Dictionnaire philosophique

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SOCIÉTÉ CIVILE

« L’important, en philosophie, est moins de convaincre que de donner à réfléchir. Ces 1654 définitions n’ ont pas d’ autre but. »

André Comte-Sponville

« Il s’agit de présenter la philosophie en général et la mienne en particulier – de la façon la plus libre et la plus subjective possible – en suivant l’ordre alphabétique. » Ainsi, André Comte-Sponville définit-il son objectif dans cette seconde édition de l’ouvrage, riche de 400 nouvelles entrées. Il offre ce qui apparaît comme le plus subjectif, le plus libre et le plus clair des dictionnaires philosophiques en enrichissant ce qu’il décrit lui-même comme : « mon livre préféré et sans doute celui qui m’a donné le plus de travail ».

Sous la double influence du Dictionnaire philosophique de Voltaire et des Définitions d’Alain, André Comte-Sponville relève le défi d’exposer sa pensée avec liberté tout en invitant le lecteur à forger la sienne. Loin de prétendre à l’exhaustivité, il nous propose un parcours subtil au moyen de définitions claires, ayant la force de la vérité, autour desquelles le lecteur pourra à son tour venir interroger et appréhender le monde.

• André Comte-Sponville est né à Paris, en 1952. Ancien élève de l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm, agrégé de philosophie et docteur de troisième cycle, il a longtemps été maître de conférences à l’Université Paris I (Panthéon-Sorbonne), dont il démissionna pour pouvoir consacrer davantage de temps à l’écriture et aux conférences qu’il donne en dehors de l’Université. Il est membre du Comité Consultatif National d’Éthique. Il a publié une vingtaine d’ouvrages, dont : Traité du désespoir et de la béatitude (PUF, 1984, rééd. Coll. « Quadrige ») ; Petit traité des grandes vertus (PUF, 1995, rééd. PointsSeuil) ; Le capitalisme est-il moral ? (Albin Michel, 2004, rééd. Le Livre de Poche) ; L’esprit de l’athéisme, Introduction à une spiritualité sans Dieu (Albin Michel, 2006, rééd. Le livre de Poche), Du corps (PUF, 2009), Le sexe ni la mort, Trois essais sur l’amour et la sexualité (Albin Michel, 2012).

1120 pages • 29 e

Parution le 28 août 2013

Pour toute information :

Dominique Reymond

Directrice des relations extérieures 01 58 10 31 85 • reymond@puf.com


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rationalisme critique

J’aime que ce mot soit si long, comme l’adolescence m’a paru l’être. Elle commence aux premiers signes de la puberté, vers onze ou douze ans pour les filles, environ deux ans plus tard pour les garçons. Quand s’achève-t-elle ? Quand on a cessé de grandir, c’est ce que suggère l’étymologie (adolescens, en latin, est le participe présent du verbe adolescere, croître, grandir, comme adultus est son participe passé) et que l’observation confirme (ou confirmait : voir l’article « Adulescent ») à peu près. C’est la période qui sépare l’enfance de l’âge adulte, ou plutôt qui les unit, qui mène de l’une à l’autre, par un lent processus de transformations multiples, aussi bien physiques (la croi sance qui s’accélère, les caractères sexuels secondaires qui s’affirment, la voix qui mue chez les garçons, le cycle menstruel qui s’installe chez les filles…) que psychiques ou affectives. C’est l’âge du trouble, du désarroi, de la révolte, de l’impatience, des complexes, des rêves fous ou dérisoires, et, déjà, de la déception ou de la nostalgie. On préfère ses copains à ses parents, le jeu aux études, le sexe ou l’amour au jeu. On est passionné de littérature (de moins en moins) ou de cinéma, de sport ou de musique (de plus en plus). On a ses idoles et ses détestations, ses foucades et ses tumultes. On n’en est pas tout à fait dupe. On attend la vraie vie, on s’y prépare, on l’imagine, on la craint... On avance comme on peut, vers on ne sait quoi. C’est l’époque, sinon des premières amours (qui n’en connut pendant l’enfance ?), du moins des premiers vrais baisers, des premières étreintes, des premières ruptures, presque toujours du premier coït (à dix-sept ans, en moyenne, dans notre pays). Sensualité, mais diffuse ou hésitante. Timidité, mais ombrageuse. Gêne devant soi et devant l’autre. Ou bien provocation, séduction, impudeur, et parfois tout cela à la fois. C’est l’âge ingrat et merveilleux. On ne sait pas bien s’habiller, se coiffer, se maquiller, se mettre en valeur… Mais les adultes vous regardent avec envie ou concupiscence. On a le charme de la jeunesse, de l’inachevé, de l’éphémère. On est beaucoup plus beau qu’on ne le croit (surtout les filles), un peu moins intelligent qu’on ne l’imagine. On s’ennuie volontiers. On aime assez ça. On est souvent triste, entre deux fous-rires, souvent énervé, souvent las, souvent mécontent. On se sent seul ou incompris. C’est pourquoi on attache autant d’importance à l’amitié, aux confidences, au « petit tas de secrets » qu’on cache ou qu’on exhibe. On tient un journal intime ou un blog. On se dissimule. On s’expose. On a aujourd’hui des « avatars » et des « amis » presque inconnus sur internet. On fréquente les cafés, les réseaux sociaux, les concerts, les fêtes... Ou bien l’on reste chez soi, devant la télé ou son ordinateur. On pense au suicide ou à la gloire, à Dieu ou à la justice, aux filles ou aux garçons. On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans, ni frivole. On vit, ou l’on essaie, ou l’on fait semblant, ou l’on apprend... On se cherche. On ne comprendra que beaucoup plus tard que c’est durant ces années-là – du moins c’est le sentiment que j’ai – que, sans le savoir, on s’est trouvé.

