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HIVER 2018, UN NUMÉRO FESTIF RESTAURANT CALM × MATHIEU COCHARD & THIBAULT SALVAT × YEAST WWW.EGOLAREVUE.COM
édito
ego passe en revue la fête… … ceux qui la font à Lyon et nous disent où, en profitent ou l’organisent, les carnavals les plus délirants du monde, les stations de montagne haut perchées, avec ses cocktails et décibels sans oublier ses cocons douillets pour retrouver le calme après la tempête des nuits arrosées et des journées dans la blanche, les idées cadeaux dans cette course effrénée aux achats qui sauront, on l’espère, combler les êtres aimés, les tubes pour se trémousser, les lumières de la fête éponyme pour nous émerveiller… Comme l’écrivait Emile Durkheim, sociologue du XIXe siècle et cité dans notre décryptage du sens de la fête aujourd’hui (p. 32) « La fête a pour effet de rapprocher les individus, de mettre en mouvement les masses et de susciter ainsi un état d’effervescence, parfois même de délire ». Que la fête commence dès maintenant et se poursuive en 2019, année du Cochon, placée sous le signe de la fortune et de la chance, nous dit-on. Reste à souhaiter que rien ne viendra la troubler.
ÉLOÏSE GIRAULT, MENEUSE DE REVUE www.egolarevue.com
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sommaire
HIVER 2018 le choix d’ego la liste de mes envies
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ego en société
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ego à nu
36
portraits festifs
40
QUEL EST LE SENS DE LA FÊTE EN 2018 ? MATHIEU COCHARD LYONNAIS FESTIFS
ego a du style
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PAS LA TÊTE À LA FÊTE
grand format
78
l’objet du désir
84
LA CONFLUENCE, QUINZE ANS D’UNE MÉTAMORPHOSE RÉUSSIE CHAMPAGNE !
ego se cultive artiste dans le ton
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au fil de l’art
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à livre ouvert
94
mur du son
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YEAST
ego tendances des hauts et des bas
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LES RENDEZ-VOUS DE L’HIVER C’EST LA FÊTE… DU LIVRE !
ego voyage échappée belle
QUATRE DESTINATIONS CARNAVALESQUES ! POUDREUSE, COCKTAILS ET DÉCIBELS
ENVOYEZ LES MUSIQUES DE FÊTE ! 64 70
ego à table un chef au piano
LYDIE ASTRIEUD, LA SIMPLICITÉ SAUPOUDRÉE D’EXCELLENCE
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le choix d’ego
le choix d’ego
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AUTEURS CLAIRE DE PROCÉ-BLANCHARD, VINCENT FEUILLET ET CHARLOTTE PIDOU
MON PATRIMOINE
IL S’EN TRAME DES CHOSES… … aux Musée des Tissus et Musée des Arts décoratifs (MTMAD). Après avoir été en sursis, le joyau lyonnais qui abrite la première collection de textile au monde repart avec un nouveau souffle. Chapeauté par un groupement d’intérêt public composé de la Région, de la CCI et d’Unitex (l’interprofession de la filière textile régionale), son avenir est entre les mains d’un comité scientifique de 13 membres. « Le but est de définir un programme scientifique et culturel, de réaliser des travaux pour réunir les deux parties, puis de créer un parcours permanent mixant textiles et arts décoratifs et un espace d’expositions temporaires, commente Esclarmonde Monteil, conservatrice en chef des musées. Nous garderons
un axe didactique ainsi qu’un volet émerveillement, émotions esthétiques face à ces pièces ». En attendant cette évolution à long terme, hôtels particuliers du xviiie siècle et énorme inventaire obligent, les MTMAD continuent d’accueillir les publics. « On ne pouvait pas fermer le musée à peine sauvé ! ». À voir au moins jusque fin mars, l’exposition Compositions dévoilées : un parcours thématique où les pièces de différentes époques dialoguent. Autour, gravitent des visites en plus de 10 langues, des ateliers adultes et enfants, des conférences… À venir en 2020, une importante exposition sur la richesse du textile. CP
a MUSÉE DES TISSUS ET MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS 34, rue de la Charité, Lyon 2e Tél. 04 78 38 42 00 www.mtmad.fr
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le choix d’ego
a BEWA www.bewa-lyon.fr
© YOGILUDE
MON SITE FAVORI
CONCENTRÉ DE BIEN-ÊTRE
© NICOLAS VILLION
© LA TABLE DE MAX
Le bonne nouvelle, c’est que Lyon est devenu un haut lieu du yoga, pilates et autres disciplines qui nous veulent du bien. Le point noir, c’est qu’il est parfois difficile de s’y retrouver dans cette offre florissante et de dégoter le bon lieu qui ouvre tous vos chakras. Voilà pourquoi Marine Catalogna a créé la plateforme Bewa. On recherche un type de cours, un quartier, un horaire et il n’y a plus qu’à réserver sa séance (jusqu’à 1 h avant). Avec un choix de plus de 150 cours par semaine – yoga aérien, pilates ball, méditation… – dans 16 studios partenaires, des tarifs réduits et des pass pour découvrir différents lieux et approches ; on gagne tout de suite en bien-être. CP
MON ÉLECTRON LIBRE
MON COMBO GAGNANT
Tranchant avec les codes actuels des nouveaux restaurants, les briques et fers à béton de La Mutinerie annoncent la couleur. Ici, le chef Nicolas Seibold, passé chez Pic, Têtedoie, Alléno, s’autorise ce qu’il veut et ne propose que des menus-surprises. Des mariages terre et mer créatifs et bluffants, des légumes honorés, des condiments et bouillons de premier plan et des desserts stupéfiants. Son acolyte Thomas Brignard assure la cohérence avec les vins. CP
Une union qui fonctionne à merveille comme le prouve Maxime Stafrach, ancien du restaurant Thomas, qui a fait de ce concept la pierre angulaire de La Table de Max. Ouvert en lieu et place du Café Sillon, ce restaurant met en valeur des produits nobles : homards bleus de Bretagne et bœufs de différentes races, bio et fournis par la boucherie Bello. Outre les belles pièces grillées, on peut déguster des arancinis de homard, un tartare terre et mer et cet hiver, un pot-au-feu luxe avec jus et bisque. CP
LA MUTINERIE 123, rue Bugeaud, Lyon 6e Tél. 04 72 74 91 51 www.la-mutinerie.fr
LA TABLE DE MAX 46, avenue Jean Jaurès, Lyon 7e Tél. 04 78 72 09 73 www.table-de-max.fr
À l’abordage de cette table !
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Le mariage du bœuf et du homard
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le choix d’ego
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MA BALADE GOURMANDE
HALLES DIVINES 1 200 m 2 sur deux niveaux, 9 artisans et Meilleurs Ouvriers de France incontournables de Lyon… Patrick Tayol, président des Vins Guyot, revient sur cette formidable aventure gourmande que sont les halles du Grand Hôtel Dieu, nées grâce à l’impulsion du traiteur Jean-Paul Pignol et réalisées en collaboration avec l’architecte Albert Constantin. Qui a réuni ce casting de rêve ? L’idée de la halle vient de Jean-Paul Pignol. Une initiative généreuse qui réunit neuf commerçants et artisans, pour certains MOF, et qui a pour objectif de faire rayonner le savoir-faire lyonnais en matière de gastronomie. Les grandes idées ne naissent jamais dans des volontés de business pur et dur. Le couple Pignol a souhaité mettre en valeur des talents à la hauteur de Lyon, de sa réputation gourmande : Vianey (poissons), La Mère Richard (fromages), Trolliet (boucherie, charcuterie), Pozzoli (boulangerie), Voisins (chocolats), Guyot (vins), Cerise et Potiron (fruits et légumes), Le Théodore (bistrot). Comment avez-vous construit le projet ? Ce qui qualifie notre équipe, c’est la complémentarité de travail. Elle s’est ressentie aussi dans le montage du projet. Chacun a apporté sa performance de patron au service des autres. Nous étions maîtres d’ouvrage des lieux. On a fait des commissions de travaux, d’autres de communication. C’est vraiment une belle aventure commune. Nos halles, bientôt rejointes par la future Cité de la gastronomie et l’Hôtel Intercontinental, vont apporter à Lyon un rayonnement international formidable. Quelle clientèle visez-vous ? Une clientèle internationale bien sûr, mais aussi de Lyonnais. On va organiser des animations, des dégustations, des soirées privées. Une véritable dynamique gourmande et festive est en marche. Dans un métier où on est souvent seul, partager un projet commun donne de l’air ! CPB
a HALLES DU GRAND HÔTEL DIEU Accès par quai Jules Courmont ou cours Saint-Martin et Sainte-Elisabeth, Lyon 2e www.halles-grand-hotel-dieu.fr
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MON IDÉE CADEAU
Tire-bouchon à façon
Un rouge à lèvres ? Une clé USB ? Non, ce petit objet coloré et design n’est autre que le tire-bouchon réinventé par la marque Lance. Une fois la capsule dévissée, l’engin « dévisseur » apparaît comme par magie. Les sept pièces le composant sont toutes fabriquées dans les ateliers savoyards de l’entreprise, à l’exception de la mèche en acier forgé et trempé, qui provient d’une manufacture du Puy-de-Dôme. On peut choisir sa couleur, faire apposer son prénom, sa date de naissance… tout ce qui nous passe par la tête sur son petit corps fuselé. VF
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LANCE www.tire-bouchon-design.com
MA BOUTIQUE ÉPHÉMÈRE
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Horlogerie précieuse, joaillerie d’exception, venez vite découvrir la boutique éphémère Dior. Où ? Chez Maier, à deux pas de la Place Bellecour. Côté montres, se déclinent en plusieurs coloris la D de Dior Précieuse, les créations Dior Grand Bal Plume avec leur masse oscillante visible faite de plumes ornementales et la mini D de Dior. Petite, moyenne ou haute joaillerie, le talent de Victoire de Castellane s’exprime dans nombre de lignes exposées, Rose des Vents, Bagatelle, Pré Catelan… CPB MAIER HORLOGER JOAILLIER Jusqu’au 31 décembre 101, rue Édouard Herriot, Lyon 2e Tél. 04 72 04 90 50 www.maier.fr
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Pour une attention précieuse
MON PLAN ANTI-AMAZON
Des produits frais tous les jours Rendre les artisans accessibles sans se déplacer. C’est la promesse de ce site qui référence les cavistes, fromagers, bouchers, poissonniers, primeurs… de votre quartier, fait les courses à votre place et vous livre sans supplément de prix dans l’heure, voire la demi-journée. Plus rapide qu’Amazon et local. Génial non ? Pour plus de diversité, Monoprix s’est glissée dans la combine CPB EPICERY www.epicery.com
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MON 2 EN 1
Bon et beau
Défricheuse de déco incontournable de la rive gauche, Béatrice Collin a ouvert Authentic. Ce nouveau concept est avant tout un coffee shop-salon de thé où l’on déguste cuisine du marché (plat du jour 13 €), poke bowl (15 €), pâtisseries maison et thés Mariage Frères. Mais pas que ! Car ici, tout est à vendre. Tables Ferm Living, chaises Norman Copenhagen, vaisselle Pomax, verres Leonardo, plantes… Le renouvellement est constant. CP
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AUTHENTIC BY BÉATRICE COLLIN 25, cours Vitton, Lyon 6e Tél. 04 78 93 60 05
MON PETIT PLAISIR
Rikiki maousse costaud
