Patrimoine mutilé Palmyre (Ed. Favre 2019) - EXTRAITS

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Patrick M. Michel Yves Ubelmann Cet ouvrage propose un voyage à travers le temps. En mettant en regard des documents d’archives provenant de la mission archéologique suisse des années 1950 avec des prises de vue par drone effectuées dès 2016 par Iconem, dont Yves Ubelmann est le cofondateur et le président, ainsi que des images satellitaires, cet album permet de comprendre pourquoi la conservation du patrimoine culturel est indissociable de la construction de la paix. C’est aussi un cri d’alerte pour éveiller les consciences en montrant que nous pouvons (et nous devons) agir. Patrick M. Michel a suivi des études en archéologie classique et en histoire ancienne, puis en assyriologie. Parallèlement à ses recherches pour son doctorat, il participe à plusieurs campagnes de fouilles au Moyen-Orient. Il dirige désormais à l’Université de Lausanne un projet de numérisation et de valorisation des archives sur Palmyre du Fonds Collart, qui contient l’ensemble de la documentation scientifique concernant le sanctuaire de Baalshamîn. Il termine un diplôme d’études avancées en droit des biens culturels. Yves Ubelmann est architecte diplômé de l’École d’architecture de Versailles. Il a travaillé comme architecte indépendant en Syrie, Iran, Afghanistan, au Pakistan, pour le relevé, l’étude et l’interprétation de sites archéologiques. Dans ce cadre, il a imaginé une approche inédite de la photogrammétrie ayant abouti, en 2013, à la création de la société Iconem, qui développe de nouvelles solutions de numérisation 3D d’environnements ou d’architectures.

Palmyre : un patrimoine mutilé

De nombreux sites historiques risquent de disparaître sans laisser de trace. Classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 1980, la ville antique de Palmyre a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 2013. Dès le printemps 2015, des membres de Daech s’emparent des lieux puis décapitent Khaled Al Assaad, le directeur des antiquités et des musées. S’ensuivent plusieurs destructions et ravages qui mutilent des édifices datant des premiers siècles de notre ère.

Patrick M. Michel, avec la collaboration d’Yves Ubelmann

Un patrimoine mutilé Palmyre : hier, aujourd’hui. Et demain ?


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Éditions Favre SA Siège social : 29, rue de Bourg CH-1002 Lausanne Tél. : (+41) 021 312 17 17 – Fax : (+41) 021 320 50 59 lausanne@editionsfavre.com Bureau de Paris : 7, rue des Canettes F-75006 Paris www.editionsfavre.com Tous droits réservés pour tous pays. Sauf autorisation expresse, toute reproduction de ce livre, même partielle, par tous procédés, est interdite. Dépôt en légal en novembre 2019. Photographie de couverture : ©istockphoto Joel Carillet. Photographies de 4e de couverture : © Fonds Collart ASA-UNIL, Iconem-DGAM, Elehbal Tomb ©2015 DigitalGlobe, Inc. Mise en pages : Dynamic 19 ISBN : 978-2-8289-1726-5 © 2019, Éditions Favre SA, Lausanne, Suisse. Les Éditions Favre bénéficient d’un soutien structurel de l’Office fédéral de la culture pour les années 2016-2020.


Patrick Maxime Michel Avec la collaboration d’Yves Ubelmann

Un patrimoine mutilé Palmyre : hier, aujourd’hui. Et demain ?


de Palmyre dynamitée dans l’œil de l’aigle tu m’as ramené les morceaux des rinceaux retissés par les mains des Syriens millénaires tu as dit : ce qu’il reste de la maison du monde… et dans le grand Bal du sanctuaire – virtuel – j’ai pensé que ces fragments aussi sont ce qu’il reste des miens

