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Les Nearly Zero Energy Buildings ne présentent-ils aucun risque en cas d’incendie ? Prouvons-le
from FF77fr
Column
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Lorsque de nouveaux produits et techniques sont introduits sur le marché, leur sécurité pour les consommateurs est évidemment contrôlée.
Avant l’utilisation d’un nouveau vaccin, il est testé selon différentes procédures, non seulement pour en contrôler l’efficacité, mais également pour vérifier s’il ne présente pas d’effets secondaires néfastes.
De même, les légumes modifiés pour être plus résistants à la sécheresse ou aux parasites sont soumis à de nombreux contrôles. Au moindre soupçon d’insécurité, l’aliment peut être tracé au fil de la chaîne de sécurité alimentaire pour voir si et où un problème s’est posé.
Tout le monde a déjà vu, en outre, des vidéos de crash test visant à contrôler que les nouveaux types de véhicules offrent une sécurité suffisante.
Tous ces tests, contrôles et mesures de précaution semblent évidents, car si des dommages étaient causés à des individus et/ou à l’environnement, cela donnerait lieu à un nombre considérable de plaintes.
Nous vivons dans un monde en rapide évolution avec toujours plus de nouveaux produits et processus. Ceux-ci visent parfois à augmenter les bénéfices en améliorant le rendement ou en augmentant la consommation. Récemment, on se focalise davantage sur les énergies plus propres et la durabilité en raison du changement climatique.
La transition énergétique est non seulement un terme à la mode, mais aussi et surtout une nécessité pressante. L’accord de Paris sur le climat a défini des objectifs devant être atteints par le biais de mesures et réglementations prises par différents pays et niveaux de pouvoir.
L’Europe souhaite miser pleinement sur les bâtiments mieux isolés thermiquement, de manière à réduire les pertes thermiques et à avoir besoin de moins d’énergie pour vivre confortablement. À partir de 2021, tous les nouveaux bâtiments construits en Europe doivent satisfaire à la Directive 2018/844/UE et aux caractéristiques d’un Nearly Zero Energy Building (NZEB).
L’objectif, l’approche et la réglementation sont clairs. Actuellement et à court terme, des bâtiments seront construits pour des milliards d’euros conformément à cette directive. En d’autres termes, plusieurs milliers de ces bâtiments (donc de nombreux nouveaux produits) seront mis « sur le marché ».
On ne peut que se réjouir de cette approche… mais un NZEB est-il sûr (en termes d’incendie) ?
On pourrait penser que la réponse coule de source, car lorsqu’un nouveau produit est mis sur le marché, il convient avant tout d’en vérifier la sécurité, comme nous l’expliquions dans l’introduction !
Mais non… jusqu’à présent, aucune étude scientifique digne de ce nom n’a été réalisée sur la sécurité incendie des NZEB.
Comment est-ce possible ? Ne disposet-on pas des moyens financiers pour le faire ou manque-t-on de connaissances scientifiques ? Pourtant, tout le monde ne parle que d’investir dans l’innovation, les connaissances et la recherche scientifique.
J’ai donc l’impression que cela ne concerne que l’informatique, l’intelligence artificielle et le pharmaceutique, comme si les autres domaines n’avaient aucune importance. Est-il possible que ces secteurs bénéficient de toute l’attention et de tous les moyens financiers en raison de leurs importantes retombées ?
Pourquoi les investissements massifs dans les « voitures autonomes » bénéficient-ils d’une si grande priorité alors que nous ne sommes même pas certains que nos nouveaux bâtiments ne présentent aucun risque en termes d’incendie pour leurs occupants et les secouristes qui devraient intervenir en cas de problème ?
Pour pouvoir répondre à cette question et lever le doute, la Flandre compte d’éminents chercheurs capables de réaliser une étude scientifique adéquate. La formation de master internationale Fire Safety Engineering de l’UGent est reconnue dans le monde entier, et saluée pour son professionnalisme et son savoirfaire en la matière.
Je suppose donc que « nous n’avons pas suffisamment conscience de la nécessité de réaliser des études scientifiques » et ne sommes donc pas intéressés à investir dans ce domaine. Pourtant, investir dans la sécurité serait rentable d’un point de vue économique.
En effet, ce type d’études ne coûte qu’une fraction des investissements actuellement consentis pour innover dans tous les domaines précités.
L’asbl Fireforum n’est-elle pas le forum idéal pour inciter l’Europe, la Belgique et la Flandre, mais également les entreprises, à libérer des fonds pour permettre aux experts flamands, épaulés par des partenaires européens, de réaliser ces études scientifiques ? Ou faut-il attendre les premières victimes ?
Un jour, l’Europe s’est pourtant donné pour objectif « que chaque Européen ait le droit de vivre et de travailler dans un environnement sûr ».
Les Nearly Zero Energy Buildings ne présentent-ils aucun risque en cas d’incendie ? Prouvons-le !
The mistery man (Mister Yman)