Si vous êtes plus ristretto que cappuccino, tapas que plat pantagruélique, lieu intimiste que grand espace, alors The Mini bar est fait pour vous. Nichée à côté de son grand frère du Ho36 Guillotière, cette nouvelle adresse est un hommage à la miniature. Ici, le pastis se boit dans des mignonnettes, les pizzas se dégustent au format XXS, le vin se sirote dans un mini-verre… On prend le temps d’apprécier et de savourer ces grands classiques en version riquiqui. En revanche, pas de taille requise pour profiter de la carte de The Mini Bar. VF
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THE MINI BAR 34, rue Montesquieu, Lyon 7e
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MON BIKEPARK
TOUT ROULE AU WERIDE © MORGAN BARRIAL
Pumptrack, dirt, airbag freestyle, wattbike… plus que des noms bizarres, allez tester ces différents espaces et engins à WeRide, bikepark indoor ouvert depuis la rentrée à Vaulx-en-Velin. Dans un entrepôt de 7 000 m 2 , les amateurs de BMX et de VTT s’en donnent à cœur joie sur les 1 400 m 2 de bosses et de virages, les trois rampes de sauts, une piste de BMX race chronométrée, un airbag incliné ou encore sur la piste VTT. Pensé avec les riders de la scène lyonnaise et des fournisseurs nationaux, WeRide est accessible à tous les niveaux et tous les âges. Chacun peut venir avec son vélo, mais le complexe propose également une centaine d’engins en location, ainsi que des équipements de protection. VF
a WERIDE Ouvert du mardi au vendredi de 11 h à 21 h, le samedi de 10 h à 21 h et le dimanche de 10 à 18 h. 7, impasse Louis Saillant, Vaulx-en-Velin – Tél. 04 28 29 89 22 weride.fr
MON NID DOUILLET
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Un monde de bien-être qui donne envie de rester au chaud, tel est le parti pris de Douce Cocoon Store. Cette nouvelle boutique a été créée par Grégoire Chalumet, dirigeant de la marque de lingerie et homewear Le Chat implantée en Saône-et-Loire. Outre leurs collections pour ronronner chez soi, on trouve des céramiques de Jars, les tisanes Julie Infuse ou encore les sacs, coussins et plaids En Fil d’Indienne. CP
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DOUCE COCOON STORE 2 rue de Sèze, Lyon 6e Tél. 09 51 48 92 92
© CLARK YOUNG
Culte de l’intérieur
MES ENFANTS POLYGLOTTES
Cuisiner en russe Bricoler en anglais, tricoter en espagnol, faire du violon en japonais… au total une vingtaine d’ateliers dispensés dans 6 langues étrangères. Voici l’offre de Mes P’tits Ateliers du Monde, un concept d’apprentissage des langues par le jeu imaginé par Céline Paget, maman expatriée pendant de longues années. Des intervenants natifs ou parfaitement bilingues viennent à domicile proposer un cours instructif et ludique aux enfants de 5 à 12 ans et discuter de tout… sauf en français ! CP MES P’TITS ATELIERS DU MONDE www.mes-ptits-ateliers-du-monde.fr
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MA SAGA MARSEILLAISE
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LA PETITE MARQUE QUI MONTE QUI MONTE QUI MONTE…
a REIKO 3, rue des Archers, Lyon 2e Tél. 09 62 68 31 39 2 nouveaux corners : Printemps République et Galeries Lafayette Part-Dieu www.reikojeans.com
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Pour tout bagage on a vingt ans. On a l’expérience des parents… L’histoire de Reiko, ou plus précisément celle de Bryan Assouline, 19 ans, au moment de la co-création de la marque en 2010, commence comme la chanson Vingt ans de Léo Ferré. Ou presque… « Tout est parti d’une discussion dans la brasserie de mon ami Véli avec mon cousin Yoann. On a eu envie de créer une marque de jeans de qualité premium à des prix abordables ». Ils ont 20 et 10 ans de plus que le jeune Bryan et se lancent… dans la confection pour femmes. « La confection pour femmes est plus sympathique, les tendances bougent, les couleurs changent, on peut se réinventer souvent », argumente le jeune homme. Ils concentrent toute leur énergie sur le chino, ce pantalon de toile entre chic et décontracté qui se décline généralement dans des toiles un peu « cartonnées ». Le trio fait le tour d’Europe pour identifier le textile rêvé, déniche en Espagne un coton peau de pêche, le détourne de son usage premier (les jeans skinny) et le décline en une multitude de couleurs. 2012 : le produit est lancé. Coupe flatteuse pour toutes, confort absolu, toucher de rêve, couleurs soignées, rapport qualité-prix d’enfer… les clientes sont conquises. Le bouche-àoreille fait son job. La petite marque à consonance japonaise enregistre très vite 600 revendeurs et cartonne à l’export. Galvanisée, la marque décline une ligne denim à la coupe subtile. Les clientes craquent. Les boutiques ouvrent : Marseille en 2014, Aix-en-Provence en 2016 et aussi en Grèce où la griffe fait un tabac et enfin Lyon en 2018, dotée de supports digitaux pour un accueil étudié. Entre temps, le trio s’est séparé. Avec l’œil de Véli Weber et le sens du commerce de Bryan Assouline, la collection s’est étoffée pour faire matcher les bas avec des hauts tout aussi géniaux. CPB
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MON HÔTEL DÉCALÉ
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Foot et voyage font chambre commune
Cent quarante chambres, 240 m2 d’espaces de réunion, une salle de fitness, un restaurant et un bar ouvert sur une terrasse de 130 m2, le tout dans une ambiance trendy et cosy avec le Groupama stadium comme décor, voici le pitch du Kopster hôtel. Situé à 50 mètres de l’antre de l’Olympique lyonnais, le nouveau projet signé Lavortel Hotels joue avec cette proximité : les deux ailes du bâtiment se nomment Kop sud et Kop nord, en référence aux tribunes du stade où se rassemblent les groupes de supporters. Le Kop, c’est aussi le nom d’une colline en Afrique du Sud. En référence à cette double signification, la déco des chambres invite au voyage avec des tapisseries originales aux imprimés d’animaux. Côté cuisine, la carte revisite des plats classiques, comme le croque-monsieur au jambon truffé ou le gratiné de ravioles en crème et son croustillant de bacon. VF
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a KOPSTER HÔTEL 12, avenue Simone Veil, Décines-Charpieu Tél. 04 78 17 50 82 www.kopsterhotel.com
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a GLORIETTE 20, grande rue de la Croix-Rousse, Lyon 4e Tél. 06 68 39 27 90 www.gloriettejardinerie.fr
MON ÉCOSYSTÈME
Jardin extraordinaire
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Ouverte discrètement dans le tumulte de la rentrée, Gloriette, jardinerie urbaine et créative, fait vite de jolies racines et de nombreux adeptes. Frédérique Roche sélectionne avec soin plantes d’intérieur, fleuries, vivaces, aromatiques, cactées, terrariums, kokedama… Mais aussi tout ce qui va avec : outillages, terreaux en vrac, cache-pots en terre, métal, sciure et amidon de maïs et autres accessoires provenant surtout de fabricants régionaux. Pour les fêtes de fin d’année, éclosion de pièces décoratives originales. CP
MA FORME
EN TÊTE-À-TÊTE AVEC MON CORPS
Danseuse et chorégraphe, Axelle Lagier a ouvert Tiny Studio, pour dispenser des cours de yoga. « Le yoga permet de prendre conscience de son corps, je propose une pratique organique et fluide », dit-elle tout simplement. Alliée à Camille Revol, également danseuse, elles s’adaptent aux élèves. Cours dynamique avant d’aller travailler ou pendant la pause déjeuner, séance plus douce en after work ou encore yoga pré et postnatal. CP
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TINY STUDIO 96, rue Pierre Corneille, Lyon 3e Tél. 06 71 81 90 81 www.tiny-studio.co
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MON PARADIS BLANC
© FABRICE RAMBERT
DEUX ADRESSES AU SOMMET
a LES NEIGES 422, rue de Bellecôte, Courchevel 1850 Tél. 09 70 81 85 01 www.hotelsbarriere.com HÔTEL LA SIVOLIÈRE Rue des Chenus, Courchevel 1850 Tél. 04 79 08 08 33 www.hotel-la-sivoliere.com
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Partir en vacances = ne rien faire, dormir, se régaler, s’agiter sportivement, profiter de ses enfants et de ses amis. Lieux idéaux pour un tel programme l’hiver : Courchevel 1850 et ses deux hôtels au top, Les Neiges et La Sivolière. Le premier vient d’ouvrir ses portes, le second s’offre un rafraîchissement « à l’anglaise » avec l’architecte d’intérieur Sara Copeland. Mêlant le confort british et son côté floral avec le bois et la pierre, cette dernière s’est appliquée à renforcer le cocooning de La Sivolière, « petite forêt » en Savoyard, sans dénaturer le style de la maison. Pari tenu. Elle a conçu les chambres comme des petits chez-soi avec bibliothèque et vue idyllique sur la nature. Les deux appartements en duplex sont quant à eux aménagés comme de vrais chalets. Les plus de l’hôtel : un juice lab servant des jus à toute heure à base de légumes et fruits frais bios et une « intendance » enfants qui disposent de leur restaurant, espaces de jeux, activités créatives et ludiques. Le rêve absolu. Bois blond, marbre blanc, étoffes soyeuses – cachemire, feutres, velours et fourrures – et feu de cheminée, l’Hôtel Barrière Les Neiges reçoit dans 42 chambres, suites et penthouse sur les pistes. Dans sa volonté d’asseoir l’établissement entre culture et arts, il accueille cet hiver l’artiste Fred Allard et ses créations originales. Le spa, le plus grand de la station, propose des soins à la pointe de l’innovation, comme la cryothérapie et l’endermologie, pour réveiller la synthèse naturelle des substances de la jeunesse. De quoi revenir de vacances reposé, musclé et repulpé. Plus qu’un tiercé gagnant ! CPB
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a LE CHAI LOMBARDI 71, rue de la République, Lyon 2e Tél. 09 84 14 11 64 www.champagnelombardi.com
MES BULLES
Un chai rue de la République ? Oui, le cosy Chai Lombardi s’est niché en étage pour y installer une cave de champagnes avec salle de dégustation et salon pour vos événements privés. Stéphane Lombardi, lyonnais d’origine, a ouvert ce lieu épicurien pour faire découvrir sa production issue de la côte des Bar, partie méridionale de la Champagne. On peut en savoir plus sur ce terroir et découvrir ses cuvées sans rendez-vous du lundi au samedi ou réserver un atelier d’œnologie. Et encore s’inscrire à une dégustation croisée caviars et champagnes organisée tous les mercredis. CP
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© PIERRE-ANTOINE PLUQUET
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DÉGUSTATION EN ÉTAGE
MA RENAISSANCE
MON EXPO PRESTIGIEUSE
Le grand hôtel Boscolo n’est plus, vive le Boscolo Exedra Lyon et ses 5 étoiles luxe ! Fermé depuis 4 ans, l’établissement porté par Angelo Boscolo joue pleinement l’inspiration italienne et le mélange des époques avec marbres précieux, colonnes doriques, tissus tendus, lustres majestueux et lions stylisés en clin d’œil à la ville. On se délecte de sa cuisine italienne raffinée, du nouveau spa et beauty center avec piscine et de la verrière dans la cour intérieure. CP
Chanel présente une sélection exclusive de ses créations joaillières et horlogères chez Maier Joaillier. Du camélia, fleur fétiche de Gabrielle Chanel, au motif matelassé de la collection Coco Crush, ces pièces dévoilent les symboles que Mademoiselle chérissait.