Dylan Bovet, poème inédit, 2019


Sommaire u Finalité de cet album u Les images satellitaires u Iconem u Histoire des missions archéologiques à Palmyre u Chronologie récente u Les archives scientifiques de Paul Collart à l’Université de Lausanne u La vie des scientifiques à Palmyre Paul Collart et son équipe Récit d’Yves Ubelmann, CEO d’Iconem u Le musée Un objet phare du musée : le linteau aux aigles u L’arc monumental et la grande colonnade u Le sanctuaire de Bêl Le décor du sanctuaire u Le sanctuaire de Baalshamîn Le projet « Collart - Palmyre » à l’Institut d’archéologie et des sciences de l’Antiquité de l’Université de Lausanne u Les nécropoles u Le théâtre u Le tétrapyle u Palmyre demain ? Le cadre légal et les conventions internationales Les restaurations sur le site antique de Palmyre u Lexique u Bibliographie u Remerciements

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SYRIE Homs

Palmyre

LIBAN

Damas

ISRAËL

JORDANIE

6

IRAK


Finalité de cet album Après les destructions volontaires intervenues sur le site de Palmyre dès 2015 se pose aujourd’hui la question de l’avenir de ce site emblématique de la Syrie. Selon le Bureau central des statistiques (2005), la Syrie était visitée principalement par des touristes provenant des pays arabes producteurs de pétrole (500’000), et par des Européens (100’000). On comptait aussi des touristes japonais et américains (10’000). Dans les divers circuits touristiques, le site de Palmyre était le plus visité de Syrie. Classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 1980, c’est aujourd’hui un patrimoine mutilé. Il va sans dire que les destructions choquantes intervenues ces dernières années ne doivent pas faire oublier les vies humaines sacrifiées. À Palmyre même, le 18 août 2015, Khaled Al Assaad, l’ancien directeur du musée et des fouilles de la ville, a été décapité pour avoir voulu protéger les trésors archéologiques. Dans un tel contexte, il est peut-être utile de rappeler que la conservation du patrimoine culturel reste indissociable de la construction de la paix. Le maintien des vecteurs de transmission de la mémoire culturelle est primordial pour renforcer la cohésion sociale au sein des populations déplacées, meurtries et victimes des conflits. Cet ouvrage a pour ambition de présenter premièrement le site de Palmyre tel qu’il était hier, avant l’arrivée de Daech en 2015. En rappelant l’histoire de ses grands monuments, ce sont les fastes d’une civilisation aux identités multiples qui se dessinent. Cette présentation est possible grâce notamment à l’étude des archives scientifiques d’un archéologue suisse : Paul Collart. L’Université de Lausanne est aujourd’hui gardienne d’un trésor de documents et son Institut d’archéologie et des Sciences de l’Antiquité pilote désormais un important projet de valorisation et d’exploitation scientifique de ce fonds. À travers des photographies, c’est une pérégrination dans les ruines de ce site emblématique de l’Antiquité qui est proposée. Cet album témoigne ensuite des destructions volontaires survenues au moment de la prise de la ville de Palmyre par Daech et propose de réfléchir aux enjeux d’une éventuelle restauration des monuments mutilés, qui serait envisageable grâce aux technologies de numérisation 3D. 7


22 mai 2015 s


Les images satellitaires Vue satellitaire générale de Palmyre. Overview of Palmyra Image date: 22 May 2015 DigitalGlobe WorldView-3 ©2015 DigitalGlobe, Inc.

Utilisant des images satellite datant du 25 août 2015 et en les comparant à des images prises le 26 juin de la même année, UNOSAT a, en premier, pu rendre compte de l’étendue des destructions survenues. UNOSAT est le programme opérationnel pour les applications satellitaires de l’UNITAR (United Nations Institute for Training and Research, en français Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche). UNOSAT peut ainsi fournir des informations géographiques à des organisations internationales et aux pays membres des Nations Unies. Les analyses d’imageries satellitaires permettent également, comme dans le cas de Palmyre, une évaluation des dégâts après des catastrophes naturelles ou des conflits (https ://unitar.org/unosat/fr). L’analyse des images par UNOSAT a permis, très rapidement après les destructions, de documenter les dommages causés aux temples de Palmyre. Après ces destructions, Daech a également communiqué sur les réseaux sociaux et publié en ligne des vidéos mettant en scène les explosions et des photographies qui présentaient les étapes de préparation au dynamitage du temple de Baalshamîn. Les portiques des cours du sanctuaire n’ont cependant pas été touchés.

