À mots découverts A-101

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Louise Archambault Laurent Duval Lyane Henrichon Maria Popica

mots Langue franรงaise et communication

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À

mots Langue française et communication Louise Archambault Laurent Duval Lyane Henrichon Maria Popica

9001, boul. Louis-H.-La Fontaine, Anjou (Québec) Canada H1J 2C5 Téléphone : 514-351-6010 • Télécopieur : 514-351-3534


Avant-propos Objectifs À mots découverts s’adresse aux étudiants de français langue seconde de niveau 101 au collégial. Cet ouvrage encourage la communication en français tout en mettant l’accent sur les compétences en lecture et en écriture. Conçu pour servir de ressource à la formation en français langue seconde au collégial, À mots découverts propose une formule flexible, où l’enseignant et l’étudiant sont invités à exploiter selon leurs besoins les différentes boites à outils. Au fil de l’ouvrage, les étudiants seront amenés à développer différentes stratégies, notamment sur les plans de la lecture, de l’écriture, de la révision et de l’autocorrection, mais aussi sur ceux de la recherche dans Internet et de la planification d’une présentation orale. Les étudiants y trouveront aussi une section grammaticale facile à consulter grâce à des tableaux clairs, conçus dans l’esprit de la nouvelle grammaire et suivis d’exercices variés qui leur permettront de mettre leurs connaissances en pratique. Enfin, À mots découverts offre aux étudiants des textes qui témoignent de la richesse de notre culture et du plaisir de travailler en français. Caractéristiques À mots découverts est divisé en trois grandes parties : Textes, Théorie et stratégies et Grammaire. La première partie est composée de 16 textes informatifs, expressifs et narratifs suivis d’exercices variés ayant comme objectifs d’amener l’étudiant à améliorer ses compétences en lecture, d’enrichir son vocabulaire et de perfectionner son expression orale et écrite. Chacun des textes à l’étude est accompagné :

d’une mise en contexte Les mots soulignés font l’objet d’une question de grammaire en marge du texte.

Indique la graphie traditionnelle d’un mot. nouvelle graphie

Ce pictogramme indique la nouvelle graphie d’un mot.

Les mots tramés sont définis en marge.

avant-propos

III


de sujets de rédaction et de discussion

de renvois aux parties Théorie et stratégies et Grammaire

d’exercices de grammaire en contexte et d’exercices de style

de pistes d’exploration en lien avec les thèmes abordés

Le pictogramme dirige l’étudiant vers un complément Web où sont disponibles des exercices interactifs, des textes et leur exploitation, des liens vers des sites Internet, des exercices de compréhension orale, des dictées, etc.

d’exercices de vocabulaire, de questions de compréhension et d’interprétation

La deuxième partie, Théorie et stratégies, propose une exploration théorique des diffé­­rents types de textes abordés dans la première partie du cahier. L’étudiant y trouvera également des stratégies de lecture et d’écriture, de recherche documentaire, de révision et d’autocorrection ainsi que des stratégies pour réussir une présentation orale.

La troisième partie est un abrégé de grammaire présentant des notions théoriques et des exercices adaptés aux apprenants de français langue seconde. Chacune des notions grammaticales abordées est accompagnée d’un exercice d’anticipation permettant à l’étudiant de tester ses connaissances et d’exercices de renforcement.

IV

avant-propos


Parcours suggérés Parcours thématiques Médias et société : Fred Pellerin, conteux ; Bien paraître, ça rapporte ! ; Une croyance scientifique ; Les transports en commun ; Le dernier saumon rose. Responsabilité citoyenne et environnement : Trois petits pets… et puis elle s’en ira ; Voyager autrement ; Péril au Pérou. L’insolite et l’enquête : Détecteur de mensonges ; Les légendes urbaines ; Le poisson rouge ; La photographie. Le sport et l’identité : Le foot, carte d’identité de la planète ; Le but. Le couple et la famille : Hommes infidèles, femmes tristes ; Live from le Backhouse. Parcours selon la difficulté Niveau facile : Fred Pellerin, conteux ; Bien paraître, ça rapporte ! ; Détecteur de mensonges ; Péril au Pérou ; Le poisson rouge. Niveau moyen : Voyager autrement ; Le foot, carte d’identité de la planète ; Le but ; Les légendes urbaines ; La photographie ; Live from le Backhouse ; Le dernier saumon rose. Niveau difficile : Trois petits pets… et puis elle s’en ira ; Une croyance scientifique ; Hommes infidèles, femmes tristes ; Les transports en commun. Parcours grammaticaux La phrase : Le but ; Le poisson rouge ; Live from le Backhouse. Les classes de mots : Live from le Backhouse. Les déterminants : Le foot, carte d’identité de la planète. Les accords dans le groupe du nom : Bien paraître, ça rapporte ! ; Le foot, carte d’identité de la planète ; Une croyance scientifique ; Hommes infidèles, femmes tristes ; Le poisson rouge. Les pronoms : Bien paraître, ça rapporte ! ; Le but ; Détecteur de mensonges ; Une croyance scientifique ; La photographie. Les conjonctions : Une croyance scientifique. Les prépositions : Voyager autrement. Les conjugaisons : Fred Pellerin, conteux ; Bien paraître, ça rapporte ! ; Détecteur de mensonges ; Trois petits pets… et puis elle s’en ira ; Voyager autrement ; Le but ; Péril au Pérou ; Le poisson rouge ; La photographie ; Les transports en commun. Les temps du passé : Détecteur de mensonges ; Le poisson rouge ; La photographie ; Les transports en commun ; Le dernier saumon rose. L’accord entre le sujet et le verbe : Trois petits pets… et puis elle s’en ira ; Le poisson rouge. L’accord du participe passé : Voyager autrement ; Péril au Pérou ; Une croyance scientifique ; Hommes infidèles, femmes tristes ; La photographie ; Les transports en commun. Les marqueurs de négation : Hommes infidèles, femmes tristes ; Live from le Backhouse. Les homophones : Trois petits pets… et puis elle s’en ira ; Voyager autrement ; Le dernier saumon rose. La graphie du son « é » : Détecteurs de mensonges ; Le but. La ponctuation : Voyager autrement ; Hommes infidèles, femmes tristes. Les anglicismes : Fred Pellerin, conteux ; Live from le Backhouse. Textes à corriger : Fred Pellerin, conteux ; Détecteur de mensonges ; Trois petits pets… et puis elle s’en ira ; Le foot, carte d’identité de la planète ; Péril au Pérou ; Les légendes urbaines ; La photographie ; Le dernier saumon rose. avant-propos

V


TABLE DES MATIÈRES

partie 1

TEXTES

Textes informatifs Fred Pellerin, conteux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 Bien paraître, ça rapporte ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Détecteur de mensonges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Trois petits pets… et puis elle s’en ira . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 Voyager autrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 Le foot, carte d’identité de la planète . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

Textes expressifs Le but . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Péril au Pérou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Une croyance scientifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Hommes infidèles, femmes tristes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

47 54 60 66

Textes narratifs Les légendes urbaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 Le poisson rouge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 La photographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 Les transports en commun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 Live from le Backhouse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98 Le dernier saumon rose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106

VI

table des matières


partie 2

théorie et stratégies

1 Les types de textes : caractéristiques,

techniques de lecture et de rédaction . . . . . . . . . . . . . . . . . 114 1.1 Les marqueurs de relation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 1.2 Le texte informatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118 1.2.1 Exemple de texte informatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118 1.2.2 Rédaction d’un paragraphe informatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119 1.2.3 Rédaction du plan d’un texte informatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121 1.2.4 Rédaction d’un texte informatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123 1.2.5 Rédaction d’un résumé de texte informatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123 1.2.6 Exemple de rédaction d’un résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123

1.3 Le texte expressif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

124

1.4 Le texte narratif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

130

2 Stratégies de lecture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

134

1.3.1 Exemple de texte expressif . . . 1.3.2 Rédaction d’un texte expressif . 1.4.1 Exemple de texte narratif . . . 1.4.2 Rédaction d’un texte narratif .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132

1.1 Les étapes d’une lecture efficace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1.2 Répondre à une question de compréhension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

135

3 Stratégies de recherche documentaire . . . . . . . . . . . . . . . .

135

134 1.1.1 Avant la lecture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134 1.1.2 Pendant la lecture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134 1.1.3 Après la lecture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134

1.1 Rechercher de l’information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.2 Reconnaitre une source fiable dans Internet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.3 Faciliter sa recherche dans Internet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.4 Introduire une citation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.5 Rédiger une référence bibliographique et une bibliographie . . . . . . . . . .

