L'histoire en questions - 4e secondaire: Extrait élève

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CAHIER D’APPRENTISSAGE 4 e secondaire

Histoire du Québec et du Canada De 1840 à nos jours

• Connaissances

• Opérations intellectuelles

• Préparation à l’épreuve

Émilie Guilbeault-Cayer

Gaëtan Jean

Mariève Lapointe

Sabrina N. Fortier

TABLE DES MATIÈRES

Présentation du cahier d’apprentissage V

Référentiel OI 1

Situer dans le temps et dans l’espace 1

Dégager des différences et des similitudes 5

Déterminer des causes et des conséquences 8

Déterminer des changements et des continuités 11

Mettre en relation des faits 13

Établir des liens de causalité 15

Retour sur les soulèvements de 1837-1838 18

CHAPITRE 1

La formation du régime fédéral canadien (1840-1896) 20

De l’Acte d’Union à l’Acte de l’Amérique du Nord britannique (1840-1867) 24

1 L’Acte d’Union 24

2 Le gouvernement responsable 29

3 Le nationalisme de survivance 35

4 L’économie coloniale et les effets sur les Premières Nations 40

5 La première phase d’industrialisation 45

6 Vers la fédération canadienne 50

7 L’Acte de l’Amérique du Nord britannique 55 Activités synthèses 60

Les débuts de la fédération canadienne (1867-1896) 63

8 L’expansion du Dominion du Canada et les relations avec les Autochtones 63

9 La Politique nationale et le deuxième soulèvement des Métis 68

10 Les transformations du monde rural

11 Les conséquences de l’industrialisation

La domination de l’Église catholique 84 13 L’émergence

CHAPITRE 2

Les nationalismes et l’autonomie du Canada (1896-1945)

De l’ère libérale à la Première Guerre mondiale (1896-1919)

1 Les débuts du gouvernement Laurier

CHAPITRE 3

La modernisation du Québec et la Révolution tranquille (1945-1980) 220

Le Canada et le Québec d’après-guerre (1945-1960) 224

1 Les nouveaux rapports de force dans le monde 224

2 Le Canada d’après-guerre

3 Une société d’après-guerre en transformation

4 La période duplessiste au Québec 239

5 Le libéralisme économique sous Duplessis 244

6 La contestation du gouvernement de Duplessis 249 Activités synthèses

La Révolution tranquille (1960-1970)

7 Le gouvernement libéral de Jean Lesage

CHAPITRE 4

Les relations fédérales-provinciales

crises et des réformes (1970-1980)

12 La crise d’Octobre et la crise du pétrole

Le

PRÉSENTATION du cahier d’apprentissage

Au 2e cycle du secondaire, la collection L’hist OI re en questions propose un cahier d’apprentissage divisé en quatre chapitres. Ceux-ci correspondent aux quatre périodes à l’étude.

Les chapitres sont divisés en sous-périodes, puis en unités, chacune se terminant par des activités variées faisant appel aux opérations intellectuelles ( OI ). La dernière section du cahier contient des activités de révision de l’ensemble des contenus, un index et un lexique thématique.

LE RÉFÉRENTIEL OI

Présente chacune des opérations intellectuelles, incluant des exemples de tâches et de réponses.

L’OUVERTURE

D’UN CHAPITRE

Présente le contenu du chapitre avec un sommaire détaillé.

Une ligne du temps

Présente les principaux événements de la période.

Des documents historiques

Présentent les sujets abordés dans le chapitre.

Un court texte Introduit la période à l’étude.

Les concepts particuliers au programme Sont indiqués.

LES SOUS-PÉRIODES ET LES UNITÉS

Chaque chapitre se divise en sous-périodes, puis en plusieurs unités.

Ces dernières constituent le cœur des chapitres ; elles présentent les connaissances historiques.

Au début d’une unité, on trouve :

Le titre de la sous-période

Les connaissances historiques visées

Le titre de l’unité

Chaque unité est conçue pour être réalisée en un cours.

Une intention de lecture liée à une OI

À la fin d’une unité :

Des activités Je retiens

Mettent l’accent sur l’essentiel des connaissances historiques de l’unité.

Des questions OI

Une Astuce OI

Aide l’élève à rédiger sa réponse à la 1re question OI , laquelle reprend l’intention de lecture énoncée en début d’unité.

Des réglettes

Informent l’élève des critères de correction, selon le type de OI visé à chaque question.

À la fin d’une sous-période :

Des Activités synthèses

Mettent l’accent sur l’essentiel des connaissances historiques et des concepts de la sous-période sous forme de schémas à compléter.

LES DOCUMENTS ET LES RUBRIQUES

Une variété de documents historiques

Enrichissent les contenus notionnels.

2.5 Les principales lignes de chemin de fer au Canada, vers 1914

« La concurrence de l’État contre le monopole de l’électricité ne saurait être effective dans toute la province tant que l’État ne possédera pas lui-même des réseaux de haute et basse tension sur tout son territoire. »

Extrait du Programme de restauration sociale, 1933

La rubrique Lexique

Amène l’élève à s’impliquer dans l’acquisition d’un vocabulaire historique. Elle est parfois accompagnée d’une question.

Corps expéditionnaire

Armée destinée à combattre à l’extérieur des frontières de son pays.

Dans quelle guerre le Canada a-t-il constitué un corps expéditionnaire pour la première fois ?

La rubrique

Présente de l’information complémentaire. INFO

Mary Travers, dite « La Bolduc »

La Bolduc est considérée comme la première grande vedette de la chanson québécoise. Ses paroles racontent dans un langage populaire les problèmes vécus au quotidien par les gens moins nantis. Son style enjoué est perçu comme un vent d’optimisme en pleine crise économique.

La rubrique RAPPEL

Met de l’avant des connaissances qui ont déjà été abordées dans le cycle d’études actuel ou précédent.

La rubrique Concept

CONCEPT

Impérialisme

Politique d’un État qui vise à imposer sa domination militaire, économique ou culturelle à d’autres États.

RAPPEL

En 1871, le Nouveau-Brunswick a adopté une loi qui instaure un système d’éducation non confessionnel. Les Acadiens vont s’y opposer.

2.1 Wilfrid Laurier
2.93

LA FIN D’UN CHAPITRE

Le chapitre en bref

Résume les contenus des unités pour faciliter l’étude en fin de chapitre.

Chaque chapitre se termine par la Préparation à l’épreuve en 3 sections (sur le modèle de l’épreuve unique), incluant une évaluation des OI (A) et des deux compétences (B et C).

Un Dossier documentaire

Amorce chacune des 3 sections.

Sections B et C

Une question de compétence 1 (schéma à compléter) et de compétence 2 (question à développement)

Section A

Un questionnaire d’opérations intellectuelles

LA FIN DU CAHIER

Des Activités de révision

Permettent de revoir l’ensemble des connaissances.

Un index et un lexique thématique

Présentent les mots difficiles à l’étude.

Référentiel OI

Déterminer des changements et des continuités

Cette OI a pour objectif de développer vos capacités à montrer qu’une réalité historique se transforme ou se maintient dans le temps.

EN APPRENTISSAGE

Un changement peut se réaliser autant sur une longue période que sur une courte période.

Plusieurs décennies sont minimalement nécessaires en histoire du Canada pour établir une continuité.

Exemple de changement

En 1899, le gouvernement Laurier envoie des soldats canadiens se battre à l’extérieur du pays, en Afrique du Sud. C’est du jamais vu !

Prêtez attention à ce qui se transforme, à la nouveauté !

Exemple de continuité

En Ontario, en 1912, le Règlement 17 limite l’usage du français dans les écoles. Or, ce n’est pas nouveau. En 1871, le Nouveau-Brunswick a adopté une loi similaire. Depuis le 19e siècle, les franco-catholiques doivent continuellement se battre pour défendre leurs droits linguistiques et religieux.

Prêtez attention à ce qui revient souvent, à ce qui vous semble être une répétition

TROIS MODÈLES DE TÂCHES

Il existe trois modèles de questions qui invitent à déterminer des changements et des continuités :

1. Déterminer un changement

2. Déterminer une continuité

3. Déterminer s’il y a changement ou continuité (prendre position et justifier son choix)

Exemple de tâche : déterminer s’il y a changement

ou continuité

À partir du document de la page suivante, indiquez s’il y a changement ou continuité dans la pensée nationaliste au Québec. Justifiez votre réponse à l’aide de faits qui montrent le changement ou la continuité. Indiquez un repère de temps

1 Le nationalisme canadien-français

À partir des années 1840

Le clergé catholique se porte à la défense de la langue française et de la culture traditionnelle de tous les Canadiens français. Ce nationalisme de survivance veut contrer l’assimilation britannique.

