Parenthèse 3105 by Les Éditions CEC

DIMENSIONS 2,27 cm

2,27 cm

1,25 cm

POSITIONNEMENT

FRANÇAIS, LANGUE D’ENSEIGNEMENT • 3e SECONDAIRE

Cahier d’apprentissage MARIE-DOMINIQUE COUSINEAU PASCALE OUELLET-FORTIN MARIE-CHANTAL VALIQUETTE

FRA-3105-1

Interpréter et apprécier le texte engagé

Conforme au programme de la Formation de base diversifiée

Table des matières PRÉSENTATION DU CAHIER

Des textes en tout genre

Mon parcours Date de début :

La grammaire du texte

Date de fin :

À terminer le

L’énonciation et la modalisation 1.1 Les éléments de l’énonciation 1.2 Le rapport entre l’énonciateur et le destinataire 1.3 L’énonciateur et son point de vue

2 2 3 4

Les discours rapportés 2.1 Le discours direct 2.2 Le discours indirect

6 6 6

L’organisation du texte 3.1 Les organisateurs textuels 3.2 Les marqueurs de relation

8 8 9

En résumé

À vous de jouer !

Terminé le

Signature de l’enseignante ou de l’enseignant

Des textes et des contextes 4

Des notions essentielles 13 4.1 Distinguer les textes engagés 13 4.2 Comprendre les critères d’évaluation de la compétence 3 18 A Compréhension juste et interprétation fondée d’une production orale 18 B Réaction fondée à une production orale 21 C Jugement critique et fondé sur une production orale 22 D Adaptation à la situation de communication 24 E Cohérence des propos 25 F Utilisation d’éléments verbaux appropriés 26

La poésie 5.1 Les thèmes dans la poésie 5.2 La structure du poème 5.3 Le choix des mots 5.4 Les images par les mots 5.5 La musicalité

27 27 28 30 31 33

En résumé

À vous de jouer !

FRA-3105-1

TABLE DES MATIÈRES

III

À terminer le 6

Écouter et prendre la parole 6.1 Trouver un texte engagé 6.2 Pendant l’écoute 6.3 Après l’écoute 6.4 Les éléments verbaux 6.5 Les éléments prosodiques 6.6 Les éléments non verbaux 6.7 Les supports sonores, visuels ou audiovisuels

37 37 38 39 39 42 43 45

En résumé

À vous de jouer !

Le corrigé

Terminé le

Signature de l’enseignante ou de l’enseignant

La grammaire du texte 1

L’énonciation et la modalisation

Les discours rapportés

L’organisation du texte

Pour compléter ce cahier, deux documents sont disponibles sur maZoneCEC : • Le référentiel ; • Préparer sa prise de parole.

Des notions essentielles

La poésie

Écouter et prendre la parole

INDEX

SOURCES

ABRÉVIATIONS ET PICTOGRAMMES

CARNET Préparer sa prise de parole

TABLE DES MATIÈRES

Des textes et des contextes

FRA-3105-1

Des textes en tout genre LA GRAMMAIRE DU TEXTE ........................................................................ 2

DES TEXTES ET DES CONTEXTES ............................................................ 13

NOM

GROUPE

QUOI

À ÇA SERT ?

LES DISCOURS RAPPORTÉS

Rapporter les propos d’une autre personne permet à l’énonciateur de soutenir son point de vue, d’en augmenter la crédibilité ou d’y ajouter de la valeur.

2.1 Le discours direct • L’énonciateur peut choisir de rapporter directement, sans les modifier, les propos d’une autre personne. – À l’écrit, les propos rapportés sont alors encadrés de guillemets, et précédés d’un verbe introducteur suivi d’un deux-points ou accompagnés d’une phrase incise. – À l’oral, il faut signaler où commence et où finit la citation, et nommer l’auteur des propos rapportés. Souvent, on fait une courte pause avant et après la citation. Ex. : Permettez-moi de citer l’auteure Carole Couture, qui a écrit [pause] : « Richard Desjardins a, sans contredit, modifié le paysage de la chanson québécoise » [pause]. On peut aussi annoncer la citation avec je cite et la terminer avec fin de la citation. Ex. : Permettez-moi de citer l’auteure Carole Couture, qui a écrit, je cite : « Richard Desjardins a, sans contredit, modifié le paysage de la chanson québécoise », fin de la citation.

2.2 Le discours indirect

* Pour plus d’information, consultez l’Annexe 3105-1.

• L’énonciateur peut aussi recourir au discours indirect pour rapporter les paroles d’une ou de plusieurs autres personnes. On peut rapporter indirectement des propos : – à l’aide d’un verbe introducteur suivi d’une phrase subordonnée complétive* ; Ex. : MCM affirme qu’être militante, c’est aussi se battre contre ses démons intérieurs. – à l’aide d’une phrase incidente ou d’un groupe incident. Ex. : Je suis d’accord avec elle, plusieurs personnes se reconnaîtront dans ses textes. Selon elle, plusieurs personnes se reconnaîtront dans ses textes. • Transformer un discours direct en discours indirect nécessite la modification de pronoms, de déterminants, de temps de verbes, et de marques de temps et de lieu.

Temps

Dét

Pron V

Ex. : La rappeuse nous a annoncé : « Demain, durant mon spectacle, vous aurez le plaisir Dét

DES TEXTES EN TOUT GENRE

d’entendre toutes mes nouvelles chansons. » (discours direct)

→ La rappeuse nous a annoncé que, le lendemain, durant son spectacle, nous aurions le plaisir d’entendre toutes ses nouvelles chansons. (discours indirect)

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• Un verbe introducteur peut être neutre (dire, affirmer, etc.) ou expressif (vanter, s’écrier, hurler, etc.). Il peut être accompagné d’un modificateur, qui indique la façon dont les paroles ont été énoncées. Ex. : Dans Ouvrez les frontières, ce sont les besoins fondamentaux des immigrants que clame avec force Tiken Jah Fakoly : « On veut que nos familles ne manquent plus de rien, / On veut avoir cette vie où l’on mange à sa faim, / On veut quitter cette misère quotidienne pour de bon ».

NOM

GROUPE

Des textes et des contextes 4

DES NOTIONS ESSENTIELLES

4.1 Distinguer les textes engagés • On qualifie un texte d’engagé quand l’auteur prend position quant à un sujet d’intérêt commun à portée sociale (politique, communautaire, etc.), culturelle (linguistique, religieuse, etc.) ou environnementale (écologique, climatique, énergétique, etc.). Il s’agit donc d’un texte subjectif.

• L’auteur d’un texte engagé peut soutenir, appuyer ou défendre une cause, un point de vue, une situation ou un comportement. Il peut aussi les contester, les critiquer ou les dénoncer. Son but est donc d’agir sur le monde, d’avoir un impact social, de mobiliser les gens et d’éveiller les consciences. • Quel que soit le genre d’un texte engagé, on y reconnaît une séquence textuelle dominante (type général du texte) et, souvent, une ou plusieurs séquences textuelles secondaires. – Une séquence descriptive précise les principales caractéristiques d’une situation, d’un lieu, d’une communauté, etc. – Une séquence explicative précise les causes et les conséquences d’une action, d’un évènement, d’une situation, etc. – Une séquence argumentative présente les raisons, les preuves ou les motivations qui appuient ou qui contredisent un point de vue. – Une séquence narrative présente les étapes d’un récit : la situation initiale, l’élément déclencheur, les péripéties, le dénouement et la situation finale. – Une séquence dialogale est constituée de propos énoncés par deux personnes (réelles ou fictives) ou plus.

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Michelle Obama, ancienne première dame des États-Unis, est une femme engagée qui s’est toujours battue pour les causes qui lui tiennent à cœur, comme l’éducation des filles et le soutien aux femmes démunies. Séquence textuelle Ensemble de phrases organisées dans un but précis. VOIR Les grandes divisions d’un texte dans le référentiel sur maZoneCEC

DES NOTIONS ESSENTIELLES

NOM

Corrigé p. 55

a) Lisez le texte de ces deux chansons, puis répondez aux questions.

