasites qui circulent dans l’effectif, des conditions climatiques, et de l’éventuelle résistance aux molécules anthelminthiques.

L

es parasites digestifs demeurent une menace pour la santé des chevaux et un facteur limitant leurs performances [1]. A ce titre, ils représentent une source légitime d’inquiétude pour les éleveurs et pour les propriétaires de chevaux. ● Afin de limiter l’impact des parasites digestifs, la vermifugation est devenue un acte courant, pratiqué de façon régulière par les vétérinaires, mais aussi le plus souvent par les propriétaires eux-mêmes, parfois sans avis médical, encouragés en ceci par la publicité des vermifuges dans les revues grand public. ● Depuis plusieurs décennies, des anthelminthiques efficaces et bien tolérés sont disponibles pour les chevaux. Ces produits permettent en général une lutte performante contre les principaux parasites digestifs : nématodes (ascarides, strongles), cestodes (anoplocéphales) et arthropodes (gastérophiles). ● L’émergence de populations parasitaires chimiorésistantes (en particulier les petits strongles) révèle les limites d’une vermifugation systématique et rend indispensable la mise en place de protocoles de traitement raisonnés.

Objectifs pédagogiques

1

Les protocoles de vermifugation varient suivant l’âge des animaux : poulains de moins d’un an, Yearlings, chevaux adultes (photo C. Laugier).

RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES Tous les protocoles de vermifugation disponibles dans la littérature sont présentés suivant l’âge des animaux : - poulains de moins d’un an ; - Yearlings ; - chevaux adultes [1, 13] (photo 1). ● Une vermifugation systématique a été en général préconisée avec, comme principal avantage, la quasi disparition des strongyloses larvaires dues à Strongylus vulgaris. Toutefois, l’inconvénient de cette méthode est l’émergence de la résistance aux anthelminthiques. ● Pour répondre au défi représenté par la résistance et pour obtenir enfin une gestion durable des infestations parasitaires chez les chevaux, de nouvelles stratégies de vermifugation sont désormais proposées [10]. ● Les mesures sanitaires (comme le nettoyage des locaux ou le ramassage régulier des crottins) ou certaines pratiques d’élevage (comme le pâturage mixte) font partie des recommandations actuelles*. Elles permettent de réduire la fréquence de vermifugation mais ne sont souvent pas suffisantes pour s’affranchir totalement des traitements anthelminthiques. ●

❚ Savoir mettre en place un plan de vermifugation des poulains de moins d’un an, des Yearlings et des adultes (ayant accès à une pâture ou vivant au box). ❚ Connaître les recommandations de vermifugation pour les juments gestantes, puis suitées, et le spectre d’activité des anthelminthiques disponibles pour les chevaux. ❚ Savoir dans quelles circonstances un traitement permettant d’éliminer les larves de cyathostomes est indiqué. ❚ Connaître les principes de la vermifugation sélective et les modalités de sa mise en place.

Essentiel ❚ L’objectif des programmes actuels de vermifugation des équidés est de préserver la santé et les performances des chevaux, mais aussi de limiter l’extension de la résistance aux anthelminthiques.

CHEVAL

NOTE * cf. L’article “Place des mesures sanitaires et des pratiques d’élevage dans les programmes de contrôle durable des infestations parasitiaires digestives des équidés”, de C. Laugier, dans ce même numéro.

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 11 / n°38 SEPTEMBRE / NOVEMBRE 2015 - 23


29-33 Place mesures sanitaires BAT_gabarit rubrique NPE 25/01/2016 10:23 Page29

place des mesures sanitaires et des pratiques d’élevage

dans les programmes de contrôle durable des infestations parasitaires digestives des équidés

Claire Laugier

Anses Laboratoire de Pathologie équine de Dozulé 14430 Goustranville

Les programmes de contrôle durable des infestations parasitaires digestives des équidés ont pour but de réduire la fréquence des traitements et de préserver les refuges de sensibilité. Cependant, afin de ne pas mettre en péril la santé des animaux, la réduction de la fréquence des traitements doit être raisonnée et s’appuyer sur la mise en œuvre de mesures dans le milieu extérieur, visant à interrompre les cycles parasitaires et à limiter les risques et l’intensité des réinfestations.

L

es mesures sanitaires portant sur l’environnement des équidés sont mises en œuvre, afin de supprimer les sources de contamination parasitaire, afin d’éliminer les éléments parasites, ou tout au moins d’en réduire le nombre, et ainsi de limiter le risque d’infestation ou de réinfestation des animaux. ● Bien que le rôle majeur de ces mesures dans la lutte contre les parasites digestifs soit reconnu depuis longtemps [5], la grande efficacité des anthelminthiques modernes lors de leur mise sur le marché les a reléguées au second plan, ainsi que l’intérêt des études s’y rapportant. Ainsi, seules certaines méthodes ont fait l’objet de travaux de recherche, qui ont permis de démontrer et de préciser leur impact sur la contamination parasitaire de l’environnement des chevaux. Cependant, comme signalé par Nielsen et coll. [11], l’émergence de résistance aux différentes familles d’anthelminthiques chez les nématodes des équidés impose de reconsidérer l’importance de ces méthodes, de leur redonner une place de choix dans les programmes de lutte et de réaliser les études nécessaires pour évaluer leur efficacité et définir les conditions de leur mise en œuvre.

