CHRONOPASSION - MAGAZINE 1 - DÉCEMBRE 2013
LE WHO’S WHO DES MONTRES WHO'S WHO IN WATCHES ENTRETIEN AVEC LAURENT PICCIOTTO INTERVIEW WITH LAURENT PICCIOTTO INTERVIEWS: À COUTEAUX TIRÉS INTERVIEWS: CUT AND THRUST ZOOMS MONTRES: EXPLICATIONS ET DÉTAILS ZOOM ON WATCHES: DESCRIPTION AND DETAILS
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CHRONOPASSION
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ÉDITO DE LAURENT PICCIOTTO
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Chronopassion est une affaire de passionnés, mon équipe et moi présentons à nos clients, depuis 1988, des pièces exclusives ou des plus rares, passant par les derniers modèles ainsi que des séries limitées, voire nos propres séries. Mon approche est plus émotionnelle que conventionnelle et commerciale, je veux que lʼobjet mʼétonne et pouvoir expliquer à nos clients la culture et lʼaventure quʼil y a derrière celui-ci. Nous sommes là pour transmettre cet étonnement. Je parie sur des marques à condition quʼelles apportent du nouveau au monde horloger, je ne veux pas une montre de plus qui nʼa que sa marque pour avantage ou argumentation. Je recherche lʼexclusivité, lʼâme et lʼémotion. La globalisation et le luxe industriel me laissent froid. Cette tâche se traduit au quotidien par une relation de complicité avec les créateurs et surtout une démarche enthousiaste auprès de nos clients qui découvrent et apprennent comme moi chaque jour. Aussi, quand jʼai eu envie de communiquer cette passion par un autre canal (le site internet en étant déjà depuis peu à sa cinquième génération, je vous invite dʻailleurs à le découvrir si ce nʼest pas déjà fait), jʼai tout de suite pensé à une publication qui devrait se centrer sur ce qui est notre intérêt principal : les montres. Nous aurions fait avec plaisir des rubriques lifestyle mais finalement nous avons décidé de rester sur notre sujet. Cʼest pour cela que ce nʼest pas un magazine ni vraiment, un catalogue, mais plus un instant “ T ”, une photographie ou une pause pour peut-être vous faire découvrir une montre, un détail ou un élément de lʼhistoire dʼune maison ou d'une autre. La rigueur nʼexcluant pas la bonne humeur, nous vous offrons un aperçu des coulisses de Chronopassion, une tentative dʼexposer tout le travail accompli et de transmettre le savoir acquis. Une autre façon, en somme, de partager notre Chronopassion est de vous accompagner dans vos découvertes horlogères. Si cette tentative vous a plu, dites-le-nous, nous récidiverons, sinon nous ferons mieux ou différemment. Photo de Stéphane de Bourgies.
Chronopassion is a passionate affair, my team and I have been presenting to our customers since 1988, exclusive and very rary pieces, going from the latest models and limited editions as well as our own series. My approach is emotional and far beyond the conventional or commercial, I want to be surprised by an object and I delight in describing to our customers the culture and adventure behind it. We are here to convey astonishement. I am willing to support a brand as long as it is contributing to a new world of watchmaking, I am not interested in brands for their advantage or reasoning. I am looking for the exclusive, I love the emotional. Globalization and the luxury industry leave me cold.
Our task is reflected daily by the relationship of complicity with the most enthusiastic and creative approach to allow our customers to discover and learn, like myself, every day. Therefore, when I want to communicate this passion through another channel (our internet website is already in its 5th generation and I invite you to discover it, if you haven’t already done so) I immediately thought of creating a publication that focuses on what most interests us : watches. We would have been happy to include stories on lifestyle, but in the end we decided to stay on our main topic. This is why it is neither a magazine nor a catalogue, it is a « T » instant, a photograph or a pause that allows you to discover a watch, a detail or an some of the history of
one brand or another. Rigor does not exclude a sense of humour and we offer you a glimpse behind the scenes of Chronopassion, in an attempt to demonstrate all the work and pass on the knowledge we have acquired. In short, this is another way for us to share our Chronopassion and guide you in the discovery of watches. If you enjoy this attempt, please tell us and we will repeat the initiative, otherwise we will do something better or different.
Laurent Picciotto (chronopassion@me.com)
S Welcome to my world
Photos de couverture et sommaire de StĂŠphane de Bourgies.
SOMMAIRE CHRONOPASSION
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SOMMAIRE CHRONOPASSION DÉCEMBRE 2013
8 12
INTERVIEW L.PICCIOTTO
72
BREGUET
126
MAGELLAN
16
PERRELET
76
VALBRAY
130
DÖTTLING
24
HAUTLENCE
80
CONFESSIONS
132
URWERK
32
HUBLOT
88
GREUBEL FORSEY
142
SNYPER
40
HYT
96
RESSENCE
146
FRÉDERIC JOUVENOT
48
MB&F
104
AUDEMARS PIGUET
148
GIULIANO MAZZUOLI
58
EDELBERG
112
ROGUE DZN
152
GRAHAM
59
ROLAND ITEN
114
MILUS
156
PEQUIGNET
60
CORUM
116
STROM AGONIUM
160
RICHARD MILLE
64
RUDIS SYLVA
118
PANERAI
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ENTRETIEN
Laurent Picciotto, propriétaire de Chronopassion Discuter avec Laurent Picciotto est un plaisir. C’est un homme passionné et curieux de tout, mais surtout, sa culture horlogère est fascinante. Pour lui, une montre est un jouet bien particulier, Chronopassion un laboratoire de recherches en émotion pure, un lieu de découvertes et d’échanges entre complices partageant la même folie et venus ici s’en prendre plein les mirettes. On pourrait l’écouter pendant des heures et pour cela, le mieux c’est encore de se rendre dans sa boutique.
Racontez-nous votre histoire, quels étaient vos projets en ouvrant Chronopassion? Lʼhistoire de Chronopassion commence en 1988, il y a 25 ans. Jʼavais un goût déjà prononcé pour ces objets-là, et je souhaitais ouvrir un magasin de montres sans me soucier des analyses de marché mais en suivant mes propres choix et ma sensibilité. Il nʼexistait pas à lʼépoque - cʼétait un marché très différent - de boutiques rassemblant les marques spécifiques recherchées partout dans le monde par les amateurs et collectionneurs. Alors pourquoi ne pas créer celle dont je rêvais avec mon père? Cʼétait un pari. Quand jʼai ouvert Chronopassion, pour beaucoup, cʼétait perdu dʼavance. Le marché, par chance, mʼa rattrapé aujourdʼhui, sinon je ne serais pas là pour en parler avec vous! (rires).
Et qu’est-ce qu’une montre pour vous ? humaine dont est issu lʼobjet. Et cʼest ce que jʼessaye de faire Pour moi, cʼest un jouet. (Silence). Pour adulte - mais pas tou- avec Chronopassion. jours - et plutôt pour les hommes. Il possède une valeur spé- En quoi consiste votre travail au quotidien ? ciale puisquʼil détermine la personnalité de celui qui le porte et Il est assez varié. Ce sont les clients qui décident principalequʼil est porté jour et nuit par certains. Il possède aussi une ment de notre planning. On est une équipe de 9 personnes, dimension singulière de par sa fonction première, même si elle je ne suis pas tout seul. Je prends le temps de raconter lʼhisnʼest pas toujours mise en avant : toire de la marque au client intéressé, son rapport au temps. Donc, cʼest on organise des actions de communivraiment un jouet particulier. cation, sur notre site internet ou sur les J’aime que l’on me Quelle est votre clientèle, comréseaux sociaux, je reçois de noument définiriez-vous votre relaveaux projets, tout en réfléchissant à la fasse découvrir ce que je tion avec elle ? continuité de nos engagements sur Cʼest une relation de partage entre ne connais pas et que l’on des séries limitées ou en étant sollicité amateurs et passionnés qui viennent pour une conférence…. m’explique la culture et ici pour être étonnés. Certains ont Et ce sont ces nouveaux projets qui une culture horlogère affirmée, deviendront vos marques de del’aventure humaine dont dʼautres sont au début ou en milieu main ? est issu l’objet. de leur parcours initiatique. Jʼai couNon. Je reçois chaque année entre 10 tume de dire que lʼon ne vend pas et 15 projets nouveaux, mais rares que des montres, mais de me consont ceux pour lesquels tout est réuni sidérer comme un “ marchand de jouets ” dans une “ bou- pour que jʼy adhère. Ceci dit, je ne peux pas savoir si cet tique dʼémotion ”. On partage avec eux notre intérêt sur des après-midi un nouveau Greubel Forsey ou Urwerk va entrer marques dont on a la conviction quʼelles apportent du nouveau dans mon bureau, mais les probabilités sont assez faibles ! au monde de lʼhorlogerie. Cʼest ce que je préfère dans la vie, Alors, comment choisissez-vous vos marques ? être étonné. Jʼaime que lʼon me fasse découvrir ce que je ne Il faut quʼelles correspondent à notre cahier des charges : les connais pas et que lʼon mʼexplique la culture et lʼaventure critères commerciaux et de notoriété ne comptent pas, mais
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ENTRETIEN
de St ép ha ne de Ph ot o
cʼest ce quʼelles peuvent apporter au monde de lʼhorlogerie qui mʼimporte. À partir de là, mon choix est instinctif et subjectif, je suis mon émotion. Il y a une cohérence dans cet ensemble et une marque même très intéressante peut ne pas trouver sa place au sein de cette boutique. Il y a des marques très connues qui nʼapportent rien à mes yeux. Et ce nʼest pas parce que je vends une marque que le succès sera au rendez-vous, rien nʼest jamais acquis, tout comme il mʼarrive de mʼen séparer parce quʼon ne se trouve plus en adéquation et en accord. Mon attitude est plus émotionnelle que conventionnelle. … et quel est le rôle que vous jouez et avez joué auprès de ces marques ? On a participé à beaucoup dʼaventures, soutenant certains projets dès le début, mʼamenant à être proche de ces indépendants qui sont devenus parfois des institutionnels. On a travaillé avec Richard Mille en 2000 à la création de sa société dont jʼai même été actionnaire ou par souscription avec Max Büsser et Urwerk qui nʼavaient pas les moyens de fabriquer leurs pièces. On a été quelque uns dans le monde à croire tout de suite en leurs idées et leur savoir-faire. Chronopassion est une sorte de laboratoire. Et on est heureux de voir leurs avancées et de partager une histoire commune. Lʼapproche “ produit ” - je nʼaime pas trop ce terme en horlogerie - mʼa aussi conduit à entretenir des relations étroites avec des marques, développant des séries limitées ou participant à des réunions, y compris pour celles avec lesquelles je ne collabore pas ! Mais parce que cela mʼamuse, je ne suis pas un loup solitaire, jʼaime le travail en équipe, partager idées et compétences. Je ne considère pas les équipes derrières ces marques comme des fournisseurs, mais plutôt comme des complices. Des complices…. C’est ce rapport de complicité qui fait l’identité spécifique de Chronopassion ? Cʼest aussi grâce à la nature des maisons choisies sans aucune compromission mais avec un véritable élan…. Et je mʼinvestis dans cette relation, si une décision ne me semble pas la bonne, je suis capable de me mettre en colère comme si cʼétait ma propre société ! Je suis entier dans mon approche, cʼest pour cela quʼon a de bons rapports. Je travaille autour de mes certitudes, ce qui ne veut pas dire que jʼaie raison ! Il mʼarrive évidemment de me tromper et dʼen payer les conséquences, mais la relation que jʼentretiens avec chacune de ces marques est à l'image de la crédibilité qu'elles me portent pour avoir travaillé avec elles depuis longtemps.
Bo ur gie s.
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ENTRETIEN
14 En soutenant des projets dès leur début, vous prenez parfois des risques…. Je me vois comme un joueur plus que comme un gestionnaire ! Jʼaime lʼidée dʼêtre un explorateur découvrant les créateurs de demain, certains disent que Chronopassion ressemble à une galerie dʼart. Ça ne veut pas dire que je ne mʼamuse pas avec ceux qui ont déjà du succès ! Mais on cherche toujours le Richard Mille de demain ! (Rires). Qu’est devenu “Chronopassion” au fil du temps ? Ce nʼest peut-être pas à moi dʼen parler. On nous situe souvent dans le top 5 ou 10 des boutiques dʼamateurs dʼhorlogerie dans le monde…donc ces 25 ans de carrière ont porté leurs fruits ! Il est vrai que Chronopassion est devenue une sorte de label de référence pour ceux qui considèrent que mon avis est important – à tort ou à raison ! – et qui viennent me voir en premier pour savoir sʼils sont sur la bonne voie. Pouvons-nous dire que 2013 est une bonne année pour l’horlogerie ? Comment d’après vous se porte le marché de l’horlogerie aujourd’hui en France et à l’étranger ? Le marché français nʼest pas celui qui nous intéresse le plus, puisque 85% de nos clients sont étrangers. Et 2013 sera probablement une bonne année, cʼest le cas depuis 1999 y compris après la crise de 2008. La distribution quant à elle évolue, et sans avoir la prétention de dire que lʼon est à lʼabri, la nature de ce que lʼon propose nous met un peu à lʼécart de cette problématique. Quelles sont les tendances actuelles sur ce marché ? Comment les définiriez-vous ? On travaille avec beaucoup dʼindépendants dont les collections évoluent chaque année. Et nos marques plus institutionnelles sont dans la constance et la rigueur, sans sʼécarter de ce quʼelles font bien mais sans jamais refuser dʼinnover. Je ne suis pas convaincu quʼil y ait des tendances mais je suis plutôt dans la constatation de ce qui lʼemporte et qui nous étonne. Quelle est la montre que vous portez au poignet aujourd’hui ? Une HYT que jʼai reçu cet après-midi même. Jʼai enlevé mon Urwerk pour porter cette H1 numéro 001, cʼest la toute première HYT. Ils avaient décidé que ce modèle resterait à la fabrique et à force de conviction je les ai fait changer dʼavis ! Mieux vaut quʼelle soit à mon poignet que dans le coffre de la marque en Suisse, non ?! (Rires) mag@chronopassion.fr
What a pleasure it is to speak with Laurent Picciotto. He is very passionate and curious about everything, above all his watchmaking culture is fascinating. To him a watch is a special toy and Chronopassion is a laboratory in search of pure emotion, a place of discovery interacted by accomplices who share the same madness and desire to be noticed. We could listen to him for hours so, better still to visit him at his shop. Tell us your story, and about your projects when opening Chronopassion? The story of Chronopassion begins in 1988 - 25 years ago. I had already found a taste for these objects and I wanted to open a watch store without having to worry about market analysis but be true to my own choices and feelings. At the time no such shops existed that gathered the most important brands from around the world for the watch enthusiasts and collectors so this one was very different and market specific. So why not create something I had dreamt of with my father? It was a gamble. When I opened Chronopassion many tho-ught it was doomed to fail. Fortunately, the market accepted me to this very day, otherwise I would not be here talking to you! He laughs. What does a watch mean to you? For me it is a toy. (He is silent). It is for adults - although not always - and mostly for men. It has a special value because it determines the personality of the wearer and is worn day and night by some. It also has a unique dimension of its primary function, although that is not always considered the most important: it's relation to time. So, it is really a special toy. Who are your customers? Define your relationship with them. It is a sharing relationship with enthusiasts who come here to be amazed. Some already have an asserted watchmaking culture, others are at the beginning and others are further along their initial journey. I usually say that we do not sell watches but consider us as "toy merchants" in a "shop full of emotions". We share with them our interest in the brands with the conviction of what they bring to the world of fine watches. What I like in life is to be surprised. I love discoveries and objects that reveal their culture and human adventure. That is what I try to achieve with Chronopassion. What does your daily work consist in? It is quite varied. It is mainly the customers who decide our planning. We are a team of 9 people, so I am not alone. I take the time to tell the story of the brand to the customer concerned, we organize communication activities on our website, and on social networks, I study new projects that reflect the continuity of our commitment with limited editions, and we are asked to deliver conferences... Are the new projects the ones that will form part of brand tomorrow?
No. Every year I receive 10 to 15 new projects but few of them Do you sometimes have everything I am looking for. That said, I never know if a have to take risks when projects Greubel Forsey or Urwerk will come into my office this after- supporting from the beginning? noon, but the chances are small. I consider myself to be So how do you select your brands? The items need to meet our specifications; their commercial more of a player than a criteria and popularity do not count, but what they bring to the manager! I like the idea world of watchmaking is what is important to me. From there of being an explorer, dison my choice is instinctive and subjective, I am my emotion. covering the creators of There must be consistency in the set of values and even a very tomorrow - some say that interesting brand may never find its place in this shop. There Chronopassion is like an are some well-known brands that say nothing to me. My art gallery. This doesn't success does not depend selling a certain brand, and what mean I don't have fun separates us from some potential collaborations is that we just with those who are don't reach an agreement with our values. My attitude is more already successful! However we are always looking for the Richard Mille of tomorrow! He laughs. emotional than conventional. What role do you and have you played with these brands? What has happened to "Chronopassion" over time? We participate in many adventures, supporting some projects It is hardly for me to say. We are often ranked in the top 5 or 10 watch shops in the world, so the 25 quite early on allowing me to be year career has born its fruit! It is true closely involved in some that will later that Chronopassion has become a develop into independent institutions. kind of reference label to those who We worked with Richard Mille in the I love discoveries believe my opinion is important, rightly creation of his company in 2000 in or wrongly, and they come to see me which I am a shareholder, and collaand objects first to make sure they are on the right borated with Max Busser and Urwerk that reveal track. when they could not afford to manuCan we say that 2013 has been a facture their pieces. We showed their culture and good year for watches? How would them that someone in the world you say the watch market is doing believed in their ideas. human adventure. in France and abroad? Chronopassion is a kind of laboratory. The French market isn't the one that We are more than happy to see new most interests us as 85% of our cuscreators move forward and to share their story. The "product" approach (I do not like this term) has tomers are foreign. 2013 will probably be a good year, like allowed me to become involved in close relationships with 1999, especially after the crisis in 2008. Distribution is evolbrands developing limited editions and attend meetings even ving, although not I'm not implying it is stable, but the very with those with whom I have not worked. I enjoy it, I am not a nature of our offer means we are slightly aside of this aspect. lone wolf, I like teamwork and sharing ideas and knowledge. I What are the current trends on the market? How would do not consider the teams behind these brands as suppliers, you define them? We are working with many independent brands whose collecbut as accomplices. Accomplices... Is it the relationship of complicity that tions change from year to year. Our most corporate brands remain consistent, continuing with what they do well, without specifically identifies Chronopassion? It is also due to the nature of the uncompromising collabora- denying the opportunities to innovate. I am not convinced by tion with selected houses allowing them a great boost. When I the trends as I am more interested in what emerges and surinvest in these relationships, if anything doesn't seem to be prises us! going well, I can show my anger, as if it were my own compa- Which watch are you wearing today? ny! I am true to my approach and that is why we have good A HYT I received this afternoon. I removed my Urwerk to relationships. I work around my beliefs, that doesn't mean I am replace it with this HY number 001 which is the first HYT. They always right! I make mistakes and pay the consequences but had decided that this model would stay at the factory and I the relationship I have with each of the brands is in the image convinced them to change their mind! It is better on my wrist of credibility they bring me having worked with them for a long than sitting in a box of the brand in Switzerland! He laughs. time.
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PERRELET
Audace et tradition La manufacture Perrelet sʼinscrit dans une démarche extrêmement créatrice qui prend à son compte lʼhéritage de son histoire tout en innovant. Digne héritière dʼAbraham-Louis Perrelet (1729-1826), elle est audacieuse et fidèle à lʼesprit de son fondateur qui invente à la fin des années 1780 le remontage automatique à rotor, un mécanisme permettant à une montre de fonctionner tant quʼelle est au poignet de son propriétaire. Daring and Traditional The factory of Perrelet is part of a highly creative establishment that takes into account not only the legacy of its history while also being innovative. Worthy of its heritage of AbrahamLouis Perrelet (1729-1826) the brand is daring and loyal to its Founder who, around the end of the 1780s invented the automatic winding rotor, a mechanism that allows the watch to function like its ownerʼs own wrist.
La maison Perrelet perpétue la tradition dʼinnovation dans ce domaine et propose dans les années 1995 un mécanisme à double rotor : lʼun se trouve au fond du boîtier et le second en complément est dévoilé au centre du cadran. Il est visible et il améliore la fonction remontage de la montre. Le concept breveté par la manufacture séduit immédiatement les amateurs et les collectionneurs. Les innovations s'enchaînent, puis en 2009, Perrelet présente une nouvelle ligne de montres haut de gamme, la Turbine, une interprétation originale du double rotor. Début 2013, il revient à Gérald Roden désormais à la tête de la maison Perrelet de poursuivre dans la continuité de la tradition et dʼinvestir la turbine, au-delà de lʼesthétisme, dʼune véritable fonction horlogère. Perrelet continues the tradition of innovation in this field and, in 1995 presented a double rotor mechanism: one is built into the bottom of the case and the second complement is unveiled at the center of the dial. It is visible and increases the watch winding function. This concept, patented by the manufacturer, immediately charmed the watch enthusiasts and collectors. The innovations are connected and, in 2009, Perrelet introduces a new line of highend watches, “Turbine” an original interpretation of double rotor. In 2013, Gerald Roden, now leading Perrelet, drives the continuity of the tradition and investment in turbine and watch functions, beyond the aesthetics.
Digne héritière d’Abraham-Louis Perrelet (1729-1826), elle est audacieuse et fidèle à l’esprit de son fondateur qui invente à la fin des années 1780 le remontage automatique à rotor, un méca-nisme permettant à une montre de fonctionner tant qu’elle est au poignet de son propriétaire.
Worthy of its heritage of Abraham-Louis Perrelet (1729-1826) the brand is daring and loyal to its Founder who, around the end of the 1780s invented the automatic winding rotor, a mechanism that allows the watch to function like its owner’s own wrist.
Les éditions Turbines Une nouvelle famille de montres voit le jour en 2009, la Turbine dont les modèles jouent sur des effets dʼoptique de manière ludique et astucieuse. Il sʼagit dʼune grande roue à 12 pales qui investit toute la surface du cadran et qui tourne librement sans conséquence sur le remontage. À l'arrêt, on contemple un décor de montre assez sage, distinguant les pales de la turbine et en dessous les différentes couleurs qui décorent le cadran. Mais une fois en marche, les pales tournent vite et on devine, enjoué, un dessin qui apparaît de plus en plus clairement. La maison horlogère décline les thématiques décoratives de la collection Turbine offrant des variations divertissantes qui surprennent les collectionneurs. Cette esthétique aux thèmes décalés par rapport à la fonction de la montre différencie nettement ces modèles de leurs contemporains. Sa valeur ajoutée nʼest pas une nouvelle fonction technique mais bien un élément décoratif. De plus, les thèmes abordés ne proviennent pas toujours de lʼunivers horloger, jouant sur la provocation ou les contrastes entre une rigueur technique imposée par la qualité et le renom de la marque; et une légèreté parfois des illustrations décoratives. Mais en 2013, le ton change. Perrelet présente cette année un nouveau modèle chronographe, en cinq versions. Pour la première fois, Perrelet combine lʼesthétique cinétique caractéristique de la famille des turbines et une complication horlogère. Le rotor est toujours aussi visible lʼimpacte visuel est toujours aussi fort mais une fois les pales en mouvement la date apparaît et disparaît dans un guichet à 6 heures. Quant à la fonction chronographe, lʼaiguille centrale du chrono seconde parcourt la périphérie du cadran et le compteur chrono 60 minutes se compose de deux éléments en verre saphir juxtaposés. Un disque mobile gradué tourne au centre dʼune bague fixe marquée par une flèche rouge “min” indiquant le temps enregistré. The Turbine Editions In 2009 a new family of watches was created, The Turbine, in models that play on optical effects in an amusing and clever way. The large wheel with a set of 12 blades covers the entire dial and rotates freely without affecting the winding. When it stops we can see a rather clever watch distinguishing the blades and below them the different colours that decorate the dial. However, once they are on, the blades rotate quickly, playfully to reveal a design that becomes increasingly clear. The watch House goes for decorative themes of the Turbine collection, in an amusing way, that delightfully surprise the watch collectors. These aesthetic themes clearly offset the functions of the watch and clearly differentiate these models from their contemporaries. Its value is not in the new technique but the use of this with the decorative elements.
PERRELET
In addition, the themes do not always come from the world of watchmaking but instead they play on provoking contrasts between the technical rigor imposed by the quality and the reputation of the brand with light, decorative artwork. However, in 2013, the tone changes. This year Perrelet presents a new model of chronographs in five versions. For the first time, Perrelet combines the aesthetic features of the Turbine family and watch complications. The rotor is still visible and the visual impact is still strong, but onces the blades are running the date appears and disappears in a window at 6 O’clock. As for the chronograph function, the central hand of the seconds crosses the dial and the 60 minute chrono counter consists in two juxtaposed sapphire glass elements. A mobile, graduated disc rotates in the center of a fixed circle marked “min” by a red arrow indicates the time registered.
17 Perrelet chronoturbine démontée.
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TURBINE CHRONO
Double rotor avec minutes du chronographe indiquées par le disque centrale en saphir, date à 6 heures. FUNCTIONS Double Rotor. Hour, minute and second of the chronograph indicated by central hands. Date at 6 O’clock.
FONCTIONS
BOÎTIER Diamètre 47 mm, épaisseur 16 mm. Verre saphir antiCASE
reflet (devant et derrière). Diameter 47 mm. thickness 16 mm. Anti-reflective sapphire glass (in front and behind).
MOUVEMENT MOVEMENT
Mécanique à remontage automatique, P-361/ Chrono exclusif Perrelet. Masse évidée et décorée Perrelet. Mechanical with automatic winding, P-361/Chrono exclusive Perrelet. Body hollowed and decorated by Perrelet.
ÉTANCHÉITÉ 50 m. WATER RESISTANT 50 meters.
BRACELET STRAP
Caoutchouc noir, boucle ardillon. Black rubber with pin clasp.
A107412
MOUVEMENT MOVEMENT
Automatique P-331 / Calibre manufacturé; mécanisme double rotor, réserve de marche 40 h. Automatic P-331 / Caliber manufactured: double rotor mechanism, 40 hour power reserve. ÉTANCHÉITÉ WATER RESISTANT
CADRAN
DIAL
300 m. 300 meters.
Couleur bleu avec un rehaut jaune, le rotor de 11 pales en titane représente une hélice de sous-marin, chiffres arabes et index luminescents, heure, minute et seconde indiquées par aiguilles centrales; la trotteuse est en jaune. Le deuxième cadran de fond, sous les pales bleues , est totalement luminescent. Blue with yellow inner bezel, rotor of 11 titanium blades representing a submarine propeller, Arabic numerals and luminescent indicators, hour, minute and seconds indicated by central hands; the second hand is yellow. The second dial background under the blue blades is completely luminescent.
BOÎTER CASE
Acier inoxydable, de 47,5 mm de diamètre. Stainless steel 47.5 mm. diameter.
BRACELET Caoutchouc bleu, boucle ardillon en acier. STRAP Blue rubber, steel clasp.
A106613 TURBINE DIVER BLUE
mag@chronopassion.fr
À COUTEAUX TIRÉS
Interview dʼOlivier Müller/Chronopassion. Photo de David Carteron/Chronopassion.
L’interview croisée sans concession de Joëlle Esculier, directrice France de Perrelet
20 mag@chronopassion.fr
Laurent, tu as coutume de dire qu'environ 10% des pièces que l'on vient te présenter démontrent un réel intérêt pour Chronopassion. Quel fut l'élément déclencheur chez Perrelet ? Laurent Picciotto: La Manga érotique (rires) ! C'est tout ? LP: Sur la pure forme, oui, mais il ne faut pas s'arrêter à ce seul niveau de lecture. Perrelet, c'est une marque que je regardais depuis un certain temps, mais elle ne m'avait pas encore procuré une réelle émotion. Je trouvais la Turbine intéressante mais il y avait pour moi le sentiment persistant d'une idée qui n'a pas été menée à son terme. Lorsque j'ai vu la Manga, j'ai senti que la marque se dirigeait vers une approche plus ludique et ça m'a plu. Au-delà du design, cela dénotait une audace peu courante, surtout que la pièce est représentée par une femme, Joëlle, ce qui n'est malheureusement pas si courant non plus. Cette audace s'est d'ailleurs confirmée avec la Paranoïa. C'est une orientation qui était pensée dès le début ? Joëlle Esculier: Oui. Malgré son histoire, la marque est jeune, dynamique, nos designers explorent en permanence de nombreuses pistes. Lorsqu'ils ont trouvé les Mangas, tout le monde a trouvé l'orientation risquée, mais que cela correspondait bien au positionnement de la marque et cela sʼinscrivait dans la tradition horlogère des montres érotiques. D'ailleurs, même si cela ne correspondait pas à l'approche d'un magasin comme Chronopassion, lorsque j'en ai
À COUTEAUX TIRÉS
parlé à Laurent, j'ai vu une lumière s'allumer. J'ai su que nous Est-ce que cette série limitée a changé le positionnement de la marque ? étions effectivement sur la bonne voie. Laurent, côté client, ce fut plutôt un pas en avant ou deux JE: Oui, en un sens, elle a profondément marqué les gens qui lʼont vue. pas en arrière ? LP: Déjà, pour mon équipe, 100% féminine, ce fut deux pas en LP: Moi le premier ! Nous avions en effet dit que nous ne fearrière (rires) ! Côté client, ce fut un exercice difficile. De prime rions que des Turbines. Jʼai changé dʼavis. Nous allons à abord, il est quasi impossible de savoir si lʼon va amuser ou présent avoir des chronographes squelettes. Cʼest en froisser un client. On peut complètement tomber à côté. Cʼest cohérence avec lʼesprit de la marque. On est parti dʼun objet donc une démarche commerciale qui présente un certain ludique et lʼon va aujourdʼhui vers une pièce plus technique. risque, même si cʼest quelque chose auquel nous sommes JE: Pour nous, cʼest un stade de maturité. Nous ouvrons une tendance plus sportive dans nos gammes, en même temps habitués. JE: Moins pour moi, je lʼavoue, car je connais personnellement que nous nous ouvrons à lʼinternational. Ce développement n’est-il pas gênant pour une enseigne la totalité de mes clients ! comme Chronopassion, davantage positionnée sur les Le client final, justement, quel profil a-t-il ? LP: De ce que lʼon voit, pour la plupart, ce sont des collection- marques rares et confidentielles ? LP: La confidentialité nʼest pas une neurs à la recherche de quelque quête en soi, cʼest une conséquence chose de nouveau, de ludique. Des de nos choix. Il se trouve que jʼaime les personnes avec un parcours initiaLorsqu'ils ont trouvé pièces compliquées et chères, ce nʼest tique horloger déjà bien abouti et qui quand même pas de ma faute si cela penchent principalement pour la les Mangas, tout le monde nous renvoie toujours à des marques Turbine. confidentielles (rires) ! Plus sérieuseJE: Jʼai exactement le même constat a trouvé l'orientation ment, je choisis mes marques en foncque toi. Sur les salons, cʼest flagrant. risquée, mais que cela tion dʼun ensemble de critères, dont la Lorsquʼune personne sʼarrête pour confidentialité ne fait pas partie. essayer un modèle sur notre stand, correspondait bien elle retire donc sa propre pièce pour Malgré votre collaboration encore passer la nôtre. Et à cet instant, on au positionnement de jeune, quel avenir entrevoyez-vous ? voit que la pièce quʼelle pose sur la la marque et cela LP: Pour ma part, je suis confiant. La table est en générale de haute marque nʼest pas indépendante, elle volée... s’inscrivait dans la est adossée à un grand groupe, ce qui Cette approche effrontée ne me met en confiance. Qui plus est, je risque-t-elle pas d’enfermer la tradition horlogère des vois régulièrement arriver des noumarque ? montres érotiques. veautés, en cohérence avec son posiJE: Je ne pense pas, car comme Joëlle Esculier tionnement, ce qui est de fort bon disait Laurent, il faut surtout le voir augure. comme une marque dʼaudace et ça, JE: Je suis dans le même esprit envers cʼest vraiment notre culture. En parallèle, il ne faut pas cacher que cela nous a fait un ʻbuzzʼ très Laurent. Nous entretenons une relation réellement qualitative important, nous sommes entrés dans de nombreux esprits et et, surtout, de long terme. Nous travaillons ensemble depuis dans de nombreux magazines par cette série. Encore aujour- près de 15 ans, alors que jʼétais encore chez Leroy. Devenue dʼhui, quelle que soit la référence quʼils prennent en main, Directrice France de Perrelet, jʼai particulièrement veillé à rester à lʼécoute de gens comme lui qui sont nos véritables quand des clients prennent une Perrelet, ils la secouent ! LP: Pour vous, dʼailleurs, le meilleur moyen de communication partenaires. Chaque remarque est prise en compte, chaque nʼest pas lʼécrit mais la vidéo. Je me souviens que lorsque email est personnellement suivi. Et lorsque lʼon atteint ce nous avons posté la vidéo des Mangas sur notre chaîne degré de connaissance et de confiance mutuelle, cʼest porteur YouTube, ce fut notre plus gros hit. On a dʼailleurs reproduit la dʼambitions de long terme. même approche, physiquement, en mettant en boutique une vitrine dynamique qui fait ʻsursauterʼ la pièce toutes les 20 secondes, de manière à animer la turbine. 99% des clients lèvent alors la tête pour voir ce qui se passe !
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Lively cross-talk with Joëlle Esculier, Head of France, Perrelet
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came up with
the mangas, everybody thought it was a bit of a risky direction
to take, but it was a good fit with the brand’s positioning as well as with the venerable tradition of erotic watches. Joëlle Esculier
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Laurent, you’re in the habit of saying that only around ten percent of the watches you’re shown are of real interest for Chronopassion. What was the decisive factor for Perrelet? Laurent Picciotto: The erotic manga (laughter)! Is that all? LP: From the sole point of view of form, yes, but thereʼs much more to it than that. Perrelet is a brand that Iʼd had my eye on for a while, but it was some time before it really stirred my emotions. I found the Turbine interes-ting but I had the persistent feeling that it was an idea that hadnʼt yet come to full fruition. When I saw the Manga, I felt that the brand was heading for a more fun approach, and I liked that. In addition to the design, it showed an unusual degree of daring – not least in that the watch is represented by a woman, Joëlle, which unfortunately is a pretty rare occurrence in and of itself. The Paranoia has further confirmed this daring streak. Was that direction intentional right from the outset? Joëlle Esculier: Yes, it was. Although it has a history, the brand is also young and dynamic. Our designers are constantly exploring new paths. When they came up with the mangas, everybody thought it was a bit of a risky direction to take, but it was a good fit with the brandʼs positioning, as well as with the venerable tradition of erotic watches. In addition, while it wasnʼt really in line with the usual angle of a store like Chronopassion, when I spoke to Laurent about it, I saw his eyes light up. I knew then that we were indeed on the right track. Laurent, from the customer point of view, was it one step forward or two steps back? LP: At first, seeing as how I have an all-female team, it was two steps back (laughter)! With the customers it was a difficult exercise. You never know beforehand if youʼre going to amuse or offend a customer. You can get it completely wrong. So the sales approach is something of a risky undertaking, although thatʼs something weʼre used to. JE: Less so for me, I must admit, because I know all my customers personally! So what’s in it for the final customer? LP: As far as we can tell, most of them are collectors looking for something new, something thatʼs fun. People who already have some experience with watches and who are mainly interested in the Turbine. JE: Iʼve seen exactly the same thing as you. Itʼs absolutely clear at exhibitions. When someone stops to try on a model at our stand, they take off their own watch to put ours on. More often than not, weʼve noticed that the watch they put down on the table is not exactly a piece of junk... Isn’t the brand in danger of locking itself into this rather naughty approach? JE: I donʼt think so; as Laurent said, it should be seen above all as a daring brand – thatʼs really what our culture is. At the same time, thereʼs no point pretending that model didnʼt help get the word out. Weʼve gained a lot of peopleʼs attention and got a lot of press coverage with this series. Even now, when customers pick up a Perrelet, they give it a shake no matter which particular watch it is! LP: And in fact the best means of communication for you is video rather than text. I remember when we posted the Manga video on our YouTube channel, it was our biggest hit. Weʼve reproduced the same approach in real life by having a dynamic showcase in the store that makes the watch ʻstartleʼ every 20 se-
CUT AND THRUST
Interview of Olivier Müller/Chronopassion. Photo of David Carteron/Chronopassion.
conds, bringing the turbine to life. 99 percent of customers look up to see whatʼs going on! Did this limited edition change the brand’s positioning? JE: Yes, in that it made a deep impression on those who saw it. LP: Me first and foremost! We had said we would only take Turbines – but I changed my mind. Now weʼre going to have skeleton chronographs, too. Theyʼre right in keeping with the spirit of the brand. We began with a fun watch and now weʼre moving onto a more technical timepiece. JE: The brand is maturing now. Weʼre starting a more sporty trend in our collections, as well as going international. Isn’t this development unsettling for a store like Chronopassion that’s positioned more on rare, exclusive brands? LP: Exclusiveness isnʼt a quality in and of itself; itʼs more an outcome of our choices. As it happens I like complicated, expensive watches. Itʼs not my fault if that ends up meaning we always have exclusive brands (laughter)! Joking apart, I choose my brands according a range of criteria – and exclusiveness isnʼt one of them.
You’ve haven’t been working together for long yet – how do you see the future? LP: As far as Iʼm concerned, Iʼm really quite confident. The brand isnʼt independent – itʼs part of a large group, and that inspires trust. Whatʼs more, I regularly see new items arrive that are very much in step with its positioning, and thatʼs an excellent sign. JE: I see Laurent in much the same way. We have a very good relationship; weʼre in for the long term. We started working together nearly fifteen years ago, when I was still at Leroy. When I became Perrelet Head of France, I took special care to stay attentive to people like him – theyʼre real partners for us. Every one of their comments is taken into account; every emailʼs dealt with personally. When you reach that sort of level of familiarity and trust, youʼve got the right foundation for longterm ambitions.
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HAUTLENCE
Un nouveau départ HAUTLENCE est lʼanagramme de Neuchâtel, la ville dans laquelle la manufacture sʼest installée, sa signature est un anneau de Möebius, simple et qui évoque lʼinfini mathématique. La société établie en 2004, dirigée par Guillaume Tetu et Jean Plazenet, vit des moments difficiles et frôle le dépôt de bilan lorsquʼelle est rachetée en 2013 par MELB, la holding familiale de Georges-Henri Meylan, ex-directeur de la manufacture Audemars Piguet. A new beginning HAUTLENCE is an anagram of Neuchatel, the town where the factory is located, whose signature is a Moebius ring, simple and reminiscent of mathematical infinity. The Company, established in 2004, led by Guillaume Tetu and Jean Plazenet, was going through difficult times and bordering on bankruptcy when it was acquired in 2013by MELB, the family holding of Georges Henri Meylan, former Director of Audemars Piquet.
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Guillaume Tetu, le seul actionnaire dʼorigine resté dans lʼentreprise pour continuer à en assurer la direction, commente: “On peut voir deux niveaux de lecture dans ce rachat intervenu en 2012. Le premier tient à la pérennité de lʼentreprise, qui dispose désormais en Georges-Henri Meylan dʼun actionnaire dont la réputation nʼest plus à faire et qui est à même de nous ouvrir des portes. En ce sens, on pourrait presque dire quʼune nouvelle marque est née. Le second tient au positionnement de Hautlence (...). La première chose a donc été de repenser les collections pour assurer un nouveau départ.” Il poursuit: “Nous avons donc organisé nos produits selon deux lignes distinctes: Origine, qui comprend, comme son nom lʼindique, les pièces “historiques” de la maison, et AvantGarde, où nous présentons désormais des garde-temps nettement plus abordables (...). Ainsi la démarche de Hautlence se précise: devenir la première marque accessible de lʼhorlogerie indépendante et en parallèle présenter des pièces toujours aussi exceptionnelles afin de maintenir le nom et la réputation de la manufacture.” “Nous voulons vraiment avoir ces deux niveaux, avec des pièces Atelier au mouvement manufacture, et des pièces Signature, pour lesquelles nous faisons appel à un partenaire, ce qui nous permet de contenir nos coûts et donc de proposer des Hautlence accessibles”, argumente Guillaume Tetu. La démarche nʼest pas sans séduire le fondateur de Chronopassion, “jʼai trouvé cela particulièrement bien pensé et je suis heureux quʼun grand capitaine de lʼindustrie comme Georges-Henri Meylan les ait ensuite aidés dans la définition de leur stratégie. Cʼest un gage de sérieux pour le côté business de Hautlence. Associé au même sérieux de Guillaume côté horlogerie, on tient les ingrédients dʼun possible vrai succès pour cette jeune marque”. Guillaume Tetu, the only original shareholder remaining in the Company to continue to provide leadership, says: "You can see two levels of readings within the acquisition of 2012, first the longevity of the Company, of which Georges Henri Meylan , whose reputation is well established and capable of opening doors, is now a shareholder; the second is the positioning of Hautlence. (...) The first step was therefore to rethink the collections to make a brand new start." He continues: "We have organized our products in two different lines: Origine, which includes, as the name suggests, the 'historical' pieces of the House and Avant-Guard in which we present much more affordable time pieces (...). Thus the approach of Hautlence is accurate: become the first brand of accessible watches and, in parallel also to present exceptional pieces and maintain the name and reputation of the Company." "We really wanted to have two levels, with two "workshops" to in the manufacture movement, as well as two "signatures" for which we use a partner. This allows us to contain our costs and therefore offer accessible Hautlence", argues Guillaume Tetu. The approach is not without appeal to the Chronpassion Founder: "I found it particularly well thought out and I am happy that a great Captain of the Industry such as George-Henri Maylan, is then assisting in defining their strategy. It is a guarantee of the reliability of the business side of Hautlence business. Together with the seriousness of Guillaume's watches, it has all the ingredients for this young brand to become a big success."
La spécificité des complications de Hautlence: explications La HL2.0 se dote dʼun “affichage de lʼheure sautante semi-trainante” dit-on dans le jargon de la haute horlogerie. Ce dispositif particulier et breveté dʼaffichage de lʼheure fonctionne à lʼaide dʼune chaîne de 12 maillons articulés sur lesquels sont gravés des chiffres arabes et qui tourne lentement - en trois ou quatre secondes - afin que le propriétaire puisse contempler son mouvement lorsquʼune nouvelle heure commence. Le régulateur de vitesse en marche, une fois lʼaiguille des minutes rétrogrades positionnée sur le zéro, effectue à grande vitesse 48 tours et entraîne ainsi le mouvement de la chaîne. Au même moment, le mouvement baguette effectue une rotation de 60º afin de rectifier les effets de gravité sur lʼorgane réglant. Ce mécanisme est également breveté. La présence de deux barillets dans le mouvement constitue un troisième brevet: le principal est chargé par le mouvement automatique et il alimente en permanence le second en énergie pour chaque changement dʼheure. The specific Hautlence complications: explanations The HL2.0 is equipped with a “display of the semi-trailing jumping hour” as they say in the jargon of watchmaking. This particular device, patented hour display, works with a chain of twelve articulated links which are engraved with Arabic numerals. They turn slowly, in three or four seconds so that the owner can see the movement at the start of each new hour. When the motion control is on, once the retrograde hand is on zero it triggers high speed 48 revolutions which drives the chain movement. At the same time the escapement assembly rotates 60º to correct the effect of the gravity on the regulating device. This movement is also patented. The presence of two barrels in the movement is a third patent and mainly responsible for the automatic movement and keeping the second continuously supplied with energy at every change of the hour.
HLRQ 02 et HLRQ 03 Un nouveau modèle de Hautlence, contemporaine et design qui s’inscrit dans la lignée AVANT-GARDE de la marque. Boîtier: acier et titane, de forme ronde et doté dʼun verre saphir antireflet extra dur. Dimension: 44 mm de diamètre. Épaisseur de 12,5 mm. Cadran: affichage des heures, des minutes rétrogrades et du quantième instantané. Superposition des disques sur plusieurs plans. Chiffres, index et aiguilles décalqués, métallisés, rhodiés et recouverts dʼune matière luminescente bleue ou orange. Disque en verre minéral avec guichet rodhié pour les heures. La date sʼaffiche dans un guichet ouvert à 6 h. Mouvement: mécanique à remontage manuel Hautlence. Réserve de marche: 40 h. Bracelet: en alligator noir, cousu main. Boucle déployante et ardillon en titane. This is a new model from Hautlence, a contemporary design within the AVANT GUARD design of the brand. Case: Made of steel and titanium, round shaped with extra hard, anti-reflective sapphire glass. Dimensions: 44 mm diameter, 12.5 mm. thick. Dial: Hour display and retrograde minutes and instant calendar. Overlapping disks on several plans. Numerals, highlighted hands rhodium plated and coated with luminous blue or orange material. Disk in hard mineral glass with rhodie hour indicator. The date is displayed in a window open at the 6th hour. Movement: mechanical Hautlence manual winder and power reserve of 40 hours. Strap: Black, hand stitched, alligator. Clasp and buckle in titanium
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La deuxième génération de montres Hautlence. Édition limitée à 28 exemplaires. Mouvement architecturé en trois dimensions. Boîtier: en or jaune ou rose de 18 ct, équipé de verres saphir biseautés inrayables. Dimensions: 50 x 42 x 17,8 mm. Poids: 192 g.
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This item belongs to the second generation of Hautlence watches in a limited edition of 20 watches, with architectual 3-dimensional movement. Case: In yellow or pink gold, fitted with tapered sapphire, scratchproof glass. Dimensions: 50x42x17.8 mm. Weight: 192 grams.
Cadran: heures affichées par un système de chaîne à 12 maillons articulés avec chiffres noirs et luminescents. Minutes rétrogrades avec chiffres noirs et points luminescents, aiguille rodhiée et luminescente. Aiguille de réserve de marche en acier avec indicateur luminescent.
Dial: The hours are displayed by a system of 12 articulated links, and shown in black luminescent numerals. Retrograde minutes with black numerals and luminescent dots and rodhie, luminescent hands. Steel power reserve needle and luminescent indicator .
Mouvement: premier mouvement Hautlence à remontage automatique doté dʼune masse oscillante en or 18 carats. Dimension: 37,8 x 33,2 x 12,35 mm. 2 barillets: le principal est chargé par le mouvement automatique et il alimente le second en énergie pour chaque changement dʼheure. Lʼorgane réglant intégré au mouvement baguette permettant une compensation des effets de gravité. Réserve de marche de 45 h. Protégé par 3 brevets HAUTLENCE. (Pour le système des deux barillets, lʼorgane réglant intégré au mouvement baguette compensant les effets de gravité et la chaine semi-trainante).
Movement: Hautlence' first automatic movement with oscillating weight in 18 carat gold. Dimensions: 37.8 x 33.2 x 12.35 mm. 2 barrels: the main one drives the automatic movement and the second feeds the energy at every change of the hour. The regulating device is equipped with an escapement assembly to compensate for the effect on gravity. Power reserve of 45 hours. The system is protected by 3 Hautlence patents, (for each of the barrels and the regulated integrated escapement assembly counteracting the effects of gravity and the semi-drag chain).
Bracelet: en alligator noir ou brun, cousu main. Boucle déployante en titane et or blanc 18 ct.
Strap: Black or brown alligator leather. Clasp in titanium and 18 carat white gold.
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À COUTEAUX TIRÉS
Interview dʼOlivier Müller/Chronopassion. Photo de David Carteron/Chronopassion.
L’interview croisée sans concession de Guillaume Tetu, CEO de Hautlence
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Au final, le véritable
lancement de Hautlence, c’est maintenant ! Laurent Picciotto
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Des collections structurées. Un positionnement clair. Une légitimité affirmée.
