Mari Ahokoivu Maria Björklund Terhi Ekebom Annukka Leppänen Hanneriina Moisseinen Reetta Niemensivu Tiina Pystynen Kati Rapia Anna Sailamaa Tiitu Takalo Katja Tukiainen Riitta Uusitalo Amanda Vähämäki
Illustration de la couverture de Kati Rapia
Sous la direction de Johanna Rojola et Kalle Hakkola
WWW.FINNISHCOMICS.INFO 36€
FCA 2013 LA BANDE DESSINテ右 FINLANDAISE
FINNISH COMICS ANNUAL LA BANDE DESSINÉE FINLANDAISE 2013 Le Finnish Comics Annual 2013, publié sous la direction de Johanna Rojola et Kalle Hakkola, est une coédition entre le Finnish Comics Society et Rackham. Traduit du finnois par Jean-Michel Kalmbach, Kirsi Kinnunen, Lucie Labreuille et Claire Saint-Germain. Relecture des traductions par Anne Cavarroc et Kirsi Kinnunen. Conception graphique de Heidi Salminen. © 2013 Finnish Comics Society et Rackham ISBN 978-2-87827-155-3, ISSN 2323-3109 Dépôt légal : Premier trimestre 2013 Merci à Johan Brandstedt, Ville Manninen, Tommi Musturi, Pirita Paananen, Aino Sutinen et Janne Vainio. Cet ouvra ge est publié avec l’aide du FILI (Finnish Literature Exchange) et du Ministère de l’Education et de la Culture. Achevé d’imprimer en novembre 2012 sur les presses de Baltoprint, Lituanie.
Avant-propos Vous avez entre les mains l’édition française du Finnish Comics Annual, l’anthologie de la bande dessinée finlandaise 2013. Elle constitue le troisième volet d’une collection qui se veut à l’image de la diversité de la bande dessinée finlandaise. Il ne s’agit pas d’une simple compilation d’œuvres parues au cours de l’année mais d’un choix tout aussi indépendant que subjectif, publié sous la direction des spécialistes de bande dessinée, choisis pour chacun de ces florilèges. Il ne s’agit pas non plus d’atteindre une quelconque représentativité mais de créer un ensemble cohérent, tout en proposant aux lecteurs francophones une anthologie intéressante, constituée de travaux inédits en France. La qualité et la diversité de la bande dessinée finlandaise permettent tout ceci. Le thème abordé dans cette édition 2013 trouve son origine dans l’étonnement que manifestent généralement les étrangers devant le grand nombre de femmes auteures de bande dessinée en Finlande. Cette surprise de la part des observateurs étrangers extérieurs nous a amenés à nous questionner sur la nature de la contribution des femmes à la bande dessinée finlandaise. Deux constats s’imposent aussitôt, au moins en ce qui concerne la nouvelle bande dessinée finlandaise : d’une part, beaucoup d’auteurs sortent des écoles d’art, où une importante proportion d’étudiants sont des étudiantes ; d’autre part, les femmes sont sans doute responsables de la généralisation des sujets autobiographiques ou traitant de la vie quotidienne, de même qu’elles sont souvent à l’origine des expérimentations graphiques les plus poussées. À l’exception des strips d’humoristiques, il n’existe pas en Finlande de réel marché pour la bande dessinée. Cette situation a procuré aux auteurs une liberté artistique quasi totale : ne pouvant aucunement espérer gagner leur vie avec la bande dessinée, ils ne sont pas limités par les traditions contraignantes du genre, d’autant plus que, les femmes n’étant généralement pas de grandes lectrices de bandes dessinées, elles ont ainsi pu créer, plus ou moins consciemment, des œuvres qui transgressent les règles de l’art. Les auteures présentées dans cet ouvrage ont presque toutes fait des études d’art, ou ont été proches des mouvements punk, de la culture DIY (do it yourself) et du fanzinat. La bande dessinée n’a fait son entrée dans les écoles d’art qu’à partir des années 1990. Dépourvue d’estime et échappant aux jugements de valeur, elle a toujours représenté un terrain de jeu libre pour les auteurs. Ses possibilités narratives, sa facilité d’approche, sa spontanéité et son côté « art du pauvre » lui donnent un caractère fascinant parmi les autres modes d’expression artistique. Du point de vue de l’avenir du genre en Finlande, il est intéressant de noter qu’aujourd’hui, les femmes représentent la majorité des étudiants en bande dessinée. Nous tenons à remercier tous ceux qui ont contribué à la production de cet ouvrage. Sans leur participation, il n’aurait jamais pu voir le jour. Tout spécialement, nous remercions nos partenaires financiers, car leur intérêt nous confirme l’importance de cette collection. Ainsi, nous sommes fiers d’engager, au moment de la parution de cet ouvrage, les préparatifs de l’édition 2014. Johanna Rojola et Kalle Hakkola
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Ville Hänninen
L’art des nuances : ce que les femmes ont apporté à la bande dessinée finlandaise La Finlande doit son premier album de bande dessinée à l’artiste Ilmari Vainio dont l’ouvrage Professori Itikaisen tutkimusretki (L’Expédition du Professeur Itikainen) est paru en 1911. Avant cela, et pour longtemps encore, les lecteurs suivaient les aventures de leurs héros favoris, comme celles de Moomin par Tove et Lars Jansson (1954-1975), dans les pages des journaux et des magazines. De même que dans les autres pays d’Europe occidentale, la bande dessinée était une forme de culture populaire appréciée, mais la publication d’ouvrages individuels d’envergure restait l’exception.
