Les bienfaits magiques des arbres, Stéphane Krebs (Ed. Favre 2019) - EXTRAITS

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Christian Jacq, extrait de la préface Saviez-vous que l’ombre du tilleul est bénéfique aux épileptiques ? Que certaines plantes se mettent à danser lorsqu’on leur fait écouter de la musique ? Ou encore que l’acacia faux-gommier peut modifier ses caractéristiques physiques pour se protéger des dangers ? Ce livre répond à toutes les questions que l’on pourrait se poser au sujet des arbres. On découvre leur histoire, leurs émotions, leurs motivations et leurs stratégies pour contrer certains animaux prédateurs. La lecture de ce petit guide illustré nous convainc de l’importance de les protéger et de les préserver afin de continuer à profiter des bienfaits qu’ils nous offrent. De manière à le faire dans le respect de chacun, l’auteur nous donne quelques pistes pour réapprendre à communiquer et vivre en harmonie avec les arbres qui nous entourent. Pour amener la nature au sein de notre maison, Stéphane Krebs propose également des conseils et des recommandations qui nous permettront de dépolluer nos intérieurs grâce à certains végétaux, ainsi qu’une sélection des meilleurs arbres à planter en terrasse, attique et jardin de ville. Troisième génération d’une famille de jardiniers amoureux de la nature, Stéphane Krebs est maître paysagiste, spécialiste en grands arbres et membre de l’Association suisse de soins aux arbres.

STÉPHANE KREBS

« Que la vie est douce à l’ombre des grands arbres, ai-je pensé en commençant la rédaction de ce texte, prélude au magnifique ouvrage de Stéphane Krebs, Les bienfaits magiques des arbres, que vous allez avoir le bonheur de lire, en découvrant mille aspects de ces êtres vivants, aux capacités extraordinaires. »

Les bienfaits magiques des arbres

Les bienfaits magiques des arbres

STÉPHANE KREBS


Éditions Favre SA Siège social et bureaux : 29, rue de Bourg CH-1003 Lausanne Tél. : (+41) 021 312 17 17 Fax : (+41) 021 320 50 59 lausanne@editionsfavre.com Adresse à Paris : 7, rue des Canettes F-75006 Paris www.editionsfavre.com Dépôt légal en Suisse en novembre 2018. Tous droits réservés pour tous pays. Sauf autorisation expresse, toute reproduction de ce livre, même partielle, par tous procédés, est interdite. Graphisme et mise en pages : www.atelierzed.ch Croquis réalisés par l’auteur ISBN : 978-2-8289-1734-0 © 2018, Éditions Favre SA, Lausanne, Suisse. Les Éditions Favre bénéficient d’un soutien structurel de l’Office fédéral de la culture pour les années 2016-2020.


STÉPHANE KREBS



TABLE DES MATIÈRES Préface 9 Remerciements 13 Les arbres de mon enfance

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La genèse

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L’état des connaissances actuelles

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Quelle est l’histoire des arbres ? 25 Quels sont les arbres antiques ? 26 Quels corps célestes influencent les arbres et comment ? 28 Quel est le modèle social des arbres ? 31 Quel est le rythme de vie des arbres ? 32 Les arbres interagissent-ils avec leur environnement ? 34 Pourquoi ne nous comprenons-nous pas avec les arbres ? 35 L’arbre ressent-il des émotions ? 37 Comment les arbres communiquent-ils entre eux ? 37 Quelles sont les informations transmises d’arbre à arbre ? 39 Quelles sont les facultés de mémoire des arbres ? 40 Sous quelles formes se manifeste l’intelligence des arbres ? 41 Quels types de stratégies complexes les arbres sont-ils capables d’élaborer ? 43 L’arbre a-t-il une conscience ? 46 Les arbres éprouvent-ils du plaisir et de la joie ? 46 Quelles aptitudes les arbres ont-ils que nous n’avons pas ? 47 Quel est le degré de mobilité des arbres ? 48 Les arbres sont-ils capables d’analyses prédictives ? 50 D’où les arbres tirent-ils leur énergie ? 50 Quels pourraient être les autres facteurs de vitalité des arbres ? 53


• Un arbre peut-il se révéler dangereux ? • Pourquoi les arbres urbains sont-ils plus sensibles ? • Comment l’arbre appréhende-t-il les interactions avec l’être humain ? • La taille des arbres leur est-elle bénéfique ? • Pourquoi les arbres ne nous laissent-ils pas indifférents ? • Comment lutter contre le parasitisme ? • Quelle est la durée de vie d’un arbre mort ? • Les associations bénéfiques d’arbres • Comment favoriser les arbres en ville ? • Qu’est-ce qu’un arbre monumental ? • L’état de la recherche • Quelles conclusions tirer ? Quels bienfaits les arbres offrent-ils aux êtres humains ?

