Questions d'histoire_Sec 3

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2 édition e

Histoire et éducation à la citoyenneté

QUESTIONS D’HISTOIRE Cahier d’apprentissage 1re année du 2e cycle du secondaire

JulIE CHaRETTE luC DuJaRDIn GuylènE laBOnTÉ PHIlIPPE VIGnEaulT

Conforme à la progression des apprentissages



STRUCTURE DE QUESTIONS D’HISTOIRE Le cahier d’apprentissage Questions d’histoire se compose de sept chapitres, qui sont structurés de la même façon.

Je me prépare Cette section présente les sept techniques utilisées en histoire (méthode historique, ligne du temps, carte, etc.) ainsi que des exercices te permettant de te familiariser avec celles-ci.

Page d’ouverture Cette page sert d’amorce à l’étude de la réalité sociale qui fait l’objet du chapitre.

Des images te montrent les réalités sociales d’autrefois et d’aujourd’hui. Une question t’invite à t’interroger sur la réalité sociale abordée dans le chapitre. L’observation des images t’aide à y répondre. Ces concepts sont abordés dans le chapitre. On retrouve leurs définitions dans un glossaire à la fin du cahier.

En un coup d’œil

On décrit la situation aujourd’hui.

Parfois, une carte t’aide à situer la réalité sociale dans l’espace.

Ces pages établissent le contexte de la réalité sociale à l’étude. Elles présentent de l’information sur la société actuelle pour t’aider à te questionner sur le présent, et elles introduisent une réalité sociale du passé pour que tu puisses t’interroger sur celle-ci. La section En un coup d’œil fait appel à la compétence 1 (CD 1). Une ligne du temps t’aide à situer les principaux événements dont il est question dans le chapitre. © 2012, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite

STRUCTURE DE QUESTIONS D’HISTOIRE

III


Dossier Les dossiers, au nombre de deux à quatre, constituent le cœur des chapitres. L’information qui y est présentée t’aide à saisir la complexité de la réalité sociale du passé et à faire des liens avec le présent. Les Dossiers font surtout appel à la compétence 2 (CD 2) et, parfois, à la compétence 3 (CD 3). Certains mots difficiles sont en bleu et sont définis dans la marge. Ils sont regroupés dans un glossaire se trouvant à la fin du cahier.

À l’œuvre ! Les activités sont l’occasion de mettre en pratique ce que tu as appris dans les sections précédentes. On t’en propose différents types : questions à réponses courtes, questions à développement, vrai ou faux, associations, tableaux, diagrammes, etc.

Et ailleurs ? Cette section présente une ou plusieurs sociétés qui ont existé à la même époque que la société principale que tu as vue dans le chapitre. Ces sociétés sont étudiées sous le même angle que celle-ci. Tu peux donc les comparer facilement. La section Et ailleurs ? fait appel à la compétence 2 (CD 2). pictogramme indique RC Ce un repère culturel.

Activités synthèse Les activités synthèse te permettent de consolider les connaissances acquises dans le chapitre et de répondre à la question d’introduction qui se trouve en page d’ouverture. Ces activités se présentent pour la plupart sous forme de fiches, de tableaux ou de schémas. La section Activités synthèse fait appel à la compétence 2 (CD 2).

IV

STRUCTURE DE QUESTIONS D’HISTOIRE

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Et aujourd’hui ?

À la fin de chaque chapitre, tu es invité à réfléchir sur des éléments de continuité et de changement entre le passé et le présent. Les exercices te permettent de faire des liens entre les sociétés du passé et l’héritage qu’elles ont laissé à la société actuelle. La section Et aujourd’hui ? fait appel à la compétence 3 (CD 3).

Les rubriques Les dossiers sont enrichis de rubriques.

Savais-tu que… Cette rubrique t’apporte de l’information supplémentaire. Elle te propose des anecdotes ou des faits peu connus, ou elle te fournit des détails sur un personnage marquant d’une époque donnée.

?

Et à présent ? Cette rubrique te donne de l’information sur une réalité actuelle liée à une réalité du passé. Elle t’offre également l’occasion de réfléchir aux enjeux de ta société et te permet de faire le lien entre le passé et le présent.

SAVAIS-TU QUE...

UN VILLAGE IROQUOIEN SOUS LES GRATTE-CIELS Des milliers de Montréalais marchent chaque jour au-dessus des vestiges d’un village iroquoien du 16e siècle. Ce village, découvert dans les années 1860, est situé sous le centre-ville actuel.

ET À PRÉSENT ?

Les Mohawks du Québec (voir carte 1.6, page 15) orga­ nisent encore des cérémonies tradition­ nelles dans des maisons longues, comme la fête de la mi-hiver, celle du maïs vert et celle des récoltes. Plusieurs Mohawks font encore partie d’un clan.

Les cartes À la fin du cahier, quelques cartes géographiques sont présentées pour te permettre de situer les territoires et de comprendre les réalités géographiques.

Les compétences disciplinaires Questions d’histoire a pour objectif le développement simultané des trois compétences disciplinaires en histoire. Dans la table des matières, les sections qui ciblent une compétence en particulier sont désignées de la façon suivante : CD 1

Interroger les réalités sociales dans une perspective historique

CD 2

Interpréter les réalités sociales à l’aide de la méthode historique

CD 3

Consolider l’exercice de sa citoyenneté à l’aide de l’histoire

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STRUCTURE DE QUESTIONS D’HISTOIRE

V


TABLE DES MATIÈRES Je me prépare ................................................ 1 Utiliser la méthode historique......................... 2 Lire et construire une ligne du temps............. 3 Lire et réaliser une carte.................................. 6 Interpréter un document écrit........................ 8 Interpréter un document iconographique...... 9 Lire et construire un diagramme................... 10 Lire un tableau à entrées multiples............... 12

Chapitre 1 LES PREMIERS OCCUPANTS.......................... 13 CD 1 En

un coup d’œil : Qui sont les premiers occupants du Québec ?.................................. Les Autochtones du Québec d’aujourd’hui... Vers le passé : les premiers occupants vers 1500......................................................... CD 2 3 Dossier 1 : Quelle était l’organisation sociale des premiers occupants vers 1500 ?....................................................... Des sociétés sans écriture.............................. L’organisation des Iroquoiens........................ L’organisation des Algonquiens..................... Les conduites sociales et les valeurs.............. CD 2 3 Dossier 2 : Quelle conception du monde les premiers occupants avaient-ils vers 1500 ?....................................................... Le cercle de vie.............................................. Le rapport à l’environnement........................ Les croyances................................................. Les rites.......................................................... La tradition orale............................................ CD 2 Et ailleurs ?..................................................... CD 2 Activités synthèse........................................ CD 3 Et aujourd’hui ? Aujourd’hui, quels sont les droits et les revendications des Autochtones ?........................................... Les revendications et la reconnaissance des droits des Autochtones............................

14 14 16 19 19 20 23 25 28 28 29 31 35 36 39 42 44 44

Chapitre 2

CD 2 3 Dossier

1 : Comment les compagnies privées ont-elles contribué à la colonisation de la Nouvelle-France ?............ Le système des compagnies........................... La richesse de la Nouvelle-France : la fourrure....................................................... Des alliances essentielles............................... Les guerres iroquoises................................... Un peuplement lent et difficile..................... CD 2 3 Dossier 2 : Comment l’Église a-t-elle contribué à la colonisation de la Nouvelle-France ?................................. Le mouvement d’évangélisation et l’action sociale............................................ La fondation de Ville-Marie........................... Un clergé en développement......................... CD 2 3 Dossier 3 : Comment l’État français a-t-il contribué à la colonisation de la Nouvelle-France ?...................................... Le gouvernement royal.................................. La politique de peuplement.......................... Le régime seigneurial..................................... L’expansion du territoire................................ CD 2 3 Dossier 4 : Quelles sont les conséquences des rivalités franco-britanniques en Amérique du Nord au 18e siècle ?................. Les causes des guerres intercoloniales.......... Le traité d’Utrecht......................................... Le rapport de force entre la France et la Grande-Bretagne.................................... La défaite française........................................ CD 2 Et ailleurs ?..................................................... CD 2 Activités synthèse........................................ CD 3 Et aujourd’hui ? Dépendance ou autonomie dans le Québec d’aujourd’hui ?................................................ Dépendance et autonomie.............................

VI

TABLE DES MATIÈRES

55 55 55 56 60 60 62 62 65 65 66 70 71 73 73 74 77 77 81 84 88 88

Chapitre 3 LE CHANGEMENT D’EMPIRE ........................ 91

un coup d’œil : Quelles sont les marques laissées par la Conquête sur le Québec d’aujourd’hui ? ....................... Les institutions du Québec d’aujourd’hui..... CD 1 En un coup d’œil : Quelles sont Vers le passé : les institutions après le les origines de la société québécoise ? .......... 48 changement d’empire.................................... L’importance du fait français dans le Québec aujourd’hui........................... 48 CD 2 3 Dossier 1 : Quelles sont les Vers le passé : l’établissement conséquences immédiates de des Français en Amérique ............................ 50 la défaite de la Nouvelle-France ?................. L’ÉMERGENCE D’UNE SOCIÉTÉ EN NOUVELLE-FRANCE................................. 47

54 54

CD 1 En

92 92 93

95

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Le régime militaire......................................... 95 L’impact social et économique du régime militaire......................................... 96 CD 2 3 Dossier 2 : Quelles sont les conséquences du changement d’empire sur la société canadienne ?............. 99 Le traité de Paris............................................ 99 Les conséquences sociales du changement d’empire............................... 99 La réaction des Amérindiens au traité de Paris........................................... 100 La Proclamation royale................................ 100 Les assouplissements apportés à la Proclamation royale............................... 105 Les conséquences économiques du changement d’empire............................. 106 CD 2 3 Dossier 3 : Quelles sont les conséquences de la révolution américaine sur la société canadienne ?........ 109 L’agitation dans les Treize colonies ............. 109 L’Acte de Québec ........................................ 109 Les réactions à l’Acte de Québec................ 110 La tentative d’invasion de la Province de Québec ........................... 111 La création des États-Unis........................... 111 L’immigration loyaliste................................. 112 CD 2 Et ailleurs ? ................................................. 117 CD 2 Activités synthèse ..................................... 119 CD 3 Et aujourd’hui ? Comment la dualité linguistique se vit-elle aujourd’hui au Québec ?.................................................. 122 La primauté de la langue française.............. 122 L’accès à l’éducation en langue anglaise...... 124

Chapitre 4 REVENDICATIONS ET LUTTES DANS LA COLONIE BRITANNIQUE ............ 125 CD 1 En

un coup d’œil : Pourquoi le Québec revendique-t-il le statut de nation ?..................................................... Le concept de nation.................................... Les nationalismes au Québec...................... Vers le passé : l’origine du nationalisme sous le régime britannique........................... L’émergence du libéralisme en Angleterre................................................ Le siècle des Lumières................................ CD 2 3 Dossier 1 : Quelles transformations politiques la province de Québec connaît-elle à la fin du 18e siècle ?............... Les revendications des loyalistes.................

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126 126 126 127 127 128 131 131

Les Canadiens français et la Chambre d’assemblée.......................... L’Acte constitutionnel de 1791.................... Les débuts du système parlementaire......... CD 2 3 Dossier 2 : Pourquoi des rébellions ont-elles éclaté dans le Bas-Canada ?.......... Les tensions sociales et politiques............... Louis-Joseph Papineau................................ Les 92 résolutions des Patriotes.................. La réponse de Londres................................ La rébellion dans le Bas-Canada ................ La rébellion dans le Haut-Canada............... CD 2 3 Dossier 3 : Quelles ont été les conséquences des rébellions pour les deux Canadas ? .............................. Le rapport Durham...................................... L’Acte d’union.............................................. CD 2 Et ailleurs ? ................................................. CD 2 Activités synthèse...................................... CD 3 Et aujourd’hui ? Quelles sont les différentes conceptions de la nation québécoise aujourd’hui ?............... Les conceptions de la nation québécoise....

