Questions d'histoire_Sec 4

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2 édition e

Histoire et éducation à la citoyenneté

QUESTIONS D’HISTOIRE Cahier d’apprentissage 2e année du 2e cycle du secondaire

JulIE CHaRETTE luC DuJaRDIn

conforme à la progression des apprentissages



STRUCTURE DE QUESTIONS D’HISTOIRE Le cahier d’apprentissage Questions d’histoire se compose de cinq chapitres, qui sont structurés de la même façon.

Je me prépare Cette section présente les sept techniques utilisées en histoire (méthode historique, ligne du temps, carte, etc.) ainsi que des exercices vous permettant de vous familiariser avec celles-ci.

Page d’ouverture Cette page sert d’amorce à l’étude de la réalité sociale qui fait l’objet du chapitre.

Une photo vous montre un aspect de la réalité sociale d’aujourd’hui. Une question vous invite à vous interroger sur la réalité sociale abordée dans le chapitre. L’observation de la photo vous aide à y répondre. Ces concepts sont abordés dans le chapitre. On retrouve leurs définitions dans un glossaire à la fin du cahier.

On décrit la situation aujourd’hui.

Parfois, une carte vous aide à situer la réalité sociale dans l’espace.

En un coup d’œil Ces pages établissent le contexte de la réalité sociale à l’étude. Elles présentent de l’information sur la société actuelle pour vous aider à vous questionner sur le présent, et elles introduisent une réalité sociale du passé pour que vous puissiez vous interroger sur celle-ci. La section En un coup d’œil fait appel à la compétence 1 (CD 1).

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STRUCTURE DE QUESTIONS D’HISTOIRE

III


Dossier Les dossiers, au nombre de trois à quatre, constituent le cœur des chapitres. L’information qui y est présentée vous aide à saisir la complexité de la réalité sociale du passé et à faire des liens avec le présent. Les Dossiers font surtout appel à la compétence 2 (CD 2) et, parfois, à la compétence 3 (CD 3). Chaque dossier commence par un rappel des notions vues en 3e année du secondaire sur le sujet traité.

Certains mots difficiles sont en bleu et sont définis dans la marge. Ils sont regroupés dans un glossaire se trouvant à la fin du cahier.

Une ligne du temps vous aide à situer les principaux événements dont il est question dans ce dossier.

À l’œuvre ! Les activités sont l’occasion de mettre en pratique ce que vous avez appris dans les sections précédentes. On vous en propose différents types : questions à réponses courtes, questions à développement, vrai ou faux, associations, tableaux, diagrammes, etc.

pictogramme indique RC Ce un repère culturel.

Et ailleurs ? Cette section présente une ou plusieurs sociétés qui ont existé à la même époque que la société principale que vous avez vue dans le chapitre. Ces sociétés sont étudiées sous le même angle que celle-ci. Vous pouvez donc les comparer facilement. La section Et ailleurs ? fait appel à la compétence 2 (CD 2).

IV

STRUCTURE DE QUESTIONS D’HISTOIRE

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Activités synthèse Les activités synthèse vous permettent de consolider les connaissances acquises dans le chapitre et de répondre à la question d’introduction qui se trouve en page d’ouverture. Ces activités se présentent pour la plupart sous forme de fiches, de tableaux ou de schémas. La section Activités synthèse fait appel à la compétence 2 (CD 2).

Et aujourd’hui ?

À la fin de chaque chapitre, vous êtes invité à réfléchir sur des éléments de continuité et de changement entre le passé et le présent. Les exercices vous permettent de faire des liens entre les sociétés du passé et l’héritage qu’elles ont laissé à la société actuelle. La section Et aujourd’hui ? fait appel à la compétence 3 (CD 3).

Les rubriques Les dossiers sont enrichis de rubriques.

Saviez-vous que… Cette rubrique vous apporte de l’information supplémentaire. Elle vous propose des anecdotes ou des faits peu connus, ou elle vous fournit des détails sur un personnage marquant d’une époque donnée.

Et à présent ? Cette rubrique vous donne de l’information sur une réalité actuelle liée à une réalité du passé. Elle vous offre également l’occasion de réfléchir aux enjeux de votre société et vous permet de faire le lien entre le passé et le présent.

Les cartes À la fin du cahier, quelques cartes géographiques sont présentées pour vous permettre de situer les territoires et de comprendre les réalités géographiques.

Les compétences disciplinaires Questions d’histoire a pour objectif le développement simultané des trois compétences disciplinaires en histoire. Dans la table des matières, les sections qui ciblent une compétence en particulier sont désignées de la façon suivante : CD 1

Interroger les réalités sociales dans une perspective historique

CD 2

Interpréter les réalités sociales à l’aide de la méthode historique

CD 3

Consolider l’exercice de sa citoyenneté à l’aide de l’histoire

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STRUCTURE DE QUESTIONS D’HISTOIRE

V


TABLE DES MATIÈRES

JE ME PRÉPARE................................................. 1

Utiliser la méthode historique......................... 2 Lire et construire une ligne du temps............. 3 Lire et réaliser une carte.................................. 6 Interpréter un document écrit ....................... 8 Interpréter un document iconographique...... 9 Lire et construire un diagramme................... 10 Lire un tableau à entrées multiples............... 12

Chapitre 1 POPULATION ET PEUPLEMENT..................... 13

CD 1 En

un coup d’œil : Quel est le portrait de la population québécoise aujourd’hui ?.... La répartition géographique de la population.............................................. Le renouvellement de la population............. CD 2 Dossier 1 : Comment les Autochtones ont-ils occupé le territoire avant l’arrivée des Européens ?.............................................. L’origine des Amérindiens............................. L’origine des Inuits......................................... La répartition des Autochtones sur le territoire ............................................... CD 2 Dossier 2 : Comment les Français ont-ils occupé le territoire du Québec ?........ La colonisation du Canada par les Français............................................... Le peuplement du Canada............................ Le portrait de la population canadienne....... L’organisation du territoire............................ CD 2 Dossier 3 : Comment la population s’est-elle diversifiée sous le Régime britannique ?................................................... L’immigration britannique............................. La population canadienne-française.............. La population autochtone.............................. CD 2 Dossier 4 : Comment la population du Québec a-t-elle évolué depuis la Confédération ?.......................................... L’émigration des Canadiens français............. La diversification de l’immigration................ Les relations avec les Autochtones................ L’espérance de vie.......................................... L’évolution de la natalité................................ La répartition de la population sur le territoire................................................ CD 2 Et ailleurs ?..................................................... CD 2 Activités synthèse........................................ CD 3 Et aujourd’hui ? La diversité des identités et l’appartenance à la société québécoise aujourd’hui .....................

VI

TABLE DES MATIÈRES

14 14 15 21 21 22 22 26 26 27 33 34 36 36 41 41 43 43 44 46 50 51 52 55 58 62

L’appartenance citoyenne et les valeurs québécoises.............................. 62

Chapitre 2 ÉCONOMIE ET DÉVELOPPEMENT.................. 65

CD 1 En

un coup d’œil : Quel est le portrait de l’économie du Québec aujourd’hui ?........ 66 Les activités économiques du Québec.......... 66 L’importance des exportations et des importations......................................... 68 L’emploi et le chômage.................................. 69 CD 2 Dossier 1 : Comment les échanges étaient-ils organisés à l’époque des premiers occupants ?............................... 72 Les activités économiques chez les Amérindiens..................................... 72 Les réseaux d’échanges amérindiens ............ 73 Les pêcheries européennes........................... 73 La naissance du commerce des fourrures..... 74 CD 2 Dossier 2 : Comment l’économie de la Nouvelle-France s’est-elle développée ?................................................... 77 Le mercantilisme ........................................... 77 L’économie des fourrures.............................. 78 Le système des compagnies........................... 79 L’expansion territoriale ................................. 80 La crise du castor........................................... 80 L’économie de la Nouvelle-France avant 1663....................................................... 80 Les tentatives de diversification économique après 1663................................. 83 Les infrastructures de transport.................... 84 CD 2 Dossier 3 : Comment l’économie s’estelle diversifiée à partir du 19e siècle ?............ 88 Le déclin de l’économie des fourrures.......... 88 Les politiques économiques.......................... 93 Les infrastructures de transport.................... 93 Les débuts de l’industrialisation.................... 94 CD 2 Dossier 4 : Quels ont été les effets du développement économique depuis 1867 ?.................................................. 96 Le développement économique (1867-1929)..................................................... 96 La concentration des capitaux..................... 104 La crise des années 1930............................. 105 L’industrie de guerre (1939-1945)............... 108 Les années d’après-guerre (1945-1960)...... 108 Les années 1960 à 1980............................... 109 Des années 1980 à aujourd’hui ................... 110 CD 2 Et ailleurs ?................................................... 114 CD 2 Activités synthèse...................................... 117 © 2012, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite


CD 3 Et

aujourd’hui ? Le développement économique et les valeurs sociales d’équité, de justice et de solidarité, aujourd’hui, au Québec ............................... L’État et le monde du travail....................... L’État et la redistribution de la richesse...... L’État et les finances publiques................... L’État et les citoyens et citoyennes .............

122 122 123 123 124

Chapitre 3 CULTURE ET MOUVEMENTS DE PENSÉE.... 125

CD 1 En

un coup d’œil : Quel portrait peut-on dresser de la culture québécoise ?................ 126 Les idées et les valeurs dominantes ............ 126 Les manifestations culturelles et artistiques................................................. 127 La transmission des idées et de la culture ............................................. 127 CD 2 Dossier 1 : Comment s’exprimait la culture des premiers occupants ?............. 131 L’expression de la spiritualité....................... 131 L’expression des rapports sociaux................ 132 L’interaction culturelle entre les Français et les Amérindiens................... 133 CD 2 Dossier 2 : Comment la culture s’exprimait-elle en Nouvelle-France ?......... 136 Le catholicisme ........................................... 136 L’absolutisme de droit divin......................... 137 L’éducation................................................... 137 L’esprit d’indépendance et d’adaptation des Canadiens......................... 138 CD 2 Dossier 3 : Quels ont été les grands mouvements de pensée sous le Régime britannique ?................................................. 141 Les débuts de la dualité identitaire et culturelle .................................................. 141 Le libéralisme............................................... 143 Des idées opposées sur le rôle du clergé....................................................... 147 L’éducation................................................... 148 CD 2 Dossier 4 : Quels mouvements de pensée ont marqué le Québec depuis 1867 ?................................................ 152 Les grands mouvements de pensée au début du 20e siècle.................................. 152 Les nationalismes au début du 20e siècle.... 157 Les mouvements de revendication de la première moitié du 20e siècle............. 161 La remise en question des idéologies traditionnelles ...................... 162 © 2012, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite

La transformation des nationalismes depuis les années 1950................................. La mondialisation des échanges et des cultures depuis les années 1980 .................. CD 2 Et ailleurs ?................................................... CD 2 Activités synthèse...................................... CD 3 Et aujourd’hui ? La préservation du patrimoine culturel et la mondialisation de la culture.................................................. La mondialisation de la culture................... Le rôle de l’État...........................................

168 170 173 175 180 180 182

Chapitre 4 POUVOIR ET POUVOIRS.............................. 183

CD 1 En

un coup d’œil : Quels sont les groupes de pouvoir au Québec aujourd’hui ?................................................. Les pouvoirs de l’État.................................. Les pouvoirs des groupes d’intérêt ............. CD 2 Dossier 1 : Quelles étaient les relations de pouvoir en Nouvelle-France ?................. Le pouvoir politique en Nouvelle-France .......................................... La dynamique entre la colonie et sa métropole............................................. Les relations entre l’Église et l’État............ Les relations entre les Amérindiens et l’État......................................................... CD 2 Dossier 2 : Quelles étaient les relations de pouvoir sous le Régime britannique ?................................... Les relations de pouvoir, de 1763 à 1791.... Les relations entre les Amérindiens et l’État......................................................... Les débuts du régime parlementaire, de 1791 à 1840 ............................................. L’Acte d’union, de 1840 à 1867.................... CD 2 Dossier 3 : Quels groupes ont exercé une influence sur le pouvoir depuis 1867 ?........ L’évolution des relations entre l’Église et l’État.................................. Les relations entre les milieux d’affaires et l’État......................................... Le pouvoir des médias................................. Les relations fédérales-provinciales à partir de 1867 ........................................... Les relations entre les groupes linguistiques et l’État .................................

184 184 186 191 191 193 193 194 198 198 201 205 208 212 212 213 215 218 223

TABLE DES MATIÈRES

VII


Les relations entre les groupes autochtones et l’État.................................... Les grands mouvements de revendication........................................... CD 2 Et ailleurs ?................................................... CD 2 Activités synthèse...................................... CD 3 Et aujourd’hui ? Les intérêts particuliers et les intérêts collectifs dans les choix de société aujourd’hui au Québec..................................................... L’intérêt collectif et l’État............................ Les intérêts particuliers et l’État.................

224 226 233 235

240 240 241

Chapitre 5 UN ENJEU DE SOCIÉTÉ DU PRÉSENT : LA SOUVERAINETÉ DU QUÉBEC................. 243

CD 1 En

un coup d’œil : Qu’est-ce que le mouvement nationaliste québécois ?........... Société, nation, nationalisme et souveraineté............................................. L’appartenance nationale au Québec.......... Le Québec forme-t-il une nation ?.............. CD 1 3 Dossier 1 : Comment préserver la culture et l’identité nationales du Québec ?.................................................. La population québécoise dans le contexte canadien et nord-américain.......... La pluriculturalité........................................

VIII

TABLE DES MATIÈRES

244 244 245 246 249 249 251

CD 1 3 Dossier

2 : Quelles seraient les incidences économiques de la souveraineté ?...................................... L’économie du Québec au sein du Canada .................................................... La souveraineté et l’économie..................... Le contexte international............................. CD 1 3 Dossier 3 : Comment le projet souverainiste influe-t-il sur la vie politique québécoise ?.................................. Un enjeu électoral dominant....................... La démocratie, la citoyenneté et la souveraineté ......................................... La centralisation, la décentralisation et la souveraineté ......................................... Le Québec sur la scène politique internationale ............................................... CD 2 Et ailleurs ?................................................... CD 1 2 Activités synthèse...................................... Glossaire...................................................... Sources des photos ................................... Cartes Québec ......................................................... Canada ......................................................... Monde ..........................................................

256 256 257 258 262 262 263 264 265 268 271 273 275 276 277 278

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JE ME PRÉPARE

Dans le cours Histoire et éducation à la citoyenneté, vous serez amené à comprendre les événements du passé et les différents faits relatifs à l’évolution des sociétés. Pour être capable d’interpréter et d’expliquer des faits en faisant preuve d’esprit critique, vous devrez utiliser la méthode historique et examiner différents aspects de la société. Vous devrez aussi utiliser des lignes du temps, des cartes, des tableaux et des diagrammes. Enfin, vous serez amené à lire des documents écrits et iconographiques. Dans cette section, vous découvrirez les sept techniques utilisées dans Questions d’histoire.


NOM GROUPE

UTILISER LA MÉTHODE HISTORIQUE Pour étudier l’histoire, on utilise une démarche de recherche appelée « méthode historique ». 1re étape : S’interroger Déterminez ce que vous connaissez sur un sujet (faites un constat), puis formulez une ou plusieurs questions sur ce sujet afin de mieux le comprendre. 2e étape : Émettre une hypothèse Proposez une réponse plausible et vérifiable. 3e étape : Effectuer une recherche Recueillez de l’information auprès de différentes sources : textes, photos, vidéos, Internet, etc. 4e étape : Organiser l’information Analysez l’information trouvée afin d’établir les faits historiques pertinents pour répondre à la question posée. Comparez et regroupez les éléments d’information à l’aide de tableaux, de fiches, de plans, de résumés, etc. 5e étape : Conclure Répondez à la question de départ en vous servant de l’information trouvée. Vérifiez si votre hypothèse était juste et présentez les résultats sous forme de texte, d’exposé oral ou autre.