argent La monnaie, mais comme objet de possession plutôt que d’échange. On utilise la monnaie ; on a de l’argent, ou on en manque. Le mot, qui désigna d’abord un métal précieux, engloba très tôt les pièces de monnaie (éventuellement d’argent : c’est ce qui explique le passage du premier sens au second), puis les billets de banque ou tout avoir financier. En ce second sens, l’argent est une richesse fiduciaire, qui ne vaut que par la confiance qu’on lui accorde et le pouvoir qu’on lui prête. Confiance parfois légitime, pouvoir presque toujours exorbitant. La monnaie est un moyen d’échange (« l’équivalent universel », disait Marx, de toutes les marchandises) ; l’argent, une possession ou un but – voire, économiquement, le but suprême. Marx, dès les Manuscrits de 1844, l’avait noté : « L’argent, qui possède la qualité de pouvoir tout acheter et de s’approprier tous les objets, est par conséquent l’objet dont la possession est la plus éminente de toutes. L’universalité de sa qualité est la toute-puissance de son être ; il est donc considéré comme l’être tout-puissant. »

Dictionnaire philosophique, André Comte-Sponville (Puf, 2013)


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SOCIÉTÉ CIVILE

Cela commença bien avant le capitalisme (voir l’article « Chrématistique ») mais culmine sans doute avec lui. Ce mode de production tend à faire de l’argent avec de l’argent (c’est ce qu’on appelle un capital : de la richesse créatrice de richesse), et pour l’argent. Le moyen est devenu une fin ; la ressource, un piège. Keynes, après et avant bien d’autres, rêva du jour où « l’amour de l’argent comme objet de possession (qu’il faut distinguer de l’amour de l’argent comme moyen de se procurer les plaisirs et les réalités de la vie) sera reconnu pour ce qu’il est : un état morbide plutôt répugnant, l’une de ces inclinations à demi criminelles et à demi pathologiques dont on confie le soin en frissonnant aux spécialistes des maladies mentales ». Ce jour, près d’un siècle plus tard, n’est pas encore arrivé. C’est peut être que la cupidité est moins une maladie qu’une passion, d’ailleurs fort ancienne (voyez le mythe de Midas) ; et ses contraires (le désintéressement, la libéralité, la lucidité), moins des remèdes que des vertus, qu’on aurait bien tort d’attendre de la médecine. […]

civilisation (« choc des - ») L’expression, d’abord popularisée par un livre de Samuel Huntington (The clash of civilizations and the remaking of world order, 1996), se répandit surtout après les attentats du 11 septembre 2001. Elle suggère, comme le voulait Huntington, que l’histoire de notre planète ne s’organise plus autour des rapports de force entre États, comme ce fut le cas jusqu’à la Première Guerre mondiale inclusivement, ni autour de conflits entre des idéologies, comme ce fut le cas de 1917 à l’effondrement du bloc soviétique, mais bien autour de conflits opposant les grandes civilisations, notamment occidentale et arabo-musulmane. Le diagnostic, qui n’est pas sans quelque apparence de vérité, passe pourtant à côté de l’essentiel, qui est l’émergence – lente, difficile, inachevée, contradictoire, mais pourtant inéluctable et déjà plus qu’entamée – d’une civilisation planétaire, celle que la globalisation (économique, technologique, communicationnelle) permet et, à terme, imposera. Quelle civilisation ? Il est trop tôt pour la décrire, mais on peut en avoir déjà une idée par les icônes qu’elle se donne : Gandhi, Martin Luther King, Nelson Mandela, Vaclav Havel, Aung San Suu Kyi, sans oublier les héros anonymes de la Résistance, de la Place Tian’anmen ou du Printemps arabe… Ce qui suffit à relativiser fortement la notion de « choc des civilisations », voire à l’invalider, c’est qu’il existe des démocrates musulmans et des fascistes judéo-chrétiens. Quel progressiste, en Occident, qui ne se sente plus proche des premiers que des seconds ? Les « lignes de front des batailles à venir », comme disait Huntington, traversent désormais chaque civilisation, au moins autant qu’elles les opposent les unes aux autres. C’est bien ainsi. Combien sommes-nous, en Europe, qui mettons les Veda aussi haut que la Torah, le Bouddha aussi haut que Jésus, Confucius ou Lao-Tseu aussi haut que Socrate ou Diogène, Al Halladj aussi haut que Maître Eckart, et le dalaïlama plus haut que Benoît XVI ? Combien pratiquent la méditation plutôt que la prière, le yoga plutôt que la psychanalyse, la musique africaine plutôt que la valse ou le plain-chant ? Autant sans doute qu’on trouve d’Orientaux ou d’Africains passionnés de philosophie ou de musique occidentales… Qu’il existe différentes cultures, dans le monde, ce n’est pas près de disparaître. Mais elles tendent à se rencontrer, à s’influencer mutuellement, à se rapprocher, à se mêler, au point de se fondre, de plus en plus, dans une même civilisation, qui est en train de se répandre à l’échelle de la planète. C’est un mouvement qu’il faut encourager. Qui ne voit, si on laisse les fanatiques de côté, qu’un jeune Européen, un jeune Asiatique, un jeune Africain et un jeune Américain sont presque toujours plus proches, aujourd’hui, que ne l’étaient leurs grands-parents ? Les différences entre eux, qui demeurent évidemment, opposent de plus en plus des individus, de moins en moins des continents : c’est peut-être l’Européen qui pratique le zazen, l’Asiatique qui joue Mozart ou Schubert au violon, l’Africain qui se bat pour les droits de l’homme, l’Américain qui lit Ibn Arabî ou Lao-Tseu… L’uniformité n’est pas ce qui menace. Les civilisations tendent à se rapprocher ; chaque individu n’en a que mieux le droit et les moyens, au sein de chaque peuple, d’être différents de tous les autres. Seuls les fanatiques s’y opposent. Raison de plus pour les combattre ! Une guerre entre les civilisations mènerait l’humanité à sa perte. Seule une civilisation mondiale – laïque, démocratique, respectueuse des droits de l’homme – peut nous sauver. La planète est une ; l’humanité est une ; l’économie, de plus en plus, est une. À nous d’inventer la civilisation qui va avec.


