500 PLANTES
DES PLUS CLASSIQUES
AUX PLUS INSOLITES
1 200 PHOTOS
Solène Moutardier
DES PLUS CLASSIQUES
AUX PLUS INSOLITES
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Solène Moutardier
LES CHOISIR,
LES ENTRETENIR, LES SOIGNER
LES MUTIPLIER ET AGRANDIR
SA COLLECTION
Avant-propos 7
Mode d’emploi 8
Cultiver en intérieur 11
Introduction situant chaque genre dans le contexte botanique et domestique Nom de genre
• La partie 1 regroupe tous les conseils généraux permettant la culture des plantes tropicales en intérieur.
• La partie 2 détaille 500 plantes d’intérieur, certaines classiques, d’autres nouvelles, regroupées par familles botaniques (Aracées, Orchidées…) ou par affinités de culture (succulentes, plantes à caudex…) ou d’utilisation (plantes arbustives, plantes à fleurs…).
• En annexe se trouvent un calendrier par saisons pour prendre soin de ses plantes tout au long de l'année, un lexique du vocabulaire spécifique, un index des plantes citées et un carnet d’adresses des principaux fournisseurs de plantes tropicales et de matériel de culture.
• Le choix de plantes est concentré sur les plus faciles et les plus intéressantes à cultiver dans les conditions normales d’une maison, un appartement ou une véranda.
• Les noms des plantes sont les plus usités aujourd’hui, les nouveaux noms sont donnés en synonyme tant qu’ils ne font pas l’unanimité chez les professionnels et amateurs.
• À quelques rares exceptions, toutes ces plantes acceptent de pousser sous des températures et hygrométries moyennes de nos appartements, maisons ou vérandas, sans chauffage d’appoint supplémentaire ni système de brumisation.
Description de chaque espèce ou cultivar selon certains critères
• Synonyme : autre nom (plus ancien ou plus récent) sous lequel on peut également trouver cette plante.
• Hauteur : petite, moyenne ou grande (il n’est pas réaliste de donner des dimensions précises, celles-ci variant avec les conditions de culture et l’âge des plantes).
• Origine : région ou pays où pousse la plante sauvage
• Feuillage : description des feuilles ou de la feuillaison
• Floraison : description des fleurs
• Culture : conseils spécifiques
• Variantes : variétés les plus courantes et/ou les plus insolites, espèces proches.
Conseils de culture généraux et spécifiques
Photo de la plante ou d'un détail spécifique (bulbes, fleurs, fruits, graines, boutures…)
Encadré technique ou pratique mettant en évidence un détail, une particularité de la plante ou de sa culture, ou un phénomène particulier (illustré ou non)
La plupart des espèces décrites sont illustrées par une photo représentative, qui permet de la reconnaître par son allure générale (silhouette, détail de fleur ou de feuillage).
Repère et nom de la famille ou du type de plante
Les Aracées sont des plantes tropicales très à la mode depuis quelques années, en grande partie pour leurs grandes feuilles et leurs végétations exubérantes, mais aussi pour leurs nombreux cultivars panachés, pour la plupart relativement simples de culture. Ce nouvel engouement a permis d’étendre l’assortiment disponible en jardineries et de rendre accessibles de nombreuses espèces et hybrides jusque-là plutôt confidentiels. C’est une famille très riche de formes et de couleurs, qui offre aussi des floraisons particulières toujours fascinantes à observer ; chacun y trouvera son bonheur.
• ces plantes sont principalement originaires des régions tropicales sud-américaines
• la floraison est typique avec une inflorescence nommée « spathe »
• elles présentent souvent une forme juvénile et une forme adulte
• il n’est pas dommageable aux plantes de couper les racines aériennes.
ambiante ainsi que les nutriments présents dans le sol. Ces racines développent un tissu externe absorbant l’eau, comme le velamen chez les orchidées.
