Extrait Allées et dallages - Éditions Ulmer

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Je fais moi-même

Allées Clotûres et et dallages Murets

✓ Bordures d’allées ✓ Pavages en briques ✓ Terrasses en pierre ✓ Cheminements en béton ✓ Escaliers de jardin…


Préparation et techniques de base Projet et réglementation 14 Matériaux 20 Préparation du terrain 24 Bordures 30 Exemples de bordures 38


Projets de terrasses  Pavage sur sable Pavage circulaire Pierres sur sable Pierres sur mortier Béton coulé Matériaux en vrac Dalles espacées

Projets d’allées & d’escaliers 42 50 56 60 64 70 78

Allée en pierres et galets Allée en béton Allée à pas japonais Allée de briques sur sable Allée de gravier Dalles stabilisatrices Escalier en bois Escalier en pierre

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Sommaire


Matériaux La brique, la pierre et le béton sont des matériaux traditionnels et indémodables. Mais au-delà de ces classiques, la pierre de synthèse, le carrelage ou les matériaux en vrac offrent des alternatives intéressantes et souvent économiques.

| BRIQUE La brique de terre cuite est un matériau de pavement classique pour les terrasses et les allées, entre autres grâce à ses dimensions modestes qui lui permettent de créer des nombreuses compositions graphiques et de s’adapter à toutes sortes de configurations. La mise en œuvre standard consiste à poser les briques sur un lit de sable compacté, ou sur une chape de béton pour éviter d’éventuels mouvements de sol. Destinées au pavement, les briques sont plates (épaisseur 5 à 7 cm) et disposent d’une structure plus poreuse qui offre une meilleure adhérence par temps humide. Elles sont proposées par de nombreux fabricants dans un grand nombre de nuances de teintes chaudes s’étirant jusqu’au gris. Leurs dimensions varient suivant les fabrications.

| PIERRE RECONSTITUÉE La pierre reconstituée est composée d’éléments naturels broyés, amalgamés avec des liants hydrauliques de type mortier, ce qui en fait un matériau proche du béton. Le fait d’être moulé autorise une grande diversité de formes, de finitions et d’imitations (pierres mais aussi bois), bluffantes de fidélité. Peu onéreux (3 à 4 fois moins cher que les pierres qu’il imite), ce matériau est aussi plus simple à poser. Sa mise en œuvre est donc également plus économique. Il est naturellement antidérapant et ingélif. Il est facile d’entretien (pas de nettoyage agressif mais juste une eau savonneuse) et l’usure l’embellit.

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| PIERRE La pierre naturelle compose des pavages depuis des siècles. Sa qualité esthétique et sa résistance ne sont plus à démontrer. On en trouve une très grande variété de teintes et d’aspects selon les provenances. On distingue deux formes principales destinées aux pavages. Les moellons, de formes et de tailles variables mais d’épaisseurs uniformisées, permettent de réaliser des « opus incertum », c’est-à-dire des dallages ou des cheminements au caractère plus naturel et facilement associés à de la végétation logée entre les pierres. Sous forme de dalles, une fois encore de tailles très variables, les pierres composent des dallages de terrasse plus classiques. Quel que soit leur type, les dalles peuvent être posées sur lit de sable compacté ou scellées au mortier sur une dalle en béton. Veillez bien, au moment de votre choix, à ce que la pierre ne devienne pas glissante lorsqu’elle est mouillée, ce qui pourrait se révéler dangereux.

| CARRELAGE Le carrelage se prête volontiers à une pose en extérieur à condition d’être ingélif et éventuellement antidérapant. La résistance au gel des carreaux est liée à leur porosité : plus elle est importante, plus ils sont susceptibles d’absorber l’humidité et de se dégrader en cas de gel. Peu poreux, les grès cérame, les carreaux de verre et les carreaux de ciment résistent bien au gel. À l’opposé, la famille des terres cuites y est globalement sensible, à moins d’avoir subi une cuisson à plus forte température. On tient cependant compte du climat local, toutes les régions n’étant pas soumises aux mêmes risques de gel. Plus que jamais, on privilégie un bon ruissellement des eaux de pluie, de façon à réduire la stagnation d’eau mais aussi à la glissance du revêtement.