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élégance Le contraire de la vulgarité. C’est une espèce de grâce, de distinction, de délicatesse, qui se donne à voir dans les vêtements, les manières ou le comportement. Ce n’est souvent qu’apparence et frivolité. Il y faut pourtant un certain goût, voire un certain talent (l’élégant, étymologiquement, c’est celui qui sait choisir), et parfois davantage. Il arrive, dans le meilleur des cas, que ce soit comme la manifestation sensible d’une noblesse intérieure. Comparez par exemple, chez Dumas, l’élégance raffinée d’Aramis et celle, sublime, d’Athos. Et puis écoutez Haydn, qui conjoint ces deux types d’élégance, sans les confondre, et qui les dépasse.

exister Souvent synonyme du verbe « être » (dans son usage absolu, non copulatif). Quand on veut distinguer les deux notions, on insiste sur le préfixe ex-, qui peut indiquer aussi bien une extériorité déjà donnée qu’un mouvement hors de soi. Dans le premier cas, qui est le sens classique du mot, exister, c’est être là, dehors, dans le monde, donc être réellement (par différence avec l’essence, qui peut n’être qu’une idée ou une possibilité). Dans le second cas, initié par Heidegger et popularisé par l’existentialisme, seuls les humains ex-istent à proprement parler : parce qu’ils ont seuls cette capacité de se tenir (sistere) hors d’eux-mêmes (ex), c’est-à-dire de se dépasser, de se transcender, de se projeter (c’est ce qu’Heidegger appelle « l’être-en-avant-de-soi »), de s’arracher au donné et à eux-mêmes, donc d’être libres. Du moins c’est ce qu’on nous demande de croire. Comme je n’ai jamais réussi, pour ma part, à sortir de moi ni du présent, et comme je n’en existe pas moins, j’ai renoncé à cette acception, pour revenir au sens classique du terme. Exister, c’est être présent quelque part, et nul ne saurait, au présent, s’arracher à ce qu’il est, ni le transcender. « Se dépasser », comme disent aussi les sportifs, c’est dépasser ce qu’on était, dans le meilleur des cas, jamais ce qu’on est. Au reste, ce n’est qu’une métaphore. La moindre course à pied, contre soi-même, suffit à le prouver. Qui peut se doubler soi ?

MÉDITATION Au sens ordinaire, c’est une réflexion prolongée, répétée, ruminée, comme dirait Nietzsche, et plutôt contemplative que démonstrative (ce n’est pas un raisonnement). Le résultat reste souvent vague, incertain, inachevé. Il lui manque un interlocuteur ou une feuille de papier pour prendre une forme exacte. À la limite, cela devient comme une rêverie de la raison, qui se laisse flotter doucement, d’idée en idée, de perplexité en perplexité, d’interrogation en interrogation… État confortable et mobile, comme bercé par son propre mouvement intérieur. On s’endormirait presque. Heureusement que le monde est là, qui nous réveille ! En un sens plus particulier, le mot désigne un exercice indissociablement spirituel et corporel : la méditation assise, silencieuse et sans objet – ce qu’on appelle en japonais le zazen (littéralement « zen assis »). […] Pourquoi méditer ? D’abord pour la méditation elle-même. Attention de n’en pas trop attendre ! La banalité fait partie de l’exercice, comme sa répétition, comme la déception, parfois, qu’elle suscite. C’est le contraire d’un miracle : juste un peu de réel à l’état pur, ou purifié, juste quelques instants de vie contemplés attentivement. D’ailleurs, tant qu’on attend de la méditation autre chose qu’elle-même (la sérénité, la santé, la sagesse, le bonheur, l’illumination…), on n’est pas dans l’esprit du zen. Méditer, c’est d’abord s’efforcer de rester attentif, ici et maintenant, au présent qui passe et demeure, qui dure et change : c’est s’offrir quelques minutes de présent vrai, donc d’impermanence et d’éternité, de simplicité, de vacuité, parfois (rarement) de plénitude.

Dictionnaire philosophique, André Comte-Sponville (Puf, 2013)


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SOCIÉTÉ CIVILE

Au sens ordinaire, c’est une réflexion prolongée, répétée, ruminée, comme dirait Nietzsche, et plutôt contemplative que démonstrative (ce n’est pas un raisonnement). Le résultat reste souvent vague, incertain, inachevé. Il lui manque un interlocuteur ou une feuille de papier pour prendre une forme exacte. À la limite, cela devient comme une rêverie de la raison, qui se laisse flotter doucement, d’idée en idée, de perplexité en perplexité, d’interrogation en interrogation… État confortable et mobile, comme bercé par son propre mouvement intérieur. On s’endormirait presque. Heureusement que le monde est là, qui nous réveille ! En un sens plus particulier, le mot désigne un exercice indissociablement spirituel et corporel : la méditation assise, silencieuse et sans objet – ce qu’on appelle en japonais le zazen (littéralement « zen assis »). […] Pourquoi méditer ? D’abord pour la méditation elle-même. Attention de n’en pas trop attendre ! La banalité fait partie de l’exercice, comme sa répétition, comme la déception, parfois, qu’elle suscite. C’est le contraire d’un miracle : juste un peu de réel à l’état pur, ou purifié, juste quelques instants de vie contemplés attentivement. D’ailleurs, tant qu’on attend de la méditation autre chose qu’elle-même (la sérénité, la santé, la sagesse, le bonheur, l’illumination…), on n’est pas dans l’esprit du zen. Méditer, c’est d’abord s’efforcer de rester attentif, ici et maintenant, au présent qui passe et demeure, qui dure et change : c’est s’offrir quelques minutes de présent vrai, donc d’impermanence et d’éternité, de simplicité, de vacuité, parfois (rarement) de plénitude. C’est faire en soi une espèce de vide, d’ouverture, qui serait la conscience même. Le contraire de l’introspection : s’ouvrir à tout plutôt que se regarder le nombril ou l’âme. Le contraire de l’amour-propre, du divertissement, de la verbalisation. Ralentir le mental ; suspendre la pensée ; faire taire, au moins quelques instants, tout ce bavardage intérieur… Comment ? En étant attentif à ses sensations plutôt qu’à ses pensées, à sa respiration plutôt qu’à sa réflexion, à son corps plutôt qu’aux discours qui nous en séparent. Paix du corps ; agitation de l’âme. C’est donc le corps qui a raison ou qu’il faut suivre. Les idées, le plus souvent, n’en surviennent pas moins ; on les accepte sans les suivre, sans les juger ; on les regarde se dissiper, disent les textes zen, comme des nuages dans le ciel… Puis on revient au corps, au souffle, au présent. C’est comme un repos en acte : ne rien faire, mais à fond. Prendre le temps de respirer, de vivre, de sentir. […] La méditation, prise en ce sens, est à l’opposé de la philosophie. Celle-ci se fait « par des discours et des raisonnements », comme disait Épicure. La méditation, par des silences, des postures, des inspirations et expirations… La philosophie est une pratique théorique, intellectuelle, conceptuelle ; la méditation, une pratique corporelle, physique, qui libère plutôt l’esprit de l’intellect et des concepts. La philosophie cherche la vérité. La méditation ne cherche rien : elle observe, elle contemple, elle voit. […] Guère à voir non plus avec la prière, au sens traditionnel du terme. Celle-ci se fait avec des mots (« prier c’est dire », notait Thomas d’Aquin), s’adresse à quelqu’un (celui qu’on prie), dont on espère quelque chose (« la prière est une demande », disait le même Docteur angélique). La méditation se passe de mots, ne s’adresse à personne, n’espère rien. C’est comme une oraison de quiétude, mais libérée de toute foi, de tout dogme, de toute religion. […]