131 133 134 139 139 140 143 143 144 144 147 147 147 151 153 158 158

Chapitre 5 LA FORMATION DE LA FÉDÉRATION CANADIENNE .................. 161 CD 1 En

un coup d’œil : Quelle est la place du Québec au sein de la fédération canadienne ?....................... Le Québec au sein de la fédération canadienne aujourd’hui................................ Vers le passé : la formation de la fédération canadienne......................... CD 2 3 Dossier 1 : Comment la fédération canadienne s’est-elle formée ?..................... Le contexte : l’industrialisation du Canada-Uni............................................. Les causes de la fédération.......................... Le cheminement vers la fédération............. L’Acte de l’Amérique du Nord britannique.......................................... CD 2 3 Dossier 2 : Comment l’industrialisation a-t-elle influencé le développement du Canada ?.................................................. La première phase d’industrialisation......... Les répercussions sociales de l’industrialisation..................................... L’expansion territoriale canadienne ............ La Politique nationale de Macdonald......... L’opposition entre centralisation et autonomie provinciale..............................

162 162 164 167 167 168 169 172 178 178 179 183 184 185

TABLE DES MATIÈRES

VII


CD 2 3 Dossier

3 : Quels ont été les effets de la deuxième phase d’industrialisation ? ...................................... 188 L’immigration et le développement de l’Ouest...................................................... 188 La deuxième phase d’industrialisation........ 188 La Première Guerre mondiale.................... 190 Les années 1920........................................... 190 CD 2 Et ailleurs ?................................................... 194 CD 2 Activités synthèse...................................... 197 CD 3 Et aujourd’hui ? Aujourd’hui, quels sont les liens entre les changements économiques et le pouvoir politique au Québec ?............. 201 Changements économiques et pouvoirs politiques au Québec................................... 201

Chapitre 6 LA MODERNISATION DE LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE............................ 203 CD 1 En

un coup d’œil : Dans quels domaines l’État intervient-il aujourd’hui au Québec................................. Les valeurs et la façon de gouverner au Québec aujourd’hui................................. Vers le passé : le rôle de l’État au début du 20e siècle.................................. CD 2 3 Dossier 1 : Comment la crise économique des années 1930 a-t-elle contribué à accroître le rôle de l’État ?........................ Les premières interventions de l’État......... Un nouveau rôle pour les gouvernements........................................ CD 2 3 Dossier 2 : Quels changements ont permis au Québec de continuer à se moderniser ?.......................................... L’effort de guerre......................................... Les interventions de l’État fédéral pendant la guerre......................................... Les interventions de l’État provincial pendant la guerre......................................... La modernisation du Québec au cours des années 1950 ............................ Le conservatisme au Québec au cours des années 1950............................. CD 2 3 Dossier 3 : Quels changements se sont produits au Québec entre 1960 et 1980 ?..................................... L’évolution du niveau de vie et des mentalités........................................... L’État-providence......................................... L’affirmation du Québec moderne.............. Le nationalisme québécois........................... La question linguistique............................... Les Autochtones...........................................

VIII

TABLE DES MATIÈRES

204 204 205 209 209 211 215 215 215 216 219 220 225 225 226 231 232 233 233

CD 2 Et

ailleurs ?................................................... synthèse...................................... CD 3 Et aujourd’hui ? Quelle conception la société a-t-elle du rôle de l’État aujourd’hui ?....................................... Les différentes conceptions du rôle de l’État............................................ CD 2 Activités

237 239 243 243

Chapitre 7 LES ENJEUX DE LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE DEPUIS 1980.......................... 245 CD 1 En

un coup d’œil : Quels sont les objets de débats aujourd’hui au Québec ?.............. 246 Les grands enjeux actuels............................ 246 L’engagement des citoyens et des citoyennes.......................................... 247 Vers le passé : les difficultés vécues après la Révolution tranquille................................... 248 CD 2 3 Dossier 1 : Comment la place du Québec au sein du Canada a-t-elle évolué depuis 1980 ?........................ 251 Le rapatriement de la Constitution............. 251 Les tentatives de modification de la Constitution......................................... 252 Le deuxième référendum sur la souveraineté du Québec.................... 254 Le débat sur la souveraineté après 1995..... 254 CD 2 3 Dossier 2 : Quels ont été les enjeux économiques au Québec depuis 1980 ?....... 258 La crise des finances publiques................... 258 Le rôle de l’État dans l’économie................ 259 La mondialisation économique.................... 260 CD 2 3 Dossier 3 : Quels ont été les enjeux sociaux et environnementaux au Québec depuis 1980 ?............................. 263 La dénatalité et le vieillissement de la population............................................ 263 Le dépeuplement des régions..................... 264 Les inégalités économiques ........................ 264 Les problèmes environnementaux.............. 265 CD 2 Activités synthèse...................................... 268 CD 3 Et aujourd’hui ? Comment participe-t-on à la délibération sociale aujourd’hui ?.......... 271 Le statut politique du Québec .................... 271 Le développement économique.................. 272 La protection sociale.................................... 273 Glossaire ..................................................... Cartes Québec.......................................................... Monde........................................................... Canada..........................................................

274 277 278 280

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JE ME PRÉPARE

Dans le cours Histoire et éducation à la citoyenneté, tu seras amené à comprendre les événements du passé et les différents faits relatifs à l’évolution des sociétés. Pour être capable d’interpréter et d’expliquer des faits en faisant preuve d’esprit critique, tu devras utiliser la méthode historique et examiner différents aspects de la société. Tu devras aussi utiliser des lignes du temps, des cartes, des tableaux et des diagrammes. Enfin, tu seras amené à lire des documents écrits et icono­graphiques. Dans cette section, tu dé­­cou­vriras les sept techniques utilisées dans Questions d’histoire.


NOM GROUPE

UTILISER LA MÉTHODE HISTORIQUE Pour étudier l’histoire, on utilise une démarche de recherche appelée « méthode historique ». 1re étape : S’interroger Détermine ce que tu connais sur un sujet (fais un constat), puis formule une ou plusieurs questions sur ce sujet afin de mieux le comprendre. 2e étape : Émettre une hypothèse Propose une réponse plausible et vérifiable. 3e étape : Effectuer une recherche Recueille de l’information auprès de différentes sources : textes, photos, vidéos, Internet, etc. 4e étape : Organiser l’information Analyse l’information trouvée afin d’établir les faits historiques pertinents pour répondre à la question posée. Compare et regroupe les éléments d’information à l’aide de tableaux, de fiches, de plans, de résumés, etc. 5e étape : Conclure Réponds à la question de départ en te servant de l’information trouvée. Vérifie si ton hypothèse était juste et présente les résultats sous forme de texte, d’exposé oral ou autre.

X Une fillette de 12 ans dans une usine de textile aux États-Unis en 1910.

1 En observant le document ci-dessus, qu’apprends-tu sur les conditions de travail du début du 20e siècle ? 2 Formule une question pour en apprendre davantage sur ce sujet. 3 Émets une hypothèse pour répondre à ta question. 4 Cherche de l’information sur le travail des enfants dans le chapitre 5 de ce cahier. Indique l’information trouvée ainsi que le numéro de la page.

Page :

5 Tente de répondre à ta question de départ.

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JE ME PRÉPARE

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NOM

GROUPE

LIRE ET CONSTRUIRE UNE LIGNE DU TEMPS Lire une ligne du temps La ligne du temps permet de présenter des événements et des réalités historiques dans l’ordre chronologique, afin d’en avoir une vue d’ensemble. 1. Décoder l’échelle chronologique L’échelle chronologique indique la durée représentée sur la ligne du temps. Elle se divise en intervalles dont l’unité de mesure varie d’une ligne du temps à l’autre. Parfois, une double barre oblique indique une coupure d’intervalle, c’est-à-dire un saut dans le temps. 2. Repérer l’information Le titre de la ligne du temps donne le sujet général. Autour de cette ligne se trouvent des événements, des périodes, des dates, etc.

3. Mettre en relation des durées Compare la durée des réalités représentées ou l’écart de temps qui sépare des événements. 4. Dégager les séquences et les tendances La séquence des événements, c’est l’ordre dans lequel ceux-ci se sont produits. Une tendance est une orientation, une direction, que prend un phénomène. 5. Dégager la continuité et le changement La ligne du temps permet d’observer des éléments de continuité et de changement au fil du temps.

L’adhésion des provinces à la Confédération canadienne 1865 Adhésion de l’Ontario et du Québec au projet de Confédération

Événements

1866 Adhésion du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse au projet de Confédération 1867 Création de la Confédération canadienne 1870 Création du Manitoba 1871 Adhésion de la Colombie-Britannique 1873 Adhésion de l’Île-du-Prince-Édouard 1905 Création de la Saskatchewan et de l’Alberta

Périodes Colonie britannique

Échelle chronologique

1760

1860

1949 Adhésion de Terre-Neuve

Confédération canadienne 1870

1880

1890

1900

Intervalle

1910

1940

1950

Coupure d’intervalle

1 a) Quelle est la durée totale de la ligne du temps ci-dessus ? b) Combien mesurent les intervalles…

– en durée ?

– en centimètres ?

c) Y a-t-il une coupure d’intervalle ?

2 a) Quel est le titre de la ligne du temps ? b) Quel type d’information (événement ou période) trouve-t-on…

– à l’intérieur de la ligne ?

– au-dessus de la ligne ?

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NOM GROUPE

3 Compare la durée de la Colonie britannique et celle de la Confédération canadienne. Que remarques-tu ?

4 a) Dans quel ordre les provinces ont-elles adhéré au projet de la Confédération ?

b) Selon cette ligne du temps, de quelle manière générale le Canada a-t-il évolué depuis 1867 ?

Tendance :

5 Relève un élément de continuité et un élément de changement entre la période de la Colonie britannique et celle de la Confédération canadienne. Continuité : Changement :

Les décennies et les siècles En histoire, on utilise différents termes pour désigner des durées. Par exemple, la décennie désigne une période de 10 ans, alors que le siècle désigne une période de 100 ans. On utilise un multiple de 10 pour nommer une décennie. Ce nombre correspond à la première année de la décennie. Par exemple, la décennie des années 2010 correspond aux années 2010 à 2019. Voici quelques exemples : Décennie

Années 1890

Années 1920

Années 1960

Années

De 1890 à 1899

De 1920 à 1929

De 1960 à 1969

On désigne les siècles par un nombre qui corres­ pond à leur ordre depuis l’an 1. Ainsi, le 1er siècle désigne les années 1 à 100, le 2e siècle, les années 101 à 200, et ainsi de suite. Voici quelques exemples : Siècle

5e siècle

15e siècle

18e siècle

20e siècle

21e siècle

Années

De 401 à 500

De 1401 à 1500

De 1701 à 1800

De 1901 à 2000

De 2001 à 2100

6 Pour chacune des années suivantes, indique à quelle décennie elle correspond. Année

1763

Décennie Les années

1919

1945

Les années

1982

Les années

Les années

7 Pour chacune des années suivantes, indique à quel siècle elle correspond. Année

1608

1763

1867

1982

2012

Siècle

4

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NOM

GROUPE

Réaliser une ligne du temps Fais les exercices demandés sur la ligne du temps ci-dessous.

1 Gradue la ligne de 1500 à 2000, en respectant un intervalle de 50 ans.

2 À l’intérieur de la ligne du temps, inscris ces grandes périodes de l’histoire du Québec : • Les premiers occupants (jusqu’en 1608) • Le Régime français (1608-1760) • Le Régime britannique (1760-1867) • La période contemporaine (de 1867 à aujourd’hui)

3 Les bandes de couleur au-dessus de la ligne correspondent aux sept chapitres de Questions d’histoire, dans l’ordre. Écris le titre de chaque chapitre à côté de la bande correspondante.

