Michael Green Pamela Marshall Gray Sonia C. Remigio Sous la direction de Marie Turcotte Adaptation: Léo-James Lévesque
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Table des matières
Introduction ......................................................................................... V première partie
Pamela Marshall Gray
L’évaluation pour améliorer la communication orale ........................ 1 Chapitre 1 : L’évaluation au service de l’apprentissage : évaluation diagnostique ................................................................... 8 Chapitre 2 : L’évaluation au service de l’apprentissage : évaluation formative ...................................................................... 17 Chapitre 3 : L’évaluation au service de l’apprentissage : collecter des données sur le rendement de l’élève ............................ 24 Chapitre 4 : L’évaluation au service de l’apprentissage : fournir une rétroaction efficace ....................................................... 30 Chapitre 5 : L’évaluation en tant qu’apprentissage : amener l’apprenant à s’autoévaluer ................................................. 35 Chapitre 6 : L’évaluation sommative.. .................................................... 41 En bref : La gestion des trois buts de l’évaluation................................... 46 deuxième partie
Michael Green
Les stratégies d’apprentissage en communication orale : comment favoriser la réussite de l’apprenant ................................. 49 Chapitre 1 : Reconnaître l’importance des stratégies socioaffectives en communication orale................................................................. 57 Chapitre 2 : Se servir de l’apprenant dans le choix des sujets de discussion................................................................................ 62 Table des matières
III
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Chapitre 3 : Faire des prédictions pour appuyer sa compréhension.......... 68 Chapitre 4 : Se servir des stratégies compensatoires en communication orale................................................................ 73 Chapitre 5 : Se servir des stratégies compensatoires pour devenir des apprenants efficaces ............................................ 79 En bref : Les bénéfices de l’utilisation de stratégies d’apprentissage en communication orale ........................................ 90 troisième partie
Sonia C. Remigio
Les compétences en communication orale ...................................... 93 Chapitre 1 : Se servir de la communication orale pour gérer sa compréhension, faire des liens et développer sa confiance ........... 99 Chapitre 2 : Planifier des situations de communication orale stimulantes, authentiques, signifiantes et variées .......................... 104 Chapitre 3 : Amener l’élève à assumer progressivement la responsabilité de son apprentissage.......................................... 112 Chapitre 4 : Comprendre l’importance de segmenter des éléments pour soutenir l’apprentissage....................................................... 125 Chapitre 5 : Mettre en pratique les stratégies de prise de parole et d’écoute en situation d’apprentissage ....................................... 131 Chapitre 6 : Encourager l’interaction verbale, l’expression et la présentation orale ............................................................... 139 En bref : L’importance de l’action pédagogique en communication orale .................................................................. 148 Bibliographie................................................................................... 150 À propos des auteurs........................................................................ 153
IV
La communication orale. Une compétence à développer
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Chapitre 1
L’évaluation au service de l’apprentissage : évaluation diagnostique
L’évaluation au service de l’apprentissage dans une classe de langue facilite l’apprentissage lorsqu’on s’appuie sur les données décrivant ce que l’élève est capable de faire, les forces sur lesquelles l’apprentissage peut se fonder, et les étapes à suivre pour le poursuivre. En résumé, l’évaluation au service de l’apprentissage aide le personnel enseignant et les élèves à prendre des décisions qui favorisent l’apprentissage de la langue. L’évaluation au service de l’apprentissage comprend deux types d’évaluations : l’évaluation diagnostique et l’évaluation formative. Dans ce chapitre, nous verrons la pertinence pédagogique de l’évaluation diagnostique et son rôle dans une classe de langue. De plus, nous proposerons divers instruments de collecte de données qui permettent de déterminer où les élèves se situent dans leur apprentissage, l’objectif qu’ils doivent atteindre et la façon d’y arriver.
L’évaluation diagnostique L’évaluation diagnostique est une approche qui consiste à collecter des données avant que l’enseignement et l’apprentissage aient lieu. Cette évaluation préliminaire permet au personnel enseignant et aux élèves de déterminer par où commencer tout en facilitant la planification et les décisions d’ordre pédagogique. Ainsi, l’évaluation diagnostique devient une évaluation au service de l’apprentissage et se fait habituellement au début d’une année scolaire, d’un trimestre ou d’un cycle d’apprentissage.