Grandeur italienne
La tentation Chanel
MAIER HORLOGER JOAILLIER Jusqu’au 31 décembre 101, rue Édouard Herriot, Lyon 2e Tél. 04 72 04 90 50 www.maier.fr
BOSCOLO EXEDRA LYON 11, quai Jules Courmont, Lyon 2e Tél. 04 87 25 72 00 www.boscoloexedrahotels.com
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MA NOUVELLE ADRESSE MODE
Stylé, le prêtà-porter Cette marque française de prêt-à-porter réputée pour son travail minutieux sur les traitements de tissus, plissés, incrustations, imprimés, continue son développement. Après la boutique de Bellecour, Cotélac, et celle de la rue Auguste Conte, A Côté, l’enseigne nantuatienne ouvre une 3e boutique à Lyon, Cotélac Casual, dont la mode oscille entre chic et décontraction, sans oublier les hommes ! Velours côtelés, jacquard, carreaux, rayures et coupes oversize se déclinent en pulls, vestes, pantalons et jupes à gogo. CDP
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COTÉLAC CASUAL 12, avenue Maréchal de Saxe, Lyon 6e Tél. 04 72 14 91 13 www.cotelac.fr
MA BOUTIQUE EN LIGNE
Beauté naturelle
Depuis cet été, la boutique en ligne Nü Cosmétiques propose une sélection de produits de beauté, d’hygiène, de soin… naturels et zéro déchets. Derrière ce choix responsable et durable, la Lyonnaise Coraline Ribière anime aussi un blog pour accompagner les consommateurs. Elle a aussi imaginé un calendrier de l’avent sans emballages jetables et Nü Cosmétiques soutient l’association The Ocean Cleanup qui nettoie les océans CP
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NÜ COSMÉTIQUES www.nu-cosmetiques.com
le choix d’ego
la liste de mes envies C’EST CYCLIQUE MAIS ÇA N’EMPÊCHE, C’EST TOUJOURS UN PLAISIR RENOUVELÉ DE SE GLISSER DANS LES DOUCEURS DE L’HIVER GR ÂCE AUX ACCESSOIRES CHICS ET ADÉQUATS, AU PRÊT-À-PORTER DOUILLET ET AUX GOURMANDISES RÉCONFORTANTES. QUE DES BONS CÔTÉS ON VOUS DIT ! ÉLOÏSE GIRAULT
Pour les lendemains de fête, le défatigant pour les yeux Sanoflore bio. www.sanoflore.fr
Portefeuille en nylon, Maison Kitsuné. Simple et efficace à mettre au pied du sapin. www.maisonkitsuné.com
Hé cow-boy ! De la santiag mais pas n’importe laquelle : griffée Fendi. www.fendi.com
Petit sac Gucci à porter sur l’épaule, aux couleurs du Père Noël bien sur ! www.gucci.com
Moelleux bonnet L’original de Laumé pour affronter le grand froid. Laumé, Lyon 2e
Chez Maison Laugier, je fais MON parfum sur mesure. Et si je cale, je trouve mon bonheur parmi les parfums créés par Elodie Campagne. Maison Laugier, Lyon 2e
Vive la joaillerie lyonnaise ! Avec Garden Party Joaillerie, du made in Lyon que l’on adore. www.gardenpartyjoaillerie.com
Cher Père Noël, voilà une bague Beaumont & Finet, c’est simple, beau et ça fait toujours plaisir. Beaumont & Finet, Lyon 2e
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Savoir-faire ses cosmétiques, c’est magique… Chez Aroma-Zone c’est un jeu d’enfant. Aroma-Zone, Lyon 2e
le choix d’ego
la liste de mes envies
Mon truc en plumes, mais version bottes et surtout Saint-Laurent. www.saintlaurent.com
Chouette une Panton qui brille ! C’est la fête chez RBC. RBC, Lyon 2e
Puisque c’est la liste de mes envies ici, et bien le Mont Blanc d’Angelina c’est mon envie du moment. www.angelina-paris.fr
C’est l’hiver, alors je déguste la nouvelle collection grands crus d’exception de Voisin. www.chocolat-voisin.com
Toujours plus beau, cet hiver chez maison La Perla. Du rouge et de la soie, le rêve continue… Tazia, Lyon 2e
L’incontournable col roulé en cachemire d’Uniqlo pour un hiver au chaud. Uniqlo, Lyon 2e
Je pourrais dire, Dior j’adore, mais je peux dire aussi Dior je veux. Maier, Lyon 2e
La mule Léopard de Ugg en exclusivité au Printemps de Lyon. www.printemps.com
La jolie table basse nuage qui brille chez Kare pour des apéros lumineux et des discussions de haut vol. Kare, Lyon 3e et Saint-Priest
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ego en société
Quel est le sens de la fête en 2018 ? AUTEUR CLAIRE DE PROCÉ BLANCHARD
À SAVOIR
À ÉCOUTER
À DÉCOUVRIR
2 500
Sunset Society
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discothèques recensées en 2014 en France, contre 4000 en 1980. Source : SACEM
Retrouvez tous les dimanches sur les toits de la Sucrière une programmation musicale électro pointue qui accueille deux artistes de la scène locale, nationale et ou internationale. Un thé dansant nouvelle génération de 16 h à 23 h ! www.le-sucre.eu
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nombre de pistes de danses en Rhône-Alpes (2016), région ayant le mieux résisté à l’érosion des boîtes de nuit devant l’Ile-de-France et la Bretagne. Source : Ouest-France
ego en société
« DANS tous les cas, la fête a pour effet de rapprocher les individus, de mettre en mouvement les masses et de susciter ainsi un état d’effervescence, parfois même de délire (…). L’homme est transporté hors de lui, distrait de ses occupations et de ses préoccupations ordinaires. Aussi observe t-on de part et d’autre les mêmes manifestations : cris, chants, musique, mouvements violents, danses, recherches d’excitants qui remontent le niveau vital, etc. On a souvent remarqué que les fêtes populaires entraînent aux excès, font perdre de vue la limite qui sépare le licite et l’illicite… »
les chants, costumes, danses, repas, rencontres. On est censé être heureux, dans le partage mutuel, en trêve des conflits. Le sens de la fête, c’est avant tout : nous sommes ensemble. « EN 20 ANS, DES CHANGEMENTS MAJEURS ONT OPÉRÉ »
Recentrons la question de la fête sur les manifestations spontanées et gratuites. Celles qui rythment les semaines des jeunes et se déroulent en principe la nuit. « En 20 ans, des changements majeurs ont opéré. On parle de culture de la fête car elle est généralement associée à des performances artistiques ». PierreMarie Oullion, directeur artistique d’Arty écrivait fin xixe Emile Durkheim, l’un Farty, association productrice du festides pères fondateurs de la sociologie val Nuits sonores à Lyon qui anime aussi moderne et auteur d’une étude sur la fête le lieu culturel le Sucre, analyse cette où il s’attardait notamment sur les mœurs évolution. « D’un côté, on avait les boîtes et coutumes des Aborigènes de nuit, pas toujours accessibles, lieux d’Australie. Les jalons de l’idéal de drague et de consommation « La fête est d’alcool sans proposition culturelle type de la fête étaient posés, un moment hors-temps, exutoire et une récréation, ou artistique, de l’autre, les clubs, régénérateur. Avec une potentiaplus gentrifiés, libertaires et humalité de subversion, souvent pour une ré-création, nistes. Au milieu des années 90 naît réaffirmer l’ordre social existant. le courant de la techno, une vériune étape Ces moments où se relâche l’intable révolution musicale qui puise hibition, permettent de rompre ses racines dans le mouvement futupour créer avec la routine, la monotonie, riste italien du début du xxe siècle : de nouveau » de laisser libre cours à la fantaisie. le bruitisme devient musique, Une fonction libératoire et réle bruit une œuvre d’art. L’art n’est créative qu’analyse le sociologue plus seulement objet au sens large consultant Stéphane Hugon et Stéphane Hugon, du terme, il devient contextuel CEO d’Eranos, société d’études et le public fait partie de la perforSociologue qualitatives. « La fête redevient mance ». La fête s’apparente alors un espace du vivre ensemble. C’est à une œuvre collective où artistes Consultant une récréation, une re-création, une et participants entrent en diaétape pour créer de nouveau. Tralogue. Des communautés comme vailler est la valeur élémentaire de la société. les LGBT (mouvement lesbiennes, gay, La fête doit nous aider à retrouver cette capacité bisexuels et trans) s’approprient ce mouà produire ». vement. La nuit devient alors synonyme de Fêtes populaires, politiques, familiales liberté, de danse. Stéphane Hugon souligne et amicales, religieuses ou sociales, cerl’intensité du sentiment d’appartenance taines fêtes disparaissent quand d’autres vécu par l’individu dans cette situation apparaissent mais les archétypes évod’effervescence : « Les valeurs de la famille, luent très lentement. Depuis l’Antiquité, du travail, de la religion, du militantisme l’on retrouve dans une fête considérée et du syndicalisme ayant perdu de leur force, comme réussie, une notion d’abondance la fête occupe aussi un espace creux des rituels par rapport à l’habitude, de cadeaux, sociaux. Des formes sociales s’agrègent autour de victuailles, de manifestations muside la nuit et c’est là que se jouent des senticales. Le corps est à l’honneur avec ments d’appartenance ».
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ego en société
« Nous sommes au carrefour de l’artistique, du culturel, de la sociologie, de l’urbanisme » Pierre-Marie Oullion, DA d’Arty Farty, l’association qui produit les Nuits Sonores
La techno est une fête. On danse seul mais ensemble et cette liberté doit pouvoir se prendre n’importe où, d’où la naissance des raves, rassemblements collectifs qui se font dans une friche, un lieu désaffecté, sans autorisation et auxquelles succèderont plus tard les free parties. « Le concept de rave est né avec l’envie d’exister. Un mouvement revendicatif désormais accepté par tous. Les Nuits Sonores, c’est plein de raves autorisées, y compris par la Ville qui nous suit » explique Pierre-Marie qui démontre ainsi que la professionnalisation de ce qui était interdit hier fait la culture d’aujourd’hui. « Contrairement aux années 90 où les raves s’organisaient dans la transgression, l’underground n’a plus d’intérêt » confirme le sociologue Stéphane Hugon. « Pour les jeunes générations, il n’y a pas d’autorité. Aujourd’hui on expérimente sans s’opposer ». L’esprit provocateur et indépendant qui animait les pionniers de la house music et de la techno en France n’est plus le sujet principal. Les nouvelles générations poursuivent cette recherche d’alternative, d’expérience nouvelle, initiée par leurs aînés et déclinée différemment. « Ce qui intéresse la jeune génération, c’est aussi de faire la fête le jour ou pendant 48 h », ajoute Pierre-Marie Oullion qui intègre cette nouvelle dimension dans ses programmations. « On parle de culture électro au même titre que le jazz ». LES PROPOSITIONS CULTURELLES DE LA NUIT EXPLOSENT
Après les hérétiques raves, les clubs, les boîtes et même les salles de concerts se sont mis à récupérer cette dimension artistique de la nuit dans les années 2000. Rien qu’à Lyon, on est passés de deux à trois programmes par mois à une vingtaine. Aujourd’hui, des pionniers de la musique électro – comme Carl Craig – sont encore invités à jouer leurs sets en boîte de nuit quand Jeff Mills, un autre pionnier du genre, se produit avec un orchestre classique ou un saxophoniste jazz sur la musique de John Coltrane. Séduits par ces nouvelles expérimentations musicales, les jeunes s’identifient et les moins jeunes s’y retrouvent. Concernant les lieux de rassemblements, les organisateurs recherchent la nouveauté pour répondre à un public qui n’hésite pas à voyager pour faire la fête, à Berlin ou ailleurs. « Cette externalité est positive, rappelle le DA d’Arty Farty. Elle tire la culture vers le haut. ». Les soirées événementielles cherchent des lieux d’expression dans des bâtiments plus atypiques. A Paris, on assiste à une course aux lieux qui va d’adresses clinquantes à la super friche en passant par les bâtiments industriels ou des lieux secrets à la périphérie de la ville. « Dans le fond, la fête reste un peu contestataire, mais elle se valorise. Ces dernières années, elle est devenue un champ culturel reconnu par tous, synonyme d’une bonne éducation musicale et de la réappropriation », conclut celui qui a largement contribué à faire de Lyon l’une des métropoles phares de l’électro.
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COCHARD M A T H I E U PROPOS RECUEILLIS PAR NANCY FURER
IL CO-DIRIGE LE HARD ROCK CAFÉ LYON DEPUIS DEUX ANS ET PREND LES MANETTES DU GRAND RÉFECTOIRE DE L’HÔTEL DIEU, UNE BRASSERIE CHIC DE 1 700 MÈTRES CARRÉS OUVERTE DEPUIS MI-NOVEMBRE. SES 33 PRINTEMPS SYNONYMES DE JEUNESSE ET D’INSOUCIANCE NE L’EMPÊCHENT NI D’INVESTIR DES SOMMES CONSIDÉRABLES, NI DE TRAVAILLER COMME UN FORCENÉ. INTERVIEW D’UN EXIGEANT QUI S’EST LAISSÉ PRENDRE DANS L’TOURBILLON DE LA VIE.
Comment se retrouve-t-on, à 33 ans, à la tête de deux grosses affaires comme le Hard Rock Café et le Grand Réfectoire ? MATHIEU COCHARD Par hasard, par passion, par goût du risque… et aussi parce que l’on passe un temps fou à travailler. Le secret, je crois, c’est de ne jamais rien lâcher, de croire en soi et de ne pas paniquer !
La panique vous rattrape, parfois ?
MATHIEU COCHARD Oui, au début du Hard Rock Café, j’ai eu de vrais moments d’angoisse… j’avais mal au dos et j’ai même chopé une pubalgie, sans faire de sport. Heureusement, nous sommes deux ! Je l’avoue bien volontiers, sans mon associé Thibault Salvat, les choses ne seraient pas aussi confortables. Notre secret, c’est ce duo. Quand l’un a un coup de mou, l’autre le porte. On se rassure mutuellement, on se motive, on se challenge. L’un sans l’autre, nous n’existons pas ! Il faut dire que l’on se connaît depuis le début de nos études, à l’école hôtelière Vatel.
Quel est votre parcours, justement…
MATHIEU COCHARD Je suis né dans une famille de restaurateurs, et je jurais, petit, de ne pas faire ce métier ! Mais la vie en a décidé autrement et je suis entré à l’école Vatel après le bac. Un peu par hasard, je l’avoue. Mais la restauration est mon élément, je crois qu’il ne faut pas chercher plus loin… Après mon MBA, j’ai eu l’opportunité de démarrer comme directeur commercial de la Brasserie Georges… Ça ne se refuse pas ! À la sortie de l’école, c’était juste magique : je suis entré le 1er novembre 2007 et le 8 décembre, on faisait le record de la brasserie, avec 3 150 couverts. Je me suis demandé où j’étais mais je n’oublierai jamais cette journée. Je suis resté quatre ans dans cette maison où l’on apprend la rigueur, les volumes, l’autonomie. Puis je suis entré au Mövenpick de Genève comme responsable événementiel pendant deux ans et enfin, j’ai pris la responsabilité des opérations du Centre de Congrès de l’École polytechnique de Genève. Je m’occupais de toute la restauration du centre et de ses trois restaurants. Une belle expérience !
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Comment vous est venue l’idée du Hard Rock Café Lyon ?
MATHIEU COCHARD Avec Thibault, on s’est toujours dit que nous monterions notre affaire. À un moment, j’ai eu envie de revenir à Lyon, de me poser dans ma vie personnelle et c’est comme ça que l’idée a germé. Une partie de ma famille travaille dans la radio ; ce sont tous des passionnés de rock… et du concept Hard Rock Café ! Ils m’ont soufflé l’idée ; je suis allé sur le site du Hard Rock et j’ai vu que Lyon faisait partie des villes pressenties. J’ai rempli le dossier et j’ai été contacté dans la semaine. Parfois, les choses se font d’elles-mêmes.
Un gros investissement financier quand même ! Il fallait oser…
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MATHIEU COCHARD Oui, d’autant que nous avons tout bouclé en quinze mois. Nous avons pas mal brassé pour trouver le lieu, puis les banques susceptibles de nous suivre, mais les choses se sont plutôt bien enchaînées.
Après deux ans d’ouverture, quel est le bilan ?
MATHIEU COCHARD Nous faisons 330 000 couverts par an et environ 5 millions d’euros de chiffre d’affaires chaque année, ce qui est parfaitement conforme à nos meilleurs business plans. La marque bénéficie d’une aura incroyablement positive ; elle génère un vrai engagement !
Peu de gens ont parié sur votre succès, pourquoi ?