POSTMODERNITÉ Désigne une idéologie plutôt qu’une époque, et une esthétique plus encore qu’une idéologie. L’individu postmoderne est un moderne qui ne croit plus en la modernité, c’est-à-dire aux valeurs qu’elle célèbre ou célébrait : la raison lui importe moins que les affects, la subjectivité moins que l’individu, le progrès moins que la mode, la postérité moins que la célébrité, l’universel moins que le singulier, l’avenir moins que le présent, l’éternité moins que l’instant… S’il revient parfois à la tradition (spécialement en architecture), c’est par jeu plus que par conviction. Il est volontiers éclectique, ludique, hédoniste : il ne croit plus aux grands récits, ni à la cohérence, ni aux avant-gardes ; il pratique volontiers le collage, l’emprunt, la citation, le clin d’œil… Il joue avec les références et les savoir-faire. Cela nous repose des avant-gardes, sans nous consoler tout à fait d’appartenir à la même époque que lui.


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virilité La masculinité considérée comme une vertu, ou les vertus qui sont censées l’accompagner. Après tout, pourquoi pas ? J’ai trop de goût pour la féminité pour ne pas reconnaître aux hommes aussi le droit de valoriser ce qui, au moins d’un point de vue statistique, peut sembler les distinguer. La difficulté commence lorsqu’on veut nommer ces éventuelles vertus masculines. Le courage ? La force ? L’énergie ? Ce serait supposer les femmes lâches, faibles ou veules, quand la plupart ne cessent, mieux que beaucoup d’hommes, de prouver le contraire. Je vois mieux ce que j’entends par « féminité » : un ensemble de qualités qui me semblent caractériser, quoique inégalement, la plupart des femmes, et n’être que bien rarement présentes chez les hommes. En dresser la liste, même sommaire, revient à dessiner une espèce de féminité idéale, qu’aucune femme n’incarne absolument, je le sais bien, mais que presque toutes illustrent, peu ou prou, et certaines merveilleusement : ce que j’appelle « féminité », c’est un mélange de douceur, de grâce, de sensibilité, de délicatesse, de poésie, de sensualité diffuse, de disponibilité, d’attention aux autres et à soi, au réel et au quotidien, à ce qui dure et passe, au sérieux et à la légèreté de la vie… Regard d’homme, certes, mais qui ne vise ici qu’à m’éclairer, par différence, sur ce que pourrait être la virilité. Elle se reconnaîtrait donc à un mélange de dureté (sinon de violence), de lourdeur, d’insensibilité, de grossièreté, de prosaïsme, de sensualité bornée ou strictement localisée, d’égoïsme (y compris sous sa forme collective : l’esprit de corps ou de bande), d’impatience, de prétention, d’immaturité, de dogmatisme, d’intellectualisme ? Cela parle assez à mon expérience, qui m’a rendu la féminité si précieuse, sans toutefois correspondre à ce qu’on entend ordinairement par virilité. Est-ce mon expérience qui est fausse, ou l’acception ordinaire qui est illusoire ? Donnons plutôt au mot « virilité » son sens étroit, qui est sexuel : un homme est d’autant plus viril qu’il est sexuellement mieux pourvu, ou qu’il semble davantage l’être. Que ce soit une vertu, je n’en crois rien. Mais que ce soit une qualité, pour un homme, qui le nierait ?

Dictionnaire philosophique, André Comte-Sponville (Puf, 2013)


