Horeca Journal n°75 avril 2016

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Virginie Saverys, Wine Lady of the Year Foodprint désigne la Wine Lady of the Year pour la deuxième fois. Cette année, l’honneur échoit à Virginie Saverys, fille de la principale famille d’armateurs en Belgique. Elle est devenue actionnaire unique d’Avignonesi, un domaine viticole toscan. ➜ P. 9

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Décoration intérieure : accessibilité et intemporalité

Misez sur la sécurité routière, rejoignez BackSafe ! Après avoir labellisé les festivals wallons, l’Agence wallonne pour la Sécurité routière vient de lancer le label BackSafe dans l’Horeca en collaboration avec la Fédération HoReCa Wallonie. ➜ P. 6

Les modes de consommation traditionnels des boissons et de la nourriture disparaissent petit à petit. Résultat : les restaurants et cafés classiques sont parfois confrontés à des difficultés. Les nouvelles tendances horeca vont de pair avec de nouveaux concepts de décoration d’intérieur. ➜ P. 16

Ho.Re.Ca Vlaanderen Horeca Vlaanderen HoReCa

JOURNAL KRANT

Nr- 75 - april 2016 Nr 03 februari 2009 Nr 75 - Avril10 2016 Verschijnt keer Verschijnt 10 keer per per jaar jaar 10 numéros par Oplage: an 31.300 Oplage: 28.100 TIRAGE: V.U.31.300 Filip Vanheusden V.U. Jan De haes E.R. Filip vanheusden Horeca Marketing Horeca Marketing Horeca Marketing Anspachlaan bus Anspachlaan 111 bus 4, 4, 1000 1000 brussel brussel BLVD. Anspach 111, 1000111 bruXELLES www.horecavlaanderen.be www.fedhorecavlaanderen.be www.horecabruxelles.be Afgiftekantoor: www.horecawallonie.be Afgiftekantoor: Mechelen Mechelen bureau d’émission: Malines

De officiële krant van fédérations de federaties Ho.Re.Ca Vlaanderen, Brussel enWallonië Wallonië HoReCa Vlaanderen, Brussel en le journal officiel des horeca Bruxelles, wallonie et flandre

Un nouveau code de conduite pour les cafés

Contrats de brasserie : les Pays-Bas et la Belgique harmonisent leurs codes Une plus grande liberté pour les patrons de café, de conduite une formation obligatoire pour les débutants

Les Pays-Bas et la Belgique vont réfléchir à un moyen d’harmoniser leurs codes de conduite en matière de contrats de brasserie. Heineken souscrit pour sa part au code de conduite belge, a indiqué le Ministre de l’Économie Kris Peeters. Les Pays-Bas possèdent un code similaire pour le secteur de l’horeca et des brasseries. « Nous avons décidé de réfléchir à un moyen d’harmoniser nos codes de conduite », affirme le Ministre Kris Peeters. Le Ministre CD&V appelle les villes et communes à prendre le train en marche. « La popularité du code de conduite jouera en faveur de la protection des PME et de la création d’une situation équitable dans le secteur mais les villes et communes doivent, elles aussi, rejoindre le mouvement », souligne Kris Peeters. De ce fait, les règles du code de conduite

© Michael De Lausnay

Un nouveau code de conduite concernant les contrats d’achats de boissons est entré en vigueur. Les patrons de café jouissent désormais d’une plus grande liberté et les débutants, d’un meilleur encadrement. Le 22 décembre 2015, FED. Ho.Re.Ca Vlaanderen, FED. Ho.Re.Ca Bruxelles, la Fédération HoReCa Wallonie, Les Brasseurs Belges et la Fédération belge des distributeurs de boissons ont signé un code de conduite destiné à assouplir les contrats de brasserie. Ceux-ci concernent plus de 60 % des patrons de café. Le nouveau code de conduite réprime les excès les plus flagrants en la matière. Les entrepreneurs obtiennent davantage de liberté, de transparence et de sécurité juridique. Le secteur des cafés enregistre des chiffres de faillite extrêmement élevés. Son taux de défaillance s’élève à 4,6 %, la moyenne

belge, tous secteurs confondus, ne dépassant pas 1,3 %. Malgré tout, plus de mille entrepreneurs décident chaque année d’ouvrir un café. Le nouveau code de conduite augmentera sensiblement leurs chances de réussite.

La formation est destinée à maximiser les chances de réussite des patrons de café débutants Formation Du côté des débutants, le changement le plus important consiste en l’obligation, pour tous ceux qui décident de signer un contrat avec un distributeur de boissons ou une brasserie, de suivre une formation préalable.

Celle-ci est destinée à maximiser les chances de réussite des patrons de café débutants. Elle se compose de plusieurs modules : formation générale pour les starters, fixation des prix, fiscalité, gestion sociale, sécurité alimentaire, bar basics et formation pour devenir « Maître Serveur de Bière » avec brevet à la clé. La formation n’est pas obligatoire pour les entrepreneurs qui ne signent pas de contrat d’achat de boissons mais reste recommandée. Information précontractuelle Autre nouveauté, l’obligation faite aux brasseurs et aux distributeurs de boissons de fournir des informations précontractuelles suffisantes. L’entrepreneur dispose alors de quatorze jours pour faire évaluer le contrat par un tiers. Une avancée importante car de nombreux débutants se laissent entraîner et signent trop vite.

s’appliqueraient également aux concessions qu’elles octroient aux entrepreneurs horeca, lesquels bénéficieraient dès lors de la couverture offerte par le code. Eddy Deketelaere, exploitant d’un café culturel en concession, se demande si cette carte est vraiment jouable. « Chaque ville et commune possède son règlement et sa vision en matière de concessions. Il est d’ores et déjà difficile de les louer à des particuliers, l’ajout d’un code de conduite ne fera que compliquer la donne. Mais j'applaudis la professionnalisation du secteur cafetier et si les villes et communes renonçaient à allouer leurs concessions à des brasseries, ce serait une bonne chose. Et dans le cas contraire, obliger les brasseries à signer un code de conduite serait tout aussi positif. » Katia Belloy

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Quand on (nous) prend le couvert à la sauce « Über » ! Depuis quelques semaines, le concept « Menu Next Door » ne cesse de faire parler de lui, notamment suite aux contrôles réalisés par l’AFSCA aux domiciles et dans les cuisines de quelques-uns de ces chefs « amateurs » adhérant au système. Tout comme « Über » ou encore « Airbnb », « Menu Next Door » et le modèle économique dans lequel il s’inscrit, consistent en une (r)évolution face à laquelle les autorités peinent à légiférer. Loin d’être opposés à l’émergence d’une économie basée sur le partage et sur la collaboration, nous mettons surtout l’accent sur l’aspect commercial et professionnel qu’a pris ce phénomène. En effet, chaque jour, « Menu Next Door » usurpe une terminologie et l’accès à une profession légalement réglementée : celle de restaurateur. Au-delà d’une certaine limite, largement dépassée dans le cas présent, nous ne pouvons plus parler de services ou d’échanges entre voisins, ni de marginalité ou d’amateurisme mais bien d’une appropriation d’un métier relevant d’un secteur où les contraintes sont diverses et les réglementations toujours bien trop nombreuses. Une maxime célèbre énonce que « Nul n’est censé ignorer la loi » ; il est évident que cette phrase s’applique à tous les domaines et y compris aux formes diverses de cette économie dite « collaborative ». Oui, il existe des réglementations spécifiques liées au secteur de la restauration, que nous, restaurateurs confirmés et enregistrés, respectons. Oui, ces mêmes réglementations doivent être respectées par ces cuisiniers « amateurs » répréhensibles en matière de protection du consommateur. En effet, le respect des normes que nous invoquons n’a pas pour objectif de fustiger « Menu Next Door » mais a pour but d’insister sur l’existence de règles sectorielles spécifiques – imposées aux restaurateurs ou encore aux hôteliers pour l’hébergement touristique –, par souci de protection du consommateur. Plus que jamais, le consommateur est aujourd’hui libre de choisir où il veut « investir » à bon escient son argent. S’il préfère se rendre chez un voisin pour obtenir son repas, attiré par l’aspect « bon marché » ou par le fumet des mets, la démarche n’en reste pas pour autant exempte de risque sanitaire et un « Bon appétit » peut très vite se changer en « Bonne chance »… ! Dans ce sens, la démarche de l’AFSCA est assurément légitime. En veillant à l’enregistrement des cuisiniers amateurs promus

Un plan fiscalité minimale en préparation ! Airbnb, Flavr, ListMinut ou MenuNextDoor, autant de startups fonctionnant sur le modèle des « plateformes collaboratives » et qui ne respectent pas les nombreuses règles du secteur Horeca dit traditionnel. En effet, ces plateformes collaboratives utilisent une économie de partage – en proposant au simple citoyen d’offrir un service de taxi, de restauration, d’hébergement, etc. contre rémunération et sans devoir

payer les mêmes charges sociales qu’un professionnel ou être soumis aux mêmes règles. Concrètement, une personne disposant d’un logement et cuisinier amateur peut mettre sur ces sites son offre de dîner ou son offre de logement pour des touristes étrangers. Le tout à des prix défiants toute concurrence et sans devoir respecter les règles qui accompagnent l’ouverture d’un établissement Horeca.

par « Menu Next Door », elle remplit son rôle de garante de la sécurité de la chaîne alimentaire et attire l’attention de tous sur le fait que le respect des normes d’hygiène n’est peut-être pas totalement maximal dans la cuisine de son « voisin ». Guidés par diverses motivations économiques ou autres, c’est un fait que les consommateurs s’intéressent aux différents biens et services qu’offrent ces réseaux d’économie collaborative. Néanmoins, ces activités initialement présentées comme marginales et accessoires, deviennent largement récurrentes avec comme conséquence la déstructuration des marchés classiques et l’émergence d’une économie parallèle en dehors de toutes lois. Le Gouvernement a récemment mis en place un groupe de travail général portant sur le développement de cette « überisation » au sein de différents secteurs économiques dont l’Horeca. Notre secteur souhaite que cette initiative permette d’ouvrir le dialogue et de trouver une solution

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Le Gouvernement doit prendre les mesures adéquates pour faire de

L’ensemble représentant un « Horeca du web » sans entraves, un « manque à gagner » et une « concurrence déloyale » pour de nombreux restaurateurs, hôteliers ou cafetiers. Actuellement, Alexander De Croo – le Vice-Premier ministre Open Vld et ministre de la Coopération au développement, de l'Agenda numérique, des Télécoms et de la Poste - préparerait un plan de simplification sur l’imposition de prestations occasionnelles. Dans les faits : 1) Les revenus de ces prestations ne devraient ainsi plus être déclarés dans la catégorie "revenus divers", et seraient imposés à 33%. 2) Le suivi de ces prestations serait effectué, non par l’administration fiscale, mais par les plateformes elles-mêmes. 3) Le statut des indépendants complémentaires serait simplifié en profondeur. Le ministre souhaiterait ainsi pousser en avant l’esprit d’entreprise et lancer de nouvelles vocations, en permettant à des entrepreneurs, y compris dans le secteur Horeca belge, de démarrer à partir de ces plateformes. CT Pour Horeca Bruxelles

« Menu Next Door », « Airbnb », « Über » et autres initiatives à venir, des concurrents loyaux soumis aux mêmes taxes et réglementations que les professionnels. Thierry Neyens Président Fédération HoReCa Wallonie

Contenu …

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Enfants et clients �����������������������������p. 8 Interview �������������������������������������� p. 9 Bistrot de Terroir ���������������� p. 10-11 Vos régions �������������������������������� p. 13 Formation ���������������������������� p. 14-15

Auto �������������������������������������������� p. 14 Thème ���������������������������������������� p. 16 28-08-15 08:47Horeca sous la loupe �� p. 18 Membre Petites annonces ���������������������� p. 19


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Anticonstitutionnalité de la nouvelle limite pour se doter d’une caisse enregistreuse Insuffisance des mesures d’accompagnement Le gouvernement instaure aujourd’hui une nouvelle limite : tout établissement qui réalise plus de 25.000 euros dans la vente d’aliments consommés sur place est tenu d’utiliser la caisse enregistreuse. En dessous de ce seuil, l’obligation n’existe pas.

© Shutterstock

La nouvelle législation sur la caisse enregistreuse stipule que tout établissement qui réalise moins de 25.000 euros dans la vente d’aliments consommés sur place n’est pas tenu d’utiliser de « boîte noire ». FED. Ho.Re. Ca Vlaanderen, FED. Ho.Re. Ca Bruxelles, la Fédération HoReCa Wallonie déplorent cette décision : « La nouvelle législation applique le même principe que la précédente, elle est donc tout aussi anticonstitutionnelle. Sans compter que les mesures d’accompagnement sont impossibles à mettre en œuvre. Les flexi-jobs reviennent plus

cher que prévu et les heures supplémentaires s’avèrent légalement inapplicables. » En octobre de l’année dernière, le Conseil d’État s’est prononcé sur la fameuse règle des 10 % selon laquelle les établissements réalisant plus de 10 % de leur chiffre d’affaires dans la vente d’aliments consommés sur place doivent se doter d’une caisse enregistreuse équipée d’un module de contrôle fiscal. Les autres échappent à cette obligation. « Une violation du principe constitutionnel d’égalité », a conclu le Conseil d’État. La loi devait donc être adaptée.

Non-respect du principe d’égalité Cette limite ne respecte pas non plus le principe d’égalité. Il manque aussi une motivation des raisons pour lesquelles les mêmes contribuables sont traités différemment. « Tous les établissements qui servent des aliments à consommer sur place doivent répondre aux mêmes règles, le gouvernement introduit néanmoins une nouvelle limite discriminante. Ancienne ou nouvelle, c’est blanc bonnet et bonnet blanc. La décision du gouvernement nie les remarques du Conseil d’État mais aussi les besoins et les souhaits du secteur proprement dit. » Insuffisance des mesures d’accompagnement La situation est encore pire en ce qui concerne les mesures d’accompagnement, supposées faciliter l’adoption de la caisse enregistreuse d’un point de vue économique. « Dans la pratique, la cotisation qui doit être payée en sus du salaire de base pour les flexi-jobs

dépasse largement le pourcentage de 25 % initialement promis. Le coût total se monte finalement à plus de 45 % compte tenu des différentes cotisations sectorielles obligatoires. Interpelé, le gouvernement invoque la responsabilité du secteur. Mais est-il vraiment correct de s’attendre à ce qu’un accord puisse être conclu avec le syndicat concernant les cotisations sectorielles alors que ce même syndicat attaque les flexi-jobs devant la Cour constitutionnelle précisément pour cette raison ? »

Les fédérations horeca demandent à rencontrer rapidement les différents cabinets concernés afin de parvenir à des solutions réalistes La deuxième grande mesure, qui concerne les heures supplémentaires, est quant à elle totalement inapplicable. En principe, 360 heures supplémentaires devraient pouvoir être prestées à un tarif attrayant pour l’employeur et le travailleur sans

repos compensatoire. Mais l’avantage disparaît rapidement en raison des cotisations sectorielles. Par ailleurs, les conditions qui régissent le recours à ces heures supplémentaires sont tellement strictes qu’il est de facto impossible de les respecter. Ces heures supplémentaires impliquent un risque d’application incorrecte, avec de lourdes conséquences financières à la clé. Le problème est évoqué par les fédérations depuis longtemps déjà mais une solution se fait toujours attendre. Conclusion Deux mois après la date d’introduction obligatoire de la caisse enregistreuse, la législation reste lacunaire, la nouvelle limite est potentiellement anticonstitutionnelle, tandis que les mesures d’accompagnement prévues se révèlent inapplicables ou plus chères que prévu. Sans compter que les actuelles mesures destinées à garantir une transition économiquement responsable demeurent insuffisantes. Le problème fondamental du secteur, ce sont encore et toujours les charges salariales élevées. Les fédérations horeca demandent à rencontrer rapidement les différents cabinets concernés afin de procéder ensemble à un diagnostic global du problème et de parvenir à des solutions réalistes.