À la claire fontaine À la claire fontaine m’en allant promener J’ai trouvé l’eau si belle que je m’y suis baigné Refrain : Il y a longtemps que je t’aime, jamais je ne t’oublierai Sous les feuilles d’un chêne, je me suis fait sécher Sur la plus haute branche, le rossignol chantait [Refrain] Chante, rossignol, chante, toi qui as le cœur gai Tu as le cœur à rire, moi, je l’ai à pleurer [Refrain] J’ai perdu mon amie sans l’avoir mérité Pour un bouquet de roses que j’ai trop tôt donné… [Refrain] Je voudrais que la rose fût encore au rosier, Et que ma douce amie fût encore à m’aimer [Refrain] Chant traditionnel

Belle, embarquez À la claire fontaine m’en allant promener Je l’ai trouvée à sec, n’ai pas pu m’y baigner Posé le genou par terre, me suis mis à pleurer Posé le genou par terre, me suis mis à pleurer Et d’une de mes larmes, il poussa un rosier Le rossignol sauvage est venu s’y percher Refrain : Belle damoiselle, dites vite, dites quand Embarquerez-vous dans ma barque-rez-vous dans mon… Quand, dites, quand Belle damoiselle, dites vite, dites quand Car il est temps, plus que temps de choisir son camp Le rossignol sauvage, il s’est mis à chanter L’eau de la claire fontaine était si convoitée On l’a vendue aux plus riches dans de lointaines contrées On l’a vendue aux plus riches dans de lointaines contrées Va, reprends ton bagage et fais les choses changer Une rose entre les dents, les manches relevées [Refrain] […] ARCHAMBAULT, Stéphane, Marie-Hélène FORTIN, Éric DESRANLEAU, Frédéric GIROUX et Marc-André PAQUET (Mes Aïeux). Belle embarquez, Éditions S.B., 2008. Licence accordée par Editorial Avenue.

b) Lequel de ces deux textes est un texte engagé ? À la claire fontaine

Belle, embarquez

c) Justifiez votre réponse en vous appuyant sur deux extraits du texte.

DES TEXTES ET DES CONTEXTES

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✔

GROUPE

NOM

GROUPE

• Divers genres de textes peuvent être neutres ou engagés. Les suivants sont conçus pour être entendus, bien qu’on en publie parfois des versions écrites. La majorité relève des domaines politique, social ou culturel. Ce sont donc des genres de textes souvent engagés.

Le discours

Un discours est constitué de propos développés de manière organisée par un orateur (l’énonciateur) qui s’adresse à un auditoire (les destinataires). Ceux-ci applaudissent pour marquer leur adhésion aux propos de l’énonciateur ou le huent s’ils le désapprouvent. Sa séquence dominante est généralement argumentative.

Le documentaire

Le documentaire est une production audiovisuelle dans laquelle une ou des personnes rapportent des faits et des propos réels, et où on décrit des évènements authentiques. Le documentaire est souvent commenté par son auteur. Sa séquence dominante est généralement narrative ou explicative.

L’entrevue

L’entrevue est un échange verbal entre deux ou plusieurs personnes, où l’une interroge son ou ses interlocuteurs à propos d’un sujet d’intérêt (leur point de vue, leur motivation, leur expertise, leur métier, etc.). Sa séquence dominante est dialogale. Slam Performance poétique publique, aussi appelée poésie orale. Généralement récité sans musique, le texte du slam peut être en rimes ou non.

Le poème

Le poème est une œuvre littéraire généralement écrite en vers. Son auteur s’intéresse autant au rythme et aux sonorités des mots qu’aux images qu’ils évoquent. Le slam est une sorte de poème.

Sa séquence dominante est souvent narrative, mais elle peut aussi être descriptive ou argumentative.

VOIR La poésie Page 27

La chanson

Une chanson est un poème mis en musique. Elle est généralement composée de couplets et d’un refrain. Son texte est souvent chanté, mais parfois seulement rythmé, comme dans le rap. Sa séquence dominante peut être narrative, descriptive, explicative, argumentative ou dialogale.

Le monologue

Le monologue est le discours d’un humoriste seul sur scène qui cherche à faire rire et réfléchir l’auditoire. Généralement, l’énonciateur (l’auteur ou un personnage) s’adresse directement au public, mais il peut également se parler à lui-même.

Rap Style musical caractérisé par un texte en rimes qu’on récite sur un rythme martelé. Le mot rap vient de l’expression anglaise Rythm And Poetry (Rythme et poésie).

Sa séquence dominante est généralement narrative, descriptive ou explicative.

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DES NOTIONS ESSENTIELLES

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GROUPE

4.2 Comprendre les critères d’évaluation de la compétence 3 Notes : Pour avoir accès aux fichiers audio et vidéo, vous devez vous inscrire à maZoneCEC (mazonecec.com) et utiliser le code d’activation suivant : HJUQYPSD Vous pouvez utiliser le carnet Préparer sa prise de parole qui est à la fin de ce cahier. Il est aussi disponible sur maZoneCEC en format téléchargeable et reproductible.

Communiquer oralement selon des modalités variées

Interlocuteur Personne qui est en conversation ou en discussion avec une autre personne.

Auditoire Ensemble des auditeurs, des personnes qui écoutent.

• Pour s’assurer qu’une communication orale est efficace, il faut respecter quelques principes de base comme écouter attentivement, organiser ses idées, tenir compte du contexte et du propos de son interlocuteur pour lui répondre, et s’exprimer clairement. Tout cela peut paraître simple, mais il s’agit en fait d’un processus complexe, car, d’une part, les échanges verbaux se font rapidement et, d’autre part, le ton de la voix, les gestes et l’attitude des interlocuteurs peuvent modifier le sens du message. • Dans le contexte du cours FRA-3105-1 Interpréter et apprécier le texte engagé, vous devrez choisir un texte engagé exprimé oralement (en version audio ou vidéo) et l’écouter attentivement pour l’analyser. Ensuite, vous devrez prendre la parole pour exprimer votre compréhension, votre interprétation, votre réaction et votre jugement critique. Vous devrez ensuite discuter avec votre auditoire des différents aspects de ce texte engagé.

Avant d’aller plus loin… Visionnez une première fois la vidéo Qc History X 1, de Webster, sans prendre de notes, mais en prêtant attention aux propos, aux images et à l’attitude des énonciateurs.

Les critères d’évaluation Aly Ndiaye, alias Webster, est un artiste hip-hop et un conférencier. Il est né à Québec d’un père sénégalais et d’une mère québécoise. Il a toujours été fier de ses origines et se présente comme un « SénéQueb métis pure laine ».

• Afin de démontrer sa compétence à communiquer oralement dans des modalités variées, on doit distinguer les six critères d’évaluation du cours 3105 : compréhension juste et interprétation fondée d’une production orale, réaction fondée à une production orale, jugement critique et fondé sur une production orale, adaptation à la situation de communication, cohérence des propos et utilisation d’éléments verbaux appropriés. • Chacun de ces critères comporte différents éléments que votre enseignante ou enseignant devra considérer pour votre évaluation.

A Compréhension juste et interprétation fondée d’une production orale (critère 3.1) Explicite Qui est clairement énoncé et ne permet aucune interprétation. Implicite Qui n’est pas clairement exprimé, qui est sous-entendu par le contexte.

• Pour comprendre une production orale, on doit saisir le contexte à l’origine des propos (politique, social, culturel, etc.), l’organisation du message, son contenu et le point de vue de son énonciateur. • On démontre sa compréhension d’une production orale en s’appuyant principalement sur les éléments explicites qu’elle contient, mais aussi sur ses éléments implicites.

1. WEBSTER (Aly NDIAYE), Karim OUELLET (artiste invité). « Qc History X », Sagesse immobile, Abuzive Muzik / Coyote Records, 2007, 3 min 39 s, [En ligne].

DES TEXTES ET DES CONTEXTES

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GROUPE

• Pour interpréter une production orale, on doit percevoir les nuances et les sousentendus présents dans le message. Il s’agit donc de donner un sens aux informations implicites et de cibler l’intention de l’énonciateur en s’attardant à son propos ainsi qu’aux éléments prosodiques et non verbaux de son discours. • On démontre que son interprétation du message est fondée en l’appuyant sur les éléments qu’il contient, mais aussi sur ses propres repères culturels.