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Et, tout simplement, près de dix ans de créations: ça assoit une marque. Guillaume Tetu
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À COUTEAUX TIRÉS
On sent aujourd’hui une confiance une harmonie retrouvée entre vous... Laurent Picciotto: Oui, cʼest vrai. Hautlence, cʼest une très belle marque qui a eu un positionnement très flou pendant de nombreuses années. La pièce a tout de suite plu mais il a fallu expliquer son prix et sa valeur ajoutée. Cʼest un exercice de pédagogie auquel on est habitué. Pour autant, les HL se situaient à la jonction de plusieurs segments, si bien que la marque nʼa pas tout de suite trouvé son public. Guillaume Tetu: La confiance entre Laurent et moi sʼest construite progressivement. Honnêtement, on a mis un peu de temps à le convaincre ! Ses clients avaient déjà de nombreux jouets dans leur collection et Laurent avait la capacité de les pousser encore un cran plus loin sʼils le voulaient. Il fallait donc le convaincre que lʼon pouvait, nous aussi, Au final, il apporter quelque chose de nouveau.
des gens comme Laurent, pour aller plus vite dans le repositionnement. Mais je suis concepteur horloger, pas marketing manager (rires) ! LP: Paradoxalement, je trouve ça plutôt cool de démarrer aujourdʼhui avec Guillaume. Au moins, je sais dʼoù ils viennent. Au final, il faut tout de même garder à lʼesprit que cʼest une manufacture qui a les reins solides. Elle a bataillé près de 5 ans et elle sʼen est sortie par le haut, là où tant dʼautres auraient été balayées.
Qu’est-ce qui va changer, à partir d’aujourd’hui ? GT: Des collections structurées. Un positionnement clair. Une légitimité affirmée. Et, tout simplement, près de dix ans de créations: ça assoit une marque. LP: Hautlence a eu la bonne idée de relancer la marque sans se couper de faut tout ses acquis des premières années. La philosophie reste la même, la créativité de même garder à aussi. Pour autant, en parallèle, le fait de proposer aujourdʼhui des boîtes ronl’esprit que c’est une des rassure, on ne touche pas à cermanufacture qui a les tains fondamentaux qui comptent pour la plupart des clients. reins solides. Elle a GT: Mais on va continuer à proposer de temps en temps des créations originales bataillé près de cinq ans de haute horlogerie à des prix netteet elle s’en est sortie ment moins démocratiques !
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Quoi ?… LP: La pièce, techniquement, ne posait aucun souci. Cʼétait du sérieux, dès le début. Mais un client achète une montre pour ce quʼelle est mais également ce quʼelle véhicule comme univers. Et là, cʼétait plus dur dʼy associer un véritable positionnement... GT: (poursuivant le propos): par le haut, là où tant ...jusquʼà une période récente où un Vous allez finir schizophrènes, enactionnaire de référence, Georgestre un retour à l’horlogerie d’autres auraient Henri Meylan (ex-CEO Audemars indépedante accessible et un va-etété balayées. Piguet, NDLR), est entré chez nous vient régulier à la haute voltige horLaurent Picciotto et nous a fait plancher sur notre prologère ! pre identité. Après six mois, il est GT: Non, il y a beaucoup de marques qui apparu clairement que nous se livrent à cet exercice des séries limivoulions être la porte dʼentrée de lʼhorlogerie indépendante. tées compliquées en parallèle de leurs collections plus aborAvec des prix redimensionnés en conséquence et une clien- dables, (rires). tèle beaucoup plus précise à cibler. LP: Au final, le véritable lancement de Hautlence, cʼest main- Á propos des séries limitées, c’est une option envisagée tenant ! entre vous ? GT: Oui (rires) ! Mais on revient de loin, on a été au bord du LP: On en parle... (sourire en coin) gouffre. Lʼarrivée de MELB (société de G-H Meylan, NDLR) GT: On commence tout juste lʼexercice. On vient de le faire au nous apporte un souffle financier, mais aussi une très forte Venezuela. Ça fonctionne bien. Cʼest une porte ouverte sur crédibilité. Et Ça, ça nʼa pas de prix... lʼavenir, effectivement.
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Au final, il y aurait eu un certain nombre de choses à refaire... GT: De très belles choses ont été faites, à commencer par nos pièces. Disons que jʼaurais aimé passer plus de temps avec
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CUT AND THRUST
Lively cross-talk with Guillaume Tetu, CEO of Hautlence
30 In the final analysis, you have to bear in mind that it’s a manufacture with plenty of resilience. It struggled for almost five years and came out on top – in a situation where so many others would have been swept away. Laurent Picciotto
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These days, one really gets the feeling that trust and harmony has been restored between you. Laurent Picciotto: Yes, thatʼs true. Hautlence is a very fine brand that had a very fuzzy positioning for a good number of years. The watch itself met with immediate approval, although we had to explain its price and added value. Weʼre used to having to educate people in this way. That being said, HLs are at the meeting point of a number of segments, so much so that it took the brand a while to find its target. Guillaume Tetu: The trust between Laurent and myself has been built up gradually. To be perfectly honest, it took us a while to convince him! His clients already had lots of toys in their collections and Laurent had the ability to push them a step further if they were so inclined. Our task was to convince him that we too were able to provide something new. So what was it? LP: Technically speaking, there was no problem with the watch. It was solid, right from the start. But a client buys a watch not only for what it is but also for the universe it portrays. That was more complicatStructured ed: it was harder to match it to a collections. clear positioning. GT (continues): …until quite Clear positioning. recently when a key shareholder, Established credibility. Georges-Henri Meylan (ed: the former CEO of Audemars And quite simply, Piguet), came in and got us to think about our own identity. Six almost ten years’ months later, it was clear that our worth of creations: positioning should be that of the gateway into independent watchthat really helps making. With that came price changes and a far more preciseput a brand ly targeted clientele. on the map. LP: At the end of the day, the Guillaume Tetu actual launch of Hautlence is happening now! GT : yes (laughter)! But weʼve come a long way – we were on the edge of disaster. The arrival of MELB (ed: G-H Meylanʼs company) brought us financial input, as well as plenty of credibility – you canʼt put a price on that. Are you saying that some things could have been done differently? GT : There have been some outstanding accomplishments – our watches first and foremost. I suppose I would have liked to have been able to spend more time with people like Laurent, so as to reposition more quickly. But Iʼm a watch designer, not a marketing manager (laughter)! LP: Paradoxically, I find itʼs quite cool to be starting off with Guillaume now. At least I know where heʼs coming from. In the final analysis, you have to bear in mind that itʼs a manufacture with plenty of resilience. It struggled for almost five years and came out on top – in a situation where so many others would have been swept away.
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CUT AND THRUST
Interview of Olivier Müller/Chronopassion. Photo of David Carteron/Chronopassion.
You’re going to end up going schizophrenic – getting back What’s going to change from now on? GT : Structured collections. Clear positioning. Established to affordable independent watches at the same time as dabbling in top-end watchmaking! credibility. And quite simply, almost GT (laughter): Not at all: there are ten yearsʼ worth of creations: that plenty of brands doing a balancing act really helps put a brand on the map. At the end LP: Hautlence had the great idea of involving complicated limited editions relaunching the brand without throwside by side with more affordable colof the day, ing away everything it had gained in lections. earlier years. Itʼs kept the same phiTalking about limited editions – is the actual launch losophy and the same creativity. that an option you’re both looking of Hautlence Moreover, the fact that it now offers at? round cases offers some reassurLP (coyly): Weʼre having conversations is happening now! ance. At the same time, thereʼs no about it… Laurent Picciotto GT : Itʼs early days yet. Weʼve just tried change to certain fundamentals that that out in Venezuela. Itʼs working well. are important to many customers. GT: But weʼll still be bringing out really original haute horlogerie Itʼs definitely a way forward for the future. creations from time to time – at much less affordable prices!
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HUBLOT
Hublot, une histoire d’hommes Carlo Crocco dévoile dans les années 1980 une montre de luxe dotée dʼun boîtier en or poli et brossé equipé dʼun bracelet en caoutchouc. À l'époque personne n'imagine une montre de luxe avec un bracelet en caoutchouc (au départ parfumé à la vanille). Aujourd'hui même les marques les plus détractrices ont adopté cette évidence.
En 2003-2004, Jean-Claude Biver, lʼhomme qui a déjà fondé Blancpain, “la belle endormie” et qui a développé le marketing dʼOmega pour une relance exceptionnelle, découvre la maison Hublot et en devient le CEO. Tout dʼabord, il présente à Bâle en 2005 la Big Bang, qui reçoit la distinction du meilleur design de lʼannée au Grand Prix dʼhorlogerie de Genève, reprenant le concept de fusion des matières à lʼorigine de la marque. La nouvelle collection séduit les amateurs immédiatement, la maison prend un second souffle. Lʼefficacité de Jean-Claude Biver est redoutable. En quelques années, il relance Hublot, dynamise son image et accroît son chiffre dʼaffaires de façon spectaculaire. Celui-ci est multiplié par huit en seulement quatre ans pour atteindre les 200 millions de francs suisses en 2008, date à laquelle LVMH rachète la maison horlogère. Désormais propriétaire dʼune marque sous-traitante de la maison, BNB concept, Hublot produit ses propres mouvements et devient une véritable manufacture proposant des modèles à complications de haute horlogerie. De plus, Jean-Claude Biver fait agrandir la manufacture sur les bords du lac de Genève et la dote dʼun laboratoire de recherche de technologie de pointe bien équipé et dʼune fonderie pour la réalisation dʼun or 18 carats
inrayable. Il rachète lʼentreprise “Profusion” spécialisée dans la fibre de carbone. Audacieux, il développe également une stratégie commerciale novatrice qui permet à Hublot de devenir Official Timekeeper de Manchester United et Official Timekeeper de lʼEuro lui offrant une visibilité internationale sans précédent. En 2010, la maison Hublot devient Official Watch et Official Timekeeper de la FIFA et de deux Coupes du Monde de football après avoir été choisie comme Official Watch de la Formule 1. En parallèle, il multiplie les points de vente un peu partout dans le monde. En 2012, ce génie du marketing et de lʼhorlogerie décide de passer la main. Si Jean-Claude Biver laisse la place, il prend soin de le faire minutieusement. Son choix se porte sur Ricardo Guadalupe, agé de 46 ans compagnon de route depuis plus de vingt ans et témoin de sa reconnaissance internationale (Jean-Claude Biver reçut en 2011 un Caesar Award à Bucarest pour “lʼensemble de sa carrière et ses talents dʼhomme dʼaffaires visionnaire et de génie du marketing”). Ricardo Guadalupe était le directeur opérationnel de Hublot, il est nommé directeur général de la marque. Il lui revient de poursuivre la dynamique de son prédécesseur, la manufacture Hublot a de beaux jours devant elle.
Hublot et Chronopassion Jean-Claude Biver et Laurent Picciotto se connaissent depuis longtemps, et lorsque ce dernier lui proposa dʼouvrir la première boutique Hublot au monde à Paris, en 45 minutes lʼaffaire fut entendue. Clairvoyant, le COE de la manufacture avait une vision très précise de lʼavenir de la marque mais aussi une capacité de prendre des décisions, rapides et efficaces, et une perception de ce que devait être une montre Hublot -en accord avec son temps- qui séduisirent le fondateur de Chronopassion. Le partenariat entre les deux hommes fut solide, ensemble ils imaginèrent plusieurs séries de montres et jettèrent les fondements de la “Hublotista”, la communauté des possesseurs de Hublot. “JeanClaude avait déjà fait une forte actualisation de la marque, avec la mise à niveau des lignes comme la Big Bang, la Classic Fusion ou encore la King Power. Cʼétait le début de la renaissance de Hublot. Il mʼa dessiné des plans, des croquis, des rébus, tracé une feuille de route. Lorsquʼil a quitté son poste de CEO en 2012, non seulement jʼai compris quʼil avait eu en tête, dès le début, la totalité de sa feuille de route, mais quʼen plus il lʼavait réalisée, et en avance sur son timing”, explique Laurent Picciotto.
HUBLOT
Hublot, a story of men Carlo Crocco who revealed in the 1980's a luxury watched in polished and brushed gold with a rubber strap. This was a First in the world of watchmaking and a huge success. The brand was launched on a principle of unusual mix and surprising materials.
In 2003-2004 Jean-Claude Biver, the man who already reclaimed Blancpain “The Sleeping Beauty” and developed the Omega marketing, discovered Hublot and became the CEO. First they presented in Basel in 2005 “Big Bang” which received the award of the best design of the year at the Grand Prix of Geneva watchmaking with the concept of merging materials, exclusive to the brand. The new collection immediately appeals to the fans and the House takes on a second challenge. The effectiveness of Jean-Claude Biver is incredible. In a few years he enhances Hublot, boosts its image and dramatically increases its turnover. This is multiplied by eight in just four years to reach 200 millon Swiss Francs in 2008 when LMVH acquired the brand. From here on owner of a sub-contracted brand of the House, the BNB concept. Hublot goes on to produce its own movements and becomes a true factory offering complicated timepieces. In addition, Jean-Claude Biver expands the factory on the banks of Lake Geneva and creates a research laboratory of wellequipped technology as a foundry for the creation of scratch-proof 18-carat gold. They
bought the “Profusion” Company, specialized in carbon fiber. Daringly they also developed an innovative marketing strategy that allowed Hublot to become the Official Timekeeper of Manchester United and Official Timekeeper of the Euro offering them unprecedented International visibility. In 2010 the House became the Official Watch and Timekeeper of the FIFA and two of the World Cups after which it is chosen as the Official Watch of Formula I. At the same time it is multiplying retail outlets throughout the world. In 2012 the marketing genius of the House decides to hand over. When Jean-Claude Biver gives way he takes great care in doing so. He chooses Ricardo Guadalupe, 46 years old, and a colleague of over twenty years and witness to the House's international recognition (in 2011 JeanClaude Biver was awarded the Caeser Award in Bucharest for his “dedicated career in visionary business management and talented marketing genius”. Ricardo Guadalupe is now the Chief Operating Officer of Hublot and is appointed CEO of the brand. He is to continue the momentum of his predecessor and Hublot has a bright future ahead.
Hublot and Chronopassion Jean-Claude Bivet and Laurent Picciotto had known each other for some time when the latter invited him to open an exclusive Hublot boutique in Paris, the discussion was closed in just 45 minutes. Clairvoyant, the CEO of the Company had a very clear vision of the future of the brand and the ability to make fast and efficient decisions. It was this and his clear perception of what Hublot - according to modern timethat won over the Founder of Chronopassion. The partnership between the two men was strong and, together, they created several editions of watches and reboosted the basics of “Hublotista”, the proud owners of Hublot items. “Jean-Claude had made a strong brand development, upgrading the lines such as Big Bang, the classic fusion or even King of Power. This was the beginning of the rebirth of Hublot. He sketched out my plans, drawings, puzzles, creating a roadmap when he stepped down as CEO in 2012, I had no idea of his intentions. Since the beginning and all along the route, he moved ahead of the times.” Says Laurent Picciotto.
CLASSIC FUSION JEANS CHRONOPASSION
Mouvement automatique, réserve de marche de 42 h. Étanche à 50 m. Limitée à 25 exemplaires dans les deux tailles. Movement: Automatic with 42 hour power reserve. Water resistant up to 50 meters. Limited to 25 pieces in the two sizes.
· Boîtier en titane poli et satiné de 42 et 45 mm de diamètre, verre saphir antireflet. Case in polished and satinized titanium and 42 mm. anti-reflective sapphire crystal. · Cadran en jean avec appliques rodhiées. Dial: denim with rhodees points. · Aiguilles rodhiées, facettées et polies. Hands: in facet cut, polished rhodees. · Bracelet en caoutchouc et jean, boucle déployante. Strap in denim and clasp with 2 gold screws.
Boîtier de 45,5 mm de diamètre en or rose. Case: 45,5 mm. in titanium. La lunette en céramique noire maintenue par 6 vis H en relief. Titanium bezel or black ceramic secured by 6 H embossed screws. Couronne vissée et surmoulée en caoutchouc. Screw secured and moulded rubber crown. Compteur petite seconde. Seconds counter.
Bracelet système “One clic changement ultra rapide du bracelet”. Strap system “One click” ultra rapid change strap.
Poussoir chronographe remise à zéro et fonction fly-back, en une action remise à zéro et départ à nouveau du chronographe. Chronograph reset to zero flyback function in action resets the chronograph to zero and restarts. Compteur cerclé 60 min. 60 minute counter circle. Cadran: roue a colones visible au centre. Dial: wheels visible in the center. 411.OM.1180.RX
BIG BANG UNICO GOLD CERAMIC
Mouvement : chronographe Flyback avec fonction de remise à zéro, entièrement réalisé par Hublot. Le compteur dʼheures est entrainé directement par le barillet et il nʼy a aucun sautoir dans le mécanisme de chronographe. Movement: Chronograph with flyback function reset entirely by Hublot. The Hour counter is driven directly by the barrel with no jumper in the chronograph mechanism.
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MP 05 LA FERRARI
Couronne de remontage. Winding crown. Boîtier en titane PVD. Case in PVD titanium.
Indication de la réserve de marche de 50 jours. 50 day power reserve indicator. Indication des heures et minutes sur un cylindre en aluminium éloxé noir. Hour and minute indicator on a black, anodized aluminium cylinder. Onze barillets interconnectés et solidaires. Eleven independent, interconnecting, barrels.
Petite seconde. Seconds.
Bracelet en caoutchouc et boucle déployante en titane. Rubber strap and titanium folding clasp.
Tourbillon vertical suspendu. Verically suspended tourbillion.
905.ND.0001.RX
Entièrement conçues avec les équipes Ferrari. Elle dispose de 637 composants. Édition limitée de 50 pièces numérotées. Fully designed with the Ferrari Team. It has 637 components. Limited edition of 50 numbered pieces. mag@chronopassion.fr
À COUTEAUX TIRÉS
Interview dʼOlivier Müller/Chronopassion. Photo de David Carteron/Chronopassion.
L’interview croisée sans concession de Jean-Claude Biver, président de Hublot
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On travaille
tous les deux
de la même manière : du sens commercial et marketing, assurément, mais aussi et surtout
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de l’intuition. Laurent Picciotto
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À COUTEAUX TIRÉS
Hublot, Chronopassion, c’est avant tout une histoire de…? Jean-Claude Biver: Dʼatomes ! Cʼest comme en chimie ; il y en a qui crochent et dʼautres qui ne crochent pas. Avec Laurent, on sʼentend naturellement, sans forcer. Laurent Picciotto: On travaille tous les deux de la même manière : du sens commercial et marketing, assurément, mais aussi et surtout de lʼintuition.
il faut reconnaître que le succès est arrivé très vite, très fort. Cʼest aussi ça qui nous a conduit à lʼouverture dʼune boutique dédiée, à Paris. J-CB: La toute première pour nous! Notre premier flagship store! Historique ! Vous en parlez comme si c’était il y a trente ans… J-CB: Cʼest vrai, mais quel chemin parcouru ! LP: Jean-Claude, allons, tu as tout juste sept ans depuis le ʻrelancementʼ de la marque. Ce nʼest rien, ça devrait tout juste être lʼâge de raison ! J-CB: (rires) Tu as raison Laurent, à sept ans, après tout, même les chiens sont jeunes (rires) !
C’est ce qui vous a permis d’aller si vite ? J-CB (trépignant) : La vitesse, la vitesse ! En école, on apprend aux étudiants le time-to-market. Ça, cʼest la faculté de proposer le bon produit au bon moment, même sʼils doivent comporter de longs cycles de production. La vitesse, cʼest autre chose. La vitesse, cʼest être capable de prendre des décisions rapides, de couper courts aux réunions inutiles, de passer de la réflexion à lʼaction sans de multiples validations intermédiaires. Avec Jean-Claude, LP: Vrai ! Il le dit, il le fait. Lors dʼune c’est l’inverse : dernière visite à Nyon, je me déplace pour une réunion de travail prévue on a la feuille de route, pour une heure. Au bout de trente minutes, Jean-Claude écrase le stylo les objectifs et tout sur la table, renferme son cahier et est tenu à la lettre. clame: “Bon, on a fini ? Il y a autre chose ?”. Je nʼavais même pas remis Et quand on lui ma veste quʼil était déjà en train dʼappeler la production pour voir concrétidemande pourquoi, ser ce que lʼon venait de se dire.
Au final, que nous réserve le jeune chien Hublot pour l’avenir ? J-CB: Plein de belles choses ! Mais il faut rester créatif; sans innovation pas dʼavenir ! Il faut également rester réactif et se donner des objectifs ambitieux. Prenez notre business plan 2008-2012 (établis fin 2007) : cinq ans plus tard, tous nos objectifs avaient été tenus, à peu de choses près ! Pour réaliser de fortes progressions, il faut des budgets et des objectifs ambitieux. Et si on les rate de quelques points, cela restera malgré tout encore une progression impressionnante. c’est parce qu’il le sait. LP: Cʼest le paradoxe Hublot. Une Démarrage en trombe, mais sorte de magie lunaire. Cʼest lʼinverse C’est tout. démarrage planifié, malgré tout ? de chez certains détaillants. Derrière Laurent Picciotto LP: Un démarrage à la Biver, en tout des postures plus ou moins sérieuses, cas ! on trouve parfois des épiceries. Et J-CB: Comment ça ? Attention à ce que tu vas dire ! (rires) quand on leur demande la raison derrière une décision donLP: Ce dont je me souviens, cʼest surtout dʼune première réu- née, cʼest souvent très peu réfléchi. Avec Jean-Claude, cʼest nion de près de quatre heures au cours de laquelle tu mʼas grif- lʼinverse : on a la feuille de route, les objectifs et tout est tenu fonné une vague pyramide sur un bout de papier, en mʼexpli- à la lettre. Et quand on lui demande pourquoi, cʼest parce quʼil quant, de bas en haut : “Alors là, tu vois, on va commencer par le sait. Cʼest tout. tel mouvement, ensuite on va travailler sur telle complication, puis attaquer un tourbillon, avant de faire ceci, puis cela, etc.”. Et le pire, cʼest que ce business plan prévu sur cinq ans, sur ton coin de table, tu lʼas tenu, et en moins de temps que prévu !
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Donc s’il fallait le refaire, on le referait ? J-CB: Bien sûr ! À soixante-quatre ans, je suis le “produit” de mes succès, de mes échecs, de mes émotions, de mes doutes, de mes visions et de mes choix. Je ne changerais rien. LP: Bon, ok, au début, Jean-Claude a eu du mal à livrer, mais
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CUT AND THRUST
Lively cross-talk with Jean-Claude Biver, CEO of Hublot
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With Jean-Claude,
it’s quite the contrary.
We have the roadmap and targets and he sticks to them absolutely – but when you ask him why, it’s all down to his intuition – and there’s simply no other explanation. Laurent Picciotto
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At the end of the day, what’s at the bottom of the story between Hublot and Chronopassion? Jean-Claude Biver: Atoms! Itʼs just like in chemistry; there are some that stick and others that donʼt. Laurent and I get on quite naturally; thereʼs nothing contrived about our relationship. Laurent Picciotto: We both have the same way of working; a good dose of commercial sense and marketing, of course, but also – and above all – intuition. Is that how you’ve managed to move forward so fast? J-C.B (animatedly): Speed is what itʼs all about! At school, students are taught about time-to-market. That means the ability to offer the right product at the right time, even if the product involves a long production cycle. Speed is something else again. Speed is being able to take decisions quickly, doing away with useless meetings, moving from thinking to doing without innumerable rounds of validation in between. L.P: Heʼs nailed it. He does precisely that. During a recent visit to Nyon, I went to a work meeting which was planned to last an hour. After thirty minutes, JeanClaude slammed his pen down on the table, closed his laptop and declared: “OK, is that all? Is there anything else?” By the time Iʼd got my jacket back on, he was already calling production, getting what had just been decided into motion. So off to a hasty start, but with some planning all the same, though? L.P: Well, it got off to a typical Biver start, in any case! J-C.B: What does that mean? Watch what you say! (laughter) L.P: What I remember most vividly is an initial meeting that lasted almost four hours, during which you scribbled a rough pyramid on a piece of paper and explained it to me from the ground up: “There, you see, weʼre going to start with such-and-such a movement, then weʼll work on such-and-such a complication, before we move onto a tourbillon, and then do this and that, and so on.” And the crazy thing is that this five-year business plan, that you put together on the back of an envelope, was what you kept to – and achieved faster than planned! So if you had to do it all over again, would you do it just the same? J-C.B: Of course! Iʼm 64 and what I am is the sum of my successes, failures, emotions, doubts, visions and choices. I wouldnʼt change a thing. L.P: Well, itʼs true that to begin with Jean-Claude found it difficult to deliver, but itʼs clear that success was not long in coming – and resounding success at that. Indeed, thatʼs what led us to opening a dedicated shop in Paris. J-C.B: Your very first! Our first flagship store! Historic! You make it sound like that was thirty years ago… J-C.B: Perhaps I do – but we have come a long way since then. L.P: Hang on, Jean-Claude; itʼs only been seven years since the brand was relaunched. Thatʼs nothing, youʼve barely reached the age of reason! J-C.B (laughter): Youʼre right Laurent – after all, even a dogʼs still young aged seven! (laughter)
CUT AND THRUST
Interview of Olivier Müller/Chronopassion. Photo of David Carteron/Chronopassion.
So what does Hublot, this young dog, have in store for us in the future? J-C.B: Plenty of marvellous things! We need to keep on being creative; thereʼs no future without innovation. We also need to be responsive and set ambitious targets for ourselves. One example of this is our 2008-2012 business plan (drawn up at the end of 2007). Five years later, weʼve achieved pretty much all of our targets. To progress that much, the targets – and the budgets – need to be ambitious. That way, even if you fall a few points short, youʼve still made impressive progress. L.P: And there you have the Hublot paradox. Itʼs almost as if thereʼs some kind of magic at work. Itʼs the opposite of certain retailers. Sometimes you find what seems to be a businesslike approach that turns out to conceal something hardly more sophisticated than a corner shop. And when you ask those guys why they decided this or that, you often find they havenʼt thought things through very well. With Jean-Claude, itʼs quite the contrary. We have the roadmap and targets and he sticks to them absolutely – but when you ask him why, itʼs all down to his intuition – and thereʼs simply no other explanation.
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We both have the same way of working; a good dose
of commercial sense and marketing, of course, but also – and above all – intuition.
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Laurent Picciotto
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H
HYT
HYT, la 1ère montre hybride mécanique fluidique Qui aurait pu imaginer du liquide pour indiquer lʼheure ? Lucien Vouillamoz et son équipe se sont lancés dans lʼaventure et lʼexpérience audacieuse est plus que réussie !
HYT, the 1st hybrid fluid mechanical watch Who could have imagined telling the time by liquid? Lucien Vouillamoz and his team who embarked on the adventure of the audacious and daring experiment are very successful!
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Dès 2002, Lucien Vouillamoz, ingénieur en physique nucléaire, spécialiste des microfluides, diplômé en thermodynamique rêve de concevoir une montre à eau. Ce nʼest que plusieurs années plus tard que lui vient l'idée de créer un “indicateur fluidique du temps”. Avec Patrick Berdoz et Emmanuel Savioz, ils fondent HYT Hydro Mechanical Horologists- et Perciflex, la société dépositaire des brevets de HYT. Très rapidement plusieurs prototypes sont réalisés et brevetés, le concept est démontré viable. Vincent Perriard devient le CEO et le partenaire dʼHYT. Bruno Moutarlier, ex-directeur industriel dʼAudemars Piguet en sera le directeur technique. Jean-François Mojon, constructeur horloger indépendant et lʼéquipe de Chronode se chargent de la réalisation du mouvement de la futur H1. Xavier Casals est nommé directeur artistique. Le design est confié au bureau de Style de Sébastien Perret. Perciflex fournit les composants fluidiques. La montre hybride mécanique-fluidique voit le jour un an plus tard. Son mouvement inédit et son style incroyable, ce mélange de fluide et dʼarchitecture horlogère séduisent très rapidement tout le monde. Cʼest un résultat inattendu et anticonformiste mais très satisfaisant. Ils ont tenu leur objectif : proposer un mouvement reflétant les codes complexes classiques de la haute horlogerie. Et ça marche. “Dès le début, lorsque Vincent est venu me voir avec cette idée un peu folle, j'ai trouvé l'approche très ingénieuse, mais d'emblée, je l'ai mis en garde contre le pur exercice de style, sans lendemain, et le véritable exercice horloger qui, seul, lui assurerait la considération de ses pairs", explique Laurent Picciotto. "J'ai aussi considéré les équipes, leur passif. J'ai vu chez HYT des gens qui venaient du secteur médical, des chercheurs, des équipes sérieuses qui avaient la volonté de bien faire", renchérit-il. "Je suis confiant sur leur façon de voir les choses. Il y a des moyens et de la méthode". Cʼest le début dʼune très belle histoire, audacieuse, à lʼimage de ceux qui ont lancé HYT. “Cʼétait un pari fou, nous étions une équipe de passionnés et avons lancé la H1 sans nʼavoir aucune idée de lʼaccueil quʼon lui réserverait. Certes, les premiers échos des détaillants que lʼon avait étaient très positifs. Pour autant, cela ne nous donnait pas encore le bon de commande du client final !” raconte Vincent Perriard. La H1 présentée à Baselworld en 2012, cʼest un véritable “Buzz” comme on dit, un très beau succès qui laisse présager un avenir radieux à la jeune marque HYT. Le CEO, Vincent Perriard, explique sa démarche : la H1 sera déclinée en plusieurs versions, la H2 sera produite à 50 exemplaires par an, sur quatre ans au double du prix de la H1, et la H3 est déjà le sujet de leur prochaine réflexion...
Lucien Vouillamoz, engineer in nuclear physics and specialist in microfluids, and graduate in thermodynamics, dreamt of designing a water-based watch. It was not until several years later that he had the idea of creating a “liquid time indicator”. Together with Patrick Beerdoz and Emmanuel Savioz, he founded HYT – Hydro Mechanical Horolistset Perciflex, the company in which the HYT patents are deposited. Very quickly several prototypes are made and patented and the concepts prove to be viable. Vincent Perriard is the CEO and partner of HYT. Bruno Moutarlier, former Industrial Manager of Audemars Piquet is to be the Technical Director. Jean-François Mojon an independent watch manufacturer and the Chronode team are responsible for elaborating the movement of the future H1. Xavier Casals was appointed Artistic Director. The design was entrusted to Sebastian Perret’s office, Style. Perciflex provides the fluid components. The fluid-mechanical hybrid watch was produced a year later. Its unique style and incredible movement, the fluid mixture and watch architecture, charms everyone. It is an unexpected and unconventional but very successful model. They had achieved their objective: to offer a movement to reflect the complex classical codes of traditional watchmaking. And it worked! “From the beginning when Vincent came to me with this crazy idea, I found the approach ingenious but first I warned about the sheer exercise of style and knew that only a true watchmaking exercise would ensure keeping the respect of our peers.” Explains Laurent Picciotto. “I also took into consideration their teams and assets. In HYT I had seen people coming from the medical sector, researchers, serious people with a desire to do well.” He adds. “I am confident about how they view things and their means and methods.” This is the beginning of a beautiful story, daring, in the image of those who launched HYT. “It was a crazy idea, we were a passionate team and launched H1 with no idea of the reaction it would have. Admittedly, the first reaction from the retailers was positive but that did not ensure the final customers’ orders!” remarks Vincent Perriard. H1 presented at Basel in 2012 caused a real “buzz” as they say. It was a great success and promised a bright future for the young HYT brand. The CEO Vincent Perriard tells of the approach: H1 is available in several versions and H2 will be produced with 50 copies a year for four years at double the price of H1 and they are already seriously thinking about their next, H3 model…
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Photo of David Carteron/Chronopassion.
HYT
Indication des heures par le liquide. Indication of the hours by the liquid.
Aiguille des minutes, affichage de type régulateur Minute hands. Regulator type display
Petite seconde à 9h30. Seconds shown at 9:30.
Indicateur de la réserve de marche de 65 h à 2h30. Power reserve 65 h indicator at 2:30.
148-TT-11-GF-RU
À 6 h, les deux réservoirs actionnés par un système de deux soufflets et de pistons. Le premier se compresse, lʼautre se détend, et inversement, entraînant le mouvement des fluides qui se repoussent par la force des molécules, dans le capillaire. Au fil des heures, le liquide H1 se répand le long du cadran et indique lʼheure. Arrivé à 18h, il revient en position initiale, dans un mouvement rétrograde. At 6 O’clock two tanks are activated by two bellows and pistons. The first compresses and the other slackens and vice versa resulting in a fluid movement repelling the molecules in the capillary by force. Over the hours the fluorescent liquid spreads over the dial showing the time. At 6 O’clock it returns to its original position in a retrograde movement.
H1 TITANIUM Mouvement mécanique à remontage manuel, calibre exclusif HYT, réserve de marche de 65 h. Fond saphir vissé. Boîtier de 48,8 mm et de 17,9 mm de hauteur. Glace saphir bombée, traitement antireflet intérieur. Mechanical movement with manual winding, exclusive HYT caliber, power reserve of 65 hours. Sapphire, screwed glass. Case: 48.8 mm. diameter, 17.9 mm. height. Domed sapphire crystal with interior anti-reflective coating.
Balancier spiral Spiral balancer H2
Indicateur de température Temperature gauge
Heure fluidique rétrograde Hours in fluid retrograde fluid
Indicateur de position de couronne (H-N-R) Crown position indicator
Minutes avec aiguille sautante à 30 min Minutes with 30 min jump hands
248-DL-00-GF-RA
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Mouvement mécanique à remontage manuel, calibre exclusif HYT, réserve de marche de 192 h (8 jours). Boîtier en titane noir DLC de 48,8 mm et 17,9 mm de hauteur. Glace saphir bombée (box) avec traitement antireflet et fond saphir vissé. Étanche jusqu'à 50 m. Mechanical movement with manual winding, exclusive HYT caliber, power reserve of 192 h. (8 days). Case in black DLC Titanium 48.8 mm and 17.9 mm height. Domed sapphire crystal (box) with anti-reflective coating and screwed sapphire glass. Water resistant to 50 m.
À COUTEAUX TIRÉS
L’interview croisée sans concession de Vincent Perriard, CEO d’HYT
Interview dʼOlivier Müller/Chronopassion. Photo de Stéphane de Bourgies.
À COUTEAUX TIRÉS
45 Laurent, te revoilà lancé dans l’aventure d’une jeune mar- monde ! (rires). Personnellement, avec le fluide, jʼaurais plus que avec un jeune CEO... Un pari risqué ? donné une fonction, pas une indication. Il y a tant de pistes Laurent Picciotto: Ah, ça, avec Vincent, il y a toujours une part ludiques à exploiter... Jouer avec la cinétique... de risque et dʼinconnu ! (rires). Mais aujourdʼhui, plus sérieuse- VP: En tout état de cause, cela reste un produit de rupture, fonment, lʼhomme est mur, stable. On a connu un Vincent très damentalement innovant. impulsif, cʼest aussi ce qui fait la force de son caractère, avec CP: Oui, sauf que le produit a été tellement loué et adoubé, des prises de positions fortes mais toujours assumées. Avec notamment par le GPHG, que lʼon est plus dans lʼhorlogerie HYT, on a atteint un degré de maturité certain. Une démarche indépendante et libre que tu voulais. En quelque sorte, tu es réfléchie, un business plan en béton, une pièce de rupture. devenu mainstream, une sorte de manufacture hype... Vincent Perriard: Ah non, tu ne vas pas non plus faire de moi VP: HYT, une manufacture ? Quelle idée ! Mon objectif nʼest un vieux sage ou un vieux singe! (rires). OK, jʼai pas mal bougé pas de révolutionner lʼhorlogerie telle quʼelle est aujourdʼhui par le passé. Les grands groupes me contrariaient profondé- pensée par les manufactures. Mon objectif, moi, cʼest de proment. Jʼai eu la chance de diriger de belles marques, avec des poser une rupture. personnes brillantes. Mais quand je Et toi, Laurent, si HYT devient nʼavais pas la possibilité de déployer mainstream, qu’elle perd l’attrait de le plan de développement que je préson exclusivité, de sa rupture, tu HYT, une manufacture ? conisais, parce quʼon ne mʼen laissait arrêteras ? pas les moyens, je nʼavais pas Quelle idée ! Mon objectif LP: Non. Jʼarrête quand une marque a dʼautres choix que partir, fut-ce un des certitudes. De celles qui leur font n’est pas de révolutionner faire nʼimporte quoi... peu bruyamment, je lʼavoue... Donc, au final, tu reconnais quand De ton côté, Vincent, tout HYT tient l’horlogerie telle qu’elle même des erreurs ! en une seule pièce. Tu n’as pas peur VP: Evidemment! est aujourd’hui pensée par d’être prisonnier du mono-produit ? Par exemple ? VP: Du tout, ce nʼest pas ma manière les manufactures. VP: Dʼavoir voulu aller trop vite. de penser ! Dʼavoir voulu ouvrir trop de points de Ton point de vue de détaillant, Mon objectif, moi, c’est vente. Laurent ? Parce qu’en plus, tu as de proposer une rupture. Justement, parlons-en : pourquoi amplement participé au développeVincent Perriard Chronopassion ? ment du produit, c’est un peu VP: Quand tu démarres un projet de gênant pour tes confrères de vencette ampleur, à partir dʼune feuille 100% blanche, il faut pou- dre un produit que tu as bercé ! voir échanger du projet en toute confidentialité auprès dʼex- LP: Peut-être, mais ça nʼest pas mon problème. Avec Vincent, perts de haut vol, de gens qui vont te dire en toute franchise : on est partenaire, depuis le début. On fait du co-branding. Au “Tu vas dans le mur, il faut reprendre de zéro”, ou bien “Cʼest départ, cʼest une histoire dʼhommes, de passion. un bon début, ça me plaît, allons plus loin, ensemble”. Les per- Justement, si Vincent mettait les voiles, ce serait une mausonnes qui composent ce cercle restreint, tu les comptes sur vaise nouvelle ? les doigts dʼune main. Laurent en fait partie. Tout est dit. LP: Je le surveille de près ! (rires). Mais oui, plus sérieuseLP: (Laurent prend plusieurs secondes de réflexion). Ton pro- ment, cʼen serait une. Vincent a tellement développé certaines jet, Vincent, je nʼai pas été enthousiaste dès le début, il faut le marques par le passé que son départ a précipité leur chute. dire. Le concept ʻfluido-mécaniqueʼ, jʼai aimé, jʼen conviens. Mais attention, ce nʼest pas un reproche pour toi, Vincent. Tu Jʼai même été plutôt émerveillé, je dois lʼavouer ! Mais cʼest le avais certainement lʼidée de pouvoir faire mieux, ailleurs. mouvement qui mʼa convaincu. Il est magnifique, très tech- VP: Tout à fait. Avant, jʼétais salarié. Aujourdʼhui, je suis co-fonnique, superbe. dateur, co-actionnaire. Ça change tout. Mais... LP: La maison tient bien souvent debout grâce au bonhomme LP: Il y a toujours un ʻmaisʼ, la perfection nʼest pas de ce qui la dirige...
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CUT AND THRUST
Lively cross-talk with Vincent Perriard, CEO of HYT
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HYT, a manufacture?
I don’t care! My goal is not to revolutionise watchmaking as it is
currently thought of by manufactures. My goal is to achieve a disruptive breakthrough. Vincent Perriard
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Laurent, here you are once again, embarking on an adventure with a young brand and a young CEO... Isn’t that a risky move? Laurent Picciotto: Oh yes, with Vincent, thereʼs always a fair slice of risk and the unknown! (laughter). But now, in all seriousness, heʼs a mature, stable man. The Vincent we used to know was very impulsive – and indeed thatʼs also one of his strengths. He was always very firm in his beliefs, but heʼs always walked the talk, too. With HYT, weʼve reached a certain level of maturity. This move has been thought through, with a cast-iron business plan and a truly disruptive item. Vincent Perriard: Hey, stop making me out to be a wise old bird, or an old monkey! (laughter). Itʼs true, Iʼve slipped around a lot in the past. I was fed up with big organisations. I was lucky to be in charge of great brands, with brilliant people. But when I couldnʼt roll out the development plan I was recommending because I wasnʼt given the resources, I had no other choice but to leave – even if I did make rather a fuss about it at the time. So when all’s said and done, you do recognise your mistakes? VP: Of course I do! So what were they? VP: Wanting to go too fast. Wanting too many points of sale. Ah yes, let’s talk about those: why Chronopassion? VP: When you start a project of this size from scratch, you have to be able to talk about the project confidentially with top experts, people whoʼll say very honestly “Youʼre heading for disaster, you need to start over,” or alternatively “Thatʼs a good start, I like it, letʼs carry on together”. You can count the people like that on the fingers of one hand. Laurent is one of them. Thatʼs all there is to be said. LP: (Laurent thinks for a few seconds). Vincent, I have to admit that I wasnʼt very enchanted with your project at first. I did like the ʻhydro mechanicalʼ concept, in fact I confess I was really enthralled by it. But what really won me over was the movement. Itʼs amazing, superb and highly technical. But... LP: Thereʼs always a ʻbutʼ, thereʼs no such thing as perfection this side of heaven! (laughter). Personally, Iʼd have used the fluid for a function rather than for indication purposes. There are so many fun things to explore when you start playing with kinetics. VP: Either way, itʼs a fundamentally innovative, breakthrough product. CP: Yes, but itʼs received so much praise and acclaim, particularly with the Grand Prix dʼHorlogerie de Genève (GPHG), that itʼs no longer the free, independent watchmaking that you wanted. Havenʼt you somehow become mainstream, a sort of hip manufacture... VP: HYT, a manufacture? I donʼt care! My goal is not to revolutionise watchmaking as it is currently thought of by manufactures. My goal is to achieve a disruptive breakthrough. What about you, Laurent? If HYT goes mainstream and loses the charm of being exclusive and unique, will you call it a day? LP: No. I only stop when a brand becomes too sure of itself – so much so that it starts doing stupid things. For you, Vincent, the whole of HYT is encapsulated in a single timepiece. Are you not afraid of being held prisoner by a single product? VP: I donʼt care, thatʼs not how I think at all. What’s your point of view as a retailer, Laurent? After all, you’ve also played a large part in the development of the product; isn’t it rather embarrassing for your counterparts to be selling a product you helped see the light of day?
Interview of Olivier Müller/Chronopassion. Photo of Stephane de Bourgies/Chronopassion.
CUT AND THRUST
LP: Perhaps it is, but thatʼs not my problem. Vincent and I have been partners right from the start. We do co-branding. The foundation stone is our relationship and our shared passion. And if Vincent were to clear off, would that be bad news? LP: Iʼm keeping a close watch on him! (laughter). Yes of course, joking apart, it would be. Vincent has had so much influence in developing certain brands that when he left it was
the beginning of the end for them. Vincent, thatʼs not a criticism of you, by the way. Iʼm sure you thought that you could do better elsewhere. VP: Indeed I did. I used to be an employee. Now, Iʼm cofounder and co-shareholder. That makes all the difference. LP: Very often the reason firms stay on a sound footing is all down to the person that heads them up.
M
MB&F
Maximilien Büsser, ingénieur de formation, titulaire d'un diplôme en microtechnique de l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne, est un homme “libre et exigeant” selon les propos de Laurent Picciotto, fondateur de Chronopassion. Et cʼest la raison pour laquelle dans la continuité de son expérience et de son parcours horloger, après avoir endossé admirablement le rôle de Directeur général de la maison Harry Winston, pendant sept ans, il fonde MB&F en 2005. MB&F signifie “Maximilien Büsser and Friends”, il sʼagit moins dʼune marque que dʼune manufacture qui fonctionne comme un “laboratoire conceptuel artistique et micromécanique” selon son fondateur.
“Celui-ci réunit chaque année des collectifs évolutifs composés de professionnels indépendants de l'horlogerie dont le but commun est de concevoir et de construire dʼétonnantes “Horological Machines””. Maximilien Büsser est “une personnalité à part”, voyageant beaucoup et expliquant parfaitement lʼorigine de ses choix en matière dʼhorlogerie. Puisque “derrière des objets, il y a toujours des hommes”, nous rappelle Laurent Picciotto, son énergie et sa vitalité ne peuvent quʼenthousiasmer ceux qui ne le seraient pas encore par ses montres et confirmer les autres dans leur choix. La démarche de MB&F est indissociable de Maximilien Büsser, bien quʼil sʼentoure dʼhorlogers et de professionnels extrêmement compétents. “MB&F est bien davantage encore: nous sommes une communauté de personnes à l'esprit libre qui vit de convictions et de valeurs communes”, écrit-il. Lorsquʼil se lance, il y a huit ans, il est tout de suite soutenu entre autre par
Laurent Picciotto qui appréciait les “Opus” de la maison Harry Winston, confiant et impatient de découvrir les premiers modèles. Les deux hommes se connaissent depuis un moment déjà. “Max mʼinforme de son nouveau projet, MB&F, pour Maximilian Büsser & Friends. Je ne lui ai dit que trois mots: ʻJe te suisʼ. Il a été un peu pris de court, alors quʼil ne projetait même pas encore dʼimplanter la marque en France et quʼil nʼy avait pas encore le moindre prototype à lʼhorizon!” explique Laurent Picciotto. Cʼest une réussite, sans aucun doute. La première Horological Machine, la HM1, voit le jour deux ans plus tard, en 2007. Depuis, collectionneurs et amateurs avertis attendent avec délice, pris dans le suspens stratégique de la marque, les nouveaux modèles lancés une à deux fois par an avec toujours autant d'enthousiasme par le créateur de MB&F. De quelle façon nous surprendra-t-il cette fois-ci ? se demandent-ils tous.
Véritable créateur, il cherche à inventer des modèles à sa façon, à partir de son propre vocabulaire graphique et des référents culturels personnels qui lʼinspirent, relevant des défis techniques toujours plus surprenants. Il pense et met au point les montres dont il rêve et parfois celles-ci ne ressemblent plus vraiment à de simples garde-temps... “Je fais dʼabord une montre pour moi” d'où lʼaudace du résultat nous explique Laurent Picciotto. Leur design est tout aussi complexe que les problèmes techniques que MB&F aborde et tente de résoudre. Ces modèles sont à lʼimage de leur créateur : passionnants. Ils sont tous volontairement novateurs, quʼils donnent naissance à une famille ou à ce que lʼon appelle un “one shot” dans le jargon. “Dans le respect d'une tradition ressentie comme un élan plutôt qu'une entrave, nous agissons à l'image d'un catalyseur associant haute horlogerie classique, technologies de pointe et sculpture d'avant-garde tridimensionnelle”, écrit Maximilien Büsser.
49 Maximilien Busser, Deformation Engineer, graduate in microtechniques at the Federal Polytechnical Academy of Lausanne is a “liberal and demanding” man, in the words of Laurent Picciotto, Founder of Chronopassion. That is why, in the continuity of his experience and journey in watchmaking, which he had admirably demonstrated during his role as CEO at the House of Harry Winston for seven years, he founded MB&F in 2005. MB&F means “Maximilien Busser & Friends” which is not just a brand factory but works more like “a conceptual art laboratory researching micromechanics”, according to its Founder.
Every year he meets with an evolutionary group made up of independent watchmakers whose common objective is to design and create amazing “watch machines”. Maximilien is a “person apart” travelling extensively and ex-plaining to perfection about the origin of his choices in wat-ches. Since “Behind the objects, there are always men” explains Laurent Picciotto, his energy and vitality are enough to convince those who end up choosing his watches confirming the brand as one of their preferred. The approach of MB&F is inseparable to Maxilmilien Busser even though he is surrounded by watchmakers and highly skilled professionals. “MB&F is far more: We are a community of free spirited people who follow common beliefs and values ” he wrote when it was launched 8 years ago. It is now supported by many professionals, among whom is Laurent Picciotto
MB&F
who has a high regard for the “Opus” of the House of Harry Winston and is confident and eager to discover his new models. The two men have known each other for some time. “Max told me about his new project MB&F and I said three words ʻI am youʼ . He was rather taken aback beca-use he had not even planned to introduce the brand to France and there was not a single prototype on the horizon!” says Lauren Picciotto. Nevertheless it was a success! The first “watch machine” HM1 was created two years later. Since then collectors and connoiseurs await in delighted suspense for the strategic brand to launch its new models once or twice a year, sharing the creatorʼs great enthusiasm. “How will he surprise us this time?” they ask.
A true creator., he seeks to invent models in his own way, with his personal graphic vocabulary and cultural references that inspire him with increasingly surprising technical challenges. He thinks of and makes models that he has dreamed of yet sometimes they appear to be very simple timepieces. MB acknowledges “I primarily make a watch for myself”, hence the audacity of the result, remarks Laurent Picciotto. The designs are as complex as the technical problems which MB&F address and attempt to solve. These models are the image of their creator: exciting. They are all intentionally innovative and give birth to a whole new concept, or what is known as “one shot” in the jargon. In keeping with a tradition. They are regarded as a boost rather than a hindrance, we act as a catalyst in classic watchmaking technology, avant-guard and three dimensional sculpture. “ Wrote Maximilien Busser.