MATHIEU COCHARD Les banquiers ont parié, c’est déjà beaucoup ! Mais il est vrai que, pour beaucoup, le projet était has-been, trop grand, trop ambitieux, avec des gens trop jeunes à sa tête. Nous pensons, au contraire, que si nous avions fait plus petit, nous nous serions plantés. C’est l’ambition conférée à cet établissement qui fait qu’il marche aujourd’hui !
Nouvelle aventure, celle du Grand Réfectoire de l’Hôtel Dieu, comme avezvous décroché cette affaire longtemps promise au groupe Bocuse ?
MATHIEU COCHARD On a profité d’un timing parfait. Nous sommes arrivés au bon moment et avons trouvé les bons soutiens assez vite. Nos nouveaux associés sont Emmanuel Sailer, spécialisé dans la gestion d’établissements hôteliers – et qui fut mon patron – et Marc Bonneton, propriétaire du bar à cocktails L’Antiquaire, rue Hippolyte Flandrin. Au total, nous investissons 4,5 millions d’euros dans cette affaire, ce qui est à peu près autant que ce que nous avons consacré au Hard Rock.
C’est quoi ce Grand Réfectoire ?
MATHIEU COCHARD Une brasserie assez chic de 1 700 mètres carrés dans un cadre exceptionnel : 10 mètres de hauteur sous plafond, une salle magnifiquement voûtée et l’ambiance encore vivante des anciennes cuisines. Nous voulons y servir des mets lyonnais teintés d’exotisme grâce à la patte unique de notre chef étoilé, Marcel Ravin. L’autre point fort des lieux, c’est sa terrasse, la seule située au premier étage de l’Hôtel Dieu, au-dessus de la cour Saint-Henri, avec comme vis-à-vis le grand dôme de l’Hôtel-Dieu.
Vous êtes aussi aux commandes du bar à cocktails, L’Officine…
MATHIEU COCHARD Oui, via Marc Bonneton, qui propose à la carte six classiques et six cocktails signatures. Là encore, nous privilégions les alcools régionaux : liqueur de cerise des monts du Lyonnais, vermouth de Chambéry…
Vous trouvez où le temps et l’énergie pour gérer de tels projets ?
a 33 ans Était déjà derrière les fourneaux, à l’âge de 14 ans, dans le restaurant familial de ses parents, à Bourgoin-Jallieu. Va bientôt être papa. Aime se ressourcer au Boxe Ksius Gym Club de la rue Longue. A pratiqué le handball à haut niveau. Travaille avec délectation 12 jours sur 14.
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MATHIEU COCHARD Avec Thibault, on s’est organisé en roulement. Nous travaillons chacun 12 jours sur 14 et 1 soir sur 2. Cela peut paraître beaucoup mais, en phase de lancement, difficile de faire autrement. L’énergie, elle provient des gens que l’on rencontre tous les jours, des coups de feu à gérer, de la pression du service… C’est ça la magie de la restauration ! Et puis, avec cette nouvelle affaire, nous nous sommes bien structurés, avec un directeur administratif et financier pour les 2 établissements et des collaborateurs impliqués. Emmanuel Sailer dirige L’Officine et nous, nous restons physiquement au Hard Rock Café.
D’autres projets dans votre musette ?
MATHIEU COCHARD Oui, mais peu aboutis encore. Nous aimerions lancer un festival Hard Rock Café de trois jours, pour lequel nous sommes en recherche de partenaires. Nous développons aussi la partie « concerts », par exemple avec l’Asvel et l’OL. Et nous ne nous interdisons pas de regarder les belles affaires dans l’hôtellerie. C’est certain, nous ne resterons pas 10 ans à la tête du Hard Rock Café.
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PROPOS RECUEILLIS PAR CLAIRE DE PROCÉ-BLANCHARD, VINCENT FEUILLET, NANCY FURER ET CHARLOTTE PIDOU PHOTOGRAPHIES DMKF, DIDIER MICHALET & KAREN FIRDMANN
David Cantera
Cordonnier et fondateur de la cordonnerie L’art de la pompe Il avait lancé en 2003 le Modern Art Café, un bar branché de la Croix-Rousse très orienté art contemporain où se produisaient expos et concerts pointus. D’où cette réputation fondée de fêtard ! Douze ans plus tard, l’amoureux du cuir lâche son bar et se forme à la cordonnerie. Devenu cordonnier traditionnel, il ouvre sa propre enseigne en 2017 où il redonne vie, et surtout customise les vieilles pompes, avec une prédilection pour les sneakers. Il vient aussi de monter un partenariat avec Boris Collas, spécialiste à Lyon des patines sur cuir, « Leather & colors ». C’est quoi les trois ingrédients d’une fête réussie pour vous ? Des potes, des jolies nanas rigolotes et du bon son. Votre souvenir le moins racontable de fête ? Quand j’ai redragué, sans la reconnaître, une ex dans une boîte de nuit alors qu’elle était accompagnée. Une ou deux adresses festives à Lyon ou dans les environs à conseiller ? Le bar du Mob Hôtel et aussi le Modern Art Café ; il y a une super ambiance intimiste avec une patronne à forte personnalité très accueillante qui a repris les lieux. À quelle catégorie appartenez-vous : le danseur solitaire, le danseur en bande, le danseur debout sur la table, le danseur-tapisserie, le danseur de salon ou autre… ? Le danseur de salon. Je danse le rock et le tango. Votre alcool / cocktail synonyme de fête ? Le mojito. Avec quelle personnalité (vivante ou décédée) aimeriez-vous faire la fête ? John Lennon et Keith Richards. Votre tenue de lumière préférée pour aller danser ? Jean, chemise blanche, gilet et Stan Smith patinées by myself. Les lendemains de fête : plutôt gueule de bois, after ou running ? Grasse mat’, jus d’orange et brunch. Quelle est votre astuce pour tenir toute la nuit ? Des boissons énergisantes.
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Sara Costa DJ et productrice
Biberonnée à une formation musicale classique, Sara Costa est passée à la culture hip-hop. Tant et si bien qu’elle se produit derrière les platines de clubs renommés. Elle se lance aussi dans la production, avec déjà sortis 3 singles très remarqués : « Sirop », « Watch me dance » avec Opé Smith et « Paradise » avec Coco Bans. Le monde de la fête, cette trentenaire qui anime lieux branchés et événements pointus le connaît bien. C’est quoi les 3 ingrédients d’une fête réussie pour vous ? Chez soi, il faut : une bonne playlist (progressive), de vrais amis et du bon vin, avec du fromage aussi ! Si c’est à l’extérieur : un bon dj, de vrais amis et un bon cocktail. Votre souvenir le moins racontable de fête ? Au Boston, à la Lambada, à la Fontaine des Terreaux... mes proches savent, je n’en dis pas plus. Une ou deux adresses festives à Lyon ou dans les environs à conseiller ? Le Azar Club à la Confluence, la programmation est top en ce moment ! Et toutes les salles de concerts et festivals proposant une programmation d’artistes émergents et talentueux.
Avec quelle personnalité (vivante ou décédée) aimeriezvous faire la fête ? Thomas Shelby (héros de la série Peaky Blinders). Votre tenue de lumière préférée pour aller danser : talons de 12 ou sneakers ? Sneakers sans hésiter ! Je suis totalement fan… j’en ai une belle collection et je porte toujours une paire de sneakers. Les lendemains de fête : plutôt gueule de bois, after ou running ? J’avoue que depuis quelque temps, c’est clairement Healthy detox = sport + smoothie + sushis. Bah oui, on ne va pas totalement se priver non plus. Quelle est votre astuce pour tenir toute la nuit ? Boire de l’eau entre les verres d’alcool, bien manger, et danser ! Et là on est bon !
À quelle catégorie appartenez-vous : le danseur solitaire, le danseur en bande, le danseur debout sur la table, le danseur-tapisserie, le danseur de salon ou autre… ? La danseuse habitée bien sûr ! Quand la musique me possède, plus rien ne m’arrête...
© TONY LOPEZ
Votre alcool / cocktail synonyme de fête ? Les cocktails « clean » et « dirty » créés à l’occasion de la sortie de mon titre « Sirop ». Pour les tester… en version clean : 1 cl de sirop de pamplemousse, 2 cl de sirop de gingembre, 1 cl de citron et du Tonic. En version dirty : 2 cl de sirop hibiscus, 4 cl de gin, et du tonic.
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Pierre-Yves Gas fondateur de Plein Gas
Cet entrepreneur lyonnais est devenu une référence en matière de business festif grâce à sa société Proxi’com et à son carnet d’adresses. En 2017, elle devient Plein Gas et développe des outils média, des solutions de communication sur mesure et la production d’événements insolites autour de la gastronomie, du cinéma, du sport… C’est quoi les 3 ingrédients d’une fête réussie pour vous ? Trouver un concept de soirée sympa, dans un lieu sympa avec des gens vrais / simples, pas « m’as-tu-vu » où les différentes classes socio professionnelle se mélangent. C’est la marque de fabrique des événements Plein Gas. Votre souvenir le moins racontable de fête ? Quand on vomit ou que l’on s’endort sur une table… Cela fait plus de 10 ans que ça ne m’est pas arrivé ! Une ou deux adresses festives à Lyon ou dans les environs à conseiller ? À découvrir, la nouvelle boîte de nuit Le Azar Club et les events que nous créons, comme les Winter / Summer Party du 1838. À quelle catégorie appartenez-vous : le danseur solitaire, le danseur en bande, le danseur debout sur la table, le danseur-tapisserie, le danseur de salon ou autre… ? Le danseur en bande.
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Votre alcool / cocktail synonyme de fête ? Vodka pomme et Get 27. Avec quelle personnalité (vivante ou décédée) aimeriezvous faire la fête ? J’aurais bien aimé connaître les soirées blanches d’Eddie Barclay à Saint-Tropez et les folles soirées du Studio 54 à New York. Mais j’ai eu la chance de connaître les années Palace, Bain Douches à Paris, le Factory à Lyon, je peux vous dire que ça envoyait à l’époque ! J’ai l’impression d’être un dinosaure maintenant ! Votre tenue de lumière préférée pour aller danser ? Pas de tenue spéciale. Les lendemains de fête : plutôt gueule de bois, after ou running ? Plutôt gueule de bois, j’ai fait une fois un after, j’ai vu, je suis moins con maintenant ! Quelle est votre astuce pour tenir toute la nuit ? Des micro siestes durant la journée et avec le Red Bull, je tiens facile jusqu’à 3-4 h du matin !
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Charles Couty
Dirigeant de groupes de média et fondateur du musée Jean Couty Co-dirigant de Tonic Radio avec Laurent Chabbat, Charles Couty gère aussi les salles de séminaires du Domaine de l’Ile Barbe et le groupe de régie publicitaire Futur Media. Ce Lyonnais passionné de radio a fondé le Musée Jean Couty en hommage à son peintre de père. À voir jusqu’au 14 avril, l’exposition Bernard Buffet et Jean Couty « Parcours croisés ». C’est quoi les 3 ingrédients d’une fête réussie pour vous ? La bonne humeur, être joyeux et des amis qui aiment la fête. Votre souvenir le moins racontable de fête ? J’en ai des centaines de souvenirs marquants où l’on fait des imbécilités, mais je les garde pour moi. Une ou deux adresses festives à Lyon ou dans les environs à conseiller ? Le Loft Club et le Drungly. J’adore danser et j’aime des styles de musique hétéroclites. À quelle catégorie appartenez-vous : le danseur solitaire, le danseur en bande, le danseur debout sur la table, le danseur-tapisserie, le danseur de salon ou autre... ? Le danseur en bande organisée, ou plutôt désorganisée !
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Votre alcool / cocktail synonyme de fête ? Je ne bois pas d’alcool, mais j’aime beaucoup les cocktails de jus de fruits. Avec quelle personnalité (vivante ou décédée) aimeriezvous faire la fête ? Avec Zidane et Picasso. Ils doivent avoir beaucoup d’anecdotes à raconter, on ne doit pas s’ennuyer. Votre tenue de lumière préférée pour aller danser ? Jean, chemise et mocassins. Une tenue classique pour danser en toutes circonstances. Les lendemains de fête : plutôt gueule de bois, after ou running ? Au boulot ! Bon avec l’âge, un cachet d’aspirine avant de dormir quand je me couche tard. Quelle est votre astuce pour tenir toute la nuit ? Il faut une bonne ambiance. Sinon je dirais, ne pas faire la fête tous les jours ; le plaisir n’en est que plus grand.
© CHRISTOPHE POUGET
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Céline Paravy-Atlan Fondatrice et dirigeante de MaPièce
Le principe de MaPièce est de proposer aux entreprises des lieux « comme à la maison » à louer pour leurs événements : une belle demeure avec vue plongeante sur le Rhône et deux appartements bourgeois de cœur de ville. Sa fondatrice, Céline Paravy-Atlan, a l’art de recevoir dans le sang ; elle projette de développer son concept en franchise dans d’autres villes françaises. C’est quoi les 3 ingrédients d’une fête réussie pour vous ? Des super amis et amies, de la bonne musique et un bel endroit. Votre souvenir le moins racontable de fête ? Une fin de soirée au Génépi, je m’en souviens encore. Une ou deux adresses festives à Lyon ou dans les environs à conseiller ? Je sèche, je suis plutôt fiesta chez les potes. À quelle catégorie appartenez-vous : le danseur solitaire, le danseur en bande, le danseur debout sur la table, le danseur-tapisserie, le danseur de salon ou autre... ? Seule, à deux, en bande… danser encore et encore.