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Les produits des arbres

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Comment je ressens les arbres

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112 112 113 115 117 119 120 122

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Les sept arbres du bosquet sacré des druides Le bouleau, cet élégant érudit L’aulne, ce mystérieux enchanteur Le saule, cet apothicaire contorsionniste Le chêne, ce roi oraculaire Le houx, ce porteur de bonheur Le noisetier, cet humble magicien Le pommier, ce généreux prince

Les arbres cardinaux du cercle des arbres du calendrier celte • Le hêtre, ce leader patient • L’olivier, cet aimable compagnon

Cahier photos

Puis les autres arbres du calendrier celte • Le sapin, cet indispensable montagnard • L’orme, ce charitable seigneur

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• • • • • • • • • • • • •

Le cyprès, ce séducteur méditerranéen Le peuplier, ce mélancolique indécis Le cèdre, cet illustre confident Le pin, cet élégant aventurier Le tilleul, cet ami protecteur Le sorbier, ce providentiel sauveur L’érable, cet épris de liberté Le noyer, cet incroyable stratège Le châtaignier, ce généreux prodigue Le frêne, ce sage immortel Le charme, ce charmant amant Le figuier, cette belle âme sensible L’if, ce guerrier immortel

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Deux autres arbres que j’apprécie parmi tant d’autres 153 • Le sureau, ce surprenant ambivalent 153 • L’aubépine, cette fée blanche 154

Comment réussir la plantation de son arbre en douze points ?

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Comment créer son havre de paix au cœur de la ville ?

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Comment dépolluer l’air de vos habitations ?

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Quels arbres planter à l’intérieur ?

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Quels seront les arbres du futur ?

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Au final

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En conclusion

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Les arbres bienfaisants pour un emploi en terrasse, jardin de poche ou attique

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Glossaire 191 Bibliographie 196


LES ARBRES DE MON ENFANCE

J’aime les arbres depuis aussi loin que remontent mes souvenirs d’enfance. Mon père avait préservé avec beaucoup de bienveillance les deux splendides pins sylvestres jumeaux présents avant la construction de notre maison. Situés droit devant la fenêtre de ma chambre, je les observais quotidiennement. Sous la neige, bravant la bise et les températures glaciales, en période de canicule ou encore lors des tempêtes dévastatrices, ils ont vaillamment affronté les éléments naturels et n’ont jamais déçu l’enfant que j’étais. Je me rappelle également les arbres chers à mon cœur. Les majestueux épicéas et le magnifique hêtre de Perse aux couleurs automnales chatoyantes du chalet où nous passions nos week-ends. Sans oublier le petit noisetier formé en larges boucles superposées par ses branches auto-greffées judicieusement juxtaposées par mon grand-père. Un ancien collaborateur me confiait encore récemment que mon grand-père réalisait des expériences grandeur nature avec les arbres. J’ai conservé en souvenir les reliques de ces boucles greffées entre elles devant mon bureau. Déjà à son époque, au début du siècle passé, mon grand-père assurait la promotion des arbres auprès des propriétaires de parcs et de grands jardins. En plus des critères d’identification classiques que sont tout d’abord l’observation puis l’odorat, il les identifiait, ainsi que bien d’autres végétaux, à leur goût ! Il cherchait à acclimater des arbres exotiques. Je me souviens de ce Cunninghamia lanceolata, un arbre originaire de Chine, planté pour Charlie Chaplin au manoir de Ban à Corsier sur Vevey ou encore ces grands conifères plantés pour un prince de la grande Russie. Par ailleurs, il officiait comme inspecteur du contrôle de la qualité pour la Fruit-Union Suisse, dont un des buts est d’encourager la formation professionnelle et soutenir les services de recherches et d’expérimentations. 14


Au siècle passé, mon grand-père avait combattu avec la plus grande détermination une campagne municipale d’éradication du lierre sur les arbres de notre village. En effet, il savait que le lierre ne pouvait se révéler inopportun qu’à deux occasions : lorsqu’il submerge le feuillage de l’arbre en lui condamnant l’accès à la lumière, et lorsqu’il dissimule un défaut structurel de l’arbre pouvant occasionner une rupture partielle ou totale. Hormis cela, il savait le lierre utile et bienfaisant. Lorsqu’il était enfant, mon père jouait dans le tronc creux du tilleul situé au pied des larges murailles du château médiéval voisin. Mon père est parti au ciel depuis. Le tilleul, lui, est toujours là, son tronc creux s’est refermé, ne laissant plus la possibilité de s’y glisser pour grimper dans sa couronne*1 depuis l’intérieur. Il ne subsiste que les stigmates du lourd traumatisme d’antan. Comment créer un sifflet à coulisse avec une branche de frêne, de noisetier ou de saule ? Mon grand-père l’a enseigné à mon père, qui lui-même me l’a appris. Lors de mes randonnées en forêt avec mon père, il ne manquait jamais une occasion de me faire part de ses observations. Lors de la cueillette des champignons, il m’a appris à identifier les « coins à champi » et l’amitié existant entre certains champignons et certains arbres. Un jour, il m‘a fait découvrir une souche immortelle. Plus tard, j’en ai rencontré plusieurs encore. Lors de notre premier face-à-face avec un arbre déraciné par le vent, il m’a expliqué l’enracinement des arbres, leurs racines nourricières, celles pivotantes et stabilisatrices, ainsi que les racines qui s’infiltrent dans la roche mère pour en extraire les éléments minéraux indispensables au bon

