CADEAU Claudine Rolle-Annen (Ed. Favre 2019) - EXTRAITS

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Claudine Rolle-Annen a suivi une formation d’aide-infirmière, elle a travaillé en EMS et en milieu hospitalier. Elle a également été maman de jour et a prodigué des soins à domicile. C’est à l’âge de cinquante ans que le don va s’activer, la laissant d’abord perplexe puis la poussant à se documenter pour enrichir ses connaissances en matière de médiumnité et de communication avec le monde spirituel.

Claudine Rolle-Annen

« Devenir guérisseuse n’est pas un long fleuve tranquille, c’est un chemin de solitude. Au début, c’est la peur, le doute. Mais que m’arrive-t-il ? Pourquoi moi ? Après quatre années de refus, j’ai enfin accepté cette possibilité de prendre soin des autres et les soulager. J’ai donné la permission. Le canal allait s’ouvrir. Découvrir l’accompagnement de mes guides spirituels a été pour moi une source de joie, un magnifique CADEAU. La révélation la plus forte que j’ai ressentie concerne l’au-delà. La mort n’est pas ce que l’on croit, nos êtres aimés sont devenus invisibles mais ils sont là, à côté de nous. Vous pleurez en pensant qu’ils sont perdus, seuls, abandonnés, mais c’est tout le contraire. Ils sont guéris de toute souffrance, ils ont retrouvé tous ceux qui sont partis avant eux. Leur amour pour nous est intact. Selon les besoins, ils peuvent veiller sur nous jusqu’à notre départ. »

Le cadeau

L’ouvrage que vous allez lire est exceptionnel. Il retrace la « naissance » d’une guérisseuse. A travers ce qu’elle a vécu, qui elle a rencontré, tout ce qu’elle a lu, elle est devenue ce qu’elle est profondément. Elle a pu réveiller ce qui sommeillait enfoui au fond d’elle-même, cette possibilité et ce désir de se mettre au service des autres, pour cheminer avec eux, vers une meilleure santé physique et mentale. Rosette Poletti


Claudine Rolle-Annen

Le cadeau

Un rĂŠcit qui nous fait aimer la vie et ne plus craindre la mort


Éditions Favre SA 29, rue de Bourg CH – 1002 Lausanne Tél. : +41 21 312 17 17 Fax : +41 21 320 50 59 lausanne@editionsfavre.com Adresse à Paris 7, rue des Canettes F – 75006 Paris

Dépôt légal en Suisse en octobre 2019. Tous droits réservés pour tous pays. Toute reproduction, même partielle, par tous procédés, y compris la photocopie, est interdite. Couverture : Dynamic 19

Montage : Jean-Daniel Pellet ISBN : 978-2-8289-1801-9 © 2019, Éditions Favre SA, Lausanne

Les Éditions Favre bénéficient d’un soutien structurel de l’Office fédéral de la culture pour les années 2016-2020.


Remerciements

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e souhaite, en tout premier, remercier le monde céleste : Marie, mon maître spirituel, les archanges, mes guides et tous les êtres de lumière pour leur amour inconditionnel, protecteur et aimant, qui m’accompagnent et qui cheminent avec moi depuis ma naissance en me montrant le chemin. Merci à Alain mon époux, pour sa patience, pendant ces huit années où mon esprit était souvent ailleurs. Mes remerciements amicaux à mes toutes premières lectrices, pour leurs critiques et commentaires, Annie, Cathy et Viviane, alors que la rédaction n’en était qu’à ses balbutiements. Mes chaleureux remerciements à Marianne Zenger, la personne qui m’a accompagnée les dernières années de la préparation de cet ouvrage, qui a partagé avec moi de nombreuses tisanes et quelques fous rires, ainsi que mes moments d’euphorie et de doutes. Merci pour son amitié sans faille et ses mots d’encouragement. En cours d’écriture, chacune a fait évoluer l’autre avec un profond respect. Marianne, c’est l’amie qui m’a poussée dans le dos jusqu’au bout, pour que j’apprenne, que je corrige, que je développe et qu’enfin, j’ose délivrer ce que l’on attendait de moi. Merci à Véronique Schmidt Cuérel, pour ses corrections. C’est aussi grâce à elle que j’ai compris qui me donnait la possibilité de soigner.


Remerciements 5

Mon infinie gratitude à Rosette Poletti, pour son accueil et sa gentillesse et avoir pris de son temps si précieux pour faire la connaissance de mon livre. Merci pour sa magnifique préface qui présente mon ouvrage avec justesse et pertinence. Par ses mots, elle suscite l’intérêt et la curiosité et fait naître l’envie de découvrir ce livre. Mes chaleureux remerciements à Magali Jenny pour sa lumineuse préface et pour l’aide apportée par son premier livre sur les guérisseurs (2008). Merci encore à elle pour son soutien, et pour la confiance qu’elle me témoigne. Merci à toute l’équipe des Éditions Favre et en particulier à Sophie Rossier, pour sa confiance et l’accueil fait à mon livre. Merci à toutes les personnes qui m’ont éclairée de leurs savoirs et de leurs découvertes. Merci à mon papa qui veille sur moi depuis sa nouvelle vie en m’envoyant de beaux messages qui me donnent la preuve qu’un au-delà existe. Merci pour cet amour qui m’accompagne. Un merci particulier à tous mes patients, qui me donnent leur belle confiance et même parfois leur amitié. C’est un grand bonheur pour moi de vous accompagner, de vous aider, de vous soulager, dans vos chemins de vie. Et enfin, merci à vous, mes lecteurs, pour votre confiance et l’intérêt que vous avez porté à cet ouvrage.