La révolution de l’hyperconnecté ! Proximité, services personnalisés, identité propre et exigence d’une expérience unique, face à l’omniprésence des comparateurs d’offres, de plus en plus d’hôtels jouent la carte du « tout connecté » pour rajeunir leur clientèle. Le service au client est une composante primordiale dans l’hôtellerie ; la révolution de l’hyperconnecté peut le compléter et en faire une véritable expérience. Nombreux sont les hôtels qui jouent la carte du « tout connecté » avec l’objectif de séduire, sur le long terme, les jeunes voyageurs et d’en faire un nouveau marché. Mieux connaître son client pour mieux le fidéliser ! L’importance du digital dans l’hôtellerie est triple : – Solution pratique et adaptée aux clients – support de communication – meilleure connaissance des habitudes des clients Des pistes concrètes ? – Applications d'E-conciergerie: le visiteur visiteur est, par exemple, pris en charge dès son arrivée avec un check-in self-service, à l'aide d'une borne optimisée pour les formalités en moins d’une minute.

Ces opportunités ne sont pas réservées qu'aux grandes chaines. Des applications comme Lounge Up pour les hôteliers indépendants existent aussi. – Clé connectée : la clé de la chambre est également connectée – sous la forme d’une carte RFID, « sans contact » - permettant d'effectuer ses paiements dans l'hôtel et réutilisable pour un prochain séjour dans un hôtel du même groupe. – « E-clé » : le smartphone se transforme lui aussi en clé, avec la possibilité d'envoyer une « E-clé » sur le mobile du client, permettant de déverrouiller la porte de sa chambre en approchant simplement son téléphone de la serrure. – Offres personnalisées pour vos clients : véritable stratégie de « cross-selling » et de « upselling » - le rappel automatique, par mail ou par SMS, des services de soins possibles dans l’hôtel ou encore des activités disponibles durant le séjour en fonction de leurs goûts, habitudes ou centres d'intérêts se révéleront un outil puissant. Dans cette optique, les offres de tarifs préférentiels aux clients en partenariat avec les restaurants, lieux culturels ou commerces renforcent encore l’expérience du

client et l’amélioration du service. – Tablette centrale : les chambres sont, elles aussi, aménagées avec une tablette centrale permettant le contrôle de la climatisation, des lumières, des rideaux, de l’ambiance sonore et lumineuse et de la télévision. – Écrans tactiles insérés dans les tables basses ou le miroir : les clients peuvent passer commande, appeler le serveur via cet écran ou dans le cas d’une incrustation dans le miroir, être au courant de la météo ou des dernières informations. – Choix des options : le client a lui aussi accès à une plus grande autonomie avec le choix des services proposés selon ses besoins (commande du petit-déjeuner, remonte des plaintes vers l'hôtelier en temps réel, réservation d’un spa ou d’un soin…). – Interaction smartphone et réseaux sociaux : mélangeant les salles dédiées au coworking, les salles de détente, enregistrement par mobile avec une interaction redoublée avec les clients via les réseaux sociaux (Instagram, Twitter, Facebook et Youtube) et murs dédiés aux réseaux sociaux, mettant en avant ces interactions dans les halls d’entrée. – Un audit qualité des clients par les clients : un des meilleurs moyens pour l’amélioration de la qualité des

services hôteliers est de prendre en compte les remarques de ces derniers. Commentaires, suggestions et éventuelles critiques des clients peuvent servir, à l’aide d’une application adéquate, de rapport sur les activités de l’hôtel, les services offerts ou les sorties (restaurants, etc..) proposées. Le tout permet d’éviter que la clientèle disperse ses avis sur les réseaux sociaux ou les sites de commentaires en ligne et d’améliorer progressivement la qualité des services et d’ajuster précisément l’offre aux attentes des clients.

Vers l’hôtel 3.0 ? D’autres idées non encore appliquées pourront changer le secteur hôtelier à l’avenir : – Le lit intelligent connecté : offrira à vos clients de dormir dans un lit qui s’adapte à la position du dormeur, et fixe la température ambiante à sa chaleur corporelle, – La modélisation des chambres selon l’envie du client : à l’instar de l’« ITH Gateroom », la chambre d’hôtel de demain sera parsemée d’écrans holographiques : la navigation sur les réseaux sociaux, la lecture des mails ou encore de l’actualité, sera ainsi simplifiée dès le lever du lit. CT Pour Horeca Bruxelles


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Le mal du pays et la barrière de la langue responsables de la fermeture d’Al Campanile un goût particulier pour ce pays, et plus précisément pour la Calabre, où il aime passer ses vacances. Ces deux facteurs ne sont pas étrangers à la transformation de ce bâtiment – qui se trouvait dans le portefeuille de l’agence – en restaurant italien. Une difficulté se pose toutefois : il n’y pas un Italien à des kilomètres à la ronde dans les environs de Mollem. Qu’à cela ne tienne, les propriétaires n’hésitent pas à ramener un chef et toute son équipe depuis la pointe de la botte. Vous l’aurez compris, le projet partait avant tout d’un sentiment profond.

Vous l’avez peut-être appris si vous lisez la presse, le restaurant italien Al Campanile situé à Mollem (Brabant flamand), dont les débuts s’annonçaient prometteurs, a fermé ses portes un an après son ouverture. En soi, l’information n’a rien d’exceptionnel, si ce n’est que l’un des propriétaires du bâtiment, Luc Asselman, n’est autre que le mari de la ministre

des Affaires sociales et de la Santé publique, Maggie De Block. Nous avons voulu en savoir plus sur les causes de cette fermeture et les leçons à en tirer. Commençons par un bref retour en arrière : Luc Asselman gère une agence immobilière avec quelques partenaires, dont certains d'origine italienne. Ajoutons également que le couple Asselman-De Block cultive

aussi vu qu’il y avait une occasion à saisir sur le marché”, explique Luc Asselman. “Et nous avions raison, car nous sommes loin d’avoir connu un échec commercial. S’il est vrai que nous aurions pu faire encore mieux en semaine, nous faisions le plein pendant les week-ends. Au niveau de la cuisine aussi, nous ne recevions que des compliments. Bref, il n’y avait aucun problème sur le plan culinaire ou commercial. Nous avons effectivement dû remplacer notre premier chef, Francesco, après quelques mois, mais nous avons pu remédier à son départ grâce à l’arrivée de Severino.

“À Mollem, il est important de parler un minimum le néerlandais pour servir les clients. Sur les six Italiens, seul Gianfranco, notre responsable de salle, s’exprimait correctement en français et en néerlandais. Mais il a lui aussi jeté l’éponge il y a quelques mois pour rentrer au pays. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Pendant les week-ends, nous faisions régulièrement appel à des étudiants – une sorte de flexijob avant la lettre – mais pendant la semaine, aucun membre du personnel ne parlait néerlandais.”

Mais…”Car, il y a un “mais”… Il y a un facteur dont les propriétaires n’avaient pas tenu compte : le fait que les Italiens finiraient par avoir le mal du pays. Un sentiment qui s’est même manifesté de manière très intense. “Le pire, c’était avec notre premier chef, que nous avions rencontré sur notre lieu de vacances ”, poursuit Luc Asselman. “Ce pauvre homme skypait tous les soirs avec sa petite-fille. Ses proches lui manquaient, il pleurait toutes les larmes de son corps. Pourtant, il était venu en Belgique pour assurer un avenir meilleur à sa famille. Le mal du pays – la nostalgia – l’a brisé. Sans compter qu’il ne parlait pas un mot de néerlandais.”

En quête d’un nouvel exploitant Il ne restait donc plus qu’à fermer l’établissement et renvoyer le reste de l’équipe. Mais les propriétaires n’ont pas pour autant abandonné leur rêve. “Nous restons convaincus qu’un bon restaurant italien peut avoir du succès à cet endroit-là”, déclare Luc Asselman. “Mais nous avons évidemment tiré les leçons de ce qui s’est passé. Si nous recommençons avec un nouveau candidat, nous veillerons à ce qu’il ait déjà de la famille en Belgique. Dans ce cas, la situation sera complètement différente : le problème de la langue pourra être résolu, et l’accueil ainsi que l’intégration des nouveaux arrivés pourra se dérouler dans de bonnes conditions. Nous voulons nous donner une nouvelle chance.”

Luc Asselman: ‘Nous restons convaincus qu’un restaurant italien de haut niveau peut avoir du succès à cet endroit-là’ Skype pour garder le contact “C’est vrai, la décision était en partie sentimentale, mais nous avons

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La barrière de la langue La barrière de la langue est le deuxième problème que les propriétaires ont sous-estimé.

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En cas d’urgence, appelez le 112 HOTREC, la fédération européenne de l’horeca, encourage ses membres à utiliser le numéro d’urgence 112. Ce numéro est accessible gratuitement 24h/24 et 7j/7 si vous avez besoin des services d’incendie, d’une aide médicale urgente ou d’une ambulance. Vous pouvez l’utiliser dans tous les

pays de l’Espace économique européen (c’est-à-dire les 28 États membres de l’UE ainsi que la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein), mais aussi en Turquie, en Suisse, en Serbie et en Géorgie. Le 112 peut sauver des vies.


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Foodprint désigne ses personnalités culinaires 2016 Chaque année, Foodprint décerne d’importantes récompenses culinaires en collaboration avec ses partenaires.

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© Joris Luyten

Pizzaïolo de l’année 2016 : Domenico Masseli (Dal Pesce Innamorato, Louvain) Le Pizzaïolo de l’année 2016 a été élu en collaboration avec l’entreprise Kaasbrik, le premier fournisseur de mozzarella râpée pour les pizzerias en Belgique.

Wine Lady of the Year 2016 : Virginie Saverys (Avignonesi) Il n’y a que deux conditions à remplir pour participer : être une femme et avoir la nationalité belge. Une présélection est effectuée par des professionnels du secteur et les votants peuvent également proposer d’autres candidats. La nominée qui totalise le plus de voix reçoit l’Award. Pas moins de 7 300 votes ont été comptabilisés. Chaque année, une seule femme est élue et gagne le droit de porter ce titre pendant 12 mois. Lisez l’interview p. 9

Culinary Photo Award 2016 : Jignesh Jhaveri Cette récompense est attribuée par les lecteurs de Foodprint1516 à l’une des photos publiées dans la galerie exceptionnelle de l’ouvrage. Celle-ci est composée de clichés de photographes belges et étrangers. Des milliers de votes ont été enregistrés et la photo ayant reçu le plus de voix a été élue. Sommelier of the Year 2016 : Mathieu Vanneste (Hof van Cleve, Kruishoutem) L’élection du Sommelier of the Year 2016 était organisée en collaboration avec Meyhui et Winterhalter. Le gagnant a été désigné par un jury culinaire professionnel parmi les lauréats provinciaux.

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Le dernier numéro de Foodprint tire le bilan gastronomique de l’année Foodprint est l’annuaire de la gastronomie. Depuis six ans déjà, il présente en mots et en images tout ce qui fait la beauté de la gastronomie belge. En outre, le nouveau Foodprint1516 complète cette présentation par une exceptionnelle galerie de photos des meilleurs photographes culinaires belges et étrangers. Foodprint offre chaque année un aperçu des événements marquants dans divers domaines gastronomiques : wine & drinks, personnalités, tendances, restaurants à ne pas manquer, rétrospective annuelle et « créateurs de goût » comme le sont : – Adieu les allergènes, bonjour la PUREté! – Le regard aiguisé de Guido sur le vin et les vendanges. – Verre de bière ou chopine de vin? – Stir it up! – Perturbation algorithmique & allergie à l’authenticité. – Le regard de Jan Buytaert sur les guides. – Et tant d’autres choses… Un livre que chaque professionnel de l’horeca devrait ajouter à sa bibliothèque !

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➜ I P.6 ➜ I actualite I Misez sur la sécurité routière, rejoignez BackSafe !

Après avoir labellisé les festivals wallons, l’Agence wallonne pour la Sécurité routière vient de lancer le label BackSafe dans l’Horeca en collaboration avec la Fédération HoReCa Wallonie. Celui-ci récompense et accompagne les établissements qui prennent des initiatives en faveur de la sécurité routière. Au programme : du matériel de sensibilisation et des actions sur mesure pour les cafés, restaurants et salles de banquet qui s’engagent à sensibiliser leurs clients. Rejoignez le mouvement ! Sécurité routière et secteur Horeca : un lien indéniable... Souvent des lieux propices à la consommation d’alcool, les établissements Horeca peuvent sans aucun doute jouer un rôle dans la sensibilisation à la sécurité routière. Pierre Poriau, Secrétaire Général de la Fédération HoReCa Wallonie en est convaincu.

Le label BackSafe répond totalement à ce souci de responsabilité sociétale et en facilitera la mise en œuvre. Rappelons que l’entrepreneur Horeca est toujours tenu d’appliquer la législation relative à la répression de l’ivresse. Mais s’il est attentif à sa clientèle, il veillera tout naturellement à conseiller des mesures alternatives pour rentrer ‘safe’. Beaucoup d’établissements sont déjà actifs en la matière ! Des initiatives informelles existent dans de nombreux établissements Horeca : collaborer avec une société de taxi pour ramener les conducteurs éméchés à la maison, diffuser des messages d’information, arrêter de servir de l’alcool à un client qui reprend le volant et qui a déjà manifestement trop bu ou encore le dissuader de reprendre la route, … Le label BackSafe permet de développer, compléter et formaliser toutes ces initiatives ainsi que d’en faire la promotion via les outils proposés par l’AWSR.

via des éthylotests jetables ou un simulateur en ligne accessible via un QR code présent sur les sets de table. Autant de solutions mises à disposition des lieux labellisés pour favoriser le retour en sécurité de leurs clients. Aux petits soins pour les BOB grâce à une formation spéciale Une formation sur mesure a été spécialement développée en collaboration avec la Fédération HoReCa Wallonie et un sommelier expérimenté. Objectifs : permettre aux établissements Horeca de découvrir de nouvelles alternatives pour choyer les BOB sans pour autant impacter le chiffre d’affaires ou nécessiter l’achat de matières premières spécifiques, identifier les boissons non alcoolisées qui s’associent le mieux aux plats de leur carte, etc. La formation est dispensée gratuitement au personnel des établissements labellisés et s’adapte à ce qu’ils proposent au menu.

L’AWSR a pensé à tout ! En adhérant au projet BackSafe, les lieux Horeca bénéficient du soutien de l’AWSR. Toute une série d’outils sur mesure ont été développés. Objectif : sensibiliser les clients avant, pendant et après le repas ! Du matériel de sensibilisation gratuit Des sets de table rappellent qu’il existe des tas de solutions pour éviter de reprendre le volant si on a trop bu, des jeux à colorier sont prévus pour occuper les enfants en attendant le repas et les inciter, ainsi que leurs parents, à bien s’attacher en voiture, des ‘drink-o-pack’

« Depuis la création du concept ‘ BOB ‘, la Fédération HoReCa Wallonie est partenaire de cette initiative. Aussi, dans le cadre de la régionalisation de la sensibilisation à la sécurité routière et du lancement du label BackSafe, notre fédération s’inscrit, de facto, comme un partenaire ‘naturel’ de l’AWSR. Le 21 décembre 2015, nous avons signé un ‘Code de conduite pour de bonnes relations entre les brasseurs, les négociants en boissons et le secteur Horeca’ qui est assorti d’une obligation de formation pour l’entrepreneur Horeca. Celle-ci comporte des aspects théoriques et des aspects pratiques, tels que la sécurité alimentaire, le bon service de la bière, la maintenance des appareils, etc. De manière unanime, l’aspect « social responsability » y a aussi été inclus : la gestion de l’abus d’alcool, l’agressivité due à l’ivresse, ... ».

Rodolphe Quéhé, sommelier professionnel, « Le métier de sommelier ne se limite pas à conseiller les clients en vin. Il vise également tout type de « liquide », et notamment les boissons sans alcool. Celles-ci (qu’elles soient chaudes ou froides) peuvent aisément accompagner et agrémenter un repas. Je me réjouis de mettre en valeur cet aspect de ma profession via la formation que je donnerai dans les lieux labellisés BackSafe ».