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Les mots suivis par une * sont expliqués dans le glossaire en fin d’ouvrage. 15


développement de l’arbre. Il affectionnait tout particulièrement la singularité et les irrégularités de la nature comme les « loupes* », ces excroissances des tissus ligneux* très prisées par les ébénistes. Un jour, il m’a expliqué aussi comment un agriculteur du village s’y était pris pour faire mourir les noyers qui, selon cet homme, gênaient l’exploitation « rationnelle » de son champ qu’il cultivait en tâche pour un propriétaire qui souhaitait, lui, les conserver. J’étais horrifié. Actuellement, ils seraient magnifiques ces noyers et seraient en parfait accord avec les nouvelles techniques d’agroforesterie ! Dommage, ils sont morts et le paysan se fait bien vieux. Il y a aussi le pommier aux huit variétés différentes 2 chez mon oncle et ma tante. À chaque visite, je savourais une variété de pomme différente cueillie mûre sur l’arbre. Vigoureux au greffage, il est mort, peut-être d’épuisement, après seulement dix ans. Et puis, il y a eu le noyer de la capite vigneronne, où nous jouions et construisions nos cabanes avec ma sœur. À l’école, je l’avais choisi comme thème de mon premier exposé, ce beau noyer. Je me rappelle aussi l’incroyable ressenti lorsque l’on déguste une de ces bonnes prunes jaunes, mûres à point sur l’arbre en période de canicule, fondante dans la bouche comme de la marmelade encore tiède. Tout simplement exquis ! Il y a aussi ces souvenirs de maraude à l’occasion des randonnées à cheval dans les vergers traditionnels de campagne, ou mieux encore ceux de pêchers en Provence, debout sur mon cheval, qui lui broutait l’herbe au sol. Je me remémore aussi nos nombreuses promenades familiales qui se déroulaient soit en forêt, soit dans les parcs, tôt les matinées du week-end. Par la suite, nos enfants se sont approprié le chêne d’Amérique dans lequel ils grimpaient et restaient des heures à observer, d’en haut, le paysage et la vie d’en bas. Avec mon épouse, nous apprécions tout particulièrement nous tenir sur la terrasse en gravier aménagée à proximité de trois splendides bouleaux. Ils n’ont jamais été taillés et leur port naturel et originel

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Chaque branche charpentière* avait été greffée avec une variété différente de pommes.. 16


est tout simplement majestueux. De véritables beautés ! Leurs fines ramures dansent et leurs feuillages bruissent à la moindre brise. Leurs ombres sont douces et des plus agréables. Leurs feuillages s’adonnent à de complexes jeux d’ombre et de lumière, au gré du vent, du soleil et des nuages. Une ambiance tout simplement féerique. Vous l’aurez compris, nous profitons des bienfaits de nos arbres en famille, et tout particulièrement en périodes de canicule. Et puis il y a tous les autres arbres que j’ai eu le privilège de connaître au cours de ma vie, soit dans le cadre de mon métier, soit en privé, ou encore en vacances. Ils m’ont instruit, ils m’ont formé tout au long de mon existence. Je me rappelle également un moment privilégié lorsque j’ai passé ma meilleure nuit au pied d’un gigantesque épicéa. C’était il y a fort longtemps à présent, durant la semaine d’endurance de mon école d’officier. La nuit fut courte entre minuit et deux heures du matin ! Mais prodigieusement reposante et surtout incroyablement réénergisante. Un moment particulièrement intense est la préservation d’un séquoia géant emblématique de sa commune. Face à la menace des constructions à venir, il s’agissait, simplement, de l’écouter et le comprendre afin de mettre en œuvre des mesures répondant à ses besoins et ses attentes. Durant quatre ans, nos destins ont été intimement liés. Immanquablement des liens d’amitié se tissent… Je me rappelle également ce tilleul planté sur une place du village à côté d’une église romane. D’apparence saine, ce que tout le monde pensait d’ailleurs, il était en fait un émousse*, soit un vieil arbre au tronc absolument creux. Le verdict de sa dangerosité imminente signifiait son abattage. Une grande tristesse s’est emparée de moi. Lors du débitage du tronc, nous avons découvert des clous incrustés dans ce qui restait de bois… Le maréchal devait certainement ferrer les chevaux sur cette même place ! Peut-être s’agissait-il d’un arbre à clous, comme nous le verrons par la suite ? Mon enfance passée, l’adolescence survenant, je ne parlais malheureusement plus la langue verte universelle des arbres avec la même aisance. Au cours de ma formation professionnelle, on ne nous a pas enseigné la confiance des arbres. Dommage. Cette indicible sensa17