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Votre alcool / cocktail synonyme de fête ? Gin tonic avec des feuilles de basilic et des graines de poivre Sichuan. Avec quelle personnalité (vivante ou décédée) aimeriezvous faire la fête ? Camille Cottin car rire et danser vont de pair. Votre tenue de lumière préférée pour aller danser : talons de 12 ou sneakers ? Talon de 12, dos nu et un rouge à lèvres, très rouge… Les lendemains de fête : plutôt gueule de bois, after ou running ? Au chaud sous ma couette avec mon litre de thé vert. Quelle est votre astuce pour tenir toute la nuit ? Une bonne musique, et alterner eau-alcool, eau-alcool, eau-alcool…
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Marlène Carry
Responsable événements et boutique Lolo Chatenay Juste après ses études de commerce et de finances, la jeune femme s’investit à fond dans l’aventure familiale initiée par sa mère en 2013 : la création d’une marque de haute maroquinerie personnalisable. Marlène, 28 ans, gère la boutique et prend un réel plaisir à développer la partie événementielle en établissant des partenariats insolites, comme avec Aston Martin. Son accessoire indispensable pour faire la fête ? Le Little, petit sac idéal signé Lolo Chatenay récemment revisité, incontournable de toutes les sorties. C’est quoi les 3 ingrédients d’une fête réussie pour vous ? Du bon champagne, Dom Perignon, Deutz ou Taittinger, de la musique des années 70 et 80 pour chanter tous ensemble et des gens sympas, proches ou moins proches. Votre souvenir le moins racontable de fête ? Plus risible que moins racontable : une fête pour lancer notre marque. On avait privatisé un espace dans un bar et invité une quarantaine de personnes. Personne n’est venu. On buvait notre champagne entre nous. Le peu de gens qui sont passés n’avait rien à voir avec notre clientèle. On n’a pas fait une vente. Une ou deux adresses festives à Lyon ou dans les environs à conseiller ? La Maison Gerland où je vais souvent, en particulier le jeudi soir, et Le comptoir de la Bourse. Le service est génial, tout est délicieux et la sélection musicale jazzy excellente. Parfaite adresse pour un apéro dînatoire.
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À quelle catégorie appartenez-vous : le danseur solitaire, le danseur en bande, le danseur debout sur la table, le danseur-tapisserie, le danseur de salon ou autre… ? J’ai fait beaucoup de danse donc si l’ambiance s’y prête, je monte sur la table. Votre alcool / cocktail synonyme de fête ? Le champagne, mais pas n’importe lequel. Avec quelle personnalité (vivante ou décédée) aimeriezvous faire la fête ? Michaël Jackson. J’aurais adoré un live rien qu’avec lui pour sa façon de danser et sa musique que j’ai systématiquement choisie pour mes galas de danse. Votre tenue de lumière préférée pour aller danser : talons de 12 ou sneakers ? Talons de 12 ! Je suis toujours perchée même jusqu’au bout de la nuit. Les lendemains de fête : plutôt gueule de bois, after ou running ? Quand je rentre de fête, je mange toujours des pâtes même à 5 heures du matin. Ça éponge. Quelle est votre astuce pour tenir toute la nuit ? Danser. Si je m’arrête, je suis foutue.
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Hugo Boucheron Champion du monde et d’Europe d’aviron
Il rame depuis qu’il a 9 ans au Cercle de l’aviron de Lyon, et a décroché cet été le titre de champion d’Europe et de champion du monde en deux de couple avec son coéquipier Matthieu Androdias. Pas le temps de savourer ces deux titres que le Lyonnais a repris l’entraînement avec en ligne de mire les Mondiaux 2019 à Linz (Autriche), étape qualificative pour les JO 2020 de Tokyo. C’est quoi les 3 ingrédients d’une fête réussie pour vous ? Je suis assez classique. J’aime retrouver mes potes chez l’un d’entre nous ou dans un restaurant pour une soirée tranquille. Mes amis sont essentiellement des sportifs de mon club. C’est plus facile ainsi d’y aller mollo, d’éviter les excès. Une ou deux adresses festives à Lyon ou dans les environs à conseiller ? Le plus souvent, je vais dans les brasseries de la Croix-Rousse. C’est à côté de chez moi et j’ai le choix. Sinon, une ou deux fois par an, je peux me lâcher un peu plus, notamment au réveillon du Nouvel An et en cas de titre majeur. Avec mes copains, on va du côté des Brotteaux au F&K où l’ambiance est cool. À quelle catégorie appartenez-vous : le danseur solitaire, le danseur en bande, le danseur debout sur la table, le danseur-tapisserie, le danseur de salon ou autre… ? Il faudrait que je prenne des cours pour arriver, dans un ensemble harmonieux, à coordonner les mouvements du haut et du bas sur la musique. J’ai un collègue de club qui s’y est mis, je devrais y penser. Votre alcool / cocktail synonyme de fête ? Un verre de Côte du Rhône ou d’un vin du sud-ouest. Avec quelle personnalité (vivante ou décédée) aimeriezvous faire la fête ? Avec n’importe quel homme politique ! Je sais, c’est pas très attirant de prime abord. Mais j’ai envie de connaître l’envers du décor, de savoir qui sont ces personnes dans un contexte différent. Les lendemains de fête : plutôt gueule de bois, after ou running ? Sport ! Je m’entraîne tous les jours quatre heures en moyenne, été comme hiver. Quelle est votre astuce pour tenir toute la nuit ? Aucune. Je me couche au plus tard à 23 h !
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Edouard Coquillat Directeur général de Central Autos
Fin d’année chargée pour Édouard Coquillat avec un déménagement programmé à Saint-Fons de ses concessions Volkswagen et Audi. Elles prendront place aux côtés de la Central Motors, exploitant la marque Hyundai. Les deux marques seront chacune dotées d’un showroom pouvant contenir une quinzaine de véhicules. Chez Audi, le client pourra visualiser sa voiture en réalité virtuelle grâce à un casque connecté. La concession Volkswagen sera, quant à elle, équipée d’un écran led de 55 m² , visible depuis le périphérique. C’est quoi les 3 ingrédients d’une fête réussie pour vous ? Pour la soirée idéale, il faut être entre amis et prêt à faire de nouvelles rencontres. Le lieu : une terrasse agréable où il fait frais. Et bien sûr, plein de glaçons pour accompagner la soirée ! Votre souvenir le moins racontable de fête ? Inracontable ! Puisque je ne m’en souviens sûrement pas… Une ou deux adresses festives à Lyon ou dans les environs à conseiller ? Il y a tellement d’adresses sympas à Lyon, mais je retiendrai L’antiquaire (dans le 1er) pour la carte des cocktails et le F&K aux Brotteaux pour l’ambiance. Marc Bonneton et Axel Bon, les patrons de ces lieux, sont devenus des amis au fil des soirées. À quelle catégorie appartenez-vous : le danseur solitaire, le danseur en bande, le danseur debout sur la table, le danseur-tapisserie, le danseur de salon ou autre… ? Sans aucune hésitation, je suis à ranger dans la case du mauvais danseur solitaire. Et pourtant, je continue de danser… Votre alcool / cocktail synonyme de fête ? Scotch-Perrier. Avec quelle personnalité (vivante ou décédée) aimeriezvous faire la fête ? Coluche pour l’écouter raconter ses blagues politiques. Votre tenue de lumière préférée pour aller danser ? Je porte toujours une belle paire de sneakers. Quelle est votre astuce pour tenir toute la nuit ? Laisser un peu la raison de côté et se laisser piéger par un « dernier verre »…
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PAS LA TÊTE À LA FÊTE PHOTOGRAPHES DIDIER MICHALET & KAREN FIRDMANN, DMKF ASSISTANTE PHOTO HÉLÈNE FOURNIER MANNEQUINS SARAH (AGENCE WHAT ELSE), SCOTT & EDOUARD (AGENCE HOURRA MODELS) MUHA SILVY KAZANDJIAN STYLISTE PAULINE SALTARELLI REMERCIEMENT RBC MOBILIER
UNE SEULE LETTRE DE DIFFÉRENCE ET UN ABÎME IMMENSE QUAND ON N’EST PAS DANS L’AMBIANCE. LA BELLE, PARÉE DE SES ATOURS, SE DÉTOURNE DES ÉCLATS DE LA BOULE À FACETTES. ÉCLATANTES LUMIÈRES NOCTURNES QUI INVITENT À ÊTRE UNE AUTRE, SON À BLOC OU COCKTAIL, DOUX POISON DE L’OUBLI, NE PARVIENNENT À L’ANCRER ICI. CONVOITÉE, TOUCHÉE, DÉSIRÉE, ENLACÉE… ELLE EST AILLEURS. EN QUÊTE D’ALLER PLUS VITE QUE LA MUSIQUE, D’UN BON DÉLIRE POUR S’ÉPANOUIR OU S’ÉVANOUIR. AU PETIT MATIN LA CENDRILLON DES TEMPS MODERNES REPREND LA MAIN ET S’ÉCLIPSE VERS UNE AUTRE HISTOIRE.
SARAH Body Au Printemps Paris au Printemps de Lyon. Jupe Isabel Marant, corner Maria Luisa au Printemps de Lyon. Collier Chamorel chez Blush. Lunettes La Petite Lunette Rouge chez Loulou. EDOUARD Costume Paul Smith chez Tramps. Tee-shirt Dstrezzed chez Tramps. SCOTT Sur-chemise Dstrezzed chez Tramps. Pantalon Karl Lagerfeld chez Tramps.
SARAH Doudoune Sandro au Printemps de Lyon. Robe Self Portrait, corner Maria Luisa au Printemps de Lyon. Chaussures Timberland au Printemps de Lyon. EDOUARD Costume Paul Smith chez Tramps. Tee-shirt Dstrezzed chez Tramps. SCOTT Sur-chemise Dstrezzed chez Tramps. Pantalon Paul Smith chez Tramps.
SARAH R obe et veste velours OUD chez Blush. Patins Fila chez Blush. EDOUARD Costume Paul Smith chez Tramps. Tee-shirt Dstrezzed chez Tramps. SCOTT Sur-chemise Dstrezzed chez Tramps. Pantalon Karl Lagerfeld chez Tramps.
SARAH Robe Self Portrait, corner Maria Luisa au Printemps de Lyon. Echarpes Au Printemps Paris au Printemps de Lyon. Chaussures Timberland au Printemps de Lyon. SCOTT Sur-chemise Dstrezzed chez Tramps. Pantalon Karl Lagerfeld chez Tramps.
SARAH Robe Sandro au Printemps de Lyon. Manchette et Bracelet Vanessa De Jaegher chez Blush.
SARAH
Robe Self Portrait, corner Maria Luisa au Printemps de Lyon. Escarpins Antoinette Ameska chez Blush.
EDOUARD Costume Paul Smith chez Tramps. Tee-shirt Dstrezzed chez Tramps. SCOTT Sur-chemise Dstrezzed chez Tramps. Pantalon Karl Lagerfeld chez Tramps.
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Robe self portrait, corner Maria Luisa au Printemps de Lyon. Doudoune Salomon au Printemps de Lyon. Baskets Sandro au Printemps de Lyon.
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échappée belle QUATRE DESTINATIONS CARNAVALESQUES ! 64 POUDREUSE, COCKTAILS ET DÉCIBELS 70
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Quatre destinations
carnavalesques ! AUTEUR VINCENT FEUILLET
PARADES, COSTUMES, LUMIÈRES ET PAILLETTES… LA SAISON DES CARNAVALS APPROCHE. CONSIDÉRÉS COMME UN RITE DE PASSAGE DES TÉNÈBRES À LA LUMIÈRE, DE L’HIVER À L’ÉTÉ, AINSI QU’UNE CÉLÉBRATION DE LA FERTILITÉ, LES DÉFILÉS DÉGUISÉS SONT INSCRITS DANS LE FOLKLORE DEPUIS DES SIÈCLES. ENFILEZ VOTRE DÉGUISEMENT ET LAISSEZ-VOUS PORTER PAR L’ALLÉGRESSE QUI RÈGNE DANS LES RUES, LORS DES PLUS BEAUX CARNAVALS DU MONDE.
RIO DE JANEIRO
tourbillon de paillettes Incontestablement le plus connu au monde, le Carnaval de Rio est aussi le plus fou, le plus joyeux et le plus coloré. Du 2 au 9 mars prochains, groupes de percussionnistes, danseurs, et habitants se déguisent et descendent dans les rues au rythme de la samba, dans un but unique : faire la fête. Durant la nuit du deuxième au troisième jour, des milliers de danseurs et danseuses issus des écoles de samba du pays défilent dans le Sambodrome, rue de 500 mètres de long dans le centre de la ville, entourés par un défilé éblouissant de costumes et de chars décorés. Les étoiles de la samba vibrent au rythme frénétique des batteries ensorcelantes.
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© SERGIO MORAES
Entre deux défilés, on recharge les batteries au calme de l’Hotel Mama Ruisa, petit îlot de tranquillité aux allures de maison coloniale. Le propriétaire des lieux a beaucoup chiné pour créer le style bohème chic de ce lieu qui célèbre le design et l’art brésiliens, tout en faisant quelques clins d’œil à l’histoire du quartier.