X Le barrage Daniel-Johnson et la centrale Manic-5, sur la rivière Manicouagan. Ce complexe hydroélectrique a été inauguré en 1968.

1 En observant le document ci-dessus, qu’apprenez-vous sur le Québec des années 1960 ? 2 Formulez une question pour en apprendre davantage sur ce sujet. 3 Émettez une hypothèse pour répondre à votre question. 4 Cherchez de l’information sur le développement hydroélectrique dans le chapitre 2 du cahier. Indiquez l’information trouvée ainsi que le numéro de la page.

Page :

5 Tentez de répondre à votre question de départ.

2

JE ME PRÉPARE

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NOM

GROUPE

LIRE ET CONSTRUIRE UNE LIGNE DU TEMPS Lire une ligne du temps La ligne du temps permet de présenter des événements et des réalités historiques dans l’ordre chronologique, afin d’en avoir une vue d’ensemble. 1. Décoder l’échelle chronologique L’échelle chronologique indique la durée représentée sur la ligne du temps. Elle se divise en intervalles dont l’unité de mesure varie d’une ligne du temps à l’autre. Parfois, une double barre oblique indique une coupure d’intervalle, c’est-à-dire un saut dans le temps. 2. Repérer l’information Le titre de la ligne du temps donne le sujet général. Autour de cette ligne se trouvent des événements, des périodes, des dates, etc.

LA MODERNISATION DU QUÉBEC APRÈS LA SECONDE GUERRE MONDIALE 1945 Loi de l’électrification rurale

1969 Création de l’Université du Québec par le gouvernement

1963 Nationalisation des compagnies d’électricité

1948 Adoption du drapeau du Québec

1950

1968 Inauguration du barrage Manic-5

1970 Création de l’assurance-maladie du Québec 1971 Annonce du projet de la Baie-James

1967 Exposition universelle de Montréal (Expo 67)

1960 Début de la Révolution tranquille

GOUVERNEMENT DUPLESSIS

1945

3. Mettre en relation des durées Comparez la durée des réalités représentées ou l’écart de temps qui sépare des événements. 4. Dégager les séquences et les tendances La séquence des événements, c’est l’ordre dans lequel ceux-ci se sont produits. Une tendance est une orientation, une direction, que prend un phénomène. 5. Dégager la continuité et le changement La ligne du temps permet d’observer des éléments de continuité et de changement au fil du temps.

1975 Convention de la Baie-James et du Nord québécois

GOUVERNEMENT LESAGE

1955

1960

1965

1970

1975

1 a) Quelle est la durée totale de la ligne du temps ci-dessus ? b) Combien mesurent les intervalles…

– en durée ?

– en centimètres ?

c) Y a-t-il une coupure d’intervalle ?

2 a) Quel est le titre de la ligne du temps ? b) Quel type d’information (événement ou période) trouve-t-on…

– à l’intérieur de la ligne ?

– au-dessus de la ligne ?

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JE ME PRÉPARE

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NOM GROUPE

3 Comparez la durée du gouvernement de Maurice Duplessis et celle du gouvernement de Jean Lesage. 4 Dégagez une tendance dans le développement économique du Québec entre 1945 et 1975.

5 Relevez deux actions de l’État québécois dans le domaine social après la Révolution tranquille. 6 Trouvez, dans la ligne du temps, un événement politique et un événement culturel. Événement politique : Événement culturel :

Les décennies et les siècles En histoire, on utilise différents termes pour désigner des durées. Par exemple, la décennie désigne une période de 10 ans, alors que le siècle désigne une période de 100 ans. On utilise un multiple de 10 pour nommer une décennie. Ce nombre correspond à la première année de la décennie. Par exemple, la décennie des années 2010 correspond aux années 2010 à 2019. Voici quelques exemples : Décennie

Années 1760

Années 1930

Années 1990

Années

De 1760 à 1769

De 1930 à 1939

De 1990 à 1999

On désigne les siècles par un nombre qui corres­ pond à leur ordre depuis l’an 1. Ainsi, le 1er siècle désigne les années 1 à 100, le 2e siècle, les années 101 à 200, et ainsi de suite. Voici quelques exemples : Siècle

16e siècle

17e siècle

18e siècle

19e siècle

20e siècle

Années

De 1501 à 1600

De 1601 à 1700

De 1701 à 1800

De 1801 à 1900

De 1901 à 2000

7 Pour chacune des années suivantes, indiquez à quelle décennie elle correspond. Année

1608

Décennie Les années 1600.

1760

1867

Les années 1760.

1929

Les années 1860.

Les années 1920.

8 Pour chacune des années suivantes, indiquez à quel siècle elle correspond. Année

1534

1755

1867

1960

2012

Siècle

16e siècle.

18e siècle.

19e siècle.

20e siècle.

21e siècle.

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NOM

GROUPE

Construire une ligne du temps Faites les exercices demandés sur la ligne du temps ci-dessous.

1 Graduez la ligne de 1500 à 2000, en respectant un intervalle de 50 ans.

2 À l’intérieur de la ligne du temps, inscrivez ces grandes périodes de l’histoire du Québec : • Les premiers occupants (jusqu’en 1608) • Le Régime français (1608-1760) • Le Régime britannique (1760-1867) • La période contemporaine (de 1867 à aujourd’hui)

3 Au-dessus de la ligne du temps, situez les événements suivants en inscrivant la lettre correspondante. A La fondation de Québec (1608) B La conquête britannique de la Nouvelle-France (1760) C La création de la Confédération canadienne (1867) D La Révolution tranquille (1960-1966) E Le référendum sur la souveraineté-association (1980)

4 En-dessous de la ligne du temps, situez six autres événements de l’histoire du Québec de votre choix. Au besoin, cherchez dans les chapitres de Questions d’histoire.

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NOM GROUPE

LIRE ET RÉALISER UNE CARTE Lire une carte Une carte permet de comprendre, grâce à un support visuel, une réalité géographique particulière ou l’évolution de celle-ci. Elle aide aussi à situer les territoires touchés par une réalité sociale. Le développement minier et électrique entre 1950 et 1980 Nunavut

Centrale hydroélectrique Mine Chemin de fer minier

Te r r e

-Ne

uv

e-

e

tLa

bra dor

1. Décoder le titre Le titre de la carte résume le sujet et précise souvent le territoire représenté. Il donne aussi une indication de temps, comme une année ou une époque. 2. Décoder la légende La légende donne la signification des symboles qui figurent sur la carte. Les symboles peuvent être des pictogrammes, des couleurs, des flèches, des pointillés, etc. 3. Repérer l’échelle L’échelle renseigne sur la distance couverte par la carte. 4. Lire l’orientation La flèche qui pointe vers le nord permet de situer les points cardinaux. 5. Repérer les données statiques et les données dynamiques Les données statiques sont les renseignements fixes, par exemple l’emplacement d’une ville. Les données dynamiques sont des mouvements, par exemple le déplacement d’une armée. 6. Repérer la nature de l’information La dernière étape consiste à faire parler la carte : que cherche-t-elle à nous dire ? D’où l’importance de faire ressortir tous les renseignements qu’elle contient.

Nouveau- Î.-P.-É. Brunswick NouvelleÉcosse

Ontario ÉTATS-UNIS

0

510 km

1 Quel est le titre de la carte ?

2 Que représentent les symboles dans la légende ? 3 Quelle est l’échelle de la carte ? 1 cm =

4 Comment l’orientation est-elle indiquée ?

5 Les données sur la carte sont-elles statiques ou dynamiques ? 6 Que vous apprend l’information qui figure sur cette carte ?

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NOM

GROUPE

Réaliser une carte Sur la carte ci-dessous… • situez ces éléments en écrivant leur nom aux endroits appropriés : – Fleuve Saint-Laurent, – Golfe du Saint-Laurent, – Rivière des Outaouais, – Baie James, – Baie d’Hudson, – Baie d’Ungava, – Mer du Labrador,

– Ontario, – Nouveau-Brunswick, – Labrador, – États-Unis ;

• indiquez le nom des 17 régions administratives du Québec. Au besoin, consultez la carte à la page 67 ; • donnez un titre à la carte.

Titre :

0

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250 km

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NOM GROUPE

INTERPRÉTER UN DOCUMENT ÉCRIT Les documents écrits constituent généralement la principale source d’information en histoire. 1. Identifier la nature et le type du document Les documents écrits sont de différentes natures : loi, contrat, lettre, article de journal, manifeste, livre, témoignage, discours, etc. Un document écrit peut relater des faits (information vérifiable) ou une opi­nion (celle de l’auteur ou d’une autre personne). 2. Repérer le nom de l’auteur et sa fonction Identifier l’auteur permet de comprendre son intérêt pour le sujet abordé. 3. Trouver la date ou d’autres repères de temps Relevez tout indice qui vous indique quand le texte a été écrit. 4. Repérer la source La source révèle le lieu et la maison d’édition ou le lieu de conservation. 5. Établir s’il s’agit d’un texte d’époque ou non Les documents d’époque (ou de source primaire) ont été rédigés par des acteurs ou des témoins de

l’événement relaté. Les documents de source secondaire sont rédigés par une personne qui interprète ou analyse une réalité historique. 6. Décoder le titre Le titre donne une idée du contenu du texte. 7. Déterminer l’idée principale L’idée principale résume la pensée ou le message de l’auteur. 8. Prendre en note les idées importantes et les synthétiser Dégagez les idées importantes et synthétisez-les pour en résumer l’essentiel. 9. Mettre le document en relation avec d’autres Consultez d’autres documents traitant du même sujet pour relever des similitudes et des différences entre l’information donnée par différentes sources.

« Le mot joual est une espèce de description ramassée de ce que c’est que le parler joual : parler joual, c’est

précisément dire joual au lieu de cheval. […] Nos élèves parlent joual, écrivent joual et ne veulent pas parler ni écrire autrement. Le joual est leur langue. Les choses se sont détériorées à tel point qu’ils ne savent même plus déceler une faute qu’on leur pointe du bout du crayon en circulant entre les bureaux. […] Quoi faire ? C’est toute la société canadienne-française qui abandonne. C’est nos commerçants qui affichent des raisons sociales anglaises. Et voyez les panneaux réclames tout le long de nos routes. Nous sommes une race servile. Nous avons eu les reins cassés, il y a deux siècles, et ça paraît. » Jean-Paul Desbiens, Les insolences du frère Untel, Montréal, Éditions de l’Homme, 1960.

1 Trouvez l’information suivante dans l’extrait ci-dessus. • Nature du document : • Auteur : • Date ou repères de temps : • Source :

2 S’agit-il d’un document d’époque ou non ? Expliquez votre réponse. 3 S’agit-il d’un document qui relate des faits ou une opinion ? 4 Quelle est l’idée principale (le sujet) de ce texte ? 5 Résumez en une phrase les idées importantes de ce texte.

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NOM

GROUPE

INTERPRÉTER UN DOCUMENT ICONOGRAPHIQUE L’observation d’un document iconographique permet de relever de l’information sur une réalité historique. 1. Identifier la nature du document Il peut s’agir d’une photographie, d’une peinture, d’une gravure ou d’un dessin. 2. Établir s’il s’agit d’une image de la réalité ou d’une reconstitution Une photographie est une image réelle, alors qu’un dessin, par exemple, est une image reconstituée. 3. Repérer le nom de l’auteur et sa fonction Savoir qui est l’auteur de l’œuvre et quelle est sa fonction aide souvent à mieux saisir le sens du document. 4. Chercher la date ou d’autres repères de temps Repérez la date ou l’époque de la production du document et déterminez l’époque qu’il illustre. 5. Repérer la source La source indique le lieu de conservation du document : archives, bibliothèque, musée, collection privée, etc. 6. Décoder le titre et le sujet principal Le titre donne une idée du sujet, de ce que montre le document.

7. Décomposer le document en éléments constitutifs Relevez le plus de détails possible : lieu, moment de l’année, circonstances, personnages, objets, etc. Observez bien ce que l’on voit à l’avant-plan et à l’arrière-plan. 8. Mettre le document en relation avec d’autres Comparez l’information tirée du document avec celle obtenue d’autres sources afin de relever des similitudes ou des différences, ou encore des éléments de continuité ou de changement.

XEn 1967, l’exposition universelle de Montréal (Expo 67) a attiré plus de 50 millions de visiteurs (photographe : Jean Guillet).

1 Trouvez l’information suivante au sujet du document iconographique ci-dessus. • Nature du document : • Réalité ou reconstitution : • Date ou repères de temps : • Source :

2 Quel est le sujet de ce document ? 3 Quels détails peut-on voir sur ce document ? 4 Que vous apprennent la photo de la page 2 et la ligne du temps de la page 3 sur le contexte dans lequel a eu lieu l’événement représenté par le document ci-dessus ?

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JE ME PRÉPARE

9



Chapitre

2

ÉCONOMIE ET DÉVELOPPEMENT

?

Quelles conséquences les changements économiques ont-ils eues sur la société et le territoire du Québec ?

CONCEPTS À L’ÉTUDE

Capital | Consommation | Disparité Distribution | Économie | Enjeu Production | Société | Territoire


EN UN

COUP

QUEL EST LE PORTRAIT DE L’ÉCONOMIE DU QUÉBEC AUJOURD’HUI ? Le Québec produit pour environ 320 milliards de dollars en biens et services par année. C’est ce que l’on appelle son « produit intérieur brut » (PIB). Ce PIB représente près de 40 000 $ par habitant, ce qui place le Québec au 28e rang des nations les plus riches du monde en 2011. Quelles sont les principales activités économiques du Québec ? Dans quelles régions les trouve-t-on ? Qu’est-ce qui caractérise la main-d’œuvre québécoise ? Quels sont les enjeux économiques auxquels le Québec doit faire face ?

agroalimentaire qui concerne la transfor­ ma­tion des produits agricoles en produits alimentaires (jus, biscuits, conserves, etc.)

Les activités économiques du Québec

2.1 X La pêche aux Îles-

2.2 f La part des secteurs d’activité dans le PIB en 2011

de-la-Madeleine.

On distingue trois secteurs d’activité économique : le secteur primaire (extraction des ressources naturelles), le secteur secondaire ou manufacturier (transformation des ressources et fabrication de biens) et le secteur tertiaire (commerce, transport et services). Les trois secteurs sont interdépendants. Par exemple, les activités agricoles (secteur primaire) ravitaillent les industries agroalimentaires (secteur secondaire) ; celles-ci se servent du transport et du commerce (secteur tertiaire) pour écouler leurs produits. C’est le secteur tertiaire qui re­pré­­sente la plus grande part des activités économiques du Québec (voir document 2.2), grâce notam­ment aux banques et aux assurances ainsi qu’aux techno­logies de l’infor­mation, de l’aéro­nau­tique et des biotechno­logies. Plus de 75 % de la population active œuvre dans le secteur tertiaire. Ce secteur est en progression, alors que les emplois dans le secteur primaire sont en diminution, sur­tout dans l’industrie forestière et la pêche. Les domaines économiques dans lesquels l’expertise québécoise est mondialement reconnue sont l’aéronautique, la construction de barrages hydroélectriques, les technologies de l’information et des communications et les arts de la scène. Secteur primaire Secteur secondaire Secteur tertiaire

Agriculture, forêt, chasse, pêche Mines Fabrication Construction Finance, assurances, gestion, immobilier Commerce Santé, enseignement, aide sociale Administration publique Transport et entreposage Services professionnels, scientifiques et techniques Information et culture Autres services

1,7 % 0,5 % 16,4 % 5,6 % 18,1 % 12,2 % 12,9 % 6,9 % 4,5 % 4,5 % 4,9 % 11,8 %

Source : Institut de la statistique du Québec, Direction des statistiques économiques et du développement durable, 2011.