4 Sous la ligne du temps, situe les événements suivants en inscrivant la lettre correspondante. A La fondation de Québec (1608) B La conquête britannique de la Nouvelle-France (1760) C La création de la Confédération canadienne (1867) D Le référendum sur la souveraineté-association (1980)

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5 Quels chapitres de Questions d’histoire portent sur chacune des quatre grandes périodes de l’histoire du Québec. Indique les numéros des chapitres. Les premiers occupants : Chapitre Le Régime français : Chapitre Le Régime britannique : Chapitres : La période contemporaine. Chapitres : © 2012, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite

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NOM GROUPE

LIRE ET RÉALISER UNE CARTE Lire une carte Une carte permet de comprendre, grâce à un support visuel, une réalité géographique particulière ou l’évo­lution de celle-ci. Elle aide aussi à situer les territoires touchés par une réalité sociale. 6. Repérer la nature de l’information La dernière étape consiste à faire parler la carte : que cherche-t-elle à nous dire ? D’où l’importance de faire res­sortir tous les renseignements qu’elle contient. Les Prairies au début du 20e siècle Les Prairies au début du XXe siècle

l

hu rc h il

R iv i è re

ALBERTA SASKATCHEWAN

District de Keewatin

Calgary R iviè

re

Lac Winnipegosis

Saskatoon ewan S tch ud Saska

MANITOBA

Rivière Assiniboin e

Regina

CYPRESS HILLS

É T A T S - U N I S

Lac Winnipeg

Batoche

ord

Fort Garry (Winnipeg)

Colonie de la Rivière-Rouge 0

Rouge

askatc hew eS ièr a Riv

300 km

ONTARIO

Edmonton

N

COLOMBIE-BRITANNIQUE

Lac Athabasca

Baie d’Hudson

Légende Cordillère de l’Ouest Plaines intérieures Bouclier canadien Limite des Prairies Rivière C Rébellions métisses on Ligne NduelsCanadien Pacifique Immigration américaine

TERRITOIRES DU NORD-OUEST

Rivière

Grand lac des Esclaves

n

1. Décoder le titre Le titre de la carte résume le sujet et précise sou­vent le territoire représenté. Il te donne aussi une indi­cation de temps, comme une année ou une époque. 2. Décoder la légende La légende donne la signification des symboles qui figurent sur la carte. Les symboles peuvent être des pictogrammes, des cou­leurs, des flèches, des pointillés, etc. 3. Repérer l’échelle L’échelle t’informe sur la distance cou­verte par la carte. 4. Lire l’orientation La flèche qui pointe vers le nord te permet de situer les points cardinaux. 5. Repérer les données statiques et les données dynamiques Les données statiques sont les renseignements fixes, par exemple l’emplacement d’une ville. Les données dynamiques sont des mouvements, par exemple le déplacement d’une armée.

Lac des Bois

1 Quel est le titre de la carte ?

2 Quels symboles trouve-t-on dans la légende ? 3 Quelle est l’échelle de la carte ? 1 cm =

4 Comment les quatre points cardinaux sont-ils indiqués ?

5 Quelles données statiques et quelles données dynamiques voit-on sur la carte ? • Données statiques : • Données dynamiques :

6 Que t’apprend l’information qui figure sur cette carte ?

6

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NOM

GROUPE

Réaliser une carte Sur la carte ci-dessous… • situe ces éléments en écrivant leurs noms aux endroits appropriés : – les provinces canadiennes, – les territoires, – les océans, – les cinq Grands Lacs, – le fleuve Saint-Laurent ;

• c olorie chaque région du Canada d’une couleur différente et complète la légende.

• indique la flèche du nord ;

Région du Pacifique

Région des Prairies

Région centrale

Région de l’Atlantique

Région du nord

• écris le nom des pays qui entourent le Canada ; • donne un titre à la carte ; Titre :

0

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680 km

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NOM GROUPE

INTERPRÉTER UN DOCUMENT ÉCRIT Les documents écrits constituent généralement la principale source d’information en histoire. 1. Identifier la nature et le type du document Les documents écrits sont de différentes natures : loi, contrat, lettre, article de journal, manifeste, livre, témoignage, discours, etc. Un document écrit peut relater des faits (information vérifiable) ou une opinion (celle de l’auteur ou d’une autre personne). 2. Repérer le nom de l’auteur et sa fonction Identifier l’auteur permet de comprendre son intérêt pour le sujet abordé. 3. Trouver la date ou d’autres repères de temps Relève tout indice qui t’indique quand le texte a été écrit. 4. Repérer la source La source révèle le lieu et la maison d’édition (document imprimé) ou le lieu de conservation (document manuscrit). 5. Établir s’il s’agit d’un texte d’époque ou non Les documents d’époque (ou de source primaire) ont été rédigés par des acteurs ou des témoins de

l’événement relaté. Les documents de source secondaire sont rédigés par une personne qui interprète ou analyse une réalité historique. 6. Décoder le titre Le titre donne une idée générale du contenu du texte. 7. Déterminer l’idée principale L’idée principale résume la pensée ou le message de l’auteur. 8. Prendre en note les idées importantes et les synthétiser Dégage les idées importantes qui se rattachent à l’idée principale et synthétise-les pour en résumer l’essentiel. 9. Mettre le document en relation avec d’autres Consulte d’autres documents traitant du même sujet pour relever des similitudes et des différences entre l’information donnée par différentes sources.

« Lorsque la Colombie britannique accepta de se joindre à la Confédération (1871), le gouvernement cana-

dien s’engagea à faire construire, dans un délai maximum de dix ans, un chemin de fer qui relierait la nouvelle province à l’est du pays. La compagnie qui entreprendrait la réalisation de cette œuvre gigantesque était assurée de recevoir l’aide de l’État fédéral. Deux compagnies rivales, l’une formée à Montréal par Hugh Allan et l’autre dirigée par D.L. MacPherson de Toronto, cherchèrent à obtenir ce contrat convoité. Toutes sortes de pressions s’exercèrent sur les ministres […]. Finalement, la Compagnie du chemin de fer Canadien du Pacifique, présidée par Allan, se vit confier, en février 1873, la tâche de construire le chemin de fer projeté. » Michel Brunet, Histoire du Canada par les textes, tome II, Ottawa, Fides, 1963.

1 Trouve l’information suivante dans l’extrait ci-dessus. • Nature du document : • Auteur : • Date ou repères de temps : • Source :

2 S’agit-il d’un document d’époque ou non ? Explique ta réponse. 3 Quelle est l’idée principale (le sujet) de ce texte ? 4 Résume en une phrase les idées importantes de ce texte.

8

JE ME PRÉPARE

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NOM

GROUPE

INTERPRÉTER UN DOCUMENT ICONOGRAPHIQUE L’observation d’un document iconographique permet de relever de l’information sur une réalité historique. 1. Identifier la nature du document Il peut s’agir d’une photographie, d’une peinture, d’une gravure ou d’un dessin. 2. Établir s’il s’agit d’une image de la réalité ou d’une reconstitution Une photographie est une image réelle, alors qu’un dessin, par exemple, est une image reconstituée. 3. Repérer le nom de l’auteur et sa fonction Savoir qui est l’auteur de l’œuvre et quelle est sa fonction aide souvent à mieux saisir le sens du document. 4. Chercher la date ou d’autres repères de temps Repère la date ou l’époque de la production du document et détermine l’époque qu’il illustre. 5. Repérer la source La source indique le lieu de conservation du document : archives, bibliothèque, musée, collection privée, etc. 6. Décoder le titre et le sujet principal Le titre donne une idée du sujet, de ce que montre le document.

7. Décomposer le document en éléments constitutifs Relève le plus de détails possible : lieu, moment de l’année, circonstances, personnages, objets, etc. Observe bien ce que l’on voit à l’avant-plan et à l’arrière-plan. 8. Mettre le document en relation avec d’autres Compare l’information tirée du document avec celle obtenue d’autres sources afin de relever des similitudes ou des différences, ou encore des éléments de continuité ou de changement.

XLe 7 novembre 1885, le dernier crampon du chemin de fer Canadien Pacifique est enfoncé par le président de la Banque de Montréal (Bibliothèque et Archives Canada).

1 Trouve l’information suivante au sujet du document iconographique ci-dessus. • Nature du document : • Réalité ou reconstitution : • Date ou repères de temps : • Source :

2 Quel est le sujet de ce document ? 3 Quels détails peut-on voir sur ce document ? 4 Compare ce document avec l’information fournie par le document écrit à la page 8. Que constates-tu ?

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JE ME PRÉPARE

9


Chapitre

3

LE CHANGEMENT D’EMPIRE

3.3 X Un timbre émis par Postes Canada en l’honneur du mariage du prince William avec Kate Middleton et de leur visite au Canada en juillet 2011.

3.1 X Un défilé militaire britannique à Québec en 1761.

3.4 X Plusieurs localités du Québec portent un nom anglais.

3.2 X James Murray, premier gouverneur de la Province de Québec.

Quelles sont les conséquences de la Conquête sur la société canadienne et sur son territoire à l’époque du changement d’empire ?

?

CONCEPTS À L’ÉTUDE

Conquête | Droit | Économie Éducation | Enjeu | Langue Loyalistes | Pouvoir | Religion Société | Territoire


QUELLES SONT LES MARQUES LAISSÉES PAR LA CONQUÊTE SUR LE QUÉBEC D’AUJOURD’HUI ? Les institutions du Québec sont marquées par la dualité : cer­taines sont d’inspiration française, alors que d’autres sont d’inspi­ration britan­nique. À quand remonte l’influence britannique dans la société québécoise ?

Les institutions du Québec d’aujourd’hui Dans le domaine scolaire, deux systèmes d’éducation, avec leurs propres écoles et commissions scolaires, se partagent les élèves. L’un est destiné aux francophones, l’autre, aux anglophones. Sur le plan religieux, deux Églises répondent globalement aux besoins spirituels des deux principaux groupes linguistiques : l’Église catholique, ma­ joritaire, suivie surtout par les francophones, et l’Église protestante, minori­ taire, suivie surtout par les anglophones.

3.5 X L’église protestante de Saint-James de Compton (à gauche) et l’église catholique de Sainte-Agathe-desMonts (à droite).

LE CHANGEMENT D’EMPIRE

RÉGIME BRITANNIQUE

RÉGIME FRANÇAIS

1750

1755

1754-1760 Guerre de la Conquête

92

CHAPITRE 3

1756 -1763 Guerre de Sept Ans

| LE CHANGEMENT D’EMPIRE

1760 1760-1763 Régime militaire

1765

1770

1763 Traité de Paris Proclamation royale (1re Constitution)

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Les paysages ruraux du Québec reflètent deux modes de division des terres : le système seigneurial, avec ses ter­ res de forme rectangulaire, et le système des townships, ou cantons, avec ses terres de forme carrée. Dans le domaine juridique, la province dispose d’un 3.6 X La Presse et The Gazette sont deux des principaux double système. Le droit civil, qui régit les relations entre journaux francophone et anglophone du Québec. les citoyens (contrats de vente et de location, liens familiaux, mariages, etc.), repose sur le Code civil du Québec, inspiré du droit civil français. En ma­ tière criminelle (vols, fraudes, voies de fait, meurtres, etc.), c’est le Code cri­minel, d’inspiration britan­nique, qui s’applique, avec l’Habeas corpus Habeas corpus Act Act com­me fondement. loi qui protège les Sur le plan politique, le Québec est une démocratie parle­men­taire cal­ personnes contre les quée sur le système britannique. Se­lon la Consti­tution cana­dienne, la reine arrestations abusives d’Angle­terre, Élisabeth II, est la sou­veraine du Canada et, par le fait même, du Québec. Constitution Dans le domaine médiatique, la population du Québec a accès à du loi régissant l’organisation contenu francophone ou anglophone. Dans les journaux (La Presse, le politique d’un pays ou Journal de Montréal, Le Devoir, The Gazette, etc.), la télévision (Radiod’un territoire Canada, CBC, TVA, Global TV, etc.) ou la radio (Radio NRJ, CKOI, Virgin Radio, etc.), la dualité linguistique est très présente.

Vers le passé : les institutions après le changement d’empire Pour comprendre cette coexistence d’institutions d’inspiration française et d’inspiration britannique, il faut remonter au 18e siècle, à l’époque où la Nouvelle-France a été con­quise par la Grande-Bretagne. Chaque métro­ pole, la France puis la Grande-Bretagne, a imprégné la colonie d’institutions politiques et sociales qui lui étaient propres. Ainsi, après le changement d’empire officialisé en 1763 par la signature du traité de Paris, on voit des institutions anglo-saxonnes remplacer celles du Régime français. Néanmoins, pour diverses raisons, les principales institutions françaises survivent dans la colonie devenue britannique.