L’objectif de cet article est de présenter ces mesures sanitaires de façon synthétique sur la base des connaissances actuellement disponibles. IMPORTANCE DES MESURES SANITAIRES DANS LA LUTTE VIS-À-VIS DES PARASITES DIGESTIFS DES ÉQUIDÉS Quatre-vingt dix p. cent des populations de nématodes parasites (quel que soit le stade : œuf, larve) sont présents dans l’environnement contre 10 pour cent chez les chevaux [7]. Les mesures extérieures, visant à interrompre les cycles et à réduire la contamination des herbages, ont donc un impact bien supérieur à celui de la prophylaxie médicale (c’est-à-dire la vermifugation) dans la lutte vis-à-vis des parasites digestifs des équidés. ● Pour ralentir l’apparition des résistances, il est, par ailleurs, fondamental de réduire la pression de sélection issue de l’administration trop fréquente des traitements. Afin d’assurer le maintien en bonne santé des équidés, la nécessaire réduction de la fréquence des traitements doit être compensée par la mise en œuvre de mesures raisonnées et efficaces dans le milieu extérieur permettant de limiter les risques et l’intensité des réinfestations. ●

PRINCIPALES MESURES SANITAIRES ET PRATIQUES D’ÉLEVAGE INTERVENANT DANS LA LUTTE CONTRE LES PARASITES DIGESTIFS DES ÉQUIDÉS Mesures de gestion des effectifs d’équidés ● La gestion sanitaire d’un effectif d’équidés nécessite, en général, la constitution de lots d’animaux par catégorie d’âge et de statut physiologique. Un certain nombre de mesures s’applique simultanément à l’ensemble des animaux d’un même lot (pâturage commun, changement de pâture, tests coproscopiques) ou à une partie d’entre eux (traitements) [1]. En particulier, il est important de favoriser le pâturage par classes d’âge, par exemple : - poulinières suitées et poulains ;

Objectif pédagogique ❚ Connaître les mesures sanitaires appliquées à l’environnement des chevaux (écuries et pâtures) qui permettent : - d’interrompre les cycles parasitaires ; - de limiter sa contamination par des éléments infestants ; - et ainsi de favoriser une réduction raisonnée de la fréquence des vermifugations.

Essentiel ❚ Le ramassage hebdomadaire ou bi-hebdomadaire des crottins sur les pâtures est une méthode très efficace car elle supprime les sources de contamination parasitaire, et d’autant que le comportement du cheval s’y prête (zone de défécation assez limitée). ❚ Les œufs de Parascaris equorum sont très résistants et peuvent persister plusieurs années dans les écuries. Leur élimination nécessite un nettoyage à l’eau chaude sous pression, suivi d’une désinfection.

CHEVAL

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

29

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 11 / n°38 SEPTEMBRE / NOVEMBRE 2015 - 29


34-37 Perspectives thérapeutiques BAT V°_gabarit rubrique NPE 22/01/2016 16:09 Page34

les perspectives de thérapeutique adjuvantes ou alternatives pour la gestion des nématodes parasites

d’équidés

Guillaume Sallé1 Jacques Cortet1 Géraldine Fleurance2 1INRA UMR1282 Infectiologie et Santé Publique 37380 Nouzilly 2IFCE/INRA UMR1213 Herbivores 63122 Saint-Genès-Champanelle

Objectif pédagogique ❚ Savoir quelles alternatives aux anthelminthiques sont disponibles pour le contrôle des strongyloses équines.

Essentiel ❚ Optimiser l'utilisation des vermifuges, en ne ciblant que les seuls individus à risque, ou limiter l’infestation, dans le cadre de système de pâturage adapté sont les principales stratégies alternatives. ❚ Aucune alternative n'est actuellement validée en complément ou en remplacement des anthelminthiques. ❚ La lutte biologique constitue une des alternatives les plus crédibles à l'heure actuelle. ❚ Une étude récente a mis en évidence un léger effet antiparasitaire du sainfoin, effet qui reste cependant à valider en conditions d'élevage.

CHEVAL

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 11 / n°38 34 - SEPTEMBRE / NOVEMBRE 2015

Les multiples rapports faisant état d'un manque d'efficacité des anthelminthiques dans le traitement des strongyloses équines conduit à repenser les schémas de vermifugation. Un panel de stratégies alternatives fait donc actuellement l'objet de recherches. Certains résultats prometteurs devraient se traduire par une application sur le terrain à moyen terme, ce qui permettrait de compléter l'arsenal de mesures déjà disponibles pour une gestion intégrée et durable des infestations parasitaires digestives chez les équidés.

L

es multiples rapports faisant état d'un manque d'efficacité des anthelminthiques dans le traitement des strongyloses équines conduit à repenser les schémas de vermifugation classiquement utilisés [19]. Les cyathostomes et les ascarides chez les poulains dans les premières années de vie sont notamment concernés. ● L'administration fréquente et non raisonnée des anthelminthiques soumet les populations parasitaires à une pression de sélection importante. Cette pression de sélection entraîne la disparition progressive des individus sensibles, au profit de strongles résistants. ● Étant donnée la dualité du cycle de développement parasitaire, partagé entre une vie libre et des stades inféodés à leur hôte, plusieurs stratégies peuvent contribuer à une gestion durable des infestations parasitaires. Les principales stratégies consistent notamment à optimiser l'utilisation des vermifuges, en ne ciblant que les individus à risque ou à limiter l’infestation, dans le cadre de système de pâturage adapté, par exemple* [7]. ● Le panel de stratégies alternatives comprend également d'autres possibilités que le présent article se propose de parcourir. Ces

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techniques, ou approches, restent en développement, à l'heure actuelle. Elles ne seront mises en œuvre que d’ici quelques années. Les alternatives considérées portent sur la protection du pâturage par l'intermédiaire de champignons nématophages, ou sur l'augmentation de la résistance de l'hôte, conférée par un vaccin ou par des apports nutritionnels appropriés. A l'interface de ces deux approches, le potentiel bioactif de certaines plantes pourrait conférer aux prairies et aux fourrages cultivés un rôle “pharmacologique”, qui permet de limiter la charge parasitaire des équidés. LA LUTTE BIOLOGIQUE La lutte biologique est définie comme l'utilisation d'ennemis naturels afin de maintenir la population cible à des niveaux plus faibles que ceux observés sans la présence de ces ennemis [25]. Dans le cadre de la lutte contre les nématodes parasites, la lutte biologique a pour but de réduire drastiquement le nombre de stades libres infestants (larves L3 de strongles) présents sur les prairies [5]. À ce jour, les travaux de recherche ont porté sur les champignons nématophages et sur les insectes coprophages. ●

L’intérêt des champignons nématophages Les champignons nématophages sont des prédateurs des larves de nématodes libres ou parasites (encadré). ● Leur utilisation en lutte biologique consiste à administrer des spores aux herbivores, afin qu'elles soient excrétées en même temps que les stades parasitaires en développement dans les matières fécales. Leur développement concomitant à celui des stades parasitaires permet de réduire la charge parasitaire prairiale, tout en maintenant une ●

NOTE * cf. Les articles dans ce même numéro : - “Les protocoles de vermifugation des équidés”, de J. Guillot ; - “Place des mesures sanitaires et des pratiques d’élevage dans les programmes de contrôle durable des infestations parasitiaires digestives des équidés”, de C. Laugier.