Matériaux 21


| BÉTON Le béton est un matériau qui a beaucoup d’avantages. Économique, il est rapide à mettre en œuvre, n’exige quasi aucun entretien, adopte toutes les formes puisqu’il est coulé, se fabrique à volonté, et dispose d’une grande longévité. S’il compose souvent le support des autres revêtements, il peut lui aussi être considéré comme un revêtement décoratif à part entière, à condition de bénéficier d’un traitement de finition qui le rend plus attrayant. Le béton lavé (on dit aussi béton désactivé) présente une surface gravillonnée - un résultat obtenu en pulvérisant sur la surface fraîchement coulée un retardateur de prise. Selon la puissance du produit utilisé, la pénétration du béton est de 1 à 40 mm, produisant des aspects dits usés, lavés ou creusés. La surface est lavée au bout de quelques heures avec un jet haute pression afin d’éliminer le mortier de surface et de mettre à

nu les granulats. L’avantage de ce type de béton est d’être naturellement antidérapant. Il peut aussi adopter différents aspects selon la nature des granulats ou la couleur du mortier, être réalisé d’un seul tenant (jusqu’à 25 m2 sans joint) ou sous forme de dalles (disponibles dans le commerce). Le béton peut également être teinté dans la masse pour acquérir un caractère plus décoratif. Des pigments minéraux en poudre (naturels ou synthétiques) peuvent être incorporés dans le mélange sec, avant d’additionner l’eau. Ces pigments ayant un fort pouvoir colorant, un pourcentage de 1 à 7 % du poids du ciment suffit, ce qui a en outre l’intérêt de ne pas compromettre la résistance du mélange. Sachez que de nombreux paramètres peuvent influencer la coloration du béton, parmi lesquels la quantité de pigments, mais aussi le rapport eau/ciment (plus le mélange contient d’eau, plus la couleur est claire), les conditions de prise du béton comme l’hygrométrie et la température (plus elle est élevée, plus la teinte finale sera claire), enfin le type de granulats et la couleur du ciment (la couleur est d’autant plus franche qu’il est clair). Sachez aussi que la couleur s’éclaircit au séchage, qu’elle n’est stabilisée qu’au bout d’environ trois mois, et qu’elle peut être modifiée par un traitement de surface. La coloration du béton n’est donc pas d’une science exacte.

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| MATÉRIAUX EN VRAC

Les matériaux non compacts destinés aux terrasses et allées sont des matériaux naturels très divers, du gravier aux galets de rivière en passant par le broyat de bois. On les utilise seuls en tant que revêtement, ou bien pour le remplissage des espaces entre des matériaux plus lourds tels que dalles de pierre ou béton. Contrairement aux dallages traditionnels, solides et permanents, les matériaux non compacts créent une ambiance légère et champêtre. Arpenter une allée de broyat de bois, c’est avoir parfois le sentiment de se promener à la campagne ou dans les bois. En tant que revêtement, ces matériaux offrent plusieurs avantages. Ils sont bien drainants, tolèrent les sols inégaux et un coup de râteau suffit pour les renouveler et les égaliser. Ils sont également beaucoup moins chers que les autres revêtements et sont très simples à poser. Typiquement, on commence par installer un lit de gravier compacté, recouvert d’un géotextile pour entraver la croissance des plantes. Le matériau est ensuite répandu sur plusieurs centimètres d’épaisseur et compacté si besoin, et c’est fait ! Pour des projets plus simples, par exemple une allée de jardin peu fréquentée, on peut se passer de lit de gravier et dérouler le

géotextile sur le sol aplani et compacté. Il est généralement conseillé de construire une bordure pour contenir le matériau et préserver la forme de la surface concernée.

