Horeca Journal n°69 Septembre 2015

Page 1

Une enquête menée auprès de 429 hôtels et bed & breakfast en Belgique a permis de mettre le doigt sur la relation d’amourhaine qu’entretiennent les hôteliers et les agences de voyages en ligne (online travel agencies, OTA). Les OTAs génèrent énormément de réservations et remplissent les chambres en last-minute, mais leur influence devient telle, que les hôteliers ont le sentiment qu’on leur a pris les clés de leur établissement.

➜ I P.1

Quand le vin brise son image élitiste

Une chaîne alimentaire sûre, tout le monde y trouve son compte

Les OTAs remplissent les chambres mais deviennent tout-puissants

Depuis 2000, l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) surveille la sécurité alimentaire dans notre pays. Aujourd’hui, cette surveillance passe notamment par des contrôles, 17.000 par an en ce qui concerne le secteur horeca. ➜ P. 14

Autrefois réservé aux connaisseurs, le vin tend aujourd’hui à se démocratiser : tout le monde – ou presque – conserve au moins quelques bouteilles chez lui, sans pour autant posséder toute une cave. Et si le consommateur lambda a souvent des connaissances limitées en la matière, il est en revanche curieux d’en apprendre davantage. ➜ P. 18

➜ P. 4

Ho.Re.Ca Vlaanderen Horeca Vlaanderen HoReCa

JOURNAL KRANT

Nr 6903 - september 2015 Nr - februari 2009

Nr 69 - septembre10 2015 Verschijnt 10 keer per per jaar jaar Verschijnt keer 10 numéros par Oplage: an 31.300 Oplage: 28.100 TIRAGE: V.U.31.300 Filip V.U. Vanheusden Jan De haes E.R. Filip vanheusden Horeca Marketing Marketing Horeca Horeca Marketing Anspachlaan 111 bus 4, 4, 1000 1000 brussel brussel Anspachlaan bus BLVD. Anspach 111, 1000111 bruXELLES www.horecavlaanderen.be www.fedhorecavlaanderen.be www.horecabruxelles.be Afgiftekantoor: Mechelen Mechelen www.horecawallonie.be Afgiftekantoor: bureau d’émission: Malines

De officiële krant van fédérations de federaties Ho.Re.Ca Vlaanderen, Brussel enWallonië Wallonië HoReCa Vlaanderen, Brussel en le journal officiel des horeca Bruxelles, wallonie et flandre

« Airbnb », « Eat with », « Uber »…

Jusqu’où va aller la tendance « NO RULES » ? collaboratives pour la seule ville de Barcelone. Soit presque le double de l'offre conventionnelle. Dérapages ? En dépit d’un marketing et d’une image travaillée, les dérapages se multiplient sur les plateformes en question.

© shutterstock

Face aux plateformes comme « Uber », « Air Bnb » et « Eat With », il faut mettre en place une politique claire et ferme pour assainir ce marché qui menace les emplois Horeca.

des règles de sécurité, propreté et hospitalité, avec les coûts qui les accompagnent et ne paient évidemment pas les cotisations notamment les charges sociales et fiscales.

Plateforme communautaire ? « Air Bnb », « Eat with » ou « Uber » – pour les plus connus, sont toutes, des plateformes communautaires de location/réservation de logements, restauration ou de taxis entre particuliers. Un particulier peut y partager sa maison, un dîner ou sa voiture avec un autre pour les vacances, un soir ou une plus longue durée. L’ensemble contre paiement. Toutes ces tendances différentes dans leur offre ont un point commun : la tendance « NO RULES », l’absence de règles ou dérégulation !

Concrètement, une plateforme communautaire ne prend donc aucune responsabilité sur la qualité, la sécurité ou les services offerts dans l’offre qu’elle propose. Tout le travail en revient au particulier qui loue ou vend, son bien, sa maison, son service de voiture ou un dîner. Il n’y a donc aucune garantie de résultat !

