LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine - hors-série
DIAGNOSTIC ET EXAMENS COMPLÉMENTAIRES CHEZ LES ÉQUIDÉS
Couv HS equine BAT_Couverture HS 2008 19/01/2016 21:49 Page1
HORS-SÉRIE
DIAGNOSTIC ET EXAMENS COMPLÉMENTAIRES chez les équidés revue de formation à comité de lecture agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CFCV (Comité de formation continue vétérinaire)
indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius (CAB International)
• Veterinary Bulletin (CAB International)
• CAB Abstracts Database
DIAGNOSTIC
ET EXAMENS COMPLÉMENTAIRES CHEZ LES ÉQUIDÉS Offrir au vétérinaire praticien un panorama complet et mis à jour des différentes méthodes et des approches d’exploration complémentaire pour lui permettre d’affiner son diagnostic clinique ...
Analyses Gammes Canine & Équine PCR & sérologie Bactériologie Hématologie-biochimie Endocrinologie
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Anatomo-cytopathologie
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05/05/2014 13:46
3 Sommaire HS Diagnostic équine BAT 2_003_004 Sommaire HS ISSN OK 22/01/2016 11:36 Page3
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sommaire
NUMÉRO HORS-SÉRIE
DIAGNOSTIC ET EXAMENS COMPLÉMENTAIRES Éditorial Stéphan Zientara ❒ 1re partie : GÉNÉRALITÉS - Les prélèvements chez le cheval : indications et réalisation Sylvie Lecollinet, Aymeric Hans, Mélanie Mière, Sophie Pradier, Pierre-Hugues Pitel - Guide d’interprétation des résultats hématologiques en médecine équine Myriam Defontis - L’endoscopie : une aide précieuse pour l’interniste Marianne Depecker, Anne Couroucé-Malblanc, Jean-Luc Cadoré ❒ 2e partie : LES EXAMENS COMPLÉMENTAIRES : à l’écurie, auprès de l’animal, ou à la clinique - La mesure de la pression artérielle chez le cheval vigile ou anesthésié Inga-Catalina Cruz Benedetti, Karine Portier - L’échographie oculaire chez le cheval Jean-Yves Douet, Alain Régnier - Les examens complémentaires en reproduction équine Jean-François Bruyas - La biopsie cutanée chez le cheval Didier Pin - Examens cytologiques et dosages de marqueurs spécifiques Benoît Rannou - L’autopsie du cheval adulte : technique et particularités Claire Laugier, Nathalie Foucher, Benoît Ecolivet, Jackie Tapprest - Apports et limites de l’autopsie chez les équidés Claire Laugier, Jackie Tapprest ❒ 3e partie : LES EXAMENS COMPLÉMENTAIRES : envoyés au laboratoire ou réfèrés - L’exploration de l’hémostase chez le cheval Christian Bédard - Les examens hémato-biochimiques et cytologiques des épanchements cavitaires : cas pratique sur un cheval adulte en colique Nicolas Pouletty, Caroline Cluzel - Les examens sérologiques chez le cheval Sophie Pradier, Sylvie Lecollinet - Les examens bactériologiques chez le cheval Albertine Léon, Sophie Castagnet, Anne-Cécile Appourchaux, Nathalie Ménard, Odile Poupion, Karine Maillard - Les biopsies chez le cheval Christelle Volmer - Le tapis roulant comme outil de diagnostic : pour quelles affections ? pour quels examens ? Undine Christmann - Tests génétiques et conseil génétique : pourquoi et comment ? Sophie Danvy, Loïc Legrand Tests de formation continue - Les réponses
chez les équidés
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revue de formation à comité de lecture
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indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius (CAB International)
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• Veterinary Bulletin (CAB International)
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• CAB Abstracts Database
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agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CNVFCC (Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire)
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GÉNÉRALITÉS
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À L’ÉCURIE / À LA CLINIQUE
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AU LABORATOIRE
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine HORS-SÉRIE Diagnostic et examens complémentaires vol 9 - 197
3 Sommaire HS Diagnostic équine BAT 2_003_004 Sommaire HS ISSN OK 22/01/2016 11:36 Page4
sommaire (suite) NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 courriel : neva@neva.fr
Conseil scientifique Gilles Bourdoiseau (VetAgro Sup) Marc Gogny (E.N.V.A.) Jean-François Bruyas (Oniris) Jean-Luc Cadoré (VetAgro Sup) Christophe Hugnet (praticien) Stephan Zientara (Anses
Rédacteurs en chef scientifiques Eddy Cauvin (praticien) Mathieu Lenormand (praticien) Sophie Pradier (E.N.V.T.)
Comité de rédaction Vincent Boureau (Comportement, praticien) Jean-Claude Desfontis (Physiologie et thérapeutique, Oniris) Louis-Marie Desmaizières (Médecine, chirurgie, praticien) Aude Ferran (Physiologie et thérapeutique, E.N.V.T.), Jean-Yves Gauchot (Médecine, dentisterie, praticien), Jean-Philippe Germain (Médecine, chirurgie, praticien) Jacques Guillot (Parasitologie, E.N.V.A.) Céline Mespoulhès-Rivière (Chirurgie, E.N.V.A.) Nathalie Priymenko (Alimentation - nutrition, E.N.V.T.) Roland Perrin (Chirurgie, praticien) Jean-Marc Person (Immunologie) Didier Pin (Dermatologie, VetAgro Sup) Caroline Prouillac (Pharmacie - Toxicologie VetagroSup) Xavier Pineau (Pharmaco-Toxicologie, VetAgro Sup) Benoît Rannou (Biologie clinique, VetAgro Sup) Alain Régnier (Ophtalmologie, E.N.V.T.) Fabien Relave (Chirurgie, praticien) Fabrice Rossignol (Chirurgie, praticien) Brigitte Siliart (Biologie- biochimie, Oniris) Renaud Tissier (Pharmaco-Toxicologie, E.N.V.A.) François Valon (Médecine interne, praticien) Gestion des abonnements et comptabilité Marie Glussot Publicité : Maryvonne Barbaray NÉVA - Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 Courriel neva@neva.fr
Directeur de la publication Maryvonne Barbaray Revue trimestrielle éditée par LES NOUVELLES ÉDITIONS VÉTÉRINAIRES ET ALIMENTAIRES - NÉVA Revue membre du SPEPS (syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé) Prix du numéro : Praticiens : 58 € T.T.C. UE : 61 € Institutions, bibliothèques et admin : sur devis . SARL au capital de 7622 € Associés : M. Barbaray-Savey, H., M., A. Savey
Siège social : Europarc - 15, Rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX C.P.P.A.P 0417 T 86 321 I.S.S.N. 1767-5081
➜ L’échocardiographie en médecine équine : principe et interprétation des images Hélène Amory ➜ Comment interpréter un électrocardiogramme chez le cheval Éleonora Guidi, Marie Nolf
publiés dans le dossier spécial “Cardiologie” du NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire équine N°39. ➜ Les examens complémentaires en parasitologie Lionel Zenner, Jeanne Chêne, Gilles Bourgoin publié dans le dossier spécial “La résistance aux anthelminthiques chez les équidés” du NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire équine N°38. ➜ La biologie clinique en médecine sportive équine Emmanuelle van Erck-Westergen, Brieuc de Moffarts ➜ L’endoscopie dynamique de l’appareil respiratoire supérieur sur le terrain Louis-Marie Desmaizières publiés dans un prochain numéro.
Remerciements - à Jean-François Bruyas, Jean-Luc Cadoré, Sophie Pradier, Stéphan Zientara - aux membres du comité de rédaction - aux auteurs des articles et aux lecteurs-arbitres pour leur contribution à ce hors-série : Marie Abitbol, Hélène Amory, Anne-Cécile Appourchaux, Isabelle Battut-Barrier, Christian Bédard, Olivier Bisseaud, Gilles Bourgoin, Jean-François Bruyas, Jean-Luc Cadoré, Céline Chantry, Jeanne Chêne, Nathalie Cordonnier, Luc Chabanne, Undine Christmann, Caroline Cluzel, Sophie Castagnet, Anne Couroucé-Malblanc, Inga-Catalina Cruz Benedetti, Sophie Danvy, Julie Dauvillier, Myriam Defontis, Frédérique Degorce, Marianne Depecker, Armelle Diquelou, Alain Ducos, Louis-Marie Desmaizières, Jean-Yves Douet, Benoît Ecolivet, Emmanuelle van Erck-Westergen, Guillaume Fortier, Nathalie Foucher, Marion Fusellier, Jean-Philippe Germain, Eleonora Guidi, Aymeric Hans, Élodie Lallemand, Claire Laugier, Loïc Legrand, Sylvie Lecollinet, Albertine Léon, Karine Maillard, Laurent Mangold, Nathalie Ménard, Mélanie Mière, Brieuc de Moffarts, Marie Nolf, Frank Ollivier, Sophie Paul-Jeanjean, Didier Pin, Pierre-Hugues Pitel, Karine Portier, Nicolas Pouletty, Odile Poupion, Sophie Pradier, Benoît Rannou, Alain Régnier, Laurent Schibler, Jackie Tapprest, Christelle Volmer, Lionel Zenner, Stéphan Zientara
comité de lecture
Impression : IMB -Imprimerie moderne de Bayeux Z.I - 7, rue de la Résistance 14400 Bayeux
Les contenus du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine sont protégés par la législation sur le droit d’auteur. Toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation est illicite et constitue une contrefaçon (loi du 11 mars 1957). Les “copies ou reproductions sont strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destiné à une utilisation collective (...)”. Le non respect de la législation constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et 429 du Code pénal.
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine HORS-SÉRIE Diagnostic 198 - et examens complémentaires vol 9
à suivre les articles :
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Bruno Baup, Philippe Benoit, Jean-Marc Betsch, Géraldine Blanchard, Christian Bussy, Luc Chabanne, Ahmed Chabchoub (Tunis), René Chermette, Pierre Chuit (Suisse), Florent David (Canada), Isabelle Desjardins, Denis Dugardin, Lucile Martin-Dumon, Brigitte Enriquez, Guillaume Fortier, Xavier Gluntz, Claire Laugier, Jean-Pierre Lavoie (Canada) Agnès Leblond,
Consultez sur www.neva.fr les résumés des articles, les plans, les parcours des auteurs, retouvez ces articles dans l’index thématique par auteur, par discipline, par mot clé, ...
Serge Lenormand, Bertrand Losson (Liège), Emmanuel Maurin, Pierre-François Mazeaud, Jacques Monet, Emmanuelle Moreau, Paul-Pierre Pastoret, Valérie Picandet, Xavier Pineau, Jean-Jacques Roy, Morgane Schambourg, Claire Scicluna, Brigitte Siliart, Mathieu Spriet (Canada), Christopher Stockwell, Pour toute question Etienne Thiry (Liège), tél. 01 41 94 51 51 François Valon, Emmanuelle Van Erck (Liège), ou courriel neva@neva.fr Patrick Verwaerde.
6 Editorial NPE HS DIAGNOSTIC bAT_07 21/01/2016 20:40 Page5
éditorial Offrir au vétérinaire praticien un panorama complet et mis à jour des différentes méthodes et des approches d’exploration complémentaire pour lui permettre d’affiner son diagnostic clinique ...