tion que l’on ressent lorsque quelqu’un se fie entièrement à l’autre est le plus noble des sentiments avec l’amour et la passion. J’en éprouvais pourtant toujours le ressenti que j’avais acquis à leur contact durant mon enfance. Ni la formation supérieure ni le monde académique n’ont été en mesure de répondre à mes interrogations consécutives aux enseignements que m’avaient prodigués les arbres et mon père durant mon enfance. Ce bagage de connaissances que les arbres m’avaient enseigné était unique… À présent, je le sais. J’ai acquis toutefois d’autres savoirs, d’autres techniques, plus horticoles, par exemple : comment multiplier un arbre de manière végétative ; comment cultiver les pieds-mères ; comment greffer une variété spécifique sur un porte-greffe ; comment élever de jeunes pousses d’arbres : comment former un arbre tige ; comment tailler un arbre ; comment les « soigner » à la mode des hommes. Et bien évidemment comment créer de bons et beaux jardins ! Par la suite, j’ai dû m’affranchir en silence de cette « doctrine » arboricole acquise dans les écoles afin de retrouver la sensibilité et la perception acquises durant mon enfance. Après de nombreuses années de pratique, j’ai ressenti le besoin de partager mes expériences avec tout un chacun. J’ai donné des conférences intitulées « Comment bénéficier des bienfaits des arbres dans son jardin », suite auxquelles j’ai rédigé quelques notes. Ces notes ont abouti à l’ouvrage que vous tenez entre les mains, dans un but de partage et d’échange. J’ai l’intime certitude que pour obtenir la confiance des arbres, il faut non seulement les écouter, mais qu’il faut surtout les comprendre, puis dialoguer avec eux. Pour y arriver, il est impératif de connaître leur monde. À cet effet, la première partie de cet ouvrage relate l’état des connaissances actuelles en matière d’arbre dont leurs bienfaits, associé à mes propres constatations et préceptes. La seconde partie évoque ma perception très personnelle des différentes essences avec leurs spécificités. Au fil de cet ouvrage, les savoirs anciens sont mis en lien avec ceux modernes.

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LA GENÈSE

Mon fils et moi-même avons obtenu le rare privilège de rencontrer le professeur Gran, maître doyen de la International School of Biology and Tree Medicine. Il est également le président du réseau international FIBMA3 regroupant un ensemble de confrères interconnectés dans le monde. Nous y reviendrons plus tard dans cet ouvrage. C’est au terme d’un voyage merveilleux mais éreintant que nous avons rencontré le professeur chez lui au centre de la Suède. Voici notre récit : « Nous arrivons un jeudi du mois d’août à Stockholm où nous passons une bonne nuit de repos avant de prendre la route le lendemain. Tout au long du chemin menant au parc national de Fulufjällets, les pins sylvestres et les bouleaux nous font une haie d’honneur sur les 450 km de route en gravillon rougeâtre. Les paysages qui défilent alors sous nos yeux durant plus de sept heures sont tout simplement magiques et féeriques, les forêts alternant avec les lacs. Les maisons sont toujours construites selon les techniques en madrier de pin, puis teintes en rouge foncé avec les encadrements blancs. On nous prévient de faire attention aux élans, mais également aux motoneiges qui traversent la route. Nous passons la seconde nuit, ainsi que les suivantes, à Heden près de Särna, au Knappgården Fjällhotel, littéralement une ferme hôtel de montagne, surplombant la large rivière Österdalälven et les vastes forêts, où nous sommes chaleureusement accueillis par les propriétaires Annika et Kjelle. Leur chienne Maya, une femelle Beagle de onze ans, nous fait la fête. Au loin, le Mont Städjan s’offre en spectacle avec sa forme de volcan. La vue est splendide ! Un arc-en-ciel, qui plus est double, salue notre arrivée. Le soir, Kjelle, cuisinier hors pair, nous prépare un savoureux repas avec les pro3

