U N J A R D I N S U R B A L C O N S , T E R R A S S E S , PAT I O S
Pascal Garbe
Cultiver
en POT
Pascal Garbe
Cultiver
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Cultiver
UN JARDIN EN POT Cultiver des plantes en pot est sans doute l’une des techniques les plus intéressantes pour le jardinier. Elle permet de cultiver des plantes qui ne trouveraient pas de place « durable » dans le jardin proprement dit, soit parce que les conditions climatiques ne le permettent pas, soit parce que le sol ne convient pas. On peut ainsi cultiver facilement des plantes de « terre de bruyère » là où le sol est calcaire ou encore cultiver des plantes méditerranéennes dans le nord de la France. Elle permet également d’aménager et de végétaliser un patio, une terrasse ou un balcon, ou tout autre endroit où l’accès à la « pleine terre » est compliqué. Les pots permettent une concentration de plantes importante, plus ou moins permanente ou changeante selon les goûts, les saisons ou les achats compulsifs. Enfin, pour les jardiniers qui ont un « vrai jardin », les pots constituent souvent une solution « d’attente », qui permet d’observer des nouvelles plantes avant de leur trouver une place en pleine terre.
1. Verveine de Buenos Aires (Verbena bonariensis) 2. Lavande papillon (Lavandula stoechas) 3. Palmier (Acoelorarhaphe wrightii) 4. Herbe à curry (Helichrysum italicum) 5. Lin de Nouvelle Zélande (Phormium ‘Baby Bronze’) 6. Miscanthus panaché (M. sinensis ‘Etincelle’) 7. Lavande papillon (Lavandula stoechas) 8. Libertia (Libertia peregrinans) 9. Fusain rampant (Euonymus fortunei ‘Kewensis’)
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Les points importants Réussir la culture des plantes en pot reste assez simple. Il suffit de respecter les bases, mais aussi les besoins des plantes...
La forme du pot
La taille du pot
Le drainage
Depuis quelques années, les designers ont redoublé de créativité afin de proposer des contenants aux formes plus contemporaines, voire carrément nouvelles. Si la plupart des plantes se développent très bien dans ces volumes, assurez-vous néanmoins que leur système racinaire pourra bien se développer avec la forme que vous aurez choisie.
Choisissez des pots suffisamment gros. Comptez au minimum 4 ou 5 fois le volume du container de la plante que vous achetez. Une fois la plante en terre, les racines vont assez rapidement coloniser l’espace disponible et se développer. N’oubliez pas qu’une plante installée dans un pot de petite taille devra être rempotée au bout d’un an alors que si vous la plantez dans un pot adapté, elle pourra se développer durant 3 ou 4 ans. Choisissez tout de suite la solution idéale pour ménager l’entretien et le développement des plantes.
La stagnation d’eau au niveau des racines est le problème majeur dès qu’on cultive des plantes. À moins de cultiver des plantes qui aiment se développer les racines dans l’eau, il est important d’assurer un bon drainage. Une couche de graviers ou de billes d’argile ainsi qu’un peu de sable (jusqu’à 30 % du substrat en fonction des espèces) permettra d’assurer un très bon drainage et d’éviter que l’eau ne stagne trop au niveau des racines. En revanche, plus le drainage sera efficace, plus vous devrez veiller à l’arrosage...
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Le substrat
L’engrais
Dans un pot, la plante dispose de moins de substrat qu’en pleine terre. C’est pourquoi ce dernier doit être de très bonne qualité. Le mieux est de faire votre mélange vous-même. Choisissez un terreau de qualité et évitez les terreaux premiers prix qui sont souvent de piètre qualité. Ajoutez, en fonction des plantes que vous allez cultiver, du sable pour favoriser le drainage, de la vermiculite pour alléger le mélange et un engrais organique pour favoriser le développement. Ajustez les proportions en fonction des besoins de vos plantes.
