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ÉTÉ 2019, UN NUMÉRO COLORÉ LAURENT PETIT   ×   LES POCKEMON CREW   ×   JEAN-PHILIPPPE AUBANEL   ×   MARC DESGRANDCHAMPS WWW.EGOLAREVUE.COM


Lyon 6 vous dévoile son dernier secret

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édito

Rouge passion Bienvenue dans notre numéro d’été consacré à la couleur. Bleu du ciel en juillet et de la mer en août. Jaune d’or d’un soleil brûlant. Vert d’une nature foisonnante. Toutes ses teintes que notre œil, et à travers lui notre cerveau, capte à longueur de temps. Cet egolarevue invite au voyage, en France et au-delà. Il se pique de bonnes tables et de festivals énergisants. Il rencontre des artistes et des danseurs décalés. Il s’interroge sur la symbolique des couleurs, leur force d’attraction, leur pouvoir sur nos émotions. Savez-vous que le jaune serait le coloris le moins aimé de la palette ? Partout en Occident à partir de la période médiévale, il est le symbole des menteurs, des trompeurs, des tricheurs, de l’ostracisme que l’on plaque sur ceux que l’on veut condamner ou exclure. Superposée à l’actualité, l’histoire des couleurs devient un puits sans fin d’interrogations. Le rouge, tout au long des siècles, n’a pas forcément meilleur cours : marqueur de l’orgueil, de la violence et de la luxure, lié aux vanités du monde puis aux forces progressistes ou subversives à partir de la Révolution française. Mais sans être ma couleur préférée, le rouge est aussi un synonyme de vie, de feu et de chaleur. C’est la couleur de l’amour, de la gloire et de la beauté. L’expression de toutes les passions que l’on vous souhaite de partager cet été. Bonne lecture et belles vacances.

SOPHIE AJELLO, VOTRE MENEUSE DE REVUE www.egolarevue.com

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sommaire

ÉTÉ 2019

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ego à table

la liste de mes envies

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un chef au piano

ego en société

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ego à nu

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tête d’affiche

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le choix d’ego

COMMENT LES COULEURS GOUVERNENT ? LES POCKEMON CREW LYONNAIS EN QUADRICHROMIE

LAURENT PETIT, L’ÉTOILÉ RADICAL

ATTENTION, PEINTURES FRAÎCHES !

artiste dans le ton

JEAN-PHILIPPE AUBANEL, LA COULEUR DES SENTIMENTS MARC DESGRANDCHAMPS, UN PEINTRE QUI FIGURE L’INSTANT au fil de l’art

LES RENDEZ-VOUS DE L’ÉTÉ AU FIL DES FESTIVALS

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ego voyage PÉRIPLE ROUGE SO GREEN ! FIÈVRE JAUNE AU NOM DU ROSE

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90 92 94 96

mur du son

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QUATRE DISQUES QUI DONNENT DES COULEURS À L’ÉTÉ

63 67 71 76

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à livre ouvert

NOS 3 BD COLORÉES POUR L’ÉTÉ

échappée belle

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ego se cultive

ego tendances des hauts et des bas

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Boutique Showroom - 3 rue Bossuet Lyon 6 Printemps Lyon - Lulli sur la toile

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le choix d’ego

le choix d’ego

© CAMILLE BRASSELET

© CAMILLE BRASSELET

AUTEURS  VINCENT FEUILLET, NANCY FURER ET CHARLOTTE PIDOU

MON SPOT DE L’ÉTÉ

EFFET « WAOUH » À LA CIMENTERIE

de la Compagnie de Portland qui porte ce lieu et ce projet atypique. On a donc conçu cette saison éphémère comme un labo pour expérimenter ce que sera ce lieu à terme. On s’est inspiré des nouvelles pratiques, de ce qui se fait à l’étranger et coconstruit avec des partenaires pour proposer une offre qui réponde à tous les goûts. L’idée est de passer un bon moment dans ce cadre qui ne laisse pas indifférent. Par exemple, nos mercredis comprennent un espace afterwork pour se détendre, un bar de centre-ville et un village partenaires pour des rencontres en B to B thématiques ». Le 24 juillet, retrouvez egolarevue pour le thème lifestyle of course. Le 31 juillet, closing party avec vente de mobilier et pétanque solidaire au profit du Centre Léon Bérard.   CP

Construite à la fin des années 1920, la cimenterie d’Albigny-sur-Saône était depuis des décennies une friche industrielle dans le paysage. Elle connaît une nouvelle vie en devenant Ma Cimenterie. Si les bâtiments n’accueilleront qu’en 2021 un restaurant-séminaires, des commerces, une halle alimentaire ou encore un espace d’art contemporain, les près de 5 000 m 2 d’extérieur s’ouvrent au public jusqu’au 31 juillet et rebelote au printemps-été 2020 avec barnum, containers, transats, terrains de pétanque et jeux pour enfants. Au programme : une saison festive avec brunchs de chefs, brocantes design, afterworks, concerts, festivals thématiques… « On voulait tout de suite faire profiter les gens de cette adresse splendide, précise Jacques Chalvin, président

a MA CIMENTERIE Chemin des carrières, Albigny-sur-Saône Tél. 04 72 44 60 17 www.macimenterie.com

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le choix d’ego

MON INDÉMODABLE

American way of life 150 m2 dédiés aux collections Polo Ralph Lauren femme et homme. Voilà la bonne surprise de ce printemps en Presqu’île ! Cette première boutique dédiée à la marque est une franchise portée par le groupe local Vuillermet. Derrière les grandes vitrines et le vert anglais de la façade règne l’esprit de décontraction typique de la griffe. Pour compléter son vestiaire : chemises oxford, pulls câbles, tops en sequins, gamme « wear to work » et grand meuble en bois avec les polos dans plus de 30 coloris.   CP

a © DR

POLO RALPH LAUREN 28, rue de Brest, Lyon 2e Tél. 04 78 68 89 64 www.ralphlauren.fr

MON MOBILIER OUTDOOR

Le teck en plus La marque quadra Tectona continue d’explorer avec agilité le champ des possibles du mobilier de jardin. Cette saison, on craque pour Iremo, première collection signée de l’architecte d’intérieur Tino Zervudachi, qui associe le chaleureux teck au léger aluminium. Parfait pour la terrasse, le confortable et moderne fauteuil Batten des designers de Thinkk Studio. Et ultime élégance, la culte ligne 1 800 se décline en noir laqué mat.   CP

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TECTONA 8, rue Antoine de Saint-Exupéry, Lyon 2e Tél. 04 78 37 05 05 www.tectona.net

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Nouveau CLA Coupé. A partir de

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le choix d’ego

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MON DS STORE

VOYAGE EN CROSSBACK Qu’est-ce que la DS3 Crossback a de plus que les autres ? Le DS3 Crossback se retrouve être le plus petit SUV haut de gamme du marché. Une qualité pour se faufiler en ville et se garer facilement… sans toucher les commandes. Bien que compact, il offre un accueil pour les passagers et leurs bagages des plus appréciables pour partir en week-end en famille. Côté couleur ? DS 3 Crossback est personnalisable à souhait. On peut en faire un véhicule à son image. Dix teintes de carrosserie, trois couleurs de pavillon, dix thèmes de jantes. Et à bord, DS propose cinq ambiances au choix. C’est ça le vrai luxe ! Son truc en plus ? Tout est dans le détail, comme ce bruit de clignotant harmonieux, ces portières affleurantes qui sortent quand le conducteur approche ou encore les phares Matrix Led qui permettent de rouler en pleine lumière constamment. La marque a voulu rendre la DS3 facile à vivre.   VF

a DS STORE ECULLY 5, chemin Jean-Marie Vianney, Écully Tél. 04 72 18 77 85

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MAGASIN OUVERT DU LUNDI AU SAMEDI DE 9H30 À 19H30

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le choix d’ego

MA LINGERIE

Simplement belle A, B, C, D. Oui, la marque de lingerie parisienne Ysé s’adresse à différents bonnets et à toutes les morphologies en ajustant les proportions, les bretelles, les doublures… pour un maintien optimal, le tout sans rembourrage. Car le credo d’Ysé, c’est d’être fidèle à ce que l’on est et de regarder (enfin) son corps avec tendresse. Ses modèles subtils aux belles matières, dessous et balnéaire, sont à retrouver dans la toute récente échoppe lyonnaise.   CP

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YSÉ 2, rue des Archers, Lyon 2e www.yse-paris.com

MON SHOWROOM

On dirait le Sud

Pas avec le folklore et l’accent, mais baigné de lumière contemporaine et invitant à la douceur de vivre. Voici Penates, deuxième adresse de Mélanie Socquet, qui s’occupe depuis 15 ans de la maison mère à SaintRémy-de-Provence créée justement par sa maman. Au sein de l’espace lyonnais de 85 m2 cohabitent des canapés Gervasoni qu’accessoirise la décoratrice, des luminaires de créateurs, des céramiques, des trouvailles du Sud, des textiles d’éditeurs renommés, ainsi que la collection textile signée Penates éditions. Des imprimés contemporains qui immergent au cœur des Alpilles.   CP

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PENATES 27, rue des Remparts d’Ainay, Lyon 2e Tél. 06 74 67 90 87

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Notre histoire continue...

... au 11 rue de l’Ancienne Préfecture - Lyon 2 - 04 78 42 75 60 www.optiquedescreateurs.fr


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MA PRESQU’ÎLE

© PIXXIM-MTROPOLE DE LYON

SAINT-NIZIER SUPER STAR

La place Saint-Nizier est plutôt charmante, mais il lui manque des bancs ou une terrasse de bar pour pouvoir admirer confortablement la façade de l’église, avec son berceau décoré d’angelots de 1578 et sa longue maxime latine. Cet oubli n’en sera bientôt plus un, grâce aux travaux entrepris dans le cadre de la transformation des Rives de Saône. Ce vaste projet allant du début du quai Saint-Antoine jusqu’au quai des Célestins – et prévu jusqu’en 2022 – s’affaire pour l’heure à la hauteur de la place Saint-Nizier. En octobre, il révélera tout le potentiel des lieux, transformés à l’usage des piétons et agrémentés d’arbres et de bancs. Pensée comme un parvis devant l’église, la place se fermera aux voitures et offrira de nouveaux points de vue sur les bâtiments qui l’entourent. Avis aux automobilistes, la vitesse dans les rues de Brest et des Bouquetiers passe à 20 km / h. L’an dernier, les sondages archéologiques ont révélé des ossements humains marquants la présence potentielle d’un espace funéraire du xive siècle au nord de l’église. Le chantier est donc placé sous haute surveillance.   NF

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MA PAUSE CHLOROPHYLLE

Ça pousse au café Siroter un latte à l’Amaretto dans un fauteuil confortable, entouré de belles plantes (au sens propre), voilà la bonne idée affichée par Marion et Camille dans ce café botanique. Dans le charmant Brin de Folie, on peut travailler, goûter, demander un joli bouquet et même faire son terrarium – écosystème en bocal –, son kokedama – plante sur sphère en mousse – ou sa couronne de fleurs lors des ateliers.   CP

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UN BRIN DE FOLIE 12, place Tobie Robatel, Lyon 1er Tél. 07 83 99 01 47 www.unbrindefolie.fr

MON INSTITUTION

LA NOUVELLE VIE DE LÉON

© HERVÉ DEROO – STUDIO LARGO

Après plus de 45 ans derrière les fourneaux du restaurant Léon de Lyon, Jean-Paul Lacombe s’est retiré et a laissé les clés de cette institution, créée par son grand-père, au trio Laurent Gerra, Fabien Chalard et Julien Géliot. Tâche à eux de redonner son lustre d’antan à ce restaurant couronné de deux étoiles en 1978, qui a accueilli de nombreuses personnalités, dont les présidents du G7 emmenés par Jacques Chirac en 2006. C’est en 2008 que le chef a décidé de rendre ses étoiles Michelin et de transformer son restaurant en brasserie. Le nouveau trio veille aujourd’hui à conserver l’âme de l’établissement chère à Jean-Paul Lacombe. Ils ont aménagé trois ambiances différentes : un bistrot gourmand, un bar à cocktails et une table contemporaine.   VF

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a LÉON DE LYON 1, rue Pleney, Lyon 1er Tél. 04 72 10 11 12


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MON ÎLE GOURMANDE

CURE DI CORSICA Bien nichée dans une petite rue du 1er, A Cantina est le comptoir corse qui a déjà fait de nombreux figatelli-adeptes. Et pour cause, la charcuterie, les fromages, les vins viennent de là-bas ; même les aromates sont du maquis ! On déguste terrines de cochon, aubergines à la bonifacienne, stuffatu (ragoût) aux 3 viandes, mousses de châtaigne ou fiadone (gâteaux au brocciu – fromage frais – et citron) dans un cadre feutré peuplé d’objets chinés, bois et voûtes en pierres. Le soir, avec Sébastien le chanteurguitariste, l’ambiance s’emballe de tapas et de planches. S’en compter qu’en face, la succursale épicerie-dégustation accueille les grandes tablées. Julien Pandolfi a déjà implanté avec succès une enclave corse à Bordeaux ; la sauce aux agrumes semble prendre en terre lyonnaise.   CP

a © DR

A CANTINA 4, rue Giuseppe Verdi, Lyon 1er Tél. 06 44 27 18 61

Mon label

Qui ne le porte pas n’est pas Lyonnais ! Pour partager l’esprit lyonnais, Olivier Michel, dirigeant de Lyon City Tour, a imaginé Oh my Gone ! Un label qui propose une première collection textile aux messages très « parler local ». À porter fièrement les : Team Praline, Andouillette Club, Wesh Pélo, Sea, sex & Saône, Petit Bouchon… écrits en gros sur les t-shirts, bodies, sweats ou encore tote-bags. En plus d’être imaginées et imprimées à Lyon, ces pièces sont en coton bio équitable. T’as qu’à y voir !   CP

© A. VOUTE

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OH MY GONE 17, rue Paul Chenavard, Lyon 1er ohmygone.com

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a BOSCOLO LYON Accès au spa (3 h) : 50 € + coût des soins (de 30 € à 500 €) 11, quai Jules Courmont, Lyon 2e Tél. 04 87 25 72 00