Faculté internationale de biologie et de médecine des arbres. 19


duits du terroir servi par Annika : au menu, viande d’ours fumée en entrée, omble chevalier en plat principal, puis dessert à la mûre orange des marais en parfait glacé et en baies* fraîches. Un régal ! Surprenant, ici, les géraniums sont bien placés devant les fenêtres, mais à l’intérieur… Les conditions climatiques l’obligent ! Le lendemain matin, nous nous retrouvons devant un magnifique buffet de petit-déjeuner et jetons notre dévolu sur le saumon fumé, le mélange de baies locales fraîches et un excellent café. Nous nous rendons chez le professeur sur le coup des 9 heures. À notre arrivée, Emilie, stagiaire en sciences environnementales, étudiant en Belgique, nous conduit auprès du professeur. Sur le sentier, elle nous explique le fragile équilibre biologique du parc, nous montre la plus grande cascade de Suède et nous enseigne son art : lichens, faune et flore sont au programme. Il est à relever que la cascade, totalement gelée en hiver, est d’une rare beauté. D’importantes précipitations alimentent tout au long de l’année les ruisseaux et les nappes phréatiques. Un somptueux manteau neigeux emballe cette nature sauvage durant près de la moitié de l’année sur 4 à 6 ml de hauteur. Avec des températures hivernales oscillant entre 0° et –30°C et entre 4° et 18°C en juillet, on ne peut pas dire que ce soit un lieu de villégiature. Phénomène exceptionnel, grâce à la canicule qui sévissait cet été, il faisait encore 25 à 30°C peu de temps avant notre arrivée. Depuis, tout était rentré dans « l’ordre des choses » avec un petit 5°C à l’aube blanchissante et 11 à 18°C dans le courant de l’après-midi selon les jours. Les végétaux s’y sont adaptés et sont déterminés à y survivre, faisant preuve d’une incroyable opiniâtreté. Tantôt sur les arbres vivants, tantôt sur les troncs centenaires littéralement pétrifiés, parfois également calcinés, ainsi que sur les bois morts au sol, une kyrielle de différents lichens (symbiose entre au moins un champignon et une algue) se développent à une extrême lenteur. Chacun de ces lichens prospère à son propre rythme selon sa propre physiologie. Certains, comme le « lichen du loup », nécessitent un tronc mort de conifère, en position verticale et naturellement dépourvu d’écorce. On imagine le temps qu’il faut pour que les conditions favorables à son développement soient réunies. On parle de troncs centenaires. Cette espèce en voie de disparition, 20


en raison de l’exploitation moderne des forêts, est particulièrement protégée. Son nom vient du fait qu’il était employé à l’époque pour empoisonner les loups. Ce dangereux lichen contient un puissant toxique – l’acide vulpinique – qui provoque des troubles respiratoires entraînant la mort. Un autre lichen ne se développe lui que sur la partie calcinée des troncs de conifère après les incendies. Il fait également l’objet d’une protection accrue. Lors de l’ascension, les prairies d’altitude scandinaves, marbrées d’immenses tapis de lichens des rennes, succèdent aux forêts de bouleaux, d’épicéas et de pins. Parfois, une tourbière s’insère dans ce magnifique paysage et, çà et là, un trou d’eau rappelle l’extrême humidité du site. Le saule nain, l’azalée naine, le genévrier commun, les bouleaux pubescent et nain y sont présents. L’observation attentive de la lande permet de repérer une multitude de petites baies, toutes comestibles dans le parc. Ainsi, les baies de myrtilles communes, d’airelles rouges, d’airelles noires également appelées myrtilles des marais, de ronces des marais, de busseroles et de camarines noires régalent non seulement les loups et les ours, mais également les quelques randonneurs et les visiteurs que nous sommes. Toutes ces baies sont très présentes dans la gastronomie locale où elles jouent un rôle essentiel. Nous le découvrons avec plaisir lors de nos haltes en montagne. L’ubiquité de cette belle nature sauvage, située sur ce haut plateau, profondément entaillé par l’action inexorable des éléments et l’eau de puissantes rivières est d’une rare beauté. Après une bonne heure et demie de marche dans la montagne Fulu, nous arrivons à destination. Dès notre arrivée, nous sommes littéralement subjugués par l’extrême quiétude de l’endroit. Il y règne une profonde sérénité et un calme absolu. Même le ciel ne comporte aucune traînée de condensation d’avions à réaction ! Seul le bruit du vent omniprésent empêche d’entendre battre son propre cœur. Le professeur, le crâne légèrement dégarni, la barbe bien fournie et parfaitement taillée en collier, nous accueille à bras ouverts. Malgré son âge déjà avancé, il est d’une incroyable vitalité et dégage une saine et puissante énergie. Lors de notre première rencontre, tant son charisme que sa modestie, sa gentillesse et son empathie nous fascinent. Il s’agit en 21