66

CHAPITRE 2

| ÉCONOMIE ET DÉVELOPPEMENT

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La répartition géographique des activités économiques Sur le plan économique, on peut diviser le territoire du Québec en quatre grands blocs régionaux : les régions ressources, les régions centrales, la région de la Capitale-Nationale et la région de Montréal et Laval (voir carte 2.4). Les activités économiques du secteur primaire sont concentrées dans les régions ressources. C’est aussi là que l’on fait la première transformation de ces ressources, qui sont ensuite souvent exportées à l’étranger. Les princi­ pales ressources naturelles sont l’eau pour l’hydroélectricité, les mines (fer, or, nickel, cuivre, etc.), la forêt et la pêche. Dans les régions centrales, on trouve une part importante des activités manufacturières ainsi qu’une grande va­ riété de services. Les régions urbanisées de la Capitale-Nationale, de Montréal et de Laval se caractérisent par une forte proportion d’activités du secteur tertiaire (voir carte 2.4). Les régions centrales et les régions urbanisées bénéficient de la plus rapide croissance d’emplois, alors que les régions ressources connaissent une progression très lente, parfois même une perte d’emplois. Cela s’explique par la décroissance des secteurs primaire et secondaire.

2.3 f La part des régions dans le PIB en 2010 Montréal et Laval Régions centrales Régions ressources Capitale-Nationale

39 % 38 % 13 % 10 %

Source : Institut de la statistique du Québec, 2011.

2.4 f La répartition des principales activités économiques Régions administratives: Régions ressources Régions centrales Région de la Capitale-Nationale Région de Montréal et de Laval

Agriculture et pêche Mines Électricité Foresterie Industrie de transformation des ressources (papier, produits métalliques, etc.)

Industrie de fabrication (textile, produits chimiques, matériel de transport, etc.) Communications et nouvelles technologies Tourisme Industrie du savoir (recherche, enseignement supérieur, etc.) Administration et finance

Labrador (TERRENEUVE)

Côte-Nord

Nord-du-Québec

Saguenay– Lac-Saint-Jean AbitibiTémiscamingue

BasSaint-Laurent

Mauricie Québec

Laurentides Outaouais

Lanaudière

Laval Montréal

O N TA R I O

Gaspésie– Îles-de-la-Madeleine

Centredu-Québec

ChaudièreAppalaches

Î .- P.- É .

NOUVEAUBRUNSWICK

NOUVELLEÉCOSSE

Estrie Montérégie É TAT S - U N I S

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0

EN UN COUP D’ŒIL

165 km

67


2.5 Y Fondé en 1984 à BaieSaint-Paul, le Cirque du Soleil est devenu une entreprise ayant des activités sur les cinq continents. Elle compte aujourd’hui près de 5000 employés, dont 2000 au Québec.

Le rôle des entreprises Les entreprises privées sont le moteur économique du Québec. Elles font des investissements et créent des emplois en plus de produire, de distribuer et d’exporter la plupart des biens et ser­vices du Québec. Environ 75 % de la population active tra­vaille dans le secteur privé. Les très grandes entreprises, dont le chiffre d’af­ faires est élevé, fournissent le plus grand nombre d’emplois (voir document 2.6). Les petites et moyennes entre­prises (PME) constituent la majorité des entreprises. Ce sont elles qui créent le plus de nouveaux emplois.

2.6 f Les entreprises et l’emploi Nombre Pourcentage Pourcentage d’employés d’entreprises d’emplois De 1 à 4 74 % 11 % De 5 à 99 24 % 32 % 100 et +   2 % 57 % Source : Institut de la statistique du Québec, Les PME au Québec, 1999.

?

SAVIEZ-VOUS QUE...

L’ENTREPRENEURIAT AU QUÉBEC

2.7 f La destination des exportations vers l’étranger en 2010 États-Unis: 69,5% Europe et Communauté des États indépendants (CEI): 14,3 %

Afrique et Moyen-Orient: 3,3% Amérique latine et Antilles: 4,9% Asie et Océanie: 8,0%

Source : Ministère du Dévelop­pement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, Le commerce extérieur du Québec, 2011.

68

CHAPITRE 2

De grandes entreprises québécoises ont d’abord été des PME. C’est le cas, par exemple, des rôtisseries St-Hubert, fondées en 1951 par Hélène et René Léger, du Cirque du Soleil, mis sur pied au début des années 1980 par l’amu­ seur public Guy Laliberté, ou encore de l’entreprise Bombardier, fondée en 1937 par Joseph-Armand Bombardier. Tous ces entrepreneurs ont débuté avec des moyens financiers très limités et ont travaillé avec acharnement pendant plusieurs années pour obtenir le succès qu’on leur connaît aujourd’hui.

L’importance des exportations et des importations Le Québec exporte pour plus de 150 mil­liards de dollars de biens et services par année. En 2009, la part de la production québé­coise destinée à l’exportation était de 46 %. Les deux tiers des exportations se font vers l’étranger (voir document 2.7) ; le reste est acheminé vers les autres pro­vinces cana­diennes, surtout l’Ontario. Environ 30 % des emplois au Québec sont directe­ment liés aux exportations. Les principaux produits d’exportation sont l’aluminium, les avions et les moteurs d’avions, le papier journal et les autres formes de papier, le cuivre, les dérivés du pétrole, le minerai de fer, les machines industrielles et commerciales, les produits chimiques et l’électricité.

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2.8 XUne usine de pâtes et papiers en Mauricie.

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Les enjeux liés aux exportations Comme le Québec est peu peuplé, il doit trouver des débouchés à l’étranger pour ses produits et services. La recherche de partenaires commerciaux est donc un enjeu important. C’est pourquoi les gouvernements fédéral et pro­vincial négocient des ententes commerciales avec d’autres pays, orga­ nisent des missions économiques à l’étranger et offrent de la formation, des conseils et de l’aide financière aux entreprises exportatrices. Les accords commerciaux comportent cependant des inconvénients : par exemple, les entreprises du Québec doivent rivaliser avec des concurrents situés dans des pays où les salaires sont plus bas et où les règles environ­ nementales sont moins strictes. Le Québec doit donc se démarquer par une qualité ou une technologie supérieures, ou encore par l’exclusivité d’un produit ou d’un service. Pour y parvenir, il faut investir en recherche et développement et accroître la formation et la mobilité de la main-d’œuvre. C’est pourquoi, en 2006, le Québec signe une entente avec l’Ontario sur la mobilité et la reconnaissance de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction. Par la suite, en 2008, il conclut une autre entente avec la France pour reconnaître certaines qualifications professionnelles : mécanicien, menuisier, ingénieur, etc.

débouché synonyme de marché

Les importations Pour satisfaire ses besoins économiques, le Québec a l’obligation d’importer certains produits et services tels que le pétrole et le gaz naturel, les véhicules et les moteurs, les produits informatiques et électroniques ainsi que les produits chimiques.

L’emploi et le chômage

2.9 f L’emploi et le chômage selon la scolarité en 2009

ive Dip rsi lôm ta e ire

un

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de Sa s s ns ec di on plô da m ire e Di pl s ôm se e d’ co étu nd d air es es po st se co Ét nd ud air es es

De manière générale, le Québec connaît une croisTaux de Nombre d’emplois chômage (en millions) sance économique suffi­sante pour avoir un taux de 20% 2,0 chômage assez bas. En 2011, celui-ci était de moins de 8 %, ce qui représente le taux le plus bas depuis 1,5 15% trente ans. Il faut noter toutefois que l’ensemble du Canada affiche un taux de chômage légèrement inférieur à celui du Québec. 1,0 10% Les taux d’emploi et de chô­mage présentent des disparités régionales. Par exemple, la région de 0,5 5% Québec a un taux de chômage de 10 % inférieur à celui de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Le chômage touche davantage les jeunes de moins de 24 ans ainsi que les immigrants et les immi­grantes que le reste de la popu­lation. Les person­nes ayant un haut niveau de scolarité sont moins victimes du chômage et elles jouis­sent de meilleures condi­tions de travail que celles qui sont peu scolarisées (voir document 2.9). Nombre d’emplois Taux de chômage La relation entre la scolarité et l’emploi s’explique, Source : Statistique Canada, Enquête sur entre autres, par l’émergence de l’économie du savoir. Ce secteur d’activité la population active. Traitement : Institut se caractérise par des emplois en recherche et développement, qui exigent de la statistique du Québec, août 2011. des connaissances hautement spécialisées. De plus en plus d’emplois se situent dans l’économie du savoir. La structure économique actuelle du Québec s’explique en partie par disparité des facteurs géographiques, mais elle est aussi tributaire de facteurs histo­ riques. Les dossiers qui suivent vous aideront à comprendre comment différence, inégalité l’économie du Québec s’est construite au fil des siècles. © 2012, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite

EN UN COUP D’ŒIL

69


NOM

GROUPE

A

l’œuvre !

1 À l’aide des données du document 2.2 à la page 66, construisez un diagramme circulaire montrant la part de chacun des trois grands secteurs d’activité dans le PIB du Québec. Donnez-lui un titre et faites la légende.

Titre :

Secteur primaire Secteur secondaire ou manufacturier Secteur tertiaire

2 a) Complétez le schéma pour montrer l’interdépendance des trois secteurs d’activité économique (primaire, secondaire et tertiaire) en prenant l’exemple de l’industrie forestière.

Secteur primaire :

Secteur tertiaire :

Secteur secondaire ou manufacturier :

b) Expliquez pourquoi les régions ressources sont primordiales pour l’économie du Québec.

3 Nommez les principales ressources naturelles exploitées au Québec. 4 Quels sont les principaux domaines dans lesquels l’expertise du Québec est mondialement reconnue ? 5 a) À l’aide de la carte 2.4 à la page 67, nommez votre région administrative. b) De quel grand bloc régional fait-elle partie ? c) Nommez trois des principales activités économiques de votre région.

70

CHAPITRE 2

| ÉCONOMIE ET DÉVELOPPEMENT

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NOM

GROUPE

6 Nommez les principaux produits exportés et importés par le Québec. Produits exportés

Produits importés

7 Observez le document 2.9 à la page 69, puis répondez aux questions. a) Quelle est l’incidence de la scolarité sur l’emploi et le chômage ?

b) Pourquoi en est-il ainsi ?

c) En tenant compte des données du document, proposez au moins une solution au problème du chômage.

8 Énumérez quelques caractéristiques du marché du travail au Québec (chômage et secteurs d’activité). • • •

9 a) Quelles disparités y a-t-il quant au phénomène du chômage ?

b) Quelles solutions proposeriez-vous pour supprimer ces disparités ?

10 Nommez deux ententes conclues entre le Québec et d’autres provinces ou États pour améliorer la mobilité de la main-d’œuvre.

11 À la lumière de ce que vous venez de lire dans la section « En un coup d’œil », formulez une question sur l’économie du Québec et son évolution jusqu’à aujourd’hui.

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EN UN COUP D’ŒIL

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Dossier

1

COMMENT LES ÉCHANGES ÉTAIENT-ILS ORGANISÉS À L’ÉPOQUE DES PREMIERS OCCUPANTS ?

RAPPEL

Lorsque Jacques Cartier explore le golfe du SaintLaurent en 1534, il rencontre des Amérindiens, avec qui il échange quel­ques objets contre des fourrures. Ces Amé­rindiens n’en sont pas à leurs pre­mières activités de troc. Des réseaux d’échanges économiques existaient depuis long­temps dans toute l’Amérique du Nord-Est, entre les nations agricoles sédentaires et les nations chas­seuses nomades (voir illustration ci-contre) et, depuis le 16e siècle, avec des pêcheurs européens. Pour les Amérin­diens, ces échanges sont plus qu’une acti­vité économique : ils scellent aussi des alliances politiques et militaires.

Les activités économiques chez les Amérindiens

2.10 X Des femmes et des fillettes iroquoiennes sèment des graines.

Au 16e siècle, les Amérindiens organisent leurs activités de subsistances en fonction des ressources de leur milieu. Les Iroquoiens de la vallée du Saint-Laurent vivent dans un territoire aux terres fertiles, ce qui permet la pratique de l’agriculture et les amène à se sédentariser. Ils aménagent leurs champs agricoles autour de leurs villages. Les prin­ cipaux produits cultivés sont le maïs, la courge, le haricot et le tabac. Étant donné que le travail aux champs revient aux femmes, l’organisation de la société iroquoienne est basée sur une structure matriarcale. Les Algonquiens, qui vivent surtout dans le Bouclier cana­dien et dans les Appalaches, n’ont pas un territoire propice à l’agriculture. Par contre, leurs terres regorgent de gibier de toutes sortes. C’est pourquoi ces peuples pra­ tiquent la chasse, la pêche et la cueillette pour subvenir à leurs besoins. Ainsi, ils adoptent un mode de vie nomade. Ils aménagent des campements temporaires sur leurs vastes territoires de chasse. L’activité principale étant pratiquée par les hommes, les Algonquiens ont une structure sociale patriarcale.

LES PREMIERS OCCUPANTS PREMIERS OCCUPANTS

1400

1450

1500

1497 Jean Cabot atteint les côtes de Terre-Neuve 1500 Début de la pêche sur les grands bancs de Terre-Neuve

72

CHAPITRE 2

| ÉCONOMIE ET DÉVELOPPEMENT

1600

1550 1534 Jacques Cartier érige une croix à Gaspé

1600 Fondation de Tadoussac

1650 1608 Fondation de Québec

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Les réseaux d’échanges amérindiens

2.11 f Les routes et les lieux d’échanges au 16e siècle

Fleuve Hudson

s

du

Sa

ur

en

t

Fle u

Afin de satisfaire leurs besoins, les nations autochtones pra­ Baie James tiquent le troc avec d’autres nations. Il se développe ainsi un ent vaste réseau d’échanges qui aur Gaspé t-L S s’étend à l’échelle de l’Amérique ve In n us du Nord et passe souvent par de Lac Tadoussac Saint-Jean Saguenay nombreux intermédiaires. Par exemple, grâce aux HuronsWendats, les Iroquoiens du SaintLa Cuivre tLaurent ont accès aux coquillages in du L ac A l gon qui n s Supé rie ur Lac Nipissing Rivière du golfe du Mexique ou au cuivre des O u t a ouais i du lac Supérieur. Le moyen de uo oq transport privilégié est le canot, r I Lac Lac Champlain et le vaste réseau de voies d’eau du Huron H uron s OCÉAN territoire est utilisé. Ces échanges rio We n d a t s Lac Onta ATLANTIQUE représentent plus qu’une simple Iro quoi s relation commerciale. Ils per­ Érié mettent aux Amérindiens d’entre­ Lac tenir des alliances politiques et Coquillage s militaires contre leurs ennemis communs. bande Au 16e siècle, les Iroquoiens de la vallée du Saint-Laurent échangent leurs surplus agricoles (maïs, haricot, courge, tabac, etc.) et leurs poteries groupe composé contre les surplus de chasse (fourrure et viande séchée) des Algonquiens. Ce de plusieurs familles, troc se fait dans les campements d’été des bandes algonquiennes, où cellesreprésen­tant une ci se regroupent après leur saison de chasse. centaine de personnes Certains endroits sont, depuis des siècles, des lieux de rencontre plus fréquentés que d’autres. C’est le cas du confluent de l’Outaouais et du SaintLaurent de même que de Tadoussac, village situé au confluent du Saguenay et du Saint-Laurent. Grands commerçants, les Hurons-Wendats, qui appartiennent à la famille iroquoienne, servent d’intermédiaires entre les différentes nations algonquiennes. Ces échanges se font sur un vaste territoire s’étendant au nord à la région de la Baie James, à l’est au Saguenay, au sud à la côte Atlantique et à l’ouest au lac Supérieur. La langue huronne est la langue des échanges et le restera à l’époque de la traite de la fourrure avec les Européens, à partir du 16e siècle.

