BALADES ARBRES, Joëlle Chautems (Ed Favre 2012) - EXTRAITS by editionsfavre

Guide des arbres extraordinaires de Suisse romande 40 balades d’énergie Depuis des millénaires, les arbres ont rythmé l’existence des hommes. Ils ont été vénérés et protégés par nos ancêtres. Manifestations des pouvoirs de la nature, ils représentaient des déités, des gardiens, des amis, des confidents. Certains d’entre eux affichent un âge que nous jalousons silencieusement. Parfois pluricentenaires, ils ont mémorisé dans leur essence l’histoire des époques passées. Érables, hêtres, chênes, tilleuls ou ifs, ils nous invitent à nous reconnecter à notre propre être grâce à leur force : la présence. Reliant ciel et terre, les arbres offrent tant d’enseignements pour qui veut bien leur tendre une oreille attentive. Ce sont quelques-uns de ces savoirs que l’auteur vous fera partager à travers des balades qui vous conduiront à la découverte d’arbres remarquables, tantôt par leur beauté, tantôt par leur âge. Par une approche énergétique, botanique, phytothérapeutique et géobiologique, Joëlle Chautems vous aidera à ressentir la magie de la nature. Par des méditations spécifiques à chaque arbre, elle vous invitera à vous relier au centre de vous-même et à retrouver votre essence profonde. En vous laissant guider par les esprits de la nature et de la forêt, l’horoscope celtique et l’énergie des arbres, en écoutant les contes et légendes qui y sont attachés, partez à la découverte de la terre sacrée de Suisse romande.

Après son best-seller consacré aux pierres d’énergie, le Guide des hauts lieux vibratoires de Suisse romande (Favre, 2011), Joëlle Chautems continue de tisser, dans ce deuxième livre, son lien à la nature, en vous proposant 40 balades pour vous ressourcer auprès des plus anciens et majestueux arbres de Romandie. Née de parents montagnards, Joëlle Chautems s’est toujours sentie attirée par la nature et les mystères qui l’entourent. Droguiste-herboriste de formation, elle a exercé en droguerie puis dans un laboratoire de contrôle environnemental. Décidée à mêler son approche scientifique avec sa sensibilité aux éléments, elle se tourne vers la géobiologie qu’elle étudie pendant plusieurs années, avant d’en faire son métier. Elle se découvre à cette occasion un intérêt pour l’histoire et les croyances de la Suisse romande. Aujourd’hui, elle pratique la géobiologie et les soins par la nature, tout en continuant à parcourir les forêts à la recherche de nouveaux trésors...

Joëlle Chautems

Préface de Philippe Roch

Guide des arbres extraordinaires de Suisse romande, 40 balades d’énergie

Joëlle Chautems

Joëlle Chautems Guide des

arbres extraordinaires de Suisse romande

40 balades d’énergie Reliance et sylvothérapie

« Puissent ces balades semer la magie dans vos cœurs... » Joëlle Chautems

Feuillage jaune du Ginkgo biloba

ion t i éd

Joëlle Chautems Eoriañ Géobiologie, purification de l’habitat, cours et stages, élémentaux, lectures d’aura et soins, herboristerie et élixirs de plantes www.eorian.ch

Éditions Favre SA Siège social : 29, rue de Bourg - CH-1002 Lausanne Tél. : (+41) 021 312 17 17 / Fax : (+41) 021 320 50 59 lausanne@editionsfavre.com Dépôt légal en Suisse en juillet 2012. 5e édition en mai 2019 Tous droits réservés pour tous pays. Sauf autorisation expresse, toute reproduction de ce livre, même partielle, par tous procédés, est interdite. Création graphique et mise en page : Dynamic 19 ISBN : 978-2-8289-1268-0 © 2012 Éditions Favre SA, Lausanne

Joëlle Chautems Guide des arbres extraordinaires de Suisse romande 40 balades d’énergie Reliance et sylvothérapie

À la Nature, grande Initiatrice. À tous les arbres de ce monde. Soyez tous remerciés pour tout ce que vous nous offrez. À vous tous, ligneux, que mon cœur aime tant !

Table des matières Préface de Philippe Roch

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Introduction de l’auteur

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Introduction de l’illustrateur

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PARTIE 1 : ÉNERGIES DES ARBRES C Les arbres à travers la mythologie C Les arbres en Suisse romande

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C Runes, oghams et chamanisme

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C calendrier et astrologie celtiqueS

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C Énergétique humaine : chakras et biochamp C Énergétique sylvestre 6

25 37

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C Entrer en reliance avec la nature et les arbres

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C Les Esprits de la nature et des arbres

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C Méditation et exercices de communication avec les arbres

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C Une histoire d’arbre

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69 75

PARTIE 2 : LES BALADES C Les connus : Chêne. ................................................................................................................................................................... 82 Balade N°1 : La balade du magicien / Le chêne de Merlin (FR)

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Balade N°2 : La rencontre au sommet / Chêne des druides d’Écharlens (FR)

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Balade N°3 : Le pré aux centenaires / Le chêne des Bosses de Châtillon (JU)