MA DOLCE VITA

© PLUQUET PIERRE-ANTOINE

UNE PARENTHÈSE GRAND LUXE Italien à souhait, l’hôtel Boscolo ne lésine pas sur le marbre, les tissus précieux, les poignées de meubles dorées… Angelo, son restaurant semi-gastronomique tout de marbre noir, ne pouvait qu’offrir une ode aux saveurs et aux produits d’Italie qui font la renommée de la gastronomie transalpine : spaghetti aux palourdes persillées (25 €), mozzarella de buffala d’Andria accompagnée de sa ratatouille tiède (18 €), risotto carnaroli au safran (27 €), tiramisu à la cuillère (15 €). Une fois rassasié, on descend au sous-sol. Là, aménagé dans un esprit rappelant les termes romains, un spa de 330 m 2 propose une grande piscine de 10 m sur 5 avec jet massant, 5 salles de massages et de soins, un sauna, un hammam. Ce temple dédié au bien-être et à la relaxation est ouvert aussi bien aux clients de l’hôtel qu’aux personnes extérieures.   VF

MA CITADINE VERTE

Une voiture qui ose

Rouge magna, ocre cornaline, bleu céleste, vert kaki… la nouvelle Lexus UX 250 h ose la couleur. Ce crossover compact se démarque de ses concurrents en se parant de teintes réservées jusque-là aux petites citadines, même si l’on retrouve les classiques gris platine et noir graphite. Côté technologie, la Lexus se rapproche des véhicules autonomes avec un système de détection des piétons, des cyclistes, un régulateur de vitesse dynamique à radar ou une aide au maintien de voie. Et sous le capot, le moteur est hybride avec une autonomie de 110 km en électricité.   VF

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LEXUS SIVAM 6, chemin des anciennes vignes, Champagne au Mont-d’or Tél. 04 72 52 91 91 www.lexus-lyon.fr

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23, RUE LONGUE - 69001 LYON 04 78 39 08 35


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MA RECHERCHE DE ZÉNITUDE

BOULOT, BOULOT, SOIN, SOIN Un coup de mou chez vos salariés ? Une cohésion plus vraiment là ? L’hôtel Lyon Métropole s’occupe de remotiver les troupes. L’institution du bord de Saône a développé un concept mixant séance de travail et activités bien-être à la carte (marche, yoga, méditation, respiration...). Baptisée Sereniteam, l’offre comprend aussi un déjeuner healthy sain et équilibré, des collations wellness et des pauses détox. Allez au boulot !   VF

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HÔTEL LYON MÉTROPOLE & SPA 85, quai Joseph Gillet, Lyon 4e Tél. 04 72 10 44 44 www.lyonmetropole.com

MON SPOT À TOUTE HEURE

MA GALERIE DÉCALÉE

À l’angle des boulevards des Brotteaux et des Belges, la centenaire brasserie Le parc a laissé place à The Brew Brothers. Une transformation due à la reprise de l’établissement par Mickaël et Pépine Castaldo, déjà à la tête des brasseries Chanteclerc et Victor Hugo, qui ont décidé de réveiller la belle endormie. Ils ont voulu retrouver l’ambiance de ces lieux de brassage et de vie, où le service est rapide et en continu. Côté cuisine, des plats traditionnels remis au goût du jour et une riche carte de bières.   VF

Être curieux. Éviter les clichés. Voici la vocation de la toute jeune The Native Nation. À la fois café, avec de bonnes boissons bio et des pâtisseries, et surtout galerie, ce lieu inédit imaginé par Thomas Petitjean consacre chaque année ses murs à un pays. L’Afrique du Sud ouvre le bal avec une sélection d’une dizaine de créateurs et artisans émergents dans les domaines de l’art, du design et du prêt-à-porter. Céramiques, sérigraphies, peintures, lithographies, bijoux, vêtements…   CP

THE BREW BROTHERS 2, boulevard des Brotteaux, Lyon 6e Tél. 04 78 24 43 35

THE NATIVE NATION 37, rue des Remparts d’Ainay, Lyon 2e Tél. 06 99 59 75 74 www.the-native-nation.com

Le retour de la brasserie

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Cap sur l’Afrique du Sud

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MA DESTINATION DE RÊVE

CAP SUR LE BOTSWANA Spécialiste des tours du monde et des voyages insolites, l’agence lyonnaise de Continents Insolites quitte ses historiques locaux du quai Arloing dans le 9e arrondissement pour s’installer, à proximité du parc de la Tête d’or. Une migration au-delà de la Saône et du Rhône pour Clémentine Camusard et Typhaine Tranchand, qui façonnent de grands voyages hors des sentiers battus. Le duo fait de chaque départ une partition sur mesure. Pour cet été, les baroudeuses proposent de partir quatorze jours à la découverte du Botswana (à partir de 13 800 euros

par personne). Au programme : le Parc national de Chobe et ses concentrations d’éléphants, la région sauvage de Savuti et de la rivière Linyanti, le mythique delta de l’Okavango… Autre destination, autre ambiance : la Polynésie française. Le périple permet d’explorer l’archipel de la Société, ses îles mythiques comme Bora Bora et Moorea, mais aussi des baies sauvages accessibles uniquement par les airs ou les eaux, à bord d’un catamaran, d’un hélicoptère ou d’un bateau de croisière.   VF

a CONTINENTS INSOLITES 94, rue Vendôme, Lyon 6e Tél. 04 72 53 24 90

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MA BÂCHE

Une œuvre sur ma piscine Ne trouvant pas les couvertures de sécurité normées et autres housses de protection très fun, Julie Vinot et Stéphane Noiret ont décidé de faire des vagues en créant Méteki. Cette marque locale propose de réveiller les tristounettes bâches de piscine, housses et voiles d’ombrage avec ses modèles colorés fabriqués en France. Au choix : le style graphique de la collection Métepop, les œuvres de l’artiste Pec signées pour Métearty ou de belles photos en grand pour Métepic.   CP

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MÉTEKI Champagne-au-Mont-d’Or www.meteki.com

MON ROYAUME

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Mowgli, le roi de la jungle des coffee shops En lieu et place d’un ancien bar PMU abandonné, Mowgli a surgi ! Et avec lui, un univers apaisant et chaleureux, d’inspiration asiatique avec son mobilier des Philippines et ses suspensions en rotin indonésiennes. Dans cette jungle créée par la globe-trotteuse Laura Perin, on boit du café lyonnais d’OBCR, on petit-déjeune (bol de fruits frais de saison, coco séchée, graines de chia, granola pour 6 €) et on déjeune des tartines (7 €) ou un vrai menu cuisiné par Jean-Philippe Bourgeois, qui a fait ses armes chez Bocuse, la Mère Brazier et Philippe Gauvreau.   VF

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a MOWGLI 27, Rue Capitaine Robert Cluzan, Lyon 7e Tél. 04 78 02 75 32 www.mowglicafe.com

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MON CARREAU D’AS

LA CÉRAMIQUE,

C’EST CHIC !

Leader mondial du design et de la production de carreaux en céramique, Marazzi a ouvert un showroom de 400 m2 à Lyon. Pour s’inspirer : un vaste espace dédié aux dalles en grès de dimensions extralarges, une zone technique, des ambiances avec tous les styles, une bibliothèque de matériaux et un jardin pour tester les produits extérieurs. La crème des revêtements de sols et de murs made in Italie.   CP

a © MARAZZI

MARAZZI 117, avenue Jean Jaurès, Lyon 7e Tél. 04 72 84 43 80 www.marazzi.fr

MON ARTISANAT

AUTHENTICITÉ MAROCAINE

Sissimorocco, la boutique de Sylvie Pissard regorge de pièces fabriquées au Maroc selon des savoir-faire ancestraux. Elle vit dans ce pays depuis 15 ans et s’attache à promouvoir un artisanat éthique. Tapis en laine ou coton recyclé des montagnes, sculptures en ferronnerie, bijoux en soie de cactus, vanneries, poteries… ainsi que de pièces plus modernes comme des poufs en wax ou des vêtements, sans oublier les coussins sérigraphiés et les grands sacs de sa marque éponyme.   CP

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SISSIMOROCCO 2, rue Fernand Rey, Lyon 1er Tél. 06 01 30 58 05 sissimorocco.com


Sainte Foy IMMOBILIER

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a PRINTEMPS LYON 4, place de la République, Lyon 2e Tél. 04 26 03 44 29 www.printempsfrance.com

MES LOOKS DE L’ÉTÉ

SIGNÉS DES PERSONAL SHOPPERS DU PRINTEMPS Allison, styliste, spécialisée dans le vestiaire féminin et les accessoires hauts de gamme. « L’été 2019 sera « bivouac » ou ne sera pas ! Pour une ambiance d’évasion urbaine, optez pour une silhouette colorée, outdoor et fonctionnelle, en veste néo-saharienne terra-cotta largement ceinturée sur un ensemble chemise et jupe fluide au camouflage fleuri multicolore. Ajoutez une paire de bottines-santiags mi-hautes et un sac en cuir lisse couleur bougainvillier. Sans oublier le chapeau de paille tressé et la valise cabine aux couleurs assorties. » Blouse, jupe mi-longue fleurie et boots en peau marron Ba&sh, veste Sœur, sac Lulu Jérôme Dreyfuss, valise Delsey et chapeau de paille Tatiane de Freitas.

Imperméable Karl Lagerfeld, veste de survêtement argent The Kooples x Puma, mini-jupe noire à bandes sur les côtés Maje, sac à dos Claudie Pierlot, banane Sandro et bottines What For. Alain, personal shopper depuis 5 ans. « Pour ces messieurs, je conseille un look slow life. Au bureau, c’est le retour du costume 3 pièces, parfait dans toutes les teintes ciel. Pour un look plus décontracté, visez un pull blanc et un petit blouson. » Costume Brummell, pull Brummell, blouson rose Tommy Hilfiger. Frédéric, expert mode au Printemps depuis 8 ans. « La mode homme, cet été, se conjugue sur le thème safari et exploration. Les marques jouent le confort à fond, les couleurs naturelles – le beige, les jaunes, les verts – et privilégient les matières techniques. » Marques à privilégier pour un look Safari réussi : Ralph Lauren, Sandro et Tommy Hilfiger.   NF

Ratna, Lyonnaise d’adoption depuis 13 ans et expert mode au Printemps. « Ambiance futuriste et streetwear chic en imperméable métallisé signé Karl Lagerfeld, veste de survêtement argentée, mini-jupe noire assortie d’une banane et d’un sac à dos. Le must pour parfaire la silhouette, des bottines chaussettes ! »

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le choix d’ego

MON SUV ZÉRO ÉMISSION

Une étoile tout électrique

À l’heure où de nombreux constructeurs ont cédé à la tendance du tout électrique, Mercedes a semble-t-il pris son temps pour peaufiner son premier modèle du genre. Le tout nouveau SUV de la marque à l’étoile, baptisé EQC, arrive enfin cet été. « Il dispose de deux blocs électriques, un par essieu. L’autonomie annoncée est de 450 km, le véhicule ayant été volontairement bridé à 180 km / h pour justement la préserver », explique Laurent Bernardeau, responsable Marketing et communication MercedesBenz Étoile 69. Grâce à un système de recharge rapide, la batterie devrait pouvoir être chargée à 80 % en seulement 40 minutes.   VF

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MON VESTIAIRE

Nouvelle griffe féminine

Après avoir séduit les Lyonnaises avec Lulli, son concept-store réunissant de grands créateurs, Anne Vouland lance sa première collection de prêt-àporter. Baptisée Jeanne Vouland, en hommage à son élégante arrière grandmère toujours de noir vêtue, cette ligne mixe coupes minimalistes, simplicité, beaucoup de noir et blanc. Des pièces street-style qui n’oublient pas d’être chics, donc parfaites en toutes circonstances. Pour compléter sa valise de l’été, Lulli propose aussi en exclusivité le maillot de bain Rivage Noir de la créatrice « brésilyonnaise » Tatiane de Freitas. Un modèle sublimant le corps qui fait partie de la collection Trésor marin.   CP

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le choix d’ego

la liste de mes envies PLONGÉE DANS L’ÉTÉ AVEC QUELQUES SUGGESTIONS DE PETITES ET GRANDES FOLIES DANS DES COLORIS FRAIS ET APAISANTS. PUIS DIRECTION : LA PLAGE, VÊTUE DE SON NOUVEAU BIKINI, CHAUSSÉE DE LUNETTES AVANT-GARDISTES ET JOLIMENT CHAPEAUTÉE. SOPHIE AJELLO

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Rayonnez sur la plage avec le maillot de bain L’Atlantique signé Tatiane de Freitas. La teinte corail sublime les teints halés et les coquillages écrus apportent la touche de fantaisie. Tatiane de Freitas, Lyon 6e

Mon allié pour l’été, c’est le panier Au Printemps Paris avec ses fleurs en dentelle noires. Chic et féminin ! Printemps, Lyon 2e

Cet été, on craque pour l’élégante bague rendez-vous en or rose, morganite, tourmalines et diamants signée Garden Party. De la joaillerie made in Lyon ! www.gardenpartyjoaillerie.com

Pour habiller vos tout-petits cet été, craquez pour l’adorable body bloomer en maille d’Amorissimi. Amorissimi, Lyon 2e

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Osez le bikini ! On adore les pois en fils argentés qui font ressortir le turquoise de ce maillot de bain deux-pièces signé Au Printemps Paris Printemps, Lyon 2e

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Cette collaboration entre Converse et Comme des Garçons Play est une réédition fidèle des modèles Classics des années 70. Rétro et original ! Summer, Lyon 2e



le choix d’ego

la liste de mes envies

Venez découvrir la collection Art de la Fleur et laissez-vous séduire par le parfum Petite Chérie. En édition limitée, son flacon est une collaboration avec Ellie Mac qui a réalisé l’élégante étiquette brodée. Maison Goutal, Lyon 2e

Maison familiale made in France, cette boutique propose des produits tendance de qualité, à des prix très doux. Cet été, mon bermuda chino, c’est b. Garbo ! B. Garbo, Lyon 1er @bgarboparis

Véritable maroquinerie d’exception, les sacs XA Maroquinerie sont réalisés à partir de cuirs de qualité en provenance de tanneries françaises. On craque pour le Voltaire, un clutch bag minimaliste, fonctionnel et terriblement élégant. www.xa-maroquinerie.com

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Mêlant la base d’un canotier et les bords d’une capeline, ce chapeau de paille signé Tatiane de Freitas apporte exotisme et élégance à vos tenues de plage. Tatiane de Freitas, Lyon 6e

Les bagues Pomellato de la nouvelle collection Nudo Deep Blue sont réalisées dans 3 combinaisons de pierres innovantes : Topaze bleu ciel et agate, topaze bleu London et lapis ainsi que topaze bleu London et turquoise. Laquelle vous fera craquer ? Maier Joaillerie, Lyon 2e www.maier.fr

Raffinée et colorée, la manchette Aqua en bleu Clématis de Bangle Up est l’accessoire indispensable. Artémis, Lyon 2e

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Décorez vos extérieurs avec le tapis chic et coloré Shade en PET de la marque Nanimarquina, design Begüm Cana Özgür. RBC, Lyon 2e

Couleur d’élégance et de passion, le rouge s’empare des boucles d’oreille caftan GAS. Le fil torsadé en or fin apporte la touche finale à ces créoles. GAS, Lyon 2e www.gasbijoux.com

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Un bain de gelée royale pour les hydrater, de la bergamote pour les gainer, ou encore du romarin, de la menthe et du citron pour les redynamiser, la douceur se glisse dans vos cheveux pour encore plus de brillance, telle une caresse de lumière. Harmonie des essences, délicatesse des soins, couleurs naturelles, Issone vous met en mode tendresse loin des agitations du quotidien. Son inspiration : bien vous comprendre pour mieux vous magnifier.