Anciennement appelées les Aroïdées, cette famille présente environ 3 500 espèces réparties en 140 genres ainsi qu’une multitude d’hybrides et de cultivars. Ce sont des plantes monocotylédones principalement originaires des régions tropicales, mais il existe quelques représentants en région tempérée, comme Arum maculatum que l’on trouve en France en forêt, et aussi en région froide (Canada et Himalaya). Ce sont souvent des plantes grimpantes (épiphytes ou hémi-épiphytes) se développant sur les troncs d’arbres ou les rochers, mais aussi des plantes herbacées poussant au sol dans les sous-bois tropicaux. Il existe aussi quelques espèces de berge poussant les pieds dans l’eau (Colocasia, Xanthosoma…), voire des plantes aquatiques comme Pista stratiotes avec ses rosettes de feuilles flottantes et la minuscule lentille d’eau Lemna minor. Beaucoup possèdent des racines aériennes qui leur permettent de s’accrocher à un support, mais également des racines nourricières à la verticale qui vont puiser l’humidité
Certaines espèces sont utilisées dans l’alimentation humaine grâce à leurs tiges renflées dont on consomme une fécule, comme le taro (Colocasia esculenta) ou des plantes du genre Xanthosoma. Ces rhizomes ne doivent pas être mangés crus car de nombreuses plantes de cette famille renferment des cristaux d’oxalate de calcium pouvant être toxiques. On peut aussi signaler la consommation du fruit de Monstera deliciosa nommé l’ananas du pauvre, au goût acidulé.
Avec ses grandes feuilles exubérantes et ses couleurs chatoyantes, le Colocasia est une plante intéressante pour donner un effet exotique dans un intérieur ou sur la terrasse l’été. Sa croissance rapide est un atout majeur !
Ce genre compte 11 espèces originaires du sous-continent indien et d’Asie du Sud-Est, mais la culture est largement répartie en Afrique et dans les Antilles pour la consommation humaine (le taro).
La plupart des variétés, aux formes et aux couleurs variées, sont issues de l’espèce Colocasia esculenta. On trouve aussi parfois l’espèce Colocasia fontanesii au beau feuillage pourpre, très proche du genre Xanthosoma et qui s’en distingue par les feuilles sagittées et peltées.
Lumière : Point essentiel à la bonne maintenance de cette plante avide de lumière, la lumière doit être forte sachant que le soleil direct n’est pas un problème. Une exposition sud ou ouest est indispensable et la plante doit être placée contre une fenêtre.
Arrosage : C’est une plante de berge dans la nature, donc elle demande beaucoup d’eau, surtout en été où il est possible de lui laisser les pieds dans l’eau. Par contre, à la mauvaise saison, il est préférable de laisser le substrat légèrement humide mais sans excès, voire de laisser sécher le dessus du substrat entre deux arrosages pour éviter tout risque de pourriture du tubercule.
On entend souvent que l’orientation des feuilles permet de distinguer le genre Colocasia du genre Alocasia, mais je trouve que cette technique a trop d’exceptions pour être fiable. Je préfère regarder la texture du feuillage qui est beaucoup plus fine chez les Colocasia, mais surtout l’attache du pétiole qui ne se fait pas tout à fait au même endroit. En effet, elle est située bien en retrait du limbe de la feuille alors qu’elle est très proche du bord du limbe chez les Alocasia.
Point d’attache du pétiole de Colocasia
Point d’attache du pétiole d’Alocasia
Substrat : Elle préfère un substrat légèrement drainant et grossier mais riche, donc un mélange de tourbe grossière, de compost et de sable de Loire peut être une bonne alternative. Il est aussi possible d’utiliser de la terre franche pour rendre le mélange un peu plus lourd.
Rempotage : Au vu de sa croissance rapide, un rempotage annuel est conseillé pour soutenir ses besoins importants en nutriments. Les jeunes plantes profiteront de rempotages réguliers pour alimenter leur croissance.
Engrais : Comme c’est une plante très gourmande et à la croissance rapide, il est indispensable de faire des apports réguliers tout au long de l’année, même à la mauvaise saison.
Multiplication : Elle s’effectue au moment du rempotage en divisant la plante au printemps ou en récupérant les rejets que la plante émet régulièrement, quand ceux-ci ont déjà quelques feuilles.
Ravageurs & maladies : C’est une plante solide mais qui peut s’avérer sensible aux acariens en cas de conditions de culture défaillantes comme un manque d’arrosage chronique. Les cochenilles farineuses peuvent aussi être un problème en se cachant dans les nouvelles feuilles enroulées.
Inflorescence
Ce genre comprend environ 170 espèces originaires d’Afrique et de la péninsule arabique. Il fait partie de la famille des Asparagacées. Leur floraison attrayante est composée de grandes hampes garnies de petites fleurs en clochettes. Le repos n’est pas obligatoire et la plante peut rester en végétation toute l’année sans problème.
Encore méconnues et peu répandues en intérieur, ces plantes présentent une floraison exceptionnelle avec de grands pétales vivement colorés et de longues étamines bien visibles. Ces lianes de culture facile doivent avoir un support pour pousser. On ne cultive généralement qu’une seule espèce des 11 espèces de ce genre africain ou asiatique qui fait partie de la famille des Colchicacées.