Préfaces Par Rosette Poletti Psychothérapeute, écrivaine, conférencière et formatrice en accompagnement de personnes en deuil ou en fin de vie

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ouvrage que vous allez lire est exceptionnel. Il retrace la « naissance » d’une guérisseuse. À travers ce qu’elle a vécu, qui elle a rencontré, tout ce qu’elle a lu, elle est devenue ce qu’elle est profondément. Elle a pu réveiller ce qui sommeillait enfoui au fond d’elle-même, cette possibilité et ce désir de se mettre au service des autres, pour cheminer avec eux, vers une meilleure santé physique et mentale. C’est une aventure qui vaut la peine d’être connue, elle révèle les difficultés d’incarner ce que l’on est profondément, ainsi que le fait que notre société n’est pas tout à fait prête à accepter ce que pourtant la science met en évidence : l’être humain est un être énergétique, traversé par des courants d’énergie et vivant dans un monde où tout est énergie. Les travaux les plus modernes des neurosciences ouvrent des perspectives passionnantes concernant la force de l’énergie d’amour sur ce qui nous entoure, sur le monde et sur les êtres que nous côtoyons. L’auteure nous donne à comprendre ce lent mûrissement ou peut-être une métamorphose, qui permet à quelqu’un de trouver un vrai sens pour sa vie ou, pourrait-on même dire, la mission de passage sur la terre.


Préfaces 7

La description de ce cheminement peut-être une permission donnée à d’autres personnes qui perçoivent en elles ce que l’auteure a ressenti. Elle permet aussi, à ceux qui seraient tentés de faire appel à un guérisseur, de comprendre ce qui se produit dans la rencontre avec ces personnes. La deuxième partie de ce livre sera probablement plus difficile à comprendre pour certains lecteurs, car l’auteure y décrit un certain nombre de croyances, qui sont les siennes et qu’elle nous livre un peu comme s’il s’agissait de vérités non discutables. Dans cette partie de l’ouvrage, on entre dans l’inconnu, car il n’y a aucune certitude ni aucun travail de recherche scientifique reconnu qui viendraient corroborer les descriptions des âmes, des anges, de la vie après la vie. Il s’agit d’hypothèses, qui sont pour le moment invérifiables. Elles sont intéressantes et on peut les lire avec un intérêt certain. De toute manière, tout ce que nous savons sur la vie après la vie, sur ce qui se passe dans l’au-delà, ne représente que des hypothèses sur lesquelles on a bâti un certain nombre de croyances qui sont fondamentales dans les grandes religions et qui permettent aux croyants d’aborder la mort avec un maximum de sérénité. Lire cet ouvrage, cela ne laisse pas indifférent, chacun est amené à se questionner, à se resituer par rapport à sa vision de la vie après la vie. C’est ce qui fait, en grande partie, sa valeur.


Par Magali Jenny Ethnologue et auteure

I

l existe plusieurs chemins qui mènent à la découverte et l’acceptation du don de guérison : certains sont sinueux, sombres et semés d’embûches alors que d’autres sont lumineux et rectilignes. Aucune voie n’est meilleure qu’une autre ; il y en a de plus faciles, c’est là toute la différence. Quelqu’un qui naît avec ce talent dans une famille où s’exerce déjà cette activité aura droit à une compréhension immédiate et souvent à une passation rassurante et bienveillante. Un autre constatera ce don après avoir subi un événement traumatique plus ou moins important (maladie, coma, nde, choc, etc.) qui changera définitivement une certaine vision des choses et éveillera des sensations nouvelles que l’on décidera, ou pas, de développer. Le chemin plus ardu est celui de l’enfant qui ressent ce que les autres ne peuvent (ou ne veulent) éprouver. Ces manifestations sont propres à chacun, mais l’impression d’être différent et de pouvoir aider son prochain est commune à tous. Les réactions face à cette découverte peuvent également être diverses, voire opposées, et dépendent très souvent de l’entourage familial ou social : peur, pouvoir, rejet, domination, souffrance, supériorité, différence, acceptation, incompréhension, etc. sont des sentiments qui jalonnent le parcours. Les plus isolés renonceront à développer ce talent et l’oublieront définitivement. Et puis c’est le rappel à l’ordre du destin. Ceux qui ont volontairement verrouillé leur ressenti le redécouvrent à l’âge adulte. Désemparés, ils ne savent pas quoi faire avec ces sensations nouvelles. Suis-je devenu fou ? Faut-il utiliser ces capacités hors norme pour soulager ? Et si je fais des dégâts ? Comment dois-je commencer ? Pourquoi moi ? Autant de questions auxquelles les réponses ne sont jamais simples. Certes, il existe des ouvrages à ce