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© ALENTEJO TOURISM OFFICE
HOTEL MAMA RUISA Chambre à partir de 236 euros www.mamaruisa.com
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LA NOUVELLE-ORLÉANS
un air de France
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Du vert pour la foi, du violet symbolisant la justice et de l’or évoquant le pouvoir, trois couleurs qui parent, du 6 janvier – jour de l’épiphanie – au 5 mars prochain – veille du début du carême –, les maisons de la plus grande ville de Louisiane. Introduite par les colons français à la fin du xviie siècle, la fête de Mardi gras se distingue par son défilé des différentes Krewes paradant sur leur char décoré à l’effigie de personnages de contes, de la mythologie ou de célébrités. Ils lancent à la foule des colliers de perles, des bonbons et des doubloons (pièces d’or) au public massé aux abords des rues. On n’oublie pas de déguster le traditionnel King’s cake, brioche en forme de cercle creux avec une garniture glacée saupoudrée de sucre coloré, en terrasse bercé par l’un des nombreux concerts de jazz.
a SONIAT HOUSE www.soniathouse.com ego la revue 42
On poursuit l’immersion à Soniat House, dans le quartier français. Situées dans un bâtiment du XIXe siècle, les chambres (à partir de 350 euros la nuit) sont décorées d’objets chinés. Rodney et Frances Smith, les propriétaires, apportent tous les matins des biscuits faits maison… au lit.
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LE CARNAVAL D’ORURO
l’autre carnaval sud-américain
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Ancien site de cérémonies précolombien situé à 3 700 mètres d’altitude dans les montagnes de l’ouest de la Bolivie, Oruro vibre durant six jours au rythme des danses endiablées de son carnaval. Plus de 28 000 danseurs et 10 000 musiciens défilent dans les rues. Les dizaines de groupes folkloriques rivalisent d’imagination pour impressionner le public et rendre hommage à leurs dieux, notamment la Virgen de la Candelaria – la vierge de la mine –, la Pachamama – la Terre mère – et le Tio Supay – le maître des montages aux traits diaboliques. Le point culminant du défilé conduit le cortège jusqu’au sanctuaire de la mine. Un trajet de 4 km, plus de 20 heures de marche pendant lesquelles les groupes dansent et jouent sans interruption.
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On s’éloigne de l’agitation de la ville et on trouve refuge à quelques centaines de kilomètres au Palacio del sal pour vivre une nouvelle expérience. Unique au monde, cet établissement de 16 chambres est entièrement construit en sel aussi bien les murs, les planchers, les plafonds que la plupart des meubles.
a AU PALACIO DEL SAL www.palaciodesal.com.bo
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VENISE
le mythique
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Du 16 février au 5 mars prochains, place aux masques et aux costumes d’époque derrière lesquels on peut se cacher et profiter du mardi gras et de ses excès. S’inspirant des célèbres personnages de la Commedia dell’arte, les habitants deviennent les acteurs d’un théâtre baroque à ciel ouvert. Arlequin, Polichinelle, Scaramouche et Pierrot envahissent la Sérénissime dès le coup d’envoi des festivités donné sur la place de San Marco avec le traditionnel vol de l’ange, quand une jeune fille se lance du Campanile pour descendre en tyrolienne jusqu’au centre de la place. Un spectacle unique au monde et vieux de cinq siècles.
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PALAZZO VOLPI 1 200 euros la nuit palazzovolpi.com
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Occupé pendant plus de 70 ans par un prêtre, le Palazzo Volpi est, depuis cette année, un superbe hôtel. Niché dans un immeuble du xvie siècle, il ne comprend que trois suites, dont une qui s’ouvre sur une fabuleuse petite cour. Le lieu séduit tant par son décor lumineux que par sa position stratégique, à deux pas de la place San Marco.
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Poudreuse, cocktails et décibels AUTEUR CHARLOTTE PIDOU
AH LA MONTAGNE, LES ÉTENDUES BLANCHES, LES JOIES DE LA GLISSE… ET CELLES DE L’APRÈS-SKI ! CAR EN ALTITUDE, LA FÊTE EST PLUS FOLLE ! AVANT-GOÛT DES RÉJOUISSANCES DANS DES STATIONS HAUT PERCHÉES, VERSANT FESTIF ET VERSANT AU CALME AVEC 4 NOUVEAUX HÉBERGEMENTS DE CHOIX.
W ESTERN DES NEIGES | la Plagne
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Pas de cowboys ni de soldats au sein de ce Saloon à plus de 2 000 m d’altitude, mais des snowboarders et skieurs qui enchaînent les descentes de cocktails après celles des pistes. Ce bar-nightclub réputé assure une saison festive tous les jours, dès 16 h jusqu’à 6 h du matin. Avec sa déco garage franco-US, sa pléiade de DJ et son sound system de compétition, les soirées et nuits électro, rock sont grisantes comme un hors-piste. Une navette gratuite assure les allées et venues.
HO HO HO | la Plagne Joli cadeau pour les fêtes de fin d’année, l’établissement ho36 La Plagne ouvre ses 30 chambres, privées ou partagées, ses 4 lofts, son restaurant, son bar festif, sa chilling room et sa terrasse, le 15 décembre. Cet hybride d’hôtel, d’auberge de jeunesse et de maison d’hôtes offre un lieu de vie confortable, à la décoration originale pour une halte décontractée en plein cœur de la station.
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HO36 D221 – La Plagne centre, Mâcot-La-Plagne. Tél. 04 79 09 09 23 www.ho36hostels.com
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LE SALOON Centre commercial amont Belle Plagne Mâcot-La-Plagne Tél. 04 79 09 06 98 www.lesaloonbelleplagne.fr
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NOUVEAU CAFÉ CONCERT | les Arcs Tout nouveau, tout habillé de canapés, fauteuils et déco style british, le Giovanni’s Pub vous accueille dès le 14 décembre, de 16 h – ou 14 h en cas de mauvais temps ou retransmissions sportives – à 2 h du matin. On y déguste des bières du monde, des whiskies, gins, rhums, champagnes, vins et cocktails à base de bières dans une ambiance lounge avec musique éclectique. Des concerts jazz, blues, rock… donnent le tempo trois soirs par semaine. Le 31 décembre, on change d’année sur les mix groove et funk de Dj Suspect.
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LE GIOVANNI’S PUB Place basse des Villards Arcs 1800
PARADIS TOUT COMPRIS | les Arcs
© MOUNTAINS LEGACY
Autre nouveauté attendue : le Club Med Les Arcs Panorama qui ouvre le 16 décembre. Un resort 4 tridents niché dans la forêt de sapins et d’épicéas de la station Arc 1600. Un paquebot tout en courbes doté de 433 chambres, de 3 restaurants, d’espaces fitness, bien-être, piscines… et d’une vue imprenable sur la vallée de la Tarentaise. Les sports de glisse sont bien sûr les activités reines avec des cours par l’École de ski français, du fatbike, des excursions en chiens de traîneaux… CLUB MED LES ARCS PANORAMA Arc 1600 www.clubmed.fr
GATSBY SUR LA PISTE | Chamonix Après une grande métamorphose, cet établissement central de Chamonix devient l’Alibi Bar. Dès la semaine de Noël, il accueille locaux et vacanciers dans son cadre chic et festif esprit années 30. Sur la terrasse chauffée, l’apéro d’après-ski commence dès 16 h avec tapas élaborées, cocktails classiques ou inventifs. La soirée se poursuit avec les DJ sets qui adaptent leurs morceaux à la clientèle.
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L’ALIBI BAR 17, place de l’Église Chamonix Tél. 06 29 98 47 95
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PALACE DIVERTISSANT | Chamonix Premier-né de l’association entre la Folie Douce et les Hôtels (très) particuliers, La Folie Douce Hotels Chamonix mixe le sens de la fête, l’accueil chaleureux de toutes les générations, la gastronomie et l’hôtellerie adaptée aux solos ou tribus. Établie dans le bâtiment 1900 de l’ancien palace de Savoy, la maison compte 250 chambres, 5 espaces de restauration pour toutes les envies, une zone enfant, un club sport et bien-être, un bar et le fameux Après-Ski. Bar, dance floor et salle de spectacles où se succèdent DJ, chanteurs, performeurs… pour des 16 h-20 h mémorables.
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LA FOLIE DOUCE HOTELS 191, avenue de Savoy – Chamonix Tél. 04 50 55 10 00 www.lafoliedoucehotels.com
SE DÉHANCHER CHEZ PÉPÉ | Massif du Sancy Sur le front de neige de la station Super-Besse, la brasserie Pépé Joe a tous les ingrédients pour réchauffer les fins des journées hivernales. Tous les jours dès 18 h, apéro tapas avec charcuterie, fromages auvergnats et belle carte de boissons à déguster au gré de l’ambiance musicale. Mais aussi un après-ski régulièrement animé par des DJ sur la terrasse, sans oublier la déco chaleureuse aux couleurs du Canada.
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PÉPÉ JOE Rond Point des pistes Super-Besse Tél. 07 62 80 94 01
REPÈRE AUTHENTIQUE | Massif du Sancy Ancien buron du xviiie siècle, l’Auberge du lac du Guéry entame un autre chapitre avec ses nouveaux propriétaires, Nathalie et Éric. Ses 10 chambres combinent meubles chinés, matériaux bruts et touches industrielles et son restaurant est un cocon de bois où l’on déguste poissons et spécialités auvergnates revisitées. À 1 250 m d’altitude, au bord du lac et à deux pas de la station du Mont-Dore, cette adresse offre une bénéfique quiétude.
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AUBERGE DU LAC DU GUÉRY D983 Le Mont-Dore Tél. 04 73 65 02 76 www.auberge-lac-guery.fr
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La simplicité saupoudrée d’excellence AUTEUR CLAIRE DE PROCÉ BLANCHARD PHOTO DMKF, DIDIER MICHALET & KAREN FIRDMANN
ELLE A LA FRAÎCHEUR DE SES 23 A NS ET LA PASSION CHEVILLÉE AU COR PS. LA CUISINE, LES BONS PRODUITS, LES ASSOCIATIONS SINGULIÈR ES, C’EST SON TRUC DEPUIS TOUJOURS. APR ÈS AVOIR FAIT SES AR MES DANS QUATR E R ESTAURANTS, DONT UN DOUBLEMENT ÉTOILÉ, ELLE BOUSCULE LES GOÛTS DE SA CLIENTÈLE EN LAISSANT LA PART BELLE AUX PRODUITS DE SAISON. AVEC CAMILLE POINT, BIENTÔT SOMMELIÈR E EN THÉ, LE DUO FAIT UN TABAC !
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a jeune cheffe de Comme À La Maison, 2 e du nom après celui de la rue Chevreul dans le 7e, est « tombée » toute petite dans le potager de sa grand-mère, les champs de blé et le poulailler de son grand-père. Sa vocation naît au contact de ces bons produits ardéchois. Dès l’âge de 15 ans, la jeune Croix-Roussienne passe son CAP en un an, puis son bac professionnel en alternance en deux ans, trop impatiente de se mettre aux fourneaux. « Je suis dans la vie active depuis mes 15-16 ans. J’ai commencé par apprendre à gérer les grosses quantités dans un restaurant d’hôtel ». Fan de desserts depuis toujours, elle prolonge son cursus d’une année et obtient une mention « dessert de restaurant » et s’engage pour une année d’alternance dans les cuisines du Neuvième Art, le restaurant doublement étoilé des Brotteaux. « Le gastro m’a ouvert l’esprit sur des associations insolites, des dressages différents, le sens de la minutie et de la perfection », témoigne la jeune femme qui, à la même époque, passe le championnat de France de dessert à l’assiette et décroche une place de finaliste régionale. Conquis par sa détermination, le restaurant l’embauche
aux amuse-bouches et entrées. À 20 ans, elle intègre une brigade de 10-12 personnes. Le gastro la comble, mais Lydie choisit de quitter son poste un an plus tard. « Je n’aimais pas l’esprit trop guindé. Je préfère le bistronomique », ajoute celle dont on comprend rapidement que la grandeur de son talent la dispense de s’obliger à rester quand toutes les étoiles ne s’alignent pas comme elle l’entend. La jeune femme poursuit au Balthazar sur sa colline natale. Chef de partie aux entrées puis aux desserts, elle expérimente tous azimuts : « La carte changeait tous les deux mois. J’avais une totale liberté de création ». Elle est promue sous-chef, mais s’épuise 16 heures par jour et finit par quitter l’établissement pour un restaurant-traiteur de Oullins qui sert 30 couverts au déjeuner. « Chef de moimême, j’étais libre dans mes créations, mais trop loin de mes convictions. Je crois au bio, aux circuits courts et aux produits de saison ». La proposition de Camille Point, responsable du nouveau restaurant Comme À la Maison, la comble. « Ici on m’a donné carte blanche. Fruits et légumes sont presque tous locaux et bio et je construis ma carte autour ». Si la formule
a COMME À LA MAISON Ouvert du mardi au samedi de 9 h à l’apéritif. Brunch le samedi. 3, rue Louis Vitet, Lyon 1er Tél. 09 87 10 17 08 ego la revue 42
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est simple – plat, quiche ou croque revisité, soupe, salade dessert café – les saveurs explosent en bouche. « Lydie respecte vraiment chaque produit. À chaque bouchée, on sent le 1er puis le 2e puis les autres qui suivent », s’enthousiasme Camille qui parle de la cuisine de sa cheffe comme d’une partition de musique parfaitement équilibrée. Une composition mélod ieuse à laquelle elle contribue avec sa passion pour le thé que Lydie intègre souvent dans les recettes. Soupe de courge au thé fumé, flan au matcha… leur imagination est sans limites. « On s’est dit : prise de risque maximale. Pour l’instant ça marche », se réjouit Camille qui n’aime rien tant que nourrir la curiosité de ses hôtes. Et comme tout est parfaitement assaisonné, blettes, fenouil ou plats à la lavande ravissent même les palais des plus circonspects. Soupe carotte panais lait de coco, purée de courge légumes rôtis et beurre d’agrumes, tartine de houmous de chou-fleur, carotte et coppa et son gaspacho de concombre et riz, les plats les plus simples virent ici au gastro et les herbes cueillies chaque semaine par cette passionnée de randonnée subliment le tout.