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Iconem Anastylose du sanctuaire de Baalshamîn, portique C1 au nord-ouest de la grande cour © Fonds Collart ASA-UNIL

Fondée en 2013, Iconem est une start-up innovante spécialisée en numérisation 3D des sites patrimoniaux. Son équipe expérimentée travaille à travers le monde, associant la capacité de scan à grande échelle des drones et le photoréalisme de la 3D qui permet de réaliser des doubles numériques des sites les plus précieux, ceci afin d’assurer leur défense aujourd’hui et leur transmission aux générations futures. La start-up travaille avec des organisations internationales, des gouvernements et collectivités ou des musées d’envergure internationale tels que l’Unesco.

Iconem a pu, avec l’équipe de la DGAM (Directorate General of Antiquities and Museums), aller sur le site quelques jours après le départ de l’État islamique. Durant cette visite ont été prises des dizaines de milliers d’images, qui permettent d’offrir une vision très précise de ces destructions. Ces images ont permis de produire un modèle 3D du site et de chacun de ses monuments principaux, des plans, des élévations et un modèle numérique de terrain. Cette documentations a servi de base aux experts syriens et internationaux pour mieux comprendre et évaluer ces destructions. Mais que sera Palmyre demain ? La ville antique sera-t-elle restaurée ? Peut-elle l’être ? À travers des reconstitutions en 3D, les auteurs de cet album proposent des modélisations en trois dimensions qui permettent de conserver la mémoire culturelle de bâtiments qui n’existent aujourd’hui plus. Ce travail d’anastylose virtuelle est nécessaire avant de pouvoir penser à la suite des actions à entreprendre.

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Ville moderne énobie te de Z Tombeau-Maison de Marona

Encein

Sanctuaire d’Allat Temple funéraire

Gr

an

Camp de Dioclétien

Aqueduc

Tour funéraire de Jamblique

Vallée des Tombeaux

de

Sanctuaire de Baalshamîn

co

lon

Tétrapyle

na

Sénat

de

Cesareum

Bain de Zénobie

Arc monumental Agora

Hypogée de Yarhai

Musée archéologique

Péristyles de demeures antiques

Théâtre

Musée ethnographique

Temple de Nebô Habitations

Sanctuaire de Bêl Source d’Efqa

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Plan de la ville antique de Palmyre

L’anastylose est un terme en archéologie et en architecture qui désigne une technique de restauration ou de reconstruction d’un monument en ruines grâce à une étude des différents éléments qui le composent. La reconstruction est faite en utilisant les fragments originaux trouvés sur place avec, parfois, des matériaux neufs. Dans la mesure du possible, on utilise des matériaux complémentaires de couleurs et de qualités différentes, de sorte que l’on puisse distinguer à l’œil nu l’ancien du récent et préserver les pierres antiques de l’altération. L’anastylose est normalement réversible, afin que l’on puisse démonter la reconstitution en cas d’erreur.

