RÉALITÉS CULTURELLES - Extrait - Cahier d'apprentissage - Thème 1 - 2e secondaire

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Culture et citoyenneté québécoise

Cahier d’apprentissage 2e secondaire

Autonomie

et interdépendance 1Thème

Julie Charette

Vicky Corich

Mélanie Dubois

Mélodie Lavigne

Avec la collaboration de :

Nellie Brière spécialiste du numérique

Laurence Desjardins sexologue

EXTRAIT Version provisoire

Direction de l’édition

Marie-Josée Charette

Direction de la production

Manon Boulais

Direction adjointe de la production

Dimitri Lesage

Charge de projet

Carole Bellefeuille

Révision linguistique

Nicole Blanchette

Correction d’épreuves

Marie Théorêt

Conception graphique

Geneviève Guérard

Réalisation graphique

Illustrations

Patrick Bizier : p. 13, 15, 23, 27

Yves Boudreault : p. 10, 14

Catherine Gauthier : p. 7, 23

La Loi sur le droit d’auteur interdit la reproduction d’œuvres sans l’autorisation des titulaires des droits. Or, la photocopie non autorisée – le photocopillage –a pris une ampleur telle que l’édition d’œuvres nouvelles est mise en péril. Nous rappelons donc que toute reproduction, partielle ou totale, du présent ouvrage est interdite sans l’autorisation écrite de l’Éditeur.

Remerciements

Les autrices et l’Éditeur tiennent à remercier les personnes suivantes pour leur contribution indispensable, tout au long du développement de la collection.

Rédaction

Nellie Brière, spécialiste du numérique et des réseaux sociaux

Laurence Desjardins, sexologue

Laurence Hamel-Charest, anthropologue, chercheuse postdoctorale, Université du Québec à Montréal

Consultation scientifique

Nellie Brière, spécialiste du numérique et des réseaux sociaux

Laurence Desjardins, sexologue

Laurence Hamel-Charest, anthropologue, chercheuse postdoctorale, Université du Québec à Montréal

Sivane Hirsch, sociologue et didacticienne, Université Laval

Marie-Hélène Houle, travailleuse sociale

Isabelle Laflamme, psychologue

Mélissa Mollen Dupuis, réalisatrice, animatrice et autrice Innu

Consultation pédagogique

Mira Cadotte-Lachance, enseignante, Centre de services scolaire des Hauts-Cantons

Julien Fernand, enseignant, Collège Saint-Sacrement

Jean-François Fortin, enseignant, Centre de services scolaire de la Capitale

Catherine Lemay, enseignante, Centre de services scolaire de l’Énergie

Martin Lévesque, enseignant et conseiller pour le dossier CCQ, Centre de services scolaire des Affluents

Audrey Loyer, enseignante, Centre de services scolaire des Affluents

Audrey Magne, enseignante, Centre de services scolaire des Affluents

Hugues Martineau, enseignant, Juvénat Notre-Dame du Saint-Laurent

Gilles Morin, enseignant, École Marcelle-Mallet

Anne Normandeau, enseignante, Centre de services scolaire des Phares

L’Éditeur remercie également les participantes et les participants aux sondages et aux groupes de discussion qui l’ont aidé à développer la collection en fonction des réalités et des pratiques de la classe.

Réalités culturelles — 2e secondaire

© 2024, Les Éditions CEC inc. 9001, boul. Louis-H.-La Fontaine

Anjou (Québec) H1J 2C5

Tous droits réservés. Il est interdit de reproduire, d’adapter ou de traduire l’ensemble ou toute partie de cet ouvrage sans l’autorisation écrite du propriétaire du droit d’auteur.

Dépôt légal : 2024

Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Bibliothèque et Archives Canada

ISBN 978-2-7662-1173-9 Cahier A

ISBN 978-2-7662-1176-0 Cahiers A et B (incluant les exercices interactifs)

ISBN 978-2-7662-1177-7, ISBN 978-2-7662-1076-3 (versions maZoneCEC)

ISBN 978-2-7662-1175-3 Cahiers A et B (versions papier et maZoneCEC)

Imprimé au Canada

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Présentation

Le cahier Réalités culturelles propose des contenus et des activités d’apprentissage présentés en fascicules. Chacun des fascicules aborde un thème du programme et couvre la moitié de l’année scolaire.

Chaque fascicule s’amorce avec les visées des deux compétences disciplinaires :

Étudier des réalités culturelles et Réfléchir sur des questions éthiques (pages 2 à 5) et se termine par un référentiel théorique présentant les essentiels pour développer la pensée critique et la pratique du dialogue (pages 87 à 95).

Structure d’un thème

> Chapitre 1 : Unité 1, Unité 2, Unité 3. Bilan et activité de fin de chapitre 1 (sociologie).

> Chapitre 2 : Unité 1, Unité 2, Unité 3. Bilan et activité de fin de chapitre 2 (sociologie).

> Chapitre 3 : Unité 1, Unité 2, Unité 3. Bilan et activité de fin de chapitre 3 (éthique).

- À la fin de chaque unité, des activités qui visent la maîtrise des connaissances sont proposées sur une page recto verso détachable.

Le sexe assigné à la naissance

- Chaque chapitre se termine par un bilan des contenus essentiels. Ce bilan est suivi d’une activité ciblant une compétence en particulier. Une grille d’évaluation est offerte pour chaque activité dans le matériel reproductible.

Sexe

Catégorie sociale qui répartit la population entre femmes et hommes à partir de caractéristiques physiologiques.

Rubriques

Un mot

Être intersexe, qu’est-ce que c’est ?

identité numérique

Un aspect de notre identité sur lequel nous n’avons pas de contrôle, c’est notre sexe biologique. Au moment de la naissance, les organes génitaux externes, soit le pénis ou la vulve, sont observés pour confirmer le sexe biologique et donc, le genre : masculin ou féminin. Celui-ci figure sur les documents d’identité officiels tels que l’acte de naissance ou le passeport.

Notre sexe biologique est le déterminant de notre genre. Mais, les organes génitaux externes ne sont pas nos seuls caractères sexuels !

La sexologue Laurence Desjardins précise et vulgarise des contenus liés à la sexualité.

Certains de nos caractères sexuels ne sont pas visibles. En plus des organes génitaux externes, nous avons des organes génitaux internes. On peut y ajouter les différences génétiques chromosomiques ainsi que les hormones sexuelles.

Des statistiques, des faits historiques et scientifiques viennent alimenter l’étude des réalités culturelles et nourrir la réflexion éthique.

L’ IDENTITÉ SEXUELLE ET DE GENRE

Amorce

1 re secondaire

Identités et appartenances

2

Vie collective et espace public

2 e secondaire

Mission

numérique, c’est l’ensemble des informations et des activités nous concernent. Cela inclut des données sensibles comme notre âge, notre adresse ou encore nos informations de santé.

activités sur Internet, telles que nos publications sur les sociaux, nos commentaires ou nos achats en ligne contribuent numérique et ont un impact sur notre réputation.

La spécialiste Nellie Brière précise et vulgarise des contenus liés aux médias numériques.

sensibles peuvent être utilisées à des fins malveillantes fraude. On peut protéger nos appareils et nos comptes d’accès mécanismes sécuritaires. Un bon système d’authentification

Savais-tu qu’il est possible de naître avec des caractéristiques sexuelles mâles et femelles ? En effet, un bébé peut naître avec des organes génitaux externes qui ne sont pas uniquement femelles, ni uniquement mâles. Dans ce cas, il peut s’avérer impossible de classifier le genre de l’enfant. On dira alors que la personne est intersexe ou intersexuée. Les données indiquent qu’environ 1,7 % de la population naît intersexe.

Le sexe est une catégorie sociale qui répartit la population entre les femmes et les hommes à partir de caractéristiques physiologiques. Le genre, pour sa part, est un processus qui concerne la construction sociale des différences entre les femmes et les hommes. Le genre s’observe à travers les normes et les comportements associés au genre féminin et masculin.

Un mot de Nellie

Espace numérique

L’authentification

Certaines personnes refusent de s’identifier strictement au genre féminin ou masculin, car il existe une multitude de variantes entre ces deux catégories.

Au début de chaque unité, une question de sociologie ou d’éthique permet d’explorer les concepts à l’étude et de déclencher une réflexion sur le sujet de l’unité.

À la fin de chaque unité une question de sociologie ou d’éthique impliquant une démarche simple est proposée. La démarche peut être faite par l’élève ou dans une discussion en classe.

Autonomie et interdépendance

identité numérique de manière consciente et sécuritaire une expérience en ligne riche et positive tout en réputation.

Protéger ses données sensibles

© 2024, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite

L’identité sexuelle correspond à trois éléments :

Identité de genre

Autres composantes de la collection

> Fiches reproductibles

Selon ses caractéristiques corporelles, une personne peut aussi découvrir plus tard dans sa vie qu’elle est intersexuée.

personne a différentes identités numériques, selon ses activités Par exemple, à l’école tu as un compte élève qui te donne messagerie, à tes résultats scolaires, à ton horaire et à un clavardage avec tes enseignants et tes collègues de classes. personnelle, tu as des espaces pour communiquer avec les famille et tes amis. Dans chaque espace numérique, on notre identité numérique.