E
xcellente idée de proposer un numéro Hors-série sur les examens complémentaires aux examens cliniques chez le cheval ! Cette initiative est fort utile car certaines techniques exploratoires, classiquement employées pour explorer tel ou tel syndrome, ont parfois beaucoup évolué ainsi que les critères de leur interprétation. Dans bon nombre d’affections, il est maintenant difficile, voire impossible d’établir un diagnostic en se fondant uniquement sur l’examen clinique seul. De même, les traitements et notamment l’évaluation de leur efficacité s’accompagnent souvent de la prise en compte de l’évolution de paramètres biologiques que les examens cliniques ne permettent pas seuls d’évaluer. Ce numéro spécial comporte trois parties. La première porte sur le prélèvement biologique à réaliser, un aspect fondamental de l’analyse exploratoire complémentaire à l’examen clinique. Quel prélèvement effectué, dans quel cas, comment, à quel moment, avec quel moyen, … ? Ces aspects sont fondamentaux car tout praticien sait ou doit savoir qu’un prélèvement mal effectué (ou dont le choix n’a pas été correctement réalisé) ne permet pas de tirer de conclusions exploitables et constitue donc une perte substantielle de temps, d’énergie et d’argent. Plus précisément, sont décrits par S. Lecollinet et coll les indications et les conditions de réalisations de prélèvements chez le cheval, notamment dans le cadre du diagnostic de maladies infectieuses. A ce sujet, notons que les laboratoires qui effectuent les analyses (sérologiques, bactériologiques, virologiques, parasitologiques) doivent être accrédités et effectuer les essais biologiques sous assurance qualité. Or, le praticien est le premier maillon de la chaîne qui conduit à déterminer la valeur du paramètre biologique recherché. Sa responsabilité est donc fondamentale dans le processus permettant d’aboutir à un résultat de qualité. L’étude des modifications des paramètres hématologiques constitue une aide précieuse pour établir ou préciser le diagnostic d’un grand nombre d’affections. Ainsi, M. Defontis fournit une grille de lecture des résultats hématologiques en médecine équine. M. Depecker et coll illustrent l’aide incontestable apportée par l’approche endoscopique au praticien dans sa démarche diagnostique. La deuxième partie aborde l’intérêt des examens complémentaires au “chevet du malade” ou “du cadavre”. Différents appareils ou organes sont traités : approche échographique générale chez le cheval (Hélène Amory)1 ou appliquée à l’appareil oculaire (J.-Y. Douet et A. Régnier), évaluation du système cardiorespiratoire (IC Cruz Benedetti et K. Portier, E.Guidi et M. Nolf2, et L.-M. Desmaizières5), de l’appareil génital (J.-F. Bruyas), biopsie cutanée (D. Pin) et examens cytologiques (B. Rannou). Cette partie s’achève par une description fort complète par C. Laugier et J. Tapprest de l’analyse post-mortem chez le cheval : que doit-on en attendre, comment interpréter les résultats, quelles en sont les limites, … La troisième partie porte sur les analyses effectuées au laboratoire de biologie clinique comme l’exploration de l’hémostase (C. Bédard), les forces et limites de la biologie clinique en médecine sportive (E. Van Erck-Westergen et coll)4 ou les examens complémentaires dans le cas d’épanchements cavitaires (N. Pouletty et C. Cluzel). L’intérêt des investigations complémentaires en bactériologie (A. Léon et coll), en sérologie (S. Pradier et S. Lecollinet), en parasitologie (L. Zenner et coll)3 et en génétique (L. Legrand, et coll) est présenté et, à chaque fois, les informations nécessaires à une interprétation raisonnable des dits examens sont clairement exposées. Les explorations de l’appareil locomoteur par l’utilisation d’un tapis roulant (U. Christmann) ou l’intérêt et limites des biopsies chez le cheval (C. Volmer) permettent au praticien de mieux appréhender ce qu’il est en droit d’attendre de ces approches. e numéro illustre combien la médecine équine a évolué ces 20 dernières années. Le praticien doit posséder un sens clinique indéniable mais aussi savoir interpréter de nombreux paramètres que lui fournissent le biologiste, l’histologiste, l’anatomopathologiste, … Saluons donc l’initiative du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine qui, avec ce numéro spécial, offre au vétérinaire praticien un panorama complet et mis à jour des différentes méthodes et des approches d’exploration complémentaire qui vont lui permettre d’affiner son diagnostic clinique. ❒
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Stéphan Zientara UMR1161 Virologie AnsesInra-ENVA 23 avenue du Général de Gaulle 94704 Maisons-Alfort
disponible sur www.neva.fr
à suivre les articles : ➜ 1.L’échocardiographie en médecine
équine : principe et interprétation des images Hélène Amory ➜ 2. Comment interpréter
un électrocardiogramme chez le cheval Élonora Guidi, Marie Nolf publiés dans le dossier spécial “Cardiologie” du NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire équine N°39. publiés dans le dossier spécial “Cardiologie” du NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire équine N°39. ➜ 3. Les examens complémentaires
en parasitologie Lionel Zenner, Jeanne Chêne, Gilles Bourgoin publié dans le dossier spécial “La résistance aux anthelminthiques chez les équidés” du NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire équine N°38. ➜ 4. La biologie clinique en médecine
sportive équine Emmanuelle van Erck-Westergen, Brieuc de Moffarts ➜ 5. L’endoscopie dynamique
de l’appareil respiratoire supérieur sur le terrain Louis-Marie Desmaizières
❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine HORS-SÉRIE Diagnostic et examens complémentaires vol 9 - 199
6-10 Lecollinet Indications et réalisation prélèvements BAT_gabarit rubrique NPE 21/01/2016 20:48 Page6
les prélèvements chez le cheval indications et réalisation
Sylvie Lecollinet1 Aymeric Hans2 Mélanie Mière3 Sophie Pradier4 Pierre-Hugues Pitel5 1
Anses, Laboratoire de Santé Animale, UMR 1161 virologie INRA ENVA Anses 23 avenue du Général de Gaulle 94706 Maisons-Alfort cedex 2 Anses, Laboratoire de Pathologie Équine, Unité de Virologie Goustranville, 14430 Dozulé 3 Clinique vétérinaire 82, route d’Orléans 45110 Châteauneuf sur Loire 4 Clinique équine école nationale vétérinaire de Toulouse23 Chemin des Capelles 31076 Toulouse 5 LABÉO Frank Duncombe 1 route de Rosel 14053 Caen cedex 4
Les praticiens équins ont très fréquemment recours à des prélèvements, assortis d’examens complémentaires, pour confirmer ou infirmer les hypothèses diagnostiques émises au cours de l’examen clinique. Les prélèvements sont choisis notamment en fonction du coût, de la facilité de réalisation, des informations accessibles selon les tests envisagés.
Objectif pédagogique ❚ Connaître le principe de réalisation des prélèvements les plus courants chez le cheval et les modalités d’envoi de prélèvements.
S
uite à une évolution rapide des techniques diagnostiques, le recours aux examens biologiques est devenu incontournable dans la pratique équine quotidienne, lors d’examens de vente et d’achat, du dépistage de maladies infectieuses, du suivi de chevaux athlètes, de l’investigation, et du suivi de situations pathologiques (afin de donner un pronostic et d’évaluer une réponse au traitement). ● Le praticien choisit les examens biologiques en fonction de plusieurs paramètres : l’information fournie par les tests, le coût des tests le laboratoire (traitement rapide des échantillons, démarche qualité assurant la fiabilité du matériel, des réactifs utilisés, et la formation du personnel, disponibilité et compétence pour orienter et interpréter le résultat). ● Les occasions de fausser les résultats d’analyse au moment du prélèvement sont en effet nombreuses : mode et conservation du prélèvement sont deux points essentiels à prendre en compte lors de la réalisation du prélèvement. ● Cet article propose quelques clés pour un prélèvement optimal dans la pratique équine courante.
Essentiel ❚ En médecine équine, de nombreux prélèvements faciles à réaliser, peu coûteux permettent d’orienter le diagnostic. ❚ Les techniques d’analyse, ainsi que l’interprétation des résultats obtenus, dépendent pour beaucoup du prélèvement biologique réalisé. ❚ Les résultats des tests biologiques ne peuvent être interprétés qu’au regard de l’examen clinique, de l’évolution de la maladie, et de la réponse au traitement.
RÉALISER DES PRÉLÈVEMENTS APPROPRIÉS DANS LES MEILLEURES CONDITIONS POSSIBLES
GÉNÉRALITÉS
Les prélèvements courants en médecine équine ● Les tests biochimiques, hématologiques et sérologiques à partir de prélèvements
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine HORS-SÉRIE Diagnostic 200 - et examens complémentaires vol 9
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Prélèvement sanguin à la veine jugulaire (photo M. Mière).
sanguins font partie intégrante de la pratique équine courante. Les signes cliniques étant très souvent non spécifiques d’un dysfonctionnement organique précis, ils sont en général indispensables pour orienter et confirmer le diagnostic (photo 1). ● Les conditions du prélèvement, le site et le matériel utilisés ont une répercussion sur les résultats d’analyse : augmentation des protéines plasmatiques, de la glycémie, de l’hématocrite (par contraction splénique) et de la formule sanguine (neutrophilie) en cas de stress, modification des paramètres des gaz sanguins et de la glycémie selon qu’un prélèvement de sang veineux ou artériel a été réalisé, influence des chélateurs sur la biochimie (exemple : citrate, EDTA) [1]. L’analyse de sang ● Le prélèvement sanguin est réalisé avec une contention minimale (pour minimiser le stress), chez un animal au repos. De plus, le sang est prélevé uniquement sur des veines souples, perméables, sans lésion. - Un volume suffisant de sang (4-5 mL selon le tube) est récolté afin d’éviter le phénomène d’hémodilution dans l’anticoagulant. - Les analyses sérologiques sont mises en œuvre sur des prélèvements sanguins effec-
11-15 Defontis Guide d'interprétation des résultats hématologiques BAT_gabarit rubrique NPE 13/01/2016 17:42 Page11
guide d’interprétation des résultats hématologiques en médecine équine Les progrès technologiques en hématologie permettent aujourd’hui d‘obtenir de nombreuses informations sur l’état de santé des animaux. L’interprétation des résultats doit cependant être critique et, en premier lieu, prendre en compte les données de l’examen clinique.
G
râce à l’automatisation des méthodes d’analyse, les examens complémentaires hématologiques peuvent être aujourd’hui réalisés à la clinique, lorsque celle-ci est équipée, ou bien dans des laboratoires d’analyse spécialisés. ● Les progrès technologiques permettent d’obtenir des informations de plus en plus précises, mais ils ne doivent pas masquer la nécessité d’interpréter le résultat obtenu de manière critique. En effet, il convient de s’assurer qu’un résultat anormal est bien le reflet de l’état pathologique de l’animal, et non d’une erreur de mesure sur un prélèvement hémolysé, ou d’une mauvaise calibration de l’analyseur, par exemple. ● La nécessité d’utiliser des intervalles de référence appropriés est abordée dans cet article, avant de présenter les différentes anomalies hématologiques et leurs diagnostics différentiels. AVANT TOUTE INTERPRÉTATION : L’INTERVALLE DE RÉFÉRENCE EST-IL APPROPRIÉ POUR MON ANIMAL ? Lorsqu’un prélèvement sanguin est analysé, les résultats obtenus sont comparés aux valeurs extrêmes de l’intervalle de référence afin de déterminer si on est face à une augmentation ou à une diminution du paramètre. ● Les intervalles de référence sont générés à partir d’une population d’animaux présumés sains. Ils visent à caractériser l’éventail de résultats qui peuvent être obtenus sur cet échantillon précis d’animaux [3]. ● L’intervalle de référence est défini comme l’intervalle central qui couvre 95 p. cent des ●
résultats des animaux dits sains. Ceci signifie donc que 2,5 p. cent des valeurs inférieures et 2,5 p. cent des valeurs supérieures aux limites de cet intervalle sont considérées comme anormales, bien qu’issues d’animaux sains [5]. ● En médecine vétérinaire, les intervalles de référence sont souvent générés à partir d’une population de sujets adultes en bonne santé, au repos, sans distinction de race, de sexe ou du statut de reproducteur. Ces différents facteurs sont toutefois à prendre en compte dans l’interprétation des résultats car ils sont connus pour avoir un effet sur certains paramètres. Par exemple, les indices érythrocytaires (hématocrite, hémoglobinémie, comptage érythrocytaire) sont augmentés à la naissance par rapport à l’intervalle de référence de l’adulte, puis ils baissent dans les 2 semaines suivantes, et n’atteignent les valeurs de l’adultes qu’à la fin de la 1re année de vie. En fin de gestation, mais aussi durant les 1res semaines postpartum, une baisse physiologique des indices érythrocytaires est observée chez la jument. Celle-ci résulte d’une augmentation du volume plasmatique qui provoque une hémodilution [7]. ● Les intervalles de référence sont générés dans des conditions de laboratoire précises, ils ne sont donc pas toujours transposables d’un laboratoire à un autre, car la technologie utilisée peut être différente. L’INTERPRÉTATION D’UN PROFIL HÉMATOLOGIQUE L’analyse hématologique comprend un comptage cellulaire et l’examen microscopique d’un frottis sanguin. Les principales anomalies, telles qu’une anémie ou une leucocytose, peuvent ainsi être détectées [4]. ● L’examen du frottis sanguin complète l’analyse hématologique : il permet d’identifier de possibles parasites, et d’évaluer la morphologie et le nombre des cellules sanguines. ● L’analyse d’un frottis sanguin ne faisant pas partie du sujet de cet article, le lecteur est invité à se reporter à d’autres articles pour plus d’informations [4]. ●
11
Myriam Defontis CitoxLAB BP563 27005 Évreux cedex
Objectif pédagogique ❚ Connaître les principales causes d’anomalies hématologiques chez le cheval.