HM5 ‘ON THE ROAD AGAIN’ ÉDITION LIMITÉE À 66 PIÈCES
Heures sautantes bidirectionnelles et minutes affichées par prisme saphir réfléchissant avec lentille grossissante intégrée. Système d'ouverture et de fermeture des volets pour laisser pénétrer la lumière sur les chiffres. Jump hours and minutes displayed by a bidirectional reflective sapphire prism with integrated magnifying lens. Opening and closing shutter system to allow light to shine on the numbers.
Mouvement logé dans un carter intérieur en acier inoxydable étanche. Remontage automatique par rotor "mystère" en or 22 ct. Movement is lodged in an inner casing in water resistant stainless steel. Automatic reassembly by a “mystery” rotar in 22 carat gold.
Réserve de marche de 72 h. 72 hour power reserve.
42.BTSL.B
50 mag@chronopassion.fr
Boîtier: 51,5 x 49 x 22,5 mm. Case: 51.5 mm x 49 mm. x 22.5 mm.
55.ZL.B
Verre saphir fumé de qualité optique avec couche antireflet et grossissement de 20%. Fond en verre saphir avec traitement antireflet des deux côtés. Smoked sapphire optical quality crystal with anti-reflective coating and 20% magnifier. Sapphire glass base with anti-reflective coating on both sides.
Mouvement dʼhorlogerie tridimensionnel, entièrement développé par MB&F. Remontage manuel avec deux barillets montés en parallèle. Three dimensional watch movement entirely developed by MB&F. Manual winding with two main spring barrels connected in parallel.
Couronnes séparées pour le réglage de lʼheure et le remontage du mouvement. Separate crowns for time adjustment and winding.
Boîtier en titane grade 5 avec traitement PVD noir et saphir. 54 x 52 x 24 mm. Grade 5 titanium case with black PVD treatment and sapphire. 54 mm. x 52 mm. x 24 mm.
HM4 FINAL EDITION EST UNE ÉDITION LIMITÉE DE 8 PIÈCES
LM1 LEGACY MACHINE
Mouvement horloger tridimensionnel, entièrement développé pour MB&F par Chronode et réalisé par Jean-François Mojon et Kari Voutilainen. Particularités: l'échappement du mouvement se trouve au dessus des cadrans. Three dimensional watch movement entirely developed for MB&F by Chronode led by JeanFrancois Mojon and Karl Voutilainen. Special features: the escapement is found above the dial.
Deux cadrans synchronisés et réglables séparément avec une couronne respective pour chacun. Two synchronized and separately adjustable dials with a crown for each.
01.RL.W
Balancier de 14 mm diamètre, créé spécialement, avec les quatre vis de réglage traditionnelles, flottant sur le mouvement et les deux cadrans. 14 mm. diameter oscillator created specially with 4 screw traditional setting raised over the movement and the two dials.
Dôme en verre saphir sur le sommet a et verre saphir sur le fond avec traitement antireflet des deux côtés. Domed sapphire crystal on top and sapphire glass on the base with anti-reflective coating on both.
Indicateur de réserve de marche vertical unique au monde, il est commandé par un différentiel ultraplat doté de roulements à billes en céramique. Unique vertical power reserve indicator controlled by slim differential with ceramic ballbearings.
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À COUTEAUX TIRÉS
Interview dʼOlivier Müller/Chronopassion. Photo de David Carteron/Chronopassion.
L’interview croisée sans concession de Max Büsser, CEO de MB&F
52 mag@chronopassion.fr
"Les montres-bracelets apparaissent dans les premières années du XXème siècle et j'ai envie de créer des machines tridimensionnelles pour le poignet. Mais mes sources d'inspiration - Goldorak, Star Wars, avions à réaction - n'existent pas encore. Jʼai par contre les montres de poche, Jules Verne et la Tour Eiffel. À quoi va donc ressembler ma Horological Machine de 1911? Elle va être ronde et tridimensionnelle: la Legacy Machine N° 1 était née." Maximilien Büsser
À COUTEAUX TIRÉS
C’est une longue histoire d’amour entre vous, MB: Et pourtant, je nʼavais pas prévu une distribution sur semble-t-il ? lʼEurope (rires) ! Max Büsser: Vingt-trois ans ! Jʼétais en stage chez Audemars LP: Ça mʼa sidéré ! Dʼailleurs, la HM1 mʼa fait le même effet. Piguet lorsque lʼon sʼest vu pour la première fois... Jʼétais circonspect. La direction que tu prenais était improbaLaurent Picciotto: Tu venais de passer près de trois heures à ble mais intéressante. Juste ce quʼil fallait de coup de pied la boutique avec un flot de questions assez incroyable ! dans la fourmilière. MB: Le pire, cʼest que je nʼavais aucune intention de travailler MB: Les marchés que je visais avaient répondu présents dans lʼhorlogerie. À la base, je suis ingénieur et, lorsque lʼon comme je lʼespérais parce que jʼavais déjà établi une relation passe 50 heures par semaine sur des équations, cela me fai- de confiance avec eux durant toutes les années Harry sait tout bizarre de parler affect, émotions et humain avec toi. Winston. Alors quʼà lʼinverse, je nʼavais aucun antécédent LP: Jʼai bien essayé au passage de te vendre une Gefica avec Laurent, si ce nʼest une durable amitié. Je ne pensais pas Safari bronze, mais tu as tenu bon ! quʼil prendrait, sur plans, la HM1. MB: Jʼai été à deux doigts de craquer... Lʼintegralité de mes économies a failli y passer! Je nʼavais pas encore lʼintention de Et s’il n’y avait pas eu les Opus, tu aurais quand-même rejoindre le milieu de lʼhorlogerie. Mon dessein, cʼétait un considéré MB&F ? poste marketing chez Procter & Gamble ou Nestlé en Asie. En LP: Ça aurait effectivement été différent. Les Opus préfigu1991, le sort en a décidé autrement raient les HM. lorsque jʼai rencontré Henry-John Belmont alors DG de Jaeger-LeCoultre. À l’inverse, Max, as-tu hésité sur le Trois semaines plus tard, il mʼa posé choix de Chronopassion ? lʼéquation en ces termes: “Chez P&G, tu MB: Non, Laurent fait partie du top 5. Non, Laurent fait seras un parmi 200 000. Chez nous, Lʼhistoire lʼa dʼailleurs confirmé : cʼest partie du top 5. dans la Vallée de Joux, tu seras parmi la lui qui a vendu la toute première dizaine de personnes qui pourra sauver HM1. L’histoire l’a d’ailleurs cette vénérable maison”. Mon choix a confirmé: c’est lui été finalement vite fait. Tu lui avais fourni un solide arguLP: Moi, jʼavais juste raté une vente mentaire? qui a vendu la toute (rires) ! MB: Pas du tout, ça nʼest pas mon métier mais le sien (rires) ! Jʼai une première HM1. Tu travaillais déjà avec Jaeger réelle aversion pour la vente. Maximilien Büsser LeCoultre ? LP: De toutes façons, tu nʼétais ni LP: Oui, en 1991, jʼai pris quinze marconnu ni horloger et tu nʼavais quʼune ques dont JLC. De très belles années seule pièce à présenter ! relativement insouciantes ! Puis Max part chez Harry Winston. MB: Mon rêve, qui était de ne plus avoir à craindre de vendre Malgré tout, jʼai toujours suivi son évolution. En 2003, je me ou pas, sʼest réalisé. Qui plus est, aujourdʼhui, jʼai des clients souviens avoir croisé à Genève un homme qui était devenu le qui me sont fidèles depuis la toute première HM. véritable patron de Harry Winston Timepieces. Il avait lʼair ultra zen. Fidèles à ta marque...et à toi! Laurent, si Max migre vers MB: À terme, oui. Mais il faut avoir connu la guerre pour de nouvelles aventures, tu poursuis l’épopée des apprécier la paix, comme il se dit. Et ma guerre, cʼétait dʼavoir Horological Machines malgré tout ? redressé Harry Winston. En 2005, jʼai pu enfin transformer LP: Son empreinte personnelle est effectivement très forte sur mon fantasme entrepreneurial et créatif en réalité et créer la marque. Evidemment, on a vu des choses très heureuses MB&F. avec de brillants repreneurs, comme le tandem LP: Max mʼa recontacté juste après sa décision de quitter HW. Hayek / Breguet. Mais cʼest certain quʼil faudrait rester particJe dois avouer que jʼavais été plutôt exaspéré de ne pas pou- ulièrement attentif pendant un certain temps... voir avoir les Opus parce que je ne faisais pas Harry Winston. MB: Rassure-toi, la question ne se pose pas dans lʼimmédiat, Jʼen avais fait part à Max qui mʼavait répondu avec un sourire jʼai encore de nombreux projets dans les cartons ! Stay tuned, en coin: “Attends encore un peu”. Quelques mois plus tard comme on dit ! arrivaient les premiers dessins des Horological Machines.
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CUT AND THRUST
Lively cross-talk with Max Büsser, CEO of MB&F
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No, Laurent was in
my top 5, and history has proved me right: he was the one who sold the very first HM1. Maximilien Büsser
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So has this been one of those great love stories? Max Büsser: 23 years and still going strong! I was doing a work placement with Audemars Piguet when we met for the first time… Laurent Picciotto: Youʼd just spent almost three hours at the store subjecting me to an incredible barrage of questions! MB: The worst of it is that I originally had no intention of working in watchmaking. My background is in engineering; after having spent 50 hours a week on equations, it was a strange thing for me to be talking about feelings, emotions and the human side of things with you. LP: I did my best to sell you a bronze Gefica Safari, but you put up stiff resistance! MB: I wasnʼt far from giving in – I almost spent all my savings on it! But at that time, I didnʼt yet have any intention of joining the world of watchmaking. My plan was to have a marketing position with Procter & Gamble or Nestlé in Asia. Fortune decided otherwise when, in 1991, I met Henry-John Belmont, then Managing Director at Jaeger-LeCoultre. Three weeks later, he laid it on the line for me: “At P&G, youʼll be one of 200,000. With us in the Joux Valley, youʼll be one of a dozen people – people who could save this venerable company.” Looked at that way, it didnʼt take me long to reach my decision. LP: Whereas as far as I was concerned, Iʼd simply missed a sale (laughter)! Were you already working with Jaeger LeCoultre? LP: Yes, in 1991, I took on 15 brands including JLC. Those were great, relatively carefree years! Then Max left to join Harry Winston. But I still kept an eye on his career. When I ran across him in Geneva in 2003, I remember being impressed by how he had become the real boss of Harry Winston Timepieces. He seemed to be really laid-back. MB: That was how things ended up, yes. But you have to have fought the war to enjoy the peace, as they say. My war involved getting Harry Winston back on its feet. After that, in 2005, I was finally able to make my entrepreneurial and creative dream come true and set up MB&F. LP: Max got back in touch with me just after his decision to leave HW. I must admit that Iʼd been somewhat exasperated at not being able to have Opuses because I wasnʼt doing Harry Winston. Iʼd said as much to Max, who answered me with a wry smile: “Wait a little longer.” A few months later, the first designs for Horological Machines arrived. MB: Even though I hadnʼt been planning on European distribution for them (laughter)! LP: That really blew me away. As did the HM1, in fact. I was cautious all the same. The direction you were taking was improbable but interesting. It was just what was needed to upset the applecart. MB: The markets I was targeting had expressed the interest Iʼd hoped for; Iʼd already established a trust-based relationship with them throughout the Harry Winston years. However, I had no business history with Laurent – just a longstanding friendship. I didnʼt think heʼd take the HM1 purely on the basis of the blueprints. If it hadn’t been for the Opuses, would you have considered MB&F all the same? Laurent Picciotto: I think things would have been very different. The Opuses were forerunners of the HMs.
CUT AND THRUST
Interview of Olivier Müller/Chronopassion. Photo of David Carteron/Chronopassion.
And what about you, Max – did you hesitate before choosing Chronopassion? MB: No, Laurent was in my top 5, and history has proved me right: he was the one who sold the very first HM1. Did you supply him with a robust sales pitch to go with it? MB: Not at all, thatʼs his job not mine (laughter)! Iʼm not at all at ease with sales. LP: In any case, you were unknown as a watchmaker and you only had one watch to offer! MB: My dream – of no longer having to be afraid of whether or not I would make any sales – has come true. And whatʼs more, I now have loyal customers dating back to the very first HM.
MB: Rest assured, that wonʼt be happening any time soon – I still have plenty of projects in store. Stay tuned, as they say!
“The wrist watches appeared in the first years of the XX Century and I wanted to create three-dimensional watches. However, my sources of inspiration – Goldorak, Star Wars, jets, did not exist yet. On the other hand there were pocket watches such as Jules Verne and the Eiffel Tower. What, therefore would my watch machine look like: a 1911 Machine? It was to be round and threedimensional: The No. 1 Legacy Machine was born”. Maximilien Büsser.
Loyal to your brand… and to you! Laurent, if Max goes on to new adventures, will you carry on with the Horological Machine saga nonetheless? LP: Max has made a very strong personal mark on the brand. Of course, weʼve seen some very good things come out of brilliant takeovers, such as the Hayek / Breguet twosome. But of course, weʼd be paying very close attention for a while if that were to happen here.
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E
EDELBERG
Très peu dʼenseignes, en France, revendent la marque Edelberg. Dʼenseignes horlogères, il nʼy en a aucune, sauf Chronopassion. Et pour cause, Edelberg est une marque de…stylos. Laurent Picciotto, homme de passions horlogères, est avant tout homme de beaux objets, dʼinnovation et de bienfacture. Ce sont probablement ces quelques caractéristiques qui lʼont mené à considérer Edelberg comme un complément judicieux à ses collections horlogères. La marque se définit dʼailleurs elle-même comme ʻhaute manufactureʼ. Lorsque Carlo E. Naldi lʼa lancée, à Zoug, au printemps 2010, il avançait en terrain connu. Distributeur en Suisse des plus grandes marques de stylos à plume italiennes, sa réputation et sa connaissance des objets dʼécritures lui ont valu la reconnaissance du milieu de lʼartisanat et dʼaccessoires de bureau haut de gamme. Outre la distribution de marques déjà établies, ʻNaldi-Italyʼ sera sa propre signature sur un ensemble dʼobjets précieux allant des boutons de manchettes aux étuis en passant les porte-clés design. Pour autant, les stylos restent un art à part, un savoir-faire séculaire. Carlo Naldi décide dʼy consacrer une collection dédiée, Edelberg. Edelberg ? Tout simplement la contraction dʼEdelweiss et de Gutenberg, en dʼautres termes lʼalliance naturelle entre lʼexcellence des manufactures suisses avec lʼinvention de lʼimprimerie. La marque voit ainsi le jour à Genève 6 mois plus tard, en octobre 2010. Dʼemblée, les créations Edelberg jouent la rupture esthétique, en offrant un design sophistiqué, épuré, qui sʼincarne au travers de matériaux précieux SLOOP EB 1007 comme lʼivoire, et modernes, comme la fibre de carbone. Quʼest-ce qui différencie alors un Edelberg dʼune autre création italienne du même rang ? Un élément, un seul, précisément celui qui a séduit Laurent Picciotto sur le modèle ʻSloopʼ: “Tout le long du stylo court une ligne en Superluminova, un signe distinctif qui ne passe pas inaperçu aux yeux de lʼamateur dʼhorlogerie”. Autant les instruments dʼécritures et lʼhorlogerie se partagent le même univers du luxe, autant Laurent Picciotto préfère arrêter tout de suite la comparaison: “Une montre, même si de nos jours cʼest devenu accessoire, a au moins le mérite de donner lʼheure. La bande lumineuse en Superluminova, elle, ne sert à rien ! Cʼest un pur plaisir esthétique, une idée simple qui fait la singularité dʼun instrument dʼécriture dont on peut tout à fait se passer, ce qui le rend évidemment indispensable!” Journaliste: Olivier Müller Laurent Piciotto nous annonce quʼen association avec Edelberg, sortira prochaînement un Sloop thématique horlogère.
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58 Very few retail chains in France sell the Edelberg brand. The only watchmaking chain to do so is Chronopassion. This is hardly surprising, since Edelberg is in fact a brand of pen. Laurent Picciotto is a watchmaking enthusiast but above all a man who loves beautiful objects, innovation and good workmanship. It was probably these characteristics that led him to identify Edelberg as a shrewd addition to his watch collections. The brand defines itself as ʻhaute manufactureʼ. When Carlo E. Naldi launched it in Zug, in the spring of 2010, he was venturing into unknown territory. As a the distributor in Switzerland of the finest Italian fountain pens, his reputation and knowledge of writing instruments have earned him acclaim in the world of high-class office accessories and craftsmanship. In addition to established brands, ʻNaldi-Italyʼ has given its own name to a range of exclusive items ranging from cufflinks to cases, and even including designer keyrings. Pens, however, remain a completely separate art form, calling on age-old know-how. Carlo Naldi decided to have a dedicated collection: Edelberg. Why Edelberg? The word is simply a contraction of Edelweiss and Gutenberg; in other words, the natural combination of the excellence of Swiss manufactories and the invention of the printing press. The brand came into being six months later in Geneva, in October 2010. From the outset, Edelberg creations went for a ground-breaking appearance featuring a sophisticated, minimalist design, embodied in precious materials such as ivory, along with modern substances like carbon fibre. So how does an Edelberg differ from other similar Italian creations of the same calibre? In one key detail – precisely what attracted Laurent Picciottoʼs attention to the ʻSloopʼ model: “Running the length of the pen, there is a Super-luminova line – a distinguishing mark that is sure to catch the eye of watchmaking enthusiasts.” Although writing instruments and watches are part of the same world of luxury, Laurent Picciotto prefers to leave the comparison at that: “Even if watches have become accessories these days, they do at least tell the time, whereas the SuperLumiNova luminous line is of no practical use! Itʼs a purely aesthetic delight. One can quite easily do without a pen, but this simple idea puts this writing instrument in a category all its own – thereby making it a must-have!” Journalist : Olivier Müller Laurent Picciotto announces that in association with Edelberg a Sloop theme of watches will soon be launched.
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ROLAND ITEN
Lorsque Laurent Picciotto évoque les boucles de ceinture de Roland Iten, il raconte: “je me promenais à Bâle, au téléphone, quelque peu distrait. Je passe devant un stand doté dʼune Roland Iten en vitrine. Très honnêtement, au premier regard, je nʼai pas compris ce que cʼétait. Je suis entré dans la boutique. Je nʼavais jamais rien vu de tel. En une fraction de seconde, tout ce que lʼon peut avoir vu comme boucle de ceinture jusque là apparaît subitement inodore et sans saveur”. When Laurent Picciotto thinks of the belt buckles by RolandIten, he tells how: “I was walking in Basel, talking on the phone and a bit distracted when passed a stand where a Roland Itenʼs piece was on display.. At first glance I didnʼt understand what it was so I entered the booth. I had never seen anything like it before; in a split second all the buckles I had ever previously seen suddently seemed tasteless and dull.”
Il faut dire que vous ne trouverez pas souvent des boucles de ceinture de ce genre.... Issu dʼune famille dʼingénieurs, passionné de mécanique, Roland Iten travaille minutieusement ses pièces tel un artiste pour leur donner vie. À mi chemin entre lʼingénieur et lʼartisan, créatif et certain que la mécanique peut résoudre bon nombre de problèmes, Roland Iten raconte: “je conserve une certaine forme dʼinnocence. Lorsque vous en savez trop, vous pouvez éluder la question qui vous permettrait au final de passer outre les obstacles de production. Je suis celui qui au coté de lʼingénieur lui affirme que ça va fonctionner à chaque fois quʼil me dit que cʼest impossible !” Toutes ses créations sont réalisées à lʼaide dʼartisans et de techniciens, une collaboration qui assure également lʼunicité de chacun de ses modèles, un soin et une qualité d'exécution impeccable. Elles sont le fruit dʼun équilibre harmonieux entre le style et la fonction et prouvent, sʼil le fallait, la beauté de la mécanique. Chaque pièce est unique, réalisée en série limitée à partir de matériaux nobles et précieux.
LA R8 La boucle de ceinture Ardillon Calibre R8S Mark II se réfère au modèle de boucle du XVe siècle lorsque les militaires logeaient dans leur ceinture munitions, revolvers ou sabres. Le double ardillon de la ceinture permet de mieux répartir le poids et ainsi dʼassurer une plus grande longévité à celle-ci. Depuis, le temps a passé et les hommes ne portent plus de cette manière les armes. Mais le double ardillon offre toujours une garantie de longévité à la ceinture! La R8 est le fruit dʼun mariage heureux entre un artisanat traditionnel et une technique de pointe digne de la haute horlogerie. Fabriquée à Genève, cette boucle de ceinture dispose dʼun système unique mis au point par Roland Iten. “ Une Roland Iten, ce nʼest pas une boucle, cʼest LA boucle ”, conclue Laurent Picciotto.
59 What he means is that you cannot find belt buckles like these. Coming from a family of engineers, passionate about mechanics, Roland Iten works thoroughly on his pieces as an artist to give them life. He is somewhere between the engineer and the artist, using creativity at the same time as ensuring the mechanics are there to solve many issues. Roland Iten recalls: “I try and keep a certain kind of innocence. When you know a lot, you can avoid issues and overcome production obstacles. I am the one beside the engineer telling the artist it can work whenever he thinks it is impossible!” All his creations are elaborated with the aid of artisans and technicians, a collaboration that ensures the uniqueness of each of his models, with care and quality of flawless execution. These are the result of the harmony between design and function and prove the beauty of the mechanical. Each piece is unique, presented in limited editions and made from noble and precious materials.
LA R8 The buckle belt Ardillon Calibre R8S Mark II refers to the loop model of the XV century when soldiers wore their ammunition belts, guns and swords all the time. The double buckle belt helped to distribute the weight , thus ensuring greater durability. Time has passed and soldiers no longer carry their weapons like this. However the doublé buckle still offers lifelong warranty of the belt. The R8 is the result of the successful unión between traditional craftsmanship and the advanced technique worthy of fine watchmaking. Made in Geneva this belt buckle has a unique performance system developed by Roland Iten. “A Roland Iten is not just a buckle, it is THE buckle” concludes Laurent Picciotto.
R8 MARK II SEDAN
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C
CORUM
Admiral’s Cups Le premier modèle de la collection Admiralʼs Cup date de 1960. Il sʼagit dʼune montre à lʼallure sportive et originale immédiatement reconnaissable par la forme de son boîtier dodécagonal, les douze flammes nautiques qui rehaussent son cadran et le trophée de lʼAdmiralʼs Cup gravé au dos de son boîtier. Son histoire est intimement liée aux compétitions véliques. Depuis plus dʼun demi-siècle, Corum invente de nouvelles versions de ce modèle emblématique, porté aujourdʼhui par Ben Ainslie et Loïck Peyron, deux célèbres marins réalisant régulièrement des exploits sans nom. En 2011, Corum structure sa collection en trois sections distinctes : une section héritage, pour les modèles plutôt classiques et à complications, une section compétition avec des modèles de chronographes à complications, tendance sport chic, et enfin une section extrême avec des modèles aux fonctions sportives de haut niveau.
Admiral’s Cups The first model of the Collection “Admiralʼs Cup in 1960” bearing a sporty look is immediately recognizable by its 12 sided design. Twelve pennants enhance its dial and “Admiralʼs Cup” is engraved on the back of the case. It is closely linked to competitive sailing. For more than a century Corum has been creating new versions of this emblematic model. Worn today by Ben Ainslee and Loick Peyron, two famous sailors making regular unnamed exploits. In 2011 Corum structured its collection into three separate sections. A heritage category with rather classic and complicated models; a category of competition models with a sporty chic trend; and finally an extreme category with high level sports features.
60 Corum Bridges “Un concentré de haute horlogerie logé dans moins dʼun demi centimètre cube” voilà comment pourrait être définie la Golden Bridge crée par Corum en 1980. Dés sa présentation, elle fait sensation et marque lʼhistoire de la haute horlogerie. Elle est immédiatement reconnaissable de par son allure et de par son calibre dʼexception. Elle est dotée dʼun cadran rectangulaire transparent au centre duquel on peut admirer le mouvement baguette : 140 éléments assemblés dans un rectangle de 33 mm de longueur, 3 mm de largeur et 5 mm dʼépaisseur. Plus de trente ans après, Corum continue dʼoffrir des variantes et des interprétations de ce modèle pour le plus grand bonheur de ses clients. La Ti-Bridge se voit ainsi dotée dʼun nouveau mouvement baguette, le calibre CO 007. En 2011, Corum présente sa Golden Bridge automatique qui dispose du premier mouvement automatique à remontage linéaire. Corum Bridges “A thorough concentration of watchmaking housed in less than half a cubic centimeter” is how the Golden Bridge created by Corum in 1980 could be described. Since its presentation it has caused sensation and marked the history of watchmaking. This piece is instantly recognizable by its appearance and by its exceptional calibre. In the center of the transparent rectangular dial you can admire the escapement assembly. 140 items are assembled in a rectangle of 33 mm. long, 3 mm wide and 5 mm. thick. To the delight of its customers, more than 30 years later, Corum continues to offer variations and different interpretations of this model. Ti Bridge is given a new, calibre CO 007, escapement assembly. In 2011 Corum presented its Golden Bridge Automatic introducing the first automatic linear winding movement.
Tout ce qu’il faut savoir sur la marque Corum est une marque relativement jeune qui existe depuis 1955 et qui sʼimpose vite sur le marché de la haute horlogerie parmi les plus grandes maisons horlogères. Mais il sʼagit surtout dʼune marque qui évolue tant et si bien que le Corum dʼaujourdʼhui nʼa guère à voir avec celui dʼhier. “Il y a trente ans, Corum était la marque qui produisait des cadrans en plume de paons, des calandres de Rolls-Royce ou encore des cadrans dollars. Ce nʼétait pas nécessairement du goût de tout le monde, mais cʼétait une marque, indépendante dʼesprit et de culture, qui traçait sa route sans se préoccuper des codes en vigueur”, explique Laurent Picciotto. Les amateurs se souviennent encore de la Bubble, depuis Corum présente plusieurs grandes collections de très haute qualité tant par leurs mouvements dʼexception que par lʼoriginalité de leur design. “ Aujourdʼhui, la marque développe de très belles pièces compliquées, comme des tourbillons ou répétitions minutes. Cʼest une marque dont on attend beaucoup pour lʼavenir ” annonce le fondateur de Chronopassion. Everything you need to know about the brand Corum is a relatively young brand, in existence since 1955, and quickly became established in the market for luxury watches amid the most prestigious watchmakers. However, the brand has evolved so much that today’s Corum models have little in common with yesterday’s. As Laurent Picciotto explains: “30 years ago Corum was a firm that produced dials in peacock feathers, calendars, Rolls Royces and even dollars dials! Not necessarily everyone’s taste but the brand had an independent spirit and culture which sketched out its own route without worrying about the rules.” Fans still remember Corum’s Bubble when the brand presented several high quality collections with exceptional mechanism and original design. “Nowadays the brand produces some beautiful, complex items adorned with features such as tourbillons or minute repeaters. There is great deal of expectation regarding the brand for the future” announces the Founder of Chronpassion.
TI-BRIDGE TOURBILLON
· Boîtier: forme tonneau de 13,23 mm dʼépaisseur et de dimensions 42,50 x 52,30 mm. Le fond ouvert à vis, en titane grade 5 avec, glace saphir et traitement antireflet. Les plaques de côté sont en caoutchouc vulcanisé. · Cadran: laiton, traitement PVD gris. Deux aiguilles squelettes finition rhodié recouvert de superluminova grise. Petite seconde au dessus du tourbillon volant. · Mouvement: mécanique à remontage manuel, calibre CO 022, réserve de marche de 72 h. Finitions: ponts et platine en ARCAP, 2 barillets avec finition satiné soleil. Logo Corum gravé sur le pont. · Bracelet: en cuir alligator, boucle déployante triple. · Étanchéité: 50 m. · Édition limitées à 20 pièces.
· Case: Barrel shaped 13.23 mm thick, and 42.5 mm x 52.30 mm. dimensions. The screw open base in 5 grad titanium with sapphire crystal and anti-reflective treatment. The sides are of made of vulcanised rubber. · Dial: in brass with grey PVD treatment, and two skeleton, rhodium finished hands coated with grey superluminova. The second hand is above the driving tourbillon. · Movement: Mechanical movement with manual winding, Calibre CO 022, with 72 hour power reserve. Finishings: points and platimum in ARCAP, two barrels with satin sun finish. Corum logo engraved on the point. · Strap: Alligator leather with a triple folding clasp. · Water resistance: 50 meters. · Limited edition of 20 pieces.
022.702.94-0F81-0000
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GOLDEN BRIDGE AUTOMATIQUE
· Mouvement: baguette automatique à remontage linéaire, masse en platine, bride glissante, balancier à inertie variable réglable par vis platine et ponts en or 18 carats, décor guilloché vertical, réserve de marche de 40 heures. · Boîtier: 37,2 x 51,8 mm, en or rouge 18ct 5N ou en or blanc 18ct, de forme tonneau. Finition polie et satinée, couronne cannelée à 6 heures décorée avec la clé Corum. · Cadran: noir ou gris, vitre saphir permettant la vision du mouvement en action. Index des heures en applique, aiguilles des heures et des minutes squelettes en noir. · Bracelet: cuir crocodile noir, cousu à la main, fermoir boucle ardillon en or rouge ou en or blanc. · Étanchéité : 30 m.
· Movement: Automatic escapement linear winding, body in platinum, sliding clamp, variable inertia balance adjusted by screws and plates in 18 carat gold bridges, vertical guilloche, 40 hour power reserve. · Case: Barrel shaped, 37.2 mm x 51.8 mm., 18 carat 5N red or white gold. Polished satin finish, fluted crown at 6 O’clock decorated with the Corum key. · Dial: in black or grey, the sapphire crystal allows view of the movement in action. Hours indicated on the appliqué, skeleton hour and minute hands in black. · Strap: Black crocodile leather, hand sewn, clasp buckle in red or white gold. · Water resistance: 30 meters.
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RUDIS SYLVA
Rudis Sylva est une jeune manufacture horlogère indépendante qui se démarque de toutes les autres avec deux idées maîtresses: la valorisation des métiers dʼart qui entourent le maître horloger et lʼartisanat. Forte de cette volonté de faire revivre et de transmettre un patrimoine culturel horloger traditionnel régional, la maison horlogère avec la création et la réalisation de son Oscillateur Harmonieux révolutionne le monde de la haute horlogerie.
Les deux balanciers dentés. Lʼancre est positionnée à 90 degrés. Le double barillet assure une réserve de marche de 70 heures. The two teethed balances, the anchor set at 90∫ (The double barrel ensures 70 hour power reserve
Rudis Sylva provient de lʼancien nom du village foi, sa conviction", raconte Laurent Picciotto. Les Bois qui se situe dans les Franches- La maison Rudis Sylva ne produit que de Montagnes jurassiennes. Rudis pour Jean grandes complications horlogères, les artisans Ruedin, qui au XIVe siècle déboisa avec ses horlogers réalisent chaque pièce manuellecompagnons le plateau de la Franche mon- ment, respectant le savoir-faire et les techniques ancestrales traditiontagne et Sylva en latin qui nelles, les outils eux-mêmes signifie forêt. Le fondateur Rudis Sylva est une jeune pour lʼanglage sont fabriqués de cette manufacture un manufacture horlogère à la main! Émailleurs, guilpeu spéciale, Jacky Epitaux indépendante qui se locheurs, graveurs, tous tratente de braquer la lumière démarque de toutes les vaillent et collaborent sur les compétences horautres avec deux idées ensemble minutieusement logères de cette région, maîtresses: la valorisation avec patience et passion avec lʼenvie de transmettre des métiers d’art pour trouver les meilleures le savoir-faire et lʼétat qui entourent le maître solutions et produire à lʼardʼesprit de ceux que lʼon horloger et l’artisanat. rivée des pièces uniques appelait les “paysans hordʼune qualité exceptionnelle. logers”, les agriculteurs du Le premier garde-temps de coin qui fabriquaient des montres le soir, après leur longue journée de la manufacture séduit immédiatement les labeur et surtout en hiver, attablés à leur amoureux de la haute horlogerie, il se dote du planche de travail en face de la fenêtre plein fameux Oscillateur Harmonieux, inventé par Mika Rissanen. Un système breveté en 2009 sud de leur maisonnette..... Jacky Epitaux, "l'amour du travail bien fait", qui offre une précision plus exacte encore que explique Laurent Picciotto. Si la manufacture le Tourbillon. Dans une cage qui tourne à 360º en une minute, deux balRudis Sylva part du principe anciers dentés reliés lʼun à que la qualité sʼimpose La maison Rudis Sylva lʼautre et animés par une dʼelle-même aux yeux des ne produit que de grandes seule ancre à 90º, chacun collectionneurs et amateurs complications horlogères, tournant dans un sens de belles montres, il reste les artisans horlogers opposé à lʼautre, ont en leur que le fondateur de cette réalisent chaque pièce milieu deux spirals montés maison horlogère artisanale manuellement, respectant en inversion qui se déploient transmet ses convictions, le savoir-faire et symétriquement, lorsque son amour du métier et de les techniques lʼun se ferme, lʼautre se sa région avec force. "Jacky ancestrales traditionnelles. déploie. La gravité est avec et moi nous sommes vus ce système compensée pendant deux ou trois ans à immédiatement. La montre Bâle sans véritable suivi. La relation s'est ensuite progressivement nouée est dʼune précision inégalée. Une performance avec l'homme, et sa création a suivi. Ils sont vraiment exceptionnelle. indissociables, il y a mis toute son énergie, sa
Troisième génération La maison horlogère lance cette année la troisième génération de l´Oscillateur Harmonieux : “Nous avons construit un mouvement, lʼavons usiné puis assemblé, testé et amélioré durant plusieurs années. Lʼoscillateur harmonieux est une révolution. Les horlogers à qui nous avons présenté le concept des balanciers dentés nʼont pas compris tout de suite la faisabilité dʼun tel mouvement. Son explication et la démonstration de sa fiabilité et de lʼannulation instantanée de lʼeffet de gravité les ont séduits”, explique Jacky Epitaux. “Il faut maintenant que le monde de lʼhorlogerie se rende compte de lʼimportance de cette invention. Des sommes colossales ont été investies par les marques dans la technologie du tourbillon. LʼOscillateur Harmonieux se situe au sommet de la pyramide de cette science dédiée à la lutte contre lʼeffet de gravité en mécanique horlogère”, conclut-il. "C'est une pièce de niche, technique, destinée à un public averti; c'est une pièce qui demande des explications, du conseil. Avec une Rudis Sylva, on transmet autant de capital technique que de capital émotionnel, humain. Et cela, ce n'est pas prévu dans les manuels de lancements commerciaux", explique Laurent Picciotto.
RUDIS SYLVA
Rudis Sylva is a young, independent watchmaker who stands out with two main ideas: promotion of the works of art in the watchmaking and quality craftmanship. With a strong desire to revive and transmit a cultural heritage of traditional regional watchmaking, the watch House, with the creation and implementation of Harmonic Oscillator revolutionized the world of watchmaking.
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The name Rudis Sylva comes from the ancient He has put all his energy, faith and conviction name of the village of Les Bois which is set in into it.” Says Laurent Picciotto. the Jura Mountains. Rudis for Jean Ruidin who, The House of Rudis Sylva only produces ítems of major watchmaking comalong with companions, in plexities. The artisan watchthe fourteenth century deforRudis Sylva is a young, makers create each piece by ested the mountain plateau independent watchmaker hand, respecting the expertand Sylva which means ʻforwho stands out with ise and traditional ancestral estʼ in Latin. How this factotwo main ideas: promotion techniques and even the ry came to be founded is of the works of art tools they use for beveling rather special: Jacky Epitaux in the watchmaking are hand made! was trying to steer light onto and quality Enamel, guilloche, engraving watchmaking skills in the craftmanship. artists all work together with area with a desire to transmit patience and passion to find the spirit and knowledge to the best solutions to produce those who were known as “peasant watchmakers”, farmers in the area who the creation of unique pieces of exceptional made watches in the evenings and especially in quality. The first timepiece from this factory won winter, seated at their benches in front of a south over the lovers of fine watches when introducing the “harmonious oscillator”, facing window in their housinvented by Mika Risanen. A es… The House of Rudis Sylva patented system in 2009 that Jacky Epitaux: “the love of a only produces ítems provides even more accurajob well done” says Laurent of major watchmaking cy than a tourbillion. Inside a Picciotto. If the factory of complexities. The artisan cage that rotates 360º a Rudis Sylva possessed the watchmakers create minute, two interconnected quality that he imposed on each piece by hand, teethed balances driven by a himself to catch the eyes of single 90º anchor each runthe collectors and connoisrespecting the expertise ning in the opposite direction seurs of fine watches he and traditional to one another between spiwanted this artesan watchancestral techniques. rals mounted in reverse, that maker House to firmly transextend symmetrically - when mit his beliefs and love of the profession within the region. “Jacky and I have one is closed the other unfolds. Gravity is seen each other for two or three years at Basel immediately compensated by this system. The without much happening. The relationship watch is one of unparallel accuracy. establishes progressively between the man, and his creation which follows. They become inseparable.
Third Generation This year the watch House is launching the third generation of the harmonic oscillator: “We have built a sytem that has been assembled, tested and refined over several years. The harmonic oscillator is a revolution. The watchmakers to whom we presented the concept of the teethed balances did not immediately understand the feasibility of such a movement. The explanation and demonstration of the reliability and instantaneous reversal of the gravity effect has convinced them.” Says Jacky Expitaux. “Now we need the watchmaking world to realize the importance of this invention. Huge amounts of money have been invested by brands in the Tourbillon technology. The harmonic oscillator is at the top of the pyramid of the science dedicated to the battle against the gravity effect in mechanical watchmaking.” He concludes. This is a piece of niche technique intended for an advanced public. It is a piece that requires explanations and advice. With Rudis Sylva we can transmit this with technical, emotional and human capital. This is not provided in the manuals of commercial promotions.” affirms Laurent Picciotto.
RS12 GRAND ART HORLOGER
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Le pont indicateur de seconde en titane, anglé à la main. The second bridge in titanium, angled by hand.
Boîter en or gris 18 ct de 44 x 14,3 mm. Fond en or rose ou or gris, vissé. Décoration avec gravure fait main. Bracelet en alligator véritable, grandes écailles et pompon. Couronne en or rose ou or gris avec logo gravé à la fraise. Logo de la marque, 3 sapins sur 3 montagnes. Aiguilles en or, décorées main. Case in grey 18 carat gold 44 mm. x 14.3 mm. Base: in pink or grey gold, screwed. Decoration: engraved by hand. Strap: genuine alligator, large scale and tassel. Crown: in pink or grey gold. Logo of the brand engraved: 3 trees on 3 mountains. Hands: gold hand decorated.
À COUTEAUX TIRÉS
Interview dʼOlivier Müller/Chronopassion. Photo de David Carteron/Chronopassion.
L’interview croisée sans concession de Jacky Epitaux, co-fondateur de Rudis Sylva
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Qu’est-ce qui rapproche Jacky Epitaux de Laurent Picciotto? Laurent Picciotto: Tellement peu de choses en apparence que nous étions finalement faits lʼun pour lʼautre (rires)! Jacky Epitaux: Cʼest vrai que tu ne tʼes pas laissé approcher facilement, il mʼa fallu deux ou trois ans pour te convaincre du bien-fondé de notre démarche… LP: Jʼavoue que deux à trois ans ont bien été nécessaires pour comprendre ta démarche. Elle est technique, personnelle et se fonde sur des valeurs patrimoniales quʼil faut bien saisir pour appréhender lʼOscillateur Harmonieux. À ma décharge, nous nous sommes vus les premières fois à Baselworld, lieu de loin le plus inapproprié pour entendre ton discours sur la valorisation des métiers artisanaux des Franches-Montagnes! Au final, cʼest peut-être cela qui mʼa séduit, une pièce qui ne se livre et découvre que si lʼon lui accorde le temps quʼelle requiert… Jacky, pourquoi ne pas avoir fait d’emblée une pièce plus accessible, pour introduire la marque de manière plus abordable? JE: Je ne voulais pas faire dans le spectaculaire tout de suite. Je suis né dans lʼhorlogerie, pas dans le design. Ce qui mʼimporte, cʼest davantage de valoriser nos métiers, nos compétences, celles qui ont toujours fait la singularité de notre région. Je ne travaille quʼavec des artisans locaux. Ils sont réputés dans le monde entier pour leur savoir-faire mais ce ne sont pas des gens qui œuvrent dans le sensationnel, le spectaculaire.
À COUTEAUX TIRÉS
Rudis Sylva est-elle un cas à part? JE: Lʼapproche technique de lʼOscillateur Harmonieux corse le LP: Ce sont effectivement des cas assez à part. Il y aurait tout. Nous avons pris le parti de cranter un balancier, cʼest éventuellement Greubel Forsey à qui lʼon pourrait les comparer. contraire à tout ce que lʼon avait pu voir en horlogerie jusquʼà Cʼest une démarche très personnelle dans les deux cas, celle présent ! Mais après quatre ans de développements, nous de leurs fondateurs, en somme. étions largement en mesure de démontrer la valeur ajoutée de JE: Le design est une chose, lʼesprit en est une autre. lʼinvention. Nous parvenons aujourdʼhui à des niveaux de préEsthétiquement et techniquement parlant, nous avons un parti cision en position verticale qui dépassent sans difficulté ceux pris très fort, mais il y a effectivement des marques qui sont du tourbillon. dʼapparence très différentes mais Avec de telles avancées à l’actif de qui partagent ce même esprit dʼauRudis Sylva, il aurait pu être intéresthenticité. Greubel Forsey pourrait sant de développer un marketing et Ce qui m’importe, effectivement en faire partie. Quoi une communication à même de quʼil en soit, je nʼai pas envie de soutenir la notoriété de l’Oscillateur c’est davantage de jouer à lʼapprenti sorcier. Mon objecet, incidemment, le travail d’un tif, cʼest de valoriser les compépartenaire commercial comme valoriser nos métiers, tences horlogères de notre région Chronopassion… nos compétences, celles jurassienne. Rudis Sylva, cʼest un JE: Cʼest vrai… Jʼaime à croire que hymne aux sédentaires. nous serons reconnus à grande qui ont toujours fait la échelle pour nos compétences horAvec peut-être à la clé la contrasingularité de notre logères et non le choix du visuel de diction commerciale qui voudrait notre dernière publicité ! région. Je ne travaille que tu présentes des nouveautés LP: La nouvelle version de ta pièce va plus régulièrement, pour continuer dans le bon sens. Toujours aussi techqu’avec des artisans à capter l’attention des clients… nique, elle laisse un peu plus appalocaux. Ils sont réputés LP: De mon point de vue, en tout raître son mouvement et ajoute ainsi cas, cela peut presque devenir une une dimension spectaculaire à son dans le monde entier sorte dʼargument, au contraire. Ça esthétique quʼelle nʼavait pas avant. nʼa pas de sens, sur des pièces Pour le client final, la pièce est pour leur savoir-faire aussi complexes et qui ne misent inchangée mais il peut enfin mais ce ne sont pas que sur lʼauthenticité, de revenir tous apercevoir, avant même de comprenles ans avec une nouveauté. Cette dre ce quʼil a entre les mains, quʼil a à des gens qui œuvrent approche, ce serait celle qui consisfaire à quelque chose de haut vol. terait à conquérir de nouveaux dans le sensationnel, clients, à échéance régulière. Nous Jacky, ce rythme que tu as imprimé le spectaculaire. ne sommes pas dans cette optique à ta marque dès son lancement, Jacky Epitaux avec Rudis Sylva. avec le recul, tu estimes que c’était JE : Nous sommes dans un monde une bonne chose? qui sʼépuise… JE: Jʼai foi dans mon rythme de proLP: Sans compter que lʼintroduction régulière de nouveaux duction, oui. Eventuellement, sʼil fallait revoir quelque chose, modèles rend plus rapidement obsolète les anciennes col- ce seraient les investissements consentis avant production de lections. la toute première pièce. Jʼai énormément misé sur le JE: Jʼai la conviction que la vérité finira toujours par triompher! développement des process et des outils de production, avant même dʼavoir la n° 001 en main. Mais aujourdʼhui, ces La clientèle Chronopassion demande la même mise en investissements sont valorisés au mieux de leur capacité eu perspective de la pièce pour être appréciée? égard à la demande que nous rencontrons. LP: Oui. Ma clientèle est souvent plus ʻgrungeʼ que ʻruraleʼ ! Elle saisit lʼimportance des métiers artisanaux dans la réalisation dʼune pièce de ce niveau mais demande malgré tout un recadrage sur les métiers dʼart qui se sont penchés dessus.
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CUT AND THRUST
Lively cross-talk with Jacky Epitaux, co-founder of Rudis Sylva
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What’s most important to me is making good use of the expertise and skills that have always made our region different. I work only with local craftsmen. They’re renowned all over the world for their knowhow, but they’re not the kind of people that are famous for sensationalism or being showy. Jacky Epitaux
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So, Jacky Epitaux and Laurent Picciotto; what brought you together? Laurent Picciotto: on the face of it, virtually nothing – which of course turned out to mean that we were made for each other (laughter)! Jacky Epitaux: Itʼs true that you werenʼt easy to get alongside – it took me two or three years to convince you that our approach was worth looking at. LP: Yes, and it took me two or three years to understand where you were coming from. Technique, personality, based on family values; one has to have a feel for all that to understand the Harmonious Oscillator. In my defence, the first few times we met we were at Baselworld, by far the least suitable place for listening to what you had to say about putting the craftsmanship of the FranchesMontagnes District to use! In the end, perhaps thatʼs what won me over – a timepiece that could only be understood and appreciated when one devotes the amount of attention it deserves. Jacky, why didn’t you make a more accessible watch, to make it easier for the brand to be more widely known? JE: I didnʼt want to do something ʻin-yer-faceʼ to begin with. My background is watchmaking, not design. Whatʼs most important to me is making good use of the expertise and skills that have always made our region different. I work only with local craftsmen. Theyʼre renowned all over the world for their knowhow, but theyʼre not the kind of people that are famous for sensationalism or being showy. Is Rudis Sylva a special case? LP: Yes, theyʼre somewhat in a class of their own. They could possibly be compared to Greubel Forsey. In any case itʼs a very personal approach – basically that of their founders. JE: Design is one thing, sprit is another. Aesthetically and technically speaking, we have a very distinctive angle, but there are brands that are quite different on the face of it but which actually have a similar spirit of authenticity. Greubel Forsey could be one such example. In any case, Iʼm not interested in meddling in things Iʼm not familiar with. My aim is to promote the watchmaking skills of the Jura – our local region. Rudis Sylva is a tribute to people whose roots run deep. Doesn’t that lead to something of a marketing conundrum, with pressure on you to bring out new items at regular intervals in order to grab clients’ attention? LP: as far as Iʼm concerned, at least, itʼs quite the opposite – virtually a selling point. It doesnʼt make sense to bring out something new every year when weʼre talking about watches that are so complicated and for which everything depends on authenticity. The kind of approach youʼre talking about involves winning over new clients at regular intervals. With Rudis Sylva, itʼs a whole different story. JE: Weʼre in a world thatʼs becoming exhausted with that kind of approach. LP: Not only that, the regular arrival of new models makes the older collections obsolete sooner. JE: Iʼm convinced that truth will always prevail in the long run! Do Chronopassion’s customers need to have the same take on the timepiece for it to be appreciated? LP: Yes. Often my clientele are more ʻgrungeʼ than ʻruralʼ! They might get a feel for the importance of craftsmanship when it comes to making a watch of this calibre, but they need guidance if they are really to appreciate the master crafts that have made it what it is. JE: The technical approach of the Harmonious Oscillator makes everything more complicated. We decided to have a toothed balance wheel – which went
CUT AND THRUST
Interview of Olivier Müller/Chronopassion. Photo of David Carteron/Chronopassion.
against everything that had ever been seen in watchmaking up till then. But after four years of development, we were easily able to demonstrate the added value of this invention. We have now reached levels of precision in a vertical position that are easily ahead of those of the tourbillon. On the back of that kind of progress, wouldn’t it have made sense for Rudis Sylva to develop marketing and advertising to support the fame of the Oscillator – and incidentally, the work of a commercial partner such as Chronopassion…? JE: I suppose so, but I like to think that weʼll get widespread acclaim for our watchmaking skills, rather than for the choice of visual for our latest ad! LP: The latest version of your watch is a move in the right direction. Itʼs still just as technical, with a little more of its movement apparent – adding a spectacular aspect to its aesthetic appearance that it didnʼt have before. For the final customer,
the watch is just the same. The difference is that they can start to appreciate the fact that they have a top-notch timepiece in their hands, even before they begin to understand it. Looking back, Jacky, do you think that the pace you set for your brand when it was first launched was the right one? JE: I believe in the pace of my output, yes. If I could change anything, it would be the investments agreed prior to the production of the very first watch. I invested enormous amounts in the development of production processes and equipment, even before I saw watch number 001. That said, in the light of current demand, those investments have now turned out to be good ones.
