Silence, on ferme ! EXTRAIT (Editions Favre 2024)

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Anouk Hutmacher

Silence, on ferme !

Chronique paysanne

Préface de Blaise Hofmann

Silence, on ferme !

Chronique paysanne

« Puisse-t-on entendre à nouveau dans les foyers – en ville, comme dans les campagnes –résonner ce souhait on ne peut plus contemporain, volontaire et audacieux : Papa, je veux faire paysanne ! Maman, je veux faire paysan ! »

Faire paysan

Blaise Hofmann

PRÉFACE

Leur fin sera notre faim

On s’en souviendra. Février 2024. Des paysannes et des paysans sortent de leur village avec un escabeau pliable, une clé de 10 et un tournevis plat pour retourner les panneaux de leur localité. Ils le font en plein jour, signifiant par-là que cet acte est assumé, légitime.

Le message ? Le monde agricole marche sur la tête. Le destin des campagnes se dessine dans des bureaux de la capitale ; les aides financières de l’État ont fait des agriculteurs des semi-fonctionnaires, des jardiniers du paysage en mal de dignité ; le grand nombre de parlementaires paysans ne mène qu’à de tout petits résultats ; les lobbies agro-industriels continuent de faire passer les lois de libre-échange avant le droit à une alimentation saine, locale et de saison ; le premier client de l’agriculture – le duopole Migros et Coop – est son fossoyeur; etc.

Retourner des panneaux, c’est justement ce que fait avec ce livre Anouk Hutmacher : échanger des points de vue et inverser des certitudes. Un pas de côté. Le contraire de la victimisation passive. Une forme de résistance face à l’absurdité d’un système… qui marche sur la tête.

Le récit de cette Genevoise de naissance qui s’installe dans une ferme est un miroir inversé : une socialiste nomade s’éprend ainsi d’un agrarien taiseux qui n’a jamais quitté sa région. Et justement, ce « dépaysement » permet à l’autrice de jeter un regard neuf sur le plus vieux métier du monde ; elle nous ouvre la lourde porte à double battant de la vie paysanne.

On y rencontre la vache Pamela, « championne de la grosse tétine », et Micheline, « née le jour de l’élection de Madame Calmy-Rey ». Il y a dans ce livre beaucoup d’humour, de tendresse, et pas mal de désillusions. On

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subit l’agribashing des citadins, la baisse du prix du lait, les énièmes nouvelles directives de l’Office fédéral de l’agriculture.

On fait surtout la connaissance d’une famille paysanne du 21e siècle. On assiste au dialogue de sourds entre un mari passionné par l’élevage et un fils végétarien ; on se poile aux propos du personnage le plus truculent du livre, une mère qui a grandi à la campagne, mais qui s’est enfuie à Genève pour mener une vie mondaine : « C’est que ma fille est mariée à un paysan ! J’aime bien le dire à mes copines. Ça fait toujours grand effet ! »

C’est un livre drôle et c’est un livre tragique. Il y a trente ans, le village comptait encore douze fermes. Aujourd’hui, il n’y en a plus que deux, dont la leur. Le mari ne peut littéralement « plus en avant ». Il fait le poing dans la poche, rumine pour ne pas avouer l’inavouable : « C’est pas ce que je voulais pour mon gamin. On bosse comme des malades, on tire toujours pas grand-chose de revenus, on remplit des papiers et nos femmes font les commissions avec l’argent qu’elles ont gagné en ville. »

Si ce livre sonne si vrai, c’est que l’autrice – outre sa vie de paysanne – s’appuie sur son bagage de sociologue et les expériences qu’elle a vécues en tant qu’infirmière assistante à domicile en sillonnant le territoire, de ferme en ferme.

Si ce livre sonne si juste, si la forme s’accorde si parfaitement au fond, c’est que l’autrice aime les mots ; elle fut la fondatrice de la Librairie du Midi, à Oron-la-Ville. Elle dévore la littérature et écrit depuis des années, par hygiène. Elle a fini par savoir mettre en phrases la lourdeur des silences, la violence des ras-le-bol.