un chef au piano
La recette de Lydie Astrieud Cake à l’orange avec sa poire pochée façon vin chaud et sa crème légère au café INGRÉDIENTS POUR 8 PERSONNES Cake à l’orange
– 150 g de sucre – 150 g de beurre – 3 gros œufs – 150 g farine – 80 g jus d’orange + zeste – 1 sachet de levure
Poire pochée
– 4 grosses poires Guyot – 1 litre de vin de table – 150 g de sucre – 30 g miel de fleur – 4 g de 4 épices – Zeste orange
Crème café
– 300 g crème liquide 35 % – 35 g sucre glace – 5 g café concassé
PRÉPARATION • La veille, mettre la crème et le café à infuser. Réserver au frais. • Réaliser le cake à l’orange : blanchir rapidement les œufs avec le sucre. Ajouter la farine avec la levure, puis le beurre fondu, puis le jus d’orange et son zeste. • Mettre dans un moule et cuire 45 min à 170 degrés.
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• Réaliser le sirop avec le vin rouge, sucre et épices : porter à ébullition puis plonger les poires épluchées. • Cuire doucement pendant 1 heure. • Laisser refroidir. • Monter la chantilly en filtrant le café.
Camille
donne la tonali-thé
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© DMKF, DIDIER MICHALET ET KAREN FIRDMANN
Après s’être formée à l’école du thé à Paris, la jeune restauratrice poursuit sa formation au quotidien : « J’apprends à affiner mon palais. Comme pour les parfums, il est surtout question de nez ». Son objectif : devenir sommelière en thé, un diplôme qui ne s’obtient pour l’instant qu’à l’étranger. En attendant, elle propose déjà systématiquement un thé associé à un plat et, depuis peu, des ateliers de dégustation de thé pour transmettre son savoir. Dans son coffee shop gourmand, outre la carte de thés nature en provenance de la Chine ou du Japon, tous les thés aromatisés sont le fruit de sa co-création avec un fournisseur allemand 100 % bio. 76
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l’objet du désir 84 CHAMPAGNE !
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L A CONFLUENCE QUINZE ANS D’UNE MÉTAMORPHOSE RÉUSSIE AUTEUR CHARLOTTE PIDOU
© DESVIGNE CONSEIL-JP RESTOY-SPL LYON CONFLUENCE
© DR-HERZOG ET DE MEURON-SPL LYON CONFLUENCE
© THIERRY BAZIN-SPL LYON CONFLUENCE
CETTE LANGUE DE TERRE AU BOUT DE LA PRESQU’ÎLE, COUPÉE DU CENTRE-VILLE PAR LE « VERROU » DE LA GARE DE PERRACHE EST PASSÉE DE ZONE INDUSTRIELLE GRISE À UN QUARTIER COLORÉ, ANIMÉ, VERDOYANT ET INNOVANT DANS BIEN DES DOMAINES. DEPUIS LES PREMIERS COUPS DE PIOCHE EN 2003 À AUJOURD’HUI, LA CONFLUENCE A CONSIDÉRABLEMENT CHANGÉ TOUT EN CONSERVANT UNE PARTIE DU PATRIMOINE. ET CE N’EST PAS FINI. SI DE GRANDS NOMS ONT SIGNÉ DES BÂTIMENTS TRÈS INSTAGRAMMABLES CÔTÉ SAÔNE, LE CHANTIER SE POURSUIT CÔTÉ RHÔNE DANS UNE APPROCHE ARCHITECTURALE PLUS SOBRE INTÉGRANT UN VASTE TRIANGLE VERT ET DES ACTIVITÉS TOURNÉES VERS LE FUTUR.
Vue en 2005
Perspective en 2030
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DU DÉSAMOUR À L’IRRÉSISTIBLE ATTRACTION
Au début des années 2000, la fin progressive des activités industrielles et portuaires du Confluent laisse poindre une nouvelle destination pour ce quartier enclavé « derrière les voûtes » de Perrache, l’autoroute et les eaux. Il est question de doubler le centre-ville de Lyon, soit de construire toutes les infrastructures nécessaires sur les 2 kilomètres de Perrache à la pointe. Pour attirer les habitants et les regards sur cette zone en friche, la volonté politique est de frapper fort avec une architecture ambitieuse. C’est d’abord La Sucrière, ancien bâtiment de stockage qui est réhabilité pour accueillir en 2003 la Biennale d’art contemporain. S’ensuivent les réalisations contemporaines, voire spectaculaires, le long de la Saône tels les cubes orange et vert de Jakob + MacFarlane et plus tard, l’audacieux et inédit musée des Confluences. Un parti pris remarqué qui participe au rayonnement local et international.
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© LAURENCE DANIERE-SPL LYON CONFLUENCE
UN QUARTIER D’EXPÉRIMENTATION ET D’ÉCORÉNOVATION
Derrière cette « vitrine » qui fait désormais partie de la carte postale lyonnaise, la SPL (Société publique locale) Lyon Confluence, aménageur nommé par la Métropole, conduit les différents chantiers, en concertation avec la population, sur l’ensemble de la Zac 1 (zone d’aménagement concertée). Soit 41 des 150 hectares du quartier. Chaque îlot réalisé mixe les usages : logement – dont 25 % de logement social –, tertiaire et commerces, ainsi que les espaces publics (place nautique, squares, jardins…) et les équipements (MJC, groupe scolaire…) qui vont de pair pour que la vie de quartier s’installe. Cette mutation d’envergure a d’emblée été placée sous le signe du développement durable et de l’innovation. Ainsi, l’ensemble Hikari (photo) livré en 2015 et dessiné par l’architecte japonais Kengo Kuma est le premier bâtiment à énergie positive. C’est-à-dire qu’il produit plus d’énergie qu’il n’en consomme grâce à sa façade couverte de panneaux photovoltaïques bi-verres et à un système de régulation intelligent. En parallèle est aussi menée une campagne d’écorénovation avec les copropriétés du quartier historique de Sainte-Blandine.
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C’EST PARTI CÔTÉ RHÔNE
Si le long de la Saône se sont dessinées des constructions colorées, fantaisistes, c’est une écriture différente, dans la continuité urbaine de cette rive, qui s’esquisse sur la partie Rhône. S’affichent petit à petit des camaïeux de blancs, des façades en béton ou en pierres plus proches du style haussmannien. Le premier ensemble de la Zac 2 a été livré ce printemps. Il s’agit d’Ynfluences Square, un îlot conjuguant maisons de ville, immeuble de belle hauteur (R + 16) aux courbes marquées (photo) ainsi que bureaux, crèche et commerces. Il est signé d’Herzog & De Meuron, l’agence d’architecture suisse également urbaniste en chef de la Zac 2 avec le paysagiste Michel Desvigne. Cette deuxième phase de 35 hectares prévoit l’aménagement de l’ancienne emprise du marché de gros jusqu’en 2030. Parmi les programmes à sortir de terre en 2020, Ydeal Confluence va fermer l’esplanade François Mitterand. Imaginé par Diener und Diener et Clément Vergély, cet îlot comprend notamment une orangerie revisitée en ossature bois, terre crue, arcades vitrées et toiture végétalisée qui accueillera des bureaux.
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PLACE AUX TECHNOLOGIES ET AU VIVANT
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© LAURENCE DANIERE- SPL LYON CONFLUENCE
Dans la logique du patrimoine conservé et réhabilité, comme les docks et la prison, certaines halles de l’ancien marché de gros vont connaître une deuxième vie. La halle C4 abrite désormais l’école d’architecture d’Odile Decq ; celle accueillant la salle de concert Le Marché gare va être écorénovée ; les halles aux fleurs se sont transformées en gymnase tandis que la halle Girard devient ce printemps, grâce à Vurpas Architectes, H7 (photo haut), un fief de la french tech lyonnaise. L’écosystème numérique local s’intègre dans cette ancienne chaudronnerie qui sera au cœur du Champ, un triangle de verdure de 5,5 hectares chapeauté par l’agence Base. Contrepoint de la zone dense au Nord, cette transversale végétale au Sud se veut un parc habité par des industries créatives, des bureaux de R&D et une grande biodiversité. Dès le départ orienté dans une logique de ville intelligente et durable, le projet Confluence se veut vertueux et son côté « laboratoire », toujours connecté au lien social. Si le Champ est encore en friche, le lieu éphémère baptisé Station Mue (photo bas) témoigne de sa renaturation.
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CHAMPAGNE ! AUTEUR CLAIRE DE PROCÉ-BLANCHARD
Il y a ceux qui ressemblent à des calices d’église XXL, ceux dont on hérite parfois et que l’on transmettra à notre tour, en métal argenté ou en cristal, et aussi les plus grands, moins nobles mais plus festifs parce qu’on peut y plonger 6, 8, 10 bouteilles… Le seau à champagne, autrefois assigné à la cuisine, a gagné ses lettres de noblesse en jouant sur les codes, les matières et les formes, devenant un objet design que l’on affiche avec fierté, car synonyme de convivialité. Sélection de « rafraîchissoirs » ou vases à rafraîchir.
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or ig i nal Seau à champagne Hex, en cuivre, de Tom Dixon 200 € www.tomdixon.net
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Le plus
soph ist iqué Seau à champagne Harcourt de Baccarat 4 200 € www.baccarat.fr
Le plus
fe st i f Seau à champagne Décolumineuse 250 € www.deco-lumineuse.fr
Le plus
i ndémo d able Seau à champagne Bubbles, griffé Saint-Louis 420 € www.saint-louis.com
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artiste dans le ton 89 YEAAST
au fil de l’art 90 LES RENDEZ-VOUS DE L’HIVER
à livre ouvert 94 C’EST LA FÊTE… DU LIVRE !
mur du son 96 ENVOYEZ LES MUSIQUES DE FÊTE !
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Yeast AUTEUR VINCENT FEUILLET PHOTO LUCIE RIMEY MEILLE
TROIS MINI-ALBUMS AU COMPTEUR, DONT LE DERNIER VIENT DE PARAÎTRE, PAS MAL DE CONCERTS À DROITE ET À GAUCHE, YEAST EXPLORE ET RÉVÈLE TOUTES LES NUANCES D’UNE POP AÉRIENNE ET COLORÉE. ENTRE RYTHMES ENTRAÎNANTS ET SONORITÉS MÉLANCOLIQUES, LEUR MUSIQUE EST FRAÎCHE ET LÉGÈRE, IDÉALE POUR SE TRÉMOUSSER SANS SE PRENDRE LA TÊTE…
« On fait de la pop, aérienne, avec des couleurs un peu funky et une énergie très rock, notamment en live. C’est une musique très souriante, très positive, sans prise de tête qui possède, en même temps, un vrai côté nostalgique par la voix », voilà comment Léo, le chanteur-guitariste du quatuor lyonnais Yeast définit son style inspiré de groupes anglais et américains comme Supertramp, 1975 et Foster the people. Des influences sur lesquelles le groupe appose sa patte, grâce à un travail de compositions à huit mains. À partir d’un son, chacun apporte une idée et petit à petit le morceau prend forme. « Tout est source d’inspiration, poursuit-il. On peut très bien avoir dans le même morceau des arrangements classiques avec des cordes et à côté, des synthés plus électro, des boîtes à rythmes… On ne se met pas trop de barrières, on aime bien expérimenter ». Tous les titres sont signés, pour les textes et les musiques, de Léo, Arthur, Judicaël et Cyril. Si les deux premiers jouent ensemble depuis leurs années lycées, le groupe Yeast est né en 2013 quand Judicaël, le bassiste, a rejoint le duo de copains. L’année dernière, le batteur Cyril a complété la formation apportant un groove supplémentaire aux morceaux, comme l’atteste Dust of light, le nouvel EP sorti en octobre dernier. « Au travers de notre musique, nous souhaitons faire passer des messages positifs, souligne Léo. Nous ne parlons pas forcément de sujets en particulier, mais plutôt d’émotions et de choses que nous pouvons ressentir. Nous faisons de la musique pour rassembler les gens ». Une certaine légèreté revendiquée que l’on retrouve jusque dans le nom du groupe : en anglais, Yeast signifie levure, terme que le groupe préfère associer à élévation, à quelque chose d’aérien. Depuis le début de l’année, les quatre boys sentent les choses bouger. Après leur première partie de Her et de Jain, le Printemps de Bourges les a programmés ; le géant Netflix a sélectionné leurs titres Run from me et Black nights pour la bande originale du film Rip Tide, tandis que Citroën a fait appel à eux pour ses publicités. Depuis mai dernier, leurs titres Face the Night et Black nights illustrent les publicités télé, radio et ciné de la Citroën C4 SpaceTourer Rip Curl et du nouveau SUV C5 Aircross. « C’est super cool !, indique Léo. Nos concerts fonctionnent aussi de mieux en mieux. Toutes ces choses positives qui nous arrivent nous motivent encore plus. Petit à petit, on atteint nos objectifs. De plus, on est bien entourés, notre manager, Maxime, s’occupe super bien de nous ». Prochaine étape pour ces quatre garçons dans le vent : l’enregistrement de leur premier vrai album, composé d’une dizaine de titres. En attendant, Léo, Arthur, Judicaël et Cyril reprendront la route l’année prochaine pour sillonner les scènes françaises et européennes.