Voici un extrait qui contient des notes incorrectes concernant la vidéo Qc History X que vous avez visionnée au numéro 1. Observez dans la marge ce qui fait que ces notes sont incorrectes.

Titre : « Qc History X » Durée : 3 min 39 s Auteur : Webster (Rappeur QCois et prof. d’histoire) et Karim Ouellet Énonciateurs : Webster et Karim Ouellet Sujet : Histoire du QC et richesse de nos nations : Indiens, Noirs, Chinois Intention : Raconter notre histoire aux jeunes Informations explicites : Chanson (rap). Titre en anglais Pourquoi en anglais ? ! ? - Bcoup rimes : « Par où commencer / Pour vous dire comment c’est / D’abord faut nuancer / L’Histoire est romancée » = Rythme et insistance - Lieu : école ds un cours d’histoire → Tous des jeunes Blancs, sauf un… - 1604 : Champlain débarque avec un Black hollandais. - En 1833, 10 000 esclaves arrivent au QC : des hommes d’affaires, des soldats, des coureurs des bois et des aubergistes - Lionel Groulx et FX Garneau → Ils ne veulent pas de Noirs ici. - Bcoup de Noirs arrivent au QC en 1970 : Jackie Robinson et Oscar Peterson. - Les Indians (Autochtones) → génocides, variole, viol de leur culture et vol de leurs terres = « On parle de colle, de viol et d’alcool à l’école » = bcoup de suicides Informations implicites et interprétation : - 1re image de la vidéo → Wbstr en prison ? = Noirs pas libres - Livre avec pages blanches = Amérindiens et Noirs → Pas ds l’Histoire du QC - 19e siècle, Chinois pour chemin de fer = explosions → pâté chinois (les Noirs dans le fond, les Jaunes par-dessus et les Blancs au sommet ! !) - Wbstr apparaît dans le livre = Les Noirs font partie de l’histoire du QC. - Wbstr mains enchaînées = On les traitait comme des esclaves. Réactions personnelles : - Webster parle juste de ses ancêtres noirs (ses grands-parents peut-être ?). - Enjeux sociaux et culturels : C’est comme si le Qc (et le Canada) avaient été bâtis par des Blancs seulement, mais c’est faux ! ! - Le prof sourit quand un élève lance boule de papier ! Un prof raciste : bravo ! ! ! - Mots et refrain en anglais = origine du rap + mélange des cultures Bonne idée ! * Trouver les paroles du rap sur Internet. Jugement critique : Très intéressant ! Devrait être vu dans les cours de secondaire 1 et 2. - Vidéo toute en noir et blanc. - Bcoup de marques de modalité (hypocrites, manipulée, ils veulent nous faire croire, menteurs et tueurs…) - Propos assez facile à comprendre, sauf pour certains passages. * Chercher infos sur Webster (et peut-être sur K. Ouellet ?) *R echerches à faire : guerre bactériologique ? viol culturel ? s’attaquer au gouvernement comme Kanesatake ?

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VOIR Les éléments prosodiques Page 42 VOIR Les éléments non verbaux Page 43

Repère culturel Référence reconnue par un groupe de personnes (famille, milieu de travail, société). Les repères peuvent prendre diverses formes : coutumes, connaissances particulières, patrimoine, évènements historiques, faits d’actualité, personnalités publiques, proverbes, œuvres d’art, symboles, etc. Légende : • Notes et interprétations personnelles • Mauvaise compréhension ou interprétation du message

DES NOTIONS ESSENTIELLES

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GROUPE

COUP DE POUCE Vous pouvez utiliser la fiche Prise de notes, du carnet Préparer sa prise de parole, qui se trouve à la fin de ce cahier et sur maZoneCEC. Légende : • Notes et interprétations personnelles

Visionnez de nouveau la vidéo du numéro 1 et notez les informations que vous jugez essentielles à la compréhension et à l’interprétation du message de Webster.

a) Comparez vos notes à celles-ci, qui ont été revues et corrigées.

Titre : « Qc History X »

Durée : 3 min 39 s

Auteur : Webster : Rappeur QCois et historien Énonciateurs : Webster et Karim Ouellet Sujet : L’Histoire incomplète du QC : nos 400 ans d’histoire sont à revoir… Intention : Dénoncer nations oubliées : Indians, Noirs et Chinois dans l’histoire

Informations implicites et interprétation : - 1re image de la vidéo → Wbstr en prison = Noirs encore arrêtés pour rien. - Pages blanches ds le livre = Amérindiens, Noirs et Chinois → Pas ds l’Histoire - 19e siècle, Chinois pour bâtir chemin de fer ds tout le Canada = explosions → pâté chinois (les Noirs dans le fond, les Jaunes par-dessus et les Blancs au sommet, comme d’habitude !) - Wbstr mains enchaînées = On traitait les Non-Blancs comme des esclaves. Réactions personnelles : - Enjeux sociaux et culturels : C’est comme si le Qc (et le Canada) avait été bâti par des Blancs seulement, mais c’est faux ! ! - Le prof sourit quand un élève lance boule de papier au métis = Un prof raciste ! ! - Joue avec les langues = origine du rap + mélange des cultures Bonne idée ! - Les paroles du rap sont sur Internet = meilleure compréhension. Jugement critique : Très intéressant : point de vue clairement exprimé. - Ton indigné, vidéo avec séquences en noir et blanc et d’autres en couleur. - Propos assez facile à comprendre, sauf pour certains passages. - Bcoup de marques de modalité (histoire manipulée, hypocrites, viol culturel…) Seul bémol : Vidéo date de 2010 : l’histoire du QC a-t-elle été corrigée depuis ? Infos sur Webster : Québécois métis (père sénégalais et mère québécoise), fait des visites guidées à propos des esclaves noirs et amérindiens qui vivaient au QC.

DES TEXTES ET DES CONTEXTES

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Informations explicites : Date de diffusion : 2010 (sujet déjà dépassé ?) Chanson (rap). Titre en anglais Pourquoi en anglais ? - Bcoup rimes : Par où commencer / Pour vous dire comment c’est / D’abord faut nuancer / L’Histoire est romancée = Donnent du rythme et du pouvoir aux mots. - Lieu du tournage : école → Tous Blancs et un seul métis, qui prend le livre. - 1604 : Champlain débarque avec un Black, l’interprète Mathieu Da Costa, qui parle micmac, français et hollandais. - Entre 1620 et 1833, il y a eu 10 000 esclaves au Canada. L’esclavagisme est aboli en 1833. - Lionel Groulx et FX Garneau → pour la pureté des races = Pas de couples mixtes - On ns fait croire que les Noirs sont arrivés au QC en 1970. C’est faux ! Xtrait : « Trop d’héros oubliés / qui ont contribué à notre passé / Mais peu veulent le souligner. » - Les Indians (Autochtones) → génocides par la variole, viol de leur culture et vol de leurs terres → Aujourd’hui, « on parle de colle, de viol et d’alcool » = bcoup de suicides ds les réserves.

NOM

GROUPE ✔

b) Notez les points communs et les différences entre ces notes corrigées et les vôtres.

Corrigé p. 57

c) À l’avenir, que devrez-vous changer dans votre prise de notes ?

Réaction fondée à une production orale (critère 3.2)

• Pour réagir à une production orale, c’est-à-dire aux propos entendus, on doit reconnaître et exprimer ce que cette écoute a suscité en soi, et préciser les raisons de ces effets.

• Pour faire part de sa réaction à une production orale, il faut donc : – prêter attention aux différences et aux ressemblances entre sa propre vision du monde, ses valeurs, ses connaissances, ses opinions personnelles et celles exprimées par l’énonciateur ; – constater les sentiments, les émotions et les réflexions que suscitent en soi ces différences et ces ressemblances ; – nommer ces sentiments, émotions et réflexions ainsi que ce qui les a provoqués. • On justifie sa réaction à une production orale en s’appuyant principalement sur ses repères culturels qui sont en lien avec son propre point de vue et sur les éléments explicites et implicites contenus dans la production orale.