3.7 X La société d’État Radio-Canada produit et diffuse des émissions de télévision et de radio ainsi que du contenu électronique en français et en anglais.

1774 Acte de Québec (2e Constitution)

1780

1775

1776 Déclaration d’indépendance des États-Unis

1779-1783 Migration des loyalistes

1785

1783 Traité de Versailles

1790

1795

1791 Acte constitutionnel (3e Constitution)

1775 Invasion américaine

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EN UN COUP D’ŒIL

93


NOM

GROUPE

A

l’œuvre !

1 a) Donne trois exemples actuels de la dualité en raison des origines britannique et française du Québec.

b) Quelles sont les principales différences entre ces institutions ?

2 Précise si c’est le Code civil ou le Code criminel qui s’applique à chacun de ces cas. a) Tes parents consultent un notaire pour finaliser l’achat d’une maison : b) Ta grande sœur signe son acte de mariage : c) Une personne est accusée d’avoir cambriolé un commerce : d) La police a arrêté des trafiquants de drogue :

3 Un touriste t’aborde et te demande pourquoi le portrait de la reine d’Angleterre figure sur des billets de banque canadiens. Que lui réponds-tu ?

4 Dans le tableau ci-dessous, coche la case appropriée selon que l’énoncé est un héritage français ou un héritage britannique. Souligne ensuite les indices qui t’ont permis de répondre à la question. Énoncés

Héritage français

Héritage britannique

Les premiers mots de la proclamation de la Loi contre les émeutes dans le Code criminel sont : « Sa Majesté la reine enjoint et commande à tous ceux qui sont ici réunis de se disperser immédiatement. » La religion pratiquée par la majorité des francophones est la religion catholique. Les paysages agricoles du Québec sont marqués par une multitude de terres rectangulaires, perpendiculaires à un cours d’eau. Tous les députés du gouvernement canadien et des gouvernements provinciaux doivent prêter le serment d’allégeance à Sa Majesté la reine. Sur le passeport canadien, on trouve une couronne qui surmonte les armoiries du pays.

5 Formule deux questions visant à mieux comprendre les répercussions de la Conquête sur la société

canadienne-française. Tes questions peuvent porter sur les aspects géographique, social, politique ou économique. 1.

2.

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CHAPITRE 3

| LE CHANGEMENT D’EMPIRE

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Dossier

1

QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES IMMÉDIATES DE LA DÉFAITE DE LA NOUVELLE-FRANCE ?

En 1760, la capitulation de Montréal met fin à la guerre de la Conquête entre la Nouvelle-France et les Treize colonies, soutenues par la GrandeBretagne. La colonie française est vaincue et épuisée. Quel sort attend la population canadienne ? Quel impact économique, politique et social la victoire britannique a-t-elle sur la société de la vallée du Saint-Laurent ?

Le régime militaire Lorsque la guerre de la Conquête prend fin, avec la victoire des colonies bri­ tanniques, la France et la Grande-Bretagne se livrent encore bataille en Europe. C’est la guerre de Sept Ans. Débutant en 1756, ce conflit a pour cause les rivalités commerciales et coloniales entre ces deux pays. En plus de l’Europe, la guerre s’étend en Amérique du Nord, dans les Antilles, en Inde et sur les mers. Puisque seules les métropoles européennes peuvent décider du sort des colonies, la Nouvelle-France doit attendre la fin de la guerre pour savoir ce qu’il adviendra d’elle. L’armée anglaise supprime alors le gouvernement royal et instaure un régime militaire provisoire pour gouverner la colonie française ruinée. À partir de 1760, l’armée britannique gouverne la vallée du Saint-Laurent. C’est au général anglais Jeffrey Amherst que revient la tâche d’administrer le nouveau territoire.

3.8 X Le général Jeffrey Amherst, gouverneur militaire de la vallée du Saint-Laurent (1760-1763).

Mesures mises en place par Amherst Territoriales

• Division de la vallée du Saint-Laurent en trois entités distinctes, disposant chacune de son propre gouvernement, de sa capitale et de ses forces militaires : régions de Québec, de Montréal et de Trois-Rivières (voir document 3.9). • Nomination de généraux anglais aux postes de gouverneurs militaires pour diriger chaque région : James Murray (Québec), Thomas Gage (Montréal) et Ralph Burton (Trois-Rivières).

Sociales

• Imposition aux Canadiens de prêter le serment d’allégeance et de fidélité au roi de Grande-Bretagne. • Obligation faite aux Canadiens de remettre leurs armes (bien qu’ils aient besoin d’armes de chasse pour assurer leur subsistance). • Retour en France permis pour les habitants qui le désirent, mais ceux-ci doivent vendre leurs terres, propriétés ou domaines à des Britanniques.

Administratives

• Ordonnances, actes notariés et registres civils encore rédigés en français, car la majorité du peuple ne comprend pas l’anglais. • Bilinguisme pour les gouverneurs et les officiers supérieurs afin qu’ils puissent communiquer avec les habitants. • Maintien des Canadiens aux postes judiciaires (avocats, juges, etc.) et administratifs.

Soucieux d’assurer l’ordre sans provoquer de révolte, Amherst fait patrouiller des soldats, mais leur donne l’ordre d’être respectueux envers la population. Ces soldats aident même à reconstruire des maisons et à res­ taurer des terres agricoles. Dans l’ensemble, tout demeure calme sous le régime militaire.

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DOSSIER 1

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L’impact social et économique du régime militaire La transition vers l’Empire britannique incite certaines personnes à quitter la colonie conquise. Ayant perdu le pouvoir politique et économique qu’elle détenait sous le régime français, l’aristocratie française (administrateurs coloniaux, officiers militaires et grands marchands de fourrure) retourne en France. Nés au Canada, les seigneurs, paysans, artisans, petits commerçants, mar­ 3.9 f Les régions chands de fourrure et membres du clergé y demeurent en grande majorité. administratives de la vallée C’est leur terre natale et la France est pour la plupart d’entre eux un terri­ du Saint-Laurent en 1760 toire qu’ils ne connaissent pas. Le régime militaire favorise l’arrivée de quelques cen­ Gouvernement de Québec taines d’aventuriers et de riches marchands britanniques. La Gouvernement de Trois-Rivières possibilité de faire fortune rapidement en exploitant les res­ Gouvernement de Montréal sources, surtout la fourrure, les attire. Disposant de moyens 0 255 km financiers considérables, ils s’emparent tranquillement des réseaux de traite. En conclusion, la société canadienne voit donc le pouvoir politique et économique passer aux mains de l’aristocratie britannique. Le régime militaire prend fin en 1763 lors de la signa­ ture du traité de Paris, lequel met un terme à la guerre de Québec Sept Ans entre la France et la Grande-Bretagne. Ce traité Trois-Rivières offi­cialise la défaite de la métropole française en Europe Montréal et cède définiti­vement les terres de la Nouvelle-France aux Britanniques.

3.10 X Québec en 1761, et des soldats britanniques sur les berges de Lévis. 96

CHAPITRE 3

| LE CHANGEMENT D’EMPIRE

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NOM

GROUPE

A

l’œuvre !

1 Pour quelle raison un régime militaire provisoire est-il mis en place en 1760 dans la Nouvelle-France conquise ?

2 Associe chaque général à sa zone administrative en écrivant la lettre appropriée. a. Jeffrey Amherst

La région de Montréal

b. James Murray

La région de Trois-Rivières

c. Thomas Gage

L’ensemble de la Province of Quebec

d. Ralph Burton

La région de Québec

3 Dis si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses. Si elles sont fausses, corrige-les. a) Le général Amherst impose aux Canadiens le serment d’allégeance et de fidélité au roi de GrandeBretagne.

b) Sous le régime militaire, les Canadiens doivent remettre leurs armes aux autorités.

c) Les Canadiens peuvent retourner en France aux frais du gouvernement britannique parce que toutes leurs possessions (terres, domaines et propriétés) ont été confisquées par l’armée anglaise.

d) Puisque les conquérants de la Nouvelle-France sont Britanniques, les documents administratifs (ordonnances, actes notariés et registres civils) sont écrits en anglais pour forcer les Canadiens à apprendre cette langue.

e) Les Canadiens sont exclus des postes administratifs et judiciaires dans la colonie conquise.

f) Le changement d’empire se fait dans l’agitation. Pour consolider son pouvoir, Amherst n’hésite pas à utiliser l’armée pour semer la terreur. Les Canadiens se révoltent souvent.

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DOSSIER 1

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NOM

GROUPE

4 Remplis ce tableau portant sur les mouvements de population après la Conquête. Qui ?

Pourquoi ?

Ceux qui quittent la colonie Ceux qui restent dans la colonie

Ceux qui s’installent dans la colonie

5 Quel est l’impact économique et politique du régime militaire sur la société canadienne ? Coche la bonne réponse.

Le pouvoir politique et économique demeure entre les mains des Français et des Canadiens malgré la présence de l’armée britannique sur le territoire. Le pouvoir politique appartient désormais aux Britanniques, mais les Canadiens conservent le contrôle de l’économie. Le pouvoir politique et économique passe aux mains de l’aristocratie britannique. Les Français conservent le pouvoir politique, mais l’économie est rapidement contrôlée par les marchands britanniques.

6 Le régime militaire se termine en 1763.

a) Quel traité met fin à cette forme de gouvernement ? b) À quel conflit ce traité met-il fin ? c) Que confirme ce traité ? (2 éléments de réponse)

7 Sur cette image, trouve un indice illustrant le changement d’empire.

Le palais de l’intendant, à Québec, en 1761. Y

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CHAPITRE 3

| LE CHANGEMENT D’EMPIRE

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QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES DU CHANGEMENT D’EMPIRE SUR LA SOCIÉTÉ CANADIENNE ? 3.11 f Les conséquences territoriales du traité de Paris (1763) Mer du Labrador

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Baie d’Hudson

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Le traité de Paris

Lac Supérieur

nt Îles Saint-Pierre et Miquelon

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En 1763, la Grande-Bretagne prend possession de la Nouvelle-France. Quelles sont les conséquences de ce chan­ gement de métropole pour la population canadienne sur les plans social, territorial et poli­ tique ? Comment ont agi les nouveaux diri­geants envers les Canadiens français ?

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Dossier

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Lac Michigan

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e Le traité de Paris, signé en La Fl février 1763, met fin à la guerre o i r Onta Lac de Sept Ans en Europe. Il é i Ér Lac comporte les clauses suivantes : • La Nouvelle-France passe à la Grande-Bretagne, à l’ex­ OCÉAN ATLANTIQUE ception de la Louisiane occi­ LOUISIANE dentale, secrètement cédée par la France à l’Espagne en 1762. • La France ne conserve en Amérique que les îles SaintPierre et Miquelon pour faire Possessions françaises Golfe du Mexique la pêche dans le golfe du Possessions anglaises 0 690 km Saint-Laurent. Possessions espagnoles • L a religion catholique est tolérée. • Les Canadiens peuvent rester au Canada et conserver leurs biens, ou encore rentrer en France et vendre leurs biens à des Britanniques. Le traité de Paris ne précise rien sur la langue qui sera utilisée dans la nouvelle colonie ni sur les lois qui y seront appliquées.

Les conséquences sociales du changement d’empire Le changement d’empire continue de se passer dans le calme. Issus de la hiérarchie militaire britannique, les administrateurs anglais de la vallée du Saint-Laurent poursuivent l’administration du territoire. D’autres marchands anglais immigrent dans la colonie pour s’enrichir grâce au commerce de la fourrure, en plus de ceux qui y sont établis depuis le régime militaire. Ce groupe de commerçants s’installe à Québec, mais surtout à Montréal, d’où leur surnom de Montrealers. Par ailleurs, le traité de Paris ne modifie guère le portrait de la population canadienne : l’aristocratie française a déjà quitté la colonie sous le régime militaire et la plupart des natifs du Canada y demeurent, malgré la passation officielle des pouvoirs de la Nouvelle-France à l’Empire britannique. © 2012, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite

DOSSIER 2

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La réaction des Amérindiens au traité de Paris Le passage des terres de la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne est mal accepté par plusieurs nations amérindiennes. Le change­ ment des règles de la traite de la fourrure imposé par les Britanniques ainsi que la crainte de perdre leur territoire incitent de nombreuses tribus à se soulever contre l’auto­ rité anglaise en 1763. Même si ces révoltes échouent, elles rappellent à la GrandeBretagne qu’elle devra tenir compte des Amérindiens au moment de régler les ques­ tions territoriales.