Voilà trente ans que l’on évoque l’unique écrivain-paysan de Suisse romande, Jean-Pierre Rochat ; il faudra aussi désormais compter sur une autrice-paysanne…

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Ces dernières années, chaque fois que je demandais à des agriculteurs pourquoi ils ne se révoltaient pas plus, ils me répondaient immanquablement : « On n’a pas le temps. » Anouk Hutmacher fait un constat semblable :

« Bientôt trente ans que j’entends cette même ritournelle et je n’en vois aucun se lever et se rebeller ! »

C’est pour cela que ce livre – comme un panneau retourné – fait du bien.

Je me souviens d’une phrase lâchée par l’ancien aumônier des paysans vaudois, Pierre-André Schütz : « Ceux qui ne savent pas se répandre en paroles sont de bons candidats pour se pendre. »

Grâce à ce livre, le monde paysan – asphyxié par l’administration, la hausse des coûts de production, la baisse des revenus et le manque de considération – fait enfin entendre sa voix.

Il semblerait même qu’à l’heure où s’écrivent ces lignes, une partie de la population éprouve un début de sentiment de reconnaissance. Pour peu, on entendrait des « on a besoin de vous », des « on est avec vous ».

Blaise Hofmann Mars 2024

PROLOGUE

Un rendez-vous raté

Fin janvier 2024, j’écris ces lignes dans une campagne silencieuse. Peut-être bientôt la dernière campagne silencieuse d’une Europe qui, depuis quelques jours, se réveille avec la nouvelle d’une route bloquée par des agriculteurs mécontents. Des paysans révoltés, devrais-je dire. Fâchés, désemparés. Désespérés pour certains.

J’écris ces lignes au petit matin et la campagne est parfaitement silencieuse. Point de cortège de tracteurs, soit ! Point de tintement de cloche non plus, de ronron de machine à traire, de cricrin de grue à fumier, de meuglement insistant d’un petit veau attendant son lait.

Née et grandie en ville de Genève, je suis comme tout le monde ou presque, issue d’une famille qui comptait des paysans parmi ses membres. Aujourd’hui, toutes leurs fermes sont éteintes. Je vis dans l’une d’elles dans le canton de Vaud. Éteinte depuis une génération, j’ai essayé sans succès de la rallumer.

Je ne pense pas faire partie de ceux qu’on appelle aujourd’hui les néoruraux. Déjà parce que le concept n’existait pas vraiment lorsque j’ai entamé ma migration il y a trente ans, mais aussi parce que j’ai expérimenté le retour à la terre un peu malgré moi. C’est en suivant des hommes que j’appréciais que je me suis mise à semer des haricots, puis à sortir des fumiers de poules ou de moutons, à m’occuper de lapins et enfin à traire des vaches et à pirouetter un beau regain.

Durablement installée dans le village natal de ma mère, mon mari m’a offert mes trois premières poules. Mes collègues de comité du centre collecteur de céréales dont j’ai été la secrétaire m’ont initiée à la logique

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paysanne. Mon cousin m’a appris à traire et nous avons ensemble éteint la dernière ferme de la famille. Mon compagnon de vie, agriculteur fribourgeois, m’a ouvert à la complexité de la politique agricole et aux difficultés de la vie de paysan.

Tout d’abord sociologue, puis libraire et enfin soignante, le monde agricole ne s’est pas imposé à moi. Je dirais plutôt qu’il s’est insinué. Peu à peu, tout doucement. Mais très sûrement. D’abord du dehors puis du dedans, j’ai expérimenté cette réalité si particulière qu’on appelle la paysannerie. Aujourd’hui, je vibre encore chaque jour pour et avec elle.

Presque trente ans me séparent de ma vie à Genève de celle que je partage maintenant avec mon paysan préféré. Ma besace d’urbaine et de sociologue ne m’a jamais vraiment quittée. Je me suis immergée dans ce monde, je m’y suis engagée corps et âme et pourtant, j’ai le sentiment de vivre en ayant raté un rendez-vous. Non, je ne suis pas paysanne. Par contre, je crois pouvoir dire que je suis devenue la femme d’un paysan.