Infos sur les transports alternatifs L’AWSR insiste également pour que des informations sur les moyens alternatifs de retour à domicile soient disponibles dans les différents établissements : coordonnées d’une société de taxis, horaires des transports en commun, hébergements à proximité… Tous les services proposés sont annoncés de différentes manières dans les établissements afin que les clients n’hésitent pas à en profiter (enseigne, chevalets sur les tables, spot vidéo, …).

sont disponibles pour emmener sa bouteille de vin entamée à la maison et boire le dernier verre sans risque et enfin, en cas doute après le repas, les clients ont également la possibilité d’avoir une indication de leur alcoolémie BackSafe, le label sécurité routière pour les lieux de fête et évènements festifs

Convaincu ? Profitez des avantages pour votre établissement ! – Vous recevez gratuitement les outils présentés plus haut. – Vous bénéficiez d’un accompagnement dans toutes les démarches. – L’AWSR assure la promotion de votre établissement via son site web, ses réseaux sociaux, des actions de communication lors de votre labellisation, etc. – Sans oublier que vous serez associé à une bonne cause : sauver des vies ! Contactez-nous au 081 821 312 ou par mail à backsafe@awsr.be ➜ www.label-backsafe.be


➜ I P.7 ➜ I actualite I

97 % des établissements Horeca sont parfaitement en règle !

À quand la fin des tabous ? L’AFSCA – l’Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaine Alimentaire est connue pour appliquer à la lettre la théorie en matière d’hygiène. Dans les faits, malgré les effets d’annonce –sur les 58.775 établissements Horeca en Belgique, seuls 3 % - 1.888 établissements, ont été recalés en attendant des « améliorations ».

– le nettoyage du plafond – l’éclairage, le concept et l’agencement des lieux – l’état des portes et des fenêtres – la date limite des denrées, au jour près – la propreté des sacs et des locaux destinés aux poubelles

« Améliorations » qui ont en 2014, été rapidement effectuées par 7.369 établissements, précédemment sanctionnés et ayant à présent obtenu la note « bien ». Que veulent dire ces chiffres ? 43 points sur 54 des normes AFSCA sont dédiés à l’agencement des lieux et non aux produits ! Cela signifie que 97 % des établissements Horeca sont parfaitement en ordre et 3 % des établissements du secteur Horeca ont du mal à s’adapter aux normes hautes de l’AFSCA. En effet, ces règles de l’AFSCA demandent souvent des investissements importants et ne se limitent pas à l’hygiène proprement dite. Les exemples de normes AFSCA concernant tout aussi bien des carrelages brisés, des poignées de portes ou des problèmes d’éclairages, sont nombreux. Dans la pratique, l’AFSCA dans le secteur Horeca : 1. S'appuie sur une seule et même check-list « Infrastructure, installation et hygiène », qui reprend 54 points à respecter – notés sur 1 – 3 ou 10, avec 11 parties pondérées sur 10. Il existe donc, dans cette liste, 43 points sur 54 (108 de pondération totale sur 218) non liés directement à la sécurité alimentaire proprement dite : – la présence d’un second thermomètre dans les frigos – la peinture et le nettoyage des murs

Ces travaux qui ne concernent pas directement la sécurité alimentaire méritent-t-ils une note négative ou une fermeture d’établissement ? NON, il faut aller vers 10 points à tolérance zéro ne concernant que la sécurité spécifiquement alimentaire. La Fédération Horeca Bruxelles peut, là aussi, conseiller les établissements Horeca dans ces investissements. 2. Tient compte de plaintes anonymes, pour opérer des contrôles supplémentaires. Une simple plainte anonyme pour une indigestion peut déclencher une procédure de contrôle AFSCA dont le coût et le temps perdu seront entièrement supportés par l’établissement Horeca contrôlé.

En l’espace de quelques mois, un bar à bière a réinvesti l'ancien Air terminus de la Sabena en face de la Gare Centrale et c’est à présent, le tour de l’ancien bureau de poste, au 3 du boulevard de l’Impératrice, d’être transformé en un nouveau resto - bar.

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support propre avant cuisson est considéré comme rupture de la chaîne du froid. Ou encore une poignée qui ne tient plus est interprétée comme un danger pour la sécurité alimentaire et donne lieu à des sanctions. 4 Est subsidiée par l’État belge et ne dispose pourtant pas des fonds suffisants pour assumer ses missions. Le fonctionnement de l’AFSCA dépend donc des rentrées d’argent provenant de ses contrôles. Les coûts financiers des contrôles, recontrôles, sanctions, amendes ou formations du personnel sont donc supportés par les établissements contrôlés – quel que soit le motif. Ces coûts ne sont pas communiqués par l’AFSCA. Aller vers une sécurité alimentaire stricte mais simple ! Depuis le 30 juin 2015, l’AFSCA publie sur son site web les résultats de ses inspections. Les établissements du secteur Horeca sont donc souvent montrés du doigt pour des motifs d’infrastructure et non d’hygiène proprement dite.

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La Fédération Horeca Bruxelles appelle pour sa part, à nouveau, à une simplification des normes AFSCA pour aller vers 10 points à tolérance zéro, uniquement liés à l’hygiène des établissements Horeca proprement dit. Il faut donc continuer le travail de simplification du processus d’hygiène et passer à une sécurité alimentaire stricte mais simple ! CT Pour Horeca Bruxelles

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3. Utilise le principe de précaution, et préfère ne prendre aucun risque et a donc tendance à appliquer les mesures de cette « check-list Horeca » à la lettre. L’ensemble est aussi lié à l’interprétation du contrôleur. Par exemple, le simple fait de poser un aliment froid ou surgelé sur un

Le secteur Horeca, garant de la vie sociale ! Dans le quartier de la Gare Centrale à Bruxelles, l’ancienne poste avait laissé, depuis de nombreuses années, un vide dans le tissu urbain. Entrepôts et bureaux vides, cela plombait l’image du quartier.

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L’occasion pour les voyageurs, de se restaurer avant de grimper dans le train. L’ensemble pour le plus grand bonheur des touristes et des 60.000 navetteurs passant par cette gare chaque matin. Encore une fois, ce sont des établissements Horeca qui ont redynamisé un quartier clé de la vie sociale, du tourisme et de la mobilité bruxelloise. Encore une fois, il est démontré que le secteur Horeca bruxellois acteur clé du tourisme et de l’économie

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bruxelloise est en plus un garant de la vie sociale. Dans cette optique, assurer la rentabilité et la viabilité du secteur, c’est, non seulement créer et maintenir des emplois, garantir l’attractivité touristique de la Capitale belge, mais surtout dynamiser et sécuriser des quartiers délaissés par les autres secteurs économiques. CT Pour Horeca Bruxelles

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➜ I P.8 ➜ I enfants et clients I Une sortie au restaurant avec des enfants s’apparente parfois à une véritable aventure. Impossible de savoir à l’avance si le restaurant sera calme ou s’il y aura du monde, sans compter que tous les établissements ne sont pas équipés pour recevoir les plus petits. Dans notre série « Enfants et horeca », nous proposons une série de conseils pour accueillir ces chères têtes blondes dans un restaurant (un café, un hôtel…). Un établissement adapté aux enfants n’implique pas que l’endroit leur soit réservé ni qu’ils y fassent la loi, c’est simplement un établissement où l’enfant est traité comme un client. « Adapté aux enfants » signifie également que vous prêtez attention aux besoins spécifiques des petits. Vous avez prévu un endroit pratique pour changer bébé ainsi que des chaises d’enfant sûres et propres, sans oublier un menu qui ne se limite pas au poisson pané ou à l’éternelle saucisse au curry. Mais surtout, vous ne faites pas grise mine lorsque des enfants passent votre seuil.

Accueil des enfants

Pour séduire les parents, veillez au bien-être des enfants Organiser un week-end ou un voyage avec des enfants demande une tout autre approche que de partir seul. Vous pouvez dire au revoir à l’idée – aussi attirante et romantique soit-elle – de faire vos bagages au dernier moment et de voir où le destin vous mène. C’est d’autant plus vrai si vous avez des petits bouts. Tous les hôtels ne sont en effet pas équipés pour accueillir les enfants. En 2016, on peut toutefois espérer que les familles ne soient plus condamnées à passer leurs

vacances dans des parcs familiaux. Dans notre série ‘Enfant client’, nous abordons cette fois les hôtels adaptés aux enfants. La nouvelle brochure ‘Kinderen Welkom’ laisse présager le meilleur pour l’avenir. Compte tenu du manque d’établissements adaptés aux familles, les enfants et leurs parents constituent un segment au potentiel énorme pour le secteur des hôtels et des gîtes. Il ne faut pas oublier que les clients reviennent lorsqu’ils reçoivent l’attention qu’ils méritent. Et pour cela,

il suffit souvent d’une parole aimable ou d’un geste sympathique. Prévenance Ce discours est probablement familier aux exploitants de l’horeca et aux propriétaires d’hôtels qui accueillent déjà des enfants. Souvent, ils poussent même le geste jusqu’à leur offrir un ballon, un doudou ou une bande dessinée. Une technique qui fait des merveilles tant auprès des plus petits que de leurs parents. De même, la présence dans la chambre d’un lit et d’une baignoire pour enfants ainsi que

Le paradis des enfants sont plus rentables. En 1995, ils prennent la décision de rénover les écuries et de miser pleinement sur le tourisme. Résultat : 8 nouvelles chambres familiales et 1 chambre deux personnes sont aménagées. Deux ans plus tard, ils installent une cuisine équipée et terminent la salle à manger. Lors de la transformation, Catherine et Philippe optent délibérément pour des chambres familiales permettant aux parents et aux enfants de dormir dans des pièces adjacentes. La formule est accueillie avec enthousiasme et porte encore ses fruits à l’heure actuelle.

À un jet de pierre de Nieuport, au bout d’une longue drève, se trouve l’hôtel familial Klein Noordhof. Depuis quarante ans, Philippe et Catherine Huyghe-Deconinck accueillent et soignent leurs hôtes comme s’ils faisaient partie de la famille. Un petit coin de paradis où les enfants peuvent s’en donner à cœur joie et passer les vacances de leur vie. Tout a commencé il y a quarante ans, à la fin des années 1970, lorsque Catherine et Philippe ont décidé d’ouvrir aux visiteurs trois chambres de la ferme qu’ils détenaient en emphytéose. Un professeur organisait à l’époque une forme embryonnaire de tourisme rural dans le Westhoek. Il faisait la promotion de quelques exploitations qui adhéraient au concept des ‘vacances à la ferme’ et prenait ensuite une commission. Quatre ans plus tard, le Klein Noordhof, qui a entre-temps subi quelques transformations, décide d’arrêter les frais : les marges sont étroites, les tarifs identiques pour tous les exploitants indépendamment du confort proposé… Bref, la solution n’est pas rentable. Durant ces premières années, le séjour en demi-pension est ‘offert’ pour 258 francs belges par personne. Catherine et Philippe

arrêtent donc ce qu’ils considèrent comme du ‘bénévolat’ pour suivre leur propre voie. Une transition difficile, car le taux d’occupation baisse considérablement. N’oublions pas qu’à l’époque, le tourisme se limite encore aux grandes vacances. À la création d’Horeca Nieuwpoort, le Klein Noordhof devient membre de l’association. Catherine et Philippe ont alors l’occasion de suivre plusieurs cours intéressants. Ils apprécient aussi beaucoup la manière dont l’organisation défend les intérêts du secteur. Un an plus tard, le vent finit par tourner lorsqu’un journaliste décide d’effectuer un reportage sur Catherine pour le magazine Rijk der Vrouw (Femmes d’Aujourd’hui), l’ancêtre de Libelle. Catherine : “C’était du jamais vu. En un rien de temps, nous étions complets pour six mois. Et cerise sur le gâteau : les vacances d’été étaient réservées un an à l’avance. Mais c’était un avantage à double tranchant, car nous avons aussi perdu des clients qui ne pouvaient pas obtenir de chambre.” Extension Alors que le couple combine au départ la ferme et le tourisme rural, Philippe finit par cesser ses activités agricoles en 1989, car celles-ci ne

Les enfants ont vite fait de connaître le ‘système de sonnerie’ pour annoncer les différents plats et peuvent ainsi se faufiler dehors Que ce soit pour des vacances, une réunion familiale ou un séjour entre amis, parents et enfants affluent au Klein Noordhof. Il faut dire que l’environnement est idéal : situé loin de la grand-route, le domaine est un véritable paradis pour les plus petits, qui peuvent par exemple se familiariser avec les ânes et les poneys. En effet, comment ne pas tomber sous le charme de ‘Pony Klaas’, qui se balade de temps à autre en liberté sur le terrain ? Et il n’est pas le seul : les autres animaux, comme les chèvres et les oies, sont tout aussi populaires. Enfin, les vélos, les deux grands trampolines sécurisés, les skateboards, le tennis de table, la tour de jeux géante, le grand bac à sable, les balançoires, les chariots de plage et la prairie servant de terrain de football viennent compléter la ribambelle de divertissements disponibles.

d’une poubelle à langes ne manquera pas de faire le bonheur des papas et des mamans. Bref, autant de petites attentions qui sont très appréciées et aident à satisfaire les clients. Tous gagnants Les établissements ont tout intérêt à indiquer clairement sur leur site web ou sur les médias sociaux si les enfants sont les bienvenus ou non. Les hôtels peuvent aussi mettre à profit les périodes d’affluence (touristique). Un hôtel d’affaires peut en effet procéder à quelques adaptations pour pouvoir

Des jeux de la salle à manger au grenier Le plaisir est aussi garanti à l’intérieur, avec un immense grenier plein de jouets et un espace de jeux à côté de la salle à manger. L’idéal pour permettre aux parents de manger tranquillement. Les enfants ont vite fait de connaître le ‘système de sonnerie’ pour annoncer les différents plats et peuvent ainsi se faufiler dehors au lieu d’attendre à table. La nourriture, c’est d’ailleurs la spécialité de Catherine, dont les repas créatifs et surprenants parviennent à séduire petits et grands. Philippe se charge quant à lui du pain maison, des confitures et des yaourts pour le buffet de petit-déjeuner. Le Klein Noordhof est ainsi le lieu idéal pour passer des vacances passionnantes. La mer et la plage de Nieuport-Bain – élue meilleure station balnéaire de la côte – sont à deux pas, sans compter que la ville possède le plus grand port de plaisance d’Europe du Nord. La piste cyclable de la mer du Nord, sur l’ancienne voie ferrée, longe presque la ferme, ce qui en fait une destination prisée des cyclotouristes. Vous pouvez ainsi découvrir Dixmude et Furnes à vélo et, par extension, toute la région de l’Yser, avec ses monuments et son passé lié à la guerre. Le Klein Noordhof fait partie du réseau ‘Herdenkingspartners Westhoek’, qui réunit des acteurs du tourisme ayant suivi une formation sur la Première Guerre mondiale.

recevoir des enfants. Une salle de réunion peut ainsi se transformer en espace de jeu pendant les périodes de vacances. De cette manière, vous élargissez votre clientèle et, de leur côté, les familles avec enfants bénéficient d’une offre plus large. Vous pouvez pousser le service aussi loin que vous le souhaitez, mais de manière générale, la possibilité d’accueillir des enfants est très populaire. L’hôtel se forge ainsi une image familiale, chaleureuse et donc positive. Sam Paret

Une initiative lancée par Westtoer à l’occasion du centenaire de la Grande Guerre. Deux nouveaux bunkers datant de la Seconde Guerre mondiale ont récemment été découverts à proximité directe du Monument au Roi Albert Ier. Le parc Plopsaland n’est pas loin non plus pour une excursion d’une journée. Catherine et Philippe conseillent enfin Nausicaa à Boulogne-sur-Mer, ’t Kakelend Kippenmuseum à Dixmude et De Zonnegloed, une ferme durable pour enfants avec un parc animalier, à Vleteren. Après toutes ces années, Catherine et Philippe apprécient toujours autant la joyeuse agitation qui règne au Klein Noordhof. Un remue-ménage qui leur manquera peut-être dans quelques années, lorsque leur bail arrivera à son terme. Catherine préfère ne pas y penser : “Pourtant, c’est inévitable. Dans cinq ans, nous devrons arrêter. Rien qu’à l’idée, cela me rend triste. Plus nous travaillerons longtemps, plus nous serons heureux. Nous avons vécu tant de bons moments. On ne s’habitue jamais à ce qu’un enfant vous dise qu’il se sent ici comme à la maison. Tout cela va énormément me manquer quand ce sera fini.” Et la ferme manquera certainement aussi à de nombreux clients fidèles, qui posent chaque année leurs valises à Nieuport … ➜ www.kleinnoordhof.be Sam Paret


➜ I P.9 ➜ I interview I

« Un bon vin se reconnaît à l’harmonie entre bouquet et saveur » Virginie Saverys, Wine Lady of the Year