135 136 136 137 138

table des matières

VII


4 Stratégies pour réussir une présentation orale . . . . . . . .

139

4.1 Planifier sa présentation orale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.2 Préparer une présentation PowerPoint . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.3 Prendre la parole devant la classe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

139 139 140

5 Stratégies de révision et de correction . . . . . . . . . . . . . . . .

142

partie 3

grammaire 1 La phrase . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1.1 Les constituants de la phrase de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.2 Les types de phrases : déclaratif, interrogatif, impératif, exclamatif . . . . . . 1.3 Les constructions particulières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

144 145 148

2 Les classes de mots . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

148

2.1 Le nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

148

2.2 Les déterminants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

152 152 153 154 156 157 158

2.3 L’adjectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

164

2.4 Les pronoms personnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.5 Les pronoms relatifs simples : qui, que, quoi, dont, où . . . . . . . . . . . . . . .

2.6 Le verbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

173

VIII

table des matières

144

2.1.1 Le genre du nom . . 2.1.2 Le nombre du nom .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150

2.2.1 En général . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.2.2 Les déterminants définis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.2.3 Les déterminants indéfinis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.2.4 Les déterminants partitifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.2.5 Les déterminants démonstratifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.2.6 Les déterminants possessifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

160 2.3.1 Le genre de l’adjectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161 2.3.2 Le nombre de l’adjectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162 169 2.5.1 Le rôle du pronom relatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169 2.5.2 Les formes et les fonctions des pronoms relatifs simples . . . . . . . . . . . . . . . 170 2.5.3 Comment choisir le pronom relatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171 2.6.1 Le groupe du verbe (GV ) . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173


2.7 La conjonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

2.8 La préposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

2.9 L’adverbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

176 2.7.1 Le rôle des conjonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176 2.7.2 La conjonction de coordination . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176 2.7.3 La conjonction de subordination . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177 179 2.8.1 Le rôle de la préposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179 2.8.2 Les formes et les emplois de la préposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179 182 2.9.1 Le rôle de l’adverbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183 2.9.2 Les formes et les sens de l’adverbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183

3 Les conjugaisons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

185

3.1 Le présent de l’indicatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

185 3.1.1 La formation du présent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185 3.1.2 L’emploi du présent de l’indicatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186

3.2 Les temps du passé : imparfait, passé composé et plus-que-parfait . . . . . . . 188 3.2.1 La formation des temps du passé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189 3.2.2 L’emploi des temps du passé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189 3.2.3 Le choix de l’auxiliaire aux temps composés : passé composé et plus-que-parfait . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190

3.3 Le futur simple et le conditionnel présent de l’indicatif . . . . . . . . . . . . . .

192 3.3.1 La formation du futur simple et du conditionnel présent . . . . . . . . . . . . . . . 193 3.3.2 L’emploi du futur simple de l’indicatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194 3.3.3 L’emploi du conditionnel présent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194

4 Les accords . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

200 200 200 201 202 203

5 La concordance des temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

206

4.1.1 En règle générale . . 4.1.2 Les cas particuliers .

196 196 197

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.2 L’accord du participe passé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.2.1 Le participe passé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.2.2 L’accord du participe passé employé avec l’auxiliaire être . . . . . . . . . . . . . . 4.2.3 L’accord du participe passé employé avec l’auxiliaire avoir . . . . . . . . . . . . . . 4.2.4 L’accord du participe passé employé seul : l’adjectif participe . . . . . . . . . . . . 4.2.5 L’accord des participes passés des verbes pronominaux . . . . . . . . . . . . . . .

4.1 L’accord entre le sujet et le verbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

196

5.1 La concordance des temps dans la phrase . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

206 5.1.1 La concordance des temps de l’indicatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206 5.1.2 La phrase hypothétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207

5.2 La concordance des temps dans le texte ou la cohésion temporelle . . . . . .

207

table des matières

IX


6 Les marqueurs de négation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

209

7 Les homophones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

211

7.1 Les mots homophones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.2 Astuces pour choisir le mot approprié parmi les mots homophones . . . . . .

212 215

8 La graphie du son « é » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

217

9 La ponctuation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

220

La virgule « , » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le point-virgule « ; » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le deux-points « : » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le point « . » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les points de suspension « … » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les guillemets « » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le point d’exclamation « ! » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le point d’interrogation « ? » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le tiret « – » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

220 222 222 222 223 223 223 223 224

10 Les anglicismes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

225

225 225 226 226

9.1 9.2 9.3 9.4 9.5 9.6 9.7 9.8 9.10

10.1 Les anglicismes orthographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10.2 Les anglicismes lexicaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10.3 Les anglicismes sémantiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10.4 Les anglicismes syntaxiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

ANNEXES

Annexe 1 Grille d’évaluation des documents consultés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Annexe 2 Grille de révision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Annexe 3 Texte annoté selon la grille de révision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Annexe 4 Méthode d’autocorrection en plusieurs étapes . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

230 231 232 233

INDEX . .

234

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . BIBLIOGRAPHIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . SOURCES DES TEXTES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . SOURCES ICONOGRAPHIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CODES GRAMMATICAUX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

X

table des matières

236 236 237 238


Chaque lecture est un acte de résistance. Une lecture bien menée sauve de tout, y compris de soi-même. Daniel Pennac

[

Informatifs Expressifs Narratifs


TEXTES INFORMATIFS Avant tout

F

autre graphie

goût

»

red Pellerin contribue à rendre sa région célèbre grâce à des contes qui lui ont valu la reconnaissance immé­diate du public québécois et de la critique. Combinant une grande rapi­dité d’élocution à un langage foisonnant d’images étranges et de sonorités originales, Fred Pellerin utilise un registre comique, mais parfois difficile à saisir. Quoi qu’il en soit, ce « conteux » réinvente la langue et la manière de raconter une histoire, ce qui lui permet de mettre au gout du jour cette ancienne tradition qu’est l’art de raconter des histoires. Avez-vous déjà assisté au récit d’un conte ? Connaissezvous Fred Pellerin ? Avez-vous déjà visité la Mauricie, la région de Fred Pellerin ? Quelles autres régions du Québec avez-vous visitées ?

Fred Pellerin, conteux « C’est l’angle que tu te donnes pour regarder les affaires qui fait que tu te swignes le réel. J’essaie de m’en swigner moi-même, du réel, pour que ce soit l’fun, parce qu’il y a de quoi de gris dans le cours des jours. » Fred Pellerin, conteur

1 2 3 4 5

10

Délirante Fantastique, un peu folle. Le mot histoire est-il masculin (son histoire) ou féminin ?

15

20 Amnésiques Qui ont perdu la mémoire en partie ou en totalité. 25

Il paraît que l’herbe est plus verte dans le village de Saint-Élie-de-Caxton depuis quelque temps. Fred Pellerin, son habitant le plus connu, y voit de la fierté parta­gée par tous. Sans en avoir l’air, Fred a réussi un tour de force : passionner les Québécois de partout pour les contes et les légendes de son village à lui… Contes et légendes revisités, il faut le dire, avec une imagination délirante, et inter­prétés avec un rare talent de « conteux ». Fred Pellerin n’est pas « jeune depuis 1903 ». Adolescent, il jouait au Nintendo et écoutait MusiquePlus. Aujourd’hui, chez lui, il a la télé, le câble, Internet haute vitesse. Il lit Alessandro Baricco et Éric-Emmanuel Schmitt. Aussi, quand il se décrit comme un « anachronique rural », il ne faut le croire qu’à moitié. Quoique… Quand est venu le temps d’acheter une maison pour lui et sa fiancée, une fille de Shawinigan, Fred s’est rendu compte à quel point il appartenait à son patelin : pas question pour lui de s’installer dans la jolie maison qui plaisait

1. Provinces de l’Empire britannique créées en 1791.

2

Textes informatifs

30

35

40

45

50

tant au jeune couple, à quelques kilomètres à peine de Saint-Élie. Elle était située à Saint-Barnabé-Nord, pensez ! Fils de comptable agréé, lui-même « conteur agréable », Fred Pellerin a la passion de son village et de ses légendes dans les gènes. Sa grand-mère tenait à haute voix un journal qu’elle enregistrait sur cassettes. Le père aussi aimait raconter : l’été, quand la famille arrivait à Old Orchard après six heures de route, son histoire du Haut et du Bas-Canada1 n’était pas encore terminée… Il y avait aussi le voisin, Pépère, de son vrai nom Eugène Garant, le conteur de Saint-Élie, dont Fred a retenu cette phrase qui explique tout : « La journée d’hier est déjà une légende. » Dans le salon de « jasage » de Pépère, on s’en est conté des histoires, des secrets, des légendes, tout au long de ces hivers mauri­ ciens interminables, ces longues heures où l’on se parlait pour le plaisir de tuer le temps, à cette époque si lointaine et si proche où la télé ne nous avait pas tous rendus un peu amnésiques.


