Quand les animaux s'en vont, Valérie Lebon (Ed. Favre 2019) - EXTRAITS

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En France, Suisse et Belgique, entre 25 et 50 % des foyers possèdent un animal de compagnie. Qui, ayant vécu une relation forte d’attachement à son chat, son chien ou son cheval, peut affronter son décès sans en éprouver un grand déchirement ? Dans ce livre, l’auteure, communicatrice animale, relate des histoires poignantes et les profonds enseignements qu’elle a pu en tirer.

Valérie Lebon

Quand les animaux s’en vont...

Cet ouvrage donne un éclairage sur ces questions et bien d’autres que tout humain vivant avec un animal est amené à se poser. Émaillé d’explications scientifiques générales sur les notions gravitant autour de la mort et de l’au-delà, et complété par des infos pratiques et des adresses utiles, il permet de prendre conscience que la mort n’est pas une fin, et donne des pistes pour traverser sereinement ces séparations. « Mes contacts avec des animaux vivants ou défunts s’opèrent grâce à la communication télépathique. Ils m’ont appris que la mort n’est qu’un passage dans un autre état de conscience, en dehors du corps physique. “La mort, c’est comme enlever une jaquette”, m’a dit une fois l’âme d’un chat passé de l’autre côté. Voilà une vision simple et facile à comprendre. Nombre d’entre nous l’admettent pour les humains ; pourquoi en serait-il autrement pour les animaux ? Savoir cela est un grand réconfort pour tous ceux qui les aiment. » Valérie Titulaire d’un diplôme d’assistante médicale, Valérie Lebon a travaillé pendant vingt-deux ans dans des cabinets privés et au CHUV (Centre hospitalier universitaire vaudois, Suisse). Attirée depuis longtemps par le monde animal et désireuse de s’engager pour cette cause, elle avait d’abord pensé devenir vétérinaire. Le destin a remis cette amoureuse des animaux et ancienne cavalière sur sa véritable voie en l’orientant vers la communication animale. Elle en a fait son métier de cœur et donne des consultations chaque jour. Elle propose également des ateliers pour apprendre la communication télépathique avec les animaux. Son premier livre, Les animaux nous parlent. Apprenez à communiquer avec eux, est paru en 2017 (Éd. Favre) et a rencontré un franc succès.

Quand les animaux s’en vont...

Comment aider son animal à vivre au mieux ses derniers instants ? Comment savoir s’il est temps pour lui de passer de l’autre côté du voile ? Comment faire son deuil ? Peut-on continuer à communiquer avec son fidèle compagnon de vie désormais dans l’au-delà ?


QUAND LES ANIMAUX S’EN VONT…


Éditions Favre SA Siège social 29, rue de Bourg CH – 1002 Lausanne Tél. : +41 (0)21 312 17 17 lausanne@editionsfavre.com Adresse à Paris 7, rue des Canettes F – 75006 Paris www.editionsfavre.com Dépôt légal en Suisse en novembre 2019. Tous droits réservés pour tous les pays. Toute reproduction, même partielle, par tous procédés, y compris la photocopie, est interdite. Image de couverture : Mike Kiev, Elephant and dog sit on a summer beach. Graphisme de couverture : Dynamic 19 Mise en pages : Lemuri-Concept ISBN : 978-2-8289-1766-1 © 2019, Éditions Favre SA, Lausanne, Suisse

La maison d’édition Favre bénéficie d’un soutien structurel de l’Office fédéral de la culture pour les années 2016-2020.