Contrairement à la pleine terre dans laquelle les plantes peuvent aller puiser les éléments minéraux nécessaires à leur développement, en pot il est important de faire un apport d’engrais régulier qui va permettre à vos plantes de se développer harmonieusement. Les jardineries proposent désormais des engrais adaptés à tous les types de plantes. Utilisez de préférence les engrais à libération lente qui permettent une diffusion régulière de l’engrais pendant plusieurs semaines. Un apport tous les 2 mois suffira amplement à assurer une bonne croissance.
Une plantation soignée Un proverbe anglais dit « un sou pour la plante, deux sous pour la plantation ». Cet adage, valable pour le jardin, l’est tout autant pour les plantes en pot. Le jour de la plantation, faites tremper le container dans un seau d’eau pendant au moins 30 minutes afin qu’il s’imprègne bien. Retirez le container et décompactez les racines. Placez délicatement la plante et comblez les espaces vides avec du substrat préalablement préparé et mélangé à de l’engrais. Tassez légèrement et arrosez abondamment.
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Bien choisir les contenants Les fabricants proposent une gamme assez vaste de contenants, les styles, les matériaux s’adaptent à toutes les situations, il suffit de faire le bon choix. Les matières La terre cuite
Le métal
Désormais, les fabricants proposent des designs variés et adaptés à tous les esprits de jardin. La terre cuite brute se patine très vite. En général, celles du Sud de l’Europe sont beaucoup plus claires. Malheureusement, il n’est pas facile de distinguer les pots les plus gélifs de ceux qui ne le sont pas. Si vous avez investi un peu d’argent, restez prudent et placez vos potées dans un endroit sec ou couchez-les lorsqu’il pleut beaucoup afin qu’elles ne se gorgent pas d’eau. Certains sont recouverts d’émail, qui permet de donner de la couleur même si leur résistance au gel est en général moindre.
Le métal reste encore peu utilisé au jardin à cause notamment de son poids et de son coût. Il permet néanmoins des créations particulièrement élégantes. Attention aux endroits chauds : ils ont tendance à devenir brûlants en été. Il faut donc bien les placer et surtout les utiliser pour cultiver des plantes qui aiment la chaleur. On s’affranchit de ce problème aussi en les utilisant comme « cache-pot » en gardant les pots de culture bien séparés des parois soit par un vide d’air, soit par une épaisseur de polystyrène expansé.
Les contenants en plastique
Le bois a longtemps été utilisé pour créer des bacs d’orangerie. Depuis quelques années, certains fabricants proposent des pots réalisés en bois, qu’ils soient massifs ou issus d’assemblage. Le bois permet également de donner au jardin un petit effet vintage à l’endroit où on le met en place. Les traitements actuels (autoclaves, protections diverses, etc.) permettent de ne pas trop se soucier du vieillissement !
Les fabricants ont fait d’énormes progrès et proposent désormais des gammes à la fois légères, résistantes au temps et très colorées, ce qui permet de mettre en valeur les plantes. N’utilisez qu’un seul modèle, avec au maximum deux couleurs, si possible complémentaires. Vous obtiendrez ainsi un résultat assez élégant. On se lasse vite de couleurs trop criardes et les couleurs tendance sont assez rapidement démodées...
La résine Les pots en résine ont fait leur apparition il y a quelques années, révolutionnant le marché. Tous les designs sont désormais possibles allant du pot de très gros volume de plusieurs centaines de litres au volume d’un bol, et ce à un prix défiant toute concurrence. Le plus grand intérêt de la résine reste son poids léger, mais également la facilité d’imiter des matériaux plus classiques comme la poterie, le bois ou le béton. Attention, certains peuvent être fragiles : il faut donc les manipuler avec précaution.
Le bois
Des accessoires Les trois accessoires qui nous semblent les plus utiles : • les pieds, vendus par trois et qui permettent une aération entre le pot et le sol ; • les coupelles, intéressantes pour pour laisser le temps au substrat d’absorber l’excès d’eau d’arrosage ; • les roulettes qui permettent de bouger facilement de gros pots.
>L es résines permettent une multitude de formes et de couleurs qui s’adaptent à tous les jardins.
> Les pots en métal s’intègrent particulièrement bien aux environnements contemporains.