60

65

70

75

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95

pas dans la cuisine. (Silhouette sombre… 100 Personnage étrange qui portait la tête

105

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120

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130

135

140

haute dans des allures princières.) Les yeux écartillés, toutes les filles du last-call se pâmaient déjà. — Considérez-vous comme notre invité d’horreur, m’sieur. Soyez comme chez vous ! (Il était habillé comme un dépité. Grand chapeau, petits gants noirs, moustache taillée droite, queue entre les jambes et feu au derrière. Il avait dans les yeux une lueur de poêle au charbon.) Toutes les têtes se tournaient vers celle de l’inconnu. (Ti-Bust avait une légère impression de déjà-vu-quelque-part.) — En avant la musique, que lança Brodain. Babine s’époumonait de nouveau dans son flûtage pendant que, sous les regards mouillés de toutes les créatures de la place, le beau jeune homme s’enlignait directement sur Lurette. — Ma belle Lurette, donne-moi une danse ! — Va pour une danse, qu’elle répondit tout émotionnée, mais je t’en donne rien qu’une ! Ni une, ni deux, puis ça part ! Comme un coup de vent ! La belle Lurette dans les bras de cette amanchure d’homme là. Le duo occupait tout le plancher de la cuisine. Ils tournaient, tournoyaient, virevol­taient. On aurait cru qu’ils ne touchaient pas à terre. Babine s’épuisait à « reeler » ses entraînes. La belle, tout ébarouie, se collait de plus en plus sur le beau danseur. Elle se sentait emportée dans le courant. Elle se sentait décoller. Comme dans une transe. Une transe en danse. Ça fortillait tant tellement ce couple-là que le village en tremblait. (Ça doit être Richter, d’ailleurs, qui alerta le curé parce que quelques minutes passées minuit, la soutane toute croche, il arriva comme une repousse.) — Arrêtez la musique ! Le Yable est parmi vous ! »

Se produit Joue sur une scène. Tricoter Exécuter un ouvrage en laine. Corpus Un grand ensemble de textes. Pourquoi construire est-il à l’infinitif ?

Écartillés (canadianisme) Écarquillés, grands ouverts. Se pâmaient Manifestaient une vive émotion.

TEXTES INFORMATIFS

55

Aujourd’hui, Fred se produit seul sur scène, avec une chaise, une lampe et une guitare. Toutes ses histoires mettent en scène Saint-Élie et ses habitants, au passé et au présent, comme Ésimésac Gélinas, Lurette, Babine… On peut, à l’occasion, croiser un cheval saucisse, voir la lune tomber dans un lac et même se faire expliquer comment tricoter des mitaines en mousse de nombril. Fred puise dans un corpus immense : à l’Université Laval, les archives audio consa­ crées aux contes et au folklore québécois totaliseraient trente ans d’écoute « sans aller pisser » ! [En novembre 2008, le film Babine est sorti au cinéma. Il s’agissait d’une adapta­tion libre des délires de Fred, réalisée par Luc Picard et produite par Alliance Vivafilm. Un DVD, quatre livres-disques, des spectacles ici et en France, un Félix pour l’album traditionnel de l’année écrit avec son frère, un album solo… À 33 ans,] que de chemin parcouru par Fred en restant dans son village ! D’ailleurs, si l’entreprise est une réussite et qu’il se fait beaucoup, beaucoup d’argent, Fred compte fortifier Saint-Élie-de-Caxton et construire des remparts autour du village, comme à Québec. Pas pour attirer les touristes : pour empêcher les habitants de SaintÉlie de sortir. Voici un court extrait intitulé « La danse à Lurette », tiré de Dans mon village, il y a belle Lurette… On y parle d’une soirée de danse bien spéciale : « Tout d’un coup, comme on ne s’y attendait pas, ça cogne-cogne-cogne à la porte. À cette heure-là (il était presque minuit), la fête devait finir. Pourtant, quelqu’un arrivait. — On satan pas à recevoir d’autre visite ! — Entrez, que lança Brodain. Puis la porte grinça sur ses pentures. On vit un beau jeune homme faire un

M’sieur Contraction de « monsieur » dans le langage parlé. S’enlignait Allait droit vers elle. Émotionnée (populaire) Émue, troublée. Ébarouie (canadianisme) Étourdie, abasourdie, secouée. Yable Prononciation populaire de « diable ».

« Fred Pellerin, conteux », Cabine C et « La danse à Lurette » ; 968 mots.

fred pellerin, conteux

3


à

lire

• Le conte L’étranger de Philippe Aubert de Gaspé fils, un conte québécois traditionnel dans lequel on retrouve le thème du Diable qui s’invite à la fête… Voici quelques publications de Fred Pellerin : • Dans mon village, il y a belle Lurette… (2001) • Il faut prendre le taureau par les contes ! (2003) • L’arracheuse de temps (2009) • Babine, Luc Picard, 2008, DVD, 110 min.

à voir

Sur YouTube • Un extrait de L’arracheuse de temps. • L’entrevue Spécial Québec : Fred Pellerin.

Et maintenant ! Vocabulaire 1

Expliquez le sens des expressions suivantes. a) « il y a de quoi de gris dans le cours des jours » (citation en marge) :

b) « l’herbe est plus verte » (l. 1) :

c) « Sans en avoir l’air » (l. 5) :

d) « un tour de force » (l. 6) :

e) « Sa grand-mère tenait à haute voix un journal » (l. 33-34) :

2

Qui suis-je ? Associez les définitions suivantes à une expression ou à un mot présents dans le texte. a) Résidu que l’on trouve dans une cavité au centre de l’abdomen humain (l. 61-62) :

b) Expression qui veut dire ne rien faire, s’occuper en pure perte (l. 40-52) :

c) Expression qui signifie pendant toute la durée (l. 40-52) :

d) Personne qui habite à proximité (l. 40-52) :

e) Adjectif propre à une région administrative québécoise (l. 40-52) :

4

Textes informatifs


3

4

Dans le texte, trouvez un synonyme pour chacun des mots suivants. a) village (l. 21-29) :

c) déçu (l. 104-114) :

b) fortifications (l. 68-83) :

d) éclat (l. 104-114) :

E n vous aidant du contexte et en donnant un synonyme ou une définition, expliquez les québécismes suivants. a) swigner (citation en marge) : b) jasage (l. 45) : c) flûtage (l. 117) : TEXTES INFORMATIFS

d) amanchure (l. 127) : e) reeler (l. 132) : f) fortillait (l. 137) :

5

Qu’y a-t-il d’amusant dans les phrases suivantes ? a) « — On satan pas à recevoir d’autre visite ! » (l. 95)

b) « Grand chapeau, petits gants noirs, moustache taillée droite, queue entre les jambes et feu

au derrière. » (l. 108-110)

c) « Une transe en danse. » (l. 136-137)

Compréhension et interprétation 1

p. 135

À quelle question répond surtout le premier paragraphe (l. 1-11) : Qui ? Quoi ? À quoi ça sert ? Pourquoi ?

2

Peut-on dire que Fred Pellerin a eu une adolescence normale ? Expliquez.

fred pellerin, conteux

5


3

Pourquoi ne faut-il pas croire Fred Pellerin lorsque celui-ci se décrit comme un « anachronique rural » ?

4

L e talent de conteur de Fred est-il héréditaire ? Expliquez votre réponse et donnez des exemples pour la justifier.

5

Dans quelle mesure les contes de Fred Pellerin sont-ils réalistes ?