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Balade N°4 : Le vieux sage et ses enfants / Le chêne du Val-de-Ruz (NE) Balade N°5 : La colline sacrée / Le chêne de Morrens (VD)

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Balade N°6 : Le jardin enchanté / Le chêne de Bois Genoud (VD) Tilleul

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Balade N°7 : La balade sacrée / Tilleul de la chapelle des Marches (FR)

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96 98

100 106

Balade N°8 : L’arbre gardien / Tilleul de Romainmôtier (VD)

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Balade N°9 : Le vieil arbre aux cheveux d’or / Tilleul des Planches (NE)

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Balade N°10 : La balade mariale / Tilleul des catholiques de Boveresse (NE) Noyer

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Châtaignier

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118

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120

Balade N°12 : Le roi du Piamont / Châtaignier du Piamont (FR)

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Balade N°13 : L’arbre aux élémentaux / Châtaignier d’Antagnes (VD)

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128

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130

Balade N°14 : Le grand maître / Érable de Derrière-Pertuis (NE)

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Balade N°15 : Le gardien du vallon / Érable de Bas-Monsieur (NE) Épicéa

110

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Balade N°11 : L’arbre ressource / Noyer de Meinier (GE)

Érable

108

136

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138

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140

Balade N°16 : L’arbre tordu / L’épicéa des Genevez (JU)

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Balade N°17 : La balade moussue / L’épicéa de Saignelégier (JU)

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Sapin blanc.............................................................................................................................................. 150 Balade N°18 : La visite au président / Le sapin de Saulcy (JU)

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Balade N°19 : Les deux grands sages / Les sapins du Crêt-du-Locle (NE)

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Balade N°20 : Monsieur Grand-Papa / Le sapin blanc de la Ronde-Noire (VD) Hêtre

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164

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166

Balade N°21 : Le vallon magique / Les vieux hêtres du Merdasson (NE)

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Balade N°22 : Le hêtre aux fées / Le vieux hêtre de la Grotte-aux-fées (VS) Frêne

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Balade N°23 : Tout au long de la Vouivre / Frêne des gorges de l’Areuse (NE)

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C Les mystérieux : Houx

Balade N°24 : La balade sombre / La forêt de houx gardienne du Valais (VS) Buis

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Balade N°25 : La balade lutinesque / La forêt de buis de Fontaine-André (NE)

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198

Balade N°26 : Balade-passage / Le vieil if de Vaumarcus (NE)

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202

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Hêtre

Balade N°27 : Les portails elfiques / Cercles de hêtres (NE)

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C Les élevés : Arolle

Balade N°28 : La forêt des Sages / La forêt d’arolles d’Arolla (VS) Pin

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Balade N°29 : Les bonsaïs du Jura / Pin bonsaï de Saint-Brais (JU) Mélèze

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218

Balade N°30 : La forêt éternelle / Les mélèzes de Chemin (VS) 8

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Balade N°31 : Les bouddhas des Alpes valaisannes / Les mélèzes de Balavaux (VS) . ........................................................................................................ 224 Hêtre « faux » tortillard

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Balade N°32 : Le bois aux gnomes / Hêtres tortillards du Creux-du-Van (NE) Sorbier

228

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232

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Balade N°33 : L’arbre à fée / Le sorbier des oiseleurs d’Ovronnaz (VS)

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C Les insolites : Platane

Balade N°34 : Le solitaire / Le platane de l’île de Peilz (VD) Aulne

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Balade N°35 : Au pays des landes brumeuses / Les aulnes du Bémont (JU) Séquoia

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Balade N°36 : Le géant au cœur tendre / Le séquoia de Vaumarcus (NE) Cèdre

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Balade N°37 : La balade des amoureux / Le cèdre de Blonay (VD)

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C Les rarissimes : Orme

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Balade N°38 : La pointe magique / Orme lisse de la Pointe du Grain (NE) Poirier

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Balade N°39 : Le « palmier du Jura » / Le poirier de Delémont (JU) Pommier

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Balade N°40 : La balade défendue / Pommier sauvage de Saulcy (JU)

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C autres arbres remarquables : Bouleau Saule

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Peuplier Charme

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Paulownia Ginkgo

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301

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302

marronnier Baobab

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304

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C autres balades : Conclusion

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Remerciements

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sites internet

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Bibliographie

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Carte de Suisse romande et index

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2e de couverture

Introduction Il y avait une fois, un commencement. Il y avait un homme, une femme et un jardin dans lequel poussaient deux arbres. L’un était l’arbre de vie, l’autre l’arbre de connaissance du bien et du mal. Nul besoin de chercher de quelles essences il s’agissait, ce sont des arbres qui les regroupent toutes. Tout, dans ce jardin, était relié au ciel et à la terre. Et tout en étant relié, tout était aussi centré. Tout formait un tout et un « un ». Tout était formé des quatre éléments que sont la terre, l’eau, le feu et l’air et un cinquième les réunissait tous, l’éther. Tous, que ce soit les animaux, les deux êtres humains, la nature, les arbres... tous... étaient à cette image. Et tous vivaient en symbiose. Ce lieu, en dehors du temps et de l’espace, était au centre de toutes choses. Un jour cependant, alors que l’humain passait devant l’arbre de la connaissance, le serpent était là et l’invita à goûter à ces fruits qu’il savait défendus. 12