Préfaces 9

propos, des conférences qui parlent de ce don particulier, des gens que l’on rencontre comme par magie et qui peuvent expliquer un peu de ce phénomène. Il reste que chaque ressenti est individuel et que seule l’expérience permettra, sinon de comprendre, au moins d’exercer ce talent de la manière la plus adéquate possible, pour le guérisseur, mais surtout pour les patients qui viendront demander de l’aide. C’est ce parcours que Claudine a décidé de livrer dans un livre plein d’émotions et d’optimisme. Il lui en a fallu du temps pour accepter, oser et se mettre à disposition de celles et ceux qui souffrent. C’est en toute humilité et franchise qu’elle partage sa route, parle de ses doutes, de ses peurs et de la complexité d’une telle tâche et de sa mise en pratique. Claudine a beaucoup lu pour trouver des explications. Elle a également été à l’écoute d’elle-même et de son ressenti. Tout cela lui a permis de ne pas ranger son don dans le tiroir à oubli, mais au contraire de le chérir, de le développer, de s’ouvrir à un monde souvent marginalisé et moqué par notre société ultra-technologique. Claudine parle de la joie d’aider, du bonheur de se sentir enfin complète, des changements occasionnés par cette prise de conscience. Elle raconte et explique avec l’espoir de réveiller d’autres vocations ou de tendre une main à celles et ceux qui avancent encore dans la solitude et la peur. Elle donne la clé, sa clé, qui lui a permis de passer de l’ombre à la lumière et du doute à l’épanouissement. Car, s’il est compliqué parfois, le chemin de la guérison, qui commence par soi-même avant de mener vers les autres, vaut vraiment le détour tant il est riche et passionnant. Si la promenade vous tente, comme cela a été le cas pour moi, je vous promets des paysages splendides, des forêts enchantées, des lacs rafraîchissants, des montées en pente douce, des descentes reposantes, des découvertes à chaque coin de page et une magnifique rencontre, celle de Claudine qui se révèle être une accompagnatrice d’exception. Suivez la guide…


Un livre est un jardin, un verger, un entrepôt, une fête, un compagnon de route, un conseiller, une multitude de conseillers.

— Henry Ward Beecher

Il doit être le piolet qui est capable de briser l’océan gelé de votre âme. — Franz Kafka


Introduction

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et ouvrage, je l’ai porté pendant huit années, il est le fruit de mes expériences de vie, de guidance spirituelle, de travaux de recherches, de rencontres littéraires, et de conférences. Il a été créé pour témoigner et partager, non pour convaincre. Mon vœu le plus cher est qu’il apporte connaissances, espoir et consolation. Son titre, Le Cadeau, m’a été soufflé par mon guide. Je souhaite le partager avec vous, ainsi qu’avec ma famille, mes amis, mes patients et connaissances. Je désire laisser un témoignage de mon histoire et expliquer comment l’impensable est arrivé. J’ai pu mener à bien cette tâche, en restant moi-même et en continuant ma route, celle du cœur. Cet ouvrage va éclairer d’une lumière plus vive les personnes curieuses de découvrir cette façon tellement magique de soigner et de se soigner. Il sera profitable au monde des soignants et des thérapeutes de toute catégorie, qui travaillent ou qui travailleront un jour avec nous, les guérisseurs, dans l’espoir de soulager, voire d’enrayer, certaines douleurs et maladies. Ne dit-on pas que l’union fait la force ? Lorsque le don de guérisseuse s’est activé, j’étais dans une telle incompréhension que je ne savais pas vers qui me tourner. Je ressentais de la solitude, je n’osais me confier à personne, même pas à ceux qui avaient confiance en moi. Je ressentais alors une intuition qui me donnait force et confiance. En me laissant guider, j’ai puisé dans la littérature la nourriture dont j’avais besoin pour me lancer dans cette aventure humaine et spirituelle, la comprendre et l’accepter. C’est en prenant connaissance du livre sur les guérisseurs de Magali Jenny de 2008 que j’ai compris ce qui m’arrivait et ce que je vivais. Les médias et la littérature n’ont jamais autant parlé des guérisseurs, du monde spirituel et de la vie après la vie que ces dernières années, par le biais de livres, de conférences, d’interviews et de débats. Certaines personnes, en lisant les sujets développés


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Le cadeau

dans cet ouvrage, vont s’ouvrir et évoluer, d’autres vont prendre connaissance, réfléchir, analyser ce qu’elles auront lu, les incrédules et les cartésiens vont simplement lire et passer leur chemin, et enfin d’autres vont faire l’expérience de l’éveil spirituel. Mais c’est la curiosité qui va l’emporter, vous aurez appris et vous saurez, peu importe ce que vous en ferez… En ce qui concerne les soins guérisseurs, la prise de conscience est lente, car le milieu médical et les malades n’ont pas encore apprivoisé cette façon de se soigner. Et souvent, avant d’arriver chez le guérisseur, il y a eu un long parcours, fait d’un mélange d’espoirs et de déceptions, après avoir consulté le médecin, le chiropraticien, le physiothérapeute, l’ostéopathe, le dermatologue, le naturopathe, le podologue, etc. C’est souvent le cas pour les douleurs chroniques ou récidivantes. Il y a des médecins très ouverts à cette pratique, et c’est quelquefois le risque inconfortable d’être jugés par leurs collègues qui les pousse à la discrétion. Il faut un peu de courage pour faire le premier pas et défendre ses croyances. Ces médecins redoutent de perdre leur crédibilité. Ainsi, le docteur Charbonier a été très seul au début de ses recherches sur l’après-vie, les expériences de mort provisoire, appelées emp, et ensuite sur l’hypnose et la tch, transcommunication hypnotique, pourtant il a continué sa route : il savait où il allait et devait avancer dans sa mission de vie. Il est inconcevable pour certains médecins qu’une personne qui n’a fait aucune étude médicale arrive à soulager, a fortiori à guérir un patient, là où ils n’ont pas pu agir. Cette façon d’être et de penser freine l’avancée d’une entraide entre ces deux méthodes de soins. Et cela rend les choses plus délicates. Ces méthodes, parfois appelées médecines intégratives, sont complémentaires. La guérison spirituelle ne concurrence pas la médecine, elle soigne autrement, l’une peut s’ajouter à l’autre. Il n’y a, à l’heure actuelle, pas d’explication scientifique. Mais, il commence à y avoir quelques bribes d’informations sur des recherches scientifiques, pratiquées sur des médiums.1 1 Voir l’émission Voyage au pays des guérisseurs, Temps présent du 12 octobre 2018, Télévision Suisse Romande.