dessinée accessible tout en présentant les nouvelles tendances. Mutatis mutandis le même phénomène s’est produit ailleurs aussi, avec, pour ne citer qu’elles, la revue RAW aux Etats-Unis, les éditions Futuropolis et plus tard L’Association en France. L’originalité et la cohérence de cette dernière, en particulier, ont servi de modèle aux Finlandais. Qu’est-ce qui fait la différence alors ? Les femmes, pardi ! Pour la bande dessinée finlandaise, les années 1990 ont été une période de croissance vigoureuse qui se poursuit encore aujourd’hui. Alors qu’à la fin des années 1980 le nombre d’albums finlandais publiés annuellement ne se comptait guère que sur les doigts des deux mains, en 2011, il approchait la centaine.
Si le paysage a commencé à changer dans les années 1970, la tendance ne s’est vraiment renforcée qu’à partir des années 1990. La bande dessinée acquiert enfin ses lettres de noblesse, reconnue comme un art à part entière avec son histoire et sa nature propres. C’est alors qu’ont vu le jour des institutions pérennisant le genre en Finlande. L’association Suomen sarjakuvaseura - Finnish Comics Society, fondée en 1971, a pour vocation d’en assurer la visibilité et le rayonnement. Le festival de bande dessinée d’Helsinki, dont la première édition a eu lieu en 1979, met l’accent sur l’importance des créations finlandaises et l’intérêt qu’elles suscitent, et se veut un lieu d’échanges et d’accès aux influences internationales.
Dans le même temps les femmes ont été de plus en plus nombreuses à dessiner. Au plus ancien concours de bande dessinée, organisé pendant le festival de Kemi, près d’un participant sur deux est une femme. Elles comptent pour plus de la moitié des jeunes qui ont choisi d’étudier cette discipline. Et quatre blogueurs sur cinq sont des femmes. Domaine auparavant considéré comme masculin, la bande dessinée est devenue un genre artistique paritaire.
Les années 1980 ont vu fleurir de multiples petites maisons d’édition qui publiaient des ouvrages étrangers de haute qualité, rendant le canon de la bande
Elles n’étaient pourtant que quelques-unes, comme Riitta Uusitalo et Kati Kovács, à dessiner dans les
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années 1980. Les premiers signes de l’assaut à venir sont apparus en même temps que le magazine Naarassarjat (BD femelles) animé par Johanna « Roju » Rojola et Kata Koskivaara. Sa parution, entre 1992 et 1993, d’une aire de jeu jusqu’alors réservé aux hommes et accueillit les débuts de nombreuses auteures actives aujourd’hui.
plus forcément de rapport avec les faits réels. J’utilise des éléments de ma vie, mais je les transforme en autre chose et j’y ajoute plein de trucs inventés. La bande dessinée autobiographique aussi peut être saturée de choix et de coloration dramaturgique. »
« Avec les bandes dessinées il était facile de provoquer. J’essayais de me passer de l’attirail traditionnel et je faisais tout à rebours. À l’époque, si on faisait des choses ne serait-ce qu’à peine opposées à la conception esthétique dominante, on s’entendait dire qu’on ne savait pas dessiner », se souvient Katja Tukiainen pour qui les Allemands Anke Feuchtenberg et Atak ont été des sources d’inspiration.