Et l’humain croqua. Et à ce moment-là, dans cette fraction de seconde, pareille au battement d’ailes d’un papillon, il s’individualisa. Une frontière alors s’établit entre lui et tout ce qui l’entourait. Cette frontière s’appelait « l’ego ». Ainsi l’humain prit connaissance qu’il était unique, qu’il était différent, qu’il agissait, qu’il était. Il perdit beaucoup. L’innocence et la simple présence s’étaient envolées. Mais il gagna aussi le fait d’expérimenter, d’apprendre, pour retrouver l’harmonie primordiale. Et ainsi commença le temps, le bien et le mal, la compétition, le pouvoir, la trahison, la condamnation, le jugement. Pourtant, dans cet espace au centre de toutes choses, hors du temps, attend toujours l’arbre de vie qui offre la vie éternelle...

Joëlle Chautems

Introduction de l’illustrateur J’ai senti la présence des arbres, j’ai ressenti leur pouls dans mes paumes, dansé dans la ramure de vieux oliviers, entendu leurs feuilles murmurer tant de sagesses, enfin vu de mes yeux leurs somptueuses auras ! Être immobile. Ne pas pouvoir fuir et vivre chaque épreuve coûte que coûte. Canal entre terre et ciel, capable de se nourrir directement des rayons solaires, l’arbre ! On m’avait enseigné qu’un chêne était un arbre aux feuilles lobées et j’avais appris qu’un tilleul possédait des feuilles en cœur. J’ai découvert leurs écorces, puis leurs fruits. Leurs façons différentes de déployer leurs rameaux. Aujourd’hui, je perçois ces êtres dans leur globalité. J’aime ressentir l’aspect essentiel de chaque arbre, son caractère et sa fonction, gardien, passeur, guide, poumon, refuge, sentinelle, antenne, protecteur, parmi nous. Toutes les illustrations sont réalisées au brou de noix, sauf l’« arbre lumineux » et le platane de l’île de Peilz, à la caséine et aux pigments.

Antoine Richard, www.antoinerichard.ch

PARTIE 1

Ã&#x2030;NERGIES DES ARBRES

Les arbres à travers la mythologie De tout temps, les arbres ont guidé et inspiré les hommes. Ils représentent les connections avec Gaïa, notre mère-terre, et aussi avec le ciel. Leurs feuilles sont nos sens qui nous permettent d’entrer en contact et de relier ces deux pôles. Leur tronc est notre cœur, dans lequel circule la sève. L’arbre a toujours été un symbole de force et de sagesse. Il a été le confident vers lequel on se tournait lorsque les jours étaient difficiles... ou alors celui dont on craignait le présage, une fois le printemps venu. Dans de nombreux mythes et religions, l’arbre occupe la place centrale. Dans la mythologie nordique, un arbre revêt la plus haute importance. Il s’agit d’Yggdrasil, l’arbre-monde. Son nom signifie « le destrier d’Odin ». Odin représente le dieu des dieux. Cet arbre serait né à partir du corps mort d’Ymir. Ymir était un géant, né du choc de la fusion de la glace et du feu au moment où tout n’était que néant. Ce premier être avait eu un fils. Ce fils en a eu trois : Odin, Vili et Vé. Ce sont eux qui tuèrent Ymir. On dit que son crâne forma la mer, son sang la voûte céleste, ses poumons les nuages, ses os les montagnes et ses cheveux les arbres. Les trois géants auraient alors sculpté dans une bûche retrouvée au bord de la mer primitive le premier homme, qu’ils ont nommé Ask (ce qui veut dire « frêne »), et la première femme, appelée Embla (qui signifie « orme »). Et ainsi commença l’humanité. Sur Yggdrasil reposent neuf royaumes : celui des hommes, géants, feu, Ases (dieux associés au pouvoir, à la guerre et à la connaissance), glaces, morts, elfes de l’ombre, elfes de lumière et Vanes (dieux associés à la fertilité, à la fécondité, à la sagesse et à la précognition). Il nous présente le monde sur trois niveaux. Tout en haut on a les royaumes des dieux : les Vanes et les Ases, ainsi que celui des esprits de la nature, que l’on nomme dans les pays nordiques les elfes de lumières. Au milieu, se côtoient les royaumes des hommes, des géants et des elfes noirs. Un arc-en-ciel sert de pont entre le royaume des hommes et celui des esprits de la nature dans les mondes supérieurs. En bas, il y a les royaumes des morts, des glaces et du feu (habité par des géants du feu). Les royaumes des morts et des glaces étaient souvent

confondus tant ils se ressemblaient, formés de landes brumeuses dans lesquelles on se perdait. L’arbre qui élevait les neuf mondes était soutenu par trois racines. La première partait du monde des géants, à côté du puits de la connaissance. La seconde partait du monde des glaces, où vivait Nihdögg, un dragon, qui s’attaquait à la racine, tentant de la détruire. La troisième prenait racine à Asgard, royaume des Ases, au niveau du puits d’Urda, gardé par trois nornes. Les trois nornes voyaient le passé, le présent et l’avenir et assignaient aux hommes leur destinée. Elles mélangeaient aussi de la boue à l’eau sacrée du puits pour soigner la racine rongée par Nidhögg. Mais, selon la légende, Yggdrasil serait condamné. Un jour Nidhögg arriverait à ses fins et commencerait alors la bataille de la fin du monde. Ainsi, pour ces civilisations, l’arbre est le pilier des mondes. 18