38-42 Obs clinique cyathostomose BAT V°_Gabarit rubrique 22/01/2016 19:44 Page38

observation clinique un foyer de cyathostomose larvaire dans un haras

de chevaux de selle

Florence Polle Diplômée ACVIM-LA Clinique Equine de Méheudin 61150 Écouché

La cyathostomose larvaire est une infection parasitaire des chevaux, causée par l’émergence des larves enkystées de petits strongles. De plus en plus souvent observée malgré des vermifugations répétées, cette affection peut être difficile à diagnostiquer du vivant de l’animal.

Objectif pédagogique ❚ Savoir diagnostiquer et traiter des cas de cyathostomose larvaire.

Essentiel ❚ Les cas de cyathostomose larvaire peuvent avoir une expression clinique qui diffère selon les animaux. ❚ Les cas cliniques sont causés par l’émergence simultanée d’un nombre important de larves enkystées. ❚ Le diagnostic de certitude peut être difficile si les larves ne sont pas directement observables dans les fèces. ❚ Des larves enkystées trouvées sur des spécimens de cæcum ou de côlon ventral prélevé lors de biopsie ou de nécropsie permettent d’établir un diagnostic de certitude. ❚ L’émergence de ce syndrome dans les dix dernières années est la conséquence d’une résistance des cyathostomes à plusieurs anthelminthiques, notamment le fenbendazole.

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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1 Cyathostomes adultes dans le contenu colonique observés lors d’une entérotomie de la courbure pelvienne.

PRÉSENTATION DES CAS Cas n°1 Commémoratifs ● Début Novembre, le Cas 1 (mâle Selle Français de 18 mois) présente un épisode d’hyperthermie (40,3°C) et d’abattement. Les analyses sanguines montrent des signes d’inflammation sévère (fibrinogène1 (10,1 g/L) et une leucocytose neutrophilique2 (17 400 GB/µL) ainsi qu’une hypoprotéinémie3 (51 g/L) et une hypoalbuminémie4 (19,8 g/L). Le yearling reçoit un traitement antibiotique (Cefquinome, Cobactan® 1 mg/kg) 2 fois par jour pendant 7 jours et un traitement anti-inflammatoire (Métamizole, Dipyralgine®, 25 mg/kg).

NOTE

RUBRIQUE

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 11 / n°38 38 - SEPTEMBRE / NOVEMBRE 2015

A

vant l'apparition des anthelminthiques dans les années 60, on estime que 90 p. cent des coliques chez le cheval étaient dues aux migrations larvaires de Strongylus vulgaris. La vermifugation fréquente des chevaux a profondément modifié le paysage parasitaire : les cyathostomes sont aujourd’hui les parasites les plus fréquents et les plus pathogènes (photo 1) [6]. C'est également un des parasites pour lesquels la résistance aux anthelminthiques est la plus commune : la résistance aux benzimidazoles a été rapportée dans 14 pays dont la France.

* Les normes : 1 Fibrinogène : norme < 4g/L 2 Leucocytose neutrophilique : 5 000 - 10 000 GB/µL 3 Hypoprotéinémie : 55 - 70 g/L 4 Hypoalbuminémie : 25 - 42 g/L.

2

Œdème ventral et du fourreau observé lors d’hypoprotéinémie.

Il vit au pré avec 16 autres poulains mâles qui ne présentent pas de signes cliniques. Ce cheval a été vermifugé fin août avec du pyrantel (Strongid®, 6,6 mg/kg). Examen clinique et examens complémentaires ● Le yearling est en bon état général. L’examen clinique à J9 montre une hyperthermie persistante (39,2°C) depuis J0 et un œdème ventral et des extrémités (photo 2). ● Le bilan sanguin montre une aggravation de l’hypoprotéinémie (44 g/l), de l’hypoalbuminémie (16,4 g/L), et de la leucocytose (32 800 GB/µL) (tableau). Les crottins sont mous. ● L’hypoprotéinémie observée suggère une perte protéique (dans un epanchement, d’origine rénale ou intestinale) ou un défaut de production (insuffisance hépatique).


43-47 Diagnostic Examens complémentaires BAT_gabarit rubrique NPE 22/01/2016 16:14 Page1

diagnostic les examens complémentaires en parasitologie Le diagnostic d'affections parasitaires est fondé sur les signes cliniques, sur les commémoratifs sur l'anamnèse de l'animal et de ses compagnons, et sur des analyses de laboratoire. Quelques possibilités d'examens complémentaires chez le cheval ou dans son environnement, ainsi que les examens utiles lors d'infestations par des nématodes, des cestodes ou des trématodes, sont illustrés dans cet article. Les examens possibles lors d'une suspicion de piroplasmose équine sont aussi abordés.

D

ifférentes méthodes ont été développées en parasitologie, afin de mettre en évidence, de façon directe ou indirecte, la présence de parasites chez l’animal et dans son milieu. Des techniques récentes ont été mises au point, mais les techniques plus anciennes, moins coûteuses, restent souvent à privilégier en première intention. Les maladies parasitaires chez le cheval peuvent prendre différentes formes cliniques, et nécessiter le recours à des analyses complémentaires pour étayer leur diagnostic [1]. ● L'analyse de la pâture peut apporter des éléments importants au praticien. Selon le type de parasites, diverses techniques, spécifiques à la parasitologie ou non, peuvent être utilisées. Nous prenons ici pour exemples celles concernant les parasites internes, les autres étant décrites par ailleurs [9]* . ● Parmi ces techniques, il convient de différencier celles qui mettent en évidence la présence du parasite vivant, et celles qui ré-

NOTE * cf. “La biopsie cutanée chez le cheval” de Didier Pin, Hors-série Diagnostic et examens complémentaires LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire équine 45-48

Lionel Zenner1,2 Jeanne Chêne1 Gilles Bourgoin1,2 1 Université de Lyon, VetAgro Sup - Campus Vétérinaire de Lyon, service de Parasitologie 69280 Marcy l'Etoile 2

Université de Lyon; université Lyon 1 CNRS; UMR 5558, Laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive, 43 boulevard du 11 novembre 1918 69622 Villeurbanne

Objectif pédagogique ❚ Connaître les examens complémentaires disponibles en parasitologie équine, leurs principes, leurs intérêts et leurs limites.

