Entre le « On y comprend rien » et « Même mon fils peut faire cela » il y a, pour l’illustrateur barcelonais Juanjo Saéz, la nécessité de dédramatiser l’approche de l’art et d’en saisir ce qui, pour lui, en est l’aspect le plus important : le plaisir d’une expérience esthétique personnelle. L’Art, conversations imaginaires avec ma mère n’est donc pas un précis d’art moderne et contemporain en bande dessinée mais plutôt une sorte de "journal de bord" en guise d'invitation à construire sa propre expérience. Dans ces conversations avec une mère tantôt peu intéressée par les questions de l’art, tantôt douée d’un solide bon sens, on parle de Dali ou Warhol au même titre que d’un coucher de soleil ou de la manière de préparer une bonne omelette.