De nombreuses autres civilisations vénèrent les arbres par des rites ou des croyances. Ils ont généralement leur place au centre des villages, sous lesquels on se regroupe pour parlementer. Ils sont des points de repère, des confidents, des générateurs d’ombre. D’eux dépend aussi notre survie. Ils nous offrent leur bois pour nous chauffer, pour nous abriter, pour confectionner lances, arbalètes ou bateaux. Et puis aujourd’hui, c’est aussi un arbre qui a offert son bois au support de ces lignes. On l’oublie bien trop souvent. Pour certains mythes africains, l’homme serait né d’un arbre. Dans la kabbale de la religion juive, on parle de l’arbre des séphiroth sur lequel reposent les énergies nécessaires à notre incarnation. Cet enseignement est d’une puissance inouïe et est encore loin de nous avoir livré tous ses secrets. Bouddha lui-même a reçu l’illumination assis en méditation sous un arbre. Les représentations de l’arbre dans la mythologie pourraient faire l’objet d’un livre entier. Mais cela reste notre passé. Une chose compte bien plus actuellement, c’est le présent. Que nous reste-t-il de notre lien aux arbres aujourd’hui ?

les arbres À travers l’histoire

Il y a bien la coutume du sapin de Noël ou de l’arbre de Pâques. Mais dans notre société hyper-technologique, combien sont-ils encore, ceux qui prennent le temps de saluer les arbres ? Pourtant, ils n’ont pas cessé d’être là, nos frères feuillus, nous offrant un enseignement sans pareil : celui de la présence et de la verticalité. À la naissance d’un enfant, quoi de plus beau que de planter un arbre, que l’on appelle frère-arbre, pour l’accompagner dans cette existence. Choisissez une essence qui vous parle ou alors celle qui correspond à sa naissance du point de vue du calendrier celtique. Demandez à garder le placenta et déposez-le dans le trou avant d’y planter l’arbre. Cet arbre, témoin de la vie de votre petit bout, grandira et s’épanouira avec lui. Il lui apprendra aussi le temps qui passe, le cycle des saisons et la vie qui recommence après chaque épreuve. Il sera un grand maître et un confident. Il pourra accueillir ses décorations à Pâques ou à Noël. Et alors tout prendra un autre sens...

Mélèze du col du Lein (balade N° 30)

Les arbres en Suisse romande On ne peut pas parler des arbres sans parler des forêts. La forêt recouvre un tiers du territoire suisse. Leur libre accès est garanti par la loi*. Chacun a le droit d’y cueillir des champignons, d’y faire son jogging ou de s’y balader, quelles que soient les conditions de propriété. Je n’ai réalisé cela qu’en voyage, lorsque, en Australie ou en Écosse, je m’étonnais des clôtures entourant les forêts, accompagnée de ce sentiment de ne pas pouvoir librement m’y promener. Cela faisait comme une étrange sensation d’être dans le jardin d’un inconnu. On hésite à enjamber la barrière, en voyant les arbres moussus de l’autre côté, avec un joli petit ruisseau qui semble nous souhaiter la bienvenue. Et puis, finalement, on renonce devant cette frontière qu’est la propriété. Il est vrai qu’en Australie, entre les insectes et autres petites bêtes initiatiques qui peuplent les bois, on hésite tout court ! Les deux tiers des surfaces boisées appartiennent au domaine public, et le tiers restant à des propriétaires privés. Les forêts évoquent en nous l’« air pur », la détente, l’oxygène, le sport, les balades, la culture ou le travail. Ainsi, qui que vous soyez avec cet ouvrage entre les mains, votre regard sur ces arbres sera différent pour chacun d’entre vous. Mais les forêts sont pourtant bien plus que cela. Dans leur travail de l’ombre, elles garantissent la qualité de notre eau potable. En effet, la présence des arbres, ainsi que les nombreux filtres dans le sol qui se forment grâce à l’écosystème forestier, évitent aux agents polluant de s’infiltrer dans l’eau que nous buvons. Les forêts servent aussi de protection contre les avalanches, chutes de pierres, érosion ou glissements de terrain. Elles luttent contre l’effet de serre en fixant le gaz carbonique. Elles produisent du bois. Et elles sont un habitat irremplaçable pour la faune et la flore de nos contrées ! On estime que les forêts suisses abritent plus de la moitié des plantes et animaux présents dans notre pays. Au niveau économique, la forêt et le bois fournissent 2,7 % des emplois en Suisse. Chaque Suisse consomme en moyenne un mètre cube de bois par an. On prend en compte le bois de chauffage, mais aussi tous les sous-produits tels que le papier ou les meubles, par exemple. Cela semble énorme, mais pourtant les forêts suisses se portent bien, et gagnent de l’espace ! En effet, depuis 1860, les surfaces forestières ont aug-

menté de 30 à 50 % sur notre territoire. Autrefois, les gens ne se chauffaient qu’au bois, et le bois représentait leur matériau de base dans la construction et la vie de tous les jours. Les coupes n’étaient pas réglementées comme elles le sont de nos jours. Aujourd’hui, quand on coupe, on replante. Les ingénieurs forestiers veillent à la durabilité de ce patrimoine. Dans un autre temps, la survie était plus importante.