La Proclamation royale

3.12 X Un chef amérindien incitant ses hommes à se révolter contre les Britanniques en 1763.

province autrefois synonyme de colonie

3.14 f La structure

En octobre 1763, huit mois après la signature du traité de Paris, la Grande-Bretagne dote sa nouvelle colonie d’une première Constitution, la Procla­mation royale. Le contenu de ce document touche tous les aspects de la vie des Canadiens français.

3.13 f La première Constitution La Proclamation royale (1763) Territoire

• Un vaste territoire compris entre la baie d’Hudson, les Treize colonies et la Louisiane espagnole est cédé aux Amérindiens pour apaiser les tensions. La vallée de l’Ohio, tant convoitée par les colons britanniques, leur est donc remise. Le territoire des Canadiens se limite désormais à la vallée du Saint-Laurent (voir carte 3.15 à la page suivante). • La colonie reçoit un nouveau nom : Province de Québec.

Lois

• Les lois françaises sont remplacées par les lois civiles et criminelles anglaises, que les Canadiens français ne connaissent pas. • Le système seigneurial n’est plus reconnu légalement. Les seigneurs ne peuvent donc plus percevoir de taxes auprès des paysans.

Forme de gouvernement

• Le gouvernement royal est remplacé par une structure politique correspondant à la structure britannique : – Le gouverneur possède tous les pouvoirs. – Il est assisté d’un Conseil dont il nomme les membres. – Une Chambre d’assemblée, composée de députés élus, représente la population auprès du gouverneur. Cependant, c’est le gouverneur qui devra décider du moment de la mise sur pied de cette Chambre.

Religion

• La religion catholique est tolérée. Cependant, tous ceux qui veulent exercer une haute fonction dans l’administration coloniale doivent prêter le serment du Test, qui consiste à renier la foi catholique et l’autorité du pape. • La dîme est supprimée, ce qui prive le clergé de sa principale source de revenus. • Le dernier évêque de Nouvelle-France, mort en 1760, n’est pas remplacé. Le clergé catholique n’a donc plus d’administrateur. • Le gouverneur est invité à faire venir des protestants dans la colonie et à y construire des écoles protestantes.

Mode de division des terres

• Les seigneuries existantes sont maintenues, mais les nouvelles terres offertes aux colons devront être aménagées selon le système anglais des townships, ou cantons.

politique de la Province of Quebec en 1763 Roi et Parlement britannique

Gouverneur

Conseil

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CHAPITRE 3

| LE CHANGEMENT D’EMPIRE

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3.15 f Les conséquences territoriales de la Proclamation royale (1763)

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Baie d’Hudson

Mer du Labrador E R R E

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La Proclamation royale annonce donc les intentions du gouvernement britan­ nique au sujet de sa nouvelle colonie : • La Province de Québec doit s’intégrer au reste de l’Amérique du Nord bri­ tannique. Son développement doit être assuré par des Britanniques. Elle devient la quinzième colonie britan­ nique en Amérique du Nord après les Treize colonies et la Nouvelle-Écosse. • Les institutions civiles, religieuses et politiques françaises que représentent le régime seigneurial, le clergé catho­ lique et les lois françaises doivent être remplacées par des institutions britan­ niques équivalentes. • Les Canadiens français sont écartés des postes administratifs par l’impo­ sition du serment du Test. • L’immigration britannique est encouragée. À long terme, le gouvernement bri­ tannique espère rendre les Canadiens fran­çais suffisamment minoritaires pour faciliter leur assimilation à la langue, à la culture et aux institutions britanniques.

Possessions britanniques Province de Québec Nouvelle-Écosse Terre-Neuve Terre de Rupert Treize colonies Floride Territoire amérindien Possession espagnole Louisiane

3.16 f Plusieurs paysages du Québec portent encore la trace de la division des terres en cantons. Les townships, ou cantons, géné­ralement de forme carrée, sont attribués à des notables locaux qui ont réussi à attirer des colons sur leurs terres. S’il réussit à obtenir une première récolte après une période déterminée, le colon devient propriétaire de la terre.

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DOSSIER 2

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NOM

GROUPE

A

l’œuvre !

1 À propos des clauses du traité de Paris en 1763, est-il vrai de dire que… a) toute la Nouvelle-France passe aux mains des Britanniques ? Explique ta réponse.

b la France n’a plus aucune possession en Amérique du Nord ? Explique ta réponse.

c) les Canadiens sont forcés de retourner en France et leurs biens sont confisqués ? Explique ta réponse.

2 Q uelle institution britannique prévue dans la Proclamation royale était démocratique ? Explique ta réponse. 3 Q uelles ont été les causes de la révolte amérindienne après la Proclamation royale de 1763 ?

Révolte amérindienne

4 À l’aide de la carte 3.11 à la page 99, et de la carte 3.15 à la page 101, réponds aux questions suivantes. a) Quel groupe a profité des modifications territoriales découlant de la Proclamation royale ? Explique ta réponse.

b) Pourquoi la Grande-Bretagne a-t-elle fait des concessions à ce groupe ?

c) Les Treize colonies britanniques ont-elles obtenu de la Grande-Bretagne les territoires qu’elles convoitaient ? Explique ta réponse.

102

CHAPITRE 3

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NOM

GROUPE

d) Quel territoire la Grande-Bretagne réserve-t-elle aux Canadiens ? e) Le nouveau nom du territoire réservé aux Canadiens est « Province de Québec ». Que signifie cette expression ?

5 Par la Proclamation royale, les autorités britanniques visaient des objectifs précis. Parmi les énoncés suivants, coche ceux qui sont vrais. a)

L a Grande-Bretagne voulait que la Province de Québec s’intègre au reste de l’Amérique du Nord britannique et que son développement soit assuré par des Britanniques.

b)

La Grande-Bretagne voulait favoriser l’immigration britannique dans sa nouvelle colonie.

c)

La Grande-Bretagne voulait assimiler les Canadiens français en remplaçant leurs institutions par les siennes.

d)

La Grande-Bretagne voulait s’assurer la loyauté des Canadiens français en leur permettant de conserver les lois françaises et la religion catholique.

6 Dans le tableau suivant, souligne les énoncés qui se rapportent à la Proclamation royale. Lois

Les lois civiles françaises sont conservées, mais les lois criminelles anglaises doivent être appliquées.

OU

Structure politique

La colonie est administrée par un gouverneur qui a tous les pouvoirs et qui est aidé par un conseil.

OU

La colonie est administrée par un dirigeant canadien-français qui doit rendre des comptes au roi d’Angleterre.

OU

Une Chambre d’assemblée est instaurée pour permettre aux représentants élus par la population de gouverner conjointement avec le dirigeant canadien-français.

Le gouverneur doit instaurer une Chambre d’assemblée dès que possible.

Les lois civiles et criminelles anglaises doivent être appliquées.

Religion

L a religion catholique est reconnue officiellement comme la seule religion de la colonie.

OU

La religion catholique est tolérée. Le gouverneur doit favoriser l’établissement de la religion protestante.

Division des terres

L e système seigneurial cohabite avec le système des townships.

OU

Le système seigneurial est toléré, mais les nouvelles terres seront attribuées selon le système des townships.

Condition pour faire partie de l’administration coloniale

Il faut renier la foi catholique et l’autorité du pape.

OU

Il faut prêter serment de fidélité au roi d’Angleterre.

7 Quel lien peux-tu établir entre l’immense territoire cédé aux Autochtones par la Proclamation royale (voir carte 3.15, page 101) et l’extrait suivant :

« Cependant, Londres n’avait pas perdu ses objectifs de colonisation anglaise et avait voulu favoriser le passage d’un surplus de population des Treize colonies dans la Province de Québec. » Source : Jacques Lacoursière, Jean Provencher et Denis Vaugeois, Canada-Québec, 1534-2000, Septentrion, 2000.

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DOSSIER 2

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NOM

GROUPE

8 Trouve deux éléments de continuité et deux éléments de changement qui touchent le territoire, les langues, la religion, le régime politique ou les lois.

Éléments de continuité

Éléments de changement

Entre la NouvelleFrance et la Province de Québec après 1763

Entre le régime militaire et la Proclamation royale

9 Associe les événements suivants à leur conséquence dans l’histoire du Canada ou du Québec. a. Traité de Paris

Marquent encore le paysage agricole du Québec (terres carrées).

b. Révolte amérindienne

La France cède définitivement la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne.

c. Townships

Force les autorités britanniques à tenir compte des Amérindiens dans les questions territoriales.

10 Compare la période du changement d’empire à aujourd’hui. Les autorités britanniques ont-elles réussi… a) à assimiler les Canadiens français ? Explique ta réponse.

b) à rendre les Canadiens français minoritaires dans la Province de Québec ? Explique ta réponse. c) à exclure les Canadiens français de l’administration publique ? Explique ta réponse. d) à imposer les institutions britanniques sur le territoire ? Explique ta réponse.

e) à limiter le territoire des Canadiens français à la vallée du Saint-Laurent ?

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CHAPITRE 3

| LE CHANGEMENT D’EMPIRE

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Les assouplissements apportés à la Proclamation royale James Murray, premier gouverneur de la Province de Québec, se rend compte que les objectifs d’assimilation de la Proclamation royale sont irréalistes parce que 99 % de la population est française et catholique. De plus, il n’y a pas assez de Britanniques compétents pour les besoins de l’administration. Murray assouplit donc certaines mesures de cette Constitution : • Il crée des tribunaux locaux où on accepte d’appli­quer les lois civiles françaises. Il conserve cependant les lois crimi­ nelles anglaises. • Il supprime l’obligation de prêter le serment du Test pour occuper une fonction judiciaire. Des Canadiens français pourront donc être avocats, juges et jurés. • Il reporte la mise sur pied d’une Chambre d’assem­blée où seuls les Canadiens anglais pourraient élire des repré­ sentants, car 99 % de la population en serait exclue. • Il nomme au Conseil des Britanniques qui partagent sa tolérance envers les Canadiens français. Murray fait une autre concession aux Canadiens fran­ çais : en 1766, il ac­cepte que le dernier évêque de NouvelleFrance, mort en 1760, soit remplacé. Le clergé catholique pourra donc survivre et continuer d’instruire la popula­tion canadienne-française, ce qui lui permettra de perpétuer la langue fran­çaise et l’héritage culturel catholique.

?

3.17 X James Murray.

SAVAIS-TU QUE...

LE DROIT CRIMINEL ANGLAIS Au 18e siècle, la France et la Grande-Bretagne n’ont pas la même conception du droit criminel. En France, une personne accusée de crime est considérée comme coupable aussi longtemps qu’elle n’a pas réussi à prouver son innocence. En GrandeBretagne, au contraire, un accusé est considéré comme innocent aussi longtemps que l’avocat de la Couronne (l’avocat de la poursuite, représentant la

société) n’a pas réussi à en prouver la culpabilité. Le droit criminel anglais est donc plus respectueux des libertés individuelles que le droit criminel français, ce qui plaît à de nombreux Canadiens français. Encore aujourd’hui, le Code criminel du Canada est d’inspiration anglaise : un accusé est réputé innocent aussi longtemps que la preuve de sa culpabilité n’a pas été établie.

La réaction des marchands britanniques Les assouplissements que James Murray apporte à la Proclamation royale ne plaisent pas à la minorité canadienne-anglaise, constituée surtout de com­ merçants installés à Montréal et à Québec. En tant que citoyens britan­ niques, ces der­niers s’at­ten­dent à être représentés dans un Parlement. Ils sont aussi désagréablement surpris de constater qu’ils sont soumis à des lois françaises. Frustrés, ils commencent à se montrer hostiles et méprisants à l’égard des Canadiens français. Ils dénoncent les agissements du gouverneur dans une pétition adressée au roi George III.