Les pêcheries européennes Après la découverte de Terre-Neuve par l’explorateur John Cabot en 1497, des pêcheurs européens, surtout basques, bretons et portugais, viennent pêcher la morue près du Labrador, de l’île de Terre-Neuve ainsi que dans le golfe du SaintLaurent. À cette époque, la demande de poisson est très forte en Europe pour des raisons reli­ gieuses : l’Église catholique impose chaque année environ cent cinquante « jours maigres », où il est interdit de manger de la viande.

2.12 X Des pêcheurs européens font sécher la morue sur l’île de Terre-Neuve.

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DOSSIER 1

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?

SAVIEZ-VOUS QUE...

RC LE BOURG DE PABOS

Le site archéologique du bourg de Pabos, en Gaspésie, a permis de dégager les bases d’un ancien village de pêcheurs, qui fut le plus important de la Nouvelle-France avant d’être incendié par les Britanniques lors de la Conquête de 1760. Il témoigne de l’importance de l’industrie de la pêche dans le patrimoine de cette région.

Comme la traversée de l’Atlantique prend plusieurs semaines, le poisson ne peut être rapporté frais en Europe ; il doit être préalablement salé ou séché. Les pêcheurs qui fréquentent les côtes de Terre-Neuve débarquent donc pour sécher le poisson avant de rentrer en Europe. Des Basques chasseurs de baleines mettent également pied à terre pour fondre la graisse de ces ani­maux, qui donne une huile très recherchée en Europe. Au cours de ces escales, qui durent plusieurs semaines, ces pêcheurs entrent en contact avec les Amérindiens et font du troc avec eux.

La naissance du commerce des fourrures Les Amérindiens proposent des fourrures aux pêcheurs européens en échange de produits venus d’Europe : tissus, miroirs, perles de verre et de porcelaine, en plus des objets de métal (chaudrons et couteaux). La fourrure de castor donne, par exemple, des chapeaux et des manteaux d’excellente qualité. Pour les Européens, les peaux de castor valent donc beaucoup plus que des objets de métal. Pour les Amérindiens, qui ne connaissent pas la métallurgie, c’est l’inverse. Un Jésuite français témoignera plus tard de cette différence de valeur accordée aux peaux de castor par les Européens et les Amérindiens :  Les Sauvages disent que c’est l’animal bien aymé des François, des Anglois, et « des Basques, en un mot des Europeans. J’entendois un jour [un Amérindien] qui disoit […] : […] le Castor fait toutes choses parfaictement bien : il nous faict des Chaudieres, des haches, des espées, des couteaux, du pain, bref il fait tout. Il se mocquoit de nos Europeans qui se passionnent pour la peau de cest animal […] ; [il] me dit un jour, me monstrant un fort beau couteau : les Anglois n’ont point d’esprit, ils nous donnent vingt couteaux comme celuy là pour une peau de Castor. »

Père Paul Le Jeune, Relations des Jésuites, 1634.

2.13 X Des Amérindiens chassant le castor, l’hiver.

armateur propriétaire de navires

74

CHAPITRE 2

Comme le profit de la vente des peaux est bien supérieur à celui de la pêche, et à moindre effort, les pêcheurs prennent l’habitude de charger leurs bateaux d’objets divers pour les troquer contre des fourrures en Amérique. En plus du castor, les Amérindiens pro­ curent aux Européens des peaux d’orignal, de loutre, de renard, d’ours et de bien d’autres animaux. Les contacts entre les Amérindiens et les pêcheurs européens ont pour effet une exploitation des animaux à fourrure de plus en plus intensive et la diffusion, à l’intérieur du continent, des produits européens grâce aux réseaux d’échanges amérindiens. C’est dans ce contexte que le roi accorde à l’armateur Pierre Chauvin le monopole du commerce des fourrures dans la vallée du Saint-Laurent. L’établissement qu’il fonde à Tadoussac en 1600 est abandonné dès 1601, mais l’endroit demeurera un lieu de traite avec les Amérindiens. Les alliances commerciales avec les Amérindiens seront essentielles aux Français, qui sont numériquement inférieurs en Amérique du Nord. Ce sont ces alliances qui vont leur permettre de s’implanter sur le territoire et d’en exploiter les ressources.

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NOM

GROUPE

A

l’œuvre !

1 R emplissez ce tableau pour caractériser chaque famille linguistique amérindienne. Iroquoiens

Algonquiens

Régions habitées

Types de territoires

Principales activités de subsistances Mode de vie Organisation sociale

2 D écrivez les réseaux d’échanges qui existent chez les Autochtones avant l’arrivée des Européens, selon l’aspect géographique.

3 a ) Indiquez deux raisons qui expliquent les échanges commerciaux entre les groupes autochtones.

b) Quels sont les principaux produits échangés par ces deux nations ?

Les Iroquoiens :

Les Algonquiens :

4 L es Hurons-Wendats étaient les plus grands commerçants du nord-est de l’Amérique du Nord avant l’arrivée des Européens. Donnez des faits qui expliquent cette affirmation.

5 a ) Comment appelle-t-on l’échange d’un produit contre un autre, sans utiliser de monnaie ?

b) Nommez deux lieux où des groupes autochtones échangeaient ces produits.

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DOSSIER 1

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NOM

GROUPE

6 a ) Nommez trois groupes européens qui viennent pêcher dans le Golfe du Saint-Laurent. b) Pourquoi ces Européens débarquent-ils à terre ? c) Qu’échangent-ils avec les chasseurs amérindiens qu’ils rencontrent ?

d) Comment les produits européens sont-ils diffusés jusqu’à l’intérieur du continent ?

7 V oici quelques faits au sujet des échanges économiques en Amérique du Nord au 16e siècle. Donnez-en les raisons. Fait

Raison

a) L es Européens venaient pêcher la morue dans le golfe du Saint-Laurent. b) La fourrure de castor était très en demande en Europe. c) Les pêcheurs de morue préféraient la traite des fourrures à la pêche. d) Chez les Amérindiens, les rencontres de troc se déroulaient l’été.

8 L isez l’extrait de la page 74, puis répondez aux questions. a) Qui est l’auteur de ce texte ? b) Pour quel motif était-il en Nouvelle-France ? c) Quel est le sujet principal de cet extrait ? d) Les échanges entre les Amérindiens et les Européens étaient-ils équitables ? Expliquez votre réponse.

9 C ochez les lieux où sont consommés les produits suivants. Produits

Amérique

Europe

Fourrure de castor Maïs, haricot et courge Poteries Poisson séché par les Européens Viande séchée par les Algonquiens

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CHAPITRE 2

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Dossier

2

COMMENT L’ÉCONOMIE DE LA NOUVELLE-FRANCE S’EST-ELLE DÉVELOPPÉE ?

RAPPEL

Au 17e siècle, les dirigeants français considèrent que la principale utilité des colonies est d’enrichir la métropole. De toute façon, engagé dans des guerres en Europe, le roi de France n’a ni le temps ni les moyens financiers de s’occuper du développement de la Nouvelle-France. C’est pour cette raison qu’il accorde à des compagnies pri­vées le monopole du commerce et la propriété du territoire en échange de leur engagement à peupler la colonie. Comme le commerce des fourrures ne requiert que peu de main-d’œuvre, la Nouvelle-France demeure cependant très peu peuplée. Le roi encou­rage l’explo­ra­tion du continent afin d’agrandir le territoire (voir illus­tration ci-dessus). Sous l’intendant Jean Talon (16651668 et 1670-1672), des tentatives sont faites pour diversifier les activités économiques de la colonie. Jusqu’en 1760, cependant, la fourrure constitue la principale richesse économique de la NouvelleFrance. Les Amérindiens jouent un rôle central dans le commerce des fourrures : ils sont à la fois chasseurs, intermédiaires, interprètes et guides.

Le mercantilisme Au 17e siècle, les royaumes européens considèrent que la façon de s’enrichir consiste à accumuler les métaux précieux (or et argent) qui, à l’époque, servent de monnaie. Ainsi les métropoles exploitent les matières premières de leurs colonies, matières qui sont ensuite transformées dans la métropole, puis revendues à d’autres pays en échange d’or et d’argent. Cette politique économique, qui vise l’enrichissement des métropoles, se nomme « mercantilisme ». Dans ce contexte, la Nouvelle-France exporte des ressources profitables à la France, surtout des fourrures, en échange des produits finis dont elle a besoin. Cette politique économique met la Nouvelle-France au service des intérêts de la France.

2.14 f Le rôle écono­ mique de la Nouvelle-France Nouvelle-France Matières premières

Produits finis

FRANCE Or, argent

Produits finis

Autres pays colonisateurs De 1608 à 1663 Compagnies à monopole

LE RÉGIME FRANÇAIS

De 1663 à 1760 Gouvernement royal

RÉGIME FRANÇAIS

1550

1600

1650

1608 Fondation de Québec

1618 Mémoire à Louis XIII, par Champlain © 2012, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite

1700 Vers 1690 Crise du castor

1732 Chantiers maritimes du roi

1750 1737 Chemin du Roy

1800 1763 Traité de Paris

DOSSIER 2

77


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SAVIEZ-VOUS QUE...

LE CASTOR GRAS ET LE CASTOR SEC Les poils courts du castor forment un duvet très fin qui donne un feutre lus­ tré, durable et imperméable, très recherché en Europe au 17e siècle pour la confection de chapeaux. Ces poils courts peuvent être obtenus de deux façons. On peut faire sécher la peau au soleil, après l’avoir débarrassée de sa chair, puis lui faire subir un traitement en manufacture afin de séparer les poils courts des longs. C’est le « castor sec ». Parfois, les Amérindiens portent la peau pendant deux ou trois ans. Celle-ci est alors débarrassée naturellement de ses poils longs. C’est le « castor gras », qui est plus souple que le castor sec et donne de meilleurs feutres. Les Européens paient donc le castor gras plus cher que le castor sec. foire réunion temporaire au cours de laquelle on procède à des échanges

L’économie des fourrures

Dans la première moitié du 17e siècle, les membres des nations amérin­ diennes et les Français se rencontrent chaque printemps à l’occasion de foires où les Amérindiens échangent des fourrures contre les produits finis européens. Les Amé­rindiens se rendent par centaines aux postes de traite de Québec, de Trois-Rivières et de Tadoussac. Ce sont les HuronsWendats qui y apportent le plus grand nombre de fourrures, car ils s’approvi­ sionnent dans tout le bassin des Grands Lacs (voir carte 2.11, page 73) auprès d’Amérindiens qui chassent les animaux et traitent les peaux. Les Iroquois des Cinq-Nations font concurrence au commerce des Hurons avec les Français, tous deux alliés, car ils s’approvisionnent eux aussi auprès des nations amérindiennes des Grands Lacs et de la vallée de l’Outaouais. Ils apportent les peaux aux Hollandais et aux Britanniques par le fleuve Hudson. Lorsque les Français fondent Ville-Marie e 2.15 X La foire aux fourrures de Montréal au 18 siècle. (Montréal) en 1642, ils se trouvent au car­ refour des routes du commerce des four­rures. Les Cinq-nations iroquoises viennent à manquer de fourrures et s’attaquent aux Hurons, leurs principaux ET À PRÉSENT ? concurrents. En 1649, elles détrui­sent tous les villages des Hurons, ce qui force ceux-ci à se disperser sur le territoire. La seule nation hu­ronne Après la destruction de la Huronie en 1649, les Français n’ont plus d’inqui existe encore au termédiaires ; ils doivent se rendre eux-mêmes en territoire algonquien pour Canada est celle de se procurer des peaux. Le gouverneur et l’intendant tentent de contrôler ce Wendake, près de commerce en accordant des congés de traite, qui sont des permissions Québec. Elle reven­ de faire la traite. Celui qui reçoit un tel congé est appelé traiteur. Celui-ci dique des compensa­ engage des voyageurs, ou engagés, pour aller en territoire amérindien tions pour les terri­ cher­cher des fourrures. Il les revend ensuite à une compagnie de traite. Au toires qu’elle estime 18e siècle, le salaire d’un voyageur est environ deux fois supé­rieur à celui avoir perdus sous RC d’un artisan. Ceux que l’on appelle « coureurs des bois » font la traite illégalele Régime français, ment, sans avoir obte­nu de congé de traite, et revendent les four­rures en notamment l’ancienne contrebande, souvent à des marchands hollandais ou à des colonies seigneurie de Sillery. anglo-américaines.

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Le roi de France prélève une taxe de 25 % sur les fourrures qui arrivent de la Nouvelle-France. Comme les marchands britanniques et hollandais n’ont pas cette taxe à payer, ils peuvent offrir davantage aux Amérindiens et aux coureurs des bois pour les peaux. Par exemple, en 1689, les Britanniques donnent un fusil pour deux peaux, alors que les Français en donnent un pour cinq peaux. Le commerce avec les postes de traite britanniques est donc difficile à réprimer et la concurrence entre la France, la Grande-Bretagne et la Hol­lande est vive.

Le système des compagnies

2.16 X Les voyageurs

Les compagnies, qui ont le monopole de la traite, sont financées par des actionnaires qui se partagent les profits et les pertes en proportion de leur investissement de départ. Elles seules déterminent les prix et les quantités de peaux qui peuvent être expédiées en France.

s’approvisionnent en peaux auprès des Algonquiens.

LES COMPAGNIES DE TRAITE EN NOUVELLE-FRANCE • La Compagnie des Cent-Associés. Créée par le cardinal de Richelieu en 1627, elle est financée par une centaine d’actionnaires français, dont Samuel de Champlain. À peine fondée, elle joue de malchance : en 1628, un important convoi d’hommes et de marchan­dises est attaqué par les Britanniques ; ceux-ci s’emparent même de Québec en 1629. Bien que la compagnie parvienne à rebâtir le poste de traite de Québec et à reprendre ses droits en Nouvelle-France, ses finances ne se remettront jamais de cet événement. • La Communauté des Habitants de la Nouvelle-France. Formée de commerçants établis en NouvelleFrance, elle reprend le monopole de la Compagnie des Cent-Associés de 1645 à 1663. Elle éprouve cependant des difficultés à cause, entre autres, de l’inexpérience de ses administrateurs et des assauts des Iroquois. • La Compagnie des Indes occidentales. Fondée par Jean-Baptiste Colbert, ministre de Louis XIV, elle prend le monopole de la traite et de l’exportation des peaux de castor en 1664. Une mauvaise gestion et la forte concurrence des compagnies hollandaises entraînent sa dissolution en 1674. Par la suite, aucune compagnie n’aura le monopole de la traite et de l’exportation de fourrures.

La Compagnie de la Baie d’Hudson Au 17e siècle, deux aventuriers français, Pierre-Esprit Radisson et Médard Chouart Des Groseilliers, explorent la région de la Baie d’Hudson, où ils tentent d’établir la traite des fourrures. Comme la France n’appuie pas le projet, ils se tournent vers la GrandeBretagne, qui fonde la Hudson’s Bay Company (Com­pa­gnie de la Baie d’Hudson) en 1670. La compagnie construit des postes de traite dans toute la région pour faire des échanges avec les Amérindiens Cris. Le commerce des fourrures dans cette région fait alors l’objet d’une rivalité entre la France et la GrandeBretagne et donne lieu à des batailles, navales et terrestres.

dissolution fin de l’existence légale d’une entreprise

2.17 X Radisson et Des Groseilliers établissant le commerce des fourrures dans le Nord-Ouest, 1662. Peinture de A. B. Stapleton, 20e siècle.