Valeur Ce qui est important, sert de référence, oriente les choix et guide la vie. Certaines valeurs, comme les droits fondamentaux, sont sociales ; d’autres, comme l’entraide, sont morales ; d’autres encore, comme le respect, sont éthiques. La justice, la paix, la fidélité sont des exemples de valeurs.

a) Écoutez ce fichier audio, dans lequel Léo exprime une réaction à la vidéo Qc History X. b) S’agit-il bien d’une réaction ? Justifiez votre réponse.

c) Quels éléments de la vidéo de Webster font réagir Léo ?

d) Comment Léo justifie-t-il sa réaction ?

e) En conclusion, la réaction de Léo est-elle correcte ou incorrecte ? FRA-3105-1

DES NOTIONS ESSENTIELLES

NOM ✔

GROUPE

Corrigé p. 57

Visionnez de nouveau la vidéo Qc History X. Puis, formulez une réaction qu’elle suscite en vous et justifiez-la.

a) Écoutez ce fichier audio, dans lequel Léa exprime une réaction justifiée à la vidéo Qc History X. b) Comparez la réaction que vous avez formulée au numéro 6 avec celle de Léa. Quels sont les points communs et les différences ?

C Jugement critique et fondé sur une production orale (critère 3.3) • Exprimer un jugement critique consiste à exprimer son opinion personnelle (favorable ou défavorable) sur la production orale choisie. • Ce n’est pas l’opinion elle-même qui fait qu’un jugement critique est valable, mais les éléments sur lesquels il est fondé et les justifications qui l’accompagnent. • Pour être valable, un élément doit donc être pertinent et directement lié à l’objet du jugement. Ex. : J’aime bien cette vidéo parce que le chanteur est connu. (élément non pertinent) J’aime bien cette vidéo parce que les images sont parlantes. (élément pertinent) VOIR Les éléments de l’énonciation Page 2

• Pour exprimer son jugement critique, on tient compte du contexte, soit : – du point de vue et de l’intention de l’énonciateur (et de l’auteur) de la production orale ; – de la situation de communication dans laquelle on se trouve. • On justifie un jugement à l’aide de connaissances, d’expériences personnelles et de repères culturels, qui doivent avoir un lien avec ce qu’on critique et les critères sur lesquels on se base. • Porter un jugement sur une production orale signifie donc qu’on mentionne son appréciation, puis qu’on la justifie à l’aide d’éléments explicites et implicites du texte et de ses repères culturels.

DES TEXTES ET DES CONTEXTES

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c) À l’avenir, à quoi devrez-vous prêter plus d’attention pour exprimer correctement votre réaction et bien la justifier ?

NOM

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Corrigé p. 58

a) Écoutez ce fichier audio, dans lequel Léa exprime un jugement critique sur la vidéo Qc History X. b) S’agit-il d’un jugement critique ? Justifiez votre réponse.

c) Sur quels éléments Léa fonde-t-elle son jugement ?

d) Comment Léa justifie-t-elle son jugement ?

e) En conclusion, le jugement critique de Léa est-il correct ou incorrect ?

Visionnez de nouveau la vidéo Qc History X. Puis, formulez un jugement critique justifié à son propos.

10 a) Écoutez ce fichier audio, dans lequel Léo exprime un jugement critique correct sur la vidéo Qc History X.

b) Comparez le jugement que vous avez formulé au numéro 9 avec celui de Léo. Quels sont les points communs et les différences ?

c) À l’avenir, à quoi devrez-vous prêter plus d’attention pour formuler correctement votre jugement critique et bien le justifier ?

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DES NOTIONS ESSENTIELLES

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Corrigé p. 58

D Adaptation à la situation de communication (critère 3.4)

VOIR Distinguer les textes engagés Page 13

VOIR Les éléments prosodiques Page 42 VOIR Les éléments non verbaux Page 43

• Lorsqu’on prend la parole pour l’exposé oral et la discussion qui suit, on doit s’adapter à la situation de communication. On doit : – respecter les paramètres de la tâche (le sujet, soit un message engagé ; le temps alloué ; les règles imposées ; les supports permis ; etc.) ; – faire part de notre compréhension du texte engagé, de l’interprétation qu’on en fait, d’une réaction qu’il suscite en soi et de l’appréciation critique qu’on en fait ; – utiliser des procédés textuels et linguistiques appropriés (choisir des marques énonciatives, des marqueurs de modalité et des procédés descriptifs, explicatifs ou justificatifs selon son point de vue ; choisir un vocabulaire adapté au sujet et à l’auditoire) ; – utiliser des éléments prosodiques et non verbaux appropriés (adapter le volume de sa voix ; choisir le débit, la prononciation et le ton qui conviennent ; regarder son auditoire ; appuyer son propos de gestes ; adopter une posture adéquate). • Il est donc important de planifier et de répéter son exposé avant de le présenter pour s’assurer qu’il est bien adapté à la situation de communication.

11 a) Écoutez ces deux fichiers audio, celui de Léo et celui de Léa, qui présentent

un extrait de la première version de leur exposé oral. Prêtez attention aux paramètres de la tâche, aux procédés linguistiques et aux éléments prosodiques.

b) Précisez si Léo respecte la situation de communication, puis justifiez votre réponse.

c) Précisez si Léa respecte la situation de communication, puis justifiez votre réponse.

DES TEXTES ET DES CONTEXTES

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LA POÉSIE

Note : Pour avoir accès aux fichiers audio et vidéo, ainsi que pour télécharger Le référentiel, vous devez vous inscrire à maZoneCEC (mazonecec.com) et utiliser le code d’activation suivant : HJUQYPSD • Distincte des autres genres littéraires, la poésie est un art du langage dans lequel l’auteur manipule le sens des mots, leur sonorité, leur rythme et leur enchaînement. La poésie sert à exprimer de manière personnelle des émotions, des images, des sensations et des idées. • Même s’il est publié et lu dans des recueils, le poème est d’abord conçu pour être entendu. Autrefois utilisé au théâtre et au cinéma, il est maintenant devenu un élément essentiel de la chanson, du rap et du slam. Les mots ont du pouvoir, ils sont audacieux Et on s’inspire d’eux, car ils sont courageux. Samian • Selon les époques, les poètes obéissent à des règles plus ou moins strictes et précises. Toutefois, certaines caractéristiques du texte poétique demeurent constantes, par exemple des éléments de sa structure, sa musicalité et son pouvoir d’évocation. Qu’est-ce que la poésie ? Une pensée dans une image. Goethe

QUOI

À ÇA SERT ? Rap Style musical caractérisé par un texte en rimes qu’on récite sur un rythme martelé. Slam Performance poétique publique, aussi appelée poésie orale. Généralement récité sans musique, le texte du slam peut être en rimes ou non. Évocation Action de faire penser à quelque chose, de le représenter.

5.1 Les thèmes dans la poésie • Souvent, on associe la poésie aux thèmes universels (la vie, la mort, le rêve, la nature, le courage, etc.) ainsi qu’aux sentiments et aux émotions (l’amour, le bonheur, la joie, la souffrance, etc.). Cependant, tous les sujets conviennent à la poésie. Elle doit sa popularité au fait qu’elle éclaire différemment ce qui semble connu ou habituel. Elle révèle autrement la vie, le monde et les choses. Toute la poésie, c’est cela. Soudain, on voit quelque chose. Louis Zukofsky • L’auteur d’une œuvre poétique transmet aux destinataires sa propre vision du monde : – par son choix de mots (percutants ou non, brutaux ou doux, familiers ou recherchés) ; – par son ton (ironique, dramatique, provocateur, humoristique, etc.). Ex. : « C’est comme un coup qu’on reçoit là, Pan ! dans le creux de l’estomac. Très curieux le coup de foudre ! » Alphonse Allais • De nos jours, on qualifie d’engagés les poèmes : – qui dénoncent et critiquent certaines injustices (misère, inégalités, violences, etc.) ; – qui invitent à réfléchir à de grandes causes (racisme, guerre, pollution, etc.) ; – qui incitent à la mobilisation, c’est-à-dire à l’engagement dans une action commune. • On trouve de nombreux textes engagés dans la chanson et le rap. Ex. : L’Amérique pleure (Les Cowboys Fringants) ; Les tireurs fous (Ariane Moffatt). FRA-3105-1

LA POÉSIE

NOM

GROUPE

5.2 La structure du poème • Les principaux éléments de la structure d’un poème sont le vers et la strophe. • Un vers est une ligne de texte qui forme une unité rythmique. Un vers peut contenir une ou plusieurs phrases, tout comme une phrase peut s’étendre sur plusieurs vers. Ex. : « Quand les hommes vivront d’amour, Il n’y aura plus de misère » Couplet Chaque strophe d’une chanson, habituellement différente des autres. Refrain Strophe répétée entre les couplets d’une chanson.