L’authentification permet de vérifier l’identité d’une personne en ligne. Elle peut se faire avec un nom d’utilisateur et un mot de passe, en répondant à des questions de sécurité, à l’aide de données biométriques (empreintes digitales, traits du visage, etc.) et parfois avec un code reçu.

> L’identité de genre* : la façon de ressentir son genre.

> L’expression de genre : la façon d’exprimer son genre.

> L’orientation sexuelle : l’attirance envers d’autres personnes.

- Des activités pour développer la connaissance de concepts utiles et d’autres, liées au dialogue et à la pensée critique.

On peut s’identifier comme :

> homme ;

> femme ;

- Des canevas de travail pour Étudier des réalités culturelles et Réfléchir à des questions éthiques.

Identité de genre : L’identité de genre concerne le sentiment intime d’appartenir à un genre.

L’authentification permet de s’assurer que seul l’utilisateur autorisé a accès à certaines informations ou à certains services en ligne. Pour assurer la sécurité de nos informations personnelles, on doit choisir des mots de passe forts et uniques et utiliser des techniques efficaces, comme la double authentification avec envois de codes.

> aucun des deux ;

> les deux ;

> quelque part entre les deux.

- Un test de connaissances par chapitre.

Sexe biologique

exemples de comportements sécuritaires autres que l’authentification pour protéger son identité numérique. Integer magna ut vehicula. Vivamus mollis lacus hendrerit dictum. Vivamus tincidunt feugiat iaculis. Suspendisse massa, non posuere orci tempus sed. Proin erat sapien, interdum urna eget, pretium pretium nulla. Duis bibendum sollicitudin. Suspendisse.

* 30 Thème 1 > Identités et appartenances

L’identité de sexe et de genre, c’est la conscience ou la conviction d’appartenir ou non à l’une ou l’autre des catégories de sexe et de genre.

Démocratie et ordre social

- Une évaluation par thème qui mobilise les deux compétences.

> Hyperliens vers des contenus multimédias

> Suppléments d’information numériques intégrés aux pages du cahier

> Exercices interactifs sur les éléments liés au dialogue et à la pensée critique

> Vidéos en lien avec l’éducation numérique et la sexualité

Présentation 1
Nellie Brière spécialiste du numérique Laurence Desjardins sexologue Culture et citoyenneté québécoise Cahier d’apprentissage 2 secondaire Autonomie et interdépendance 1Thème Julie Charette Vicky Corich Mélanie Dubois Mélodie Lavigne Avec Nellie Brière spécialiste du numérique Laurence Desjardins Culture et citoyenneté québécoise Cahier d’apprentissage 2 secondaire Julie Charette Vicky Corich Mélanie Dubois Mélodie Lavigne 2Thème Démocratie et ordre social
collaboration Nellie Brière spécialiste numérique Laurence Desjardins sexologue Culture et citoyenneté québécoise Cahier d’apprentissage 1 secondaire Identités et appartenances 1Thème Julie Charette Vicky Corich Mélanie Dubois Mélodie Lavigne la collaboration Nellie Brière numérique Laurence Desjardins Julie Charette Vicky Corich Mélanie Dubois Mélodie Lavigne Culture et citoyenneté québécoise Cahier d’apprentissage 1 secondaire
Thème Vie collective et espace public Science histoire Statistique

Qu’est-ce que la sociologie ?

La sociologie, c’est la science qui cherche à comprendre la société à travers les relations sociales, soit entre les individus, les groupes et les institutions (école, organisme, gouvernement, etc.). Pour faire de la sociologie, on étudie des réalités culturelles.

La démarche en sociologie

Je me questionne et je m’informe

Je formule des questions sur une réalité culturelle.

Je formule des réponses provisoires (compréhension initiale).

J’entreprends une démarche d’enquête pour recueillir des données ou des faits sur les relations sociales.

J’analyse les relations sociales

Je décris les relations sociales à partir des informations recueillies.

Je compare différentes perspectives sur la réalité culturelle.

Je formule des constats.

Je réfléchis et j’évalue

J’évalue la pertinence et les limites des informations recueillies.

Je tiens compte des biais sociocognitifs dans mon analyse.

J’identifie les limites de mon interprétation (ex. : des éléments non couverts qui auraient pu être pertinents).

J’enrichis ma compréhension

Je comprends mieux la réalité culturelle, car :

> je tiens compte de ma compréhension initiale ;

> j’intègre des perspectives autres que la mienne dans mon interprétation ;

> je compare des interprétations en dégageant des similarités et des différences.

Les outils de la pensée critique et du dialogue contribuent à la démarche sociologique.

Boîte à outils, p. 87

*

Quand je fais de la sociologie

> J’utilise des informations existantes à partir de documents fournis en classe (statistiques, textes, analyses, etc.).

OU

> J’utilise une stratégie de recherche d’information en effectuant une recherche empirique*

Recherche empirique Recherche qui s’appuie sur des données vérifiables et recueillies par l’observation, le questionnaire, le sondage ou l’entretien.

Quand j’utilise la démarche en sociologie

> Je peux réaliser les étapes dans un ordre différent.

> Je peux revenir en arrière et retravailler des étapes plus d’une fois.

> Je ne fais pas toujours toutes les étapes.

Tout cela dépend de la tâche ou du projet à réaliser.

© 2024, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite 2 Introduction > Objet de la compétence 1

Sociologie

Exemple de question

> Comment se caractérisent les relations entre parents et adolescents ?

réalité culturelle

TROIS TECHNIQUES DE RECHERCHE EMPIRIQUE

L’observation

J’examine une réalité culturelle dans des situations réelles et je note ce que j’observe. Mon observation peut être formelle (avec une grille d’observation) ou informelle (sans grille).

> J’observe comment mes amis parlent avec leurs parents : leur langage, leur ton de voix, les sujets qu’ils abordent, etc.

Le questionnaire ou sondage

Je prépare des questions pour interroger un échantillon de personnes sur la réalité culturelle que j’étudie. Mes questions visent des réponses courtes et simples. Je peux interroger les gens par écrit ou oralement.

> Je demande à plusieurs adolescents et à plusieurs parents de répondre à un formulaire en ligne de cinq questions sur leurs relations parent-adolescent.

L’entretien

J’élabore des questions ouvertes pour interroger quelques personnes sur leur expérience en lien avec la réalité culturelle que j’étudie. Je rencontre ces personnes individuellement ou en groupe. Je peux les rencontrer virtuellement.

> Je recueille les témoignages de deux parents et de deux adolescents. Je pose des questions qui les amènent à raconter leurs expériences personnelles sur leurs relations parent-adolescent.

La démarche en SOCIOLOGIE permet :

> d’observer la société avec des données ou des faits ;

> de mettre de côté mes préjugés, mes opinions, mes perceptions et ce que je pense savoir en identifiant mes biais sociocognitifs et mes limites ;

> de mieux comprendre les différentes perspectives sur les réalités culturelles ;

> de mieux comprendre la société ainsi que les dynamiques et les enjeux qui l’animent.

© 2024, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite Qu’est-ce que la sociologie ? 3

Qu’est-ce que l’ éthique ?

L’éthique s’intéresse aux repères qui orientent les comportements humains dans la société. La réflexion éthique porte sur les actions considérées comme étant acceptables ou à privilégier dans une situation en tenant compte des réalités de chacun et des effets sur soi et sur les autres.

Des questions éthiques surviennent quand il y a des tensions concernant des repères comme des principes, des valeurs ou des normes. Ces questions impliquent un problème à résoudre et un choix d’actions à privilégier. La démarche de réflexion éthique permet de chercher des solutions pour viser la reconnaissance de soi et de l’autre, et la poursuite du bien commun.

Qu’ est-ce qu’ un repère ?

Un repère est un élément sur lequel s’appuie une réflexion éthique pour élaborer un point de vue.

Des exemples de types de repère

• Repères moraux (valeurs)

• Repères légaux (chartes, lois, normes)

• Repères scientifiques (ex. : résultats de recherche)

• Repères historiques (ex. : ligne du temps)

• Repères religieux (ex. : Bible)

• Repères artistiques (ex. : film, roman, œuvre d’art)

• Etc.

Qu’est-ce qu’une valeur ?

parole objet

Valeur

fait donnée texte

Repères Norme

conduite religion tradition ressenti préférence

œuvre artistique expérience

connaissance scientifique

Qu’est-ce qu’une norme ?

Une valeur est un repère moral qu'une personne peut considérer comme important. Cela peut être un idéal à atteindre ou une cause à défendre.

Les valeurs nous servent de guide pour faire des choix et orienter nos comportements. Elles servent de repère dans une réflexion éthique.

Nous en avons souvent hérité de notre entourage ou de la culture dans laquelle nous évoluons.