Essentiel ❚ La cause la plus fréquente de polyglobulie est une contraction splénique chez l’animal excité. ❚ Une anisocytose peut être le seul indice de régénération érythrocytaire chez le cheval. ❚ Les résultats d’analyse fournis par les automates sont à interpréter de manière critique.
GÉNÉRALITÉS
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine HORS-SÉRIE Diagnostic et examens complémentaires vol 9 - 205
16-25 L’endoscopie BAT V°_gabarit rubrique NPE 18/01/2016 16:21 Page16
l’endoscopie, une aide précieuse Marianne Depecker1 Anne Couroucé-Malblanc1 Jean-Luc Cadoré2
pour l’interniste
1Unité
de biotechnologie et pathologie de la reproduction, Département des Sciences cliniques, École Nationale Vétérinaire, Agroalimentaire et de l’Alimentation Nantes-Atlantique, Oniris BP 40706, 44307 Nantes cedex 03 2Clinéquine Campus vétérinaire de Lyon - Vetagro Sup 1, avenue Bourgelat 69280 Marcy l’Étoile
Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les utilisations possibles de l’endoscopie. ❚ Connaître les différents systèmes de gradations des anomalies observées. ❚ Connaître la corrélation entre les anomalies observées et les signes cliniques, et les examens complémentaires adaptés qui permettent un diagnostic définitif.
Essentiel ❚ Un endoscope de 2 m de long ou un gastroscope de 3,20 m permettent de réaliser des lavages broncho-alvéolaires chez le cheval adulte. ❚ La fonction laryngée et le naso-pharynx doivent être évalués une première fois sans sédation dans l’investigation d’un bruit et/ou d’une intolérance à l’effort. ❚ Tous les collapsus laryngés observés à l’effort ne sont pas dus à une atteinte du nerf laryngé récurrent.
GÉNÉRALITÉS
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine HORS-SÉRIE Diagnostic 210 - et examens complémentaires vol 9
L’endoscopie constitue un examen complémentaire de premier plan, pour évaluer l’arbre respiratoire du cheval, mais aussi pour accéder à l’estomac ou à d’autres structures internes de l’organisme. Elle permet, dans un certain nombre de cas, d’établir un diagnostic, et dans la majorité des cas, de guider la réalisation d’autres examens complémentaires.
D
epuis quelques décennies, l’endoscopie est devenue un outil indispensable de l’interniste équin. Cette technique permet d’évaluer l’arbre respiratoire du cheval, et d’accéder à l’estomac, à l’utérus, ou encore à la vessie. Elle aide aussi à réaliser des prélèvements liquidiens ou tissulaires, à administrer des solutions thérapeutiques ou à réaliser des interventions chirurgicales au laser. ● Ses indications sont nombreuses, et sa réalisation facilitée par l’utilisation de moyens contentifs adaptés. ● L’accès à des technologies sans cesse renouvelées rend son utilisation très diversifiée et simplifiée, y compris sur le terrain. ● Nous ne décrivons ici que l’utilisation de l’endoscope souple (fibroscope ou vidéoendoscope), qui permet d’accéder aux organes par des orifices naturels. L’endoscopie de l’appareil respiratoire, l’endoscopie du tractus digestif proximal et celle de l’appareil uro-génital sont présentées.
L’ENDOSCOPIE DE L’APPAREIL RESPIRATOIRE Les premières descriptions de l’utilisation du fibroscope pour évaluer l’appareil respiratoire du cheval remontent aux années 1970 [5, 6]. L’endoscopie constitue, depuis, un examen de premier choix, très souvent décrit et étudié [4]. ● De nombreux motifs d’appel justifient sa réalisation, tels qu’une dyspnée, du jetage, une épistaxis, de la toux, ou toute anomalie neurologique périphérique crânienne (dysphagie, ptose palpébrale, sudation, port ●
16
1
Introduction de l’endoscope dans les cavités nasales (photo M. Depecker, Oniris).
de tête anormal, …). Elle fait aussi partie intégrante de l’investigation d’une intolérance et/ou d’un bruit à l’exercice, associée, si besoin, à une endoscopie réalisée à l’effort, au moyen d’un système embarqué ou d’un tapis roulant*. ● L’endoscopie constitue aussi un examen complémentaire de premier plan dans le cadre d’une visite d’achat. ● L’endoscope “standard” présente, de façon classique une longueur de 1,40 m (minimum pour atteindre les premières bronches), et un diamètre externe de 9 à 10 mm. L’endoscopie au repos Quel que soit le motif de consultation, l’examen endoscopique implique, en général, que toutes les structures accessibles soient évaluées : cavités nasales, ethmoïde, pharynx, larynx, poches gutturales et trachée jusqu’à la bifurcation trachéo-bronchique. ●
NOTE cf. l’article dans ce Hors-série : * “Le tapis roulant comme outil de diagnostic : pour quelles affections ? pour quels examens ?”, de U. Christmann.
26-30 Mesure pression artérielle BAT_gabarit rubrique NPE 22/01/2016 11:37 Page26
la mesure
de la pression artérielle Inga-Catalina Cruz Benedetti Karine Portier Anesthésiologie Pôle Equin Vetagro-Sup, Campus vétérinaire de Lyon 1 Avenue Bourgelat F-69280 Marcy L’Etoile
Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les différentes techniques de mesure de la pression artérielle. ❚ Savoir obtenir des mesures précises et exactes. ❚ Comprendre comment fonctionnent les appareils de mesure. ❚ Interpréter les résultats obtenus.
chez le cheval vigile ou anesthésié La mesure précise et exacte de la pression artérielle est essentielle chez le cheval, car elle est le garant de la perfusion cérébrale, coronaire et musculaire [2]. Une hypotension prolongée est la cause principale des myopathies, qui peuvent survenir lors de l’anesthésie générale chez le cheval [7].
L Essentiel ❚ La pression artérielle peut être mesurée avec un brassard gonflable relié à un manomètre (méthode ‘’non invasive’’) ou par un cathéter placé dans une artère, et relié à un transducteur et un enregistreur (méthode "invasive"). ❚ La race, la fréquence cardiaque et la température influencent la pression artérielle. Celle-ci varie aussi en fonction de la hauteur par rapport au cœur.
Pose d’un cathéter artériel dans l’artère transverse faciale (cheval en décubitus latéral) (photo K. Portier).
a pression artérielle (PA) résulte du rapport entre le volume sanguin et la capacité du réservoir sanguin. Elle est donc le produit du débit cardiaque (DC) (force de contraction du myocarde agissant sur le sang contenu dans le cœur, ou encore produit de la fréquence cardiaque (FC) et du volume d’éjection systolique (VES)), et de la résistance vasculaire systémique (RVS) (vasodilatation versus vasoconstriction) : PA = DC x RVS = FC x VES x RVS.
● Il existe deux façons de mesurer la pression artérielle [1]. 1. La méthode la plus simple est ‘’non invasive’’, et consiste en un brassard gonflable relié à un manomètre. 2. La méthode dite ‘’invasive’’ est un cathéter placé dans une artère, et relié à un transducteur et un enregistreur. Les photos 1, 2, 3 présentent les différents sites de positionnement d’un cathéter artériel chez le cheval. Les techniques, les avantages et les
Tableau 1 - Avantages et inconvénients de la mesure de la pression artérielle invasive et non invasive Pression non invasive
Pression invasive
- Lecture continue et instantanée - Lecture de l’onde de pression - Possibilité de prélever du sang
Avantages
- Facile à réaliser - Acte non invasif
artériel
- Difficulté de poser un cathéter artériel - Nécessite une calibration - Mesures erronées en raison des facteurs d’amortissement - Coût du moniteur
- Hémorragie - Infection - Ischémie distale - Embolisation (gazeuse ou sanguine)
À L’ÉCURIE / À LA CLINIQUE
- Lésion artérielle - Formation d’une fistule artério-veineuse
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine HORS-SÉRIE Diagnostic 220 - et examens complémentaires vol 9
1
26
Inconvénients
- Temps de délai entre les mesures - Les mouvements de l’animal rendent les mesures difficiles
- Valeurs souvent surestimées
Risques
- Pour le manipulateur - Très rarement, des paralysies de la queue
31-34 DOUET L’Echographie oculaire du cheval BAT_gabarit rubrique NPE 14/01/2016 12:31 Page31
l’échographie oculaire chez le cheval L’échographie oculaire est un examen complémentaire non invasif et facile à mettre en œuvre. Celui-ci complète avantageusement l’examen clinique. La perte de transparence des milieux oculaires en est une indication majeure.
A
vec le développement des techniques d’imagerie médicale, l’échographie oculaire a pris une place de choix dans le cortège des examens complémentaires disponibles pour le vétérinaire, au cours de ces 20 dernières années. ● L’œil du cheval est un organe superficiel, de taille volumineuse et de structure liquidienne. Ces particularités anatomiques font de l’échographie un outil idéal pour l’examiner. ● ll s’agit d’un examen non invasif, qui permet d’obtenir des informations sur le globe et les annexes, parfois non objectivables lors de l’examen clinique. ● Après une brève présentation des principales indications, le matériel nécessaire et la mise en pratique de l’examen sont abordés, ainsi qu’une revue des principales images normales et anormales. LES INDICATIONS ● L’intérêt majeur de l’échographie oculaire est la possibilité d’explorer des structures
qui ne sont pas directement accessibles par l’examen clinique, notamment toutes les structures rétrobulbaires. ● Cet examen permet de s’affranchir de l’opacification des différents milieux transparents de l’œil, et d’effectuer un bilan lesionnel non invasif (tableau 1). En présence d’un œdème palpébral très marqué ou d’une douleur intense, le globe oculaire est, en effet, parfois difficile d’accès (tableau 1). ● Par ailleurs, la mesure du globe oculaire (biométrie) objective une hydrophtalmie (augmentation de volume) ou un phtisis bulbi (atrophie post-inflammatoire terminale), en général par comparaison avec l’œil adelphe, la taille des yeux étant corrélée au format du cheval. Rogers et coll. [9] ont d’ailleurs évalué la précision de ces mesures biométriques (tableau 3). LA RÉALISATION PRATIQUE DE L’EXAMEN ÉCHOGRAPHIQUE
Tableau 1 - Les principales indications de l'échographie oculaire Globe
- Masses péri -ou rétro- bulbaires - Énophtalmie VS phtisis bulbi - Éxophtalmie VS hydrophtalmie
●
Cornée
- Pigmentation, œdème, masse
●
Chambre antérieure
- Hypopion, hyphéma
●
Iris, corps cillaire
- Synéchies, séclusion pupillaire, iris bombé - Tumeurs (mélanome notamment), kystes
●
Cristallin
- Cataracte, luxation
●
Vitré
- Hyalite, dégénérescence
●
Rétine, choroïde, nerf optique
- Signes d’inflammation, décollement rétinien - Névrite optique, excavation papillaire
Lésions
Anomalies de position
Service d’Ophtalmologie Département des sciences cliniques École nationale vétérinaire 23 chemin des Capelles, BP 87614 31076 Toulouse cedex 03
Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les moyens nécessaires à la mise en œuvre d’une échographie oculaire chez le cheval. ❚ Savoir quelles sont les principales indications de cet examen complémentaire. ❚ Repérer les principales images normales et anormales.
Essentiel
● Bien que l’examen échographique ne soit pas douloureux, une immobilisation correcte de l’animal est nécessaire. ● Lorsque cela est possible, l’animal est placé dans un travail, après une tranquillisation par injection intraveineuse de détomidine (0,02-0,04 mg/kg), par exemple [10]. ● Sur un animal calme, il est parfois possible de s’affranchir de cette sédation. ● Suivant la technique échographique choisie, l’utilisation d’anesthésiques locaux est recommandée.
●
Jean-Yves Douet Alain Régnier
❚ L’échographie oculaire est un examen non invasif, facile à mettre en œuvre. ❚ Ses conclusions doivent toujours être confrontées aux données cliniques. ❚ Certaines sondes sont recommandées ; mais il n’est pas indispensable d’utiliser un échographe spécifiquement dédié à l’ophtalmologie. ❚ L’œil du cheval est un organe superficiel, de taille volumineuse et de structure liquidienne. Ces particularités en font un organe idéal pour l’échographie.