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ego en société

Comment les couleurs gouvernent ? AUTEUR  NANCY FURER

À LIRE

À VOIR

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L’Étonnant Pouvoir des couleurs, de Jean-Gabriel Causse.

Le TED de Daniel Tammet, auteur de « Je suis né un jour bleu ».

Le nombre moyen de couleurs que l’œil serait capable de distinguer.

Aux Éditions du Palio

Atteint de synesthésie, il a une perception des mots, des chiffres et des couleurs qui produit une nouvelle façon de percevoir le monde.

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ego en société

ELLES gouvernent tout simplement plus violents alors que ces mêmes patients, par l’entremise de notre cerveau et des dans la même pièce éclairée en bleu, se calconnexions qu’il opère à longueur de maient. La forte agressivité liée au rouge peut temps. Lorsque notre rétine capte une couse révéler utile dans certaines circonstances : leur, c’est scientifiquement prouvé, tout un d’autres recherches ont en effet montré que arsenal sensoriel s’active : l’information les combattants vêtus de rouge sont plus souvisuelle est transformée en signal élecvent vainqueurs que les autres. Cette couleur trique puis transmise au grand augmenterait la combativité des chef de la pensée, qui sécrète sportifs et impressionnerait leurs alors un cocktail de messagers adversaires. L’hypothèse avancée « Le jaune très actifs sur l’organisme. Selon pour expliquer ceci est que dans une étude américaine, les femmes est la couleur de nombreuses espèces animales, seraient même plus sensibles les mâles compétitifs sont ceux qui la plus mal à ces émotions, car elles peront le plus de testostérone et portent çoivent les couleurs avec davansur leur corps des couleurs rouges, aimée de car la testostérone favoriserait tage d’intensité que les hommes. D’un individu à l’autre et d’un sexe la coloration rouge du plumage ou la palette, à l’autre, on ne broie pas du noir des écailles ! Les autres identifiecar synonyme raient ce « message » et sauraient de la même façon et on voit la vie en rose avec plus ou moins instinctivement qu’ils ont affaire de traîtrise à un individu agressif et puissant. d’ardeur ! Jean-Gabriel Causse se qualifie au Moyen Âge. » Le rouge est aussi la couleur de la sélui-même comme un marchand duction. Le vert celle de la créatide couleurs. Il a publié de nomvité, car elle active un grand nombre breux ouvrages sur ce sujet * Michel Pastoureau, de zones dans notre cerveau ; et conseille les entreprises le bleu, la couleur de la relaxasoucieuses d’opérer des choix historien médiéviste tion et l’orange, celle du langage, d’où son utilisation fréquente dans judicieux, que cela soit dans et auteur l’industrie automobile, le secteur les champs de la communication ». de la santé et bien d’autres do- de monographies A une exception près : Facebook ! maines. « Les couleurs qui nous enMark Zuckerberg, en bon sur les couleurs Car tourent ont incontestablement une daltonien, a logiquement choisi le bleu comme référentiel, devenu la influence sur notre moral, nos pernorme pour la plupart des réseaux formances et notre état d’esprit », affirme-t-il sans hésiter. Son propos s’étaie sociaux. Les couleurs sont les super stars de d’exemples aussi fascinants que nombreux. notre cortex, donc, au point qu’en prenant de l’âge, nous les voyons non plus avec LE BLEU ENCOURAGERAIT L’IMAGINAIRE ET LES LUTTEURS nos pupilles, mais avec notre cerveau. HABILLÉS EN ROUGE GAGNERAIENT PLUS SOUVENT QUE CEUX Ce dernier compense en effet la perte HABILLÉS EN VERT. de sensibilité des cônes récepteurs situés « Tout ceci n’est pas décrété, mais prouvé par au fond de nos yeux. l’observation scientifique et l’analyse. Lors Auteur de quatre passionnantes monod’une IRM, une personne qui regarde un aplat graphies sur les couleurs bleu, noir, vert de couleur rose va activer les mêmes parties et rouge aux éditions du Seuil, l’historien et composantes du cerveau que lorsqu’elle médiéviste Michel Pastoureau s’apprête, visionne une image de bonheur. Une autre pour sa part, à publier une monographie teinte dont les effets sont massifs est le rouge. sur le jaune. En pleine et infinie mouvance Des chercheurs de l’université de l’Arizona ont « gilets jaunes », il rappelle que le jaune est constaté que des individus violents placés dans la couleur la plus mal aimée de la palette, une pièce éclairée en rouge devenaient encore car synonyme de traîtrise au Moyen Âge.

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ego en société

« La forte agressivité liée au rouge peut se révéler utile dans certaines circonstances : des recherches ont en effet montré que les combattants habillés en rouge sont plus souvent vainqueurs que les autres. » Jean-Gabriel Causse, écrivain et spécialiste de la couleur

Si cette teinte était extrêmement positive pendant l’Antiquité, grecque et romaine, elle s’est progressivement dévalorisée, au profit de l’or, devenu peu à peu le bon jaune, signe de richesse, de beauté, de prospérité. Est-ce à dire que les gilets jaunes seraient plutôt du côté des trompés ? L’historien ne se prononce pas, mais avance qu’un choix dans les orangés aurait été plus judicieux. D’AILLEURS, N’OBSERVE-T-ON PAS UNE SYMBOLIQUE DES COULEURS EN POLITIQUE ? LE BLEU POUR LES CONSERVATEURS, LE ROUGE POUR LES COMMUNISTES ET LES RÉVOLUTIONNAIRES, LE ROSE POUR LES SOCIALISTES, LE BLANC POUR LES MONARCHISTES, LE VERT POUR LES ÉCOLOGISTES, LE NOIR POUR LES ANARCHISTES, ET L’ORANGE ADOPTÉ PAR LE MOUVEMENT DÉMOCRATE.

Quant au violet, il incarne les mouvements féministes depuis les années 1900, fusionnant plus ou moins en une seule couleur revendicatrice et égalitaire : le rose féminin et le bleu masculin. Emmanuel Macron, lui, n’a pas tranché, soucieux sûrement de ne pas s’enfermer dans un style et un discours. Si le site officiel de La République En Marche recourt aujourd’hui à un bleu franc et à un rose bonbon, durant la campagne présidentielle – et au fur et à mesure que la côte de l’outsider grimpait – les médias se sont affolés. Au soir d’un second tour plié sans grande surprise, les chaînes de télévision et les journaux étaient en effet bien en peine pour coloriser leurs graphiques. Les scores de Marine Le Pen sont représentés en bleu marine, marron ou noir, comme c’est l’habitude pour l’extrême droite. Mais la performance du vainqueur est affichée en gris sur France Télévision, bleu foncé sur BFM, violet sur le site du Parisien, bleu ciel sur LCI et en jaune à peu près partout ailleurs. Un jaune qui semble poursuivre le Président et sur lequel il devrait peut-être s’interroger ! Sinon, quid des couleurs à la mode à l’approche des années 2020 ? Jean-Gabriel Causse parie sur le vert et plus généralement sur un retour en masse de tous les coloris francs. « Aujourd’hui, une blogueuse peut pousser une couleur en cinq minutes, dit-il. Les tendances vont très vite, mais elles semblent s’écarter des couleurs désaturées, comme les taupes, les écrus. Tout au long de ses vingt dernières années, il n’y a que l’Occident qui a oublié les couleurs. Et un peu le Japon ! Mais on en revient car notre société, notre économie, notre architecture, la créativité humaine ont besoin de couleurs ». Mal en point, en effet, le blanc souverain dans les intérieurs et les bureaux, car il s’agirait d’un choix dommageable à la productivité. Le risque de burnout serait beaucoup plus important dans un tel environnement, l’ennui plus rapide et la créativité affaiblie. Il me viendrait presque, à la conclusion de cet article, une envie de pinceaux et de nuanciers…   *  Son dernier ouvrage, L’algorithme du cœur, paru en avril dernier aux éditions Flammarion, questionne avec humour notre réaction le jour où l’intelligence artificielle sera plus puissante que nous et notamment sensible aux couleurs.

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ego à nu

POCKEMON LES

CREW PROPOS RECUEILLIS PAR CHARLOTTE PIDOU

ILS FÊTENT, CETTE ANNÉE, LEURS 20 ANS. RIYAD FGHANI, DIRECTEUR ARTISTIQUE ET CHORÉGRAPHE DU COLLECTIF HIP-HOP LE PLUS TITRÉ AU MONDE, A RÉALISÉ SON RÊVE. CET AUTODIDACTE PERSÉVÉRANT ET SOURIANT A FAIT DE LA DANSE SON MÉTIER, SE CRÉANT UN PARCOURS DIGNE D’UN FEEL GOOD MOVIE. LA TROUPE BONDISSANTE DONNE UN SPECTACLE ANNIVERSAIRE UNIQUE, LE 14 JUILLET AUX NUITS DE FOURVIÈRE.

Quand avez-vous su que la danse, c’était votre truc ?

RIYAD FGHANI  Dès tout-petit, ça m’est venu naturellement. J’ai grandi dans la banlieue de Chalonsur-Saône, où la danse représentait mon oxygène. Avec mon frère, on pratiquait le smurf, on imitait les mouvements de Mickaël Jackson. Ce n’est que plus tard, que j’ai réalisé qu’il était le premier danseur hip-hop ! Je dansais tout le temps. Petit, l’entourage trouve ça rigolo, mais quand on devient ado, il estime cela pathétique. À 15 ans, ma famille a déménagé à Lyon, dans le 6e, ça a été un choc. Un jour, dans la rue, j’ai entendu de la musique et j’ai vu un mur graffé, je suis rentré. C’était l’Espace Jeunes, pour lequel j’ai eu un bon feeling et où je me suis fait mes premiers amis. On participait aux sorties pour aller voir des spectacles des compagnies Käfig, Maguy Marin... Ça me nourrissait.

Puis vous intégrez l’Opéra national de Paris et l’Opéra national de Lyon grâce au hip-hop, une preuve de ténacité ?

RIYAD FGHANI  En un sens oui. En fait, peu de gens tournaient sur la tête, pour réaliser le fameux headspin. Un jour, un copain me parle d’un casting à Paris et voilà comment je me suis retrouvé à l’Opéra de Paris, dans la pièce chorégraphique La chauve-souris, sous la direction de Colline Serreau et Laura Scozzi. Je suis resté plusieurs mois. J’ai côtoyé des danseurs, des circassiens, des régisseurs… J’ai beaucoup appris de cette aventure, mais la vie parisienne me déprimait.

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© FREDERIC RAGOT


ego à nu

À Lyon, on peut vraiment parler de détermination. Le parvis de l’Opéra est devenu notre lieu d’entraînement, car j’ai été happé par ce sol étrange et attractif. On venait tous les soirs et il est devenu symbolique, en cassant le côté communautariste, des quartiers de Vénissieux, Vaulx-en-Velin… On venait tous danser là. Pendant cinq ans, les agents de la sécurité ont essayé de nous chasser. Comme je parlais avec tout le monde et que j’avais un peu d’expérience, je suis naturellement devenu le responsable. En 2003, Serge Dorny est arrivé à la direction de l’Opéra et a demandé à me rencontrer. Il m’a expliqué son projet de péristyle et m’a proposé de venir visiter l’amphithéâtre. Quand j’ai constaté que le sol était identique et que l’espace était climatisé, j’ai dit aux gars, « venez » ! On a un fait un test pendant un mois et nous sommes restés 10 ans en résidence. Au contact des chorégraphes et du ballet, nous avons beaucoup évolué artistiquement.

© DMKF, DIDIER MICHALET & KAREN FIRDMANN

Racontez-nous la naissance des Pockemon Crew, leur ascension jusqu’à afficher 18 titres, dont trois de champions du monde de breakdance et enfin, le passage à l’univers du spectacle.

RIYAD FGHANI  Le phénomène des battle est arrivé à la fin des années 90. On s’entraînait beaucoup pour se mesurer aux autres. En 1999, on s’est inscrit pour représenter Lyon à Grenoble. Quand j’ai vu que les noms des groupes versaient dans le « meurtrier » – Gangsters, Killer... – j’ai eu envie d’amener de l’originalité, de la légèreté. Le jeu vidéo et dessin animé à la mode, c’était Pokémon. Le nom est resté. Nous avons enchaîné les compétitions et championnats dans différents pays puis remis en jeu nos titres. Notre notoriété a grandi et l’on a commencé à nous solliciter pour des représentations. Sur le plan personnel, ces titres équivalent à un diplôme. Après n’avoir entendu que des choses négatives sur ma passion, c’était un soulagement. J’ai justifié d’une belle manière mon choix. Puis, à un moment où le groupe perdait l’esprit de compétition, on a retrouvé l’énergie, l’adrénaline et le challenge avec les shows. C’est là que j’ai commencé l’écriture artistique.

Comment sont imaginées vos créations ?

RIYAD FGHANI  J’amène la musique, puis nous bossons ensemble la chorégraphie et toutes ces propositions inspirent un thème. Par exemple, notre premier spectacle C’est ça la vie ! racontait notre histoire. Silence, on tourne !, qui a été donné (et tourne encore) dans le monde entier, est un hommage au cinéma et aux racines du hip-hop. Avec Hashtag 2.0, dont les dates sont programmées jusqu’en 2020, nous explorons les réseaux sociaux, la connexion permanente. Je dirais que je suis un directeur artistique vicieux, car je laisse les danseurs aller au bout de leurs idées, mêmes mauvaises. Puis on crève l’abcès d’un coup. C’est important que chacun prenne du plaisir sur scène.

Quels sentiments et émotions ressentez-vous sur scène ?