Valérie Lebon

QUAND LES ANIMAUX S’EN VONT… Accompagner les animaux en fin de vie grâce à la communication animale Communiquer avec les animaux défunts



Sommaire

Introduction........................................................................... 7 Chapitre 1 – Qu’est-ce qu’un·e communicateur·trice animalier·ère ?................................................................... 9 Chapitre 2 – Lorsque l’animal tombe malade......................... 13 Chapitre 3 – Les signes du déclin........................................... 39 Chapitre 4 – Un départ pas si accidentel !............................... 51 Chapitre 5 – Comment savoir quand il est temps pour mon animal de partir ?.............................................. 63 Chapitre 6 – Le deuil.............................................................. 105 Chapitre 7 – Comment est-ce possible de communiquer avec un animal décédé ?................................................... 117 Chapitre 8 – L’Âme, le Corps et l’Esprit.................................. 127 Chapitre 9 – De l’autre côté du voile… le monde de l’astral..... 135 Chapitre 10 – Partage de communications animales avec le monde de l’astral................................................... 147 Chapitre 11 – Quand l’animal revient dans un nouveau corps (réincarnation).................................................................. 171 Chapitre 12 – Reprendre un nouvel animal après le deuil....... 187 Épilogue................................................................................ 191 Quelques rappels de précautions (chiens/chats)...................... 195 Remerciements...................................................................... 197 Références............................................................................. 199

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Introduction

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ourquoi la mort d’un animal est-elle si douloureuse, si difficile à affronter ?

« Mon chien est mort ce matin, comment ai-je pu le laisser partir ? » ; « Teddy m’a quittée depuis si longtemps mais mon sentiment de culpabilité est toujours là » ; « Mon canari, PiouPiou, est vieux, il n’en peut plus, il ne chante plus, demain il mourra »… Qui, ayant vécu une relation d’amour avec son animal, peut le voir mourir et le laisser partir sans en éprouver un grand d ­ échirement ? Dans ce livre, je relate des histoires poignantes qui m’ont profondément touchée. Les animaux que j’ai vus partir vers un ailleurs m’ont transmis un enseignement précieux que je vais vous restituer et je leur en suis infiniment reconnaissante pour cela. Je ne prétends pas détenir la vérité, cela fait partie de mes croyances fondées elles-mêmes sur mes expériences personnelles et le partage avec les animaux que j’ai croisés. Prenez ce qui vous parle, écoutez votre ressenti et laissez le reste. « Foutaise », diront certains, « elle hallucine », diront d’autres ! Ce livre n’est pas pour eux. Qu’ils passent leur chemin. Il parlera à ceux qui écoutent leur cœur.

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Les animaux eux-mêmes m’ont enseigné ce que je sais et c’est grâce à eux que je pratique la communication animale depuis de longues années. Mes contacts avec des animaux vivants, comme avec des animaux défunts, s’opèrent grâce à la communication télépathique. Je ne crois pas à la mort à proprement parler, mais plutôt à un passage dans un autre état de conscience, en dehors du corps physique. Parler de la mort de nos animaux, c’est parler de la nôtre, exprimer nos peurs, nos peines, notre incompréhension, mais aussi nos attentes, nos incertitudes. ­ Depuis la nuit des temps, la mort interpelle et il existe à ce sujet une foultitude de livres. Aussi loin que je m’en souvienne, la mort m’a toujours fascinée. Que se passe-t-il de l’autre côté du voile ? Pour certaines peuplades, la mort est un simple passage. Il en est de même pour les animaux. Mon chat, Capsule, m’a dit, après s’en être allé : « La mort, c’est comme enlever une jaquette ». Voilà une vision simple et facile à appréhender. ­D’ailleurs, la communication télépathique avec un animal décédé m’a montré à quel point cette certitude peut adoucir le départ de nos compagnons. Croyez-moi, ils ont des choses fascinantes à nous dire. Alors, écoutons-les !

Note : Je précise que les prénoms des animaux ainsi que, parfois, ceux de leur personne (propriétaire) ont été changés dans cet ouvrage pour préserver leur identité et par discrétion.