1

L'appareil de Baermann est composé d'un entonnoir fixé à une potence. Cet entonnoir est prolongé par un tube. - Le prélèvement est disposé dans de la gaze placée dans une passoire à thé posée sur l'entonnoir (photo service de Parasitologie, VetAgro Sup).

vèlent sa présence de manière indirecte. Les premières sont à privilégier. ● Les techniques de coproscopie, de coproculture, d'analyse d'infestation des pâtures, de frottis sanguin propres à la parasitologie, mais aussi des techniques de sérologies et de PCR (polymerase chain reaction) utilisées dans le cadre d'affections parasitaires chez le cheval sont décrites dans cet article. LA COPROSCOPIE L'examen coproscopique permet de détecter une infestation par des parasites digestifs (nématodes, cestodes, trématodes et protozoaires) principalement, par la mise en évidence d'éléments parasitaires (œufs, larves par exemple) éliminés avec les crottins. ● Le diagnostic coproscopique comprend d'abord un examen macroscopique. Celuici s'effectue à l'œil nu ou à l’aide d’une loupe. La qualité physique des crottins est ●

43

Essentiel ❚ Les méthodes de Baermann et de Mc Kenna permettent la recherche de nématodes parasites de l'appareil respiratoire. ❚ La coproculture est une technique utilisée pour identifier plus précisément les strongles digestifs.

RUBRIQUE

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 11 / n°38 SEPTEMBRE / NOVEMBRE 2015 - 43


Analyse coproscopique correc MNV 18/01 V°_Gabarit rubrique 22/01/2016 17:35 Page48

analyse l’analyse coproscopique chez les équidés

Bertrand Olonde2 Jacques Cabaret2 Jacques Guillot1

répétabilité des comptages d’œufs de strongles par la méthode de Mc Master

1Parasitologie,

BioPôle d’Alfort, 7 avenue du Général de Gaulle 94700 Maisons Alfort

2INRA,

Nouzilly

La lutte antiparasitaire raisonnée constitue un défi pour le vétérinaire praticien. L’émergence de résistances aux anthelminthiques et de nouveaux concepts, tels que la vermifugation sélective des équidés*, exigent du praticien une bonne maîtrise des techniques coproscopiques. Cet article présente les résultats d’une étude portant sur la répétabilité des comptages d’œufs de strongles par la méthode de Mc Master.

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître le principe de la méthode de Mc Master. ❚ Comprendre la variabilité des résultats de cette méthode.

L

a coproscopie est l’ensemble des techniques qui permettent de mettre en évidence des éléments parasitaires éliminés dans les matières fécales (à l’œil nu ou au microscope). Ces éléments sont de nature et de taille variées. Chez les équidés, il s’agit principalement de : - nématodes adultes (oxyures, grands strongles, ascarides) (plusieurs cm) ; - de larve de cyathostomes (1 cm) ; - de larves de gastérophiles (2 cm) ; - de cestodes adultes (anoplocéphales) ; - d’œufs de grande douve (140 µm) ; - d’œufs de nématodes ou d’anoplocéphales (50 à 90 µm) (tableau). ●

Essentiel ❚ La méthode de Mc Master est facile à mettre en place et elle permet de mesurer la quantité d’œufs dans un gramme de fèces. ❚ Il existe une source de variabilité dans les résultats de la méthode de Mc Master.

RUBRIQUE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 11 / n°38 48 - SEPTEMBRE / NOVEMBRE 2015

● Les indications de la coproscopie sont multiples : - détecter des infestations parasitaires dues au développement de formes adultes dans le tube digestif (ou dans l’appareil respiratoire) ; - évaluer le niveau d’infestation des animaux ; - contrôler l’efficacité des traitements anthelminthiques [11] (coproscopie qualitative, quantitative). Facile à mettre en œuvre, la méthode de Mc Master permet de mesurer la quantité d’œufs fécaux dans un gram-

48

1

L’étude est réalisée à partir des crottins de 47 poneys Welsh, appartenant à l’Inra de Nouzilly. Ces animaux vivent ensemble toute l’année, dans les mêmes conditions, c’est-à-dire en stabulation l’hiver (photo Inra).

me de fèces (= opg). Cette méthode a toutefois soulevé beaucoup d’interrogations ces dernières années, quant à l’interprétation des résultats chez les équidés [1, 5]. La plupart de ces questions concernent la valeur prédictive positive que l’on peut espérer, en utilisant cette technique. En effet, il est établi que le comptage des œufs par la technique de Mc Master suit une distribution de Poisson**, à la condition que l’échantillon de féces analysé ait été bien homogénéisé. Cela implique qu’il existe une source de variabilité dans les résultats. ● L’objectif de cet article est d’évaluer la répétabilité des comptages par la technique de Mc Master. NOTES * cf. L’article “L’intérêt de la vermifugation sélective, et sa mise en place chez les chevaux”, de E. Debergé, J. Cabaret, coll. Le Nouveau Praticien vétérinaire équine 2014;9(33):35-41. ** La technique de Mc Master suit une distribution de Poisson lorsque le prélèvement est correctement homogénéisé et non une loi normale. Les résultats de comptages d’œufs ne sont pas centrés sur une moyenne faisant apparaître une courbe de Gauss. En revanche, chaque œuf observé est un événement possédant une fréquence moyenne indépendante du volume observé.


52-53 synthèse anesthésie BAT_Gabarit rubrique 22/01/2016 20:21 Page52

synthèse évaluer la pratique courante en anesthésie équine

une enquête internationale

Elsa Gilbert école Nationale Vétérinaire de Toulouse Clinique équine 23 chemin des Capelles, B.P. 87614, 31076 Toulouse Cedex 3

T

rois premières enquêtes multicentriques CEPEF (confidential enquiry into perioperative equine fatalities), de 1991, 2002 et 2004, ont établi un taux de mortalité périanesthésique chez les chevaux, mis en évidence des facteurs de risque en anesthésie équine et comparé l’halothane et l’isoflurane pour le maintien de l’anesthésie. Cette dernière enquête a pour objectif d’identifier les nouvelles pratiques en anesthésie équine et les problèmes actuels, ayant une influence sur la mortalité péri-anesthésique des équidés.