À L’ÉCURIE / À LA CLINIQUE
Perte de transparence des milieux oculaires
31
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine HORS-SÉRIE Diagnostic et examens complémentaires vol 9 - 225
35-44 Examens reproduction BAT_gabarit rubrique NPE 21/01/2016 18:11 Page35
les examens complémentaires Jean-François Bruyas
en reproduction équine Dans le domaine de la reproduction, les indications des examens complémentaires se situent à différents niveaux, et concernent aussi bien les juments que les étalons. Les principaux examens complémentaires sont caractérisés par des recherches bactériologiques, virologiques, sérologiques, cytologiques, histologiques, et plus rarement, endocrinologiques.
L
a première catégorie d’indications d’examens complémentaires correspond aux exigences sanitaires réglementaires des différents stud-books pour les étalons, voire pour les juments, à celles imposées aux étalons dans les centres de production de doses de sperme et aux juments donneuses d’embryons, et aux recommandations de protocoles sanitaires volontaires dans le cadre de la mise à la reproduction. ● La seconde catégorie représente les analyses qui peuvent être demandées dans le cadre du suivi et de la gestion de la mise à la reproduction. ● Le troisième niveau d’approche est celui de l’exploration des cas d’infertilité au sens large. ● Le dernier niveau est l’aide à la recherche de l’étiologie des avortements. ● Cet article met en place les indications et les modalités de réalisation des prélèvements. LES EXAMENS À EFFECTUER POUR LA CERTIFICATION SANITAIRE DES REPRODUCTEURS
● La certification sanitaire des reproducteurs repose sur : - des exigences réglementaires édictées par chacun des stud-books et par la législation sur les centres de collecte de sperme (Arrêté ministériel du 24 janvier 2010 fixant les conditions d’agrément des centres de collecte de sperme équin) ;
- des démarches volontaires de certains haras, notamment en race Pur-sang en application du Protocole (Sanitaire) de monte proposé chaque année par le syndicat des éleveurs de chevaux de sang (traduction et adaptation française du code des pratiques Internationales). Les règlements des stud-books tout comme le Protocole de monte du Pur-Sang (Code of Practice International) sont revus chaque année avec de légères modifications. ● Les principales maladies infectieuses visées dans cette certification, et qui nécessitent des examens de laboratoire, sont l’anémie infectieuse, l’artérite virale, la métrite contagieuse des équidés, et depuis 2012, la dourine, pour les Pur-sang ayant voyagé dans des zones infectées. Pour ces quatre infections, le Laboratoire National de Référence (L.N.R.) est le laboratoire de pathologie équine (Anses* de Dozulé).
Unité de biotechnologie et pathologie de la reproduction, Département des Sciences cliniques, École Nationale Vétérinaire, Agroalimentaire et de l’Alimentation Nantes-Atlantique, Oniris BP 40706 44307 Nantes cedex 03
Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les indications et les modalités de réalisation des prélèvements pour des examens complémentaires en reproduction équine.
Les exigences réglementaires 1. La recherche d’anémie infectieuse ● La recherche d’anémie infectieuse, maladie réglementée correspondant à un danger sanitaire de 1ère catégorie, est obligatoire pour tous les étalons exploités dans les centres de production de doses, aussi bien pour le marché national que pour les échanges intracommunautaires. Elle est actuellement exigée pour les étalons qui produisent dans les trois races dites de courses (PS**, AQPS***, TF****), et pour les étalons produisant dans différentes races de sport (Anglo-Arabe, Arabe, Selle Français et Anglo-Normand) quelques races de chevaux dits de travail ( Corse et Shaghya et Merens) et une partie des races de poneys Connemara, Haflinger, Newforest, poney Français de selle et Welsh). La recherche se fait par le test de Coggins (immunodiffusion en gélose) à partir d’un prélèvement de sang (sur tube sec) dans les
Essentiel ❚ En dehors des analyses exigées par la réglementation, la mise en œuvre d’examens complémentaires doit toujours se faire de manière raisonnée au terme d’un examen clinique le plus complet possible. ❚ Les analyses exigées par la réglementation sont l’anémie infectieuse, l’artérite virale, la métrite contagieuse des équidés, et depuis 2012, la dourine, pour les Pur-sang ayant voyagé dans des zones infectées.
NOTES *Anses : Agence nationale de sécurité sanitairede l’alimentation, de l’environnement et du travail **PS : Pur-sang
À L’ÉCURIE / À LA CLINIQUE
***AQPS : Autre Que Pur-sang
****TF : Trotteur Français
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine HORS-SÉRIE Diagnostic et examens complémentaires vol 9 - 229
45-48 PIN La biopsie cutanée BAT_gabarit rubrique NPE 21/01/2016 20:57 Page45
la biopsie cutanée chez le cheval L’examen histopathologique de biopsies cutanées est, dans un grand nombre de cas, un élément déterminant du diagnostic d’une dermatose. En cas de difficulté, la corrélation anatomo-clinique, par confrontation des lésions macroscopiques et microscopiques, est essentielle.
L
a biopsie cutanée est un geste simple, rapide, et source de multiples informations qui peuvent contribuer au diagnostic, si un certain nombre de conditions sont respectées. Le choix de la lésion à biopsier et de la méthode à utiliser, ainsi que le conditionnement de la biopsie, sont donc essentiels pour obtenir un examen morphologique contributif. LES INTÉRÊTS DE LA BIOPSIE CUTANÉE
● L’examen histopathologique d’un fragment de peau permet, si certaines conditions sont remplies, d’identifier la dermatose en cause, tumorale ou non. À défaut, l’examen fournit un certain nombre d’hypothèses, étiologiques ou pathogéniques, que le clinicien doit confronter aux données anamnestiques et cliniques afin d’établir le diagnostic [1, 2, 3]. ● Dans un grand nombre de cas, en particulier en dermatologie du cheval, le diagnostic n’est établi que par la confrontation anatomoclinique.
LES INDICATIONS DE LA BIOPSIE CUTANÉE Le clinicien est amené à réaliser des biopsies cutanées [4, 5] : - pour confirmer une suspicion clinique, soit parce que le pronostic est sombre ou le traitement délicat, comme lors de dermatite auto-immune, soit parce qu’il est face à une dermatose dont le diagnostic est établi par l’examen histopathologique (une tumeur par exemple) ; ●
Didier Pin Unité de Dermatologie & Laboratoire de dermatopathologie VetAgro Sup Campus Vétérinaire de Lyon 1, avenue Bourgelat 69280 Marcy-l’Étoile
Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les indications de la biopsie cutanée et les techniques de réalisation. ❚ Comprendre l’importance de la corrélation anatomo-clinique.
1
La zone à biopsier est simplement tondue (photo D. Pin).
- pour éliminer une hypothèse, par exemple un lymphome cutané lors de dermatose prurigineuse chronique ; - pour obtenir des éléments d’orientation, si une démarche bien conduite a mené à une impasse, ou si la dermatose a un aspect inhabituel ou très grave ; - pour évaluer la réponse thérapeutique ou pour suivre l’évolution d’une dermatose ; - pour servir de prélèvement pour une culture bactérienne (en cas de pyodermite profonde) ou fongique (mycose sous-cutanée ou mycose systémique à manifestations cutanées).
Définitions
❚ La biopsie, prélèvement d’un fragment de peau, est réalisée, chez un individu vivant, en vue d’un examen au microscope ou d’une analyse biochimique.
❚ La biopsie-exérèse est l’ablation totale d’une tumeur en vue d’un examen microscopique.
LE CHOIX DE LA LÉSION Le choix de la lésion est capital. Une lésion élémentaire primaire doit être choisie, car les lésions de ce type sont plus contributives. Les lésions trop récentes sont à éviter. En effet, celles-ci ne sont pas assez développées (tableau 1). Il convient aussi d’éviter les lésions anciennes, nécrotiques, cicatricielles, ou remaniées par le prurit ou les traitements [6]. ● Autant de biopsies qu’il existe de types de lésions sont à réaliser. ● La peau doit être prélevée sur toute son épaisseur, et les biopsies superficielles ou dépourvues d’épiderme sont à éviter. ● Veiller à ce que la biopsie soit représentative de la lésion est essentiel. - Face à une néoformation volumineuse, le praticien ne doit pas hésiter à réaliser plusieurs biopsies, dans des zones d’aspect différent, ou à différentes profondeurs. ● ●
45
Essentiel ❚ Ne pas effectuer de préparation, pas même d’antisepsie, du site biopsique. ❚ S’assurer que les biopsies emportent la totalité de l’épaisseur de la peau. ❚ Accompagner les biopsies d’une fiche de commémoratifs complets.
À L’ÉCURIE / À LA CLINIQUE
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine HORS-SÉRIE Diagnostic et examens complémentaires vol 9 - 239
49-54 Rannou Examens cytologiques et dosages de marqueurs BAT_gabarit rubrique NPE 22/01/2016 11:38 Page49
examens cytologiques et dosages de marqueurs spécifiques Benoît Rannou
L’analyse cytologique des liquides, des lavages et des tissus est un outil relativement économique, et en général peu invasif, à disposition du praticien. Elle permet d’orienter la démarche diagnostique et thérapeutique lors d’affections digestives, respiratoires, neurologiques ou tumorales. Le praticien vétérinaire peut également s’appuyer sur le dosage en laboratoire de certains paramètres (protéines de l’inflammation et marqueurs cardiaques) pour affiner son diagnostic et sa thérapeutique.
L
es laboratoires de biologie médicale vétérinaire proposent aujourd’hui au praticien vétérinaire des analyses cytologiques. ● En médecine équine, l’examen cytologique des liquides articulaires et abdominaux, ainsi que des lavages broncho-alvéolaires et trachéaux est couramment réalisé. Au contraire, une analyse de liquide céphalorachidien (LCR), une aspiration de nœud lymphatique ou de masse, un raclage cutané, ou un myélogramme sont moins fréquents. ● Dans tous les cas, cet examen peu invasif et assez peu onéreux permet d’orienter la démarche diagnostique ou thérapeutique du praticien, en particulier lors d’affections articulaire ou abdominale, chez l’adulte et chez le poulain. ● L’examen cytologique s’avère très utile dans la démarche diagnostique des affections respiratoires infectieuses ou non infectieuses. ● Les laboratoires d’analyse proposent aussi le dosage de protéines de la phase aiguë, notamment de la substance amyloïde A (SAA) et de marqueurs cardiaques, comme la troponine I (cTnI). Ces éléments apportent respectivement des informations sur le statut inflammatoire et sur la souffrance myocar-
dique de l’animal. La mesure de ces paramètres peut apporter des informations complémentaires à l’analyse cytologique. LES CONDITIONS D’ENVOI ● Afin que l’examen cytologique ou le dosage biochimique soient réalisés de manière optimale, certaines conditions pré-analytiques doivent être respectées. Celles-ci concernent les modalités de réalisation de l’échantillon, le choix du tube de prélèvement, et les modalités de traitement et d’envoi des échantillons. ● Les commémoratifs de l’animal, l’anamnèse ainsi que les conditions de prélèvements (animal au repos, après un effort, etc.) doivent être fournis au laboratoire.
VetAgro Sup - Campus vétérinaire de Lyon Service de Biologie médicale 1 avenue Bourgelat 69280 Marcy l'Étoile, France
Objectifs pédagogiques ❚ Connaître l’intérêt de la cytologie en médecine équine et les patrons cytologiques majeurs observés lors d’affection abdominale, articulaire et respiratoire. ❚ Connaître l’intérêt du dosage des protéines de l’inflammation et des marqueurs cardiaques.