Albuca spiralis
HAUTEUR : petite plante. ORIGINE : Afrique du Sud. FEUILLAGE : feuilles fines et longues en spirales, vert foncé et portées par un bulbe verdâtre. FLORAISON : hampe haute de petites fleurs jaunes odorantes en clochette, apparaissant à la fin de l’hiver. CULTURE : plante facile mais il faut lui donner beaucoup de lumière pour que les feuilles soient bien spiralées. Attention de ne pas assoiffer la plante pour avoir une floraison abondante.
Gloriosa superba
SYNONYME : Gloriosa rothschildiana NOM FRANÇAIS : Gloriosa, Lis de Malabar. HAUTEUR : grande plante. ORIGINE : Afrique, introduite en 1690 en Europe. FEUILLAGE : feuilles allongées étroites, vert brillant, tiges munies de vrilles. FLORAISON : grandes fleurs aux pétales rouge écarlate et étamines proéminentes qui se succèdent tout l’été. VARIANTES : ‘Citrina’ jaune avec un peu de rouge, ‘Lutea’ entièrement jaunes, ‘Nana’ une forme naine. CULTURE : plante gourmande demandant une lumière vive et un arrosage copieux pendant la période de végétation. Repos strict l’hiver sans arrosage avec un rempotage au printemps en enlevant tout l’ancien substrat et en utilisant un mélange plutôt lourd avec un peu de terre franche et de compost.
Ces bulbeuses plutôt rares proposent pourtant une floraison incroyable ! Ces deux genres ont été regroupés car ils sont très proches botaniquement et dans la façon de les cultiver.
Le genre Haemanthus se compose de 23 espèces et le genre Scadoxus compte 9 espèces. Les deux sont originaires d’Afrique et font partie de la famille des Amaryllidacées. Ces plantes produisent une rosette de feuilles rubanées surmontant un bulbe sphérique.
Elles ont besoin de beaucoup de lumière, engrais et arrosages pendant la période de végétation en été. Il est toutefois intéressant d’ajouter un peu de sable de Loire dans le substrat pour éviter les excès d’eau qui pourraient faire pourrir le bulbe.
Haemanthus albiflos
HAUTEUR : plante moyenne. ORIGINE : Afrique du Sud. FEUILLAGE : longues feuilles au revers poilu, vert clair, poussant en touffe dense. FLORAISON : fleur blanche à nombreuses étamines. CULTURE : beaucoup de lumière, pas de véritable repos en hiver, substrat drainant pour éviter toute humidité stagnante.
Haemanthus coccineus
NOM COMMUN : Tulipe du Cap. HAUTEUR : petite plante. ORIGINE : Afrique du Sud (1731). FEUILLAGE : petites feuilles allongées et épaisses, vert foncé, arrivant après la floraison. FLORAISON : fleur rouge vif avec de nombreuses étamines. CULTURE : plante délicate à faire refleurir. Ne pas enterrer le bulbe, le faire dépasser légèrement du substrat pour éviter les pourritures.
Scadoxus multiflorus
NOM COMMUN : Ail rouge. HAUTEUR : petite plante. ORIGINE : Afrique. FEUILLAGE : grandes feuilles allongées et légèrement ondulées, en touffe dense, vert clair et arrivant généralement après la floraison. FLORAISON : grosse inflorescence rouge en forme de boule. CULTURE : plante parfois délicate à garder longtemps.
Les capillaires sont très élégantes avec leur feuillage délicat mais elles sont parfois capricieuses en intérieur. Même en serre, ce sont les fougères les plus difficiles à cultiver. Mais on leur pardonne facilement nos déboires quand on peut observer les nouvelles pousses se déployer au printemps. Ce genre très cosmopolite comporte plus de 200 espèces réparties sur tout le globe et fait partie de la famille des Ptéridacées. Leurs frondes composées de nombreux petits folioles naissant sur des rhizomes traçants qui poussent sur des rochers proches de l’eau. Le nom Adiantum signifie « qui ne se mouille pas », en lien avec l’eau qui perle sur les feuilles.
Lumière : Il ne faut pas les éloigner trop d’une fenêtre car elles ne se développent pas correctement dans le noir. Mais ce sont des candidates idéales pour végétaliser une fenêtre peu lumineuse comme une exposition nord ou est.
