Christel Douard a travaillé comme ingénieure d’études au ministère de la Culture et ensuite à la région Bretagne, au service de l’inventaire du patrimoine culturel. Elle a participé à de nombreux travaux collectifs sur l’architecture et le mobilier, notamment sur l’architecture rurale et le manoir en Bretagne, ainsi qu’à plusieurs ouvrages sur le patrimoine breton.
Christel Douard et Valérie Guesnier
À
la faveur d’un climat et de conditions naturelles exceptionnelles, le littoral de Roscoff a tous les atouts pour devenir un lieu d’exception dans les domaines de la recherche scientifique, de la santé et du bien-être. Les établissements qui s’y consacrent intriguent le visiteur : quelle est leur histoire, que se passe-t-il derrière les murs dont l’éclectisme architectural surprend et où travaillent aujourd’hui plus de 1 000 personnes ? Resitués dans le contexte scientifique et médical bouillonnant d’audace du début du 20e siècle, oscillant entre régionalisme et avant-gardisme architectural, la Station biologique, la villa Kerléna, l’Institut Roc’h Roum, la Maison Saint-Luc, le château et la clinique du Laber ainsi que le sanatorium de Perharidy sont constitutifs de l’identité de Roscoff et nous renseignent sur la société d’hier et d’aujourd’hui.
Les maisons en pans de bois
à
Rennes
Cet itinéraire propose quelques clés pour découvrir, dans une approche originale et inédite, un patrimoine breton peu connu au cœur d’un territoire européen avant l’heure.
Station biologique : chercheurs dans le premier hangar à aquariums, 1901.
Éditions Apogée Prix TTC 12,50 € ISBN 978-2-84398-460-0
Itinéraires de découverte — Recherche, santé et patrimoine à Roscoff
Valérie Guesnier, docteure en histoire et civilisations et fondatrice de l’association HeSCO (Héritage Scientifique et Culturel de l’Ouest) qui œuvre au recensement et à la valorisation de l’histoire et du patrimoine scientifique et médical du territoire du pays de Morlaix, est chargée de mission à l’action culturelle de l’office du tourisme intercommunautaire du Léon.
Éditions Apogée
À propos des auteures
ITINÉRAIRE DE DÉCOUVERTE
Recherche, santé et patrimoine
à
Roscoff
Ch r i s te l D o u a rd Va l é r i e G u e s n i e r
Éditions Apogée
ITINÉRAIRE DE DÉCOUVERTE
Recherche, santé et patrimoine à
Roscoff Christel Douard Valérie Guesnier
Éditions Apogée
Image en couverture : La cure d’air. Peinture murale de Kerga, 1934 (Perharidy) © Éditions Apogée, 2014 ISBN 978-2-84398-460-0
Sommaire Avant-propos/7 Roscoff port historique/8 Un site maritime exceptionnel/11 La Station biologique/14 Villégiature et établissements de santé/24 Villa Kerléna/30 Institut marin de Roc’h Roum/32 Maison Saint-Luc/36 Château du Laber/40 Clinique du Laber/44 Sanatorium héliomarin de Perharidy/48 Remerciements/61 Orientations bibliographiques/62 Crédits photographiques/63
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Station biologique : l’ancien aquarium et le château d’eau de mer.
6
Avant-propos
E
n Bretagne, le patrimoine lié à la science et à la santé demeure encore largement méconnu. Peu étudié, perçu comme trop récent, trop technique ou peu spectaculaire, il est éclipsé par un patrimoine plus classique et plus familier, églises, chapelles et châteaux. Et pourtant, la région est riche d’éléments étonnants et originaux qui, apparus aux 19e et 20e siècles, éclairent les liens qui existent entre les mentalités, l’aménagement du territoire, les découvertes scientifiques, les maladies, l’architecture ou encore la création artistique. Le choix de Roscoff tient au rôle de l’association HeSCO (Héritage Scientifique et Culturel de l’Ouest) qui mène, depuis plusieurs années, un important travail de recherche et d’actions de valorisation. Tant au niveau national qu’européen, Roscoff fait depuis longtemps partie des territoires innovants en matière de santé et de recherche scientifique. Cette aventure qui perdure aujourd’hui nous a légué un patrimoine architectural, technique et culturel d’un grand intérêt. Un premier bilan de ces connaissances et des découvertes récentes et parfois inédites est dressé ici, sachant que la matière s’avère si riche que la poursuite des investigations s’impose. Chercheurs, médecins, architectes, artistes, philanthropes — célèbres ou œuvrant dans l’ombre — ont ainsi contribué à façonner l’identité de ce territoire et laissé un patrimoine — aujourd’hui fragile et menacé — que cet itinéraire de découverte propose de parcourir.