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Légende : En rouge, nouvelles entrées, édition 2013 Abbé, Abdéritain, Abeilles (« Fable des – »), Abnégation, Aboulie, Absence, Absolu, Absolution, Absolutisme, Abstraction, Absurde, Absurde (raisonnement par l’–), Absurde (réduction à l’–), Abus, Académiciens, Académie, Académique, Académisme, Acceptation, Accident, Acculturation, Acédie, Acosmisme, Acquis, Acroamatique, Acte, Acte manqué, Acteur, Actif, Action, Activisme, Actualisme, Actuel, Adaptation, Adéquat, Adéquation, Admiration, Adolescence, Adoration, Adulescent, Adulte, Adventice, Affect, Affectation, Affectif, Affection, Affirmer, Affliction, Agapè, Agent, Agir, Agnosticisme, Agonie, Agora, Agréable, Agressivité, Aléas, Aléatoire, Alèthéia, Aliénation, Allégorie, Allégresse, Alphabet, Altération, Altérité, Alternative, Altruisme, Ambiguïté, Ambition, Ambivalence, Âme, Ami, Amitié, Amoral, Amor fati, Amour, Amour-propre, « Amour nommé socratique », Amphibologie, Analogie, Analyse, Analytiques (jugements –), Analytique (philosophie –), Anamnèse, Anarchie, Anarchisme, Âne de Buridan, Ange, Angélisme, Angoisse, Anima, Animaux, Animaux machines (théorie des –), Animisme, Animus, Anomalie, Anomie, Anormal, Antéprédicatif, Anthropique (principe –), Anthropocentrisme, Anthropologie, Anthropomorphisme, Anthropophages, Anticipation, Antihumanisme théorique, Antimatière, Antinomie, Antiquité, Antisémitisme, Antithèse, Antitrinitaires, Anxiété, Apagogique (raisonnement –), Apathie, Aperception, Aphasie, Aphorisme, Apocalypse, Apodictique, Apollinien , Aponie, Apophantique , Apophatique, Aporie, A posteriori, Apparence, Appétence, Appétit, Approbation, A priori, Arbitraire, Arbitre, Archétype, Architectonique, Architecture, Argent, Argument, Argumentation, Aristocratie, Arrière-monde, Art, Articulation, (double –), Ascèse, Ascétique (idéal –), Ascétisme, Aséité, Assentiment, Assertion, Assertorique, Assimilation, Association, Assurance, Ataraxie, Athéisme, Atome, Atomisme, Attente, Attention, Attribut, Audace, Au-delà, Aufhebung, Aufklärung, Autarcie, Auteur, Authenticité, Automate, Autonomie, Autoréférence, Autoritarisme, Autorité, Autorité (argument d’–), Autre, Autrui, Avarice, Avenir, Aventure, Aversion, Aveu, Avoir, Axial (âge –), Axiologie, Axiomatique, Axiome, Banalité, Baptême, Barbare, Barbarie, Baroque, Bassesse, Bavardage, Béatitude, Beau, Beaufitude, Beauté, Béhaviorisme, « Belle âme », Bénédiction, Besoin, Bestialité, Bête, Bêtise, Bien, Bien (souverain –), Bien (« Tout est – »), Bienfaisance, Bienséance, Bienveillance, Bilieux, Bioéthique, Biologie, Biologisme, Biopolitique, Biosphère, Biotope, Bivalence, Blasphème, Bon, Bonheur, Bonne foi , Bon sens, Bonté, « Bornes de l’esprit humain », Bouddhisme, Bourgeois, Bravoure, Brutalité, Bureaucratie, But, Ça, Cadavre, Calcul, Calomnie, Camera obscura, Candeur, Canon, Canonique, Capital, Capitalisme, Caprice, Caractère, Cardinales (vertus –), Carême, Carpe diem, Cartésien, Casuistique, Catastrophe, Catastrophisme, Catéchisme, Catégories, Catégorique, Catharsis, Causalité, Causalité (principe de –), Causa sui, Cause, Caverne (Mythe de la –), Censure, Cercle, Certitude, Cerveau, Césarisme, Césaropapisme, Chagrin, Chaîne, Chance, Chances (Égalite des –), Changement, Chaos, Charisme, Charité, Chasteté, Choix, Chose, Chose en soi, Chouette de Minerve, Chrématistique, Chrétien, Christianisme, Ciel, Cinéma, Cité, Citoyen, Citoyenneté, Civil, Civilisation, Civilisations (« Choc des – »), Civilité, Civisme, Clarté, Classe, Classement, Classicisme, Classification, Classique, Clerc, Clinamen, Cœur, Cogito, Cognitives (Sciences –), Cognitivisme, Cohérence, Cohésion, Colère, Collectivisme, Comédie, Comique, Commencement, Communautarisme, Communauté, Communication, Communion, Communisme, Comparaison, Compassion, Complexe, Complexité, Comportement, Compossible, Compréhension, Comprendre, Compulsion, Conatus, Concept, Conceptualisme, Concevoir, Concile, Concorde, Concret, Concupiscence, Concurrence, Condition, Conditionné, Conditionnel, Confatal, Confession, Confiance, Confidence, Confirmation, Conflit, Confus, Conjecture, Conjonction, Conjoncture, Connaissance, Conscience, Conscient, Consensus, Consolation, Consommation, Constitutif, Contemplation, Continence, Continentale (Philosophie –), Contingence, Contingents (futurs –), Contradiction, Contradiction (principe de non –), Contradictoire, Contrainte, Contraire, Contrat, Convention, Conversation, Conviction, Conviction (« Éthique de – »), Convoitise, Copernicienne (révolution –), Copule, Corollaire, Corps, Corruption, Cosmologie, Cosmologie rationnelle, Cosmologique (preuve –), Cosmopolitisme, Cosmos, Couple, Courage, Courtoisie, Coutume, Crainte, Création, Création du monde, Créationnisme, Credo, Crédule, Crime, Crise, Criticisme, Critique, Croyance, Cruauté, Culpabilité, Culture, Cupidité, Curiosité, Cynisme, Cyrénaïque, Dandysme, Danse, Darwinisme, Dasein, Débat, Débauche, Décadence, Décence, Décentrement, Déception, Déchéance, Déchet, Décision, Déclin, Déclinaison, Découverte, Décroissance, Déculturation, Déduction, Déduction