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DOSSIER 2

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2.18 f Le territoire de la Nouvelle-France vers 1700 Territoires français Territoires anglais Territoires disputés

La recherche de fourrures rend nécessaire l’explo­ ration du continent américain. Des aven­turiers parcourent le territoire en se dépla­çant sur les cours d’eau. Ils explorent les Grands Lacs, les Prairies jusqu’aux Ro­cheu­ses, la Baie d’Hudson, la vallée de l’Ohio et le fleuve Mississippi jusqu’en Louisiane. Les régions découvertes sont parfois chau­de­ment disputées par les Britanniques et les Français, et chacun construit des forts, qui sont aussi des postes de traite, pour protéger son commerce de l’ennemi.

Forts français Forts anglais

Baie d’Hudson

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Tadoussac Québec Trois-Rivières u

Supérieur Lac

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La crise du castor

New York

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Grands Lacs

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Rivière O

Tr e i z e c o l o n i e s britanniques

OCÉAN ATLANTIQUE

Louisiane

Nouvelle-Orléans

Mobile

0

Golfe du Mexique

L’expansion territoriale

665 km

Dans les années 1690, l’économie du castor est en crise. La mode de la fourrure s’es­souffle et la demande diminue. La traite des fourrures est trop intense et les peaux s’empilent dans les entre­pôts de France (voir tableau ci-dessous). Le roi ordonne dès lors le ralen­tissement de ce commerce. Celui-ci reprend de la vigueur après 1715 quand on constate que les fourrures entreposées ont été rava­gées par les rongeurs et les insectes.

Production annuelle moyenne de peaux 1675-1685 1685-1687 1689 de castor en Nouvelle-France 40 600 kilos 63 600 kilos Plus de 363 600 kilos Quantité annuelle de peaux demandées en France Entre 18 000 et 22 700 kilos Source : Musée canadien des civilisations, La traite de la fourrure en Nouvelle-France, 2001.

L’économie de la Nouvelle-France avant 1663

2.19 X Établis près de Québec en 1617, l’apothicaire Louis Hébert et sa famille sont les premiers cultivateurs de la Nouvelle-France.

apothicaire synonyme de pharmacien

?

Si la métropole et les compagnies de traite considèrent que le rôle de la Nouvelle-France est d’enrichir la France, d’autres acteurs, comme des colonisateurs et des religieux, tentent de convaincre le roi de faire de la NouvelleFrance une colonie de peuplement afin qu’elle prospère et devienne une société à part entière. Déjà en 1618, Samuel de Champlain avait adres­sé au roi Louis XIII un mémoire dans lequel il énu­mé­rait toutes les richesses du Canada et le profit que la Fran­ce pou­vait en tirer, de même que les avantages de peupler le terri­toire pour exploiter ces richesses. Malgré cela, jusqu’en 1663, l’éco­nomie de la colonie tourne surtout autour du com­merce de la fourrure. L’agriculture Tout au long du Régime français, l’agriculture est l’activité qui occupe le plus grand nombre de personnes. C’est une activité de subsistance : on cultive surtout le blé, base de l’alimentation. L’espace cultivé s’étend à mesure que la population croît. Les familles sont nombreuses et les enfants devenus adultes défrichent à leur tour de nouvelles terres concédées par les seigneurs.

SAVIEZ-VOUS QUE...

LA SEIGNEURIE DE MONTRÉAL En 1640, la Compagnie des Cent-Associés concède la seigneurie de Montréal à la Société de NotreDame de Montréal. En 1663, faute de ressources financières suffisantes, la Société est dissoute. C’est

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l’ordre religieux des Sulpiciens qui devient ensuite propriétaire de l’île de Montréal. Il le restera jusqu’à l’abolition du régime seigneurial en 1854.

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NOM

GROUPE

A

l’œuvre !

1 a) Quel est le but visé par la politique économique du mercantilisme ? b) Quels moyens une métropole utilise-t-elle pour atteindre ses objectifs de mercantilisme ?

c) Selon la politique mercantiliste de la France, quels sont les rôles de la Nouvelle-France ?

2 a) En quoi la traite des fourrures a-t-elle changé en 1649 ?

Avant 1649 :

Après 1649 :

b) Quel événement est à l’origine de ce changement ? Expliquez votre réponse.

3 a) Pourquoi les Hollandais et les Britanniques pouvaient-ils offrir davantage que les Français pour les fourrures ?

b) En fonction de la réponse donnée en a), expliquez en quoi la politique de la France a nui à l’économie de la Nouvelle-France.

4 a) Remplissez ce tableau afin de comparer trois grandes compagnies de la Nouvelle-France. Compagnie des Cent-Associés

Communauté des Habitants

Compagnie des Indes occidentales

Années d’exercice du monopole Raison de la perte du monopole

b) Que constatez-vous à la lecture de ce tableau ?

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DOSSIER 2

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NOM

GROUPE

5 Dans ce tableau, indiquez le rôle exercé par les divers agents dans le commerce de la fourrure. Servez-vous des expressions suivantes :

Compagnie de traite • Traiteur • Artisan français • Voyageur • Consommateur européen • Chasseur amérindien

1

Chasse et prépare les peaux.

2

Va chercher la fourrure chez 1.

3

4

Employeur de 2, revend la fourrure à 4.

5

Exporte la fourrure en France.

6

Transforme la fourrure (chapeau ou vêtement).

Achète le produit fini.

6 Indiquez les effets du commerce de la fourrure sur… a) les groupes amérindiens : b) la société canadienne et le territoire : c) les relations entre la Nouvelle-France et les colonies anglo-américaines :

7 Lisez l’extrait qui suit, puis répondez aux questions. « […] Sa Majesté donnera à perpétuité aux dits cent associés […], en toute propriété, justice et seigneurie, le fort et habitation de Québec, avec tout le dit pays de la Nouvelle-France, dite Canada […]. D’avantage, Sa Majesté accordera aux dits associés, pour toujours, le trafic de tous cuirs, peaux et pelleterie de la dite Nouvelle-France ; et pour quinze années seulement, […] tout autre commerce, soit terrestre ou naval […]. »

Acte d’établissement de la Compagnie de la Nouvelle-France, dite des Cent-Associés, Paris, 29 avril 1627.

a) Quels avantages sont accordés à la Compagnie des Cent-Associés dans ce texte ?

b) À la lumière de cet extrait, expliquez la politique économique de la métropole française.

8 Cochez à quel acteur chacun de ces deux intérêts se rapporte le plus. Missionnaire

Compagnie de traite

Colonisateur Roi (seigneur)

L’enrichissement de la France

Le développement de la Nouvelle-France

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?

SAVIEZ-VOUS QUE...

RC LES FORGES DU SAINT-MAURICE (1738-1883)

En 1730, le roi de France accorde à François Poulin de Francheville la permission de construire des forges et des fourneaux pour exploiter le fer de la région de TroisRivières. Fondée en 1733, l’entreprise ne commence ses activités qu’en 1738 et fait faillite dès 1741. Elle est prise en charge par l’État en 1743. Les forges produisent différents objets pour les habitants (chaudrons, clous, haches, etc.) et pour la guerre (canons, boulets, etc). Le site présente plusieurs avantages : le minerai est facile à extraire, la proxi­mité de la rivière Saint-Maurice facilite le transport, et l’énergie hydraulique permet d’actionner le soufflet et de broyer le minerai. Par contre, le coût de la main-d’œuvre et l’absence de financement privé nécessitent des investissements constants de l’État. Les forges du Saint-Maurice sont aujourd’hui un lieu historique national.

Les tentatives de diversification économique après 1663 Plusieurs intendants tentent de diversifier l’économie de la Nouvelle-France. Jean Talon (1665-1668 et 1670-1672) désire que la colonie devienne autonome économiquement en produisant elle-même tout ce dont elle a besoin. Pour y arriver, il fait venir de France des animaux domestiques (vaches, chevaux et moutons) qu’il fait distribuer aux colons afin de développer l’élevage. Il in­troduit de nouvelles cultures, de sorte que l’agriculture se diversifie quelque peu. Des céréales (orge, seigle, avoine, maïs, lin) ainsi que des légumes (carot­te, oignon, chou, haricot, laitue, navet, pois) et du chanvre viennent s’ajouter au blé. L’établissement d’artisans (tonneliers, chapeliers, perruqueriers, etc.) en Nouvelle-France entraîne la construction d’ateliers et de boutiques, ce qui stimule le développement de villes comme Québec et Montréal. Talon encourage aussi la création de plusieurs petites ma­nu­factures où l’on produit de la laine et du cuir, où l’on transforme le chan­vre en cordages et le lin en voiles. Il met sur pied, à Québec, une bras­se­rie qui transforme les surplus d’orge et de houblon en bière. Il fonde aussi un chantier de construction navale. Les bateaux qui y sont construits pourront 2.20 f Le commerce triangulaire au 18e siècle servir à l’exportation des surplus de la colonie (céréales, lé­gumes, bois, bière, poisson, etc.) vers la France et Nouvelle-France Antilles françaises d’autres colo­nies françaises comme l’Acadie et les Fourrure, poisson, Rhum, mélasse, Antilles. huile, blé et bois sucre et tabac À partir de 1665, la Nouvelle-France dispose de quelques sur­plus, mais ils sont difficiles à écouler à cause des coûts de trans­port. Au 18e siècle, un ti­mide commerce extérieur prend forme : on exporte des farines en Acadie France (aujour­d’hui Nouvelle-Écosse) et du poisson aux Antilles. Produits manufacturés (armes à L’expor­tation encourage les paysans canadiens à produire feu, objets en fer, etc.) des sur­plus et stimule la construction de moulins à farine. L’agri­cul­ture demeure cependant pré­caire et, pendant les Jean Talon souhaite un commerce années de mau­vaise récolte, le Canada n’a rien à exporter. Néanmoins, colonial visant à rendre complémême si les exportations sont difficiles, les surplus agricoles approvisionnent mentaires les économies de la le marché local, comme les villes de Québec et de Montréal. France, de la Nouvelle-France et Plus tard, l’intendant Michel Bégon (1711-1726) fait cons­trui­re des sciedes Antilles françaises. Ce n’est ries qui alimen­tent en planches les chantiers maritimes français. L’intendant qu’au 18e siècle que ce commerce Gilles Hocquart (1729-1748) finance les forges du Saint-Maurice et relance prend une certaine ampleur. les chantiers navals, pratiquement abandonnés depuis le départ de Talon. © 2012, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite

DOSSIER 2

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2.21 X Avec la rareté de la monnaie en Nouvelle-France, les cartes à jouer deviennent une monnaie de remplacement couramment utilisée dans la colonie.

?

Les obstacles à la diversification Les nouvelles industries se heurtent à des problèmes de taille : rareté de la main-d’œuvre spécialisée, coûts de production plus élevés qu’en France, manque de capitaux, faiblesse du marché local, etc. La plupart des pièces métalliques qui entrent dans la construction des bateaux doivent être importées de France. Il faut aussi des charpentiers de navire, et il n’y en a pas dans la colonie. Pour les attirer, on doit leur offrir un meilleur salaire qu’en France. Il en coûte donc plus cher de construire des navires en NouvelleFrance qu’en France. De plus, selon la politique du mercantilisme, la métropole n’encourage pas la diversification de la production, car elle risque de concurrencer sa propre économie. La Nouvelle-France voit donc ouvrir et fermer un grand nombre d’entreprises de toutes sortes (moulins à scie, briqueteries, tuileries, etc.). Ces établissements ne suffisent même pas à combler les besoins de la colonie. Les entreprises qui visent le marché local, comme les tanneries et les cordonneries, ont plus de succès. À la fin du Régime français, l’éco­nomie reste peu diversifiée et tournée vers le commerce de la fourrure, principal produit d’exportation.

SAVIEZ-VOUS QUE...

RC DES FEMMES D’AFFAIRES EN NOUVELLE-FRANCE

Quelques rares femmes font leur marque comme chefs d’entreprise. Marie-Anne Barbel (1704-1793) est de celles-là. Au décès de son mari, un marchand de Québec,

elle décide de poursuivre les activités commer­ ciales. Elle a alors 41 ans et cinq enfants à charge. Très habile en affaires, elle investit dans l’immobilier et gère un poste de traite, une ferme et une poterie. Elle meurt à 90 ans.

T La maison que Marie-Anne Barbel a fait construire à Québec en 1754-1755. ET À PRÉSENT ?

Au Québec, les transports relèvent de plusieurs paliers de gouvernement : le gouvernement fédéral a la mainmise sur le trafic aérien et mari­ time ; le gouverne­ment provincial construit, gère et entre­tient les routes provin­ciales et les autoroutes ; les munici­palités sont responsables des rues de leur territoire.

Les infrastructures de transport Les cours d’eau constituent les principales voies de communication en Nouvelle-France. Comme ils ne sont pas navigables sur toute leur longueur ni durant toute l’année, on entreprend de construire des routes. À partir de 1737, une route de terre battue d’environ sept mètres de large relie Montréal à Québec par la rive nord du fleuve : c’est le Chemin du Roy. Dans les seigneu­ries, on trace de nombreux chemins pour relier les habitations entre elles et au village, et des routes raccordent des régions comme Terrebonne et l’île Jésus (Laval) au Chemin du Roy.

« Ce travail [le Chemin du Roy] donne une communication par terre depuis Québec jusqu’à Montréal et le chemin se fait actuellement avec le même cheval en quatre jours […]. Depuis ce travail plusieurs habitants ont pris de nouvelles concessions tant autour du lac [Saint-Pierre] que dans les profon­ deurs des seigneuries voisines. »

Lettre du grand voyer Lanoullier de Boisclerc à Frédéric de Maurepas, ministre de la Marine (ministre responsable des colonies), Québec, 17 octobre 1733.

Malgré de multiples tentatives de diversification économique, la Nouvelle-France demeure une pourvoyeuse de ressources pour la France. Après la Conquête de 1760, le Canada passe aux mains des Britanniques, qui y amorcent une véritable révolution économique.

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NOM

GROUPE

A

l’œuvre !

1 Remplissez ce schéma afin de montrer l’interdépendance des différentes industries mises sur pied par l’intendant Jean Talon. Servez-vous des concepts suivants :

Fabrication de cordages et de voiles • Construction navale • Culture du chanvre • Culture de l’orge et du houblon • Manufactures de laine et de cuir • Élevage • Brasserie

Les ressources.

Les industries.

2 Placez les énoncés suivants au bon endroit sur la ligne du temps afin de montrer les changements économiques survenus en Nouvelle-France en 1663. A Administration confiée à des compagnies de traite B Tentatives de diversification économique C Commerce triangulaire

| 1608

D Construction de routes E Culture presque exclusive du blé F Nouvelles cultures : orge, houblon, tabac, etc. G Économie centrée sur la fourrure

| 1663

| 1760

3 Quels ont été les effets de l’agriculture sur le paysage et le territoire de la Nouvelle-France ? Cochez les bonnes réponses.

Augmentation des terres cultivables Creusement de canaux Agrandissement des villes Construction de routes et de moulins Terres découpées en bandes rectangulaires Vastes installations portuaires © 2012, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite

DOSSIER 2

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NOM

GROUPE

4 a) Nommer l’activité économique exercée par le plus grand nombre d’habitants en Nouvelle-France. b) Où les surplus agricoles de la colonie étaient-ils vendus ?

5 a) Nommez des activités artisanales qui se développent en Nouvelle-France. b) Où ces activités se développent-elles ?

6 Remplissez la carte suivante sur le commerce triangulaire : a) Écrivez le nom de la colonie ou de la métropole. b) Écrivez les produits exportés par ces territoires.

a) a)

b)

b)

a) b)

0

330 km

c) Que constatez-vous au sujet du commerce entre la métropole et ses colonies ?

d) Quel type de politique économique ce réseau commercial illustre-t-il ?

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NOM

GROUPE

7 a) Lors de leur fondation, les forges du Saint-Maurice étaient-elles une entreprise privée ou publique ? Justifiez votre réponse.

b) Pourquoi l’entreprise a-t-elle connu des difficultés ? c) Que produisaient les forges ?

d) Où étaient consommés ces produits ?