RIYAD FGHANI  C’est difficile à décrire, mais avec ce style de danse, on a l’impression d’être un super-héros. Selon les figures, on a la sensation de voler, d’avoir de la vitesse, des forces décuplées. C’est à la fois bizarre et très agréable. Quand on s’arrête et qu’on a mal partout, on se souvient vite que nous ne sommes que des humains ! D’ailleurs, je ne danse plus depuis 6 ans, car j’ai pratiqué pendant longtemps sans m’échauffer, m’étirer, et mon corps ne suit plus ! D’où mon intransigeance avec les jeunes. Mes enfants, eux, ont du mal à comprendre mon métier ; ils pensent que je regarde danser les copains et que je vais juste saluer sur scène à la fin…

a Est mordu de basket. À participé à la Biennale de la danse 98 avec l’Espace Jeunes. Père de deux enfants de 4 et 7 ans. Les Pockemon Crew ont fait l’inauguration du Groupama Stadium. Ils se produisent le 14 juillet aux Nuits de Fourvière

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Vous célébrez vos 20 ans aux Nuits de Fourvière, avec un spectacle unique et vous serez à l’affiche de l’Opéra de Lyon les 23 et 24 octobre, qu’est-ce que cela représente ?

RIYAD FGHANI  Dans ce lieu mythique qu’est Fourvière, nous allons interpréter un medley de nos succès et finir par un battle avec nos anciens « ennemis ». À l’Opéra, nous danserons notre nouvelle création, Millésime. Et ce n’est pas tout : nous achèverons cette année anniversaire en novembre, à l’AccorHotels Arena de Paris, puisque NTM nous a invités pour leurs deux dernières dates. On est comblés ! À 40 ans je réalise que j’ai vécu des trucs incroyables et que les conseils des aînés ont un sens. Aujourd’hui, je souhaite permettre à ceux qui ont un potentiel de le révéler. 

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tête d’affiche

LYONNAIS EN QUADRICHROMIE PROPOS RECUEILLIS PAR VINCENT FEUILLET, NANCY FURER ET CHARLOTTE PIDOU PHOTOGRAPHIES  DMKF, DIDIER MICHALET & KAREN FIRDMANN

Christian Machefert Fondateur-dirigeant d’Efféa

Son actu En 25 ans, Efféa s’est fait un nom dans l’univers de la minceur et s’apprête à ouvrir six nouveaux centres en région lyonnaise. À sa tête, Christian Machefert, un passionné touche-à-tout, inépuisable et créatif. Il développe un nouveau concept : l’Efféactive, axé sur la vitalité. La vente en ligne gagne du terrain et l’activité affiche une forme olympique !

La couleur qui domine dans sa vie « À chaque âge, sa couleur dominante. J’ai eu ma période multicolore, puis celle du noir et du blanc, et là ce sont toutes les variations de bleus que je porte facilement et régulièrement. J’aime associer le bleu à d’autres tons, comme le beige par exemple ». Le corail, couleur de l’année, une influence ? « En aucun cas. Pour ma part, je me suis toujours orienté vers des couleurs qui correspondent à ma personnalité et à mon âge. Les tendances sont des phénomènes de mode qui ne me conviennent pas forcément. Seules mes priorités influencent mes choix. Et ce dans la vie de tous les jours, que ce soit sur les plans professionnel ou personnel ».  

Sa couleur de l’été « Pourquoi pas le « framboise » qui est une couleur gourmande quand on aime le fruit ! Et une teinte qui donne bonne mine. Elle représente la féminité chez Efféa ».

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Sandrine Glasian

Décoratrice et dirigeante de Gipsy Love by Marylou

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Son actu Son concept store établi dans un ancien cuvier en pierres dorées, à Morancé, fête ses un an. Elle y expose du mobilier chiné, de l’artisanat venu de différents pays, des pièces de créateurs et développe de nouvelles collaborations, notamment des éditions limitées estampillées du logo de Gipsy Love by Marylou. Sandrine Glasian enchaîne également les coaching déco dans les maisons, les hôtels… toujours en quête de produits rares.

La couleur qui domine dans sa vie « Le turquoise aussi ! Je l’affectionne depuis l’enfance. Je me déguisais souvent en indienne avec des plumes… Aujourd’hui, sans être en total look turquoise, je porte souvent des touches de cette couleur, et j’aime bien en mettre aussi dans ma maison. On retrouve également le turquoise dans mes destinations de voyage : Bali, la Grèce, l’Algarve… La pierre turquoise apporte beaucoup de sérénité. »

Sa couleur de l’été « Sans aucun doute, le turquoise. Ça respire l’été, le soleil, la joie. Il y a d’ailleurs pas mal de touches turquoises dans mon concept store car cette teinte chaude s’harmonise avec beaucoup de tons et de matières comme le rotin ou le bois brut. »

Le corail, couleur de l’année, une influence ? « Je me fie surtout à mes goûts et mes coups de cœur. Évidemment, je suis attentive aux styles et couleurs du moment : on retrouve par exemple pas mal de bijoux en coquillage cet été dans ma boutique. Mais je ne cautionne pas tout. Le corail justement, je ne suis pas vraiment fan. »  

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tête d’affiche

Didier Caudard-Breille Président du groupe DCB International

Son actu Il a pratiqué plusieurs métiers – vendu des chapeaux, créé le Mipim de Singapour, trempé dans la sérigraphie grand format – et dirige aujourd’hui la société de promotion immobilière DCB International : 20 ans au compteur, 40 salariés et 100 millions de chiffre d’affaires les bonnes années. Le Park View de Villeurbanne, le BrickWall de la rue Jean Jaurès, la future Arena de l’Asvel… c’est lui ! L’homme se dit « architecte », mais il peint presque tous les jours.

suis très attaché aux couleurs primaires. Difficile d’en citer une particulièrement, car toutes les couleurs ont leur beauté et renvoient à des souvenirs, mais je dirai le bleu. Pour mon entreprise, j’ai choisi l’orange. Une couleur douce, apaisante, qui me rappelle les années 70. » Sa couleur détestée « Aucune, mais le noir m’impressionne beaucoup. C’est la couleur du deuil, de la tristesse, de la peur. En peinture, on ne parvient jamais à faire deux noirs identiques. Je suis d’ailleurs très impressionné par les œuvres de Pierre Soulages, qui dit cette chose paradoxale : « La lumière vient du noir ». Je pense qu’il a un peu raison… »

Sa couleur de l’été « Le vert, incontestablement. Celui qui entoure le village des Houches, dans la vallée de Chamonix, où je séjourne très régulièrement. L’une de mes promenades favorites me conduit toujours au lac Vert, niché dans un écrin forestier, et dont les eaux d’une teinte émeraude sont purement extraordinaires. »

Le corail, couleur de l’année, une influence ? « C’est une couleur que je trouve assez belle mais une évocation qui m’attriste. Je suis un passionné de plongée sous marine et je constate malheureusement à quelle vitesse le corail se détériore et se blanchit. Ce sont là des évolutions inquiétantes. »

La couleur qui domine dans sa vie « J’ai une approche très zen de la couleur. Par exemple, je ne mets jamais plus de trois couleurs dans mes immeubles. Et je

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© PHOTOS : CAMILLE BRASSELET — CONCEPTION : KOJAK-DESIGN.COM

ART FOOD

EVENTS

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Lyon | Albigny – Val de Saône

70 ÉVÉNEMENTS DE MAI À AOÛT 2019

CULTURE


tête d’affiche

Séverine Maisonneuve Directrice de la Villa Maïa

Son actu Pour la première fois, la Villa Maïa lance cet été une carte spéciale, à déguster sur sa terrasse dominant Lyon depuis la colline de Fourvière. Une proposition de tapas orientées légumes qui s’accompagne d’un agréable verre de rosé. Et une invitation à découvrir cet hôtel cinq étoiles imaginé et décoré par Jacques Grange, Jean Michel Wilmotte et Louis Benech, ainsi que ses thermes découverts lors des fouilles archéologiques. Ils abritent une piscine couverte de 20 mètres, un jacuzzi, un sauna, un hammam et une salle de fitness.

J’aime cette couleur depuis toute petite et comme toute passion cela ne s’explique pas. Cela traduit peut-être un besoin de nature… De ma première chambre d’enfant à ma maison actuelle, le vert, associé au blanc, domine dans la décoration, les objets… En ce moment, je suis davantage sur du vert menthe. Pour la petite histoire, ma fleur préférée est l’œillet vert, souvenir de ma grand-mère qui m’en offrait régulièrement. Je partage cette passion avec Oscar Wilde, qui portait un œillet vert à sa boutonnière, mon auteur favori. » Sa couleur détestée « Je n’en ai pas particulièrement. En revanche, je suis frileuse avec les couleurs vives, notamment le rouge. Elles font immédiatement trop : trop colorées, trop voyantes… J’évite d’en porter ! »

Sa couleur de l’été « L’arrivée des belles journées d’été me donne souvent une envie de blanc. Cette couleur va à tout le monde et s’accorde avec tout. Quand on est blonde, comme moi, et que l’on veut éviter les couleurs pastel, le blanc est un bon compromis. D’autant plus qu’il peut facilement s’accessoiriser avec des bijoux, des ceintures de couleur. »

Le corail, couleur de l’année, une influence ? « Année après année, je ne suis pas forcément la mode, mais parfois elle s’impose à moi dans les packagings des objets quotidiens, comme une crème ou un gel douche, et dans certains objets de décoration. Le corail ne me déplaît pas, mais j’hésite à en porter. »

La couleur qui domine dans sa vie « Incontestablement, le vert dans toute sa palette de teintes.

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CASTEL’PRO

DISPONIBLE CHEZ c . h . r

métiers de bouche

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THEVENON CUISINE ET PASSION 105 COURS LAFAYETTE 69006 LYON TEL 04 78 52 23 81 lyon@thevenonsa.fr


tête d’affiche

François Basilien Directeur du groupe RBC

Son actu Elle est toute tournée du côté de la Presqu’île, où sera inauguré, le 19 septembre prochain, le showroom RBC Poliform, en lieu et place de l’ancienne boutique Grange. Ce vaste espace entièrement réaménagé se présente comme une invitation à goûter l’expérience d’un art de vivre selon Poliform et RBC. La marque italienne, fleuron du design contemporain, connaît un développement magistral ces dernières années. Elle compte plus de 900 boutiques dans le monde, dont 600 en propre. Celle de Lyon bénéficiera de l’esprit et du savoir-faire RBC : dans sa sélection, au travers des événements programmés régulièrement et de par la relation historique qu’entretient François Basilien avec la maison italienne.

Sa couleur détestée « Le rose ! La encore, difficile de dire pourquoi. Peut-être une question de pudeur. Je trouve les roses vifs très impudiques. » Le corail, couleur de l’année, une influence ? « Non, pas réellement, même si le fait de procéder, comme le fait la mode, sur des tendances de saison a apporté beaucoup de fraîcheur au design et un renouvellement rapide qui est intéressant. Les designers nordiques, comme Muuto et d’autres, sont très forts pour cela. Mais pour nous, la couleur de l’année, c’est celle de nos clients. Nous sommes des caméléons. Ce qui est fondamental, c’est davantage le duo couleur-matière. L’une ne va pas sans l’autre et vice-versa. Le noyer, par exemple, est une couleur-matière très forte en ce moment. Les cuirs, jusque dans les années 2000, se déclinaient dans plusieurs teintes de bleus. Aujourd’hui, ils sont reconsidérés comme une matière naturelle. Quant aux velours, très tendance, ils permettent de mettre en scène de vraies couleurs ; ils ont la propriété de les rehausser. »

La couleur qui domine dans sa vie « Tous les verts de la palette. J’aime beaucoup le vert même si je ne saurais vraiment expliquer pourquoi. Peut-être un éternel besoin de printemps, de croissance, de renouveau ! » Sa couleur de l’été « Le vert encore. Je ne trouve rien de plus beau, l’été, que le vert des pins parasols quand ils accrochent la lumière. Dans les pinèdes du Cap Ferret, même l’air est vert. J’aimerais vivre en forêt, au milieu des arbres. »

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des hauts et des bas  50 ATTENTION, PEINTURES FRAÎCHES !

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ATTENTION, PEINTURES FRAÎCHES ! PHOTOGRAPHES  D IDIER MICHALET, KAREN FIRDMANN,   & HÉLÈNE FOURNIER POUR DMKF STYLISME  PAULINE SALTARELLI MUHA & PEINTURE SUR CORPS  AUDREY EBEYER MANNEQUINS  LAURYN, AURORE (AGENCE HOURRA MODELS),   ARNAUD ET OLIVIER REMERCIEMENTS  M A CIMENTERIE (JACQUES CHALVIN),   CARRÉ COULEUR POUR SA LUMIÈRE BRONCOLOR

QUOI DE PLUS ÉVIDENT QUE LA NOUVELLE CIMENTERIE D’ALBIGNY-SUR-SAÔNE POUR UN HOMMAGE AUX HAPPENINGS DU SIÈCLE PRÉCÉDENT ? ATTENTION, PEINTURE FRAÎCHE DANS TOUS SES ÉTATS AFIN DE CÉLÉBRER À GRANDE EFFUSION, UNE MODE ESTIVALE FLEURIE ET COLORÉE.