6

Pourquoi Fred Pellerin désire-t-il faire construire des fortifications autour de son village natal ?

7

S elon vous, que veut dire cette phrase qui « explique tout » : « La journée d’hier est déjà une légende » (l. 43-44) ?

8 6

Textes informatifs

la fin de l’extrait « La danse à Lurette », pourquoi le curé fait-il irruption dans la maison où se À déroule la fête ?


1

E n petits groupes, rédigez la description d’un personnage de conte en vous inspirant de la description que Fred Pellerin fait du Diable. À sa manière, permettez-vous quelques libertés de langage créatives et jouez avec les mots et les expressions.

p. 129

2

L es contes de Fred Pellerin peuvent nous permettre, à l’occasion, de voir des créatures surprenantes et de vivre des situations fantastiques. Que pourrait-on voir d’inusité dans un village de votre création ? Composez le premier paragraphe (situation initiale) d’un récit narratif dans lequel on trouverait, un peu comme dans les contes de Fred Pellerin, quelques éléments fantastiques.

p. 132

3

C omme Fred Pellerin, intéressez-vous à un village situé dans une des régions touristiques du Québec. À la manière d’une brochure touristique et en vous inspirant de la structure du texte informatif, faites découvrir ce village en présentant ses principaux attraits, les activités qu’on peut y pratiquer, ce qu’il y a à voir et à faire. Mettez en valeur les lieux et les gens qui les habitent. Ajoutez des photographies pour donner vie à votre brochure. Pensez à un slogan pour attirer les visiteurs. Ensuite, montrez votre travail au groupe.

p. 119

Suivez la démarche proposée ci-dessous pour effectuer votre travail :

• 1re étape : Déterminez les sources fiables qui offrent des informations pertinentes sur le sujet.

p. 135

• 2e étape : Prenez des notes. N’oubliez pas de faire la liste des références bibliographiques pour les textes retenus.

p. 138

• 3e étape : Faites le plan de votre texte.

p. 121

• 4e étape : Rédigez, révisez et corrigez votre texte.

p. 142

TEXTES INFORMATIFS

Rédaction

Parlons-en 1

C royez-vous que les habitants de Saint-Élie sont heureux de faire l’objet des contes de Fred Pellerin et d’être transformés en personnages ?

2

u cours des dernières années, Fred Pellerin a connu un immense A succès en France. Cela vous étonne-t-il d’apprendre que, malgré des récits qui relatent des évènements très locaux, Fred Pellerin parvient à se «   autre graphie événement construire une carrière internationale en racontant des histoires ?

3

S elon vous, les humoristes qui font des spectacles de type stand-up ont-ils un lien avec la tradition des contes oraux ?

Grammaire

1

L es mots suivants, tirés de la citation en marge, viennent de l’anglais. Pouvez-vous leur trouver un équivalent en français ?

p. 225

a) « que tu te swignes le réel » :

b) « J’essaie de m’en swigner […] du réel » :

c) « pour que ce soit l’fun » :

fred pellerin, conteux

7


2

Écrivez correctement « tout » dans les phrases suivantes. a) Fred Pellerin divulgue (tout)

les secrets de son village.

b) Dans presque (tout)

ses contes, il nous parle d’une personne

de chez lui. c) (Tout)

les légendes de son spectacle puisent à la fois dans le réel

et l’imaginaire. d) Il s’inspire de (tout)

les conteurs qui ont bercé son enfance.

e) (Tout)

ses histoires mettent en scène des habitants de Saint-Élie,

comme Lurette, Babine et bien d’autres. f) (Tout)

la parenté est arrivée, puis (tout)

le monde

s’est mis à danser. g) (Tout)

la maisonnée vibrait au son du violon et (tout)

pieds marquaient la cadence. Ils ont fêté (tout) p. 185

3

les

la nuit.

Remplissez la grille de mots croisés en conjuguant les verbes selon la consigne.

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 2 3 4 5 6 7 8 9

8

Textes informatifs

Horizontalement

Verticalement

1 Épeler, imparfait de l’indicatif, 3e pers. du sing. 3 Ouvrir, présent de l’indicatif, 2e pers. du sing. – Avoir, présent de l’indicatif, 2e pers. du sing. 4 Croire, présent de l’indicatif, 1re pers. du sing. 5 Tirer, présent de l’indicatif, 3e pers. du sing. 7 Imiter, imparfait de l’indicatif, 1re pers. du sing. 8 Taire, participe passé – Savoir, participe passé 9 Essayer, présent de l’indicatif, 1re pers. du sing.

1 Écouter, imparfait de l’indicatif, 3e pers. du sing. 2 Mouvoir, participe passé 4 Percer, présent de l’indicatif, 3e pers. du plur. 5 Terminaison des verbes réguliers du 1er groupe 6 Sortir, futur de l’indicatif, 3e pers. du sing. 8 Aller, futur de l’indicatif, 2e pers. du sing. – Pronom qui accompagne les verbes pronominaux 9 Pouvoir, participe passé


4

ouze (12) erreurs orthographiques se sont glissées dans ce texte. Pouvez-vous les trouver D et les corriger ? (Attention : si une erreur est répétée, elle ne compte qu’une fois.) Fred Pellerin est-il loquasse, bavard, volubille ou éloquent ? Est loquasse, celui qui parle volontier, qui est toujours près à prendre la parole. De son côté, le bavard aime parler, il ajoute souvent une note d’indiscrésion à ses propos ; c’est aussi celui qui prend la parole quand il convient de se terre. Quand à volubille, c’est une qualité que l’on utiliserait pour décrire une personne loquasse, mais une personne qui parle avec aisence, abondance et rapidité. Enfin, les TEXTES INFORMATIFS

dictionaires définissent éloquent de la facon suivante : qui s’exprime avec facilité, qui est perssuasif; l’éloquence est l’art de parler, d’émouvoir, de convincre . Alors, lesquelles de ces qualités décriraient Fred Pellerin ?

Exercice de style Supprimez les pléonasmes dans les phrases suivantes. Exemple : Hier soir, j’ai relu de nouveau le roman Soie d’Alessandro Baricco.

1

Il a prévu à l’avance un moyen pour empêcher les habitants de Saint-Élie de quitter le village.

2

Pléonasmes Répétitions inutiles dans une phrase de termes ou d’expressions ayant le même sens.

Il faut agir tous ensemble pour garder intact le charme des contes et des légendes.

3

Fred Pellerin ne rejette pas les outils modernes comme, par exemple, la télé, le câble ou Internet.

4

Il est descendu en bas pour écouter son père raconter des légendes de son village.

5

E n raison des recherches actuellement en cours, les archives de l’université ne sont plus accessibles au grand public.

6

La compagnie de distribution Alliance Vivafilm détient le monopole exclusif du film Babine.

7

Il a ajouté de plus que le français québécois avait du charme.

8

Enfin, pour terminer, il faut souligner l’importance de prendre le taureau par les cornes.

fred pellerin, conteux

9


4

ingt (20) erreurs se sont glissées dans le texte. Corrigez-les. (Le chiffre à gauche indique le nombre V d’erreurs par ligne.)

Soccer ou football ?

(2) Le mot soccer tire son origine du terme britanique association football abréger en association, (0) puis assoc. qui s’est finalement réduit en soc. La finale -er aurait été ajoutée sur le modèle de rugger, (1) forme populaire pour rugby ou Rugby football (Rugby étant à l’origine le non d’un collège de la ville (1) de Rugby ou se pratiquait ce sport). (0) Au XIXe siècle, en Angleterre, on opposait le rugby football à l’association football qui allait devenir (4) le soccer. Dont l’origine de soccer et anglais, même si aujourd’hui se terme est surtout en usage (1) en Amérique du Nord où l’on pratique aussi le football (que l’ont qualifie parfois, selon le cas, (0) de canadien ou d’américain) avec un ballon ovale. (1) Par ailleurs, le terme football, également emprunté aux Britanniques, est employée dans les autres pays (3) francophone pour nommer ce sport que l’on appèle soccer au Québec. Il a donner les dérivés footballeur (1) et footballeuse, ainsi que l’abréviation familier foot. Il est intéressant de noter que l’acronyme FIFA (4) s’employe pour désigné la Fédération international de football association, dont on a célébrés le centenaire (2) en 2004, puisque le sport à d’abord été introduit en France sous sont nom anglais de football association. Office québécois de la langue française. « Soccer ou football ? », La capsule linguistique, 2009.