Le prélèvement des liquides pour l’examen cytologique Le prélèvement des liquides obtenus pour une analyse cytologique est réalisé sur tube EDTA (acide éthylène diamine tétraacétique). Remplir le tube au maximum, au moins au tiers, afin d’éviter un effet de dilution du liquide et une surestimation des protéines mesurées par réfractométrie, en raison de la présence trop importante d’EDTA [5]. ● Pour ne pas lyser les cellules, l’envoi au laboratoire doit se faire en 24 à 48 h, et si possible à + 4°C, sans contact direct avec la source de froid. ● Il est préférable de soumettre des frottis non colorés préparés à partir du liquide en même temps que le tube. Ces lames ne doivent pas être en contact avec des vapeurs de formol afin d’éviter des artéfacts de coloration. N. B. : Il est donc recommandé de ne pas envoyer dans un même colis les lames de cytologie et les biopsies contenues dans un flacon formolé. ● Les cellules, et notamment les neutrophiles, dégénèrent très vite dans le liquide céphalorachidien (LCR) en raison de sa faible teneur en protéines. Le comptage cellulaire et la préparation des pastilles de cytocentrifugation doivent donc, de manière idéale être réalisés dans les 30 min qui suivent sa récolte [17]. ●
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Essentiel ❚ L’envoi des liquides et des lavages au laboratoire ne doit pas excéder 24 à 48h et est à effectué sous couvert du froid. ❚ La composition du liquide synovial est en général peu modifiée lors d’ostéoarthrose. ❚ La présence de plus de 20 p. cent de neutrophiles dans un lavage broncho-alvéolaire est en faveur d’une maladie obstructive des voies respiratoires profondes.
À LA CLINIQUE
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine HORS-SÉRIE Diagnostic et examens complémentaires vol 9 - 243
LAUGIER L’autopsie du cheval adulte 13-01-16_gabarit rubrique NPE 21/01/2016 21:12 Page55
l’autopsie du cheval adulte technique et particularités Tout praticien équin peut être amené à réaliser une autopsie sur un cheval. Comment la réaliser, quelles techniques mettre en œuvre et quelle démarche intellectuelle respecter ?
L
’autopsie a en général pour but d’identifier la cause de la mort de l’animal. C’est le cas, par exemple, lorsqu’un propriétaire sollicite l’avis du vétérinaire traitant pour préciser la cause de la mort brutale de son cheval, ou lorsque le praticien souhaite connaître la cause d’un échec diagnostique ou thérapeutique. Dans certaines circonstances particulières, l’autopsie tente de répondre à des questions plus précises, comme la date à laquelle le processus morbide responsable de la mort a commencé, par exemple. L’autopsie est également indiquée lors de sinistre sur un cheval assuré, de litige ou de procédure judiciaire. Elle peut être exigée par la compagnie d’assurance afin de confirmer la maladie ou l’affection qui a conduit à l’euthanasie d’un animal assuré. ● Cet article présente un protocole opératoire de l’autopsie du cheval, et en souligne les étapes les plus délicates. Ce protocole est loin d’être la seule technique utilisable. Il est susceptible d’être adapté en fonction des commémoratifs propres à chaque cas et des conditions matérielles disponibles. Il permet cependant un examen systématique et ordonné de l’ensemble des organes et des tissus. LES CONDITIONS DE RÉALISATION DE L’AUTOPSIE
L’autopsie doit être pratiquée le plus tôt possible après la mort, au plus tard dans les 48 h, notamment en période chaude. Au delà, les altérations cadavériques associées aux phénomènes de putréfaction rendent plus difficiles la détection et l’interprétation des lésions, et aléatoires les résultats des examens histopathologiques et bactériologiques, en raison de l’autolyse tissulaire et de ●
l’invasion des tissus par des populations bactériennes non spécifiques (putréfaction). ● La meilleure position pour l’autopsie des équidés adultes est le décubitus dorsal. Celle-ci permet de minimiser les déplacements des viscères qui sont donc observés en place dans les grandes cavités, et d’accéder sans difficulté à tous les organes et tissus. Cette technique requiert de disposer d’une table d’autopsie pour grandes espèces, et d’un appareil de levage pour y placer le cadavre. ● Dans les conditions pratiques usuelles, le cadavre repose sur le sol en décubitus latéro-dorsal ou latéral. Ces dispositions sont des alternatives acceptables : le vétérinaire peut travailler seul ; en revanche, elles lui imposent une position de travail contraignante.
Claire Laugier Nathalie Foucher Benoît Ecolivet Jackie Tapprest Anses Laboratoire de pathologie équine de Dozulé 14430 Goustranville
Objectifs pédagogiques ❚ Décrire la démarche intellectuelle et les principes généraux à respecter pour réaliser l’autopsie d’un cheval et interpréter les résultats. ❚ Connaître la procédure d’autopsie des équidés, et les principaux pièges anatomiques, les lésions d’origine agonique et les modifications associées à l’altération cadavérique.
RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES ● Même si les commémoratifs et/ou le bilan clinique sont très évocateurs d’une maladie particulière, il convient d’aborder l’autopsie sans aucun a priori, et en gardant l’esprit ouvert à toute autre possibilité diagnostique [1]. ● L’enjeu, pour le vétérinaire qui pratique une autopsie, est de savoir distinguer les aspects normaux, les changements agoniques, les altérations cadavériques, les lésions non significatives et les lésions significatives [3]. Ainsi, nul ne peut prétendre pratiquer et interpréter efficacement un examen nécropsique sans posséder au minimum les connaissances anatomiques et anatomo-pathologiques telles qu’enseignées dans les écoles vétérinaires, et qui constituent un pré-requis. Au delà, le praticien doit faire appel à toutes ses connaissances en pathologie générale, en microbiologie, en parasitologie, … ● Au cours de l’examen, il est nécessaire d’avoir en tête les caractéristiques de l’organe ou du tissu normal. De même, les particularités anatomiques propres à l’espèce doivent être parfaitement connues (encadré 1) [3]. Cette démarche intellectuelle sera la même tout au long de l’examen. ● Tous les éléments observés au cours de l’autopsie doivent être soigneusement conservés, soit par enregistrement, soit par prise de note [7]. Ils sont précieux pour
55
Essentiel ❚ Le recours à un protocole d’autopsie complet et rigoureux permet de limiter les risques d’échecs diagnostiques (absence de diagnostic ou diagnostic erroné). ❚ Le respect d’un tel protocole devient indispensable lors d’autopsie d’animaux de grande valeur, ou dans le cadre d’expertises.
À L’ÉCURIE / À LA CLINIQUE
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine HORS-SÉRIE Diagnostic et examens complémentaires vol 9 - 249
65-66 Apports autopsie BAT2_gabarit rubrique NPE 20/01/2016 15:54 Page65
apports et limites de l’autopsie chez les équidés Les divers types de correspondance entre bilan clinique et résultats de l’autopsie sont synthétisés et illustrés à l’aide d’exemples. LES APPORTS DE L’AUTOPSIE ● L’examen nécropsique doit être pratiqué dans des conditions optimales : suivi d’un protocole complet et rigoureux, avec du matériel adapté et sur un cadavre en bon état de conservation. ● Il doit permettre de : - définir la cause de la mort ou la cause des signes cliniques ayant entraîné la décision d’euthanasie ; - confirmer un diagnostic clinique précis ; - compléter un diagnostic clinique en précisant la localisation, la nature, l’intensité ou l’ancienneté des lésions, leur étiologie (notamment le ou les agents infectieux) ; - décrire une ou des lésions sans relation avec la cause de la mort ou de l’euthanasie dans un but didactique, scientifique ou juridique (lésion pouvant avoir un impact sur la valeur déclarée ou estimée d’un cheval au moment de la mort).
1 Myélopathie cervicale compressive chez un yearling Pur-Sang mâle : on note une compression dynamique de la moelle épinière à la jonction C3-C4 (photos Anses Laboratoire de pathologie équine).
Essentiel
LES LIMITES DE L’AUTOPSIE Dans le cadre de la pratique régulière des autopsies d’équidés, des échecs, réels ou apparents, sont rencontrés. ● Les échecs réels sont liés à : - une altération cadavérique trop avancée qui empêche toute interprétation des lésions macroscopiques mais également la réalisation d’analyses complémentaires [3] ; - la nature même de la maladie ou du processus morbide recherchés pour lesquels l’examen nécropsique n’est pas une méthode de diagnostic adaptée (exemples : perturbations métaboliques ou hydro-électrolytiques, tétanos) ; - lors de maladie nouvelle ou rarissime, les lésions macroscopiques peuvent être mal interprétées et les examens complémentaires mal orientés. ● Les échecs apparents peuvent survenir dans diverses circonstances : - lorsque la procédure d’autopsie est incomplète et que l’examen d’organes ou de tissus, sièges de lésions en rapport avec le processus morbide recherché, a été omis (absence d’examen de la colonne vertébrale par exemple) ; - les commémoratifs obtenus sont incomplets ; en particulier une information clinique importante qui aurait impliqué la réalisation d’un examen particulier n’a pas été fournie [4, 7] ; ●
2
La présence de micro-abcès dans le cortex rénal est caractéristique de l’actinobacillose du poulain nouveau-né.
- une ou des lésions ont été mal interprétées, ou les liens physiopathologiques entre les différentes lésions ont été mal interprétés ; - les examens complémentaires ont été mal choisis ou les prélèvements réalisés ne sont pas adaptés (taille insuffisante ou localisation défectueuse des prélèvements pour examen histopathologique, modalités ou localisation défectueuses des prélèvements lors d’abcès, d’arthrite, etc.) ; - les examens complémentaires requis pour obtenir le diagnostic ne peuvent être réalisés pour des raisons économiques [3]. RELATION ENTRE LES RÉSULTATS CLINIQUES ET NÉCROPSIQUES Les correspondances possibles entre les observations et le diagnostic cliniques et les observations nécropsiques sont illustrées à l’aide d’exemples dans le tableau.
65
❚ Une altération cadavérique avancée, de même que la mise en œuvre d’un protocole incomplet, sont des causes fréquentes d’échec de l’autopsie. ❚ Pour certains maladies ou processus morbides qui ne s’accompagnent d’aucune lésion caractéristique, l’autopsie n’est pas une méthode diagnostique adaptée. ❚ Le contexte épidémiologique et les commémoratifs obtenus peuvent jouer un rôle déterminant dans la recherche d’une lésion particulière ou dans le choix des examens complémentaires. ❚ Le choix des examens complémentaires et la réalisation de prélèvements adaptés sont des étapes importantes pour établir le diagnostic étiologique de certaines maladies.
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine HORS-SÉRIE Diagnostic et examens complémentaires vol 9 - 259
67-71 Exploration l’hémostase BAT_gabarit rubrique NPE 21/01/2016 21:19 Page67
l’exploration de l’hémostase chez le cheval Les tests d’exploration de l’hémostase sont nécessaires dans l’approche diagnostique des maladies hémorragiques ou des troubles thrombo-emboliques.
L
’hémostase est un processus complexe qui met en œuvre de nombreux éléments, tant cellulaires que plasmatiques. Suite à une lésion vasculaire, l’exposition de la matrice sous-endothéliale et du facteur tissulaire initie une série de réactions qui résultent en la formation d’un caillot fibrino-plaquettaire. Les mécanismes mis en œuvre lors de la formation du caillot se divisent en général en trois composantes intimement intriquées : l’hémostase primaire, l’hémostase secondaire (coagulation) et la fibrinolyse. Celles-ci doivent être régulées de façon à maintenir un équilibre entre les facteurs d’activation et d’inhibition, afin de prévenir les saignements et les complications thrombotiques. ● Des troubles de l’hémostase sont souvent documentés chez les chevaux sévèrement malades, notamment lors de coliques ou de maladies gastro-intestinales [6, 9]. Plusieurs maladies héréditaires de l’hémostase primaire, comme de l’hémostase secondaire, ont aussi été décrites [4, 8]. Pour le praticien vétérinaire équin, il est donc important de savoir identifier les signes associés à un trouble de l’hémostase et de connaître les tests complémentaires requis pour le diagnostic d’une coagulopathie [3]. ● Dans cet article, les bases de la physiologie normale de l’hémostase sont rappelées (encadré 1) ainsi que les méthodes diagnostiques pour une exploration judicieuse de celle-ci.
CONDUITE À TENIR FACE À UNE HÉMORRAGIE Face à une hémorragie, il convient tout d’abord de distinguer un saignement d’origine traumatique d’un déficit hémostatique. ● L’évaluation d’un animal comprend ainsi une anamnèse détaillée et un examen physique complet, suivis de tests de laboratoire. ● Un déficit de l’hémostase est suspecté lors de saignements répétés à divers endroits. ●
● Un saignement localisé au niveau d’un seul vaisseau (artère ou veine), indique habituellement une hémorragie d’origine traumatique plutôt qu’une maladie de l’hémostase.