L’énergie ne peut pas être créée ou détruite, elle ne peut qu’être changée d’une forme à une autre. Einstein

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Chapitre 1

Qu’est-ce qu’un·e communicateur·trice animalier·ère

D

ans mon premier ouvrage, Les animaux nous parlent, ­apprenez à communiquer avec eux1, qui traite de la communication avec les animaux, je détaille la méthode et livre mes récits et mes expériences de contact avec toutes sortes d’animaux. Il me paraît adéquat de faire ici un bref rappel de quelques généralités avant d’entamer l’étude plus approfondie du sujet particulier qu’est la communication avec les animaux en fin de vie et les animaux décédés. Un·e communicateur·trice animalier·ère est une personne qui peut comprendre les sentiments, ressentir la douleur, les émotions et les expériences d’un animal. Elle est également appelée « médium pour animaux » ou télépathe animalier. La communication animale se fait d’âme à âme, avec les animaux vivants ou défunts, par le principe de la télépathie, en utilisant également son intuition et son sixième sens.

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Éditions Favre, 2017.

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Comment cela fonctionne-t-il ? La télépathie est le langage universel utilisé par toutes les espèces et entre les espèces. Il s’agit d’une capacité accessible à tous. En effet, tout le monde naît capable de communiquer intuitivement avec les animaux en envoyant mentalement et en recevant des pensées, des émotions, des images et des ressentis de toutes sortes, indépendamment du temps et de l’espace. En télépathie, il y a un émetteur et un récepteur. Les dictionnaires décrivent la télépathie avec des expressions telles que « communication de pensées ou d’idées en utilisant l’esprit ». Nous tous avons fait l’expérience de penser à une personne, de se relier à son esprit pendant des heures ou des jours, puis d’avoir des nouvelles de cette personne par téléphone ou par courriel, ou de recevoir une carte ou un cadeau de sa part. Nous en rions souvent et nous disons : « Quelle coïncidence ! Je pensais justement à toi ! ». En fait, ce n’est pas une coïncidence. C’est un exemple simple de la télépathie quotidienne. Il en est également ainsi lorsqu’une mère sait « d’instinct » que son bébé a besoin d’elle. De même, lorsque l’on « a le sentiment » que notre cheval n’est pas en forme ou que l’on a l’impression que quelque chose ne va pas pour notre chat, et que la visite chez le vétérinaire confirme un problème de santé et qu’il était temps de consulter. Quand quelqu’un pense à nous, nous écrit une carte ou se prépare à nous appeler, ou quand quelqu’un que nous aimons a besoin de nous, nous prenons parfois conscience de ce message. Nous sentons son énergie s’étendre jusqu’à nous. C’est ce que l’on appelle la télépathie. La méthode utilisée par un·e c­ ommunicateur·trice animalier·ère dans des séances de communication animale fonctionne exactement sur ce même principe. De la même manière, il est possible de savoir ce que son animal pense, ressent et ce qu’il vit ou ce qu’il veut.

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La première chose est d’accepter que cela est bel et bien possible et que cela n’est pas un don réservé à quelques-uns ! Vient ensuite un long processus d ­ ’apprentissage de ce langage, comme pour une langue é­ trangère, pendant lequel il est primordial de faire le silence en soi. De faire taire les pensées qui viennent d’ailleurs, qui nous assaillent, nous parasitent et nous désinforment continuellement, ceci afin d’apprendre à écouter et à percevoir les informations envoyées par l’animal et par lui seul. Faire cet énorme travail sur les pensées et trouver la paix intérieure sont les clés. Nous pourrions dire que nous nous « branchons » sur la même fréquence vibratoire que l’animal, comme si nous cherchions « la bonne fréquence » sur un poste de radio. Certain·e·s communicateurs·trices animaliers·ères ne communiquent qu’avec les animaux vivants, d’autres aussi avec ou qu’avec les animaux décédés. Cela a l’air fou, n’est-ce pas ? Et pourtant… Pour ma part, j’ai toujours cru et ressenti qu’il y avait bien plus que ce monde terrestre et tout mon être voulait comprendre, entreprendre une démarche pouvant m’aider à en savoir plus. J’ai donc lu beaucoup de livres sur les expériences « après-vie ». Certains des récits que j’ai découverts et certaines expériences que j’ai vécues ont achevé de me convaincre que cette vie sur terre n’est qu’une partie de ce que nous avons à vivre ou qu’une partie du cheminement de notre âme car notre destination finale est dans les Plans Supérieurs. Je suis communicatrice animalière et je fais ce métier avec tout mon cœur, tout mon discernement et tout mon sérieux depuis dix ans. Dans les chapitres suivants, je vais plus précisément vous transmettre mes expériences dans ce domaine avec les animaux en fin de vie et les animaux décédés qui sont passés dans « le monde de l’astral – l’autre côté du voile ».