Exemples de réponses

Toujours commencer la réponse en indiquant s’il y a changement ou continuité.

Toujours appuyer la réponse par des faits. Ce sont des preuves généralement tirées d’un document.

Dans les années 1920

Le clérico-nationalisme veut protéger la nation canadienne et ses valeurs traditionnelles. Ces nationalistes mettent de l’avant l’idée de créer un État français indépendant du Canada et concentrent leurs actions au Québec.

Il y a continuité, car dans les années 1920, le nationalisme canadien-français poursuit les mêmes objectifs depuis les années 1840, soit de défendre la langue française et les valeurs traditionnelles des Canadiens français.

OU

Il y a continuité, car dans les années 1920, le nationalisme canadien-français veut contrer l’assimilation, comme au 19e siècle.

OU

Il y a changement, car dans les années 1920, le clérico-nationalisme amène l’idée d’un État français indépendant du Canada, alors qu’il n’en était pas question depuis 1840.

OU

Il y a changement, car dans les années 1920, le clérico-nationalisme se concentre sur la province de Québec, tandis qu’auparavant, les nationalistes se portaient à la défense des Canadiens français partout au Canada.

Grille d’évaluation

Déterminer des changements et des continuités

Toujours utiliser un repère de temps. C’est une date, une année, un intervalle de temps, le nom d’une période en particulier ou un événement historique.

Dans la réponse, on utilise souvent des expressions telles que : tandis que, alors que, contrairement, comme, toujours, même, etc.

L’élève indique s’il y a changement ou continuité et présente des faits qui le montrent correctement. 3 points (ou 2 points*) et présente des faits qui le montrent plus ou moins correctement.2 points (ou 1 point*) et présente des faits qui le montrent incorrectement ou n’en présente pas. 0 point

L’élève n’indique pas s’il y a changement ou continuité

* L’élève présente un repère de temps plus ou moins exact ou inexact ou n’en présente pas.

mais présente des faits exacts. 2 points (ou 1 point*) mais présente des faits plus ou moins exacts. 1 point (ou 0 point*) et présente des faits inexacts ou n’en présente pas. 0 point

Des faits corrects et exacts sont des faits véridiques.

2 Chapitre

Les NATIONALISMES et L’AUTONOMIE du CANADA de 1896

De l’ère libérale à la Première Guerre mondiale (1896-1919)

1. Les débuts du gouvernement Laurier

2. La société québécoise d’avant-guerre

3.

5. La Première Guerre mondiale

Des Années folles à la Grande Dépression (1919-1939)

7.

8.

La Seconde Guerre mondiale (1939-1945)

13.

L’Empire britannique, en 1898 Une soupe populaire à Montréal, en 1931

La vente d’obligations de la Victoire, pendant la Seconde Guerre mondiale

Le Canada devient de plus en plus autonome face au Royaume-Uni alors que les défis sont nombreux. La société canadienne se transforme sous l’effet des guerres et d’une grave crise économique.

Concepts particuliers

Impérialisme

Libéralisme

Urbanisation

Des soldats canadiens à Vimy, en 1917
La rue Saint-Jacques à Montréal, vers 1910
La première Conférence de Québec, en 1943

du temps

de 1896 à 1945

Élection du gouvernement

libéral de Wilfrid Laurier

Guerre des Boers

Création de deux nouvelles provinces canadiennes : la Saskatchewan et l’Alberta

Octroi du droit de vote des femmes aux élections fédérales

Bataille de la crête de Vimy et crise de la conscription

Notes

Wilfrid Laurier
Henri Bourassa
Robert Borden

Krach de la Bourse de New York

Mise en place de la fréquentation obligatoire des « pensionnats indiens »

Octroi du droit de vote des femmes aux élections provinciales au Québec

Plébiscite sur la conscription pour le service outre-mer

Statut de Westminster Débarquement de Normandie

Thérèse Casgrain
William Lyon Mackenzie King

Unité

Connaissances

historiques

• Deuxième phase d’industrialisation

De

La deuxième phase d’industrialisation

Portez attention aux régions du Québec qui s’industrialisent afin de situer des faits dans le temps et dans l’espace.

Où a lieu le développement industriel au Québec ? Quelles sont les caractéristiques des deux phases industrielles aux 19e et 20e siècles ?

RAPPEL

Depuis les années 1850, le Canada est entré dans une première phase d’industrialisation. De nombreuses manufactures s’établissent d’abord près du canal de Lachine, puis dans plusieurs villes, comme Toronto ou Québec.

Hydroélectricité

Énergie électrique produite par la force de l’eau.

Au début du 20e siècle, le développement de la production manufacturière se poursuit dans les grands centres urbains du Québec. En plus des grandes manufactures, de nombreux petits entrepreneurs font appel à la production domestique. Des femmes, souvent immigrantes, confectionnent des vêtements à la maison. Montréal demeure le centre industriel du pays, notamment grâce au canal de Lachine et au réseau de chemins de fer qui convergent vers son port. En parallèle, de nouveaux secteurs de production se développent dans certaines régions du Québec.

LA MISE EN VALEUR DES RESSOURCES NATURELLES

Une deuxième phase d’industrialisation s’amorce au Québec au début du 20 e siècle. Elle est caractérisée par un essor de l’exploitation des ressources naturelles sans précédent. Beaucoup d’industries liées à l’exploitation du bois, des minerais et à la fabrication de l’aluminium voient le jour. Plusieurs facteurs expliquent cette forte croissance économique. La main-d’œuvre issue de l’immigration est abondante et forme un marché important qui fait augmenter la demande en divers produits. À cela s’ajoute la poursuite de la Politique nationale, qui protège les industries du Canada. Mais ce changement s’explique surtout par la demande grandissante en matières premières des États-Unis et grâce à la mise au point d’une nouvelle technologie de production d’énergie : l’hydroélectricité

Le développement industriel des régions

Progressivement, de nombreux barrages hydroélectriques sont construits dans des régions ayant des cours d’eau à fort débit, notamment en Mauricie et au Saguenay. Ces centrales alimentent la machinerie lourde, comme celle nécessaire à l’industrie des pâtes et papiers. Le Canada devient ainsi le premier producteur mondial de papier journal, et il exporte 85 % de sa production aux États-Unis.

2.19 La centrale hydroélectrique de Grand-Mère, de la compagnie Shawinigan Water and Power

En 1898, une compagnie d’électricité majeure voit le jour en Mauricie : la Shawinigan Water and Power. Le Québec devient l’un des plus grands producteurs d’électricité au monde au 20e siècle.

Électrolyse

Processus de fabrication qui utilise l’électricité pour extraire l’alumine de la bauxite, un type de roche importé, afin de produire de l’aluminium.

Ce potentiel hydroélectrique attire aussi des alumineries, puisque leur procédé de fabrication nécessite énormément d’eau et d’énergie électrique. En 1901, la Northern Aluminium Company est la première aluminerie du Canada à utiliser un procédé d’électrolyse. En 1925, une filiale de cette entreprise américaine, l’Aluminium Company of Canada (ALCAN), construit une imposante aluminerie au Saguenay. Le secteur de l’industrie chimique se développe à Shawinigan, stimulé par les besoins militaires de la Première Guerre mondiale. De plus, le secteur minier prend aussi de l’ampleur, surtout à partir des années 1920. De nombreuses mines de cuivre, d’or et de zinc sont mises en opération en Abitibi.

2.20 L’exploitation des ressources naturelles au Québec au début du 20e siècle

Clarke City (Sept-Îles)

Rivièredes Outaouais

Trois-Rivières

ÉTATSUNIS

2.21 Les deux phases industrielles au Québec

Première phase (de 1850 à 1896)

Légende

Centrale hydroélectrique

Usine de pâtes et papiers

Ressources minières exploitées

Amiante

Zinc Cuivre Or

Principaux chemins de fer vers les régions ressources

Ville de plus de 35000 habitants

Ville de moins de 35000 habitants

Deuxième phase (de 1896 à 1929)

Principales sources d’énergie Charbon (vapeur) et eau (hydraulique) Eau (hydroélectricité)

Principaux secteurs de production

Emplacement des usines

Alimentation, fer et acier, sciage du bois, cuir, tabac, chaussures et textile

Principaux centres urbains

Alimentation, fer et acier, sciage du bois, cuir, tabac, chaussures, textile, pâtes et papiers, aluminium et produits miniers

Centres urbains et régions ressources

Les investissements étrangers et le rôle de l’État

Les papetières, les centrales électriques et les alumineries sont d’énormes complexes industriels qui utilisent une technologie de pointe. Leur construction requiert des capitaux massifs que peu de Canadiens français possèdent. Ce sont donc surtout des Américains qui investissent l’argent nécessaire au développement des richesses naturelles au Québec. Notons que la concurrence est féroce. De nombreuses entreprises pratiquent un capitalisme de monopole : elles éliminent les compagnies rivales en les achetant ou en les poussant à la faillite.