Arrosage : Ces fougères demandent un arrosage copieux et le substrat ne doit jamais sécher car les nouvelles pousses sont très fragiles. Mais il faut aussi éviter les excès d’eau qui auront tendance à faire noircir les frondes. Je déconseille de bassiner le feuillage.
Substrat : Comme ces fougères détestent les excès d’eau, il est préférable d’utiliser un mélange légèrement drainant pour éviter tout risque de pourriture des racines. Mais il faut trouver un juste milieu pour que l’arrosage reste gérable et ne pas avoir à arroser la plante tous les jours. Il est possible d’utiliser de la terre de bruyère sableuse ou du terreau de feuilles additionnée de petites écorces de pin.
Rempotage : Ces plantes apprécient un rempotage tous les ans au printemps pour suivre leur développement et ne pas avoir de difficulté à garder le substrat humide en permanence, plutôt au printemps avant l’arrivée des nouvelles frondes. Par contre, les jeunes plantes apprécieront des rempotages plus rapprochés pour soutenir la croissance assez rapide.
Engrais : Ce sont des plantes peu gourmandes en nutriments, donc une fertilisation au moment du rempotage annuel peut suffire mais il est aussi possible d’apporter régulièrement un engrais peu dosé, en arrosage, tout au long de l’année.
Multiplication : Les Adiantum se multiplient plutôt par semis, même s’il est parfois fastidieux de récolter les spores sur le feuillage très fin. Il est aussi possible de diviser les plantes au printemps.
Ravageurs & maladies : Ces fougères sont sensibles aux pucerons qui s’attaquent aux jeunes frondes émergentes mais aussi à diverses espèces de cochenilles (farineuses et à carapace) qui se cachent facilement dans le feuillage dense.
Conseils & astuces : Quand une plante a eu un gros problème de culture, il est possible de raser le feuillage pour le régénérer entièrement. Cela peut prendre un peu de temps suivant la saison mais ça permet de repartir sur de bonnes bases.
Difficulté de culture : Les Adiantum sont des fougères parfois délicates même en serre donc elles ne sont pas conseillées quand on débute. Pour commencer par ce genre, il est préférable de cultiver Adiantum capillus-veneris qui est l’espèce la plus solide à ma connaissance.
Adiantum capillus-veneris
NOM COMMUN : Capillaire de Montpellier, Cheveux-de-Vénus.
SYNONYME : Adiantum tenerum var. dissectum . HAUTEUR : plante moyenne. ORIGINE : répartition large dans les régions tempérées et tropicales. FEUILLAGE : frondes délicates avec des pinnules en forme d’éventail, légèrement ondulées et portées par un long pétiole foncé partant d’un fin rhizome. VARIANTES : plante très variable dans la nature avec de nombreuses formes botaniques dont ‘Mairisii’ isolé en Angleterre, plus grande et plus rustique que le type. CULTURE : plante facile mais détestant les excès d’eau, résistante à quelques degrés de gel.
Adiantum caudatum
HAUTEUR : petite plante. ORIGINE : Asie. FEUILLAGE : frondes longues et retombantes avec des folioles découpés portant des bulbilles à l’extrémité quand la plante est adulte. CULTURE : plante délicate à entretenir et plutôt à cultiver en suspension.
Adiantum hispidulum
HAUTEUR : petite plante. ORIGINE : Afrique, Inde et Australie (1822) ; hispidus signifie « hérissé de poils courts ». FEUILLAGE : petites frondes très découpées, vert foncé, avec les jeunes pousses pourpres. CULTURE : petite fougère simple à cultiver et se ressemant facilement.
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Chez les Adiantacées, les spores sont réparties sur le bord des folioles de la fronde. Les sporanges se replient pour former une enveloppe protectrice jusqu’à la maturité des spores.
Ces plantes succulentes sont très répandues et très prisées des collectionneurs grâce à leur grande diversité de formes et de couleurs, de la multitude d’hybrides et de cultivars. Ce genre américain comprend environ 200 espèces et fait partie de la famille des Crassulacées. Elles forment toutes une rosette de feuilles charnues et une inflorescence haute avec de petites fleurs en clochette souvent vivement colorées. Les graines sont fines et dispersées par le vent. Certaines espèces ont les feuilles recouvertes d’une pruine blanchâtre ou de poils pour se protéger des rayons du soleil. Le nom de ce genre est en l’honneur d’un peintre naturaliste, Atanasion Echeveria.