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Chapitre 2

Lorsque l’animal tombe malade

L

a relation que nous partageons avec notre animal est la plupart du temps inestimable. Nos compagnons à quatre (ou deux !) pattes nous apportent tant de réconfort. Leur amour inconditionnel nous nourrit et nous enveloppe d’une infinie douceur à chaque instant de la vie, dans les bons comme dans les mauvais moments. Leur présence nous procure un bien-être comme bien peu d’individus savent le faire. Ils lisent jusqu’au plus profond de notre être. Ce lien peut parfaitement combler nos besoins de sociabilité. Dans les moments de fragilité, de déprime, de coups durs, certains humains préfèrent la compagnie des animaux à celle de leurs semblables. Avec eux, ni jugement, ni obligation de faire bonne figure, ils sont « vrais » et nous acceptent tels que nous sommes. Par contre, la réalité est terriblement cruelle, car leur durée de vie est plus courte que la nôtre et nous devons affronter l’inévitable moment de la séparation, de leur mort. Si je me suis tournée vers la communication animale télépathique il y a quelques années, c’est dans le but d’accompagner mes animaux, puis ceux des autres, ainsi que leurs compagnons humains, afin d’adoucir un peu ce départ douloureux et le rendre plus a­ cceptable. Avant le passage dans le monde de l’astral, il est donc tout à fait possible, au travers de cette méthode, de leur demander

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par exemple ce qu’ils souhaitent pour la fin de leur vie. Ne s’agit-il en effet pas de la leur ? De quel droit décider à leur place ? Les interroger sur leurs dernières volontés est ainsi primordial. En outre, laisser l’animal exprimer ses derniers souhaits à travers la voix d’une communicatrice animalière et avoir ainsi le sentiment d’avoir écouté ses dernières volontés peut avoir un effet guérisseur non négligeable pour son compagnon humain. C’est aussi une marque de respect à son égard. De cette façon, on peut atténuer la peine de l’humain en lui apportant un moment de consolation et d’apaisement tout en accompagnant l’animal en douceur.

Moustache, Capsule et Myrtille La première fois que j’ai été confrontée à la maladie et à la mort de mon animal, ainsi que je l’ai évoqué dans mon ­précédent ouvrage1, c’était avec le chat siamois de mon enfance, ­Moustache. Je me souviens de la tristesse qui m’a enveloppée et perturbée durant de longs mois lorsque le moment est venu pour lui de nous laisser. Il était atteint ­d’insuffisance rénale. À cette époque, je n’avais aucune connaissance en matière de soins, ni aucune idée de la façon dont nous pouvions l’aider à se sentir mieux, si ce n’est par le biais d’un suivi vétérinaire basique. Je ne pratiquais pas encore la communication animale et n’avais pas la moindre idée des méthodes holistiques de soins que l’on connaît aujourd’hui. C’était en 1988, il y a donc fort longtemps. Vingt-trois ans plus tard, mon chat Capsule est tombé malade à 14 ans. Le diagnostic est tombé comme un couperet. Il s­ ’agissait d’une insuffisance rénale, comme Moustache, mon premier chat. L’issue de cette maladie est fatale, les reins ne se régénérant pas. J’ai pu l’aider différemment et rapidement. Capsule a   Les animaux nous parlent, apprenez à communiquer avec eux, Éditions Favre, 2017. 1