Le rôle de l’État se limite à vendre ou à louer des propriétés, comme des terres, des forêts ou des chutes d’eau, laissant la place au libéralisme économique. En échange de ces avantages, ces compagnies versent des redevances à l’État. Pour faciliter le transport des marchandises, l’État investit toujours dans le réseau de chemins de fer et de plus en plus dans le réseau routier, car le nombre d’automobiles croît sans arrêt.

Les échanges commerciaux

La politique protectionniste maintenue par Wilfrid Laurier et l’arrivée de nombreux immigrants favorisent l’essor des activités économiques du Canada. Le commerce avec les États-Unis s’intensifie, car la demande en matières premières y est forte. Le port de Montréal demeure le point d’arrêt central des marchandises arrivant de l’intérieur du continent et expédiées outre-mer. Les exportations principales sont le bois, le papier journal, des produits miniers et des céréales de l’Ouest canadien. En contrepartie, le pays importe de la bauxite pour produire de l’aluminium, du coton pour fabriquer le textile, du sucre et du charbon.

2.22 Fabrication de locomotives à Montréal

Capitalisme de monopole Capitalisme = Système économique qui vise le profit par le biais de la liberté des entreprises privées.

Monopole = Situation où une seule entreprise offre un service ou un produit.

Termes équivalents : exclusivité, trust.

CONCEPT

Libéralisme

Idéologie qui défend la liberté et les droits des individus. En politique, les libéraux défendent la démocratie et le droit de parole. En économie, ils recherchent le profit individuel et la non-intervention de l’État.

Quel est le nom du système économique qui préconise le libéralisme ?

Redevance

Taxe que l’on doit payer pour utiliser un bien ou un service.

2.23 Provenance des investissements étrangers au Canada, en pourcentage

Légende

Royaume-Uni

États-Unis

Autres pays 1900191019201930

Années

Adapté de M. C. Urquhart et K. A. H. Buckley, historiens, Historical Statistics of Canada, 1965.

Le chemin de fer du Canadien Pacifique joue un rôle essentiel dans le développement industriel au Canada. Ce réseau communique directement avec le port de Montréal, plaque tournante des échanges commerciaux.

Connaissances

historiques

• Deuxième phase d’industrialisation

Je retiens

1 a) Le développement des régions est basé sur l’exploitation des .

b) La principale source d’énergie est .

2 Cochez la case appropriée.

a) Le développement économique est surtout confié : à l’État. à des entreprises privées.

b) Le capitalisme de monopole : s’intensifie. diminue.

c) Les investissements étrangers au Canada sont de plus en plus : américains. britanniques.

d) Le Canada exporte surtout : des produits finis. des matières premières.

Opérations intellectuelles

1 Consultez la carte ci-dessous. Quelle lettre (A, B, C ou D) correspond à une région riche en produits miniers qui prend son essor dans les années 1920 ?

astuce OI

!L’OI Situer dans le temps et dans l’espace fait souvent référence à une carte géographique du Québec. Il est donc important de connaître l’emplacement des régions où des industries importantes se sont développées, comme les mines ou l’hydroélectricité. p. 1

Réponse : Situer dans le temps et dans l’espace

2 points 0 point L’élève situe le fait dans l’espace. L’élève ne situe pas le fait dans l’espace.

2 Consultez la carte ci-dessus. Quelle lettre (A, B, C ou D) correspond à une région où la plus importante compagnie d’hydroélectricité au Québec est en activité au début du 20e siècle ?

Réponse : Situer dans le temps et dans l’espace

2 points 0 point

L’élève situe le fait dans l’espace.

L’élève ne situe pas le fait dans l’espace.

3 Les documents 1 à 4 font référence à l’économie du Québec et du Canada entre 1850 et 1929. Les faits qui y sont présentés se déroulent avant ou après 1896. Quelle lettre (A, B, C ou D) présente les numéros des documents à l’endroit approprié ?

DOCUMENT 1 Une aluminerie, à Shawinigan

DOCUMENT 3 La raffinerie de sucre Redpath, à Montréal

DOCUMENT 2

C’est l’énergie à vapeur qui actionne la machinerie des manufactures. Ces entreprises sont généralement entre les mains d’actionnaires britanniques ou canadiens-anglais.

© Les Éditions CEC inc.

DOCUMENT 4

Dans certaines régions, la valeur de la production forestière double. L’industrie des pâtes et papiers attire une main-d’œuvre nombreuse.

© Les Éditions CEC inc.

Avant Après

Réponse :

Situer dans le temps et dans l’espace

2 points 0 point

L’élève situe tous les faits dans le temps.

L’élève ne situe pas tous les faits dans le temps.

4 À par tir du document 2.21, indiquez s’il y a changement ou continuité quant à l’emplacement des usines lors de la deuxième phase d’industrialisation du Québec.

Justifiez votre réponse à l’aide de faits qui montrent le changement ou la continuité. Indiquez un repère de temps.

Déterminer des changements et des continuités

L’élève indique s’il y a changement ou continuité et présente des faits qui le montrent correctement. 3 points (ou 2 points*) et présente des faits qui le montrent plus ou moins correctement.2 points (ou 1 point*) et présente des faits qui le montrent incorrectement ou n’en présente pas.0 point

L’élève n’indique pas s’il y a changement ou continuité mais présente des faits exacts. 2 points (ou 1 point*) mais présente des faits plus ou moins exacts. 1 point (ou 0 point*) et présente des faits inexacts ou n’en présente pas. 0 point

* L’élève présente un repère de temps plus ou moins exact ou inexact ou n’en présente pas.

Unité

Connaissances

historiques

• Statut du Canada dans l’Empire britannique

De l’ère libérale à la Première Guerre mondiale

Laurier et les nationalismes

OI

Portez attention aux différences et aux similitudes entre le point de vue des nationalistes canadiens-français et des impérialistes. Sur quels sujets sont-ils en accord ou en désaccord ?

LE STATUT DU CANADA DANS L’EMPIRE BRITANNIQUE

RAPPEL

Depuis la création de la fédération canadienne en 1867, le Canada est un dominion de l’Empire britannique. Le Canada est une colonie autonome dans la gestion de ses affaires internes, mais il est toujours dépendant du Royaume-Uni dans le cas des affaires étrangères.

Au tournant du 20e siècle, certains Européens croient appartenir à une civilisation supérieure aux autres et considèrent l’impérialisme comme un bienfait pour les peuples colonisés. Le Royaume-Uni possède l’empire le plus puissant du monde. La population de cet empire, répartie sur plusieurs continents, représente près de 20 % de la population mondiale. Les colonies et dominions de ce vaste empire procurent des matières premières essen tielles aux industr ies britanniques, tout en devenant des marchés où écouler ses produits manufacturés. Certaines colonies, telles l’Australie ou Terre-Neuve, qui n’est pas encore une province canadienne, obtiennent le statut de dominion, comme le Canada.

CONCEPT

Impérialisme

Politique d’un État qui vise à imposer sa domination militaire, économique ou culturelle à d’autres États.

Identifiez un avantage militaire de posséder des colonies.

À cette époque, le Royaume-Uni souhaite créer une grande fédération qui réunit ses colonies et dominions. Ce conseil impérial pourrait renforcer les liens commerciaux tout en rendant la défense militaire plus efficace en temps de guerre. Le Dominion du Canada est invité à participer à la création de ce conseil, mais le premier ministre canadien, Wilfrid Laurier, refuse. Il redoute la domination du Royaume-Uni. Il souhaite plutôt se libérer de son contrôle et valorise une politique autonomiste vis-à-vis des autorités britanniques.

2.24 Une caricature de Wilfrid Laurier, en 1897

Cette caricature illustre un changement dans les rapports entre le Canada et le Royaume-Uni alors que Laurier apparaît plus grand que les hauts dirigeants britanniques.

2.25 Une publicité de la compagnie britannique Mazawattee Tea Company, en 1901

Britannia, à gauche, personnifie la Grande-Bretagne. Elle accueille un équipage venu des colonies et transportant du cacao (« cocoa »), nécessaire à la fabrication du chocolat.

La population canadienne est divisée au sujet de la place du Canada dans l’Empire britannique. La majorité des Canadiens anglais sont impérialistes. Ils sont fiers d’appartenir à ce vaste empire et appuient toutes les décisions du gouvernement canadien qui visent à renforcer la domination britannique dans le monde.

