LES 16 ÉLUS VERTS DE LYON
Les adjoints aux maires d’arrondissements Émeline Baume
> 1er
> Conseillère du 1er arrondissement : Déléguée aux espaces verts, à l’environnement et à la prospective, à l’économie sociale et solidaire, au temps de la ville > Conseillère communautaire du Grand Lyon
Luc Voiturier
> 1er
> 3e adjoint au maire du 1er : Délégué à l’habitat, au patrimoine, à l’accessibilité dans le cadre des cheminements et modes doux
Françoise Chevallier
> 3e
> 4e adjointe au maire du 3e : Déléguée aux déplacements et aux espaces verts
Les adjoints au maire Gilles Buna
> Conseillère communautaire du Grand Lyon
> 1er
> 2e adjoint : Délégué à l’urbanisme, à l’aménagement et à la qualité de la ville > Conseiller du 1er arrondissement > Vice président du Grand Lyon à l’urbanisme appliqué et opérationnel, aux projets urbains et grands projets d’équipement > Conseiller général
Guylaine Gouzou-Testud
> 4e
Eric Cazin
Françoise Rivoire
> 16e adjointe : Déléguée au développement durable, à l’économie sociale et solidaire
> 3 e adjointe au maire du 7 e : Déléguée aux espaces verts, à la voirie et à la propreté
> 4e adjointe au maire du 4e arrondissement : Déléguée au commerce équitable, à l’économie sociale et solidaire et à la coopération décentralisée
> Conseillère municipale de Lyon > Vice-présidente de groupe
Mireille Roy
> 3e
> 4e
> 5e adjoint au maire du 4e : Délégué aux affaires scolaires, au projet éducatif local, aux finances et à la politique des achats
Bruno Charles
> 7e
> 7e
> 17e adjointe : Déléguée à l’écologie urbaine et à la qualité de l’environnement
> 10e adjoint au maire du 7e : Délégué à l’économie solidaire, au développement durable et à l’écologie urbaine
> Conseillère du 3e arrondissement
> Vice-président du Grand Lyon : Délégué au développement durable
Pierre Hémon
> 3e
> 18e adjoint : Délégué aux personnes âgées > Conseiller du 3e arrondissement > Président de groupe > Conseiller régional
Etienne Tête
> 5e
> 20e adjoint : Délégué au cadre de vie
Pascale Bonniel-Chalier
> 8e
> Conseillère du 8e arrondissement : Déléguée aux espaces verts et aux espaces publics > Conseillère municipale de Lyon > Conseillère communautaire du Grand Lyon
Patrick Odiard
Le f il Vert
// Automne 2009
Lettre d’info des élus Verts de Lyon n°5 L’édito
La période qui s’ouvre est capitale pour l’avenir de notre planète Tous les experts sont d’accord. Depuis 30 ans, ils ont démontré que les activités humaines génèrent trop de gaz à effet de serre qui réchauffent la planète.
Notre ville se prépare à une nouvelle ère qui aura moins d’énergies fossiles, saura économiser et préservera le capital des générations futures.
Les prévisions sont sans cesse révisées à la hausse. Les chiffres d’augmentation de température et de montée des eaux montrent tous les jours que les écologistes ont raison.
Depuis l’arrivée des écologistes dans la municipalité, Lyon cherche, teste, expérimente.
Mais il ne suffit pas d’avoir raison. Il faut enrayer le phénomène par l’isolation massive des bâtiments, le développement des transports en commun, des chaufferies bois, des énergies nouvelles, …
> 8e
Les premiers programmes d’isolation importante de logements sociaux d’il y a 10 ans ont permis d’acquérir l’expérience qui fera de la Confluence un des quartiers les plus en pointe de France. Les transformations du quartier de la Duchère, sous l’impulsion de son maire Vert, prendront en compte ces objectifs d’économie d’énergie.