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été pris en charge par mon vétérinaire homéopathe de l’époque qui lui a prescrit des remèdes naturels pour aider ses reins et lui assurer une bonne qualité de vie. Il a également préconisé des séances d’acupuncture pour que l’énergie du corps puisse circuler correctement et lui a administré des soins énergétiques de guérison, une nourriture adaptée ainsi que des compléments alimentaires. Je pense qu’une telle prise en charge lui a permis de rester plus longtemps en vie, relativement en bon état. Il était joyeux malgré sa maladie et mangeait de bon appétit. Je dirais que son existence a sans doute été allongée de trois belles années dans de bonnes conditions tout en bénéficiant d’un certain confort et de dignité. À ce moment, j’étais déjà formée à la communication et j’ai pu l’interroger quand il est tombé malade. Capsule voulait vivre et souhaitait recevoir des traitements qui l’aideraient. Communiquer avec son animal malade est vraiment fabuleux pour connaître son avis et ses souhaits. En principe, les animaux désirent vivre et lutter contre la maladie dans la mesure où leurs douleurs sont supportables et leur dignité respectée. Malheureusement, un matin, je n’ai pas trouvé Capsule en forme. Il ne voulait plus manger. La prise de sang révélait des taux d’urée et de créatinine dans le sang trop élevés. Il commençait à s’intoxiquer sérieusement : les reins ne fonctionnaient plus. Le moment de se séparer était arrivé. Je l’ai vécu de façon un peu moins brutale, car mieux préparée, et l’ai questionné sur sa fin de vie pour atténuer quelque peu sa souffrance. J’ai mandaté ma collègue et mentor de l’époque de mon apprentissage au Gurney Institute2, Sue, car j’étais trop impliquée  Gurney Institute of Animal Communication : école américaine (Californie) où j’ai fait mes classes en communication animale. Sue Erwin est l’une des associées de Carole Gurney. www.gurneyinstitute.com 2

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é­motionnellement et j’avais besoin d’une seconde validation confortant mes ressentis. Grâce aux réponses précises de mon chat, j’ai pu l­’accompagner de la meilleure des façons jusqu’à son dernier souffle, tout en le serrant dans mes bras. C’était son désir et, malgré la peine qui me gagnait, j’étais emplie de gratitude à son égard et lui offrais tout mon amour. Les jours précédant son décès, je suis passée par tous les stades. Mon cœur se brisait et je le revis tout bébé, en 1997, au moment où je l’avais récupéré dans un refuge. Le choix n’avait alors pas été facile et j’avais demandé aux employés de la SPA de me raconter les histoires des deux chatons que j’avais sous les yeux. Quand j’avais appris que Capsule avait été déposé lâchement devant leurs locaux, dans un carton, mon cœur de sauveuse n’avait fait qu’un bond. Je voulais montrer à Mr Cap’ que tous les humains ne se comportaient pas de cette manière, voilà pourquoi je l’avais choisi ! Durant toutes ces années de vie commune, nous avons été très liés, partageant de très bons et beaux moments. Ce fut une relation fusionnelle et un amour inconditionnel de sa part. Il m’a rendue heureuse et je pense en avoir fait de même. J’ai récemment affronté la maladie puis le décès d’un autre de mes chats portant le nom de Myrtille, qui avait succédé à Capsule. Après avoir fait le deuil de ce dernier, j’étais retournée dans un refuge et j’avais adopté Myrtille, âgée d’environ 12 ans. Rapidement, j’ai dû faire face à des problèmes d ­ ’incompatibilité avec mon second chat, Kiwi. Myrtille ne se plaisait pas avec nous et l’a manifesté par la malpropreté. La questionnant, elle m’a répondu du tac au tac que vivre en appartement ne lui ­convenait pas et qu’elle ne nous aimait pas, ni moi ni Kiwi. J’en suis restée sans voix, mais les desiderata de mes animaux étant ma priorité, et avec son accord, je l’ai confiée à ma tante Doriane qui vivait dans une maison avec un grand jardin. Myrtille a tout de suite aimé cet environnement, qui correspondait beaucoup mieux à son caractère de chatte indépendante et exploratrice. Elle s’est