LE NATIONALISME CANADIEN-FRANÇAIS

Ce n’est pas la position de nombreux Canadiens français, qui doivent d’abord se battre pour défendre leurs droits linguistiques et religieux partout au pays. C’est le cas lorsque des gouvernements provinciaux limitent le français et la religion catholique dans leurs écoles, comme au Manitoba en 1890. Plus tard, en 1912, le gouvernement ontarien vote le Règlement 17, qui limite l’usage du français dans les écoles. Les nationalistes canadiens-français s’insurgent contre ces décisions. Beaucoup de Canadiens anglais croient toutefois que la minorité francophone doit se plier aux principes de la majorité.

En plus de défendre leurs droits, les Canadiens français appuient l’idée de l’autonomie du Canada face au Royaume-Uni et s’opposent ainsi à la politique impérialiste britannique. Beaucoup d’entre eux demeurent cependant attachés aux institutions britanniques. Ils ne soutiennent pas l’idée d’indépendance complète du Canada, mais défendent l’idée d’une identité canadienne au sein de cet empire.

« Nous travaillons au développement du patriotisme canadien, qui est à nos yeux la meilleure garantie de l’existence des deux races et du respect mutuel qu’elles se doivent. Les nôtres […] sont les Canadiens français ; mais les Anglo-Canadiens ne sont pas des étrangers […]. La Patrie pour nous, c’est le Canada tout entier, c’est-à-dire une fédération de races distinctes et de provinces autonomes. »

Henri Bourassa, député fédéral, Le Nationaliste, 3 avril 1904.

LA GUERRE DES BOERS ET LA LOI DU SERVICE NAVAL

Wilfrid Laurier tente de concilier ces deux positions. Il essaie en effet de maintenir les liens du Canada avec l’Empire britannique, tout en affirmant l’autonomie du pays vis-à-vis des décisions du Royaume - Uni. Cette politique de compromis est toutefois mise à rude épreuve lorsque le Royaume-Uni demande au Canada de soutenir l’effort de guerre impérial.

Au tournant du 20e siècle, l’Empire britannique compte près de 400 millions de personnes. Les Britanniques affirment avec fierté que le soleil ne se couche jamais sur leur empire.

est un

nationaliste canadien-français. En 1910, il fonde Le Devoir, un journal qui se veut la voix des nationalistes canadiens-français.

Le

Appelé le Red Ensign canadien, ce drapeau affiche les armoiries des quatre provinces fondatrices du Canada et l’Union Jack, le drapeau du Royaume-Uni.

2.26 Un timbre canadien, 1898
2.29
drapeau canadien au début du 20e siècle
2.28
2.27 Henri Bourassa
Henri Bourassa
leader du mouvement

Boer

Descendant hollandais installé en Afrique du Sud et parlant l’afrikaans.

Quelles sont les richesses convoitées par la Grande-Bretagne dans les territoires boers ?

Outre-mer

Au-delà des mers, donc en pays étranger.

2.30 Des soldats canadiens de retour d’Afrique du Sud, en 1902

L’envoi de troupes canadiennes outre-mer est un précédent pour le Canada. Ici, des soldats canadiens rentrent d’Afrique du Sud sur le navire Cestrian à la fin de la guerre.

En 1899, les Britanniques entrent en guerre au sud de l’Afrique. Ils attaquent deux États boers indépendants, riches en minerais de diamant et d’or. Pour assurer leur victoire, les Britanniques font appel à leurs colonies. En tant que dominion, le Canada est alors obligé de soutenir le Royaume-Uni. Wilfrid Laurier est d’abord contre l’envoi de troupes canadiennes outre-mer. Puis, il change d’idée et organise une force militaire qu’il expédie en Afrique dès 1899. En 1902, les troupes britanniques sont victorieuses. Les États boers sont intégrés à la colonie britannique du Cap pour former l’Afrique du Sud.

La question de la participation militaire du Canada à l’Empire britannique est relancée en 1910. Dans le contexte d’une possible guerre contre l’Allemagne, le gouvernement britannique espère l’aide financière du Canada afin de construire des navires de guerre. Le gouvernement Laurier adopte plutôt en 1910 la Loi du service naval, qui dote le pays de sa propre marine de guerre et achète deux navires. Cette loi vise à rendre le Canada plus autonome vis-à-vis des Britanniques, tout en lui permettant de mettre la marine canadienne à la disposition du Royaume-Uni en cas de conflit.

L’échec de la politique de compromis de Laurier

La participation à la guerre des Boers et la création de la marine canadienne divisent l’opinion publique au Canada. Les nationalistes canadiens-français s’opposent à toute forme d’aide à l’Empire britannique, alors que de nombreux Canadiens anglais impérialistes espèrent une plus grande implication canadienne dans les guerres impériales. Ces politiques de compromis du gouvernement Laurier ne font pas l’unanimité. En conséquence, Wilfrid Laurier est défait par le conservateur Robert Borden lors des élections de 1911.

2.31 Différents sentiments d’appartenance au début du 20e siècle

L’impérialisme britannique

(Canadiens anglais en majorité)

Statut du Canada En faveur de l’intégration au sein de l’Empire britannique.

Manifestations

• Appui à la par ticipation militaire canadienne aux guerres impériales.

• Fierté des traditions britanniques.

Défenseurs Robert Borden

Le nationalisme canadien-français

(Canadiens français en majorité)

En faveur de l’autonomie du Canada.

• Opposition à la participation militaire canadienne aux guerres impériales.

• Fierté des traditions canadiennes-françaises.

Henri Bourassa

Unité

Connaissances

historiques

• Statut du Canada dans l’Empire britannique

Je retiens 4

1 Encerclez les mots entre parenthèses qui complètent les énoncés.

a) L’Empire britannique est le plus ( faible / puissant ) du monde.

b) L’Australie, Terre-Neuve et le Canada sont des ( dominions / colonies ).

c) La population de l’Empire britannique représente environ ( 5 / 20 ) % de la population mondiale au début du 20e siècle.

2 Cochez la case appropriée.

a) Ils sont fiers d’appartenir à un vaste empire.

b) Ils s’opposent à la participation du Canada à la guerre des Boers.

c) Ils prônent l’autonomie du Canada.

d) Ils croient que la Loi du service naval est insuffisante.

e) Un de leurs leaders est Robert Borden.

f) Un de leurs leaders est Henri Bourassa.

Opérations intellectuelles

1 Le document ci-dessous présente deux points de vue d’acteurs sur la politique extérieure du Canada au début du 20e siècle.

Sur quel point précis ces acteurs sont-ils en désaccord ?

« Les nôtres […] sont les Canadiens français ; mais les Anglo-Canadiens ne sont pas des étrangers […]. La Patrie pour nous, c’est le Canada tout entier, c’est-à-dire une fédération de races distinctes et de provinces autonomes. »

Henri Bourassa, député fédéral

Impérialistes britanniques

Nationalistes canadiens-français

Dégager des différences et des similitudes

astuce OI

L’OI Dégager des différences et des similitudes exige souvent de comparer les points de vue d’acteurs divers. Pour trouver la réponse, répondez à la question : « Sur quel sujet ces acteurs sont-ils en accord ou en désaccord ? » p. 5

« Mais pour le véritable avenir du pays, […] il doit y avoir un impérialisme supérieur et plus vrai que celui-ci […], c’est-à-dire l’impérialisme pour tout honnête citoyen qui demande que ce pays prenne la place qui est la sienne aux conseils de l’Empire […]. »

Stephen Leacock, économiste (traduit de l’anglais)

2 points 1 point 0 point

L’élève établit correctement le point de divergence entre les points de vue.

L’élève établit plus ou moins correctement le point de divergence ou ne présente que les deux points de vue.

L’élève établit incorrectement le point de divergence entre les points de vue ou ne l’établit pas.

2 Le document ci-dessous présente trois points de vue d’acteurs sur un conflit militaire mené par l’Empire britannique au début du 20e siècle. Nommez l’acteur qui présente un point de vue différent. Puis, comparez ce point de vue à celui des deux autres acteurs.

« Le premier ministre [Laurier] est d’avis que les dépenses modérées que comporteraient ainsi l’équipement et le transport de ces volontaires peuvent être immédiatement assumées par le gouvernement du Canada […]. »

Ordre du conseil des ministres mené par Wilfrid Laurier

« Vous m’avez dit deux fois en trois semaines que vous n’enverriez pas de soldats en Afrique […]. Comment allez-vous expliquer votre volte-face ? […]

M. Laurier, avez-vous tenu compte de l’opinion de la Province de Québec ? »

Henri Bourassa, député fédéral

« Je blâme fortement [le gouvernement canadien] d’appuyer l’Angleterre dans sa guerre injuste contre un petit peuple brave comme les Boers, qui luttent avec courage et patriotisme pour la liberté de leur pays. »

Charles Thibault, homme politique

Dégager des différences et des similitudes

L’élève nomme correctement l’acteur qui présente une position différente et présente correctement les deux positions. 3 points et présente correctement une position et plus ou moins correctement l’autre position. 2 points et présente plus ou moins correctement les deux positions. ou et présente correctement une position et incorrectement l’autre position ou ne la présente pas.