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Madeleine Collart et Christiane Dunant à Palmyre, avec des ouvriers locaux © Fonds Collart ASA-UNIL Pause autour d’un verre de thé © Fonds Collart ASA-UNIL

Histoire des missions archéologiques à Palmyre Après la Deuxième Guerre mondiale, le Service des antiquités, créé pendant la période du Mandat français sur la Syrie, devient la Direction générale des antiquités et des musées de Syrie. Le premier directeur est Adnan Bounni qui s’entoure de l’architecte Nessib Saliby. Durant l’après-guerre, les archéologues syriens travaillent en collaboration avec diverses missions étrangères. Une grande partie du site est explorée durant cette période : le théâtre, les hypogées, le temple de Nebô, les thermes et une partie de la grande colonnade. Le sanctuaire de Baalshamîn est fouillé entre 1954 et 1956 (puis en 1966) par une mission suisse, sous la direction de Paul Collart. Une nouvelle mission suisse (2008-2010), sous la direction de Denis Genequand, entreprend un sondage et la documentation d’une grande mosquée omeyyade du VIIe siècle de notre ère (mise au jour dans les années 1960), au centre de la ville antique de Palmyre. Le camp de Dioclétien est fouillé dès 1959 par les équipes polonaises, sous la direction de Kazimierz Michałowski. Une mission austro-allemande fouille le tombeau-temple (n°36) sous la direction de A. Schmidt-Colinet dès 1981. Le temple d’Arsû est fouillé par une mission japonaise, sous la direction de Takayasu Higuchi et Kiyohide Saito. Les Japonais fouillent également, dès 1990, la nécropole sud-est. Les Français, après les premiers travaux dans les années 1930 au sanctuaire de Bêl sous la direction de Robert Amy, effectuent des sondages sous la direction du comte du Mesnil du Buisson en 1965. Plus tard, une collaboration entre Christiane Delplace et Jean DentzerFeydy permet la publication des anciennes fouilles remontant à l’époque du Mandat. Une mission italienne fouille une zone d’habitation sous la direction de Maria-Teresa Grassi dès 2007. Enfin, mentionnons aussi qu’une mission norvégienne a pour objet d’étude l’occupation de la Palmyrène*1 sous la direction de Jørgen Christian Meyer. 1 Les mots suivis d’une * sont expliqués dans un lexique en fin d’ouvrage. 15


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Chronologie récente Ambiance de désolation au musée de Palmyre, avril 2016 © Iconem-DGAM

Après le début de l’instabilité politique en Syrie et devant l’urgence de la situation, le site de Palmyre a été inscrit sur la Liste du Patrimoine mondial en péril en 2013 (initialement classé sur la Liste du Patrimoine mondial en 1980). 21 mai 2015 : Daech occupe le site de Palmyre. 10 juin : première prise de la ville, les monuments funéraires sont détruits. Parallèlement, Khaled Al Assaad, l’ancien directeur des Antiquités de Palmyre, est décapité. 25 août : le temple de Baalshamîn est dynamité. 30 août : le temple de Bêl est détruit. 4 octobre : l’arc monumental datant vraisemblablement du règne de Septime Sévère est détruit. 27 mars 2016 : la ville est reprise par les forces syriennes, iraniennes, russes et les milices chiites. Durant le printemps 2016, Iconem se rend sur place. 11 décembre : les troupes de l’État islamique (ISIS/Daech) reprennent la ville. Le tétrapyle (ou tetrakionion) et la scène du théâtre sont détruits. Dès mars 2017 : le site est repris par l’armée syrienne. Les images satellitaires d’UNOSAT permettent de documenter précisément ces destructions.

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Paul et Madeleine Collart © Fonds Collart ASA-UNIL