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BREGUET
Breguet, une marque historique La marque Breguet est solidement ancrée dans notre paysage culturel et notre patrimoine comme la maison horlogère historique par excellence. Il est difficile, en effet, lorsque lʼon pense à la manufacture Breguet, de ne pas sʼaventurer sur les traces des reines et des rois qui ont fait appel à Abraham-Louis Breguet, de ces artistes, écrivains, musiciens qui ont évoqué la montre Breguet ou encore des inventions du fondateur de la dynastie. Ils sont nombreux, de Bonaparte à la Reine de Naples, de Churchill à Arthur Rubinstein, de Balzac aux surréalistes européens, il nʼy a pas de doute, Breguet relève du monument historique. Mais attention, il nʼest pas question quʼelle soit pour cela relayée au rang des vieilles manufactures poussiéreuses, Breguet cʼest aussi la tradition sans cesse à redécouvrir et à réinventer, depuis son intégration au sein du groupe Swatch sous la direction de Nicolas G. Hayek, puis de Marc A. Hayek, la marque revendique plus que jamais son histoire pour mieux la dépasser.
A.-L. Breguet (1747-1823) maître horloger génial maître horloger, son histoire lorsquʼil de talent impose sa griffe au travers de sʼinstalle à Paris, Quai de lʼhorloge sur l'île nombreuses inventions qui resteront dans de la Cité, ses inventions multiples et de nos lʼimaginaire collectif les symboles dʼune jours très documentées mais surtout. sa clientèle. marque puissante et novatrice. Qui dit “tourbillon” dit Breguet, mais qui dit Les prestigieux commanditaires de “perpétuelle” ou “échappement à force A-L. Breguet contribuent à alimenter la constante” également, tout comme toute légende sur laquelle sʼappuie très légitimeune série dʼinventions toujours plus astu- ment le marketing de la marque encore cieuses les unes que les autres qui ont fait aujourdʼhui. la gloire de la manufacture. Son identité Il y a tant dʼinnovations que lʼon attribue à A-L. Breguet quʼil est repose sur un certain impossible de sousnombre de signes dis“Breguet fait une montre qui, traire la marque du patinctifs esthétiques et pendant vingt ans, trimoine horloger et de techniques comme le ne se dérange pas, notre culture de cadran guilloché, le et la misérable machine manière encore plus numéro de fabrication à travers laquelle nous vivons générale. de la montre visible sur se dérange et produit Sʼil existe quelques le cadran, la signature la douleur au moins maisons horlogères qui Breguet très discrète une fois la semaine.” se doivent de mettre en visible à la lumière rasvaleur leur patrimoine, ante uniquement ou Stendhal la manufacture Breguet encore les cannelures. (1783-1842), Rome, en fait partie et plus Les amateurs de haute Naples et Florence (1817). encore, elle est la horlogerie parlent des mémoire de la haute “aiguilles Breguet”, (invention de 1783) des chiffres ou de la horlogerie. Il nʼest donc pas surprenant de “clef Breguet” signalant par-là à chaque fois constater la création dʼun musée Breguet et la référence majeure à lʼhistoire de la haute la collaboration établie entre Breguet et horlogerie mais également à lʼexcellence, dʼautres musées dans le monde ou encore comme si le nom lui-même “Breguet” deve- la volonté pour la marque de réaliser des nait un adjectif qualificatif synonyme de per- expositions, prouvant là encore son imbricafection et de patrimoine culturel référent. tion et son implication au coeur du patriLes archives de la maison permettent moine culturel européen. aujourdʼhui de reconstituer l'épopée du
Breguet, “Du tourbillon à la chronométrie”, rétrospective à Bâle 2013 Les collections de la maison Breguet sont nombreuses, elles constituent un éventail assez représentatif de lʼampleur du domaine de compétence de la marque qui va du respect presque religieux du savoir-faire artisanal de lʼhorloger aux innovations techniques renouvelées mais toujours dans un esprit de tradition et de référence historique absolue. Des “Classiques” de Breguet au chronographe type XXI, chaque modèle est le fruit dʼun savoir-faire et dʼune prouesse technique puissante. Poursuivant sa course à lʼinnovation, la manufacture continue dʼinventer et de présenter des modèles à la pointe de la technologie. En 2006, elle propose les premières montres avec spiral et échappement en silicium et puis elle dévoile ses recherches concernant lʼutilisation de la haute fréquence et lʼintégration du magnétisme dans ses montres. Ainsi, en 2010, la maison horlogère révèle son Type XXII, premier chronographe mécanique de série dont le mouvement bat à une fréquence de 10Hz ou encore La musicale, une montre à sonnerie dotée du premier régulateur magnétique de lʼhistoire horlogère. Puis en 2012, Breguet lance la “Classique chronométrie” intégrant un balancier à pivots magnétiques au mouvement dʼune fréquence de 10Hz qui lui offre une capacité régulatrice particulièrement performante.
73 Breguet, an historical brand Breguet is firmly rooted in our cultural landscape and heritage as an historical watchmaker House by excellence. It is indeed difficult, when we think about Breguet, not to recall kings and queens that appealed so much to Abraham Louis Breguet, and those artists, writers and musicians who have admired the Breguet watches and inventions by the Founder of the dynasty. There are many, from Bonapart to the Queen of Naples, from Churchill to Arthur Rubenstein of Balzac to European surrealists; no doubt, Breguet is monumental. But attention, please: it is not a question of being related to old, dusty factories, Breguet is a tradition, to be rediscovered and reinvented, especially since its integration to the Swatch Group, under the leadership of Nicolas G. Hayek, the brand boasts more than ever its history to exceed even further.
BREGUET
A.L. Breguet (1747-1823) master watch- now make it possible to reconstruct the epic maker whose talent imprints itself on numer- of the awesome watchmakerʼs story from ous inventions that keep the symbols of a when he moved to the Paris watchmaking powerful and innovative brand in the collec- quarter and multiple inventions are documented as well as his portfolio of customers. tive imagination. Whoever says “toubillon” is saying Breguet. The prestigious sponsors of A.L. Breguet The same goes for “perpetual” or “constant contribute to fueling the legend which still force escapement”, also the increasingly supports the brand marketing today. So clever inventions from the authors who many inventions are attributed to Breguet made the glory of manufacture. Breguetʼs that it is hard for the brand of watchmaking identity is based on a number of distinctive heritage and culture to go unnoticed in our culture and in society in features and aesthetic general. techniques such as the “Breguet made a watch If there are any watchguilloche dial serial that never went wrong making Houses with number of the watch in twenty years and noticeable heritage, visible on the dial, or the miserable piece Breguet is one and the Breguet signature, moreso, belongs to the discreetly visible under of nowadays is disturbing memoirs of watchmakcertain light. and causes pain at least ing. It is not surprising The lovers of luxury once a week.” to learn of the creation watches speak of Stendhal (1783-1842), Rome, of a Breguet museum “Breguet hands” (invenNaples and Florence (1817). and of the collaboration ted in 1783), numbers between Breguet and or “Breguet key” each invention making a major impact in the his- other museums throughout the world with tory of watchmaking. They also say Breguet exhibitions, once again proof of “Beguet” as if the name itself has become a its involvement in the heart of European synonym for perfection and a reference to cultural heritage. cultural heritage. The archives of the House
Breguet, from the tourbillion to the chronometer, retrospective in Basel 2013. The collections of the House of Breguet are many and fairly representative of the scope of expertise of the brand that goes from almost a religious respect of the craftsmanship of watchmaker to the new innovative techniques but always in the spirit of tradition and absolute historical reference. In the “Classic” Breguet type XXI chronograph collection, each model is the result of expertise and strong technical skills. Continuing along its course of innovations, the House invents and present models which are at the forefront of technology. In 2006 it presents the first watches with the spring and escapement in silicon and then reveals its research into high-frequency and the introduction of magnetism in its watches. In 2010 the watchmaker reveals Type XXII the first mechanical chronograph edition with movement that beats at a frequency of 10 Hz or The Musical, a striking watch with the first magnetic regulator in the history of watchmaking. Then, in 2012 Breguet launched the “Classic Chronometer” incorporating a rocket magnetic pivotal movement with a 10Hz frequency providing a particularly effective regulatory performance.
TRADITION DOUBLE FUSEAU Aiguilles Breguet “pomme évidée” en acier bleui. Breguet “cored apple” steel hands
Cadran en or 18 ct guilloché à la main, argenté et individuellement numéroté et signé Breguet pour le second fuseau horaire. Dial in 18 carat hand guilloche gold, silver and individually numbered and signed by Breguet in the 2nd time zone. Indicateur jour/nuit lié à lʼheure de référence à 10 h et balancier à 4 h. Day/Night indicator linked to the hour at 10 O’clock and pendulum at 4 O’clock
Cadran en or 18 ct traité noir pour les heures de référence. Dial in 18 carat black coated gold for the hours of reference. Boîtier en or blanc 18 carats à carrure finement cannelée, de 40 mm de diamètre. Fond saphir. Case in 18 carat white gold with finely fluted center 44 mm. diameter with sapphire base.
MOUVEMENT
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mécanique à remontage manuel, avec un traitement de couleur anthracite. Numéroté et signé Breguet. Réserve de marche de 50 h indiquée au dos de la montre. Étanche jusquʼà 30 m. Movement: Mechanical manual winding and anthracite colour treatment. Numbered and signed Breguet. 50 hour power reserve indicated on the back of the watch. Water resistant to 30 meters.
Tourbillon 60 s à 1 h. Pont supérieur en titane, barrette de tourbillon de forme Breguet en acier inox amagnétique. Tourbillon: 60 seconds to 1 hour. Upper bridge in titanium. Tourbillon bridge in Breguet shape in nonmagnetic stainless steel..
Boîtier en or rose 18 carats à carrure finement cannelée, de 41mm de diamètre. Fond saphir. Case: in pink gold with finely fluted caseband 41 mm. diameter and sapphire base.
Réserve de marche de 50 h avec indication de la réserve de marche sur le tambour de barillet. Power reserve of 50 hours indicated on the barrel.
MOUVEMENT
mécanique à remontage manuel avec tourbillon, avec un traitement de couleur anthracite. Numéroté et signé Breguet. Couple constant assuré sur toute la marche de la montre par une transmission fusée-chaîne. Étanche jusquʼà 3 bar (30m.).
Aiguilles Breguet “pomme" en acier bleui à “pomme évidée” en acier poli. Breguet “cored apple” hands in polished steel.
MOVEMENT
mechanical with manual winding tourbillion with anthracite colour coating. Continuous running ensured by rocket-chain transmission. Water resistant to 30 meters.
Cadran en or 18 ct guilloché à la main et traité noir, excentré à 7 h. Individuellement numéroté et signé Breguet. Dial: 18 carat gold hand guilloche in black at 7 O’clock. Individually numbered and signed by Breguet. 704 7BR-G9-9ZU
TRADITION FUSÉE CHAÎNE
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Célébrant le bi-centenaire de livraison par Breguet de la commande de Caroline Murat, la manufacture effectue des recherches dans ses archives afin de définir au mieux la montre originale, hélas disparue et ayant appartenue à la Princesse Murat, soeur de Napoléon. Réinterprétant les documents, la maison horlogère lance une collection de montres pour femme “Reine de Naples” et en 2012 dévoile un nouveau modèle avec fils dʼor ainsi quʼune exposition itinérante retraçant lʼhistoire de la montre. REINE DE NAPLES
Cadran en or argenté 18 ct, guilloché à la main et en nacre de Tahiti noire, petite seconde excentrée à 7 heures, phases de lune à 12 heures, réserve de marche à 12 heures avec lune rhodiée. Individuellement numéroté et signé Breguet. Aiguilles Breguet à “ pomme évidée ” en acier poli. Silvered dial 18 carat gold, hand guilloche with black Tihitian mother of pearl, second at 7 O’clock, phases of the moon at 12 O’clock, powere reserve at 12 O’clock with moon rhodium. Individually numbered and signed by Breguet “cored apple” polished steel.
Boîtier de forme ovoïde de 28,45 x 36,50 mm de diamètre, en or blanc 18 carats à carrure finement cannelée. Lunette sertie de 117 diamants dʼenviron 0,99 carats. Fond saphir. Oval shaped case 28.45 x 36.50 mm. in diameter, in white 18 carat gold caseband, bezel paved with 117 diamonds totaling approximately 0.99 carats, sapphire base.
Mouvement mécanique à remontage automatique. Numéroté et signé Breguet. Réserve de marche de 40 heures. Étanche jusquʼà 3 bar (30 m). Mechanical movement with automatic winding. Numbered and signed Breguet. 40 hour power reserve. Water resistant to 30 meters.
75 Bracelet en fils dʼor blanc. Threaded strap white gold.
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On the bi-century celebration of the delivery of Caroline Murat’s order, the manufacturer carries out investigation into the archives to select the most original pieces, which had belonged to Princess Murat, Napolean’s sister. From interpretation of the documents the famous watch House launches a collection of watches for women named “Queen of Naples” and in 2012 unveiled a new model with golden thread and organizes a travelling exhibition on the history of the watchmaking.
V
VALBRAY
Une jeune marque très prometteuse
A young, very promissing brand
Dans le monde de la haute horlogerie, on ne compte plus les approches qui diffèrent les unes des autres enrichissant considérablement cet univers déjà si fascinant : il y a ceux qui abordent la mesure du temps par lʼangle pointu de la technique, quelle qu'elle soit, et il y a ceux qui proposent une démarche plus esthétique. La jeune marque Valbray dirigée par Olga Corsini, dessinatrice diplômée de lʼInstitut européen de design de Milan et Côme de Valbray, ingénieur de formation spécialisé en micro technique quant à elle nous offre une approche entre les deux. Une recherche constante dans le domaine du design contemporain et une technologie interactive ingénieuse tout en respectant les traditions horlogères permettent de proposer des modèles originaux et surprenants.
Within the world of fine watchmaking there are countless approaches, differing from each other significantly, thus enriching this already fascinating world: there are those that address the measurement of time with a sharp angle of technique; and those who opt more for the aesthetic approach. The young brand Valbray, led by Olga Corsini, Designer, who graduated from the European Institute of Design in Milan, and Come de Valbray, Engineer in Specialised training in Micro Techniques, offer an approach between the former two. Constant research in the field of contemporary design and ingenious interactive technology, while respecting watchmaking traditions, allow them to present original and surprising designs.
76 En 2009, cʼest en regardant les dessins de sa compagne, évoquant des coquillages en colimaçon, que Côme de Valbray eu lʼidée de réaliser une montre dotée dʼun diaphragme. Il invente alors un système pertinent dʼobturateur permettant une ouverture et une fermeture du cadran de la montre à la manière de celui dʼun appareil photographique. Ingénieux et inédit de part son système de lames ultra fines intégrées dans une lunette tournante. Cette approche visuelle du temps fondée sur lʼassociation des univers distincts que sont lʼhorlogerie et la photographie séduit très vite les collectionneurs et amateurs de nouveautés audacieuses tels que Laurent Picciotto, le fondateur de Chronopassion. In 2009, while looking at his colleagueʼs sketches which resembled spiral lines of seashells, the idea occurred to Come de Valbray to create a watch with a diaphragm. He invented an appropriate obturator system that allowed the watch face to open and close like a camera shutter. An ingenious and original system due to the extra thin blades integrated in a rotating bezel. This visual approach of the timepiece based on a combination of technique in the different worlds of watchmaking and photography quickly attracted collectors and fans of bold innovation such as Laurent Picciotto, the Founder of Chronopassion.
Une montre, deux visages : sur le premier cadran, on observe deux aiguilles centrales, lʼobturateur sʼouvre pour laisser apparaître un chronographe. La manipulation sʼeffectue manuellement, grâce à une simple rotation de la lunette avec les doigts. Cʼest une première mondiale dans lʼhistoire de lʼhorlogerie. "L'obturateur, c'est une idée géniale, mais on pouvait faire plus”, explique Laurent Picciotto, qui apprécie la fonction du diaphragme de rendre visible plusieurs étages de lecture au même cadran. Il rêvait dʼun système dʼindications à niveaux variables se juxtaposant à mesure que le diaphragme sʼouvrirait. Le temps passe, lʼidée fait son chemin, puis, à Bâle, il découvre en coulisse la seconde génération des garde-temps de la nouvelle marque. "Valbray avait intégré ma modeste contribution et, probablement sans même avoir gardé en mémoire d'où elle venait à l'origine, avait produit un nouveau prototype en phase avec l'orientation que je leur suggérais à l'époque de notre première rencontre". Cʼest une bonne surprise. Lʼobturateur est désormais au service dʼune lecture innovante de lʼheure, il ne sʼagit plus dʼun accessoire mais bien dʼune fonction novatrice autour de laquelle se structure lʼarchitecture de la montre. La nouvelle création propose trois niveaux de lecture du cadran qui se dévoilent à mesure que le diaphragme sʼouvre. One assembly, two visions. The first dial shows two central hands, then the obturator opens to reveal a chronograph. The device works manually by a simple twist of the bezel with your fingers. The revolutionary system is a world first in the history of watchmaking. “The obturator is a great idea, but we could do more” explains Laurent Picciotto, who assesses the potential function of the diaphragm to allow viewing of several readings on the same dial. He dreamed for a system to show in juxtaposition, various levels, while the shutter opens. As time went by the idea was gaining ground and, at Basel he discovered the second generation timepiece of the new brand. “Valbray had integrated my modest idea and, maybe not even remembering where it had come from, created a prototype in line with what I had suggested at our first meeting”. It was a great surprise! The obturator was now offering an new way of telling the time, no longer an accessory but now becoming an innovative feature around which the architecture of the structure is assembled. The new proposal offers three levels of readings as the diaphragm opens up.
ARGENTIQUE
VR01I
· Matière titane grade 5 avec traitement DLC.
· Material: Grade 5 Titanium with DLC treatment.
· Double affichage : chronographe, heures, minutes.
· Dual display: Chronograph, hours and minutes.
· Diaphragme circulaire, composé de 16 lamelles, intégré dans une lunette tournante. Breveté.
· Circular diaphragm: composed of DE 16 blades integrated in a rotating bezel. Patented.
· Mouvement mécanique à remontage automatique. Masse oscillante redessinée. 44 h de réserve de marche.
· Movement: Mechanical with automatic winding. Redesigned rotor action. 44 hour power reserve.
· Glace saphir antireflet double face sur la lunette. Saphir fumé sur le fond.
· Double sided anti-reflective sapphire glass on the bezel and smoked sapphire crystal on the base. · Limited edition of 36 numbered pieces.
· Édition limitée 36 pièces numérotées.
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RED GOLD
ROAD66
VR01A
· Système de diaphragme circulaire, composé de 16 lamelles, intégré dans la lunette tournante. · Affichage progressif : heures, minutes, grande date, petite seconde. · Mouvement suisse mécanique à remontage automatique, 44 heures de réserve de marche.
NAUTIC
VR0ZE
· Finition : décorations à la main.
· Circular diaphragm system comprised of 16 laminates integrated in the rotating bezel. · Progressively displays hours, minutes, large date, small seconds. · Swiss mechanical movement with automatic winding. 44 hours power reserve. · Finish: hand decorated.
VR02C
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C
CONFESSIONS HORLOGÈRES
Brève analyse de la pathologie horlogère Journaliste : Olivier Müller
Episode 1: «La jeunesse, c’est la passion pour l’inutile» – Inspiration Dépendance: assujettissement à une drogue. Dans les cas Raymond Aron horlogers, lʼétat de dépendance se traduit par un trouble Ou comment la passion horlogère prend ses racines dans lʼenfance. obsessionnel compulsif envers les montres. Les toqués de la tocante sont-ils tous fous? Pas tous, non, en Pour le quidam, la montre est un apparat, un simple bijou, voire tout cas pas au même degré. En réalité, sous ce champ lexical un objet utilitaire – en somme, un objet extérieur. Pour le pasmédical, se cachent de subtiles variations comportementales. sionné dʼhorlogerie, la montre fusionne avec son propriétaire, Les plus bénignes se traduisent par un arrêt automatique elle le représente, lʼhabite. Toute personne qui se sent nue devant toute pièce horlogère, les cas les plus prononcés, par sans son garde-temps a en elle les germes dʼune passion horune quête possessive de la montre ultime laquelle est toujours, logère qui peut atteindre un degré pathologique. naturellement, la suivante. Mais, dans tous les cas, tempère Dʼoù viennent ces germes? «Nous sommes tous tombés Laurent Picciotto, «cela reste une pathologie sans réels effets dedans durant lʼenfance», souligne Laurent Picciotto. «Dès la secondaires, atypique en ce sens que nous lʼaimons et quʼelle cours de récréation, il y a ceux qui ont une montre, et ceux qui nʼen ont pas. Il y a déjà, en filigrane, nourrit une passion pour le beau un sentiment de fierté qui se dessine tout à fait saine». Toute personne qui se chez lʼenfant ou le jeune adolesAprès 25 ans de relations horcent». logères parfois intimes, toujours sent nue sans son gardeLa montre renvoie aussi à lʼimage du émotionnelles, Chronopassion père, à la possession de cet objet sʼapproche dʼune définition assez temps a en elle les germes intimement lié à lui. Posséder une précise des différents sociotypes d’une passion horlogère qui montre, pour un enfant, cʼest se metde clients horlogers à tendance tre sur un pied dʼégalité avec son pathologique. peut atteindre un degré père en ayant le même objet dont il Le lecteur de ce billet en fait paraura lui aussi la jouissance intime et tie, sa simple présence sur ce site pathologique. exclusive. Doit-on y voir lʼun des preen atteste. Cʼest grave, docteur? miers signes de passage à lʼâge Non. “Le meilleur moyen de résisadulte? «Non, mais avec une montre chacun, lʼenfant et son ter à la tentation, cʼest dʼy céder”, disait déjà Oscar Wilde. «Nous partageons tous un degré de pathologie horlogère plus père partagent le même jouet qui leur procure, au final, la ou moins prononcé», complète Laurent Picciotto. «Sans elle, même émotion». La seule différence vient, entre les âges, du degré dʼexposition moi le premier, je ferais un autre métier». Au travers dʼune série de 5 billets, Chronopassion décortique de la pièce : alors quʼun jeune enfant exhibera son trophée à la mécanique de la passion horlogère, de sa genèse à son son poignet à qui veut le voir – et même à ceux qui ne le veuessor, en passant par ses symptômes, ses sujets à risques, lent pas! – un homme de 50 ou 60 ans aura un rapport moins jusquʼà ses (rares) cas de guérison. Aurez-vous le courage de exhibitionniste à sa montre…en théorie du moins. Car, comme le souligne Laurent Picciotto, «nous savons que la passion hortout lire? logère, dont Chronopassion est le fournisseur officiel assumé · Episode 1: la genèse de la passion horlogère et revendiqué, se nourrit du plaisir égoïste dʼavoir une belle · Episode 2: de la passion à l’obsession pièce au poignet mais aussi, de temps à autres, de celui · Episode 3: de l’obsession à la pathologie venant du clin dʼœil complice dʼun autre amateur anonyme qui · Episode 4: les sujets à risque lʼaura repérée!». · Episode 5: les cas de guérison
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CONFESSIONS HORLOGÈRES
81 Photo de Stéphane de Bourgies.
Chronopassion s'assume comme un des médecins traitants de la pathologie horlogère.
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Comment rester Episode 2: «Les vraies passions sont égoïstes» – Stendhal Ou comment un intérêt personnel grandit en passion égoïste. sourd et aveugle Le tableau de maître sʼexpose au public, la voiture de collection permet de parcourir le monde, mais la montre est réservée à lʼunique jouissance de son aux trésors esthétiques propriétaire. et techniques développés Cʼest un fait, la passion horlogère nʼest pas une passion sociale. Elle prend ses racines dans un terreau familial pour grandir à lʼésans cesse par tous cart de ses membres, en solitaire. Lorsque la porte de lʼobsession horlogère sʼentrouces horlogers de génie ? vre devant le jeune homme, sʼouvre à Laurent Picciotto lui un territoire dʼune immensité telle quʼil pourra y perdre sa vie dʼadulte. Franchir son seuil, cʼest passer de la passion à la pathologie, de lʼintérêt à lʼaddiction. La particularité du phénomène tient à sa nature autosuffisante: le champ de la connaissance horlogère est si vaste que la simple volonté dʼy faire quelques pas laisse entrevoir des horizons qui, à leur tour, appellent à la découverte. «Lʼamateur horloger éprouve à ce stade une fascination passionnelle», décrypte Laurent Picciotto. «Lʼintérêt est perpétuellement nourri par lʼenvergure du sujet. Comment rester sourd et aveugle aux trésors esthétiques et techniques développés sans cesse par tous ces horlogers de génie? Pour moi, ce nʼest pas envisageable. Cʼest cette sensibilité personnelle que je partage avec mes clients».
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Episode 3: «Toute forme d’absolu relève de la pathologie» – Nietzsche Ou comment la passion peut dériver en pathologie. Certains signes traduisent le passage du sujet dans une certaine forme de pathologie. Le premier dʼentre eux est la dépendance. Au degré le plus faible, il sʼagit de se sentir nu sans garde-temps au poignet. A un stade plus avancé, il ne sʼagit plus de porter, mais de posséder. Interviennent alors différents profils pathologiques: «il y a dʼabord le remplisseur de cases, qui se doit de posséder tous les modèles de telle série ou de telle marque», détaille Laurent Picciotto. «Il y a ensuite le collectionneur, pour qui le volume apporte une cohérence à sa passion. 50 pièces, 500, 1000 : le nombre importe peu tant quʼil y a des recoins de collection encore à découvrir. Enfin, il y a lʼacheteur compulsif: le volume importe cette fois peu, mais il court après la pièce ultime, et chaque montre acquise comporte, en quelque sorte, un élément de cette pièce ultime. Laquelle, naturellement, relève du fantasme. Pour lui, la pièce ultime est toujours la suivante». Cʼest ce même moteur qui anime Chronopassion. La recherche perpétuelle de quelque chose de nouveau, dʼune complication inédite, dʼun design original, est la clé du choix de nouvelles pièces. «Le choix des nos collections est guidé par les mêmes motivations que le choix de mes propres pièces. Pour que je rentre une nouvelle montre, il faut quʼelle apporte quelque chose de nouveau à ce que je proposais déjà. En cela, je reste en phase avec nos amateurs horlogers, qui y retrouve leur quête sans fin de la pièce ultime, qui propose toujours quelque chose quʼils nʼavaient pas déjà vu». Episode 4: «Et lorsque le malade aime sa maladie, qu’il a peine à souffrir que l’on y remédie!» – Corneille Ou comment détecter les populations à risque de la passion horlogère déraisonnée. La prédisposition familiale est déterminante, la curiosité intellectuelle lʼest aussi. Ce sont les deux conditions pour découvrir le terrain horloger, puis sʼy aventurer. Mais elles ne suffisent pas. Dʼautres facteurs vont permettre de détecter les populations à risque. «En premier lieu, il y a tout simplement lʼaccessibilité aux pièces, les moyens pour parvenir à ses fins», souligne Laurent Picciotto. «Ensuite, il y a une sensibilité marquée pour le beau. Il y a des gens sensibles aux objets, dʼautres qui ne le sont pas. Seuls les premiers sont à risque. Le sujet nʼachète pas une montre parce quʼelle existe, mais parce quʼelle lui parle. Cʼest dʼailleurs la motivation première, voire unique, des pièces que je propose. Certaines pièces pourraient assurément devenir des best-sellers, mais sans lʼémotion quʼelles pourraient susciter en moi, elles ne rentreront pas chez Chronopassion. Je suis en cela totalement solidaire de mes clients». En parallèle, on note une certaine forme de déculpabilisation. «Il peut sʼagir dʼachats inconséquents aux yeux du monde, mais le sujet éprouve peu de remords en raison de profils simi-
laires au sien, qui sont dans la même démarche. Le raisonnement est, en quelque sorte, de se dire : « si je ne suis pas le seul, cʼest que je ne suis pas fou». Il y a également la fierté de la possession du garde temps. Cʼest une fierté dʼenfant, celle de posséder un beau jouet que ses camarades nʼont pas, même si cette fierté est moins affichée. Enfin, il y a la bascule permanente entre raison et déraison: le sujet a généralement les deux pieds sur terre et un sens aigu de la réalité, mais, par moments, on le voit déconnecter et céder à des instincts compulsifs en parfaite contradiction avec sa conduite habituelle». Episode 5: «La sagesse est l’art de vivre» – Cicéron Ou comment la sagesse humaine lʼemporte (parfois) sur la pathologie horlogère «Garde-temps»: tout est dit dans cette image horlogère de la montre. En possédant un «garde-temps», lʼhomme «montre» quʼil veut se donner le moyen de (se) «garder du temps». In fine, quʼil tente dʼacquérir une part dʼéternité. Ce désir dʼimmortalité nʼa rien de propre à lʼamateur dʼhorlogerie. Cette quête obsède lʼhomme depuis la nuit des temps! Lʼamateur de belles montres donne dʼailleurs lʼune des visions les plus poétiques qui soient à cette quête, en la matérialisant par des montres serties, en matériaux précieux, trésors de minutie et riches de multiples métiers dʼart. Hélas, le cours du temps est inéluctable. Cette volonté dʼimmortalité faiblit donc à mesure que les années passent. Ce sentiment dʼavoir la vie devant soi sʼestompe ainsi progressivement alors que la vie apporte sagesse et raison à lʼamateur dʼhorlogerie. Dès lors, la pathologie horlogère, cette quête de se garder du temps de côté, nʼa plus lieu dʼêtre à ses yeux. Le sujet revend même parfois la totalité de sa collection, comme libéré de sa quête par une raison retrouvée. Dʼautres cas de guérison peuvent survenir à la suite dʼune overdose horlogère. La saturation conduit alors à lʼabandon de la collectionnite aigue. Rares sont cependant ceux qui ont le courage de se débarrasser dʼune collection acquise une vie entière! Pour ceux qui franchissent ce pas irréversible, les salles de vente deviennent alors subitement très fréquentées par les autres collectionneurs…! Enfin, le sujet peut sʼattacher à une autre passion compulsive, elle aussi exclusive, qui va donc mécaniquement éjecter la première. Il peut sʼagir dʼune passion dʼune toute autre nature, mais parfois dʼune variante horlogère fort distincte de la passion originelle dévorante. Ainsi en est-il des collectionneurs de pièces ultra exclusives qui, du jour au lendemain, quittent ce terrain fort dispendieux pour se consacrer à de montres nettement plus abordables mais qui vont leur procurer des sensations jusque là inconnues. Il reste le cas, très singulier, des femmes: «Certaines femmes peuvent tout à fait avoir les mêmes réflexes horlogers obsessionnels, mais lʼissue sera dʼune toute autre nature. En effet, pour nombre dʼentre elles, leur volonté de postérité sʼincarnera au travers de leurs enfants, et le reste ne comptera alors tout simplement plus…», conclut Laurent Picciotto.
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TRADE REVELATIONS
A brief analysis of horologitis Journalist : Olivier Müller
Inspiration Addiction: dependency on a drug. In the case of horologitis, the Episode 1: «Youth is nothing but a passion for the useless» addiction presents as an obsessive compulsive disorder with – Raymond Aron How the passion for watches takes root during childhood. respect to watches. Are all tick-tock enthusiasts off their rockers? No, not all of For ordinary individuals, a watch is an ornament, a piece of them – or at least not to the same extent. In fact, this medical jewellery, or perhaps even a useful item – basically an external term covers a range of subtly different behaviours. The most object. For watch enthusiasts however, a watch becomes a benign involve suddenly coming to a halt whenever a timepiece part of its owner, representing them and becoming a part of is in sight. The most serious lead to a quest to possess the ulti- their lives. Anyone who feels naked without their watch has mate watch – which of course is always the one after the one within them the seeds of a passion for watches which could in hand. But Laurent Picciotto adds a word of reassurance: “in become pathological. all cases, this is a complaint without any serious side effects, Where do these seeds come from? “Weʼve all been exposed right from our earliest days,” and unusual in that itʼs something explains Laurent Picciotto. “In the enjoyable, fuelling a healthy passchool playground there were the sion for beauty!” Anyone who feels kids who had watches and the kids After 25 years of emotion-packed who didnʼt. So working away in the friendships and acquaintances naked without their background, thereʼs already a sense with watchmakers, Chronopassion watch has within them of pride in children and young is in a position to provide a fairly teens.” accurate definition of the different the seeds of a passion Watches also connote with the sociotypes of watch customers father image and the possession of prone to various forms of horologifor watches which could this object, inextricably linked with tis. If youʼre reading this, you are become pathological. fathers. For children, having a watch one – simply because youʼre here means becoming their fatherʼs on this site. Is it serious, doctor? equal, by having the same object No. “The best way to resist temptation is to give in to it,” was Oscar Wildeʼs view. “All of us and the exclusive, private use of it. Should this be seen as one around here suffer from horologitis to some degree,” adds of the first signs of adulthood? “No, but when the child and the Laurent Picciotto. “Otherwise, Iʼd be the first to be in another father have a watch each, they each have the same toy – and it gives them the same emotion.” job.” Chronopassion will be featuring a series of five posts exami- In terms of age, the only difference is the degree to which the ning the mechanics of the passion for watches in detail – from timepiece is shown off: whilst a young child proudly displays his the first signs through to its full-blown manifestation, dealing trophy on his wrist for all to see – even those who have no incliwith its symptoms, risk areas and, in a few rare cases, reco- nation to do so! – a 50 or 60 year-old man has a less exhibitionist relationship with his timepiece… at least in theory. As very. Will you have the courage to read them all? Laurent Picciotto explains, “passion for watches – a delicacy · Episode 1: the beginnings of a passion for watches for which Chronopassion is the proud official purveyor – is nur· Episode 2: from passion to obsession tured not only by the indulgent pleasure of having a fine time· Episode 3: from obsession to pathology piece on the wrist but also, from time to time, by an exchange · Episode 4: at-risk subjects of knowing looks with another unknown watch-lover who · Episode 5: recovery notices it!”
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TRADE REVELATIONS
Chronopassion likens itself to a medicinal treatment for watchmaker’s pathology
Photo of Stéphane de Bourgies.
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Episode 2: «True passions are selfish» – Stendhal How personal interest develops into selfish passion. A masterpiece may be on public display and a vintage car can be used to travel the world – but a watch is for the sole delight of its owner. The fact is that a passion for watches is not gregarious in nature. It takes root in family soil but grows alone, away from kith and kin. When, for a young man, the doorway to an obsession for watches beckons, the space beyond is so huge that he could spend his entire adult life in there. Stepping over the threshold means moving from passion to pathology, and from interest to addiction. The particularity of this phenomenon is its self-sufficiency: the field of watch-making knowledge is so vast that the simple desire to take a few steps opens up fresh horizons to be explored. “At this stage, watch lovers experience passionate fascination,” explains Laurent Picciotto. “The interest is constantly fuelled by the sheer scope of the subject. How could you remain deaf and blind to the aesthetic and technical treasures constantly being developed by all those watchmaking geniuses? I canʼt even begin to imagine how. Itʼs this personal sensitivity that I share with my customers.”
Ph oto of St ép ha ne de Bo ur gie s.
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How could you
remain deaf and blind to the aesthetic and technical treasures constantly being developed by all those watchmaking geniuses? Laurent Picciotto
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Episode 3: «Any form of absollute is pathological» – Nietzsche How passion can slide into pathology. There are certain signs that show that a subject is transitioning into a certain form of pathology. The first sign is addiction. At the lowest level, this is characterised by feeling naked without your watch on your wrist. At a more advanced level, itʼs no longer a question of wearing your watch but of possessing it. At this stage, there are a number of horologitis profiles. “First of all you have the box-tickers, who feel obliged to have all the models in a certain series or of a certain brand,” explains Laurent Picciotto. “Then there are collectors, for whom quantity provides a rationale for their passion. This can involve fifty pieces, five hundred or a thousand: the number itself is not very important, as long as the collection can still be added to. Finally, thereʼs the compulsive buyer: in this case, quantity is not very important. They are in pursuit of the ultimate timepiece; each watch acquired has, in some way, one element of the ultimate timepiece. Which of course is pure fantasy. For this type of person, the ultimate timepiece is always the next one.” Chronopassion is fuelled by this same obsession. The perpetual quest for something new, a brand new complication, an innovative design – these are the factors that dictate the choice of new timepieces. “Selecting watches for our collection involves the same motivation as when I choose my own watches. For me to take on new watch, it has to provide something new compared to what I already have on offer. This enables me to keep in step with our watch lovers, who can then pursue their never-ending quest for the ultimate timepiece – always holding out the prospect of something theyʼve never seen before.” Episode 4: «Some sufferers like their complaint so much they can’t stand the idea of getting better!» – Corneille How to identify people running the risk of an unbridled passion for watches. A family predisposition is one determining factor; intellectual curiosity is another. These are the two conditions for getting to know about watches and then getting involved. But this alone is not enough. There are other factors for detecting at-risk populations. “Firstly, thereʼs quite simply access to timepieces and having the means to achieve your ends,” explains Laurent Picciotto. “Secondly, thereʼs a marked sensitivity to beauty. Some people are sensitive to objects, others arenʼt. Only the former are at risk. The subject doesnʼt buy a watch because itʼs there, but because he feels drawn to it. In fact thatʼs the leading motivation, perhaps even the only one, for me making particular watches available. Some timepieces could definitely become best-sellers, but if they donʼt arouse any emotion in me, they wonʼt be found at Chronopassion. Iʼm right with my customers on this point.” At the same time, a certain form of brazenness can be noted.
“These purchases may appear to be irrational to observers, but the subject does not feel too concerned by that, since there are plenty of other people with profiles similar to his own doing the same thing. The reasoning is more or less as follows: “if Iʼm not the only one, I canʼt be mad.” Thereʼs also the pride of owning the timepiece. This is a childish pride – that of owing a beautiful toy that friends donʼt have – even though this is less prominent. Lastly, thereʼs the constant to-ing and fro-ing between reason and folly: the subject is generally down to earth with a keen sense of reality, but at times they break free, yielding to compulsive instincts that are in complete contradiction with their usual behaviour.” Episode 5: «Wisdom is the art of living» – Cicero Or how human wisdom (sometimes) wins out over horologitis. “Timepiece”: this horological description of the watch says it all. By owning a “timepiece”, a man is revealing that he wants to corner a “piece of time”. At the end of the day, heʼs actually trying to gain a piece of eternity. This desire for immortality is not the sole preserve of watchlovers. The quest has been one of mankindʼs obsessions since time immemorial! But those who love beautiful watches paint one of the most poetic pictures of this yearning, embodying it in watches set with precious materials: miniature treasures that call for a plethora of different craftsmenʼs skills. Alas, the passage of time cannot be reversed. The desire for immortality weakens as the years go by. The feeling of having your whole life before you gradually disappears; watch-lovers begin to learn wisdom and reason as they go through life. From then on, the watch-loversʼ pathology, in terms of the desire to store time, is no longer a valid pursuit. Sometimes, the subject may even sell their entire collection, as though they have been delivered from their quest by rediscovering reason. Other recoveries may occur following an overdose of watches. In this case saturation leads to abandoning acute horologitis. However, there are very few people who have the courage to get rid of a collection built up over their entire life. If somebody does take this irreversible step, the auction rooms suddenly become very popular with other collectors… Lastly, the subject may become addicted to another compulsive, exclusive passion; this automatically displaces the previous one. It could be a passion of a completely different kind, or sometimes, a horological variation that is very different from the original all-consuming passion. This is the case, for instance, with ultra-exclusive timepiece collectors who halt their prodigal spending overnight and instead devote themselves to watches that are much more affordable – but that will afford them hitherto unknown sensations. There remains the very particular female case. “Some women can also suffer from horologitis, but the outcome is very different. For many of them, their desire for posterity is fulfilled in their children – at which point nothing else matters any more,”concludes Laurent Picciotto.
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GREUBEL FORSEY
Greubel Forsey : la quête du graal Immédiatement appréciée des collectionneurs et des amateurs, la première innovation de Greubel Forsey présentée à Bâle en 2004 est un succès. Depuis, chaque année la maison horlogère dévoile des modèles techniquement toujours plus originaux et innovants, dont les recherches sont issues de leur propre laboratoire EWT : Experimental Watch Technology, une plate-forme dédiée au développement de montres expérimentales.
Stephen Forsey raconte: “Robert et spiral dʼune montre en position vertimoi, nous cherchions de nouvelles cale, le tourbillon. approches, de nouvelles solutions. En Infiniment plus précis, son design et un mot des nouveaux moyens adaptés son esthétique sont également entièrecette fois aux contraintes des montres- ment pensés en terme dʼexcellence horlogère, revalorisant le travail artibracelets. C'est alors que nous avons décidé de sanal et manuel traditionnel du maître nous lancer ensemble, en 1999, dans le horloger. La subtilité des détails et les but de réaliser une complication qui finitions réalisées à la main en font une amènerait vraiment quelque chose à pièce dʼexception. Pas de superflu. Une l'horlogerie. Et ce, à un moment où une architecture structurée autour de la trentaine de marques avaient déjà leur volonté de rendre visible le mouvement et la mécanique du garde-temps.Pas propre tourbillon. d'esbroufe, pas de Simplement dit, Les amateurs le savent, poudre aux yeux, nous voulions renLaurent Picciotto le dit, les montres de dre au tourbillon la marque Greubel Forsey Greubel Fosrey intégré dans les sont dʼune qualité garde-temps moest aujourd’hui exceptionnelle. Elle dernes les mêmes considérée justifie leurs prix. titres de noblesse comme une forme Les amateurs le qu'Abraham-Louis de référence absolue. savent, Laurent Breguet avait réusPicciotto le dit, la si à imposer dans le domaine des montres de poche. Et marque Greubel Forsey est aujourdʼhui pour une simple raison: nous étions considérée comme une forme de persuadés de pouvoir faire mieux que référence absolue. ce qui avait été tenté jusque-là”, Ils sont nombreux ceux qui rêvent dʼapeut-on lire dans le magazine cheter un de ces précieux garde-temps avec le sentiment dʼatteindre un somde la haute horlogerie. Et cʼest ce quʼils font. met et de posséder le meilleur de ce Ils réinventent ensemble quʼil se fait dans la haute horlogerie. cette complication ima- “Une fois une de ces pièces à son ginée par Breguet afin poignet, il nʼy a plus rien à dire ! cʼest de compenser les une sorte de coup de massue émotioneffets de la gravitation nel dʼune puissance rare” rajoute sur le balancier et le Laurent Picciotto.
Esquisse pour le double tourbillon 30º.
Robert Greubel, spécialisé en horlogerie compliquée à l'École d'Horlogerie de Dreux, travaille jusquʼen 1990 sur les grandes complications dʼIWC, puis rejoint l'atelier Renaud & Papi dont il deviendra codirecteur général. Stefen Forsey est responsable du département de restauration des montres chez Asprey à Londres, avant de compléter sa formation au WOSTEP et dʼintégrer lui aussi Renaud & Papi en 1992. Les deux hommes se rencontrent là-bas et créent CompliTime en 2001, puis Greubel Forsey en 2004 avec cet état dʼesprit commun de créativité et dʼinnovation dans le domaine de la haute horlogerie. En 2009, Emmanuel Vuille est nommé PDG de la marque, il dirige avec les deux maîtres horlogers la maison Greubel Forsey qui compte désormais avec CompliTime un peu plus dʼune centaine de collaborateurs. Ils remportent le concours international de chronométrie en 2011 et “Pièce 2” reçoit en 2012 le grand prix dʼhorlogerie de Genève.
GREUBEL FORSEY
Double Tourbillion mechanism 30º. 128 components, 21ʼ600 rot/h.
Stephen Forsey recalls: Robert and I design and aesthetics are equally and were looking for a new approach and entirely thought of in terms of watchnew solutions. In a word the trend of making excellence, revaluating the the time was focused on wrist watches. craftsmanship and traditional manual It was then that we decided to launch work of watchmaking. The subtleties of together in 1999 with the intention of the details and hand finishings made creating complications that would truly them exceptional pieces. drive something in watchmaking. It is Nothing superfluous, but with strucat that time when around 30 brands tured architecture to show the movehad already had their own tourbillion. In ment and the mechanics of the timepiece. Nosimple terms, we thing fussy, no wanted to create an “In simple terms, eyesores, the integrated tourbillion we wanted to create Greubel Forsey in modern time an integrated tourbillion watches are of keepers with the in modern time keepers exceptional qualsame noble title of with the same noble title of ity. This justifies Abraham Louis Abraham Louis Breguet, their prices. Breguet, having suchaving succeeded in the area The watch enthuceeded in the area of siasts know this pocket watches. of pocket watches”. well. Laurent The reason was simPicciotto tells us ple: we were convinced we could create better items “the Greubel Forsey brand is today than what had been and was still being considered as an absolute reference”. produced. “Perhaps to be read about There are many who buy these highly in the fine watch magazines.” This is appreciated timekeepers in the hope of just want they did; they reinvented the achieving their dream of owning the assembly of the complications that best that has ever been created in Breguet had imagined, to compensate watchmaking. “Once a piece is on your gravity in the balance and the spiral of wrist there is no more to be said! It is the watch in a vertical position, the like an emotional blow and has a tourbillion. Infiniteley more precise, its strange force”. adds Laurent Picciotto.
Greubel Forsey in search of the Grail Highly appreciated by collectors and watch lovers, the first innovation that Greubel Forsey presented at Basel in 2004 was a great success. Then, every year, the Watch House would reveal models that were always technically more original and innovative, and whose research came from their own EWT laboratories: Experimental Watch Technology, a platform dedicated to the development of experimental watches.
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Robert Greubel, Specialist in complicated watches of the Dreux Watch Academy, worked, as General Manager, until 1990 on pieces of great complication at EWC, pertaining to the Renaud & Pape workshop. Stephen Forsey is responsible for the Department of Restoration of Watches at the Asprey House in London, completing his training in WOSTEP and, in 1992 also joined Renaud & Pape. The two men met there and created CompliTime in 2001, then Greubel Forsey in 2004, sharing a mutual spirit to create innovation within the area of fine watchmaking. In 2009, Emmanuele Vuille is appointed CEO of the brand and, with the two master watchmakers, leads the House of Greubel Forsey which then counted on the CompliTime Brand with just over 100 collaborators. In 2011 they won the International Competition of Chronometry and, in 2012, “the 2nd piece” was awarded the great prize of Geneva Watchmaking.
DOUBLE TOURBILLON TECHNIQUE BLACK Le mouvement de ce "Double Tourbillon Technique Black" prend place dans un boîtier en titane rehaussé d'un traitement ADLC noir. Le bracelet est quant à lui en caoutchouc, mais traité à la manière d'un bracelet en cuir, cousu à la main. L'architecture en trois mensions de ce garde-temps a été conçue de manière à ce que chacun puisse admirer les mécanismes et les terminaisons à la main sous tous les angles.
Aiguilles en or gris, polies, partiellement ajourées. Pointes en Superluminova.. The hands in polished white gold are partially open and the tips coated with Superluminova.
Les appliques et le chiffre 12 du tour des heures en saphir sont obtenues par croissance galvanique. The detail at 12 O’clock, in sapphire, are obtained by galvanic growth.
Petite seconde une seule pièce en or et indicateur en aluminuim Peralum rouge. The seconds in one gold piece with red Peralum aluminium indicators.
Le régulateur "Double Tourbillon 30°" se trouve à 6 h. Sa cage extérieure tourne en 4 min. La cage intérieure contenant le balancier-spiral, est inclinée de 30° par rapport à la première et effectue une rotation en 1 min. The “Double Tourbillon 30º” rotator is found at 6 O’clock. The outer cage rotates in 4 minutes. The inner cage, containing the balancing spring inclining at 30º relates to the former movement and performs a rotation in 1 minute.