>L a terre cuite s’intègre dans les environnements à la fois champêtres et contemporains.
> Une caisse peinte peut très bien devenir un contenant au charme suranné.
10_Cultiver un jardin en pot
La récup Vous avez sûrement vu dans des magazines de très belles ambiances réalisés à partir d’éléments de récupération. Voici quelques points à suivre pour éviter de faire trop d’erreurs...
Attention aux ambiances kitsch Le plus grand souci lorsqu’on fait de la récupération ou qu’on détourne des objets est de ne pas tomber dans une atmosphère trop kitsch. Certains objets ne sont pas véritablement adaptés pour prendre place dans un patio ou sur une terrasse. Laissez courir votre imagination sans pour autant trop forcer le trait.
Des contenants suffisamment grands Les plantes cultivées en pot ont besoin de place pour bien se développer. Il n’y a guère que quelques espèces qui se contentent de très peu de substrat. Il est donc important que les contenants que vous allez détourner ou récupérer soient suffisamment grands pour le développement des plantes que vous allez y cultiver. Dans les contenants d’un diamètre inférieur à 25 cm, limitez-vous à la culture de cactées et autres crassulacées qui s’adapteront bien à la situation.
Idéale pour les bassins La récupération d’objets ou de contenants est idéale pour créer des vasques ou de petits bassins. Un grand tonneau ou un baril coupé sur la longueur constitueront un bassin à la fois amusant et décoratif. Si vous réutilisez des contenants, vérifiez bien qu’à l’origine ils ne contenaient pas de produits trop nocifs tant pour votre santé que pour celles des végétaux et autres poissons que vous pourriez installer. Les tonneaux peuvent également servir de bacs pour cultiver des beaux arbustes (vu leur volume). Les antiquaires l’ont d’ailleurs vite compris et proposent souvent ce type de contenants. Vous en trouverez également dans les foires aux puces.
Une petite touche d’humour L’utilisation d’objets et de contenants dont ce n’est pas la vocation première pour une utilisation au jardin peut permettre d’apporter une touche d’humour. Que cela soit une paire de chaussures judicieusement disposée dans laquelle on cultive quelques joubarbes ou d’un chapeau colonisé par quelques crassulacées. Comme toujours avec la récupération, il faudra que ces éléments soient bien mis en valeur en les disposant de manière nonchalante sans qu’ils soient l’objet premier de la scène. N’hésitez pas à faire quelques essais.
Pour réhumidifier un tonneau Attention, un tonneau qui n’a pas contenu de liquide pendant quelque temps n’est probablement plus étanche ! Vérifiez que toutes les pièces soient bien ajustées et couvrez le tonneau de serpillières ou de vieilles couvertures que vous humidifierez régulièrement pendant quelques jours. Cela fera « gonfler » à nouveau le bois et renforcera l’étanchéité.
> Bidons peints contenant de grandes cannes de Provence panachées (Arundo donax ‘Variegata’), un miscanthus (Miscanthus sinensis ‘Gracillimus’) et des prêles du Kamtchatka (Equisetum hiemale var. camtschatcense) aux tiges raides vert foncé.
> Une vieille lessiveuse en zinc trouve une deuxième vie en devenant un pot pour le jardin.
> Pourquoi ne pas récupérer quelques vieux souliers pour apporter une touche d’humour au jardin ?
LES POTS ET BACS PERMETTENT DE CULTIVER DES PLANTES MÊME SANS JARDIN, OU ENCORE DES PLANTES INCOMPATIBLES AVEC LE CLIMAT OU LE SOL. Pascal Garbe propose ici une palette d’idées de plantations permettant de créer des ambiances particulières et de réussir les plantes qu’on aime grâce à de nombreux conseils pratiques. Avec les saisonnières, arbustes, grimpantes, vivaces, fougères, graminées, plantes grasses ou tropicales, il privilégie les effets rapides, sans perdre de vue l’aspect durable, pour que les potées durent plusieurs années et demandent peu de soins.
ISBN : 978-2-37922-011-1
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