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au fil de l’art MON EXPO / JUSQU’AU 13.01 Génial Léonard de Vinci
La plus grande exposition jamais consacrée aux inventions du génie italien Léonard de Vinci rassemble 200 objets, tout aussi étonnants les uns que les autres. Les reproductions ont été reconstituées à partir des codex, petits carnets que l’inventeur gardait en permanence dans ses poches et sur lesquels il dessinait des plans, annotait des observations ou écrivait des formules mathématiques. Parmi elles, les extraordinaires boîtes à vitesse, ailes animées, bateaux à aubes, machines à filer le textile, ponts pivotants… VF
© DR
EXPO DA VINCI – LES INVENTIONS D’UN GÉNIE La Sucrière 49-50, quai Rambaud, Lyon 2e www.lasucriere-lyon.com
MA PIÈCE DE THÉÂTRE / DU 26.01 AU 2.02 Pour toutes les mères
Écrit en 1954 par Albert Cohen, Le livre de ma mère hante Patrick Timsit depuis 30 ans. La rencontre avec le metteur en scène Dominique Pitoiset a été déterminante pour qu’il se lance dans l’adaptation de ce récit autobiographique. Sur scène, Patrick Timsit et Albert Cohen ne font qu’un. Le comédien, la voix remplie de douceur, égrène les souvenirs de ce fils rongé par le chagrin du deuil. Ce spectacle est une grande déclaration d’amour à toutes les mamans du monde. On découvre aussi un autre Timsit, plein d’émotion et de dignité. VF
© PASCAL VICTOR
LE LIVRE DE MA MÈRE Théâtre des Célestins 4, rue Charles Dullin, Lyon 2e Tél. 04 72 77 40 00 www.theatredescelestins.com
MON CONCERT / LE 15.12 Chris et son nouveau royaume
Un simple coup de crayon et Christine and The Queens est devenue Chris. La fin de son pseudonyme a été raturée sur les affiches de ses prochains concerts. Elle a raccourci son alias et ses cheveux. Son but : aller de l’avant afin de rencontrer l’essentiel. Un nouveau personnage, plus radical que le précédent, qui chante le désir, la violence, la virilité, ainsi que le genre, sur une musique plus funky. À la Halle Tony Garnier, elle sera entourée du collectif la Horde pour des chorégraphies plus directes. La scénographie a été travaillée avec des références de théâtre et d’opéra. VF
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CHRISTINE & THE QUEENS Halle Tony Garnier 20, place des docteurs Charles et Christophe Mérieux, Lyon 7e www.halle-tony-garnier.com
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MON ONE WOMAN SHOW / LE 14.02 Humour noir
De sa première expérience pas très réussie de la sodomie à l’importance de la mort, Blanche Gardin enchaîne durant 1 h 30 vannes noires et destruction de tabous, sans jamais tomber dans la vulgarité. Dans Bonne nuit Blanche, l’humoriste raconte l’époque dans laquelle elle vit et rend de manière subtile et avec son style détonnant les galères d’une célibataire sous anxiolytiques, comme une coloscopie épique. Attention, comme Blanche Gardin le conseille elle-même, la séance est déconseillée aux moins de dix-sept ans. VF
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BONNE NUIT BLANCHE Le Radiant 1, rue Jean Moulin, Caluire-et-Cuire Tél. 04 72 10 22 19 radiant-bellevue.fr
MON ÉVÉNEMENT / DU 06 AU 09.12 Toujours magique !
La Fête des Lumières ré-enchante 4 nuits lyonnaises avec près de 80 créations évolutives, immersives, interactives… sorties de l’imagination et des machines de concepteurs et artistes de 12 pays. On se laisse envoûter par Abyss, la sculpture chimérique et bioluminescente de Nicolas Paolozzi qui envahit la place Louis Pradel. On devient pianiste sur l’instrument du studio Mr Beam, dont chaque touche déclenche des projections et compositions lumineuses sur les façades du Musée des Beaux-Arts et la végétation du jardin. On joue dans la chambre d’enfants géante installée par Anooki, place Bellecour ; on voyage dans le passé à Fourvière sur la Colline en mouvements de Damien Fontaine… CP
© MRBEAM
FÊTE DES LUMIÈRES www.fetedeslumieres.lyon.fr
MON UNIVERS / JUSQU’AU 05.05 La fabuleuse rencontre de deux réalisateurs
© MUSÉE CINÉMA ET MINIATURE DE LYON
Si on vous dit « Delicatessen », vous pensez au duo Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro. Retrouvez l’enseigne cochon de ce film culte des années 90, mais aussi le remorqueur de « la Cité des enfants perdus », l’album photomaton ou le nain du « Fabuleux destin d’Amélie Poulain » ou encore des costumes, story-boards et dessins dans l’exposition que consacre le musée Miniature et Cinéma à ce tandem à part dans le cinéma français. Le visiteur est immergé dans un cabinet de curiosités nourri d’images exclusives et des bandes originales signant l’atmosphère singulière de ces films. CP
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CARO / JEUNET Musée Miniature et Cinéma 60, rue Saint-Jean, Lyon 5e Tél. 04 72 00 24 77 www.museeminiatureetcinema.fr
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à livre ouvert
C’est la fête… du livre !
© PAUL BOURDREL
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PAR CHARLOTTE PIDOU
LES 02 ET 03.02 / SE RACONTER DES HISTOIRES
DU 01 AU 03.02 / NOURRITURES SPIRITUELLES ET TERRESTRES
LES 02 ET 03.02 / ON Y GALOPE !
« Toute la vérité sur le mensonge ». Tel est le thème de la 35e édition de la Fête du livre de Jeunesse de Saint-Paul-Trois-Châteaux. La manifestation drômoise explore les bobards, gentils mensonges, grandes supercheries, frontières entre réalité et fiction grâce à la foisonnante littérature jeunesse. Petits et grands visiteurs rencontrent les auteurs et illustrateurs invités, admirent les expositions, assistent à des spectacles et participent à des ateliers « Illusions d’optique », « Les animaux qui se camouflent » ou encore « Figures chimériques ». Chacun repart avec des conseils de lecture et le plein d’albums bons pour l’imagination. CP
Les Rencontres du livre, de la truffe et du vin rassemblent, comme leur nom l’indique, ces trois « denrées de choix » à déguster et découvrir dans la jolie ville de Grignan. Cette 9e édition convie les amateurs de belles lettres, œnophiles et gourmets à des conférences sur les enjeux de ces cultures, à des présentations de livres gourmands à la médiathèque, à déambuler dans le café-librairie installé au sein du célèbre château ou encore à des dégustations de vins AOC Grignan-les-Adhémar et de mets truffés. Un concours littéraire sur le thème de la truffe et du vin est aussi ouvert à tous. CP
Événement culturel incontournable, la 33e Fête du livre de Bron investit comme chaque année l’hippodrome de Parilly avec en première ligne une centaine d’auteurs et illustrateurs invités. Ce festival des littératures contemporaines se vit au gré d’une soixantaine de rencontres, tables rondes, débats, dédicaces, projections de films… Des spectacles vivants tels que des concerts littéraires, siestes acoustiques ou encore lectures musicales offrent une autre approche de la littérature. De sympathiques espaces pour les tout-petits, enfants et adolescents permettent de profiter en famille. La grande librairie centrale attise toutes les curiosités. CP
LES RENCONTRES DU LIVRE, FÊTE DU LIVRE DE JEUNESSE
DE LA TRUFFE ET DU VIN
Gymnase plein soleil, Boulevard Saint-Vincent
Grignan
FÊTE DU LIVRE DE BRON
Saint-Paul-Trois-Châteaux
Tél. 04 75 46 56 75
Hippodrome de Parilly
Tél. 04 75 04 51 42
www.tourisme-paysdegrignan.com
Bron Tél. 04 26 10 12 05
www.fetedulivrejeunesse.fr
www.fetedulivredebron.com
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mur du son
Envoyez les musiques de fête ! PAR NANCY FURER ET CHARLOTTE PIDOU
Major Lazer Tied Up – Blow that smoke
Petit Biscuit Suffer – Safe
Greta Van Fleet Anthem of the Peaceful Army
Mad Decent
Petit Biscuit Music
Republic records
Le terrible trio composé des DJ et producteurs Diplo, Jillionaire et Walshy Fire a annoncé la sortie du dernier album de leur projet Major Lazer en 2019. Puis ce sera la fin de ce groupe américain après 10 ans de morceaux assez barrés et de collaborations étonnantes. On ne boude pas notre plaisir avec les deux singles qui donnent un avant-goût de cet ultime opus. L’ensoleillé « Blow that smoke » avec la chanteuse suédoise Tove Lo et le percutant « Tied Up » avec le Nigérian Mr Eazi et la chanteuse britannique Raye. Encore un brassage d’influences avec des sons et styles africains et un sens de la scansion. CP
S’il n’aime pas tant que ça être qualifié de « prodige de l’électro » par les médias, force est de constater que Mehdi Benjelloun alias Petit Biscuit assure sérieusement du haut de ses 19 ans. Le jeune Français a séduit des millions de personnes avec son tube réjouissant « Sunset lover » avant de publier l’album « Presence » ; une suite de perles électro chill. Non content de composer, le jeune homme est aussi producteur pour garder son indépendance. Aimant explorer différents univers : musiques du monde, trap, tropical house… il a sorti cet automne deux morceaux inédits : « Suffer », avec la chanteuse suédoise Skott, aux beats incisifs et sauvages et « Safe » qui démarre tout doux et s’emballe avec des rythmes épiques. Bientôt un deuxième album à se mettre sous la dent… CP
Derrière ce nom de groupe aux accents féminins, trois frères originaires du Michigan : le chanteur Josh, le guitariste Jake et le bassiste Sam. Ces trois là, rejoints à la batterie par leur pote d’enfance, ont créé leur groupe en 2012. Ils ont à peine vingt ans et se lancent dans un rock très fortement inspiré de Led Zeppelin. La sphère musicale s’agite et les récompenses pleuvent. Anthem of the Peaceful Army, sorti le 19 octobre, est leur premier album studio. Selon les moments, on perçoit un Foreigner rebooté, un Guns N’ Roses plus bluesy… Actuellement en tournée, le quatuor du Michigan affiche complet un peu partout. Faire du neuf sur les bases d’un bon vieux rock, ça marche ! NF
POURQUOI ÇA PASSE BIEN EN SOIRÉE Un mix électro, dancehall (musique populaire jamaïcaine), rap, jungle… ça met l’ambiance. Et on enchaîne avec leur tube dance « Lean on » et le frénétique « Scare me ».
Parce que Greta Van Fleet remonte la source vintage rock POURQUOI ÇA PASSE BIEN EN SOIRÉE
et se réattribue les sons des années 70 aux influences blues
Un mix de mélodies irrésistibles, instinctives et pulsion-
et soul.
nelles parfait pour le dancefloor, au pic de la nuit comme au petit matin.
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egolarevue 37, cours d’Herbouville – 69004 Lyon www.egolarevue.com Directrice de la publication & meneuse de revue
Éloïse Girault, eg@egolarevue.com Tél. 04 26 64 34 88 – Tél. 06 77 12 11 11
HIVER 2018
Rédactrice en chef
Nancy Furer, nancy@nf2.fr Rédaction
egolarevue
Vincent Feuillet, Nancy Furer, Charlotte Pidou, Claire de Procé-Blanchard
est une revue trimestrielle éditée par les Éditions Rosely Capital de 10 000 € RCS Lyon 500 646 039 ISSN 1964-8871
1, quai Jules Courmont, 69002 Lyon Tél. 04 72 98 07 90 www.nf2.fr
Numéro 42 hiver 2018 Dépôt légal 2018
Imprimerie Beltrani — Pologne
Direction artistique & réalisation
Kojak – bureau de création 11, place Carnot, 69002 Lyon Tél. 07 87 26 39 83 www.kojak-design.com
PHOTOGRAPHIE DE COUVERTURE Didier Michalet & Karen Firdmann, DMKF
Production photos
Didier Michalet & Karen Firdmann – DMKF 11, place Carnot, 69002 Lyon Tél. 04 78 42 02 16 www.dm-kf.com Publicité
Éloïse Girault Tél. 06 77 12 11 11 eg@ego-larevue.com
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