Indicateur de réserve de marche optimale de 120 h, avec indicateur triangulaire en aluminium éloxé rouge. Optimum power reserve of 120 hours with red triangular anodized aluminium indicator.
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Les flancs du boîtier en titane sont ornés de deux plaquettes gravées. Le saphir de la glace supérieure est bombé, celui du fond transparent est plat. The sides of the titanium case are decorated with two engraved plaques. The sapphire glass top is domed and the base is flat.
La première pièce en titane réalisée par Greubel Forsey. The first ítem created by Greubel Forsey in Titanium.
The movement of the “Double Tourbillon Technique Black” takes place in a titanium case, enhanced with black FCA treatment. The strap, although rubber, is treated like leather and hand-stitched. The three-dimensional architecture of this piece was designed to allow everyone to admire its mechanism and finishes from all angles.
DOUBLE BALANCIER 35º Premier garde-temps Greubel Forsey à échappement fixe, le "Double Balancier 35°" est doté de deux balanciers inclinés réunis par un différentiel sphérique. Il est présenté dans une édition unique de seulement six garde-temps en or gris 18 ct. The first timepiece that Greubel Forsey fitted with a 35º encasement has two inclined pendulums connected by spherical differential. It is presented in a unique edition of only six pieces in grey 18 carat gold.
Les deux oscillateurs sont inclinés à 35° et reliés par un différentiel sphérique qui offre une moyenne de leur marche. L'inclinaison de l'axe du balancier, en position stabilisée comme au porter, est un facteur d'amélioration des performances chronométriques. Cette approche est privilégiée par Greubel Forsey tant dans les tourbillons que dans les échappements fixes tels que celui-ci. Both oscillators are inclined at 35º and connected by a spherical differential which provides mean average of function. The inclination of the axis of the beam as a stabilizing factor improves the chronometric performance. This approach is preferred by Greubel Forsey both for the tourbillions and for fixed escapements like this one.
La petite seconde se trouve à 7 h et se positionne entre les deux régulateurs dont elle affiche la moyenne de marche. The seconds are inset at 7 Oʼclock and positioned between two regulators that display average running order.
Aiguilles en or gris, polies, partiellement ajourées. Pointes en Superluminova. Hands in polished white gold, parcially perforated. Tips in Superluminova.
Indicateur de réserve de marche optimale de 72 h, avec indicateur en acier bleui. Optimal power reserve of 72 hours, with blue steel indicator.
Tour des heures en or poli, oxydé noir, contrastant avec le mouvement grené. Hour rim in polished oxidized black gold, contrasting with grained finish.
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À COUTEAUX TIRÉS
Interview dʼOlivier Müller/Chronopassion. Photo de David Carteron/Chronopassion.
L’interview croisée sans concession de Stephen Forsey, co-fondateur de Greubel Forsey
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Voilà six ans que vous travaillez ensemble, depuis 2006. L’émotion est toujours la même ? Laurent Picciotto: Oui, toujours ! On a avec Greubel Forsey un sentiment de grande maturité. Même si, dès le départ, leur principale caractéristique est dʼêtre arrivés avec une maîtrise assez hors norme de leur sujet. Ils étaient tout, sauf des débutants. Pourtant, depuis, d’autres ont atteint le même niveau… LP: Objection ! De manière ponctuelle, éventuellement. Et encore. Globalement, aujourdʼhui, personne nʼarrive à sauter aussi haut et aussi souvent. Justement, c’est parfois ce que l’on peut reprocher à la marque : c’est sublime, mais il faut passer un certain temps en explications avant d’en saisir la substance. LP: Cʼest vrai. Et ça nʼa pas changé. Lorsque lʼon dit: “cʼest un tourbillon”, on est loin dʼavoir effleuré le sujet. Même le tourbillon le plus simple chez Greubel Forsey est radicalement différent de ce que lʼon a connu jusquʼà présent. Cette différence, elle sʼexplique, mais elle se voit également : tout amateur un tant soit peu éclairé perçoit dès le premier coup dʼœil que lʼon a face à soi quelque chose de peu commun… Peu commun…comme Chronopassion ! Stephen Forsey: Cʼest peu de le dire ! (rires). En 2006, on a fait 25 pièces. On ne pouvait pas les placer nʼimporte où et attendre de voir ce qui se passait. LP: Ça tombe bien, moi non plus je nʼai pas lʼhabitude de rentrer de pièce de ce niveau et dʼattendre le client derrière ma vitrine ! (rires partagés). Stephen Forsey: En fait, on ne cherchait pas un détaillant, mais un partenaire.
À COUTEAUX TIRÉS
Quelquʼun qui apprécie plus vite, comprend plus vite... nie dʼun coup de baguette magique. Quelquʼun comme Laurent pouvait espérer vendre une pièce En d’autres termes, il y a eu des années creuses ? par an, tout au plus. Il fallait donc sʼassocier à un partenaire LP: Cʼest évident. Il y a eu des périodes difficiles, des années sans vente. Cʼest le jeu. Cʼest à moi de gérer ça. Mais pour doté dʼun minimum de vision à long terme. La vision est une chose, la gamme en est une autre. Chez jouer, il faut être deux, et cʼest là que le mot ʻpartenariatʼ, Chronopassion, pas simple de trouver la bonne comme celui que jʼai avec Greubel Forsey, prend toute sa dimension. cohérence de gamme pour une Greubel Forsey. SF: Pas faux. Dʼailleurs, au début, ça nous gênait de voir notre Comment ça ? pièce exposée en vitrine ! (sourire entendu à Laurent SF: (reprenant la parole) : quand il y a une crise, on la traverse Picciotto). Ça lui donnait un attribut dʼaccessibilité, de libre à deux. Cʼest tout. service. Mais il nous fallait absolument quelquʼun qui sʼin- LP: Et cʼest suffisamment rare dans notre industrie pour être vestisse, qui nous amène les clients à la Manufacture. En souligné ! somme, un ambassadeur. On a fermé les yeux sur la présen- Fin de cette interview croisée. L’année prochaine, vous engagez votre 7ème année de collaboration. Il paraît que tation en vitrine ! LP: Personnellement, la mise en scène, ce nʼest pas mon c’est un cap difficile dans un couple… On change quoi pour le passer sans difficultés ? problème. SF: Cʼest vrai, on ne peut pas vivre que SF: Oui, on a remarqué ! (rires). de sentiments ! (rires). Plus sérieuseLaurent Picciotto: (reprenant son Plus sérieusement, nous ment, on a besoin de Laurent pour sérieux) Ce que je veux dire, éduquer. Stephen, cʼest que la mise en scène n’arriverions pas à LP: De mon côté, jʼaimerai bien voir peut servir mais aussi desservir la chez Greubel Forsey, cʼest une ʻsimpleʼ pièce. Si tu lʼexposes dans un décor, maintenir le niveau de pièce de très haute horlogerie, une cʼest ce dernier qui attire le regard. bienfacture que l’on pièce évidemment pour collectionneur Si tu la laisses au coffre, elle sʼenmais avec laquelle il pourra parnuie. Le cérémonial du valet qui s’impose. À 100 pièces par averti, tir en vadrouille. Qui serait dʼailleurs apporte la pièce fraichement sortie également une pièce qui rendrait le du coffre sur un plateau à son client, an, nous sommes déjà à rêve accessible à dʼautres clients… ce nʼest pas notre esprit. Moi, si jʼai nos limites. Et puis nos SF: Pourquoi faire ? Prendre des parts 50 Formule 1, je mets les 50 en vitrine ! clients aiment une certaine de marché? Cʼest non ! Vous voyez, vous commencez déjà à SF: Avec cette grande vitrine où chaque montre dispose néanmoins forme de discrétion, ça ne vous disputer… SF (rires partagés) : On approche des de son propre espace, tu as trouvé serait pas compatible. sept ans ! Plus sérieusement, nous un bon compromis. Stephen Forsey LP: Merci ! nʼarriverions pas à maintenir le niveau de bienfacture que lʼon sʼimpose. À 100 SF: Mais quand même, notre prepièces par an, nous sommes déjà à mière pièce que tu as présentée nos limites. Et puis nos clients aiment une certaine forme de sous sa membrane, tu y as été un peu fort… ! LP: Je le conçois…mais jʼaime sortir du cadre. Il me fallait un discrétion, ça ne serait pas compatible. moyen hors conventions pour présenter une pièce hors Une forme de discrétion ? Avec une pièce qui vient de remporter le Grand Prix d’Horlogerie de Genève ? Ça normes. risque d’être compliqué ! Pourtant, 50 Formule 1 en vitrine, ça fait un peu tape-àLP (reprenant la parole): Au contraire. Le client qui a déjà une l’oeil, non ? Le positionnement prix des Greubel Forsey Greubel Forsey voit son analyse et son acquisition validée par ne t’a pas gêné ? les ténors de lʼindustrie. Celui qui nʼen a pas encore porte LP: Non, on a vendu plus cher, moins cher ; ça nʼa pas dʼiminvariablement son regard dessus. Pour le client comme pour portance. Il ne faut pas jouer la comparaison. Le prix est la marque, cʼest extrêmement valorisant. haut, le niveau lʼest tout autant. Greubel Forsey ne connaît pas la crise ? SF: Nous, on se porte bien, merci ! LP: En tant que détaillant, cʼest différent. On ne peut pas effacer le contexte économique dʼune année ou dʼune décen-
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CUT AND THRUST
Lively cross-talk with Stephen Forsey, co-founder of Greubel Forsey
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More seriously,
we wouldn’t be able to maintain our self-imposed level of craftsmanship if we were to go down that road. We’re already at our limit making one hundred watches a year. There’s also the fact that our customers enjoy a certain degree of discretion - it wouldn’t be compatible with that. Stephen Forsey
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You’ve been working together since 2006. Do you still get the same buzz? Laurent Picciotto: Yes! With Greubel Forsey, thereʼs this real sense of maturity now. Although in fact from the outset, one of their main characteristics has been their extraordinary knowledge of their trade. They were anything but beginners. Since then, though, others have reached the same level... LP: No way! Every once in a while, perhaps. And Iʼm not sure even thatʼs true. On the whole, today, nobody can reach so high, so often. Yes, that’s exactly what people sometimes have against the brand: it’s sublime – so much so that it takes quite a bit of explanation before you grasp what’s going on. LP: Thatʼs true. And thatʼs something that hasnʼt changed, either. Saying “Itʼs a tourbillon,” doesnʼt even scratch the surface. Even their most simple tourbillon is radically different from anything else thatʼs ever been done before. Of course this can be explained, but most importantly, itʼs clearly visible – it doesnʼt take a very discerning watch-lover to realise at first glance that theyʼre looking at something quite out of the ordinary. Out of the ordinary – just like Chronopassion! Stephen Forsey: And thatʼs an understatement! (laughter). In 2006, we made just 25 timepieces. We couldnʼt just leave them any old place and wait and see what would happen. LP: Thatʼs just as well! Iʼm not used to getting watches of that standard and then simply waiting for customers to wander by, either! (shared laughter). SF: In fact, we were looking for a partner rather than a retailer. Someone who understands and appreciates things more quickly. Laurent could hope to sell one of our pieces per year, at the very most. So we needed a partner with a really long-term vision. Vision is one thing, the range another. At Chronopassion, it’s not easy to know just where a Greubel Forsey belongs in terms of range. SF: Indeed. To begin with, we were actually a bit bothered to see our timepiece on display in a shop window! (smiles knowingly at Laurent Picciotto). That made it appear accessible, almost off-the-shelf. But we really needed someone to invest and bring customers in to the Manufacture; in short, an ambassador. So we decided we could live with the window display aspect! LP: I donʼt personally have a problem with displaying things. SF: Weʼve noticed! (laughter). LP: (more seriously) What I mean, Stephen, is that an item can be enhanced or look less attractive, all depending on just how itʼs presented. If you display it within a whole decor, the latter serves to attract attention to it. If you leave it in the safe, it gets bored. The little ritual of a valet going to get a timepiece out of the safe and carrying it on a tray to the customer just isnʼt our way of doing things. If I had fifty Formula 1 cars, Iʼd put all fifty in my window display! SF: With this large display, in which each watch has its own space, youʼve found a good compromise. LP: Thank you! SF: All the same, I think presenting our first timepiece beneath a bit of clingfilm was a little over the top! LP: Maybe... but I like thinking outside the box. I needed an unconventional way of presenting an outstanding timepiece. Putting 50 F1 cars in a showcase would be a bit tacky, wouldn’t it? Isn’t Greubel Forsey’s price positioning a bit of a problem in that respect? LP: No, weʼve sold both more expensive and less expensive items. Thereʼs no
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Interview of Olivier Müller/Chronopassion. Photo of David Carteron/Chronopassion.
problem there. Itʼs no good trying to make comparisons. The price is high, the level equally so. Hasn’t Greubel Forsey been affected by the crisis? SF: No, weʼre doing fine, thank you! LP: For retailers, things are different. You canʼt make a yearʼs or a decadeʼs worth of economic climate disappear with a wave of a magic wand. Do you mean there have been some lean years? LP: Thereʼs no doubt about it. There have been difficult periods, and years with no sales at all. Thatʼs the way things are. Itʼs up to me to deal with that. But it takes two to tango, and thatʼs where the word ʻpartnershipʼ, in the sense of the one that I have with Greubel Forsey, comes into its own. What do you mean? SF: When thereʼs a crisis, we go through it together. Thatʼs all. LP: And thatʼs rare enough in our industry to be worth pointing out! We’re nearly at the end of our joint interview. Next year will mark your seventh year working together. There’s said to be such a thing as the seven-year itch... What will you be doing to get through this period? SF: Itʼs true that you canʼt live on goodwill alone! (laughter). More seriously, we need Laurent to educate people.
LP: Personally, with Greubel Forsey, I would like to see a ʻsimpleʼ très haute horlogerie timepiece: one that is clearly destined for informed collectors, but which they can also wear on their travels – and that would place the dream within reach of other customers... SF: Why? To win market share? Iʼm having none of it! You see, you’re already starting to have arguments... SF: (shared laughter): The seven-year itch indeed! More seriously, we wouldnʼt be able to maintain our self-imposed level of craftsmanship if we were to go down that road. Weʼre already at our limit making one hundred watches a year. Thereʼs also the fact that our customers enjoy a certain degree of discretion - it wouldnʼt be compatible with that. Discretion? With a watch that’s just won the Grand Prix d’Horlogerie de Genève? That’s going to be a bit difficult, isn’t it? LP: Not at all. Customers who already have a Greubel Forsey see their appraisal and purchase being confirmed by the leading lights of the industry. Those who havenʼt got one yet will invariably take a look. Thatʼs very encouraging, both for customers and for the brand.
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R
RESSENCE
Benoît Mintiens nʼest pas horloger de formation mais designer, établi en tant que consultant en industrial design. En 2009, il fonde sa propre marque de montres, Ressence. Ressence est un mot valise inventé, provenant des mots Renaissance et essence. Permettre la lecture de lʼheure dʼune manière originale et révolutionnaire rompant avec la traditionnelle montre à aiguilles ou plus récemment les modèles numériques tout en conservant les codes de lisibilité culturels. Présentant ses premiers modèles à Bâle en 2010, le jeune designer belge bénéficie rapidement dʼun capital sympathie. Son approche audacieuse de lʼhorlogerie est celle du design, il dessine dʼabord, et sʼaffronte ensuite aux problématiques techniques de fabrication. Ses montres attirent tout autant les amateurs avertis qui cherchent une pièce atypique que des curieux séduits par le design intuitif, malin, ludique et tout à fait lisible de ces modèles. Et si parfois permettre que la technique réponde au design semble compliqué, on a pourtant envie que ça “cartonne” ! Benoit Mintiens is far from a tranee watchmaker, he is a designer and well establish as a consultant in industrial design. In 2009 he founded his own watch brand, Ressence. Ressence is an invented name, coined from the words Renaissance and essence. His designs allow us to look at the time in an original and revolutionary way, breaking away from the traditional hand indicators and more recent numerical models, while maintaining the cultural reading codes. Presenting his initial models in Basel in 2010 the young Belgian designer was quickly acclaimed in the Capital. His bold approach is in the design: first he sketches the piece and then he confronts the technical issues of manufacture. His watches are attracted equally by serious watch lovers, seeking creations with a difference, and the curious who are seduced by the intuitive, playful, clever features these models offer. Even if at times the technical design needs to be complex, so what? We want a “hit”.
96 Benoît Mintiens remarque lʼimpact de lʼimage visuelle sur notre conception du temps : il est plus facile de lire lʼheure sur un cadran analogique que sur un cadran digital. À partir de ce constat, le fondateur de Ressence propose une lecture originale et innovante de lʼheure. Très astucieusement, plusieurs disques rotatifs se juxtaposent, chacun circonscrit dans un cercle sur le pourtour duquel on retrouve les index fixés et immobiles. Le disque rotatif fonctionne comme une aiguille. Le plus grand des disques mobiles indique les minutes positionnées tout autour du cadran, trois autres plus petits sur le même principe, cʼest à dire en mouvement, donnent à lire lʼheure, la petite seconde et lʼindication AM/PM indiquées sur leurs pourtours. En marche, les disques tournent donc les uns sur les autres se déplaçant de manière circulaire les uns derrière les autres dans le sens des aiguilles dʼune montre suivant le décompte des minutes. Lʼimage évoque les satellites dans lʼespace mais surtout, il suffit de s'entraîner un peu et une fois compris, il est vrai quʼil devient aisé de lire lʼheure avec ce nouveau système ! Techniquement, ce jeu de disques permet de réduire la distance entre le cadran et le verre. Le jeune horloger développe plus encore cette problématique et si le premier modèle de 2010 reste semblable à une montre, celui présenté à Bâle en 2013 est un véritable ovni. Pour la Type 3, le verre protecteur continue sur le rebord et au dessous du cadran! Du silicone liquide est placé entre les deux, ce qui offre un effet optique des plus incroyables ! Très demandé, ce nouveau modèle prometteur sans couronne est une véritable merveille qui va faire très vite son petit effet ! Futuriste, novateur, et très troublant. Benoît Mintiens proves the impact of the visual image of our concept of time pieces. It is easier to tell the time on an analogue dial than a digital one. From this observation the Founder of Ressence offers innovative and original time pieces. Very astutely, several discs are juxtaposed, each confined within a circle on the perimeter where the fixed index is found. The rotating disk works like the hand of the watch. The largest, mobile disk shows the minutes on the dial, then there are three smaller disks which work on the same principle; that is to say, in movement they show the hour and the seconds with a.m./p.m. at the side. In operation, the disks rotate in circular movements upon each other in a clockwise direction following the minute count. Visually, the piece resembles a space satellite but, although it may seem strange at first, once you understand, it is a truly, novel item which is easy to read! On a technical level the disk setup reduces the distance of the glass and the dial. The young watchmaker has further developed this technique and, if his initial model, presented in 2010 resembled a watch, the one presented in Basel in 2013 is more like a UFO! In the Type 3 model the glass sits over the rim, below the dial! Liquid silicon has been placed between them, offering a most amazing optical effect! This wonderful crownless model is a perfect marvel which will soon be in great demand. Futuristic, innovative, and very disturbing!
Pour la petite histoire, le logo de la marque Ressence, la main ouverte dessinée à lʼhorizontal évoque lʼhumanisme caractéristique de la Renaissance et ses origines, Anvers, anciennement “Antwerpen” : la légende raconte quʼun géant nommé Druoon Antigoon demandait un impôt à tous ceux qui remontaient le cours de lʼEscaut. Et ceux qui ne le payaient pas se voyaient perdre leurs mains. Le héros de lʼhistoire, un jeune soldat romain, coupa les mains du géant et les jeta dans lʼeau. Dʼoù le nom Antwerpen “jeter la main”. Mais le mot “hand” en anglais se traduit par “main” et par ”aiguille” quand il est associé à lʼunivers de lʼhorlogerie - on parle de “hands dials”, cadran analogique doté dʼaiguilles - ce qui nʼest pas sans rapport avec les innovations de ces nouveaux instruments de mesure proposées par Benoît Mintiens. Just for the record, the logo of the RESSENCE brand, a horizontal, open palm, represents the human characteristic of the Renaissance and its origins in Antwerp, formerly, “Antwerpen”. Legend has it that a giant named Droon Antigoon suggested that everyone who sailed up the course of the Scheldt should be taxed and those who failed to pay had their hands cut off and thrown into the water. Hence the name “Antwerpen” – “thrown hands”. The word in the original language translates into English as “hand” which, in watchmaking refers to the hands on the dial; the analogue dial with hands is not unrelated to the innovative precision instruments proposed by Benoît Mintiens.
“Jamais la sensation de pouvoir caresser le temps n’aura été aussi palpable”. Benoît Mintiens réduit à néant la réfraction du verre cherchant à ce que le cerveau perde tous repères - le reflet de la surface lui sert à comprendre la forme et la réfraction à interpréter la profondeur - et demande à toucher pour identifier la matière! On ne sait pas vraiment si cʼest liquide ou pas et lʼenvie nous démange de toucher. Lʼinformation est projetée en avant, contrairement à la norme qui veut quʼelle se dévoile du fond du cadran, et sur 180º! La couronne est supprimée, il faut tourner le fond saphir pour remonter ou mettre à lʼheure sa montre. TYPE 3
Boîtier de 44 mm de diamètre, titane grade 5. The 44 mm. diameter case is made of 5 grade titanium.
Verres saphir recouvrant entièrement le cadran. Sapphire crystal covers the entire dial.
Jours de la semaine, indications évidées pour le weekend. Days of the week indicated skipping the weekend.
Secondes. Seconds.
Heure. Hour.
Remontage et mise à lʼheure en tournant le fond saphir. Winding and timesetting by turning the base of the sapphire.
Minutes. Minutes.
Date. Date.
Mouvement automatique. Réserve de marche 36 heures. Movement: Automatic 36 hour power reserve
Quatre disques rotatifs juxtaposés orbitant autour dʼun axe virtuel, le quantième déroule les mois sur le pourtour de la carrure. Four rotating juxtaposed discs orbitating around a virtual axis, the calendar unfolds the months on the edge of the caseband.
“Never has the feeling of caressing time been so tangible” Benoît Mintiens reduced glass refraction to a minimum to the point that mind cannot perceive that all known markers are absent – the reflection of the surface helps us to understand the shape and refraction in depth. Then comes the need to touch it to identify the material. It is not clear whether it is liquid or not and we feel the need to touch. Then the information becomes visible at the base of the dial at 180º. The crown has been removed and the time is set by turning the sapphire.
SERIESONE TYPE 1001
· Mouvement automatique ETA Suisse. · Fonctions des heure, minutes, secondes et AM / PM · Boîtier en acier ou titane (en option) de 42 mm de diamètre · Cadran en analogique composé de plusieurs disques rotatifs, absence dʼaiguilles. · Verre saphir en 3D
98
· Movement: Automatic Swiss ETA · Functions: Hours, Minutes, Seconds with AM/PM · Case: Steel or Titanium (optional), 42 mm. diameter · Dial: Analogue, composed of several rotating disks with no hands · Sapphire glass in 3D
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À COUTEAUX TIRÉS
Interview dʼOlivier Müller/Chronopassion. Photo de David Carteron/Chronopassion.
L’interview croisée sans concession de Benoît Mintiens, fondateur de Ressence
“
Il avait une bonne
idée, dès le départ, et surtout
la foi dans son projet. Il faut soutenir ce genre d’initiative, surtout quand le produit final apporte quelque chose de
100 mag@chronopassion.fr
résolument neuf à notre microcosme. Laurent Picciotto
”
À COUTEAUX TIRÉS
En résumé, si tu pouvais revenir en arrière et changer certaines choses, tu le ferais. BM: Le contraire serait prétentieux ! Ressence navigue à la croisée du design industriel et de lʼhorlogerie. Cʼest une approche quʼil aurait fallu bien expliquer. Jʼai pensé des mouvements, des mécanismes, des pièces, que lʼhorloger de formation traditionnelle nʼavait jamais vus dans ses cours. Plusieurs horlogers mʼont dʼailleurs cassé des pièces, mais je ne peux pas leur en vouloir, ils opéraient simplement suivant des schémas appris dans la vallée de Joux ou ailleurs, confortable… lesquels nʼétaient juste pas applicables à Ressence. Pour réduire lʼécart jʼai créé un livre dʼassemblage comme pour faire un lego. Ressence navigue LP: La pédagogie, Benoît, cʼest exactement comme cela quʼil faut à la croisée procéder ! (rires). On en revient toujours aux mêmes fondamentaux. du design industriel Cʼest la même chose pour moi : Un et de l’horlogerie. client nʼachètera une pièce que sʼil lʼa comprise, appréhendée, ou si au C’est une approche qu’il minimum elle nʼexcite pas sa aurait fallu bien expliquer. curiosité dʼen savoir davantage sur elle.
Ressence vient de rejoindre les marques de Chronopassion. Où en est-on aujourd’hui depuis la première rencontre ? Benoît Mintiens : Le plus singulier, cʼest quʼil nʼy a jamais vraiment eu de rencontre à proprement parler ! Avec Laurent, on sʼest croisé sur des salons, plusieurs fois. Mais je ne préfère pas aller vers les détaillants, cʼest mieux quand ce sont eux qui découvrent le produit de leur initiative. Effectivement, c’est beaucoup plus BM: Cʼest vrai ! (rires). Mais cʼest surtout que le détaillant qui sʼarrête devant une Ressence est, a minima, intrigué par lʼobjet. Ça me permet dʼengager la discussion et de cerner le propriétaire. Le contact sʼétablit souvent de la sorte. Mais parfois, lʼalchimie ne se fait pas. Laurent, tu confirmes ? Laurent Picciotto: oui. Je suis du genre instinctif. Jʼai regardé, ça mʼa plu. Jʼai trouvé lʼapproche de Benoît très maline, techniquement différente de ce que jʼavais lʼhabitude de voir. Et puis, chez Chronopassion, on aime bien faire partie de lʼaventure dès le début, cʼest dans lʼesprit de la marque.
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J’ai pensé des
mouvements, des mécanismes, des pièces, que l’horloger de formation
Qu’est-ce qui t’a décidé à t’engager avec Benoît ? LP: Il avait une bonne idée, dès le départ, et surtout la foi dans son projet. Il faut soutenir ce genre dʼinitiative, surtout quand le produit final apporte quelque chose de résolument neuf à notre microcosme. BM: Avec Chronopassion, nous sommes surtout des partenaires.
La question de la pérennité de la traditionnelle n’avait jamais marque doit néanmoins se poser, vus dans ses cours. non ? LP: Bien sûr, comme pour toute marBenoît Mintiens que. Mais quand jʼai vu la deuxième génération de Ressence arriver, jʼai Pour la suite de l’aventure, on constaté que lʼon nʼétait pas dans le cadre dʼun one shot. Avec Benoît, cʼest à partir de ce moment garde les mêmes et on continue, ou bien on change deux là que lʼon a commencé à vraiment discuter. Il avait plein de ou trois choses pendant qu’il est encore temps ? LP (les bras au ciel) : Son emploi du temps ! (rires) bonnes idées. BM: Lancer une marque requiert beaucoup de recul, surtout BM (soupir) : Oui, je sais, tu mʼen parles souvent ! pour moi qui ne suis pas horloger de formation. Le plus difficile LP: Alors fais-le ! Je sais que ton activité de designer nourrit ta a été de trouver de bons horlogers et de bons fournisseurs et création horlogère, mais la nouvelle génération de Ressence ça on ne s ʻen rend compte que lorsquʼon sʼapprête à livrer la va demander un investissement supplémentaire… montre. Laurent mʼa conseillé sur la technique avec réalisme pour faire en sorte quʼà aucun moment il nʼy ait de compromis sur la fiabilité des pièces.
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CUT AND THRUST
Lively cross-talk with Benoît Mintiens, founder of Ressence
Ressence is now a Chronopassion brand. How have things developed since you first met? Benoît Mintiens: The most extraordinary thing is that that we never really had a properly arranged meeting as such. I bumped into Laurent several times at exhibitions. But I prefer not to approach retailers; itʼs better when they discover the product themselves.
Yes, that’s a lot more comfortable… BM: Indeed! (laughter). But above all, if a retailer stops in front of a Ressence, at the very least, that means they are intrigued by the object before their eyes. That allows me to start a discussion and get a feel for the proprietor. Contact is often established that way, but sometimes the chemistry just isnʼt there.
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Would you agree, Laurent? Laurent Picciotto: yes, I would. Iʼm the instinctive kind. I came, I saw, I liked it. I found Benoîtʼs approach very clever, and technically different from what I was used to. And of course at Chronopassion, we really like being in on the adventure from the outset; thatʼs in the spirit of our brand.
There’s the issue of whether a new brand is going to survive though, isn’t there? LP: Of course, just as for all brands. But when I saw the second-generation Ressence arrive, it was clear that this wasnʼt a one-shot operation – and that was when we really started proper discussions with Benoît. He had no shortage of good ideas. BM: To launch a brand, you need to be able to see the big picture, especially where Iʼm concerned, as I donʼt have a background in watchmaking. The most difficult thing was finding good watchmakers and good suppliers, and that really becomes apparent only when youʼre getting ready to deliver the watch. Laurent gave me down-toearth technical advice, and that helped make sure that the reliability of the timepieces was never compromised at any point.
He had a good idea, right from the start, and above all he
believed in his project. This kind of initiative needs supporting, especially when the end product adds something so new to our little world.
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mag@chronopassion.fr
Are you saying that if you were to do it all over again, you’d go about some things a little differently? BM: It would be rather arrogant not to! Ressence is carving out a path on the frontier between industrial design and watchmaking. Thatʼs an approach which really could have done with more explaining. I designed movements, mechanisms and parts that traditional watchmakers had never learned about in their training. In fact a number of watchmakers have actually broken some of my parts, but I canʼt hold it against them. They were simply working using the methods they learned in the Joux Valley or some such place – methods that just canʼt be applied to Ressence. To bridge that gap I eventually put together an assembly guide, just as you would have for a Lego model. LP: Yes, Benoît, teaching people how to do it is definitely the way to go! (laughter). We always end up coming back to the same basics. Itʼs the same for me: a client will buy a timepiece only if theyʼve understood it and got their head around it – or at the very least, if itʼs piqued their curiosity and made them want to find out more.
CUT AND THRUST
Benoit Mintiens (right) and Emmanuel Bouchet working on Type 3. Photo from the Ressence archives.
What made you decide to work with to Benoît? LP: He had a good idea, right from the start, and above all he believed in his project. This kind of initiative needs supporting, especially when the end product adds something so new to our little world. BM: With Chronopassion, we really are partners.
So for the next exciting episode, is it a case of not changing a winning formula, or do you want to tweak a few things while there’s still time? LP(raising his hands skyward): His schedule! (laughter) BM (sighing): Yes, I know, youʼre
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Ressence is carving
out a path on the frontier
between industrial design and watchmaking. That’s an approach which really could have done with more explaining. I designed movements, mechanisms and parts that traditional watchmakers had never learned about in their training
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always saying that to me! LP: Well, do something about it then! I know your work as a designer helps fuel your creativity when it comes to watches, but the new generation of Ressences will call for an even greater commitment on your part, you know…
A
AUDEMARS PIGUET
La Royal Oak: “Souvent imitée, jamais égalée” 1970: la manufacture, restructurée et réorganisée est reconnue sur la scène internationale depuis de nombreuses années, elle sʼéloigne enfin dʼune longue période de difficultés financières. Georges Golay qui succède à Paul Edward Piguet en tant que directeur commercial au milieu des années 1960 laisse une empreinte indélébile sur la marque. Cʼest sous sa direction quʼà la foire de Bâle, la maison horlogère Audemars Piguet déstabilise lʼunivers du luxe de la haute horlogerie à jamais, en présentant un modèle exceptionnel dessiné quelque temps plus tôt par Gérald Genta.
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Il sʼest inspiré dʼun des bateaux de la Navy, proche du luxe et des garde-temps est tout avec coque en chêne renforcée de plaques trouvé. Si les professionnels sont dʼabord dʼacier dont les sabords pour les canons sceptiques, la Royal Oak est tout de suite étaient de forme octogonale. Elle détonne adoptée par les amateurs et depuis quade par sa forme contemporaine, octogonale, rante-et-un ans elle ne cesse de séduire des générations de collec- la lunette et le fond tionneurs. La maison sont visés par 8 vis - sa Elle est luxueuse, horlogère conforte, sʼil matière, lʼacier, vendu en acier, le fallait, sa place de au prix de lʼor alors que de forme octogonale, premier rang au côté cela ne s'était encore avec un bracelet intégré des géants de la haute jamais fait pour une et elle bouleverse le monde horlogerie. Au modèle montre de luxe (12000 de la haute horlogerie. original, la Jumbo de francs en 1972). Enfin, référence 15202 bien elle dispose dʼun bracelet en acier intégré qui lui donne une connue des amateurs est celle qui sʼen rapallure sportive. Il sʼagit de la toute première proche le plus, mais les versions de la Royal montre de sport de luxe en acier inoxydable Oak se multiplient et jamais la marque ne et depuis, bon nombre de ce type de montre cesse de repousser les limites de son se dotent dʼun boîtier et dʼun bracelet inté- savoir-faire et de sa technique y compris dans ses choix esthégré de cette matière. Si les professionnels tiques pour proposer Elle est nommée Royal plus quʼune montre, Oak peu de temps sont d’abord sceptiques, une oeuvre dʼart. Elle après sa présentation, la Royal Oak est tout en possède les caracdu nom du chêne dans de suite adoptée téristiques, elle sʼimlequel sʼétait caché le par les amateurs futur roi dʼAngleterre et depuis quarante-et-un ans elle pose comme à la fois intemporelle et fille de Charles II pour échapne cesse de séduire des générason temps, on célèbre per aux troupes de tions de collectionneurs. sa naissance et elle Cromwell, le 6 septemres-tera à jamais dans bre 1651. Des siècles plus tard, la Navy baptise quatre de ses bâti- lʼhistoire de lʼhorlogerie, elle est le symbole ments HSM Royal Oak en référence à cette dʼune clairvoyance, dʼune capacité à dire épopée de la reconquête de lʼAngleterre. Le son époque et à lui donner une forme pour nom de la montre qui révolutionne lʼap- les générations futures.
Gérald Genta, un designer hors pair Dʼorigine italienne, né en 1931 à Genève, Gérald Genta est le designer de nombreuses marques de renom pour lesquelles il a dessiné des modèles de légende qui ont tous révolutionné le monde de la haute horlogerie, la Polerouter de Universal Geneve pour la SAS -Scandinavian Airlines System- la Constellation dʼOmega, la Golden Ellipse et la Nautilus de Patek Philippe, lʼIngenieur de IWC, la Pascha de Cartier et surtout la Royal Oak dʼAudemars Piguet. On dit quʼil dessina le modèle de la Royal Oak en une nuit seulement, s'inspirant dʼun hublot de bateau... Roland Tille raconte comment Gérald Genta un matin de 1971, vient le trouver avec son dessin et lʼidée de concevoir un cadran grâce à une méthode bien spécifique: “Il s'agit de tours à guillocher qui gravent à partir d'un disque en bois ou en ébonite portant le motif en agrandissement. Un burin, couplé à un doigt, parcourt le disque de la périphérie au centre et grave le cadran en suivant une rotation synchronisée.” Lʼidée plaît à Roland Tille qui réalise quatorze prototypes dont un modèle tapisserie quadrillé et composé de petits pavés. Adopté, ce cadran est alors vernis demi-mat et recouvert dʼune couleur bleue. Intégré parfaitement à la Royal Oak, il contribue à son succès. Gérald Genta meurt en 2011, son entreprise éponyme créée dans les années 1970 avait été rachetée dans les années 2000 par Bulgari, elle-même revendue au groupe LVMH. Laurent Picciotto l'a bien connu, puisqu'il débute sa carrière en ouvrant une boutique Gérald Genta en 1988.
ROYAL OAK
SELFWINDING LADIES 15451ST.ZZ.1256ST.01
SELFWINDING
15450OR.OO.D088CR.01
QUARTZ LADIES
67651OR.ZZ.1261OR.01
SELFWINDING LADIES 15451ST.ZZ.D011CR.01
SELFWINDING LADIES 15451OR.ZZ.1256OR.01
QUARTZ LADIES
67651ST.ZZ.1261ST.01
SELFWINDING
15450ST.OO.1256ST.01
SELFWINDING
15450OR.OO.D002CR.01
C O L L E C T I O N 40 pieces
QUARTZ LADIES
67651OR.ZZ.D010CA.01
QUARTZ LADIES
67651ST.ZZ.D002CR.01
I D E A L
QUARTZ LADIES
67651ST.ZZ.D010CR.01
AUDEMARS PIGUET
I D E A L
C O L L E C T I O N 40 pieces
AUDEMARS PIGUET
ROYAL OAK
EXTRA-THIN SELFWIDING 15202ST.OO.1240ST.01
SELFWINDING
15400ST.OO.1220ST.01
CHRONOGRAPH
26320OR.OO.1220OR.02
CHRONOGRAPH
26320ST.OO.1220ST.02
OPENWORKED
15305ST.OO.1220ST.01
SELFWINDING
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SELFWINDING
15400ST.OO.1220ST.02
SELFWINDING
15400OR.OO.1220OR.01
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26320ST.OO.1220ST.01
AUDEMARS PIGUET
AUDEMARS PIGUET
AUDEMARS PIGUET
26400AU.OO.A002CA.01
CHRONOGRAPH
26170ST.OO.D101CR.02
CHRONOGRAPH LADIES 26048SK.ZZ.D010CA.01
CHRONOGRAPH
26400SO.OO.A002CA.01
CHRONOGRAPH LADIES 26048SK.ZZ.D002CA.01
CHRONOGRAPH
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26170ST.OO.D305CR.01
CHRONOGRAPH LADIES 26048SK.ZZ.D010CA.01
CHRONOGRAPH
26170TI.OO.1000TI.01
CHRONOGRAPH LADIES 26283ST.OO.D002CA.01
I D E A L
CHRONOGRAPH
CHRONOGRAPH
26400RO.OO.A002CA.01
I D E A L
I D E A L
DIVER
15703ST.OO.A002CA.01
C O L L E C T I O N 40 pieces
MILLENARY
C O L L E C T I O N 40 pieces
ROYAL OAK 0FFSHORE
C O L L E C T I O N 40 pieces
ROYAL OAK 0FFSHORE
4101
4101
15350ST.OO.D002CR.01
15350OR.OO.D093CR.01
SELFWINDING LADIES 77301ST.ZZ.D002CR.01
SELFWINDING LADIES 77301ST.ZZ.D015CR.01
JULES AUDERMARS
EXTRA-THIN
15180BC.OO.A002CR.01
EXTRA-THIN
15180OR.OO.A088CR.01
AUDEMARS PIGUET
AUDEMARS PIGUET
AUDEMARS PIGUET
26400AU.OO.A002CA.01
CHRONOGRAPH
26170ST.OO.D101CR.02
CHRONOGRAPH LADIES 26048SK.ZZ.D010CA.01
CHRONOGRAPH
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CHRONOGRAPH LADIES 26048SK.ZZ.D002CA.01
CHRONOGRAPH
26170ST.OO.D091CR.01
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26170ST.OO.D305CR.01
CHRONOGRAPH LADIES 26048SK.ZZ.D010CA.01
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26170TI.OO.1000TI.01
CHRONOGRAPH LADIES 26283ST.OO.D002CA.01
I D E A L
CHRONOGRAPH
CHRONOGRAPH
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I D E A L
DIVER
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C O L L E C T I O N 40 pieces
MILLENARY
C O L L E C T I O N 40 pieces
ROYAL OAK 0FFSHORE
C O L L E C T I O N 40 pieces
ROYAL OAK 0FFSHORE
4101
4101
15350ST.OO.D002CR.01
15350OR.OO.D093CR.01
SELFWINDING LADIES 77301ST.ZZ.D002CR.01
SELFWINDING LADIES 77301ST.ZZ.D015CR.01
JULES AUDERMARS
EXTRA-THIN
15180BC.OO.A002CR.01
EXTRA-THIN
15180OR.OO.A088CR.01
AUDEMARS PIGUET
AUDEMARS PIGUET
AUDEMARS PIGUET
26400AU.OO.A002CA.01
CHRONOGRAPH
26170ST.OO.D101CR.02
CHRONOGRAPH LADIES 26048SK.ZZ.D010CA.01
CHRONOGRAPH
26400SO.OO.A002CA.01
CHRONOGRAPH LADIES 26048SK.ZZ.D002CA.01
CHRONOGRAPH
26170ST.OO.D091CR.01
CHRONOGRAPH
26170ST.OO.D101CR.03
CHRONOGRAPH
26170ST.OO.D305CR.01
CHRONOGRAPH LADIES 26048SK.ZZ.D010CA.01
CHRONOGRAPH
26170TI.OO.1000TI.01
CHRONOGRAPH LADIES 26283ST.OO.D002CA.01
I D E A L
CHRONOGRAPH
CHRONOGRAPH
26400RO.OO.A002CA.01
I D E A L
I D E A L
DIVER
15703ST.OO.A002CA.01
C O L L E C T I O N 40 pieces
MILLENARY
C O L L E C T I O N 40 pieces
ROYAL OAK 0FFSHORE
C O L L E C T I O N 40 pieces
ROYAL OAK 0FFSHORE
4101
4101
15350ST.OO.D002CR.01
15350OR.OO.D093CR.01
SELFWINDING LADIES 77301ST.ZZ.D002CR.01
SELFWINDING LADIES 77301ST.ZZ.D015CR.01
JULES AUDERMARS
EXTRA-THIN
15180BC.OO.A002CR.01
EXTRA-THIN
15180OR.OO.A088CR.01
ROYAL OAK
SELFWINDING LADIES 15451ST.ZZ.1256ST.01
SELFWINDING
15450OR.OO.D088CR.01
QUARTZ LADIES
67651OR.ZZ.1261OR.01
SELFWINDING LADIES 15451ST.ZZ.D011CR.01
SELFWINDING LADIES 15451OR.ZZ.1256OR.01
QUARTZ LADIES
67651ST.ZZ.1261ST.01
SELFWINDING
15450ST.OO.1256ST.01
SELFWINDING
15450OR.OO.D002CR.01
C O L L E C T I O N 40 pieces
QUARTZ LADIES
67651OR.ZZ.D010CA.01
QUARTZ LADIES
67651ST.ZZ.D002CR.01
I D E A L
QUARTZ LADIES
67651ST.ZZ.D010CR.01
AUDEMARS PIGUET
I D E A L
C O L L E C T I O N 40 pieces
AUDEMARS PIGUET
ROYAL OAK
EXTRA-THIN SELFWIDING 15202ST.OO.1240ST.01
SELFWINDING
15400ST.OO.1220ST.01
CHRONOGRAPH
26320OR.OO.1220OR.02
CHRONOGRAPH
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OPENWORKED
15305ST.OO.1220ST.01
SELFWINDING
15400OR.OO.D088CR.01
CHRONOGRAPH
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SELFWINDING
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SELFWINDING
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CHRONOGRAPH
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ROYAL OAK
SELFWINDING LADIES 15451ST.ZZ.1256ST.01
SELFWINDING
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QUARTZ LADIES
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SELFWINDING LADIES 15451ST.ZZ.D011CR.01
SELFWINDING LADIES 15451OR.ZZ.1256OR.01
QUARTZ LADIES
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SELFWINDING
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C O L L E C T I O N 40 pieces
QUARTZ LADIES
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QUARTZ LADIES
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QUARTZ LADIES
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AUDEMARS PIGUET
I D E A L
C O L L E C T I O N 40 pieces
AUDEMARS PIGUET
ROYAL OAK
EXTRA-THIN SELFWIDING 15202ST.OO.1240ST.01
SELFWINDING
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CHRONOGRAPH
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OPENWORKED
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CHRONOGRAPH
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SELFWINDING
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SELFWINDING
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CHRONOGRAPH
26320ST.OO.1220ST.01
Audemars Piguet has always located in Le Brassus in the Joux Valley. Photo of Dan Holdsworth.
The Royal Oak: “Often imitated, never matched”. 1970: the manufacturer, restructured and reorganized, internatationally recognized, at last puts behind them a long period of financial difficulty. Gorges Golay, successor to Paul Edward Piquet as sales manager in the mid 1960s left an indelible mark on the brand. It was under his leadership that, at the Basel Fair, Audemars Piquet unsettled the world of luxury watchmaking as never before, by presenting a model of exception designed some time before by Gerald Genta.
It was inspired by a Navy ship, with the oak That is the name of the watch that revoluhull reinforced with steel plates and the can- tionized the approach to luxury timepieces. non portholes were octagonal. It was outra- If at first the professionals were skeptical the watch enthusiasts geous; with itʼs octagoimmediately accepted it nal contemporary A luxurious item, and it has continued to shape, the bezel and in steel and octagonal shaped win over generations of the base in steel, yet with an integrated bracelet, collectors for 35 years. sold at the price of gold revolutionizing The watch House conwhich had never been the world of watchmaking. firms its prominent done before even for a place among the giants luxury watch (12,000 of luxury watchmaking. Francs in 1972). It had an integrated stainless steel strap that gives The original model, the “Jumbo” ref. 15202 is a sporty look. This was the first luxury and well known by watch fans, is closest to sports watch in stainless steel and since it but the versions of “Royal Oak” have multhen there have been many more of this tiplied and the brand continues to push its knowledge, skills and type of watch fitted with aesthetic design to the a case and integrated If at first the professionals limit to offer something strap in the same matewere skeptical the watch more than just a watch, rial. The model is enthusiasts immediately but a work of art. Its named “The Royal Oak” accepted it and it has characteristics make it shortly after its presencontinued to win over both timeless and a tation, after the oak generations of collectors novice of its age and its tree in which the future for 35 years. creation will remain hisKing Charles II of toric forever as a symEngland was hidden to escape from Cromwellʼs troops on 6th bol of the vision, capable of offering the time September 1651. Centuries later the Navy and giving a new shape for future named four of its ships “HMS Royal Oak” in generations. honour of the epic conquest of England.
Le modèle original de la Royal Oak de 1972.
Gérald Genta, an outstanding designer Of Italian origin, born in Geneva in 1931, Gérald Genta is a designer of many famous brands for whom he created legendary models which have revolutionized the world of high class watchmaking; the Universal Geneva Polerouter for the SAS, the Scandinavian Airlines System, the Omega constellation, the Golden Ellipse and the Patek Philippe Nautilus, the IWC Ingieur, the Pascha Cartier and, especially, the Royal Oak by Audemars Piquet. They say he designed the Royal Oak in just one night, inspired by a shipʼs porthole… Roland Tille tells how, one morning in 1971, Gérald Genta came to him with his design and the idea of creating a dial with a very specific method: “ Rotating from a wooden or ebony disc it engraves an enlarged pattern. A chisel couples and scans the disc periphery to the center of the dial follo-wing synchronized rotation.” The idea appealed to Rolad Tille who had made 14 prototypes, including a tapestry grid model composed of small precious gems. Once done, the dial is then coated with a semi-matt, blue varnish, which integrated perfectly to the Royal Oak, contributing to its great success. Gérald Genta died in 2011 and the empire he created in 1970 was bought by Balgari and then resold to the LVMH Holding. He was well known by Laurent Picciotto who, at the start of his carreer opened a Gérald Genta shop in 1988.
LA ROYAL OAK AUTOMATIQUE EXTRA-PLATE: LA JUMBO
CADRAN
Au motif “petit tapisserie”, décor façonné selon la technique du remolayage, bleu et de forme octogonale, les initiales AP à 6 heures identiques au cadran dʼorigine de la Royal Oak de 1972. Index appliqués en or gris, aiguilles en or gris revêtues dʼune matière luminescente. Indication de lʼheure, des minutes et des secondes, la date sʼaffiche à guichet ouvert à 3 h. Un changement : le disque de la date est désormais du même bleu que le cadran. Based on the small tapestry design, shaped by the remodeling technique octagonal, blue with the initials AP at 6 O’clock identical to the original decoration of the Royal Oak in 1972. Index and luminescent hands in grey gold. Indication of hours, minutes, seconds, the date appears in a window at 3 O’clock. Change: the date disc is now the same blue as the dial.
BOÎTIER en acier inoxydable de 39
mm de diamètre (41 mm pour les autres modèles de la collection). De forme octogonale avec les 8 vis en or gris. Référence au modèle original de la Royal Oak de 1972 qui révolutionne la haute horlogerie de par son audace. Verre saphir antireflet. CASE stainless steel 39 mm. in diameter. Reference to the original model of the Royal Oak that revolutionized the watch world in 1972 by its audacity.