Munie de mes deux casquettes, j’observe avec une certaine tristesse les faibles soubresauts d’une paysannerie qui voudrait relever la tête. Aujourd’hui, opposant les colonnes de tracteurs bloquant les axes routiers européens au silence de nos campagnes helvétiques, je reste dubitative.

La colère gronde chez nous aussi. Mais par quel sortilège cette rage s’oriente-t-elle immuablement vers l’intérieur ? C’est elle qui éteint les fermes. C’est elle qui amène certains à commettre l’irréparable. C’est elle qui ferme les esprits et ne supporte aucun dialogue.

Comment, commentant le désarroi des collègues et faîtières européens, l’Union suisse des paysans arrivet-elle encore à se déclarer « reconnaissante et heureuse

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que la situation se détende quelque peu en Suisse » (Agri, 12 janvier 2024) ?

S’agit-il d’un manque de courage à traiter avec mépris ?

Nullement selon moi. Mon récit, écrit avant les événements européens, a le modeste dessein de donner quelques pistes pour celui ou celle qui voudrait faire un petit pas de côté : de la ville vers la campagne ou de la campagne vers la ville. Il se veut aussi une manière de miroir tendu aux différents acteurs d’un drame qui semble se jouer sous nos yeux : on dirait que la campagne a été tue et nous pourrions bien finir par la tuer.

Dans ce silence donc, je souhaite porter un cri :

Amis paysans, collègues !

Levez-vous !

Enragez-vous !

Étonnez-nous !

Parlons-nous !

Unissons-nous !

Ne ratons pas ce rendez-vous !

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SILENCE ON FERME !

Elle

« Une femme dans une écurie, ça fait avorter les vaches ! »

Zut alors, ça commence plutôt mal avec le Père…

C’est la première fois que je touche une tétine de vache et je ne sais pas encore que je pars pour une longue aventure.

Après avoir crapahuté dans les Alpes et sur les chemins de l’Himalaya, exploré les tréfonds des hôpitaux et de la souffrance humaine, voilà que je me retrouve accroupie, les pieds dans la bouse, effleurant du front un duvet doux, chaud et odorant.

Jamais mes mains n’ont exploré pareille douceur. Je suis complètement bouleversée par ce qui m’arrive. La vie me paraît toute simple d’un coup. Je ne voudrais plus jamais partir. Vivre dorénavant chaque jour avec la certitude de retrouver cette île et ses odeurs, ses sons et sa douce chaleur.

Entrer dans une écurie habitée par des vaches laitières, c’est comme descendre sur le tarmac d’un pays tropical. C’est une histoire de qualité de l’air. Humide, tiède, odoriférant de toutes sortes de saveurs, écrasé d’une certaine torpeur.

Mes pas s’allongent au rythme des bovins. Pas très rapides, mes mouvements suivent celui des bêtes à traire. Un certain respect.

Pour qu’elles donnent bien leur lait, mais aussi pour ne pas ramasser un coup de pied, je suis obligée de brancher mon esprit sur un nouveau mode. Il y a quelque chose de magique dans l’approche.

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D’abord la main sur les fesses. Une caresse longue suivant la cuisse et bifurquant vers la tétine à hauteur du genou. Entourer les tétines des deux mains pour s’assurer qu’elles ne sont ni trop chaudes, ni trop dures. Saisir fermement le trayon et pétrir. Amouiller1 jusqu’à la survenue du lait par jets généreux.

Et alors seulement, les griffes de la machine. Elle fait le gros du boulot.

Tous ces gestes, vite appris comme des automatismes amoureux. Une caresse qu’on n’a même pas pensé à donner, comme ébouriffer les cheveux de son enfant pour lui dire qu’on est avec lui.

Ainsi donc, si le Père a vu juste, je vais venir faire avorter les vaches de son fils de temps à autre. Pour dépanner et pour le plaisir. Je viendrai me gorger de tropiques et rentrer toute pleine des odeurs de mon nouveau pays dans ma maison à moi qui n’a jamais connu ça. Traire me met en joie. Me renforce. Me rappelle la terre sous mes pieds.