En France

Aux Antilles

En Nouvelle-France

8 Indiquez les mesures de diversification économique mises en œuvre sous l’intendance de… Jean Talon

Michel Bégon

Gilles Hocquart

9 Dans la seconde moitié du 17e siècle, l’intendant Jean Talon a tenté de diversifier l’économie de la Nouvelle-France.

a) Quels effets attendait-il de cette diversification économique sur le peuplement et le développement de la colonie ?

b) D’après le diagramme ci-contre, Jean-Talon a-t-il obtenu les résultats escomptés ? Expliquez votre réponse.

Les exportations de la Nouvelle-France en 1739 Produits agricoles: 18%

Fer: 1,5%

Fourrures: 70%

c) Quels sont les obstacles à la diversification économique en Nouvelle-France ?

Poisson: 10% Bois: 0,5% Source : Louise Charpentier et Denise Monette, Découvrir l’histoire du Québec et du Canada, CEC, 1999, p. 23.

d) Quel facteur principal explique le manque de diversification économique à la fin du Régime français ?

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DOSSIER 2

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NOM GROUPE

ET AILLEURS ?

Dans le monde, les changements économiques ont eu des conséquences sur d’autres sociétés et leurs territoires. En voici trois exemples : la Chine, la Côte-d’Ivoire et le Mexique. RC

LE BARRAGE DES TROIS-GORGES EN CHINE

Chine

La République populaire de Chine vit un essor économique spectaculaire et sa demande d’énergie est en forte hausse. En 2006, elle achevait la cons­truction du barrage hydroélec­trique des Trois-Gorges, sur le fleuve Yangzi Jiang. C’est le plus long barrage du monde, et aussi le plus puissant, avec un potentiel de plus de 18 000 méga­ watts, comparati­vement à 5600 mégawatts pour la centrale Robert-Bourassa au Québec. En plus de fournir l’énergie nécessaire à l’industrialisation crois­sante du pays, le barrage permet aussi de

2.49 X Le barrage des Trois-Gorges. régulariser les crues du fleuve, souvent meur­ trières, et d’irriguer les rizières. Ce projet, auquel Hydro-Québec a participé en apportant son expertise aux ingé­nieurs chinois, soulève la contro­verse en raison de ses effets sur l’environ­ne­ment et sur les habitants de la région. En effet, la cons­truction des Trois-Gorges a nécessité l’inondation de vastes terres agricoles et forestières ainsi que le déplacement de centaines de milliers de personnes.

1 a) Comparez les avantages du développement hydroélectrique au Québec et en Chine. AVANTAGES DU DÉVELOPPEMENT HYDROÉLECTRIQUE au Québec

en Chine

b) Quels sont les inconvénients du barrage des Trois-Gorges en Chine ?

c) Les complexes hydroélectriques du Québec présentent-ils les mêmes inconvénients ? Expliquez votre réponse.

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NOM

GROUPE

ABIDJAN ET LA CÔTE-D’IVOIRE

Côte-d’Ivoire RC 2.50 X Le port d’Abidjan et le canal de Vridi.

La Côte-d’Ivoire est un pays pauvre dont l’économie repose, entre autres, sur la culture et la transformation du cacao, du café, de la canne à sucre et du coton, l’exploitation forestière ainsi que l’exRC ploitation du pétrole du golfe de Guinée. En 1950, l’ouverture du canal de Vridi a permis à la ville d’Abidjan d’avoir un port maritime, d’attirer des activités économiques et de devenir le centre financier du pays. C’est du port d’Abidjan que partent aujourd’hui les produits exportés à l’étranger, principalement vers la France et les États-Unis. On trouve aussi dans la ville des raffineries de

pétrole et des industries variées (métallurgie, textile, trans­formation alimen­taire, produits chimiques, etc.). La Côte-d’Ivoire est une ancienne colonie française devenue indépendante en 1960. À l’époque coloniale, elle fournissait des ressources naturelles à la métropole. Aujourd’hui, son économie reste largement dépendante de la France pour les investissements et les exportations. Cette fragilité économique s’explique aussi par de nombreuses tensions politiques et sociales, dont une guerre civile de 2002 à 2008. Encore aujourd’hui, des soldats français sont déployés sur le territoire de la Côte-d’Ivoire afin de contenir la violence.

2 a) Quelles sont les ressources naturelles de la Côte-d’Ivoire ? b) Quelles industries trouve-t-on à Abidjan ?

c) Relevez une similitude et une différence entre l’histoire économique de la Côte-d’Ivoire et celle de la Nouvelle-France.

Similitude :

Différence :

d) Relevez des similitudes et des différences entre l’économie d’Abidjan, en Côte-d’Ivoire, et celle de Montréal aujourd’hui.

Similitude :

Différence :

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ET AILLEURS ?

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NOM GROUPE

LES MAQUILADORAS DU MEXIQUE

RC 2.51 f Les principales maquiladoras au Mexique en 2006 Tijuana

Mexicali ÉTATS-UNIS Nord Tecate Nogales Agua Prieta Ciudad Juárez Hermosillo Ciudad Acuña Chihuahua Piedras Negras Nuevo Laredo Gómez Palacio Monterrey Matamoros Golfe de Reynosa Golfe MEXIQUE Californie du Mexique

Mexique

Mérida

Nombre d'employés

Le Mexique compte 115 millions d’habitants, dont 25 % travaillent dans le secteur agricole. Le pays cherche à moderniser son économie en développant ses industries et ses services. Depuis son entrée dans l’ALENA en 1993, le Mexique a triplé ses exportations, 80 % d’entre elles allant aux États-Unis. Le pays exporte principalement des ressources naturelles, comme des minerais (argent, zinc, mercure, etc.) et du pétrole. Une bonne part des exportations proviennent de la production manufacturière, dont 20 % sont issues des maquiladoras. Les maquiladoras sont des usines d’exportation qui peuvent importer du matériel et des matières premières sans payer de droits de douane. Profitant de ce privilège, plusieurs entre­prises multinatio­nales se sont implantées au Mexique. Les maquiladoras fournissent du travail à près d’un million de Mexicains, généra­le­ ment non qualifiés, sous-payés et travaillant dans

Plus de 100 000

Mexico

Entre 20 000 et 100 000 Entre 5000 et 20 000 Moins de 5000 Frontières internationales Frontières nationales

OCÉAN PA C I F I Q U E

0

400 km

des conditions pénibles. Ces personnes sont en majorité des jeunes femmes. Lors du ralentissement économique de 20012002, les maquiladoras ont perdu beaucoup d’emplois. De plus, même avec le maintien de bas salaires, la concurrence mondiale, dont celle de la Chine, se fait de plus en plus ressentir.

2.52 Y Une travailleuse dans une maquiladora du Mexique.

3 Relevez des similitudes et des différences entre l’économie mexicaine et l’économie québécoise. Similitudes

116

CHAPITRE 2

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Différences

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NOM GROUPE

activités

-

s ynthese

1 P lacez les ressources suivantes dans l’ordre chronologique où elles ont été le moteur économique du Québec. Bois

Hydroélectricité

Agriculture

Fourrures

2 Nommez un effet que chacune des activités économiques suivantes a eu sur le territoire et la société du Québec.

Effet sur le territoire

Le commerce des fourrures (Régime français)

Effet sur la société

Effet sur le territoire

Le commerce du bois (Régime britannique)

Effet sur la société

Effet sur le territoire

L’hydroélectricité (Période contemporaine)

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Effet sur la société

ACTIVITÉS SYNTHÈSE

117


NOM GROUPE

3 Reliez chaque énoncé sur l’agriculture avec la période correspondante. Production de plus en plus axée vers les marchés mondiaux • Électrification rurale Orientation de la production vers l’industrie laitière Utilisation massive d’engrais et de pesticides chimiques

• Fin du 19e siècle et début du 20e • Années 1950 • Années 1960-1970 • Années 1980-1990

• • •

4 Associez chaque lettre en lien avec la revendication ouvrière correspondante.

A Code du travail B Loi provinciale des manufactures C Les fronts communs D Commission royale d’enquête sur les relations entre le capital et le travail E Grèves longues et nombreuses

Abolition du travail des enfants. Amélioration des conditions de travail. Augmentation des salaires et protection contre les maladies industrielles. Amélioration des conditions de travail dans la fonction publique. Droit à la syndicalisation et à la grève.

5 Lisez l’extrait suivant, puis répondez aux questions. « “Le modèle québécois s’appuie sur le principe de l’État-providence, explique [le professeur de sciences économiques] Yvon Gasse […]. Lors de la Révolution tranquille, l’État québécois s’est fait entrepreneur et il l’a fait pour suppléer au manque d’entrepreneurs puisqu’il n’y avait pas à l’époque de réelle tradition d’entrepreneuriat. […] Aujourd’hui, nous avons passé ce cap. Il existe présentement au Québec de beaux modèles d’entrepreneurs et nous avons maintenant une classe d’affaires. De plus, au fil des ans, nous avons formé dans nos écoles d’administration de nombreuses personnes qui ont les compétences pour œuvrer dans le secteur des affaires… ” L’État québécois, croit-il, doit rajuster le tir en adoptant une approche moins interventionniste qu’avant sur le plan économique. » Pierre Vallée, « Québec 2007. Le modèle québécois favorise-t-il l’entrepreneuriat ? », Le Devoir, 17 octobre 2007.

a) Quel est le sujet principal de ce texte ? b) Selon l’économiste interrogé dans ce texte, pourquoi le gouvernement québécois a-t-il dû intervenir lors de la Révolution tranquille ? c) Que doit faire le gouvernement québécois aujourd’hui selon lui ? d) Quels sont ses arguments ?

118

CHAPITRE 2

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NOM GROUPE

6 a) Complétez le texte suivant sur les activités dominantes, de l’époque des premiers occupants à aujourd’hui, en vous servant des mots de cet encadré.

triangulaire • bûcheron • tertiaire • laitière • chemins de fer • chasse • salarié • seigneurial • industrialisation • bois • Iroquoiens • pêcher

Les

cultivent le sol, alors que les Algonquiens font la

, la pêche et la

cueillette. À la fin du 15 siècle, des Européens viennent

dans le golfe du Saint-

e

Laurent. Ils commencent à faire la traite de la fourrure. Au 17e siècle, on défriche des terres que l’on cultive dans le cadre du régime

. On tente de diversifier l’économie de la

Nouvelle-France en développant l’élevage, la construction navale, en exploitant le fer et en faisant le commerce

avec les Antilles et la France. Au début du 19e siècle, la traite de la

fourrure décline tandis que l’industrie du nouveaux métiers :

se développe. Cela entraîne l’apparition de

, débardeur, draveur, etc. Les transports se développent grâce à

la construction des canaux et des

. La production

de l’ampleur. Le travail ouvrier l’

prend

remplace le travail artisanal. Après la Confédération,

s’intensifie : industrie légère, ressources naturelles (minerai, pâtes et

papiers, hydroélectricité, etc.). Au cours du 20e siècle, le secteur

prédomine :

commerce, santé, éducation, finance, tourisme, etc. b) Complétez le texte suivant sur les échanges et les politiques économiques des gouvernements, de l’époque des premiers occupants à aujourd’hui, en vous servant des mots de cet encadré. protectionniste • ALENA • Politique nationale • métropole • préférentiels • troc • fourrures • sociétés d’État • réciprocité • mercantiliste • libérale • Grande-Bretagne

Avant l’arrivée des Européens, les Iroquoiens font du

avec les Algonquiens grâce à un

vaste réseau d’échanges. À partir du 16 siècle, les Français échangent avec les Amérindiens des objets e

de métal et de verre contre des

. La France n’encourage pas la diversification

économique de sa colonie, car sa politique

vise d’abord à enrichir la

. Au début du 19e siècle, la politique

de la

stimule l’industrie du bois et l’agriculture au moyen de tarifs Au milieu du 19e siècle, la politique

.

de la métropole amène le Canada à signer avec

les États-Unis une entente de libre-échange : le Traité de

(1854). Cependant, en 1878,

le Canada adopte une politique protectionniste, la

, pour favoriser son industria­

lisation. Au 20 siècle, le libre-échange avec les États-Unis se rétablit graduellement. Après la crise des e

années 1930, l’État canadien intervient davantage dans l’économie afin de mieux contrôler les cycles économiques : fondation de la Banque du Canada et mise en place de mesures sociales. Après 1960, l’État québécois intervient aussi en créant des

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. L’

est signé en 1993.

ACTIVITÉS SYNTHÈSE

119


NOM GROUPE

7 Remplissez le schéma ci-dessous en vous servant des textes de la question 6 de la page précédente. Activités économiques

Échanges et politiques économiques

Premiers occupants

Régime français

Régime britannique

Période contemporaine

120

CHAPITRE 2

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NOM GROUPE

8 Sur cette ligne du temps montrant les interventions de l’État dans l’économie depuis l’époque des premiers occupants jusqu’à aujourd’hui :

a) indiquez les grandes périodes historiques et leurs dates à l’intérieur de la ligne du temps ; b) placez les événements écrits dans l’encadré ci-dessous en écrivant la lettre correspondante sur la ligne du temps ; c) donnez un titre à la ligne du temps. A Nationalisation de l’électricité B Octroi du monopole de la traite à la Compagnie des Cent-Associés C Fondation du poste de traite de Tadoussac D Politique de peuplement et de diversification économique E ALENA F Signature du Traité de réciprocité avec les États-Unis G Politique nationale protectionniste H Construction de canaux I Prise en charge des forges du Saint-Maurice par l’État

Titre :

| –10 000

EN

| 1600

| 1700

| 1800

| 1900

| 2000

conclusion

À l’aide des connaissances acquises dans ce chapitre, répondez à la question d’introduction :

Quelles conséquences les changements économiques ont-ils eues sur la société et le territoire du Québec ?

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ACTIVITÉS SYNTHÈSE

121


?

LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET LES VALEURS SOCIALES D’ÉQUITÉ, DE JUSTICE ET DE SOLIDARITÉ, AUJOURD’HUI, AU QUÉBEC Le développement économique du Québec est un enjeu important pour l’ensemble des citoyens et des citoyennes. Pour éviter de trop grandes disparités de revenus au sein de la population, ce développement doit se faire de manière équitable pour tous. Les acteurs qui prennent part au développement de l’économie sont les individus, les entreprises et les gouvernements.

L’État et le monde du travail

fonction publique ensemble des travailleurs et travailleuses qui ont une fonction liée à l’État

Les entreprises et les travailleurs et travailleuses du secteur privé sont les principaux acteurs du développement économique en ce qui a trait au nombre d’emplois créés. Malheureusement, le secteur privé est trop souvent uniquement motivé par son propre profit. L’État intervient donc dans l’économie pour créer de la richesse. Par exemple, la fonction publique (fédérale, provinciale et municipale) est un acteur important de l’économie. Un des rôles de l’État (secteur public) est de soutenir le développement économique au moyen de lois qui favorise����������������������������������������������������������������� nt la création d’emplois, et de mesures comme l’octroi de subventions pour appuyer une entreprise ou un secteur d’activité en particulier. L’État instaure également des programmes de formation de la main-d’œuvre et de soutien financier en recherche et développement, et il crée un environnement qui encadre suffisamment les activités économiques pour éviter les abus. L’État québécois est responsable des lois qui régissent les employeurs et les employés. Les principales lois provinciales sur le travail sont : – le Code du travail, qui garantit le droit de se syndiquer, établit les règles au moment des négociations entre les syndicats et les patrons et gère le droit de grève ; – la Loi sur les normes du travail, qui établit les conditions de travail minimales comme le salaire minimum, l’âge légal pour pouvoir travailler, les congés, les licenciements, etc. ; – la Loi sur la santé et la sécurité du travail, qui vise à prévenir les accidents du travail en établissant des règles de sécurité que les employeurs doivent respecter.