MOUVEMENT
Mécanique à remontage automatique, calibre extra plat 2121 de 3,05 mm. 247 composants, réserve de marche de 40 heures, oscillation à 19'800 alternances / heure. La masse oscillante monobloc en or 22 ct estampillée “AP Audemars Piguet” en relief. Son segment extérieur est décoré dʼun motif “petite tapisserie”, caractéristique de toutes les Royal Oak Extra-plates. Mechanical ovement with automatic winding. Extra flat caliber 2121 of 3.05 mm. 247 components, 40 hour power reserve, 19,800 rotations /hour. The monobloc oscillating weight in 22 carat gold with “AP Audemars Piquet” embossed. The outside is adorned with a “small tapestry” pattern featured on all the Royal Oak watches.
15202
Cette montre avec bracelet intégré est une révolution Audemars Piguet toujours d'actualité. This watch with the integrated strap is an Audemars Piquet revolution even today.
mag@chronopassion.fr
BRACELET
en acier inoxydable, fermoir déployant Audemars Piguet. Stainless strap steel with folding clasp by Audemars Piquet.
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TRADITION RÉPÉTITION MINUTE TOURBILLON CHRONOGRAPHE
BOÎTIER
MOUVEMENT
Inspiré dʼune montre de poche des années 1920, format “coussin”, en titane de 47 mm de largeur, verre saphir antireflet. Case: Inspired by the pocket watch years of the 1920s, cushion shaped, in titanium 47 mm. wide with anti-reflective sapphire glass.
À remontage manuel, triples complications répétition des minutes sur deux timbres, échappement tourbillon et chrono 30 min. Réserve de marche de 48 h. Le mouvement se constitue de 504 composants. Movement manual winding, 3 complexities, constituting 504 components.
CADRAN
argenté satiné, chiffres arabes, appliques et aiguilles en or rose. Dial: Satinized silver with Arabic numerals, and detail and hands in pink gold. Displays the hours, minutes, seconds. Small seconds and tourbillion visible at 6 O’clock, chrono minutes at 3 O’clock. OSCILLATION
21ʼ600 alternance/heure. Oscillation: 21,600 rotations/hour.
26564
BRACELET
alligator noir à grandes écailles carrées cousu main, boucle déployante AP en or gris 18 ct. Strap: black alligator large square. Hand stitched loop and AP folding clasp in 18 carat white gold.
Série limitée de dix pièces. Répetition des minutes: Montre qui sonne à la demande; les heures, les quarts et les minutes. Ce qui permet dʼécouter lʼheure au lieu de la lire. Limited edition of ten pieces. Minute repetition. Watch sounds on demand; hours, quarters and minutes. This allows for the time to be heard and not read.
À COUTEAUX TIRÉS
Interview dʼOlivier Müller/Chronopassion. Photo de David Carteron/Chronopassion.
L’interview croisée sans concession de François-Henry Bennahmias, CEO d’Audemars Piguet
108 mag@chronopassion.fr
Laurent, depuis plusieurs mois que tu ne cachais plus ton souhait d’une nouvelle direction à la tête d’Audemars Piguet. Laurent Picciotto: Cʼest vrai. Cela faisait longtemps que lʼon attendait un nouveau patron, voire un patron tout court. Jʼen ai vu un certain nombre se succéder avec des méthodes de nomination toujours semblables. On finissait par avoir lʼimage dʼun bâton de maréchal que chacun se passait. Pourtant, jʼavais la conviction quʼil fallait une nouvelle impulsion, quelquʼun capable de poser une stratégie claire et rationnelle et, surtout, dʼaller au bout des choses. On avait déjà une part de réflexion. À présent, on aura aussi lʼaction. François-Henry Bennahmias: Je ne mʼen cache pas, je suis effectivement quelquʼun qui décide. Cʼest mon job, je suis payé pour ça. Pourtant, vous allez passer d’une structure de 70 personnes aux ÉtatsUnis, à 1200 personnes distribuées dans le monde entier. L’exercice n’est pas le même. F-HB: Bien sûr que non. La chaîne décisionnelle sera plus longue, le processus parfois plus lent. Beaucoup de choses vont changer mais je nʼai pas lʼintention dʼopérer un virage à 180 degrés. Je suis aujourdʼhui à la tête dʼun large navire qui, pour moi, sʼest emballé, dans sa trajectoire comme dans sa vitesse de croisière. Mon objectif, cʼest de stabiliser la machine, ce qui ne se fait pas en quelques minutes ou quelques mètres. Je me donne deux ans pour stabiliser lʼallure et le cap, puis pour opérer un shift progressif vers une stratégie plus lisible pour nos partenaires et nos clients. LP: Beaucoup de CEO ont le même discours. Très peu savent le mettre en
À COUTEAUX TIRÉS
œuvre. François, lui, le dit et lʼa déjà fait sur le marché améri- Nous étions en 1997, il fallait tout faire, tout inventer. cain, pourtant lʼun des plus atypiques. Jʼai totale confiance Lʼaventure a duré deux ans. On est donc plus sur une histoire d’hommes que de mardans ce même exercice répliqué à lʼéchelle de la marque. F-HB: Pour le moment, ce discours que je tiens à tous nos ques… partenaires rencontre une totale adhésion de leur part. Jʼai F-HB: Complètement ! Tout notre métier est une histoire quasiment fait le tour du monde en trois mois pour tous les dʼhommes ! Je ne travaille pas avec Chronopassion parce que rencontrer et je nʼai pas eu une seule réserve. Cʼest une ques- cʼest Chronopassion, mais parce que le patron, cʼest Laurent. tion de méthode : jʼassocie nos meilleurs partenaires à la Et ça change tout. Cʼest la même approche humaine quʼil faut réflexion, depuis le début. Je décide de la ligne directrice et je conserver avec le client final. On peut faire tous les plans du lʼajuste en fonction de tous leurs retours. Lorsque tout sera monde, si lʼon nʼemporte pas lʼadhésion du client final, ça ne fixé, je les réunirais à nouveau pour valider que nous servira à rien. allons tous bien dans la même direction. Évident ? LP: Encore une fois, cʼest quelque chose que François Peut-être. Toujours est-il que ça nʼavait pas été fait jusquʼà dit et fait. Dernièrement, on lʼa vu baisser le prix de certains modèles en or. présent. Réduire une offre, c’est pourtant offrir moins de choix au F-HB: Impensable pour le microcosme du luxe, jʼavais presque commis un crime de lèse-majesté ! détaillant comme au client, non ? LP: Peut-être, mais dans lʼimmédiat, au LP: Pas si les références se bouscuC’est une question quotidien, il devenait quasiment imposlent, que lʼensemble manque de sible de vendre certaines pièces de vos cohérence ou encore que le client de méthode : j’associe collections parce quʼelles étaient hors final doit attendre plusieurs mois voire nos meilleurs partenaires jeu par leur prix, malgré toutes leurs années avant dʼavoir une pièce sur le qualités. Nous sommes sur des simple fait que la marque propose à la réflexion, depuis le marchés de connaisseurs, le client plus quʼelle ne peut produire. dʼune Audemars Piguet nʼest pas nʼimF-HB: Il faut proposer la meilleure début. Je décide de la porte quel client. offre, avec le concours des meilleurs ligne directrice et je F-HB: Évidemment. Il se renseigne, partenaires. compare, connaît parfois le cours de À quoi reconnaît-on un ‘meilleur l’ajuste en fonction de lʼor. Être trop cher, cʼest se mettre hors partenaire’ ? jeu tout seul, comme dit Laurent. Cʼest F-HB: À son engagement. Nous tous leurs retours. un non-sens total. Jʼai été montré du avions trop de points de vente, et nos François-Henry Bennahmias doigt pour avoir agi ainsi. Aujourdʼhui, distributeurs avaient aussi trop de marques. On se devait de choisir les meilleurs et lʼon encou- les commandes de ces pièces en or remontent et je reçois des rage de même nos partenaires à faire une sélection plus appels de marques concurrentes pour me demander mon point de vue sur le sujet. Comme quoi… pointue dans leurs marques. Vous partagez un même franc-parler, qui contraste avec Tous les compteurs semblent donc au vert. Un état de les discours bien pensés du microcosme horloger. Un trait grâce ? F-HB: Je sais quʼune nomination comme la mienne génère, commun qui vous a rapprochés ? F-HB: Peut-être (rires) ! Notre amitié est lointaine, durable. comme une élection présidentielle, cette sorte dʼétat de grâce temporaire, post-électoral. On me regarde, on scrute ma Cela fait près de vingt ans que nous nous connaissons. stratégie. Cʼest un peu comme les 100 premiers jours dʼun LP: Dix-huit, pour être précis ! F-HB: Jʼai démarré en 1994. À lʼépoque, pour moi qui ne président. venais pas de cet univers horloger, cʼest bien simple : je venais LP: 100 premiers jours auxquels tu as tout de suite joint tes prendre mes leçons chez Laurent. On ne mesure pas toujours partenaires. En somme, la prise de risque est commune. On très bien lʼinfluence quʼil a eue dans lʼhorlogerie, elle est assez évalue, on adhère, on signe et on fait. C’est aussi simple que cela ? considérable. Ce rapprochement vous a d’ailleurs amenés à ouvrir, LP: Ça aurait toujours dû le rester. Audemars Piguet est une ensemble, la toute première boutique Audemars Piguet marque avec des capacités et un potentiel inexploité. F-HB: Ça ne va pas le rester longtemps, crois-moi ! hors de Suisse. LP: Cʼest exactement cela. Ce fut une expérience intense, LP: De toutes façons, sois confiant, jʼai déjà signé (rires) ! passionnée, une première pour Audemars comme pour moi.
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mag@chronopassion.fr
CUT AND THRUST
Lively cross-talk with François-Henry Bennahmias, CEO of Audemars Piguet
110 “
It’s a question of
method: I’ve been careful to involve our best partners in the strategic thinking from the beginning. I’ve established a guiding principle and adjusted it in line with all their feedback.
”
François-Henry Bennahmias
Laurent, for the last few months you’ve been very open with me about your desire to see someone new in charge at Audemars Piguet. Laurent Picciotto: Thatʼs true. Theyʼve been waiting for a new boss, or even just a boss, for a long time now. Iʼve seen several people come and go, each of them appointed in a similar fashion. At the end of the day it pretty much resembled a relay race; simply passing on the baton, whereas for my part I was convinced that a completely different approach was called for – provided by someone capable of laying down a clear, rational strategy, and able to see things right through. The thinking was already in place there. Now weʼll have action too. François-Henry Bennahmias: Iʼm certainly not afraid of admitting that Iʼm a man of action. Thatʼs my job; itʼs what Iʼm paid for. That said, you’ll be moving from a 70-strong organisation in the United States to one with twelve hundred people located worldwide. It’s not the same kettle of fish! François-Henry Bennahmias: Of course not. The decision-making chain will be longer and the process may sometimes be slower. Many things are going to change, but I donʼt intend to do a U-turn. Iʼm now at the helm of a huge vessel, one that I feel is going rather too far too fast. My objective is to bring some stability – and that canʼt be done in just a few metres or minutes. Iʼm giving myself two years to stabilise our speed and direction, after which weʼll be making a gradual shift to a strategy that will be easier for our partners and clients to understand. Laurent Picciotto: Plenty of CEOs are saying the same thing, but very few know how to implement it. François, however, has already walked the talk on the American market, even though itʼs one of the most atypical. If anyone can pull this off for an entire brand, itʼs him. François-Henry Bennahmias: As things stand, all our partners have got behind what Iʼm saying. Iʼve travelled virtually all the way round the world in three months to meet them, and I havenʼt come across any reservations at all. Itʼs a question of method: Iʼve been careful to involve our best partners in the strategic thinking from the beginning. Iʼve established a guiding principle and adjusted it in line with all their feedback. Once everythingʼs been nailed down, Iʼll get them together again to confirm that weʼre all headed in the same direction. That might seem obvious, but the fact remains that this wasnʼt how things were done in the past. Cutting back on an offering means less choice for retailers and clients, doesn’t it? Laurent Picciotto: Not when there have been items coming out faster than you could count them – while at the same time some end customers were having to wait several months or even years to get a watch simply because the brand was offering more than it could produce. François-Henry Bennahmias: We need to have the best possible offering, with the help of the best possible partners. How do you recognise a ‘best partner’? François-Henry Bennahmias: By their commitment. We had too many retail outlets and our distributors were carrying too many brands. We owe it to ourselves to choose the best; similarly, weʼve encouraged our partners to make a more stringent selection in their brands. Both of you aren’t afraid of telling it the way it is – that’s quite a change from the carefully worded statements that are widespread in the exclusive world of watchmaking. Did having that in common play a part in bringing you together?
CUT AND THRUST
Interview of Olivier Müller/Chronopassion. Photo of David Carteron/Chronopassion.
François-Henry Bennahmias: Perhaps it did (laughter)! Our friendship goes back a long way. Weʼve known each other for nearly twenty years. Laurent Picciotto: Eighteen to be precise! François-Henry Bennahmias: I began in 1994. Itʼs very simple to explain. I wasnʼt originally from the world of watchmaking, so back then I came to learn from Laurent. Few people really have a grasp of the extent to which he has had an influence on watchmaking. It was as a result of this relationship that together, you opened the very first Audemars Piguet store outside Switzerland. Laurent Picciotto: Thatʼs exactly right. It was an intense, passionate experience – a first for both Audemars and myself. It was 1997 and we were starting out from scratch with everything to be accomplished. The adventure lasted 10 years. So it’s more about people than brands… François-Henry Bennahmias: Precisely! Our whole business is about people! I donʼt work with Chronopassion because itʼs Chronopassion, but because the boss is Laurent. And that changes everything. Itʼs the same relational approach that you need to maintain with end customers. You can make all the plans in the world, but if you donʼt manage to get your end customer on board, none of itʼs any use at all. Laurent Picciotto: Once again, François practices what heʼs preaching here. Recently weʼve seen the price of certain gold models come down. François-Henry Bennahmias: Despite that being unthinkable in the world of luxury goods – some people seemed to think it was a treasonable act! Laurent Picciotto: Perhaps – but in the short term, at the dayto-day level, it was becoming virtually impossible to sell some
watches in your collections because they were unaffordable, in spite of all their qualities. We are on connoisseursʼ markets; people buying an Audemars Piguet are not to be treated like some random customer. François-Henry Bennahmias: Of course. They read up, make comparisons; sometimes theyʼre even familiar with the price of gold. If you are too expensive, youʼre putting yourself out of the game, as Laurent says. It makes no sense at all. I was vilified for doing what I did, but today orders for these gold timepieces are taking off again and Iʼm getting calls from competing brands asking me for my point of view on the subject. Which just goes to show… So it’s all looking good for now. Is this just a honeymoon period? François-Henry Bennahmias: I know that just as after a presidential election, an appointment such as mine leads to a sort of temporary, post-election state of grace. Iʼm being watched and my strategy examined. Itʼs a little like a presidentʼs first 100 days. Laurent Picciotto: Youʼve wasted no time getting in touch with your partners during those first 100 days, though. To put it in a nutshell, the risk-taking is mutual. People are evaluating, committing, signing up and then acting accordingly. Is it as simple as that? Laurent Picciotto: It should never have been any other way. Audemars Piguet is a brand with capabilities and untapped potential. François-Henry Bennahmias: It wonʼt stay that way for long, believe me! Laurent Picciotto: In any case, donʼt worry, Iʼve signed up already (laughter)!
R
ROGUE DZN
Rogue DZN à prononcer “Rogue design”. Une matière pure, des finitions impeccables, la sensation de tenir dans ses mains un bijou authentique duquel se dégage une énergie puissante. Une jeune marque joaillière novatrice, dont les créations sont tout sauf classiques et conventionnelles. Pronounced “Rogue Design”, the ítems are made of authentic materials and have impeccable finishes. giving the feeling of holding in your hands jewellery which emits powerful energy. This is a youthful, innovative brand whose creations are far from traditional or conventional.
Le fondateur de Rogue DZN nʼest autre que Matthew G. Tremblay, un artiste joaillier et designer. Créateur de bijoux pour homme en titane, Matthew G. Tremblay réalise des pièces incroyables avec une minutie et une exigence digne des meilleurs horlogers. D'où sa présence au sein de la boutique Chronopassion de Laurent Picciotto. “Le lien avec lʼhorlogerie est plus simple quʼil nʼy paraît. Il y a chez Rogue une exécution parfaite de chaque pièce, une tolérance minimale, un travail avec les mêmes CNC que pour une montre”, explique-t-il.
Une matière pure, des finitions impeccables, la sensation de tenir dans ses mains un bijou authentique duquel se dégage une énergie puissante.
The Founder of Rogue DZN is none other than Matthew G. Tremblay, a jewellery artista and designer. Designer of men’s jewellery in titanium, he creates incredible ítems worthy of the highest class watchmaking. Hence his presence in the Laurent Picciotto’s Chronopassion shop. The connection to watchmaking is easier than it seems; and in the House of Rogue we work on each piece to perfection with similar CNC as for a watch.
Authentic materials and have impeccable finishes. giving the feeling of holding in your hands jewellery which emits powerful energy.
“Le matériel utilisé par Rogue DZN ne ment pas, cela ne ressemble à rien de ce que vous avez pu voir jusquʼà présent.” Et il faut dire que cʼest absolument vrai. Ce ne sont ni des techniques ni des matériaux que lʼon a lʼhabitude de voir. Bracelets, pendentifs, bagues, tout est en titane grade 5. De celui quʼon utilise pour les avions, les navires, les blindages, ...bref une matière qui nʼa, jusque là, jamais ou rarement servi à la réalisation de bijoux. Mais ce nʼest pas tout. La méthode de fabrication de ces pièces uniques est aussi peu commune dans lʼunivers de la joaillerie : lʼartiste utilise volontairement un logiciel similaire à lʼun de ceux de lʼarmée américaine pour concevoir en trois dimensions des modèles avec une extrême précision. Lorsque Laurent Picciotto, le distributeur officiel de la marque, énonce que “cʼest une démarche presque paramilitaire ”, il nʼa pas tout à fait tort....comme toujours on ne peut pas plaire à tout le monde ! “The materials used by Rogue DZN make the ítems like nothing you have never seen before”. This is so true, neither the technique nor the materials have been seen before. The bracelets, necklaces and earrings are all grade 5 Titanium, the same as used in aircraft, ships and armour! A material hardly ever before used in jewellery. This isn‘t the only unusual feature of this jewellery. The designer also follows the same US army method to develop 3 dimensional pieces with extreme precision. When Laurent Picciotto, the official distributor of the brand, states "it is almost a paramilitary approach, he is not entirely wrong.... as you cannot always please everyone!
113
TURBINE VX
· Édition limitée à 15 pièces. · Titane grade 5. · Dimensions: longueur de 76,2 mm et épaisseur de 29,97 mm.
· Limited Edition of 15 pieces · Grade 5 Titanium · Dimensions: length 76.2 mm. thickness: 29.97 mm.
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M
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MILUS
Les boutons de manchette Milus complètent parfaitement la collection des montres Milus et marient avec élégance créativité exceptionnelle et fonctionnalité. Lʼesprit joueur dʼun mouvement de montre mécanique doté dʼune masse oscillante pivotant à 360° confère aux boutons de manchette Milus leur caractère unique et attirera inéluctablement sur eux tous les regards.
The cufflinks Milus are a perfect complement to the Milus watches collection and match with elegance, exceptional creativity and functionality. The playful spirit of a mechanical watch movement with an 360º rotor makes Milus cufflinks both unique and attractive inevitably drawing the attention of anyone who sees them.
Acier, 20 mm. CUF001 Stainless steel, 20 mm.
Acier plaqué or 2N, 20 mm. CUF002 2N gold-plated stainless steel, 20 mm.
mag@chronopassion.fr
Boutons de manchettes Milus Cufflinks by Milus
Acier plaqué or 5N et verre saphir, 19 mm. CUF013 5N gold-plated stainless steel and sapphire crystal, 19 mm.
L’originalité au poignet Milus enrichit sa fameuse collection de boutons de manchette «horlogers» en proposant cinq nouveaux modèles au design raffiné. De quoi séduire tous les amateurs de style.
Creativity for the wrist
Acier traitement noir PVD et verre saphir, 19 mm. CUF015 Black PVD-treated stainless steel and sapphire crystal, 19 mm.
Milus has enhanced its famous collection of “watchmaker” cufflinks with five new models in an elegant design. The perfect objects to thrill aficionados of style – and of beautiful mechanical timepieces.
Or blanc 18 ct serti de diamants baguettes, 19 mm. CUF312 18K white gold set with diamonds baguettes, 19 mm. Acier et verre saphir, 19 mm. CUF011 Stainless steel and sapphire crystal, 19 mm.
Acier plaqué or 2N et verre saphir, 19 mm. CUF012. 2N gold-plated stainless steel and sapphire crystal, 19 mm.
S
STROM AGONIUM
Avec Strom Agonium il ne faut pas sʼattendre à une montre conventionnelle, il sʼagit dʼune marque indépendante et originale, qui impose une façon surprenante dʼaborder le temps : une approche artistique du modèle, de son design et de sa signification. Strom Argonium, une marque qui ne peut pas laisser indifférent. With Strom Agonium you can never expect a conventional watch, it is an independent and original brand, and imposes a surprising approach to timekeeping: an artistic approach to the model, its design and its meaning. Strom Agonium – a brand that will never leave an – one indifferent.
Passionné de garde-temps comme son père, Daniel Strom fondateur de Strom Agonium sculpte de très beaux boîtiers de montres. “Chaque pièce de la collection est réalisée pour ceux qui vivent leur propre style et qui savent ce quʼils veulent”, peut-on lire. Sans aucune prétention horlogère, les modèles de Strom Agonium séduisent pourtant le collectionneur et amateur Laurent Picciotto essentiellement pour la qualité de ces objets sculptés avec minutie et créativité. "Tout est dans le travail de la boîte, dans ces gravures intenses, rock'n'roll, voire gothiques", nous explique-t-il. Et voilà ce qui plaît : un style affirmé, radical et un travail remarquable de gravure et de sculpture. Daniel Storm est un artiste. Lʼhorloger raconte son désir de créer un garde-temps qui soit plus quʼune montre affichant lʼheure, un modèle qui représenterait la vanité de la vie, le temps qui passe et la finitude de toute chose. Lʼéphémère, les minutes qui sʼécoulent inévitablement... Autant de vérités qui tracassent cet artiste horloger et nous aussi ! Cʼest alors que lʼartiste donne forme à ces mots qui assemblés interrogent religieusement ou philosophiquement les raisons inacceptables, irréfutables et dans un sens inconcevables de notre finitude. Il sublime la problématique inquiétante pour mieux la transformer en beauté apaisante. Une montre donne à lire lʼheure, mais elle peut aussi être un bel objet dʼart sculpté, et la beauté, elle, est éternelle. Dans des matières précieuses, avec habilité et technicité, Daniel Strom créé tout un vocabulaire appartenant à un monde dʼanges, de dragons, de têtes de mort, qui nous laisse sans voix...ou alors seulement ces quelques mots : “Memento Mori, Carpe Diem !” Une véritable sculpture en forme de montre. "En faisant le choix de proposer des pièces aussi typées, on a une moitié de gens qui vont trouver cela totalement importable, quand l'autre moitié trouvera cela indispensable", explique Laurent Picciotto.
A time piece enthusiast like his father, Daniel Strom, Strom Agonium carves beautiful watch cases. “Each item in the collection is created for those who live in their own style and who know what they want.” Can be read (on the boxes?) Without any watchmaking pretentious, the models by Stromar appealing to collectors and lovers of fine watches. Laurent Picciotto, primarily for the quality and creativity of these meticulously designed objects. “It is all in the work of the case, the intense designs, Rock’n’roll or Gothic” he explains. That is what pleases, an assertive, radical and remarkable style of engraving and sculpture. Daniel Stom is an artist. The watchmaker tells us of his desire to create a timepiece which was more than just a watch displaying the time, a model that would represent the vanity of life, the passage of time and the finiteness of all things. The Ephermeral minute flowing inevitably… the many truths that bother this artist, and us as well! It was then that the artist gave shape to the words that seem religious interrogation for philosophical unacceptable reasons, irrefutable and in a sense, inconceivable of our finitude. The inquietude is enhanced for the better into soothing beauty. Not just a watch to tell the time but it is also a beautiful work of sculpted art, an eternal precious object. Created with precious materials, skill and technique, Daniel Strom creates quite a vocabulary belonging to the world of angels and dragons, skulls which leave us speechless or left with only these words: “Memento Mori, Carpe Diem!” A true sculpture in the form of a watch. By choosing to create pieces like these half of the public will find them totally unwearable, and the other half a necessity”, explains Laurent Picciotto.
Memento Mori… Carpe Diem ! Le tout premier modèle de la collection Agonium est sculpté directement dans la matière,cʼest une véritable oeuvre dʼart. Le boîtier entièrement sculpté en or, argent, platine ou autre et le cadran empruntent les codes graphiques de deux grandes horloges, le Big Ben à Londres et le Zytglogge à Berne. Sobre, élégant, cette montre ornée de figurines à la symbolique forte nous rappelle que la vie est un poison mortel, à consommer sans modération ! Memento Mori… Carpe Diem ! The first model in Strom Agonium collection is carved directly on the material, it is a true work of art. The case is entirely sculpted in gold, silver, platinum or another precious metal and the dial borrows features from two important clocks, Big Ben in London and Zytglogge in Bern. Simple and elegant, decorated with figures, showing strong symbolism and reminding us that life is a deadly poison, to be consumed without moderation!
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MEMENTO MORI CARPE NOCTEM
· Mouvement mécanique à remontage automatique · Boîtier en argent intérieur en acier inoxydable, entièrement réalisé à la main, rhodié et traité noir, la couronne est sertie de rubis. Verre saphir incurvé, revêtement antireflet. · Cadran entièrement réalisé à la main en laque Urushi. · Aiguilles en acier poli. · Bracelet en alligator noir. · Boucle réalisée à la main avec crâne en argent. · Étanche à 50 m. · Movement: Mechanical with automatic winding. · Case: Silver stainless steel interior made entirely by hand, Rhodium and black treated. The crown is encrusted with rubies. Curved sapphire glass with antireflective coating. · Dial: entirely hand crafted in Urushi lacquer. · Hands: in polished steel. · Strap: in black alligator. · Buckle: made by hand with a silver skull. · Water resistant: 50 meters.
· Boîtier en argent, réalisé à la main, intérieur en acier inoxydable avec verre saphir incurvé, revêtement antireflet. · Mouvement swiss remontage automatique mécanique. · Cadran blanc ivoire. · Aiguilles rhodiées plaquées polies. · Bracelet en alligator noir et boucle en acier. · Étanche à 50 m. · Série limitée à 88 pièces. · Case: Silver, handmade, stainless steel interior, with curved sapphire glass with anti-reflective coating. · Movement: Swiss mechanical with automatic winding. · Dial: white ivory. · Hands: polished Rhodium plated. · Leather strap: in black alligator, buckle in steel. · Water resistant: 50 meters. · Limited edition of 88 pieces.
DRACO SILVER BLACK
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P
PANERAI
De Arnold Schwarzenegger à Sylvester Stallone, les montres Panerai sont visibles aux poignets des stars les plus connues des films dʼaction hollywoodiens pour grand public. Et pour cause, créées au début exclusivement pour lʼarmée italienne ces montres répondent à un cahier des charges militaire très précis dont la référence séduit tant par son image -aventurière et un brin belliqueuse- que pour la fiabilité quʼelle garantit.
Lʼhistoire de Panerai est connue, elle remonte lʼépoque une micro-marque totalement aux années 1860, lorsque Giovanni Panerai indépendante. Cʼest une curiosité et, pour moi, ouvre à Florence une boutique horlogère. une alternative convaincante à ces marques de Fournisseur officiel de la marine italienne, il sport qui voulaient se positionner sur le même invente une poudre à base de radium: lumines- créneau militaire sans en avoir la légitimité”. cente elle permet aux cadrans dʼêtre lisibles Explique Laurent Picciotto. “Cʼest ce cahier des dans les eaux profondes. Cette innovation charges très strict, purement militaire, fonctionbrevetée devient vite incontournable pour la nel et sans compromis, qui mʼa séduit chez marine. Le premier prototype de la montre Panerai”, continue t-il. “Je vendais péniblement Radiomir destinée aux missions des plongeurs une douzaine de pièces par an, principalement de combat est réalisé en 10 exemplaires à la des Mare Nostrum (le chronographe original de vieille de la Première Guerre mondiale. Puis, au 1943, resté à lʼétat de prototype pour des fil des années, le modèle est perfectionné, raisons historiques, NDLR). Lʼhistoire a fait que répondant aux exigences de lʼarmée italienne ces pièces sont aujourdʼhui parmi les collectors cherchant des montres capables de résister à les plus prisés.” Souligne-t-il. Une fois dans les mains de Franco Cologni, le des conditions extrêmes développement de la marsous lʼeau. Il faut quʼelles “C’est ce cahier des charges que va bon train, les soient parfaitement étantrès strict, purement militaire, réseaux, la distribution et la ches, robustes et fiables, et fonctionnel et sans diffusion se mettent rapidequʼelles offrent une lisibilité compromis, ment en place, puis la marconfortable et immédiate. qui m’a séduit chez Panerai”, que fait son apparition sur le Une version chronographe raconte Laurent Picciotto. marché international de la voit le jour vers 1943. Puis haute horlogerie. En 2002, au début des années 1950, Panerai ouvre sa première le Luminor remplace le radium. Panerai dépose alors son brevet pour manufacture à Neuchâtel, la maison horlogère le “pont protège-couronne”, lʼun des signes dis- lance également sa première boutique à Hong tinctifs de la marque. En 1972, à la mort de Kong. Son premier mouvement de manufacture Guiseppe Panerai, lʼentreprise familiale devient le P.2002 est présenté dès 2005, depuis, la “Officine Panerai S.R.L” et Dino Zei en est maison produit ses propres mouvements désormais le propriétaire. En 1993, trois séries entièrement conçus et développés en interne. limitées inspirées des modèles historiques sont La manufacture Panerai est dirigée aujourdʼhui présentées au public, cʼest un succès. Le par Angelo Bonati, elle compte prés de 150 groupe Richemont dont lʼadministrateur nʼest employés sur son site de production à autre que Franco Cologni rachète la marque en Neuchâtel, et environ 450 au total. Elle dispose 1997. Chronopassion qui vend déjà les mo- de 50 boutiques en propre ou en franchise un dèles Panerai en France depuis deux ans, peu partout sur la planète. Elle prévoit de noudevient le 1er point de vente de la maison hor- velles inaugurations à Rome, à Londres, en logère en dehors de lʼItalie. “La première colla- Corée du Sud et peut-être une quatrième à boration remonte à 1995. Panerai est à Hong Kong.
Les Paneristi Les fans de Panerai sont communément appelés les paneristi. Ces collectionneurs mordus de la marque se déplacent du monde entier à tout moment pour sʼarracher les derniers modèles de la maison horlogère. Et ils sont nombreux. Il faut dire que la maison Panerai, rachetée par Richemont en 1998, présente des millésimes, un modèle spécifique qui change dʼune année à lʼautre et quʼil faut absolument posséder quand on est un paneristi. “On a souvent eu la queue devant chez nous pour des séries bien précises, notamment les nôtres gravées Chronopassion”, explique Laurent Picciotto, “Et dʼailleurs, même lorsque lʼon mettait une mention “À venir” en vitrine pour faire patienter les fans, certains pénétraient dans la boutique pour tenter dʼen savoir plus...”. Il nʼy a rien de raisonnable ou de déraisonnable, seulement des passionnés de la haute horlogerie capables dʼattendre leur tour, plus ou moins patiemment, à la porte de Chronopassion pour enfin posséder la tant désirée et toute dernière version... Preuve sʼil en est de la force de Panerai, de la puissance et de la qualité de ses montres qui répondaient dans le temps à un cahier des charges militaire strict, garantissant pour beaucoup la fiabilité des modèles sans laquelle cette impressionnante gestion commerciale ne pourrait pas à elle seule fonctionner.
PANERAI
From Arnold Schwarzenegger to Sylvester Stallone. Panerai's creations are worn on the wrists of the most famous Hollywood stars of action cinema for the general public. With good reason: the watches were initially created for the Italian army and they are designed with very precise specifications to meet military standards. They are extremely attractive in their image, a little 'warlike' and reliability is guaranteed.
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The history of Panerai is wellknown and dates side Italy, with their initial collaboration dating back to the 1860's when Giovanni Panerai back to 1995. Panerai was then a totally indeopened a watch store in Florence. As an official pendent micro-brand. "I find it curious that such supplier to the Italian Navy he invented a pow- a compelling alternative to the sports brands der based on radium: the luminescent dials who want to position themselves in the same allow the watches to be readable in deep water. niche without having the military legitimacy" This patented innovation became a requirement explains Laurent Picciotto. "It was the very strict, for the marines. The first prototype of the purely uncompromised military features, that Radium watch was for the mission of combat attracted me to Panerai" he continues. "I sold divers in the World War I and is made up of 10 hardly a dozen a year, and mainly Mar Nostrum, pieces. Over the years the model was perfect- the original 1943 chronograph, still in the protoed, meeting the requirements of the Italian Army type version for historical reasons. Story has it for watches that could withstand extreme under- that these pieces are owned by the most imporwater conditions. They needed to be complete- tant collectors", he remarks. Once in the hands of Franco Cologni, the brand ly watertight, robust and relidevelopment gets quickly able, affording comfortable “It was the very strict, underway with distribution and immediate readability. A purely uncompromised networks and diffusion rapidchronograph version was military features, that attracted ly in place, and the brand created in 1943. Then, in the me to Panerai�, soon appeared on the interearly 1950's the Luminor continues national market of fine replaced the Radium. Laurent Picciotto. watchmaking. In 2002 Panerai then filed their Panerai opened their first patent for the "bridge-protected crown", one of the hallmarks of the brand. factory in Neuchatel and the watch house was In 1972 on the death of Guiseppe Panerai, the also launching its first store in Hong Kong. The family business became "Officine Panerai first P2002 movement is presented in 2005 S.R.L" with Dino Zei as the owner. In 1993 since the house produces its own movement, three limited editions inspired by historical mod- designed and developed entirely in-house. els were presented to the public with great suc- Today the Panerai factory is run by Angelo cess. The Richemont Group whose Director is Bonati, with almost 150 employees at its pronone other than Franco Cologni acquired the duction site in Neuchatel and 450 altogether. They own 50 stores and franchises throughout brand in 1997. Chronopassion had already been selling the world. They are planning new openings in Panerai models in France for two years, becom- Rome, London, South Korea and perhaps a ing the first point of sale for the watch house out- fourth in Hong Kong.
The Panerist The fans of Panerai are known as paneristi. These collectors, enthusiasts of Panerai, move around the world all the time in search of the latest models of the watchmaker, and there are many. It must be mentioned that the House of Panerai acquired by Richemont in 1998 present vintage models with a specific pattern that changes from year to year which you absolutely must have if you are a Paneristi. "There is often a queue in front of our House for certain editions which are engraved with "Chronopassion", explains Laurent Picciotti. Besides, even if a "coming soon" notice is placed in our showcases, the fans come into the store to find out more. There is nothing reasonable or unreasonable, only lovers of fine watchmaking are able to wait their turn at the door, more or less patiently, to finally obtain a much desired, latest version of a Chronopassion item. This proves the strength of Panerai with the power and quality of its watches that met strict military specifications, ensuring reliability for many models and without which the impressive management of the business could not have worked.
POCKET WATCH TOURBILLON GMT CERAMICA FONCTIONS
Heures, minutes, petite seconde, deuxième fuseau horaire, indicateur des 24 h, indicateur de la réserve de marche sur le fond, tourbillon. FUNCTIONS
Hours, minutes, seconds, 2nd time zone 24 hour indicator, power reserve indicator at the base of the tourbillion.
Chaîne de montre personnalisée PANERAI en céramique noire. Watch Chain Personalized by Panerai in black ceramic.
Mouvement squeletté, mécanique à remontage manuel, calibre Panerai P.2005/S, entièrement réalisé par Panerai. Réserve de marche de 6 jours. Skeleton movement, manual winding. Panerai P.2005/S made entirely by Panerai. 6 day power reserve.
Série limitée de 50 exemplaires. Limited edition of 50 pieces.
BOÎTIER
Radiomir de 59 mm de diamètre en céramique noire, lunette en céramique noire, fond verre saphir transparent. Verre saphir en corindon, 2 mm d'épaisseur. Revêtement antireflet sur ses deux faces. Etanche à 30 m. CASE
Rodiomire 59 mm. diameter in black ceramic, black ceramic bezel, transparent sapphire glass base. 2 mm. thick sapphire corundum. Antireflective coating on both sides. Water resistant up to 30 meters.
PAM 00446 Mouvement mécanique à remontage automatique, calibre exclusif Panerai OP III, 28 800 alternances/heure. Réserve de marche de 42 h. Testé et certifié par le C.O.S.C. Mechanical movement with automatic winding, exclusive Panerai 0P III caliber, 28,800 alternations/hour. 24 hour power reserve. Tested and certified by the C.O.S.C.
Lunette tournante unidirectionnelle dans le sens inverse des aiguilles en acier satiné avec échelle graduée pour mesurer la durée d'immersion et cliquetis du rochet à chaque minute écoulée. Fond vissé en acier. One way counter clockwise rotating bezel in satin steel, with graduated scale for measuring immersion, clicking the ratchet every minute. Screwed steel base.
Il s'agit d'un chronomètre automatique, réplique contemporaine d'un modèle créé en 1956 pour la Marine égyptienne. This is an automatic watch, a replica of a contemporary model created for the Egyptian Navy in 1956.
Cadran noir avec chiffres arabes et points luminescents appliqués. Heures, minutes, petite seconde, date, mesure de la durée d'immersion. Black dial with luminous Arabic numerals and indicators. Hours, minutes and seconds, date and length of time of immersion.
Dispositif protège-couronne (marque déposée) en acier poli. Crown protecting device (patented) in polished steel.
Boîtier de 44 mm de diamètre en acier poli AISI 316L ou titane satiné. 44 mm. polished steel case AISI 316L or satin titanium.
Bracelet en caoutchouc personnalisé PANERAI et boucle déployante en acier. Fourni avec un deuxième bracelet interchangeable pour la plongée et un tournevis en acier. PANERAI personalized rubber strap with folding buckle in steel. Supplied with a second strap for diving and a steel screw.
Date: verre saphir obtenu du corindon, 3,5 mm d'épaisseur, verre grossissant sur la date à 3 h. Revêtement antireflet. Étanche à 300 m. Date: Sapphire glass from Corundum, 3.5 mm. thick, magnifying the date on the 3rd hour, anti-reflective coating. Water resistant up to 300 meters. PAM 00024 LUMINOR SUBMERSIBLE
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LUMINOR 1950 REGATTA 3 DAYS CHRONO FLYBACK AUTOMATIC TITANE
Mouvement mécanique à remontage automatique, calibre Panerai P.9100/R, entièrement réalisé par Panerai, 28.800 alternances/heure. Réserve de marche de 3 jours. Mechanical movement with automatic winding, caliber Panerai P.9100/R, entirely developed by Panerai, 28,800 rotations/hour. 3 days Power reserve. Verre saphir en corindon, 1,6 mm d'épaisseur. Revêtement antireflet. Étanche à 100 m. Sapphire corundum glass 1.6 mm. thick. Anti-reflective coating. Water resistant to 100 meters.
Boîtier de 47 mm de diamètre en titane satiné. Case of 47 mm. diameter in satinized titanium.
Rehaut échelle 15 min pour compte à rebours. Bezel scale for 15 min countdown.
Compteur heures. Hour counter.
Déclenchement chronographe. Chronograph Start. Compteur petite seconde. Second chronograph hand.
Remise à zéro chronographe. Fonction flyback lancement instantané nouveau chronographe. Chronograph reset to zero. Flyback function new chronograph instant launch.
Poussoir de réglage du compte à rebours. Button to adjust the countdown.
Échelle tachymétrique en nœuds, mesure vitesse sur distance donnée. Tachymeter scale in knots, speed measured on given distance.
Aiguille minutes chronographe. Chronograph minute hand.
Aiguille secondes chronographe. Chronograph hand seconds.
Bracelet caoutchouc et boucle trapèze en titane. Strap in rubber with trapeze clasp in titanium.
PAM 00526
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À COUTEAUX TIRÉS
Interview dʼOlivier Müller/Chronopassion. Photo de Delos/Chronopassion.
L’interview croisée sans concession d’Angelo Bonati, CEO de Panerai
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Panerai, c’est un peu une histoire à part, chez Chronopassion. Laurent Picciotto: À plus dʼun égard, oui. Déjà, il y a lʼancienneté. Jʼai rencontré Angelo Bonati il y a quinze ans, en 1998. Et ce nʼest pas le début de lʼaventure car, précédemment, je travaillais déjà avec Franco Cologni. Cʼest donc une maison avec laquelle nous avons beaucoup de background. Les temps changent, Panerai reste ! Angelo Bonati: Tu restes aussi le même homme ! La particularité de notre relation nʼest pas ce qui est dit, mais ce qui ne se dit pas. Entre nous, deux mots suffisent. Je nʼai pas besoin de longs développements. Cʼest vrai pour les choses positives autant que les critiques plus fermes. Jʼapprécie cette franchise qui nous lie. Même si je nʼécoute pas toujours tes suggestions…et heureusement dʼailleurs ! LP: En effet, sʼil faut bien reconnaître cette qualité à Panerai, cʼest sa constance, sa rigueur. Cʼest une maison sérieuse. Durant les deux ou trois dernières décennies, jʼai vu de trop nombreuses marques céder aux chants de sirènes sʼaventurer sur des terrains qui leurs furent fatales. AB: Lʼessentiel, cʼest de rester cohérent.
À COUTEAUX TIRÉS
Pourtant, Laurent a dû vous bousculer à plus d’une Pour autant, à un certain degré, la complémentarité entre flagship stores et multimarques peut tourner à la reprise, comme il aime si souvent le faire, non ? AB: Il ne sʼen est effectivement pas privé ! Je dirais que cʼest concurrence. une sorte dʼégoïste discret. Il sait ce quʼil veut. Nous avons LP: Cʼest un état de fait et ça nʼest pas nouveau. Une boutique dʼailleurs travaillé ensemble sur plusieurs séries limitées où de marque vit par ses pièces. Une enseigne spécialisée nous avons pu exprimer nos sensibilités respectives, tout en comme Chronopassion, indépendante, vit par ses choix. gardant une cohérence certaine à Panerai qui comporte et Troisième catégorie, les généralistes, eux, sont de plus en comportera toujours des éléments qui ne changeront pas. plus dans la ligne de mire. Si ces boutiques peuvent survivre, Laurent a pourtant bien essayé dʼen changer quelques uns, cʼest avant tout en se formant, en acquérant un niveau de compétences plus élevé. Mais au final, savoir si lʼon est pour mais sans succès ! ou contre lʼun de ces modèles nʼest pas la question. Chacun à Comment cela ? AB: Cʼest notre cuisine interne mais, sans dévoiler de grands ses avantages. Le flagship permet de centraliser une offre, secrets, il sait que lorsquʼil veut me faire passer certains mes- lʼindépendant permet une ouverture sur de nouvelles collecsages sur des éléments quʼil ne peut pas toucher, il les fait tions avec un haut niveau dʼexpertise. Et augmenter la producpasser par dʼautres canaux, par mon entourage, par exemple. tion dʼune marque comme Panerai ne résoudra rien. Quoi que lʼon fasse, la demande sera toujours Il sait que je ne céderai pas, mais il supérieure à lʼoffre. essaie malgré tout. Il est tenace ! AB: Que lʼon parle produit ou point de LP: Je plaide coupable ! Plus séMais aussi et surtout vente, le critère de sélection doit être le rieusement, lʼessentiel est, au bout même : la qualité. Comme je le disais, du compte, dʼêtre dʼaccord et comme parce que ce sont des nous avions trop de points de vente. le dit très justement Angelo, de toupièces qui suscitent une Jʼen ai donc réduit le nombre en pasjours rester cohérent envers la marque et son positionnement. émotion, provoquent une sant de 500 à 350. Il ne sʼagit pas de réduire pour réduire. La preuve, nous Et envers ses fans, pourrait-on sensation. Et c’est venons dʼen ouvrir cinq en Chine ! Il ajouter dans le cas de Panerai. sʼagit simplement de concentrer nos Ont-ils changé au fil des ans ? suffisamment rare pour efforts sur la valeur ajoutée que nous AB: Tout le monde change avec le apportent nos points de vente. De temps. À mes débuts, les paneristi ne pas le laisser passer. toutes manières, cette tendance à la étaient réunis par la passion, avec Laurent Picciotto spécialisation nʼest pas nouvelle, elle a une connaissance des produits au moins trente ans. extrêmement pointue. De vrais passionnés qui nous critiquaient parfois, mais toujours avec cœur M. Bonati, vous avez déclaré à votre arrivée avoir repris et enthousiasme. Aujourdʼhui, le cercle sʼest élargi à des per- une marque, Panerai, “sans produits, sans contenus, sans sonnes, dirons-nous, plus opportunistes. On constate marque”. Vous seriez toujours aussi partant en 2013 avec parfois une certaine spéculation. Mais dans la mesure où nous ces mêmes éléments ? ne produisons quʼen très petites séries, limitées, nos pièces AB: Oui, sans hésiter. La marque avait un réel potentiel. Cʼest deviennent par nature rapidement des collectors. Cʼest le une question de foi, de conviction. Laurent, même réponse ? modèle économique de Panerai qui veut cela. Une forte demande, peu de pièces. Comment gérer un LP: Je pense, oui. On me démarche chaque année pour une réseau de distribution avec ces deux variables contraires? vingtaine de marques. Pour une bonne dizaine, elles nʼont pas AB: Cʼest effectivement une équation dont la résolution leur place ici, sans jugement aucun. Dans les dix autres, il y en demande beaucoup de justesse. Nous avions beaucoup de a trois ou quatre que lʼon trouve, à terme, dans nos murs. points de vente. Trop, en réalité. Jʼai entrepris de les réduire Panerai en aurait fait partie. Déjà, parce quʼil y a derrière au profit de nos magasins de marque, propriétaires. Pour Panerai la puissance dʼun groupe, Richemont. Mais aussi et autant, notre philosophie nʼest pas à la réappropriation de nos surtout parce que ce sont des pièces qui suscitent une émopoints de vente mais tout simplement dʼêtre présents dans les tion, provoquent une sensation. Et cʼest suffisamment rare meilleurs dʼentre eux. Cʼest pourquoi des enseignes comme pour ne pas le laisser passer. Chronopassion comptent beaucoup pour nous. Nous avons une clientèle de spécialistes. Il est primordial dʼavoir en face également les meilleurs spécialistes.