Objectifs de l’étude ❚ Collecter des données

sur la pratique courante en anesthésie équine. ❚ Recruter des participants pour une quatrième enquête CEPEF (“Confidential enquiries into perioperative equine fatalities”).

MATÉRIEL ET MÉTHODE ● Un questionnaire sur les pratiques en anesthésie équine, au sein de cliniques privées et de centres hospitaliers privés et universitaires, a été distribué mondialement via Internet (courriels, page Web du CEPEF, éditorial de la revue Equine Vet Journal, posters et prospectus lors de congrès). ● Les données ont été collectées de novembre 2011 à avril 2012. Le questionnaire comportait 52 questions, divisées en huit groupes de données sur : - la démographie ; - les anesthésistes ; - la gestion pré-anesthésique ; - l’équipement et le monitoring ; - les médicaments utilisés ; - le réveil ; - les facteurs de risques ; - les points à améliorer.

Synthèse d’après l’article de : Wohlfender FD et coll. - International online survey to assess current practice in equine anaesthesia. Equine Veterinary Journal 2015;47:65-71.

RÉSULTATS La démographie Cette étude est basée sur un échantillon de 199 vétérinaires, ayant répondu au questionnaire. ● Ils exercent dans 183 cliniques et dans 14 pays : 65 p. cent des participants travaillent en Europe, 32 p. cent en Amérique du Nord et 3 p. cent sur les autres continents. ●

Le nombre d’anesthésie réalisées et la compétence

RUBRIQUE ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 11 / n°38 52 - SEPTEMBRE / NOVEMBRE 2015

● Dans ces 183 cliniques, 180 anesthésies équines sont réalisées en moyenne par an.

52

23 p. cent des cliniques emploient au moins un vétérinaire spécialiste en anesthésie, diplômé du collège américain ou européen. Les autres catégories de personnes impliquées en anesthésie sont des résidents en anesthésie, des vétérinaires ou des assistants vétérinaires, ayant une formation ou une expérience approfondie de l’anesthésie, ou des internes. La gestion pré-anesthésique ● En ce qui concerne la préparation avant l’anesthésie, une estimation subjective du poids par les anesthésistes, ou à l’aide d’une balance ou d’un ruban, est le plus souvent réalisée (97,1 p. cent). Un cathéter intraveineux est mis en place systématiquement par la majorité des vétérinaires (93,1 p. cent). ● Près de 40 p. cent des vétérinaires réalisent un bilan sanguin, complet ou partiel, avant l’anesthésie, tandis que seuls 26 p. cent n’en réalisent jamais. ● Une majorité des vétérinaires (62 p. cent) administrent systématiquement des antibiotiques avant l’anesthésie, 15 p. cent ne le font jamais. Les antibiotiques les plus fréquemment utilisés sont une combinaison de pénicilline-gentamicine.

L’équipement et le monitoring Pour l’équipement et le monitoring, utilisés pendant l’anesthésie, 30 p. cent des participants mettent en place une ventilation mécanique. ● Lors d’anesthésie volatile, l’électrocardiographie (80 p. cent), le suivi de pression artérielle invasive (70 p. cent), l’oxymétrie de pouls (60 p. cent), la capnographie (55 p. cent), la mesure des gaz sanguins (47 p. cent), des gaz anesthésiques inspirés et expirés (45 p. cent) et de la température corporelle (35 p. cent) sont employés en routine. ●

Les médicaments administrés ● Les médicaments administrés couramment sont l’acépromazine (44 p. cent), la xylazine (68 p. cent), le butorphanol (59 p. cent), la kétamine (96 p. cent), le diazépam


Revue internationale NPE 38_Revue Internationale 25/01/2016 13:05 Page54

revue internationale rubrique dirigée par Jean-Luc Cadoré1 Jean-Philippe Germain2 Sophie Pradier3 1 Pôle

équin VetAgro-Sup, 1, avenue Bourgelat BP 83, 69280 Marcy-l’Étoile 2 La clinique du cheval 3910, Route de Launac 31330 Grenade 3 Clinique équine École Nationale Vétérinaire de Toulouse 23 Chemin des Capelles 31076 Toulouse cedex

les articles parus ce dernier trimestre classés par thème dans les revues - Veterinary record ........................................................................................................................... 2015;2:e000104 - Equine Veterinary Education ............................................................................... 2010;(22)6:303-16 - Equine Veterinary Journal ........................................................................................... 2015;(47)3:275-8, 2015;47(3):285-90, 2015;(47)3:341-9, 2015;doi:10.1111/evj.12451, 2015;doi:0.1111/evj.12442, 2015;doi: 10.1111/evj.12481 - Veterinary Pathology .......................................................................................................... 2015;52(5):919-27 - Vet Radiology and Ultrasound ................................................. 2015;doi: 10.1111/vru.12302

Journal of the American Vet Medical Association

.................................................................

2015;246(10):1104-11, 2015;(247)7:801-11 Med ................................... 2015;29(5):1403-9, 2015;29(4):1105-11

......................................................................................................................