Ces deux vers composent une seule phrase.

Raymond Lévesque • Une strophe est le regroupement de plusieurs vers. Elle équivaut au paragraphe d’un texte courant. Dans une chanson, on la nomme couplet ou refrain. Ex. : « Me voici animal marin de la poésie je sens gronder en moi la respiration des foules je sens vibrer en moi leur rage de vivre

le sang des humanités noires fait éclater mes veines bleues toutes les “races” sont fondues au creuset de mon cœur ardent. »

1re strophe

2e strophe

DEPESTRE, René. « Me voici », dans Rage de vivre, œuvres poétiques complètes, Paris, Seghers, 2006, 522 pages. • Un même son peut se répéter à la fin de deux vers ou plus, et ainsi former une rime. Ex. : « Faut s’appuyer, faut s’entraider Bâtir une grande armée d’idées Et faire de la Nouvelle-France La terre promise de l’espérance. »

Une rime = deux sons identiques Cette strophe compte deux rimes.

• Un poème construit selon les règles traditionnelles (nombre et longueur des vers et des strophes, disposition des rimes, etc.) est de forme fixe ; un poème construit sans respecter ces règles est de forme libre. FORME FIXE Ex. : « Guerre, ô guerre occupée au choc des escadrons, Toute pleine du bruit furieux des clairons, Ô buveuse de sang, qui, farouche, flétrie, Hideuse, entraîne l’homme en cette ivrognerie » Victor Hugo FORME LIBRE Ex. : « Écoutez-moi bien, jeunes gens Partez jamais à la guerre J’ai perdu mon père, perdu ma famille Ma terre est toute ruinée À cause de la maudite, la maudite, oh la maudite guerre » Chant traditionnel

DES TEXTES ET DES CONTEXTES

FRA-3105-1

Robert Charlebois

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GROUPE ✔

Corrigé p. 60

Encadrez chaque strophe, puis précisez le nombre total de vers dans cet extrait. Ah ! Toi, belle hirondelle qui vole ici, As-tu vu dans ces îles mon Alexis ? Va-t’en lui parler à l’oreille de mes amours Je resterai sage et fidèle pour son retour L’oiseau qui tout aimable prit sa volée Dans son léger plumage, s’en est allé Traversant les mers et les terres sans s’y lasser Tout droit sur le mât du navire s’est reposé

Nombre de vers :

Chant traditionnel

Soulignez les rimes, puis, à l’aide de flèches, reliez celles qui ont des sons identiques. C’est un trou de verdure où chante une rivière Accrochant follement aux herbes des haillons D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,

COUP DE POUCE Lire à voix haute aide à distinguer les rimes.

Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l’herbe sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme :

Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. RIMBAUD, Arthur. Le dormeur du val, 1870.

• La forme de certains poèmes ressemble à celle du texte courant : ils sont sans rimes, ni vers, ni strophes. Il s’agit de poèmes en prose. Ces œuvres sont poétiques par le choix des mots, l’utilisation de figures de style, le rythme et les sons. Ex. : « Il faut être toujours ivre. Tout est là : c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous. » Charles Baudelaire

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LA POÉSIE

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Corrigé p. 60

5.3 Le choix des mots • Les poètes prêtent une attention particulière au vocabulaire. Jouer avec les mots leur permet de susciter des sensations et des émotions chez les destinataires. Ex. : « S’amuser à perdre le temps Laisser l’été avoir quinze ans » Claude Dubois * Pour plus d’information, consultez l’Annexe 3105-1.

• La poésie s’appuie abondamment sur la polysémie* des mots, c’est-à-dire le fait qu’ils ont plusieurs sens (sens propres, figurés et connotés). Ex. : Il a perdu la raison ! (raison = intelligence, facultés intellectuelles) Connais-tu la raison de son refus ? (raison = cause, motif, justification) La juge donne raison à l’avocat. (raison = jugement)

Néologisme Mot nouveau par la forme ou par le sens.

• De plus, les poètes utilisent des néologismes souvent personnels. En effet, certains d’entre eux attribuent de nouveaux sens à des mots existants ou utilisent divers procédés pour créer de nouveaux mots.

VOIR Comprendre les expressions et les mots nouveaux dans le référentiel sur maZoneCEC

Par exemple : – Le télescopage, qui est une fusion de deux mots existants ou d’une partie de chacun. Ex. : épouvantable + effroyable → « épouffroyable » Marc Favreau – La dérivation, qui est un mot de base auquel on ajoute un préfixe, un suffixe ou les deux. Ex. : nègre + -itude (le fait de) → « négritude » Aimé Césaire

• La manière de combiner, d’assembler et de disposer les mots et les vers permet de surprendre les auditeurs ou les lecteurs, et de stimuler leur imagination.

Indiquez les deux mots de l’encadré qui ont été fusionnés pour former les néologismes suivants. • administrateur • cochon • diminuer • éternité • explosion • exposition • foule • méchanceté • multitude • nullité

a) foultitude (Victor Hugo)

b) explosition (Jacques Prévert)

c) diminustrateur (Marc Favreau)

d) cochonceté (Raymond Queneau)

e) éternullité (Jules Laforgue)

DES TEXTES ET DES CONTEXTES

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GROUPE

5.4 Les images par les mots • Avec leur choix de mots, les poètes visent à susciter des images et à exprimer avec nuances des notions abstraites. Pour y parvenir, ils font largement appel aux figures de style*. Voici les plus courantes. – La métaphore consiste à rapprocher des réalités sans utiliser de termes comparatifs (comme, tel que, pareil à, semblable à, ressemble à, etc.). Souvent, au sens propre, ces réalités n’ont rien en commun. Ex. : « Elle a les yeux revolver Elle a le regard qui tue » Marc Lavoine

* Pour plus d’information, consultez l’Annexe 3105-1.

– La personnification est l’attribution de caractéristiques humaines à des idées, des objets, des animaux, des végétaux, etc. Ex. : « Vois sur ces canaux Dormir ces vaisseaux » Charles Baudelaire – L’euphémisme est la formulation adoucie d’une réalité triste, choquante ou brutale. Ex. : « Je parle du quotidien, écoute bien Mes phrases font pas rire » Shurik’n

– L’antithèse consiste à utiliser des termes de sens opposés dans une même phrase. Ex. : « J’irai p’t’être au paradis Mais dans un train d’enfer » Serge Gainsbourg – L’inversion consiste à modifier l’ordre habituel des mots d’une phrase pour établir un rythme, créer des rimes, surprendre, etc. Ex. : « Dans la blanche cérémonie Où la neige au vent se marie » Gilles Vigneault – La répétition consiste à reprendre plusieurs fois les mêmes termes afin de créer un effet d’insistance ou d’établir un rythme. Ex. : « Pleurez, oiseaux de février, Pleurez mes pleurs, pleurez mes roses, Aux branches du genévrier. » Émile Nelligan – La gradation consiste à placer des termes selon un ordre ascendant (de plus en plus forts) ou descendant (de plus en plus faibles). Ex. : « Tant de villes rasées, tant de nations exterminées tant de millions de peuples passés au fil de l’épée » Montaigne

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« Il y a une éternité, un siècle, il y a un an » Pierre Delanoë et Claude Lemesle

LA POÉSIE

NOM

Corrigé p. 61

COUP DE POUCE Une figure de style peut être utilisée plus d’une fois.