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CUT AND THRUST
Lively cross-talk with Angelo Bonati, CEO of Panerai
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But also
– and more importantly – because these are watches that stir the emotions and generate genuine feelings. And that’s rare enough not to be missed. Laurent Picciotto
mag@chronopassion.fr
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Panerai is something of a special story for Chronopassion. Laurent Picciotto: Yes, in more ways than one. For one thing, we go back a very long way. I first met Angelo Bonati fifteen years ago, in 1998. But that wasnʼt the beginning of the adventure, because I had already worked with Franco Cologni before that. So itʼs a firm that we have a lot of history with. Times change but Paneraiʼs still there! Angelo Bonati: You too are someone who doesnʼt change! The special thing about our relationship is not what is said, but what remains unsaid. We never have to say more than a few words to each other. I donʼt need long explanations. Thatʼs true both for positive things and when it comes to criticism. I very much appreciate how frank we can be with each other. Even if I donʼt always listen to your suggestions – which is just as well! LP: Yes, Paneraiʼs outstanding attributes are its constancy and meticulousness. Itʼs a very businesslike enterprise. Over the last twenty or thirty years, Iʼve seen too many brands bewitched by siren songs and head into fatal territory. AB: The main thing is to be consistent. Laurent must have shaken you up a couple of times though, surely – as is his wont? AB: Yes, he definitely has! Iʼd say heʼs a kind of discrete egotist. He knows exactly what he wants. Weʼve worked together on a number of limited editions, for which weʼve been able to express our respective feelings, whilst at the same time maintaining a certain degree of consistency for Panerai – some aspects of which have never changed and which never will. That hasnʼt stopped Laurent trying to alter a few, but heʼs never managed! Can you give some examples? AB: Well, thatʼs between ourselves, but I can go so far as to tell you that for instance, Laurent knows that if he wants to try and comment on any of these immutable aspects, he sends the message via other channels – through my friends, for example. He knows that I wonʼt give in, but he tries anyway. He doesnʼt give up easily! LP: Guilty mʼlord! More seriously, the main thing at the end of the day is that we agree and as Angelo very rightly says, that we stay consistent with respect to the band and its positioning. And in the case of Panerai, with respect to the fans, too, perhaps? Have they changed over the years? AB: Everybody changes with time. When I began, what Paneristis had in common was their passion and their extremely detailed knowledge of the products. They were real enthusiasts who would sometimes criticise us – but always whole-heartedly and passionately. Today, the circle has widened to include some we might see as being more opportunistic. You can sometimes see a certain degree of speculation. But given that we produce only very limited editions, itʼs only natural that our timepieces quickly become collectorsʼ items. Thatʼs due to Paneraiʼs business model. High demand and a small supply of watches. How do you manage a distribution network based on these two contrasting variables? AB: It is indeed an equation that requires a lot of accuracy to solve. At one time, we had a lot of outlets – too many, if the truth be told. I set about cutting the number in favour of proprietary brand stores. However, our philosophy is not so much that of owning all our outlets but rather of being present only in the best. Thatʼs why names like Chronopassion mean a lot to us. We have a specialist clientele, so itʼs vitally important to have the best specialists.
CUT AND THRUST
Interview of Olivier Müller/Chronopassion. Photo of Delos/Chronopassion.
Doesn’t there come a point at which the complementary nature of flagship and multibrand stores turns into competition? LP: Thatʼs a fact; itʼs always been true. A brand store makes its living from its watches. An independent specialist store like Chronopassion makes its living from its choices. A third category – generalists – are increasingly under pressure. If those stores can survive it will be through training and gaining a higher level of skills. But at the end of the day, itʼs not a case of being for or against any of these business models. Each one has its advantages. Flagship stores allow you to centralise an offer; an independent store can be open to new collections whilst offering a high level of expertise. Increasing the output for a brand like Panerai wouldnʼt solve anything. Whatever you do, demand will always outstrip supply. AB: Whether weʼre talking about products or outlets, the selection criteria must be the same – quality. As I was saying, we had too many outlets. So I cut the number from 500 to 350. It wasnʼt a question of cutting just for the sake of it. Proof of this is the fact that weʼve just opened five outlets in China! Itʼs simply a matter of concentrating our efforts on the added value we bring to our outlets. In any case, this trend for specialisation isnʼt new. Itʼs been around for at least thirty years.
Mr Bonati, you said that when you first took over Panerai, it had “no products, no content and no branding”. Would you still be game in 2013 in the same circumstances? AB: Yes, with no hesitation whatsoever. The brand had real potential. Itʼs a question of faith and conviction. Would you say the same, Laurent? LP: I think so, yes. I get canvassed every year by a score of brands. This isnʼt the right place for perhaps ten of them – although thatʼs not a criticism of them in and of itself. Three or four of the other ten finally make their way here. Panerai would have been one of those. Firstly because Panerai is backed by the power of the Richemont group. But also – and more importantly – because these are watches that stir the emotions and generate genuine feelings. And thatʼs rare enough not to be missed.
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M
MAGELLAN
Une marque singulière qui propose des modèles de garde-temps insolites de la forme étrange dʼun globe protégé par un verre saphir. Minutie du détail, ingéniosité du mécanisme. Magellan Watch, une maison horlogère indépendante qui repose sur une belle idée, proposant une montre peu commune, cʼest le moins que lʼon puisse dire. A unique brand that offers timepieces models in unusual shape of a globe protected by a sapphires crystal. Meticulous detail and ingenious mechanism. Magellan Watch, an independent brand based on the good idea of presenting watches with uncommon shapes, that is the least we can say. Ingénieux et artisanal Avec la Magellan 1521 Earth, le dessin de la mappemonde est remplacé par une photographie de la Terre prise en 2010 au moment où Mario G. Nargi rachète la marque. Les trois aiguilles épousent le contour de la demi-sphère au centre du cadran, elles sont élevées grâce à un système ingénieux pour tourner au-dessus de la sphère et une quatrième aiguille indique la position du soleil au dessus de la terre. On peut donc savoir en permanence où il est midi sur terre en suivant les longitudes inscrites sur un anneau extérieur. Incroyable mais vrai! Lʼaiguille solaire 24 heures est réglable séparément. Le verre saphir incurvé englobe la couronne à laquelle on a accès à partir du dos de la montre. Avec Magelluna, les aiguilles épousent la forme de la lune ! Ingenious and artesanal With the Magellan Earth, the design of the world map is replaced by a photograph of the Earth taken in 2010 when Mario G. Nargi acquired the Brand. The three hands join the contour of the half sphere at the center of the dial and are raised by an ingenious system to turn above the sphere and a fourth hand indicates the position of the Sun above the Earth. Therefore you can always see when it is noon on Earth according to the longtitudes which are written on an outer ring. Unbelievable but true! The 24 hour solar hand is separately adjustable. The curved sapphire crystal covers the crown which is accessed at the back of the watch. With Magelluna the hands conform to the shape of the Moon!
En 2000, Everhard Vissers fonde la firme Magellam Watch avec lʼenvie de produire une montre originale, évoquant le monde de la navigation et des grandes découvertes. Il sʼentoure dʼune équipe compétente et lance la Magellan 1521. Les montres de la maison Magellan attirent rapidement lʼattention des amateurs dʼhorlogerie à la recherche de nouveautés et de fraîcheur. Elles se dotent dʼun verre saphir semi-sphérique lui donnant lʼallure incroyable de mappemonde avec une vue en trois dimensions de la carte du célèbre navigateur portugais du XVIe siècle et des aiguilles qui épousent la demisphère au centre du cadran. Le concept : créer une belle montre en hommage aux conquêtes du navigateur, tel que nous lʼindique son nom, pour les amateurs et les collectionneurs passionnés dʼhorlogerie."Une Magellan n'a aucune prétention horlogère. C'est ce que certains pourraient considérer comme sa première faiblesse et qui est, en réalité, sa principale force : la marque mise tout sur sa signature esthétique, unique, avec cohérence et efficacité, soutenue par une réalisation parfaitement exécutée et un grand soin du détail" explique Laurent Picciotto, le fondateur de Chronopassion. Et il faut dire que ces montres aussi curieuses et singulières soient-elles séduisent tout le monde. “Cʼest une curiosité unique, de celles que nous aimons proposer comme alternative ou complément à nos clients à la recherche d'un objet singulier, loin des sentiers battus". Explique Laurent Picciotto. "Lorsque Magellan nous a rejoint, je n'ai pas vraiment eu le choix du modèle, il n'y en avait qu'un, décliné en deux versions, hémisphère Nord et Sud !" Puis, en 2010, Mario G. Nargi rachète Magellan Watch, multipliant dès lors les variations sur le même principe. “J'avais gardé un œil sur Magellan. Lorsque Mario G. Nargi est venu vers moi, il avait toute mon attention. Nous ne nous connaissions pas mais le courant est tout de suite passé. C'est quelque chose d'essentiel pour moi d'avoir un capitaine à bord du navire, quelqu'un sur qui je puisse compter. Le redéploiement de l'offre, avec de nombreux nouveaux modèles, a achevé de me convaincre de reprendre l'aventure là où nous l'avions interrompue en 2002-2003".
In 2002 Everhard Visser founded Magellan Watch company with the desire to produce original watches, related to the world of sailing and great discoveries. In an environment of a competent team they launched Magellan 1521. The watches from the House of Magellan quickly drew the attention of watch enthusiasts in search of new and fresh models. They are fitted with semispherical sapphire crystals showing the world map in three dimensional viewing of the map of the famous Portuguese navigator of the XVI Century with the hands joined in the half-sphere at the center of the dial. The concept: create a beautiful watch in tribute to the achievements of the navigator, as indicated by the name, for the enthusiasts and passionate watch collectors. “A Magellan has no pretentious watches. What some may consider to be a weakness is, in fact, a great strength. The brand is all about its unique aesthetic signature, with consistency and efficiency, supported by a perfectly executed creation and great attention to the finer details.” Explains Laurent Picciotto, the Founder of Chronopassion. It must be admitted that these watches that are both curious and unique are admired by everyone. “This is a unique, curiosity, like all of those we have pleasure to offer our customers as an alternative or complement to our customers who are seeking singular, off the beaten track, items.” Confirms Laurent Picciotto. “When Magellan joined us, I did not have to choose a model - there was only one availabñe, in two versions 'Northern Hemisphere' or 'Southern Hemisphere'.” Then, in 2010, Mario G. Nargi bought Magellan Watches and multiplied the versions based on the same principle. “I kept my eye on Magellan and when Mario G. Nardi came to me he had my full attention. We had not met before but the time was passing quickly and I needed to have a Captain on board, someone I could count on. The renovation of the watches with many new models finally convinced me to take up the adventure from where it had been interrupted in 2002-2003.
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MAGELLUNA
La montre Magelluna est présentée en acier avec traitement PVD / CVD. · Boîtier de 43,5 mm de diamètre et 19 mm de hauteur. · Globe 32 mm de diamètre. · Mouvement automatique ETA 2892. · Des chiffres romains gravés sur le cadran gris galvanique. · Verre saphir vissé sur la boite. · Bracelet en caoutchouc.
The Magelluna is presented in PVD/CVD treated steel.· · Case of 43.5 mm. in diameter and 19 mm. in height. · Globo is 32 mm. in diameter · Roman numerals are engraved on the grey galvanic dial. · Sapphire crystal screw fixed onto the case · Strap in rubber
1521.SSX.EAN.013
1521.BSX.MAR.R12
· Automatic ETA 2892 movement.
Les montres Earth sont disponibles en acier, en or rose et en or jaune. · · · · ·
Mouvement automatique ETA 2893 Boîtier de 43,5 mm de diamètre, 19 mm de hauteur. Globe de 32 mm de diamètre Couronne intégrée dans le cadran à 3 h Cadran en nacre noire de Tahiti, indication de lʼheure, des secondes et du gradient, 4 aiguilles incurvées dont lʼaiguille solaire 24 heures réglable séparément. · Étanche à 30 m. · Bracelet autruche bleu marine double boucle déployant à poussoir.
The Earth watches are available in steel, in pink and yellow gold. · Automatic ETA 2892 movement. · Case of 43.5 mm. diameter, 19 mm. height. · Globe of 32 mm. diameter · The crown is fitted on the dial at 3 O'clock. · Dial in black Tahiti pearl, indication of hour, seconds and with a solar hand at 24 hours which is separately adjustable. · Water resistant up to 30 meters. · Strap navy blue Ostrich and push button double buckle.
EARTH
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DÖTTLING
Döttling, le savoir-faire artisanal des coffres pour montres Quelques dates à retenir : 1919: Ernest Döttling créait la serrurerie Döttling à Sindelfingen en Allemagne. 1945 à 1977: Willy Döttling dirige lʼentreprise familiale avec succès. 1965: Wolfgang Döttling intègre à son tour lʼentreprise. 1997: Cʼest au tour de Markus Döttling de rejoindre lʼéquipe. 2007: Association de Markus Dottling et de Rudolf Rincklake van Endert pour la création et la réalisation de coffres-forts de luxe et fondation de la Döttling Luxury Safes GmbH. 2010: Andreas K. Schlittenhardt est le nouvel associé de Markus Döttling. Döttling, Expertise craftsmanship of watch cases. Some dates to remember: 1919: Ernest Dottling created the Dottling locksmith in Sindelfingen, Germany. (1945 to 1977: Willy Dottling successfully manages the family enterprise. (1965: Wolfgang Dottling, in turn, joins the company. (1977: It s time for Markus Dottling to join the team. (2007: Association between Markus Dottling and Rudolf Rincklake van Endert for the creation of the Dottling Luxury Safes GmbH. (2010: Andreas K. Schlittenhardt becomes the new partner of Markus Dottling.
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Lʼentreprise familiale de serrurerie Döttling située à Sindelfingen à 30 km de Stuttgart est spécialisée dans la production de coffres-forts de luxe depuis plusieurs générations. Elle dispose dʼun grand nombre dʼartisans minutieux qui travaillent dans les règles de lʼart et lorsque son savoir-faire artisanal traditionnel se met au service du monde horloger pour donner naissance à un simulateur de portée : le Gyrowinder, elle fait le bonheur des amateurs et des collectionneurs qui ont enfin trouvé un équipement fiable et précieux pour la conservation de leur garde-temps !
The family locksmith business is located in Sindelfingen 30 km. from Stuttgart, specializing in the production of luxury safes for generations. They have a team of many careful craftsmen working with state of the art techniques, they enter the world of watchmaking with the creation of the Gyrowinder safe, to the delight of watch lovers and collectors who have finally found a reliable and valuable equipment in which to keep their timepieces!
Gyrowinder Les montres qui sont dotées dʼun mécanisme à remontage automatique ont besoin dʼêtre portées pour fonctionner correctement. Selon un mécanisme complexe de rotor et de ressort, le barillet de la montre accumule de lʼénergie grâce aux mouvements du propriétaire : le garde-temps est ainsi toujours remonté sans que celui-ci nʼest à intervenir. Le problème survient lorsque la montre nʼait pas mise au poignet. Elle perd de sa précision et s'arrête de fonctionner. Comme les amateurs et collectionneurs ne peuvent porter toutes leurs montres à remontage automatique en même temps, un système rotatif de montres remontoir est parfois nécessaire : il remplace en quelque sort le mouvement du poignet par un mécanisme artificiel. Lors dʼun déplacement en Floride, dans un centre spatial, Markus Döttling eu lʼidée dʼun coffre à montres particulier, le Gyrowinder. La force du Gyrowinder de Döttling réside dans son mécanisme repris des instruments d'entraînement des astronautes : contrairement à des rotatifs particulier de montres remontoirs simples, celui-ci permet astucieusement à la montre de tourner dans nʼimporte quelle direction y compris sur 360 degrés simulant exactement le mouvement dʼun poignet. Très ingénieusement, grâce à une série de réglages intégrés, niveau à bulles, contrepoids... le mécanisme du coffre sʼadapte parfaitement à un certain nombre de paramètres de la montre puisquʼelles ont toutes des caractéristiques variables et notamment en ce qui concerne son poids. En plus dʼêtre un objet particulièrement pertinent pour les obsessionnels de lʼexactitude du temps qui sʼécoule, le Gyrowinder est un bel objet : la montre est accrochée par son bracelet au centre dʼun système dʼanneaux métalliques mobiles qui se croisent, se juxtaposent ou sʼalignent pour former un seul et même cercle, évoquant tout un univers spatial de rotation de satellites et de planètes, le tout sous une cloche en verre supportée par un socle.
Gyrowinder Watches featuring self-winding mechanisms must be kept working correctly. In a complex mechanism and rotar spring, the barrel of the watch accumulates energy through the movements of its owner; the timepiece is well assembled without the need for any further intervention. However, the problem arises when the watch is not worn on the wrist. It loses accuracy and stops working. As the owners of selfwinding watches cannot wear them all at the same time, they needed a reassembly safe: to replace natural wrist movement by an artificial mechanism. During a trip to a space center in Florida, Markus Dottling came up with the idea of a particular safe for watches, the Gyrowinder. The strength of the Gyrowinder is in its mechanism which was copied from the astronauts training instruments: unlike simple watch safes, it cleverly allows the watch to turn in any direction including 360º, simulating the movement of the wrist. In an ingenious way with integrated settings and counterweights the safe adapts perfectly according to the parameters of the watch, since they all have variable parameters, particularly regarding the weight. In addition to being a particularly relevant object for avoiding timepieces to lose their accuracy, it is a beautiful object: the watch is placed by its strap in the center of a moving metal, intersected band system which is aligned and juxtaposed to form a single circle, evoking the rotation of the planets and satellites, all within a bell-shaped glass case, supported by a stand.
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URWERK
Depuis 1997, Urwerk est une marque indépendante qui propose une approche de lʼheure originale. Leur première montre était inspirée des horloges de nuit fabriquées au XVIIe siècle par les frères Campanus. En 2002, Felix Baumgartner et Martin Frei, désormais les deux seuls co-directeurs, présentent leurs nouveaux projets qui séduisent les collectionneurs et amateurs de haute horlogerie comme Laurent Picciotto, le propriétaire de Chronopassion. Ce dernier devient dʼemblée le revendeur exclusif de la marque en France. La 101 et la 102 sont lancées, mais cʼest surtout la 103 avec son “control board” qui marque Le concept: la référence un tournant: cʼest une réusaux sciences de l’espace site. qui a imprégné l’esprit et les Dès lors le principe reste le rêves des jeunes dans les même -une lecture par années 1970 et dont satellite- mais avec des s’inspire le designer évolutions constantes Martin Frei et le technicien jusquʼà la EMC. Le conFelix Baumgartner. cept: la référence aux sciences de lʼespace qui a imprégné lʼesprit et les rêves des jeunes dans les années 1970 et dont sʼinspire le designer Martin Frei, diplômé du Collège dʼArt et Design de Lucerne, et le technicien Felix Baumgartner, horloger de formation comme son père et son grand père et diplômé de lʼÉcole dʼHorlogerie de Soleure. “Je reste encore aujourdʼhui très étonné par la capacité à rebondir de la marque”, souligne Laurent Picciotto. Ces modèles sont réalisés avec la rigueur et la passion qui les animent. “On voulait aller réveiller les grands. Inventer une horlogerie qui nous plait”, explique Felix Baumgartner dans une interview de David Chokron pour World Tempus.
Since 1997 Urwerk is an independent and unique brand that offers new models and an approach to the origin of time. Their first piece was inspired by the night clocks made in the seventeenth century by the Campanus brothers. In 2002 Felix Baumgartner and Martin Frei the two co-founders presented new models of their future projects attracting collectors and enthusiasts of fine watchmaking such as Laurent Picciotto, the owner Chronopassion. The latter is the exclusive supplier of the brand in France. The 101 and 102 pieces were launched first, but it is the 103 with its “control board” that marks a turning point The concept: the reference of for them: it is a great sucspace science that cess. permeated the minds and Since then the principle dreams of the young remains the same – a readgeneration in the 1970s and ing by satellite – but with which greatly inspired the constant evolutions until designer Martin Frei andthe the arrival of EMC. The technician, concept: the reference of Felix Baumgartner. the science of space have pervaded the spirit and the dreams of the youth of the 70s and inspired the designer Martin Frei, graduate of the Collége d’Art et Design of Lucern, and the technician, Felix Baumgartner who is a trained watchmaker, like his father and grandfather, and a graduate from the L’Ecole d’Horlogerie of Soleure, “I am still amazed at the ability of the brand to rebound.” highlights Laurent Picciotto. Their models are made with the rigour and passion that drives them. “We wanted to awaken grandness, and invent a watch that we liked” explains Felix Baumgartner in an interview with David Chokron for World Tempus.
132 L’HISTOIRE D’UN NOM URWERK signifie “accomplissement original”. Ur est lʼune des plus anciennes villes de Mésopotamie, dans laquelle vivaient les Sumériens, les premiers à avoir observé la relation entre le mouvement des planètes et les saisons, réalisant alors les premières mesures du temps. La marque se décrit comme, tour à tour, irrévérencieuse, rebelle et excentrique, tout un programme! une chose est sûre, les montres que Felix Baumgartner et Martin Frei réalisent sont ultra-contemporaines dʼun point de vue technique et artistique, elles nʼont pas fini de vous surprendre. THE HISTORY OF A NAME Urwerk means “original achievement”. Ur is one of the oldest cities of Mesapotamia where the Sumerians lived, the first people to observe the relation between the movement of the planets and the seasons, while conducting the first measurements of time. The brand is described, in turn, as irreverent, rebellious and eccentric. Quite a program! One thing is certain, the watches of Felix Baumgartner and Martin Frei are ultramodern and from a technical and artistic view, they will never stop surprising you.
URWERK
EMC Durant le dernier salon horloger de Baselworld, URWERK dévoile lʼun des concepts les plus ambitieux et révolutionnaires du moment, lʼElectro Mechanical Control. Felix Baumgartner, maître horloger et co-fondateur dʼURWERK a lʼidée dʼintégrer un Witschi, instrument de contrôle utilisé par les horlogers. “Sur simple pression dʼun bouton, vous aurez une donnée sûre et précise sur votre EMC. Cʼest une information qui jusquʼalors nʼétait accessible quʼà un professionnel”, explique-t-il. Le principe de lʼEMC revêt trois fonctions : montrer lʼinfluence des paramètres extérieurs (activité, chaleur, pression) sur le mécanisme balancier-spiral ; corriger ces distorsions à la source ; permettre un échange, encourager lʼinteractivité entre une montre et son possesseur. LʼEMC prend lʼapparence dʼun control board avec ses quatre cadrans distincts. Pour observer et évaluer ce mouvement entièrement mécanique restait à mettre au point son organe de surveillance. Olivier Evalet, développeur de software sʼest fortement impliqué dans ce projet fou: “Notre idée a été dʼutiliser la précision de lʼoptique, de la lumière, pour mesurer la marche dʼun mouvement mécanique. La précision de la mesure obtenue est en dessous de 10 microsecondes. La batterie utilisée pour alimenter le “Sur simple pression “cerveau” de lʼEMC, nʼest pas d’un bouton, vous aurez une une simple batterie mais une super capacité qui sur le long donnée sûre et précise terme perd très peu de sa sur votre EMC. C’est une qualité.” information qui jusqu’alors À Martin Frei, le designer et n’était accessible co-fondateur dʼURWERK, qu’à un professionnel”. incombait la mission décisive Felix Baumgartner de réunir tous les éléments de lʼEMC dans une montre bracelet: “La technique fut notre point de départ, ce qui a rendu ma tâche difficile. La miniaturisation des différents éléments de lʼEMC a été poussée à son extrême. Jʼavais donc une marge de manœuvre conditionné par ces avancées techniques. Ma méthodologie de travail fut donc très pragmatique, de la manivelle qui vient sʼencastrer dans la carrure, à lʼaccumulateur dʼénergie qui fait partie intégrante de la boîte. On retrouve ici et là lʼinfluence dʼobjets qui me sont chers telles ces vieilles caméras à manivelle Reflex ou lʼesthétique du balancier qui rappelle les bandes magnétiques Revox.”
EMC During the last Baselworld Watch Exhibition, URWERK revealed one of the most ambitious and revolutionary concepts of the momento, the Electro mechanical control. Feliz, master watchmaker, cofounder of URWERK had the idea of integrating a Witschii, control instrument used by watchmakers. “a simple push of a button gives you secure and precise reading on your EMC. This information which, until now, was only accessible for the professionals” he explains. The principle of EMC has three functions: to show external parameters (activity, heat, pressure) in the spiral mechanism; to correct any source distortions; to allow interaction and encourage activity between the watch and its owner. EMC’s appearance is like a control board with its four, separate, cardinal points. To observe and evaluate this entirely mechanical movement is left to the development of its supervisor. Olivie Evalet, creator of the software is strongly implicated in the crazy project: “Our method was to use the optical precision, the light, to measure the route of the mechanical movement. The precision of the measure obtained is below 10 microseconds. The battery used to feed the “brain” of the EMC, is not a simple battery, it is rather a supercapable which in the long term loses very little “A simple push of a button capacity”. gives you secure and Martin Frei, the designer and precise reading on your EMC. co-founder of URWERK, is responsible for the decisive This information which, mission of gathering all the until now, was only accessible EMC elements in a wrist for the professionals”. watch: “the technique is our Felix Baumgartner starting point which makes my job difficult. The miniaturization of different EMC elements was pushed to the extreme. Our labour margin was conditioned by technical advances. My method of working was very pragmatic, the handles are incrusted in the middle part, to the energy accumulator which is an integral part of the case. For this we glean the influence of objects which are dear to me just like those old hand-winding Reflex cameras or the balancer which resembles the magnetic Revox bands”.Revox. ”
LʼEMC est une montre mécanique capable de livrer un diagnostic sur son propre fonctionnement et dont la marche est le reflet des mouvements et des changements de rythme imposés par son propriétaire. Un garde-temps interactif par essence qui réagit et se régule par la main de lʼhomme. The EMC is a mechanical watch capable of giving a diagnosis of its own running and reflect the movements and changes in the rhythm of its owner. An interactive timekeeper in essence which reacts and is adjusted by the hand of man.
URWEK EMC Boîtier titane et acier 43 x 51 mm, épaisseur 15,80 mm. Case in titanium and steel 43 x 51 mm, 15.80 mm thick.
134 Cadran secondes. Seconds dial.
Affichage de lʼécart de marche exprimé en secondes. Display running rate indicated in seconds.
Réserve de marche de 80 h. 80 h power reserve.
Cadran heures et minutes. Hour and minute dial.
Couronne de remontage. Winding crown.
Étanchéité 30 m. Water resistant to 30 m.
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Au dos, mouvement visible derrière glace saphir, vis de réglage pour corriger l'écart éventuellement mesuré. On the back, the movement is visible behind sapphire glass, adjustment screw to correct any measurement discrepancy.
Modèle: UR-202 “White Shark” - édition limitée · Boîtier Acier · fond en titane · Affichage Complication satellite avec aiguilles des minutes télescopiques · Phase de lune · Indication jour/nuit · Dimensions 45,7 x 43,5 x 15 mm · Calibre UR 7.02 · Mouvement mécanique à remontage automatique avec système de régulation par double turbine · Plots des heures en ARCAP P40 avec angles diamantés · Minutes télescopiques en titane · module en ARCAP P40 · Transporteurs en bronze béryllium avec traitement MOVIC.
WHITE SHARK
Cette édition limitée de 12 pièces est présentée en exclusivité en France chez Chronopassion. This limited edition of 12 pieces is presented exclusively at Chronopassion in France.
Il est / It is Maintenant vous avez compris que l'on parle d'une lecture digitale et analogique. Now you understand that we are talking about an analogical and digital reading.
Model: UR-202 “White Shark” – Limited edition, Steel Case, titanium base, Display with satellite complication with telescopic minute hands. Moon phases. Night/day indiction. Dimensions of 45.7 mm. x 43.5 mm. x 15 mm. Caliber UR 7.02. Mechanical movement with automatic winding with regulation system of double turbine. Hour plots in ARCAP P40 with diamond angles. Telescopic minutes in titanium. module in ARCAP P40 – carriers in bronze beryllium with MOVIC treatment.
Boîtier : titane et acier · Dimensions: Largeur 43,8 mm ; longueur 53,6 mm ; épaisseur 17,8 mm · mouvement: Remontage automatique avec régulation par turbines, réserve de marche de 39 h · indications : Complication satellite (brevetée) avec heure vagabonde · aiguille des minute tridimensionnelle · indication de réserve de marche; indication dʼefficience du remontage (brevet en cours).
UR 210
Il est / It is Maintenant vous avez compris que l'on parle d'une lecture digitale et analogique. Now you understand that we are talking about an analogical and digital reading.
137 Case titanium and steel · Dimensions: 43.8 mm. width; 53.6 mm. long; 17.8 mm. thick. · Movement: automatic winding with turbine regulators, power reserve of 39 hours · Indications: Satellite complication (patented) with time roamer. · Three dimentional minute hands – power reserve: indication of reassembly efficiency (patent in progress).
À COUTEAUX TIRÉS
Interview dʼOlivier Müller/Chronopassion. Photo de David Carteron/Chronopassion.
L’interview croisée sans concession de Felix Baumgartner, co-fondateur d’ Urwerk
138 mag@chronopassion.fr
Felix, vous allez me dire que travailler avec Chronopassion, c’était un choix évident, naturel, celui de travailler avec le meilleur, etc. ? Felix Baumgartner : Pas du tout ! Mon père travaillait dans la restauration dʼhorloges. Il allait souvent à Paris, dans une petite boutique pas loin de chez Laurent. Vingt ans plus tard, jʼai pensé à placer nos toutes premières pièces chez lui. Il y avait un côté décalé que jʼaimais bien, à trouver des pièces si atypiques, en partie futuristes, chez un réparateur dʼhorloge traditionnelles. Mais… Laurent Picciotto : …mais il mʼa envoyé son frère (rires) ! Plus sérieusement, le frère de Felix est effectivement venu me voir un jour, juste avant le passage à la UR-103. Cʼétait un stade charnière pour Urwerk, celui du passage de deux à trois dimensions. Il est arrivé avec un prototype en acier et, pour parler cash, il lui en fallait, justement, du cash ! Nous avons discuté toute une après-midi et jʼai fini par lui passer pré-commande dʼun certain nombre de pièces qui ont pu, ainsi, entrer en production.
À COUTEAUX TIRÉS
Le prototypage est une chose, la production en est une le début, suggérait que lʼon se plaçait en dehors de ce conautre… Il n’y a pas eu de surprises ou retards pour les pre- cours visant à savoir qui avait la plus grosse (rires) ! mières pièces ? LP: Pour le coup, le nom reste très mystérieux pour beaucoup FB: Si. de monde… LP: Non, Felix, tu es dur, pas vraiment. On a attendu un peu, FB: Faux ! Beaucoup de gens nous confondent avec la marmais rien dʼanormal. Et puis jʼavais confiance. Jʼentendais un que de perceuses Kraftwerk ! Nous avons une réelle notoriété discours franc, transparent. dans le domaine de lʼoutillage (rires) ! Plus sérieusement, je Ce n’est pas toujours le cas d’une marque qui se nʼaimais pas lʼidée dʼune marque type ʻFrei-Baumgartnerʼ. Je lance et qui cherche à rassurer sur sa viabilité, alors nʼaime pas la lumière. Je préfère être dans ses reflets. qu’elle est des plus fragiles et a besoin, rapidement, Qui dit marque mystérieuse dit besoin de pédagogie à ses de renforts financiers… clients pour l’expliquer. FB: Cʼétait dʼautant plus vrai que nous étions totalement LP: Pas trop, non, parce que… indépendants, sans partenaires financiers, banques ni action- FB (lʼinterrompant) : … parce que tes clients se fient à tes naires : 100% indépendants et cʼest choix ! toujours le cas. Il nous fallait des LP: Pas toujours ! Nous avons beaugens qui y croyaient. Pas beaucoup, coup de clients qui ont littéralement quatre ou cinq suffisaient pour se ʻflashéʼ sur Urwerk. Des gens très Nous étions lancer. Laurent en a fait partie. En portés sur des marques traditionnelles, même temps, on était honorés dʼêtre totalement indépendants, institutionnelles et qui sont repartis à Saint Honoré (rires) ! avec une Urwerk à la suite dʼun coup sans partenaires LP: Les vents étaient favorables. de foudre. Sans compter les collectionNous sommes dans un microcosme. neurs aigus pour qui il faut impérativefinanciers, banques Jʼentendais ce que mes confrères ment avoir toutes les références. ni actionnaires : 100% disaient. Max (Büsser, NDLR) mʼencourageait vivement à regarder la Vous n’avez jamais pensé à proindépendants jeune Urwerk. Il a contribué à façonposer des pièces plus abordables, ner cette confiance. techniquement et esthétiquement, et c’est toujours FB: Max avait déjà de belles pour toucher un plus large public et, le cas. références. Il avait contribué à au final, l’amener progressivement lʼOpus. Il était aussi un atout prévers un plus haut degré de compliFelix Baumgartner cieux pour aborder les marchés cations ? latins quand, de mon côté, mon inclinaison naturelle me poussait vers les pays nordiques. FB: On lʼa fait en 2001 avec le projet Goldpfeil. Le design était La marque, une fois lancée, a donc pu se doter d’une certes très travaillé mais la lecture à aiguilles était tout ce quʼil vision à long terme, à cinq ou dix ans ? y avait de conventionnel. Ça nʼa pas fonctionné. FB: À dix jours plutôt ! Je suis horloger, pas business man. La Vous restez attentifs l’un à l’autre, aux avis mutuels ? dernière fois que jʼai tenté de faire du marketing, cʼétait pour LP : Felix mʼécoute toujours. Mais il nʼen fait jamais rien ! Sauf trouver le nom Urwerk. Je crois que je nʼaurais pas pu trouver une fois, lorsque je lui ai soufflé que nous pouvions travailler un nom moins sexy (rires) ! ensemble sur une série limitée ʻWhite Sharkʼ. Une fois le proPourtant, il fonctionne plutôt bien… jet validé, Felix et Martin voulaient y mettre une boîte en plaLP: Le nom peut effectivement faciliter ou pas la vie dʼune tine. Jʼai suggéré lʼacier. Ça a fonctionné. Mais cʼétait bien la marque. Mais jʼai la conviction que lorsque le produit est bon, seule fois ! il supporte son nom. FB: Cʼest vrai. Je suis rigide, je le reconnais ! Mais cʼest cette FB: La tendance était, depuis des centaines dʼannées, à la jux- rigidité qui me permet dʼaller au bout de nos idées. taposition des noms des fondateurs : Vacheron Constantin, LP: Le compromis nʼest jamais la solution. Patek Philippe, Audemars Piguet, etc. Toutefois, je constatais FB: Notre force, cʼest dʼutiliser la puissance que nous apporte dans le même temps que ces marques jouaient à celle qui notre croissance, mais sans grandir. aurait le plus grand nombre dʼaiguilles sur le cadran. Ça ne nous intéressait pas. On devait donc trouver un nom qui, dès
“
”
mag@chronopassion.fr
CUT AND THRUST
Lively cross-talk with Felix Baumgartner, co-founder of Urwerk
140 “
we were
totally independent – with no financial partners, banks or shareholders; we were and still are fully independent. Felix Baumgartner
”
Felix, you’re no doubt going to tell me that your decision to work with Chronopassion was easy and natural – a case of working only with the best, and so forth? Felix Baumgartner: Not at all! My father worked in clock restoration. He often went up to Paris, to a small shop close to Laurentʼs. Twenty years later, I thought of giving that shop my first watches. There was an offbeat aspect that I really liked: finding really unusual timepieces, some of which were really futuristic, at a traditional clock repairerʼs. There must be a “but” coming somewhere… Laurent Picciotto: …but he sent me his brother (laughter)! More seriously, Felixʼs brother did come to see me one day, just before they moved on to the UR-103. It was a turning point for Urwerk, transitioning from two to three dimensions. He came with a steel prototype as well as to talk about cash, because cash was precisely what he needed! We talked all afternoon and in the end I placed a preliminary order with him for a certain number of watches, which he was then able to start producing. Prototyping is one thing, production another. Were there any surprises or delays for the first watches? FB: Yes, Iʼm afraid there were. LP: No, Felix, youʼre being too hard on yourself – thatʼs not really the case. We had to wait a bit, but not unusually so. And I had every confidence in you. I was hearing honest, open talk. That isn’t always the case for a brand that’s just starting out, seeking to provide reassurance as to its viability, when in fact it’s really fragile and in dire need of financial support. FB: That was all the more true for us because we were totally independent – with no financial partners, banks or shareholders; we were and still are fully independent. We needed people who believed in us. Not a lot – four or five was enough for us to launch. Laurent was one of them. At the same time it was an honour for us to be at Saint Honoré (laughter). LP: It was a case of fair winds. Our world is really tiny, and I was picking up what my colleagues were saying. Max (ed: Büsser) very much encouraged me to take a look at the brand new Urwerk. He helped build up trust. FB: Max already had some great references. Heʼd contributed to the Opus. He was also a valuable asset when it came to approaching the Southern European markets; my natural leanings were taking me more towards Scandinavia. Once the brand had been launched, were you able to adopt a long-term vision – for five or ten years? FB: It was more like a ten-day vision! Iʼm a watchmaker, not a businessman. The last time I tried to do marketing, the result was the Urwerk name. I donʼt think I could have found a less sexy name if Iʼd tried (laughter)! It seems to work quite well, though. LP: The name can indeed make life easier for a brand – or harder. But Iʼm convinced that when a productʼs good, it can cope with any name. FB: For hundreds of years the trend was for the names of the founders to be used side by side: Vacheron Constantin, Patek Philippe, Audemars Piguet, and so on. However, I also noticed that these brands were basically competing to see who could put the most hands on the dial. We werenʼt interested in that. So from the outset we had to find a name that suggested that we were in a different game altogether! LP: That does leave a lot of people thinking itʼs a rather obscure name, though. FB: Not nearly obscure enough! A lot of people confuse us with Kraftwerk, a
CUT AND THRUST
Interview of Olivier Müller/Chronopassion. Photo of David Carteron/Chronopassion.
brand of drills! We have a great reputation in the world of machine tools (laughter)! More seriously, I didnʼt like the idea of a “Frei-Baumgartner” style brand. I donʼt like white light – I prefer reflections. Having a mysterious brand means you need to know how to explain it to the clients, though. LP: No, not really, because… FB (interrupting): …because your customers trust your choices! LP: Not always! We have a lot of customers who literally took a shine to Urwerk. People who are very keen on traditional, institutional brands ended up going away with an Urwerk having really fallen in love with it. And then of course there are the specialist collectors who absolutely must have one of everything. Have you never thought about offering more technically and aesthetically accessible watches for a broader clientele, gradually enticing them on to a higher degree of complications?
FB: We tried that in 2001 with the Goldpfeil project. The design may have been very detailed, but the way the hands displayed the time was extremely conventional. It didnʼt work. Does each of you still pay attention to what the other is saying, and value having a joint opinion? LP: Felix always listens to me. But he never does anything differently as a result! Except once, when I mentioned that we could work together on a limited edition known as ʻWhite Sharkʼ. Once the project had been greenlit, Felix and Martin wanted it to have a platinum case. I suggested steel, and they agreed. But that really was the only time! FB: Thatʼs true. I admit that Iʼm inflexible! But thatʼs what enables me to carry our ideas through to completion. LP: Compromise is never the right solution. FB: Our strength is the way we leverage the power of our growth, without over-expanding.
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S
SNYPER
Une jeune marque indépendante qui sʼinspire des équipements et de lʼesprit des tireurs dʼélites dʼexception. Avec cette montre au poignet vous ne passerez pas inaperçu! Snyper: précision du geste, rapidité de lʼaction. De quoi sʼagit-il ? A Young, independant brand inspired by the teams and the spirit of Snipers of excellence. With this watch on your wrist you will not go unnoticed! Snyper: precision of movement, speed of action. What is it?
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Lʼidée Snyper est née 2008 et la marque Suisse The idea of Snyper was born in 2008 and the voit le jour à Genève au début de lʼannée 2009. Swiss brand made its debut in Geneva in 2009. Elle présente un seul modèle, la Snyper One They presented a single model, Snyper One to auquel il était possible dʼajouter un module which you could add a Laser Beam & LED interchangeable, le Laser Beam & LED (Rayon (Rayon Laser + LED flashlight) exchangeable module. In January 2011 Daniel Favre and Laser + Lampe de poche LED). Jean-Denis Deletraz acquired En Janvier 2011, Daniel the entire brand and decided to Favre et Jean-Denis Une jeune marque expand by emphasizing the Delétraz rachètent entièreindépendante qui positive values of courage and ment la marque et décident s’inspire des strength conveyed by the de la développer en portant équipements snyper. It was no longer lʼaccent sur les valeurs posiinspired on the soldiers’ tives de courage et de force et de l’esprit weapon but embodied the véhiculées par le snyper. des tireurs Army values: the anonyDésormais, il ne sʼagit plus d’élites d’exception. mous soldiers, their nerve of de sʼinspirer des armes du steel, brave, courageous, fast, soldat mais dʼincarner les effective. valeurs de lʼarmée: ces soldats anonymes, aux nerfs dʼacier, rapides et The new Directors of the House of Snyper offer a range of new models from Snyper One with efficaces. Les nouveaux directeurs de la maison Snyper more than thirty versions and two sizes. In proposent toute une gamme de nouveaux mo- addition they presented a new model at dèles à partir de la Snype One avec plus dʼune Baselworld: Snyper Ironcard. trentaine de versions et en deux tailles. Ils présentent également un nouveau modèle à Baselworld, la Snyper Ironcard.
Comme son nom lʼindique, la marque se réfère à lʼunivers belliqueux des snypers et plus directement à leur arme. Les poussoirs du chronomètre ressemblent à un trigger, la protection de la gachette de leur arme, le remontoir sʼinspire du réglage de la mire de la lunette de visée...le design est résolument acéré, inspiré des armes militaires et des avions américains. As its name suggests the brand refers to the world of fighting snipers and more directly to their weapons. The stopwatch buttons resemble the trigger, protecting the device of their guns, the crown is inspired by the sight-adjuster, the design is decidedly sharp, inspired by American weapons and military aircraft.
TOURBILLON F-117 PURE STEEL
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Mouvement remontage manuel fabriqué par Concepto. Réserve de marche: 72 h. Diamètre du boîtier: 32 mm. Cage de tourbillon à 6 h: 1 tour / min. Haute qualité de finition à la main.
Movement: manual winding made by Concepto. Power reserve: 72 hours. Case diameter: 32 mm. Tourbillon cage at 6 O clock: 1 turn/minute. High quality hand finished.
Mouvement: mécanique à remontage automatique ou remontage manuel réserve de marche de 48 heures. Boîtier en acier inoxydable, revêtement PVD noir. Verre saphir antireflet. Cadran en fibre de carbone noir. Dimensions de la boîte: 10h4h: 48 mm; 9h-3h: 53 mm. 2 barres de fixation à 9 heures pour le Snyper ModulesTM. Movement automatic or manual winding. Case in black PVD coated stainless steel and sapphire anti-reflective glass. Power reserve of 48 hours. Dial: black carbon fiber. Dimensions 10 h - 4 h: 48 mm.; 9 h - 3 h: 53 mm. 2 fixing bars at 9 O clock by Snyper Modules TM.
En acier inoxydable. Fonction laser rouge, usage récréatif: classe 3A. Fonction de la lumière LED blanche. Taille: 55 x 21 x 15 mm Compatible avec toutes les montres Snyper. In stainless steel. Red laser function, recreational usage, class 3ª. White LED light function. Size: 55 x 21 x 15 mm. Compatible with all Snyper watches.
SNYPER ONE RED · LASER
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F
FRÉDÉRIC JOUVENOT
Une jeune manufacture indépendante à découvrir absolument, un fondateur atypique, un créateur qui défie la tradition horlogère, des modèles incroyables. Bienvenue dans lʼunivers étrange et mystèrieux de Frédéric Jouvenot. A Young, independant manufacturer, an absolute discovery, an atypical founder, an artist who defies the traditional watch with incredible models. Welcome to the strange and mysterious world of Frederic Jouvenot.
Frédéric Jouvenot est un créateur de pièces de haute horlogerie. Un homme discret, qui produit pas plus dʼune dizaine de superbes gardetemps par an. Mais quelles montres ! Il se lance en 2008, avec lʼenvie de créer des modèles inédits, très contemporains, dotés dʼun design qui puise ses codes esthétiques dans la culture du jeune fondateur, tableaux, voyages... Son parcours est atypique et courageux, à la suite de la réalisation dʼun scanner tomographique, pour le prestigieux Centre Suisse dʼÉlectrotechnique et Micro-technique, il intègre la manufacture Minerva pour laquelle il développe un calibre maison, quelques complications et enfin un tourbillon mystérieux sans aiguilles. Jeune créateur horloger confirmé, il sʼassocie à une société de développement de complications pour des manufactures indépendantes avant de créer la sienne.
146 Frederic Jouvenot is a creator of the finest watchmaking pieces. He is a discreet man who doesn’t produce more than a dozen superb timepieces a year. But what watches! He began in 2008 with the desire to create unprescedented watches, very contemporary with designs that draw upon the aesthetic codes in the culture of the young founder; the arts, travel…. He takes on an unusual and courageous journey: following the creation of a tomographic scanner for the prestigiouls Swiss Center of Electrical and Micro-electric Engineering, he joined the Minerva Manufacture for which he developed an inhouse, uncomplicated, caliber and a mysterious tourbillion with no hands. The young designer confirms he joined an independent manufacturer, developing complex pieces, before creating his own brand.
Un véritable tour de force Il porte bien son nom. Ce garde- temps particulier affiche la réserve de marche à lʼaide dʼun indicateur moderne qui en augmente la précision. Trois disques laissent apparaître trois gros chiffres dans un guichet dans la partie inférieure du cadran. Reliées à la masse oscillante, les unités de la réserve de marche correspondant au nombre de tours de la masse oscillante se traduisent en minutes : une unité égale trois minutes. Idée géniale : la progression de la réserve de marche dépend de lʼactivité physique du propriétaire de la montre! Lʼheureux propriétaire de ce petit bijou voit donc se recharger sa montre à mesure quʼil se dépense.... “Cette montre est, en fait, un indicateur dʼénergie de son propriétaire ”, précise Laurent Picciotto, fondateur de Chronopassion. An amazing feat of strength It carries his name. This particular timepiece displays the power reserve with the aid of a modern indicator which increases accuracy. Three disks reveal three large numbers in a window on the lower part of the dial. Connected to a rotor the number of units of the reserve correspond to the number of revolutions and translate into minutes: one unit equals three minutes. A brilliant idea. The progression of the reserve depends on the physical activity of the watch owner. A proud owner of this little gem can see the watch being recharged according to his movements…“ “This watch is in fact an indicator of its ownerʼs energy”, states Laurent Picciotto, founder of Chronopassion.
TOUR DE FORCE
SPÉCIFICITÉ
SPECIFICATIONS
Un garde-temps, unique en son genre, avec une indication de la réserve de marche en fonction de la masse oscillante. Jusquʼà présent, la réserve de marche était présentée dans arc de cercle gradué des heures ou des jours ou encore à lʼaide dʼune petite aiguille allant du + vers le - comme un compteur de réservoir.
A timepiece, unique in its kind, with indication of power reserve according to the rotar movement. Until now the reserve was built in a circle graduating the hours or days indicated by a needle counter ranging from + to – .
BOÎTIER
Black DLC titanium, 44 mm. diameter. Sapphire crystal anti-reflective coating and transparent numbered background.
En titane DLC noir, 44 mm de diamètre. Verre saphir traitée antireflet et fond transparent numéroté. CADRAN EN DEUX PARTIES
partie supérieure : un disque ajouré, des index et deux aiguilles indiquent lʼheure et les minutes. Partie inférieure : trois disques se juxtaposant au centre du cadran laissant apparaître dans un guichet les unités en chiffres arabes indiquant de la réserve de marche de 50 heures. Une unité = trois minutes. À chaque tour effectué par la masse oscillante, le guichet affiche une unité supplémentaire. Arrivée à 999, la montre est chargée, commence alors le compte à rebours en sens inverse, lorsque la montre nʼest pas portée et à 500, il reste la moitié de la réserve de marche. MOUVEMENT
mécanique à remontage automatique.
CASE
DIAL IN TWO PARTS
Upper part: a perforated disk, indexes and two hands indicate the hours and the minutes (Lower part: 3 disks juxtaposed at the center of the dial revealing a window with Arabic numerals indicating the 50 hour power reserve. One unit equals 3 minutes. At each turn of the rotar the window displays an additional unit. On reaching 999 the watch is recharged and starts the countdown in reverse. When the watch is not worn and at 500 the power reserve is at half level. MOVEMENT
Mechanical with automatic winding. STRAP
Black alligator leather with folding clasp in titanium with black DLC coating.
BRACELET
Cuir alligator noir avec boucle déployante en titane traitée DLC noir.