La forêt étant protégée, ce sont les terrains agricoles qui perdent de la superficie sur le territoire suisse, au profit des constructions. La première loi pour la protection des forêts est d’ailleurs très ancienne. Elle a été édictée en 1876, afin d’interdire le défrichement des forêts de protection en montagne. Cette époque coïncide avec celle de l’arrivée du charbon par la voie ferrée. Celui-ci étant moins onéreux et plus pratique que le bois des collines avoisinantes, les mentalités se sont alors gentiment ouvertes à renoncer aux coupes. Jusque-là, le bois étant le principal combustible en Suisse, il aurait été impensable de faire passer un tel décret. Il n’existe quasiment plus de forêt dites primaires en Suisse. On qualifie de forêts primaires celles qui n’ont jamais été exploitées ou entretenues par l’homme. Cela est bien dommage, car elles abritent un écosystème varié et vaste, offrant un habitat aux oiseaux et aux mammifères. Dans les forêts primaires s’entrecroisent bois mort, souches ou jeunes arbres, ceux-ci repoussant même sur les vieux. La vie se déroule sans discontinuité. On en trouve encore de très rares, surtout en Valais pour la Suisse romande, comme celle de Derborence ou la forêt d’Aletsch. Protégées car inaccessibles, elles ont su garder leur pureté. Chaque canton pratique une législation qui lui est propre en matière de gestion de la forêt. Le canton de Genève est en phase de rééquilibrage de ses surfaces boisées suite à de trop nombreuses coupes, par exemple. Un projet a été mis en place en 2000 afin de revaloriser la diversité forestière. Au niveau fédéral tout va vers une protection globale de ce bien au prix incalculable que représentent les forêts et les arbres. Ils sont notre vie et sur eux repose notre survie. Qu’en est-il des arbres remarquables ? Un grand arbre n’est pas forcément protégé. Certains, très vieux, font l’objet d’une protection locale, cantonale ou

les arbres en suisse romande

fédérale, mais d’autres poussent et grandissent, pouvant disparaître sous les dents d’une tronçonneuse, du jour au lendemain. La Confédération et les cantons sont cependant sensibles à l’intérêt des arbres remarquables et les protègent, si tant est qu’ils sont remarqués ! Il n’existe pas encore en Suisse de recensement des arbres remarquables, mais un passionné s’est lancé dans cette tâche, il y a plus de dix ans. Il regroupe les notes, anecdotes et coordonnées des arbres remarquables du territoire que les gens lui envoient. Alors, à vous, citoyens, de participer à ce grand inventaire en vous rendant sur le site de Michel Brunner : www.proarbore.com * L’article 699 de notre Code civil prévoit en effet que chacun a libre accès aux forêts et pâturages d’autrui et peut s’approprier baies, champignons et autres menus fruits sauvages, conformément à l’usage local, à moins que l’autorité compétente n’ait édicté, dans l’intérêt des cultures, des défenses spéciales limitées à certains fonds. Seul l’accès aux forêts et pâturages pour la chasse ou la pêche peut faire l’objet de réglementations cantonales spécifiques. Cette norme, qui date de 1907, n’a jamais été modifiée depuis son entrée en vigueur, le 1er janvier 1912. Étonnamment moderne aujourd’hui encore, elle garantit de manière optimale les droits du public dans notre pays, sans pour autant faire obstacle à des interdictions justifiées par la protection de l’environnement (tel est par exemple le cas à Derborence ou encore, bien évidemment, dans le Parc national).

Forêt bordant l’étang de la Gruère (balade N° 17)

Énergétique humaine : chakras et biochamp Le biochamp Chaque être humain émet un rayonnement qui lui est propre. Il varie en fonction de sa propre fréquence vibratoire, de la fréquence du lieu où il se trouve, ainsi que d’autres paramètres comme les pollutions électromagnétiques, etc. Dans un endroit qui apporte de l’énergie, ce rayonnement grandit. Au contraire, quand le lieu en prend, il se contracte. Nous l’appelons le biochamp, énergie vitale ou champ vital. Il s’étend autour de nous à une distance toujours variable, mais qui se situe actuellement (car la fréquence de l’humanité est en perpétuelle évolution) autour de deux mètres de rayon. Au-delà de cette frontière, les phénomènes auront moins d’impact sur notre organisme. Dans un lieu où l’énergie vitale est multipliée par dix, une personne ayant un biochamp de deux mètres de rayon se trouvera alors avec un champ vital dix fois plus grand, c’est-à-dire de vingt mètres de rayon. Les arbres ont généralement une fréquence plus élevée que la nôtre. Ce n’est pas le cas si l’arbre est malade, s’il a souffert, s’il est cassé ou atteint par des parasites. Il est également sensible au lieu et ne deviendra jamais très grand et beau dans sur un site malsain (croisement de réseaux telluriques négatifs, failles, ancien champ de bataille, etc.). On peut cependant partir du fait que les arbres nous apportent de l’énergie et, de ce fait, donnent de l’expansion à notre biochamp.