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Un guérisseur digne de ce nom a du respect pour le corps médical et ne demandera jamais à ses patients d’arrêter un traitement ordonné par un médecin. En milieu hospitalier, je constate avec regret que donner les coordonnées d’un guérisseur dépend trop souvent des croyances personnelles ou religieuses des soignants, qui fonctionnent comme un filtre et qui empêchent une aide bienfaitrice. Lorsque les patients m’appellent, ils souffrent déjà beaucoup. Par le biais de cet ouvrage, je voudrais remercier celles et ceux qui nous font confiance et qui transmettent les noms des guérisseurs aux patients. Des listes existent, elles sont distribuées dans certains hôpitaux. Dans mes recherches, j’ai appris à ma grande satisfaction, qu’au Centre hospitalier universitaire vaudois (chuv) à Lausanne, en Suisse, les étudiants, reçoivent des cours de médecines complémentaires, et je ne peux que me réjouir de cet esprit d’ouverture. Pour ma part, il me reste encore beaucoup de choses à découvrir et à apprendre : on m’a donné les sachets de graines, je les ai choisies, semées et, enfin, je les ai moissonnées. Tous les témoignages de ce livre sont le fruit de mes expériences et découvertes personnelles. Rien n’est figé, ce qui est vrai aujourd’hui peut être enrichi demain, et cela grâce à de nouveaux résultats de recherche. C’est aussi à l’hôpital que nous pouvons aider à rendre plus supportables la maladie, la douleur, les opérations, les radiothérapies et les chimiothérapies. Les patients dormiraient mieux la veille d’une opération, ils seraient alors rassurés à l’idée que quelqu’un prend soin d’eux dans tout leur être et le retour à la maison serait plus rapide. Il n’y a aucun coût financier, aucun effet secondaire pour la santé du patient. Pourquoi les portes restent-elles closes ? Pourquoi ce manque de confiance ? Le temps des sorcières est derrière nous. Ouvrez toutes grandes les portes et laissez-nous entrer pour apporter notre aide ! C’est notre mission de vie.


Les premiers pas d’une guérisseuse La lumière est dans le livre. Ouvrez le livre tout grand. Laissez-le rayonner, laissez le faire. — Victor Hugo

Mon enfance

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est en Suisse en juillet 1954 que j’ai choisi d’ouvrir les yeux sur ce monde. J’ai eu le privilège de passer mes vingt premières années au bord du lac Léman, parmi une ribambelle de copains de jeux, que j’appelais la bande. Je me suis enivrée de tout ce qui m’entourait, la rivière, les arbres, les fleurs, le gazouillis des oiseaux, les senteurs – les quatre saisons ont nourri une enfance merveilleuse qui m’accompagnera tout au long de ma vie comme une richesse. Aujourd’hui encore, lorsque je vais rendre visite à ma maman dans l’appartement de mon enfance, c’est avec une profonde nostalgie que j’admire le coucher du soleil à travers les arbres de ma forêt. Mes parents, peu sévères, m’ont laissé beaucoup de liberté, ce qui m’a donné une grande confiance en moi et m’a permis d’aller loin dans mes rêves. J’avais un caractère joyeux et je débordais d’imagination. Romantique et rêveuse, je me fabriquais des contes de fées. J’ai su très tôt que j’étais protégée par une force bienveillante qui me donnait une paix intérieure et qu’il y avait un ailleurs où l’on me connaissait. J’ai développé une grande affection pour la nature : à l’extérieur, j’étais moi-même, en harmonie totale. J’aimais beaucoup être sous la pluie, courir dans le vent, respirer à pleins poumons. J’affectionnais les quatre éléments : l’Eau, la Terre, l’Air et le Feu, qui, en plus de leur beauté, me reliaient à l’univers. Chez nous, chacun et chacune étaient bienvenus. Il n’était pas rare qu’un voisin passe pour prendre des nouvelles, demander