Tiina Pystynen offre un autre exemple d’une artiste révélée par Naarassarjat, qui s’est ensuite hissée au niveau mondial. Son œuvre ample, constituée de récits en images iconoclastes, nous parle des femmes, de la sexualité et des tabous qui s’y rapportent. Dans son ouvrage de 2009 intitulé Lemmentanssit (Les danses du jeu d’amour), elle explore la manière dont de grandes créations de l’histoire mondiale de l’art ont représenté le sexe, de l’art pariétal jusqu’à nos jours.
Montrer l’intime et briser les limites
Certains lecteurs masculins n’hésitaient pas, par exemple, à railler le trait, nécessairement bâclé, ou l’absence de cases, forcément aberrante. Dix ans plus tard, le magazine n’aurait pas suscité les mêmes discussions. Comme forme d’expression, la bande dessinée a fait voler ses propres cadres en éclats.
Le second point de départ de son œuvre est l’intime. Paru en 1993 et qualifié de « livre d’images pour adultes », Leskikuningattaren muistelmat (Les mémoires de la reine veuve) parcourt le travail de deuil de l’artiste après la mort de son époux. Une analyse puissante qui mue le singulier en universel.
Pour une artiste comme Katja Tukiainen, qui depuis vingt ans titille les limites et les ressources de la narration du côté de la peinture, « remettre en question toute la tradition picturale, ça ne va bien sûr pas sans difficulté et tombe facilement dans le ridicule. Dans les années 1990, je sentais qu’il était plus facile de faire changer les choses dans la bande dessinée. Il y a un plus grand espace de liberté. »
Bien que la bande dessinée ait connu de profonds changements depuis l’époque où, dans les années 1980, Tiina Pystynen a entamé sa carrière, l’auteure n’a rien perdu de son originalité. Cela tient à sa façon d’unir le texte et l’image sans se cloisonner dans des limites esthétiques imposées. Ses ouvrages ciselés avec précision se rapprochent tantôt de la prose, tantôt de la poésie, des arts graphiques – ou de la bande dessinée.
Ses premiers albums parus dans les années 1990 traitaient de la sexualité des femmes à différents âges. Elle y représentait l’enfance et la vieillesse comme des périodes de la vie impétueuses et libres. Katja Tukiainen est aussi l’une des pionnières de la bande dessinée autobiographique. Son journal de voyage dessiné Postia Intiasta (Courrier de l’Inde), publié en 2002, a influencé toute une génération de dessinateurs en Finlande.
Aujourd’hui de nombreux auteurs finlandais travaillent de cette même manière : ils expérimentent les possibilités offertes par les différents genres et les mêlent au besoin, sans complexe. Chercher à établir des classifications, c’est l’affaire des journalistes et des libraires, pas celle des artistes. Le magazine Naarassarjat et le style iconoclaste et audacieux de Tiina Pystynen ont inspiré surtout la génération qui s’est mise au dessin dans les années 1990. Autant d’auteurs qui ont aussi fait leur miel
« Il est plus facile de raconter ce que l’on connaît à fond. Même si les événements de mon ouvrage n’ont
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de l’inventivité de l’avant-garde européenne. Dès la fin des années 1990 les femmes se sont associées, à égalité, au champ de la bande dessinée finlandaise. Les albums se sont rapidement multipliés et les jeunes dessinateurs ont créé des anthologies expérimentales sur le modèle de la revue Lapin.
Kati Kovács, qui dessine depuis les années 1980, voit les choses ainsi : « Les femmes ont introduit leur point de vue personnel dans leurs œuvres peut-être plus tôt que les hommes. Après coup ils ont eux aussi pris le pli. » Voilà ce qu’illustre l’exemple de Terhi Ekebom dont l’un des thèmes porteurs est la difficulté des relations humaines. L’éloignement d’avec les autres est représenté sous une forme onirique. Ses très brefs récits sont comme des poèmes ou des réflexions libres en images. Pour saisir les événements et leurs nuances, le lecteur est invité à lire entre les lignes – et entre les images.
À titre d’exemple, on peut citer quatre parutions collectives qui ont ouvert la voie aux histoires courtes et expérimentales : Napa, animée par Jenni Rope et Jussi Karjalainen, Ubu, éditée par Hans Nissen, et un peu plus tard Glömp, placée sous la houlette de Tommi Musturi, et Laikku, dirigée par Ville Ranta et Mika Lietzén. Il s’agit de la première génération à éveiller l’attention du public européen au-delà des pays nordiques. Outre l’originalité, c’est le patient tissage de liens et les efforts sans relâche d’accompagnement des œuvres et des auteurs qui ont été récompensés. Si l’argent n’a guère circulé, les gens en revanche n’en ont bougé que davantage.
