Extrait Kokedama - Éditions Ulmer

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Jérémie Seguda Franck Sadrin

KOKEDAMA

L’ESSENCE DE LA NATURE DANS UN ÉCRIN DE MOUSSE


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Jérémie Seguda Franck Sadrin

KOKEDAMA L’ESSENCE DE LA NATURE DANS UN ÉCRIN DE MOUSSE


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AVANT-PROPOS

pp Le kokedama, ce nouvel art végétal qui nous vient du Japon, est né de la rencontre de plusieurs arts ancestraux et de la passion fervente qu’entretiennent les Japonais pour la nature. Les maisons anciennes japonaises étaient faites de bois et de portes coulissantes tapissées de papier pour laisser entrer la lumière, certes, mais aussi pour laisser entrer la nature, ne pas en être coupé. Aujourd’hui, si le kokedama connaît un engouement grandissant, c’est justement parce qu’il permet de faire entrer à nouveau la nature dans nos intérieurs contemporains. Entre les plantes, qu’elles soient des champs ou bien exotiques, la mousse provenant des jardins et des forêts, c’est un petit morceau de nature qui nous manque dans nos vies actives que vous allez faire entrer dans votre existence. Cet art est un exutoire. Un moyen d’exprimer son talent et ses émotions. Pour vous qui souhaitez réaliser vous-mêmes vos créations, vous pourrez apprécier ces moments de détente, seul ou à plusieurs. Vous trouverez dans cette activité un simple loisir ou une nouvelle passion, à la recherche d’harmonies et d’assemblages toujours plus surprenants. Apprendre à modeler ces sphères de mousse et ressentir une réelle satisfaction en regardant vos œuvres vous procurera une joie indéfinissable. Ce livre vous montrera clairement comment réaliser un kokedama facile à mettre en œuvre et à l’entretenir ensuite. Des réalisations pour divers endroits, différentes occasions et aussi pour les enfants. Les matériaux, les plantes, la mousse sont aujourd’hui quasiment tous disponibles dans les magasins professionnels ou sur internet. Il ne reste donc plus qu’à vous lancer et découvrir avec nous l’univers fascinant de ces petites sphères de mousse, appelées kokedama…

π Ci-contre, ce kokedama est réalisé avec un arbuste, Pyracantha angustifolia, proposé en jardinerie déjà taillé dans le «style bonsaï». Intéressant pour sa floraison blanche simple au printemps suivie de petits fruits colorés en été et en automne.

∏ Double-page suivante, ce petit jardin imaginaire fait de petites roches, de mousse et de graviers représente des montagnes verdoyantes qui surgissent au milieu de l’océan.

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LES BASES DU KOKEDAMA pp Le mot kokedama en japonais est formé de deux caractères ou idéogrammes, le premier koke désigne la « mousse » et le second tama, ou dama dans le cas présent, a plusieurs significations : il désigne une balle, une sphère mais aussi une gemme, un joyau comme une perle par exemple; il indique aussi quelque chose de précieux, de beau ou d’excellent. Plus communément, on entend par kokedama des « sphères de mousse » sur lesquelles s’épanouissent une ou plusieurs plantes. Cette nouvelle tendance est vraiment apparue au Japon vers le début des années 1990. On trouve d’ailleurs dans les grandes villes japonaises, particulièrement Kyôto et Tôkyô, des fleuristes spécialisés dans les kokedama ou des espaces consacrés au kokedama dans certains grands magasins et d’autres plus traditionnels (maisons de thé, artisans).

π Ci-contre, un kokedama fait avec un Coleus présenté devant un bonsaï âgé de genévrier.

Cette mise en situation très particulière des plantes met celles-ci en valeur et la mousse donne un aspect vraiment naturel à la conception. Le kokedama trouve son origine dans le mariage de plusieurs techniques ancestrales japonaises. On peut en citer trois principales :

Nearai Une plante unique ou bien une association de plantes est cultivée dans un pot jusqu’à ce que celui-ci soit rempli de racines. On place alors cette composition, semblable à un dôme de terreau, parfois recouvert de mousse, avec des racines exposées en partie à l’air libre, sur un plat en pierre ou en poterie traditionnelle.

Kusamono Littéralement « herbe-objet », cela peut être une herbe sauvage, un bulbe, une vivace ou bien une orchidée que l’on placera dans une poterie artisanale en fonction de son intérêt dans la saison. Les kusamono servent aussi de « plantes d’accent » ou de « plantes d’accompagnement » lorsqu’ils sont placés à côté d’un bonsaï lors d’une exposition pour indiquer la saison ; on les appelle alors shitakusa, « herbe en dessous ».

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Bonsaï Cette technique, dont la traduction signifie « planté dans un pot », est aujourd’hui très répandue et consiste à maintenir un ou plusieurs végétaux plantés dans un pot et à le(s) garder de petite dimension grâce à une taille régulière. Si le fait de cultiver un ou plusieurs bonsaï requiert de l’expérience et du temps, ce qui n’est pas toujours compatible avec la vie active moderne, il en va tout autrement avec le kokedama. En effet, réaliser un kokedama est un véritable plaisir, et son entretien est réduit puisqu’il faut simplement le baigner et le vaporiser régulièrement. Très proches de la nature, les Japonais créent leurs réalisations à partir de plantes qu’ils vont chercher dans les champs, les forêts ou en montagne. Au Japon, les compositions traditionnelles telles que l’ikebana (arrangement floral), les kusamono, les bonsaï, le chabana (arrangement floral pour le thé), sont exposées dans une alcôve réservée à cet effet appelée tokonoma. Dans ce lieu, généralement une pièce, les matières nobles sont mises à l’honneur : bois pour les murs ou les éléments décoratifs (ranma, tokobashira), papier washi pour les fenêtres shoji ou les portes coulissantes fusuma, tatami pour le sol. Les arts tels que la peinture ou la calligraphie avec le kakemono (rouleau suspendu sur lequel on retrouve souvent une peinture représentant la saison

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avec un paysage de montagne, de forêt, de fleurs ou de fruits, etc.) sont également présents. Aussi, si l’on ne dispose pas du traditionnel tokonoma comme au Japon, on peut tout simplement utiliser le kokedama comme composition végétale décorative chez soi dans nos intérieurs contemporains. Et c’est ce plaisir de création et de décoration, associé à sa facilité d’entretien et cette proximité avec la nature correspondant plus aux aspirations des nouvelles générations, qui a suscité un véritable engouement au Japon et qui commence à se développer ailleurs.

P Ici un jeune « pin blanc du Japon » (Pinus parviflora ou goyômatsu en japonais), présenté dans un pot de la ville de Tokoname, est travaillé en bonsaï.

p Ci-contre, un kokedama d’herbes posé sur une poterie bleue suggère une île luxuriante au milieu de l’océan. Cette composition rappelle les styles du nearai et du kusamono.


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TOUTES LES TECHNIQUES DU KOKEDAMA PAS À PAS p Le kokedama est un art végétal japonais récent, à mi-chemin entre le bonsaï et l’ikebana. Né de la ferveur des Japonais pour la nature, le kokedama est plus qu’une simple technique de plantation dans des boules de mousse : c’est un moyen de sublimer de petites plantes et, pour celui qui s’y adonne, de libérer son potentiel créatif. p Ce livre montre comment réaliser et entretenir un kokedama, et présente, au moyen de pas à pas photographiques, 18 exemples de réalisations pour l’intérieur ou l’extérieur.

ISBN : 978-2-84138-799-1

,!7IC8E1-dihjjb! PRIX TTC FRANCE : 19,90 €


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