1 point et présente tout au plus une seule position plus ou moins correctement.0 point

L’élève nomme incorrectement l’acteur qui présente une position différente ou ne le nomme pas. 0 point

3 Consultez les documents numérotés de la page 136. Indiquez une cause économique qui amène le Royaume-Uni à vouloir posséder de nombreuses colonies au début du 20e siècle.

Déterminer des causes et des conséquences

2 points 1 point 0 point

L’élève détermine correctement le facteur explicatif.

L’élève détermine plus ou moins correctement le facteur explicatif.

L’élève détermine incorrectement le facteur explicatif ou ne le détermine pas.

4 Consultez les documents numérotés des pages 137 et 138. En 1899, le Royaume-Uni entre en guerre contre les Boers en Afrique du Sud. Indiquez un effet de cette situation dans le domaine militaire au Canada.

Déterminer des causes et des conséquences

2 points 1 point 0 point

L’élève détermine correctement la conséquence.

L’élève détermine plus ou moins correctement la conséquence.

L’élève détermine incorrectement la conséquence ou ne la détermine pas.

activités synthèses 1896-1919

1 À l’aide des mots et expressions de la liste, complétez ces schémas.

Pour faire ces activités, consultez l’ensemble de la sous-période (p. 118 à 150).

a)

LES DÉBUTS DU GOUVERNEMENT LAURIER

Alberta chemins de fer coopératives discriminatoires éducation États-Unis fédérale-provinciale immigrants italiens Laurier Laurier-Greenway prospérité provinces sociale subventions syndicats xénophobie Des actions

1896 : Prise du pouvoir par

• Envers les , il préconise l’autonomie

Poursuite de la politique nationale

• Financement des vers l’Ouest

• Recrutement d’ européens

• Compromis

• Augmentation des versées aux provinces

• Première conférence

Création de deux nouvelles provinces en 1905 :

• Saskatchewan et

• Période de économique

Immigration

Mouvements migratoires au Québec

• Le Québec accueille de nombreux immigrants juifs et

• L’émigration des Canadiens français aux se poursuit

b) LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE D’AVANT-GUERRE

La grande influence de l’Église catholique

Mise en place de la doctrine de l’Église

Immigration au Canada

• Le gouvernement établit des règles

• On observe une montée de la dans la société

Maintien de son contrôle sur le système d’

Encourage le développement des

Création des premiers catholiques

2 À l’aide des mots et expressions de la liste, complétez ces schémas.

concurrence diminution entreprise privée État expansion féministes grèves investissements juridique minier pâtes et papiers richesses naturelles salaires vote

a) LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE D’AVANT-GUERRE (SUITE)

Les revendications des femmes

Égalité

Égalité salariale Droit de et d’éligibilité

Afin de combattre les inégalités, les femmes fondent des organisations

Les revendications des ouvriers

Augmentation des

• Afin d’obtenir ces changements, les ouvriers déclenchent de nombreuses

• L’ adopte des lois pour protéger tous les travailleurs

b) LA DEUXIÈME PHASE D’INDUSTRIALISATION

CONCEPT

Libéralisme

L’exploitation des de la province est en pleine

Barrages hydroélectriques

Secteur Production d’aluminium et de

• Développement par l’ = libéralisme économique

• Capitalisme de monopole qui vise à l’élimination de la

Les au Québec proviennent de plus en plus des États-Unis des heures de travail

Capitaux étrangers

3 À l’aide des mots et expressions de la liste, complétez ces schémas.

autonomiste Boers Canada conscription empire Entente Impérialistes matières premières mesures de guerre obligations de la Victoire produits finis Société des Nations Statut de Westminster territoriales tranchées Vimy

a) LAURIER ET LES NATIONALISMES

CONCEPT

Impérialisme

L’impérialisme britannique au début du 20e siècle

Wilfrid Laurier a une position

face au Royaume-Uni

• Le Royaume-Uni possède le plus grand du monde

• Les colonies et dominions fournissent des et sont un marché pour écouler les britanniques

Division de la population canadienne

b) LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE

Les alliances

• Triple-

• Triple-Alliance

Le gouvernement canadien

• Vote la Loi sur les

• Met sur pied un corps expéditionnaire Crise de la

• Fierté d’appartenir à l’Empire britannique

• En faveur de la participation à la guerre des Nationalistes canadiens-français

• Fierté des traditions canadiennes-françaises

• En faveur de l’autonomie du Rivalités : coloniales et Guerre de en Europe Effort de guerre :

• Industrie de guerre et achat d’

• Femmes : nombreuses dans les usines de munitions

• Victoire à la bataille de

• Le Canada signe le traité de Versailles et siège à la

• 1931 :

en bref le chapitre de 1896 à 1945

1 Les débuts du gouvernement Laurier

En 1896, Wilfrid Laurier, à la tête du Parti libéral du Canada, est porté au pouvoir. Rapidement, il manifeste son intention de respecter l’autonomie provinciale. Alors que l’immigration anglophone augmente au pays, Laurier négocie le compromis Laurier-Greenway, qui vise à préserver un enseignement bilingue et catholique au Manitoba. Laurier poursuit la Politique nationale mise en place par Macdonald au 19e siècle et finance la construction de deux nouvelles voies ferrées vers l’Ouest. L’immigration européenne est encouragée afin de coloniser cette région, mais la politique d’immigration du Canada demeure discriminatoire.

2 La société québécoise d’avant-guerre

Au début du 20 e siècle, l’Église catholique demeure très influente au Québec. Ses effectifs sont en croissance et prônent la doctrine sociale de l’Église. L’Église met sur pied des organisations syndicales catholiques et soutient la création de coopératives. Elle contrôle encore le système d’éducation, peu performant, alors que l’État met en place les premières écoles professionnelles. Par ailleurs, les ouvriers revendiquent de meilleures conditions salariales et déclenchent de nombreuses grèves. Des lois sont adoptées en faveur des ouvriers. Pour leur part, les femmes luttent pour leurs droits en réclamant notamment un meilleur accès à l’éducation supérieure et le droit de vote et d’éligibilité.

3 La deuxième phase d’industrialisation

Depuis le début du 20e siècle, l’exploitation des richesses naturelles de la province est en pleine expansion. D’énormes capitaux américains sont investis dans la construction de barrages hydroélectriques pour soutenir la production de pâtes et papiers et de l’aluminium. Ainsi, de nombreuses usines sont créées en région, principalement en Abitibi, au Saguenay et en Mauricie. Puis, dans les années 1920, le secteur minier s’ajoute à cet essor. Le gouvernement québécois privilégie le libéralisme économique et laisse ce développement aux mains de l’entreprise privée.

Wilfrid Laurier

De jeunes travailleurs dans une manufacture d’allumettes, vers 1910

Le barrage hydroélectrique de la Shawinigan Water and Power

de 1896 à 1945

4 Laurier et les nationalismes

Au début du 20e siècle, l’Empire britannique est le plus puissant du monde. Or, la place du Dominion du Canada au sein de cet empire divise l’opinion publique au Canada. De nombreux Canadiens anglais sont impérialistes et défendent l’idée que le Canada doit participer à la défense de l’Empire britannique. Les nationalistes canadiensfrançais, au contraire, s’opposent à cette vision et prônent l’autonomie du Canada dans l’empire. Ces deux groupes s’opposent quant à la participation du Canada à la guerre des Boers (1899-1902) et au sujet de l’adoption de la Loi du service naval (1910). Le premier ministre Wilfrid Laurier tente de concilier ces deux positions.

5 La Première Guerre mondiale : l’engagement du Canada

En 1914, l’Europe plonge dans une crise politique qui pousse de nombreux pays européens à la guerre. Lorsque le Royaume-Uni déclare la guerre à l’Allemagne, le Canada, qui n’est alors qu’un dominion, entre automatiquement dans le conflit. Borden fait alors voter la Loi sur les mesures de guerre, qui lui donne tous les pouvoirs pour soutenir l’effort militaire. Sur le front, un corps canadien participe aux combats en Belgique et en France. Il se distingue particulièrement lors de la bataille de Vimy. L’effort de guerre du Canada est reconnu sur la scène internationale.