DE GAUCHE À DROITE Robe Paul & Joe, corner Maria Luisa au Printemps Chapeau Dstrezzed, chemise AT.P.CO, veste Strellson chez Tramps


DE GAUCHE À DROITE Robe Paul & Joe, corner Maria Luisa au Printemps, Chapeau Dstrezzed, chemise AT.P.CO, veste et pantalon Strellson chez Tramps, robe Vanessa Bruno, corner Maria Luisa au Printemps Chemise AT.P.CO, tee-shirt Dstrezzed, denim Paul Smith chez Tramps


DE GAUCHE À DROITE Chapeau Dstrezzed, chemise AT.P.CO, veste et pantalon Strellson chez Tramps Chemise AT.P.CO, tee-shirt Dstrezzed, denim Paul Smith chez Tramps Maillots Tatiane de Freitas, chez Tatiane de Freitas


PAGE DE GAUCHE Robe Paul & Joe, corner Maria Luisa au Printemps DE GAUCHE À DROITE Robe Vanessa Bruno, corner Maria Luisa au Printemps Robe Isabel Marant, corner Maria Luisa au Printemps Chemise nouée AT.P.CO, tee-shirt Dstrezzed, denim Paul Smith chez Tramps Chapeau Dstrezzed, chemise AT.P.CO, veste et pantalon Strellson chez Tramps

PAGE DE DROITE Chemise AT.P.CO, pantalon Strellson chez Tramps DE GAUCHE À DROITE Maillot Tatiane de Freitas, chez Tatiane de Freitas Robe Stella Forest chez Stella Forest, boots Dr Martens, chez Dr Martens Chemise AT.P.CO chez Tramps, maillot vintage



Pantalon Strellson chez Tramps, maillot vintage Palmes, tuba, lunettes Nabaiji chez Decathlon



DE HAUT EN BAS Chemise See by ChloĂŠ, jupe Isabel Marant corner Maria Luisa au Printemps Chemise AT.P.CO, veste et pantalon Strellson chez Tramps


DE GAUCHE À DROITE Kimono Stella Forest chez Stella Forest, Maillot vintage Chemise et short Stella Forest chez Stella Forest


Masque Au Bal MasquĂŠ, soutien-gorge Love Stories chez Blush Ras de cou Marie-Laure Chamorel, collier Pascale Monvoisin, sautoir Pascale Monvoisin Manchettes Marie-Laure Chamorel chez Blush


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PÉRIPLE ROUGE SO GREEN ! FIÈVRE JAUNE AU NOM DU ROSE

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L’ÉTÉ ET SES IRRÉPRESSIBLES ENVIES D’ÉVASIONS SE DÉCLINENT ICI EN COULEURS. PÉRIPLE ROUGE À TRAVERS LES ALPES FRANÇAISES ET ITALIENNES PUIS AU CONTACT DE LA CHALEUR DE L’ADRIATIQUE. VIRÉE VERTE, TENDRE ET GOURMANDE, VIA L’AUVERGNE, LA LOZÈRE ET LES CÉVENNES GARDOISES. BALADE SUR FOND DE FIÈVRE JAUNE DANS LES MONTAGNES DU JURA PUIS LA CÔTE D’AZUR. ET UNE ODE FINALE AU ROSE, LE TEMPS D’UNE ESCAPADE PARSEMÉE DE ROSÉS BIEN FRAIS ET PONCTUÉE D’ARRÊTS TRÈS ZEN AU PIED DE LA SAINTE-VICTOIRE PUIS DANS L’UN DES DOMAINES 5 ÉTOILES LES PLUS CHARMANTS DU VIGNOBLE MONTPELLIÉRAIN. DIRECTION ULTIME : LA VILLE ROSE, BIEN SÛR !

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Périple rouge AUTEUR  NANCY FURER

FIL ROUGE DE CE VOYAGE : LA COULEUR LA PLUS PASSIONNÉE DE LA PALETTE CHROMATIQUE. LE PÉRIPLE TRAVERSE LES ALPES FRANÇAISES ET ITALIENNES PUIS SE RÉCHAUFFE EN DIRECTION DE LA CÔTE ADRIATIQUE. AU MENU : DES SENSATIONS, DE LA BELLE MÉCANIQUE ET TOUTES LES SAVEURS DE L’ITALIE. ANDIAMO !

CHECKPOINT 1

Tout là-haut à 3 226 mètres

© DR

Parmi les nombreux sommets à plus de 3 000 mètres d’altitude des Alpes, un seul vire au rouge. Il s’offre depuis la station des Arcs 2000 via un petit voyage en télécabine puis en téléphérique. Au sommet de cette Aiguille Rouge unique : incontestablement l’une des plus belles vues sur le Mont-Blanc ! Une longue passerelle, installée depuis peu, propulse dans un vide qui pourrait donner le frisson à ceux qui négligeraient le panorama à 360°. Situés à 2 h 30 de Lyon, les Arcs s’égrènent en quatre villages de montagne, dont l’historique – Les Arcs 1 600 – héberge depuis cet hiver le dernier joyau du Club Med : un vaisseau amiral proposant 27 suites de 70 m 2 , un spa, des piscines intérieures et extérieures chauffées, un bain à remous, un hammam, des salles de fitness et cardio… Le site est étonnant, idéal pour démarrer ce voyage marqué au fer rouge.

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© DR

© ALENTEJO TOURISM OFFICE

CLUB MED ARCS PANORAMA – ARC 1 600 Ouvert du 14 juin au 1er septembre 73700 Bourg-Saint-Maurice Tél. 04 79 41 77 00

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Rosso Corsa

© FERRARI S.P.A.

Direction : Modène, en Italie, via Turin ou Milan selon l’inspiration du moment. Car c’est ici que se trouve la maison natale d’Enzo Ferrari, le père de la plus grande marque automobile du monde et de la voiture la plus rouge de la planète. À Modène, Enzo Ferrari a vendu sa demeure natale pour s’offrir son premier bolide de course. La propriété est aujourd’hui transformée en un complexe de 5 000 m² à la gloire d’Il Commendatore. À 30 minutes de route seulement, un autre musée Ferrari, celui de Maranello, conserve jalousement tous les secrets de la Formule 1 et un bataillon de superbes voitures… rosso corsa of course. On peut même y relever le défi d’un changement de pneus et regarder des Grands Prix.

© FERRARI S.P.A.

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MUSÉE ENZO FERRARI via Paolo Ferrari, 85, Modena MUSÉE ENZO FERRARI via Alfredo Dino Ferrari, 43, Maranello


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© DR

Bologne la Rouge pour un break à l’italienne

Surnommée ainsi, car elle décline en son centre-ville toutes les nuances du rouge : cardinal, carmin, vermillons, rouille ! Certes moins connue que ses voisines Venise et Florence, Bologne propose un magnifique centre historique médiéval, un cadre de vie agréable, une atmosphère étudiante très sympa et une gastronomie à se damner. C’est la destination rêvée du break à l’italienne et l’une des cités où l’on mange le mieux ! Deux bonnes adresses au choix : l’Osteria dell’Orsa, très populaire pour ses piadine, panini, tortellini et tutti quanti à prix démocratiques, et la pâtisserie Paolo Atti e figli, courue pour ses panettone et certosino, gâteaux aux fruits confits.

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L’OSTERIA DELL’ORSA via Mentana, 1

a PAOLO ATTI E FIGLI via Capararie, 7 www.paoloatti.com


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Une nuit à Pesaro

© DR

On the road again pour passer la nuit dans l’hôtel le plus théâtral d’Italie. À moins de deux heures de route, en bord de mer : la petite ville de Pesaro et son Alexander Museum Palace Hôtel, dont les 63 chambres sont empreintes de l’âme d’artistes à chaque fois différents et pour certains parfaitement farfelus. La chambre la plus rouge ? Peut-être la 304, baptisée « La voce di colore », désignée par la peintre italienne Paola Magrini. Pesaro se trouvant à l’intérieur du parc régional du Monte San Bartolo, prolongez votre séjour par une visite de Casteldimezzo, Fiorenzuola di Focara et Santa Marina Alta, trois jolis villages surplombant la mer Adriatique.

a © DR

ALEXANDER MUSEUM PALACE HÔTEL viale Trieste, 20, Pesaro Tél. + 39 0721 34 441

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So green ! AUTEUR  CHARLOTTE PIDOU

LA SIMPLE ÉVOCATION DU VERT TRANSPORTE SOUS LES ARBRES, DANS UNE GRANDE PRAIRIE OU UN COIN SAUVAGE AFFECTIONNÉ. VOICI UNE VIRÉE PLEINE DE SÉRÉNITÉ ET D’OXYGÈNE QUI DÉBUTE PAR UN TRÉSOR NATUREL À DEUX PAS, SE POURSUIT AVEC GOURMANDISE EN AUVERGNE, FAIT HALTE EN LOZÈRE ET CONDUIT DANS UN JARDIN UNIQUE DES CÉVENNES GARDOISES.

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© ILE DU BEURRE

Des beautés à observer

À une quarantaine de minutes au sud de Lyon, s’épanouit l’île du Beurre. Ce site naturel protégé abritant une grande biodiversité est géré par le Centre d’observation de la nature éponyme. Cette association préserve cette zone remarquable et la valorise grâce à des animations. Le sentier découverte, en accès libre à pied ou à vélo, invite à longer le Rhône et à contempler la forêt alluviale. Pour aller un peu plus loin, on joue les naturalistes en famille lors des soirées castor à l’affût du rongeur-constructeur, des ateliers oiseaux ou encore des rencontres des habitants de la mare. Par ailleurs, les expositions « La trame verte et bleue » sur la continuité écologique et « Les espèces menacées de la Région Auvergne-Rhône-Alpes » sont présentées à la maison d’accueil en juillet-août.

a ÎLE DU BEURRE 1, route de Lyon, Tupin-et-Semons Tél. 04 74 56 62 62 www.iledubeurre.org

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L’or vert du Velay

© LAURENCE LAGER-BARRUEL

Direction la Haute-Loire pour une parenthèse gastronomique chez Régis et Jacques Marcon. On prend de la hauteur dans tous les sens du terme avec leur cuisine 3 étoiles qui sublime les produits locaux. Vous pouvez ainsi déguster le ragoût de lentilles vertes du Puy aux truffes et œuf poché. Cette petite légumineuse cultivée sur les hauts plateaux vellaves couverts de terres volcaniques est surnommée la « petite perle du Velay ». Régis Marcon fait d’ailleurs partie de la Verte Confrérie de la Lentille verte du Puy, cela mérite bien un passage au Puy-enVelay pour en savoir plus sur ce patrimoine culinaire, surtout début août quand se tient la fête de la « Lentille nouvelle ». L’occasion de déguster une autre spécialité locale d’un vert franc et envoûtant, la fameuse Verveine du Velay.

a © PHILIPPE BARRET

RÉGIS & JACQUES MARCON 18, chemin de Brard, Saint-Bonnet-le-Froid Tél. 04 71 59 93 72 www.regismarcon.fr www.saintjeanlacalm.fr

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Barre sur la Lozère

© JEAN-FRANÇOIS SALLES

Pour se fixer dans une bulle de verdure, cap sur la Lozère voisine et plus précisément Langogne. C’est au charmant Domaine de Barres qu’on pose ses valises, qu’on oublie tout et qu’on prend le frais à 1 000 mètres d’altitude. Cette gentilhommière pleine du cachet du xviiie siècle, repensée par l’architecte Jean-Michel Wilmotte, est enlacée d’un parc arboré de 27 hectares. Chacun vit à son rythme au sein des cottages en bois avec vue panoramique et profite du golf 9 trous se déroulant jusqu’au lac de Naussac, de l’espace bien-être avec piscine, salle de fitness et soins au choix. Sans oublier des restaurants aux accents locaux ou italiens.

© JEAN-FRANÇOIS SALLES

a DOMAINE DE BARRES Route de Mende, Langogne Tél. 04 66 46 08 37 www.domainedebarres.com

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Un jardin extraordinaire

© JEAN DU BOISBERRANGER

Dernière étape plus au sud, pour une immersion ressourçante au cœur de la Bambouseraie en Cévennes. Cet espace botanique singulier ouvert depuis plus de 160 ans est classé parmi les plus beaux jardins de France. Au fil d’un parcours, le visiteur croise plus de 1 000 variétés de bambous, fleurs rares, arbres et plantes remarquables. Bambous bleutés immenses, érables du Japon, ginkgos biloba, magnolias géants… Un voyage végétal sur tous les continents qui a un effet zen immédiat. Pour le faire perdurer, repartez avec quelques plantes et conseils délivrés par les spécialistes de l’espace jardinerie.

© BRUNO PRESCHESMISKY

a LA BAMBOUSERAIE 552, Montsauve, Générargues. Tél. 04 66 61 70 47 www.bambouseraie.fr ego la revue 44

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Fièvre jaune AUTEUR  VINCENT FEUILLET

IL EST STIMULANT, CHALEUREUX, ASSOCIÉ À LA LUMIÈRE, LA BONNE HUMEUR, LA VITALITÉ… VIVE LE JAUNE, COULEUR IDÉALE POUR UNE VIRÉE ESTIVALE ENTRE LES MONTAGNES DU JURA ET LA CÔTE D’AZUR. BALADE GOURMANDE, DÉCOUVERTES CULTURELLES, VISITES SPORTIVES… LA FIÈVRE JAUNE S’EMPARE DE LA ROUTE DES VACANCES.

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© DR

Road trip gourmand

Prendre les Routes du comté, c’est flâner dans les vallées semées de forêts des montagnes du Jura. Ici, un musée vivant où l’on cuit le fromage au feu de bois, là une fondue à déguster dans un gouffre. Parmi les lieux incontournables, l’espace muséographique de la Maison du Comté à Poligny dévoile tous les secrets de fabrication et de l’histoire du célèbre fromage doré, le tout ponctué d’une dégustation. Et pour pénétrer au cœur d’une « cathédrale de Comté », direction le Fort Saint Antoine, non loin de Metabief, dans le haut Doubs. Dans cet ancien fort militaire réaménagé depuis 1966 en une impressionnante cave d’affinage, cent mille meules reposent entre 10 et 20 mois sous le regard du chef de cave. La découverte de ces comtés délicats, nerveux ou fleuris, conduit à percer le mystère du fameux vin jaune. Entre Salins-les-Bains et Saint-Amour, les deux routes n’en font qu’une. ego la revue 44

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a COMTÉ www.comte.com


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Arles vu par Van Gogh

© MAURICE TROMP

Cap au sud sur les traces de Vincent Van Gogh. Arrivé un jour de février 1888 en Arles, l’artiste est séduit par la lumière du midi. Commence alors une période prolifique durant laquelle il réalise environ 300 peintures, dont son célèbre tableau La maison jaune. Un circuit permet de découvrir la dizaine de lieux, où Van Gogh a posé son chevalet, signalés par des panneaux restituant chacune de ses œuvres. La balade débute place du Forum, en souvenir de la toile Le café le soir, déambule ensuite jusqu’aux berges du Rhône, puis rue Mireille où Le vieux moulin a en partie survécu… On prévoit une nuit à l’hôtel L’Arlatan. Cet ancien trois étoiles au charme désuet a rouvert ses portes en fin d’année dernière, transformé par l’artiste américano-cubain Jorge Pardo en une installation d’art contemporain multicolore. Bleu clair, jaune pâle, rouge brique, orange, vert mousse... un million d’éléments de terres cuites vernissées en dix-huit couleurs, taillées en onze formes différentes, habillent les chambres, le bar et le fond de la piscine.