1 Amorcer la survenue du lait dans les trayons en stimulant ceux-ci avec l’entier de la main.

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Lui

Ouh la, ouh la, ouh la ! Mais qu’est-ce qui m’arrive ?

On est tombés amoureux je saurais pas dire comment !

C’était un soir dans un bistrot. Je l’ai vue arriver et je me suis dit C’est quoi ce cow-boy ? Faut dire, elle avait une drôle d’allure… Et puis, on a causé un brin. Elle s’est mise à parler tellement bien que je suis tombé sous le charme. Un coup de foudre, comme on dit.

D’où elle sort j’en sais rien pour le moment et je m’en fous. Elle s’intéresse aux vaches, à l’agriculture et à la politique agricole. C’est tellement rare de trouver des femmes ainsi de nos jours que c’est assez pour me la rendre formidable.

Pis elle est mignonne en salopette ! Je me demande si c’est pas un peu trop dur pour elle. Elle est fine mais solide. Elle trait bien… et les vaches le lui rendent bien. Le Père il a beau dire, quand son mari était à la construction du barrage, l’Yvonne elle a bien trait ! Et elle a gardé toutes ses vaches ! Pff, c’est des conneries ces histoires d’avortement !

En fait, je crois qu’il se méfie. Quand il connaît pas, il se méfie. Je me demande bien comment il a osé s’approcher de Maman quand elle est arrivée au village. C’était une Gruérienne et ses parents n’étaient même pas paysans.

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Il devient beau mon chariot. Demain, je pourrai l’atteler à ma vache et charger le foin du fond du jardin. J’aimerais le colorier avec du rouge comme les coquelicots ou bien de l’orange, comme les mandarines à Noël. Ou bien encore du vert comme le tracteur qu’ils ont pour charrier les boilles de la laiterie. Mais bon, y a pas de couleurs… mon chariot, il reste en bois.

Papa dit qu’y a pas besoin de couleurs. Maman, elle, elle a l’air un peu triste avec ça. Elle aime les dessins et les couleurs, Maman.

Maman, elle était maîtresse d’école. C’était la maîtresse de mon village et c’est là qu’elle a rencontré Papa. Papa, il est paysan. Comme tout le monde ici. Sa ferme est juste au bout du chemin qui va à l’école et alors, c’était pas trop loin pour qu’ils soient amoureux et qu’ils se marient.

Une fois, le Galé2 qui avait été dans la classe de Maman a dit que quand ils étaient amoureux, les récréations devenaient de plus en plus longues… J’ai pas bien compris, mais j’ai compris que ça avait l’air drôle. Alors, j’ai rigolé. Comme Papa, comme lui, comme Léon et Michel qui buvaient un verre de goutte avant de gouverner. On a rigolé comme ça et puis ils ont posé leur verre et sont partis traire leurs vaches. Chacun dans son écurie.

Sauf le Galé. Il a pas de vaches. Lui, il est parti sur la route et a disparu au fond du talus. Maman dit qu’il a une maison au fond du talus. Je crois que Maman, elle l’aime bien le Galé. Faut dire, Maman, elle aime bien un peu tout le monde. Elle est joyeuse et très douce. Des fois, elle est

2 Patois fribourgeois : le beau gosse.

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Lui

sévère avec moi, mais elle crie jamais. Elle m’apprend à dessiner et elle dit que je suis doué.

Après dîner, quand Papa va faire la sieste, on dessine. Des trains, des voitures, des mouettes, des baleines et des dauphins, des bateaux et des parasols. J’en ai jamais vu pour de vrai, mais des fois, il y en a qui sont en photo dans les magazines que Maman reçoit de ses sœurs qui vivent à Fribourg, à Lausanne et même à Zurich !