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Chapitre 4
L’évaluation au service de l’apprentissage : fournir une rétroaction efficace
La rétroaction descriptive La rétroaction descriptive est une pratique d’évaluation qui suit la collecte des données sur l’apprentissage des élèves et l’observation de leurs processus d’apprentissage. Elle est offerte au moment où les élèves peuvent encore s’en servir dans leur apprentissage. Chappuis et Chappuis (2008) comparent la rétroaction à une « géolocalisation par satellite qui décrit le travail, les réalisations ou le rendement par rapport aux résultats d’apprentissage visés. Cette rétroaction ne comprend ni notes ni commentaires qui évaluent l’atteinte du résultat ou indiquent que la démarche d’apprentissage est terminée ». [traduction libre] (p. 17) La rétroaction descriptive efficace se concentre sur le processus d’apprentissage pour montrer aux élèves comment atteindre leurs objectifs. La recherche montre que les notes sur un bulletin ou sur les travaux sont inefficaces pour aider un élève à progresser (Butler, 1988 ; Dweck, 2000 ; Kohn, 1999, 2011). De même, les éloges et les rétroactions d’ordre général ne leur permettent pas d’avancer dans leur apprentissage, pas plus qu’ils ne leur donnent le désir de poursuivre leur apprentissage (Dweck, 2007). Lorsqu’une rétroaction est superficielle et porte exclusivement sur ce que les élèves ont accompli, et non sur le processus
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La communication orale. Une compétence à développer
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Deuxième partie
Les stratégies d’apprentissage en communication orale : comment favoriser la réussite de l’apprenant
Si vous ne subissez jamais d’échecs, c’est que vous ne prenez pas suffisamment de risques. – Anonyme
Introduction Avez-vous des élèves réticents à améliorer leurs habiletés à communiquer dans la langue d’enseignement ? Vous n’êtes pas les seuls. De nombreux élèves en arrivent rapidement à la conclusion que la classe n’est pas toujours le meilleur endroit pour prendre des risques. Il est vrai qu’apprendre est un défi qui comporte une part d’inconnu et d’imprévisibilité. Alors comment aider les élèves à surmonter la crainte naturellement associée au risque et à la peur de l’échec ? Une bonne solution consiste à leur fournir les outils et le soutien dont ils ont besoin pour développer une autonomie dans l’apprentissage de la langue qui leur servira toute leur vie. Notre objectif est avant tout d’encourager les élèves à communiquer – entre eux, avec les enseignants et, plus important encore, avec les gens qu’ils côtoient à l’extérieur de la classe. deuxième partie • Les stratégies d’apprentissage en communication orale : comment favoriser la réussite de l’apprenant
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Chapitre 3
Faire des prédictions pour appuyer sa compréhension
Faire des prédictions est une stratégie d’apprentissage d’une langue qui permet aux élèves d’employer les indices tirés d’un texte pour « en prédire logiquement la suite sous une forme orale ou écrite ». [traduction libre] (Chamot, 2006, p. 2) Durant une activité d’écoute, les élèves font des prédictions à l’aide des indices, comme le contexte, les gestes, les expressions faciales, le contact visuel, l’intonation et le choix des mots. Cela leur permet de comprendre la personne qui parle et le message durant une interaction. Les prédictions peuvent également servir à appuyer la compréhension d’un texte pendant la lecture. On se sert alors des indices fournis par certains éléments textuels comme le titre, le sous-titre, les en-têtes, les illustrations, les photos et les graphiques. La manière la plus efficace d’appliquer cette stratégie consiste à employer ces indices pour faire des liens avec ses connaissances et ses expériences. Pour faire des prédictions, les élèves devraient se poser les questions suivantes : • Qu’est-ce que ces indices me permettent de prédire à propos de ce texte ou de cette interaction ? • Qu’est-ce que je sais déjà à ce sujet ? Ai-je déjà entendu ou lu quelque chose à ce sujet ? • Quelle est mon opinion sur ce texte ou cette interaction ? Une fois qu’ils ont commencé à lire ou à écouter, les élèves confirment ou infirment leurs prédictions en se basant sur le nouveau contenu d’apprentissage. Faire des prédictions permet aux élèves de comprendre un nouveau texte ou une nouvelle interaction, puisqu’ils les comparent avec ce qu’ils connaissent déjà. Ils prennent alors conscience qu’ils connaissent partiellement le sujet, ce qui facilite leur compréhension du contenu d’un texte.