effet d’une personnalité exceptionnelle, fort peu connue du grand public, mais dont l’immensité du savoir laisse littéralement pantois. Certains disent qu’il est peu loquace. Pour ma part, je pense qu’il faut le comprendre pour qu’il s’ouvre à son interlocuteur. Bien évidemment, ni mon fils ni moi-même ne parlons, malheureusement, le suédois ! Mais le dialogue s’établit et la confiance s’installe. Après avoir visité sa propriété, nous prenons un fika, véritable institution en Suède. Cette traditionnelle pause se prend vers 11 heures, puis 15 heures. Elle se compose d’un Kanelbulle, – une brioche roulée à la cannelle, typiquement suédoise – accompagnée d’un café. Celui que nous dégustons a, en plus, été épicé à la cardamome. Une véritable « tuerie » gastronomique ! Les Suédois sont par ailleurs de très grands buveurs de café. Tout au long de la journée, nous débattons longuement au sujet des arbres, de notre savoir actuel et de leur bienfaisance. Nous évoquons Arbres, le recueil de poèmes que Jacques Prévert rédigea en véritable précurseur d’hommage aux arbres. Nous parlons abondamment des dernières découvertes scientifiques au sujet des arbres et des ouvrages d’actualité tels que La vie des arbres de Francis Hallé, Les arbres, entre visible et invisible d’Ernst Zürcher, et La vie secrète des arbres de Peter Wohlleben. La bande dessinée toute récente de Zep The End retient notre attention avec son évocation du « Codex arboris ». Avant l’arrivée de la pluie que nous observons au loin depuis notre arrivée, nous retournons en plaine. Sur le trajet du retour, de nombreuses questions liées au parc nous passent par l’esprit. À notre arrivée, nous ne manquons pas de les poser à Emilie, ainsi qu’à sa collègue Oriane, également stagiaire dans les sciences de la nature, mais étudiant, elle, en France. Sur le chemin du retour, nous avons le privilège d’observer des rennes. Lorsque nous arrivons au Knappgården, la « ferme des boutons », Kjelle nous a cuisiné un délicieux roastbeef d’élan, précédé d’une salade de poisson blanc fumé, suivi d’un crumble aux myrtilles fraîches avec une boule de glace vanille. Nous rejoignons le professeur vers 10 heures, afin d’aborder l’histoire des arbres, leur vie, leur intelligence, leur comportement, ainsi que bien d’autres sujets d’actualité. L’aboutissement de nos 22


échanges nous permet de conclure sur des éléments de toute première qualité et des avis convergents. C’est de bon augure pour la suite de notre projet. De retour à la ferme des boutons, nous apercevons Kjelle en cuisine. Il nous fait signe par la fenêtre. Sur la terrasse dominant le paysage, nous sommes accueillis par une flûte de champagne servie par Annika sur la terrasse. La vue est soulignée par un liseré d’épilobes en épi ployant sous l’effet de la douce brise tel un féerique balai. Certaines présentent encore leurs fleurs avec leur belle coloration rose. D’autres, déjà fanées, libèrent leurs soies plumeuses dans l’air, offrant ainsi un spectacle enchanteur. Je profite de la chaleur offerte par le soleil pour terminer la lecture de Crime sur le Léman, l’excellent polar de Christian Jacq, mettant en scène une passionnante enquête de notre très cher inspecteur Higgins sur l’assassinat d’arbres monumentaux. En voici un extrait révélateur : « Contempler ces êtres [les arbres], à la vie profonde et secrète remettait l’espèce humaine à sa juste place. Et l’un de ses représentants, la haine au cœur, voulait leur mort. » À 19 heures tapantes, nous passons à table. Après un tartare de saumon et crevettes, Annika nous sert un succulent émincé de renne. Une panna cotta de mûres orange des marais clôt ainsi ce merveilleux repas. Un café suit. Lundi est un jour important. En effet, il s’agit de notre dernière visite au professeur. Aussi s’agit-il d’aborder le passionnant sujet des bienfaits des arbres pour l’homme. Après le petit-déjeuner, nous traversons le haut-marais, passons à côté de la cascade, puis gravissons une ultime fois le sentier escarpé menant à la demeure du professeur. La journée se révèle d’une extrême richesse et les enseignements mutuels fusent. Au terme de notre mémorable journée, nous remercions longuement le professeur pour le temps qu’il nous a aimablement consacré et sa grande disponibilité, puis prenons congé. De retour à la ferme, nous passons à table pour le dîner : soupe de légumes verts et crevettes, brochette d’un excellent poulet bio élevé en plein air accompagné d’une ratatouille maison et, pour finir, un dessert aux framboises avec un sorbet aux baies sauvages. Toute la soirée, nous nous remémorons nos discussions et affinons nos notes. 23


Ce sont d’intenses moments de partage et d’échange que nous avons vécus avec le professeur. L’expérience, inoubliable, de marier nos connaissances techniques et notre savoir-faire acquis sur le terrain au profit du bien-être des arbres restera gravée à tout jamais dans nos mémoires ! Nous avons longuement disserté trois jours durant sur de multiples questions dont cet ouvrage retrace l’approche et le cheminement. Ces heures passées à évoquer l’univers des arbres, leurs histoires, leurs personnalités, et aussi l’avenir, le futur… Pas le nôtre, mais celui des arbres sur la Terre ; non seulement en forêt, mais également dans les villes et au sein du tissu périurbain.

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QUELS ARBRES PLANTER À L’ I N T É R I E U R   ?

Pour certains, les plantes vertes d’intérieur ne sont pas de véritables arbres. Dès lors, d’autres solutions existent afin de leur procurer les nombreux bienfaits des arbres évoqués précédemment dans leur logement. La présence rassurante d’un arbre avec un tronc, des branches et une couronne, est possible. En effet, les bonsaïs sont des arbres cultivés dans une forme nanifiée. On choisira impérativement des essences exotiques choisies spécialement pour l’intérieur. Pour les balcons et les attiques, on choisira des arbres indigènes ou des essences résistantes à notre climat. Les orangers, bigaradiers, citronniers, pamplemousses et les nombreuses espèces d’agrumes sont eux multisites, en ce sens qu’il est indiqué pour eux de passer la belle saison dehors et l’hiver à l’intérieur.