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un service ou refaire le monde. Si c’était l’heure de manger, nous mettions une assiette de plus. Pour mes parents, c’était naturel. C’est pendant mon enfance que j’ai appris la signification des mots, écouter, aider, partager et donner. Il existait une grande solidarité entre les familles, qui créait des liens solides et nous rassurait. En cas de très mauvais temps, je bricolais avec tout et n’importe quoi. J’aimais confectionner des habits pour ma poupée. Une petite anecdote me revient : pour lui faire une jolie robe, j’avais trouvé un beau tissu bleu marine en velours côtelé, dans lequel j’avais découpé avec délice deux trous pour les bras, un plus gros pour la tête, et un peu de dentelle pour faire joli. Quand mon père enfila ses beaux pantalons tout neufs, il pâlit, mais il comprit tout de suite que la coupable était sa fille bricoleuse. Cette envie de créer dans divers domaines ne m’a jamais quittée. Je suis une manuelle à l’imagination en constante activité. La plupart du temps, j’allais jouer dehors avec les copains. Notre terrain de jeu était la forêt et sa rivière. Au printemps, accompagnées par les joyeux trilles des oiseaux, les scilles, anémones, primevères, pervenches et violettes posées sur un lit de mousse m’émerveillaient à chaque fois. Une magnifique ambiance qui me préparait doucement à mon amitié pour la forêt, qui, par grande chaleur d’été, nous accueillait comme une amie. Tous les enfants et quelques mamans prenaient place au bord de la rivière, sur le sable fin comme à la plage. Au menu, pain, chocolat, fromage et thé : un festin. Ensuite, nous allions observer sur la rivière des moustiques que nous appelions des cousins ou cordonniers, mais de leurs vrais noms les tipules. Ils caressaient l’eau d’une élégante chorégraphie. Certains jours, c’était au lac que nous allions chercher la fraîcheur, munis de nos chambres à air de camions ou de voitures, en guise de bouées. En automne, ma saison préférée, la forêt changeait d’ambiance : de nouvelles couleurs, de nouveaux parfums l’entouraient. C’était aussi la période des vendanges, et je rentrais fourbue et courbée en deux dans la nuit qui me ramenait à la maison. Ce fut aussi mon premier salaire amplement mérité. Avec cet argent, je me suis acheté mon premier manteau dont j’étais très fière. L’hiver, c’étaient les parties de luges zigzaguant dans les descentes et les fous rires.


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Le cadeau

Les Noëls de mon enfance restent pour moi des moments de pure magie. Il y avait celui à la maison avec toute la famille et le sapin choisi dans notre forêt, que l’on apportait à la maison comme un ami. Les poésies, l’odeur des bougies et les petits soleils, qui déposaient leurs étincelles doucement sur le tapis, étaient de la fête. Les Noëls anciens sont, pour beaucoup d’entre nous, des souvenirs merveilleux vécus en des cœurs d’enfants. Pour le Noël du village, après le culte, nous attendions avec impatience le conte, raconté par l’épouse du pasteur. Nous étions captivés et transportés, loin, très loin… Un certain Noël, c’est remplie de trac que je suis arrivée à l’église. J’allais jouer dans une petite pièce de théâtre, sous le regard de tout le village. Il y avait aussi Audrey Hepburn et Mel Ferrer, car leur fils Sean jouait dans cette pièce. C’était aussi les paquets que nous recevions du Canada. Toute la famille maternelle avait émigré à Montréal, en partant de la vallée de Joux dans les années 1950, après le décès de mon grand-père. Dans ces paquets, il y avait des magazines du National Geographic, hélas en anglais, mais pour nous, c’était un précieux trésor, car nous pouvions découper des images pour l’école. Il y avait aussi des biscuits et des bonbons au sirop d’érable, des poudres pour faire des crèmes ou des puddings, et plein de bonnes choses. Mon enfance a été baignée de cartes postales d’Indiens dans leurs réserves, de la garde montée montréalaise, des vues de Montréal, Québec, Ottawa, le château de Frontenac, etc. Ils étaient trop loin, une partie de ma famille me manque beaucoup, grand-mère, tantes, oncles, cousins et cousines. Le samedi, c’était la remise en ordre de la maison. Les chaussures étaient cirées, les meubles astiqués à l’encaustique, ça embaumait dans toute la maison. Le dimanche qui suivait avait beaucoup plus d’importance qu’aujourd’hui, c’était le jour des visites de famille. Et pour nous les enfants, c’était l’école du dimanche. Ce jour-là, le repas était plus élaboré, rien ne pressait, et nous prenions le temps de bavarder et de déguster. Et le lundi, il fallait reprendre le chemin de l’école. J’ai beaucoup aimé l’école, sa vie sociale, la camaraderie et les jeux. J’aimais apprendre et je me donnais de la peine. De caractère calme et hypersensible, je ne supportais pas les différences de couches sociales