Les couleurs Les chakras (du sanskrit : roue) sont des centres énergétiques présents sur tout notre corps. Ils sont au nombre de sept pour les chakras majeurs, mais il y en a au total plus de deux cents. Les couleurs de ces sept principaux centres énergétiques partent du rouge pour finir au magenta, dans le dégradé des couleurs de l’arc-en-ciel. Les chakras sont situés dans l’axe de l’être, sur la colonne vertébrale, en partant du périnée jusqu’à la fontanelle. Vous pouvez visualiser des tubes de couleur qui s’ouvrent toujours plus en sortant de l’être sur l’avant et sur l’arrière.

Chakras vus de face

Énergétique humaine : chakras et biochamp

u 1er CHAKRA

Note : do. Associé : à l’incarnation, à nos racines et à notre présence sur terre. Ancrage, argent, famille, travail, survie, hérédité. Élément : terre. Lithothérapie : rubis, grenat, tourmaline noire, agate mousse. Organisme : sang, surrénales, système d’élimination. Réseau tellurique : Hartmann. u 2e CHAKRA

Note : ré. Associé : au relationnel et à la sexualité. Nourriture, sensorialité, créativité, joie de vivre, fécondité, plaisir, désir. Élément : eau. Lithothérapie : cornaline, ambre, corail. Organisme : gonades et système de reproduction. Réseau tellurique : Hartmann. u 3e CHAKRA

Note : mi. Associé : au charisme et à la confiance en soi. Force, courage, affirmation de soi, dynamisme, volonté. Élément : feu.

Lithothérapie : citrine, œil-de-tigre. Organisme : système digestif. Réseau tellurique : Curry. u 4e CHAKRA

Note : fa. Associé : à toutes les facettes de l’amour, de la dépendance à la compassion. Amour, compassion, dévotion, générosité, image de soi, acceptation du vécu. Élément : air. Lithothérapie : quartz rose, aventurine, jaspe vert, jade, émeraude. Organisme : cœur et système circulatoire. Réseau tellurique : Palm. u 5e CHAKRA

Note : sol. Associé : à l’expression de soi et au verbe créateur. Communication, expression verbale, chant, expression de qui on est vraiment. Élément : éther. Lithothérapie : célestine, aigue-marine. Organisme : gorge, thyroïde et système respiratoire. Réseau tellurique : Wissmann.

u 6e CHAKRA

u (aussi blanc) 7e CHAKRA

Note : la. Associé : à l’intuition, mais aussi à l’analyse scientifique. Mental, contrôle, vision, prémonition, imagination, concentration. Élément : au-delà des cinq éléments, il est associé à l’esprit. Lithothérapie : lapis-lazuli, saphir. Organisme : système nerveux. Réseau tellurique : Wissmann.

Note : si. Associé : à la conscience universelle et à la sagesse. Unité, réceptivité, médiumnité. Élément : au-delà des cinq éléments, il est associé à la source. Lithothérapie : cristal de roche, diamant. Organisme : système nerveux central et épiphyse. Réseau tellurique : Peyré.

Reliance homme-arbre

et au shopping ? Demandez à l’arbre de vous inviter à explorer vos propres racines, en vous appuyant contre son tronc, pour voir comment elles sont. Allez ensuite visiter les siennes, pour vous en inspirer ! N’hésitez pas à lui demander de l’aide ! Si votre bas-ventre vous fait mal, c’est qu’il manque sûrement le feu créateur en vous. Cette flamme qui fait bouillir le chaudron magique de votre être n’est pas suffisamment active. Une blessure d’ordre relationnel ou sexuel vous dit quelque chose ? Demandez à l’arbre de vous faire ressentir l’énergie qui lui est insufflée au printemps, au moment où tout se remet en route, où le cycle reprend, quelles que soient les expériences passées. Appuyez-vous contre son tronc et ressentez.

Rencontre avec les mélèzes de Balavaux (balade N° 31)

PARTIE 2

LES BALADES 81

Chêne

Arbre de justice Nom latin : Quercus robur, Quercus petraea Famille : Fagacées Synonymes : chêne commun, chêne à grappe, chêne rouvre, chêne d’Europe Espérance de vie : 1000 ans f

Symbolique

Les chênes symbolisent la puissance, la force, le courage, la droiture, la force vitale, la sécurité, la constance, la protection, l’hospitalité, la justice et l’honneur. Ils ont toujours été de grands maîtres pour les hommes, qui ont vénéré ces arbres de tout temps. Avant même que les églises existent, les chênes étaient nos cathédrales naturelles. Ils abritaient les rois des temps anciens, qui faisaient justice dans leur aura, pour profiter de leur sagesse. Le chêne n’a pas peur du danger et sait combattre avec justice. Il sort toujours vainqueur. f 82

Aller à sa rencontre...