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donc installée chez ma tante, qui en a pris grand soin pendant quatre ans. Elle avait un caractère bien trempé. J’aimais sa fourrure et ses magnifiques rayures brunes et noires. Elle était très digne, élégante et je l’avais surnommée « Myrte de Tille », telle une « Aristo-chatte ». Elle a coulé des jours heureux chez Doriane et j’allais lui rendre visite de temps en temps, jusqu’au jour où elle a cessé de s’alimenter normalement et commencé à perdre l’équilibre. Nous l’avons emmenée chez le vétérinaire, qui a décelé un problème au niveau du cœur et des vaisseaux. Il soupçonnait également un trouble neurologique sans pouvoir affiner davantage le diagnostic. Elle était âgée d’environ 16 ans lorsque ces signes de déclin sont apparus, s’intensifiant rapidement. Elle perdait du poids et tenait difficilement sur ses pattes. Ma tante m’a suggéré de l’interroger pour connaître ses désirs, à savoir si elle souhaitait être soignée ou si, au contraire, elle préférait partir. Myrtille m’a répondu vouloir s’accrocher encore un peu. Sans doute avait-elle quelque chose à finir ici-bas. Je l’ai alors confiée à une amie afin qu’elle lui procure des soins ­énergétiques de guérison. Son état s’était provisoirement ­stabilisé. Elle avait retrouvé un peu d’appétit et de forces. Trois semaines plus tard, ma tante m ­ ’appelait pour m’annoncer que Myrtille ne se levait plus du tout et ne mangeait plus depuis deux jours. Manifestement, il était temps pour elle de partir. J’ai tenu à la questionner à nouveau quant à ses dernières ­volontés, la façon dont elle voulait s’en aller, en lui expliquant clairement ce qu’était l’euthanasie. Cela lui convenait. Elle souhaitait qu’on l’accompagne pour quitter ce corps et ainsi mettre fin à ses souffrances. Quand je lui ai demandé, comme j’ai ­l’habitude de le faire avec les animaux, si elle voulait mourir chez elle ou plutôt dans un autre lieu, elle a indiqué qu’elle préférait la maison. Malheureusement, aucun vétérinaire ne pouvait se déplacer dans un délai assez court. Mes sens s’étaient affinés depuis le départ de Capsule, mais le chagrin était toujours bien présent et j’avais le cœur lourd.

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Je n’oublierai jamais ce matin noir. Nous avions convenu, ma tante et moi, de nous retrouver à la clinique vétérinaire. Mon cœur s’est serré en voyant Myrtille, petite boule de poils, dans son panier. Le vétérinaire nous a accueillies en nous faisant part du processus et en nous demandant si nous tenions à rester. Oui, Myrtille méritait que l’on reste à ses côtés jusqu’à son dernier souffle. Il lui a fait la première injection, à la suite de laquelle elle s’est endormie, en quelques secondes. « On va pratiquer la deuxième injection et son cœur va ­s’arrêter », a-t-il précisé. Elle a poussé un ultime soupir et j’ai vu alors son petit corps se détendre. « Je vous laisse un instant encore avec elle », a proposé le vétérinaire. J’ai pleuré à chaudes larmes bien évidemment mais, dans le même laps de temps, j’ai entendu Myrtille m’interpeller ­joyeusement : « Houhou ! Je suis là, Valérie ! ». Je reçus alors une image d’elle flottant au plafond, son âme s’étant échappée de son corps. Nous avons laissé ce petit être au vétérinaire. Ensuite, j’ai ­ organisé une cérémonie à la maison, en son honneur, plaçant une belle bougie allumée et une rose devant sa photo. Je sentais son âme autour de moi et l’ai laissée m’en imprégner pour ­trouver une certaine sérénité, sachant que ce que j’avais fait était juste et correspondait à son désir de s’en aller. J’ai alors repensé à notre avant-dernier échange lorsqu’elle m’avait dit : « Délivre-moi. Ne sois pas triste, je n’ai pas peur, je suis prête. Remercie Doriane de m’avoir si bien accueillie. Je ne l’oublierai jamais ».