Exercice de style Transformez chacune des phrases suivantes en remplaçant le groupe souligné par un GN dont le nom sera de la même famille que le verbe. autre graphie

entraîneur

» Exemple : Cet entraineur a grandement contribué à restructurer l’équipe.

Cet entraineur a grandement contribué à la restructuration de l’équipe.

1

Il a avoué avoir participé au dernier match de la Coupe du monde.

2

La Ville a commencé à construire ce stade deux ans avant le début des compétitions.

3

Le soccer peut être un signe avant-coureur d’une situation qui se dégrade.

4

Les fédérations britanniques décident d’annuler leurs matchs internationaux.

5 46

Textes informatifs

En 1872, lors du premier match international, le soccer était loin de dominer la planète.


TEXTES EXPRESSIFS Avant tout

«

L

e but » est une chanson créée par Loco Locass (un trio rap québécois francophone, reconnu pour la qualité de ses textes engagés et à saveur identitaire) pour rendre hommage au Canadien de Montréal. Le chanteur et compositeur Chafiik aimerait bien qu’elle soit utilisée comme chant de ralliement au Centre Bell après un but compté par un joueur du Canadien. Avez-vous déjà assisté à un match du Canadien au Centre Bell ? Comment était l’ambiance ? Êtesvous un amateur de hockey ?

Le but

10 En des temps si lointains qu’les franco s’appelaient Canadiens

À une époque où les pucks étaient faites de crottin On a réuni des hommes dont le destin commun est comme un film sans fin En Technicolor, et tricolore : Bleu comme le St-Laurent 15 Blanc comme l’hiver Rouge comme le sang qui nous coule à travers Le corps de l’équipe c’est le cœur de la nation Et chaque année, faut clore avec une célébration Ils diront jamais tel quel aux nouvelles 20 Mais le tissu social de Montréal C’est de la Sainte-Flanelle Quand y est question de hockey Nous on fait pas dans la dentelle, OK ? C’est plus qu’un sport : 25 c’t’ une métaphore de notre sort C’est ça qui nous ressemble C’est ça qui nous rassemble Anglo, franco peu importe ta couleur de peau Si tu détestes Toronto le sang qui bouge dans tes artères 30 Est aussi rouge, mon frère, que le chandail de nos Vingt cœurs de vainqueurs qui luttent avec honneur Les Canadiens pour une fois rallient tous les Québécois Vingt cœurs de vainqueurs pour le pire et le meilleur Les Canadiens de Montréal : notre équipe nationale

TEXTES EXPRESSIFS

Icitte au Québec y fait pas froid, y fait frette C’est de même parce que c’est de même pis c’est ben correct On a de la place en masse Et nos face-à-face on les fait sur la glace 5 Alors, on lace nos patins pis nos casques Et comme Maurice1, on glisse dans l’arène avec la haine de la défaite Et le feu dans les yeux Quand on veut, on peut… Gagner ! Franco Abréviation, dési­­ gne les francophones. Par quel mot français peut-on remplacer puck ?

Crottin Excrément de certains animaux. Sainte-Flanelle Surnom des Canadiens de Montréal, fait référence au chandail porté par les joueurs. Anglo Abréviation, désigne les anglophones. Rallient Rassemblent, unissent des éléments dispersés. On va gagner nos épaulettes L’expression fait référence à une chanson du folklore français.

35 Un plan de match qu’on respecte à la lettre

Un gardien alerte Des bonnes mises en échec Des passes drettes sur la palette Pis des lancers précis et secs 40 C’est comme ça qu’on va gagner nos épaulettes !

1. Maurice Richard : figure emblématique du hockey sur glace professionnel francophone. Surnommé le Rocket, ce joueur a remporté huit coupes Stanley avec le Canadien de Montréal. LE BUT

47


Cale Métaphore : signifie s’enfoncer dans l’eau. Pourquoi le verbe flancher est-il à l’infinitif ?

Mais quand ça va mal, quand on cale ou on dévire Que j’voie pas un sale quitter le pont du navire C’pas à matin – non ! – qu’on accroche nos patins Un Flying Frenchman, franchement !, ça franchit sans flancher 45 Allez-y les Habitants, quand vous la mettez dedans

Y a un petit peu de nous autres là d’dans On est debout avec vous on ira jusqu’au bout Durant la saison c’est toute la nation qui vibre au même diapason Comme quand les gens criaient “Guy Guy Guy” 50 C’tait en dépit du combat constant de la vie

Ça leur donnait des forces Ils pouvaient bomber le torse Voilà l’amorce d’un ralliement réussi On peut Gagner ! On veut plus que participer nous on veut 55 Gagner ! À soir on fonce sur la patinoire pour

Gagner ! Si on se défonce pour la victoire, on va Gagner ! On va gagner ! Enfin on fait les séries, fini les folies Là c’est baston et rififi 60 Boston, Philadelphie Avec les fantômes du forum2 On n’a pas peur de personne Chaque homme donne le maximum Pour que cette année soit la bonne 65 Au printemps la fìèvre est universelle Maurice Richard vers la fin des années 1940. Graal Objet légendaire : il s’agirait de la coupe qui aurait recueilli le sang du Christ et à laquelle on attribue des propriétés magiques.

Pis y’a juste une place où la glace il faut pas qu’elle dégèle Ici le sang c’est de la sève qui monte jusqu’à nos lèvres Le cri se change en un chant de ralliement qui s’élève (… Allez Montréal…) 70 Nos chevaliers sont en cavale pour ramener le graal à Montréal

Le tournoi est un chemin de croix parsemé d’émoi Mais la coupe on y croit, Comme autrefois, on a la foi Pis si c’est pas c’t’année, 75 ben comme dirait René « à la prochaine fois3 » Québécois ! On va Gagner ! On veut plus que participer nous on veut Gagner ! À soir on fonce sur la patinoire pour Gagner ! Si on se défonce pour la victoire, on va 80 Gagner ! On va gagner ! Allez Montréal ! Du sang neuf depuis 1909 avec Jack Laviolette, Lach Pitre et Pit Lépine en passant par 85 Newsy Lalonde et Joe Malone Aurèle et Morenz Hains’, Plante, Gump et le Concombre,

Le Canadien, oc

tobre 1942.

2. E xpression qui fait référence à un petit groupe d’anciens joueurs des Canadiens de Montréal qui hanteraient le Forum de Montréal. La légende raconte qu’ils avaient l’habitude de visiter le Forum en temps de séries éliminatoires. 3. Fameuse phrase prononcée par René Lévesque le 20 mai 1980, alors qu’il prenait acte des résultats du premier scrutin référendaire portant sur la souveraineté québécoise.

48

Textes expressifs


Pocket Rocket, Boum Boum, Cournoyer, Coco, Carbo, Casseau, Naslund (Oublie pas les anglos, yo ) 90 Toe, Dickie, Doug et Scotty Shutt, Larry, Ken et Bobby L’arrêt de Roy, rebond, Butch Bouchard à Savard, vers Béliveau qui esquive un joueur Passe à Lafleur, Lafleur accélère remet au Rocket Richard, 95 deux hommes sur le dos, rien de trop gros ET LE BUUUUUT !

TEXTES EXPRESSIFS

On a GAGNÉ, on a gagné ! Allez Montréal ! On veut gagner ! 100 On peut gagner ! On va gagner ! Allez Montréal ! On veut gagner ! On peut gagner ! 105 On va gagner ! Loco Locass, « Le but », 2009 ; 746 mots.

à

lire

à voir

• Sur le site historique des Canadiens de Montréal : la présentation des joueurs, la coupe Stanley, les grands moments de l’équipe et plus encore. • Bibliothèque et Archives Canada, Regard sur le hockey. • Maurice Richard, Charles Binamé, 2005, DVD, 123 min. Sur le site de l’ONF • Le chandail, Sheldon Cohen, 1980, 10 min. • Junior, Isabelle Lavigne et Stéphane Thibault, 2007, 95 min.

à écouter

Équipement de hockey de Henr i et Maur ice Richard, vers 1960.

S ur YouTube • Le but, Loco Locass. • Savoir patiner et Lancer, Guy Lafleur.