Pierre Hémon Président de groupe
Françoise Rivoire Vice-présidente de groupe
L’adaptation de la ville, grâce au plan modes doux (que nous aurions aimé plus ambitieux - voir Fil Vert n°4) est un outil incontournable. Les Verts seront présents à la conférence de Copenhague aux cotés des associations pour défendre la Planète. Mais nous ne réussirons cette échéance que si nous exigeons de tous des grands de ce monde de vraies mesures. Pour cela nous vous invitons à rejoindre, les milliers de signataires de l’ultimatum climatique. http://www.copenhague-2009. com/appel.
> 5e adjoint au maire du 8e : Délégué aux déplacements et à la circulation
> Conseiller du 5e arrondissement > Conseiller régional
Fatiha Benahmed
Maire d’arrondissement Alain Giordano
> 9e
Mettre en synergie les collectivités
> 8e adjointe au maire du 9e : Déléguée à l’environnement et aux espaces verts
> 9e
> Maire du 9e arrondissement > Conseiller communautaire du Grand Lyon
Maguite Chichereau
> 9e
> Conseillère du 9e arrondissement : Déléguée aux finances, aux équipements décentralisés et au développement durable > Conseillère municipale de Lyon
Le Fil Vert
Publication du groupe des élus Verts de Lyon www.vertsmairielyon.org lesvertslyon@wanadoo.fr 13, rue du Griffon - 69001 Lyon tél. 04 78 39 85 08 // fax. 04 78 39 82 97 Chargés de mission Olivier Longeon et Elodie Trias ISSN 0753-3454 Imprimé sur papier recyclé
Le mot de l’invitée
> Conseillère régionale
AGENDA - RENCONTRES A VENIR 10 OCTOBRE - 10h : Visite de la Duchère et discussion animées par Alain Giordano, Fatiha Benahmed et Maguite Chichereau (pied tour panoramique Duchère) 14 OCTOBRE - 20h30 : Bilan du plan modes doux, en présence de Emeline Baume, Fatiha Benahmed, Françoise Chevallier, Patrick Odiard et Luc Voiturier (local des élus) 12 NOVEMBRE - 20h30 : Guylaine Gouzou-Testud - présentation du label «Lyon ville équitable et durable» (café du bout du monde - 3, rue d’Austerlitz - Lyon 4)
Pour ce numéro dédié à Copenhague, Raphaëlle Gauthier est notre invitée. Elle est membre du Réseau Action Climat et travaille à HESPUL, association lyonnaise spécialisée dans l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables sur le territoire du Rhône (particuliers et accompagnement des collectivités). A Copenhague, l’enjeu est de taille. Il est de fixer de nouveaux objectifs de réduction d’émissions des gaz à effet de serre (GES) pour les pays industrialisés (- 40% en 2020 et - 80% en 2050)
mais également de wtrouver un soutien financier suffisant et additionnel pour que les pays en développement soient sobres en carbone (en excluant le nucléaire). Il faut pourtant admettre que l’écosystème planétaire est fragilisé à cause des pays industrialisés mais ce sont les pays en développement les plus vulnérables qui en subissent les impacts directs : viabilité des côtes, stress hydrique qui engendre une insécurité alimentaire. Malgré les difficultés prévisibles à voir émerger de Copenhague un accord
Raphaëlle Gauthier Chargée de mission Climat et Eco-Urba Concerto Project coordinator
acceptable et équitable, cette conférence Onusienne n’en reste pas moins incontournable. Quelle qu’en soit l’issue, les différents acteurs, dont les collectivités territoriales seront amenées à se positionner sur les enjeux du réchauffement climatique à moyen et long terme. En effet la nouvelle lutte internationale devra se décliner non seulement entre continents et pays mais surtout au niveau des collectivités territoriales et c’est cette dynamique qui est intéressante.
