Les devoirs à la maison
La domination scolaire
Mobilisation et désorientation des familles populaires
Sociologie de l’enseignement professionnel et de son public
Ce livre éclaire un aspect encore méconnu de la mobilisation scolaire des familles populaires : leur implication autour des devoirs et des enjeux d’apprentissage.
Parution le 5 septembre 2012
S’appuyant sur les résultats d’une enquête ethnographique conduite auprès de familles appartenant aux couches sociales modestes mais encore suffisamment préservées par la précarisation de l’emploi et des conditions de vie pour s’autoriser le développement de « dispositions scolastiques », ce livre opère une plongée dans le quotidien et montre comment les parents transforment leur foyer en institution de sous-traitance scolaire mais aussi en institution pédagogique autonome puisqu’ils sont bien souvent prescripteurs de travail « en plus ». Ces familles – qui donnent, sur le plan social, tous les gages de conformité aux attendus de l’école – font souvent, sur le plan des savoirs, l’expérience d’une profonde désorientation, peinant à se retrouver dans les méandres opaques du curriculum scolaire contemporain. On verra que certaines développent en outre des formes actives de résistance pédagogique.
21€ • 192 pages
Docteur en sciences de l’éducation, Séverine Kakpo est ATER à l’Université de Rouen et membre du Laboratoire CIRCEFT-ESCOL (Université Paris 8).
Le système éducatif a connu des transformations très profondes à partir du milieu des années 1980, en lien avec les politiques visant à mener 80% d’une génération au niveau du baccalauréat. Si s’est accrue la proportion d’enfants des classes populaires accédant aux filières générales et à l’enseignement supérieur, la majorité d’entre eux continue néanmoins d’être orientée, au sortir du collège, vers l’enseignement professionnel. Parent pauvre de la sociologie de l’éducation, cet ordre d’enseignement conduit plus que jamais vers les emplois précarisés d’ouvriers et d’employés, et constitue ainsi un cas privilégié pour étudier, à travers lui, l’évolution de l’emprise de l’institution scolaire sur les jeunes appartenant aux classes populaires, ainsi que les modalités variées et renouvelées selon lesquelles ils s’approprient leurs destins scolaires et sociaux. Comment s’opèrent l’orientation des jeunes d’origine populaire vers les régions dominées du champ scolaire et leur socialisation aux rôles subalternes qu’ils seront amenés à jouer dans la division sociale du travail ? Comment s’y prennentils pour s’approprier leurs destinées scolaires et sociales, et tenter d’échapper à la disqualification sociale ?
Parution le 29 août 2012 27€ • 360 pages
Ugo Palheta est docteur en sociologie de l’Institut d’études politiques de Paris, chercheur postdoctoral au Groupe de recherches et d’études sociologiques du CentreOuest (Université de Poitiers) et chercheur associé à l’Observatoire sociologique du changement (CNRS/Sciences Po Paris).
SOMMAIRE Introduction
SOMMAIRE
Chapitre I – Des familles faiblement dotées mais fortement mobilisées Des familles relativement épargnées par la question sociale • Des familles profondément travaillées par les enjeux scolaires • « Jeu » des ressources de départ et « donne » de l’accompagnement
Introduction générale
Chapitre II – L’accompagnement familial du travail scolaire Des devoirs et du travail « en plus » • La famille comme institution de sous-traitance didactique • La famille comme institution didactique autonome Chapitre III – Confrontation aux nouveaux codes scolaires Désorientation et résistances pédagogiques • « D’une école l’autre » : Des familles désorientées par les nouveaux codes scolaires • Analyses socio-politiques des changements curriculaires • Formes de résistances pédagogiques Chapitre IV – Des codes scolaires à l’épreuve des logiques familiales d’accompagnement Le cas de la lecture à l’entrée en 6e • Lire pour comprendre. Des prescriptions familiales dissonantes • Lire pour « le plaisir ». Un jeu de forces antagonistes • Lire pour analyser un texte. Des postures de lecture souvent inappropriées Conclusion
Première partie - Division scolaire, division sociale Introduction • Le collège divise. Appartenance de classe, trajectoires scolaires et enseignement professionnel • Stratification scolaire et mobilisation anti-CPE. L’évidence des frontières symboliques entre ordres d’enseignement Deuxième partie - Espace des filières professionnelles et différenciation des classes populaires Introduction • Divisions dans la division. L’espace des filières professionnelles (1985-2000) • Les significations sociales de l’enseignement professionnel. Relégation, résistances et « quant-à-soi » Troisième partie. — Rapports de classe, de genre et de race dans l’enseignement professionnel Introduction • Filles et garçons dans l’enseignement professionnel. Genre de la formation, formation du genre • Les enfants d’immigrés dans l’enseignement professionnel. Du surinvestissement scolaire au contre-investissement impossible ? Conclusion générale
L’enseignement privé en France Aujourd’hui, un enfant sur deux fréquente un établissement privé au cours de sa scolarité et près de cent quarante mille enseignants exercent dans l’une de ses 8 970 institutions (13,7 % du nombre d’écoles). Plus de deux millions d’enfants sont scolarisés dans des établissements catholiques sous contrat qui accueillent ainsi 18 % environ des élèves en France. L’enseignement privé, qu’il soit confessionnel ou non, séduit un nombre croissant de parents d’élèves. Derrière ce terme générique d’« enseignement privé » se présentent des réalités très variées et une histoire parfois tumultueuse avec l’État que cet ouvrage éclaire. À travers cette question, c’est aussi un panorama de l’offre et de la demande éducative aujourd’hui qui est dressé. Parution le 29 août 2012 9,20€ • 128 pages
■ Bruno Poucet est professeur à l’Université de Picardie Jules Verne. Il est notamment l’auteur de La liberté sous contrat. Une histoire de l’enseignement privé (Fabert, 2010).