Lumière : Ces plantes demandent une lumière importante pour se développer correctement, il est donc indispensable de les placer devant une fenêtre bien exposée ouest ou sud. Les autres expositions n’ont pas une luminosité suffisante. Le soleil direct n’est pas un problème en intérieur ; c’est même un gage de réussite avec ce type de plantes. Par contre, attention avec le soleil direct en extérieur qui n’est pas très apprécié de certaines espèces.
Arrosage : Les Echeveria détestent les excès d’eau. Il est recommandé de laisser sécher le dessus du substrat entre deux arrosages pour éviter tout risque de pourriture des racines. Mais attention de ne pas assoiffer ces plantes non plus car elles demandent plus d’eau que d’autres plantes succulentes.
Substrat : Il est préférable d’utiliser un substrat drainant pour éviter les excès d’eau. On peut ajouter du sable de Loire ou de la petite pouzzolane dans un terreau classique par exemple. Un pot en terre peut aussi être une bonne idée pour que le substrat sèche plus vite.
Rempotage : Ces plantes apprécieront un rempotage annuel au printemps pour leur apporter de nouveaux nutriments et participer à leur bon développement. C’est aussi le moment de reprendre les plantes âgées qui se sont mises à pencher et qui risquent de casser.
Engrais : Ces succulentes n’ont pas besoin de beaucoup de nutriments mais apprécieront une fertilisation régulière à la belle saison pour suivre leur croissance. Il est aussi possible d’apporter un engrais à libération lente au moment du rempotage au printemps.
Multiplication : Elles se multiplient très facilement par bouturage de feuilles en déposant simplement une belle feuille sur un substrat légèrement drainant et arrosé régulièrement avec beaucoup de lumière. Il est aussi possible de plaquer une grosse tige ancienne sur le substrat, elle émettra de jeunes plantules que l’on pourra récupérer. Le semis fonctionne bien pour les espèces.
Ravageurs & maladies : Sensibles aux pucerons qui se cachent au centre de la rosette de feuilles mais aussi particulièrement sur les hampes florales, elles peuvent aussi avoir des cochenilles farineuses et les larves d’otiorhynques (vers blancs dans le substrat), particulièrement friandes de leurs racines.
Conseils & astuces : Il peut être intéressant de cultiver ces plantes dans des coupes en mettant plusieurs sujets ensemble pour avoir un beau rendu bien dense.
Difficulté de culture : La plupart des espèces mais aussi les cultivars sont faciles à entretenir et se cultivent de la même façon.
Echeveria agavoides
HAUTEUR : petite plante. ORIGINE : Mexique. FEUILLAGE : feuilles épaisses et pointues poussant en rosette dense, vert brillant avec parfois un liseré foncé sur le bord du limbe. FLORAISON : petites fleurs roses et jaunes. VARIANTES : il existe plusieurs cultivars comme ‘Ebony’ avec un liseré très marqué, ‘Romeo’ plus rose et ‘Maria’ plus imposant. CULTURE : plante solide et résistante à la sécheresse.
Echeveria ‘Black Prince’
HAUTEUR : petite plante. ORIGINE : hybride primaire entre Echeveria affinis et Echeveria shaviana créé par Frank Reinelt en Californie. FEUILLAGE : belle rosette de feuilles épaisses et pointues, très foncées presque noires. FLORAISON : petites fleurs rouges. CULTURE : plante demandant beaucoup de lumière.
Echeveria cante
HAUTEUR : petite plante. ORIGINE : Mexique (1997). FEUILLAGE : petites feuilles épaisses en rosette, pruineuses et gris clair. FLORAISON : fleurs roses à l’extérieur et rouge orangé à l’intérieur. CULTURE : plante parfois délicate à cultiver.
Cette vaste famille de plantes est appréciée pour ses feuillages vivement colorés qui donnent un effet graphique et exotique à nos intérieurs. Malgré quelques espèces délicates, leur réputation ne devrait pas nous faire peur. La plupart peuvent se cultiver facilement en respectant quelques détails de culture. Les floraisons, certes discrètes, sont pourtant intéressantes à observer et apportent une petite touche très agréable.
• La lumière est importante même si ce sont des plantes de sous-bois dans la nature
• Ces végétaux replient leur feuillage pour la nuit avant de le redéployer au matin
• Certaines espèces possèdent des tubercules qui sont utilisés en cuisine
Cette famille regroupe plus de 400 espèces réparties en 30 genres, sans compter les nombreuses sélections de cultivars. Ces plantes rhizomateuses sont originaires des régions subtropicales à tropicales et certaines espèces ont un intérêt alimentaire grâce à des racines renflées utilisées en cuisine. C’est le cas par exemple de Maranta arundinacea (arrow-root). Le nom de cette famille de plantes monocotylédones vient du genre Maranta, nommé en l’honneur du botaniste italien Bartolomeo Maranta.