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G
GIULIANO MAZZUOLI
“L'innocent aux mains pleines” “The innocence of full hands”
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Le Manometro : En 2004, il dévoile son premier modèle de montre le “manometro”. Un look “vintage” pour la version cadran en ivoire et un design dʼavant-garde, une formule élégante et originale très appréciée.“Jʼai fait le premier modèle pour mʼamuser, après avoir regardé de prés lʼun des manomètres dʼune Dans ses mains, machine à imprimer, il nʼétait pas question de le commercialila montre est pensée ser, mais les gens lʼont apprécié et mʼont dit que je devais en non pas comme faire plus et les vendre. Cʼest ainsi que tout a commencé.” Son une somme de technicités concept “ la vie cʼest de lʼair et des fluides, le manomètre complexes mesure cette pression et il mesure aussi le temps.” Mazzuoli qui fascineraient les réalise donc différentes versions du modèle dʼorigine, avec amoureux de la mécanique chronographe, dotées dʼun boîtier en titane, en fibres de carmais comme un objet bone, en or rose, ou encore sportives. Il invente le concept de élégant, simple et pratique. “millésime” adapté à la montre, empruntant le mot au vocabulaire viticole: il produit chaque jour durant, une année, une montre dont le numéro est visible sur le cadran en ivoire. Il réalise également un modèle de seulement 27 mm de diamètre qui rappelle volontairement les montres petit format des années 1960, le “manometrino” qui peut se porter aussi bien par un homme que par une femme. The Manometer: In 2004 he unveiled his first model “Manometer”. It had a vintage look with an ivory dial and avant-guard design which was an elegant original formula and highly appreciated. “I made the first model for fun after seeing one of the gauges in a printing press. There was no question of commercializing it but people liked it and said I should make more and sell them. That is how it began. Its concept of life is air and fluids; the gauge measures the pressure and the time.” Mazzuoli then makes different versions of the original model with a chronograph in a titanium carbon fiber case in pink gold or even sportive versions. He invented the concept of “vintage” watches adapting the word from the wine vocabulary: it creates every day for a year and the number appears on the ivory dial. He also made a model only 27 mm. in diameter which reminds us of the small sized watches of the 1960s, the “Manometer” that can be worn by men or women.
Mazzuoli est avant tout un créateur. Un designer italien, né en 1947, qui aime les beaux objets et les belles voitures. Il vit et travaille sur les hauteurs de Florence dʼoù il est originaire. Directeur de son entreprise dʼimprimerie familiale, Mazzuoli sʼadonne au dessin et crée des modèles de stylo très appréciés. Véritable créateur, il nʼa cependant pas de formation horlogère et bien quʼinévitablement attiré par les montres, il ne connaît pas grand chose à leurs mécanismes. Sa démarche est conditionnée par son goût pour le design et lʼesthétique. Chez son médecin, il remarque un manomètre. Lui vient alors lʼidée de réaliser une montre avec la forme de lʼinstrument de mesure de la pression en lui conservant ses caractéristiques: une lecture immédiate, précise et surtout la sobriété. “Jʼai été réellement inspiré par sa simplicité. Pourtant, il nʼy a rien de plus difficile que de dessiner la simplicité”, explique-t-il. Dans ses mains, la montre est pensée non pas comme une somme de technicités complexes qui fascineraient les amoureux de la mécanique mais comme un objet élégant, simple et pratique. Il lui donne une ergonomie singulière et bien reconnaissable, une identité radicale dont la candeur et la fraîcheur ont su convaincre tout le monde, du professionnel à lʼamateur en tout genre. Et parce quʼil ne vient pas sʼimposer brusquement dans le paysage de la haute horlogerie, loin de lui cette prétention, mais quʼil offre un objet stylisé et créatif, il séduit une clientèle assez large. “Cʼest un design très sympa, lʼœuvre horlogère de quelquʼun qui nʼa rien dʼun horloger, un regard simple et épuré porté sur une pièce qui sort de lʼordinaire. En somme, pour nous, cʼest une curiosité, au sens premier du mot : quelque chose qui renferme beaucoup de soin”, confie Laurent Picciotto. Mazzuoli is, above all, a creator. He is an Italian Designer, born in 1947 who adores beautiful objects and cars. He lives and works in the hills above Florence, from where he originated. While Director of the family printing business Mazzuoli becomes engaged in the creation of pen models which are highly appreciated. A true creator. He had no watchmaking training and although he is attracted to watches, he knew nothing about their mechanics. His approach is entirely conditioned by his taste for design and the aesthetics. He noticed a Manometer at his doctor’s house. He then had the idea of creating a watch in the form an instrument for measuring pressure, while retaining its usual features: immediate, accurate reading and above all, sobriety. “I was really inspired by its simplicity. However, there is nothing more difficult than designing simplicity.” He explains. In his hands the watch is not considered as the result of complex technicalities that fascinate watch enthusiasts but as a simple, practical, elegant mechanical object. He gives it unique and recognizable ergonomics, a radical identity, innocence and freshness that have convinced everyone from professionals to all types of watch enthusiasts. His intentions are far from suddenly imposing in the area of watchmaking but he wishes to offer a stylish and beautiful object which charms a wide range of customers. “It is a very nice design, look out for those who are not watchmakers, it is a clean and simple looking extraordinary piece. In short, in the first sense of the word it is a curiousity that shows a lot of care has been taken “, Laurent Picciotto tells us.
MANOMETRO
BOÎTIER
en acier satiné ou poli, 45,2 mm de diamètre, 14,8 mm dʼépaisseur. Pour les gauchers, couronne à deux heures, pour les droitiers couronne à 10 heures. Verre saphir antireflet. CADRAN
noir, blanc, bleu foncé ou ivoire, chiffres arabes noirs, le 12 en rouge. MOUVEMENT
ETA 2824/2 (fabrication Suisse) automatique. BRACELET
veau cousu main, piqûre sellier. CASE
Satin steel and polished gold, 45.2 mm. in diameter, 14.8 mm. thick. Crown at 2 O’clock for left handed, and crown at 10 O’clock on the right handed. Anti-reflective sapphire crystal. DIAL
Black, white, dark blue or ivory gold. Black Arabic numerals with 12 in red. MOVEMENT
ETA 2824/2 (Swiss made) automatic. STRAP
Hand sewn calf with saddle stitching. MRP01N
BOÎTIER
en acier inoxydable, poli ou traité PVD, 27 mm de diamètre. Verre saphir bombé antireflet, couronne vissée à 2 heures. MOUVEMENT
quartz ETA. CADRAN
ivoire, noir ou ardoise, chiffres arabes noirs ou blancs, le 12 est en rouge. BRACELET
en daim ou en cuir peau de veau. ÉTANCHÉITÉ
à 50 m. CASE
Stainless steel and polished gold PVD treated, 27 mm. diameter. Sapphire anti-reflective crystal. Screw down crown at 2 O’clock. MOVEMENT
ETA quartz. DIAL
Ivory, black or slate gold, black or white numerals with 12 in red. STRAP
Suede or leather calf skin. WATER RESISTANT
Up to 50 meters. MANOMETRINO Existe également en montre de poche sur une initiative de Chronopassion. Also available in pocket watch version based on an initiative of Chronopassion.
G En horlogerie, un détail fait la différence In watchmaking, the detail makes the difference.
GRAHAM LONDON En ce qui concerne la naissance de lʼhorlogerie une chose est certaine, lʼAngleterre nʼest pas en reste! Si Eric Loth, fondateur de Graham London, se revendique le digne héritier de George Graham (16731751), le père du chronographe, ce nʼest pas pour rien. Le fameux maître de la compagnie des horlogers de Londres du XVIIIe siècle (1673-1751) est à lʼorigine de lʼhorloge chronographe de lʼobservatoire royal de Greenwich fondé par l'astronome Flamsteed à la demande du roi Charles. À la suite de quoi, il est rapidement promu au rang de la “Royal Society”, la très célèbre institution de 1660 qui a pour vocation de promouvoir les sciences. Il est même le tout premier dans son domaine à y être intégré. Mais George Graham est surtout connu pour avoir révolutionné le monde de lʼhorlogerie grâce à un certain nombre de ses inventions telles que “lʼéchappement à cylindre” ou encore “le pendule à mercure”, ou bien entendu, le “chronographe”. La manufacture Graham London qui reprend à son compte cet héritage, innove et sʼimpose depuis plus de quinze ans (1995-2013) par un design atypique et une technologie de pointe. Ses pièces sportives étudiées pour le confort des baroudeurs, séduisent les plus aventuriers dʼentre vous et attirent le regard par la disposition de certains détails comme la présence du poussoir du chronographe à gauche du boîtier pour La manufacture Graham en permettre une meilleure approche. Le fondateur de London qui reprend Chronopassion, Laurent Picciotto, souligne son enthousiasme quant à son compte cet héritage, à Graham London qui “ est et sera toujours une marque qui se difinnove et s’impose férencie mais qui peut réserver de belles surprises” dit-il, séduit par depuis plus de quinze ans, le caractère original de la marque. One thing is certain about the birthplace of watchmaking and (1995-2013) par England is no exception! If Eric Loth, the Founder of Graham un design atypique et une London claimed to be the worthy heir of George Graham (1673technologie de pointe. 1751) the father of the chronograph, it is not without reason. The famous master of the eighteenth century Company of Clockmakers of London was at the origin of the chronograph clock of the Royal Greenwich Observatory, founded by the astronomer Flamsteed at the request of King Charles. Later, he was promoted to the rank of the “Royal Society”, the famous institution since 1660 with the aim of promoting science. He is the first in his field to be integrated but George Graham is best known for revolutionizing the world of watches with a number of great inventions such as “cylinder escapement” and “mercury pendulum” and, of course, “the chronograph”. The manufacturer Graham London who takes on the legacy (1995-2013) with atypical design and innovative technology, is still in demand after 15 years. His sportive pieces designed for the comfort of adverturers attract the most adventurous people with eye-catching details as the chronograph button on the left of the case to allow a better approach. The Founder of Chronopassion tells of his enthusiasm with Graham London: “it is and always will be a brand that is different and can be beautiful ly surprising.” He says, impressed by the character of the original brand.
152 “Cʼest une évidence ergonomique” lance Laurent Picciotto. Astucieuse, la position du poussoir du chronographe à gauche, le détail essentiel sur lequel repose la force de la marque Graham London permet une meilleure utilisation de la fonction. Il ne sʼagit pas dʼune montre pour gauchers mais bien une montre pour droitiers qui propose une ergonomie plus adaptée et plus pratique que jamais. Ce petit détail est novateur mais surtout utile et intelligent, “Lʼopération demande une certaine force, celle que lʼon fournit non pas par lʼindex, mais par le pouce”, explique Laurent Picciotto. “This is ergonomic evidence!” states Laurent Picciotto. Cleverly, the position of the chronograph button on the left is the essential detail on which the strength of the brand Graham London is based, allowing better use of the function. It is not a watch for the left-handed but for the right-handed offering more appropriate and convenient ergonomics than ever before. This small detail is innovative, useful and intelligent. “The operation requires a certain amount of force which the index finger cannot provide but the thumb can” says Laurent Picciotto.
CHRONOFIGHTER OVERSIZE BLACK SAHARA, LA MONTRE DES AVENTURIERS
CALIBRE
CALIBER
chronographe, réserve de marche de 48 heures.
Chronograph, 48 hour power reserve.
CADRAN
Perpetual calendar date. Chronograph seconds and 30 minute counters. Telemetric measuring the distance scale in Km. thanks to the speed of sound.
quantième perpétuel. Date. Chronographe compteurs secondes et 30 minutes. Échelle télémétrique mesurant la distance en Km grâce à la vitesse du son. BOÎTIER
en acier recouvert de PVD noir de 47 mm de diamètre, lunette en céramique noire, verre saphir bombé, fond en saphir fumé. Levier marche-arrêt en carbone massif à gauche du boîtier.
DIAL
CASE
Black PVD coated steel 47 mm. in diameter, black ceramic bezel, sapphire crystal glass, smoked sapphire background. Solid carbon on-off lever on the left. STRAP
Black fabric with a black ceramic clasp.
BRACELET
WATER RESISTANT
en tissu noir avec une boucle ardillon céramique noire.
Up to 100 meters
ÉTANCHÉITÉ
à 100 m
2CCAU.B02A
BOÎTIER
CASE
en acier 45 mm de diamètre. Lunette tournante unidirectionnelle en acier recouvert de PVD noir. Levier marche-arrêt et remise à zéro du chronographe en acier à gauche du boîtier. Valve à hélium automatique en PVD noir. Couronne vissée en caoutchouc jaune (système de verrouillage automatique (baïonnette) avec bague de sécurité rouge). Verre saphir antireflet. Fond en acier avec gravés un requin et le numéro de série.
Steel 45 mm. in diameter with a one directional rotating bezel in black PVD coated steel. On-off and chronograph reset lever on the left of the case in steel. Automatic helium valve in black PVD. Screw crown in yellow rubber (automatic locking system – bayonet – with red safety ring). Anti-reflective sapphire crystal. Steel base with an engraved shark and serial number.
CADRAN
Luminescent treatment with two colours, blue and green. Index and hands coated with Luminova. The watch is readable up to 25 meters in total darkness.
traitement luminescent de deux teintes, bleue et verte. Index et aiguilles recouvertes de superluminolva. La montre est lisible à 25 cm dans des conditions dʼobscurité totale. CALIBRE
DIAL
CALIBER
Automatic chronograph mono button. 48 hour power reserve.
chronographe mono-poussoir automatique, réserve de marche de 48 heures.
STRAP
BRACELET
WATER RESISTANT
caoutchouc jaune intégré, boucle ardillon en acier.
Up to 600 meters.
Integrate yellow rubber and steel clasp.
ÉTANCHÉITÉ
2CDAV.B01A
à 600 m.
CHRONOFIGHTER PROVIDE PROFESSIONAL : UN CHRONOGRAPHE DE PLONGÉE UNIQUE, ÉDITION À 200 EXEMPLAIRES
mag@chronopassion.fr
M
MOSER & CIE
La maison Moser & Cie créée en 2002 ancre ses racines dans un patrimoine historique solide, elle se dote dʼun père fondateur talentueux et passionné qui lui donne son nom, elle sʼimpose par la pertinence remarquée dʼun ensemble de collection de montres dʼune élégance rare, simples et discrètes qui exigent un temps dʼobservation avant dʼen comprendre toutes les subtilités. En quelques traits, voici dessinée lʼhistoire de la plus confidentielle des grandes manufactures horlogères. The roots of the House of Moser, created in 2002, are anchored to a strong, historical heritage, adopted by a talented and passionate founding father who gives his name to a collection of watches with rare elegance, at the same time they are simple and unobtrusive requiring a period of observation before one can comprehend their subtleties. In the next few lines comes the story of one of the most prestigious watchmakers.
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Lʼhorloger Henrich Moser (1805-1874) est né à Schaffhausen, en Suisse, dans une famille dʼhorlogers de père en fils. Éprouvant des difficultés à sʼinstaller dans sa région, il sʼen va faire fortune en Russie. Il fonde sa propre entreprise en 1828 puis sa fabrique de montres une année plus tard, devenant une référence dans le domaine du commerce horloger en Russie. Son commerce à lʼinternational est florissant, il ouvre des succursales à Moscou, Nijni Novgorod et à Irbit et vend des montres de haute qualité reconnues comme telles dans le monde entier, la Russie, le Japon, la Chine, les États-Unis.... À sa mort, son fils ne reprend pas le flambeau, les deux entreprises sont vendues, mais cent cinquante ans plus tard, son ombre plane toujours au-dessus de la nouvelle manufacture “Moser and Cie”. En 2002, le spécialiste de lʼhorlogerie Dr Jürgen Lange et le petit fils dʼHenrich Moser, Roger Nicholas Balsiger, banquier, fondent la société dʼhorlogerie “Moser Schaffhausen AG” puis la “Moser Group AG” titulaire de la marque. Mais fin 2012, MELB Holding, dirigée par Georges Henri Meylan, ancien directeur de la manufacture Audemars Piguet est amenée, à la demande de Thomas Straumann à diagnostiquer les difficultés de Moser & Cie et propose alors des solutions à une condition, celle dʼen devenir le propriétaire. Edouard Meylan est nommée CEO de “Moser Watch Holding” le 1er avril 2013. “Mon ambition est d'imposer H. Moser & Cie comme une marque et une manufacture de référence, tout en conservant cette élégance et cette subtilité qui en a fait le succès jusqu'à ce jour. Sur le long terme, mon souhait est de devenir une alternative aux grandes marques horlogères, en apportant une touche d'ingénuité. Aujourd'hui, notre équipe se met en mode start-up avec une approche dynamique et proactive”, explique-t-il. La communication de la maison horlogère est à repenser, elle possède une identité forte, nous lʼavons vu, mais “ il faut faire passer de lʼémotion” d'après le nouveau CEO qui compte bien faire évoluer la marque et lui donner un nouveau départ. The watchmaker Heinrich Moser (1805-1874) was born in Schauffhausen, Switzerland in a family of watchmakers from father to son. Experiencing difficulties establishing himself in the region he goes to make his fortune in Russia. He founded his own company in 1828, then a year later, his watch factory, becoming a reference in the field of watchmaking trading in Russia. His international trade flourished and he opened branches in Moscow, Nizhny Novgorod and Irbit, and his high class watches are recognized as such throughout the world, Russia, Japan, China and the United States. At his death, his son did not take over and the two companies were sold but a hundred and fifty years later his shadow still looms over the new factory “Moser & Cie”. In 2002 the specialist watchmaker Dr. Juergen Lange and the grandson of Heinrich Moser, Roger Nicholas Balsiger, a banker, founded the “Moser Schauffhausen AG” watch company, then “Moser Group AG”, holder of the trademark. However, in late 2012 the MELB holding, led by George Henri Meylan, former Director of Audemars Piquet, is bought at the request of Thomas Straumann. He had detected that Moser & Cie was having some difficulties which he proposed to resolve with one condition: that he became the owner and Edouard Meyler is named CEO of “Moser Watch Holding” on 1st April 2013. “My ambition is to make H. Moser & Cie a brand and manufacture of reference while respecting the elegance and sublety that has brought success to date. In the long term my wish is to become an alternative to the major watch brands, bringing a touch of ingenuity. Today our team goes into a ramp up mode with a dynamic and pro-active approach” he explains. The mission is for the watch House to rethink, it has a strong identity as we have seen but “we need to move away from the emotions” and follow the new CEO who intends to change the brand by giving it a new start.
Une montre truffée de détails horlogers pertinents La discrétion et la subtilité des modèles Moser&Cie cachent des trésors de complications. En voici quelques uns: calendrier perpétuel réglable par la couronne à nʼimporte quel moment, fonction “flash calendar” visible sur le cadran subtilement par la présence dʼun grand dateur pour le jour et dʼune aiguille actionnée au centre pour afficher le mois en se référant aux douze indices du tour dʼheures; correction sécurisée de la date à lʼaide du mécanisme breveté “Double Pull Crown”; affichage du cycle de lʼannée bissextile visible à travers le fond de la montre en verre saphir et modifiable; réserve de marche de sept jours; affichage alternatif rapide (changement en une seconde) de 12 h (correspondant au AM anglosaxon) et 24 h (au PM) grâce à un ingénieux système complexe de glissement de chiffres 1, 2 et 4 sous la découpe du cadran! Beaucoup dʼautres mécanismes astucieux se dévoilent à mesure que lʼon observe la montre, témoignant du parti pris de la manufacture de faciliter lʼutilisation de la montre, dont souvent les complications sont dʼune complexité décourageantes! A Truffle watch with relevant details The discretion and subtleties of Moser & Cie pieces with hidden treasures of complexities. Here are just a few: a perpetual calendar adjustable by the crown at any time when the “flash calendar” is subtly visible on the dial with the presence of a large date for the day and a needle activated at the center shows the month by the twelve indicators of the hours. The date can be corrected by the patented “Double Pull Crown”; the display cycle shows the leap year on the base of the watch; the rapid alternating display (in one second) from 12 hours (AM) to 24 hours (PM) thanks to an ingenious system of sliding complex numbers 1, 2 and 4 in cutting the dial! Many other clever mechanisms are revealed as the watch as you observe the piece as the maker’s intention is to make the watch easy to use in spite of the daunting complexities.
Grand prix de Genève en 2006, une montre à lʼaffichage simple et confortable qui trahit par quelques détails la prouesse technique dont elle est issue et les complications dont elle dispose. The Grand Prix of Geneva in 2006 shows a simple and comfortable display that betrays the detail of the truly technical prowess which it is created by and the complications therein.
MOSER PERPETUAL 1 Case 40.8 mm. in diameter and 11.05 mm. in height. Sapphire glass. Push button on the outside to correct the star display cycle for leap years.
Boîtier de 40,8 mm de diamètre et de 11,05 mm de hauteur. Verre saphir. Bouton poussoir sur le côté extérieur du boîtier permettant de corriger lʼétoile dʼaffichage du cycle des années bissextiles.
Aiguille indicatrice des mois, douze heures égale douze mois. À 1 h, janvier; à 2 h, février, etc... Hands indicating the months, the twelve hours correspond to the twelve months: 1h. equals January; 2 h. equals February, etc.
Cadran mythique fumé avec ponçage solaire. Aiguilles tridimensionnelles Moser. Mythical smoked dial with solar sanding. Three dimensional Moser hands.
Réserve de marche de plus de 7 jours. Power reserve of more than 7 days. Affichage “Flash calendar”, (commute directement de la fin du mois au premier. jour du mois suivant sans afficher une date invalide). “Flash Calendar” display which switches directly from the end of the month to the beginning. Day, month without showing an invalid date).
Petite seconde. Seconds.
Mouvement Moser, remontage manuel avec roues coniques et double barillet. Moser movement with manual winding bevel and double barrel.
NR. 341.101-009
La date peut être corrigée en toute sécurité via la Couronne et le mécanisme “double pull crown” breveté. The date can be correctly securely by the crown with the patented, dual mechanism “Double Pull Crown”.
Mouvement: Moser remontage manuel avec roues coniques, réserve de marche de 80 h, denture Moser, “échappement Straumann double Hairspring” (qui garantit lʼexactitude de la montre), ancre et roue dʼancre en or blanc massif.
Movement: Moser movement with manual winding with bevel gears, 80 hour power reserve, Moser teeth “Dual escapement system Straumann double hairspring” to guarantee the accuracy of the watch and anchor wheel in solid white gold.
Cadran: fumé avec ponçage solaire, aiguilles tridimensionnelles Moser. Affichage de la réserve de marche du côté mouvement, stop seconde et grande seconde gousset à 6 h.
Dial: Smoked with solar sanded three dimensional Moser needles. Displays the power reserve of the movement. Stop seconds and large seconds at 6 O’clock.
Boîtier: rond en trois parties en palladium de 38,8 mm de diamètre, verre saphir légèrement galbé, fond transparent en saphir.
Case: Round made of three parts of palladium, 38.8 mm. diameter, slightly curved sapphire glass, transparent sapphire base.
Bracelet:: en cuir alligator avec boucle ardillon en palladium.
Strap: alligator leather with buckle in palladium.
NR. 321.503-010 MAYU PALLADIUM CADRAN FUMÉ La montre Mayu se nomme ainsi en hommage à la première épouse dʻHeinrich Moser, Charlotte Mayu. Le château de Charlottenfels, près de Schaffhouse, siège de la famille, porte lʼautre partie de son nom. The Mayu watch is named after Heinrich Moser’s first wife, Charlotte Mayu. The Chateau of Charlottenfels, at Schaffhouse, seat of the family carries her first name.
P
PEQUIGNET
En horlogerie, l'on aime prendre son temps. Laurent Picciotto ne fait pas exception à la règle : il s'est écoulé près de vingt ans avant que la marque Pequignet ne trouve sa place chez Chronopassion. Vingt ans d'observation attentive, durant lesquels tout amateur averti aura loué le mérite d'une maison indépendante issue des racines horlogères françaises les plus nobles. Mais Pequignet, jusqu'alors, était essentiellement une fabrique de pièces à quartz, lesquelles n'ont pas leur place chez Chronopassion, si françaises soient-elles ! Aussi, lorsque Pequignet entreprend de relancer la marque en lui affectant un nouveau calibre automatique 100% maison, Laurent Picciotto tend l'oreille : "Le cocktail m'a tout de suite séduit : la renaissance d'une belle référence française, un calibre maison, une esthétique équilibrée, le tout à un prix très attractif. En somme, de la bonne façon française et abordable. La place était libre, Pequignet l'a prise." A son lancement, la cible était encore relativement floue : amateur averti ? Premier véritable achat horloger ? Clientèle locale ou internationale ? "Ce que nous avons très rapidement observé, c'est que ce sont les clients étrangers qui ont dʼabord adopté le Calibre Royal. Le Made in France est un signal fort, celui du luxe à la française, qui se pose en alternative décomplexée du Swiss Made, même en horlogerie", commente Laurent Picciotto. Plus surprenant, en revanche, fut le profil horloger de ces acquéreurs : "Les collectionneurs avertis ont été les premiers sur les rangs ! Le design a fait mouche, il associait les codes traditionnels d'un Breguet à une approche française qui a tout de suite trouvé son public. Même les amateurs les plus pointus ont eu un plaisir immédiat à acquérir une Pequignet. En elle, ils ont trouvé un objet rationnel, bien fini, hors des sentiers battus et que les observateurs anonymes peuvent aisément prendre pour une prestigieuse pièce de manufacture horlogère suisse. L'alternative Pequignet a séduit". Dans un second temps, le Calibre Royal a séduit les amateurs en début de parcours horloger, dotés dʼun budget plus raisonné. "Pour eux, cette Pequignet est une pièce de choix. La première pièce de manufacture, lorsque l'on débute sa collection et que l'on pénètre cet univers, c'est important. Ces clients-là y attachent beaucoup d'importance". Alors que Laurent Picciotto pense déjà à la suite, Pequignet continue de séduire un spectre de plus en plus large d'amateurs de tous niveaux. Qu'on se le dise : n'en déplaise aux autres, la Manufacture Pequignet occupe une place qui n'est plus à prendre. Journaliste: Olivier Müller.
In watchmaking, people like to take their time. Laurent Picciotto is no exception to this rule – it took almost twenty years for the Pequignet brand to earn its place at Chronopassion. Twenty years of cautious observation, during which most informed watch-lovers contented themselves with singing the praises of this independent firm, its roots in the noblest of French watchmaking traditions. Before then, however, Pequignet had essentially been manufacturing quartz watches – and those of course do not belong at Chronopassion, however French they may be. But when Pequignet went about relaunching the brand, giving it a fully in-house automatic caliber, Laurent Picciotto pricked up his ears: “I was immediately drawn to the prospect – the rebirth of a fine French name, an in-house caliber, a balanced aesthetic appearance, and all at a very attractive price. To put it in a nutshell, wholly French and quite affordable. There was an opportunity there, and Pequignet stepped into the gap.” When it was launched, the target was still quite vague: informed watchlovers? a first ‘proper’ watch purchase? local or international clientele? “From a very early stage, we noted that the Calibre Royal was adopted fastest by foreign clients. ‘Made in France’ sends out a strong message, denoting French-style luxury, positioned as a less pretentious alternative to Swiss Made – and that applies to watches, too!” remarks Laurent Picciotto. What was more surprising, however, was the watch-loving profile of those who bought it: “Informed collectors were the first to get there! The design really hit the mark, combining the traditional codes of a Breguet with a French approach that very quickly found its clientele. Even the most knowledgeable connoisseurs experienced an immediate pleasure in purchasing a Pequignet. They perceived it as a rational, original, well-finished timepiece – one that all but the keenest of observers might easily take for a prestigious Swiss-made watch. The Pequignet alternative won them over.” Later on, the Calibre Royal also wooed watch-lovers embarking on their horological adventure with a more modest budget. “For them, this Pequignet was a choice timepiece. The first manufacture-made watch, when you’re just beginning your collection and entering this little world, is an important one. It’s very significant for that kind of client.” Whilst Laurent Picciotto is already thinking about future developments, Pequignet continues to win over a larger and larger spectrum of watchlovers at every level. Make no mistake – Manufacture Pequignet has now filled a niche that is theirs for keeps. Journaliste: Olivier Müller.
Fondée en plein cœur du massif Franco-Jurassien par Émile Pequignet, la marque perpétue la grande tradition horlogère au sein dʼune maison indépendante attachée à la qualité de lʼartisanat. Depuis 1973, Pequignet allie le talent et lʼambition en prônant des créations audacieuses. En 2010 et 2011, la firme au Lys Royal installe ses ateliers de manufacture et donne naissance à un mouvement mécanique ultrainnovant alliant, précision et performance : le Calibre Royal, symbole dʼune renaissance de la haute-horlogerie française. Founded in the heart of the massive French Jura mountains by Émile Pequignet, the brand continues a long tradition of watchmaking at the seat of an independent house of top quality craftsmen. Since 1973, Pequignet has been combining his talent with daringly bold creations. In 2010 and 2011, the Lys Royal company moved its manufacture workshops and produced the ultra-innovative mechanical movement of high precision and performance : the Royal Caliber, the symbol of the French watchmaking renaissance.
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ROYAL TITANE
BOÎTIER 44 mm titane, finition poli-brossé. Verre antireflet. COURONNE titane avec logo Lys relief. CADRAN gris anthracite soleillé. Double guichet, date et jour. Réserve de marche, 88 heures. Petite seconde. BRACELET caoutchouc vulcanisé noir, boucle déployante titane avec
logo Lys. Case 44 mm. Titanium, polished, brushed finish. Anti-reflective glass. Crown in Titanium with embossed Lys logo. Dial grey anthracite sun. Double window, date and day. 88 hour power reserve. Seconds. Black vulcanised rubber strap and titanium folding clasp with Lys logo.
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LE CALIBRE ROYAL
Il sʼagit dʼun calibre automatique unique et exceptionnel qui se compose de 318 composants dont 316 sont Pequignet Manufacture et dont toutes les complications sont intégrées dans la platine initiale sans module additionnel. Cʼest une première mondiale. Il fait lʼobjet de 9 brevets mondiaux. LE CALIBRE ROYAL Is a automatic unique and exceptional caliber made up of 318 components of which 316 are Pequignet Manufacture within which all the complications are integrated at the initial stage in platinumium with no additional modules. This is a world First. It has nine world patents.
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RICHARD MILLE
Lʼhistoire de la création de la marque Richard Mille et des montres RM est un peu spéciale. Il y a dejà quelques années de cela, autour de lʼan 2000, Richard Mille souhaite lancer sa propre marque. Il connaît Laurent Picciotto, ils se sont croisés chez Mauboussin lorsquʼil y travaillait encore, ensemble ils passent des heures dans le soussol de Chronopassion avec une idée : réaliser une montre sans se soucier de lʼaspect financier du projet. Un mot dʼordre et une exigence: ne pas faire de compromis, ni sur les matériaux, ni sur la technique, ni sur le design. Laurent Picciotto nʼest pas seulement consulté, il sʼassocie à la création de lʼentreprise Richard Mille. Le projet prend forme, le premier modèle est réalisé dans les ateliers de Renaud & Papi. The story of the creation of the Richard Mille watch brand is rather special. It was a few years ago, around 2000. Richard Mille wanted to launch his own brand. He met Laurent Picciotti while he was still working at the Mauboussin House and they spent hours in the basement of Chronopassion with one idea in mind: to create a watch without having to worry about the financial aspect of the project. A slogan and requirement: make no compromises, not of the material, nor the technique, nor the design. Laurent Picciotto was not only a consultant but he became an associate in the creation of the Richard Mille Company. The project took on shape and the first model was created in the workshops of Renaud & Papi.
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En 2000 au rendez-vous incontournable des horlogers, au Baselword, Laurent Picciotto et Richard Mille présentent leur premier modèle, la RM001. "Personne ne connaissait Richard, nous n'insistions pas plus que cela sur Renaud & Papi et nous n'avions aucune histoire à raconter. En d'autres termes, on nageait totalement à contre-courant", nous explique Laurent Picciotto. "On a fait un premier Baselworld en 2000. On a posé la pièce sur la table et on a dit 'Voilà, c'est tout ce que l'on a à dire, c'est une RM001, et ça vaut 176 000 euros. Il fallait oser ! A lʼépoque, Richard Mille nʼest pas encore connu, sa marque nʼa pas de passé prestigieux garantissant son avenir, elle nʼest pas le fruit dʼun héritage historique, elle ne se revendique dʼaucun ancêtre talentueux légitimant sa présence parmi les grands noms de la haute horlogerie. Mais ce quʼils proposent alors est une montre exceptionnelle et comme tout ce qui est exceptionnel, elle a un prix: celui de la qualité sans compromis. Et tout le monde le comprend tout de suite. "Aujourd'hui, on peut dire que l'approche était la bonne. Mais il y a douze ans, on a eu quelques sueurs froides. Richard et moi étions à 100% concentrés sur la pièce sans vraiment prêter attention à l'addition finale une fois la numéro 1 terminée. Quand nous sommes arrivés à plus de 170 000 euros, il y a eu un blanc, un silence entre nous, de ceux qui en disent plus longs que de grands discours. Nous nous sommes demandés un temps si nous n'avions pas dépassé les limites. Avant de revenir à la position qui nous avait animés depuis le début : une RM ne devait souffrir aucun compromis". Lʼengagement de Laurent Picciotto est pour beaucoup un gage de qualité et une garantie, Richard Mille quant à lui nʼhésite pas à jeter sa montre par terre pour prouver sa solidité et sa résistance, ensemble ils réussissent à imposer la marque au sein du paysage de la haute horlogerie.
160 In 2002 at a watchmakers meeting in Baselworld Laurent Picciotto and Richard Mille presented their first design, RM001. Nobody knew Richard and we only said that he was from Renaud & Papi, we had no more to tell. “In other words, we were swimming against the tide” explains Laurent Picciotto. It was the first Baselworld in 2000. We placed the piece on the table and said: ‘Here you are, all we can say is that it is an RM001 and worth 176,000’. It was very daring! At the time Richard Mille was completely unknown and his brand had no prestigious background or historical legacy to guarantee success, neither could he claim to have any talented ancestor that would justify his presence among the greatest names in high class watchmaking. However, what they had to offer was an exceptional watch and, like anything exceptional, it had a price: the quality without compromise. So everyone immediately understands. “Today we can confirm that this was the right approach but at the time, 12 years ago, we were in a cold sweat. Richard and I were 100% focused on the watch, without worrying about the cost of the finished first piece. When we reached 170,000 Euros there was a blank silence between us which said much more than words could express. We only asked each other once if we had gone beyond the limit before going back to the idea that had inspired us in the beginning: an RM must suffer no compromise.” The commitment of Laurent Picciotto was in itself, a pledge of quality and guarantee. Meanwhile Richard Mille did not hesitate to throw the watch on the floor to prove its resistance and strength. Together they succeeded in imposing the brand in the landscape of the finest watchmakers.
RM 022 : AERODYNE DUAL TIME ZONE Indication de la réserve de marche. Indication of power reserve Cadran en or rose et aluminure de titane orthorhombique alvéolée avec nanofibres de carbone. Dial with platinum and titanium aluminide, honeycomb base with orthorhombic carbon nanofibers.
Indicateur de couple (indication de la tension ressort-moteur pour optimiser le fonctionnement du mouvement). The Torque indicator (indication of the mainspring tension to optimize the movement operation).
Mouvement tourbillon à remontage manuel, réserve de marche de 70 h. Balancier à inertie variable. Barillet à rotation rapide un tour en 6 h. Tourbillon movement with manual winding. 70 hour power reserve. Variable inertia balance. Fast rotating barrel at 6 O’clock.
Boîtier de 48 x 39,70 x 13,85 mm. Case measures 48 x 39.70 x 13.85 mm. Indication dʼun deuxième fuseau horaire au moyen dʼun disque transparent en saphir. Ses chiffres deviennent visibles lorsquʼils passent sur un fond clair à 3 h. Le deuxième fuseau horaire se règle à lʼaide dʼun poussoir situé à 9 h. 2nd time zone indicator by means of a transparent sapphire disk. The figures become visible on passing the light background at 3 O’clock. The 2nd time zone is adjusted by the button at 9 O’clock.
Indication de fonction actionnée par un poussoir situé sur la couronne. W pour remontage; N pour neutre et H pour la mise à lʼheure des aiguilles. Function display activated by pushing the crown: W for winding; N for neutral; and H for setting the hands.
Cadran: platine et ponts en titane, rehaut noir, index et deux aiguilles centrales avec matière luminescente.
Dial: Platinum and titanium bridges, black inner bezel, index and two luminous central hands.
Boîtier: en titane surmoulé de caoutchouc blanc, vis et couronne en titane, dimensions: 49,90 x 42,70 x 13.05 mm, verre saphir antireflet pour les deux côtés. Lunette en ATZ.
Case: White moulded rubber, screws and crown in titanium, dimensions 49.90 x 42.70 x 13.05 mm. Anti-reflective sapphire glass on both sides. ATZ bezel.
Mouvement: Calibre RMUL2: mouvement mécanique squeletté à remontage manuel, réserve de marche de 50 h et double barillet, balancier à inertie variable.
Movement: Caliber RMUL2. Skeleton mechanical movement with manual winding. 50 hour power reserve and double barrel variable inertia balance.
RM055 BUBBA WATSON
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Mouvement: Calibre RM 011-S, mouvement squeletté à remontage automatique avec rotor à géométrie variable. (Un système qui permet dʼadapter le mécanisme du remontage automatique en fonction du mouvement de son propriétaire: selon la position choisie pour les ailettes, l'inertie du rotor est plus ou moins élevée. Le remontage est donc accéléré, si les gestes du bras sont peu fréquents, ou inversement ralenti si les gestes sont importants.) Réserve de marche de 50 h. (visible au dos de la montre).
RM11 FELIPE MASSA CHRONOGRAPHE FLYBACK Boîtier en or rose: 50 x 40 x 16 mm. verre saphir des deux cotés. Red Gold Case: 50x 40 x 16 mm. sapphire glass on both sides.
Poussoir chronographe départ/arrêt Button to activate or stop the chronograph Couronne en titane grade 5. Crown in 5 grade titanium
Grande date. Large date
Poussoir remise à zéro du chronographe et fonction flyback, en une action remise à zéro du chronographe et départ à nouveau du chronographe. Button to reset the chronograph and flyback function to zero, in a new chronograph countdown to zero action. Échelle tachymètrique. Tachometric scale. Vis en titane grade 5. Screw in grade 5 titanium
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Affichage du mois, calendrier annuel (ajustement automatique). Month display: automatic adjustment for 30 or 31 day months
Cadran: rehaut intérieur en fibres carbones, chronographe, compteur à rebours 60 min et totalisateur 12 h. Dial: inner bezel ring in carbon fiber, chronograph, 60 minute and 12 hour countdown counters
Movement: Caliber RM 011-S, skeletonized automatic winding mechanism with adjustable rotar geometry (a system that allows adjusting the automatic winding according to the movement of its owner in the position chosen for the wings, the inertia of the rotor is higher or lower. Winding is accelerated if the arm movements are slow or infrequent or the opposite, if the gestures are important). Power reserve of 50 hours (indicated on the back of the watch).
À COUTEAUX TIRÉS
Interview dʼOlivier Müller/Chronopassion. Photo de David Carteron/Chronopassion.
L’interview croisée sans concession de Richard Mille
164 mag@chronopassion.fr
Est-il encore nécessaire de vous présenter ? Richard Mille: On ne présente plus Laurent! (rires) Laurent Picciotto: Je ne sais pas comment je dois le prendre! Cela semblait affectueux… RM: Bien sûr, Laurent le sait. Nous sommes un vieux couple. Vous pouvez tout vous dire, alors ? RM: Presque ! Je peux lui dire que jʼaime lʼhomme, sa philosophie de vie, celle de Chronopassion, celle de ses affaires, sans compromis. LP: Personnellement, jʼai également apprécié la période très confidentielle des premières années, les cinq ou six premières. On jouissait dʼune totale liberté et la gamme était encore rationnelle. Après… RM: Après quoi, Laurent ? Tu peux tout me dire, tu sais ! (rires) LP: Après, il y a eu une tendance à lʼinflation. Il y a eu beaucoup de modèles, parfois trop. Jʼai eu la crainte dʼun catalogue pléthorique dont on ne connaît que trop bien les effets sur la lisibilité dʼune marque. RM: Non coupable, votre honneur ! (rires). Il fallait se développer. OK, je peux consentir une boulimie de création, admettons. Pour autant, jʼai toujours avancé avec prudence. Par exemple, lorsque jʼai ouvert
À COUTEAUX TIRÉS
vers le haut avec un tourbillon, jʼai aussi ouvert vers le bas avec des modèles plus accessibles. Je suis obsédé par le fait dʼêtre prisonnier dʼune gamme monoproduit, je le reconnais. Alors oui, jʼai développé de multiples modèles, mais avec toujours une cohérence de marque, un ADN commun. 18 modèles “tourbillons masterpieces” dont 10 en séries limitées et 13 de “série ou GT” avec des modèles beaucoup plus stabilisés, cʼest un bon ratio. Le positionnement des premières pièces a pu en refroidir plus d’un. La RM01 avec un ticket d’entrée à 176.000 euros, il fallait oser… LP: Nous étions à 100% sur le produit. Nous voulions vraiment faire lʼexercice jusquʼau bout, repenser le mouvement, sa forme, son usage, etc. Et cʼest vrai quʼau final, lorsque lʼon a fait le total des investissements faits dans la première RM, on ne sʼattendait pas à arriver à une facture si importante. RM: Moi, jʼétais davantage stressé par la question de la production ! Si le concept fonctionnait, comment allions-nous faire pour honorer toutes les commandes ? (rires)
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par le simple fait quʼil est maison. Jʼai mon RM37, qui est ʻmaisonʼ, et qui est vraiment fantastique tant sur le plan de la performance que sur celui de la finition. Pour les autres, il nʼy a que des avantages à travailler avec les plus compétents, peu importe quʼils soient dans nos murs ou non.
Je suis très à l’aise
avec ce sujet. Je travaille avec les meilleurs. Pour moi, et donc pour mes clients, c’est un gage de qualité. Je suis très heureux de travailler avec Renaud & Papi, Vaucher. Un mouvement maison n’est pas meilleur qu’un autre par le simple fait
Et qui dit sous-traiter le mouvement veut aussi dire sous-traiter les problématiques connexes, notamment l’engorgement… RM: Laurent et moi divergeons sur ce point. Ce qui compte, cʼest que je donne à la création une importance suffisamment grande pour quʼelle tire tout le monde vers le haut. Cʼest une spirale vertueuse. Nécessaire. Peu importe si elle doit embouteiller la R&D. Peu importe si lʼoffre se densifie un peu trop. LP: Cʼest quand même compliqué à gérer… RM: Mais il faut sʼouvrir, Laurent ! Il y a un public homme, femme, jeune, vieux, sportif, urbain, etc. Ça fait beaucoup de pièces à créer, même si elles doivent sortir à des cadences aléatoires !
qu’il est maison. J’ai mon
Côté détaillant, ça rend la marque peu lisible, peu prévisible, non ? C’est de ce premier choc tarifaire RM37, qui est ‘maison’, et LP: Disons que le fait que les qu’est née l’idée de proposer un qui est vraiment fantasréférences ne se suivent pas est modèle plus abordable, aux envipour le moins atypique. Mais en horrons des 30 000 euros ? tique tant sur le plan de la logerie, la prédictibilité, cʼest un fanRM: Oui ! tasme, ça nʼexiste pas. Il faut donc LP: Non ! (rires partagés). Disons performance que sur celui oser la nouveauté et continuer à que je nʼai pas adhéré à lʼidée de la de la finition. chercher son Graal qui se trouve, par démocratisation. Je pensais que Richard Mille définition, dans sa prochaine créalʼon allait trahir les premiers tion. Et puis le client suit, je le vois au acquéreurs. Je me suis trompé. RM quotidien. Il y en a qui en sont connaît un succès dʼindépendant assez impressionnant. Cʼest devenu une marque institu- presque venus aux mains pour avoir une RM ! Cʼest la rançon du succès. Cʼest une pièce de rupture, 100% unique, cʼest un tionnelle. bonheur dʼaborder un client avec une pièce comme celle-ci ! D’ailleurs, une marque institutionnelle se doit d’avoir son propre mouvement maison, non ? RM : Je suis très à lʼaise avec ce sujet. Je travaille avec les meilleurs. Pour moi, et donc pour mes clients, cʼest un gage de qualité. Je suis très heureux de travailler avec Renaud & Papi, Vaucher. Un mouvement maison nʼest pas meilleur quʼun autre
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mag@chronopassion.fr
CUT AND THRUST
Lively cross-talk with Richard Mille
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I work with the best. For me – and thus for my customers too – that’s a guarantee of quality. I’m very pleased to be working with Renaud & Papi and Vaucher. An
in-house movement is not better than other movements just because it’s in-house. I have my RM37, which is ‘in-house’, and it’s really great from the point of view of both performance and finishings. Richard Mille
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Do you still need introducing? Richard Mille: Well, Laurent certainly needs no introduction! (laughter) Laurent Picciotto: Iʼm not sure how I should take that! I think it was meant to be friendly! RM: Of course, Laurent knows that. Weʼve been together for a long time. So you can tell each other absolutely everything? RM: Almost! I can say that I really like the guy, his outlook on life, the philosophy of Chronopassion and that of his business, where thereʼs no room for compromise. LP: Personally, I especially enjoyed the first five or six years before we were so well-known. We had complete freedom and the range was still rational. After that… Richard Mille: What do you mean ʻafter thatʼ, Laurent? Thereʼs nothing you canʼt tell me, remember! (laughter) LP: After that, there was a tendency towards inflation. There were a lot of models, sometimes too many. I was afraid of the catalogue becoming over-full, and we all know only too well the effect that can have on how a brand is perceived. RM: Not guilty, your honour! (laughter). We needed to expand. I suppose I did go on a bit of a creative binge at one point. However, Iʼve always moved cautiously. For instance, when I moved up-market with a tourbillon, I also moved in the other direction, towards more affordable models. Itʼs true that Iʼm haunted by the idea of being captive to a single product range. So yes, Iʼve developed a lot of models, but always with the same DNA and brand consistency. Eighteen ʻtourbillon masterpieceʼ models, ten of them in limited editions, and thirteen ʻseriesʼ or ʻGTʼ pieces with much more settled models – thatʼs a good ratio. The positioning of the first watches could have put a lot of people off. A price tag of €176,000 upwards for the RM01 was a bit over the top, wasn’t it? LP: We were one hundred percent sure of the product. We really wanted to carry the exercise right through, redesigning the movement, shape, use, and so on. Although admittedly, when we added up all the investments made for the first RM, we werenʼt expecting it to have cost so much. RM: Personally, I was more worried about the issue of production! If the concept worked, how were we going to honour all the orders? (laughter) Was the idea of releasing a more affordable model for around €30,000 the result of that initial price shock? RM: Yes! LP: No! (shared laughter). Letʼs say that I wasnʼt keen on the idea of making the brand more accessible. I thought that would be a betrayal of the people who had bought the first watches. But I was mistaken. For an independent, RM has been impressively successful. Itʼs become an established brand. Doesn’t an established brand need to have its own in-house movement, though? RM: I really donʼt have a problem with that issue. I work with the best. For me – and thus for my customers too – thatʼs a guarantee of quality. Iʼm very pleased to be working with Renaud & Papi and Vaucher. An in-house movement is not better than other movements just because itʼs in-house. I have my RM37, which is ʻin-houseʼ, and itʼs really great from the point of view of both performance and finishings. As for the others, thereʼs nothing but benefits to be had from working with the most highly skilled people, whether theyʼre part of our firm or not.
CUT AND THRUST
Doesn’t subcontracting the movement mean you are also subcontracting all the related problems – including the issue of backlogs? RM: Laurent and I differ on this point. The thing I see as being important is ensuring I make the design impactful enough to draw everybody else along. Itʼs a virtuous circle, and thatʼs what we need. It doesnʼt matter if it clogs up R&D. It doesnʼt matter if supply gets a bit tight. LP: It is complicated to handle, though. RM: You should be more open-minded, Laurent! There are all sorts of potential customers: men, women, young people, older people, sportsmen and women, citydwellers, and so on. That means there are lots of watches to be designed, even if they donʼt come out at regular intervals! Doesn’t that make the brand difficult to apprehend for the retailer? LP: Letʼs say that the fact that models donʼt come out regularly is atypical, to say the least. That said, in watchmaking predictability is a fantasy that never actually occurs in real life. So you have to dare to do new things and keep on seeking your Holy Grail – which by definition will always be found in the design following the current one. And weʼre taking our customers with us – I see that on a daily basis. Some of them have almost come to blows to get their hands on an RM! Thatʼs the
price of success. Itʼs a completely unique, ground-breaking timepiece – introducing a customer to a watch like this is always a sheer delight!
Interview of Olivier Müller/Chronopassion. Photo of Stéphane de Bourgies.
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CHRONOPASSION - MAGAZINE 1 - DÉCEMBRE 2013
LE WHO’S WHO DES MONTRES WHO'S WHO IN WATCHES ENTRETIEN AVEC LAURENT PICCIOTTO INTERVIEW WITH LAURENT PICCIOTTO INTERVIEWS: À COUTEAUX TIRÉS INTERVIEWS: CUT AND THRUST ZOOMS MONTRES: EXPLICATIONS ET DÉTAILS ZOOM ON WATCHES: DESCRIPTION AND DETAILS
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