• Altruisme

• Dignité

• Foi

• Neutralité

• Respect

• Amitié

• Amour

• Autonomie

• Bienveillance

• Confiance

• Confort

• Connaissance

• Courage

• Créativité

• Curiosité

• Dépassement de soi

• Discipline

• Dynamisme

• Éducation

• Égalité

• Empathie

• Engagement

• Entraide

• Espoir

• Excellence

• Famille

• Fidélité

• Fierté

• Générosité

• Gentillesse

• Gloire

• Gratitude

• Honnêteté

• Humour

• Inclusion

• Intelligence

• Justice

• Liberté

• Loyauté

• Modestie

• Obéissance

• Optimisme

• Ouverture d’esprit

• Paix

• Partage

• Patience

• Persévérance

• Plaisir

• Propreté

• Prudence

• Résilience

• Responsabilité

• Richesse

• Sagesse

• Santé

• Sécurité

• Sincérité

• Solidarité

• Succès

• Tolérance

• Tradition

• Etc.

Une norme est une règle, une manière de penser ou un comportement attendu dans une société ou à l’intérieur d’un groupe. Le non-respect des normes peut engendrer des sanctions ou des réactions négatives de la part des membres du groupe. Une norme peut servir de repère dans une réflexion éthique.

Des exemples de normes

• Les lois et les règlements (règles écrites)

• Le code vestimentaire (règle écrite)

• La politesse (règle non écrite, principe)

• Faire la file pour attendre son tour (règle non écrite, principe)

• L’attitude que nous avons face aux personnes aînées (règle non écrite, attitude attendue)

• Etc.

© 2024, Les Éditions CEC inc.
Reproduction interdite 4 Introduction > Objet de la compétence 2

La démarche de réflexion éthique

La réflexion éthique permet d’examiner différents points de vue pour faire des choix qui visent le bien commun. Elle favorise l’ouverture à l’autre et la prise en compte des ressentis et des expériences de chacun.

Je dégage la dimension éthique de la situation

Quel est le contexte ? (Comprendre la situation.)

> De quoi est-il question ? Qui est concerné ?

Où et quand la situation se déroule-t-elle ? Comment et pourquoi cela se produit-il ?

> Quels sont les enjeux ou les tensions éthiques ?

> Quelles questions éthiques peut-on poser face à cette situation ? (Comment devrait-on agir ? Que faire ?)

J’élabore mon point de vue

J’en pense quoi ?

> Sur quels repères (valeurs, normes, etc.) je m’appuie dans cette situation et pourquoi ?

> Quelles sont les réponses possibles à la question éthique (actions possibles) ?

> Quels sont les effets possibles de ces réponses (sur moi, sur les autres, sur mes relations, sur la société) ?

> Quelle réponse je choisis et pourquoi ?

L’ÉTHIQUE permet :

> de comprendre les enjeux ou les tensions éthiques dans une situation ;

> d’examiner différents points de vue et d’en comprendre les repères ;

> d’élaborer un point de vue réfléchi ;

> de faire des choix éclairés en tenant compte de leurs effets sur nous-mêmes et sur les autres ;

> d’établir un dialogue nuancé, dans un esprit d’ouverture.

J’examine une diversité de points de vue

Qui pense quoi et pourquoi ?

> Quels sont les points de vue (idées) des différents acteurs en jeu ?

> Sur quels repères (valeurs, normes, etc.) les points de vue se basent-ils ?

> Par quoi les repères sont-ils influencés (culture des groupes d’appartenance, époque, etc.) ?

> Les points de vue comportent-ils des erreurs de raisonnement ?

> Sur quels types de jugement les points de vue se basent-ils ?

Je dialogue

Comment communiquer mon point de vue ?

> Quels sont mes ressentis, mes réactions et mon point de vue initial sur cette situation ?

> Comment je tiens compte des ressentis, des réactions et des expériences des autres ?

> Comment favoriser une interaction positive entre les personnes concernées ?

> Quels moyens j’utilise pour appuyer mes idées ?

Quand je fais la démarche de réflexion éthique

> Je peux réaliser les étapes dans un ordre différent.

> Je peux refaire des étapes plus d’une fois.

> Je ne fais pas toujours toutes les étapes.

Tout cela dépend de la situation éthique à analyser.

© 2024, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite Qu’est-ce que l’éthique ? 5

Autonomie et interdépendance

Tout au long de notre développement, on devient de plus en plus autonome pour prendre des décisions et combler nos besoins. Certains liens sociaux et affectifs demeurent indispensables dans l’organisation de notre vie. Ces liens sont des relations d’interdépendance.

PRÉSENT DANS L’EXTRAIT

Chapitre 1 > Autonomie 7

1.1 Qu’est-ce que l’autonomie ? 8

1.2 Développer son autonomie 13

1.3 Ce qui influence l’autonomie 19

Bilan du chapitre 1 27

Activité de fin de chapitre (C1) Ados au travail ! 28

Chapitre 2 > Interdépendance 31

2.1 Qu’est-ce que l’interdépendance ? 32

2.2 L’interdépendance entre les individus 39

2.3 L’interdépendance dans la collectivité 47

Bilan du chapitre 2 55

Activité de fin de chapitre (C1) Enquête gourmande 56

Chapitre 3 > Les relations intimes à l’adolescence 59

3.1 Vie affective et amoureuse à l’adolescence 60

3.2 À la découverte des relations intimes 67

3.3 Le consentement et les violences sexuelles 77

Bilan du chapitre 3 83

Activité de fin de chapitre (C2) — Un amour secret 84

© 2024, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite 6

Chapitre 1

Autonomie

L’adolescence est une période de la vie où tu deviens de plus en plus autonome en faisant des choix selon tes besoins, tes valeurs et tes aspirations. À travers tes expériences, tu testes tes limites et celles de ton environnement. Ainsi, tu acquiers des compétences nécessaires à la vie adulte.

PISTES DE RÉFLEXION

> Qu’est- ce que ça veut dire être autonome ?

> Quels choix peut- on faire pour favoriser le développement de notre autonomie ?

> Peut- on être pleinement libre de ses choix ?

Chapitre 1 > Autonomie 7
© 2024, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite

?? 1.1 Qu’est-ce que l’autonomie?

Amorce Sociologie

Quels comportements montrent qu’une personne est autonome ? Nommes-en deux.

>

Être autonome, c’est être capable de prendre des décisions et de combler nos besoins, selon les normes et selon les possibilités que permet notre contexte.

L’autonomie, c’est aussi la possibilité d’agir par nous-mêmes et de subvenir à nos besoins personnels en tenant compte de nos valeurs et de nos aspirations. Cela n’exclut pas d’interagir avec d’autres personnes ou de demander de l’aide lorsque c’est nécessaire.

Ainsi, une personne est autonome si :

> elle peut subvenir à ses besoins de base : se nourrir, se vêtir, se loger ;

> elle peut décider de ce qu’elle veut faire, par exemple en matière de relations interpersonnelles, de sexualité ou de consommation ;

> elle est capable de réfléchir et de prendre des décisions par elle-même.

L’autonomie de pensée

L’autonomie de pensée est la capacité d’une personne à réfléchir par elle-même. Elle permet de développer son esprit critique. Elle accroît sa confiance en ses capacités et lui permet de prendre des décisions éclairées qui correspondent à ses objectifs et à ses aspirations dans tous les aspects de sa vie.

L’autonomie de pensée permet de comparer des points de vue, de remettre en question les informations reçues et de comprendre les raisons qui motivent certaines croyances. Une pensée autonome favorise le développement de l’autonomie dans différentes sphères. Cependant, l’autonomie de pensée ne signifie pas tout savoir ou tout comprendre. Faire preuve d’ouverture et de curiosité permet d’explorer de nouveaux sujets et de remettre ses idées en question.

Relations interpersonnelles

Sexualité

Citoyenneté

Autonomie de pensée

Environnement

Consommation

© 2024, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite 8 Thème 1 > Autonomie et interdépendance
>

L’autonomie au fil de la vie

À sa naissance, le bébé humain est un mammifère immature et inachevé. En effet, il est totalement dépendant de ses parents ; sans leur aide, il ne peut pas survivre. Tout au long de son développement, l’être humain prend de la maturité et acquiert de l’autonomie. L’indépendance acquise lui permet de faire ses propres choix et de sentir qu’il a un contrôle sur sa vie. Le besoin d’autonomie évolue au fil des étapes. L’âge où l’on franchit ces étapes de la vie peut varier d’un individu à l’autre.

Les sphères de l’autonomie

L’autonomie touche plusieurs aspects de la vie et évolue à mesure que la personne prend de la maturité. Plus on vieillit, plus on acquiert de l’autonomie dans différentes sphères. Même à l’âge adulte, il est possible d’être très autonome dans une sphère et peu dans une autre, pour diverses raisons : maladie, expériences de vie, centres d’intérêt, aptitudes, etc. À l’étape de la vieillesse, l’autonomie connaît un déclin variable selon les personnes. Certaines personnes auront davantage besoin d’aide, d’autres garderont un rythme de vie très actif.

Exemple de l’évolution de l’autonomie au cours d’une vie

Autonomie

Âge adulte

Adolescence

Enfance

Naissance

Vieillesse

Mort

Étapes de la vie

Les différentes spheres de l’autonomie

Autonomie financière : Avoir assez de ressources pour répondre à ses besoins et gérer sa vie.