Les fleurs des Marantacées que l’on peut avoir la chance d’observer en intérieur assez facilement suivant les espèces sont hermaphrodites et présentent une particularité pour la pollinisation. En effet, le style, c’est-à-dire la partie reliant l’ovaire au stigmate qui va recevoir le pollen, est maintenu sous tension jusqu’à l’arrivée d’un insecte venant visiter la fleur. À ce moment-là, un petit capuchon est déverrouillé et le style se détend comme un ressort. Ce phénomène va permettre à la plante de saupoudrer le corps de l’insecte de pollen, mais aussi de récupérer du pollen d’une autre fleur présent sur le pollinisateur. Ce curieux dispositif est aisément observable en touchant la fleur avec un petit bâton.
Concernant la culture, toutes les plantes de cette famille ne sont pas adaptées au débutant donc il vaut mieux
• Une hygrométrie importante n’est pas un gage de succès commencer par les Stromanthe, de loin les plus faciles à vivre en intérieur et qui pardonneront aisément les erreurs d’arrosage. Ensuite, les Ctenanthe et les Maranta sont assez simples à cultiver tant qu’on leur donne assez de lumière. Par contre, certaines Calathea peuvent se montrer délicates et seront donc à réserver à des jardiniers avertis.
Contrairement à ce qui circule régulièrement sur ces plantes concernant l’humidité indispensable à leur survie, l’hygrométrie parfois basse de nos intérieurs ne doit pas être un critère rédhibitoire et une hygrométrie élevée n’est absolument pas un gage de réussite dans la culture de ces plantes. La vaporisation quotidienne ou l’installation d’un brumisateur sont généralement conseillées à tort. La lumière est bien le paramètre le plus important malgré le fait que ce soit des plantes de sous-bois dans la nature ; on le néglige bien trop souvent avec des résultats catastrophiques car les plantes poussent dans le noir. En effet, nos intérieurs sont bien moins lumineux que le dessous de la canopée.
C’est une question récurrente. Voyons ensemble comment reconnaître les quatre genres les plus répandus de cette famille : Calathea, Ctenanthe, Maranta et Stromanthe. Il y a bien sûr des exceptions, comme souvent avec les végétaux, mais la façon dont pousse la plante, la forme des feuilles et la floraison sont autant d’indices importants.
Ces plantes aux feuillages souvent colorés sont très attrayantes et très simples à cultiver. Il existe plusieurs cultivars très abordables dans le commerce.
Le genre Ctenanthe regroupe 15 espèces originaires des régions tropicales américaines et fait partie de la famille des Marantacées. Ce sont des plantes acaules, poussant en touffes denses de feuilles ovales avec de petites fleurs regroupées en épi. Le nom de genre vient du grec ktei, qui signifie « peigne » et anthos, qui veut dire « fleur » en référence à la disposition des fleurs que portent ces plantes.
Lumière : Elles se contentent d’une lumière moindre que certaines autres plantes tropicales mais pour une croissance vigoureuse et un port dense, il est préférable de leur apporter quand même une bonne luminosité en ne les plaçant pas trop loin d’une fenêtre. Elles sont idéales pour végétaliser une exposition est ou nord.
Arrosage : Les Ctenanthe détestent les excès d’eau, donc il est conseillé de laisser sécher le dessus du substrat pour éviter tout problème au niveau des racines. Mais ces plantes apprécient des apports d’eau réguliers et copieux en été pour suivre leur croissance vigoureuse.
Substrat : Pour éviter les excès d’eau, il peut être intéressant d’utiliser un mélange légèrement drainant en ajoutant du sable de Loire ou de la perlite à un terreau classique.
Rempotage : Comme elles ont une croissance assez rapide, ces plantes apprécieront un rempotage annuel au printemps, voire plus pour les jeunes plantes, pour suivre leur développement.
Engrais : Ce ne sont pas des plantes spécialement gourmandes en nutriments mais une légère fertilisation régulière pendant la période estivale permettra de suivre la croissance et d’avoir une plante bien touffue avec de nombreuses pousses venant de la base.
Multiplication : Le plus simple est de réaliser une division au printemps, au moment du rempotage annuel, en récupérant une belle pousse basale munie de racines. Il est aussi possible de bouturer directement en terre les pousses supérieures qui apparaissent en haut de la plante. Les semis sont également possibles pour les espèces avec des graines fraîches.