Et maintenant ! Vocabulaire 1

L es expressions familières québécoises et les régionalismes sont nombreux dans « Le but ». Remplacez ces extraits par des expressions de français écrit standard. a) icitte (l. 1) :

f) y est question (l. 22) :

b) frette (l. 1) :

g) drette (l. 38) :

c) de même (l. 2) :

h) C’pas à matin (l. 43) :

d) pis (l. 2) :

i) À soir (l. 55) :

e) ben (l. 2) : LE BUT

49


Avant tout

L

es relations amoureuses ne sont jamais chose facile ! Par ailleurs, les stéréotypes et les clichés liés aux différences entre hommes et femmes viennent souvent compliquer les rapports. Dans cette nouvelle, Nadine Bismuth fait le portrait de Bianca, une jeune femme dans la trentaine qui est en train de traverser un moment difficile. Bianca écrit à son amie Maryse pour lui raconter ses mésaventures sentimentales avec Philippe, son partenaire. Avant de commencer la lecture, jetez un coup d’œil au titre de la nouvelle. Qu’en pensez-vous ? Que vous dit ce titre sur les rapports entre hommes et femmes ? Quels sont les clichés les plus courants que l’on entend à propos des hommes ? À propos des femmes ?

Hommes infidèles, femmes tristes De : Objet : Date : À :

Dans ce courriel, quels noms les pronoms te, le et eux remplacent-ils ? 1. te 2. le 3. eux

Bianca Larrivée Olà ! 24 juin Maryse Gagnon

Olà, Maryse ! Nous sommes arrivés. Le vol a été parfait, l’hôtel est très chouette, confortable, mo­ derne, il fait un gros soleil, trente-deux degrés à l’ombre, et je suis hyper zen. Je sais que tu en doutes et que toi, tu ne pardonnerais jamais un truc pareil à Martin, mais 5 Philippe est sincère dans sa démarche. Pour ma part, même si ça m’a fait un immense bien de me vider le cœur, je regrette de t’avoir mise au courant de cette histoire, car pour rien au monde je ne voudrais que tu penses du mal de Philippe. Enfin, je tenais simplement à te dire que lorsque tu passeras à l’appartement pour nourrir Boris, ne le laisse pas sortir : il risque de partir en cavale et tu resterais alors prisonnière chez 10 moi à attendre son retour toute la nuit ! Aussi, si tu pouvais arroser notre plant de basilic (sur le balcon arrière), ce serait génial. Merci beaucoup, ma chère amie. Je ne te récrirai pas de la semaine, on veut vraiment décrocher de la civilisation. Bianca x P.-S. : Philippe fait dire à Martin qu’il est libre pour jouer au golf le 15 juillet. Si ça te 15 tente, on pourrait passer la journée ensemble de notre côté et faire un barbecue avec

eux le soir. P.P.-S. : J’espère que tu pourras lire ce courriel. Le préposé du « Business center » ici ba­ ragouine l’anglais et il m’a dit qu’ils éprouvaient parfois des problèmes d’encryptage.

66

Textes expressifs


De : Objet : Date : À :

Bianca Larrivée Tabar… 26 juin Maryse Gagnon

… nouche ! ! Tu avais raison, Maryse. J’aurais dû t’écouter. La cruche ! Comment ai-je

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inclus à Cancún suffirait à me faire passer l’éponge ? Hier, j’ai bu trois ou quatre moji­ tos de trop (c’est bien la seule façon de faire passer la bouffe, ici tout est noyé dans une glu orange qui goûte le Tabasco pourri). Mes émotions ont remonté à la surface et je me suis encore mise à l’interroger. POURQUOI EST-CE QU’IL A FAIT ÇA ? J’ai envie de vomir quand j’y pense, des images éclatent partout dans ma tête. Philippe répète qu’il ne connaît même pas son nom de famille et qu’il l’a vue juste une fois, mais fran­ chement, au 21e siècle, on ne baise pas avec quelqu’un sans lui laisser au moins son numéro de cellulaire ou son courriel après coup, ne serait-ce que pour la forme. Il jure sur la tête de sa mère que ce n’est pas ce que je m’imagine, mais c’est tellement une vieille cinglée, celle-là, que ça ne compte pas. Il dit que c’était juste du cul. Je suis tellement humiliée ! Au fond, je crois que j’aurais préféré ne pas le savoir, car toute sa rhétorique de menteur repose sur cet argument-là. Il affirme : « Penses-tu que je me serais confessé si j’avais eu la moindre intention de recommencer ? » Monsieur se jette des fleurs ! Il dit que je ne comprends pas parce que nous, les filles, dès qu’on couche avec un gars, notre cerveau fait pouf et on ne peut pas faire autrement que de se met­ tre à rêver, il prétend que notre libido est « une machine à fabuler », je n’ai jamais rien entendu d’aussi stupide ! Tandis que pour les gars, il dit que c’est tout naturel de cou­ cher avec une fille « et puis basta ». J’ai bien envie de lui montrer qui est-ce qui va dire basta à qui… Bon, voilà que le préposé du Business center me fait des signes, il ferme le local dans cinq minutes pour l’heure de la sieste, de toute façon c’est toujours dé­ sert ici, il n’y a que moi, pauvre désespérée, pour venir me lamenter au lieu de profiter de la mer et du soleil… Mais j’oubliais la meilleure : Philippe m’a dit aussi que si je n’étais pas aussi possessive et contrôlante, il n’aurait peut-être pas cédé à l’envie de sauter la clôture, car tout ça a dû se dérouler pour lui « dans sa tête, au niveau de son inconscient ». Tout pour se déculpabiliser, pour retourner la situation contre moi ! Comment je vais supporter ce manipulateur jusqu’à dimanche ? Pour l’instant, il est parti bouder sur la plage avec le dernier roman de Frédéric Beigbeder, pas étonnant qu’il ne pense qu’à sa queue à force de lire des auteurs comme ça. Je vais le quitter. Je dois le quitter. Pourquoi la vie, c’est toujours des hommes infidèles et des femmes tristes ? Hommes infidèles, femmes tristes. Hommes infidèles, femmes tristes. Un vieux disque qui saute depuis la nuit des temps. Ça ne t’a jamais traversé l’esprit, à toi ? Bon, d’accord, ça fait longtemps que j’hésite à te le dire parce que ce n’est pas de mes affaires, mais tu sais, l’année dernière, un soir en rentrant du golf, Philippe m’a confié que Martin avait une collègue qui le « dérangeait » pas mal à son agence… Je n’en sais pas plus, peut-être qu’il n’y a pas de quoi t’énerver, mais si jamais tu creuses la question un peu plus avec lui et que ça dégénère, tu as la clé de chez moi, mon amie, alors ne te gêne pas pour t’installer à ton aise. Je mettrai Philippe à la porte à notre retour dimanche soir, et toi et moi on sera colocs ! Pourquoi on s’en empêche­ rait ? Ne m’as-tu pas dit que Martin avait découché après un party de bureau cet hiver, chez son chef comptable (ben oui !), sous prétexte qu’il était trop soûl pour conduire ? Honnêtement, si j’étais toi, j’investiguerais la chose. (Maintenant que j’y pense, un détail me revient : il paraît qu’elle ressemble à Nicole Kidman.) Merde, le préposé joue avec ses clés, il faut que je file ! Juste une dernière question : toi qui me connais, me trouves-tu possessive et contrôlante ? Sois honnête, après tout, je suis sur terre pour évoluer. Mon Dieu, je suis misérable. Je vais essayer le cours de cardio-latino sur le bord de la piscine. Bibi x

TEXTES EXPRESSIFS

20 pu être assez naïve pour croire que son invitation dans un quatre étoiles formule tout

Tabarnouche Juron atténué, variante de « tabarnak ». La cruche ! Que je suis stupide ! Cinglée Folle. Contrôlante (angli­ cisme) Autoritaire, dominatrice, dirigiste. Sauter la clôture Tromper, être infidèle. Depuis la nuit des temps Depuis très longtemps. Le nom esprit est-il masculin ou féminin ?

Le nom agence est-il masculin ou féminin ?

File Il faut que je parte, il faut que je m’en aille.

hommes infidèles, femmes tristes

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De : Objet : Date : À :

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Pourquoi l’adjectif mignonne est-il au féminin ?