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Roscoff port historique Bien avant d’être lieu de recherche et de thermalisme marin, Roscoff se distingue par son ouverture vers l’Europe entière. Dans l’orbite de Morlaix, son commerce maritime — florissant dès le 15e siècle — connaît un développement intense au siècle suivant. Les marins et marchands vont loin — Angleterre, Flandres, péninsule ibérique — pour faire fortune. C’est surtout avec un arrièrepays rural et industrieux que le port entretient des liens vitaux. On importe des graines de lin des Flandres ou de la Baltique afin de les mettre en culture non loin des côtes ; transformation et tissage se
font à la campagne, surtout dans les monts d’Arrée. Ces fameuses toiles du Léon (crées), deviennent des produits finis à haute valeur marchande et engendrent des richesses que le patrimoine local reflète aujourd’hui encore. L’agglomération s’établit sur une presqu’île le long d’une grève abritée des vents d’ouest, un havre naturel pour les bateaux. Le premier quai cernant le port d’échouage date du 16e siècle. Fier de sa cité, le propriétaire d’une maison cossue la fait peindre, au 18e siècle, sur une cloison en bois. Cette étonnante vue de Roscoff, comparée au plan de
Vue à vol d’oiseau de Roscoff. Peinture sur bois, 18e siècle.
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Vue de Roscoff depuis l’ouest : cale du Vil, anciennes maisons de marchands et église, une partie du site de la future Station biologique. Gravure de 1865.
1846, montre la permanence de la structure urbaine : les parcelles sont clôturées de murailles, l’ancien couvent de capucins est encore isolé, les maisons se serrent le long de la voie principale et donnent, par endroits, directement sur la mer.
Cour à arcades d’une maison de marchand, 16e et 17e siècles.
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La station biologique Centre de recherche et d’enseignement en biologie marine
Le premier hangar à aquariums et le vivier d’eau de mer, 1901.
Un lieu voué à la science* La Station biologique doit son existence et sa renommée à la volonté patiente de son fondateur, Henri de Lacaze-Duthiers (1821-1901) et à la politique de développement poursuivie par ses successeurs. Elle a contribué à former l’élite des biologistes français et étrangers dont les Prix Nobel André Lwoff et Jacques Monod. Professeur de zoologie à la Sorbonne et membre de l’Académie des sciences, Lacaze-Duthiers créé le Laboratoire en 1872, dix ans avant celui de Banyuls-surMer (Pyrénées-Orientales) destiné, en Méditerranée, au même type de recherche. Désireux, dans un contexte politique et social morose, de rendre à la science française son 14
Henri de Lacaze-Duthiers. Buste en bronze réalisé en 1900 par le sculpteur espagnol Mariano Benlliure.
Intérieur du premier hangar à aquariums, 1901.
niveau d’excellence, mais également d’élever la zoologie au rang des sciences expérimentales, il innove en privilégiant les études en milieu naturel. À Roscoff, les zoologistes du monde entier vont trouver des conditions de travail idéales. Son successeur, Yves Delage, agrandit considérablement le
Laboratoire en faisant construire une aile abritant les aquariums de recherche et vingt-trois laboratoires ultramodernes. Inauguré en 1906, le bâtiment affiche en lettres géantes le label Station biologique, montrant que la totalité des sciences de la vie dont l’embryologie et la physiologie, disciplines par essence expérimentales, sont désormais étudiées.
Vue intérieure d’une partie des laboratoires, 1901.
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Christel Douard a travaillé comme ingénieure d’études au ministère de la Culture et ensuite à la région Bretagne, au service de l’inventaire du patrimoine culturel. Elle a participé à de nombreux travaux collectifs sur l’architecture et le mobilier, notamment sur l’architecture rurale et le manoir en Bretagne, ainsi qu’à plusieurs ouvrages sur le patrimoine breton.
Christel Douard et Valérie Guesnier
À
la faveur d’un climat et de conditions naturelles exceptionnelles, le littoral de Roscoff a tous les atouts pour devenir un lieu d’exception dans les domaines de la recherche scientifique, de la santé et du bien-être. Les établissements qui s’y consacrent intriguent le visiteur : quelle est leur histoire, que se passe-t-il derrière les murs dont l’éclectisme architectural surprend et où travaillent aujourd’hui plus de 1 000 personnes ? Resitués dans le contexte scientifique et médical bouillonnant d’audace du début du 20e siècle, oscillant entre régionalisme et avant-gardisme architectural, la Station biologique, la villa Kerléna, l’Institut Roc’h Roum, la Maison Saint-Luc, le château et la clinique du Laber ainsi que le sanatorium de Perharidy sont constitutifs de l’identité de Roscoff et nous renseignent sur la société d’hier et d’aujourd’hui.
Les maisons en pans de bois
à
Rennes
Cet itinéraire propose quelques clés pour découvrir, dans une approche originale et inédite, un patrimoine breton peu connu au cœur d’un territoire européen avant l’heure.
Station biologique : chercheurs dans le premier hangar à aquariums, 1901.
Éditions Apogée Prix TTC 12,50 € ISBN 978-2-84398-460-0
Itinéraires de découverte — Recherche, santé et patrimoine à Roscoff
Valérie Guesnier, docteure en histoire et civilisations et fondatrice de l’association HeSCO (Héritage Scientifique et Culturel de l’Ouest) qui œuvre au recensement et à la valorisation de l’histoire et du patrimoine scientifique et médical du territoire du pays de Morlaix, est chargée de mission à l’action culturelle de l’office du tourisme intercommunautaire du Léon.
Éditions Apogée
À propos des auteures
ITINÉRAIRE DE DÉCOUVERTE
Recherche, santé et patrimoine
à
Roscoff
Ch r i s te l D o u a rd Va l é r i e G u e s n i e r
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