2.53 T L’édifice montréalais de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Cette institution, qui gère, entre autres, les cotisations du régime de retraite des employés de l’État et celles du Régime des rentes du Québec, avait, en 2010, des avoirs s’élevant à 158 milliards de dollars.

122

CHAPITRE 2

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2.54 T L’université du Québec à Montréal (UQAM). Le gouvernement québécois finance les universités. Celles-ci stimulent le développement économique par leur vocation de recherche et de formation de la main-d’œuvre.

L’État et la redistribution de la richesse

2.56 f Les revenus du gouvernement québécois en 2010

50% 40% 30% 20%

ni s

da

sU

na

at Ét

Ca

ta rio

ec

10%

On

Les services à la population et l’administration publique coûtent cher aux gouvernements et donc aux citoyens et citoyennes. Pour les financer, l’État dispose de plusieurs sources de revenus, dont les taxes et les impôts qu’il perçoit des particuliers et des entreprises. La majorité des dépenses du gouvernement québécois sont pour les services de santé et l’éducation. Comme la plupart des administrations pu­ bliques, le gouvernement du Québec a une dette très élevée, ce qui limite sa capacité à dépenser. Par exemple, 10 % de son budget est consacré au remboursement des intérêts sur la dette. Le contrôle des dépenses et des revenus d’un gouvernement est un enjeu important si celui-ci veut continuer d’offrir des services à la population. En 2010, la dette de l’État québécois s’élevait à 111 milliards de dollars.

dette en pourcentage du PIB

éb

L’État et les finances publiques

2.55 f Le poids de la

Qu

L’État met aussi en place des mesures d’équité et de justice sociale, pour mieux redistribuer la richesse et réduire les inégalités. Le gouvernement du Québec garantit à tous l’accès aux soins de santé en offrant la gratuité des services grâce à la Régie de l’assurance maladie du Québec. L’éducation supérieure est accessible grâce à des programmes de prêts et bourses. L’État intervient également dans l’économie pour réduire les écarts de richesse en redistribuant les revenus des plus riches aux groupes économiquement défavorisés. Les principaux programmes d’aide sont l’aide sociale, les allocations familiales et les prestations de retraite, pour mieux redistribuer la richesse et réduire les inégalités.

2.57 f Les postes de dépenses du gouvernement québécois en 2010

Impôts (particuliers et entreprises): 38 %

Transferts fédéraux: 23 %

Éducation et culture: 23 %

Gouvernement et justice: 8,5 %

Entreprises d’État: 7 % Revenus divers: 14 %

Santé et services sociaux : 39 %

Soutien aux personnes et aux familles: 7,5 %

Taxes à la consommation: 18 %

Économie et environnement: 12 % Service de la dette: 10 %

Source : Ministère des Finances du Québec, comptes publics, 2009-2010. © 2012, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite

ET AUJOURD’HUI ?

123


NOM GROUPE

L’État et les citoyens et citoyennes Les décisions prises par les gouvernements concernant leurs orientations économiques ne font pas toujours l’unanimité au sein de la population et des entreprises. En votant lors des élections, les citoyens et citoyennes peuvent s’exprimer en choisissant les membres de leur gouvernement. Ils peuvent aussi donner leur opinion en participant aux consultations publiques, en signant des pétitions ou en intervenant sur un certain sujet dans les médias. Pour être mieux représentés auprès des gouvernements, les citoyens et citoyennes de même que les entreprises se regroupent en fonction de leurs intérêt, au sein d’associations de consommateurs, de chambres de commerce, de syndicats, d’ordres professionnels, etc.

1 a) Nommez les principaux acteurs du développement économique. b) Indiquez quatre moyens utilisés par les citoyens et citoyennes pour se faire entendre des gouvernements. • • • •

2 a) Indiquez trois mesures mises en œuvre par l’État pour favoriser le développement économique.

b) Comment l’État québécois contribue-t-il à promouvoir davantage de justice, d’équité et de solidarité dans la société sur le plan économique ?

3 a) Quels sont les principaux postes de dépenses de l’État québécois ? Justifiez vos réponses.

b) Quelles sont les sources de revenus des gouvernements ? c) Quel phénomène limite la capacité de l’État québécois à dépenser davantage pour les services à la population ? Précisez.

124

CHAPITRE 2

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GLOSSAIRE Les mots en orange correspondent aux concepts à l’étude.

A

agroalimentaire : qui concerne la transformation des produits agricoles en produits alimentaires (jus, biscuits, conserves, etc.) allophone : personne ayant une langue maternelle autre que le français ou l’anglais altermondialisme : courant d’idées qui propose un modèle plus humain de mondialisation que le modèle libéral apothicaire : synonyme de pharmacien appartenance : le fait d’appartenir à un groupe, à une culture, à une nation, etc. appel : recours en justice pour tenter de faire renverser une décision d’un tribunal inférieur armateur : propriétaire de navires art : ensemble des manifestations artistiques : peinture, sculpture, musique, théâtre, danse, cinéma, etc.

B

bande : groupe composé de plusieurs familles, représentant une centaine de personnes blocus : interdiction d’entretenir des relations commerciales avec un pays afin de l’isoler bois équarri : tronc d’arbre qu’on a aplani sur quatre côtés brevet d’invention : attestation officielle de la propriété d’une invention, qui garantit l’exclusivité de son exploitation au titulaire du brevet pour une durée déterminée

C

capital : ensemble des biens (argent et matériel) d’une entreprise confrérie : association pieuse composée de laïcs conscription : enrôlement militaire obligatoire consommation : action de consommer des biens et des services consommation de masse : phénomène d’augmentation des achats, encouragés par le crédit et la publicité convention : synonyme d’entente convergence : phénomène de concentration des médias aux mains d’un petit nombre d’entreprises croissance : le fait de grandir culture : ensemble des particularités d’un groupe : langue, coutumes, croyances, manifestations artistiques, etc.

D

débonnaire : qui est d’une très grande bonté débouché : synonyme de marché démographie : étude statistique des populations et de leurs mouvements densité : nombre d’habitants au kilomètre carré © 2012, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite

disparité : différence, inégalité dissolution : fin de l’existence légale d’une entreprise distribution : manière dont les biens et services sont distribués ou répartis dot : biens qu’une femme apporte avec elle en se mariant droits : ce qui est permis et garanti aux individus dans une société

E

eau-de-vie : boisson alcoolique économie : ensemble de la production, de la consommation et des échanges commerciaux dans une société économie d’échelle : réduction des coûts en raison d’une plus grande production de services économie sociale : entrepreneuriat qui vise le progrès social plutôt que la recherche de profits, comme les coopératives ou les fondations privées édit : texte de loi émis par le roi éducation : synonyme d’instruction, vise à transmettre des connaissances, des valeurs et des savoir-faire électrification : raccordement au réseau électrique enjeu : ce qui fait l’objet d’un débat dans la société enseignement confessionnel : enseignement selon la foi religieuse espace public : lieu de rassemblement ou d’échange où se déroulent, par exemple, des activités politiques ou religieuses État : gouvernement et institutions publiques d’un pays excommunication : sanction par laquelle un individu est exclu de l’Église catholique exode : synonyme de départs massifs, d’émigration

F

foire : réunion temporaire au cours de laquelle on procède à des échanges fonction publique : ensemble des travailleurs et travailleuses qui ont une fonction liée à l’État

H

habeas corpus : fondement des lois criminelles anglaises, droit de ne pas être emprisonné sans jugement

I

identité : ce qui caractérise un ensemble d’individus et leur procure un sentiment d’appartenance commun Index : liste de livres interdits par l’Église parce que jugés contraires à ses enseignements indigent : personne qui vit dans une grande pauvreté infaillible : qui ne peut se tromper GLOSSAIRE

273


inflation : hausse durable du prix des biens et des services influence : action d’influencer un groupe ou un individu institution : organisme public ou privé intérêt : ce qui est avantageux pour un État, un groupe ou un individu

production : ensemble des biens et services produits dans une société protectionnisme : politique qui vise à protéger l’économie nationale contre la concurrence étrangère, entre autres en imposant des tarifs douaniers

L

quarantaine : période d’isolement imposée aux voyageurs soupçonnés d’avoir une maladie contagieuse

libéralisme : idéologie qui prône la liberté d’entreprise et de commerce et la nonintervention de l’État dans l’économie livre : ancienne monnaie utilisée en NouvelleFrance lobbyiste : personne qui représente un groupe de pression (ou « lobby ») auprès des hommes et des femmes politiques

M

Maghrébin : personne du Maghreb, région d’Afrique du Nord qui comprend le Maroc, la Tunisie et l’Algérie maraîcher : relatif aux légumes masse monétaire : quantité d’argent en circulation migration : déplacement d’une population d’un territoire à un autre moratoire : suspension temporaire d’une action

N

nationalisme : mouvement de pensée qui vise à promouvoir et à défendre une nation

P

pandémie : épidémie qui touche un très grand nombre de personnes, une très vaste région pasteuriser : traiter un liquide par la chaleur pour en éliminer les bactéries indésirables patrimoine : ensemble des richesses (coutumes, objets, productions artistiques, monuments, etc.) qui constituent l’héritage d’une société patronage : octroi, par une personne en position d’autorité, de faveurs (contrats et emplois) à des proches de son parti politique péréquation : programme de redistribution de la richesse aux provinces moins prospères pour que leurs habitants aient accès au même niveau de services sociaux que la moyenne canadienne plein emploi : situation caractérisée par un taux de chômage très bas pluriculturalité : société composée de plusieurs cultures population : ensemble des individus habitant un même territoire pouvoir : qualité des personnes qui sont en position d’autorité et qui dirigent la société population active : portion de la population qui occupe un emploi ou qui est à la recherche d’un emploi

274

GLOSSAIRE

Q R

récession : période de ralentissement général des activités économiques réformiste : personne favorable à des changements politiques ou sociaux réfugié : personne qui fuit son pays parce que sa sécurité y est menacée régie : entreprise d’intérêt public gérée par des fonctionnaires région ressource : région dont l’économie repose sur l’exploitation de ressources naturelles religion : ensemble des croyances et des rituels propres à un groupe qui croit en l’existence d’une puissance divine

S

sanctionner : rendre officiel société : groupes d’individus qui partagent un même territoire et ont une culture commune société de droit : société régie par des lois qui assurent des droits à tous Société générale de financement : organisme chargé de favoriser le développement des entreprises québécoises par l’investissement de fonds publics source : individu qui fournit une information à un journaliste statu quo : maintien d’une situation steppe : grande plaine sans arbres, à la végétation pauvre et herbeuse sudation : transpiration abondante suffragette : femme qui milite pour le droit de vote

T

territoire : étendue de terre occupée par une société

U

UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture

X

xénophobie : hostilité à l’égard des étrangers

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SOURCE DES PHOTOS b : bas h : haut m : milieu g : gauche d : droit Couverture : g © Bourse de Montréal, m © Collection Assemblée nationale, d © Cplc Dany Veillette, Rideau Hall, b © Francis Back. Je me prépare : 2 © Hydro-Québec. 9 © CCDMD, Jean Guillet. Chapitre 1 : 13 © Digital Vision Thinkstock. 15 © 3Ci Énergie éolienne. 16 © Megapress.ca. 17 b © Megapress.ca. 22 © Ville de Lac-Mégantic. 26 © BAC C010688. 27 © BAC C005750. 28 © Jacques Lamontagne. 29 © BAC C008519. 36 © BAC C-000357. 37 © Robert Galbraith. 38 h Megapress.ca, g © Julie Charette, d © Corbis. 41 © BAC C000922. 43 © BAC PA129182. 44 © Archives nationales du Québec. 45 h © Canadian Pacific Archives BR196, b © Alain Dejean Sygma Corbis. 46 © BAC 1997-476-152. 50 h © Musée McCord M930.50.5.492, b © Musée McCord MP-0000.589.392. 51 © Musée de la civilisation Ph2000-12610. 52 h © BAC PA027509, b © Québec en images. 55 g © Roger Landreville 2012, h © Francesco Dazzi Istockphoto, b © Dave G. Houser Corbis. 56 © Eliano Rossi Corbis. 57 g © Megapresse.ca, d © Stefano Paterna Alamy. 62 © Garnotte Le Devoir. 63 © Pierre Rochon Alamy. Chapitre 2 : 65 © Port de Montréal, Louis-Michel Major. 67 © 24729095 Jupiter Images. 69 h © Nathan King Alamy, b © 37867005 Jupiter Images. 73 © MNBAQ. 74 © BAC C070289. 77 © BAC C002774. 78 © BAC C011013. 79 h © BAC C073423, b © Musée McCord M993.154.313. 80 © BAC C016952. 83 © BAC C004356. 84 h © BAC C017059, b © Sodec. 88 h © BAC C073431, b © BAC C073431. 89 © Jean-Guy Kérouac MNBAQ. 90 © Université de Montréal. 93 © BAC C061471. 94 b © Musée McCord MP-0000.1452.92, b © Musée McCord N-0000.193.78.1. 96 © STCUM. 97 h © Musée McCord M969.81, b © ShutterStock. 98 © BAC PA024510. 99 © BAC e-010958529. 101 h © BAC PA015576, m © Musée J. Armand Bombardier, b © Musée McCord 21089. 102 b © Compagnie de la Baie d’Hudson. 104 © Alfred George Pittaway Société historique Alphonse-Desjardins. 105 g © BAC C0030811, d © Centre d’histoire de Montréal. 108 h © BAC PA115821, b © J. Vigneault, pilote C.P.S.L.C. 109 © Archives CSN. 110 © Hydro-Québec. 111 © CP Photo Ron Poling. 114 © Andrew K epa Corbis. 115 © nabil zorkot dpa Corbis. 116 © Keith Dannemiller Alamy. 122 © Caisse de dépôt et placement du Québec. 133 © Michel Brunelle. Chapitre 3 : 125 © Nicolas Paquet Alamy. 126 © Alain Lauzier. 127 © Québec en images, CCDMD, Jocelyn Fournier. 128 © Pixel 4 Images Shutterstock. 131 b © Les Barricades mystérieuses. 132 g © Granger Collection, m © 13964937 Jupiter Images, d © 15964941 Jupiter Images. 133 © BAC C-010520. 135 © Musée des Ursulines de Québec. 136 h © BAC 1954-180-4, b © Bibliothèque nationale de France. 137 h © Musée de la civilisation, m © BAC C-000360, b © Musée canadien de la guerre. 138 g © 19040833 Jupiter Images, d © Jean Cazes, Monlimoilou. 141 © Musée McCord M4777.6. 142 h © Musée McCord, M302, b © BAC C-040047. 143 h © BAnQ, b © Musée McCord I-15508.1. 144 © BAC C000057, b © BAC nlc-1249. 147 Archidiocèse de Montréal. 148 h Musée de la civilisation, b © Robert Ledoux. 149 h © Musée McCord VIEW-4335, b © Musée McCord VIEW-7071.02. 152 h © Jean Cazes, Monlimoilou, b © MNBAQ, Louis Jobin. 153 h © Archives de la