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Bianca Larrivée Ne t’inquiète pas 28 juin Maryse Gagnon

Ma chère Maryse, Je suis tellement désolée pour mon courriel psychodramatique d’avant-hier. Je vais finir par espérer que le système ici éprouve vraiment des problèmes d’encryptage. Ouf ! La tempête est passée. Philippe et moi, nous avons décidé d’avoir des enfants ; au moins deux pour commencer, mais on ne serait pas opposés à un troisième si ça se passe bien. Je ne sais pas si c’est l’effet qu’a eu sur moi cette résolution, mais de­ puis hier, je ne pense presque plus à son écart de conduite. Après tout, une gaffe en quatre ans, il y a pire. Il faut mettre les choses en perspective. Et puis, c’est vrai qu’il a été honnête avec moi, je ne peux pas lui enlever ça. J’espère que tout va bien de ton côté avec Martin. Tu sais, je ne crois vraiment pas que tu doives t’en faire avec ce que je t’ai écrit la dernière fois. Si ma mémoire est bonne, c’est juste une jeune diplômée des HEC qui a fait sa place au service des ressources humaines et qu’il trouve mignonne, rien de plus. Et cette histoire de Nicole Kidman, c’est simplement parce qu’elle s’est déguisée en danseuse de french cancan du Moulin Rouge à l’occasion de leur dernier bal costumé annuel et que ça a fait jaser jusqu’au PDG de l’agence, mais bon… Il n’y a pas de quoi plier bagage ! Merci encore pour Boris et le basilic. Bianca x P.-S. : Pour le barbecue du 15 juillet, verrais-tu un inconvénient à ce qu’on invite la mère de Philippe ? Elle sera de passage en ville ce week-end-là avec son nouveau chum, un ingénieur assez sympa.

De : Objet : Date : À : Délirer Divaguer, être dans un état près de la folie.

Nunuche (familier) Jeune femme niaise et maladroite.

68

Textes expressifs

Bianca Larrivée Que faire ? 30 juin Maryse Gagnon

Je délire. Ce matin, j’ai surpris Philippe en train de lorgner les fesses d’une cliente qui 90 attendait au comptoir de change, et la plaie s’est rouverte. Il s’entête, encore et

toujours, à me faire avaler que ça s’est passé juste une fois avec la fille du bar. Il a continué de jurer sur la tête de sa mère, et moi, j’ai hurlé : change de cassette, de toute façon, ta mère, c’est une désespérée finie avec ses mecs puants dégotés sur Internet tous les trois mois. À partir de là, ç’a vraiment dégénéré… Je lui ai dit le fond de ma 95 pensée, comment veux-tu, monsieur, que j’élève des enfants avec un menteur, un hypocrite, un irresponsable comme toi ? ! ? Il est parti seul sur le bateau d’expédition de pêche en haute mer alors qu’on avait réservé deux places… Désemparée, j’ai couru ici pour t’écrire. Le préposé m’a demandé pourquoi je pleurais, il m’a dit que j’étais plus belle avec un sourire… smile, smile, señorita… ça m’a fait rire… et patati ! et pa­ 100 tata ! Il a verrouillé la porte du Business center et il a baissé les stores… Ça s’est passé si vite, tu comprends, je n’étais plus moi-même… J’ai couru dans ma chambre une fois que ç’a été terminé. Wow. Trop bizarre. Maintenant je suis toute mélangée. Antonio… il s’appelle comme ça… Mais Antonio qui ? Aucune idée. Rien. Il ne m’a pas laissé son numéro de cellulaire ni son courriel, alors, au fond, je me dis : pourquoi 105 Philippe l’aurait fait avec sa nunuche (c’est clair qu’elle était nunuche) ? Reste que j’aimerais bien revoir Antonio avant qu’on reparte d’ici demain matin, mais pour la


Bianca Larrivée Que faire ? 30 juin Maryse Gagnon

première fois de la semaine, il n’est pas à son poste, c’est un autre qui le remplace… Je ne savais pas, mais il est aussi moniteur de plongée sous-marine ici… Je suis vraiment sur un nuage ! Tout recommençait quand même à aller un peu mieux avec 110 Philippe… D’ailleurs, je te quitte, je dois aller prendre soin de lui, il croupit dans la chambre, il a attrapé le tournis sur le bateau de pêche, pauvre chou… Au moins, il ne sera pas en forme ce soir, parce qu’à côté de ce que j’ai vécu ce matin Ricky Martin bouge comme un Teletubbies… Comment est-ce que je pourrais te le décrire ? J’ai une de ces chaleurs dans le ventre quand je pense à lui. Oh là là !... Je t’appelle dès qu’on 115 atterrit, surtout, je t’en prie, pas un mot de ça à Martin, comment savoir de quoi ils parlent, nos deux petits Jules, entre leurs trous de golf ? Bianca xx P.-S. : Si tu as besoin de vacances, voudrais-tu qu’on revienne ici juste toi et moi cet automne ? J’ai super exagéré pour la bouffe.

Les verbes il croupit, on atterrit sont-ils réguliers ou irréguliers ?

Jules (familier) Ami, amoureux.

TEXTES EXPRESSIFS

De : Objet : Date : À :

Nadine Bismuth, Êtes-vous mariée à un psychopathe ?, 2009 ; 1785 mots.

à

lire

à voir

à lire  et à voir

• « Leurs yeux se rencontrèrent… » Les plus belles premières rencontres de la littérature, Gallimard, coll. Folio, 2003. • Une liaison pornographique, Frédéric Fonteyne, 1999, DVD, 78 min. • Embrassez qui vous voudrez, Michel Blanc, 2001, DVD, 89 min. • Québec-Montréal, Ricardo Trogi, 2002, DVD, 104 min. • Les aimants, Yves Pelletier, 2004, DVD, 91 min. • Les amours imaginaires, Xavier Dolan, 2010, DVD, 101 min. • La lettre de rupture, élément déclencheur de l’exposition Prenez soin de vous de Sophie Calle. Un livre a été réalisé à la suite de l’exposition : Prenez soin de vous, Actes Sud, coll. « Peinture, BD », 2007. • Le site Psychologies.com suggère des moyens de se remettre d’une rupture ; contient aussi beaucoup d’autres articles sur la relation amoureuse.

Et maintenant ! Vocabulaire 1

Dans le texte, trouvez un synonyme pour chacun des mots suivants. a) Se détacher, se relaxer (l. 1-12) : b) Parler incorrectement (l. 14-18) : c) Faute, erreur (l. 69-80) : d) Bavarder, commérer (l. 75-85) : e) Regarder, convoiter (l. 89-99) : f) Découverts, trouvés (l. 89-99) : hommes infidèles, femmes tristes

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2

Que veulent dire les expressions suivantes ? a) « passer l’éponge » (l. 21) :

b) « ne serait-ce que pour la forme » (l. 28) :

c) « Monsieur se jette des fleurs » (l. 33-34) :

d) « écart de conduite » (l. 74) :

e) « plier bagage » (l. 83) :

f) « change de cassette » (l. 92) :

3

Dans le 1er courriel de Bianca, trouvez un mot ou une expression qui signifie : a) s’enfuir (l. 1-10) : b) génial (l. 1-10) : c) en ce qui me concerne (l. 1-10) : d) se confier (l. 1-10) :

4

Complétez les phrases suivantes à l’aide de mots du texte. a) Quand quelqu’un est fâché et qu’il manifeste son mécontentement en restant silencieux,

on dit qu’il

(l. 42-52).

b) Lorsque quelqu’un vit un problème et qu’il se convainc qu’il n’a pas tort,

il essaie de se

(l. 42-52).

c) Lorsqu’une personne ne sait pas comment réagir face à une situation difficile, on dit

qu’elle est

(l. 94-105).

d) Quand quelqu’un a le vertige et que sa tête tourne, on dit qu’il a le

5

70

Textes expressifs

(l. 110-119).

Associez les mots suivants à la bonne définition. a) fabuler (l. 36)

1 Cause de souffrance morale.

b) sieste (l. 40)

2 Être maintenu dans un lieu et rester inactif.

c) manipulateur (l. 46)

3 Personne qui agit sur quelqu’un pour l’amener à faire ce qu’elle souhaite.

d) plaie (l. 90)

4 Présenter comme réels des faits imaginés.

e) croupir (l. 110)

5 Repos pris au cours de la journée.


Compréhension et interprétation 1

p. 135

Pourquoi Bianca et Philippe sont-ils en vacances à Cancún ?