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Virginie Saverys : « J’ai décidé à l’époque de passer à une viticulture entièrement biodynamique. Cette et la récolte. Dans les domaines plus DWL_AD_Horecakrant_APRIL2016_FR.indd 2 année-là, je n’ai pas voulu faire de vastes, c’est beaucoup plus difficile. vino nobile (son cheval de bataille, Il faut faire preuve d’un minimum de qu’elle-même appelle le cheval de pragmatisme afin de garantir une trait d’Avignonesi, N.D.L.R.). Un vin, certaine continuité au personnel. Mon ça se construit avant la vendange maître (Virginie Saverys a suivi des et les choix de mes prédécesseurs cours de viticulture en Bourgogne, ne correspondaient pas à ma vision N.D.L.R.) m’a donné ce conseil : si la des choses. Lorsque nous avons météo t’oblige à travailler un jour peu vendangé en septembre, nous avons approprié selon le calendrier, metsvite compris que nous ne pourrions toi à la tâche dans une de tes vignes pas produire de vino nobile. Nous de moindre importance et l’année avons par contre pu faire un très bon suivante, arrange-toi pour pouvoir y rosso. » travailler un très bon jour. Un conseil que nous respectons à la lettre. » Sans concession En termes de qualité, elle refuse de faire les concessions qu’elle a parfois observées de la part de ses prédécesseurs. « Il est de notoriété publique que la plupart des champagnes contiennent des raisins achetés dans d’autres domaines. Les grandes marques n’ont pas assez de vignes pour produire les millions de bouteilles qu’elles vendent dans le monde entier. Le même principe vaut pour les domaines de plus petite taille, Avignonesi le faisait mais la démarche ne cadre pas du tout avec ma philosophie. Dans l’agriculture biodynamique, il faut savoir d’où viennent les raisins et quels traitements ils ont subis. »

Malgré son expérience en matière de due diligence dans le rachat de grandes entreprises, Virginie Saverys admet avoir fait preuve de crédulité lors de l’acquisition d’Avignonesi

© Joris Luyten

Foodprint désigne la Wine Lady of the Year pour la deuxième fois. Cette année, l’honneur échoit à Virginie Saverys, fille de la principale famille d’armateurs en Belgique. Elle est devenue actionnaire unique d’Avignonesi, un domaine viticole toscan, en 2009 puisque il y avait pas mal de cadavres dans les placards du vignoble. Mais aujourd’hui, il exporte de très bons vins dans le monde entier. Il faut dire aussi que la Wine Lady ne fait aucune concession sur la qualité, une option pas toujours des plus faciles. Le vin fait partie de la vie de Virginie Saverys depuis sa plus tendre enfance. Ses parents appréciaient le vin, et particulièrement le bon vin. Lorsque Virginie Saverys part étudier le droit à Paris, son père vient de temps à autre lui rendre visite avec quelques bouteilles pour éviter que sa fille n’achète des produits de moindre qualité au supermarché du coin pour cause de budget serré.

Mais à cette époque, elle n’imagine pas encore qu’elle finira dans cette branche. Ce qui se manifeste déjà par contre, c’est sa passion pour l’Italie. Elle rend visite à une amie italienne et se familiarise de l’intérieur avec la région, ses habitants et la culture. Elle apprend également rapidement la langue italienne. Trop grande crédulité Ce qu’elle ne sait pas encore, c’est que tous les Italiens ne sont pas des gens de parole. Elle ne le découvrira qu’avec l’achat d’Avignonesi. Malgré son expérience en matière de due diligence dans le rachat de grandes entreprises, Virginie Saverys admet avoir fait preuve de crédulité lors de l’acquisition d’Avignonesi. Il y avait en effet de nombreux cadavres dans le placard. Mais Virginie Saverys n’est pas femme à baisser les bras. Faisant de nécessité vertu, elle acquiert la totalité du domaine. En 2009, elle en devient actionnaire à 100 % et fait d’emblée une série de choix courageux.

Vous avez fait un choix tout aussi courageux pour votre vino nobile. « Notre vino nobile est fabriqué entièrement à partir de sangiovese, même s’il peut contenir jusqu’à 30 % d’autres raisins. Or, l’ajout d’autres cépages makes it less of a challenge. Le sangiovese est difficile à cultiver car la Toscane est une région qui lui convient à la perfection, ce qui le rend fragile. C’est là que se situe la frontière climatique au-delà de laquelle il ne peut mûrir. D’autres raisins donneront peut-être un goût plus rond et plus facile au vin mais il lui enlèvera aussi de sa délicatesse. Un bon vin se reconnaît à l’harmonie entre bouquet et saveur. À sa longueur en bouche et à son acidité agréable. À sa finesse, à la présence de tanins. Le bois ne doit pas être trop présent. » Agriculture biodynamique La santé et le respect de l’environnement sont au cœur de votre vie et de vos vignes. Le biodynamique va plus loin que le bio. Comment faites-vous ? « Il faut suivre attentivement le calendrier qui définit la période idéale pour les vendanges. Dans un petit domaine, il permet aussi de fixer les meilleurs jours pour la taille

Vous avez un sens du goût et de l’odorat naturellement bien développé. Est-il possible d’apprendre à goûter un vin ? « Certainement, il faut s’entraîner. Je fais constamment des dégustations et apprends chaque jour quelque chose de nouveau. Je tiens aussi à humer et à tester des vins de mauvaise qualité, simplement pour pratiquer. Je commence à distinguer de plus en plus de nuances. »

Dans quelle mesure le secteur 14/03/16 viticole est-il influencé par l’économie mondiale ? « L’impact est réel et il se traduit parfois par des détails amusants. Ainsi, pendant la coupe du monde de football, les Allemands délaissent le vin pour la bière. Ce qui est évident, c’est qu’en période de crise, les consommateurs font plus vite l’impasse sur le vin que sur la nourriture ou d’autres biens indispensables. » S’implanter sur les nouveaux marchés, c’est important pour vous ? « Depuis un an ou deux, nous sommes présents en Chine, un marché compliqué mais passionnant. Il y a là beaucoup de gens qui n’y connaissent rien et qui se basent uniquement sur l’étiquette. Mais il y a aussi une foule de jeunes Chinois passionnés de vin et qui lisent énormément sur le sujet ou suivent des cours. Le marché est donc prometteur. Nous allons bientôt explorer le Vietnam. Les lieux de villégiature veulent aussi du vin pour les touristes. Le seul continent sur lequel nous ne sommes pas présents, c’est l’Afrique. C’est un marché très difficile parce que là-bas, tout est focalisé sur l’Afrique du Sud. L’Amérique du Sud est un autre marché complexe. Les droits de douane sur les vins européens y sont très élevés, ils peuvent monter jusqu’à 50 %. En Inde, ils atteignent même plus de 100 %. Nous n’allons même pas essayer. Un vin à 23 euros coûte 46 euros dans le commerce. Calculez vous-même le prix que fera payer un restaurant. Le lobby européen du vin n’a pas les reins assez solides pour inverser la tendance. » ➜ www.avignonesi.it Katia Belloy

La Wine Lady of the Year est élue par le public qui peut voter en ligne. À l’origine de l’initiative se trouvent Foodprint, Meyhui et Winterhalter. L’élection mettra l’accent sur l’importance des femmes dans le monde du vin. ➜ www.wineladyoftheyear.be

© Joris Luyten

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➜ I P.10 ➜ I bistrot de terroir® I

Voyez du pays avec nos Bistrot de Terroir® ! Chaque mois, Horeca Journal vous présente deux établissements labellisés Bistrot de Terroir®, en Wallonie. L’occasion pour la Fédération

HoReCa Wallonie de valoriser ces cafés typiques, heureusement sauvegardés par des cafetiers passionnés de leur métier et de leur région.

En 2010, le Ministre wallon du Tourisme chargeait la Fédération HoReCa Wallonie d'élaborer et de développer la filière Bistrot de Terroir® pour revaloriser les cafés typés, en Wallonie. Cette initiative faisait

notamment suite à une réflexion menée par la Fédération HoReCa Wallonie, en 2007, dans le cadre de la revalorisation des cafés de village. Inspiré du modèle français, créé en 1993, le label Bistrot de Terroir® en

Wallonie prenait vie. Une première dizaine de cafés étaient ainsi labellisés au printemps 2011. Aujourd'hui, une centaine d'établissements ont rejoint le Réseau Bistrot de Terroir® en Wallonie.

La « Taverne d’Arenberg », sous le regard des frères Solvay… Hubert. D'autres producteurs et d'autres fermes, comme la Ferme Le Bailli, nous fournissent en fromage. Cela dit, de plus en plus de petits producteurs locaux viennent se présenter et nous proposer leurs produits. C’est le cas, entre autres, pour les bières. Nous proposons « la bière du mois », également au sein d’un menu composé d’un plat et d’une bière. Cela fonctionne pas mal. ».

La Taverne d’Arenberg séduit les visiteurs et les habitués par son histoire, celle des vieux moulins mais aussi par ses assiettes gourmandes et sa convivialité. C’est dans la rue du Docteur Colson, au cœur de l’entité de Rebecq, que l’on déniche cet établissement labellisé Bistrot de Terroir®. Situé dans l’enceinte de l’ancien Grand Moulin local, sous lequel coule la Senne, il convie à l’évasion, une évasion gourmande aussi. Nous sommes ici dans le village natal d’Ernest Solvay. « J’ai repris l’établissement il y a un an, avec mon épouse » raconte Bertrand Brancart qui, depuis 18 ans, travaille dans l'horeca en tant que traiteur ou comme chef, tant à Bruxelles qu’à Braine-le-Comte. La Taverne d’Arenberg s’assimile de prime abord à une taverne à l’ancienne, ce qu’elle fut pendant 27 ans. Des pierres de moellon et une façade d’antan, traditionnelle, lui servent d’habillage extérieur. « Depuis que nous avons été labellisé Bistrot de Terroir®, nous avons étoffé la carte et développé la restauration, qui ne se limite plus aux plats de brasserie classiques. Désormais, on propose une ardoise et une carte, avec des suggestions plus fines aussi. » A la carte, les incontournables du terroir s’y retrouvent : Omelette d’Arenberg (aux lardons, champignons et fromage local), Carbonnades à la Barbar, Blanquette, Anguille au vert, Jambonneau, etc. Large gamme de bières La Brasserie Lefebvre, à Quenast, localité toute proche, est l’un des partenaires privilégiés de

l’établissement. Depuis 1876, cette brasserie familiale utilise son savoir-faire pour concevoir les meilleures bières. Elle est réputée pour sa large gamme de bières (bières d'Abbaye, fruitées, de saison, blanches, spéciales, etc.) ainsi que pour les conseils de conservation et

« Je sors souvent de ma cuisine pour aller bavarder avec les clients ; c’est très familial et chaque jour est différent » de service des bières à la clientèle. « Le vendredi, on propose toujours un poisson de la criée » poursuit Bertrand. « Côté desserts, les glaces proviennent de la Ferme Saint-

Vue sur la Senne La taverne se présente comme telle, avec un vaste espace proche du bar et une petite salle aménagée à l’arrière, avec vue sur la Senne et le Petit Moulin. Détruit par un incendie au 19ème siècle, le Duc d’Arenberg fit reconstruire le Grand Moulin en 1853. Quant au Petit Moulin, il fut construit en 1756 afin de moudre le froment. A l’époque, il n’en existait pas de la sorte à Rebecq. Outre ses deux moulins, Rebecq invite à la découverte à travers le Musée du Porphyre et des carrières, rassemblant des photos anciennes, livres comptables, pavés et objets divers et même une berline témoignant de l'histoire des carrières de Quenast et de Bierghes, avant la mécanisation. Les hospices de Rebecq, situées juste en face de la taverne, sont toujours en activité. Autour de la Grand-Place, appréciez les nombreuses maisons dont la plupart des façades sont classées. C’est ici, au sein du parc de l'ancienne Maison communale que l'on peut découvrir le Monument à la mémoire d'Ernest et Alfred Solvay, datant de 1938. D’ailleurs, la Maison natale des frères Solvay est classée elle aussi. « Et puis, il y le

petite train du bonheur qui marquera bientôt le retour du train à vapeur dans la région… Une aubaine pour les touristes » reprend Bertrand. En effet, depuis 40 ans, le « Rail Rebecq Rognon » exploite une ligne de chemin de fer touristique à vapeur, reliant l'ancienne gare de Rebecq à la halte de Rognon. Cette

ligne sera rétablie prochainement. « La commune a fait beaucoup pour redynamiser la région autour des musées des carrières. C’est un fameux atout. Grâce à la labellisation Bistrot de Terroir®, on commence à attirer des touristes d’un jour. Beaucoup en profitent aussi pour venir voir le plan incliné de Ronquières. Le label interpelle toujours un peu les gens. » A 35 ans, Bertrand semble plutôt bien en

son établissement restaurant. « Ce travail, je l’aime. J'aime la convivialité qui l'accompagne avec. Je sors souvent de ma cuisine pour aller bavarder avec les clients; c’est très familial et chaque jour est différent. Je pense que si on aime ce que l’on fait et qu’on le fait bien, de nos jours, on peut encore s’en sortir dans l’horeca ».

Le bel espoir d’une entité A l’historique Taverne d’Arenberg, les soirées à thèmes sont multiples : concerts, coupe du monde, soirée gourmande… Tout est bon pour valoriser le lieu et l’animer. « C’est sûr qu’il faut s’accrocher, se réinventer souvent, innover mais on peut encore bien vivre en faisant un merveilleux boulot » renchérit-il encore. Outre la Floreffe Double ou Triple, la Hopus et la Barbar au fût, on goûtera également à la bière Léopold 7 ou à la Moeder Overste, si le cœur vous en dit. Ici, à 27 km de la capitale, tout est permis si on prend le temps de lever le pied et pourquoi pas le coude, à la découverte des bistrots d’antan… bien de chez nous. « Taverne d’Arenberg », rue Docteur Colson 6, 1430 Rebecq, tél. 0471/013 627 Régine Kerzmann


➜ I P.11 ➜ I bistrot de terroir® I

« Le Confessionnal » respecte le bon goût de la tradition chouette expérience. A Rome, c’était magnifique de faire son marché. Mais Londres n’est pas mal non plus. Et puis, on apprend les cultures culinaires. On ne sert pas du lapin à un Américain de la même façon qu’à un Wallon. » Prolixe, Philippe ne tarit pas d’éloges sur l’importance de la qualité des produits.

En terre dinantaise, rendezvous au Bistrot de Terroir® « Le Confessionnal ». D’emblée, l’établissement pittoresque attire l’œil. Le patron de cet établissement labellisé en connaît un bout sur les saveurs régionales.

« Normal, cela fait partie de la décoration, dans le respect de la thématique. Ici, vous êtes au Confessionnal » blague Philippe.