Christian Bédard Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal 3200 rue Sicotte Saint-Hyacinthe, Québec, Canada, J2S 2M2
Objectifs pédagogiques
L’anamnèse Les maladies héréditaires de l’hémostase sont plus fréquentes chez les animaux de race pure, et elles se manifestent en général chez les jeunes. Au contraire, les causes acquises sont plus fréquentes chez les animaux d’âge moyen ou avancé. ● Il est donc nécessaire de s’informer sur l’état de santé de l’animal, de savoir si des médicaments ont été administrés récemment et si l’animal a déjà montré des saignements provenant du système urinaire, des naseaux, du système digestif, ou lors de procédures chirurgicales. ●
❚ Connaître les bases de la physiologie de l’hémostase primaire et de l’hémostase secondaire. ❚ Connaître les principaux tests d’exploration de l’hémostase.
L’examen physique ● L’examen porte d’abord sur les pavillons des oreilles, les conjonctives, la chambre antérieure de l’œil, la muqueuse labiale, les régions glabres de la peau et celles soumises à une friction constante. ● La présence de pétéchies ou d’ecchymoses suggère un problème de l’hémostase primaire, alors que des saignements cavitaires témoignent, en général, d’un déficit de l’hémostase secondaire. ● Les maladies héréditaires touchent habituellement une seule composante de l’hémostase, alors que les maladies acquises peuvent impliquer plusieurs éléments. Par exemple, lors de coagulation intravasculaire disséminée (CIVD), on observe à la fois des anomalies de l’hémostase primaire et de l’hémostase secondaire.
COMMENT EXPLORER L’HÉMOSTASE PRIMAIRE
Essentiel ❚ Face à une hémorragie, distinguer tout d’abord un saignement d’origine traumatique d’un déficit hémostatique. ❚ Les maladies héréditaires touchent habituellement une seule composante de l’hémostase, alors que les maladies acquises peuvent impliquer plusieurs éléments.
La numération plaquettaire La numération plaquettaire est indispensable lorsqu’un déficit de l’hémostase primaire est soupçonné. ● Si une thrombopénie est rapportée par un appareil, le comptage plaquettaire doit être validé par un examen du frottis afin d’exclure une fausse diminution causée par la formation d’amas plaquettaire. ●
67
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine HORS-SÉRIE Diagnostic et examens complémentaires vol 9 - 261
72-78 Hémato, Biochimie BATV°_gabarit rubrique NPE 20/01/2016 17:44 Page72
les examens hémato-biochimiques et cytologiques des épanchements cavitaires cas pratique sur un cheval adulte en colique
Nicolas Pouletty1 Caroline Cluzel2 1Vetodiag
6, route du Robillard 14170 Berville 2Laboratoire
de biologie C.A.L 1, rue Salomon Rachi 10088 Troyes
Les examens hémato-biochimiques et l’analyse cytologique des épanchements cavitaires sont souvent essentiels dans la démarche diagnostique.
Objectifs pédagogiques ❚ Connaître la signification des principaux paramètres hémato-biochimiques et savoir interpréter leur variation. ❚ Connaître les caractéristiques cytologiques des principaux types d’épanchement cavitaire et leurs causes les plus fréquentes.
Essentiel ❚ L‘examen du frottis sanguin est essentiel pour une évaluation complète du leucogramme. ❚ Une interprétation précise de l’analyse biochimique est précieuse pour orienter le diagnostic. ❚ L’analyse cytologique des épanchements cavitaires est un examen fiable et rapide pour préciser le diagnostic et le pronostic.
L
es examens hématologiques, biochimiques et cytologiques sont fiables et peu coûteux. Ils apportent des éléments diagnostiques et pronostiques importants et peuvent être très utiles dans le suivi thérapeutique de l’animal. Pour ces raisons, le vétérinaire praticien équin fait souvent appel à ces tests de laboratoire dont l’interprétation peut paraître parfois compliquée, approximative ou fastidieuse. Pourtant, une connaissance et une compréhension pratiques des différents paramètres diagnostiques peuvent apporter des réponses claires dans de nombreuses situations. La signification et l’interprétation des principaux paramètres hémato-biochimiques, ainsi que les caractéristiques cytologiques des principaux types d’épanchement cavitaire sont abordées et illustrées par un cas clinique : un cheval adulte en colique.
CLINIQUE Le cas choisi est un hongre de Selle Français, âgé de 15 ans qui est abattu depuis 2 jours et présente des signes de coliques depuis quelques heures. Les éléments cliniques sont synthétisés dans le tableau 1. HÉMATOLOGIE, HÉMOSTASE ET BIOCHIMIE Les résultats des analyses biochimique et hématologique, ainsi que les paramètres de coagulation sont présentés dans les tableaux 2, 3, 4. Les paramètres érythroïdes Une anémie normocytaire normochrome légère est présente. Celle-ci est probablement plus marquée car le cheval est déshydraté (hémoconcentration). Une anémie par pertes de sang (reflux hémorragique) et une anémie de condition inflammatoire (état clinique du cheval, leucogramme inflamma●
A U L A B O R AT O I R E
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine HORS-SÉRIE Diagnostic 266 - et examens complémentaires vol 9
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Tableau 1 - Les éléments cliniques Signalement ●
Hongre de 15 ans, Selle Français Anamnèse
● ●
Abattement depuis 2 jours Signes de coliques depuis quelques heures Examen clinique
Déshydratation estimée à 5 - 7 % Muqueuses congestives et légèrement ictériques ● Quelques pétéchies sur la muqueuse nasale ● FC = 60 bpm ; T = 39,3°C ● Absence de borborygme dans les quadrants abdominaux ● Saignements prolongés lors de la prise de sang et de la pose du cathéter intraveineux ● ●
Palpation transrectale ●
Anses d’intestin grêle dilatées Sondage naso-gastrique
●
15 L de reflux hémorragique
FC : Fréquence cardiaque bpm : Battements par minute T : Température rectale
toire, hyperfibrinogénémie) sont probables. ● L’anémie de condition inflammatoire est très fréquente chez le cheval. La production de cytokines inflammatoires, la disponibilité réduite du fer et la durée de vie écourtée des érythrocytes expliquent ce type d’anémie. ● La présence ou non de réticulocytes en circulation n’est pas un indicateur de régénération chez le cheval. Les réticulocytes, précurseurs des globules rouges matures, sont très rarement libérés par la moelle osseuse chez le cheval [5]. ● La présence d’une variation de taille des érythrocytes (anisocytose), et d’érythrocytes de taille augmentée (macrocytose) suggèrent une régénération. La présence d’une hyperplasie érythroïde au myélogramme, et un suivi régulier de l’hématocrite permettent de confirmer la régénération.
79-85 Les examens sérologiques BAT_gabarit rubrique NPE 21/01/2016 18:29 Page79
les examens sérologiques chez le cheval Sophie Pradier1,2 Sylvie Lecollinet2 Clinique équine École nationale vétérinaire de Toulouse 23 chemin des Capelles, BP 87614 31076 Toulouse cedex 03
L’examen sérologique chez le cheval est un examen complémentaire couramment utilisé et intéressant dans la démarche diagnostique du clinicien équin pour de nombreuses maladies infectieuses. Son interprétation est souvent difficile.
2Université
Paris-Est Anses UMR virologie INRA ENVA Anses Maisons-Alfort, F-94704 France
Objectifs pédagogiques ❚ Connaître le principe, les avantages, les limites et la méthode d’interprétation des principaux tests sérologiques utilisés chez le cheval. ❚ Connaître le meilleur examen sérologique à appliquer en fonction de la maladie suspectée et du moment du prélèvement.
L
a sérologie (du latin serum = petit lait et du grec logos = discours) se définit comme l’étude des sérums et de leurs modifications sous l’influence de diverses maladies. Plus précisément, elle consiste à détecter des indices indirects de la présence de pathogènes, à savoir les anticorps ou immunoglobulines, dans l’organisme ayant été exposé. ● La sérologie peut être utilisée comme outil de diagnostic, de dépistage ou encore épidémiologique (incidence de maladies équines au sein d’une population précise, contrôle de campagnes de vaccination, …). ● Cet article présente le principe général des tests sérologiques, les différentes techniques disponibles, l’interprétation générale de tels tests et leurs difficultés. Pour chaque maladie importante dans l’espèce équine, les principaux tests sérologiques utilisés sont décrits.
1
Réalisation d’une prise de sang sur un cheval pour analyse sérologique (photo S. Pradier).
Figure - Schématisation d’une réponse en anticorps après infection Titre en anticorps
IgM
IgG, infection aiguë lors de réinfection
Ré-infection
IgG, infection persistante
Essentiel Seuil de détection
❚ L’ordre de grandeur de la sensibilité de chaque méthode est fondamental à prendre en compte, afin d’éviter des erreurs grossières d’interprétation.
LE PRINCIPE DES TESTS SÉROLOGIQUES ● En détectant des Ac spécifiques dans le sérum d’un cheval, il est possible de confirmer l’exposition de celui-ci à l’agent pathogène visé. Néanmoins, il est nécessaire de dater cette exposition, ce qui est souvent impossible. ● La mise en évidence d’IgM, première classe des anticorps produits après infection, permet de préciser la date d’exposition, mais n’est possible que pour une très faible proportion des maladies équines (par exemple pour l’infection à virus West Nile). ● La réponse IgM est progressivement remplacée par une réponse IgG, plus durable et qui peut augmenter (phénomène de
Mois Infection
IgG, infection aiguë en l'absence de réinfection (décroissance plus ou moins rapide en fonction des infections)
réactivation mémoire) en cas de réinfection par un même pathogène (figure). La réalisation d’une cinétique d’Ac (IgG) sur deux prélèvements sanguins, espacés de 2 à 4 semaines, permet donc le plus souvent de conclure ou d’écarter une infection récente en observant soit une augmentation, soit une constance des réponses anticorps.
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine HORS-SÉRIE Diagnostic et examens complémentaires vol 9 - 273
86-92 examens bactériologiques BAT V°_gabarit rubrique NPE 21/01/2016 18:15 Page86
les examens bactériologiques Albertine Léon Sophie Castagnet Anne-Cécile Appourchaux Nathalie Ménard Odile Poupion Karine Maillard LABÉO Frank Duncombe, SFR 4206 ICORE de l’Université de Caen, Fondation Hippolia 14053 Caen cedex 4
Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les avantages et les limites de l’examen bactériologique. ❚ Connaître les bactéries les plus impliquées en fonction des affections. ❚ Comprendre les atouts de l’utilisation de la biologie moléculaire dans l’examen bactériologique.
chez le cheval L’examen bactériologique chez le cheval est essentiel pour le diagnostic des maladies infectieuses. Il doit être réalisé sur des prélèvements appropriés, et interprété en fonction des germes isolés, et de leur abondance dans l’échantillon analysé et du contexte clinique. Cet examen permet en outre, à partir des souches isolées, de réaliser des antibiogrammes adéquats, et ainsi, d’entreprendre ou d’ajuster un traitement antibiotique plus ciblé.
D Essentiel ❚ Pour qu’un examen bactériologique soit interprétable, les prélèvements doivent être : - réalisés avant tout traitement antibiotique ; - effectués dans des conditions d’asepsie optimales ; - acheminés de préférence en milieu de transport, sous couvert du froid, dans les 24 à 48 h.