Dans chaque extrait, observez les mots en gras. Puis, précisez la figure de style utilisée. a) « Il faut être bête comme l’homme l’est si souvent Pour dire des choses aussi bêtes Que bête comme ses pieds. »

Figure de style :

Jacques Prévert

b) « Le silence forme une croûte Sous laquelle les salauds se terrent. »

Figure de style :

David Goudreault

c) « J’ai rencontré la poésie, elle avait un air bien prétentieux. »

Figure de style :

Grand Corps Malade

d) « Le look, l’odeur, l’air ambiant M’enlèvent le goût de respirer. »

Figure de style :

Les Colocs

e) « Paris est tout petit, c’est là sa vraie grandeur. »

Figure de style :

Jacques Prévert

f) « De battre mon cœur s’est arrêté. »

Figure de style :

✔

GROUPE

g) « Va, cours, vole, et nous venge. »

Figure de style :

Pierre Corneille

h) « Toujours en mouvement est l’avenir. »

Figure de style :

George Lucas (Phrase de Yoda dans La guerre des étoiles)

i) « C’était un p’tit bonheur Que j’avais ramassé Il était tout en pleurs Sur le bord d’un fossé »

Figure de style :

DES TEXTES ET DES CONTEXTES

Félix Leclerc

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NOM

GROUPE

ÉCOUTER ET PRENDRE LA PAROLE

Notes : Pour avoir accès aux fichiers audio et vidéo ainsi que pour télécharger Le référentiel, vous devez vous inscrire à maZoneCEC (mazonecec.com) et utiliser le code d’activation suivant : HJUQYPSD Le carnet Préparer sa prise de parole est disponible à la fin de ce cahier et sur maZoneCEC, en format téléchargeable et reproductible. • Une bonne communication orale, durant laquelle on exprime son point de vue sur un texte engagé et on en discute avec ses pairs, nécessite une solide préparation. Avant de prendre la parole, on doit donc : – trouver un texte engagé exprimé oralement qu’on juge intéressant ; – écouter attentivement le texte choisi, et l’analyser ; – y relever divers éléments en fonction des critères d’évaluation ; – planifier la première partie de la production orale, soit l’exposé oral ; – prévoir la deuxième partie de la production orale, soit la discussion.

VOIR Comprendre les critères d’évaluation Page 18

6.1 Trouver un texte engagé

• Il est important de bien choisir le texte engagé dont on parlera, car plus on se sent concerné par le thème qui y est abordé, plus il est facile de le comparer à ses propres valeurs et à son point de vue personnel, d’y réagir et d’exprimer avec confiance l’appréciation qu’on en fait. Ex. : Cette chanson, qui dénonce notre inaction face à la destruction des milieux naturels, m’interpelle et me bouleverse chaque fois que je l’écoute. • Pour trouver un texte engagé exprimé oralement, on peut : – choisir un genre de texte qu’on aime (chanson, poème, monologue, entrevue, discours ou documentaire) ; – dresser une liste de personnes et de sujets auxquels on s’intéresse ; – demander des suggestions à des gens de son entourage.

TITRES

VOIR Genres de textes Page 15

LISTE D’ÉCOUTE DE DOCUMENTS AUDIO ET AUDIOVISUELS AUTEURS SUJETS ABORDÉS DURÉES

RÉFÉRENCES1

1. Adresse du site Web, date et lieu de production et de diffusion, contexte, etc.

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ÉCOUTER ET PRENDRE LA PAROLE

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GROUPE

• Pendant sa recherche de textes engagés, on tient compte de la situation de communication, c’est-à-dire du contexte dans lequel la production orale se déroulera (le lieu, l’auditoire, les appareils technologiques disponibles, etc.) et des paramètres de la tâche (un exposé oral d’environ trois minutes, suivi d’une discussion d’environ dix minutes).

VOIR Distinguer les textes engagés Page 13

VOIR La structure du poème Page 28

• On se questionne sur les liens entre son intention de communication et les propos de l’auteur. Ainsi, on s’assure que le texte choisi est : – pertinent (sujet abordé, valeurs en jeu, exemples significatifs) ; – engagé (propos qui révèlent une prise de position à propos d’un enjeu à portée sociale, culturelle ou environnementale, qui servent une cause, qui incitent à la mobilisation, qui dénoncent, qui critiquent, qui provoquent la réflexion, etc.) ; – suffisamment long et clair pour y percevoir la vision du monde de l’auteur ; – bien structuré (séquence dominante, couplets et refrain, organisateurs textuels, etc.) ; – bien exprimé (ton, choix de mots, figures de style, variétés de langue, etc.) ; – cohérent (procédés textuels, sonores et visuels liés au propos de l’auteur et à son intention). • On vérifie également si ce texte engagé permet : – d’exprimer sa compréhension et son interprétation du message ; – de cibler des éléments explicites et implicites pertinents ; – de repérer des éléments significatifs (ton, rythme, vocabulaire, images et musique s’il y a lieu, etc.) ; – d’exprimer comment on y réagit et pourquoi on y réagit ainsi ; – de formuler une appréciation critique et de préciser ce sur quoi elle est fondée.

VOIR L’orthographe lexicale et grammaticale dans le référentiel sur maZoneCEC VOIR Les images par les mots Page 31

LE SAVIEZ-VOUS ? Il est souvent possible de trouver les paroles d’une chanson ou d’un poème, ainsi que le texte d’un monologue ou d’un discours sur Internet.

• On s’assure de travailler dans un environnement favorable à la concentration et d’avoir les bons outils à portée de main : crayons, surligneurs, carnet Préparer sa prise de parole, dictionnaire, grammaire, etc. • On repère les éléments essentiels du texte (mots importants, lieux, repères historiques, arguments, variétés de langue, figures de style, jeux de sonorités, etc.) pour bien cerner le sujet et le point de vue de l’auteur, et noter les informations nécessaires à la préparation de la production orale. • Pour comprendre le sens d’une phrase ou d’un passage ambigus, on l’écoute à quelques reprises en tenant compte des indices qui le précèdent ou qui le suivent, puis on note ce qu’on en comprend dans ses propres mots. • On note les extraits à citer, les passages à expliquer, les images à projeter et les éléments qui seront utiles pour relancer et alimenter la discussion.

DES TEXTES ET DES CONTEXTES

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6.2 Pendant l’écoute

NOM

GROUPE ✔

Pour vérifier votre débit, lisez au moins deux fois cette courte biographie de David Goudreault. Puis, relisez-la en vous enregistrant (à l’aide d’un téléphone, d’une tablette ou d’un ordinateur) comme s’il s’agissait de votre exposé oral et complétez les phrases suivantes.

Corrigé p. 64

COUP DE POUCE Pour faire un enregistrement audio d’une minute sur maZoneCEC, vous devez ouvrir votre cahier Parenthèse en ligne, puis cliquer sur Ajouter dans la barre d’outils.

David Goudreault, romancier, poète, chroniqueur et travailleur social, a été le premier Québécois à remporter la Coupe du monde de la poésie à Paris, en 2011. Depuis, plusieurs prix et distinctions lui ont été remis pour ses réalisations artistiques et son implication sociale. a) Si mon exposé dure moins de 15 secondes, mon débit est trop

b) Si mon exposé dure plus de 20 secondes, mon débit est trop

c) Si mon exposé dure entre 15 et 20 secondes, mon débit est

• On comble souvent les hésitations par des tics verbaux inutiles. Ce ne sont que des béquilles du langage, qui font perdre le fil du propos. Il faut donc les éviter le plus possible. Ex. : C’est, genre, le texte d’un genre de rap, que j’ai vu sur un site genre… En fait, je pense que… oui et non, en fait. Voilà en fait des exemples… • Le ton marque l’expressivité et l’intention de l’énonciateur. Il est donc lié au message qu’on veut transmettre et au destinataire à qui on s’adresse. Le ton peut être neutre, ironique, élogieux, favorable, défavorable, inquiet, etc.

Écoutez les trois versions de ce fichier, puis cochez : a) celle où le ton est ironique ;

b) celle où le ton est inquiet ;

c) celle où le ton est humoristique.

6.6 Les éléments non verbaux • Les gestes, les attitudes et les regards de l’énonciateur d’un exposé oral sont importants. Ces éléments non verbaux peuvent révéler ses émotions et ses pensées, et lui servir à maintenir l’attention, la complicité ou l’adhésion de l’auditoire. • Les yeux rivés sur sa feuille de notes, l’énonciateur risque d’aller trop vite ou trop lentement, de devenir monotone, de perdre l’attention des auditeurs. Il doit donc diriger son regard dans leur direction le plus souvent possible. Regarder ceux et celles à qui on s’adresse permet de percevoir leurs réactions, de savoir s’ils suivent le propos, de reconnaître les moments qui les touchent et ceux où le doute s’installe, etc. • La gestuelle, c’est-à-dire les gestes et les mimiques, permet de souligner l’importance d’un mot ou d’une phrase (mimer les guillemets avec ses doigts), d’une émotion (ouvrir grand les yeux pour marquer son étonnement), d’une interrogation (froncer les sourcils). La gestuelle capte ainsi l’attention de l’auditoire. À l’inverse, les gestes nerveux comme faire tourner son crayon, se tordre les mains ou les passer constamment dans ses cheveux distraient l’auditoire et lui font perdre de vue le message. On doit donc les éviter.