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QUELS SERONT L E S A R B R E S D U F U T U R  ?

Il est déjà bien difficile pour l’homme de se projeter actuellement à un horizon de 5, 10, 15 ou même 20 ans et pour l’humanité à 50 ou même 100 ans. Alors imaginez à l’échelle de la Terre à un horizon de 20, 50 ou 100 millions d’années ? Dans 50 à 100 millions d’années, la mer Méditerranée n’existera plus, car le continent africain aura rejoint la plaque eurasienne. Puis, dans 250 millions d’années, tous les continents pourraient se réunir en un seul continent unique comme celui de la Pangée il y a fort longtemps.

Évocation de la Terre dans 250 millions d’années.

L’étude de l’histoire des arbres nous a enseigné que ces végétaux s’adapteront aux inéluctables changements climatiques comme ils l’ont déjà fait d’ailleurs, ou qu’ils pourraient redevenir gigantesques, comme par le passé, avec l’augmentation du gaz carbonique dans l’atmosphère. Les programmes de recherches et développements scientifiques pourraient également aboutir à des arbres bioluminescents permettant d’éclairer les avenues. 169


À l’échelle humaine, une seule certitude : les arbres du futur seront ceux que l’on protège actuellement et ceux que l’on plantera demain. À cet effet, la tendance s’oriente d’ores et déjà actuellement vers : • des typologies d’arbres à petits développements, de 5 à 8 m de hauteur, et d’autres à port étroit, fastigié*, les propriétés devenant de plus en plus petites. • des essences mieux adaptées aux nouveaux climats régionaux faisant suite à l’inéluctable changement climatique. • une plus grande présence des arbres en milieu urbain afin d’améliorer son microclimat et les conditions de vie au profit du bien-être de l’homme. Certains arbres sont oxalogènes* : ils permettent d’absorber le carbone atmosphérique et le transforment en calcaire avec l’aide de champignons et bactéries. Ce sont par exemple les noyers Maya, ou les irokos africains capables eux de stocker dans le sol jusqu’à 21 kg de gaz carbonique par an ! Une autre action serait l’implantation d’arbres au sein même des cultures d’une exploitation agricole afin de créer un mode d’exploitation novateur des terres : l’agroforesterie. Par ailleurs, les concepts de traitement de la pollution s’effectueront, bien plus en amont, selon le principe de la dépollution par les végétaux. Il s’agira notamment de planter des arbres et des arbustes spécifiquement sélectionnés en fonction de leur performance pour lutter contre tel ou tel type de pollution : en bordure et sur les bermes centrales des autoroutes, le long des routes, dans les zones industrielles et en bordure de champs. En milieu urbain, la vision ne sera plus de planter des arbres en ville, mais d’intégrer en grand nombre les bons arbres lors de la construction des villes. De plus, l’arbre pourrait servir d’inspiration au développement de notre civilisation, notamment par biomimétisme technologique. En effet, parmi leurs nombreuses prouesses techniques, celle de leur autosuffisance énergétique mérite d’être étudiée avec beaucoup d’attention. Bien évidemment, il ne s’agit que de suppositions, car l’arbonité nous surprendra par son adaptabilité, sa créativité, son ingéniosité et sa capacité d’innovation. 170


LES ARBRES BIENFAISANTS POUR UN EMPLOI EN TERRASSE, JARDIN DE POCHE OU ATTIQUE

Chaque projet de plantation doit être mûrement réfléchi, particulièrement sur le choix des essences. Leur sélection doit impérativement faire l’objet d’une étude globale et fouillée afin d’avoir la certitude qu’ils répondent aux besoins et aux attentes respectifs, ainsi qu’aux servitudes y relatives. Dès lors, il se peut que certains des arbres proposés ci-après ne répondent pas à vos critères, ce qui est parfaitement normal s’agissant d’évoquer un large panel. Il est possible de planter ces arbres en forme de haute-tige*, en baliveaux, en cépée ou encore sous la forme de multi-troncs. Par ailleurs, il convient de bien réfléchir au fait que les arbres produisant des fruits peuvent, le cas échéant, tacher les revêtements, notamment des terrasses et des cheminements.

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Sa silhouette raffinée et charmante, associée à son charme inégalable, ainsi que son agréable ombrage lui valent la palme d’or toutes catégories. Son feuillage jaune or est remarquable. Sa silhouette raffinée et charmante, associée à son charme inégalable, ainsi que son agréable ombrage lui valent la palme d’or toutes catégories. Son feuillage vert, aux merveilleuses teintes d’automne prolonge la période d’intérêt de cet érable du Japon.

Érable pourpre Acer palmatum Élégance du port et du feuillage du Japon vert frais, coloration automnale rouge du feuillage. Fructification en samares. Sensation et ombrage féeriques.