© MAURICE TROMP

a OFFICE DE TOURISME D’ARLES www.arlestourisme.com

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L’ARLATAN 20, rue du Sauvage, Arles Tél. 04 65 88 20 20 www.arlatan.com


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Immersion en République indépendante de Figuerolles

© DR

L’ocre des falaises, les nuances de bleu du ciel et de la Méditerranée… tout ici semble sorti d’un tableau de Cézanne. La discrète calanque de Figuerolles, située à proximité de La Ciotat, est bien réelle. Accessible par la mer ou par un escalier de 87 marches, le site doit sa couleur jaune naturelle à la formation de poudingue, conglomérat de galets et de sédiments, caractérisés par une couleur ocre. Ce paysage rare s’explore via de multiples sentiers de randonnées et de parcours aventures aménagés dans des canyons débouchant sur la mer (tyroliennes, rappels...). Entre deux balades, on fait halte dans l’hôtel-restaurant La calanque où règne depuis plus de cinquante ans la République indépendante de Figuerolles. Les critères pour devenir citoyen ? Aimer le soleil, la mer et le farniente. Dans ce petit pays, où le temps passe plus lentement, car il s’octroie une heure de décalage avec la France, le chef Francisco Lopez Herrera prépare une cuisine aux accents d’Amérique latine, alliant les produits régionaux de saison. À la carte : aïoli, poisson sauvage ou magret de canard au miel de la Ciotat. Côté hôtel, bungalow à l’ombre des figuiers ou suite magistrale avec baignoire sur le balcon.

a HÔTEL-RESTAURANT LA CALANQUE DE FIGUEROLLES La Ciotat Tél. 04 42 08 41 71 www.figuerolles.com

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Maillot centenaire

© MUSÉE NATIONAL DU SPORT 2019

Ultime étape : l’exposition 100 ans de maillot jaune au Musée national du sport à Nice. On plonge dans un siècle d’histoire, de moments intenses sur les routes du Tour, entre exploits et tragédies, depuis le tout premier champion à endosser la célèbre tunique en 1919, Eugène Christophe, jusqu’au dernier en date, Geraint Thomas. C’est Henri Desgrange, ancien coureur professionnel, créateur du Tour et directeur du journal L’Auto, qui est à l’initiative de cette trouvaille. Il choisit pour le maillot la couleur jaune des pages de son journal, une couleur éclatante pour faire briller le premier du classement général. On part ensuite en direction du restaurant Jan dans le vieux port de Nice. La table étoilée de Jan Hendrik van der Westhuizen ressemble à une villa du xviiie siècle. Arcades en pierre de taille, chandeliers sur les tables, assises en osier… le décor rappelle un boudoir romantique. À la lueur des bougies, on déguste des plats emprunts de saveurs sud-africaines et françaises.

RESTAURANT JAN 12 Rue Lascaris, Nice. www.restaurantjan.com

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© MUSÉE NATIONAL DU SPORT 2019

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a MUSÉE NATIONAL DU SPORT Stade Allianz Riviera boulevard des jardiniers, Nice Tél. 04 89 22 44 00 www.museedusport.fr

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Au nom du rose AUTEUR  NANCY FURER

COMME POUR ASSOUVIR UNE ENVIE DE LAIT-FRAISE OU DE LAIT-GRENADINE, ON VOUS PROPOSE DE VOIR LA VIE EN ROSE, LE TEMPS D’UNE ESCAPADE QUI COMMENCERAIT SUR LES HAUTEURS DE LYON ET PASSERAIT PAR TOULOUSE, LA BIEN-NOMMÉE. UN CHEMIN PARSEMÉ DE ROSÉS BIEN FRAIS ET PONCTUÉ D’UNE PREMIÈRE HALTE AU PIED DE LA SAINTE-VICTOIRE PUIS D’UNE SECONDE DANS L’UN DES DOMAINES 5 ÉTOILES LES PLUS CHARMANTS DU VIGNOBLE MONTPELLIÉRAIN.

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La Bonne Maison, ode à la rose

Classée Jardin remarquable par le ministère de la Culture, la Bonne Maison est un petit coin de paradis entièrement clos de murs qui révèle plus de 850 variétés de roses anciennes et botaniques, dont certaines n’existent que dans deux ou trois jardins dans le monde. La floraison démarre en avril jusqu’aux gelées, mais juin est l’un des mois favoris de cette fleur aux mille significations, symbole de l’amour, de l’intrigue ou de l’intemporalité. La Bonne Maison est l’œuvre de sa propriétaire, Odile Masquelier, auteur de nombreux ouvrages sur la fleur reine. « Le jardin est très naturel : les rosiers grimpants poussent contre les arbres et les roses côtoient d’autres espèces de fleurs. Il est un véritable voyage olfactif. Certaines variétés dégagent un parfum d’encens, d’autres de pomme ou de fleur d’oranger », dit-elle joliment. ego la revue 44

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a JARDIN BONNE MAISON Ouvert sans rendez-vous jusqu’au 29 juin : lundi, mercredi, vendredi et samedi de 9 h 30 à 13 h 99, chemin de Fontanières, La Mulatière


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L’univers Grassier

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Direction : le Sud avec une halte non loin d’Aix-en-Provence et de cette Sainte-Victoire aimée de Cézanne. Notre proposition ? Découvrir les Côtes de Provence Sainte-Victoire occupant les contreforts de cette montagne célèbre. Leur zone d’appellation s’étend sur 9 communes et représente 2 500 hectares de vignobles potentiels, dont 500 sont revendiqués en cru Sainte-Victoire. Si la barre rocheuse affirme le micro climat continental local, elle atténue quelque peu la vivacité du Mistral et protège les vignes, pourvoyeuses de rosés subtils. Pour en découvrir tous les arômes, le Château Gassier est parfait. Les hommes de la maison ont étudié en profondeur les sols du domaine pour établir le meilleur couple terroir-cépage dans le respect de l’AOP. Ils ont aussi bâti un programme de festivités unique au sein de ce lieu calme et reposant : ateliers de dégustation, ciné plein air, concerts, sentiers dans les vignes…

a CHÂTEAU GASSIER Chemin de la Colle, 13114 Puyloubier www.chateau-gassier.fr

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Montepellier et son fabuleux Domaine de Verchant

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Pour passer la nuit après votre dégustation modérée de rosé, visez le Domaine de Verchant, à une dizaine de minutes de Montpellier. Ce 5 étoiles Relais et Châteaux volontairement intimiste propose 26 chambres, suites et appartements de 30 à 90 m², tous différents dans leur décoration, alchimie réussie entre architecture ancienne et design contemporain. Le parc, la piscine, la vue sur les vignes, les matériaux, la lumière, le spa portent ici un petit supplément d’âme qui fait du bien. Côté vin : un rosé exclusif à la robe « Pétale de Rose », à découvrir dans le caveau en pierres du château.

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DOMAINE DE VERCHANT 1, boulevard Philippe Lamour, 34170 Castelnau le Lez www.domainedeverchant.com

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À Toulouse, libre balade et nuit au Mama

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Pour continuer ce doux voyage, direction Toulouse, capitale de l’Occitanie aux façades roses et à la fleur emblématique, une violette qui, selon la légende, serait arrivée à Toulouse grâce à un soldat piémontais en offrande à son amoureuse. Le surnom de « ville rose » provient de l’usage de la brique, qualifiée de « foraine » en Midi toulousain. Elle habille les façades de couleurs chaudes, du rose le plus doux à l’orange flamboyant. Témoin de cette teinte omniprésente : la basilique de briques et de pierres du xie siècle nommée Saint-Sernin, l’un des plus grands édifices romans d’Occident, ancienne étape du chemin de Compostelle et inscrite au patrimoine de l’Unesco. Toulouse se découvre librement, sans objectif précis ; car elle est joyeuse, effervescente, vivante. Quant au Mama Toulouse, ouvert en mars et bien à l’abri derrière la façade d’une vieille salle de cinéma du boulevard Lazare Carnot, il offre une situation idéale en plein cœur du centre-ville. Depuis son célèbre rooftop, optez pour un vin local et une pizza. Et testez la Small Mama pour la nuit, une toute petite chambre de 15 m 2 à l’allure branchée.

a OFFICE DU TOURISME www.toulouse-tourisme.com

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© MATTHIEU KRIEGER

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a MAMA SHELTER TOULOUSE 54-56, boulevard Lazare Carnot, Toulouse Tél. 05 31 50 50 05

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Halte salée

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Rose toujours et encore sur la route du retour à l’occasion d’une halte à Gruissan, petit village marin situé non loin de Narbonne. Adossé au massif de la Clape, entouré par la mer et l’étang de l’Ayrolle et en plein cœur du Parc naturel régional de la Narbonnaise, le Salin de l’île Saint-Martin s’étale sur 400 hectares. On le visite à pied, à l’occasion d’une balade d’environ 1 h 20 où se révèle l’étonnante alchimie du soleil et du vent au service du commerce du sel. Vous vous demanderez sûrement la raison de cette incroyable couleur rose des bassins du salin. Elle est tout simplement due à la présence d’une algue microscopique, gorgée de carotène, qui se forme dans l’eau salée. Pour déjeuner, offrez-vous une pause à la Cambuse du Saunier, un lieu hors du temps et terriblement apaisant. La carte joue sur des saveurs iodées et évidemment salées : poissons et viandes cuits en croûte de sel naturel, cassoulet de seiches, poêlées de coquillages, plateaux de fruits de mer… Et pour finir, pourquoi pas une glace au lait de brebis à la fleur de sel de Gruissan.

a LA CAMBUSE DU SAUNIER route de l’Ayrolle, 11340 Gruissan www.lesalindegruissan.fr

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un chef au piano  84 LAURENT PETIT, L’ÉTOILÉ RADICAL

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PETIT

L’étoilé radical AUTEUR  CHARLOTTE PIDOU PHOTO  MATTHIEU CELLARD

AUR ÉOLÉ D’UNE TROISIÈME ÉTOILE DEPUIS QUELQUES MOIS, LAUR ENT PETIT EST UN CHEF SER EIN ET LIBR E, QUI PROPOSE UNE CUISINE FIDÈLE À SA SENSIBILITÉ ET À SON TERRITOIRE. UNE CUISINE LACUSTRE ET VÉGÉTALE, FRUIT DE SON « COOKING OUT » DE 2015. QUI VIENT AU CLOS DES SENS, SUR LES HAUTEURS D’ANNECY-LE-VIEUX, SE LAISSE EMPORTER PAR SON APPROCHE DISTINCTIVE ET INSTINCTIVE.

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Le déclic, c’est la cinquantaine. Une horloge me dit que j’entame la dernière décade professionnelle et me pousse à me demander si je suis réellement en phase avec ce que je suis. Même si tout allait bien, je devais faire autrement pour donner du sens et de l’humanité à mon activité ». Voici comment Laurent Petit, chef du restaurant le Clos de Sens, résume le virage qu’il a pris en 2015. Son « cooking out » comme il l’appelle, consistant à assumer pleinement sa personnalité et sa sensibilité. Exit les produits qualifiés de « nobles », il se concentre sur son terroir avec une approche à 99 % locavore, végétale et lacustre grâce aux lacs d’Annecy, Léman et du Bourget qui l’entourent. Féra, racines d’endive, ail des bois, champignon Saumur, écrevisse, sarrasin... il travaille désormais en direct avec ses pêcheurs, maraîchers, affineurs, agrumiculteurs, cueilleurs. « Je vais beaucoup plus loin dans les relations pour comprendre les produits et les passionnés qui en sont à l’origine », confie le chef. Mes règles d’or sont : je ne discute aucun prix, je prends tout et je m’adapte. Ça libère ! La question était de savoir si la clientèle allait adhérer à des menus-surprises et à ma cuisine singulière

et décalée qui concentre les goûts des produits bruts. La réponse et oui, les gens veulent se régaler et se laissent cueillir ». Un sens de l’épure inspirée aussi par le Japon : « Là-bas, ils utilisent tout le poisson et révèlent ses saveurs intrinsèques. Ces voyages ont été une réminiscence du travail de boucher-charcutier de mon père qui faisait de même avec le cochon ». Ce parti pris sans concession a aussi touché les inspecteurs du guide Michelin puisqu’ils ont décerné en début d’année une troisième étoile à Laurent Petit. « Elles sont toutes magiques, reconnaît le chef dans un sourire, mais la première reste la plus belle, comme toutes les premières fois. Ce qui est beau, c’est le cheminement ». Ce cheminement avait démarré de manière classique. Son CAP de cuisine en poche, ce natif de Haute-Marne effectue des stages dans différentes maisons ; celui chez Michel Guérard à Eugénie-les-Bains constitue un « choc émotionnel culinaire ». « J’ai découvert qu’un simple cuisinier peut créer un lieu chargé d’émotions. À l’époque, en 1984, il parlait déjà de santé et de management ». C’est en 1992 que Laurent Petit ouvre, avec son

a LE CLOS DES SENS Menus de 128 à 210 € Ouvert du mardi soir au samedi soir (sauf jeudi midi) et le dimanche soir en juillet et août 13, avenue Jean Mermoz, Annecy-le-Vieux Tél. 04 50 23 07 90 www.closdessens.com

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épouse Martine, le Clos des Sens à Annecy-le-Vieux, dans un environnement de rêve pour ces fondus de randonnée. L’établissement prospère, s’étend, se complète d’un hôtel qui obtient 5 étoiles et en parallèle, le chef inaugure la brasserie ContreSens à Annecy puis reprend le Café Brunet voisin. vingt-trois ans après ces débuts, le changement a de fait était « violent ». « Il fallait tourner la page ». La révolution en cuisine a également engendré en 2017 un renouveau de la salle de restaurant, avec la part belle aux matériaux locaux, bruts jusque la vaisselle en poterie raku faite par un artisan du coin. Puis, en 2018, a éclos le jardin en permaculture, dans la continuité du jardin d’aromates : « Nous n’en sommes qu’aux balbutiements et mon jardinier me forme. Je pense que ma génération a déconné. On s’est éloigné de la vérité. Il faut revenir au bon sens paysan, à la micro-saisonnalité, à ce qui est devant nous. Je suis aussi à l’âge de la transmission. Mes équipes viennent cueillir des tomates mûres, voir le cycle naturel. Le b.a.ba ! ». Son objectif atteint, Laurent Petit a aujourd’hui envie d’approfondir sa quête d’authenticité et d’être un passeur.  



un chef au piano

Le jardin de Laurent Petit LA PA RCELLE PENTUE EN CONTR EBAS DE L’ÉTA BLISSEMENT ACCUEILLAIT JADIS DES VIGNES. AUJOURD’HUI, SA BONNE EXPOSITION PROFITE AUX PR ÈS DE 200 ESSENCES DE FRUITS, LÉGUMES, A ROM ATES, PL A NTES ET FLEUR S COM ESTIBLES DU JA R DIN EN PER MACULTUR E. Cet espace cultivé de 1 500 m 2 a été créé en 2018. Une suite logique et un aboutissement dans le cheminement de Laurent Petit vers plus d’authenticité, de proximité, ainsi que de transmission. L’approche en permaculture était une évidence puisqu’il s’agit de créer un écosystème sain et autosuffisant où vivent en harmonie plantes, micro-organismes, insectes, animaux et êtres humains.