Copenhague et les enjeux du réchauffement climatique
Décryptage avec 3 élus lyonnais Bruno Charles > Vice-président du Grand Lyon, délégué au développement durable > Adjoint au maire du 7e, délégué à l’économie solidaire, au développement durable et à l’écologie urbaine
Mireille Roy > Adjointe au maire, déléguée à l’écologie urbaine et à la qualité de l’environnement > Conseillère du 3e arrondissement
Maguite Chichereau > Conseillère du 9e arrondissement , déléguée aux finances, aux équipements décentralisés et au développement durable > Conseillère municipale de Lyon > Conseillère régionale
Bruno Charles, quels sont les enjeux de Copenhague? Avec la conférence mondiale pour le climat, appelée à remplacer celle de Kyoto, c’est la première fois que se pose un problème de nature politique à l’échelle de l’humanité toute entière. Le réchauffement climatique met en effet en jeu tous nos modes de vie, tant au niveau global que local. Au niveau des Etats, pour aboutir à un accord, on doit recréer un logiciel politique où la coopération entre les Etats doit prendre le pas sur la compétition. C’est d’autant plus compliqué que cette conférence intervient après l’échec des deux précédentes négociations (Bali et Poznan) et qu’il faut trouver les bases d’un accord entre pays industrialisés et pays émergents, alors même que leurs intérêts divergent.
Pour les pays émergents comme la Chine et l’Inde, limiter les émissions de CO2 rime avec une croissance économique affaiblie. Quant à la Russie, elle voit un intérêt immédiat dans le réchauffement climatique car une grande partie de son territoire subit des températures extrêmes et que son accès à la mer est gelé une grande partie de l’année. A l’échéance 2050, les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent être divisées par deux. La solidarité nord-sud impose aux pays industrialisés de diviser par quatre les leurs, pour permettre aux pays du sud d’augmenter. Les Etats-Unis, absents du débat sous l’administration George Bush, reviennent dans la partie depuis l’élection d’Obama, c’est la grande nouveauté.
Dans le même temps, à l’échelon local, on tente de mettre en œuvre des moyens de lutter contre le réchauffement climatique. Une grande partie des prérogatives en matière d’environnement sont d’ailleurs transférées des Etats vers les agglomérations et les villes. La conférence des collectivités territoriales, où Lyon et le Grand Lyon seront représentés, aura ainsi lieu en même temps que celle des Etats à Copenhague. L’objectif est de lutter contre des problèmes structurels qui touchent les grandes métropoles : étalement urbain, engorgement automobile, précarité énergétique, lutte pour l’accès à l’eau, contre la pollution et la pauvreté.
Le Grand Lyon et la Ville sont-ils concernés ? BRUNO CHARLES > Oui, les déplacements et les bâtiments représentent 2/3 des émissions de gaz à effet de serre de l’agglomération. Ce sont deux domaines qui relèvent de la compétence du Grand Lyon. Grâce au diagnostic le plus fin des villes françaises, nous disposons d’une connaissance précise des émissions des gaz à effet de serre de l’agglomération. « Il faut diminuer considérablement les émissions de gaz à effet de serre » A travers l’élaboration du Schéma de Cohérence Territoriale, du Plan de Déplacement Urbain et du Plan Local d’Urbanisme, le Grand Lyon vise à réorganiser les déplacements dans l’agglomération et à revoir la qualité du
logement ou desbâtiments construits et réhabilités. Il agit également dans le cadre de sa politique économique. MIREILLE ROY > Le Grand Lyon et la Ville ont signé le «Convenant of Mayors» dans lequel ils s’engagent vers une diminution d’émissions des gaz à effet de serre de -20% en 2020 et de -75% en 2050. «La Ville de Lyon doit décliner le Plan Climat initié par le Grand Lyon» La plus grande ville de l’agglomération a une responsabilité forte et ce, d’autant plus que 80% de la population européenne vit en ville. Cette tâche complexe consiste aussi à convaincre, à négocier, à mettre en relation des services qui n’avaient
pas jusqu’alors vocation à travailler ensemble. C’est un challenge qui doit aboutir à des actions concrètes en s’appuyant sur l’adhésion nouvelle de la population, et des acteurs municipaux. MAGUITE CHICHEREAU > Mon action consiste à décliner l’engagement du maire Vert, au niveau de l’arrondissement : isolation dans les travaux de rénovation, installation solaire sur la piscine de Vaise, axes de déplacements modes doux, espaces verts, … «Dans le 9e, nous nous attachons à développer des solutions locales concrètes» Le tout en accord avec une population de plus en plus sensibilisée.