Journal of Vet Internal

Anesthésie / Chirurgie

Néonatalogie

Respiratoire

- Prémédication lors de chirurgie et d’anesthésie équine électives : comparaison par essai clinique multicentrique prospectif randomisé en aveugle de certains effets peropératoires de la buprénorphine ou du butorphanol

- Nouvelle évaluation du score septique chez les poulains nouveau-nés

- Traitement des pleuropneumonies fibrineuses chez le cheval : l’utilisation de la forme recombinante du plasminogène de type tissulaire (rTPA) dans 25 cas (2007-2012)

Cancérologie / Imagerie - Images échographiques observées chez 13 chevaux atteints de lymphome

Chirurgie / Tissus mous - Chevaux opérés de coliques : les effets de l’administration pré-opératoire de saline hypertonique ou de solution pentastarch sur les variables hématologiques et la survie au long terme

Digestif / Imagerie - Dilatation endoscopique des sténoses œsophagiennes chez neuf chevaux

Imagerie - Caractérisation radiographique de l’ossification des cartilages ungulaires chez le cheval : 271 cas (2005-2012)

Neurologie - Les lésions vertébrales cervicales dans la myélopathie sténotique équine

Ophtalmologie

Thérapeutique

- Pronostic et impact de l’uvéite récidivante équine

- Hyperthermie induite par les macrolides chez les poulains : leur rôle dans l’altération de la sudation

Parasitologie

Thérapeutique / Respiratoire

- Enquête auprès de praticiens équins concernant la gestion du parasitisme

- Efficacité du furosémide contre l’hémorragie pulmonaire induite par l’effort chez des chevaux de course Pur-sang Anglais et Trotteurs : revue systématique et méta-analyse

- Une approche basée sur des preuves du contrôle parasitaire : nous ne sommes plus dans les années 60 …

Pharmacologie / Gastroentérologie

Synthèses rédigées par Gilles Bourdoiseau, Paola Di Francesco, Élodie Dubois, Zineb El Brini, Sabrina Gout, Audrey Martin Saint Leon, Émilie Mesnard, Emma Morand, Laura Petitgand Aurélie Vigreux, Frédéric Philippe, Julie Potier.

- Comparaison de trois doses d'oméprazole dans le traitement des ulcères gastriques chez le cheval : étude à l’aveugle et randomisée de la réponse clinique par rapport à la dose

un panorama des meilleurs articles d’équine Parasitologie

ENQUÊTE AUPRÈS DE PRATICIENS ÉQUINS concernant la gestion du parasitisme En France, la résistance de nématodes gastrointestinaux est décrite à l’encontre de trois familles d’anthelminthiques : les benzimidazoles, le pyrantel et les lactones macrocycliques. Or les strongles sont identifiés comme l’une des 10 menaces majeures du cheval par l’Anses. ● Seuls les vétérinaires, en France, peuvent prescrire un anthelminthique mais aucune diagnose parasitaire préalable n’est requise. ●

Objectif de l’étude ❚ Enquête auprès de praticiens équins concernant la gestion du parasitisme. u Veterinary Record 2015;2:e000104.

Matériel et méthode

A survey on parasite management by equine veterinarians highlights the need for a regulation change.

Une enquête via internet est effectuée auprès de 940 praticiens équins pour connaître leurs pratiques en parasitologie en relation avec l’épidémiologie, leur perception du phénomène de ●

Sallé G, Cabaret J.

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 11 / n°38 54 - SEPTEMBRE / NOVEMBRE 2015

54

résistance, leur stratégie thérapeutique et l’utilisation du FEC et de la coproculture. Le questionnaire est également envoyé aux membres de l’EVPC (collège européen de parasitologie) pour savoir ce qui est enseigné dans les établissements. Résultats Quatre-vingt un questionnaires complets provenant majoritairement de Normandie et d’Aquitaine sont analysés. ● 68 p. cent des praticiens considèrent le parasitisme comme un problème d’importance modérée. Le manque d’efficacité des anthelminthiques est d’importance mineure (47 p. cent) ou modérée ●


63-65 Test clinique Réponses BAT_gabarit NPE âne 22/01/2016 19:07 Page63

test clinique

observation originale

les réponses

infestation par Parascaris equorum chez un poulain

Florence Polle

Clinique vétérinaire équine de Méheudin, Méheudin 61150 Écouché

1 Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ? Les hypothèses diagnostiques sont : - une infection respiratoire virale ou bactérienne; des infections fréquentes à Rhodococcus equi sont connues dans l’élevage ; - une migration larvaire de Parascaris Equorum ; - une hypersensibilité respiratoire associée à la présence de poussière dans le paddock.

disponible sur www.neva.fr

Signes cliniques ❚ Troubles digestifs (colique, diarrhée, obstruction, ...) ❚ Retard de croissance ❚ Pelage terne et piqué ❚ Signes respiratoires (toux et jetage)

2 Quels examens complémentaires effectuer pour adapter le protocole de vermifugation ? ● Une numération formule est réalisée. Les résultats sont dans le tableau 1. La prise de sang est normale hormis une discrète neutropénie et une discrète augmentation du fibrinogène. Aucun traitement n’est mis en place. Le poulain est vermifugé selon le protocole prévu. L’historique de la vermifugation du poulain est résumé dans la figure 1. ● Trois jours après la remise au pré, à l’âge de 5 mois et demi, le poulain est retrouvé mort. ● L’autopsie révèle une perforation pariétale de l’intestin grêle, associée à une infestation massive par Parascaris equorum (photo 1). ● Une coproscopie est réalisée sur les crottins de la jument, le lendemain de la mort du poulain. Les résultats sont : - absence d’œufs de Parascaris equorum ; - 100 œufs de cyathostomes.

1 Nombreux ascarides observés à l'autopsie (photo Clinique vétérinaire équine de Méheudin).

Tableau - Les résultats de la numération formule

● ●

Paramètre hématologique

Résultats

Leucocytes

8000/mm3 5000 - 10000/mm3

Norme

Polynucléaires 3600/mm3 3000 - 8000/mm3 dont éosinophiles 400/mm3 0 - 400/mm3

Lymphocytes

4100/mm3

1500 - 4000/mm3

Globules rouges

11,6 x 106 /mm3

5,5 - 11 x 106 /mm3

Fibrinogène

4,3 g/L

< 4 g/L

DISCUSSION Les signes cliniques Le cycle évolutif de Parascaris equorum est rappelé dans la figure 2 [2]. ● Les adultes vivent dans le tube digestif. Ils sont souvent très nombreux et peuvent provoquer des troubles digestifs par leur action mécanique (colique, diarrhée, obstruction, ...) [4, 7]. ●

Figure 1 - La vermifugation du poulain depuis sa naissance

Toux

Naissance

1 mois

2 mois

3 mois

4 mois

Mort 5 jours après la remise au champ

5 mois

Paddock

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 11 / n°38 63 - SEPTEMBRE / NOVEMBRE 2015