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Comme le souligne Lionel Perron, le jardinier : « C’est une philosophie. L’idée est de tirer le meilleur parti du terrain grâce à un équilibre naturel. Nous avons par exemple installé un hôtel à insectes qui joue un rôle important dans le jardin. Un nichoir sur le pommier abrite des mésanges, gourmandes en asticots. Nous avons un système de récupération d’eau de pluie, les tomates poussent contre le mur pour bénéficier de l’inertie des pierres et nous plantons côte à côte les légumes complémentaires, comme les carottes et les poireaux, qui repoussent mutuellement les nuisibles de l’autre. On apporte uniquement des matières organiques, comme les déchets de cuisine qui sont déshydratés pour faire du compost ou le broyat de feuillus, pour une bonne fertilisation du sol ». Simple, basique !

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e l v

g s c t e egolarevue 44

o e u i -

artiste dans le ton JEAN-PHILIPPE AUBANEL, LA COULEUR DES SENTIMENTS  88 MARC DESGRANDCHAMPS, UN PEINTRE QUI FIGURE L’INSTANT  90

au fil de l’art LES RENDEZ-VOUS DE L’ÉTÉ  92 AU FIL DES FESTIVALS  94

à livre ouvert  96 NOS 3 BD COLORÉES POUR L’ÉTÉ

mur du son  97 QUATRE DISQUES QUI DONNENT DES COULEURS À L’ÉTÉ

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artiste dans le ton

Jean-Philippe Aubanel

La couleur des sentiments AUTEUR VINCENT FEUILLET

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DEPUIS LES ANNÉES 1970, JEAN-PHILIPPE AUBANEL EXPLORE LES TRAVERS DU MONDE ET DE L’ÂME HUMAINE À COUP DE COULEURS VIVES ORGANISÉES EN GRANDES PLAGES FIGURATIVES OU ABSTRAITES. EN EXPÉRIMENTATION CONTINUE, L’ARTISTE CALADOIS AFFIRME SON ORIGINALITÉ ET PRÉPARE UNE NOUVELLE ŒUVRE POUR LA BIENNALE D’ART CONTEMPORAIN DE LYON.

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Quiconque est allé au musée des Confluences se souvient de la toile L’éternité parfois s’éveille… à la fin du parcours de l’exposition permanente Éternités, visions de l’au-delà. Avec ses 140 crânes humains tous différents, ses couleurs vives, ses couches superposées et grattées, ses jeux de transparence et d’opacité, la gigantesque peinture, capte l’attention et ne laisse pas indifférent. Cette critique de l’ego face à une mort inéluctable résume à elle seule les quelque quarante années de création de l’artiste caladois Jean-Philippe Aubanel. « J’aime pousser les gens à aller au-delà des apparences, à saisir le sens profond de l’œuvre et à réfléchir à notre propre existence, explique le peintre. Pour chacune de mes créations, j’essaie de trouver un équilibre entre ironie et gravité, entre lumière et ombre. Je les imagine comme une métaphore de l’homme et de sa destinée ». La représentation de la figure humaine demeure un thème récurrent dans la production de cet admirateur des travaux de Freud et de Lacan. Ses souvenirs de voyages, son enfance au Portugal et sa passion pour les arts primitifs alimentent sa réflexion et illustrent le message transmis par ses peintures dont les ventes affolent les collectionneurs. Si le prix de base est estimé autour de 1 000 euros, pour un grand tableau, l’enchère peut facilement faire doubler, voire tripler la valeur. « Cette partie de mon métier ne me procure pas d’angoisses existentielles, tout comme la critique, indique l’artiste. Ceux qui ne comprennent pas mon œuvre, les déçus ou les frustrés, ce n’est pas mon problème ». Du côté du style, Jean-Philippe Aubanel revendique s’imprégner des maîtres de la modernité, comme Matisse, Gauguin et Asger Jorn, peintre danois, voire Chagall. Comme ces illustres références, le travail de la couleur occupe une grande partie du processus de création. « J’avoue, les personnages, les objets représentés servent un même désir, celui de peindre, confie l’artiste de 66 ans. Ce sont des prétextes, voire des supports dont j’use pour faire éclater les couleurs, mettre en place les formes ». Dans son atelier basé à Écully, Jean-Philippe Aubanel donne libre cours à ses expérimentations aussi bien sur des toiles blanches que du plastique ou du bois. Il aime travailler les pigments, la cire, le vernis, les surfaces goudronnais et la scarification de la matière. Mais aussi de nouvelles techniques au rouleau et de peinture « au carton, à l’arrache qui combinent la force du trait et la magie de l’aléatoire » lui permettent de renforcer l’insurrection et l’exaltation de ses toiles. « Je pense d’ailleurs avoir conservé de l’enfance le goût du jeu, révèle-t-il. La création est une aventure pleine de surprises, l’idée de départ est rarement le résultat final… ». Un plaisir ludique que le peintre transmet aujourd’hui aux étudiants de l’École nationale supérieure d’architecture et de l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Lyon. Diplômé de cette dernière au début des années 1970, il assure des cours pour « voir éclore les talents et rester au contact de la jeunesse ». Pour l’heure, Jean-Philippe Aubanel s’est attelé à une création destinée à la prochaine Biennale d’art contemporain de Lyon, programmée du 18 septembre au 5 janvier, sur le thème Là où les eaux se mêlent. 

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artiste dans le ton

Marc Desgrandchamps

Un peintre qui figure l’instant AUTEUR CHARLOTTE PIDOU  PHOTO DMKF, DIDIER MICHALET & KAREN FIRDMANN

À LA FOIS MONUMENTAL ET FRAGMENTÉ, TRÈS VIVANT ET PRESQUE ÉTHÉRÉ, L’UNIVERS PICTURAL DE MARC DESGRANDCHAMPS CAPTIVE ET S’APPRIVOISE. DE NOMBREUSES EXPOSITIONS PASSÉES ET À VENIR SONT CONSACRÉES À SES ŒUVRES DIALECTIQUES. RETOUR SUR LE PARCOURS FÉCOND DE CE PEINTRE ET GRAVEUR LYONNAIS.

a MARC DESGRANDCHAMPS www.galerie-lelong.com

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C’est dans son brut, mais plaisant atelier du quartier de Perrache que Marc Desgrandchamps s’adonne à son activité picturale. Un lieu imprégné depuis près de 20 ans par les odeurs d’huile et de gouache et enveloppé par des airs classiques, de jazz, de ska ou d’émissions radiophoniques, car l’artiste travaille en musique. « J’aime la qualité de vie de Lyon ; pour moi qui suis sensible au cadre, cette ville est au carrefour de sites très différents », confie ce natif de Sallanches qui a beaucoup bougé du fait de la carrière administrative de son père. Enfant, bien qu’il ne baigne pas dans un milieu artistique, la bibliothèque familiale est fournie en recueils de peintures qu’il se plaît à contempler. Par ailleurs, son goût pour le dessin fait germer l’envie d’une carrière dans la bande dessinée qu’il délaisse vite pour se tourner vers l’art moderne et le cursus des Beaux-Arts de Paris. « J’ai longtemps dessiné des représentations figuratives et narratives sur papier avec des craies grasses, se remémore Marc Desgrandchamps. La peinture me paraissait compliquée. J’ai peint ma première toile à 25 ans et j’ai depuis une constance, une forme de détermination qui fait que j’ai toujours un tableau en cours ». Sa première exposition collective importante se tient à la Maison de la culture de Saint-Étienne en 1985 : « J’étais proche d’artistes stéphanois et il régnait à l’époque une émulation autour du Musée d’art moderne et contemporain ». C’est là qu’il vend ses premières peintures, dont l’une fait partie de la collection de l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne. Un pas est franchi en 1995 quand la Galerie Zurcher lui consacre sa première exposition personnelle marquante et le représente. Cette collaboration va durer 20 ans ; la prestigieuse galerie parisienne assurant la diffusion de sa production auprès des collectionneurs. Au fil des années, ses petites et grandes toiles, ainsi que ses lithographies, supports qu’il affectionne, sont exposées au Musée d’art contemporain de Lyon, au Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg, au Musée des beaux-arts de Rennes, au Centre Pompidou, mais aussi en Allemagne et en Chine. Sa pratique picturale a connu des évolutions. « Car la matière bouge… Pendant une période, mes peintures étaient plus fluides, avec des dégoulinures, elle est aujourd’hui plus matérialisée », analyse Marc Desgrandchamps. Son univers est cependant peuplé de constantes, comme l’attention à la lumière, les personnages féminins et le site extérieur. L’artiste peint par étape, le fond, le lieu et les « figures décisives », jouant de la transparence et de la surimpression. « J’interroge le regard, plongé dans un monde que j’essaie d’appréhender : que perçoit-il ? Comment les choses apparaissent… Il m’est ainsi venu avec les années l’idée de rendre durable l’instant ». Ses œuvres s’inspirent de photographies, de films, de livres… « L’art se construit à partir de l’art et le point de départ est souvent un stimulus visuel, un contraste, un éclairage, notamment la lumière du sud », précise le peintre. D’où l’importance du bleu intense, entre ciel et mer, dans ses tableaux. Actuellement, des œuvres sont exposées à Leipzig. Marc Desgrandchamps prépare en outre une exposition pour septembre à la Galerie parisienne Lelong & Co, qui le représente désormais. Il réalise aussi les dessins d’un carnet de voyages sur Barcelone pour la marque Vuitton, à paraître en 2020. 

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au fil de l’art MA SENSATION / JUSQU’AU 22.09 Contempler avec les mains

© CARPEAUX © LYON MBA-MARTIAL COUDERETTE

Oubliez la règle maintes fois martelée « ne pas toucher » pour devenir un autre visiteur et vivre une nouvelle expérience sensorielle, voilà ce que propose l’expo itinérante « L’art et la matière. Prière de toucher ». Conçue par les musées Fabre de Montpellier et du Louvre, cette expo singulière s’est appuyée sur l’approche de personnes déficientes visuelles pour inventer une nouvelle pratique tactile. Des reproductions de sculptures de cinq musées des Beaux-Arts de France sont ainsi à admirer au gré de quatre modules : voir autrement, voir avec son corps, prière de toucher et l’atelier du sculpteur. On peut aussi choisir une visite avec un audioguide, avec un médiateur, une personne déficiente visuelle ou encore en binôme les yeux bandés.   CP MUSÉE DES BEAUX-ARTS 20, place des Terreaux, Lyon 1er Tél. 04 72 10 17 40 www.mba-lyon.fr

MON EXPO / JUSQU’AU 22.09 La réclame, tout un art

© MAD PARIS JEAN THOLANCE

Avec « Coup de pub – Graphisme et publicité en France dans les années 1930 », le musée d’Art moderne et contemporain de Saint-Étienne met en lumière le boom de la communication et de la publicité moderne. Un retour étonnant dans l’entredeux-guerres où pullulent affiches, enseignes lumineuses, plaques émaillées, packaging, prospectus, catalogues vantant les mérites de la grande distribution, de produits industriels ou de savoir-faire d’entreprises avec des personnages devenus cultes. Des outils bien pensés, voire artistiques pour certains, réalisés par des dessinateurs et affichistes de talent, qui envahissent l’espace public et petit à petit la sphère privée.   CP MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN 42, rue Fernand Léger, Saint-Priest-en-Jarez Tél. 04 77 79 52 52 mamc.saint-etienne.fr

MON PARCOURS / DU 06.07 AU 15.09 Galerie à ciel ouvert

Initié par Bonlieu scène nationale, Annecy Paysages transforme les espaces citadins grâce à une trentaine d’installations artistiques et paysagères. En déambulant dans les Jardins de l’Europe, le parc Charles Bosson et le centre historique, promeneurs et curieux croisent le Living Pavilion, jardin inversé du studio de design newyorkais Behin Ha, le potager en libre-service Place aux vers du collectif Cultures urbaines ou encore la sphère végétalisée géante Dérive des rives de Jean-Philippe Poirée-Ville. Pour cette 2e édition, la manifestation s’ouvre avec La grande balade. Au programme : pique-nique, concerts et installations de feu.   CP

© ERIKS BOZIS

ANNECY PAYSAGES Annecy www.annecy-paysages.com

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au fil de l’art MA CURIOSITÉ / TOUTE L’ANNÉE Rembrandt, le graveur

© D.GUILLAUDIN POUR LE FONDS GLENAT

Dans la pénombre des anciens parloirs du couvent Sainte-Cécile, soixantedouze gravures et eaux fortes du peintre néerlandais Rembrandt sont exposées au public par roulement. Visibles jusqu’à l’automne, les trente-six premières estampes sélectionnées, parfois à peine plus grandes qu’un timbre poste, ont été regroupées en six grandes thématiques – nus, scènes mythologiques ou encore autoportraits – et présentées chronologiquement pour souligner l’évolution de la technique d’aquafortiste du maître néerlandais. Les visiteurs disposent de loupes pour admirer la finesse du travail présenté par cet artiste mort il y a 350 ans.   CABINET REMBRANDT Du mardi au samedi, de 10 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30 Couvent Sainte-Cécile 37, rue Servan, Grenoble

MON ONE-WOMAN SHOW / DU 17 AU 21.09 Florence Foresti is back !