Dans ses deux derniers albums, Honeymoon Island et Voyage (parus respectivement en 2007 et en 2010), Terhi Ekebom a eu recours à une technique originale mêlant la carte à gratter, le dessin à l’encre et le crayon de cire. Les tons pastel délicats transparaissent sous les surfaces noires et dans les élégantes lignes qui y sont incisées.
Les expositions organisées dans les hauts lieux de la bande dessinée, comme Angoulême en France, Lucerne en Suisse ou Haarlem en Hollande, ont accru l’intérêt pour la création finlandaise. Pas moins de quatre auteurs, dont trois femmes, ont été lauréats du concours organisé par le festival Fumetto à Lucerne depuis l’an 2000 : Marko Turunen, Amanda Vähämäki, Anna Sailamaa et Pauliina Mäkelä. Plus de 50 albums ont à ce jour été traduits en français et leur nombre ne cesse d’augmenter.
Hanneriina Moisseinen, quant à elle, s’est lancée dans la bande dessinée dans les années 2000. Au départ elle s’est servi des moyens classiques, crayon graphite et lavis d’encre de chine. Elle a maintenant troqué le papier pour la dentelle et le tissu, et le dessin pour le point de croix et la broderie. Cet ouvrage lent mais fascinant donne aussi tout leur poids aux histoires qu’elle raconte.
Les œuvres d’Amanda Vähämäki, de Marko Turunen et de Matti Hagelberg, entre autres, ont été largement traduites. Avec des styles très différents, ils sont réunis par un sens de la facétie narrative et visuelle. Il n’y a pas d’« école finlandaise » : la plupart des auteurs ont développé leur mode d’expression de manière autonome. L’absurde et l’onirisme semblent faire office de dénominateur commun. Les artistes rendent parfois compte de leur expérience personnelle, mais donnent un tour unique à leurs visions.
De son côté, Mari Ahokoivu a choisi de présenter ses expériences graphiques par l’intermédiaire d’Internet. Elle a été l’une des premières à explorer ce terrain sur son blog, ouvert en 2005. « Le blog permet de publier les dessins rapidement et on a tout de suite un retour d’un public assez large. Pourtant ça ne me met pas la pression. À la différence d’autres gens, j’y mets autre chose que du matériau directement autobiographique, et pas mal de travaux finis aussi. J’y ai beaucoup testé de premiers jets quand je préparais mon premier album. »
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© Amanda Vähämäki
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Pour l’ensemble des artistes mentionnés ici, la bande dessinée est un terrain de jeu où à peu près tout est possible. Ils jouent aussi bien aux confins de l’image et du texte qu’avec des images isolées ou encore brisent la narration traditionnelle. Chronologique ou éclatée, lyrique ou absurde, la structure narrative y connaît bien des métamorphoses. Il n’y a pas une « seule et bonne » manière de faire de la bande dessinée.
rappellent le quotidien à faire peur : les détails nous sont familiers, mais quelque chose ne tourne pas rond. Un point que l’artiste elle-même évoque : « Les gens pensent souvent que Champs de beignets décrit un rêve, parce qu’on y retrouve des éléments classiques du rêve, comme les dents qui tombent. Pourtant l’histoire est fondée sur des événements réels. C’est seulement que je raconte les choses de manière un peu plus allusive qu’on ne le fait d’ordinaire. Par exemple j’ai fait de mon ami un ours. Au bout du compte le récit parle de mes sensations d’étudiante. La vie d’étudiant en Italie c’était glander autour de la table pendant que tout pourrissait au frigo. »
Autant de traits distinctifs qui font la singularité de la bande dessinée finlandaise. Ajoutons que l’aire linguistique du finnois compte à peine plus de cinq millions de locuteurs. Comme la Finlande d’autre part n’appartient pas à l’une des trois grandes cultures de la bande dessinée (France et Belgique, Japon, États-Unis), on n’y connaît pas la pression commerciale. Le genre n’a eu aucun intérêt à s’y aseptiser dans des formats classiques.
Dans toute sa modestie, le graphisme d’Amanda Vähämäki reste intransigeant. Elle utilise un portemine ordinaire et ne craint pas de laisser des « erreurs » ou de petites taches sur ses images. Inutile de tout ficher en l’air en gommant ces imperfections.