PRINCIPAUX MATÉRIAUX UTILISÉS Gore (ou gorrhe, ou arène) : choix courant pour les terrasses et allées, c’est un sable grossier aux grains anguleux, facilement compactable. Graviers, gravillons et mignonnettes : broyés mécaniquement ou polis par l’eau, les graviers se trouvent dans des versions plus ou moins grossières. Ils ont l’avantage d’annoncer la venue des visiteurs, avantage qui peut aussi devenir leur principal défaut. Galets de rivière : Polis et arrondis, ils composent des surfaces agréables à arpenter, mais sont moins compactables et roulent facilement sous le pied. Broyat de bois : communément employé comme couvre-sol pour les plates-bandes, il est fabriqué à partir de diverses essences de bois. On en trouve donc des plus ou moins grossiers, et de différentes teintes. Souple sous le pied, il compose un revêtement confortable mais qui nécessite cependant d’être régulièrement entretenu, complété et renouvelé.

Matériaux 23


Préparation du terrain Les travaux préparatoires sont très importants car s’ils permettent de définir l’emprise exacte de la terrasse, ils en garantissent également la stabilité grâce à une assise bien réalisée.

Marquez l’emprise de la terrasse avec des chaises et fabriquez-vous une règle de mesure pour faciliter le contrôle de l’épaisseur de chaque couche. Pensez à vous assurer qu’aucun réseau ne passe dans l’emprise de votre future terrasse.

La première étape consiste à marquer l’emprise au sol de la terrasse – une étape qui peut paraître fastidieuse mais essentielle car elle détermine la zone de travail. Cette emprise se trace à l’aide de piquets plantés à chaque angle de la future terrasse, puis de chaises permettant de déterminer les niveaux.

Outils et matériel • perceuse

• fil à plomb

• s cie circulaire • marteau

• bois d’œuvre (5 x 5 cm, 5 x 10 cm)

• niveau

• vis à bois

• massette

• clous ordinaires

• c ordeau de maçon

• gravier compactable

•n iveau à fil

• lunettes de protection et casque anti-bruit

•d éplaqueuse de gazon ou dressebordure

• gants de travail • corde ou tuyau d’arrosage

• r âteau à gravier

• peinture de marquage

• plaque vibrante ou compacteur manuel

• piquets métalliques en U (facultatif)

•p elle, bêche

• géotextile (facultatif)

La seconde étape consiste à procéder au décaissement du terrain dans l’emprise tracée – un décaissé dont vous aurez déterminé la profondeur en fonction des différentes couches à mettre en œuvre, selon le type de pose choisi (couche de gravier, dalle béton ou couche de sable, épaisseur du revêtement, hauteur de la terrasse vis-à-vis du terrain…). Le décaissé est ensuite partiellement comblé par une couche de gravier dont l’épaisseur peut varier selon le type de pose du revêtement : elle est de 10 cm minimum après compactage, mais peut atteindre 15 cm pour composer le support d’une dalle en béton. Cette couche de gravier est importante car elle compose un support plan et stable, favorise le drainage du terrain et réduit ainsi les mouvements dus aux cycles de gel et dégel hivernal. Sachez qu’une terrasse de plain-pied doit malgré tout être surélevée d’au moins 2 cm par rapport au terrain de façon à faciliter le ruissellement d’eau. Pensez également à prévoir l’indispensable pente d’au moins 1,5 % entre la maison et le bord extérieur de la terrasse.

• brouette

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| PRÉPARER LA SURFACE DE VOTRE TERRASSE 1

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2 × 2 Piquet 5 stake x 5 cm Batterboard Chaise

Construisez des chaises larges et hautes de 60 cm avec des bois d’œuvre de 5 x 10 cm. Coupez les pieds en pointe afin de pouvoir les enfoncer dans le terrain.