« Je compte prendre le temps de faire le tour des producteurs locaux afin d’enrichir toujours l’ardoise avec des produits du coin et des recettes adaptées » Philippe n’a pas un parcours classique. « J’ai beaucoup appris au travers de mes expériences mais j’ai tout de même fait l’école d’Hôtellerie de Namur » précise-t-il. « Après quoi, j’ai beaucoup travaillé en tant que traiteur et puis, en tant que cuisinier dans des ambassades belges, à Rome et à Londres. J’ai beaucoup aimé ça. J’y suis tombé un peu par hasard, suite à la demande d’un ami. Evidemment, j’ai principalement cuisiné les recettes de chez nous mais à chaque fois, il fallait travailler avec les produits locaux. Une

Que des bonnes choses Sur l’ardoise justement, on retrouve les gibiers de saison, les truites, les anguilles, les tournedos à la bière… « Je me réjouis de proposer quelques plats mijotés que je déposerai sur ces anciennes cuisinières. Cela parfumera toute la salle de restaurant, comme chez nos grands-mères (rires). Avec de bons produits, on ne peut faire que de bonnes choses ! » Les petites tables nappées de rouge et blanc et habillées de serviettes en tissus vous invitent à prendre le temps pour succomber au péché de la gourmandise. De retour vers la terrasse, on s’arrête dans l’ancienne cour en pavés, où le poêle à bois réchauffe l’atmosphère. Des banquettes rustiques accueillent ici ceux qui auraient envie d'un verre ou d'un plat au fromage de type raclette, en duo ou en groupe. « Je développerai forcément un peu la carte au fil du temps et des occasions. L’établissement se prête à cela. » poursuit-il. Et on s’en réjouit aussi. Bon, alors, en filant vers Dinant, vous savez désormais où vous sustentez ! « Le Confessionnal », rue Rémy Himmer 4, 5500 Dinant, tél. 082/22 45 22

L’établissement est labellisé Bistrot Régine Kerzmann de Terroir® et on comprend pourquoi  quand on connaît le lieu. Il est très ancien. Je crois que dans un passé ® lointain, il s’agissait de la maison d’un cordonnier. La décoration est particulière mais elle ne changera pas. Cela colle au lieu et c’est typique ». Pour obtenir de plus amples informations au sujet du label Bistrot de Terroir® en Wallonie, Impossible

« Cette maison était aux mains d’un ami depuis longtemps. Moi, j’ai beaucoup roulé ma bosse dans le métier mais depuis le mois de janvier, j’ai repris l’établissement et j’en suis heureux. » confie Philippe Gérard. Faisant face à l’historique Abbaye de Leffe, l’établissement a du charme et se veut quelque peu atypique. A l’entrée, une terrasse bucolique et romanesque laisse entrevoir à quoi peuvent ressembler les beaux jours au grand air. Un véritable confessionnal donne le ton. On pousse la porte et on atterrit dans une ancienne cour couverte, où l’on découvre des bondieuseries, comme partout ailleurs dans l’établissement mais aussi des primeurs et des produits du terroir. L’établissement se compose de deux anciennes bâtisses similaires à des chaumières, étroites, chaleureuses et douillettes à la fois. Ouvrez l’œil ! Partout, l’attention est attirée par des photographies, des cartes postales, des petites phrases… et des bondieuseries, encore.

Face à l’entrée, un vieux comptoir en bois usé par le temps. A droite, à gauche, d’imposantes cuisinières à l’ancienne, recouvertes d’émail, chauffent les pièces et espèrent accueillir un plat à faire mijoter. « Quel décor, n’est-ce pas ?! J’adore » reprend-t-il. C’est clair, on s’y sent bien, comme à la maison.

Retour aux sources « J’ai travaillé un peu partout mais je suis heureux de me poser ici. Les produits régionaux sont nombreux et merveilleux. Tenez, goûtez cette anguille au vert. On y retrouve différentes herbes dans la sauce ». En effet, la cuisine de Philippe est efficace. Pour l’heure, la carte suit celle de son prédécesseur. « On travaille de la même façon » renchérit-il. « Je suis toujours à la recherche du meilleur produit. La région dispose de quelques bons fromages, des truites, des anguilles, des boucheries excellentes... ». A l’avenir, tenant compte aussi des heures d’ouvertures et des visites de l’abbaye voisine, Philippe compte développer la restauration non-stop car évidemment, le site touristique draine les curieux.

qu’ambassadeur touristique, je recommande les Jardins d'Annevoie, l'Abbaye de Leffe, évidemment, la Citadelle de Dinant, les ruines de Poilvache et puis le Ravel… Cela dépend naturellement de ce qu’on recherche » ajoute-t-il. « Je compte prendre le temps de faire le tour des producteurs locaux afin d’enrichir toujours l’ardoise avec des produits du coin et des recettes adaptées. Même les grands classiques français peuvent être revisités à la sauce de chez nous ».

Vous souhaitez étre labellisé Bistrot de Terroir ?

de louper ce Confessionnal singulier. Des panneaux le signalent bien avant le centre de Dinant et un parking vous accueille à 10 mètres de l’abbaye. « En tant

completez et renvoyez vos coordonnées par fax au numéro 081/72.18.89, par courriel à l’adresse info@bistrotdeterroir.be ou par courrier : Fédération HoReCa Wallonie Asbl, avenue Gouverneur Bovesse 35 bte 1, 5100 JAMBES.

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Fédération HoH re WAaLLoNIe aSBL • Avenue G. Bovesse 35 bte 1 • 15100 JAMBES Fédération Oc RaEC WALLONIE ASBL • Avenue G. Bovesse 35 bte • 5100 JAMBES

Tél. Tél.: :081/72.18.88 081/72.18.88• •Fax Fax: 081/72.18.89 : 081/72.18.89• E-mail • E-mail: info@bistrotdeterroir.be : info@horecawallonie.be• •Internet Internet: :www.bistrotdeterroir.be www.horecawallonie.be• •N° N°d’entreprise d’entreprise: 0416.290.940 : 0416.290.940 www.facebook.com/bistrotdeterroir • Application mobile


➜ I P.12 ➜ I actualite I

La nouvelle stratégie de NH Hotel Group le cadre de ce processus, le groupe a investi 227 millions d’euros ces trois dernières années. Au niveau mondial, 68 hôtels ont déjà été rénovés et les principales destinations de la chaîne sont en constante expansion.”

La chaîne hôtelière d’origine espagnole NH Hotel Group, créée en 1978, est devenue un groupe d’envergure internationale ; il compte près de 400 hôtels – essentiellement quatre et cinq étoiles –, dont onze en Belgique. Eric Buitenhuis, Regional Operations Director pour le Benelux, la France, le RoyaumeUni et l’Afrique, nous a reçus dans le NH Collection Brussels Centre, récemment rénové. Le NH Collection Brussels Centre a rouvert ses portes en septembre 2015, après avoir été rénové l’année dernière. Ce bâtiment historique datant de 1929 a toujours été un hôtel. Aujourd’hui, il compte 241 chambres, cinq grandes salles de réunion, un restaurant et une terrasse offrant une vue panoramique à couper le souffle sur la capitale. Impossible de se méprendre sur le segment visé par le groupe : des hôtels de très haute gamme qui allient luxe et confort. NH Collection est la ‘marque’ premium de NH : des hôtels quatre ou cinq étoiles jouissant d’une situation exceptionnelle et installés dans des bâtiments uniques ou historiques. Le NH Collection Brussels Centre est le premier hôtel NH Collection de Belgique et le 47e dans le monde. À côté de cette gamme, NH Hotel Group propose aussi trois autres marques. Premièrement, les NH Hotels : des hôtels trois et quatre étoiles installés dans un environnement urbain. Ensuite, la marque design nhow qui vise un segment non conventionnel : il s’agit d’hôtels qui offrent une expérience spéciale, surprennent constamment leurs clients et font la part belle aux nouvelles formes d’architecture contemporaine. Enfin, la gamme Hesperia comprend les hôtels de vacances luxueux de la chaîne. Ces derniers se trouvent pour la plupart dans des destinations ensoleillées. Technologie Depuis 2014, NH Hotel Group s’est repositionné en adoptant une nouvelle vision et une nouvelle stratégie pour ses hôtels. Eric Buitenhuis : “En 2014, NH Hotel Group a lancé un plan quinquennal stratégique. Nous introduisons de nombreux changements en vue d’améliorer l’expérience des clients et de générer de la croissance. Dans

Le plan quinquennal représente aussi une évolution intéressante pour les 20 000 collaborateurs du groupe. “Il n’y a qu’à songer au système informatique. Nous avons entièrement renouvelé le système technique dans les hôtels : nouveau système PMS et nouveau système pour le back-office. Maintenant, nous nous occupons de la distribution. De nos jours, la technologie joue un rôle essentiel. Bien sûr, ce n’est pas elle qui rend l’hôtel accueillant, mais elle contribue à harmoniser l’ensemble des systèmes qui sont destinés à améliorer l’expérience des clients. Le nouveau système IT et la nouvelle procédure de réservation permettent aux clients d’être reconnus dans tous les hôtels du groupe, partout dans le monde. Par ailleurs, notre système de récompense – NH Hotel Group Rewards, un programme destiné à remercier les clients pour leur fidélité –

Vision Parallèlement au repositionnement des hôtels lancé en 2014, NH Hotel Group a également introduit une nouvelle vision : “Un jour, quand quelqu’un envisagera de passer la nuit quelque part, que ce soit pour visiter la ville ou assister à une réunion et qu’il s’agisse d’un voyage privé ou d’affaires, il se demandera toujours s’il y a un NH Hotel à sa destination.” Dans ce contexte, le groupe s’est aussi donné une nouvelle mission : offrir des expériences inoubliables, être fier du service proposé, s’efforcer d’être le meilleur sans pour autant être le plus grand. Tout le monde est responsable des résultats : nous nous soucions de nos collaborateurs, qui se soucient à leur tour des clients. Nous nous impliquons dans les communautés où nous évoluons, nous avons un esprit jeune et nous profitons de ce que nous faisons.

Eric Buitenhuis

est désormais entièrement intégré au nouveau système informatique et se montre très performant.”

‘Ce n’est pas la technologie qui rend l’hôtel accueillant, mais elle contribue à harmoniser l’ensemble des systèmes’ Les 400 hôtels de la chaîne sont répartis dans 29 pays, essentiellement concentrés en Europe, en Amérique du Sud et en Afrique. Cette année, NH Hotel Group fait aussi son entrée sur le marché chinois. Les onze hôtels de Belgique emploient quelque 500 personnes et totalisent 1 600 chambres. Au niveau mondial, le groupe compte plus de 57 000 chambres et 20 000 collaborateurs, et accueille plus de 16 000 clients par an. La plupart des hôtels sont la propriété du groupe ou sont exploités via des contrats de leasing. Pas de franchise “Nous assumons la responsabilité des rentrées et des résultats. Nous avons peu de franchises, mais environ un quart de nos hôtels dans le monde sont sous contrat de gestion. Nous sommes propriétaires et gérants de la plupart des NH Hotels.” D’autres hôtels peuvent-ils rejoindre le groupe ? Et si oui, quels sont les critères à respecter ? “Rien n’est impossible, mais c’est nous qui les fixons. Nous sommes par exemple intéressés par un hôtel anversois qui correspond à notre portefeuille. Nous avons onze hôtels en Belgique. Rien qu’en région bruxelloise, nous gérons sept établissements, soit 1 200 chambres au total. Nous représentons 7 % de l’ensemble du marché hôtelier à Bruxelles.” À quels critères un hôtel anversois devrait-il répondre ? “Il devrait de préférence se trouver près du centre, comme nos hôtels bruxellois. Pour être rentable, il devrait compter au minimum 50 chambres, même si 100 à 200 chambres seraient appréciables. Il ne faut pas non plus oublier que nous visons le segment haut à très haut de gamme : quatre étoiles ou plus sont donc indispensables. Nous veillons également à l’image de marque qui fait notre réputation : chaque hôtel est spécial et possède un certain look & feel. NH Hotel Group représente plus qu’un nom, il implique une promesse. Nous insistons aussi sur le fait que nous souhaitons investir dans des hôtels qui soutiennent le concept de notre marque. Nous nous séparons des hôtels qui répondent moins à nos critères, mais de nouveaux établissements viennent aussi compléter notre offre. L’image globale doit toujours correspondre à ce que nous sommes.”

Économies d’échelle Vous faites aussi des économies via des achats collectifs, une gestion des ressources humaines et une politique informatique communes, etc. ? “Tout cela est centralisé, mais nous sommes divisés en plusieurs business units : Espagne, Italie, Europe centrale, Amérique du Sud et le cluster Benelux, France, Royaume-Uni et Afrique. Chaque business unit possède sa propre infrastructure. Les différents éléments sont centralisés au niveau mondial, par business unit ou par pays. Notre système IT est le même pour tout le groupe au niveau mondial. En revanche, les appels d’offres ainsi que les achats de produits et services se font encore souvent au niveau des pays, afin de répondre au mieux aux différents besoins. L’ensemble du système est toutefois centralisé au siège, en Espagne. Pour les ressources humaines, c’est aussi un peu différent. La formation est par exemple élaborée au niveau central, mais mise en pratique au niveau local.” Les directeurs d’hôtel sont-ils obligés d’utiliser les produits et services achetés collectivement ? “En principe, oui. Ce mode de fonctionnement est inhérent à notre

organisation et chaque établissement a tout à y gagner. Parfois, il s’agit de produit bien précis, d’autres fois, seul le fournisseur est sélectionné, ce qui donne plus de liberté. Dans ce cas, il y a encore une certaine marge de manœuvre pour l’achat des produits. Dans beaucoup d’hôtels, nous utilisons des produits locaux et nous proposons par exemple des repas typiques de la région, afin de répondre encore mieux aux attentes des clients.” Luc Vander Elst


➜ I P.13 ➜ I Vos regions I


➜ I P.14 ➜ I Formation I

CQSH, quatre lettres pour aider l’Horeca

Le secteur horeca a organisé des formations pratiques personnalisées dans des restaurants, snacks et friteries en vue de contrôles de l’Afsca. Tout au long de la semaine dernière, Myriam Fonck a dispensé des formations pratiques personnalisées dans des restaurants, snacks et friteries de Dinant afin de les préparer aux contrôles annoncés de l’Afsca (Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire). Ingénieure agronome de formation, Myriam Fonck travaille pour la structure Conseils – Qualité – Solutions Horeca (CQSH) de la Fédération Horeca Wallonie. À la demande des professionnels du secteur horeca et en collaboration

avec le centre de formation sectoriel Horeca Formation Wallonie, Myriam Fonck a coaché ces artisans de bouche en prévision d’éventuels contrôles de l’Afsca, dans le cadre d’une formation en sécurité alimentaire. Pour information, ce centre de formation sectoriel diffuse chaque semestre une brochure dans laquelle sont proposées toutes sortes de formations gratuites qui vont de l’attitude à adopter avec les clients à la rentabilité de son établissement, en passant par la vente, le bon service des bières, les légumes, la sécurité et l’hygiène, les desserts, la prévention incendie, le bien-être au travail, l’organisation du bar, les langues, l’informatique, etc. Autocontrôle La formation diffusée à Dinant traitait de la sécurité alimentaire et s’intitulait Instauration d’un système d’autocontrôle dans mon entreprise horeca. Au programme, les bonnes pratiques d’hygiène, la traçabilité, les contrôles de température, comment se préparer à une inspection de l’Afsca… À disposition des participants, un kit

indispensable avec plusieurs classeurs thématiques, des thermomètres professionnels, des posters, etc. Des outils nécessaires pour détailler les procédures mises en place et ranger tous les documents requis, ce qui fait gagner pas mal de temps tant à l’artisan qu’aux inspecteurs.

«Il faut soutenir le secteur et l’aider à répondre à ses nombreuses obligations. Remplir ce rôle préventif est une des missions primordiales de CQSH» Au restaurant de la citadelle Nous avons ainsi suivi Myriam Fonck au restaurant de la Citadelle, un établissement situé au pied de la collégiale, sur le chemin du téléphérique, et dont la cuisine est à front de rue. Tous les passants, notamment les touristes, peuvent ainsi voir ce qu’on y fait et dans

Moins de stress Une inspection de l’Afsca se déroule avec moins de stress. Et surtout, les artisans savent sur quoi ils vont être contrôlés. Le ministre Borsus, luimême, déclarait que cet autocontrôle « contenait une information claire et pratique des possibilités de satisfaire aux exigences légales relatives à la lutte contre les nuisibles et au nettoyage et à l’hygiène des infrastructures ». quelles conditions. «On se bat pour la profession», dit Pierre Van Espen, le président de la Fédération provinciale Horeca Namur et Brabant wallon, qui rappelle aussi les autres combats que mène son association, notamment dans le cadre de la caisse enregistreuse. Il mettait aussi en évidence le fait que les affiliés, mais aussi et surtout ceux qui ne le sont pas, ignorent les actions et les

Par souci d’efficacité, une formation d’autocontrôle théorique rassemble une quinzaine de personnes au maximum. Elle peut être suivie d’une formation individualisée en cuisine afin de mettre son établissement en conformité. Ces formations sont gratuites pour les travailleurs du secteur Horeca. Il serait donc un peu fou de ne pas les suivre…

services développés au quotidien par la Fédération. «Il faut soutenir le secteur et l’aider à répondre à ses nombreuses obligations. Remplir ce rôle préventif est une des missions primordiales de CQSH», a ajouté Myriam Fonck. Michel Motte Article paru dans le journal L’avenir du mercredi 24 février 2016

➜ I auto I

Peugeot « traveller » – L’utilitaire conciliant travail et vie privée ! boîte manuelle à 5 rapports ou robotisé à 6 rapports. Un espace adaptable aux contraintes du professionnel ! Grâce à la nouvelle plateforme EMP2, le « traveller » offre de multiples configurations de sièges coulissants sur rails et des toits

Nombreux sont les professionnels du secteur Horeca qui ont du mal à concilier leur vie professionnelle avec leurs vacances et vie privée. Le Peugeot « Traveller » pourrait leur offrir cette possibilité avec ses 9 places et des volumes de chargement allant jusqu’à 4900 litres. (4,9 m³) Avec son design haut de gamme, son système multimédia connecté et son intérieur confort, le Peugeot « traveller » est bien plus qu’un utilitaire classique, il s’agit d’un véhicule dédié au voyage.