Autonomie affective : Avoir confiance en soi pour exprimer ses besoins et ses limites, accueillir la critique et ne pas constamment chercher l’approbation des autres. Pouvoir être seul ou seule sans souffrir de solitude.

Autonomie intellectuelle : Être capable de penser par soi-même et de mobiliser des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être pour comprendre l’information et réfléchir de manière critique.

Autonomie physique : Pouvoir faire ses activités quotidiennes par soi-même.

Autonomie sociale : Trouver et prendre sa place dans la société, contribuer à la société et pouvoir exercer ses droits fondamentaux.

Autonomie morale : Être capable de prendre des décisions où l’on se respecte soi-même et qui respectent les autres, ainsi que les valeurs et les lois de la société.

© 2024, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite Chapitre 1 > Autonomie 9
$

Voici des situations qui concernent une ou des sphères de l’autonomie à l’adolescence.

Merci de venir m’aider avec l’aspirateur. Je trouve ça difficile parfois. J’ai moins d’énergie qu’avant.

Ça me fait plaisir de t’aider, grand-maman.

Je suis prête pour mon examen de français. J’ai mon ordinateur, il est chargé, j’ai mon dictionnaire électronique et ma bouteille d’eau ! Respire, ça va bien aller.

Je n’ai plus d’argent dans mon compte et je dois payer ma facture de cellulaire. Je pense que je vais demander à ma mère de me prêter l’argent jusqu’à ma prochaine paye.

Mission Sociologie

Maintenant que tu as examiné divers aspects de l’autonomie, observe ton environnement et recueille des informations sur les différentes manifestations de l’autonomie.

Quels comportements ou actions témoignent de l’autonomie d’une personne ? Note deux exemples.

Exemple d’un comportement (action) qui témoigne de l’autonomie d’une personne :

Exemple d’un comportement (action) qui témoigne de l’autonomie d’une personne :

© 2024, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite 10 Thème 1 > Autonomie et interdépendance

Nom : Groupe : Date :

1.1 Qu’est-ce que l’autonomie???

VériFIE tes connaissances

1. Nomme deux éléments qui démontrent l’autonomie d’une personne. > >

2. À l’aide de la banque de mots, complète le texte sur l’autonomie de pensée.

critique • curiosité • décisions • informations • réfléchir

L’autonomie de pensée

L’autonomie de pensée est notre capacité de par nous-mêmes et de remettre en question les reçues. Poser des questions et chercher des réponses de manière relève de l’autonomie de pensée. Cela signifie faire preuve d’ouverture et de  . L’autonomie de pensée nous permet de prendre des éclairées.

3. À l’aide des numéros, indique la sphère de l’autonomie concernée par chaque situation. Autonomie affective Autonomie financière Autonomie intellectuelle Autonomie morale Autonomie physique Autonomie sociale

a) Joseph remet en question les informations d’un texte pris sur Internet.

b) Uriel aime passer du temps seul.

c) Flora travaille pour se payer des sorties avec ses amies.

d) Anh se rend à l’école à vélo.

e) Mathis fait du bénévolat auprès des personnes âgées.

f) En voiture, Myriam respecte les règles de la sécurité routière.

4. Selon toi et ce que tu as appris, tous les adultes sont-ils pleinement autonomes ? Justifie ta réponse en donnant un exemple. Oui Non

Autonomie et interdépendance > Activités > Unité 1.1 11
© 2024, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite
1 2 3 4 5 6

Nom : Groupe : Date :

5. Détermine si chaque affirmation est vraie ou fausse. Si elle est fausse, explique pourquoi.

a) L’autonomie signifie tout faire par soi-même.

Vrai Faux

b) Être autonome, c’est se sentir libre de ses choix.

c) L’autonomie s’acquiert graduellement tout au long de la vie.

d) L’autonomie est nécessaire surtout à l’école.

6. Selon toi, à quel niveau d’autonomie ces énoncés font-ils référence : à une personne dépendante, semi-autonome ou autonome ?

Dépendante Semi-autonome Autonome

a) La personne a besoin d’une assistance constante pour répondre à ses besoins personnels.

b) La personne est capable de s’occuper d’elle-même sans assistance.

c) La personne a besoin d’une assistance pour accomplir cer taines tâches quotidiennes.

7. Encercle la sphère de l’autonomie qui est surtout concernée par chaque énoncé.

a) Avoir confiance en soi pour exprimer ses besoins et ses limites. affective financière intellectuelle morale

b) Pouvoir faire sa routine d’hygiène quotidienne par soi-même. intellectuelle morale physique sociale

c) Avoir assez de ressources pour répondre à ses besoins. affective financière intellectuelle sociale

d) Être capable de penser par soi-même.

affective financière intellectuelle morale

e) Distinguer le bien du mal. intellectuelle morale physique sociale

f) Trouver et prendre sa place dans la société. affective intellectuelle morale sociale

12 Autonomie et interdépendance > Activités > Unité 1.1 © 2024, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite

1.2 Développer son autonomie

Développer notre autonomie permet d’avoir plus de contrôle sur notre vie. Mais, l’acquisition de l’autonomie est parfois difficile lorsqu’on a du mal à gérer nos émotions et nos comportements. Reconnaître qu’on a le pouvoir de faire des choix aide à gagner de l’autonomie.

l’autorégulation

Quand on pratique l’autorégulation, on favorise notre capacité à agir et à penser par nous-même au fil des expériences que l’on vit. Grâce à l’autorégulation, il devient plus facile d’exprimer nos besoins et d’affirmer nos limites tout en respectant ceux des autres. On apprend à mieux se connaître et à faire des choix qui répondent davantage à nos besoins. Cela contribue directement à notre sentiment d’autonomie, puisque l’on a alors du pouvoir sur notre vie !

La régulation des émotions et des comportements

L’autorégulation est une compétence qui permet de ne pas se laisser submerger par des émotions fortes. Cela ne signifie pas que l’on doit refouler ou ignorer ces émotions. Il est normal de vivre de la frustration, de la colère, de la tristesse, de la joie intense ou de l’excitation à un moment ou à un autre.

Agir sous le coup de l’émotion peut amener à poser des gestes regrettables. L’autorégulation permet plutôt d’adapter ses comportements, ses réactions et ses pensées face à une situation déstabilisante ou bouleversante.

Mais je peux contrôler mes réactions !

SUR QUOI A-T-ON DU CONTRÔLE?

Être autonome, c’est choisir comment nous réagissons aux événements plutôt que de simplement les subir.

En pratiquant l’autorégulation, en comprenant qu’on ne peut pas tout contrôler, nous pouvons diriger notre énergie sur les bonnes cibles. Par exemple, nous n’avons aucun pouvoir sur le temps qu’il fait, mais nous pouvons choisir de danser sous la pluie !

Amorce Sociologie

Comment l’autonomie se développe-t-elle à l’adolescence ? Écris des mots clés ou fais un schéma pour représenter ton idée.

Autorégulation

Processus par lequel une personne adapte ses réactions, ses comportements et ses pensées face à une situation.

Autorégulation

Émotion Comportement

Avoir quelque chose à exprimer.

Attendre son tour pour parler.

© 2024, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite Chapitre 1 > Autonomie 13

Les conditions favorables à l’autorégulation

En développant une image positive de soi, en croyant en nos capacités et en prenant soin de notre santé, nous renforçons notre autonomie.

L’autorégulation nous permet d’éviter les réactions excessives et de réagir de manière appropriée face aux différentes situations. Cela contribue à renforcer notre confiance en nous et à nourrir notre estime personnelle.

C’est ce qu’on appelle « une réaction en chaîne positive ».

L’estime de soi, c’est le regard que l’on porte sur nous et l’appréciation que l’on a de notre valeur personnelle. Ce sont les pensées, les croyances et les émotions que l’on a envers soi ; c’est un jugement que l’on porte sur nous. Une personne qui se dévalorise constamment ne s’estime pas beaucoup, puisqu’elle se juge négativement.

On peut améliorer son estime de soi :

> en apprenant à mieux se connaître (intérêts, forces, limites) ;

> en s’acceptant avec ses bons et ses mauvais côtés, sans s’idéaliser ni se dévaloriser ;

> en évitant de se comparer constamment avec les autres.

Avoir confiance en soi, c’est croire en son potentiel. C’est avoir la conviction que l’on possède les ressources nécessaires pour faire face aux obstacles et réaliser ses objectifs. La confiance en soi nous pousse à agir sans avoir une peur trop grande d’échouer.

On peut améliorer sa confiance en soi :

> en adoptant une attitude positive envers soi-même ;

> en croyant en ses capacités ;

> en se fixant des objectifs réalistes ;

> en sor tant de sa zone de confort ;

> en percevant ses erreurs comme des occasions d’apprendre.

L’ estime de soi est liée à la valeur que l’on se donne. La confiance en soi est liée à la façon dont on perçoit notre capacité à réaliser certaines choses.

Être en bonne santé physique et mentale favorise l’autonomie, puisqu’il est alors plus facile de réaliser des activités et de faire des choix éclairés. On peut améliorer notre santé globale avec de saines habitudes de vie.