Marquez les angles de la terrasse avec des piquets de 5 x 5 cm, eux aussi taillés en pointe. (plus l’angle est aigu, plus ils sont faciles à planter). Plantez-les avec une massette ou une masse.

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Plantez 2 chaises à environ 60 cm de chaque piquet en les tenant droites et horizontales, de façon à ce que chaque planche de repère se trouve à 30 cm du sol. Si la terrasse touche la maison, contentez-vous d’un seul piquet de 5 x 10 cm à chaque angle.

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High side Niveau supérieur

Tendez un cordeau de maçon entre le clou d’une chaise extérieure et un des piquets du côté de la maison (ou niveau le plus haut de la terrasse). Attachez un niveau à fil (voir photo en médaillon) au cordeau et ajustez les piquets jusqu’à ce qu’il soit horizontal.

Réglez la première ligne de repérage suivant la pente prévue : posez la règle de mesure contre la planche de repère et tracez la hauteur du cordeau horizontal. Mesurez la distance jusqu’à la maison (ou niveau le plus haut), puis calculez le dénivelé de la ligne (en général 1,5 %, soit 1,5 cm par mètre linéaire). Tracez un second trait.

Préparation du terrain 25


| PRÉPARER LA SURFACE DE VOTRE TERRASSE 6

(suite)

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Repère du point le plus haut

Repère du point le plus bas

En vous guidant avec la règle de mesure, enfoncez la chaise de façon à ce que le cordeau soit aligné au repère du point le plus bas. La chaise doit rester bien horizontale pour garantir le bon positionnement du cordeau.

Installez deux cordeaux perpendiculaires au premier (donc parallèles à la maison et horizontaux), à l’aplomb des bords externes de la terrasse. Faites en sorte que ces cordeaux croisent le premier en le touchant à peine et vérifiez leur horizontalité avec le niveau à fil. Finissez par le 4e cordeau (parallèle au premier et indiquant la pente nécessaire), tendu de façon à toucher à peine les deux cordeaux horizontaux en les croisant.

Va­rian­te : tracer une forme libre

En vous guidant avec une corde ou un tuyau d’arrosage, tracez l’emprise d’une terrasse courbe ou de forme libre avec de la peinture. Une fois la fondation réalisée, répétez le marquage pour guider la pose du revêtement.

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VÉRIFIER LES ANGLES DROITS On utilise pour cela la règle de 3-4-5 : à partir de la pointe de l’angle que l’on souhaite vérifier, on mesure une première longueur de 3 unités le long du premier cordeau, puis une seconde de 4 unités à partir du même point mais le long du second cordeau, en principe perpendiculaire au premier. L’angle est droit si la distance entre les deux points obtenus correspond à 5 unités.

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Assurez-vous que les angles sont parfaitement droits au moyen de la méthode du 3-4-5. À défaut, ajustez les cordeaux jusqu’à ce que la mesure soit correcte. Recommencez dans le coin diagonalement opposé. Marquez la position des cordeaux sur les planches de repère.

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Déterminez le niveau fini de la terrasse. Si cette dernière est accolée à la maison, ce niveau fini devra se situer entre 2,5 et 7,5 cm sous le seuil de la porte d’entrée. Au point le plus bas, ce niveau devra être supérieur d’au moins 2,5 cm à celui du terrain de façon à faciliter le ruissellement d’eau et empêcher la boue de se répandre sur la terrasse.

Sur votre règle de repères, tracez des repères correspondant au point le plus haut et le plus bas de la terrasse finie, à la profondeur totale de l’excavation, et au niveau supérieur de la couche de gravier. Pensez à tenir compte de l’épaisseur du revêtement et du lit de sable.

Préparation du terrain 27


Réaliser des économies en effectuant soi-même les travaux d’aménagement de son jardin : voici l’objectif de cet ouvrage consacré aux allées et dallages.

ISBN  : 978-2-84138-835-6

,!7IC8E1-diidfg! PRIX TTC FRANCE  : 16,90


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