Une conduite confort et technologique En terme de conduite pure, le « traveller » est doté d’une vision tête haute, de nombreuses assistances à la conduite, de la nouvelle génération de navigation 3D connectée à une commande vocale accessible depuis l’écran tactile 7, incluant les informations trafic en temps réel, mais aussi des habituelles : caméra de recul et reconnaissance des panneaux de signalisation.

Son design résolument moderne, complété par des lignes épurées et une calandre verticale haute, affirme un style robuste et élégant.

Sous le capot, cet utilitaire « haut de gamme » est doté de moteurs allant de 95 ch à 180 ch avec le 2.0 Blue HDI, associé à la boîte automatique EAT6 à six rapports qui assure une conduite souple et des consommations et émissions les plus basses du segment.

La signature lumineuse n’est pas en reste avec des LED « boomerangs » chromés intégrés dans la carrosserie.

Reposant sur une nouvelle plateforme, le véhicule des moteurs Diesel 1.6 l et 2.0 l HDi. Le seize cents est disponible en 95 ch avec

vitrés occultables séparément. Le professionnel peut donc moduler l’espace du véhicule selon ses besoins. La fonction porte latérale coulissante mains libres est aussi très pratique, en permettant de déverrouiller, clé électronique en poche, les portes coulissantes motorisées d'un simple geste du pied sous l'aile arrière du véhicule.

Disponible en trois longueurs (4,6, 4,95 et 5,3 mètres) et trois niveaux de finition différents (Combispace pour les familles, Navette pour le transport de personnes ou Navette VIP pour plus de confort), sa hauteur limitée à 1,90 m garantit au « traveller » son accès à tous les parkings urbains.


➜ I P.15 ➜ I Formation I

Les formations Horeca d’avril 2016 !

L’art de la communication, la redécouverte des légumes oubliés et comment « booster » l’efficacité professionnelle ! Chaque mois, le Centre Horeca Formation - Rue de l’Agrafe 68 à 1070 Anderlecht (station métro Aumale) propose un vaste éventail de formations destinées aux travailleurs. Le programme propose des formations adaptées à chaque fonction et pour tout type d’établissement. Les formateurs sont des professionnels spécialisés dans leur matière. Les formations se basent sur le vécu professionnel des participants pour proposer des solutions, des outils, des recettes adaptées pour que, dès le lendemain, ils puissent être utilisés sur le terrain.

Quelques formations sous la loupe : NOUVELLES RECETTES POUR CE SEMESTRE - redécouvrir les légumes oubliés - saison printanière Me 13 avril, 14h30-18h30, Anderlecht, Philippe Votquenne. Qu’il s’agisse de légumes peu courants ou même carrément oubliés, cette formation vous emmènera à la découverte de ces légumes qui ont garni les potagers et les assiettes de nos grandsparents ou que, tout simplement, nous délaissons par manque d’informations et d’inspiration. Vous apprendrez ou réapprendrez à traiter, préparer et accommoder ces légumes et pourrez alors sortir des sentiers battus et faire découvrir à vos clients des goûts insolites. Au programme : – carte d’identité des différents légumes, – création d’une recette type, – dégustation. NOUVEAU - Bien communiquer : tout un art ! (Pour tous) Ma 12, 19, 26 avril, 13h-16h30, Anderlecht, Top of mind. Avoir une communication efficace, ça se développe ! Apprenez l’art de communiquer, faites émerger vos ressources pour « bien » entamer une communication et développez la confiance en vous. Grâce à ce coaching, vous constaterez l’impact positif d’une communication efficace sur vous et votre entourage. Au programme : – travail de transformation vers une communication ouverte à l’autre et dépourvue de jugements négatifs – travail de réflexion et échanges en groupe – accompagnement personnalisé

NOUVEAU- Développer son efficacité professionnelle (responsable d’équipe) Ve 22 et 29 avril, 9h-16h30, Anderlecht, Carine Bayart Consulting

Intéressé ? Pour toutes inscriptions ou commentaires : Rue de l’Agrafe 70 - 1070 Anderlecht T: 02 550 00 10 - F: 02 512 66 34, E-mail : centreformation@horeca.be ➜ www.horecaformation.be

Être au top de notre efficacité professionnelle et connaître nos axes d’évolution, c’est possible. Cette formation vous permet de gagner en productivité grâce à une meilleure gestion de soi et une meilleure confiance en ses capacités. Au programme :

Module de gestion pour chef d’entreprise et gestionnaire

Développer son chiffre d’affaire et gérer son établissement au quotidien

– connaître ses zones d’efficacité et ses axes d’évolution – gérer son énergie sur la durée – améliorer ses performances

Formation

Localisation Date

Heure

De la plainte à la solution

Anderlecht

Je 14 avril

9h-16h30

Gérer son stress

Anderlecht

Lu 11 avril

9h-16h30

Développer son assertivité

Anderlecht

Me 13 et 20 avril

9h-16h30

Libérez votre potentiel

Anderlecht

Me 13 et 20 avril

9h-16h30

Améliorer sa communication avec Anderlecht les personnalités difficiles

Lu 18 et 25 avril

9h-16h30

Manager aujourd’hui, un vrai défi ! (pour responsables)

Anderlecht

Ma 12, 19, 26 avril

9h-12h30

Bien communiquer ? Tout un art

Anderlecht

Ma 12, 19, 26 avril

13h-16h30

Former vos collaborateurs sur le terrain (resp. d’équipe)

Anderlecht

Je 21 avril

9h-16h30

Développer mon efficacité professionnelle

Anderlecht

Ve 22 et 29 avril

9h-16h30

Législation sociale

Anderlecht

Lu 18 et 25 avril

9h-16h30

Finances pour non-financiers

Anderlecht

Ve 15 et 22 avril

9h-16h30

La gestion des stocks

Anderlecht

Lu 11 avril

9h-16h30

Néerlandais : niveau débutant

Anderlecht

Me 13, 20, 27 avril

14h30-17h30

Néerlandais : niveau intermédiaire

Anderlecht

Me 13, 20, 27 avril

9 – 12h

Néerlandais : niveau avancé

Anderlecht

Me 13, 20, 27 avril

12h30-14h

Anglais : niveau débutant

Anderlecht

Lu 11, 18, 25 avril

9h-12h

Anglais : niveau intermédiaire

Anderlecht

11, 18, 25 avril

14h30-17h30

Anglais : niveau avancé

Anderlecht

11, 18, 25 avril

12h30-14h

Français : niveau débutant

Anderlecht

12, 19, 26 avril

9h-12h

Excel essentiel (niveau 1)

Anderlecht

Ma 12 et 19 avril

9h-16h30

Excel - fonctions et formules (niveau 2)

Anderlecht

Lu 25 avril

9h – 16h30

Excel - analyse et statistiques (niveau 3)

Anderlecht

Je 14 avril

9h – 16h30

Powerpoint

Anderlecht

Je 21 avril

9h – 16h30

Initiation : découpes de légumes

Anderlecht

Je 14, 21 et 28 avril

15h-18h

La cuisine fusion

Anderlecht

Me 20 et 27 avril

15h – 18h

Les asperges

Anderlecht

Lu 18 avril

14h30-18h30

Les légumes oubliés

Anderlecht

Me 13 avril

14h30 – 18h30

Barista - devenez artisan du café (niveau 1)

Anderlecht

Me 27 avril

15h-18h

Barista - perfectionnement (niveau 2)

Anderlecht

Je 14 et 21 avril

15h-18h

Secourisme avec examen pour l’obtention du brevet

Anderlecht

Je 14, 21 et 28 avril

9h-16h30 + 9h-13h

Incendie - équipier de première intervention et techniques d’évacuation

Anderlecht

Me 27 avril

9h – 16h30

Module 1 : bonnes pratiques d’hygiène en cuisine

Anderlecht

Lu 18 et 25 avril

9h – 16h30

L’Horeca, et la restauration en particulier, est un des secteurs d’activités où le nombre de faillites est le plus élevé et dans lequel la gestion s’avère complexe. Conscient des difficultés et des enjeux, le Centre de Référence Professionnelle pour le secteur Horeca vous propose un module de formations sur le thème de la gestion et du développement commercial de votre entreprise. Dans un contexte ultra concurrentiel, développer et gérer son entreprise devient de plus en plus complexe et demande des compétences de plus en plus pointues. La pression sur les entrepreneurs de notre secteur s’intensifie. Le contexte légal se durcit, la clientèle devient de plus en plus exigeante et la concurrence se fait de plus en plus rude. Le module de formations sur le thème de la gestion et du développement commercial de votre entreprise contient des formations courtes et sont dispensées par des professionnels. Les formateurs, grâce à des outils pratiques et simples à utiliser, vous proposeront des approches directement transposables à votre réalité. L’objectif est de faire le point sur la situation de votre entreprise et d’étudier ensemble des solutions pragmatiques pour renforcer votre positionnement, fidéliser votre clientèle et améliorer significativement la gestion de votre établissement.

Voici les dates de formation du 1er semestre 2016 : Calculer ses prix et gérer ses coûts 4 et 11 mars (9h-17h) Marketing pour PME Horeca 9 et 16 mars (9h-17h) Finances pour non-financiers 14 et 21 mars (9h-17h) Accompagnement en gestion 12, 21, 29 avril et 3 mai (9h-12h30) Les dates pour le second semestre 2016 seront communiquées lors de la séance d’information. Les formations qui composent ce module sont disponibles individuellement ou dans leur entièreté ! Excepté « Accompagnement en gestion » pour lequel il faut avoir suivi la formation « Finances pour non-financiers » et/ou « Calculer ses prix et gérer ses coûts ». SEANCE D’INFORMATION LE MARDI 21 JUIN 2016 DE 10H A 11H Dans les locaux d’Horeca Formation Bruxelles, Rue de l’Agrafe 70 à 1070 Anderlecht INSCRIPTIONS bepro@horeca.be ou 02/526.15.44 Le coût de cette formation (740€ pp) est entièrement pris en charge par le Centre de Référence. La participation est donc gratuite pour tous les entrepreneurs ou gestionnaires du secteur Horeca.


➜ I P.16 ➜ I THeme I

Décoration intérieure : accessibilité et intemporalité

Les modes de consommation traditionnels des boissons et de la nourriture disparaissent petit à petit. Résultat : les restaurants et cafés classiques sont parfois confrontés à des difficultés. Les nouvelles tendances horeca vont de pair avec de nouveaux concepts de décoration d’intérieur. Un conseil : veillez à ce que les clients se sentent chez vous comme à la maison. De nombreux établissements horeca restent attachés au concept sur lequel ils avaient misé au départ. Pourtant, cette stratégie n’est pas toujours payante : beaucoup de choses ont pu changer depuis lors et de vastes possibilités peuvent s’offrir à l’exploitant, pour autant qu’il soit ouvert

Sortez les couleurs ! L’ocre doré est la Couleur de l’année 2016. Très polyvalente, elle se marie non seulement très bien avec du bleu ciel, du vert clair ou du rouille, mais elle peut aussi se combiner de façons très variées, avec des teintes naturelles ou même ton sur ton. La couleur cuivre s’est fait remarquer en 2015 et la tendance se poursuit cette année. Quant au doré, il est également très présent. Autres couleurs qui se distinguent : le Blue Paisley, le corail, le bleu indigo, le mandarine, le gris argenté, le turquoise, le flamant rose, l’acajou, le wengé, les bleus-verts, le lilas gris et d’autres couleurs pastel. Les lettres de l’alphabet, les citations et les livres font également partie des possibilités. On remarque qu’en temps de crise, les gens privilégient les couleurs neutres, mais que les couleurs primaires et claires font leur retour quand la confiance des consommateurs remonte. En 2016, le rouge, le jaune et le bleu primaires reviennent également sur le devant de la scène. Bonne nouvelle, donc !

au changement. Pour savoir dans quelle direction votre établissement peut évoluer, une analyse de la clientèle et des besoins peut s’avérer utile. Recherchez de nouveaux moments de consommation à développer et demandez-vous quels clients réguliers ou potentiels pourraient être intéressés. Conservez un aménagement intérieur aussi neutre que possible afin de ne vous fermer aucune porte. Une décoration d’intérieur accueillante attirera des clients à différents moments de la journée. L’ambiance cosy reste tendance, à condition de ne pas être trop uniforme, de manière à plaire à une clientèle variée. Prévoyez par exemple de petites tables permettant de travailler ou de prendre un café, voire un repas en solitaire. Il y a de plus en plus de célibataires et de petits ménages, qui trouveront peut-être votre établissement plus sympathique que leur bureau ou leur maison. Personnalité Votre décoration intérieure est le prolongement de ce que vous offrez à vos clients. L’idéal est un design intemporel en matériaux de qualité qui vous permette néanmoins d’exprimer votre personnalité. Nul besoin d’effectuer de lourds investissements : vous pouvez métamorphoser votre décoration à petit prix avec des housses pour vos meubles et coussins, des sous-verres, des serviettes, des cadres, des photos, des objets artistiques, etc. Vous cherchez plutôt quelque chose qui attire l’attention ? Dans ce cas, optez par exemple pour un dessin qui couvre l’intégralité du mur. Les produits sains et écologiques ont particulièrement la cote ces temps-ci, que ce soit sur la carte ou au niveau de la décoration. Si vous proposez une cuisine locale et honnête, choisissez un aménagement qui fera ressortir votre esprit d’ouverture et votre simplicité en utilisant des couleurs et des matériaux naturels et authentiques. Enfin, pourquoi ne pas acheter des meubles de seconde main ou jouer la carte de l’upcycling ?

Les mélanges sont aussi de plus en plus fréquents. Ainsi, certains cafés et restaurants disposent également d’une galerie d’art, d’un espace de dégustation, d’une pépinière ou encore d’une boutique de produits faits maison (par ex. du granola, du café torréfié, de la confiture, des biscuits artisanaux,

Les produits sains et écologiques ont particulièrement la cote ces temps-ci, que ce soit sur la carte ou au niveau de la décoration des repas à emporter, des herbes fraîches ou séchées cultivées sur place, etc.) avec possibilité de commander via les médias sociaux… Veillez à ce que votre décoration intérieure puisse aussi se prolonger dans les évolutions que vous introduirez par la suite.

L’effet Frédéric Nicolay Vous avez sûrement déjà entendu parler de l’effet Frédéric Nicolay. Cet entrepreneur horeca transforme depuis 20 ans des établissements de la région bruxelloise situés dans des quartiers moins fréquentés en lieux tendance de la capitale. Des restaurants, bars et cafés comme Bonsoir Clara, le Café Belga, le Bar Du Matin, le Walvis, le Barbeton, le Flamingo, etc. portent sa griffe. Frédéric Nicolay aime les concepts pragmatiques et accueillants, à la fois pleins de caractère et apaisants. Ses mots d’ordre : accessibilité, sympathie et intemporalité. Le service au comptoir, l’abondance de bois (recyclé ou non), la prédominance du vert et d’autres teintes accueillantes, telles sont ses marques de fabrique. Bref, une formule qui marche !