2

Qui est Boris ?

3

Que reproche Philippe à Bianca ? TEXTES EXPRESSIFS

4

L ’histoire ne dit pas si Maryse a bel et bien reçu les courriels de son amie Bianca. Pourquoi Bianca a-t-elle un doute sur cette question ?

5

u’est-il arrivé d’inhabituel à Bianca alors qu’elle était au Business centre de l’hôtel où elle passe Q ses vacances ?

6

S elon vous, se peut-il que Maryse ait reçu et lu les courriels de son amie et qu’elle ne veuille tout simplement pas lui répondre ? Expliquez.

Rédaction 1

E n équipe, rédigez le courriel que Maryse aurait pu envoyer à Bianca après avoir lu les quatre courriels que cette dernière lui a fait parvenir. Ou bien, écrivez la conversation qu’auront Philippe et Martin lors de leur partie de golf du 15 juillet prochain.

2

E n vous basant sur votre expérience personnelle et en vous référant au modèle du texte informatif de la section Théorie et stratégies, décrivez les différences entre les hommes et les femmes sur le plan psychologique et sur le plan des émotions. Comment les hommes et les femmes réagissent-ils en couple ?

p. 119

hommes infidèles, femmes tristes

71


p. 129

3

C omposez une lettre de rupture à votre partenaire (réel ou fictif). Dites-lui que vous devez mettre un terme à votre relation. Expliquez-lui pourquoi cela ne peut plus continuer. Adressez-lui des reproches. Mettez-le au pied du mur. Votre lettre prendra la forme d’un texte expressif.

Parlons-en 1

C omment qualifieriez-vous le comportement de Bianca ? À la lumière de ce que vous connaissez d’elle, dressez son profil psychologique à la manière d’un thérapeute. Aimeriez-vous passer vos vacances ou vivre en colocation avec quelqu’un comme Bianca ? Cela vous est-il déjà arrivé ?

2

C onnaissez-vous l’expression « Une faute avouée est à moitié pardonnée » ? Par rapport au thème de l’infidélité, discutez de la pertinence de cette expression. Si vous étiez à la place de Bianca, auriez-vous pardonné à Philippe ? D’après vous, comment réagira Philippe s’il apprend l’aventure de son amie ?

3

ue diriez-vous à Bianca si vous étiez son ami(e) et que vous vouliez la consoler ? Excuseriez-vous ses Q sous-entendus sur l’infidélité de votre conjoint(e) ? Ou votre amitié serait-elle mise à mal ?

Grammaire p. 161

1

Remplacez le mot en gras par le mot entre parenthèses et accordez correctement les adjectifs. a) Le vol a été parfait. (escale)

b) L’hôtel est confortable et moderne. (auberge)

c) Tu ne pardonnerais jamais un truc pareil. (chose)

d) C’est tellement une vieille cinglée. (idiot)

e) La tempête est passée. (orage)

p. 209

2

Mettez les phrases à la forme négative demandée. a) « Ça m’a fait un immense bien. » (l. 5-6)

ne … pas

b) « La tempête est passée. » (l. 71)

ne … jamais

c) « Elle s’est déguisée en danseuse. » (l. 81)

ne … plus

d) « Je suis vraiment sur un nuage ! » (l. 108-109) ne … guère

72

Textes expressifs


3

Justifiez l’accord des P.P. soulignés dans la phrase ci-dessous.

«  Hier, j’ai bu trois ou quatre mojitos de trop (c’est bien la seule façon de faire passer la bouffe, ici tout est noyé dans une glu orange qui goûte le Tabasco pourri). Mes émotions ont remonté à la surface et je me suis encore mise à l’interroger. » (l. 21-24)

• bu :

• noyé :

• pourri :

• remonté :

• mise : TEXTES EXPRESSIFS

p. 200

Exercice de style Remplacez les termes vagues comme il y a, on peut voir, se trouver, avoir par des verbes plus précis choisis dans la liste ci-dessous. Exemple : Il y a de nombreuses ressources naturelles au Canada. Le Canada dispose de nombreuses ressources naturelles. attire est situé

1

captivent présente

découvre regorgent

éprouve remarque

est doté s’orientent

Le Mexique a bien des attraits pour les touristes québécois.

2

Il y a toujours beaucoup de monde sur les plages de Cancún.

3

Il y a un centre d’affaires dans l’hôtel de Bianca.

4

Bianca n’a aucun scrupule à parler des infidélités de son copain.

5

D’après ses courriels, on peut voir que Bianca a de l’intérêt pour Antonio.

6

Le « Business center » se trouve dans l’hôtel de Bianca.

hommes infidèles, femmes tristes

73


Codes grammaticaux employés dans la partie Grammaire CAdj CD

complément direct

CI

complément indirect

CN

complément du nom

CP

complément de phrase

GV

groupe verbal

GN

groupe nominal

GAd

groupe adjectival

GAdv

groupe adverbial

GVInf

groupe du verbe à l’infinitif

GPrép

groupe prépositionnel

GN

238

codes grammaticaux

complément de l’adjectif

sujet groupe nominal sujet

S

sujet

P

phrase

PD

phrase déclarative

PE

phrase exclamative

PImp

phrase impérative

PInt

phrase interrogative

Préd

prédicat

Pron

pronom

P.P.

participe passé


À mots découverts

est un cahier d’apprentissage spécifiquement conçu pour les étudiants du cours de français langue seconde de niveau 101 au collégial. Nouvelles, récits, chansons, articles de revues et de journaux portant sur des sujets actuels et variés amèneront l’étudiant non seulement à découvrir la richesse de la culture francophone, mais aussi, par une multitude d’exercices, à améliorer ses compétences en lecture, à enrichir son vocabulaire et à perfectionner son expression orale et écrite. Ce cahier d’apprentissage complet offre de nombreux avantages : • dans un même ouvrage, des textes, de la théorie sur les types de textes et des exercices en contexte ; • une grande variété de textes accompagnés d’activités adaptées aux besoins des apprenants de français langue seconde et d’une section théorique sur les types de texte ; • des stratégies ciblées pour lire, rédiger, réviser et corriger un texte, effectuer une recherche documentaire ou s’exprimer en public ;

• des notions grammaticales et des exercices en contexte adaptés aux besoins des cours de français langue seconde de niveau 101 au collégial ; • un contenu qui intègre les principaux éléments de la nouvelle grammaire et qui rend compte de l’orthographe rectifiée.

Un ouvrage conçu par des enseignants d’ici pour les étudiants d’ici. Louise Archambault détient un baccalauréat spécialisé en linguistique de l’Université du Québec à Montréal et une maitrise en sciences de l’éducation de l’Université de Montréal. Elle a enseigné plusieurs années le français langue seconde au Collège de secrétariat Notre-Dame ; puis elle a travaillé à la formation des maitres comme professeure et conseillère en didactique et psychopédagogie à l’École normale supérieure de l’enseignement technique (ENSET) de Yaoundé (Cameroun), au Collège d’enseignement normal de Libreville (Gabon) et au Collège polytechnique universitaire de Cotonou (Bénin). À son retour, elle a poursuivi sa carrière de professeure au Collège Dawson. Laurent Duval a obtenu sa maitrise en langue et littérature françaises de l’Université McGill et enseigne le français langue seconde au Collège Dawson. Il parfait actuellement sa formation en didactique du français langue seconde à l’Université du Québec à Montréal. Lyane Henrichon détient une maitrise sur la littérature migrante de l’Université du Québec à Montréal et a travaillé pour le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles auprès des nouveaux arrivants. Elle a complété un diplôme en pédagogie de l’enseignement supérieur et elle enseigne présentement le français langue seconde au Collège Dawson et à l’Université de Montréal. Maria Popica est professeure de français langue seconde au Québec et à l’étranger depuis 17 ans. Elle détient un baccalauréat en enseignement du français langue seconde, programme conjoint de l’Université de Montréal et de l’Université McGill, une maitrise en lettres modernes de l’Université d’Orléans (France) et a complété sa scolarité doctorale en études françaises à l’Université de Montréal. Elle enseigne présentement au Cégep John Abbott.

Code de produit : 250695 isbn 978-2-7617-3253-6


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