63

Strongid® pour 200 kg

Panacure® pour 300 kg

Panacure® pour 300 kg

6 mois


66 FC rép npe 38 BAT_FC NPE 27 25/01/2016 13:52 Page66

réponses

formation continue

La résistance aux anthelminthiques chez les équidés :

P. 6

1. “L’helminthe - candidat” à l’anthelminthorésistance est plutôt un parasite : ➜ c. à cycle direct ou monoxène 2. L’anthelminthorésistance chez le cheval est démontrée chez : ➜ a. l’ascaris Parascaris equorum 3. L’anthelminthorésistance chez le cheval est démontrée à l’encontre : ➜ b. des benzimidazoles 4. Les œufs de cyathostomes sont :

➜ b. indiscernables des œufs de grands strongles

État des lieux de la résistance aux anthelminthiques chez les nématodes des équidés

P. 11

1. Les principaux nématodes parasites des équidés concernés par les phénomènes de résistance sont les grands strongles et les petits strongles (ou cyathostomes) : ➜ b. non, les principaux nématodes parasites des équidés concernés par les phénomènes de résistance sont les petits strongles (ou cyathostomes) et Parascaris equorum. 2. La résistance de Parascaris equorum au pyrantel est fréquente en Europe : ➜ b. non, la résistance au pyrantel existe chez Parascaris equorum mais jusqu’à présent n’a été décrite qu’aux États-Unis et en Australie 3. La majorité des populations de cyathostomes est encore sensible aux lactones macrocycliques. ➜ a. oui La détection de la résistance aux anthelminthiques chez les nématodes parasites des équidés

P. 18

1. Le test FECRT ne peut-il être réalisé sans lot témoin ? ➜ b. non Le test réalisé sans lot témoin ne prend pas en compte la dynamique des populations parasitaires, mais apporte néanmoins une information valable en première intention. 2. Suite à une coproscopie de qualification dans un centre équestre, seuls huit chevaux excrétaient plus de 150 opg : ➜ b. je peux tester une seule molécule, avec un lot de six chevaux Selon les recommandations de la WAAVP, il est conseillé d’inclure au moins six chevaux par lot afin de maximiser les chances de détecter des niveaux faibles de résistance. Néanmoins, dans un cas de résistance suspectée et de budget contraint, on peut se risquer à constituer deux lots. Le risque de ne pas détecter la résistance est dans ce cas plus élevé. 3. Pour réaliser un FECRT, les crottins ➜ a. peuvent être conservés à 4°C pendant une semaine avant d’être traités par coproscopie Il a été démontré que des crottins conservés à 4°C dès le prélèvement peuvent être analysés jusqu’à une semaine après prélèvement, le froid ralentissant le développement des œufs en larves. Glacière à prévoir impérativement pour le transport. 4. L’ERP classique de la moxidectine est de : ➜ c. 8 semaines (6 semaines pour l’ivermectine et 4 sem pour les benzimidazoles et le pyrantel). 5. Le test d’éclosion des œufs est-il validé pour mesurer la résistance aux lactones macrocycliques ? ➜ b. non, ce test est réservé aux benzimidazoles Les protocoles de vermifugation chez les équidés P. 23 1. Un poulain doit toujours être vermifugé dès l’âge de 2 semaines : ➜ b. non, la vermifugation très précoce (dès l’âge de 2 semaines) n’est utile que lorsque les conditions d’hygiène ne sont pas satisfaisantes et que le risque d’infestation par des anguillules (Strongyloides westeri) est important. En règle générale, le poulain devra être vermifugé à partir de l’âge de 2 ou 3 mois. 2. La vermifugation systématique des yearlings est recommandée : ➜ a. oui LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine vol 11 / n°38 66 66 - SEPTEMBRE / NOVEMBRE 2015

66

3. Lors de la mise en place d’un protocole de vermifugation sélective, il faut vérifier chaque année quel est le statut de chaque cheval (“fort excréteur” ou “faible excréteur”) : ➜ b. non, en règle générale, un animal ne change pas de statut d’une année sur l’autre. 4. Lors de la mise en place d’un protocole de vermifugation sélective, le seuil généralement utilisé pour définir un cheval “fort excréteur” est de : ➜ b. 200 opg Place des mesures sanitaires et des pratiques d’élevage dans les programmes de contrôle durable d’infestations parasitaires digestives des équidés P. 29 1. La majorité des éléments parasitaires se trouve-t-elle dans l’environnement des chevaux ?

➜ a. oui

2. Le pâturage simultané des équidés avec des bovins est-il recommandé ? ➜ b. non, la présence de bovins augmente, la densité d’animaux par hectare. Par ailleurs, les bovins broutent la partie supérieure de l’herbe, rendant les couches profondes plus riches en larves infestantes accessibles aux chevaux 3. Pour être efficace, le ramassage des crottins sur les parcelles pâturées doit-il être pratiqué au moins : ➜ c. une fois par semaine ➜ d. deux fois par semaine Les perspectives de thérapeutique adjuvantes ou alternatives pour la gestion des nématodes parasites d’équidés

P. 34

1. Un vaccin contre les strongyloses équines est-il disponible ? ➜ b. non 2. Certaines plantes permettent-elles de vermifuger les chevaux ? ➜ b. non, même si certains extraits de plantes semblent avoir une efficacité in vitro, aucune preuve tangible d'efficacité in vivo n'a été démontrée à ce jour. 3. L'administration de spores de champignons nématophages est-elle bénéfique dans le cadre de la gestion des strongyloses équine ➜ b. oui Observation clinique - Un foyer de cyathostomose larvaire dans un haras de chevaux de selle

P. 38

1. La cyathostomose larvaire peut-elle être facilement diagnostiquée par une coproscopie ? ➜ b. non, les larves enkystées peuvent être présentes en l’absence d’adulte mature dans le côlon. Il n’y a donc pas de forme capable de pondre des œufs visibles à la coproscopie. 2. Tous les cas de cyathostomose larvaire présentent-ils une diarrhée abondante ? ➜ b. non; certains chevaux présentent uniquement de l’hyperthermie et de l’hypoprotéinémie. La sévérité de la diarrhée dépend du nombre de larves émergent simultanément. 3. Les jeunes chevaux sont-ils plus touchés que les adultes ? ➜ a. oui, les signes cliniques sont plus sévères chez les chevaux agés de 1 à 3 ans. Bien que la cause exacte ne soit pas connue, une différence immunitaire est suspectée.