Prendre soin de notre santé mentale et physique accroît notre bien-être. Une bonne santé globale permet de prendre des décisions qui tiennent compte de nos émotions et de notre pensée rationnelle.

© 2024, Les Éditions CEC inc.
Reproduction interdite 14 Thème 1 > Autonomie et interdépendance

L’AUTODÉTERMINATION

L’autodétermination signifie que l’on peut réfléchir aux choix que l’on fait (activités, amitiés, etc.) et prendre des décisions dans le respect de ses valeurs et de ce qui est important pour soi. Cela ne veut pas dire qu’on doit être la seule personne à prendre toutes les décisions qui nous concernent. On peut demander conseil à des gens de notre entourage en qui on a confiance : un membre de notre famille, une enseignante, un professionnel de la santé, etc.

Avec l’âge et la maturité, on acquiert de l’expérience et on se connaît mieux. On peut définir nos forces, nos champs d’intérêt et nos objectifs. Cela nous permet de prendre des décisions plus éclairées et de nous sentir plus à l’aise dans nos choix. En comprenant et en développant notre autodétermination, on gagne de l’autonomie et on avance vers notre émancipation. Il s’agit d’une façon saine et durable de prendre un contrôle sur notre vie et de travailler à réaliser nos aspirations.

Exemple : Préparer ton déjeuner.

Décider de ce que tu manges.

> Faire des choix.

> Prendre des décisions par soi-même.

> Connaître ses forces et ses vulnérabilités.

> Connaître ses besoins et ses limites.

Autonomie

Émancipation

Autodétermination

Action de choisir librement et par soi-même ses gestes et ses pensées.

Émancipation

Fait de grandir en trouvant sa voie, d’exprimer ses idées et de décider de sa vie en accord avec ses valeurs.

Responsabilisation

autodétermination

AutoréalisationAutorégulation

T’assurer d’avoir les ingrédients nécessaires à ta disposition, demander de l’aide pour te les procurer.

> Se fixer des objectifs.

> Fournir des efforts.

> Aller chercher de l’aide.

Tenir compte de tes restrictions alimentaires et de tes allergies dans le choix de ton repas.

L’agentivité est la capacité d’une personne à agir de manière active dans sa vie. En devenant agent de notre vie, nous passons d’un rôle de spectateur à un rôle d’acteur en prenant des décisions éclairées et en nous engageant dans des actions qui nous rapprochent de nos objectifs.

> Gérer ses émotions.

> Éviter les réactions impulsives.

> Écouter les autres.

> Adapter son comportement aux situations.

Éviter de t’impatienter lors de la réalisation de la recette.

© 2024, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite Chapitre 1 > Autonomie 15

Les pouvoirs à l’adolescence

À 14 ans

Les individus ont le droit :

> de participer aux décisions qui les concernent, par exemple leur garde en cas de séparation des parents ou tuteurs ;

> de travailler à temps partiel et de disposer de leur salaire ;

> de donner leur consentement à des soins médicaux et psychologiques, sauf en cas de risque sérieux pour leur santé, et de consulter leur médecin de manière autonome ;

> de choisir de poursuivre ou non une grossesse.

À 18 ans

À 16 ans

Les individus ont le droit :

> d’obtenir un permis de conduire ;

> de cesser l’école à la fin de l’année scolaire où ils atteignent 16 ans ;

> de consentir à des relations sexuelles avec une ou un partenaire de leur choix si la ou le partenaire n’est pas en situation d’autorité.

C’est l’âge de la majorité ! Au Québec, on est considéré comme un adulte et un citoyen au sens de la loi. Un individu majeur a le droit :

> de changer de nom ;

> de voter ;

> de consommer de l’alcool et d’entrer dans les bars ;

> d’obtenir des prestations d’aide sociale et de solidarité sociale ;

Mission Sociologie

> de se marier ;

> de participer à des jeux de loterie ;

> de signer des contrats ;

> de louer un logement ;

> etc.

Après avoir observé comment les personnes développent leur autonomie, regarde autour de toi et recueille des informations sur l’autorégulation.

Nomme deux moments où les élèves doivent s’autoréguler à l’école.

Moment où les élèves doivent s’autoréguler : Moment où les élèves doivent s’autoréguler :

© 2024, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite 16 Thème 1 > Autonomie et interdépendance

Nom : Groupe : Date :

1.2 Développer son autonomie

VériFIE tes connaissances

1. Indique si les affirmations sont vraies ou fausses.

L’autorégulation…

a) … permet de développer l’autonomie.

b) … incite à agir sous le coup de l’émotion.

c) … permet de s’adapter face aux situations bouleversantes.

d) … permet de refouler ses émotions.

e) … nous empêche d’avoir du pouvoir sur notre vie.

Vrai Faux

2. Pour chaque cas, indique si la personne peut contrôler la situation ou pas. Justifie ta réponse.

a) Un élève se fait offrir de vapoter pour une première fois. Oui Non

Justification

b) Il pleut à verse, cette enseignante est déçue, elle avait prévu une activité extérieure. Oui Non

Justification

c) Émilie a amélioré son résultat à la course, car elle s’entraîne deux fois par semaine. Oui Non

Justification

d) Cet homme est fâché de l’ampleur de la pauvreté au Québec. Oui Non

Justification

3. Pourquoi est-il important d’apprendre à s’autoréguler dans la vie ?

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Reproduction interdite
Autonomie et interdépendance > Activités > Unité 1.2 17

Nom : Groupe :

4. Indique si l’énoncé améliore l’estime de soi (E) ou la confiance en soi (C).

a) Croire en ses capacités.

b) Apprendre à mieux se connaître.

c) Sor tir de sa zone de confort.

Date :

d) Éviter de se comparer aux autres.

e) Accepter ses bons et ses mauvais côtés.

f) Se fixer des objectifs réalisables.

5. Encercle les éléments qui, selon toi, peuvent favoriser l’autorégulation.

a) Se détendre.

d) Dessiner

b) Boire deux litres de boisson gazeuse par jour. e) Se disputer avec ses camarades.

c) Être sédentaire.

f) Faire de l’activité physique.

6. À l’aide de la banque de mots, complète le texte sur l’autodétermination.

actions • autonomie • choix • décisions • responsabilité • valeurs

L’autodétermination

L’autodétermination est la capacité à prendre des et à agir selon ses , ses intérêts et ses objectifs. À l’adolescence, cela signifie de développer progressivement sa capacité à faire des éclairés, tout en assumant la de ses . L’autodétermination encourage et la capacité à diriger sa vie.

7. Indique à quel aspect de l’autodétermination chacun des énoncés se rapporte.

AgentivitéAutonomieAutoréalisation AutorégulationÉmancipationResponsabilisation

a) Prendre ses décisions soi-même. d) Connaître ses besoins et ses limites.

b) Être acteur de sa vie. e) Décider de sa vie en accord avec ses valeurs.

c) Être à l’écoute des autres.

f) Fournir des efforts pour atteindre ses objectifs.

8. Encercle l’âge minimum requis pour agir de façon autonome dans ces situations. Âge

a) Stéphane a loué son premier appartement. 141618

b) Nellie consulte son médecin sans ses parents. 141618

c) Léo a cessé l’école à la fin de l’année pour travailler à la ferme familiale. 141618

d) Jessica a choisi de vivre chez son père depuis que ses parents sont séparés. 141618

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18 Autonomie et interdépendance > Activités > Unité 1.2
1 2 3 4 5 6

1.3 Ce qui influence l’autonomie

La capacité d’autonomie d’une personne est influencée par des facteurs comme la santé ou l’éducation, ou encore les normes et les possibilités de son contexte de vie. Des valeurs telles la liberté de choix et l’individualisme contribuent au développement de l’autonomie, pour autant qu’elles ne nuisent pas aux droits individuels des autres et aux intérêts de la collectivité.

la liberté de choix

Certains contextes peuvent privilégier le développement de notre autonomie en nous procurant la liberté de faire nos propres choix.

Vivre dans une société démocratique

Une société démocratique défend et protège les droits des individus. Vivre dans une société démocratique permet d’avoir accès à une diversité de points de vue et d’informations, de s’exprimer librement, de combattre les inégalités sociales et d’avoir droit à un procès juste et équitable. Cela favorise la liberté des individus et donc leur autonomie.

En effet, une société démocratique se dote de lois qui protègent les droits fondamentaux des individus tels que la liberté d’expression, de religion et de pensée. Ainsi, tout individu a le droit de s’exprimer, de partager ses idées et de participer aux débats publics sans crainte, pourvu que ce soit fait en respectant les droits des autres.

De plus, dans ce type de société, les décisions importantes sont prises avec la participation de la population et en tenant compte de ses intérêts. Cela signifie que chaque personne a le droit de participer aux processus de prise de décisions, que ce soit lors d’élections ou par l’expression de ses opinions.

En résumé, vivre dans une société démocratique offre une plus grande possibilité d’autonomie aux individus en leur permettant de participer aux décisions, en protégeant leurs droits et libertés et en encourageant leur engagement civique. La démocratie est un système qui favorise l’autonomie individuelle et le développement de chaque personne en tant que membre actif et responsable de la société.