Quelles sont les pistes et les actions à développer au niveau local pour lutter contre le réchauffement climatique ? BRUNO CHARLES > Les 2/3 des déplacements automobiles dans l’agglomération représentent moins de 3 km. Il faut donc faire baisser la place de l’automobile en ville. Les collectivités doivent développer les modes doux pour les courtes distances et faciliter l’utilisation de tous les transports en commun pour les plus longues distances. Le Grand Lyon met par exemple en place des plans de déplacements interentreprises ainsi que des dispositifs de covoiturage.
La ville tente de contenir l’étalement urbain par la réutilisation de friches industrielles et l’exigence de normes environnementales plus fortes. «Le quartier de la Confluence sera exemplaire» BRUNO CHARLES > Pour la consommation énergétique des bâtiments, le Grand Lyon avait anticipé en établissant une réglementation sur le neuf. Mais ce dernier ne représente qu’1% par an du renouvellement du parc immobilier. « L’enjeu est de lancer un plan de réhabilitation du parc immobilier ancien»
« Nous devons faire plus car l’objectif est de réduire de 80% nos émissions de gaz à effet de serre pour 2050 » Par ailleurs, nous travaillons sur un projet de mettre en bouteille l’eau de la ville et la gazéifier. Le but est de promouvoir cette eau de très bonne qualité. Ainsi, par un système de récupération des bouteilles en verre, la masse des déchets que génère la consommation d’eau en bouteille devrait réduire.
MAGUITE CHICHEREAU > A la Duchère, nous avons rénové 876 logements depuis 2003 et 1134 MAGUITE CHICHEREAU > copropriétés ont bénéficié d’aides pour leur isolation. Il faut amplifier ce L’effort écologique de la Ville permet mouvement. à chacun de choisir son geste pour MIREILLE ROY > économiser la planète : utiliser le vélo, La ville travaille déjà sur l’isolation des Je représente la Région Rhône-Alpes abandonner sa voiture pour une auto- bâtiments (diagnostic, remplacement au comité du label Effinergie, nous des chaudières, nouvelles pratiques des travaillons pour promouvoir les partagée, trier ses déchets ... usagers). constructions à basse énergie et pour « Développer les axes de transports en commun entre quartiers éloignés La réhabilitation du quartier de Ste développer en France un référentiel de Blandine sera sans doute le plus gros performance énergétique des bâtiments et centre ville, c’est ce que nous chantier d’isolation d’un quartier ancien. neufs et existants en regroupant les voulons faire pour la Duchère» Lyon va aussi développer des solutions professionnels de la construction et les innovantes et initier des partenariats collectivités locales. MIREILLE ROY > Dans le domaine des déplacements, pour atteindre l’objectif de plus de 20% C’est aussi une appellation visant à identifier les bâtiments neufs et existants la Ville s’investit par des mesures d’énergies renouvelables. spécifiques : extension du La Ville veut impulser des politiques dont les très faibles besoins énergétiques stationnement payant, limitation des socialement justes de réductions contribuent à atteindre les objectifs de vignettes résidents à une par foyer et énergétiques par l’achat et la 2050: diviser les émissions de gaz à effet remplacement progressif de la flotte redistribution de réducteurs d’eau, de serre par 4. Un challenge que nous n’avons pas le droit de perdre. municipale par des véhicules moins d’ampoules basse consommation. polluants, etc.