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Ville de Montréal, b © Normand Rajotte. 154 h © Alexis Hamel-Image Montréal, m © Atelier d’histoire d’Hochelaga-Maisonneuve, b © Archives de la Ville de Montréal. 157 h © BAC PA-023361, b Gene.arboit cc-by-sa. 158 m © BAC e-002505643, b © BAC C-116604. 161 h © Marcel Fournier, m © Louise de Grosbois Fondation Léa Roback, b Zarov, 1945 Fonds Gabrielle Roy. 162 h © Archives du Congrès Juif canadien, b © Ted Williams Corbis. 163 © Josée Lambert Ponopresse. 164 h © Suzanne Langevin, b © André Le Coz. 168 © BAC PA-107872. 169 h © Christopher J. Morris Corbis, m © Valérie Jodoin Keaton, b © Production Manitu inc. 170 © Bob E. Daemmrich Sygma Corbis, b © Alexandre CV Équiterre. 173 © Photos 12 Alamy. 174 © Charles & Josette Lenars Corbis. 180 h © Jean-François Gratton, b © Les Films Christal. 181 b © Rick Friedman Corbis. 182 h © Robert Wagenhoffer Corbis, b © Steeve Duguay Métro. Chapitre 4 : 183 © Assemblée nationale Clément Allard. 184 h © ShutterStock, m © 37820660 Jupiter Images, b © Ville de Sherbrooke. 186 h © Protocole du gouvernement du Québec Roch Théroux, b © Philippe Renault Hemis Corbis. 187 h © Gaétan Aubin SQEES-298 (FTQ), b SCFP. 191 © BAC C-011050. 192 © Assemblée nationale Daniel Lessard. 193 b © BAC C-073710. 194 h © Bridgeman Art Library, b © Archives nationales d’outre-mer (France). 198 © Assemblée nationale Christian Chevalier. 199 © BAC C-038989. 200 © BAC C-00004. 201 b © BAC C-000040. 205 © BAC. 206 h © BAC C-022322, b © 37810546 Jupiter Images. 207 h © MNBAQ Patrick Altman, b © BAC 1989-466-61. 208 h © Château Ramezay, b © BAC C-002726. 210 © BAC GH1070-166. 212 © Bibliothèque du Parlement, Ottawa. 213 h © BAC PA-119877, m © Éditions de l’Homme, b © Musée McCord V1536-A. 214 © Musée McCord, M994X.5.273.73. 218 © BAC C-011583. 219 h © BAC C-006859, b © BAC C-009092. 220 © JP Laffont Sygma Corbis, b © Nanouk Films Cinémathèque québécoise. 223 © BAC PA-137177. 224 h © BAC CR0017011, b © CP Photo Jacques Boissinot. 226 © Archives CSN. 227 h © Archives CSN Michel Giroux, m © ONF, b © Fédération des femmes du Québec. 228 h © Fonds d’archives de la Ville de Montréal, m © Michel Ponomareff Ponopresse, b © Société canadienne des postes. 229 h © BAnQ, b © Frédéric Back. 233 g © Maher Attar Sygma Corbis, d Reporters sans frontière Saatchi & Saatchi 2005. 234 h © Theodore Liasi Alamy, b © Robert Harding Alamy. 240 h © Jean Isabelle, b © François Roy FRAPRU. 241 h © RCLALQ Alain Reno, g © Jacques Nadeau Le Devoir, b © Annik MH de Carufel Le Devoir. Chapitre 5 : 243 © Reuters Corbis. 244 h © CP Photo Ryan Remiorz, b © Pedro Ruiz Le Devoir. 246 h © Earl & Nazima Kowall Corbis, b © CP Photo Tom Hanson. 249 h © Ronald Labelle, b © ShutterStock. 250 h © ShutterStock, b © Journal de Montréal Marc Beaudet. 251 © Sylvain Chamberland. 253 © ygreck. 256 © Hydro-Québec. 257 © Marévie. 258 h © Bob E. Daemmrich Sygma Corbis, b © Québec en images, CCDMD, Gilles Potvin. 262 h © CP Photo Ron Poling, b © CP Photo Paul Chiasson. 264 © Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador. 265 h © Délégation générale du Québec à Paris, b © Bernd Settnik dpa Corbis. 269 © Milos Bicanski epa Corbis.

SOURCE DES PHOTOS

275


LE QUÉBEC EN 2012

Dé Ivujivik

tro

Salluit

it

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Les régions administratives du Québec 01 Bas-Saint-Laurent 02 Saguenay–Lac-Saint-Jean 03 Capitale-Nationale 04 Mauricie 05 Estrie 06 Montréal 07 Outaouais 08 Abitibi-Témiscamingue 09 Côte-Nord 10 Nord-du-Québec 11 Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 12 Chaudière-Appalaches 13 Laval 14 Lanaudière 15 Laurentides Mer du 16 Montérégie Labrador 17 Centre-du-Québec

on

Akulivik

Baie d’Ungava

Puvirnituq

Inukjuak

Kuujjuaq

Baie d’Hudson Umiujaq

10

Kuujjuarapik

Schefferville

L abrador Chisasibi

(Terre-Neuve-et-L abrador)

Radisson

Fermont

Baie James Eastmain

09

Nemiscau

HavreSaint-Pierre

Waskaganish

02

Mistissini

Port-Cartier

Chibougamau

RouynNoranda

04

Val-d’Or

La Tuque

15

Ontario 13 06

Mont-Laurier

03

LE QUÉBEC EN 2012

01

nt

Matane

11

Golfe du Saint-Laurent

Rimouski

17

16

Brossard

Îles de la Madeleine

Baie-Saint-Paul

12

Trois-Rivières Saint-Georges Joliette Thetford Mines Terrebonne Victoriaville Saint-Jérôme Drummondville Montréal Longueuil Laval Sherbrooke Gatineau

07

in

ure

Cacouna Rivière-du-Loup

Montmagny Lévis

Québec

14

05

NouveauBrunswick

Î.-P.-É. NouvelleÉcosse

Saint-Jean-sur-Richelieu

É TAT S - U N I S 276

Sa

eu

08

Dolbeau-Mistassini Alma Saint-Félicien Tadoussac Roberval Saguenay

a t-L

(Terre-Neuveet-L abrador)

Île d’Anticosti

Sainte-Annedes-Monts Gaspé Percé

TerreNeuve

Fl

La Sarre Amos

BaieComeau

Waswanipi

ve

Matagami

Natashquan

Sept-Îles

0

200 km

© 2012, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite


A L A S K A

Victoria

COLOMBIEBRITANNIQUE

Whitehorse

TERRITOIRE DU YUKON

(États-Unis)

Regina

SASKATCHEWAN Winnipeg

MANITOBA

ONTARIO

Baie d’Hudson

LE CANADA EN 2012

Ottawa

Lac Érié

Lac Ontario

Québec

QUÉBEC

Toronto

Lac Huron

Iqaluit

(Danemark)

G R O E N L A N D

Lac Michigan

Lac Supérieur

NUNAVUT

É TAT S - U N I S

Edmonton

ALBERTA

Yellowknife

TERRITOIRES DU NORD-OUEST

OCÉAN ARCTIQUE

LE CANADA EN 2012

OCÉAN PACIFIQUE

© 2012, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite

277

NOUVELLEÉCOSSE

Halifax

Charlottetown

0

420 km

OCÉAN ATLANTIQUE

NOUVEAUBRUNSWICK Fredericton

ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD

St. John’s

TERRE-NEUVEET-L ABRADOR

Mer du Labrador

Capitale provinciale Capitale fédérale Région du Pacifique Région des Prairies Région centrale Région de l’Atlantique Région du nord


LE MONDE EN 2012 175°

OCÉAN ARCTIQUE

75°

Mer de Béring

160°

135°

120°

105°

90°

75°

60°

45°

30°

15°

Groenland (Danemark)

Alaska (É.-U.) Baie d’Hudson

Canada

Irlande

États-Unis d’Amérique

Espagne Portugal

OCÉAN ATLANTIQUE

30°

Estonie Lettonie Lituanie

Danemark

1 AllemagnePologne Bélarus Belgique 4 2 Ukra 5 14 8 Suisse Autriche 6 Roumanie 3 France Italie 7 9 10 M 13 Monaco 12 Monténégro 11

Grèce

Me r M Malte Tunisie éditerranée

Algérie Cuba

Îles Hawaii

HaïtiRépublique dominicaine Jamaïque Antigua et Barbuda Guatemala Belize Honduras DominiqueGuadeloupe Sainte-Lucie Mer des Caraïbes Barbade El Salvador Grenade Nicaragua Trinité-et-Tobago Costa Rica Venezuela Panamá Guyana Guyane française Colombie

15°

Mauritanie Mali

Équateur

Libye

Kiribati

Pérou

Samoa

AFRIQUE Niger

Surinam

Équateur

Ég

Tchad

Cap-Vert Sénégal Burkina Gambie So Faso Guinée-Bissau Guinée Bénin Nigeria Ghana Togo République Sierra Leone CôteCamerouncentrafricaine Liberia d’Ivoire Guinée équatoriale Congo Sao Tomé-et-P rincipe Rwa Gabon République démocratiqu du Congo

AMÉRIQUE CENTRALE 0°

AMÉRIQUE D U S U D Brésil

Angola

15°

Bolivie

Tonga

Chili

Zim

Botswana

Argentine

OCÉAN ATLANTIQUE

Uruguay

45°

Afrique du Sud

L

Méridien de Greenwich

OCÉAN PACIFIQUE

Zam

Namibie

Paraguay

30°

Ch

Maroc

Bahamas

Mexique

45°

Norvège Suède Finlande

Royaume-Uni

AMÉRIQUE DU NORD

30°

E URO PE

Islande

60°

45°

15°

60°

75°

175°

0

160°

135°

120°

105°

90°

75°

60°

45°

30°

15°

Projection de Robinson

1000 km

à l’équateur Lieux traités dans les sections «Ailleurs»

278

LE MONDE EN 2012

© 2012, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite

15°

1 2 3 4 5 6 7

30°

45°

Pays-Bas (Amsterd Luxembourg (Lux Liechtenstein (Va République tchèq Slovaquie (Bratisl Slovénie (Ljubljan Croatie (Zagreb)


45°

30°

15°

15°

30°

45°

60°

75°

90°

105°

120°

135°

160°

175°

OCÉAN ARCTIQUE

nland mark)

75°

EUR O P E

Islande

Royaume-Uni Irlande

Espagne Portugal

E

Cercle polaire arctique

Norvège Suède Finlande Danemark

Grèce

Me r M Malte Tunisie éditerranée

Algérie

Libye

Kazakhstan

e

ug r Ro Me

Arabie Saoudite

Zambie

Malawi

Botswana

Corée du Sud

Japon

Chine Népal

30°

OCÉAN PACIFIQUE

Bhoutan

Tropique du Cancer

Taïwan

Inde Bangladesh

Myanmar Laos (Birmanie) Thaïlande Viêt Nam Îles Cambodge Andaman (Inde)

Marshall

Sri Lanka

Palau

Maldives Équateur

Sumatra

Bornéo Papouasie– Nouvelle-Guinée

Timor oriental

Comores

OCÉANIE

OCÉAN INDIEN

Îles Salomon

Vanuatu

Tuvalu

15° Fidji

Tropique du Capricorne

Australie

Swaziland Lesotho

0° Kiribati

Nauru

Indonésie

Java

Madagascar

Micronésie

Malaisie Singapour

Seychelles

Maurice

15°

Philippines

30°

Méridien de Greenwich

OCÉAN ANTIQUE

Afrique du Sud

Corée du Nord

Oman

Mozambique Zimbabwe

Namibie

45°

Kirghizstan

Tadjikistan Chypre Syrie Liban Afghanistan Israël Irak Iran Jordanie Koweït Pakistan Bahreïn Égypte Qatar Émirats arabes unis

Niger Érythrée Tchad p-Vert Sénégal Yémen Burkina Gambie Soudan Faso Djibouti Guinée-Bissau Guinée Bénin Nigeria Somalie Ghana Togo République Sierra Leone Éthiopie CôteCamerouncentrafricaine Liberia d’Ivoire Ouganda Guinée équatoriale Congo Kenya Sao Tomé-et-P rincipe Rwanda Gabon République Burundi démocratique du Congo Tanzanie Angola

Mongolie

Mer Caspienne Ouzbékistan Géorgie Arménie Azerbaïdjan Turkménistan Turquie

AFRIQUE

60°

ASI E

1 AllemagnePologne Bélarus Belgique 4 2 Ukraine 5 14 8 Suisse Autriche 6 Roumanie 3 France Italie 7 9 10 Mer Noire 13 Monaco 12 Monténégro 11

Maroc

Mauritanie Mali

Russie

Estonie Lettonie Lituanie

Nouvelle-Zélande 45°

60° Cercle polaire antarctique

75°

ANTARCTIQUE 45°

30°

15°

rojection de Robinson

15°

1 2 3 4 5 6 7

30°

45°

60°

Pays-Bas (Amsterdam) Luxembourg (Luxembourg) Liechtenstein (Vaduz) République tchèque (Prague) Slovaquie (Bratislava) Slovénie (Ljubljana) Croatie (Zagreb)

75°

90°

8 9 10 11 12 13 14

105°

120°

135°

160°

175°

Hongrie (Budapest) Bosnie-Herzégovine (Sarajevo) Yougoslavie (Belgrade) Albanie (Tirana) Macédoine (Skopje) Bulgarie (Sofia) Moldavie (Chisinau)

© 2012, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite

LE MONDE EN 2012

279



La collection Questions d’histoire offre une 2e édition plus actuelle pour répondre encore mieux aux besoins des élèves ainsi qu’à ceux des enseignantes et des enseignants d’aujourd’hui. Cette nouvelle édition conserve les fondements qui ont fait la force de la 1re édition. Ainsi, la formule dans laquelle on trouve tous les contenus du programme et les activités dans un seul cahier reste la même. La 2e édition de Questions d’histoire présente toujours les éléments appréciés de l’édition précédente et propose une planification de l’enseignement qui couvre l’ensemble des notions ciblées dans la Progression des apprentissages. Cette nouvelle édition offre aussi plusieurs nouveautés. Dans le Cahier d’apprentissage : Éléments appréciés et conservés • Des chapitres subdivisés en plusieurs sections • De nombreux repères culturels • Toutes les réalités sociales à l’étude et les divers concepts qui s’y rattachent • Des textes clairs, concis et adaptés au niveau des élèves • Des photographies, illustrations, cartes, tableaux et schémas particulièrement riches et variés • Des rubriques intéressantes qui stimulent la curiosité des élèves

Nouveautés • Une présentation visuelle plus actuelle • Une nouvelle section « Je me prépare », qui présente sept techniques utilisées en histoire, accompagnées d’activités d’apprentissage • La modification de certains contenus et l’ajout d’exercices dans certaines sections afin de couvrir toutes les notions contenues dans la Progression des apprentissages • Une nouvelle section « Et aujourd’hui », qui permet de faire des liens entre les sociétés du passé et l’héritage qu’elles ont laissé à la société actuelle • Les rubriques « Ailleurs », maintenant regroupées en une seule section

Dans le guide-Corrigé : Éléments appréciés et conservés • Des notes pédagogiques • Des tableaux de planification annuelle • Des outils d’évaluation • Des propositions de sites Internet • Le matériel reproductible nécessaire à la réalisation des diverses activités et situations d’évaluation

Nouveautés • Le corrigé du cahier, maintenant en couleurs • De nouvelles évaluations permettant de vérifier la maîtrise et l’utilisation des connaissances • Une présentation visuelle plus actuelle • Dans les sections « À l’œuvre ! » du cahier corrigé, les renvois aux énoncés de la Progression des apprentissages correspondant aux exercices

Offre numérique • Pour l’animation en classe et la correction collective, utilisez le Cahier-corrigé, version numérique, qui vous permet… – de projeter, d’annoter et de feuilleter le cahier en entier ; – d’afficher le corrigé du cahier au moment de votre choix ; – d’accéder à tout le matériel reproductible, incluant les évaluations ; – d’accéder à un ensemble multimédia unique : des frises chronologiques animées, des visites virtuelles et des visites en 3D, des cartes interactives, des documentaires et des films. • Le Cahier-corrigé, version numérique, s’utilise avec ou sans tableau blanc interactif (TBI).

Composantes de la ColleCtion

Questions d’histoire 2e CyCle du seCondaire

1re année

2e année

Cahier d’apprentissage

Cahier d’apprentissage

Guide-corrigé

Guide-corrigé

Cahier-corrigé, version numérique

Cahier-corrigé, version numérique

CODE DE PRODUIT : 211855 ISBN 978-2-7617-3781-4


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