Des voitures, j’en ai déjà vu. Ça oui ! Il y en a une qui passe de temps en temps sur la route de Châtel. Et puis il y a celle du docteur qui vient des fois depuis Oron. Mais au village, y en a pas. Alors, c’est mieux les magazines pour bien les recopier.

Papa, lui, il entend rien. Il a une maladie qui lui bouche les oreilles et c’est bien pratique. Comme ça, quand on dit des bêtises, il entend pas et nous gronde pas non plus. Il travaille toute la journée dehors, à la remise ou à l’écurie. On a un grand champ, pour faire le fourrage pour l’hiver, un plantage vers la tourbière et de beaux pâturages pour nos vaches.

On en a sept des vaches. Et des belles !!!

Quand il a fini de traire, Papa met la boille sur son dos et part à pied pour couler. Quand il revient, il est un peu plus rigolo qu’avant ou bien ronchon… Ça dépend du temps qu’il a pris pour couler.

Il devient beau mon chariot et j’aimerais bien lui mettre des couleurs.

Ma ferme aussi elle est belle. Il y a déjà des vaches et des attelages. Et puis un jour, je ferai un tracteur. Mais c’est quand je serai plus grand. Bientôt… Il y a déjà une grange et une fourragère. Il y a même une auge pour mettre de l’eau. Et puis, il y a deux veaux. Et maintenant, je vais y mettre mon chariot.

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Après la Bénichon3, quand on aura tout réduit, on aura le temps d’aller un samedi à Lausanne pour rendre visite à Tante Bertha. Lausanne, c’est grand. Y a des voitures et des bus. Beaucoup de gens qu’on connaît pas et qui disent pas toujours Bonjour quand on les croise.

Ce que j’aime surtout, c’est dans le train. Un moment, il y a le lac et c’est tellement beau ! Maman se réjouit toujours de le voir et moi aussi. J’arrête de respirer dans le tunnel et quand on sort, il y a le lac. Et les vignes et toutes les couleurs des feuilles, du ciel et des montagnes ! J’essaie de m’en rappeler pour les dessiner, en passant sur le chemin de Lausanne. Une fois par année.

Je sais déjà bien dessiner les montagnes et les vaches. Et les chalets en haut des montagnes. Maman dit que je pourrais bientôt peindre des poyas4. Pour ça, il faut avoir toutes les couleurs pour que j’en fasse de belles qui seront sur les fermes. Maman, elle dit que je suis un artiste !

J’aime bien entrer dans l’écurie. Surtout quand les vaches sont là. C’est tout doux et tout chaud. Il y a le petit bruit qu’elles font avec la bouche et celui des soupirs quand elles se couchent.

Papa dit que je peux pas encore traire. Je suis trop petit et le lait est trop précieux. C’est avec les sous du lait qu’on achète tout ce qu’on a besoin et qu’on peut pas faire nousmêmes. Avec ces sous, une fois, on pourra acheter des couleurs pour mon chariot. Alors, j’attends de grandir et je pourrai aussi traire les vaches, parce que je serai assez fort pour le faire. Comme Papa. Et pour pouvoir acheter des couleurs, je ferai plus de lait !

3 Fête religieuse célébrant l’anniversaire du saint de l’église paroissiale du lieu, mais aussi la fin des récoltes. Tradition encore très vivace dans le canton de Fribourg.

4 Peinture paysanne, généralement sur bois, représentant la montée à l’alpage dans des paysages de montagne. Elles ornent de nombreuses fermes fribourgeoises.

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Elle

« Vous alors, vous avez les heures genevoises ! »

Pff… mais quel bougon, le Père… Quand même !!!

Il est 12h15 et la soupe est finie.

Rupée. Bientôt digérée.

Ici, on mange à midi.

Pas à midi et quart.

« C’est les Genevois qui mangent n’importe quand ! »

Inutile d’argumenter. Prenons-nous tels que nous sommes !

Ils en avaient gardé pour moi… Fameuse cette soupe !

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EXTRAIT

d'un livre paru aux Éditions Favre.

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Tél.: +41 (0)21 312 17 17 lausanne@editionsfavre.com www.editionsfavre.com

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