Ravageurs & maladies : Ces plantes plutôt solides peuvent être sensibles aux cochenilles farineuses qui se cachent entre les tiges engainantes ou les inflorescences, mais aussi aux thrips et aux acariens.
Conseils & astuces : Au printemps, lors de l’apparition de nouvelles pousses à la base, il ne faut pas hésiter à supprimer les grandes tiges de feuilles abîmées par la saison hivernale pour que la plante retrouve un port harmonieux.
Difficulté de culture : Toutes les espèces et les cultivars de ce genre sont faciles à cultiver en intérieur.
Ctenanthe burle-marxii
HAUTEUR : petite plante. ORIGINE : Brésil FEUILLAGE : petites feuilles ovales, vert clair rayées de vert foncé. FLORAISON : petites fleurs blanches dans des bractées vertes. VARIANTES : ‘Amagris’ feuilles zébrées de très fines rayures. CULTURE : plante facile et restant de petite taille.
Ctenanthe lubbersiana
HAUTEUR : grande plante. ORIGINE : Brésil. FEUILLAGE : grandes feuilles ovales et étroites mouchetées de différents tons de vert. FLORAISON : rares fleurs blanches ou jaunes. CULTURE : plante parfois délicate quand elle est jeune.
Ctenanthe oppenheimiana
HAUTEUR : grande plante. ORIGINE : Brésil. FEUILLAGE : grandes feuilles ovales, vert foncé grisâtre avec des macules plus claires, au revers pourpre. FLORAISON : petites fleurs rosâtres dans un épi duveteux. VARIANTES : il existe plusieurs variantes avec des feuilles plus ou moins allongées et marquées suivant l’origine géographique et un cultivar nommé ‘Grey Star’ avec les feuilles grises très finement veinées de vert. CULTURE : plante facile et à croissance rapide.
HAUTEUR : grande plante. ORIGINE : Brésil. FEUILLAGE : grandes feuilles ovales vert franc. FLORAISON : petites fleurs rosâtres. VARIANTES : il existe un cultivar avec les feuilles panachées de jaune nommé ‘Golden Mosaic’ et un autre aux feuilles argentées nommé ‘Grey Star’. CULTURE : plante vigoureuse à croissance rapide mais gourmande.
BOUTURAGE POSSIBLE
Chez ce genre, il est possible de multiplier les plantes en récupérant les touffes de feuilles qui poussent en haut d’une plante d’une certaine taille. En effet, avec le temps, la plupart des Ctenanthe produisent des touffes de feuilles en hauteur qu’il est possible de faire raciner directement en terre.
Ce sont de petites plantes fascinantes avec leurs feuilles recouvertes de petits poils violet et leurs drôles de fleurs à l’odeur particulière.
Le genre Gynura contient 55 espèces originaires d’Afrique tropicale et d’Asie. Il fait partie de la famille des Astéracées. Ce sont des plantes sarmenteuses ou arbustives, généralement velues avec de petites fleurs orangées. Introduit pour la première fois en Europe en 1880 en Belgique.
Gynura x sarmentosa, la plante la plus vendue dans le commerce actuellement, est en fait un hybride primaire entre deux espèces.
Ces plantes peuvent se contenter d’une luminosité faible mais les mettre devant une fenêtre avec une bonne exposition permet de les garder plus compactes. Elles vieillissent mal avec le temps en se dégarnissant de la base donc il ne faut pas hésiter à les tailler ou les renouveler par boutures. Les fleurs sentent assez mauvais, pour attirer leurs pollinisateurs spécifiques.
Peu courantes en intérieur, ces plantes présentent pourtant des feuillages colorés très intéressants et de petites fleurs discrètes et régulières pendant la belle saison. Un bon compromis entre plante à feuillage et plante à fleurs !
Le genre Hemigraphis regroupe 34 espèces originaires d’Asie et fait partie de la famille des Acanthacées. Ce sont des plantes plutôt rampantes, à petites feuilles opposées, souvent avec le revers pourpre. Elles produisent de petites fleurs insérées dans des bractées discrètes.
Ces plantes demandent un arrosage assez conséquent et surtout une lumière vive pour rester bien colorées et denses.
Hemigraphis alternata
SYNONYME : Hemigraphis colorata. HAUTEUR : petite plante. ORIGINE : Malaisie. FEUILLAGE : petites feuilles alternes et brillantes, gris avec des reflets violets, légèrement dentées. FLORAISON : petites fleurs blanches. VARIANTES : il existe plusieurs cultivars comme ‘Variegata’ avec le feuillage taché de blanc et de rose mais aussi ‘Exotica’ avec de grandes feuilles vert foncé et ondulées. CULTURE : plante demandant beaucoup de lumière pour garder une jolie couleur.