Combiner et alterner Les combinaisons de papiers peints sont en vogue depuis un certain temps. Deux teintes différentes d’un même papier peuvent ainsi s’accorder parfaitement. Par ailleurs, le noir et le blanc s’associent très bien et rendront votre mur des plus intéressants. Les ampoules à incandescence laissent de plus en plus souvent la place aux éclairages à LED, plus froids et plus économiques. Des lampes d’ambiance rechargeables (et donc sans fil) font aussi leur apparition. Par ailleurs, les jeux d’ombres, les couleurs sombres et les éclairages d’ambiance peuvent également créer une atmosphère intéressante. Nous songeons avant tout aux endroits pouvant être plus intimes, comme les toilettes ou un coin lounge. Les traces de sac à main ou de doigts se voient en outre beaucoup moins sur un mur sombre. Le passage d’une décoration d’intérieur classique aux matériaux tendance et aux combinaisons est frappant. Les meubles et les systèmes d’éclairage robustes, droits et organiques sont devenus incontournables. Et en parlant d’éclairage, l’aspect béton industriel avec ses teintes de gris-blanc et de brun est aussi très présent à côté du look vintage. Les matériaux d’extérieur, bruts et naturels sont plutôt populaires : béton, métal, acier inoxydable, cuivre, bois et même carton. Par ailleurs, le bois authentique ne manquera pas de donner à votre établissement un cachet supplémentaire. Les exploitants qui ne souhaitent pas réaliser un tel investissement ou ne peuvent se le permettre pourront opter pour de l’imitation. Le “faux” n’est en effet plus considéré comme une insulte et présente souvent plusieurs avantages (plus chaud au toucher, plus léger, plus facile à placer ou à entretenir, moins fragile, etc.), son principal atout étant bien souvent le prix. C’est par exemple le cas du vinyle et du laminé, qui remplacent les parquets, ou du quartz, qui imite le marbre. Pour ce qui est de la façade, la brique a de nouveau le vent en poupe. Et le moins que l’on puisse dire, c’est

Des contrastes créatifs Les formes rondes et ovales ont vraiment la cote. Elles apportent un contraste créatif à votre intérieur. D’autres imprimés géométriques représentant des triangles, des diamants ou des carreaux, ainsi que des chevrons vous aideront à moderniser votre décoration pour un budget raisonnable. Pour suggérer la profondeur, alternez les couleurs et les motifs abstraits. Une photo imprimée peut aussi apporter une touche de nouveauté. Le phénomène des pièces modulaires est apparu il y a déjà un certain temps. Les cuisines elles aussi peuvent facilement être composées à partir d’éléments distincts. Les possibilités sont nombreuses : on peut ainsi partir de modules en acier pouvant être remplis au choix de différentes couleurs et matériaux. Cette solution ouvre des portes pour l’aménagement de pièces de toutes dimensions. En ce qui concerne la couleur, le noir (et le bois foncé) a supplanté le blanc dans les cuisines. Il y a également beaucoup de possibilités du côté des matériaux tendance : acier verni, noyer, aluminium brossé, cuir, bois massif et marbre laminé.

qu’il y a l’embarras du choix : rouge, violet, jaune ou encore étouffé avec un aspect très nuancé. Si les matériaux durables sont désormais omniprésents, ils ne sont pas forcément hors de prix. La crise économique a permis l’émergence de concepts à la fois durables et responsables. La simplicité du design, le prix des matériaux et la quantité limitée de déchets sont autant de facteurs qui ont permis l’apparition de pièces bon marché et écologiquement responsables. Lore D’hont


➜ I P.17 ➜ I actualite I

Le « crowdfunding » : une solution pour financer votre établissement Horeca ? gagnera le plus. Au contraire, plus court c'est, mieux c'est. Concentrer sa communication sur une période relativement courte, créer l’urgence, permet de motiver. Le tout pour ne pas s’époumoner pendant de longs mois.

Doté d’une forte croissance, le crowdfunding – ce mode de financement participatif ne représente à l’heure actuelle qu’une faible part du financement des entreprises Horeca. Il est pourtant promis à un bel avenir. En pratique ? On en parle beaucoup mais peu de personnes savent ce que c’est…Le « crowdfunding » ou « financement collectif », est une nouvelle manière de rassembler des fonds dans la réalisation de votre projet Horeca. En effet, alors qu’obtenir un emprunt dans l’Horeca peut se révéler fastidieux, ce mode de financement permet lui de rassembler des fonds pour réaliser un projet précis. Des établissements comme Mama Roma ont sauté le pas en mobilisant leur clientèle en échange de parts dans l’entreprise. Dans la pratique, ce concept d’avenir s’appuie sur trois choses : une idée concrète, les réseaux sociaux et tous les contacts possibles (amis, famille, travail, connaissances etc.). Mais attention, il ne s’agit pas de dons ou de charité. L’internaute est en effet actif dans l’élaboration et reçoit des parts dans l’entreprise. Il en veut pour son argent et porte à son tour le projet, interagit avec ses contacts propres et influence la notoriété, la visibilité, la crédibilité du projet en cours ainsi que la réputation de son créateur. En chiffre ? Selon une étude réalisée par Bolero, les plateformes de financement participatif belges ont réuni ces dernières années la somme de 12,8 millions d’euros. Les plateformes offrant un retour financier ont été les plus attractives : Look & Fin, So Crowd et MyMicroInvest ont recueilli respectivement 5,1 millions, 3,4 millions et 3,2 millions d’euros, suivies par Bolero qui se situe à 473 750 euros. Ces plateformes ciblent le financement par des actions et des obligations. Cela permet aux investisseurs de prendre des participations dans une entreprise ou de lui octroyer un prêt. Le crowdlending finance des entreprises par le biais d’un prêt accordé par des particuliers. La plateforme Look

& Fin est leader sur le marché et a récolté en 2015 3,6 millions d’euros. Un séminaire entièrement consacré au financement participatif ! 23 mars 2016 – 15h30 à 17h30 Chaussée de Charleroi 110 à 1060 Bruxelles. En collaboration avec Impulse Brussels, un séminaire organisé par notre partenaire HTC, sera organisé ce 23 mars 2016, de 15h30 à 17h30 (café d’accueil à 15heures), dans les locaux d’Impulse. Brussels, Chaussée de Charleroi 110 à 1060 Bruxelles. De nombreux experts spécialisés (Frédéric Molhant, avocat spécialisé, cabinet Concordes, Jean-Luc Surquin, advisor Business & Finance auprès d’Impulse.Brussels et Ellen Lemaire, Bolérocrowdfunding) seront présents afin de répondre à toutes les questions. Au programme : – Principes et aspects juridiques et légaux – Aspects commerciaux et fonctionnement des plateformes – Présentation d’une plateforme de crowdfunding : Intéressé ? Inscrivez – vous sans attendre : Peter Leys au 02/ 513 78 14 ou email secretariat@uphtc.be Plus concrètement, comment fait-on ? 1. Mobiliser- il faut mobiliser votre communauté au sens large, avec vos amis en tête de liste qui seront vos meilleurs ambassadeurs. Il faudra donc rassembler et agrandir pour toucher les trois cercles principaux de vos contacts : a) premier cercle : proches, famille, amis. b) Second cercle : les amis des amis. c) Troisième cercle : les personnes que vous ne connaissez pas encore. Il ne faut donc pas hésiter à démarcher des gens et les inviter à partager des idées. Cela doit être présenté comme une aventure, pas une galère. Il faudra donc toujours rester positif pour être le meilleur vendeur de votre concept. 2. La deadline est primordiale. Elle ne doit surtout pas être trop longue car ce n’est pas avec un maximum de temps que l’on

3. Energie : il faudra aussi beaucoup d’énergie pour démarrer la campagne, présenter les contenus, imaginer des contreparties et faire fonctionner votre carnet d’adresses. La clarté étant ici indispensable pour expliquer ses besoins (somme totale, matériel etc…) et les façons dont vous allez dépenser le budget demandé. 4. Indépendance : vous devez rester maître de vos projets, en garder la propriété. Les contreparties en capital ou des chantages de producteurs risqueraient de vous mettre gravement en danger. Vous pouvez naturellement vous faire aider d’un « porteur de projet » qui gère la partie communication, tandis que vous vous occuperez de l’investissement par exemple. 5. Soutien de votre équipe ainsi que de vos « partisans » est indispensable pour maintenir la campagne en vie. N’hésitez pas à, régulièrement, informer, remercier, motiver et nourrir votre demande de financement auprès de votre communauté. Comment ? – Mise en place d’une vidéo explicative. Une vidéo simple face caméra peut largement suffire si elle est claire, simple et motivante. – Utilisation facebook/twitter et youtube pour faire tourner vos vidéos comme vos idées. – Internet avec des plateformes de financement communautaire comme Ulule : un site international, disponible en 6 langues et ouvert au paiement sur 180 pays), 2Houses. com, Newsmonkey ou les fonds d’investissements Inventures, le bras financier de MMI, KissKissBankBank qui débarque sur le marché belge ou de nouvelles initiatives comme Identity Coop à Namur ou Crowd’in à Liège. 6. Intermédiaire, il existe évidemment des aides comme, à titre d’exemple : MMI – « My Micro Invest » pour soutenir un tel projet. L’intermédiaire prendra évidement alors une commission de 2% l’année pendant 6 ans. Ces personnes sont ainsi elles-mêmes des investisseurs qui utilisent leur réseau de relation, créent un momentum pour le lancement et se chargent des aspects techniques. 7. Exonéré d’impôts : le Ministre des Finances Geens a, en 2015, défiscalisé les placements et les prêts, octroyés sous conditions, par des particuliers à des PME. CT Pour Horeca Bruxelles


➜ I P.18 ➜ I membre horeca sous la loupe I

‘Je veux cuisiner, mais je veux aussi profiter de la vie !’ petit au départ d’une vision culinaire claire, qui n’a presque pas changé au fil du temps. Je suis juste devenu un peu plus fanatique (rires). Nous avons toujours essayé de trouver un équilibre et de le garder. Cela vaut aussi pour la relation entre vie privée et vie professionnelle. Nous sommes fermés le samedi et le dimanche. Pour rester marié pendant 41 ans, il faut laisser de la place à la famille.”

Johan Segers

“Johan Segers (’t Fornuis, Anvers) pourrait recevoir le titre de maître ès cuisine classique ! Sa table s'impose comme une valeur sûre de la gastronomie belge, sans aucun compromis sur la qualité – en particulier la fraîcheur des ingrédients. Pas de carte, mais des suggestions du jour qui sont autant d'hommages à la tradition.” Tel est l’avis des inspecteurs du guide Michelin sur l’homme qui dirige ’t Fornuis depuis 40 ans et possède une étoile depuis 30 ans. À 66 ans, le chef anversois est bien loin de penser à la retraite. Un certain nombre de chefs étoilés se plaignent ou rendent leur étoile. Et de nombreux cuisiniers de votre génération ont déjà rangé leurs casseroles… “… ou alors ils sont morts.” Mais vous n’avez pas l’intention d’arrêter : vous continuez inlassablement. “Je continuerai tant que j’y prendrai du plaisir et tant que j’en aurai envie. Et tant que j’y arriverai, évidemment. Mais je ne veux pas que mes journées se limitent à cuisiner pour ’t Fornuis. Je veux aussi aller voir l’exposition sur Anselm Kiefer, au Centre Pompidou à Paris. Je veux profiter de la vie avec ma famille et passer du temps avec mes amis. C’est peut-être la raison pour laquelle ma passion dure depuis si longtemps.” Beaucoup de chefs étoilés ne parviennent plus à joindre les deux bouts et exploitent leur établissement à perte. On ne vous entend pas vous plaindre.

© Michael De Lausnay “C’est devenu plus difficile qu’avant, c’est certain. Les coûts salariaux sont très lourds et l’horeca est un secteur où l’on a toujours besoin de maind’œuvre. Certains types de cuisine demandent beaucoup d’opérations, ce qui augmente les frais et donc le prix de vente. Il faut trouver un bon équilibre à cet égard. Je comprends très bien que ce ne soit pas facile pour certains collègues. Nous avons la chance d’être propriétaires du restaurant, nous n’avons pas de remboursement à faire et notre base est solide. Je ne cherche pas non plus à gagner beaucoup d’argent. Pour moi, la richesse est ailleurs : dans la collaboration en équipe et les relations humaines. Chaque jour, j’accueille des personnes sympathiques avec qui j’aime discuter. Pour moi, c’est là que se trouve la richesse. Nous vivons des temps difficiles et nous nous impliquons beaucoup dans notre métier, mais nous avons aussi énormément à y gagner.”

‘Les coûts salariaux sont très lourds et l’horeca est un secteur où l’on a toujours besoin de main-d’œuvre’ Une base solide et un juste équilibre sont donc les ingrédients indispensables de la réussite ? “Je pense bien. C’est comme en cuisine : si vous avez un bon fond et une recette équilibrée, vous êtes déjà bien avancé. Nous avons développé l’établissement petit à

Tout au long de ces années, beaucoup de choses ont changé : les livres, les programmes de télévision, etc. Même vous, vous n’avez pas pu résister à la tentation. “Quand même un peu. Je devais avoir 30 ans de métier quand je me suis mis à écrire un livre avec mon ami Dirk De Prins. Et si je me suis lancé dans un programme de télévision, c’est parce que j’avais quelque chose à dire. Je voulais transmettre mon respect et ma passion pour les produits de qualité. J’avais envie d’éveiller les consciences. Je vois des choses et je veux savoir ce qui se passe autour de moi. Quand vous voyez les vieux bateaux de pêcheurs dans le port, vous réalisez le mal qu’ils font à la mer et à la nature. Je trouve qu’en tant que chefs, nous sommes en droit de poser des questions. Prenez le cochon, un animal intelligent et fantastique : on peut en utiliser toutes les parties en cuisine. Si l’animal est bien traité et élevé avec amour, sa viande sera bien meilleure. Mais quand on sait que les éleveurs de porc travaillent à perte et dépendent des subventions, on peut se demander dans quel état d’esprit ils font leur métier. Je voulais aborder ce sujet à la télévision.” Est-il encore possible de trouver de bons produits ? “En tant que chefs, nous trouvons de bons produits chez les producteurs passionnés. Mais il y a une autre question plus importante : les ménages peuvent-ils encore trouver de bons produits pour cuisiner au quotidien ? Or, ce qui importe, c’est la cuisine familiale ; il faut se donner pour objectif de manger sain tous les jours.” Avez-vous l’impression que les jeunes chefs subissent aujourd’hui plus de pression ? “La pression sur les jeunes chefs a beaucoup augmenté, c’est sûr. La presse est en partie responsable. À l’époque, on écrivait peu d’articles sur nous. Mais les choses ont beaucoup changé. Les chefs sont constamment au centre de l’attention. Il ne faut cependant pas tomber dans l’égocentrisme. En cuisine, la réussite – ou l’échec – est une affaire d’équipe. Pour moi, la collaboration importe plus que l’individu. Je n’agis pas comme quelqu’un qui sait tout, je suis pour le dialogue.” Est-ce le même raisonnement qui vous a poussé à devenir membre d’Horeca Vlaanderen il y a si longtemps ? “Effectivement, je crois que l’union fait la force. Si une association veut avoir quelque chose à dire et pouvoir être influente, elle doit créer une plateforme. Nous n’avons pas autant de poids qu’un syndicat du rail qui peut tout paralyser. Nous sommes tous des

indépendants. C’est pourquoi il est important que nous soyons soutenus par une organisation faîtière comme Horeca Vlaanderen.”