Amorce Sociologie

Quels éléments peuvent favoriser l’autonomie des adolescents et adolescentes de ton entourage ? Lesquels peuvent lui nuire ?

Éléments qui favorisent l’autonomie des adolescents :

Éléments qui nuisent à l’autonomie des adolescents :

© 2024, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite Chapitre 1 > Autonomie 19
> >
> >

Avoir accès à l’éducation

Avoir accès à une éducation de qualité renforce l’autonomie, puisque cela permet d’acquérir des compétences scolaires essentielles comme lire, écrire, calculer, mais aussi des compétences pratiques, sociales et émotionnelles. S’instruire aide à développer la pensée critique nécessaire pour analyser l’information que l’on reçoit des médias ou de son entourage.

Les connaissances et les compétences acquises permettent d’analyser les faits, de remettre en question les idées préconçues et de se forger sa propre opinion. L’éducation contribue à mieux comprendre le monde et favorise l’ouverture d’esprit. La personne qui a accès à une éducation de qualité est mieux outillée pour prendre des décisions éclairées, pratiquer son autonomie et penser de manière indépendante.

Le niveau d’éducation élargit l’éventail d’emplois rémunérés qui correspondent à nos champs d’intérêt et à nos aspirations. L’indépendance financière est un aspect important de l’autonomie, et l’accès à l’éducation peut mener à un travail et un salaire qui offrent de meilleures conditions pour répondre à nos besoins et réaliser nos objectifs.

Statistique

La fréquentation

scolaire dans le monde

On estime que près d’un enfant d’âge scolaire sur cinq dans le monde ne fréquente pas l’école. Il s’agit principalement d’enfants de familles pauvres ou de régions éloignées, ainsi que de jeunes filles et d’enfants en situation de handicap. Selon l’UNICEF, parmi les enfants ayant la chance d’être scolarisés, 617 millions ont accès à une éducation inadéquate qui ne conduit pas toujours à l’acquisition des compétences indispensables à la préparation à la vie adulte.

Source : UNICEF Canada

© 2024, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite 20 Thème 1 > Autonomie et interdépendance

Avoir de bonnes conditions de vie

Avoir de bonnes conditions de vie favorise l’autonomie. Un climat de paix, l’accès à une bonne éducation, à un logement adéquat, à un revenu suffisant pour combler ses besoins de base, à des soins de santé, à l’eau potable et à l’électricité : voilà des exemples de conditions de vie favorables !

Une personne en situation de pauvreté est limitée dans ses choix alimentaires, vestimentaires, dans ses études, etc. Un individu vivant dans un pays en guerre doit consacrer toute son énergie à sa survie et à sa sécurité. Dans ces conditions, il est difficile d’avoir du pouvoir sur sa vie, de pratiquer son autodétermination ou de développer son autonomie. L’émigration peut devenir une option pour les personnes qui font face à des conditions de vie insoutenables.

L’ACCeS a L’EAU POTABLE

Savais-tu que certaines communautés autochtones au Québec et au Canada n’ont pas accès à de l’eau potable ? Cela complique grandement leur vie quotidienne. Les communautés touchées doivent dépenser beaucoup d’argent pour fournir de l’eau embouteillée à leurs membres, alors que cet argent pourrait être investi dans la construction de logements, dans la mise en place d’infrastructures, en éducation, etc. Les problèmes d’accès à l’eau potable touchent davantage les communautés autochtones que les autres communautés au pays.

Le manque d’accès à l’eau potable peut être un obstacle au développement économique de ces communautés, en plus de nuire à la santé des individus et donc à leur autonomie. Par exemple, les 300 habitants de la communauté Anicinape (algonquine) de Kitcisakik, en Abitibi, comptent sur une station de pompage pour s’approvisionner à l’aide de cruches, et sur un bloc sanitaire au centre du village pour prendre leur douche, faire leur lavage et même aller à la toilette.

Les privilèges

Tous les facteurs qui favorisent l’autonomie sont des privilèges qui ne sont pas donnés à tout le monde. En effet, beaucoup de gens n’ont pas accès aux conditions de base pour être libres et autonomes. Les inégalités de richesse, la discrimination et les relations de pouvoir dans la société affectent de nombreuses personnes. En raison de cette situation, elles n’ont pas les mêmes possibilités que d’autres. Les personnes qui bénéficient de privilèges n’en sont pas toujours conscientes. Cela les amène parfois à développer des préjugés à l’endroit des individus qui n’ont pas eu les mêmes chances.

© 2024, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite Chapitre 1 > Autonomie 21
Une résidente de Kitcisakik devant le bloc sanitaire du village.

Ce qui limite la liberté de choix

La liberté de choix peut être limitée par des raisons de sécurité, de bien-être collectif, de respect des droits des autres membres de la communauté et de protection des personnes vulnérables. Apprendre à développer son autonomie en respectant ces limites constitue une partie importante du développement personnel et de l’exercice de la citoyenneté.

Des limites et des conditions a la liberté

Les lois, les règles et les normes

Dans toutes les sociétés, il y a des règles et des lois auxquelles il faut se conformer. Par exemple, il y a des lois sur la sécurité routière, un âge légal pour certaines activités, ou encore un code de conduite à l’école. Ces balises existent pour assurer la sécurité et le bien-être de tous les membres de la communauté.

Les conséquences de nos actions

L’autodétermination implique de prendre la responsabilité de ses choix et de ses actions. Nos décisions peuvent avoir des conséquences, tant positives que négatives, sur nous, sur les autres et sur l’environnement. Par exemple, la décision de ne pas faire ta partie d’un travail d’équipe aura des conséquences sur ta note, sur celle des autres membres de l’équipe et sur le climat de la classe lors des présentations. Tout le monde gagne à évaluer les conséquences possibles d’une décision !

Les relations avec les autres

Dans nos interactions, il est important de trouver un équilibre entre nos souhaits et les besoins des personnes qui nous entourent. Il est essentiel de respecter les droits et les sentiments des autres quand on prend des décisions.

Les limites personnelles

Chaque personne a des capacités et des compétences différentes. C’est pourquoi il est utile d’apprendre à se connaître et à reconnaître ses limites. Il est naturel de demander de l’aide ou des conseils lorsqu’on se trouve face à des défis qui nous semblent difficiles à relever.

Les personnes vulnérables

La liberté de choisir peut être limitée pour protéger les personnes vulnérables, telles que les enfants, certaines personnes âgées en perte d’autonomie ou les personnes en situation de handicap. Des lois et des réglementations peuvent être mises en place pour garantir la protection de ces personnes contre l’exploitation ou les abus.

© 2024, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite 22 Thème 1 > Autonomie et interdépendance

Les contraintes individuelles

Même si on adopte de saines habitudes de vie, personne n’est à l’abri de la maladie. On n’a pas le contrôle sur notre bagage génétique, sur l’apparition de certaines conditions médicales ou encore sur la survenue d’un accident.

En effet, contracter une maladie ou avoir un accident peut limiter l’autonomie, puisque cela suppose par exemple de suivre des traitements, d’avoir un régime alimentaire strict ou de ne pas avoir accès à certaines activités. Certaines maladies peuvent être très limitatives. Parfois, la personne n’est plus en mesure de travailler en raison de la fatigue, des douleurs ou des limitations physiques et cognitives que la maladie engendre.

Tout comme pour les maladies physiques, on peut avoir des prédispositions biologiques à des maladies ou à des troubles de santé mentale. Cela peut avoir un impact sur l’autonomie, puisque dans ces situations aussi, on doit parfois suivre un traitement ou réduire certaines activités.

Les traumatismes familiaux, de société ou intergénérationnels peuvent également créer des barrières en santé mentale et nuire au développement de l’autonomie.

Les dépendances

Le milieu de vie, l’environnement et la faible estime de soi sont des facteurs de risque qui peuvent mener à une dépendance comme le vapotage, les écrans, la drogue, l’alcool, les jeux de hasard, etc. Une dépendance est une contrainte à la liberté de choix et peut nuire à l’autonomie.

Individualisme

Idée qui met l’accent sur le développement des droits et des responsabilités de l’individu.

L’ individualisme

L’autonomie et l’individualisme sont des concepts connexes puisqu’ils sont centrés sur l’individu. Toutefois, alors que l’autonomie réfère à la capacité de l’individu à prendre des décisions et à agir de manière indépendante, l’individualisme met l’accent sur les droits et les responsabilités de la personne dans la société et sur sa capacité à poursuivre ses propres objectifs.

Les intérêts personnels

Les intérêts personnels font référence aux besoins, désirs et objectifs spécifiques de chaque personne. Ils jouent un rôle essentiel en orientant nos actions, en tenant compte de nos avantages personnels et de nos aspirations. Ils englobent tous les éléments susceptibles d’influencer nos décisions et nos comportements, tels que la satisfaction personnelle, le bonheur, l’épanouissement, etc.

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Chapitre 1 > Autonomie 23

La société québécoise et l’individualisme

La société québécoise accorde une grande importance à la liberté individuelle. Cela se reflète dans l’organisation de la société, par exemple par l’établissement de chartes qui visent à protéger les droits individuels.