Le chêne est facile à rencontrer. Il viendra lui-même spontanément vous parler, vous n’aurez pas d’effort à faire. Il est très sociable, aime conseiller et écouter. Il a un cœur énorme et saura toujours vous transmettre un message plein de sagesse. f

Usage phytothérapeutique

L’écorce de chêne étant riche en tanins, sa décoction a une action antiseptique, désinfectante, anti-infectieuse. f

Usages pratiques

Le chêne est un excellent bois de construction, qui a servi pour les édifices les plus somptueux. Il avait aussi sa place dans la coque des navires marchands et de guerre de l’époque car sa teneur en tanins le rend imputrescible.

Les connus - le chÊne

Chêne de Châtillon (balade N° 3)

Dans la série des utilisations nous avons les sabots, charpentes, parquets, piliers de pont, traverses de chemin de fer, etc., sans oublier les fameux vins vieillis en fûts de chêne ! En cuisant plusieurs fois les glands à grande eau afin d’éliminer leur amertume due aux tanins, puis en les séchant, il est possible de fabriquer une farine très riche en nutriments. On peut la consommer, à raison d’un tiers de farine de gland, et deux tiers de farine de froment. La richesse des fermiers d’autrefois était définie par le nombre de porcs que pouvait nourrir la forêt de chênes qu’ils possédaient. On appelait cette petite forêt l’acherum. En effet, autrefois le jambon et le lard étaient plus importants que le bois et tout le monde sait que « sous les chênes poussent les meilleurs jambons » ! Les cochons raffolent des glands et en font leur principale alimentation en automne ! On fabrique des bouchons avec l’écorce du chêne-liège.

Chêne de Châtillon (balade N° 3)

Les connus - le chêne f

Croyance

Pour les druides, le chêne était sacré. Et si, par la plus grande fortune, du gui y poussait, celui-ci renfermait les secrets de l’alchimie et de la fabrication de l’or. J’ai eu l’occasion alors de rencontrer un chêne recouvert de gui en Bretagne. Il est vrai que l’énergie de celui-ci était vraiment très spéciale, comme précieuse. La rencontre avec cet arbre reste l’un de mes plus beaux souvenirs de balades sylvestres et une expérience inoubliable ! Le sixième jour après la pleine lune, les druides coupaient le gui à l’aide d’une serpe d’or, qu’ils déposaient dans un drap blanc. Ils portaient une couronne de chêne sur la tête à cette occasion. Les Germains déposaient sous le chêne des offrandes dédiées au dieu de l’orage. Tout ce qui poussait sous lui était sacré. Chez les Romains, le chêne était associé à Jupiter : la couronne de chêne était la plus haute distinction militaire. Les vainqueurs des jeux olympiques, chez les Grecs, portaient une couronne de chêne sur la tête. Les sorcières dansaient autour des grands chênes la nuit du 1er mai, appelée Walpurgis. Elles fabriquaient leurs balais dans cette essence. La baguette de Merlin ainsi que le plateau de la Table ronde ont été faits du bois de cet arbre sacré. f

La petite anecdote

« Si le chêne a ses feuilles avant le frêne, l’été sera beau ; si le frêne a ses feuilles avant le chêne, l’été sera pluvieux. » En France, à Allouville, une chapelle a été construite dans un chêne vivant. Celui-ci serait vieux de plus de 1 000 ans ! f

Botanique

Grand arbre pouvant atteindre plus de quarante mètres de hauteur, feuilles entières ovales à lobes arrondis, tronc structuré, les fruits sont appelés glands. Le chêne vert garde ses feuilles toute l’année, mais pousse dans les pays chauds. Le chêne se distingue par sa longévité. f

Chakras

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Pour la petite histoire...

Il était une fois un jeune fermier appelé Jean, qui ne cessait de râler contre les coups du sort. Il était pauvre, il était seul et il ne trouvait plus de goût à sa vie. Il se sentait tout rabougri ! Las de cette vie, il convia le diable à un repas et lui demanda son aide. Le diable, tout content de se faire un nouvel ami, accepta de l’aider à condition qu’il lui donne sa vie au moment où la dernière feuille du chêne tomberait. Désespéré et prêt à tout, le jeune homme accepta ! Le lendemain, le jeune homme trouva de l’or sous son chêne. Le surlendemain, il découvrit dans sa bergerie une jeune demoiselle, d’une beauté scintillante comme l’eau fraîche d’un ruisseau, couchée sur la paille à côté d’un agneau. Le fermier passa le plus bel été de toute sa triste existence auprès de sa douce compagne. Il commença à aimer la vie et à retrouver un bonheur oublié.

L’été passa et l’automne arriva. Jean, dans la joie de sa nouvelle vie, avait oublié le pacte fait avec le diable. Un matin, alors qu’il ouvrait sa fenêtre, il vit une feuille tourbillonner dans l’air. Cette vue lui glaça le sang d’un coup. Comment avait-il pu oublier sa maudite promesse ? Il regarda sa femme, le ventre arrondi par l’enfant qu’ils attendaient, cueillir les pommes du verger.