SOMMAIRE Introduction - De l’enseignement libre à l’enseignement associé Chapitre I - Une genèse longue et difficile (1808-1958) Des établissements particuliers d’enseignement à l’enseignement libre (1808-1833) • Les libéraux au pouvoir : des lois Guizot, aux lois Falloux et Laboulaye (1833-1875) • La séparation des Églises et de l’école (1880-1920) • La naissance de la question scolaire et les revendications financières (1920-1958) Chapitre II – L’enseignement privé dans la Nation : la loi Debré (1959-2010) Les caractéristiques fondamentales de la loi • Les avatars de la loi : La formation des maîtres ; Le caractère propre, une question en débat ; Les contenus d’enseignement ; Les investissements ; Concurrence ou association ? Chapitre III. – L’enseignement privé aujourd’hui État des lieux des établissements catholiques, juifs, protestants, musulmans et laïcs : Géographie ; Sociologie des publics : élèves et parents ; Sociologie des établissements de l’enseignement élémentaire à l’enseignement supérieur ; Familles spirituelles, laïques ou pédagogiques • Organisation de l’enseignement privé • Financement et coût : fonctionnement et investissements • Des personnels aux statuts diversifiés et à la formation renouvelée • Des pédagogies alternatives ? Conclusion – Concurrence, complémentarité, innovation ?
Parution dans la collection Quadrige
le 1er septembre 2012 456 pages 17 E
L’école de la périphérie
Scolarité et ségrégation en banlieue Cet ouvrage est né d’une profonde insatisfaction concernant les discours en vigueur sur la scolarisation en banlieue. Tout semble avoir été dit et pourtant des dimensions essentielles de l’action politique et administrative ainsi que de l’expérience des différents acteurs qui y travaillent quotidiennement restent dans l’ombre : • Les perspectives adoptées a priori ne permettent pas de saisir la complexité des transformations en cours ; • Ces perspectives se focalisent souvent sur un seul phénomène ; • Ces perspectives se contentent souvent de constater l’érosion du modèle de l’École républicaine sans chercher à saisir les processus émergents.
■ Agnès van Zanten est sociologue, chargée de recherche au CNRS. Elle travaille à l’Observatoire sociologique du changement et enseigne à l’Institut d’études politiques. Elle dirige, aux PUF, la collection « Éducation et société ».
Attachée de presse : Caroline Psyroukis
Directrice des relations extérieures : Dominique Reymond
01 58 10 31 91 • psyroukis@puf.com
01 58 10 31 85 • reymond@puf.com
La rentrée éducation 2012 Prévenir les violences à l’école Si l’inquiétude croissante à propos des violences à l’école témoigne d’une profonde déstabilisation de l’ordre scolaire, elle s’accompagne d’une importante créativité dans les réponses apportées. Le parti pris de cet ouvrage collectif est d’aborder ces questions sous l’angle de ce qui se passe à l’école et dans la classe, plutôt que sous l’angle des difficultés individuelles des élèves. L’objectif est d’interroger le rôle de l’institution scolaire, du fonctionnement des établissements et des équipes, de la pédagogie, des pratiques et des identités professionnelles, dans l’émergence et la régulation des phénomènes de violence. Malgré le sentiment d’urgence, il s’agit aussi de réaffirmer l’importance et l’utilité de l’analyse. Face à des situations fortement chargées émotionnellement, symboliquement et idéologiquement, la recherche peut offrir les outils et le recul nécessaires pour comprendre ce qui se joue et identifier clairement les problèmes. Pour savoir répondre à la question « Que faire ? », il est crucial de répondre clairement à la question « Quel est le problème ? ». C’est ce double défi que cet ouvrage tente de relever.
■ Cécile Carra est professeur des universités en sociologie (RECIFES) et enseigne à l’IUFM du Nord-Pas-deCalais, école interne de l’université d’Artois. Elle a publié, Violences à l’école élémentaire (PUF, coll. Education et société, 2009) et un Que saisje ? Les violences à l’école (2011) ■ Benoît Galand est docteur en psychologie et professeur en sciences de l’éducation à l’université catholique de Louvain (GIRSEF). ■ Marie Verhoeven est docteur en sociologie, professeur en sociologie à l’université Catholique de Louvain (GIRSEF).
Parution le 29 août 2012 224 pages • 20 E