Au Québec, la Charte des droits et libertés de la personne garantit à tous les citoyens des droits et libertés individuels. Chacun a le droit de prendre des décisions en fonction de ses valeurs et aspirations. L’importance des droits et libertés dans la culture québécoise contribue à valoriser l’individualisme. Les individus sont encouragés à se démarquer, à se réaliser et à atteindre leurs objectifs à travers des réussites individuelles. Cela signifie que, parfois, l’accent mis sur la réalisation personnelle peut prendre le pas sur la solidarité et le bien-être collectif.

L’individualisme donne l’impression que la réussite ou l’échec est uniquement le résultat de nos actions. Cependant, des facteurs sociaux tels que la pauvreté, l’accès à l’éducation ainsi que le milieu social jouent un rôle majeur en limitant ou en favorisant les opportunités et l’accès aux ressources pour les individus.

Les limites de l’individualisme

Au Québec, les droits et les intérêts individuels sont importants, mais l’individualisme a ses limites. Les valeurs d’égalité, d’équité et de justice sociale nous rappellent que nous sommes tous interdépendants.

La société québécoise accorde beaucoup d’importance à la solidarité et au bien-être collectif, notamment dans des domaines comme la santé, l’éducation et les services sociaux.

Mission Sociologie

Par ailleurs, l’individualisme n’a pas la même importance dans tous les milieux. Par exemple, dans certaines communautés, les droits individuels sont moins importants que le désir de cohésion sociale et le sens des responsabilités envers les autres. C’est le cas dans beaucoup de communautés autochtones et dans certaines communautés culturelles ou religieuses.

SoAprès avoir examiné ce qui influence positivement ou négativement l’exercice de l’autonomie, observe ton environnement et recueille des informations sur des éléments qui influencent le développement de l’autonomie.

Qu’est-ce qui peut limiter l’autonomie des adolescents au Québec ? Note trois exemples.

> Limite l’autonomie des adolescents au Québec :

> Limite l’autonomie des adolescents au Québec :

> Limite l’autonomie des adolescents au Québec :

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Reproduction interdite 24 Thème 1 > Autonomie et interdépendance

• Reproduction interdite

Nom : Groupe :

1.3 Ce qui influence

VériFIE tes connaissances

Date :

l’autonomie

1. Pourquoi existe-t-il des limites à la liberté de choix ? Donne deux raisons. > >

2. À l’aide des lettres, associe chacune des phrases ci-dessous à ce qui limite ou ce qui devrait limiter la liberté de choix.

Conséquences de nos actions

Personnes vulnérables

Limites personnelles

Lois, règles, normes

Relations avec les autres

A Emprunter le crayon de sa voisine sans D Demander de l’aide pour réaliser lui demander la permission. son premier curriculum vitæ.

B Ne pas appor ter son cellulaire en classe, E Réfléchir aux conséquences car c’est interdit. de ne pas étudier pour un examen.

C Avoir la responsabilité de s’occuper F Respecter le Code de la sécurité d’une personne en per te d’autonomie. routière à vélo.

3. Nomme une limite à ta liberté qui existe à ton école.

4. À l’aide de la banque de mots, complète le texte.

accident • autonomie • contraintes • indépendance • maladie • restreindre • santé

Les contraintes individuelles à la liberté

Lorsque nous sommes confrontés à des individuelles telles que la , un ou une blessure, notre peut être limitée. Ces défis peuvent notre et nous rappeler que nous ne devons jamais tenir notre physique pour acquise.

2024,
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Autonomie et interdépendance > Activités > Unité 1.3 25

Nom : Groupe : Date :

5. a) Nomme deux facteurs de risque qui peuvent mener à la dépendance.

b) Nomme trois dépendances que tu connais.

c) Indique si l’affirmation est vraie ou fausse.

Une dépendance est une contrainte à la liber té de choix et peut nuire à l’autonomie

6. Encercle les éléments qui favorisent l’autonomie.

a) Avoir accès à l’éducation. d) Avoir accès à un système de santé gratuit.

b) Vivre dans un pays en guerre. e) Ne pas pouvoir exprimer ses opinions librement.

c) Ne pas avoir d’eau potable. f) Pouvoir participer aux élections de son pays.

7. À l’aide de la banque de mots, complète le texte.

autres • besoins • contribuer • droit • individualisme • intérêts

L’individualisme dans la culture québécoise

L’ met l’accent sur l’individu, ses droits et ses responsabilités dans la société. Cela signifie que chacun a le d’être soi-même et de poursuivre ses  et objectifs, tout en respectant les . C’est en satisfaisant ses et aspirations qu’une personne est en mesure de se développer et de  à la société. En effet, la solidarité et le bien-être collectif sont aussi des valeurs importantes au Québec.

8. Indique si les affirmations sont vraies ou fausses.

a) Apprendre à respecter les limites développe l’autonomie.

b) L’accès à l’éducation renforce l’autonomie.

c) La liber té de choix signifie qu’il n’y a aucune limite ou contrainte.

d) Les différentes conditions de vie influencent le développement de l’autonomie.

e) Les dépendances favorisent l’autonomie.

Vrai Faux

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26 Autonomie et interdépendance > Activités > Unité 1.3

©

Bilan du chapitre 1

Le DÉVELOPPEMENT de ton AUTONOMIE

Autodétermination

Autonomie

> Capacité de penser, de prendre des décisions et de combler ses besoins par soi-même.

Les sphères de l’autonomie

Phys ique

Affective

Intellectuelle

(de pensée)

Sociale

Morale

Financière

> Aptitude à gouverner sa vie dans la mesure de ses capacités et sans influence externe excessive. Fait d’être l’acteur principal de sa vie.

Autorégulation

> Processus par lequel une personne apprend à identifier ses émotions et à être capable de les moduler afin d’être en mesure de les exprimer correctement.

individualisme, i ntérêt personnel

Des CONTEXTEs qui influencent le développement DE TON AUTONOMIE

Des contextes qui FAVORISENT l,autonomie

> L’autorégulation

> L’estime de soi

> La confiance en soi

> La santé physique et mentale

> La vie en démocratie

> L’éducation

> Des conditions de vie sécuritaires

L’autonomie au f il de la vie

Autonomie Étapes de la vie

Adolescence

Enfance

Des contextes qui NUISENT à l,autonomie

> Les dépendances

> Le non-respect des droits fondamentaux

> La maladie physique et mentale

> Le manque d’éducation

> La conformité de la pensée

> Des conditions de vie non sécuritaires

Les LIMITES et les CONDITIONS à la LIBERTÉ DE CHOIX

> Lois

> Règles

> Normes

> Conséquences de nos actions

> Prise en compte des besoins et des droits des autres.

> Limites personnelles

> Personnes vulnérables

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Reproduction interdite Chapitre 1 > Autonomie 27
Âge adulte Vieillesse

Nom : Groupe : Date :

Activité de fin de chapitre 1

Autonomie

Ados au travail

Mise en situation

Compétence mobilisée : Étudier des réalités culturelles

Lis les témoignages ci-dessous. Quelles sont les raisons qui poussent les adolescents à vouloir travailler ?

Je garde les enfants de mes voisins, ça paye mes sorties.

J’aide mes grands-parents. L’été, je tonds le gazon et l’hiver, je déblaie leur entrée. Ils me donnent de l’argent de poche en échange.

À l’adolescence, il est normal de vouloir devenir plus autonome dans la gestion de ses dépenses. Tu as probablement remarqué que plusieurs jeunes font différents types de travail pour gagner de l’argent. Je travaille au casse-croûte pour m’acheter une voiture.

Je travaille les fins de semaine à la pharmacie pour aider ma mère.

Je fais des livraisons à vélo, ça me permet d’acheter les vêtements que je veux.

Mission

Sociologie

Mène une petite enquête sociologique sur les raisons qui motivent les adolescents à travailler.

Je me questionne et je m’informe

Pourquoi les adolescents souhaitent-ils travailler ?

1. Formule ta réponse provisoire à la question ci-dessus.

2. a) Prépare ta collecte de données. Utilise le questionnaire comme technique de recherche empirique. Choisis quatre adolescents de ton entourage.

b) Interroge chaque participant à l’aide du questionnaire dans la grille de la page suivante. Note l’information recueillie dans les cases correspondantes de ton questionnaire.

inc.
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28 Activité de fin de chapitre > Chapitre 1 > Autonomie

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Nom : Groupe :

Questionnaire

> Tu peux choisir des jeunes de ta famille, de ta classe, des amis, etc.

> Tu peux interroger les gens par écrit ou oralement. Q1. Est-ce que tu travailles ?

Ados au travail

Q2. Quel âge as-tu ?

Participant 1 Oui Non Âge :

Date :

Q3. Que fais-tu pour gagner de l’argent ?

Q4. Quelles raisons te motivent à travailler ?

Participant 2 Oui Non Âge :

Participant 3 Oui Non Âge :

Participant 4 Oui Non Âge :

J’analyse les données et je formule des constats

3. Observe et analyse les réponses notées. Formule des constats en t’aidant des questions suivantes.

a) Selon ton échantillon (tes quatre participants), est-ce qu’une majorité d’adolescents travaillent ?