Tendance « pas de règles » ? En théorie, les plateformes communautaires comme « Air Bnb » se présentent comme de joyeux groupes de personnes, désintéressées, qui permettent le plus simplement du monde une bonne communication entre l’offre et la demande, pour la plus grande satisfaction de tous. Dans la pratique, la réalité est tout autre. Ils ne sont soumis à aucune

Des plateformes qui se développent ? Dans le même temps, ces plateformes explosent en termes d’offre et d’investissement. Air Bnb, par exemple, valorisé à 25 milliards de dollars, bénéficie d’une progression de 100 %. L'offre pour les locations touristiques entre particuliers est là aussi énorme et a dépassé en 2014 celle des hôtels et des autres types d'hébergements traditionnels en Espagne, selon une étude réalisée par l'organisation professionnelle des hôteliers espagnols. À titre d’exemple, plus de 137.000 lits sont recensés sur les plateformes

3 problèmes sont les plus fréquents : – Maison en danger : certains propriétaires se retrouveraient avec une maison, dans tous ses états, sac de poubelles dans l’escalier, vomi dans les toilettes et murs abîmés. – Arnaque au client : Des clients seraient tombés sur des magnifiques propriétés, pas chères, qui disparaissent aussitôt le paiement effectué. Le tout avec l’impossibilité de récupérer son argent. – Propriétés fantômes : d’autres clients encore se retrouveraient face à des propriétés qui n’existent que sur le site et non dans la réalité ou se retrouvent devant des propriétés porte close. – Une seule question perdure : à quand une régulation et des règles claires à ce désordre ? Une politique du deux poids/ deux mesures ? Dans les faits, face à ces plateformes communautaires qui ne payent pas les nombreuses charges et frais administratifs prévus par la loi, le secteur Horeca est impuissant. Ces établissements classiques comme un hôtel, un taxi ou un restaurant devraient, selon la logique de dérégulation des plateformes communautaires, offrir des dîners/ locations de biens ou taxis à bas prix. Le tout en payant des charges sociales/fiscales, les coûts de sécurité, du personnel et une licence/ droit d’exploitation ou autre… En une phrase ces commerces devraient-ils devenir bas de gamme ou disparaître ? Il faut donc mettre en place une politique claire et ferme pour assainir ce marché qui menace les emplois Horeca. Et non une politique qui permet à certains, ce qu’elle interdit à d’autres.

Des règles à clarifier d’urgence ? Comment ? L’exemple de la Catalogne ! Et en région bruxelloise ? Les choses commencent pourtant à changer pour ces plateformes. En Catalogne, par exemple, les particuliers qui louent des chambres à travers des sites internet sont soumis à 3 règles : 1. Location limitée à deux chambres au maximum et à quatre mois par an. 2. S'acquitter d'une taxe de 0,65 centimes d’euro par nuit pour les logements situés à Barcelone et 0,45 centimes d’euro pour ceux situés hors de la ville. 3. Le propriétaire devra informer les autorités locales de l'usage touristique de son logement et il devra y passer la nuit durant le séjour des locataires. Ce mois-ci le gouvernement bruxellois semble vouloir remettre de l’ordre avec un arrêté qui réglemente la location d'hébergements touristiques. L’objectif étant de prendre en compte

les nouvelles technologies et garantir un service de qualité. Malheureusement, il semblerait que ces nouvelles règles soient limitées à la Région bruxelloise, qu'elles ne fixent pas de limite au nombre de chambres ou à la durée et ne prennent pas en compte les charges sociales et fiscales, auxquelles le secteur Horeca est soumis ! Pour héberger un touriste, il faudra donc à l’avenir : 1. se faire connaître, en se signalant auprès de la structure touristique bruxelloise. Vous recevrez alors un numéro d'enregistrement. 2. respecter des normes comme la conformité du système électrique. 3. Être contrôlé par les agents de l'Inspection économique. Il s'agira alors d'une nouvelle catégorie avec celle des hôtels, appart-hôtels, résidences de tourisme, hébergements chez l'habitant, hébergements de tourisme social et campings. Suite à la page 2

Parasols costauds. Service solide.

ATUIT R G L I E CONS PLACE SUR

www.symoparasols.com

suivez-nous sur

Tél.: 050 32 07 95 • info@symoparasols.com


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.
Horeca Journal n°69 Septembre 2015 by Elma multimedia - Issuu