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pétition demande ou plainte collective adressée par écrit aux autorités

DOSSIER 2

105


Murray est rappelé en GrandeBretagne et remplacé par un nouveau gou­verneur, Guy Carleton. Celui-ci maintient les assouplissements appor­ tés par Murray, car les Cana­diens fran­ çais sont trop nombreux dans la vallée du Saint-Laurent pour être assimilés rapidement. Il cherche donc à se les concilier en se montrant tolérant à leur égard. Carleton veut éviter une révolte, à un moment où les autorités britan­ niques sont de plus en plus préoc­ cupées par l’agitation crois­sante qui règne au sud, dans les Treize colonies.

fonctionnaire personne qui travaille pour le gouvernement

3.18 X Guy Carleton.

Les conséquences économiques du changement d’empire

Le passage à l’Empire britannique provoque certains changements économiques dans la colonie : Activités économiques

Conséquences

Administration

Les postes de fonctionnaires sont interdits aux seigneurs catholiques jusqu’en 1774, ce qui fait perdre à plusieurs d’entre eux un revenu intéressant.

Commerce de la fourrure

La Province of Quebec accède au marché de la Grande-Bretagne, le plus vaste du monde à cette époque. La fourrure continue d’être le produit le plus exporté vers la métropole anglaise. Les grands marchands britanniques (aux ressources financières considérables) s’imposent de plus en plus dans ce commerce. À partir des années 1790, de nombreux marchands canadiens ne font plus le poids face à cette concurrence et doivent se retirer des affaires.

Pêche

De riches familles anglaises s’emparent de la pêche dans le golfe du Saint-Laurent. Une main-d’œuvre francophone travaille pour elles. Le poisson, surtout la morue, est exporté en Grande-Bretagne. La pêche favorise aussi la création de chantiers navals où l’on construit de petits bateaux destinés aux pêcheurs et, plus tard, de gros navires pour la métropole anglaise.

Agriculture

Parce que la Grande-Bretagne a d’énormes besoins en céréales, des commerçants britanniques de la colonie se mettent à acheter les surplus agricoles des Canadiens pour les exporter vers la métropole, contribuant ainsi au développement d’une agriculture commerciale et à l’amélioration des revenus des agriculteurs canadiens.

?

SAVAIS-TU QUE...

RC LA SOCIÉTÉ ANGLOPHONE S’ORGANISE

Bien qu’ils soient peu nombreux dans les années qui suivent la Conquête, les immigrants britan­niques commencent à s’organiser et à mettre sur pied diverses institutions. En 1764, l’Écossais William Brown fonde le tout premier journal de la colonie : La Gazette de Québec / The Quebec Gazette. Bilingue jusqu’en 1842, ce journal traite surtout de littérature ainsi que des affaires européennes et métro­politaines. Arrivé dans la colonie en 1762 avec le général James Murray, l’Écossais James Cuthbert achète la seigneurie de Berthier en 1765 et contribue à l’installation de plusieurs colons britanniques dans la région. En 1787, il fait construire une chapelle presbytérienne à la mémoire de sa femme. Cette chapelle servira de premier lieu de culte aux protestants de la région. La chapelle Cuthbert à Berthier. Y

106

CHAPITRE 3

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NOM

GROUPE

A

l’œuvre !

1 a) Quelles concessions le gouverneur Murray a-t-il faites aux Canadiens français ? Coche-les.

Il instaure une Chambre d’assemblée où les Canadiens français peuvent siéger.

Il créé des tribunaux locaux où les lois civiles françaises sont appliquées. Les lois criminelles anglaises sont toutefois maintenues.

Il supprime l’obligation de prêter le serment du Test pour les fonctions judiciaires.

Il permet à des Canadiens français d’être officiers dans l’armée britannique.

Il nomme au Conseil des Britanniques qui partagent sa politique de tolérance envers les francophones.

Il accepte la présence d’un évêque à la tête du clergé catholique.

Il accepte que de nouvelles seigneuries soient créées.

b) Pourquoi le gouverneur James Murray n’a-t-il pas appliqué rigoureusement la Proclamation royale ?

2 Remplis le schéma ci-dessous portant sur les réactions aux concessions de Murray. Concessions de Murray

Quel groupe social est mécontent ? Pourquoi ?

Quel geste ce groupe pose-t-il ? Quel est le résultat de ce geste?

3 Remplis le tableau suivant portant sur les changements économiques survenus après le changement d’empire.

Les principales activités économiques de la colonie La ressource la plus exportée de la colonie Qui contrôle le commerce de cette ressource ? Où cette ressource est-elle exportée ? © 2012, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite

DOSSIER 2

107


NOM

GROUPE

4 L is l’extrait suivant, puis réponds aux questions. « […] rien ne pourra satisfaire les fanatiques déréglés qui font le commerce [les marchands britan­niques], [sauf] l’expulsion des Canadiens, qui constituent la race la plus brave et la meilleure du globe peut-être, et qui, encouragés par quelques privilèges que les lois anglaises refusent aux catho­­liques en Angleterre, ne manqueraient pas de vaincre leur antipathie nationale à l’égard de leurs conquérants et deviendraient les sujets les plus fidèles et les plus utiles de cet empire américain. »

Lettre écrite par James Murray le 29 octobre 1764.

a) Qui est l’auteur de cette lettre ? b) Que pense l’auteur des marchands britanniques ? Souligne en rouge la phrase qui justifie ta réponse. c) Que pense l’auteur des Canadiens français ? Souligne en bleu la phrase qui justifie ta réponse. d) Que propose l’auteur pour s’assurer de la loyauté des Canadiens français envers la Grande-Bretagne ? Souligne en vert la phrase qui justifie ta réponse. e) Donne un adjectif qui qualifie l’attitude de Murray à l’égard des Canadiens français.

5 Les conséquences économiques du changement d’empire ont-elles été plutôt positives ou plutôt négatives pour les Canadiens ? Explique ta réponse. Plutôt positives

Plutôt négatives

6 L a politique de Murray et de Carleton à l’égard des Canadiens français a-t-elle contribué au maintien de la langue et de la culture françaises au Québec jusqu’à aujourd’hui ? Explique ta réponse.

7 La coexistence des institutions françaises et anglaises a commencé dès les années qui ont suivi la Conquête. Donnes-en deux preuves.

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CHAPITRE 3

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NOM

GROUPE

ET AILLEURS ? La Nouvelle-France ne fut pas le seul territoire à connaître un changement d’empire et à en vivre les conséquences. Ailleurs dans le monde, à la même époque, d’autres colonies ont subi le même sort.

3.28 f La Louisiane en 1763 Possessions britanniques Territoire Autochtone Possession espagnole Possession russe Villes principales

LA LOUISIANE Au fil du temps, la Louisiane a appartenu à plu­ sieurs métropoles. En 1762, soucieux d’éviter que la Grande-Bretagne ne mette la main sur toute la Nouvelle-France, le chef de la diplomatie fran­ RC çaise, le duc de Choiseul, remet à l’Espagne la partie de la Louisiane située à l’ouest du fleuve RC Mississippi (voir carte 3.11, page 99). À ce moment-là, la population louisianaise est surtout catholique et com­po­sée de Français, de RC Créoles blancs (des Français nés en Louisiane), de Cajuns (des Acadiens déportés) et d’esclaves noirs.

3.27 X Le quartier français de la Nouvelle-Orléans aujourd’hui.

0

950 km

Dans les années qui suivront, des colons espagnols viendront s’ajouter à la population. En 1800, la France oblige le roi d’Espagne à lui rendre la Louisiane, qui redevient française. Trois ans plus tard, à court d’argent, elle la vend aux États-Unis. Grâce aux efforts déployés par les Créoles blancs et les Cajuns, la Constitution amé­ ricaine reconnaît pendant longtemps le bilin­ guisme des institutions. Cependant, les Américains, anglophones et protestants, sont de plus en plus nombreux à s’installer en Louisiane. À partir du milieu du 19e siècle, la pratique du français chute défini­ti­vement. Par la suite, les Constitutions suc­ cessives interdisent l’utili­sation du français dans les écoles, les églises et les tribunaux, ce qui accé­ lère l’assimilation des francophones. Aujourd’hui, le français est parlé par près de 8 % des Louisianais. Les Créoles blancs ayant été complè­tement assimilés, ce sont les Cajuns, comme le chanteur Zachary Richard, qui continuent à défendre et à promouvoir la langue française.

1 Indique à quelle métropole la Louisiane a appartenu au fil du temps. Avant 1762 : De 1800 à 1803 :

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De 1762 à 1800 :

De 1803 à aujourd’hui :

ET AILLEURS ?

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NOM GROUPE

LA DOMINIQUE

Dominique

3.29 X L’église catholique de Saint-Marc fait aujourd’hui partie de la Une autre colonie connaît des bouleversements importants à la suite d’un changement d’empire. Il s’agit de la Dominique, petite île située dans les Antilles, entre la Guadeloupe et la Martinique. Au 18e siècle, les Français s’y installent et y implantent leur religion et leur langue. Des conflits éclatent avec les Indiens de l’île, les RC Caribes, qui meurent en grand nombre. Ayant be­ soin d’une main-d’œuvre abondante dans les plan­ tations de café, les Français font venir des esclaves noirs d’Afrique. En 1763, par le traité de Paris, l’île passe aux Britanniques. Ces derniers y développent la RC production de sucre et délaissent celle du café.

ville de Soufrière en Dominique.

Ils augmentent l’importation d’esclaves noirs et introduisent dans l’île la religion protestante et la langue anglaise. Quant aux Caribes, leur nombre va en diminuant. Le changement d’empire explique pourquoi la population de la Dominique comprend aujourd’hui environ 89 % de Noirs. Il ne reste plus que 2,5 % de Caribes, sur près de 71 000 habi­ tants, qui ne parlent même plus leur langue pre­ mière. La langue caribe s’est éteinte. Cependant, l’anglais et le français coexistent encore, tout comme le protestantisme et le catholicisme.

2 Grâce aux informations contenues dans ce chapitre, coche, dans le tableau suivant, les conséquences du changement d’empire pour la Louisiane et la Dominique Conséquences

Louisiane

Dominique

Introduction de l’espagnol Introduction de l’anglais Introduction du protestantisme Aujourd’hui, les Cajuns francophones ne forment que 8 % de la population. Aujourd’hui, les Caribes ne représentent que 2,5 % de la population. Leur langue maternelle a disparu.

3 Quelles similitudes y a-t-il entre la situation de la Nouvelle-France après le changement d’empire et celles de la Louisiane et de la Dominique ?

118

CHAPITRE 3

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NOM GROUPE

activités

-

s ynthese

1 Les frontières du territoire des Canadiens français ont changé plusieurs fois avant et après le changement d’empire. Observe les cartes ci-dessous. Pour chacune d’elles…

a) indique à quel traité ou à quelle Constitution elle correspond ; b) écris l’année de ce traité ou de cette Constitution ; c) indique l’événement qui en est à l’origine ; d) ordonne les cartes chronologiquement en les numérotant.

Traité ou Constitution :

Traité ou Constitution :

Année :

Année :

Événement :

Événement :

(Voir chapitre 2, page 74.) Traité ou Constitution :

Traité ou Constitution :

Année :

Année :

Événement :

Événement :

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ACTIVITÉS SYNTHÈSE

119


NOM GROUPE

2 La conquête de la Nouvelle-France et l’agitation dans les Treize colonies sont à l’origine des deux

Constitutions que sont la Proclamation royale et l’Acte de Québec. Remplis le tableau suivant pour résumer le contenu de ces deux Constitutions. Proclamation royale

Acte de Québec

Année Territoire

Structure politique Lois

Condition pour faire partie de l’administration coloniale Religion

Mode de division des terres

3 De nombreux événements ont marqué la période du changement d’empire. a) Indique les années ou les périodes correspondant aux événements suivants : 1. Acte

de Québec :

2. Traité

de Paris et Proclamation royale :

3. Guerre 4. Traité

d’indépendance américaine :

de Versailles :

5. Invasion

de la Province de Québec :

6. Migration

des loyalistes :

b) Sur cette ligne du temps, place les événements trouvés en a) en utilisant les chiffres qui les représentent.