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entre les enfants, constater encore aujourd’hui ces disparités me serre le cœur. Je souhaitais que tous les enfants soient habillés pareil, pour éviter les moqueries. Souvent, je me suis senti une enfant à part, différente, autant à la maison qu’à l’école. J’aimais défendre les plus faibles. Je ressentais déjà de la compassion, de l’empathie et toujours cette envie d’aider. J’avais la violence et l’injustice en horreur et j’essayais toujours de calmer les bagarres et les conflits. Je ne les comprenais pas. Après l’école, c’est aussi dans le verger voisin que nous allions toute la bande marauder des cerises noires, qui nous coloraient les visages jusqu’aux oreilles. Il y avait aussi de beaux noyers. Les grands lançaient de grosses pierres pour faire tomber les noix qui avaient une saveur incomparable, car durement gagnées. Aujourd’hui, des immeubles inesthétiques ont remplacé les cerisiers, pommiers et noyers, même si l’arrêt du bus s’appelle les Noyers. Vers 12 ans, j’ai fait part à mes parents de mon souhait de soigner les malades. Ils n’étaient pas surpris de mon choix, car j’aimais beaucoup prendre soin des autres. Pourtant, il me fallait encore un peu de patience, il me restait encore quatre années d’école. L’année de mes 15 ans, pendant les vacances d’été, je me suis trouvé un petit job dans un restaurant, au bord du lac Léman. J’y ai appris les bases d’une cuisine régionale, les fondues, les omelettes, et à préparer les frites, les salades, fabriquer du beurre maître d’hôtel, etc. La nourriture était succulente et connue loin à la ronde. Le dimanche, le restaurant faisait salle comble. Pour moi, c’était une leçon de vie, comme lorsque je travaillais aux vendanges : pour réaliser des projets, il fallait tout d’abord gagner de l’argent par un travail.

Ma formation À 16 ans, ma scolarité obligatoire terminée, j’allais réaliser mon rêve : une école d’aides-hospitalières (aides-infirmières) à Lausanne. Après un entretien, en présence de maman, j’ai su que je pouvais commencer en automne. Il me fallait dès lors me préparer à quitter l’enfance, le cocon familial, la sécurité et l’insouciance. Mon premier stage de huit mois s’est passé en chirurgie. Nous étions six élèves très solidaires, unies par l’amitié et la musique :


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Simon et Garfunkel, Leonard Cohen tournaient en boucle ; j’aimais aussi beaucoup la musique des Andes, Los Calchakis, entre autres. Le premier matin, c’est tout intimidée que je suis arrivée dans le service. J’allais découvrir la maladie et ses souffrances. De mon premier malade, un grand brûlé de la tête aux pieds, nous ne lui voyions que les yeux dans son bandage. Ces corps que nous devions laver, puis lever, c’étaient des patients et il fallait être attentive à l’hygiène et au confort. J’avais une bonne faculté d’adaptation et après quelques semaines, j’étais à l’aise. Je vivais la vie de l’hôpital, ses souffrances et ses odeurs. Quelquefois aussi, des maladies qui enlèvent la vie, bien trop tôt… J’avais la chance d’être entourée d’une belle équipe qui aimait transmettre. Le lundi était mon jour de cours à l’école professionnelle où j’étais heureuse de retrouver mes collègues, avec qui nous échangions nos expériences et nos émotions. Je me rends compte en écrivant ces lignes qu’il fallait du courage pour passer, à 16 ans, directement de l’école à l’hôpital. J’ai travaillé quatre mois dans un autre hôpital lors de mon ­deuxième stage. Le monde des soins m’était devenu familier et tout se passa bien, les appréhensions des débuts s’estompaient. Mon troisième stage a été le plus difficile, car j’ai dû m’occuper de handicapés mentaux et, à 17 ans, je n’étais pas préparée à ce monde si différent. Quand mon père m’y a conduite le premier jour, son regard était interrogateur : « Vas-tu supporter de rester quatre mois ? » Nous ne savions pas encore que j’y resterais huit mois, parce que personne n’avait eu le courage de me remplacer. Donc je me suis motivée et suis allée à leur rencontre. Avec ces malades, j’ai vécu une magnifique expérience. Pendant mes week-ends de congé, je sortais retrouver les anciens copains d’école pour faire la fête. Et c’est le lendemain d’un de ces bals que j’ai annoncé à mes parents que j’avais rencontré Alain, l’homme de ma vie. La suite allait me donner raison, car c’était bien la personne qui m’était destinée et qui allait accepter le tournant que notre existence allait prendre. Et lorsque l’on dit que l’amour peut tout… Lors de mon quatrième et dernier stage, nous étions quatre collègues. Comme nous étions majeures, c’est dans un studio que


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nous habitions. Les jours de congé, j’allais rejoindre une équipe de joyeux lurons, dont mon futur mari. Nous étions unis par l’amitié vraie de la jeunesse, celle qui dure toute la vie. Après ces deux ans d’apprentissage, j’ai obtenu mon certificat d’aide-hospitalière. À 18 ans, j’avais un métier et un amoureux, le bonheur total. À la fin de mon apprentissage en 1972, j’ai recherché non sans émotion une place de travail, et quelques semaines plus tard, j’étais engagée à l’hôpital de Morges dans le service de chirurgie. Ma petite-cousine Christiane y travaillait à la maternité et je montais souvent la voir. Elle me faisait découvrir ses bébés, pour mon plus grand plaisir. J’avais un énorme plaisir dans mon travail et cette belle impression d’être à ma place. Grâce à mon apprentissage, j’avais fait presque le tour de tout ce qu’il fallait à un malade pour favoriser sa guérison : veiller à son moral, donner les soins de confort, faire la toilette, des promenades dans les corridors, donner des repas adaptés, ainsi qu’un bon sommeil, dans le calme. Il fallait beaucoup écouter, rassurer et encourager. Je n’ai pas appris le métier d’infirmière, car il faut faire des études plus poussées et c’était le contact direct avec les malades qui m’intéressait. Les infirmières n’ont pas toujours la possi­bilité de rester à leur chevet, car elles croulent sous les tâches administratives et les visites du service avec les médecins prennent du temps. Ensuite, il faut donner des nouvelles aux familles, faire les pansements et les soins, surveiller les goutte-à-goutte et répondre aux nombreuses sonnettes. J’étais souvent près des malades, je prenais tout le temps que je pouvais, si un patient n’allait pas bien, j’allais vers lui, et après l’avoir écouté, je transmettais à l’infirmière mes observations, ou mes inquiétudes. C’était un véritable travail d’équipe. Les aides-infirmières étaient et sont toujours le lien entre le patient et l’infirmière. Après quelques mois de mise à l’épreuve, on m’a donné des responsabilités. Pour la garde de l’après-midi, j’étais seule responsable du service de chirurgie I. Le service de chirurgie II était sous la responsabilité d’une infirmière, que je pouvais appeler en cas de problème. Il fallait surveiller les opérés du jour. J’ai ainsi accumulé beaucoup d’expériences professionnelles et humaines. Les responsabilités nous obligent à être attentifs, sur nos gardes, pour