6 La Première Guerre mondiale : vers l’autonomie du Canada

Le gouvernement Borden mobilise toutes les ressources du pays pour soutenir l’industrie de guerre. Il perçoit dorénavant des impôts et émet des obligations pour financer la guerre. De plus, il demande à la population de limiter sa consommation de biens et de denrées. Des milliers de femmes sont embauchées dans les entreprises militaires ou enrôlées dans l’armée en tant qu’infirmières. En 1918, elles obtiennent le droit de vote au fédéral. Pendant la guerre, la Loi sur les mesures de guerre limite les libertés individuelles. En 1917, la conscription soulève une vive opposition chez les nationalistes canadiens-français, provoquant des émeutes. Après la guerre, le pays signe le traité de Versailles en 1919 et devient membre de la Société des Nations.

Une caricature de Wilfrid Laurier, en 1897

Une affiche de recrutement, vers 1915

7 Les Années folles

À la suite de la Première Guerre mondiale, une vague d’optimisme se répand au pays. L’accès facile au crédit et l’arrivée de la radio favorisent le développement de la culture de masse. Le cinéma, les cabarets et le sport professionnel attirent les foules et l’influence culturelle américaine s’installe au Canada. L’émancipation des femmes s’exprime par la mode vestimentaire et le mouvement féministe revendique le droit de vote et d’éligibilité pour les Québécoises. La prospérité économique favorise l’essor du milieu urbain. Les infrastructures et le transport en commun se modernisent. Le réseau électrique grandit.

8 Le clérico-nationalisme

Dans les années 1920, un nouveau courant idéologique apparaît au Québec : le clérico-nationalisme. Mené par Lionel Groulx, ce nationalisme prône toujours l’importance de l’Église catholique et les traditions canadiennes-françaises, mais se porte dorénavant à la défense des Canadiens français du Québec. En 1922, certains nationalistes proposent de créer un État français indépendant, car ils désapprouvent l’influence américaine au Québec. Ils s’opposent aussi au capitalisme industriel en soutenant les petites et moyennes entreprises, les coopératives et le milieu agricole, qu’ils valorisent. En 1924, des cultivateurs fondent l’Union catholique des cultivateurs (UCC) pour défendre leurs intérêts.

9 La situation des Autochtones

Des modifications à la Loi sur les Indiens bafouent davantage les droits des Premières Nations du Canada. La fréquentation des pensionnats indiens devient ainsi obligatoire en 1920 pour tous les enfants issus des Premières Nations âgés de 7 à 15 ans. L’impact culturel est considérable et beaucoup d’enfants meurent de mauvais traitements, de malnutrition ou de maladie. De plus, la loi interdit la pratique des cérémonies traditionnelles autochtones et la collecte de fonds pour défendre leurs droits territoriaux. La résistance politique s’organise par la mise sur pied de la Ligue des Indiens du Canada en 1918. Quant aux Inuit, la Cour suprême du Canada conclut en 1939 qu’ils sont dorénavant considérés comme des Indiens.

L’inauguration d’un poste de radio à Montréal, en 1922

Château Richer, Québec, fin des années 1920 de Robert Wakeham Pilot

Rencontre d’un Inuk et d’un religieux, vers 1919

de 1896 à 1945

10 La Grande Dépression

En 1929, le krach de la Bourse de New York entraîne une grave crise économique mondiale. Surnommée la Grande Dépression, cette crise se prolonge jusqu’en 1939. Le Canada n’y échappe pas et Montréal est très touchée. Le chômage monte en flèche et la misère se répand, surtout dans la classe ouvrière. Au début de la crise, les organismes de charité prennent en charge l’aide aux plus démunis. Puis, graduellement, l’État intervient pour soulager la misère, avec des mesures comme les « secours directs » ou la construction de camps de travail pour accueillir des chômeurs. D’autres interventions visent à stimuler l’emploi par la construction de routes et de ponts.

11 La gestion de la crise économique

L’intervention de l’État pour relancer l’économie s’inspire du keynésianisme, un principe selon lequel l’État doit intervenir pour redistribuer la richesse et stimuler la consommation, notamment par la création d’emplois. Aux États-Unis, cette stratégie s’appelle « New Deal ». De plus, le premier ministre canadien Richard Bennett applique des mesures interventionnistes, comme la création de la Banque du Canada. Il resserre aussi les critères d’immigration : ils sont marqués par la xénophobie. La crise s’étend dans le monde entier et entraîne la montée de régimes autoritaires, tel le fascisme en Europe. Ces idéologies, tout comme le socialisme, remettent en question le capitalisme et se répandent au Canada.

12 Les réactions au Québec

Au Québec, l’élite traditionnelle et conservatrice propose le Programme de restauration sociale. Malgré des recommandations inspirées du socialisme, le programme émet plutôt des solutions conservatrices. C’est dans cette optique que l’État et l’Église mettent en place un programme de colonisation afin de contrer le chômage. Ce mouvement s’inscrit dans la pensée clérico-nationaliste, qui vise à préserver les valeurs traditionnelles des Canadiens français. D’ailleurs, de nombreux romans du terroir qui font la promotion de la vie à la campagne sont très populaires. C’est dans ce contexte que l’Union nationale de Maurice Duplessis prend le pouvoir en 1936.

Un bon de secours directs

Une publicité de la Fédération des œuvres de charité canadiennes-françaises

Une famille de colons en Abitibi

13 Les débuts de la guerre

En Europe, la crise économique touche durement l’Allemagne, qui décide de ne plus respecter les conditions du traité de Versailles et relance son industrie militaire. Hitler et Mussolini signent l’« A xe Rome-Berlin » et expriment leur volonté de conquérir de nouveaux territoires. En 1938, l’Allemagne envahit des pays voisins. En 1939, une semaine après le Royaume-Uni, le Canada déclare la guerre à l’Allemagne. Le gouvernement King réinstaure la Loi sur les mesures de guerre, augmente les impôts et relance le programme d’emprunt de guerre. Au Québec, le gouvernement de Maurice Duplessis s’oppose à la politique centralisatrice de King. C’est finalement son opposant, Adélard Godbout, qui est porté au pouvoir. En Europe, l’Allemagne défait la France. L’Aviation royale canadienne, déployée au Royaume-Uni, participe à la bataille d’Angleterre.

14 La question de la conscription

En 1942, les pays de l’Axe sont victorieux en Europe et en Asie. Dans ce contexte, le gouvernement King organise un plébiscite pour consulter la population canadienne sur la possibilité d’imposer la conscription. Il estime que le Canada doit fournir un effort supplémentaire pour soutenir les Alliés. Les forces nationalistes du Québec dénoncent le plébiscite et s’opposent à la conscription. Le « oui » l’emporte. Le gouvernement King est donc libéré de sa promesse et peut mettre en place la conscription pour le service militaire outre-mer.

15 L’effort de guerre du Canada

Le Canada produit le matériel militaire nécessaire à l’effort de guerre en faisant appel aux entreprises privées. Les provinces cèdent leur droit de taxation au gouvernement fédéral qui centralise les pouvoirs. À l’aide de la propagande, on incite la population à participer à l’effort de guerre. De nombreuses femmes servent dans l’armée ou travaillent dans l’industrie militaire. En 1940, les Québécoises obtiennent le droit de vote et d’éligibilité. Au Québec, le gouvernement Godbout vote des mesures progressistes. En 1944, les forces armées canadiennes participent au débarquement de Normandie. À la fin de la guerre, le gouvernement canadien organise la démobilisation de ses soldats et leur retour à la vie civile.

Le budget militaire du Canada, de 1938 à 1941

Année Montant

Une manifestation contre la conscription à Montréal, en 1939

Affiche du gouvernement canadien

De 1896 à 1945

A section PRÉPARATION À L’ÉPREUVE Dossier documentaire

DOCUMENT 1

© Les Éditions CEC inc. LE QUÉBEC EN 1928

DOCUMENT 3

« Mais le fait de ne pas pouvoir appliquer cette [mesure] met notre effort de guerre sous un jour trompeur devant nos citoyens et […] devant nos alliés. En d’autres termes, [cette mesure] est devenue le symbole d’un effort total […]. [Il faut] aider les autres nations alliées à combattre l’ennemi et à le vaincre là où il se trouve aujourd’hui. »

William Lyon Mackenzie King, premier ministre du Canada

Légende

Principaux chemins de fer vers les régions ressources Ville de plus de 35 000 habitants Ville de moins de 35 000 habitants

Consultez les documents, puis répondez aux questions des pages 213 à 215.

DOCUMENT 2

UNE AFFICHE DE PROPAGANDE REPRÉSENTANT STALINE, 1936 Merci, cher Staline pour cette enfance heureuse !

Pictorial Press Ltd / Alamy Banque d’images

« Comme chef du Parti libéral de la province de Québec, je vous affirme […] que le gouvernement d’Ottawa ne décrétera pas la conscription militaire tant que vous laisserez la politique libérale diriger vos destinées. […] je m’engage sur l’honneur […] à quitter mon parti […] si un seul Canadien français […] est mobilisé contre son gré, sous un régime libéral. »

Adélard Godbout, chef du Parti libéral du Québec

« Texte du discours du très hon. M. King », La Presse, 8 avril 1942, p. 8. René Chaloult, Mémoires politiques, Éditions du Jour, 1969, p. 112.