Epilogue, le nom du 6e spectacle de Florence Foresti, interpelle. Mais les premières minutes rassurent vite… le mot désigne, non pas une fin, mais le fait de s’ingénier à des critiques ponctuées de moult détails et à des commentaires longs et superflus. Épiloguer quoi ! Dans cet exercice, la Lyonnaise est comme un poisson dans l’eau. Son humour et ses sujets n’ont pas pris une ride. Elle dissèque l’irruption des nouvelles technologies dans les quotidiens, l’invasion de la culture américaine du Black Friday à Thanksgiving, le charme masculin surestimé ou encore le récit d’un dimanche à Ikea. Jouissif comme toujours !  VF

© DR

FLORENCE FORESTI, EPILOGUE Bourse du travail, 205, place Guichard, Lyon 3e

MON OPÉRA / JUSQU’AU 1er JUILLET Avant tout populaire

Avec son Barbe-Bleue, Offenbach tourne en dérision le célèbre et cruel conte de Charles Perrault. Il s’en donne à cœur joie pour faire de ce Barbe-Bleue fainéant et fanfaron une caricature des parvenus du Second Empire. Onirique, caustique, adepte du décalage comique et des gags visuels, le style du metteur en scène Laurent Pelly, qui puise son inspiration dans le cinéma et la bande dessinée comme dans la culture classique, bouscule à son tour les grands compositeurs et se marie à merveille avec la fantaisie d’Offenbach. À noter que les décors de cette création sont signés Chantal Thomas. Bref, de l’opéra populaire, accessible et pas ennuyeux !   VF © CHANTAL-THOMAS

BARBE BLEUE Opéra de Lyon De 10 à 108 € 1, place de la Comédie, Lyon 1er Tél. 04 69 85 54 54 www.opera-lyon.com

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au fil des festivals MON VOYAGE NORDIQUE / DU 04 AU 07.07 Le son de Belfort

Le grand rassemblement musical 100 % associatif de l’Est va encore faire rimer concerts mémorables avec développement durable. Pour sa 31e édition, les Eurockéennes convient sur la somptueuse Presqu’île de Malsaucy les légendes du rock – Slash, Interpol ou Weezer –, celles du reggae – Alpha Blondy – et celle du hip-hop avec Suprême NTM. Les 4 scènes sont aussi occupées par les talents pop, rap, électro, rock du moment avec Angèle, Petit Biscuit, Jain, Nekfeu, Jeanne Added ou encore Idles.   CP

© MATTHIEU VITRE

LES EUROCKÉENNES Presqu’île du Malsaucy, Sermamagny www.eurockeennes.fr

MON ÉVASION A DEUX PAS / DU 11 AU 14.07 Méfiez-vous des eaux calmes…

La paisible esplanade du lac du Bourget est chamboulée chaque mois de juillet par le déferlement de vedettes internationales et de festivaliers euphoriques. Place à Musilac, l’incontournable rendez-vous pop-rock de la région qui, cette année encore, frappe fort. À déguster en plein air les prestations grandioses (si tout va bien) de : Franz Ferdinand, Morcheeba, Shaka Ponk, Scorpions, Ugly Kid Joe, Thirty seconds to Mars, Garbage, Boulevard des airs, IAM, Columbine, Lou Doillon et bien d’autres. Le versant décibels et foule grisée sied bien à la paisible Riviera des Alpes.   CP

© DAVID EDWARDS

MUSILAC Esplanade du lac, Aix-les-Bains www.musilac.com

MON ENVIE DE CIRQUE / DU 25.06 AU 08.07 Roulements de tambour

Sur les pistes de la 25e édition du Festival des 7 Collines, 19 compagnies internationales interprètent des spectacles et créations inédites. L’événement stéphanois dévoile les richesses du cirque, de la danse et de la musique contemporaines. Le Québec est sur le devant de la scène avec 4 compagnies inventives, dont les fameux 7 doigts de la main qui invitent à un étonnant voyage en train dans « Passagers », ou Machine de Cirque qui livre une folle plongée dans la création artistique dans « La galerie ». On applaudit aussi la danse énergique de la compagnie ivoirienne N’Soleh et la performance des Australiens de Casus, chef de file du cirque contemporain.   CP © EINARKLING ODENCRANTS

FESTIVAL LES 7 COLLINES Saint-Étienne www.festivaldes7collines.com

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au fil des festivals MON DANCEFLOOR A BARCELONE / LE 13.07 Puissante vague d’électro

Plage immense, soleil brûlant, rythmes festifs et ambiance endiablée, un cocktail estival à déguster lors du Barcelona Beach Festival, l’une des plus importantes productions de musique électro d’Europe. De 16 h 30 à 6 heures du matin, Platja de la Pau, la plage située à proximité de Port Fòrum, se transforme en un gigantesque dancefloor ambiancé par une myriade de DJs issus de la scène internationale électro dance music. Têtes d’affiche de cette édition 2019 : les Français David Guetta et DJ Snake, le Néerlandais Armin Van Buuren, le Suédois Alesso… Au total, quinze artistes se succéderont jusqu’au petit matin sur l’unique scène se dressant au-dessus de la plage pour un spectacle sonore et visuel de haute volée.   © HARA AMORÓS

BARCELONA BEACH FESTIVAL Platja de la Pau, Barcelone (Espagne) bcnbeachfestival.com

MES WEEK-ENDS A BOOM / 19—21.07 & 26—28.07 Totalement fous !

Question fête, le plat pays s’y connaît ! Avec sa programmation de la crème des DJs, le design incroyable de ses scènes, les productions spectaculaires et les surprises insolites… le festival Tomorrowland ne déroge pas à la règle et met sens dessus dessous la ville de Boom. Durant deux week-ends non-stop, les fêtards et amateurs de musique électro, house et techno sont invités à s’immerger dans un monde magique et mythologique totalement fou. Cette année, à l’occasion de ses 15 bougies, le festival adopte pour mot d’ordre la maxime suivante : Live today, love tomorrow, unite forever. Un beau message que The Chainsmokers, Carl Cox et autres A$AP Rocky transmettront aux 200 000 spectateurs attendus. 

© JULIEN DUVAL

TOMORROWLAND Centre récréatif De Schorre, Boom (Belgique) www.tomorrowland.com

MON COUTEAU SUISSE / DU 23 AU 28.07 Diversité musicale

© PALÉO -NICOLAS PATAULT

Les icônes new wave de The Cure, embarquées dans une tournée best of à l’occasion de leur 40e anniversaire, seront l’attraction rock de cette 44e édition du Paléo. La bande à Robert Smith sera en belle compagnie aux côtés du duo hip-hop électro Twenty Øne Piløts, de la pop suave de Lana del Rey, la folk de Lou Doillon et du rock endiablé de Shaka Ponk. Côté francophone, la programmation ne souffre pas de la comparaison : le rockeur-poète Hubert-Félix Thiéfaine, l’insaisissable M, la pop enjouée d’Angèle ou encore le rap familial de Soprano illustrent la belle diversité de style de la scène musicale hexagonale. Chaque soirée aura en outre son lot de découvertes avec un Village du monde 100 % québécois, occasion de réentendre Robert Charlebois, Les cowboys fringants et Cœur de pirate.  

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PALÉO FESTIVAL Plaine de l’Asse, Nyon (Suisse) www.paleo.ch

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à livre ouvert

Nos 3 BD colorées pour l’été PAR  CHARLOTTE PIDOU

Les Vieux Fourneaux Wilfrid Lupano / Paul Cauuet

Malaterre Pierre-Henry Gomont

Nymphéas noirs Fred Duval / Michel Bussi / Didier Cassegrain

Dargaud

Dargaud

Dupuis

Si vous êtes passés à côté de ce phénomène BD adapté l’été dernier au cinéma, la période des vacances est parfaite pour rattraper votre retard et faire connaissance avec Pierrot, Antoine et Émile. Ces trois larrons septuagénaires copains comme cochons depuis l’enfance gagnent à être connus. Déjà 5 tomes narrent les aventures savoureuses de ces papis aux tempéraments trempés. Entre l’anarchiste, le bourlingueur, l’ancien syndicaliste et la petite-fille de ce dernier, la vie est trépidante de Paris au Sud-Ouest. On navigue sur un air tragicomique entre les flash-back dans les années 50 et notre époque.   CP

Gabriel Lesaffre ne supporte pas l’autorité. Il écoute ses envies et est épris de liberté. Subjuguée par la jeune Claudia, il l’épouse, ils ont 3 enfants, il se « range » jusqu’à ce que se vieux démons ressurgissent. Il disparaît pendant 5 ans, s’installe en Afrique puis revient et emmène ses deux aînés en Afrique Équatoriale. Ravis de cette expérience incroyable, les ados sont vite rattrapés par la réalité et la personnalité fantasque de leur père.   CP

Le scénariste Fred Duval a transposé en bande dessinée le roman culte de Michel Bussi. L’histoire se déroule à Giverny, petite ville de Normandie chère à Monet où il a peint sa série de Nymphéas. On suit la vie de trois femmes, une petite fille douée en peinture, une séduisante institutrice et une vieille dame au courant de tout. Dans ce charmant cadre survient le meurtre d’un notable, s’ensuit une palpitante enquête menée par deux inspecteurs aux méthodes différentes. Secrets, drames, énigmes, illusions, passé et présent s’entremêlent et on se laisse surprendre avec délice.   CP

POURQUOI J’AI AIMÉ CETTE BD En commençant par la mort de ce héros flamboyant puis en revenant sur sa vie mouvementée, Pierre-Henry Gomont saisit le lecteur, qui ne décroche plus de ce destin étonnant. Le sens du récit,

POURQUOI J’AI AIMÉ CETTE BD

POURQUOI J’AI AIMÉ CETTE BD

les couleurs vives, la végétation luxuriante et les différences am-

Si l’on craint parfois les adaptations d’un livre qu’on a dévoré, pas

on s’attache forcément à ces personnages hauts en couleur servis

biances immergent au plus près des personnages. On s’attache

de déception ici. On est captivé par l’univers grâce aux délicats dessins

par des dessins très expressifs et des dialogues sentis et vraiment

à ce « beau salaud » et on lit en filigrane les fêlures des relations

de Didier Cassegrain évoquant en finesse l’impressionnisme. C’est

drôles, sur fond d’évolution sociale et sociétale. Comme dans toute

père-enfant et de l’adolescence.

esthétique et toujours aussi prenant du côté de l’intrigue.

bonne série, les secrets de chacun se révèlent au fil des tomes.

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mur du son

Quatre disques qui donnent des couleurs à l’été PAR  VINCENT FEUILLET

Bleue Keren Ann

Yellow Hugo Barriol

Chocolat Roméo Elvis

Hurts 2B Human Pink

Polydor

Naïve

Barclay

Jive epic

Nourrie de ses différentes origines – elle est née en Israël, a grandi aux Pays-Bas et vit en France – Keren Ann est devenue au fil des années une figure du folk. Intimiste et sensuel, son nouvel album, entièrement chanté en français, est placé sous le signe de l’eau. Bleue compose une mélodie des sentiments qui coule d’un titre à l’autre, d’un Fleuve doux à une Île prison jusqu’à Nager la nuit. Sirène languissante, Keren Ann pose sa voix sur des arrangements épurés, les cordes caressant sans griffer, les violons amplifiant la mélancolie, le piano sachant rester discret, la basse se faisant hypnotique.   VF

Une guitare sèche, une voix, une barbe fournie et des histoires à raconter... Voilà comment se présente Hugo Barriol, révélation folk de ce début d’année. Ce jeune Stéphanois a commencé à chanter dans les couloirs du métro parisien, où la maison de disques Naïve le repère, juste après avoir remporté un trophée au Métro Music Awards. Deux ans se sont écoulés jusqu’à la parution de Yellow, son premier album aux sonorités folk et acoustiques, nappées d’électro. Douze titres où le musicien livre ses peines et ses espoirs, sans artifices ni détours, dans la langue de Shakespeare. Un choix dicté par la musique folk, mais aussi par sa volonté de toucher un large public.   VF

Une façon de situer Roméo Elvis aujourd’hui est de le présenter comme « le frère de », puisqu’il est le frère de la chanteuse Angèle, celui en combinaison de ski au bord de la mer dans le clip de Tout oublier. Le jeune rappeur belge publie à son tour son premier album. Ce Chocolat est gourmand : 19 titres éclectiques où le rap sombre de Malade ou de 3 étoiles côtoie des chansons plus personnelles, comme Solo, En silence et Belgique Afrique. Sans compter les quatre featurings, dont un avec M sur le morceau Parano, et un autre avec Damon Albarn de Blur sur Perdu, le titre final de l’album.   VF

Déjà 20 ans de carrière solo pour Pink ! Depuis ses débuts, la chanteuse américaine a su traverser les époques et se construire une discographie cohérente. Pour son 8e album studio, elle explore de nouvelles couleurs musicales en multipliant les featurings, traduisant ainsi son envie d’éclectisme : au fil des titres, sa voix se mêle avec celles du groupe électro Cash Cash, de la star country Chris Stapleton, ainsi que de la sensation R’nB Khalid. Côté composition, la chanteuse Sia et le leader du groupe Imagine Dragons, Dan Stevens, apportent leurs touches pop et rock dans la musique gouailleuse et fun de la chanteuse   VF

POURQUOI J’AI AIMÉ CET ALBUM

POURQUOI J’AI AIMÉ CET ALBUM Au fil de l’écoute, on sent que Roméo Elvis

POURQUOI J’AI AIMÉ CET ALBUM

orchestrale, folk intimiste et échos jazzy. Elle

POURQUOI J’AI AIMÉ CET ALBUM

s’amuse et impose sa singularité : celle d’un

Pink continue de voir la vie en rose ! Elle dé-

transporte dans un univers rare, à contre-cou-

Guitares folk entraînantes, voix chaude et douces

Belge de 26 ans qui participe au nouveau souffle

tient toujours les formules magiques pour faire

rant de la musique actuelle et de cette musique

mélodies composent ce premier album lumineux

du rap francophone, avec sens de la mélodie et

des morceaux terriblement efficaces. Musiques

électronique qui a pris le pouvoir. En revenant

et chaleureux, comme l’évoque son titre. De Mil-

sans biceps et postures bling-bling. Il chante

entraînantes et messages positifs, on reste

aux sources et au français, Keren Ann fait cha-

lion years, né d’une escapade dans la nature,

la Belgique d’aujourd’hui et d’hier sans artifice.

en terrain connu sur ce 8e album, même si l’envie

virer les cœurs.

à Always, inspiré par le décès d’une amie voya-

de renouveau se fait sentir sur Hustle et son côté

geuse, les 12 morceaux se suivent dans une belle

rétro très années 1960’s.

Keren Ann nous embarque dans un voyage pop

cohérence. Des textes mélancoliques portés par une musique folk solaire. La bande-son idéale pour bercer nos belles soirées d’été.

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ego & co

44

NUMÉRO

ours

egolarevue 70, rue Édouard Herriot – 69002 Lyon www.egolarevue.com Directrice de la publication & meneuse de revue

Sophie Ajello, sophie@egolarevue.com Tél. 04 72 41 71 72

ÉTÉ 2019

Rédactrice en chef

Nancy Furer, nancy@nf2.fr Rédaction

Vincent Feuillet, Nancy Furer, Charlotte Pidou

egolarevue est une revue trimestrielle éditée par les Éditions Delta Capital de 10 000 € RCS Lyon 844 548 073

1, quai Jules Courmont, 69002 Lyon Tél. 04 72 98 07 90 www.nf2.fr

Numéro 44  été 2019 Dépôt légal  2019

Direction artistique & réalisation

Kojak – bureau de création 4, rue Jacques Stella, 69002 Lyon Tél. 07 87 26 39 83 www.kojak-design.com

Imprimerie FOT — France

PHOTOGRAPHIE DE COUVERTURE Didier Michalet & Karen Firdmann, DMKF

Production photos

Didier Michalet & Karen Firdmann – DMKF 11, place Carnot, 69002 Lyon Tél. 04 78 42 02 16 www.dm-kf.com Publicité

Sophie Ajello sophie@egolarevue.com

La reproduction même partielle des articles et illustrations publiés dans egolarevue est interdite.

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