Il fait partie des plus beaux érables. Son écorce est sans pareil. Son port est élégant et modeste. Son ombrage est bienfaisant.

Coup de cœur

Érable du Japon Acer japonicum Élégance du port et du feuillage ‘Aconitifolium’ vert frais, coloration automnale carmin du feuillage. Fructification en samares. Sensation et ombrage féeriques.

Érable à écorce Acer griseum de papier

Écorce brune cannelle s’exfoliant comme du papyrus, coloration automnale pourpre du feuillage. Fructification en samares.

En forme architecturée.

Érable champêtre

Acer campestre

Phytoncides, bonnes huiles essentielles volatiles odorantes, magnifiques cônes violacés. Arbre nourrissant les oiseaux.

Sapin de Corée Abies koreana

Nom français Noms latins Quelques particularités parmi tant d’autres (liste non exhaustive)

Petits arbres urbains du futur


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Arbre à soie Albizia julibrissin Acacia de Constantinople Mimosa de Constantinople

Élégance du port, délicatesse et finesse du feuillage et floraison enchanteresse. Bel ombrage. Ondoiement du houppier dans le vent. Ombre agréable. Sensation féerique.

D’une rare élégance grâce au port étagé de ses branches, la délicatesse de son feuillage et la féerie de ses fleurs enchantent les jardins et les terrasses. Il procure en plus une ombre très agréable.

Sa silhouette raffinée et charmante associée à son charme inégalable, ainsi que son agréable ombrage lui valent la palme d’or toutes catégories. Son feuillage vert, aux merveilleuses teintes d’automne, prolonge la période d’intérêt de cet érable du Japon.

Érable du Japon Acer palmatum Élégance du port et du feuillage ‘Ôsakazuki’ ‘Ôsakazuki’ vert frais, coloration rouge lumineuse du feuillage à l’automne. Fructification en samares. Sensation et ombrage féeriques.

Érable de Acer tataricum Élégance du port et du feuillage Mandchourie ssp. ginnala vert frais, coloration rouge feu du feuillage à l’automne et samares* bien persistantes d’un coloris rouge particulier.

Sa silhouette raffinée et charmante, associée à son charme inégalable, ainsi que son agréable ombrage lui valent la palme d’or toutes catégories. Son feuillage pourpre est un élément marquant du jardin et attire tant le regard que les curieux. Il permet également de donner l’illusion de profondeur aux petits jardins ou de conférer une impression de proximité dans les grands jardins.

Érable du Japon à Acer palmatum Élégance du port et du feuillage feuillage pourpre ‘Atropurpureum’ rouge. Fructification en samares. toute l’année ‘Fireglow’ et Sensation et ombrage féeriques. ‘Bloodgood’


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EXTRAIT d'un livre paru aux Éditions Favre.

Tous droits réservés pour tous les pays. Toute reproduction, même partielle, par tous procédés, y compris la photocopie, est interdite. Éditions Favre SA Siège social 29, rue de Bourg CH – 1002 Lausanne Tél. : +41 (0)21 312 17 17 lausanne@editionsfavre.com www.editionsfavre.com


Christian Jacq, extrait de la préface Saviez-vous que l’ombre du tilleul est bénéfique aux épileptiques ? Que certaines plantes se mettent à danser lorsqu’on leur fait écouter de la musique ? Ou encore que l’acacia faux-gommier peut modifier ses caractéristiques physiques pour se protéger des dangers ? Ce livre répond à toutes les questions que l’on pourrait se poser au sujet des arbres. On découvre leur histoire, leurs émotions, leurs motivations et leurs stratégies pour contrer certains animaux prédateurs. La lecture de ce petit guide illustré nous convainc de l’importance de les protéger et de les préserver afin de continuer à profiter des bienfaits qu’ils nous offrent. De manière à le faire dans le respect de chacun, l’auteur nous donne quelques pistes pour réapprendre à communiquer et vivre en harmonie avec les arbres qui nous entourent. Pour amener la nature au sein de notre maison, Stéphane Krebs propose également des conseils et des recommandations qui nous permettront de dépolluer nos intérieurs grâce à certains végétaux, ainsi qu’une sélection des meilleurs arbres à planter en terrasse, attique et jardin de ville. Troisième génération d’une famille de jardiniers amoureux de la nature, Stéphane Krebs est maître paysagiste, spécialiste en grands arbres et membre de l’Association suisse de soins aux arbres.

STÉPHANE KREBS

« Que la vie est douce à l’ombre des grands arbres, ai-je pensé en commençant la rédaction de ce texte, prélude au magnifique ouvrage de Stéphane Krebs, Les bienfaits magiques des arbres, que vous allez avoir le bonheur de lire, en découvrant mille aspects de ces êtres vivants, aux capacités extraordinaires. »

Les bienfaits magiques des arbres

Les bienfaits magiques des arbres

STÉPHANE KREBS


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