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine HORS-SÉRIE Diagnostic 280 - et examens complémentaires vol 9
ans la plupart des cas, le diagnostic d’infection est fondé sur les commémoratifs, sur l’examen clinique et sur d’éventuels examens complémentaires (radiographie, échographie, numération formule, analyse biochimique, ...). L’examen bactériologique a pour but de mettre en évidence la ou les bactéries éventuellement responsable(s) d’une infection. Celui-ci repose sur l’examen direct et/ou la mise en culture de prélèvements biologiques sur des milieux de culture appropriés afin d’isoler les germes d’intérêt. ● L’identification et le dénombrement des colonies sont réalisés après une incubation de 24 h à 48 h en moyenne. La nature des germes isolés à partir des prélèvements, ainsi que leur abondance sont primordiales pour interpréter le résultat. L’objectif est ensuite de réaliser un antibiogramme [5] qui permette un traitement antibiotique efficace. Pour avoir des résultats exploitables, des conditions de prélèvements et d’acheminement sont à respecter. ● Cet article présente la démarche utilisée en laboratoire pour mettre en évidence les bactéries, à partir d’un prélèvement. Les prélèvements de choix et les germes pathogènes les plus souvent retrouvés sont ensuite présentés en fonction des affections
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(respiratoires, digestives, génitales, cutanées, articulaires et oculaires). Les informations apportées par la biologie moléculaire pour interpréter l’examen bactériologique sont enfin développées. LES EXAMENS À EFFECTUER SELON LE TYPE D’AFFECTION Le diagnostic d’une infection bactérienne peut être réalisé par des méthodes indirectes (essentiellement des techniques de sérodiagnostic), ou par des méthodes directes (figure). Les méthodes directes consistent à mettre en évidence des micro-organismes (par examen microscopique ou après mise en culture du prélèvement sur milieu approprié), leurs antigènes (techniques d’immunofluorescence) ou de fragment spécifique de génome (biologie moléculaire). ● La mise en culture du prélèvement est effectuée par isolement direct après étalement du prélèvement sur des milieux de culture sélectifs ou non (en fonction du germe recherché et de la nature du prélèvement). Parfois, des bouillons d’enrichissement sont nécessaires (en cas de prélèvements censés être stériles, comme les liquides articulaires). ● Les identifications sont effectuées à partir de cultures bactériennes pures (à l’aide de tests biochimiques, morphologiques, culturaux), puis les antibiogrammes sont réalisés. Les souches pures peuvent être conservées si besoin (suivi épidémiologique, demande d’autovaccins, ...). ● Le délai moyen pour obtenir un résultat bactériologique (avec antibiogramme) est donc de 3 jours minimum pour des germes classiques (21 jours pour des mycoplasmes, et même 10 semaines pour les mycobactéries). ●
Les examens lors d’affections respiratoires Le prélèvement de choix lors d’affections respiratoires du cheval est le liquide de lavage des voies respiratoires (de préférence, le lavage trachéal, le lavage broncho-alvéolaire, le lavage des poches gutturales, …), acheminé dans un tube sec sous couvert du froid dans les 24 à 48 h. Un tube EDTA est indispensable à toute investigation cytologique. ●
93-97 Biopsies BAT_gabarit rubrique NPE 22/01/2016 11:47 Page93
les biopsies chez le cheval Christelle Volmer LAPVSO 129 route de Blagnac 31200 Toulouse
La biopsie est un acte moins invasif et moins onéreux qu’une exérèse chirurgicale. Toutefois, celle-ci ne représente qu’un petit échantillon de l’organe ; elle doit donc être judicieusement choisie, correctement prélevée et intégrée pleinement aux données cliniques pour être représentative et interprétée à sa plus juste valeur. Les biopsies rectale, hépatique, endométriale, cutanée et musculaire sont relativement aisées à obtenir et constituent une aide essentielle à la démarche diagnostique et à la décision thérapeutique.
L
es biopsies sont réalisées pour préciser un diagnostic différentiel, établir un diagnostic et un pronostic ou suivre l’évolution d’une affection (tableau 1). ● Pour faciliter le travail d’interprétation microscopique sur un petit échantillon d’organe, une anamnèse détaillée est un pré-requis essentiel. ● Une manipulation restreinte de la biopsie et sa fixation immédiate favorisent une meilleure lisibilité de la biopsie au microscope. ● Toutes les biopsies peuvent être fixées en formol tamponné à 10 p. cent. Les biopsies endométriales peuvent aussi être fixées sur une courte période (2 à 4 h) en solution Bouin, puis transférées dans du formol. ● La cryofixation des biopsies musculaires est préférée si elle est accessible. LA BIOPSIE RECTALE Indications et limites
● Les biopsies digestives sont en général réalisées lors de perte de poids chronique, de coliques récurrentes, ou de diarrhée chronique (encadré technique). ● Les biopsies digestives obtenues lors d’une laparotomie exploratrice permettent souvent d’obtenir un diagnostic précis car
Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les indications et les limites des biopsies. ❚ Choisir un échantillon représentatif. ❚ Comprendre le compte rendu histopathologique et intégrer l’interprétation microscopique aux données cliniques.
1
Coupe histologique d’une biopsie rectale. - Une inflammation de la muqueuse associée à la présence de larves de Cyathostomes (indiquées par les flèches) est observée (Hémalun-Eosine (HE), x 20) (photo C. Volmer).
technique Comment effectuer une biopsie rectale ● Un
à deux prélèvements sont réalisés à 20 30 cm de l’anus en région dorso-latérale (à 11 h et à 1 h) avec une pince à biopsie utérine ou rectale. ● Une biopsie est fixée pour analyse histopathologique. Le formol tamponné à 10 p. cent est le fixateur recommandé pour l’analyse des biopsies rectales. L’autre biopsie est placée dans un tube stérile pour un examen bactériologique.
En pratique
elles sont ciblées, de grande taille et à paroi entière. Toutefois, cette procédure, invasive et onéreuse, n’est pas sans risque de complications. ● La biopsie rectale est une alternative facile à mettre en œuvre et peu onéreuse. Cependant, elle ne permet d’observer des changements pathologiques que dans 50 p. cent des cas d’affections gastrointestinales avec une spécificité variable [1]. La pathologie digestive doit être une affection diffuse du système digestif pour pouvoir, être décelée à l’histologie d’une biopsie rectale. ● Les biopsies rectales ne sont pas un bon moyen diagnostique pour la dysautonomie équine (paroi entière de l’iléon requise) et pour l’entéropathie proliférative équine causée par Lawsonia intracellularis (jéjunum et iléon atteints). ● Les biopsies rectales peuvent parfois permettre de détecter une infestation par les Cyathostomes, dont le diagnostic clinique est parfois difficile (photo 1).
93
❚ Recommandations générales pour la réalisation de biopsies : - réaliser l’examen biopsique de façon précoce dans l’évolution de la maladie ; - prélever un échantillon biopsique de bonne taille et le manipuler avec précaution ; - fixer la biopsie rapidement, généralement en formol tamponné à 10 p. cent ; - fournir les informations cliniques essentielles au laboratoire d’histopathologie lors de la soumission du prélèvement.
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine HORS-SÉRIE Diagnostic et examens complémentaires vol 9 - 287
Christmann Le tapis roulant 13/01/16 V°_gabarit rubrique NPE 21/01/2016 18:19 Page98
le tapis roulant comme outil de diagnostic Undine Christmann Equine Internal medicine Lincoln Memorial University College of Veterinary Medicine Harrogate, Tenessee 37752 USA
Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les principales affections responsables de contre-performance chez les chevaux athlètes. ❚ Comprendre les différents tests utilisés pour déterminer les causes de contre-performance.
Essentiel ❚ Les affections locomotrices, respiratoires et cardiovasculaires représentent les causes majeures de contre-performance. ❚ Un pourcentage important de chevaux souffre de multiples affections. ❚ Un examen détaillé du cheval en dynamique est conseillé afin d’établir un diagnostic correct et afin de mettre en oeuvre le traitement le plus approprié. ❚ Le collapsus dynamique des voies respiratoires supérieures affecte un nombre important de chevaux et n’engendre pas toujours un bruit respiratoire anormal à l’effort.
A U L A B O R AT O I R E
pour quelles affections ? pour quels examens ? Le tapis roulant à grande vitesse est un outil de diagnostic qui permet de réaliser une série de tests afin d’évaluer la performance et les causes de contre-performance chez le cheval athlète.
L
a réalisation d’un test d’effort et des examens associés est aujourd’hui possible soit sur tapis roulant à grande vitesse (TRGV), soit sur le terrain [11]. ● Le tapis roulant à grande vitesse offre l’avantage d’un protocole standardisé dans des conditions contrôlées, avec un nombre d’examens effectués en parallèle et sous observation rapprochée du cheval [24]. Le cheval ne travaille cependant pas dans les conditions réelles de terrain (cavalier, monture, etc.), et il doit être transporté vers un centre de référence pour subir cet examen [8]. ● Ce type d’examen d’effort est réalisé pour: - évaluer le degré d’entraînement d’un cheval par rapport à d’autres chevaux de la même discipline et de la même catégorie d’âge ; - détecter les affections responsables de contre-performance et leurs effets sur l‘effort [23, 25, 26]. ● La séquence typique d’un examen d’effort et des examens associés est représentée dans la figure 1. ● Les affections locomotrices, respiratoires et cardio-vasculaires représentent les causes majeures de contre-performance selon plusieurs études [16]. Ces affections sont souvent subtiles et nécessitent un examen du cheval en dynamique. ● Un pourcentage important de chevaux souffre de multiples affections responsables de contre-performance. Une approche globale de ce problème qui inclut une série de tests au repos, à l’effort et en post-effort, est donc indispensable [17]. LES EXAMENS PRÉLIMINAIRES ● Une anamnèse exhaustive, un examen clinique détaillé et des analyses de laboratoire
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine HORS-SÉRIE Diagnostic 292 - et examens complémentaires vol 9
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Figure 1- Séquence d’un examen d’effort et examens associés
❶
Repos Anamnèse, examen clinique Analyse sanguine ● Examen de boiterie ● Examen cardiovasculaire (électrocardiographie, échocardiographie) ● Examen respiratoire (endoscopie, fonction respiratoire, gaz sanguins, radiographie, échographie) ● ●
❷
Effort Test d'effort (suivi de la fréquence cardiaque et des lactates en fonction de la vitesse) ● Examen locomoteur à haute vitesse ● Examen cardiovasculaire (électrocardiographie, échocardiographie) ● Examen respiratoire (endoscopie, fonction respiratoire, gaz sanguins) ●
❸ Post-effort
● Analyse sanguine (ex : dosage d'enzymes musculaires 4 à 6 h posteffort) ● Examen respiratoire ● Endoscopie ● Prélèvements respiratoires: cytologie et microbiologie (idéalement 30 à 120 min post-effort) ● Examen cardiovasculaire
jouent un rôle clef pour orienter le clinicien vers les tests et les examens à réaliser afin d’établir un diagnostic [11]. Anamnèse, examen clinique et analyses de laboratoire ● L’anamnèse est, de préférence, obtenue de la part d’une personne qui connait bien le cheval (propriétaire, entraîneur, cavalier, …) [28]. ● Des informations générales sont recueillies sur les conditions de travail, d’entraînement, de logement, d’alimentation et de soins du cheval. ● Des informations plus spécifiques sont obtenues sur les performances du cheval, sur la durée du problème, sur les conditions d’apparition (début ou fin du travail, avec un certain positionnement de la tête, quand le cheval est stressé, …), sur les traitements qui ont été effectués, etc.
79-85 Tests génétiques et conseil BAT_gabarit rubrique NPE 21/01/2016 18:28 Page105
tests génétiques
et conseil génétique pourquoi et comment ? Les tests génétiques disponibles chez les équidés se développent ces dernières années. Quels prélèvements effectuer, où les envoyer et comment interpréter les résultats ... Autant de questions développées pour une utilisation judicieuse de ceux-ci par le vétérinaire praticien.
L
es principaux caractères d’intérêt chez le cheval et certaines maladies comme l’ostéochondose sont gouvernés par de nombreux gènes. La génétique a en effet connu une évolution considérable des connaissances et des techniques depuis les travaux fondateurs de Mendel il y a 150 ans. On sait aujourd’hui que les caractéristiques d’un individu (son phénotype) sont gouvernées par l’interaction entre ses gènes (son génotype, représentant son patrimoine héréditaire) et l’environnement. ● Si dans certains cas, l’utilisation de tests génétiques reste encore énigmatique en raison de la complexité de la relation génotype-phénotype, dans d’autres cas au contraire, la connaissance du génotype permet de prédire avec certitude le phénotype : ces caractères contrôlés par un (hérédité monogénique) ou quelques gènes (hérédité oligogénique) suivent une hérédité simple, telle que celle décrite par Mendel il y a 150 ans, et présentent une répartition souvent discrète au sein des populations (couleur, groupe sanguin). ● Il est aujourd’hui possible d’identifier de manière efficace les gènes et les mutations responsables de tels caractères pour proposer des tests génétiques [1]. ● Ces tests revêtent un intérêt à la fois dans la gestion des populations (optimisation des croisements) et dans la gestion individuelle des animaux (dépistage d’individus porteurs de gènes défectueux mais asymptomatiques afin d’adapter le management). ● Après quelques rappels de génétique (encadré) , cet article illustre l’intérêt de l’utilisation de tests génétiques pour la filière et présente les tests disponibles chez les équidés.