transcendantale, Défaut, Défense, Déférence, Défi, Défiance, Définition, Dégénérescence, Dégoût, Déisme, Délassement, Délation, Délectation, Délibération, Délicatesse, Délinquance, Délire, Délit, Démagogue, Démence, Démesure, Démiurge, Démocratie, Démon, Démon de Changeux, Démon de Laplace, Démon de Socrate, Démonstration, Démystification, Dénégation, Dénotation, Déni, Déontologie, Dépassement, Dépression, Déraisonnable, Déréliction, Dérision, Dérisoire, Désamour, Description, Désenchantement, Désespoir, Déshonneur, Désignation, Désintéressement, Désir, Désobéissance, Désordre, Despotisme, Dessin, Destin, Destinée, Déterminant (jugement –), Déterminisme, Détresse, Deuil, Développement, Développement durable, Devenir, Devoir, Diable, Diachronique, Dialectique, « Dialectique du maître et de l’esclave », Diallèle, Dialogue, Dichotomie, Dictature, Dictionnaire, Dieu, Dieu de Spinoza, Différance, Différence, Différence ontologique, Différence spécifique, Dignité, Dilemme, Dimanche, Dionysiaque, Discours, Discrimination, Discursif, Discussion, Disgrâce, Disjonction, Dissimulation, Distinct, Distinction, Diversion, Divertissement, Docimologie, Dogmatisme, Dogme, Domination, Don, Douceur, Douleur, Doute, Droit, Droit/fait, Droit naturel, Droit positif, Droite/Gauche, Droits-créance et droits-libertés, Droiture, Dualisme, Dunamis, Duration, Durée, Dynamisme, Échange, Échec, Éclectisme, École, Écologie, Économie, Écriture, Éducation, Effet, Efficiente (cause –), Effort, Égalité, Église, Ego, Égocentrisme, Égoïsme, Égoïste, Égotisme, Eidétique, Eidos, Élan, Éléates, Élégance, Élite, Élitisme, Éloquence, Émergence, Émotion, Empathie, Empire, Empirique, Empirisme, Emportement, Émulation, Energéia, Énergie, Enfance, Enfer, Engagement, Énigme, Ennui, En-soi, En-soi-pour-soi, Enstase, Entéléchie, Entendement, Enthousiasme, Entité, Entropie, Envie, Épicurisme, Épigenèse, Épiphénomène, Épistémè, Épistémologie, Épochè, Équipe, Équité, Équivalence, Équivoque, Er (Mythe d’–), Éristique, Éros, Érotisme, Erreur, Eschatologie, Ésotérique, Ésotérisme, Espace, Espèce, Espérance, Espoir, Esprit, Esprit faux, Essence, Essentialisme, Esthète, Esthétique, Esthétique transcendantale, Estime, Étant, État, État civil, État de droit, État de nature, État providence, Étendue, Éternité, Éternullité, Éthique, Ethnie, Ethnocentrisme, Ethnocide, Ethnographie, Ethnologie, Éthologie, Étiologie, Étonnement, Être, Être-là, Eudémonisme, Eugénisme, Europe, Euthanasie, Évangile, Événement, Évidence, Évolution, Évolutionnisme, Exactitude, Exception, Exclusion, Exemple, Exercice, Exhibitionnisme, Exigence, Existence, Existential, Existentialisme, Existentiel, Exister, Exotérique, Expérience, Expérimentation, Expert, Explication, Expression, Extase, Extensif, Extension, Extrémisme, Fable, Factice, Facticité, Factualité, Faculté, Fait, Falsifiabilité, Famille, Fanatisme, Fantaisie, Fantasme, Fatalisme, Fatalité, Fatigue, Fatum, Fausseté, Fausseté des vertus humaines, Faute, Favoritisme, Félicité, Féminisme, Féminité, Femme, Fête, Fétiche, Fétichisme, Fiction, Fidéisme, Fidélité, Fierté, Filiation, Fin, Fin du monde, Finale (Cause –), Finalisme, Finalité, Finesse (Esprit de –), Fini, Finitude, Flatterie, Foi, Folie, Fonction, Fonctionnalisme, Fondation, Fondement, Force, Forclore, Formalisme, Forme, Formelle (cause –), Fortune, Foule, Franchise, Fraternité, Fraude, Frivolité, Frustration, Futur, Gaieté, Généalogie, Général, Génération, Générosité, Genèse, Génétique, Génie, Génie (« Malin – »), Génocide, Genre, Genre prochain, Gentillesse, Géographie, Géométrie, Géométrie (Esprit de –), Globalisation, Gloire, Gnose, Gnoséologie, Gourmandise, Goût, Gouvernance, Gouvernement, Grâce, Grammaire, Grandeur, Gratitude, Gratuit, Gravitation, Gravité, Groupe, Guerre, Gygès (Mythe de –), Habitude, Habitus , Haeccéité, Haine, Hallucination, Handicap, Harmonie, Hasard, Hédonisme, Héraclitéisme, Herméneute, Herméneutique, Héroïsme, Héros, Hétéronomie, Heureux, Heuristique, Hic et nunc, Hiérarchie, Histoire, Historicisme, Historicité, Holisme, Hominisation, Homme, Honnêteté, Honneur, Honte, Hubris, Humanisation, Humanisme, Humanitaire (action –), Humanité, Humilité, Humour, Hygiène, Hylémorphisme, Hypocrisie, Hypostase, Hypostasier, Hypothèse, Hypothético-déductive (méthode –), Hypothétique (jugement –), Hystérie, Icône, Iconoclaste, Idéal, Idéalisme, Idéalité, Idée, Identité, Identité personnelle, Identité (principe d’–), Idéologie, Idéologue, Idiosyncrasie, Idiotie, Idolâtrie, Idole, Ignorance, Illuminisme, Illusion, Image, Imagination, Imitation, Immanence, Immanent, Immanental, Immanentisme, Immatérialisme, Immédiat, Immoral, Immoralisme, Immortalité, Impératif, Impérialisme, Impermanence, Implication, Impossible, Impression, Impulsif, Impulsion, Incarnation, Incertitude, Incertitude (Relations d’–), Incivilité, Inclination, Inconditionné, Inconditionnel, Inconnu, Inconscient, Indéfini, Indéterminisme, Indice, Indicible, Indifférence, Indifférence (liberté d’–), Indiscernables (principe des –), Individu, Individualisme, Individuation, Induction, Ineffable, Inertie, Inespoir, Inférence, Infini, Infrastructure, Injure, Inné, Innéisme, Innocence, Inquiétude, Inquisition, Insensé, Insignifiant, Insistance , Insistantialisme, Instant, Instinct, Institution, Instruction, Intellect, Intellectualisme, Intellectuel, Intelligence,