Chêne de Morrens (balade N° 5)

Les connus - le chêne

Il se précipita près du chêne et pria Dieu de toutes ses forces. Dieu n’était pas rancunier et il écouta attentivement l’histoire que lui contait le fermier. Touché par son bonheur retrouvé et par le rouge aux joues de ce jeune homme amoureux, il accepta de l’aider. Les feuilles continuaient à tomber. Un matin, alors que le fermier s’occupait de ses bêtes, le diable apparut. « Je suis venu te chercher, tu me l’as promis ! » dit-il. Mais le jeune homme désigna le chêne et pointa les feuilles qui frémissaient encore au vent. « Oui, mais c’est encore trop tôt ! » dit le fermier. Une semaine plus tard, le diable réapparut, mais le chêne n’avait toujours pas perdu son feuillage. Ce manège dura plusieurs semaines. Le diable devenait toujours plus fou de colère. Et toujours, Jean pointait le beau chêne de son jardin et toujours une petite feuille, brunie et desséchée, restait accrochée à sa branche. Et l’hiver passa, puis vint le printemps, et déjà les bourgeons sortaient du rameau. Le diable, las et fatigué d’attendre, abdiqua. Depuis ce jour, les chênes ne perdent jamais toutes leurs feuilles en hiver. Observez bien !

1. La balade du magicien Le chêne de Merlin

Ces deux chênes, qui au fil du temps n’en forment plus qu’un, sont recouverts de mousse. Le décor est absolument magique et incite à la rêverie des temps où les magiciens se cachaient dans nos forêts. Ils se trouvent juste en dessous de l’ancien couvent de la Part-Dieu. Le chemin qui mène aux arbres est celui qu’empruntaient les pauvres autrefois, depuis Bulle, en se rendant tous les dimanches au couvent pour recevoir la soupe. C’est ce même chemin que vous allez prendre le long de la Trème. Vous y rencontrerez d’autres essences dont de très beaux hêtres et un des plus grands épicéas du canton de Fribourg, haut de 45 mètres, près d’un pont.

Coordonnées topographiques : 567.585 / 160.760 Carte 1225 Gruyère et 1224 Moudon Temps de marche : environ 2 heures Difficulté : êê Altitude : 950 mètres Accès depuis Bulle, suivre ensuite la Trème en direction de l’Ouest. Un parking est à disposition à l’entrée de la forêt.

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Cuquerens

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Longequeue

Tronchebellon

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Le Gîte-à-Meyer

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La Perrause Beauregard La Part Dieu La Petite Oubèca

Les connus - Le CHêne - Fr L’union des deux troncs a formé une petite écuelle dans laquelle poussent deux jeunes hêtres. Ce chêne est un arbre qui éveille la joie en nous. Il semble pétiller de malice et de farces. Peut-être que ce sont les lutins qui dansent autour ? Quoi qu’il en soit, son nom est bien trouvé ! Il travaillera sur votre deuxième chakra, vous permettra de retrouver votre droiture et votre axe dans la bonne humeur ! Il vous accompagnera aussi en vous aidant à relativiser vos soucis et à les observer avec plus de recul.

2. l a rencontre au sommet

Chêne des druides d’Écharlens

Ce chêne est situé sur un emplacement très spécial. Il a grandi sur un croisement de deux grandes lignes positives du réseau tellurique Hartmann. De tels croisements étaient recherchés autrefois, quand les gens faisaient encore attention à ces méthodes-là pour construire les édifices sacrés. On y retrouve des menhirs, cromlechs, églises, abbatiales ou autres lieux saints. De plus, cet emplacement est relié à la cathédrale de Fribourg et au Moléson. Il n’y a pas de hasard à la présence de ce bel arbre à cet endroit. Autrefois, il devait certainement y avoir une pierre levée ou alors simplement s’agissait-il

Coordonnées topographiques : 572.930 /167.500 - carte 1225 Gruyère Temps de marche : env. 2 heures pour la boucle complète Difficulté : êê (facile, mais longue) Altitude : 765 mètres Suivre le sentier « Au pays des légendes de la Gruyère ». Parking à la maison de l’Hôtel de Ville à Vuippens. Vous trouverez un détail de ce parcours sur le site www.la-gruyere.ch. Respectez le bétail, ce chêne est dans un champ où paissent des troupeaux.

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Les connus - Le CHêne - Fr d’une colline où les sorcières aimaient à se retrouver pour leurs nuits de sabbat, qui sait... Cet arbre, fin et élancé, est tout de même vieux de plus de 200 ans. Son grand âge ne paraît pas, mais vous êtes en présence d’un jeune sage. Ce chêne vous permettra de vous reconnecter avec votre force intérieure afin d’oser être vous-même.

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EXTRAIT d'un livre paru aux Éditions Favre.

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Joëlle Chautems

Préface de Philippe Roch

Guide des arbres extraordinaires de Suisse romande, 40 balades d’énergie

Joëlle Chautems

Joëlle Chautems Guide des

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« Puissent ces balades semer la magie dans vos cœurs... » Joëlle Chautems

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Joëlle Chautems Eoriañ Géobiologie, purification de l’habitat, cours et stages, élémentaux, lectures d’aura et soins, herboristerie et élixirs de plantes www.eorian.ch