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La communication orale. Une compétence à développer
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Troisième partie
Les compétences en communication orale Il n’est pas exagéré d’avancer que ce sont les discussions en classe qui déterminent si les élèves apprennent ou non et s’ils se sentent valorisés en tant qu’élèves. Parler, c’est apprendre ! – Pauline Gibbons
Introduction Lorsqu’on affirme avoir consacré de six à neuf ans à l’étude d’une langue, il est naturel de s’attendre à pouvoir soutenir une conversation dans cette langue. Or, plusieurs élèves éprouvent de la difficulté à communiquer malgré tout le temps consacré à l’apprentissage. C’est pourquoi, une classe de langue devrait viser la maîtrise d’un certain niveau de compétence en communication orale. L’approche adoptée pour enseigner une langue joue un rôle clé dans l’expérience des apprenants et le plaisir qu’ils tireront de leur apprentissage. Cette troisième partie porte sur des méthodes d’enseignement qui permettent d’encourager les interactions orales, qu’elles soient modélisées, guidées, interactives ou spontanées. troisième partie • Les compétences en communication orale
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ACtivitÉ 3 Qui, nous ? impossible ! Étape 3 : Pratique coopérative Cible d’apprentissage S’exercer à parler pendant une interaction orale portant sur les alibis. Critères de réussite Prêtez une attention particulière aux éléments qui montrent que les élèves sont capables : • d’interagir avec leurs camarades d’une manière naturelle et en utilisant le vocabulaire approprié ; • d’expliquer de manière vraisemblable qu’ils ne sont pas la personne responsable ; • d’utiliser la bonne prononciation, la bonne intonation et les gestes appropriés pour renforcer la crédibilité de leur message. Stratégies ciblées • Simplifier. • Reconnaître les idées principales et les éléments importants d’un message. • Utiliser la prononciation, l’intonation et les gestes pour faire valoir son point de vue. Évaluation • Évaluation au service de l’apprentissage • Évaluation en tant qu’apprentissage Public cible Élèves de 6 à 11 ans / de 12 à 14 ans / de 15 à 17 ans Quand Cette activité est la troisième étape du modèle de transfert progressif de la responsabilité. Elle suit l’activité 2. Planification Cette activité devrait être utilisée lors de l’étape ACTION (pendant) de la leçon. Matériel Fiche d’activité 3.3.2 : Qui, nous ? Impossible ! (une copie par équipe) Regroupement des élèves Petites équipes de trois ou quatre élèves Déroulement • Donnez à chaque équipe une Fiche d’activité 3.3.2 : Qui, nous ? Impossible ! qui contient une série de scénarios pouvant donner lieu à des alibis.
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La communication orale. Une compétence à développer
Une ressource destinée aux enseignants de langue qui leur permettra de concilier leurs pratiques en classe avec les attentes et les idées maîtresses des nouveaux programmes d’études de langue. La communication orale. Une compétence à développer est un ouvrage complet. Divisé en trois parties, il propose des pistes d’enseignement, des outils et des activités qui placent l’interaction et la communication orale au cœur des situations d’apprentissage dans une classe de langue. La première partie, « L’évaluation pour améliorer la communication orale », présente les principes d’une évaluation constructive et efficace qui soutient l’enseignement et l’apprentissage, qu’il s’agisse de l’évaluation au service de l’apprentissage, en tant qu’apprentissage ou de l’apprentissage. La deuxième partie, « Les stratégies d’apprentissage en communication orale : comment favoriser la réussite de l’apprenant », propose des stratégies qui aideront les élèves à acquérir la confiance nécessaire pour interagir et communiquer oralement. La troisième partie, « Les compétences en communication orale », définit les concepts simples d’un environnement de classe favorisant les interactions orales où les élèves jouent un rôle de premier plan dans le développement de compétences langagières qu’ils préserveront toute leur vie.
Cet ouvrage comprend un CD-ROM contenant des fiches reproductibles en format modifiable et non modifiable, notamment : • des activités signifiantes dans un contexte d’apprentissage ; • des grilles d’évaluation ; • des exemples de tableaux référentiels. Directrice de la collection : Marie Turcotte Marie Turcotte travaille dans le domaine de l’enseignement du français langue seconde depuis de nombreuses années. D’abord active comme enseignante, elle est ensuite devenue éditrice et consultante et a publié plusieurs ouvrages, dont du matériel de base et des ressources pédagogiques pour les enseignants. En 1999, Marie Turcotte a dirigé l’équipe responsable du programme d’études en français langue seconde au secondaire du ministère de l’Éducation de l’Ontario. Elle a également animé de nombreux ateliers au Canada et aux États-Unis. Au cours de sa carrière, Marie Turcotte a toujours cherché à offrir aux enseignants et aux élèves des outils favorisant la réussite dans un contexte d’apprentissage engageant et motivant. Adaptation de l’édition française : Léo-James Lévesque Détenteur d’une maîtrise en enseignement, Léo-James Lévesque travaille dans le domaine de l’enseignement du français depuis plus de 30 ans. Auteur d’une multitude de ressources pédagogiques et d’ouvrages de littérature jeunesse, il est aussi récipiendaire de la bourse Hilroy, décernée par la Fédération des enseignantes et des enseignants francophones du Canada pour l’innovation pédagogique. En 2008, l’Association canadienne des professeurs d’immersion (ACPI) lui a attribué le prix André-Obadia en reconnaissance de son engagement à la promotion de l’apprentissage du français au Canada.