Sophie Danvy1 Loïc Legrand2 1 IFCE Département Recherche et Innovation Jumenterie du Pin 61310 Exmes 2Virologie et Biologie moléculaire Pôle Santé LABÉO Frank Duncombe 1 route de Rosel Saint Contest 14053 Caen Cedex 4
Objectifs pédagogiques ❚ Acquérir les bases de génétique moléculaire des équidés. ❚ Savoir demander un test génétique et déclarer une anomalie génétique. 1
Automate d’extraction de l’ADN (photo Labéo Frank Duncombe).
Essentiel
SÉLECTIONNER DES GÈNES DE COLORATION DE ROBES, C’EST DÉJÀ POSSIBLE ! La couleur de la robe ● La robe des chevaux est déterminée, d’une part, par la quantité relative de deux pigments synthétisés par les mélanocytes (l’eumélanine de couleur noir / brun foncé et la phéomélanine de couleur jaune / rouge), et, d’autre part, par la répartition des mélanocytes. ● Le déterminisme génétique du patron des robes de base (Alezan, Noir et Bai) est oligogénique, mais apparaît complexe en raison des relations épistatiques entre gènes (dilution, grisonnement, …). Comme illustré sur le tableau 1, les interactions entre les deux gènes MC1R (Extension) et ASIP (Agouti) déterminent la quantité de pigments produits, donc la robe de base. D’autres gènes jouent sur la dilution de cette robe et sur le patron de coloration [4, 5].
❚ Les tests génétiques ont un intérêt dans la gestion des populations (optimisation des accouplements) et dans la gestion individuelle des animaux (dépistage d’individus porteurs de gènes défectueux mais asymptomatiques). ❚ La caractérisation moléculaire des reproducteurs donne, par exemple, d’importantes informations sur la nature et sur les conséquences d’une affection héréditaire (risque de la développer et/ou de la transmettre).
Déterminer le génotype de la descendance Tous les gènes qui influencent la couleur de la robe ne sont pas encore identifiés, mais quelques tests génétiques existent d’ores et déjà. Ils permettent aux étalonniers et aux éleveurs de déterminer avec
●
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine HORS-SÉRIE Diagnostic et examens complémentaires vol 9 - 299
Pub Coll Equine mars 2015_Pub NPE je complète ma collection +HS 2011 05/08/2015 17:11 Page2
DOSSIER - FIÈVRE D’ORIGINE A DÉTERMINER CHEZ LES ÉQUIDÉS
❒ N°1* : Le jetage
DOSSIER - MISE À LA REPRODUCTION
N°21 FÉVRIER 2010 Volume 6 revue de formation à comité de lecture
N°22 JUIN 2010
agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CNVFCC indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius (CAB International)
• Veterinary Bulletin (CAB International)
• CAB Abstracts Database
revue de formation à comité de lecture agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CNVFCC
FIÈVRE (Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire) D’ORIGINE indexée dans À DÉTERMINER les bases de données : • Index Veterinarius (CAB International)
- Conduite à tenir face • Veterinary Bulletin à une fièvre d’évolution (CAB International) chronique apparemment • CAB Abstracts Database isolée chez le cheval adulte - Conduite à tenir face à une fièvre aiguë isolée : approche pratique - Comment interpréter et - Le moment de l'insémination artificielle gérer une modificaiton ou l'insémination artificielle de la température post-ovulation corporelle du cheval pendant la période - Comment préparer péri-opératoire des doses de semence : - Attitude du praticien face - 1. Pour une insémination à une hyperthermie : en frais résultats d’une enquête 2. Pour une insémination épidémiologique - Observation clinique - en sperme réfrigéré sur place
MISE À LA REPRODUCTION
DOSSIER : FIÈVRE
D’ORIGINE À DÉTERMINER
Herpèsvirus et fièvre isolée chez le cheval
Âne
DOSSIER :
chez les équidés
- Particularités de l’hyperthermie et de la fièvre d’origine à déterminer chez l’âne
Face à une fièvre d’origine à déterminer, il est indispensable de présenter une stratégie au propriétaire, en fonction du contexte médical et économique, des qualités du cheval, de son statut physiologique, des échéances sportives et du climat de confiance ...
LA MISE
À LA REPRODUCTION chez les équidés
FMCvét
Pour proposer le bon conseil et appliquer formation médicale continue vétérinaire la bonne technique, il est utile de bien connaître - Revue d’inséminations, thématique des articles parus à l’étranger toutes les techniques - Un mise panorama des :meilleurs articles d’équine et le cadre de leur en œuvre de l’insémination parus revues internationales classique à la mise en dans placeles plus sophistiquée, en passant par les mini-doses, l’insémination profonde, ...
Rubriques - Observation clinique -
- 3. Comment gérer les doses d’insémination - Les inséminations en minidoses : quoi en penser ? - La conduite et l’hygiène de la saillie en main chez la jument - Les accidents lors de la saillie chez l’étalon et chez la jument
Âne
Une dent incluse chez un cheval de 4 ans - La conduite et l'hygiène - Gestes et techniques de la saillie chez l'âne - Comment réaliser un pansement pour la face solaire du pied - Comment réaliser : - Comment réaliser - 1. une insémination une injection intraveineuse sous garrot artificielle classique - L’administration - 2. une insémination loco- régionale artificielle profonde d’un antibiotique - 3. une insémination sous vidéoendoscopie
FMCvét
formation médicale continue vétérinaire
- Revue thématique des articles parus à l’étranger - Un panorama des meilleurs articles d’équine parus dans les revues internationales
Rubriques
- Réglementation La responsabilité civile professionnelle - Exigences sanitaires des règlements de “studsbooks“ chez les juments - Management - Installer et développer une activité de mise en place de semence
équine
30 Couv NPE
25/03/13
11:41
❒ N°2 : Les défauts d’aplomb Les pieds chez l’âne
❒ N°3 : La fin de la gestation La gestation chez l’ânesse et les hybrides
❒ N°4 : Les plaies aiguës Les plaies aiguës et la cicatrisation chez l’âne
❒ N°5 : Syndrome grippal Les syndromes grippaux chez l’âne
❒ N°6 : Douleurs chroniques du pied Les douleurs chroniques du pied chez l’âne
❒ N°7 : Le peripartum
Page 1
Les particularités du peripartum chez l’ânesse
Volume 8
N°30
❒ N°8 : Les diarrhées aiguës
INATTENDUES TS SUBITES ET DOSSIER - MOR
2/ OCTOBRE 201 JANVIER
dans chaque numéro
2013 ation revue de form re à comité de lectu
délivrer agréée pour formation des crédits de CNVFCC le continue par aire de la
l vétérin (Conseil nationa et complémentaire) e formation continu
indexée dans ées : donn les bases de arius • Index Veterin International)
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LES MORTS SUBITES UES ET INATTEND IER 2013 2012 / JANV - OCTOBRE équine - N°30 N VÉTÉRINAIRE U PRATICIE LE NOUVEA
Le jetage chez l’âne et les croisés
(Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire)
chez les équidés
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine - N°21 - FÉVRIER 2010
LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire
Je complète ma collection Volume 6
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE équine - N°22 - JUIN 2010
gestes et gestion
en perspective - Actualités sanitaires Les pratiques leurs coûts en équine et réponses sur : - Questionss du cheval subite les morts de l’expert les conseils s des morts subite - Définition l : causes chez le cheva e diagnostiqu et stratégie de mort subite - Les causes chez ou inattendue adultes : des équidés ès 466 cas données d’apr de mortalité - Les causes l adulte : chez le cheva pective rétros étude sies 2106 autop à partir de de mort subite - Les causes tenu au box du cheval entre ite à tenir condu ou au pré, de mort subite - Les causes juste au cours au ve sportive après une épreu
IER : DOSSSU BITES MORTS
S INATTENDUE ET MORTS dés subite à rche complexe Face à une mort ostic est une déma Établir le diagn
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ale: e internation - Revue de press Imagerie, Locomoteur, en duction, notre sélection , Digestif, Repro métabolisme Endocrinologie Neurologie / au pré Thérapeutique, mort subite - Deux cas de ue cliniq - Test al chez le chev
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- Communica rt rédiger un rappole cheval d’autopsie chez on - L’intoxicati - Toxicologie r rose à l’if et au laurie que peuti s - Théra aux antibiotique La résistance des bactéries e d’origine équin n clinique - Observatio vessie Rupture de age suite au poulin es Les probiotiqu - Nutrition l: chez le cheva s intérêts et limite
un dossier spécial équidés
❒ N°9 : L’inflammation oculaire
pratique et illustré
❒ N°10 : La contre-performance
des rubriques
❒ N°11* : Le poulain
- Les affections oculaires et péri-oculaires chez l’âne et le mulet - Observation clinique : tumeur des paupières Les causes de non utilisation des équidés de travail
faciles à lire et pédagogiques
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es Rubriqu ent tion - Comm
ui e. est de comprendr chez les éq , l’objectif n°1 ur ... ou inattendue mener avec rigue
- Traiter un prolapsus rectal - Observation clinique : cyathostomose larvaire chez l’âne
de la presse internationale
1er
Observation clinique âne : des contractures tendineuses
❒ N°12* : Les traitements de l’arthrose Les arthropathies dégénératives chez l’âne
l ➜ Prix éditoria ❒ N°13 : Les ictères chez les équidés adultes Observation clinique : un cas d’hyperlipémie chez une ânesse
❒ N°14* : L’étalon Particularités et spécificités de la reproduction du baudet
❒ N°15* : Les troubles de la démarche Le comportement sexuel du baudet
Prix éditorial 2013
❒ N°16* : Les dermatoses prurigineuses Les particularités de la dermatologie chez l’âne
❒ N°17* : La fourbure La castration : les différentes techniques
BON DE COMMANDE Je souhaite souscrire un abonnement : 4 N° + 1 N° offert 4 Dossiers spéciaux et 1 HORS-SÉRIE en souscription : Reproduction des équidés : Infertilité ou subfertilité ➜ Praticiens et étudiants > Praticien : 253 € (5,20 € TVA) > Praticien UE : 258 €
❒ N°18* : Le suivi des chaleurs Réf. NPElsa 30
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❒ N°22* : Mise à la reproduction La conduite et l'hygiène de la saillie chez l'âne Du N° 20 au N° 30 compris (par numéro) : ❒ N°23 : Les coliques aiguës d’origine digestive > Étudiant : 28 € 42 € (0,86 € TVA) L’hyperlipémie : une complication métabolique importante À partir du N° 31 (par numéro) : chez les poneys et chez les ânes > Étudiant : 30 € 58 € (1,19 € TVA)
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Courriel Code postal Port : - Dom : + 0,5 € par N°+ 1 € par Hors-série - Tom : + 1,5 € par N°+ 3 € par Hors-série - U.E. : + 2 € par N° - Étranger hors U.E : nous consulter
❒ N°20* : Les fractures ❒ N°21* : Fièvre d’origine indéterminée
Voir la liste ci-contre
❏ Les troubles liés au vieillissement des équidés : 68 € 65 € > *Étudiant : 51 € ❏ La néonatalogie des équidés : 68 € 65 € > *Étudiant : 51 € ❏ Les maladies infectieuses des équidés : 73 € 68 € > *Étudiant : 51 € ❏ Diagnostic et examens complémentaires : 83 € 75 € > *Étudiant : 51 € Nom
Spécificités de la lignée érythrocytaire chez l’âne, le poney et les chevaux de race lourde
Particularité de l’hyperthermie et de la fièvre d’origine à déterminer chez l’âne
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Les particularités du cycle œstral et du suivi gynécologique chez l’ânesse
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❒ N°24 : Les dysphagies
Particularités de la dysphagie chez le poney et l’âne
❒ N°25 : Les affections tendineuses et ligamentaires ❒ N°26 : Les affections urinaires ❒ N°27 : Les affections tendineuses et ligamentaires : options thérapeutiques - Chirurgie en dentisterie ❒ N°28 : Les dorsalgies ❒ N°29 : Les diarrhées chroniques l ➜ Prix éditoria ❒ N°30 : Morts subites et morts inattendues ❒ N°31 : Actualités en maladies infectieuses ❒ N°32 : Les affections sinusales ❒ N°33 : Antibiothérapie et antibiorésistance ❒ N°34 : Les affections neurologiques ❒ N°35 : Le jarret ❒ N°36 : L’antibiothérapie
Hors-séries : ❒ Les troubles liés au vieillissement des équidés *Tarif praticiens ❒ La néonatalogie des équidés pour tous ❒ Les maladies infectieuses des équidés ❒ Diagnostic et examens complémentaires
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