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Le cadeau

agir le plus vite possible. À 15 heures, quand l’équipe revenait, j’étais soulagée que tout se soit bien passé. Puis vint le moment de prendre mon envol, suivre ma route et construire. J’habitais encore à la maison, je sortais toujours avec Alain, nos sentiments se renforçaient. Pendant mes congés, mes visites à la Vallée continuaient, pour du ski, des bals, pour voir la bande des copains. Au bout de quatre ans, notre projet de nous marier et de fonder une famille allait se concrétiser. Le 9 août 1975, notre union fut célébrée dans une petite église. Nous avons été accompagnés par un violent orage, très sonore, qui a néanmoins eu la délicatesse d’attendre la fin des séances photos pour lâcher son eau. Après quelques jours de congé, j’ai repris mon service. J’étais très heureuse de retrouver mes collègues, dont j’avais invité la plupart à mon mariage. Elles se rappelaient surtout que lorsque ce fut mon tour de dire oui, elles n’ont rien entendu à cause d’un coup de tonnerre assourdissant qui a fait trembler l’église. Les photos du mariage circulaient de mains en mains, c’était la joie dans tout le service. Le directeur et son épouse se sont joints à nous, pour participer à ce bonheur en m’offrant un magnifique cadeau. Je profite de ces lignes pour rendre hommage à ce directeur exceptionnel. Il passait tous les matins dans le service nous serrer la main, prendre de nos nouvelles et nous demander si nous avions besoin de quelque chose. À cette époque, la profession de soignante était encore humaine et prise en considération, et la personne qui le souhaitait pouvait sans autres arriver jusqu’à la retraite sans trop d’ennuis de santé. Nous ne connaissions pas le stress, les maux de dos et les souseffectifs. Aujourd’hui, hélas, le surmenage et tous les maux qui vont avec menacent les personnes impliquées dans les soins hospitaliers ou à domicile. L’hôpital, c’était une grande famille, chacun prenait des nouvelles de l’autre. Il n’y avait aucune différence sociale entre le directeur, les médecins, les infirmières, les aides-infirmières, le personnel du laboratoire, les femmes de ménage, les employés de cuisine, les lingères et les employés du service technique. Nous étions tous solidaires, et étions des êtres humains, qui prenions soin d’autres êtres humains.


Les premiers pas d’une guérisseuse

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Quelques mois plus tard, je suis allée travailler dans un établissement pour personnes âgées. Je n’ai pas tardé à apprendre une grande nouvelle : nous allions être parents.

Vie de famille Le 18 juillet 1976 au matin, sous un soleil radieux d’une très chaude journée d’été, notre fils Alexandre arrivait au monde par un soir d’orage. En revanche, lorsque le 4 février 1980 notre fille Séverine arriva, la pluie tapotait doucement contre la vitre, comme une berceuse. Notre bonheur était complet. Nous sommes restés cinq ans dans cet appartement des jours heureux, où nous avions été fiancés, jeunes mariés et parents avant de déménager dans un autre village. Une annonce dans un journal mettait au concours un poste de conciergerie dans une petite école de quatre classes et un petit appartement de fonction. Et c’est grâce à nos métiers, soignante et maçon, que nous avons eu le poste. J’étais ainsi à la maison pour m’occuper de mes enfants. Après une année de conciergerie, l’école du samedi matin a été abolie, les enfants finissaient le vendredi. Ces nouveaux horaires ont révolutionné nos loisirs. Nous pouvions profiter de week-ends complets, l’hiver au ski et l’été sur notre bateau. Mon mari travaillait au Centre d’entretien des routes et autoroutes, et lorsqu’il rentrait du travail, il m’aidait à l’école, pour tondre le gazon, tailler les haies, etc. Nous avions des journées bien remplies.