Gynura auriantiaca
HAUTEUR : plante moyenne. ORIGINE : Sumatra et Java (1880). FEUILLAGE : grandes feuilles ovales et dentées, vert foncé avec un duvet violet. FLORAISON : fleurs orangées en capitules. CULTURE : plante à tailler régulièrement.
Gynura x sarmentosa
HAUTEUR : petite plante. ORIGINE : hybride primaire entre Gynura auriantiaca et Gynura bicolor FEUILLAGE : plante retombante avec des feuilles allongées et pointues, dentées, vert foncé avec des poils violets. FLORAISON : petites fleurs orangées en capitules sentant mauvais. CULTURE : à renouveler régulièrement car vieillissant mal.
Hemigraphis repanda
NOUVEAU NOM : Strobilanthes sinuata. HAUTEUR : petite plante. ORIGINE : Malaisie. FEUILLAGE : petites feuilles allongées et pointues, dentées, vert foncé avec le revers pourpre. FLORAISON : petites fleurs blanches. CULTURE : petite plante rampante à cultiver en coupe.
VARIABILITÉ
Ces plantes peuvent arborer une physionomie et des couleurs très variables suivant la quantité de lumière qu’elles reçoivent. En effet, à l’ombre ou loin d’une fenêtre en intérieur, elles seront plutôt de couleur verte avec de longues tiges entre les feuilles alors qu’avec beaucoup de lumière, elles seront très denses avec des couleurs très pourpres. Ce phénomène est dû à la présence d’anthocyanes qui sont des colorants présents dans les cellules des plantes et qui s’activent en présence d’une lumière vive.
CULTURE ET USAGES IDENTIQUES
Certaines plantes aux feuillages décoratifs se cultivent de la même façon que les Hemigraphis : Porphyrocoma pohliana, Pseudoranthemum alatum ou encore certaines Strobilanthes Ce sont des plantes peu courantes mais qui méritent vraiment qu’on s’y intéresse !
Ces plantes ont une floraison de petites fleurs de couleur orange avec une forme assez typique de la famille des Astéracées. Mais elles présentent la particularité de sentir très mauvais avec une odeur entre le fromage et les pieds. Cela est fait pour attirer les insectes pollinisateurs qui dans leur milieu naturel sont probablement des mouches.
Horticultrice depuis 2005, Solène Moutardier entretient les grandes collections de plantes des serres du Sénat, au jardin du Luxembourg. En parallèle, elle enrichit sans cesse sa collection personnelle et partage sans compter sa passion avec les dingues de plantes sur les réseaux sociaux, où elle anime l’un des sites les plus suivis (et aussi l’un des plus sérieux !), La Jungle de So.
Tout ce qu’il faut savoir pour cultiver, entretenir et multiplier chez soi les plantes d’intérieur dans un esprit jungle.
Aracées, bégonias, Broméliacées, fougères, orchidées, plantes à caudex, Marantacées, succulentes, plantes à fleurs ou à feuillage décoratif, retombantes ou grimpantes… Ce guide de référence incontournable, signé Solène Moutardier, horticultrice passionnée d’espèces tropicales, présente 500 plantes, des plus classiques aux plus insolites, sans oublier les toutes nouvelles variétés.
Les grands principes de culture en intérieur pour apprendre à gérer la lumière, la température, l’arrosage, le rempotage, la fertilisation, à bien choisir le terreau, à soigner les plantes naturellement, sans produits chimiques, et à les multiplier pour partager sa passion.
Un choix très large, où les plantes tropicales, des plus communes aux plus originales, sont classées par famille botanique (fougères, orchidées…), par affinités de culture (succulentes, plantes à caudex…) ou d’utilisation (plantes à fleurs, grimpantes…), et accompagnées de nombreux conseils et astuces pour en prendre bien soin et découvrir de nouvelles pépites. Une sélection de végétaux adaptés à nos intérieurs, nos terrariums ou nos vérandas, qui n’ont besoin ni de chauffage d’appoint ni de système de brumisation.
Une encyclopédie pour tous les dingues de plantes d’intérieur, conçue par une spécialiste qui fait la vie dure aux nombreuses idées reçues, aux recettes fantaisistes et autres informations imprécises qui parsèment sites et réseaux sociaux.
: 978-2-37922-352-5