Les archives scientifiques de Paul Collart à l’Université de Lausanne Issu d’une famille d’architectes connus, Paul Collart naît à Genève en 1902. Dès le début de ses études en Faculté des lettres à l’Université de Genève, il s’intéresse à l’histoire et à l’archéologie. En 1926, il est admis comme membre étranger à l’École française d’Athènes. De 1930 à 1935, il est nommé responsable des fouilles du site de Philippes, en Macédoine. De 1938 à 1940, il fouille à Baalbeck au Liban. En 1953, l’Unesco lui confie l’inventaire des biens culturels de la Syrie et du Liban. Enfin, de 1954 à 1956, il organise à Palmyre le premier grand chantier archéologique suisse à l’étranger. Il y étudie notamment le sanctuaire de Baalshamîn. En 1966, il réalise l’anastylose de plusieurs colonnes dans les portiques du temple, c’est-à-dire leur remontage à partir des blocs d’origine. Il conduit parallèlement des recherches sur la Suisse romaine. Après avoir enseigné l’histoire ancienne et l’archéologie dans les universités de Genève et de Lausanne entre 1950 et 1963, il est choisi comme directeur de l’Institut suisse de Rome où il demeure jusqu’en 1970. Figure scientifique reconnue sur le plan international, il poursuit jusqu’à sa mort, survenue en 1981, ses recherches dans le domaine de l’histoire ancienne et de l’archéologie.

La mission archéologique suisse, sous la direction de Paul Collart, a fouillé le sanctuaire de Baalshamîn, au nord de la ville antique entre 1954 et 1956, puis en 1966. Lors des missions à Palmyre, les archéologues ont documenté le travail scientifique sur le sanctuaire de Baalshamîn mais aussi de nombreux autres monuments du site : le théâtre, le temple de Bêl, les tombes ou l’arc monumental. Après la destruction à l’explosif du temple, les archives Collart sont la meilleure source de documentation au monde permettant de conserver la mémoire de ce monument et créer des restitutions en 3D.

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Vous venez de consulter un EXTRAIT d'un livre paru aux Éditions Favre. Tous droits réservés pour tous les pays. Toute reproduction, même partielle, par tous procédés, y compris la photocopie, est interdite. Éditions Favre SA Siège social 29, rue de Bourg CH – 1002 Lausanne Tél. : +41 (0)21 312 17 17 lausanne@editionsfavre.com www.editionsfavre.com


Patrick M. Michel Yves Ubelmann Cet ouvrage propose un voyage à travers le temps. En mettant en regard des documents d’archives provenant de la mission archéologique suisse des années 1950 avec des prises de vue par drone effectuées dès 2016 par Iconem, dont Yves Ubelmann est le cofondateur et le président, ainsi que des images satellitaires, cet album permet de comprendre pourquoi la conservation du patrimoine culturel est indissociable de la construction de la paix. C’est aussi un cri d’alerte pour éveiller les consciences en montrant que nous pouvons (et nous devons) agir. Patrick M. Michel a suivi des études en archéologie classique et en histoire ancienne, puis en assyriologie. Parallèlement à ses recherches pour son doctorat, il participe à plusieurs campagnes de fouilles au Moyen-Orient. Il dirige désormais à l’Université de Lausanne un projet de numérisation et de valorisation des archives sur Palmyre du Fonds Collart, qui contient l’ensemble de la documentation scientifique concernant le sanctuaire de Baalshamîn. Il termine un diplôme d’études avancées en droit des biens culturels. Yves Ubelmann est architecte diplômé de l’École d’architecture de Versailles. Il a travaillé comme architecte indépendant en Syrie, Iran, Afghanistan, au Pakistan, pour le relevé, l’étude et l’interprétation de sites archéologiques. Dans ce cadre, il a imaginé une approche inédite de la photogrammétrie ayant abouti, en 2013, à la création de la société Iconem, qui développe de nouvelles solutions de numérisation 3D d’environnements ou d’architectures.

Palmyre : un patrimoine mutilé

De nombreux sites historiques risquent de disparaître sans laisser de trace. Classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 1980, la ville antique de Palmyre a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 2013. Dès le printemps 2015, des membres de Daech s’emparent des lieux puis décapitent Khaled Al Assaad, le directeur des antiquités et des musées. S’ensuivent plusieurs destructions et ravages qui mutilent des édifices datant des premiers siècles de notre ère.

Patrick M. Michel, avec la collaboration d’Yves Ubelmann

Un patrimoine mutilé Palmyre : hier, aujourd’hui. Et demain ?


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