Analyse - Les examens complémentaires en parasitologie

P. 48

1. La méthode d'enrichissement par sédimentation permet-elle une élimination plus complète des débris végétaux pouvant gêner ➜ b. non la lecture d'une coproscopie? 2. La méthode de Baermann est-elle à préférer parmi les techniques de coproscopie lorsque des formes larvaires de nématodes sont recherchées dans les fèces ? ➜ a. oui 3. La technique PCR permet-elle la mise en évidence de la présence du parasite ➜ a. oui dans l'échantillon testé ?

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Pub Coll Equine mars 2015_Pub NPE je complète ma collection +HS 2011 05/08/2015 17:11 Page2

DOSSIER - FIÈVRE D’ORIGINE A DÉTERMINER CHEZ LES ÉQUIDÉS

❒ N°1* : Le jetage

DOSSIER - MISE À LA REPRODUCTION

N°21 FÉVRIER 2010 Volume 6 revue de formation à comité de lecture

N°22 JUIN 2010

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FIÈVRE (Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire) D’ORIGINE indexée dans À DÉTERMINER les bases de données : • Index Veterinarius (CAB International)

- Conduite à tenir face • Veterinary Bulletin à une fièvre d’évolution (CAB International) chronique apparemment • CAB Abstracts Database isolée chez le cheval adulte - Conduite à tenir face à une fièvre aiguë isolée : approche pratique - Comment interpréter et - Le moment de l'insémination artificielle gérer une modificaiton ou l'insémination artificielle de la température post-ovulation corporelle du cheval pendant la période - Comment préparer péri-opératoire des doses de semence : - Attitude du praticien face - 1. Pour une insémination à une hyperthermie : en frais résultats d’une enquête 2. Pour une insémination épidémiologique - Observation clinique - en sperme réfrigéré sur place

MISE À LA REPRODUCTION

DOSSIER : FIÈVRE

D’ORIGINE À DÉTERMINER

Herpèsvirus et fièvre isolée chez le cheval

Âne

DOSSIER :

chez les équidés

- Particularités de l’hyperthermie et de la fièvre d’origine à déterminer chez l’âne

Face à une fièvre d’origine à déterminer, il est indispensable de présenter une stratégie au propriétaire, en fonction du contexte médical et économique, des qualités du cheval, de son statut physiologique, des échéances sportives et du climat de confiance ...

LA MISE

À LA REPRODUCTION chez les équidés

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Rubriques - Observation clinique -

- 3. Comment gérer les doses d’insémination - Les inséminations en minidoses : quoi en penser ? - La conduite et l’hygiène de la saillie en main chez la jument - Les accidents lors de la saillie chez l’étalon et chez la jument

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Une dent incluse chez un cheval de 4 ans - La conduite et l'hygiène - Gestes et techniques de la saillie chez l'âne - Comment réaliser un pansement pour la face solaire du pied - Comment réaliser : - Comment réaliser - 1. une insémination une injection intraveineuse sous garrot artificielle classique - L’administration - 2. une insémination loco- régionale artificielle profonde d’un antibiotique - 3. une insémination sous vidéoendoscopie

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formation médicale continue vétérinaire

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équine

30 Couv NPE

25/03/13

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❒ N°2 : Les défauts d’aplomb Les pieds chez l’âne

❒ N°3 : La fin de la gestation La gestation chez l’ânesse et les hybrides

❒ N°4 : Les plaies aiguës Les plaies aiguës et la cicatrisation chez l’âne

❒ N°5 : Syndrome grippal Les syndromes grippaux chez l’âne

❒ N°6 : Douleurs chroniques du pied Les douleurs chroniques du pied chez l’âne

❒ N°7 : Le peripartum

Page 1

Les particularités du peripartum chez l’ânesse

Volume 8

N°30

❒ N°8 : Les diarrhées aiguës

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LES MORTS SUBITES UES ET INATTEND IER 2013 2012 / JANV - OCTOBRE équine - N°30 N VÉTÉRINAIRE U PRATICIE LE NOUVEA

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine - N°21 - FÉVRIER 2010

LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine - N°22 - JUIN 2010

gestes et gestion

en perspective - Actualités sanitaires Les pratiques leurs coûts en équine et réponses sur : - Questionss du cheval subite les morts de l’expert les conseils s des morts subite - Définition l : causes chez le cheva e diagnostiqu et stratégie de mort subite - Les causes chez ou inattendue adultes : des équidés ès 466 cas données d’apr de mortalité - Les causes l adulte : chez le cheva pective rétros étude sies 2106 autop à partir de de mort subite - Les causes tenu au box du cheval entre ite à tenir condu ou au pré, de mort subite - Les causes juste au cours au ve sportive après une épreu

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❒ N°9 : L’inflammation oculaire

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❒ N°10 : La contre-performance

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de la presse internationale

1er

Observation clinique âne : des contractures tendineuses

❒ N°12* : Les traitements de l’arthrose Les arthropathies dégénératives chez l’âne

l ➜ Prix éditoria ❒ N°13 : Les ictères chez les équidés adultes Observation clinique : un cas d’hyperlipémie chez une ânesse

❒ N°14* : L’étalon Particularités et spécificités de la reproduction du baudet

❒ N°15* : Les troubles de la démarche Le comportement sexuel du baudet

Prix éditorial 2013

❒ N°16* : Les dermatoses prurigineuses Les particularités de la dermatologie chez l’âne

❒ N°17* : La fourbure La castration : les différentes techniques

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Spécificités de la lignée érythrocytaire chez l’âne, le poney et les chevaux de race lourde

Particularité de l’hyperthermie et de la fièvre d’origine à déterminer chez l’âne

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Par le Dr. Valérie Picandet

Par le Dr. Sophie Paul-Jeanjean

Dipl. ECEIM, ACVIM Membre du conseil scientifique de l’AVEF Clinique équine de Livet

Présidente de la commission équine de la SNGTV

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