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Un enseignement précieux Quand je communique avec les animaux en fin de vie au sujet de leur mort, la plupart l’envisagent sereinement. Ils ont en eux une sagesse qui nous fait défaut. Croyez-moi, les animaux sont des êtres bien plus spirituels que nous ! Ils sont restés plus proches de la nature et sont conscients de la continuité de leur être au-delà de leur vie terrestre. Ils perçoivent leur corps comme un habitat limité dans le temps. Cette conscience-là les aide à accepter la vie et la mort comme des états naturels. Bien sûr, ils n’ont pas forcément envie de quitter leur corps s’ils estiment que le moment n’est pas opportun, mais ils ne sont pas comme nous, emplis de croyances négatives au sujet de la mort qui est pour certains humains une fin terrible suivie du néant comme destination finale. Ils savent au contraire que ce n’est qu’un passage vers un ailleurs. Les contacts avec des animaux en fin de vie ou décédés m’ont permis de comprendre qu’il existe un « au-delà », que la mort n’est pas une fin, mais plutôt un changement de statut ou d’état, une porte ou un passage vers « l’autre vie ». Cette découverte m’a aussi permis d’appréhender la vie différemment, d’ouvrir ma conscience et d’avoir ainsi une vision plus large de la vie sur terre. Je leur suis très reconnaissante pour cet enseignement. Accompagner un animal en fin de vie est un véritable cadeau et, en même temps, un privilège. Consciente de leur état d’âme, je leur sais gré de me laisser percevoir ce qu’ils entrevoient. Cette communion spirituelle m’a fait grandir en conscience et en compassion.

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Être vigilant et attentif aux signes de maladie Le contact avec un animal malade, à la maison, est quelque chose d’extrêmement éprouvant, tant pour le compagnon humain que pour le communicateur animalier. Comment savoir s’ils sont malades, quelle est la gravité du problème et à quel moment on doit les emmener chez le vétérinaire ? C’est à nous qu’il incombe d’être attentifs à certains signes symptomatiques et de nous poser les bonnes questions : « A-t-il maigri ? », « Dort-il beaucoup ? » ou « Boit-il suffisamment ? ». Certaines maladies peuvent en outre provoquer des comportements agressifs dus à la souffrance. L’animal peut également commencer à satisfaire ses besoins en dehors de sa litière ou à vomir, par exemple. Là encore, il faut être vigilant afin de détecter tout changement dans ses habitudes et, au moindre doute, ne pas laisser perdurer la situation sans aller chez le vétérinaire. Ce dernier procédera à un bilan de santé afin d’intervenir rapidement sur la maladie. Lorsque des clients me contactent parce qu’ils ont remarqué des signes inhabituels potentiellement inquiétants la première ­question que je leur pose est : « Avez-vous amené votre animal chez le vétérinaire ? ». Si la réponse est négative, je leur demande de le faire sur-lechamp. Il est primordial d’avoir le diagnostic du spécialiste. Il arrive trop souvent que des personnes passent par la case « ­ communicateur » avant de passer par celle du vétérinaire pour s’économiser du temps, voire de l’argent. Ne jouez pas les apprentis sorciers ou guérisseurs, chacun ses compétences ! Il peut s’agir d’une question de vie ou de mort pour l’animal, un être rempli d’amour inconditionnel pour son ­compagnon humain mais à la merci de sa décision quant à sa santé ­notamment. Dans certains cas, il m’arrive également de transmettre mon ressenti au spécialiste de la santé animale de telle façon qu’il ait