‘Nous vivons des temps difficiles et nous nous impliquons beaucoup dans notre métier, mais nous avons aussi énormément à y gagner’ Il y a quelques années, vous avez décidé de voir plus grand, en ouvrant un deuxième restaurant à deux pas de ‘t Fornuis : Te Kook…

“Et il a déjà fermé ses portes. Anvers a pris du retard, mais il y a de nouveau des progrès ces dernières années. Je voulais apporter ma pierre à l’édifice avec un nouveau concept. Malheureusement, cela n’a pas fonctionné. Nous n’avons pas réussi à créer une base solide et nous avons dû jeter l’éponge. Ce n’est pas gai d’échouer, mais il faut le prendre avec humilité. Parfois, j’ai l’impression d’avoir dix-huit ans, et à d’autres moments, je sens le poids des années. (rires).” Vous avez quatre enfants. Pensezvous que l’un d’entre eux pourrait reprendre ’t Fornuis ? “Non, ils suivent tous leur propre voie dans différents domaines : marketing, comptabilité, fiscalité, environnement… ’t Fornuis s’éteindra avec moi. Ce n’est pas grave. Les enfants doivent être heureux et vivre leur vie, sans forcément marcher dans les pas de

leur père. Ils doivent faire ce qu’ils aiment et penser à leur famille.” Vous dites qu’Anvers a pris du retard ? “Oui. On dit que les Anversois sont chauvins, mais est-ce vraiment le cas ? Ces dernières années, nous nous sommes fait doubler par des villes comme Gand, Courtrai et même Genk. Quand j’ai fait mes premiers pas dans l’horeca, Anvers avait tellement de bonnes tables qu’il était impossible de les compter sur ses dix doigts. Cette profusion était due à la présence d’une clientèle de prestige issue du secteur diamantaire et maritime. Beaucoup d’entreprises du port ont été vendues ces dernières années. Maintenant, elles ont leur siège à Singapour ou ailleurs. Le secteur du diamant a beaucoup changé. Cela a porté un coup dur à beaucoup de grands restaurants, qui ont dû mettre la clé sous la porte. Cependant, je pense

que la reprise est en marche. Mais comme je le disais, nous devons être plus chauvins. Regardez Amsterdam, cette ville a pris une énorme avance sur le plan gastronomique et culturel : le Rijksmuseum, le Musée Van Gogh, le Stedelijk Museum. Ici, nous avons quand même Rubens, la cathédrale, les Six d’Anvers, des artistes contemporains, Sidi Larbi Cherkaoui… La dernière grande année Rubens date toutefois de 1977. À l’époque, le monde entier s’est donné rendez-vous à Anvers, mais c’était il y a bien trop longtemps. Je n’envisage cependant pas l’avenir avec pessimisme. L’évolution d’une ville est comme une succession de vagues : une fois que vous êtes dans le creux, il ne vous reste plus qu’à remonter.” ’t Fornuis, Reyndersstraat 24, 2000 Anvers, tél. 03/233 62 70 Henk Van Nieuwenhove


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Ho.Re.Ca Bruxelles informations demand Conseil d’État,a.s.b.l., arrêt du Conseil des personnes T: 02 du 513 78 14 - F: 02 503 57 17 de la chaîne alimenurgence ) auprès Seules les données horeca@fedhorecabruxelles.be publique, Sécurité qui n’avaient pas obligé de leur nom propre. organisations ement se voit des et nt Environn et taire ayant Horeca Vlaanderen v.z.w., amende ne pourraie de tous les cafés bulletin T: 02 213 40publié encore payé leur on 02 213 40 11 publier un aperçu nt 10 - F: un pour vio, car cette divulgati info@horeca.be Le SPF a égaleme un procès-verbal le site pas être révélées fondareçu en 2013 informations sur et ayant à leurs droits reprenant ces tion de fumer FED. Ho.Re.Ca Wallonie porterait atteinte .be. a.s.b.l., tel que lation de l’interdic belgique liberté, . 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(pour - l’indemnité que l’employeur doit un grand nombre de déclarations), payer via un téléphone à clavier (serveur vocal), lorsqu’il met un terme à un contrat via votre Le salaire annuel est calculé sur gSM (pour les travailleurs occasionnels), base de travail à durée indéterminée sans via des données de salaire et de prestations 1 smartphone ou tablette (Dimona 6093_FR.indd Mobile). À préavis ou avec un préavis trop court ; du dernier trimestre de prestations partir du 29 mai 2014, la Dimona par SMS - l’indemnité que l’employeur doit sera payer supprimée, effectuées pour lesquelles un salaire le serveur vocal sera fermé, était lorsqu’il interrompt prématurément fin 2014. En effet, l’ONSS a remarqué un dû. Le calcul est effectué comme que ces suit : contrat de travail à durée déterminée deux canaux étaient beaucoup moins - pour les travailleurs à temps plein utilisés : au profit de Dimona Mobile. ou un travail clairement décrit ; (A/B) * 260; - l’indemnité que paie l’employeur - pour les travailleurs à temps partiel : SALON DE GLACE ET CHARRETTE lorsqu’un terme est mis au contrat A de [(A/C) * D/5] * 260, dans ces calculs GLACES : UNE BOÎTE NOIRE travail d’un commun accord. ? La situation concrète suivante a été soumise A = le salaire brut indiqué sur la DmfA au SPF Finances : un entrepreneur exploite un La cotisation est calculée sur la partie salon de glace et est très probablement pour le code salarial 1 (à 108% pour obligé de l’indemnité de rupture, établie d’utiliser une caisse enregistreuse les ouvriers) ; équipée sur base des prestations réalisées d’une boîte noire. Sous le même numéro à B = le nombre de jours indiqué pour de le tVA, l’entrepreneur possède également partir du 1er janvier 2014. Ceci signifie une code de prestation 1 ; charrette à glaces qu’il utilise la journée que la cotisation n’est due que sur et qui le C = le nombre d’heures indiqué pour contient 100% de glaces à emporter. montant de l’indemnité de rupture Le SPF qui le code de prestation 1 ; Finances communique que, dans ce cas, la serait redevable si le travailleur avait été charrette à glaces est considérée D = le nombre d’heures de la comme embauché, après le 31 décembre un dispositif séparé et, étant donné 2013. personne employée à temps plein qu’il ne Lorsqu’un terme est mis d’un commun s’agit que de glaces à emporter, l’exploitant dans l’entreprise ou, à défaut, dans ne le accord au contrat de travail, la cotisation devra pas utiliser de caisse enregistreuse avec secteur. boîte noire. n’est due que sur la partie de l’indemnité de rupture relative à la période, à partir ÉLARGISSEMENT DE LA LIMITE du 1er janvier 2014. Dans ce cas, INTERNE l’employeur doit proratiser le montant La CCt sectorielle du 13 janvier 2014 de permet l’indemnité de rupture en fonction aux entrepreneurs du secteur d’étendre des la limite prestations. interne de la durée de travail de 130 heures à partir du 1/01/2014 et jusqu’à 143 heures à partir du 1/07/2014. Un entrepreneur du secteur horeca qui souhaite y faire appel doit le signaler à la Commission paritaire de l’industrie hôtelière. S’il existe un syndicat au sein de l’organisation, la conclusion d’une convention collective avec toutes les organisations représentatives dans la délégation syndicale est nécessaire.

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importantes de l’UEFA concernant les grands écrans – Devez-vous remplir une « fiche de police » ? – Nouvelle obligation pour les ventes par le biais d’un site internet ! – Petit chômage en cas de décès — extension pour le secteur horeca – Preuve des heures supplémentaires – Conseil : pouvez-vous autoriser un mineur non accompagné à loger dans votre hôtel ? - Conseil : votre (future) pension en ligne

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cita

➜ I P.20 ➜ I actualite I

Horeca et politique

qui rentre dans les caisses, mais l’on évite la fraude à l’entrée au lieu de récolter les amendes à la sortie. Enfin, B. Tommelein déclare qu'il va chercher des moyens supplémentaires et ce dans un contexte budgétaire difficile.

© Wouter Van Vooren

L’horeca est une composante essentielle de notre société et de nombreux hommes politiques s’intéressent de près à ce qu’il se passe dans ce secteur. Ils interrogent les ministres compétents, en quête d’informations et de faits concrets. Ho.Re.Ca. Journal les a observés discrètement.

tiennent prêts à contester légalement la nouvelle réglementation. En outre, le consommateur est victime de ce système qui exerce une pression à la hausse sur les prix. Et pour finir, la caisse blanche a un impact négatif sur l’emploi. Bon nombre d’exploitants choisissent de réduire leurs heures d’ouverture en conséquence de la caisse blanche et donc de réduire leur personnel.

Lorsque Michel Lamotte interroge le Ministre des Finances sur la règle des 10 pour cent convertie en un forfait de 25 000 euros, il énumère toutes les incertitudes inhérentes au système. Et elles sont nombreuses.

Le Ministre des Finances, entre-temps fort houspillé, est peu enclin à voir déferler toutes ces questions sur lui ; aussi s’en débarrasse-t-il de manière bien habile. « Toutes vos questions relèvent de la compétence de mon collègue Kris Peeters (CD&V), Ministre de l’Emploi et de l’Economie », déclare J. Van Overtveldt. « Je suis compétent uniquement pour les procédures liées à la caisse blanche. Selon le Ministre, la règle modifiée liée à l’application d’un forfait de 25 000 euros a été approuvée par le Conseil des ministres du 4 mars. A présent, c’est au Conseil d’Etat de réétudier le dossier. »

A la chambre, le député CdH Michel Lamotte continue de suivre le dossier de la caisse blanche de près et d’un œil critique. Lorsque, début mars, il interroge à nouveau le Ministre des Finances Johan Van Overtveldt (N-VA) sur la règle des 10 pour cent convertie en un forfait de 25 000 euros, il énumère une fois de plus toutes les incertitudes inhérentes au système. Et elles sont nombreuses. Il constate au préalable que 22 000 exploitants horeca sur un groupe cible de 25 000 exploitants se sont visiblement enregistrés pour l'utilisation de la caisse. L’enregistrement est encore possible jusqu’au 1er avril 2016. La caisse elle-même doit être mise en service pour le 1er juin au plus tard. Mais selon M. Lamotte, certaines spécificités techniques de la caisse blanche posent toujours problème, ce qui donne lieu à des différences de prix importantes à l’achat d’un tel système. Par ailleurs, une partie des exploitants restent dans l’incertitude quant à savoir s’ils dépassent ou non le forfait de 25 000 euros de chiffre d’affaires tiré de repas. Troisièmement, les syndicats se

Pour terminer, J. Van Overtveldt est également au courant du fait que l’introduction d’une caisse similaire dans d’autres secteurs n’est pas à l’ordre du jour..

« Je signale d’ores et déjà que mon inspection sociale effectuera des contrôles en priorité auprès des établissements horeca qui ne sont pas dotés d'une caisse blanche. » Dans une autre salle de commission à la Chambre, le député CD&V Stefaan Vercamer aborde le problème de la lutte contre la fraude sociale avec le Secrétaire d’Etat compétent Bart Tommelein (Open VLD). S. Vercamer commence par adresser une remarque tranchante à son ancien partenaire de coalition de la SP.a. « Alors que votre prédécesseur John Crombez n’a pas été à même de réaliser un

tiers des recettes visées - soit, en 2013, 29 millions sur une recette visée de 97 millions - vous avez pu annoncer un montant de 78 millions d’euros en 2015, pour un objectif fixé à 50 millions. Il s’agit donc d’un dépassement important. » Mais S. Vercamer voit également de sombres nuages se profiler à l’horizon, plus précisément en ce qui concerne le nombre de contrôleurs. « Il s’avère », affirme S. Vercamer, « que le nombre d’équivalents temps plein chargé de la lutte contre la fraude sociale et le dumping social n’a pas augmenté ces dernières années. Le service concerné a été réduit de 7 équivalents temps plein entre 2011 et 2015. Comment le Secrétaire d’Etat compte-t-il compenser cela ? B. Tommelein n’y va pas par quatre chemins. « Je vous signale d’ores et déjà que mon inspection sociale effectuera des contrôles en priorité auprès des établissements horeca qui ne sont pas dotés d'une caisse blanche. » Il s’agit là d’une information de taille. Les instructions fournies à cet effet par le SIRS sont également données aux inspecteurs sociaux. Ils contrôleront les cas de fraude sociale, de travail au noir, dans les établissements qui ne sont pas dotés d'une caisse blanche alors qu’ils sont censés l’être. Si plus de 15 000 personnes sont enregistrées dans le système de contrôle digital, le SCE, il est logique que nous contrôlerons en priorité les endroits où l’on a toujours omis d’installer une caisse blanche, voire où l’on cherche des subterfuges pour ne pas le faire. A ma connaissance, d’autres systèmes ont été mis en place, comme les flexi-jobs et la réglementation sur les heures supplémentaires selon le principe brut=net ; il est temps que le secteur horeca respecte ses obligations. Le secrétaire d’Etat souligne toutefois que son but n’est pas de rentrer un maximum d’argent dans les caisses de l’Etat. « Je vise surtout à mettre un terme à la fraude en agissant de manière préventive à l’aide de techniques de fouilles de données et de comparaison de données. Autrement dit : mieux vaut prévenir que guérir. Cela signifie également que pour certaines actions ciblées, comme la fraude aux cotisations, nous obtenons de réels résultats ; il y a moins d’argent

« Je souhaite souligner que le code de conduite s’applique uniquement, pour l’instant, aux contrats de brasserie et non pas aux concessions délivrées par les villes et les communes aux cantines et aux salles de sport, par exemple. Nous allons poursuivre le travail dans ce sens. » Le député N-VA Werner Janssen revient sur le code de conduite visant à garantir de bonnes relations entre les brasseurs, les négociants en boissons et le secteur horeca. Ce code a été signé le 21 décembre 2015 par les Brasseurs belges, la FeBeD, Horeca Vlaanderen, Horeca Wallonie et Horeca Bruxelles. Ce code devait entrer en vigueur le 1er mars 2016. Selon W. Janssen, le code comporte un certain nombre d’éléments positifs. Ainsi, un candidat exploitant horeca devra remplir certaines conditions et suivre une formation préalable. On observe également un certain assouplissement au niveau des produits pouvant être proposés librement et une énumération est faite des clauses ou pratiques considérées comme interdites. W. Janssen pose les questions suivantes au Ministre : « Mais ce code couvret-il bien l’ensemble du secteur ?». « Certaines entreprises sont-elles toujours exclues ? » Kris Peeters (CD&V) surprend par sa réponse : « Les principaux acteurs issus des secteurs concernés sont les signataires du code de conduite. Il s’agit de Horeca Vlaanderen, Horeca Wallonie, Horeca Bruxelles et de la Fération des Brasseurs Belges qui regroupe la majorité des brasseurs belges, et de la FeBed, qui représente quelque 700 négociants en boissons. Si votre question porte sur le fait de savoir si le secteur est ainsi totalement couvert, il s’agit d'une question intéressante, mais l’on peut difficilement y répondre. Nous estimons qu’avec le code, nous couvrons plus de 60 % des acteurs concernés dans le secteur ». Il abat ensuite ses cartes. « Je souhaite souligner que le code de conduite s’applique uniquement, pour l’instant, aux contrats de brasserie et non pas aux concessions délivrées par les villes et les communes aux cantines et aux salles de sport, par exemple. Nous allons poursuivre le travail sur ce point. » Je vais adresser un courrier aux villes et aux communes afin d’insister pour qu’elles adhèrent

tions “Je connais beaucoup de CEO, de managers et de capitaines d’industrie qui ont un jour travaillé dans l’horeca et qui me disent avoir gagné en maturité dans ce monde d’aventuriers. L’horeca est un peu l’école de la vie.’ (…) “Il faut gérer les clients et les collègues : certains sont sympathiques, d’autres moins. Cette expérience développe énormément les capacités de communication. Le travail en salle donne un bagage très complet : il faut écouter, résoudre des problèmes, reconnaître le langage corporel, gérer la pression, etc. C’est un éternel recommencement.” Sergio Herman (The Jane) dans Lazy Monday.

“Il faut revoir le statut des chefs cuisiniers, sommeliers et maîtres d’hôtel. Il s’agit de fonctions importantes pour l’exploitation d’un établissement horeca. Pourtant, la loi qui les régit a plus d’un demisiècle et est totalement dépassée. Quand vous êtes cadre, vous ne devez pas suivre les horaires à la lettre. Dans l’horeca, un chef ne peut pas simplement s’en aller une fois qu’il a presté ses huit heures. Il faut plus de flexibilité.” Le secrétaire d’État Bart Tommelein au Salon de l’horeca à Bredene, www.horecaplatform.be.

“Si le personnel a peur, il ne sera jamais créatif. Il faut en finir avec cette habitude qu’ont certains chefs de hurler leurs ordres en cuisine.” Raf Sonneville (ex-directeur de l’école hôtelière Ter Duinen) dans Het Nieuwsblad.

au code de conduite. En effet, il serait dommage d’avoir résolu le problème des contrats abusifs dans le secteur privé sans avoir remporté l’adhésion des pouvoirs publics du pays, en particulier les villes et les communes. Toujours selon K. Peeters, des négociations sont en cours entre les brasseurs néerlandais et luxembourgeois au sujet de leur adhésion au code de conduite. S’agissant du contrôle exercé sur le code, les secteurs concernés vont créer une commission de réconciliation qui veillera au respect et à l’interprétation du code de conduite. Cette commission se compose de représentants des trois secteurs concernés : les brasseurs, les négociants en boissons et le secteur horeca. Ces trois mêmes secteurs désigneront un Président indépendant et impartial. Le but est-il que la commission de réconciliation se prononce de manière unanime sur des plaintes liées au code qui lui sont adressées ? Ludwig Verduyn


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