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ÉCOUTER ET PRENDRE LA PAROLE

NOM

Corrigé p. 65

• L’attitude, qu’on perçoit par la gestuelle et la posture, donne une image globale de l’état de l’énonciateur. Observer l’attitude d’une personne permet de savoir si elle est calme, stressée, expressive, monotone, etc.

Regardez chaque vidéo, puis soulignez l’attitude de la personne. a) La personne dans cette vidéo est (stressée, calme). b) La personne dans cette vidéo est (stressée, calme). c) La personne dans cette vidéo est (stressée, calme). d) La personne dans cette vidéo est (stressée, calme).

10 Regardez chaque vidéo et indiquez si la personne paraît expressive ou monotone.

Puis, à l’aide des lettres de l’encadré, notez tous les éléments non verbaux que vous y avez observés. A Regard vers le destinataire B Regard fuyant C Bras tendus ou fermés D Bras détendus ou ouverts E Gestes nerveux F Gestes expressifs G Visage neutre ou fermé H Visage franc et ouvert I Mains devant la bouche

ÉLÉMENTS NON VERBAUX PRÉSENTS DANS LA VIDÉO

a) La personne paraît (expressive, monotone). b) La personne paraît (expressive, monotone). c) La personne paraît (expressive, monotone). d) La personne paraît (expressive, monotone).

11 Regardez chaque vidéo, puis indiquez, parmi les choix suivants, l’attitude que démontre la personne. Ensuite, justifiez vos réponses à l’aide des lettres de l’encadré du numéro précédent. • Peur • Confiance • Fermeture a) L’attitude démontre de la

. Justifications :

b) L’attitude démontre de la

. Justifications :

c) L’attitude démontre de la

. Justifications :

12 Réécoutez la chanson Le cœur de ma vie, de Michel Rivard, puis rédigez un court exposé oral (d’environ une minute). À l’aide d’un téléphone, d’une tablette ou d’un ordinateur muni d’une caméra, enregistrez votre exposé oral, puis évaluez votre attitude.

DES TEXTES ET DES CONTEXTES

a) Mon débit est :

approprié,

à améliorer.

b) Mon regard est :

approprié,

à améliorer.

c) Ma gestuelle est :

appropriée,

à améliorer.

d) Mon ton est :

approprié,

à améliorer.

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✔

GROUPE

NOM

GROUPE

6.7 Les supports sonores, visuels ou audiovisuels • Des images et des extraits audio ou audiovisuels peuvent appuyer son point de vue et susciter l’intérêt des destinataires. Ainsi, présenter des extraits vidéo et audio peut animer l’exposé, le rendre plus intéressant, si on n’en abuse pas. • Il est aussi possible de préparer un diaporama numérique, surtout pour illustrer des éléments importants de son exposé ou pour donner des exemples de son point de vue. • L’utilisation d’images chocs peut aider à sensibiliser les destinataires et les inciter à réagir. Voici des exemples de photos qui peuvent appuyer un point de vue engagé. Il faut stopper le harcèlement et les menaces sur les réseaux sociaux.

En 2015, 67 % des orangs-outans de Bornéo avaient disparu, victimes de l’exploitation des ressources naturelles et du braconnage. Ces orangs-outans sont maintenant en danger critique d’extinction.

De plus en plus de personnes âgées finissent leur vie seules et abandonnées.

• On peut également utiliser d’autres types d’images pour illustrer un concept. Faut-il attendre que notre planète fonde avant de réagir aux changements climatiques ?

Les armes à feu ne sont pas des jouets !

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ÉCOUTER ET PRENDRE LA PAROLE

LE CORRIGÉ

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L’ÉNONCIATION ET LA MODALISATION

Énonciateur

Destinataire

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Charlie Chaplin

Il faut nous battre pour libérer le monde, pour abolir les frontières et les barrières raciales, pour en finir avec l’avidité, la haine et l’intolérance. Il faut nous battre pour construire un monde de raison, un monde où la science et le progrès mèneront vers le bonheur de tous.

Vous, le peuple, en avez le pouvoir : le pouvoir de rendre la vie belle et libre, le pouvoir de faire de cette vie une merveilleuse aventure. Alors, au nom même de la démocratie, utilisons ce pouvoir. Il faut nous unir, il faut nous battre pour un monde nouveau, décent et humain qui donnera à chacun l’occasion de travailler, qui apportera un avenir à la jeunesse et, à la vieillesse, la sécurité.

Soulignez les phrases qui signalent l’intention de l’énonciateur. Puis, complétez les informations dans la marge.

• L’énonciateur d’un texte engagé prévoit des séquences textuelles et adapte sa variété de langue et son ton selon : – son intention (convaincre, dénoncer, mobiliser, encourager, critiquer, etc.) ; – son point de vue (toujours subjectif dans ce genre de texte) ; – le destinataire (un auditoire, le grand public, des collègues, des amis, etc.) ; – les caractéristiques du destinataire (son âge, ses connaissances, son métier ou sa profession, son statut social, etc.). • Le ton de l’énonciateur, c’est-à-dire la manière dont il s’exprime, peut être mobilisateur, humoristique, ironique, provocateur, etc., selon son intention et son point de vue. Ex. : Ne tuons pas la beauté du monde, Luc Plamondon (ton mobilisateur) Avec mon salaire, ils se payent ma tête, Jacques Prévert (ton humoristique)

à s’engager dans la lutte contre les changements climatiques.

Message

Ex. : En entrevue, Émile Proulx-Cloutier a appelé la population québécoise

Contexte

• L’énonciation implique qu’un énonciateur (la personne qui s’exprime) produit un message (l’énoncé) à l’intention d’un destinataire (individu ou groupe) dans un contexte (situation réelle ou fictive).

1.1 Les éléments de l’énonciation

des TexTes en TouT genre

Le destinataire : Le peuple

Le ton utilisé : Convaincant Agressif Humoristique

Intention de l’énonciateur : Informer Critiquer Mobiliser

Mobilisateur Qui rassemble et motive à faire quelque chose ensemble.

Subjectif Qui est influencé par les sentiments, les opinions ou les intérêts d’une personne.

groupe

La grammaire du texte

Corrigé p. 52

Voir Distinguer les textes engagés Page 13

✔

nom

3e extrait : 4e extrait :

L H

1er extrait : 2e extrait :

N 6e extrait :

5e extrait : D

(N) Neutre (H) Humoristique (C) Convaincant (M) Mobilisateur (D) Découragé (L) Léger

Écoutez les extraits suivants, puis indiquez le ton utilisé dans chacun.

FRA-3105-1

Modifications de la variété de langue

Ça ne me fait ni chaud ni froid. (langue soutenue) Ça m’dérange pas. (langue standard) J’m’en sacre. (langue familière)

Ce monde n’est pas le tien. Viens, bats-toi, signe et persiste. (Michel Berger) Croyez-vous qu’il soit possible d’inventer un monde où il n’y aurait plus d’étrangers ? (Pauline Julien)

Phrases impératives et interrogatives (pour interpeller le destinataire)

Phrases incidentes et groupes incidents

EXEMPLES « Je me sers de tous les mots de la langue française, des plus beaux aux plus sales […]. J’aime la langue populaire, dans mon travail, pis je m’en sers. » (Pierre Falardeau) (présence de l’énonciateur) Qui veux-tu provoquer ? (tutoiement = familiarité) Qui voulez-vous provoquer ? (vouvoiement = distance) Plutôt que de prendre le français comme une affaire qui est là pour nous attacher, pour nous tenir, pour nous enserrer, on devrait tellement se dépêcher d’apprendre cette langue pour, après, la faire péter à notre goût. (Fred Pellerin) (1re pers. pl. = complicité) Cet artiste, j’en ai bien peur, était révolté et, à mon avis, avec raison.