DOCUMENT 4

« […] Non, nous ne l’accepterons pas, […] nous n’en voulons pas parce que l’expérience de 1917 a été désastreuse et qu’en 1942 le volontariat fournit plus de recrues qu’on peut en former, parce que l’effort du Canada est supérieur à l’effort de tout autre pays allié. […] Nous ne voulons pas [de cette mesure] parce que nous voulons garder nos hommes pour défendre notre pays. »

Maxime Raymond, politicien et membre fondateur de la Ligue pour la défense du Canada

Maxime Raymond, Le Devoir, 24 avril 1942, p. 6.

« Les politiciens justifient [la Loi sur les Indiens] en affirmant qu’il s’agit d’un instrument nécessaire pour protéger les peuples des Premières Nations de l’exploitation tout en les civilisant ; en réalité, il s’agit plutôt d’un outil permettant la gestion autocratique* de leurs vies. » *Autocratique : relatif à l’autocratie, un régime politique où tous les pouvoirs sont détenus par un seul individu.

Rapport final de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, volume 1, Pensionnats du Canada : l’histoire, partie 1, des origines à 1939, 2015, p. 121.

De 1896 à 1945

DOCUMENT 5

UN BON DE SECOURS DIRECTS, 1934

Société historique du Saguenay, Fonds Léonidas Bélanger (Collection), F0423, S550

DOCUMENT 6

UN CHARGEMENT DE PRODUITS ALIMENTAIRES POUR LES SOLDATS PENDANT LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE

© Chargement de rations alimentaires pour le front / Collection d’archives George-Metcalf / MCG

19920044-124 / Musée canadien de la guerre

DOCUMENT 7

UNE ASSEMBLÉE DES MEMBRES DU PARTI NATIONAL SOCIAL CHRÉTIEN, EN 1938

DOCUMENT 8

« […] des provinces entières sont déjà toutes américanisées, non seulement par la langue commune, mais par les idées, les sentiments et les goûts ; par les intérêts, les affaires, les amusements ; […] l’école, le théâtre, les magazines et les journaux quotidiens […]. Quelque chose résistera-t-il dans le temps aux convoitises de l’ogre voisin ? »

Jean-Marie-Rodrigue Villeneuve, « Notre avenir politique : et nos frères de la dispersion ? », L’Action française, vol. 8, 1922, p. 121.

DOCUMENT 9

En 1926, deux stations sont créées à Québec : CHRC et CKCV. Les ventes d’appareils radio montent alors en flèche : vers la fin de la décennie, près du tiers des foyers québécois en milieu urbain en possèdent un. Les gens peuvent maintenant écouter en direct, dans le confort de leur foyer, des bulletins d’informations, de la musique, des radio-romans et des entrevues de personnalités publiques.

© Les Éditions CEC inc.

DOCUMENT 10

« Plus nous gardons nos vertus françaises et catholiques, plus nous restons fidèles à notre histoire et à nos traditions, plus aussi nous gardons l’habitude d’aimer ce pays comme notre seule patrie, plus nous restons l’élément irréductible* à l’esprit américain, le représentant le plus ferme de l’ordre et de la stabilité. »

* Irréductible : qui ne cède pas, qui ne peut être vaincu.

Lionel Groulx, « Notre doctrine », L’Action française, vol. 5, janvier 1921, p. 31.

BAnQ Vieux-Montréal, Fonds J.-Z.-Léon Patenaude, CLG30 / 483850

De 1896 à 1945

DOCUMENT 11

LES ANNÉES 1880

Pour contrer l’émigration aux États-Unis, l’État distribue des terres et aménage des routes pour se rendre dans de nouvelles régions. Le clergé joue aussi un rôle important : il met sur pied de nouvelles paroisses, construit des églises et des écoles, et souhaite ainsi préserver ses valeurs. Des « sociétés de colonisation » recrutent les colons, facilitent leur voyage et leur installation. Les colons se dirigent vers plusieurs régions du Québec, dont les Laurentides et le Lac-Saint-Jean.

LES ANNÉES 1930

Pendant la Grande Dépression, le gouvernement soutient financièrement l’installation de milliers de colons en Abitibi, en Outaouais, dans le Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie afin de contrer le chômage. Des organisations locales donnent aux familles les moyens de s’installer et de se nourrir. Ce retour à la terre permet de préserver les valeurs traditionnelles des Canadiens français, basées sur la vie rurale.

DOCUMENT 12

DES SOLDATS CANADIENS PENDANT LE DÉBARQUEMENT DE NORMANDIE

DOCUMENT 13

DES SOLDATS CANADIENS À VIMY

DOCUMENT 14

LA PREMIÈRE CONFÉRENCE DE QUÉBEC

DOCUMENT 15

« Art. 3. Extra-territorialité des lois d’un dominion Il est déclaré que le parlement d’un dominion a tout pouvoir pour faire des lois à portée extra-territoriale. [...] Art. 11. Mention ultérieure de “colonie” [La] mention de l’équivalent du mot “colonie”, dans les lois du Parlement du Royaume-Uni adoptées après l’entrée en vigueur de la présente loi, cesse de viser un dominion, ou une province ou un État qui en fait partie. »

Gilbert Alexander Milne / Canada. Ministère de la Défense nationale / BAC / PA-122765
© Photo12 / Universal Images Group / Getty Images
Statut de Westminster […], texte no 17, Gouvernement du Canada, 2022.
© Les Éditions CEC inc.
W.I. Castle / BAC / PA-001267

De 1896 à 1945

A section PRÉPARATION À L’ÉPREUVE Questionnaire

Consultez le dossier documentaire des pages 210 à 212 pour répondre aux questions.

1 Indiquez une cause de la hausse des prix des biens à la consommation pendant la Première Guerre mondiale au Canada.

Déterminer des causes et des conséquences

L’élève détermine correctement le facteur explicatif.

L’élève détermine plus ou moins correctement le facteur explicatif.

L’élève détermine incorrectement le facteur explicatif ou ne le détermine pas.

2 Consultez le document 1. Quelle lettre (A, B, C ou D) correspond à une région minière qui se développe dans les années 1920 ?

Réponse :

Situer dans le temps et dans l’espace

2 points 0 point

L’élève situe le fait dans l’espace.

L’élève ne situe pas le fait dans l’espace.

3 Expliquez comment le développement d’une nouvelle technologie au Québec dans les années 1920 amène des forces conservatrices à réagir. Pour répondre à la question, précisez les éléments ci-dessous et liez-les entre eux.

Le développement d’une nouvelle technologie

Une influence culturelle étrangère

Une réaction des forces conservatrices

Établir des liens de causalité

L’élève précise les trois éléments et établit correctement deux liens de causalité. 3 points et établit correctement un lien de causalité. 2 points mais n’établit correctement aucun lien de causalité. 1 point

L’élève précise deux éléments et établit correctement un lien de causalité. 2 points mais n’établit correctement aucun lien de causalité. 1 point

L’élève précise un seul élément ou n’en précise pas.

0 point

De 1896 à 1945

4 Indiquez une conséquence culturelle de la modification de la Loi sur les Indiens sur les populations autochtones du Canada dans les années 1920.

Déterminer des causes et des conséquences

2 points 1 point 0 point

L’élève détermine correctement la conséquence. L’élève détermine plus ou moins correctement la conséquence.

L’élève détermine incorrectement la conséquence ou ne la détermine pas.

5 Indiquez un changement dans le rôle de l’État canadien qui survient durant la Grande Dépression.

Déterminer des changements et des continuités

2 points 1 point 0 point

L’élève détermine correctement le changement. L’élève détermine plus ou moins correctement le changement.

L’élève détermine incorrectement le changement ou ne le détermine pas.

6 Le document 3 présente trois points de vue d’acteurs sur la participation militaire du Canada pendant la Seconde Guerre mondiale. Nommez l’acteur qui présente un point de vue différent. Puis, comparez ce point de vue à celui des deux autres acteurs.

Dégager des différences et des similitudes

L’élève nomme correctement l’acteur qui présente une position différente et présente correctement les deux positions.

3 points et présente correctement une position et plus ou moins correctement l’autre position.

2 points et présente plus ou moins correctement les deux positions. ou et présente correctement une position et incorrectement l’autre position ou ne la présente pas.