1760

120

CHAPITRE 3

1765

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1770

1775

1780

1785

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NOM GROUPE

4 Quel est l’impact de la guerre d’indépendance américaine sur la Province de Québec… a) d’un point de vue territorial ?

b) d’un point de vue économique ?

c) d’un point de vue démographique (sur la population) ?

EN

conclusion

À l’aide des connaissances acquises dans ce chapitre, réponds à la question d’introduction du chapitre en remplissant le tableau ci-dessous :

Quelles sont les conséquences de la Conquête sur la société canadienne et sur son territoire à l’époque du changement d’empire ? Aspect

Conséquences (ou changements apportés par le passage au régime britannique)

Institutions

Religion

Économie

Population

Territoire

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ACTIVITÉS SYNTHÈSE

121


?

COMMENT LA DUALITÉ LINGUISTIQUE SE VIT-ELLE AUJOURD’HUI AU QUÉBEC ? Depuis le changement d’empire, le français et l’anglais coexistent dans la société québécoise, mais pas sur un pied d’égalité. Aujourd’hui, le défi du gouvernement du Québec est de défendre la primauté du français sans nuire aux institutions de la minorité anglophone, dont les droits sont garantis par la Constitution canadienne. Quels débats entourent la coexistence linguistique ? Quels acteurs participent à ces débats et quels principes défendent-ils ?

La primauté de la langue française Le Québec évoluant dans un pays et un continent majoritairement anglo­ phones, la protection de la langue française est un enjeu important. La langue constitue le fondement de l’identité québécoise. Depuis les années 1960, le gouvernement du Québec a adopté des lois pour la renforcer et la promouvoir dans tous les aspects de la société. Toutefois, malgré ces lois, plusieurs personnes craignent un recul du français dans certains domaines. En voici quelques exemples : L’affichage commercial Depuis l’adoption, en 1993, de la Loi modifiant la Charte de la langue française (loi 86), l’affichage com­ mercial doit être bilingue, mais avec une prédominance du français. Toutefois, encore aujourd’hui, de nombreux commerces contre­ viennent à cette loi. Il n’est pas rare, surtout à Montréal, de voir des en­seignes commerciales bilingues sans prédominance du français, 3.30 X La Loi modifiant la Charte de la langue ou écrites uniquement en anglais ou française (loi 86) n’est pas toujours appliquée dans les commerces, surtout à Montréal. dans une autre langue. La radio Les stations de radio francophones sont tenues de diffuser 65 % de chansons francophones par jour. Il arrive parfois qu’une de ces stations ne respecte pas ce quota afin de diffuser plus de contenu musical anglophone. De leur côté, les stations anglophones ne sont pas soumises à cette obligation, parce qu’el­ les desservent une communauté dont le droit de recevoir des services en anglais est protégé par la Constitution canadienne. primauté ce qui est prédominant allophone immigrant ou immigrante dont la langue maternelle n’est ni le français ni l’anglais

122

CHAPITRE 3

La métropole montréalaise En 2011, une étude de l’Office québécois de la langue française montre que le français comme langue parlée à la maison a reculé sur l’île de Montréal, de 1996 à 2006, au profit d’autres langues (voir document 3.31). Si la ten­ dance se maintient, les francophones formeraient, en 2031, 47 % de la popu­ lation montréalaise, les allophones, 30 %, et les anglophones, 23 %. Avec ses 3,5 millions d’habitants, la grande région de Montréal représente près de la moitié de la population du Québec.

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NOM

GROUPE

La défense du français 3.31 f La répartition de la population selon la langue parlée à la Le recul du français dans certains domaines maison, sur l’île de Montréal (surtout au profit de l’anglais) entraîne des 60% protestations de groupes de citoyens et 1996 50% citoyennes, de personnalités publiques ou 2001 d’organisations à caractère politique. Qu’il 40% 2006 s’agisse de l’affichage, des stations de radio 30% ou de la réalité montréalaise, les interve­ 20% nants qui prennent part au débat défendent un principe fondamental : la primauté du 10% français dans la société québécoise. À leurs yeux, les Québécois et Québécoises ont le Français Anglais Autres langues droit de vivre et de recevoir des services en Source : Office québécois de la langue française. Rapport sur l’évolution de la situation français dans chaque aspect de leur vie en linguistique au Québec. Septembre 2011, p. 27. société. Cette langue est, de plus, celle de la majorité du peuple québécois, d’où l’intérêt d’en protéger la prédominance. Parmi les intervenants qui prennent part à ce débat public, citons : – l’Office québécois de la langue française et la Société Saint-Jean-Baptiste (voir chapitre 2, page 88) ; – l’Association québécoise de l’indus­ trie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ), qui fait la pro­ motion de la production musicale québécoise ; – l e Mouvement Québec français (MQF) et sa branche montréalaise, le Mouvement Montréal français (MMF), qui visent à faire du français la seule langue officielle et commune du Québec ; – le Parti Québécois, qui fait de la défense du français l’une des bases de son programme politique ; – des journalistes de différents quo­ tidiens qui ont à cœur la sauvegarde du français. 3.32 X Une manifestation du Mouvement Montréal français, en 2010, pour dénoncer les commerces qui contreviennent à la loi sur l’affichage.

1 a) Quel principe les organisations à caractère politique et les groupes qui dénoncent le recul du français dans certains domaines au Québec défendent-ils ?

b) Nomme deux domaines où les lois visant à protéger la langue française ne sont pas toujours appliquées.

2 Nomme quatre intervenants qui militent pour la défense du français au Québec.

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ET AUJOURD’HUI ?

123


GLOSSAIRE Les mots en orange correspondent aux concepts à l’étude.

A

actionnaire : propriétaire d’une ou de plusieurs parts (actions) d’une compagnie affirmation : à partir de la Révolution tranquille, mouvement de la société québécoise pour manifester son identité et sa culture aînés : chez les premiers occupants, synonyme de sages, gardiens de la mémoire collective allophone : immigrant ou immigrante dont la langue maternelle n’est ni le français ni l’anglais amnistie : annulation d’infractions à la loi et de leurs conséquences pénales amulette : petit objet censé protéger la personne qui le porte artefact : objet produit par l’être humain

conception du monde : façon de percevoir le monde, propre à une société ou à une culture confédération : processus d’union des colonies qui, en 1867, a mené à la fédération canadienne Conquête : prise de possession de la NouvelleFrance par les Britanniques consensus : accord de tous Constitution : loi régissant l’organisation politique d’un pays ou d’un territoire convention collective : ensemble des conditions de travail fixées conjointement par l’employeur et le syndicat culture : ensemble des particularités d’un groupe : langue, coutumes, croyances, manifestations artistiques, etc.

B

D

baby-boom : forte augmentation de la natalité consécutive à la Seconde Guerre mondiale bien commun : ce qui est bénéfique à l’ensemble d’une société bourgeoisie : classe sociale qui domine les ouvriers, composée d’industriels, de commercants, de notables, etc. boycotter : refuser d’acheter les produits d’un partenaire commercial

C

canadien : habitant du Canada capital : ensemble des biens d’une entreprise capitalisme : système économique qui consiste à investir des capitaux dans des entreprises afin d’en tirer des profits cercle de vie : vision amérindienne du monde spirituel choix de société : décision collective prise par une société colonie : territoire qui appartient à un État étranger commerce : échange de produits ou de services communication de masse : moyen de communication à grande échelle : radio, télévision, Internet, etc. compagnie : entreprise commerciale ou religieuse chargée d’administrer la Nouvelle-France

274

GLOSSAIRE

défrichement : déboisement en vue de la culture du sol démobiliser : rendre un soldat à la vie civile après une guerre démocratie : régime politique dans lequel le pouvoir appartient aux citoyens et citoyennes démocratisation : action de rendre plus démocratique dîme : taxe annuelle payée par l’habitant au curé et qui représente 1/26 de la récolte dissoudre une assemblée : mettre fin à ses travaux pour procéder à de nouvelles élections droit : ensemble des lois civiles et criminelles qui régissent une société droit de veto : droit d’annuler une loi adoptée par une assemblée droits : ce qui est permis et garanti aux individus dans une société droits ancestraux : droits découlant d’une occupation très ancienne du territoire

E

école privée subventionnée : école non gérée par le gouvernement, mais financée en partie par celui-ci économie : ensemble de tout ce qui est produit, consommé et échangé dans une société

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éducation : synonyme d’instruction, vise à transmettre des connaissances, des valeurs et des savoir-faire Église : institution qui encadre la chrétienté enjeu : ce qui fait l’objet d’un débat dans la société environnement : tout ce qui concerne la nature sur terre espace public : lieu de rassemblement ou d’échange où se déroulent, par exemple, des activités politiques ou religieuses esprit : être immatériel et immortel, synonyme d’âme État : gouvernement et institutions publiques d’un pays évangélisation : conversion d’une population au christianisme évangéliser : chercher à convertir des populations au christianisme

F

fédération : système politique composé d’un gouvernement central et de gouvernements régionaux avec un partage des pouvoirs entre les deux paliers de gouvernement fonctionnaire : personne qui travaille pour le gouvernement

H

Habeas corpus Act : loi qui protège les personnes contre les arrestations abusives hospice : établissement où l’on accueille les orphelins, les vieillards et les infirmes

I

industrialisation : action d’industrialiser une société (usines, transport, urbanisation, etc.) institution : organisme public ou règle établis par la loi ou la coutume interventionnisme : idéologie qui prône l’intervention de l’État dans la société, s’oppose au libéralisme

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L

laïc : personne qui n’appartient pas au clergé laïcisation : action de transférer à l’État la responsabilité des institutions publiques qui relèvent du clergé langue : système de signes, oraux ou écrits, communs à un groupe d’individus et utilisés pour communiquer libéralisme : idéologie qui réclame la liberté d’entreprise et s’oppose à l’intervention de l’État dans la réglementation du travail libre-échangisme : idéologie qui prône l’échange de biens et de services sans taxes douanières loyalistes : colons des Treize colonies restés fidèles à la Grande-Bretagne et refusant l’indépendance américaine

M

mémoire : document exposant une opinion et des arguments pour la défendre mentalité : façon collective de penser, propre aux individus d’une même société milice : groupe de colons armés chargés de défendre la colonie mission : établissement où les missionnaires accueillent les Amérindiens modernisation : action de rendre une société plus moderne monarchie constitutionnelle : monarchie dans laquelle les pouvoirs du roi sont limités par une constitution monopole : exclusivité commerciale motion : proposition n’ayant pas force de loi, présentée par l’Assemblée législative

N

nation : groupe humain partageant une même langue, une même culture et une même histoire nationaliser : pour un gouvernement, prendre le contrôle d’une entreprise au nom de la collectivité

GLOSSAIRE

275


O

obligation : placement d’argent qui donne droit à des intérêts

P

pamphlet : petite brochure écrite pour dénoncer quelque chose Patriotes : au 19e siècle, Canadiens français (et quelques Canadiens anglais) qui réclament plus de pouvoir et d’autonomie pour la colonie pelleterie : peau destinée à être transformée en fourrure pétition : demande ou plainte collective adressée par écrit aux autorités peuplement : action de peupler un territoire Politique nationale : politique lancée, en 1878, par le premier ministre du Canada, John A. Macdonald, visant à protéger et à promouvoir l’économie canadienne population : ensemble des individus habitant un territoire pouvoir : qualité des personnes qui sont en position d’autorité et qui dirigent la société primauté : ce qui est prédominant privatisation : action de confier la responsabilité d’une entreprise ou d’un service du secteur public au secteur privé productivité : rapport entre une quantité produite et les moyens mis en œuvre pour la produire produit intérieur brut : valeur totale de la production de biens et de services d’un pays au cours d’une année province : autrefois synonyme de colonie

R

rapatrier : faire revenir quelqu’un ou quelque chose dans sa patrie, son pays rébellions : révolte des Patriotes, en 1737 et 1738, contre le pouvoir britannique référendum : vote de la population sur une question précise

276

GLOSSAIRE

régie : entreprise d’intérêt public gérée par des fonctionnaires régiment : troupe de soldats de métier religion : ensemble des croyances et des rituels propres à un groupe qui croit en l’existence d’une puissance divine représentation : élus qui représentent, au sein du pouvoir, une partie d’une population république : État gouverné par des représentants élus et responsables devant la nation réserve : territoire attribué aux Amérindiens par le gouvernement du Canada Révolution tranquille : période de grands changements politiques, économiques et sociaux survenus au Québec de 1960 à 1980