L’anthologie Glömp ainsi que la revue Kuti animée par le collectif Kutikuti fournissent de magnifiques exemples de la liberté qui règne depuis ces dernières années. L’exposition Glömp X témoigne d’une grande ouverture d’esprit : présentée dans plusieurs pays, elle a proposé une cartographie des ressources offertes par le travail sur la bande dessinée en volume.
Le crayon gris rappelle la simplicité de l’enfance. C’est pour la même raison que la dessinatrice a utilisé dans La Fête des mères (Äitienpäivä), paru chez Frémok en 2009, des crayons de couleur tout ce qu’il y a de plus courant. Comme bien d’autres dessinateurs contemporains, elle souhaite que les phases intermédiaires se voient dans l’œuvre finale.
Parmi les auteurs des années 2000, j’ai été particulièrement réjoui par le travail d’Amanda Vähämäki. D’abord propulsées par le groupe italien Canicola, dont elle est membre, certaines de ses histoires ont été publiées par Drawn & Quarterly pour la traduction anglaise et par Frémok pour les lecteurs francophones. Son premier album, marqué par une narration oppressante, a été un succès : paru en 2005 chez Frémok, Champs de beignets (Pullapelto) a été traduit en quatre langues.
« Les reprises donnent de la vie à l’image finale. C’est pareil pour l’écriture du scénario. Je le prépare minutieusement tout en laissant de la place pour l’improvisation. » Faire jouer librement le hasard et la nécessité, conjuguer rigueur de l’écriture et souplesse de l’exécution, tel est le secret qui fait la vitalité de la bande dessinée finlandaise.
Si on s’attache aux détails, les œuvres d’Amanda Vähämäki semblent assez finlandaises. Et pourtant ses histoires ont quelque chose d’universel et, en quelque façon, d’intemporel. Comme des cauchemars qui
Ville Hänninen Auteur et journaliste spécialisé en bande dessinée.
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Table des matières Kalle Hakkola et Johanna Rojola
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Ville Hänninen
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Avant-propos
Traduit par Kirsi Kinnunen
L’Art des nuances : ce que les femmes ont apporté à la bande dessinée finlandaise Traduit par Claire Saint-Germain
Kati Rapia
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Anna Sailamaa
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Tiina Pystynen
33
Tiina Pystynen
45
Terhi Ekebom
71
Riitta Uusitalo
81
Riitta Uusitalo
89
Annukka Leppänen
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On ne naît pas femme parfaite
(Ihanaksi naiseksi ei synnytä, 1999). Traduit par Kirsi Kinnunen
Le Sauna public
(Yleinen sauna, 2009). Traduit par Kirsi Kinnunen
Les Soldes
(Ale, 1993). Traduit par Kirsi Kinnunen
Mon Pain quotidien
(Elanto, 1993). Traduit par Jean-Michel Kalmbach
Qu’arriverait-il SI ?
(Mutta mitä JOS ?, 2008). Traduit par Kirsi Kinnunen
Aux Puces
(Kirpputorilla, 1996). Traduit par Jean-Michel Kalmbach
Au Restaurant
(Ulkona syömässä, 1995). Traduit par Jean-Michel Kalmbach
Maya l’Abeille
(Maija Mehiläinen, 1992). Traduit par Lucie Labreuille
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Amanda Vähämäki 102 Le Spectacle
(Show, 2007). Traduit par Claire Saint-Germain
Katja Tukiainen 121 Le Bel âge
(Vanhuus, 1997). Traduit par Kirsi Kinnunen
Maria Björklund 129 Planet Z
(Planeetta Z, 2010)
Tiitu Takalo 130 La Vie est belle
(It’s a Wonderful Life, 2009). Traduit par Lucie Labreuille
Maria Björklund 139 Planet Z
(Planeetta Z, 2011)
Mari Ahokoivu 143 Rêve d’hivernation
(Talviunta, 2011). Traduit par Kirsi Kinnunen
Reetta Niemensivu 166 Lempi et l’amour
(Lempi ja rakkaus, 2010). Traduit par Kirsi Kinnunen
Hanneriina Moisseinen 210 Petite Sœur
(Pikkusisko, 2011). Traduit par Kirsi Kinnunen
Katja Tukiainen 214 Paradis k (Kidnap)
(2012) Traduit par Kirsi Kinnunen
Kati Rapia 224 La Fête
(Juhlat, 2012). Traduit par Kirsi Kinnunen
236 Présentation des auteures Traduit par Kirsi Kinnunen et Lucie Labreuille
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Kati Rapia
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