Absolutismevertige

anima charisme

fonction

subconscient

méditation féminisme photographie e

motivation

acculturat littérature

conviction ouvert ouvert commencemen vo tradition Civisme mondialisation arrière-monde historicité vid

motif

abeilles

mite

corollaire

rationalisme critique

Intelligible, Intemporel, Intensif, Intension, Intention, Intentionnalité, Interaction, Interdit, Intérêt, Interprétation, Intersubjectivité, Introspection, Intuition, Intuitionnisme, Invention, Involution, Ioniens (Philosophes –), Ipséité, Ironie, Irrationnel, Irréversibilité, Islam, Islamisme, Isolement, Isonomie, Jalousie, Je, Jeu, Jeune, Jeunisme, Joie, Judaïsme, Jugement, Juger, Jumeaux, Juste, Justice, Kairos, Kinesthésie, Kitsch, Kôan, Lâcheté, Laïcité , Laideur, Laïque, Langage, Langue, Lapsus, Larmes,Lassitude, Latent, Laxisme, Légalité, Légèreté, Légitimité, Lettres, gens de lettres, Libéral, Libéralisme, Libéralité, Libération, Liberté, Liberté de penser, Libido, Libre arbitre, Lieu, Limite, Linguistique, Littérature, Logicisme, Logique, Logos, Loi, Loisir, Longanimité, Loterie, Lucidité, Lumières, Luxe, Luxure, Lycée, Lymphatique, Machiavélisme, Machine, Machisme, Magie, Magnanimité, Maïeutique, « Main invisible », Maître, Majesté, Majeure, Mal, Mal absolu, Mal radical, Malédiction, Malheur, Malveillance, Manichéisme, Maniérisme, Marchandisation, Marché, Martyr , Marxisme, Masculinité, Masochisme, Matérialisme, Matérialiste, Matérielle (cause –), Mathématique(s), Matière, Mauvais, Mauvaise foi, Mauvaiseté, Maxime, Mécanisme, Méchanceté, Méchant, Médiation, Médiété, Médiocrité, Médisance, Méditation, Méfiance, Mégariques, Meilleur (« Principe du – »), Mélancolie, Même, Mémoire, Mensonge, Mental, Menteur (Paradoxe du —), Mépris, Mère, Mérite, Messianisme, Messie, Mesure, Métamorphose, Métaphore, Métaphysique, Métempsycose, Méthode, Métonymie, Milieu, Milieu (juste –), Mimétique (fonction –), Mimétisme, Mineure, Miracle, Mirage, Misanthropie, Miséricorde, Misogynie, Misologue, Mobile, Modalité, Mode, Modération, Modernité, Modus ponens, Modus tollens, Mœurs, Moi, Moment, Monade, Monarchie, Monde, Mondialisation, Monème, Monisme, Monnaie, Monothéisme, Morale, « Moraline », Moralisme, Moraliste, Morceau de cire, Mort, Mot, Moteur, Motif, Motivation, Mourir, Mouvement, Moyen, Moyen Âge, Multiculturel, Multiculturalisme, Multitude, Musée, Musique, Mutation, Mutualisme, Mystère, Mystification, Mystique, Mythe, Mythologie, Naïveté, Narcissisme, Nation, Nationalisme, Naturalisme, Nature, Nature humaine, Nature naturante/Nature naturée, Naturel, Nausée, Néant, Néantisation, Nécessaire, Nécessitarisme, Nécessité, Négatif, Négation, Négationnisme, Négligence, Néguentropie, Néolithique (Révolution –), Népotisme, Nerveux, Névrose/Psychose, Nihilisme, Nirvâna, Nom, Nombre, Nominalisme, Normal, Normatif, Norme, Nostalgie, Notion, Noumène, Obéissance, Objectif, Objectité, Objectivité, Objet, Obligation, Obscène, Obscur, Observation, Obstacle épistémologique, Occasionnalisme, Occulte, Occultisme, Océanique (Sentiment –), Œuvre, Oligarchie, On, Ontique, Ontogenèse, Ontologie, Ontologique (preuve –), Onto-théologie, Opinion, Opinion publique, Optimisme, Ordre, Ordres (Distinction des –), Organe, Organicisme, Organisation, Organisme, Orgasme, Orgueil, Orientation, Origine, Orthodoxie, Orthographe, Orthopraxie, Oubli, Ousia, Outil, Ouvert, Pacifique, Pacifiste, Pacte, Paillardise, Paix, Paléolithique, Panenthéisme, Panthéisme, Papisme, Pâques, Paradigme, Paradis, Paradoxe, Parallélisme, Paralogisme, Paranoïa, Pardon, Paresse, Paresseux (argument –), Parfait, Pari, Parole, Parousie, Parti politique, Participation, Particulier, Passé, Passif, Passion, Pathologique, Patience, Patrie, Patriotisme, Péché, Péché capital, Péché originel, Peine, Peinture, Penchant, Pensée, Perception, Perfectibilité, Perfection, Performatif, Performative (Contradiction –), Permanence, Persécution, Persévérance, Personnalisme, Personnalité, Personne, Persuasion, Pessimisme, Petitesse, Pétition de principe, Peuple, Peur, Phénomène, Phénoménisme, Phénoménologie, Philodoxie, Philosophe, Philosophie, Phobie, Phonème, Photographie, Phronèsis, Phylogenèse, Physicalisme, Physico-théologique (Preuve –), Physique, Piété, Pitié, Plaisir, Plaisir (principe de –), Platonicien, Platonique, Platonisme, Ploutocratie, Plus-value, Poésie, Poièsis, Polémique, Polémologie, Police, Politesse, Politique, « Politiquement correct », Polythéisme, Populisme, Pornographie, Positif, Position, Positivisme, Possession, Possible, Postmodernité, Postulat, Postulats de la raison pratique, Pour-soi, Pouvoir, Pragmatique, Pragmatisme, Pratique , Pratique théorique, Praxis, Précarité, Précaution (Principe de –), Préconscient, Prédestination, Prédéterminisme, Prédicat, Prédiction, Préjugé, Préméditation, Prémisse, Prénotion, Présage, Présence, Présent, Préservation, Présocratiques (Philosophes –), Prêtre, Preuve, Prévision, Prière, Primat/Primauté, Primitif, Principe, Privation, Probabilité, Problématique, Problématologie, Problème, Procédure, Procès, Processus, Prochain, Prodigalité, Production, Profane, Profondeur, Progrès, Progressiste, Projet, Prolétaire, Prométhéen, Prophète, Proposition, Propre, Propriété, Prose, Prosélyte, Prosélytisme, Prosternation, Protensif, Protocole, Providence, Prudence, Psychanalyse, Psychisme, Psychologie, Psychologisme, Psychose, Psychosomatique, Pudeur, Puissance, Pulsion, Pureté, Pusillanimité, Pyrrhonisme, Qualité, Quantité, Question, Quiddité, Quiétisme, Quiétude, Race, Racisme, Radical, Raison, Raison d’État, Raison suffisante (Principe de –), Raisonnable, Raisonnement, Raisonner, Rancœur, Rancune, Rasoir d’Ockham, Rationalisme, Rationalisme critique, Rationnel, Réactif, Réaction, Réalisme, Réalité, Réalité (Principe de –), Réciprocité, Reconnaissance, Récurrence, Réel, Référent, Réfléchissant (Jugement –), Réflexe, Réflexion, Refoulement, Réfutation, Règle, « Règle d’or », Regret, Régulateur, Relatif, Relation, Relativisme, Religion, Remède, Réminiscence, Remontrance, Remords, Renaissance, Renommée, Repentir, Représentation, Réprobation, République, Résignation, Résistance, Résolution, Respect, Responsabilité, Responsabilité (Éthique de –), Responsabilité (Principe de –), Ressentiment, Résurrection, Rêve, Réversibilité, Révolte, Révolution, Rhétorique, Ridicule, Rigorisme, Rire, Risque, Rite, Rituel, Rôle, Roman, Romantisme, Rumeur, Rumination, Ruse, « Ruse de la raison », Sacré, Sacrement, Sacrifice, Sacrilège, Sadisme, Sage, Sagesse, Saint, Sainteté, Salaud, Salut, Samsara, Sanguin, Santé , Sauvagerie, Savoir, Scélératesse, Scepticisme, Schématisme, Schème transcendantal, Schwärmerei, Sciences, Scientisme, Scolastique, Sculpture, Sectarisme, Secte, Sélection, Sémantique, Sémiologie, Sempiternité, Sens, Sens commun, Sensation, Sensibilité, Sensible, Sensualisme, Sentiment, Sérénité, Sérieux, Sérieux (Esprit de –), Servilité, Servitude, Sexe, Sexisme, Sexualité, Signal, Signe, Signifiant/Signifié, Signification, Silence, Simple, Simulation, Sincérité, Singulier, Situation, Snobisme, Social-démocratie, Socialisme, Société, Société civile, Sociobiologie, Sociologie, Sociologisme, Soi, Solidarité, Solipsisme, Solitude, Sommeil, Somnolence, Songes, Sophia, Sophisme, Sophiste, Sophistique, Sorcellerie, Sottise, Souci, Souhait, Soumission, Soupçon, Sourire, Souvenir, Souverain, Souveraineté, Spécifique, Spécisme, Spectacle, Spéculatif, Spéculation, Spiritisme, Spiritualisme, Spiritualistes, Spiritualité, Spirituel, Spontanéité, Stoïcien, Stoïcisme, Stoïque, Structuralisme , Structure, Stupidité, Style, Subconscient, Subjectif, Subjectivité, Sublimation, Sublime, Subsomption, Substance, Substrat, Subsumer, Suggestion, Suicide, Sujet, Superstition, Superstructure, Surdétermination, Surhumain, Surmoi, Surnaturel, Surtravail, Syllogisme, Symbole, Symbolique, Sympathie, Symptôme, Synchronique, Syncrétisme, Syndrome, Synthèse, Synthétiques (jugements –), Système, Tabou, Talent, Talion (Loi du –), Tautologie, Tch’an, Technique, Technocratie, Téléologie, Téléonomie, Témérité, Témoignage, Tempérament, Tempérance, Temporalité, Temps, Temps perdu, Temps retrouvé, Tendance, Tendresse, Terme (Grand, moyen ou petit –), Territoire, Terrorisme, Tetrapharmakon, Théisme, Théiste, Théocratie, Théodicée, Théologales (Vertus –), Théologie, Théologien, Théorème, Théorétique, Théôria, Théoricisme, Théorie, Thèse, Tiers exclu (Principe du –), Timidité, Tolérance, Topique, Torture, Totalitarisme, Totalité, Tout, Tradition, Tragique, Transcendance, Transcendant, Transcendantal, Transfert, Transformisme, Transitivité, Transsubstantiation , Travail, Tristesse, Trivalente (Logique –), Troisième homme (argument du –), Trope, Trouble, Truisme, Tyrannie, Ubiquité, Un, Unicité, Union, Unité, Univers, Universaux (Querelle des –), Universel, Univoque, Urbanité, Urgence, Usage/Usure, Utile, Utilitarisme, Utilité, Utopie, Vacance(s), Vacuité, Valeur, Valeur de vérité, Validité, Vanité, Vécu, Velléité, Véracité, Verbe, Vérification, Veritas, Vérité, Vérité éternelle, Vertige, Vertu, Veulerie, Vice, Vide, Vie, Vieillesse, Ville, Violence, Virilité, Virtuel, Visage, Visible, Vitalisme, Vivant, Voie, Voix, Volition, Volontarisme, Volonté, Volonté de puissance, Vouloir-vivre, Vrai, « Vraies gens », Vraisemblance, Vulgarité, Wagnérien, Weltanschauung, Wuwei, Xénophobie, Yoga, Zazen, Zèle, Zen, Zététique

Pour toute information :

Dominique Reymond www.puf.com

Directrice des relations extérieures 01 58 10 31 85 • reymond@puf.com


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