S

société : groupes d’individus qui partagent un territoire et ont une culture commune société de droit : société régie par des lois qui assurent des droits à tous spiritualité : ce qui concerne l’esprit ou l’âme syndicalisation : action des travailleurs et des travailleuses qui se regroupent en syndicats pour défendre leurs intérêts système représentatif : forme de gouvernement dans lequel des députés élus représentent la population

T

territoire : étendue de terre occupée par une société tradition orale : ce qui est transmis (culture, rites, croyances, etc.) sans qu’il y ait de traces écrites

U

urbanisation : concentration croissante de la population des villes

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LE QUÉBEC EN 2012

Dé Ivujivik

tro

Salluit

it

d’H

uds

Les régions administratives du Québec 01 Bas-Saint-Laurent 02 Saguenay–Lac-Saint-Jean 03 Capitale-Nationale 04 Mauricie 05 Estrie 06 Montréal 07 Outaouais 08 Abitibi-Témiscamingue 09 Côte-Nord 10 Nord-du-Québec 11 Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 12 Chaudière-Appalaches 13 Laval 14 Lanaudière 15 Laurentides Mer du 16 Montérégie Labrador 17 Centre-du-Québec

on

Akulivik

Baie d’Ungava

Puvirnituq

Inukjuak

Kuujjuaq

Baie d’Hudson Umiujaq

10

Kuujjuarapik

Schefferville

L abrador Chisasibi

(Terre-Neuve-et-L abrador)

Radisson

Fermont

Baie James Eastmain

09

Nemiscau

HavreSaint-Pierre

Waskaganish

02

Mistissini

Port-Cartier

Chibougamau

RouynNoranda

04

Val-d’Or

La Tuque

15

Ontario 13 06

Mont-Laurier

Sa

eu

08

Dolbeau-Mistassini Alma Saint-Félicien Tadoussac Roberval Saguenay

01

ure

nt

Matane

11

Golfe du Saint-Laurent

Rimouski

03

17

16

Brossard

Îles de la Madeleine

Baie-Saint-Paul

Montmagny Lévis

Québec

14

Cacouna Rivière-du-Loup

12

Trois-Rivières Saint-Georges Joliette Thetford Mines Terrebonne Victoriaville Saint-Jérôme Drummondville Montréal Longueuil Laval Sherbrooke Gatineau

07

in

a t-L

(Terre-Neuveet-L abrador)

Île d’Anticosti

Sainte-Annedes-Monts Gaspé Percé

TerreNeuve

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La Sarre Amos

BaieComeau

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Matagami

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Sept-Îles

05

NouveauBrunswick

Î.-P.-É. NouvelleÉcosse

Saint-Jean-sur-Richelieu

É TAT S - U N I S © 2012, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite

0

200 km

LE QUÉBEC EN 2012

277


LE MONDE EN 2012 175°

OCÉAN ARCTIQUE

75°

160°

135°

120°

105°

90°

75°

60°

Alaska (É.-U.)

Mer de Béring

Baie d’Hudson

15°

Louisiane

30°

Espagne Portugal

OCÉAN ATLANTIQUE

Libye

Kiribati

Pérou Polynésie

Ég

AFRIQUE Niger

Tchad

Cap-Vert Sénégal Burkina Gambie So Faso Guinée-Bissau Guinée Bénin Nigeria Ghana Togo République Sierra Leone CôteCameroun centrafricaine Liberia d’Ivoire Guinée équatoriale Congo Sao Tomé-et-P rincipe Rwa Gabon République démocratiqu du Congo

Surinam

Équateur

AMÉRIQUE D U S U D Brésil

Angola

15°

Bolivie

Tonga

Chili

Zim

Botswana

Argentine

OCÉAN ATLANTIQUE

Uruguay

45°

Afrique du Sud

L

Méridien de Greenwich

OCÉAN PACIFIQUE

Zam

Namibie

Paraguay

30°

Ch

Maroc

Mauritanie Mali

AMÉRIQUE CENTRALE Équateur

Grèce

Me rM

Algérie

HaïtiRépublique dominicaine Jamaïque Antigua et Barbuda Guatemala Belize Honduras DominiqueGuadeloupe Sainte-Lucie Mer des Caraïbes Barbade El Salvador Grenade Nicaragua Trinité-et-Tobago Costa Rica Venezuela Panamá Guyana Guyane française Colombie

15°

1 AllemagnePologne Bélarus Belgique 4 2 Ukra 5 14 8 Suisse Autriche 6 Roumanie 3 France Italie 7 9 10 M 13 Monaco 12 11

Malte Tunisie éditerranée

Cuba

Îles Hawaii

Estonie Lettonie Lituanie

Danemark

Bahamas

Mexique

45°

E URO PE

Irlande

États-Unis d’Amérique

30°

Norvège Suède Finlande

Royaume-Uni

AMÉRIQUE DU NORD

45°

15°

Islande

Canada

Îles de la Reine-Charlotte

Samoa

30°

Groenland (Danemark)

60°

45°

60°

75°

175°

0

160°

135°

120°

105°

90°

75°

60°

45°

30°

15°

Projection de Robinson

1000 km

à l’équateur Lieux traités dans les sections «Ailleurs»

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LE MONDE EN 2012

© 2012, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite

15°

1 2 3 4 5 6 7

30°

45°

Pays-Bas (Amsterd Luxembourg (Lux Liechtenstein (Va République tchèq Slovaquie (Bratisl Slovénie (Ljubljan Croatie (Zagreb)


45°

30°

15°

15°

30°

45°

60°

75°

90°

105°

120°

135°

160°

175°

OCÉAN ARCTIQUE

nland mark)

75°

EUR O P E

Islande

Royaume-Uni Irlande

Espagne Portugal

Danemark

Grèce

Me rM

Algérie

Libye

Kazakhstan

e

ug r Ro Me

Arabie Saoudite

Zambie

Malawi

Botswana

Corée du Sud

Japon

Chine Népal

30°

OCÉAN PACIFIQUE

Bhoutan

Tropique du Cancer

Taïwan

Inde Bangladesh

Myanmar Laos

Îles Andaman (Inde)

Thaïlande

Viêt Nam Cambodge

Marshall

Sri Lanka Maldives

Malaisie Sumatra

Îles Moluques

Bornéo

Seychelles

Papouasie– Nouvelle-Guinée

Timor oriental

Comores

OCÉANIE

OCÉAN INDIEN

Îles Salomon

Vanuatu

Tuvalu

15° Fidji

Tropique du Capricorne

Australie

Swaziland Lesotho

0° Kiribati

Nauru

Indonésie

Java

Madagascar

Micronésie

Palau

Équateur

Maurice

15°

Philippines

30°

Méridien de Greenwich

OCÉAN ANTIQUE

Afrique du Sud

Corée du Nord

Oman

Mozambique Zimbabwe

Namibie

45°

Kirghizstan

Tadjikistan Chypre Syrie Liban Afghanistan Israël Irak Iran Jordanie Koweït Pakistan Bahreïn Égypte Qatar Émirats arabes unis

Niger Érythrée Tchad p-Vert Sénégal Yémen Burkina Gambie Soudan Faso Djibouti Guinée-Bissau Guinée Bénin Nigeria Somalie Ghana Togo République Sierra Leone Éthiopie centrafricaine CôteCameroun Liberia d’Ivoire Ouganda Guinée équatoriale Congo Kenya Sao Tomé-et-P rincipe Rwanda Gabon République Burundi démocratique du Congo Tanzanie Angola

Mongolie

Mer Caspienne Ouzbékistan Géorgie Arménie Azerbaïdjan Turkménistan Turquie

AFRIQUE

60°

ASI E

1 AllemagnePologne Bélarus Belgique 4 2 Ukraine 5 14 8 Suisse Autriche 6 Roumanie 3 France Italie 7 9 10 Mer Noire 13 Monaco 12 11

Maroc

Mauritanie Mali

Russie

Estonie Lettonie Lituanie

Malte Tunisie éditerranée

E

Cercle polaire arctique

Norvège Suède Finlande

Nouvelle-Zélande 45°

60° Cercle polaire antarctique

75°

ANTARCTIQUE 45°

30°

15°

rojection de Robinson

15°

1 2 3 4 5 6 7

30°

45°

60°

Pays-Bas (Amsterdam) Luxembourg (Luxembourg) Liechtenstein (Vaduz) République tchèque (Prague) Slovaquie (Bratislava) Slovénie (Ljubljana) Croatie (Zagreb)

75°

90°

8 9 10 11 12 13 14

105°

120°

135°

160°

175°

Hongrie (Budapest) Bosnie-Herzégovine (Sarajevo) Yougoslavie (Belgrade) Albanie (Tirana) Macédoine (Skopje) Bulgarie (Sofia) Moldavie (Chisinau)

© 2012, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite

LE MONDE EN 2012

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La collection Questions d’histoire offre une 2e édition plus actuelle pour répondre encore mieux aux besoins des élèves ainsi qu’à ceux des enseignantes et des enseignants d’aujourd’hui. Cette nouvelle édition conserve les fondements qui ont fait la force de la 1re édition. Ainsi, la formule dans laquelle on trouve tous les contenus du programme et les activités dans un seul cahier reste la même. La 2e édition de Questions d’histoire présente toujours les éléments appréciés de l’édition précédente et propose une planification de l’enseignement qui couvre l’ensemble des notions ciblées dans la Progression des apprentissages. Cette nouvelle édition offre aussi plusieurs nouveautés. Dans le Cahier d’apprentissage : Éléments appréciés et conservés • Des chapitres subdivisés en plusieurs sections • De nombreux repères culturels • Toutes les réalités sociales à l’étude et les divers concepts qui s’y rattachent • Des textes clairs, concis et adaptés au niveau des élèves • Des photographies, illustrations, cartes, tableaux et schémas particulièrement riches et variés • Des rubriques intéressantes qui stimulent la curiosité des élèves

Nouveautés • Une présentation visuelle plus actuelle • Une nouvelle section « Je me prépare », qui présente sept techniques utilisées en histoire, accompagnées d’activités d’apprentissage • La modification de certains contenus et l’ajout d’exercices dans certaines sections afin de couvrir toutes les notions contenues dans la Progression des apprentissages • Une nouvelle section « Et aujourd’hui », qui permet de faire des liens entre les sociétés du passé et l’héritage qu’elles ont laissé à la société actuelle • Les rubriques « Ailleurs », maintenant regroupées en une seule section

Dans le guide-Corrigé : Éléments appréciés et conservés • Des notes pédagogiques • Des tableaux de planification annuelle • Des outils d’évaluation • Des propositions de sites Internet • Le matériel reproductible nécessaire à la réalisation des diverses activités et situations d’évaluation

Nouveautés • Le corrigé du cahier, maintenant en couleurs • De nouvelles évaluations permettant de vérifier la maîtrise et l’utilisation des connaissances • Une présentation visuelle plus actuelle • Dans les sections « À l’œuvre ! » du cahier corrigé, les renvois aux énoncés de la Progression des apprentissages correspondant aux exercices

Offre numérique • Pour l’animation en classe et la correction collective, utilisez le Cahier-corrigé, version numérique, qui vous permet… – de projeter, d’annoter et de feuilleter le cahier en entier ; – d’afficher le corrigé du cahier au moment de votre choix ; – d’accéder à tout le matériel reproductible, incluant les évaluations ; – d’accéder à un ensemble multimédia unique : des frises chronologiques animées, des visites virtuelles et des visites en 3D, des cartes interactives, des documentaires et des films. • Le Cahier-corrigé, version numérique, s’utilise avec ou sans tableau blanc interactif (TBI).

Composantes de la ColleCtion

Questions d’histoire 2e CyCle du seCondaire

1re année

2e année

Cahier d’apprentissage

Cahier d’apprentissage

Guide-corrigé

Guide-corrigé

Cahier-corrigé, version numérique

Cahier-corrigé, version numérique

CODE DE PRODUIT : 211853 ISBN 978-2-7617-3779-1


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