MARQUES ÉNONCIATIVES Pronoms personnels (je, nous, tu, vous, etc.) et déterminants possessifs (mon, ma, mes, ton, ta, tes, notre, nos, votre, vos, etc.)

• Les marques énonciatives prennent diverses formes.

Les marques énonciatives permettent à l’énonciateur de révéler son intention de communication, son attitude envers le destinataire et sa façon de s’exprimer.

• Les marques énonciatives sont les indices que l’énonciateur inclut dans son message afin d’y manifester sa présence et d’établir un rapport de distance ou de familiarité avec le destinataire.

1.2 Le rapport entre l’énonciateur et le destinataire

nom

Corrigé p. 52

À l’oral comme à l’écrit, il existe différentes variétés de langue : • La langue familière, qu’on utilise à la maison ; • La langue standard, qu’on utilise dans les médias ; • La langue soutenue, qu’on utilise dans les domaines spécialisés.

Le saviez-vous ?

quoi À ça sert ?

✔

la grammaire du TexTe

groupe

FRA-3105-1

LE CORRIGÉ

Appréciation Appréciation Doute Certitude

b) Cet auteur extraordinaire a toujours été engagé auprès des démunis.

c) Il a magnifiquement écrit ce long monologue pendant un voyage.

d) Il me semble invraisemblable que cette œuvre te bouleverse.

e) Pourtant, ce monologue a eu un effet indéniable sur moi.

Sentiment Opinion Connaissance / opinion

c) J’estime que ça vous donnera un aperçu de l’idée générale du propos.

d) Ainsi, vous saurez mieux juger de l’importance d’un tel texte.

Possibilité Nécessité / obligation Non-réalisation Obligation / nécessité

b) Pourtant, leur humour grinçant peut nous ébranler.

c) Il m’a fallu les écouter plusieurs fois pour en apprécier la valeur.

d) Cet humoriste est loin d’avoir fait l’unanimité.

e) Je devrai maintenant vous expliquer pourquoi.

groupe

Corrigé p. 53

Yvon Deschamps est l’un des plus grands humoristes québécois. Ses monologues à caractère social ont fait rire de nombreuses générations, et plusieurs humoristes actuels le considèrent encore comme leur père spirituel.

✔

La grammaire du texte

Probabilité

a) Les monologues de cet humoriste paraissent manquer de profondeur.

Précisez ce qu’expriment les auxiliaires de modalité soulignés : probabilité, nécessité /obligation, possibilité, non-réalisation.

Sentiment

b) Cependant, je souhaiterais vous en lire quelques lignes.

a) Je regrette de ne pas pouvoir vous présenter un extrait de ce discours.

Précisez ce qu’expriment les verbes soulignés : connaissance, opinion ou sentiment.

Certitude

a) De toute évidence, c’est un des plus beaux monologues québécois.

Précisez ce qu’expriment les adjectifs et les adverbes soulignés : doute, certitude ou appréciation.

Ce rap est un navet, pondu par un écrivailleur.

c) Ce rap est un joyau, composé par un grand écrivain.

Ce pays n’est-il pas dirigé par des arnaqueurs et des profiteurs ?

b) Ce pays n’est-il pas dirigé par des patriotes dévoués ?

C’est un remarquable politicien visionnaire.

a) C’est un petit politicailleur sans envergure.

Indiquez si les mots soulignés sont mélioratifs (M) ou péjoratifs (P).

FRA-3105-1

nom

FRA-3105-1

nom

Discours direct

Discours indirect

Discours direct

Discours indirect

Discours bien rapporté

Discours mal rapporté

✔

la grammaire du TexTe

Justification : Les propos rapportés sont formulés dans une subordonnée complétive précédée d’un verbe introducteur.

b) Extrait 2 :

Discours bien rapporté Discours mal rapporté Justification : Il ne s’agit pas d’un discours indirect, mais d’un discours direct. Il ne respecte donc pas les règles de présentation du discours indirect.

a) Extrait 1 :

Écoutez chacun des extraits, et indiquez si les discours indirects sont bien rapportés ou non. Puis, justifiez votre réponse.

Discours bien rapporté Discours mal rapporté Justification : On ne reconnaît aucun verbe introducteur ni aucun propos qui ne seraient pas de l’énonciateur, et on n’annonce ni le début ni la fin d’une citation.

b) Extrait 2 :

Discours bien rapporté Discours mal rapporté Justification : Les propos rapportés sont précédés d’un verbe introducteur, on annonce le début et la fin de la citation, et on mentionne l’auteur des propos.

a) Extrait 1 :

Écoutez chacun des extraits, et indiquez si les discours directs sont bien rapportés ou non. Puis, justifiez votre réponse.

Discours direct Discours indirect e Justification : Les propos rapportés, à la 3 personne, sont accompagnés d’un groupe incident et d’une phrase incidente, et on n’annonce pas le début ni la fin de la citation.

c) Extrait 3 :

Justification : Les propos rapportés sont formulés dans des subordonnées complétives précédées d’un verbe introducteur, et on n’annonce pas le début ni la fin de la citation.

b) Extrait 2 :

Justification : Les propos rapportés sont précédés d’un verbe introducteur, et on annonce clairement le début et la fin de la citation.

a) Extrait 1 :

Écoutez chacun des extraits, et indiquez si les propos sont rapportés directement ou indirectement. Puis, justifiez votre réponse.

groupe

Corrigé p. 53

La collection Parenthèse est spécialement conçue pour favoriser la réussite des adultes inscrits en Français, langue d’enseignement. Conforme au programme de la Formation de base diversifiée, elle est directement en lien avec les Définitions du domaine d’évaluation (DDÉ). MATÉRIEL POUR L’ÉLÈVE Chaque cahier propose une organisation dynamique et conviviale ainsi qu’une progression logique dans l’accompagnement de l’élève. Ainsi, le cahier Interpréter et apprécier le texte engagé comprend : • une planification du parcours de l’élève ; • une section (théorie et exercices) sur la grammaire du texte ; • une section sur des notions essentielles, dont Comprendre les critères d’évaluation de la compétence 3 ; • une section complète et détaillée sur l’écoute et sur la prise de parole ; • plusieurs démarches qui préparent l’élève à l’évaluation de la compétence 3 ; • un corrigé en minipages qui favorise l’autonomie de l’élève.

MATÉRIEL POUR L’ENSEIGNANT Chaque guide-corrigé propose de nombreux documents pour accompagner les élèves. Ainsi, le guide-corrigé Interpréter et apprécier le texte engagé comprend : • le corrigé en couleur du cahier de l’élève ; • une SAÉ (Situation d’aide à l’évaluation) avec Guide d’administration et de correction ; • des fiches pour suivre la progression des élèves et les manifestations observables ; • un tableau de correspondance terminologique entre la grammaire nouvelle et la grammaire traditionnelle.

RÉFÉRENCE

DIMENSIONS 2,27 cm

2,27 cm

VERSIONS NUMÉRIQUES

1,25 cm

MATÉRIEL POUR L’ENSEIGNANT • Pour l’animation en classe et la correction collective, la version numérique du guide-corrigé vous permet : – de projeter, d’annoter et de feuilleter le cahier de l’élève ; – d’afficher le corrigé du cahier, une réponse à la fois ou toute la page ; – d’accéder à tout le matériel reproductible ; – de partager des notes et des documents avec vos élèves ; – de corriger leurs réponses directement dans la version numérique de leur cahier (en option) ; – et de travailler dans votre matériel même sans connexion Internet. 2,27 cm

MATÉRIEL POUR L’ÉLÈVE • À l’achat de la version papier du cahier, l’élève peut, sur maZoneCEC : – écouter tous les fichiers audio et vidéo mentionnés dans le cahier ; – télécharger le carnet Préparer sa prise de parole et Le référentiel. • L’achat de la version numérique du cahier permet de plus à l’élève : – de feuilleter et d’annoter chaque page ; – d’écrire ses réponses dans son cahier ; – de travailler dans son matériel même sans connexion Internet.

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Informer et exercer une influence Conforme au programme de la Formation de base diversifiée

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