Oui Non

b) L’âge a-t-elle une influence sur le désir de travailler des adolescents ?

Oui Non Je ne sais pas

Explique :

c) Quels sont les éléments communs dans les raisons de travailler évoquées par les participants ?

2024, Les
©
Éditions CEC inc.
Activité de fin de chapitre > Chapitre 1 > Autonomie 29

Nom : Groupe :

Je réfléchis et j’évalue les limites et la pertinence des données

Date :

Boîte à outils, p. 87

Attention : Notre cerveau peut nous jouer des tours au moment d’interpréter des informations. Il tombe parfois dans des pièges que l’on appelle « biais sociocognitifs ».

4. Crois-tu qu’un biais sociocognitif a influencé ton analyse des données ? Si oui, lequel et pourquoi ?

Biais de confirmation Effet de répétition Biais d’ancrage Effet de halo

Raison :

5. a) Comment as-tu choisi les par ticipants interrogés ? Au hasard Mes amis

b) Comment la méthode utilisée pour choisir l’échantillon peut-elle influencer les résultats ?

6. Le nombre de participants était-il suffisant pour que les données soient représentatives des adolescents ? Oui Non

J’enrichis ma compréhension

8. Relis ta réponse provisoire, puis coche l’énoncé qui correspond à ta situation.

Ma réponse provisoire se rapproche de mes observations. Un peu de ces deux réponses.

Ma réponse provisoire est différente de ce que j’ai constaté.

Explique pourquoi :

7. Si on avait voulu que cette enquête soit vraiment représentative, qu’aurait-il fallu faire de plus ou différemment ? moyens

9. Compare tes résultats avec ceux de tes collègues de classe. Relève une similarité ou une différence entre vos constats. Similarité Différence Pour aller plus loin !

idées, p. 87

10. Comment le travail contribue-t-il à l’autonomie et à l’émancipation des adolescents ? Explique en te basant sur les concepts du chapitre. Utilise un moyen pour appuyer tes idées.

Va voir les pages 9 et 15 du cahier.

©
inc.
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30 Activité de fin de chapitre > Chapitre 1 > Autonomie
pour appuyer ses

Culture et citoyenneté québécoise Cahier d’apprentissage 2e secondaire

2Thème

Démocratie et ordre social

Julie Charette

Vicky Corich

Mélanie Dubois

Mélodie Lavigne

Avec la collaboration de :

Nellie Brière spécialiste du numérique Laurence Desjardins sexologue

DÉmocratie et ordre social

Dans la société québécoise, tout le monde peut participer à la vie collective : c’est la démocratie. Pour ce faire, on a des droits et des responsabilités. Puisque les gens n’ont pas tous les mêmes points de vue et les mêmes intérêts, la vie collective comporte des normes et des règles pour favoriser un climat social pacifique. C’est ce que l’on appelle l’ordre social.

Chapitre 1 > Démocratie 7

1.1 Qu’est-ce que la démocratie ? 8

1.2 Les institutions démocratiques 13

1.3 Les élections et l’engagement politique 19

Bilan du chapitre 1 27

Activité de fin de chapitre (C1)

Comment les gens perçoivent-ils la politique au Québec ? 28

Chapitre 2 > Ordre social 31

2.1 Qu’est-ce que l’ordre social ? 32

2.2 Les droits et responsabilités 39

2.3 Transgresser l’ordre social 47

Bilan du chapitre 2 55

Activité de fin de chapitre (C1)

Comment exerce-t-on le droit de manifester au Québec ? 56

Chapitre 3 > Les frictions sociales en démocratie 59

3.1 Droits individuels ou intérêt collectif ? 60

3.2 Le dilemme démocratique : entre la majorité et les minorités 67

3.3 Contester ou se conformer ? 77

Bilan du chapitre 3 83

Activité de fin de chapitre (C1) Les écoles en font-elles assez pour lutter contre les propos discriminatoires ? 84

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Crédits iconographiques

Légende

B : bas H : haut M : milieu G : gauche D : droite

Couverture 1

De haut en bas et de gauche à droite : © Pavel Danilyuk/Pexels/8382274 ; © THEPALMER/iStock/1443600282 ; © THEPALMER/iStock/1443600282 ; © AleksandarNakic/iStock/1210044859 ; © MaryTaylor/Pexels/5896917 ; © Pixabay/Pexels/264384 ; © Ehimetalor Akhere Unuabona/Unsplash ; © holgs/iStock/515160340 ; © Fonsi Fernandez/Unsplash.

Couverture 4

H Gracieuseté de Nellie Brière ; B Gracieuseté de Laurence Desjardins.

Introduction

2-3 © Oksana Raievska/iStock/988704104 ; 2-3 (flèches) © SpiffyJ/iStock/ 166054705 ; 3 BD © Sirikornt/iStock/1147024564.

Autonomie et interdépendance

Chapitre 1

6 (illustration) © iwat1929/iStock/1301733331 ; 6 © Jacob Lund/Shutterstock/ 1347745718 ; 8 (loupe) © VectorCookies/Shutterstock/1476626243 ; 8 © francescoch/iStock/862433560 ; 9 M © Peter Hermes Furian/Shutterstock/747846313 ; 9 (têtes) © RLT_Images/iStock/1380936461 ; 10 (loupe) © VectorCookies/ Shutterstock/1476626243 ; 11 © Arturo Lopez Llontop/Shutterstock/2326350189 ; 13 (loupe) © VectorCookies/Shutterstock/1476626243 ; 13 © Igor Thiriez Psychiatre ; 14 BG © Oleksandra Naumenko/Shuttterstock/568108423 ; 16 H © Marina Akinina/ Shutterstock/1929828149 ; 16 (loupe) © VectorCookies/Shutterstock/1476626243 ; 17 © Cookie Studio/Shutterstock/2238064155 ; 19 (loupe) © VectorCookies/ Shutterstock/1476626243 ; 19 © FG Trade/iStock/1385769270 ; 20 © SeventyFour/ iStock/1396696368 ; 20 B © PeopleImages.com – Yuri A/Shutterstock/2250724135 ; 21 BD © iwat1929/iStock/1347834787 ; 21 BG © Archives/MédiaQMI inc. ; 22 de haut en bas : © T-Kot/Shutterstock/231046072 ; © musmellow/iStock/1348222473 ; © T-Kot/Shutterstock/1172159464 ; © T-Kot/Shutterstock/1159836703 ; © HowLettery/Shutterstock/1709303737 ; 23 © Drazen_/iStock/1167960837 ; 24 © Tetiana Lazunova/iStock/1154639297 ; 24 (loupe) © VectorCookies/Shutterstock/ 1476626243 ; 25 © ben bryant/Shutterstock/1984096475 ; 27 (têtes) © RLT_Images/ iStock/1380936461 ; 27 B : © T-Kot/Shutterstock/231046072 ; © musmellow/ iStock/1348222473 ; © T-Kot/Shutterstock/ 1172159464 ; © T-Kot/Shutterstock/ 1159836703 ; © HowLetteryShutterstock/1709303737 ; 28 HG © anastasia.gis/ Shutterstock/2356071291 ; 28 HD 28 BM et 28 BD © Visual Generation/ Shutterstock/2174837439 ; 28 BG © Nadia Snopek/Shutterstock/2077385218 ; 29 (loupe) © VectorCookies/Shutterstock/1476626243 ; 30 (ampoule) © prill/ iStock/115951857 ; 30 © Olga Prokopeva/iStock/984169682.

Ouverture du thème 2

© iStock/iwat1929/1328125027 ; Collection Assemblée nationale, Photographe Claude Mathieu, CM-PR55868.

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Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite

Cette collection, conçue pour le cours Culture et citoyenneté québécoise, a été créé par des enseignantes qui partagent vos réalités. Complète et actuelle, elle stimulera l’engagement de vos élèves !

La collection propose une approche SIMPLE et EFFICACE !

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COMPOSANTES de la collection

■ Un cahier d’apprentissage en deux fascicules

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■ Des enrichissements numériques

www.editionscec.com

Les autrices

Des enseignantes passionnées, motivées par la création de matériel et le partage de pratiques gagnantes !

Vicky Corich Enseignante d’ECR, a créé et anime le blogue La prof d’ECR. (Rouyn-Noranda)

Mélanie Dubois Enseignante d’ECR, chargée de cours à l’UQAM et superviseure de stage. (Montréal)

Mélodie Lavigne Enseignante d’ECR, a une maîtrise en ECR, essai portant sur l’éthique du care. (Sherbrooke)

Julie Charette Enseignante d’univers social, est autrice de plusieurs collections aux Éditions CEC. (Mont-Tremblant))

Les spécialistes

Nellie Brière

Spécialiste du numérique et des réseaux sociaux, elle porte la mission de guider les jeunes vers une citoyenneté numérique responsable.

Laurence Desjardins

Sexologue, elle présente les contenus d’éducation à la sexualité dans les écoles secondaires. Coautrice du livre On SEXplique ça.

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