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Du même auteur :

Dans son premier livre, Valérie Lebon raconte d’abord le parcours qui l’a menée à l’apprentissage puis à la pratique professionnelle de la communication animale, il y a de cela plus de dix ans. Elle rapporte ici de nombreux cas de communications échangées avec les animaux et des témoignages saisissants de personnes venues la voir pour résoudre des problèmes avec leur animal de compagnie, lever des inquiétudes, modifier des comportements problématiques, ou simplement mieux les comprendre. Enfin, elle expose la méthode d’apprentissage de la télépathie animale, pour que chacun puisse s’initier et pratiquer cette aptitude accessible à tous. Les recettes du livre seront versées au Refuge de la bouche qui rit et à l’Association L214 Ethique & Animaux.


Vous venez de consulter un extrait d'un ouvrage paru aux Éditions Favre. Tous droits réservés pour tous les pays. Toute reproduction, même partielle, par tous procédés, y compris la photocopie, est interdite. Éditions Favre SA Siège social 29, rue de Bourg CH – 1002 Lausanne Tél. : +41 (0)21 312 17 17 lausanne@editionsfavre.com www.editionsfavre.com


En France, Suisse et Belgique, entre 25 et 50 % des foyers possèdent un animal de compagnie. Qui, ayant vécu une relation forte d’attachement à son chat, son chien ou son cheval, peut affronter son décès sans en éprouver un grand déchirement ? Dans ce livre, l’auteure, communicatrice animalière, relate des histoires poignantes et les profonds enseignements qu’elle a pu en tirer.

Valérie Lebon

Quand les animaux s’en vont...

Cet ouvrage donne un éclairage sur ces questions et bien d’autres que tout humain vivant avec un animal est amené à se poser. Émaillé d’explications générales sur les notions gravitant autour de la mort et de l’au-delà, et complété par des infos pratiques et des adresses utiles, il permet de prendre conscience que la mort n’est pas une fin, et donne des pistes pour traverser sereinement ces séparations. « Mes contacts avec des animaux vivants ou défunts s’opèrent grâce à la communication télépathique. Ils m’ont appris que la mort n’est qu’un passage dans un autre état de conscience, en dehors du corps physique. “La mort, c’est comme enlever une jaquette”, m’a dit une fois l’âme d’un chat passé de l’autre côté. Voilà une vision simple et facile à comprendre. Nombre d’entre nous l’admettent pour les humains ; pourquoi en serait-il autrement pour les animaux ? Savoir cela est un grand réconfort pour tous ceux qui les aiment. » Valérie Titulaire d’un diplôme d’assistante médicale, Valérie Lebon a travaillé pendant vingt-deux ans dans des cabinets privés et au CHUV (Centre hospitalier universitaire vaudois, Suisse). Attirée depuis longtemps par le monde animal et désireuse de s’engager pour cette cause, elle avait d’abord pensé devenir vétérinaire. Le destin a remis cette amoureuse des animaux et ancienne cavalière sur sa véritable voie en l’orientant vers la communication animale. Depuis dix ans, elle en a fait son métier de cœur et donne des consultations chaque jour. Elle propose également des ateliers pour apprendre la communication télépathique avec les animaux. Son premier livre, Les animaux nous parlent. Apprenez à communiquer avec eux, est paru en 2017 (Éd. Favre) et a rencontré un franc succès.

Quand les animaux s’en vont...

Comment aider son animal à vivre au mieux ses derniers instants ? Comment savoir s’il est temps pour lui de passer de l’autre côté du voile ? Comment faire son deuil ? Peut-on continuer à communiquer avec son fidèle compagnon de vie désormais dans l’au-delà ?


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