1 point et présente tout au plus une seule position plus ou moins correctement. 0 point

L’élève nomme incorrectement l’acteur qui présente une position différente ou ne le nomme pas. 0 point

De 1896 à 1945

7 Inscrivez dans la case appropriée le numéro du document qui fait référence : au fascisme ; au communisme.

Fascisme

Mettre en relation des faits

Communisme

2 points 1 point 0 point

L’élève met en relation tous les faits. (2 sur 2)

L’élève met en relation certains faits. (1 sur 2)

L’élève ne met pas en relation les faits. (0 sur 2)

8 Les documents 12 à 15 font référence à l’évolution de l’autonomie du Canada entre 1914 et 1945. Les faits qui y sont présentés se déroulent avant ou après 1939. Quelle lettre (A, B, C ou D) présente les numéros des documents à l’endroit approprié ?

Avant Après

A) 13 et 14 1939 12 et 15

B) 12 et 14 1939 13 et 15

C) 12 et 15 1939 13 et 14

D) 13 et 15 1939 12 et 14

Réponse :

Situer dans le temps et dans l’espace

2 points 0 point

L’élève situe tous les faits dans le temps.

L’élève ne situe pas tous les faits dans le temps.

9 À partir du document 11, indiquez s’il y a changement ou continuité quant à l’interventionnisme des autorités politiques et religieuses au Québec. Justifiez votre réponse à l’aide de faits qui montrent le changement ou la continuité. Indiquez un repère de temps.

Déterminer des changements et des continuités

L’élève indique s’il y a changement ou continuité et présente des faits qui le montrent correctement. 3 points (ou 2 points*) et présente des faits qui le montrent plus ou moins correctement.2 points (ou 1 point*) et présente des faits qui le montrent incorrectement ou n’en présente pas.0 point

L’élève n’indique pas s’il y a changement ou continuité mais présente des faits exacts. 2 points (ou 1 point*) mais présente des faits plus ou moins exacts. 1 point (ou 0 point*) et présente des faits inexacts ou n’en présente pas. 0 point

* L’élève présente un repère de temps plus ou moins exact ou inexact ou n’en présente pas.

De 1896 à 1945

B section

PRÉPARATION À L’ÉPREUVE Dossier documentaire

DOCUMENT 1

« L’importance de l’activité industrielle et la prééminence* du capital nous permettent d’utiliser les termes “capitalisme industriel” pour décrire l’économie québécoise du début du 20e siècle. Tandis que les institutions financières et de nombreux secteurs manufacturiers traditionnels demeuraient canadiens, d’importants capitaux américains étaient investis dans les industries du bois, des mines et de la métallurgie.

[…] On évalue qu’entre 1897 et 1914 le capital américain passa de 20 millions de dollars à 74 millions de dollars. »

* Prééminence : supériorité, importance.

John A. Dickinson et Brian Young, Brève histoire socio-économique du Québec, Éditions du Septentrion, 2014, p. 241.

DOCUMENT 2

DOCUMENT 3

Consultez les documents, puis remplissez le schéma de la page suivante.

DOCUMENT 4

LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DU QUÉBEC AU DÉBUT DU 20e SIÈCLE

Principale source d’énergie Eau (hydroélectricité)

Principaux secteurs de production

Emplacements des usines

© Les Éditions CEC inc.

DOCUMENT 5

Alimentation, fer et acier, sciage du bois, cuir, tabac, chaussures ou textile, pâtes et papiers, aluminium et produits miniers

Centres urbains et régions ressources

« En quelques années, le sud-ouest de Montréal devient le cœur industriel du Québec. […] À l’extérieur de la métropole, deux autres centres commencent à s’industrialiser : Québec, grâce à la chaussure, et Sherbrooke, l’un des premiers foyers canadiens de l’industrie du textile. Par ailleurs, plusieurs petites municipalités accueillent des scieries. »

Paul-André Linteau, René Durocher et Jean-Claude Robert, Histoire du Québec contemporain, tome 1 : De la Confédération à la crise (1867-1929), Boréal compact, 1989, p. 156.

DOCUMENT 6

DES ENTREPRISES MONTRÉALAISES

PROVENANCE DES CAPITAUX : banques canadiennes et britanniques Entreprise Production

Ames, Holden and Co. Chaussures Montreal Cotton Co. Textile

© Les Éditions CEC inc.

DOCUMENT 7

« Sur le plan économique, [le premier ministre] Gouin est un partisan du laisser-faire. […] pendant que les autres provinces s’engagent dans de multiples entreprises, le Québec se montre prudent, n’investit pas et se limite surtout aux besoins traditionnels de l’administration. On laisse le développement économique aux mains de l’entreprise privée. »

Jacques Lacoursière, Jean Provencher et Denis Vaugeois, Canada-Québec, 1534-2000, Éditions du Septentrion, 2000, p. 393.

UN BARRAGE DE LA SHAWINIGAN WATER AND POWER
© Musée McCord / VIEW-17254

De 1896 à 1945

B section PRÉPARATION À L’ÉPREUVE Questionnaire

Dans le dossier documentaire, sélectionnez uniquement les documents qui se rapportent à la question. Remplissez le schéma à l’aide des documents que vous aurez sélectionnés.

Décrivez la situation économique du Québec dans les premières décennies du 20e siècle.

Le principal réseau de transport

ÉLÉMENT CENTRAL

Un secteur de production

La principale énergie utilisée

OBJET DE LA DESCRIPTION

Le nom donné à la période de développement économique au début du 20e siècle

Le pays d’origine des investisseurs

ÉLÉMENT CENTRAL

Le nom du système économique

Le rôle de l’État

De 1896 à 1945

DOCUMENT 1

DES IMMIGRANTS ITALIENS QUITTANT L’EUROPE VERS 1923

© BAnQ, Fonds La Presse - Archives nationales à Montréal / 645655

DOCUMENT 2

« Le secteur tertiaire devient également moteur de croissance urbaine. Au Québec, la proportion des emplois dans le secteur tertiaire passe de 26,5 % en 1901 à 40,4 % en 1931. […] La ville s’étend maintenant dans toutes les directions. […] Le transport en commun est un facteur important d’expansion territoriale. Les tramways électriques […] permettent de transporter rapidement […] des milliers de travailleurs. »

Paul-André Linteau, René Durocher et Jean-Claude Robert, Histoire du Québec contemporain, tome 1 : De la Confédération à la crise (1867-1929), Éditions Boréal Express, 1979, p. 412-413 et p. 418-419.

DOCUMENT 3

« […] des provinces entières sont déjà toutes américanisées, non seulement par la langue commune, mais par les idées, les sentiments et les goûts ; par les intérêts, les affaires, les amusements ; […] l’école, le théâtre, les magazines et les journaux quotidiens […]. Quelque chose résistera-t-il dans le temps aux convoitises de l’ogre voisin ? »

Jean-Marie-Rodrigue Villeneuve, « Notre avenir politique : et nos frères de la dispersion ? », L’Action française, vol. 8, 1922, p. 121.

DOCUMENT 4

Dans les années 1920, le crédit est facile à obtenir. La vie quotidienne s’améliore grâce à l’électrification. La musique, notamment le jazz, est largement diffusée par la radio et la publicité dans les journaux stimule la consommation. Des produits de luxe autrefois réservés aux plus riches deviennent aussi accessibles à une part importante de la population.

© Les Éditions CEC inc.

Consultez les documents, puis répondez au questionnaire de la page 219.

DOCUMENT 5

L’ÉVOLUTION DE LA POPULATION DES PRINCIPALES

VILLES DU QUÉBEC, ENTRE 1911 ET 1931

Municipalités191119211931

Montréal490 504618 506818 577

Québec78 11895 193130 594

Trois-Rivières13 69122 36735 450

Hull18 22224 11729 433

Sherbrooke16 40523 51528 933

Statistique Canada, « Population des centres urbains de plus de 30 000 habitants en 1911, comparativement aux années de recensement 1871 à 1931 », Annuaire du Canada 1947, 2009.

DOCUMENT 6

LA RUE SAINT-JACQUES À MONTRÉAL, EN 1925

DOCUMENT 7

UNE AFFICHE DE CINÉMA

© BAC / PA-139111

© Musée McCord / MP-0000.25.222. Don de Stanley G. Triggs

De 1896 à 1945

C section PRÉPARATION À L’ÉPREUVE Questionnaire

Observez les documents de la page 218, puis remplissez le schéma et rédigez le texte.

Dans les années 1920, le Québec connaît une période de prospérité économique, appelée les Années folles, qui entraîne des changements dans la culture et l’aménagement du territoire.

Expliquez un changement concernant la culture au Québec et un changement concernant l’aménagement du territoire au Québec dans les années 1920.

Indiquez un changement concernant la culture au Québec.

Indiquez un changement concernant l’aménagement du territoire au Québec.

Expliquez pourquoi ce changement se produit.

Expliquez pourquoi ce changement se produit.

Rédigez un texte d’environ 150 mots.

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