La maladie C’est à l’âge de 33 ans que la maladie est survenue. Au début, mon médecin n’a pas pris au sérieux les symptômes qui me pourrissaient la vie, il pensait que j’inventais et mes plaintes n’aboutissaient pas à une sérieuse prise en charge. Ensuite, la maladie s’est aggravée : fatigue, anémie, dysenterie, amaigrissement, nervosité, douleurs osseuses, maux de tête, vertiges, avitaminose, déprime. Mon médecin n’y comprenait rien, des dizaines de piqûres de fer en intraveineuse n’y ont rien changé. Quelquefois, le liquide passait à côté, et c’était très douloureux. Le fer était


Table des matières Remerciements Préfaces

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Introduction

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Les premiers pas d’une guérisseuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Mon enfance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ma formation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Vie de famille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La maladie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le départ des enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mon retour à l’hôpital . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Maman de jour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le don arrive à qui ne l’attend pas

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le don . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Un bout du voile se lève . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prise de conscience . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Et soudain, tout a basculé… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’éveil spirituel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ma religion se transforme en spiritualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Une rencontre malencontreuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Je deviens guérisseuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Messages de l’archange Uriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ma vie de guérisseuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La force de l’énergie divine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les frissons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les soins thérapeutiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les soins fonctionnent aussi sur moi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pour ne jamais souffrir pour rien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’écriture automatique : c’est la poste de l’au-delà . . . . . . . . . . . . . . . Mes soins avec l’écriture automatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La reconnaissance de mes patients . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

14 17 21 21 23 24 25

27

27 28 30 31 34 36 37 38 42 43 45 46 47 62 63 64 66 69


Table des matières

Parcours de l’âme et de l’être

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Mes guides me donnent le désir de transmettre . . . . . . . . . . . . . . . . . Le long cheminement de l’homme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les familles d’âmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les âmes dans le temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les vies antérieures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La réincarnation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’homme : son esprit, son âme et son corps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La force vibratoire de votre nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les âmes sœurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les transferts d’âmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’âme des animaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le destin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La mission de vie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le karma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le monde des soins guérisseurs

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Les guérisseurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La famille des guérisseurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les médiums guérisseurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les saints guérisseurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Guérisseurs ou magnétiseur ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les rebouteux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les faiseurs de secrets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les radiesthésistes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les voyants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les médiums . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’intuition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le voyage astral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le sommeil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’hypnose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mes défunts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Claudine ! Tu as un message . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’expérience de mort provisoire (emp) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le passage de l’ombre à la lumière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . À propos de l’au-delà . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Recherche et preuves de l’après-vie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les médias . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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77 78 79 81 84 86 88 89 89 91 93 94 96 98

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100 100 106 107 108 109 109 110 111 112 120 121 122 123 128 136 137 141 142 143 146


192

Le cadeau

La hiérarchie du monde céleste de l’au-delà

. . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le monde céleste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’archange Michaël . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les guides spirituels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le monde des défunts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le deuil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Vécus subjectifs de contacts défunts (vscd) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les signes de nos défunts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Conclusion Annexe

148

149 155 160 165 170 173 175

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

184

Les anges du jour de votre naissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184 Les archanges : leurs fonctions et leurs spécialités . . . . . . . . . . . . 185

Bibliographie

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Vous venez de consulter un

EXTRAIT d'un livre paru aux Éditions Favre.

Tous droits réservés pour tous les pays. Toute reproduction, même partielle, par tous procédés, y compris la photocopie, est interdite. Éditions Favre SA Siège social 29, rue de Bourg CH – 1002 Lausanne Tél. : +41 (0)21 312 17 17 lausanne@editionsfavre.com www.editionsfavre.com


Claudine Rolle-Annen a suivi une formation d’aide-infirmière, elle a travaillé en EMS et en milieu hospitalier. Elle a également été maman de jour et a prodigué des soins à domicile. C’est à l’âge de cinquante ans que le don va s’activer, la laissant d’abord perplexe puis la poussant à se documenter pour enrichir ses connaissances en matière de médiumnité et de communication avec le monde spirituel.

Claudine Rolle-Annen

« Devenir guérisseuse n’est pas un long fleuve tranquille, c’est un chemin de solitude. Au début, c’est la peur, le doute. Mais que m’arrive-t-il ? Pourquoi moi ? Après quatre années de refus, j’ai enfin accepté cette possibilité de prendre soin des autres et les soulager. J’ai donné la permission. Le canal allait s’ouvrir. Découvrir l’accompagnement de mes guides spirituels a été pour moi une source de joie, un magnifique CADEAU. La révélation la plus forte que j’ai ressentie concerne l’au-delà. La mort n’est pas ce que l’on croit, nos êtres aimés sont devenus invisibles mais ils sont là, à côté de nous. Vous pleurez en pensant qu’ils sont perdus, seuls, abandonnés, mais c’est tout le contraire. Ils sont guéris de toute souffrance, ils ont retrouvé tous ceux qui sont partis avant eux. Leur amour pour nous est intact. Selon les besoins, ils peuvent veiller sur nous jusqu’à notre départ. »

Le cadeau

L’ouvrage que vous allez lire est exceptionnel. Il retrace la « naissance » d’une guérisseuse. A travers ce qu’elle a vécu, qui elle a rencontré, tout ce qu’elle a lu, elle est devenue ce qu’elle est profondément. Elle a pu réveiller ce qui sommeillait enfoui au fond d’elle-même, cette possibilité et ce désir de se mettre au service des autres, pour cheminer avec eux, vers une meilleure santé physique et mentale. Rosette Poletti


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